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Ophea I 2015 I Savoir Santé I Page 1 Guide du programme Savoir santé REMERCIEMENTS Ophea est un organisme sans but lucratif visant à aider les communautés scolaires en mettant au point des programmes et des services de qualité, en établissant des partenariats, ainsi que par l’entremise de son travail de revendication, de sensibilisation et de mobilisation. Ophea est animé par la vision que tous les enfants et les jeunes valorisent et jouissent des bienfaits d’un mode de vie sain et actif qu’ils conserveront pendant toute leur vie. Pour de plus amples renseignements au sujet d’Ophea, rendez-vous à www.ophea.net. La ressource Savoir santé soutient les enseignants et les responsables et animateurs de programmes en leur fournissant du matériel pour renforcer leurs connaissances et leur capacité à aborder des sujets délicats en matière de consommation de substances et de saine alimentation dans le contexte du bien-être. Cette ressource préconise une approche proactive pour créer un environnement positif et favorable aux enfants et jeunes de 6 à 18 ans afin de promouvoir un mode de vie sain, une bonne santé mentale et le bien-être émotionnel. La ressource Savoir santé comprend des fiches d’activités faciles à utiliser qui établissent des liens aux attentes en matière d’apprentissage relativement aux Habiletés de vie du programme-cadre d’éducation physique et santé (ÉPS), ainsi que des vidéos et des affiches favorisant la discussion et la participation. La ressource est disponible gratuitement, en français et en anglais, à partir de l’adresse suivante : http://Carrefourpedagogique.Ophea.net. La gestion de Savoir santé est assurée par Ophea grâce au financement accordé par le ministère de la Santé et des Soins de longue durée par l’entremise des Fonds pour les communautés en santé. Ophea tient à souligner la contribution des nombreux organismes qui ont participé à l’élaboration de Savoir santé. Ophea tient tout particulièrement à remercier la Fédération des enseignantes et des enseignants de l’Ontario, le Centre de ressources en promotion de la santé du Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH), le gouvernement de l’Ontario et la Dre Gail McVey de SickKids, pour leur soutien en nature. Ophea tient aussi à souligner la contribution des plus de 13 participants provenant d’écoles élémentaires, de bureaux de santé publique et d’organismes communautaires partenaires de partout en Ontario qui ont participé à l’élaboration et à la mise à l’essai de la ressource. Ophea tient également à souligner la contribution des individus suivants pour leur contribution à la ressource : Équipe d’élaboration du programme Kristin Berfelz, Ophea Craig Dean, Monteur vidéo, Deanimation Creative Services Robin Frigeri, Vidéographiste, Frigeri Productions Stéphane Giroux, Ophea Ashley Hoy, Ophea Kaitlyn Kaminski, Ophea Stephanie Kervin, Illustrateur vidéo Gregory Sam, Ophea Mike Wilson, Ingénieur de son, 48Voltz Équipe de rédaction Heather Gardner, Rédactrice en chef – Fiches d’activités, Ophea

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Ophea I 2015 I Savoir Santé I Page 1

Guide du programme Savoir santé

REMERCIEMENTS

Ophea est un organisme sans but lucratif visant à aider les communautés scolaires en mettant au point des programmes et des services de qualité, en établissant des partenariats, ainsi que par l’entremise de son travail de revendication, de sensibilisation et de mobilisation. Ophea est animé par la vision que tous les enfants et les jeunes valorisent et jouissent des bienfaits d’un mode de vie sain et actif qu’ils conserveront pendant toute leur vie. Pour de plus amples renseignements au sujet d’Ophea, rendez-vous à www.ophea.net.

La ressource Savoir santé soutient les enseignants et les responsables et animateurs de programmes en leur fournissant du matériel pour renforcer leurs connaissances et leur capacité à aborder des sujets délicats en matière de consommation de substances et de saine alimentation dans le contexte du bien-être. Cette ressource préconise une approche proactive pour créer un environnement positif et favorable aux enfants et jeunes de 6 à 18 ans afin de promouvoir un mode de vie sain, une bonne santé mentale et le bien-être émotionnel. La ressource Savoir santé comprend des fiches d’activités faciles à utiliser qui établissent des liens aux attentes en matière d’apprentissage relativement aux Habiletés de vie du programme-cadre d’éducation physique et santé (ÉPS), ainsi que des vidéos et des affiches favorisant la discussion et la participation. La ressource est disponible gratuitement, en français et en anglais, à partir de l’adresse suivante : http://Carrefourpedagogique.Ophea.net.

La gestion de Savoir santé est assurée par Ophea grâce au financement accordé par le ministère de la Santé et des Soins de longue durée par l’entremise des Fonds pour les communautés en santé.

Ophea tient à souligner la contribution des nombreux organismes qui ont participé à l’élaboration de Savoir santé. Ophea tient tout particulièrement à remercier la Fédération des enseignantes et des enseignants de l’Ontario, le Centre de ressources en promotion de la santé du Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH), le gouvernement de l’Ontario et la Dre Gail McVey de SickKids, pour leur soutien en nature. Ophea tient aussi à souligner la contribution des plus de 13 participants provenant d’écoles élémentaires, de bureaux de santé publique et d’organismes communautaires partenaires de partout en Ontario qui ont participé à l’élaboration et à la mise à l’essai de la ressource. Ophea tient également à souligner la contribution des individus suivants pour leur contribution à la ressource :

Équipe d’élaboration du programmeKristin Berfelz, OpheaCraig Dean, Monteur vidéo, Deanimation Creative ServicesRobin Frigeri, Vidéographiste, Frigeri ProductionsStéphane Giroux, OpheaAshley Hoy, OpheaKaitlyn Kaminski, OpheaStephanie Kervin, Illustrateur vidéoGregory Sam, OpheaMike Wilson, Ingénieur de son, 48Voltz

Équipe de rédactionHeather Gardner, Rédactrice en chef – Fiches d’activités, Ophea

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Guide du programme Savoir santé

Tara Harte, ScénaristeJames Hartnett, ScénaristeAlyson Beben, Rédactrice du contenu sur la saine alimentation, Above and Beyond Educational Consulting

Droits d’auteursTous les efforts ont été déployés pour retrouver les propriétaires de matériel protégé par un droit d’auteur et en faire dûment mention. Si cela n’est pas le cas dans certaines occurrences, veuillez contacter Ophea pour que les correctifs nécessaires soient apportés.

Avis de dégagement de responsabilité Hormis les programmes et services d’Ophea, Ophea ne se porte pas garant des ressources, produits, évènements et services mentionnés dans cette ressource.

L’inclusion ou l’omission d’une ressource particulière ne devrait pas être considérée comme étant une recommandation ou un commentaire au sujet de la qualité de la ressource. Aucune conclusion ne devrait être tirée quant à l’appui d’Ophea concernant les ressources incluses dans ce document.

Cette ressource n’est fournie qu’à titre d’information générale. Pour obtenir de plus amples renseignements, il est conseillé de s’adresser à un autre professionnel des soins de la santé. Cette ressource a été financée par le ministère de la Santé et des Soins de longue durée. Les opinions émises dans cette ressource sont uniquement celles d’Ophea et ne représentent pas nécessairement le point de vue du ministère de la Santé et des Soins de longue durée.

© 2015 Ophea. Tous droits réservés. La reproduction de ce matériel à des fins personnelles est permise sans autorisation, à condition qu’il soit fait convenablement mention d’Ophea et du document d’origine.

ISBN: 978-1-77184-030-9

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Guide du programme Savoir santé

Table des matières

Aperçu du programme......................................................................................................................................................4Guide du programme..........................................................................................................................................................4Fiches d’activités..................................................................................................................................................................4Vidéos....................................................................................................................................................................................5Affiches.................................................................................................................................................................................7

Éléments à considérer pour l’enseignement.....................................................................................................8

Information générale........................................................................................................................................................9Santé mentale......................................................................................................................................................................9

Parler de la santé mentale et de la maladie mentale .......................................................................................9Quelques définitions............................................................................................................................................10La santé mentale et la maladie mentale sont des concepts différents mais étroitement liés..............10

Consommation de substances.........................................................................................................................................11Parler de la consommation, de la mauvaise utilisation et de l’abus de substances................................11Aborder les liens entre la consommation de substances et la santé mentale........................................12Meilleures pratiques pour l’éducation en matière de consommation de substances..............................13

Saine alimentation.............................................................................................................................................................13Qu’est-ce que la saine alimentation?..............................................................................................................13La saine alimentation dans les écoles................................................................................................................14Créer un environnement inclusif........................................................................................................................14Le rôle des enseignants et des éducateurs.......................................................................................................15Guide alimentaire canadien................................................................................................................................16Le tableau de la valeur nutritive.........................................................................................................................16L’importance de l’hydratation............................................................................................................................17Parler des troubles de l’alimentation et des dérèglements du comportement alimentaire..................18Meilleures pratiques en matière de saine alimentation...............................................................................19

La citoyenneté numérique et la cyberintimidation....................................................................................................20Les fondements d’une école saine...................................................................................................................20Projet de loi 212 - Loi modifiant la Loi sur l’éducation en ce qui concerne le comportement, la discipline et la sécurité..........................................................................................................................................20Prévention de l’intimidation et intervention - Note Politique/programmes no 144...............................21Ressources pour obtenir de l’information sur la citoyenneté numérique et la cyberintimidation.................................................................................................................................................21

Stratégies d’enseignement et d’apprentissage............................................................................................................22Sensibilité et partis pris....................................................................................................................................24

Approches pédagogiques positives faisant preuve de sensibilité................................................24Se préparer...............................................................................................................................................25Questions de réflexion à considérer...................................................................................................25Quel est mon parti pris?......................................................................................................................25Suggestions pour l’enseignement.......................................................................................................26

Évaluation.........................................................................................................................................................27Outils pour l’évaluation.....................................................................................................................................27

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Guide du programme Savoir santé

La ressource Savoir santé est divisée en quatre sections : Guide du programme, fiches d’activités, affiches et vidéos.

Veuillez noter que bien que Savoir santé ait été conçue en tenant compte des enseignants, elle sera utile à toute personne désirant se renseigner et mieux préparer les enfants, jeunes et adolescents à prendre des décisions saines.

Le guide du programme comprend de l’information de base sur la santé mentale, la consommation de substances, la saine alimentation, la citoyenneté numérique et la cyberintimidation, des stratégies d’enseignement et d’apprentissage et l’évaluation et il est conçu pour aider les enseignants à mieux connaître la ressource Savoir santé et à mettre en œuvre Le curriculum de l’Ontario de la 1re à la 8e année : Éducation physique et santé, 2015 (révisé) et Le curriculum de l’Ontario de la 9e à la 12e année : Éducation physique et santé, 2015 (révisé).

Les fiches d’activités ont pour but d’aider les enfants et les jeunes à acquérir et renforcer les habiletés de vie (capacité d’autoévaluation et pensée critique) et la littératie en matière de santé en relation avec la saine alimentation et la consommation abusive de substances. Les séries de fiches d’activités peuvent être utilisés conjointement pour en faire une unité d’apprentissage englobant tout le sujet, ou elles peuvent être utilisées individuellement pour bonifier un programme existant.

Chaque fiche d’activité comprend les éléments suivants :

Sujets : Les sujets énumérés font référence aux principaux thèmes d’apprentissage qui sont abordés dans la fiche. Des liens directs peuvent être établis entre les sujets et Le curriculum de l’Ontario de la 1re à la 8e année : Éducation physique et santé, 2015 (révisé) et Le curriculum de l’Ontario de la 9e à la 12e année : Éducation physique et santé, 2015 (révisé).

Matériel : Chaque activité comprend une liste de matériel et d’équipement.

Mise en situation : L’activité de mise en situation fera réfléchir les élèves au sujet des connaissances et des habiletés qui seront renforcées au cours de l’activité donnée pour ensuite passer en revue les connaissances et les habiletés acquises.

Action : Ceci constitue la plus grande partie de la fiche d’activité. Elle fournit les consignes pour mettre en place l’aire d’activité à l’aide du matériel et pour organiser les élèves (p. ex., grosseur des groupes). Elle incorpore également diverses stratégies d’enseignement et d’apprentissage, incluant l’intégration de stratégies de littératie pour favoriser l’acquisition du vocabulaire propre au contenu.

Consolidation : Il s’agit d’une activité ou d’une tâche de conclusion ou de récapitulation lors de laquelle les élèves peuvent avoir l’occasion de mettre en pratique leur apprentissage dans un nouveau contexte et

Aperçu du programme

GUIDE DU PROGRAMME

FICHES D’ACTIVITIÉS

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Guide du programme Savoir santé

d’effectuer une réflexion personnelle avec les pairs relativement aux sujets abordés.Évaluation : Des explications sont fournies pour aider l’enseignant à faire appel aux stratégies d’évaluation et pour donner une rétroaction relativement à l’apprentissage de l’enfant ou du jeune. Divers outils pour l’évaluation sont fournis dans les annexes.

La ressource Savoir santé comprend six vidéos. Les vidéos peuvent être utilisées conjointement avec les fiches d’activités et les affiches, comme il en est décidé par l’enseignant, selon les connaissances déjà acquises par les enfants ou les jeunes. Chaque vidéo comprend une série de questions incitatives. Les thèmes des vidéos et les questions se trouvent ci-dessous. Le bien-être et la consommation de substances

Les quartiers généraux de Super Santé (6 à 10 ans)Fille Santé et Acolyte tentent de déjouer les plans diaboliques du Dr Malsain relativement à la consommation de substances en faisant des choix sains et en promouvant le bien-être.

1. Nommez certains comportements pouvant être nuisibles à votre santé. Nommez des choses que vous pouvez faire pour protéger votre santé et celle des autres.

2. Expliquez la différence entre les médicaments sur ordonnance et les médicaments en vente libre. 3. Que devrions-nous faire pour nous assurer que les médicaments sont utilisés correctement et de façon

sécuritaire?

Jeunesse en santé (11 à 14 ans)Une sœur aînée raconte une journée typique de son frère à l’école et dans la communauté alors qu’il fait des choix sains relativement au bien-être et à la consommation de substances tout en étant confronté à la pression exercée par ses pairs.

1. Les différentes drogues ont des effets différents sur le corps. Nommez certains des effets secondaires du tabagisme. Nommez les effets de la consommation de boissons énergisantes. Nommez les effets de la consommation abusive de médicaments sur ordonnance.

2. Comment les effets secondaires du tabagisme peuvent-ils avoir un impact sur la vie d’une personne? 3. Comment les pairs peuvent-ils influencer vos décisions concernant la consommation de drogues?

Comment pourriez-vous réagir à ces influences? 4. Dans quelle mesure les messages présentés dans les médias à propos de la cigarette sont-ils réalistes?

Ta santé (15 à 18 ans)La blogueuse du secondaire, Comérynn73, rapporte ironiquement et de façon détaillée les évènements d’une fête soulignant la fin de la session. Elle met en relief les décisions et les conséquences des choix effectués par rapport à la consommation de substances, aux relations et au bien-être.

1. Qui sont les personnes et que sont les facteurs influençant vos décisions dans divers aspects de votre vie?

2. Nommez et décrivez les signes avant-coureurs de la consommation abusive et du mauvais usage de substances, des dépendances et des comportements associés, ainsi que leurs possibles conséquences.

VIDÉOS

Aperçu du programme

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3. Expliquez comment le stress affecte la santé mentale et le bien-être émotionnel, et démontrez que vous comprenez comment utiliser diverses stratégies pour soulager le stress et prendre soin de votre bien-être général.

4. La cyberintimidation peut avoir des effets néfastes sur le plan émotionnel et peut avoir des conséquences tragiques. Quels sont les comportements que vous adoptez et qui font de vous un bon citoyen numérique? Que pouvez-vous faire si vous trouvez de l’information malveillante en ligne à votre sujet ou sur d’autres personnes? Aucune forme d’intimidation n’est acceptable. Si vous avez fait de la cyberintimation envers quelqu’un, que pouvez-vous faire pour remédier à la situation?

Le bien-être et la saine alimentation

Heureux et en santé (6 à 10 ans)Récits de deux jeunes personnes ayant des habitudes alimentaires très différentes. Leurs habitudes sont examinées relativement à leur niveau d’activité physique et leur bien-être.

1. xpliquez pourquoi les gens ont besoin de consommer des aliments sains pour avoir un corps en santé. 2. Comment un petit déjeuner santé tous les jours vous aide-t-il dans votre apprentissage? 3. Qu’est-ce que le Guide alimentaire canadien? Que vous dit le guide alimentaire pour vous aider à choisir

les aliments à consommer régulièrement et ceux à consommer en modération ou moins souvent? 4. Quels aliments du Guide alimentaire canadien devrions-nous consommer tous les jours et quels

aliments devrions-nous consommer moins souvent?

Le labyrinthe santé (11 à 14 ans)Un groupe de jeunes doivent trouver leur chemin dans le labyrinthe santé qui est rempli d’obstacles en faisant des choix positifs par rapport à la saine alimentation et au bien-être afin de compléter le parcours du labyrinthe avec succès.

1. Pourquoi la saine alimentation est-elle importante pour une vie active? Comment une vie active influence-t-elle la façon dont nous mangeons et la façon dont nos corps utilisent les aliments que nous consommons?

2. Comment les gens peuvent-ils faire des choix sains si leurs choix sont limités par le fait qu’ils n’aiment pas certains aliments, par une ou des allergies alimentaires, par des croyances personnelles concernant les choix alimentaires éthiques, par des préférences culturelles ou des règles religieuses, ou par des contraintes financières?

3. Si vous deviez vous rendre directement à une leçon ou un entraînement après l’école, que pourriez-vous préparer à l’avance pour une collation santé vous aidant à maintenir votre niveau d’énergie?

4. Que pouvez-vous faire pour favoriser la disponibilité de choix alimentaires plus sains dans divers endroits de la communauté?

5. Que pourriez-vous penser en voyant un athlète professionnel consommer une boisson énergisante dans une publicité?

Ta santé, ton récit (15 à 18 ans)Un élève du secondaire réunit quelques amis pour un projet d’éducation physique et santé sur les choix sains mettant l’accent sur l’alimentation saine. Les récits au sujet de leurs difficultés et de leurs réussites en matière d’alimentation saine, et auxquels les jeunes peuvent s’identifier, sont présentés ici.

1. Comment un rythme de vie effréné peut-il mener à de mauvaises habitudes alimentaires et à de

Aperçu du programme

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Guide du programme Savoir santé

mauvais choix alimentaires, et que pouvez-vous faire pour manger plus sainement lorsque vous êtes très occupés?

2. Comment gérez-vous les facteurs émotionnels et sociaux qui pourraient mener à de mauvaises habitudes ou à de mauvais choix alimentaires?

3. Que pouvez-vous faire si vous devez aller à un endroit où il n’y a aucun choix santé ou qu’il n’y en a que quelques-uns?

4. À qui pouvez-vous vous adresser ou à quel endroit pouvez-vous aller pour des conseils ou du soutien si vous éprouvez des difficultés à faire des choix alimentaires sains?

La ressource Savoir santé comprend six affiches. Les affiches peuvent être utilisées conjointement avec les fiches d’activités et les vidéos, comme il en est décidé par l’enseignant, selon les connaissances déjà acquises par les enfants ou les jeunes. Les résumés du contenu des affiches et certains éléments à considérer pour l’enseignement se trouvent ci-dessous. Le bien-être et la consommation de substances

Pour faire un choix sain (6 à 10 ans)Des questions sont fournies aux jeunes pour orienter leur prise de décision concernant des choix sains afin qu’ils puissent déterminer ce qui est le mieux pour eux.

Faire un choix (11 à 14 ans)Des étapes à suivre sont fournies aux jeunes pour orienter leur prise de décision concernant des choix sains afin qu’ils puissent déterminer ce qui est le mieux pour eux.

Approches positives pour gérer le stress (15 à 18 ans) Les jeunes sont encouragés à réfléchir à propos de différentes stratégies positives pour composer avec le stress. Plusieurs exemples sont fournis.

Le bien-être et la saine alimentation

Faire des choix alimentaires sains (6 à 10 ans)Les enfants sont encouragés à réfléchir à propos des choix sains qu’ils peuvent faire dans divers endroits où ils vivent, apprennent et jouent.

Choix alimentaires sains (11 à 14 ans)Les jeunes sont encouragés à réfléchir à ce qui les influence, incluant les divers types de médias, lorsqu’ils tentent de faire des choix alimentaires sains.

Faire de la saine alimentation une priorité (15 à 18 ans)Les jeunes sont encouragés à réfléchir à la façon dont ils peuvent faire de la saine alimentation une priorité dans leur vie, et ce, dans différents milieux.

AFFICHES

Aperçu du programme

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Guide du programme Savoir santé

Aperçu du programme

Éléments à considérer pour l’enseignement

●● Songez à apposer des affiches dans les espaces d’apprentissage dans votre établissement. ●● Envoyez des affiches dans les foyers pour favoriser les discussions au sein des familles sur les sujets

donnés. ●● Avant d’utiliser les fiches d’activités et les vidéos, montrez les affiches aux enfants et aux jeunes pour

faire appel aux connaissances déjà acquises sur les sujets donnés. ●● En vous basant sur les conversations engendrées par les affiches, demandez aux enfants et aux jeunes

de créer leurs propres affiches et apposez-les dans l’espace d’apprentissage. ●● Demandez aux enfants et aux jeunes de faire un jeu de rôle et de se mettre dans la peau des

personnages pour mener des conversations sur les sujets donnés. Que diraient les personnages, ou comment réagiraient-ils dans les situations données?

●● Fournissez à de petits groupes d’enfants et de jeunes diverses affiches appropriées pour leur âge et demandez-leur de réagir au contenu et au graphisme des affiches et de partager leurs pensées avec l’ensemble du groupe.

●● Avant et après avoir fait les activités de la fiche d’activités et avoir visionné la vidéo, demandez aux élèves de réagir aux affiches. Comment leurs réactions et leurs pensées ont-elles changé ou sont-elles restées les mêmes?

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Information générale

Cette section offre davantage d’information sur les principaux sujets examinés dans la ressource Savoir santé, incluant la santé mentale, la consommation de substances, la saine alimentation, la citoyenneté numérique et la cyberintimidation.

La santé mentale est une partie intégrale de l’état de santé général de l’élève et est essentielle à sa survie, puisqu’elle influence son comportement, sa perception, sa façon de penser, de communiquer et de comprendre le monde.1 La compréhension des enfants et des jeunes des influences positives sur la santé mentale (p. ex., vie, amour, écoles, amitiés, famille) comprend l’acquisition des connaissances au sujet des indicateurs de la santé mentale et des comportements qui y sont associés (p. ex., dépression, anxiété, consommation de substances, faible estime de soi). Sans une bonne santé mentale, les jeunes personnes peuvent être incapables de réaliser leur plein potentiel ou de prendre part pleinement à la vie quotidienne. Les discussions et les activités portant sur la santé mentale peuvent aborder divers aspects, comme l’amélioration du bien-être émotionnel, le traitement et la prévention de graves troubles de santé mentale et la prévention du suicide.2 En offrant sur une base continue des occasions de discuter et d’apprendre au sujet de la santé mentale et des maladies mentales, les enseignants peuvent amorcer le dialogue avec les élèves qui ont besoin d’aide additionnelle.

Parler de la santé mentale et de la maladie mentale La santé mentale et la maladie mentale peuvent être des sujets difficiles à enseigner et sur lesquels avoir des discussions à cause de la grande diversité des expériences, de l’information (bonne ou erronée) et de la compréhension de ce que sont la santé mentale et la maladie mentale. Les jeunes (et les adultes) reçoivent cette information des gens qui les entourent, incluant leurs pairs, leurs frères et sœurs, leurs parents, les médias et autres adultes tels que vous-même. Il est donc important de réfléchir sur la façon dont vos propres perceptions de la santé mentale et de la maladie mentale peuvent influencer la façon dont nous discutons de cette importante question. Souvent, les perceptions des élèves concernant la santé mentale et la maladie mentale sont étroitement liées à leurs expériences personnelles. Par exemple, certains élèves peuvent avoir un ami ou un membre de la famille qui a souffert ou qui souffre actuellement d’une maladie mentale. Certains de vos élèves peuvent eux-mêmes avoir éprouvé une mauvaise santé mentale ou avoir souffert d’une maladie mentale. En fait, un élève sur sept (15 %) fréquentant la 7e à la 12e année en Ontario qualifie sa santé mentale de passable à médiocre.3

La stigmatisation, faisant référence aux attitudes négatives (préjugés) et aux comportements négatifs (discrimination), a également un impact marqué sur la façon dont les jeunes (et les adultes) discutent à propos de la santé mentale et de la maladie mentale, ainsi que sur la façon dont ils traitent les gens atteints d’une

1. Ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l’Ontario. (2011). Esprit ouvert, esprit sain. Sur Internet : http://www.health.gov.on.ca/fr/common/ministry/publications/reports/mental_health2011/mentalhealth_rep2011.pdf2. Ministère de l’Éducation de l’Ontario. (2013). Vers un juste équilibre :Guide à l’intention du personnel scolaire pour promouvoir la santé mentale et le bien-être des élèves. Sur Internet : www.edu.gov.on.ca/fre/document/reports/SupportingMindsFr.pdf3. Boak, A., Hamilton, H.A., Adlaf, E.M., Beitchman, J.H., Wolfe, D., & Mann, R.E. (2014). Résumé du rapport de 2013 sur la santé et le bien-être selon le SCDSEO (incluant dans le rapport en anglais The mental health and well-being of Ontario students, 1991-2013: Detailed OSDUHS findings). Sur Internet : http://www.camh.ca/en/research/news_and_publications/ontario-student-drug-use-and-health-survey/Documents/2013%20OS-DUHS%20Docs/2013OSDUHS_Detailed_MentalHealthReport.pdf

SANTÉ MENTALE

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Information générale

maladie mentale.4 Le contexte culturel peut aussi avoir un impact sur la façon dont les jeunes parlent (ou ne parlent pas) de ces sujets. Quelques définitionsIl peut exister une certaine confusion entre les concepts de santé mentale et de maladie mentale. Par exemple, les gens peuvent parfois utiliser le terme « santé mentale » alors qu’ils veulent dire « maladie mentale ». Voici ci-dessous deux définitions5 couramment acceptées pour ces termes :

Santé mentale : « la capacité qu’a chacun d’entre nous de ressentir, de penser et d’agir de manière à améliorer notre aptitude à jouir de la vie et à relever les défis auxquels nous sommes confrontés ».

Maladie mentale : « une atteinte biologique du cerveau caractérisée par des altérations de la pensée, de l’humeur ou du comportement associées à un état de détresse et à un dysfonctionnement marqués ».

Tout comme pour la « santé », la « santé mentale » est un concept positif.6 Par contre, la « maladie mentale », bien que liée à la santé mentale, est un concept distinct. La maladie mentale fait référence à diverses maladies incluant, entre autres, la dépression, l’anxiété et la schizophrénie. La santé mentale et la maladie mentale sont intimement liées et il en va de même pour la santé mentale et la santé. Ce que nous ressentons dans notre esprit influence la façon dont nous nous sentons dans notre corps et vice versa.

La santé mentale et la maladie mentale sont des concepts différents, mais étroitement liés La santé mentale et la maladie mentale sont deux concepts différents, comme le suggèrent leurs définitions. Cependant, ce ne sont pas tout simplement des concepts opposés. Souvent, les gens présument que vous avez une bonne santé mentale ou que vous êtes atteint d’une maladie mentale. La réalité n’est pas si simple.

La santé mentale, comme la santé physique, est une partie intégrale de nous-mêmes qui est toujours avec nous.7 Donc, même si nous sommes atteints d’une maladie mentale, il est toujours possible de revenir à une bonne santé mentale avec le bon traitement et le bon soutien. Prenons l’exemple d’une personne atteinte de diabète, une maladie physique. Si elle obtient le bon traitement et le bon soutien, cette personne peut tout de même mener une vie autrement en santé et fonctionner normalement. Dans le même ordre d’idée, une personne atteinte d’une maladie mentale qui reçoit le bon traitement (comme des médicaments ou une thérapie) et le soutien social nécessaire (p. ex., famille et amis qui se soucient d’elle) peut quand même composer avec sa maladie et bien réussir dans la vie. Enfin, si l’on définit la santé mentale comme étant un concept positif et un état que tous peuvent atteindre, incluant les personnes atteintes d’une maladie mentale, on peut apporter un élément positif et rempli d’espoir aux discussions avec les jeunes au sujet de la santé mentale.8 4. Organisation mondiale de la santé. (2012). Les risques pour la santé mentale : aperçu des vulnérabilités et des facteurs de risque. Sur Internet : http://www.who.int/mental_health/mhgap/risks_to_mental_health_FR_27_08_12.pdf5. Gouvernement du Canada. (2006). Aspects humain de la santé mentale et de la maladie mentale au Canada. Sur Internet : http://www.phac-aspc.gc.ca/publicat/human-humain06/pdf/human_face_f.pdf6. Institut canadien d’information sur la santé. (2009). Explorer la santé mentale positive. Sur Internet : https://secure.cihi.ca/free_products/mh_report_13Feb2009_f.pdf7. Organisation mondiale de la santé. (2014). La santé mentale : renforcer notre action. Sur Internet : http://www.who.int/mediacentre/fact-sheets/fs220/fr/8. Ministère de l’Éducation de l’Ontario. (2013). Vers un juste équilibre : Guide à l’intention du personnel scolaire pour promouvoir la santé men-tale et le bien-être des élèves. Sur Internet : www.edu.gov.on.ca/fre/document/reports/SupportingMindsFr.pdf

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Guide du programme Savoir santé

Information générale

Ceux qui souhaitent en apprendre davantage sur les liens entre la santé mentale et la maladie mentale pourraient être intéressés par le modèle à deux continuums élaboré par le sociologue Corey Keyes. M. Keyes décrit la santé mentale et la maladie mentale comme existant sur des axes distincts qui se croisent : un axe s’étend d’une mauvaise santé mentale à une santé mentale optimale, et l’axe qui le croise s’étend de l’absence de symptômes à la maladie mentale grave.9 Une version adaptée par l’institut canadien d’information sur la santé (2009) du modèle de Keyes peut être consultée à la page 14 de la ressource « Best practice guidelines for mental health promotion programs: Children (7-12) and youth (13-19) » (en anglais seulement) du Centre de toxicomanie et de santé mentale, de l’École de santé publique Dalla Lana de l’Université de Toronto, et du Bureau de santé publique de Toronto, au sujet des lignes directrices portant sur les meilleures pratiques pour les programmes de promotion de la santé mentale pour les enfants et les jeunes.

Parler de la consommation, de la mauvaise utilisation et de l’abus de substances Lors de l’enseignement de ce sujet, il est important d’être conscient des expériences et des décisions des élèves concernant la consommation de substances, mais également de l’influence possible de leur entourage (amis, frères et sœurs, parents, communauté dans l’ensemble, etc.).10 Lorsqu’on parle de la consommation, de la mauvaise utilisation et de l’abus de substances, il est important que les élèves comprennent ce que l’on entend par « substances ». Les jeunes utilisent plus souvent le mot « drogues » pour désigner les substances. Il existe plusieurs types de substances, ou drogues, qui peuvent être utilisées par les jeunes. Les boissons énergisantes contenant de la caféine, le cannabis, l’alcool, le tabac, les médicaments en vente libre et sur ordonnance en sont tous des exemples.

La relation personnelle qu’ont les jeunes avec les diverses substances peut avoir un impact important sur leurs croyances et leurs valeurs. Les stéréotypes et les croyances peuvent avoir un impact de plusieurs façons sur les élèves, comme ceux dont la foi ne permet pas l’utilisation de certaines substances ou ceux pour qui la consommation de drogues fait partie de leur vie.11 Ces suppositions et ces croyances peuvent avoir un effet sur la perception des risques que peuvent avoir les jeunes relativement à certaines substances ainsi que sur les décisions qu’ils prennent quant à la consommation de substances particulières. Par exemple, plusieurs jeunes personnes ne considèrent pas l’alcool comme étant une drogue, puisqu’on peut s’en procurer légalement dans notre société. En réalité, l’alcool est la substance la plus utilisée par les adolescents, et lorsque les jeunes en consomment de façon excessive, ils peuvent en sous-estimer les dangers.12 Les enseignants peuvent aider les élèves en leur fournissant de l’information factuelle sur les risques particuliers associés à la consommation des différents types de substances et sur la façon de réduire les méfaits associés à ces risques. (Les enseignants pourraient souhaiter lire le résumé rédigé par l’organisme Parent Actions on Drugs qui offre aux adultes de l’information sur les différents types de substances, ainsi que sur les risques associés à la consommation de chaque substance : http://parentactionondrugs.org/wp-content/uploads/2012/08/PAP-French.pdf)9. Keyes, C.L.M. (2002). The mental health continuum: from languishing to flourishing in life. Journal of Health and Social Behaviour. 43 (2), 207-222. Sur Internet : http://www.midus.wisc.edu/findings/pdfs/56.pdf10. Centre de toxicomanie et de santé mentale. (2002). Programs that work with youth. Sur Internet : http://www.camh.ca/en/education/Docu-ments/www.camh.net/scoop_sheet_programs_work.pdf11. Consortium conjoint pancanadien pour les écoles en santé. (2009). Aborder le sujet de la consommation de substances psychoactives dans les écoles canadiennes. Sur Internet : http://jcsh.mydeepbluecreative.net/upload/Substance Use Classroom Education ToolKit FINAL French Jul 29 09.docx12. Centre canadien de lutte contre l’alcoolisme et les toxicomanies. (2007). Toxicomanie au Canada : Plein feux sur les jeunes. Sur Internet : http://www.ccsa.ca/Resource%20Library/ccsa-011521-2007-e.pdf

CONSOMMATION DE SUBSTANCES

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Information générale

La perception des jeunes à savoir si leurs pairs utilisent ou non des substances peut aussi avoir un impact sur leurs propres choix concernant l’utilisation de substances. Les jeunes personnes surestiment souvent la mesure dans laquelle leurs pairs consomment des substances. En Ontario, plus du tiers des élèves de la 7e à la 12e année ont rapporté ne pas avoir consommé de drogues/substances au cours de la dernière année.13 Avant d’entamer une discussion avec les jeunes à propos des substances, les enseignants pourraient discuter avec eux de leurs perceptions relativement à l’utilisation de drogues étant donné que cela peut aider à mettre en contexte l’ampleur réelle de la consommation de substances parmi leurs pairs. De plus, avant d’entamer des discussions avec les jeunes au sujet de la consommation de substances, les enseignants devraient se renseigner au sujet des substances qui sont actuellement le plus souvent consommées ou utilisées inadéquatement par les jeunes afin de s’assurer que ces discussions au sujet des dangers potentiels sont appropriées et pertinentes. Il est possible d’obtenir plus d’information sur la consommation de drogues chez les jeunes en consultant le résumé du Sondage sur la consommation de drogues et la santé des élèves de l’Ontario disponible à www.camh.ca (Résumé en français contenu dans le rapport en anglais).

De plus, les enseignants doivent bien comprendre les différences entre les concepts de consommation, de mauvaise utilisation et d’abus de substances et expliquer clairement ces différences lors des discussions avec les élèves.14 La « consommation problématique de substances » est un concept parfois employé pour décrire l’utilisation de substances d’une façon pouvant être néfaste.15 Le concept englobe la mauvaise utilisation de substances, décrivant la consommation de substances de façon illégale ou la prise de médicaments à des fins non médicales, et l’abus de substances, décrivant la consommation excessive de substances en dépit des méfaits sur les plans physique, mental, émotionnel, social, juridique ou financier que cela peut causer à l’utilisateur ou autrui. Les enseignants peuvent aider les élèves en évitant de faire des suppositions, en étant attentifs pour des indices qu’un élève peut avoir besoin de soutien (p. ex., un élève dont le comportement et la pensée ont changé de façon négative), et en les aidant à obtenir du soutien additionnel au besoin.

Aborder les liens entre la consommation de substances et la santé mentale La consommation problématique de substances, la santé mentale et la maladie mentale sont souvent étroitement liées. Le Sondage sur la consommation de drogues et la santé des élèves de l’Ontario (Ontario Student Drug Use and Health Survey) rapporte que 7 % des élèves de la 7e à la 12e année de l’Ontario ont éprouvé une combinaison d’au moins trois des problèmes suivants : détresse psychologique, consommation d’alcool à risque, comportement antisocial, problème de consommation de drogues.16 Bien que la consommation problématique de substances, les problèmes de santé mentale et la maladie mentale coexistent souvent, il est important de noter que l’un ne cause pas nécessairement l’autre. Dans certains cas, les causes peuvent être très différentes, ou un dénominateur commun peut être en cause (facteur génétique, biologique,

13. Boak, A., Hamilton, H.A., Adlaf, E.M., & Mann, R.E. (2013). Drug use among Ontario students, 1977-2013: Detailed OSDUHS findings (avec ré-sumé en français à l’intérieur – Résumé du rapport détaillé sur la consommation de drogues – SCDSEO 2013). Sur Internet : http://www.camh.ca/en/research/news_and_publications/ontario-student-drug-use-and-health-survey/Documents/2013%20OSDUHS%20Docs/2013OSDUHS_De-tailed_DrugUseReport.pdf14. Centre de toxicomanie et de santé mentale. (2009). Building teacher confidence and comfort about substance use and abuse: Grades 1 to 10. Sur Internet : http://knowledgex.camh.net/educators/elementary/drug_curriculum/Pages/comfort_substance_gr1_10.aspx15. Ministère des Services de santé de la Colombie-Britannique. (2004). Every door is the right door. Sur Internet : http://www.health.gov.bc.ca/library/publications/year/2004/framework_for_substance_use_and_addiction.pdf16. Boak, A., Hamilton, H.A., Adlaf, E.M., & Mann, R.E. (2013). Drug use among Ontario students, 1977-2013: Detailed OSDUHS findings (avec ré-sumé en français à l’intérieur – Résumé du rapport détaillé sur la consommation de drogues – SCDSEO 2013). Sur Internet : http://www.camh.ca/en/research/news_and_publications/ontario-student-drug-use-and-health-survey/Documents/2013%20OSDUHS%20Docs/2013OSDUHS_De-tailed_DrugUseReport.pdf

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Information générale

de personnalité ou environnemental).17 Par exemple, des évènements traumatiques (facteur environnemental) peuvent mener à des problèmes de santé mentale et à la consommation problématique de substances. Dans d’autres cas, la maladie mentale peut contribuer à la consommation problématique de substances; l’alcool et les drogues peuvent être utilisés comme moyen de composer avec une maladie mentale, mais peuvent aussi en aggraver les symptômes. En déterminant les liens possibles entre la santé mentale et la consommation de substances, les enseignants peuvent aider les jeunes à reconnaître les situations lors desquelles leur humeur pourrait influencer leurs décisions concernant la consommation de substances et aussi leur enseigner comment la consommation de substances peut modifier le comportement et altérer le jugement d’une jeune personne.

Meilleures pratiques pour l’éducation en matière de consommation de substances Plusieurs variables peuvent influencer la décision de consommer ou non une substance. L’approche « Dites non » préconisée dans l’éducation en matière de consommation de substances est une approche fondée sur l’abstinence qui dit aux élèves de s’abstenir d’utiliser des substances, mais qui ne rejoint pas nécessairement les jeunes. Cette conclusion corrobore les résultats d’études montrant que l’approche « Dites non » est trop simpliste et qu’elle n’est pas utile pour les jeunes ou pour les autres personnes tentant de décider si la consommation de substances pourrait leur causer des problèmes. L’approche « Dites non » ne reconnaît pas nécessairement le fait qu’en grandissant les jeunes prennent des décisions de façon émotive et impulsive.18 Les meilleures pratiques en éducation en matière de consommation de substances amènent l’idée que les enseignants peuvent avoir un impact sur les opinions et les attitudes des élèves ainsi que sur les décisions qu’ils prennent en offrant sur une base continue des occasions de discuter et d’obtenir de l’information, fondée sur les meilleures preuves disponibles, au sujet de la consommation, de la mauvaise utilisation et de l’abus de substances. Qui plus est, il est important d’entamer tôt ces discussions pour que les jeunes aient l’occasion de se préparer et de s’entraîner relativement aux façons dont ils pourraient faire des choix sains en matière de consommation de substances.

Qu’est-ce que la saine alimentation?La saine alimentation signifie la consommation d’une variété d’aliments provenant des quatre groupes qui sont décrits dans le Guide alimentaire canadien. Ces aliments, contenant des protéines, des glucides, des lipides, de l’eau, des vitamines et des minéraux, apportent les nutriments nécessaires pour vous garder en santé et pour que vous vous sentiez bien. On devrait consommer plus souvent les fruits, les légumes, les légumineuses, les produits à grains entiers, le lait faible en matières grasses et les substituts, les poissons et les viandes maigres. À l’opposé, il est important de limiter la consommation de boissons et d’aliments transformés, et plus particulièrement de ceux riches en calories, en gras, en sucre et ayant une teneur élevée en sodium.19 La saine alimentation signifie aussi la consommation des quantités recommandées d’aliments pour votre âge, votre sexe et votre niveau d’activité physique.

17. Association canadienne pour la santé mentale. (2014). Information rapide : La santé mentale/la maladie mentale. Sur Internet : http://www.cmha.ca/fr/medias/information-rapide-la-sante-mentale-la-maladie-mentale18. Parent Action on Drugs. (2014). Trousse d’action pour les parents. Sur Internet : http://parentactionondrugs.org/wp-content/up-loads/2012/08/PAP-French.pdf19. Gouvernement du Canada. (2013). Qu’est-ce qu’une saine alimentation? Sur Internet : http://www.canadiensensante.gc.ca/eating-nutrition/healthy-eating-saine-alimentation/what-is-quest-ce-qu-une-fra.php?_ga=1.214750487.1074912134.1425740475.

SAINE ALIMENTATION

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La saine alimentation dans les écolesLorsqu’ils ont atteint l’âge de quatre ou cinq ans, les enfants passent la majeure partie de leur journée à l’école. Les écoles sont donc des endroits importants où les enfants peuvent apprendre à propos de la saine alimentation. Si les enfants ne savent pas comment faire des choix alimentaires sains, ils ne peuvent pas les faire. Cela étant dit, les élèves doivent avoir les habilités liées à la pensée critique pour prendre des décisions intelligentes sur les aliments et ils ont besoin d’un environnement favorable pour y parvenir.

Il existe plusieurs éléments aidant une approche globale de la santé en milieu scolaire à être fructueuse. Deux d’entre eux sont particulièrement importants. Premièrement, les enseignants dévoués devraient posséder des ressources pédagogiques de qualité conformes au curriculum et aux politiques du ministère de l’Éducation de l’Ontario. Ces ressources devraient aussi fournir les renseignements essentiels sur la saine alimentation et comprendre des activités donnant l’occasion aux élèves de mettre en pratique leurs connaissances et leurs habiletés.

Deuxièmement, les enfants méritent de recevoir une éducation dans des environnements favorables et motivants, qui encouragent leurs efforts visant à consommer des aliments sains plutôt que de leur nuire. Les initiatives comme la Politique concernant les aliments et les boissons dans les écoles (note Politique/programmes n°150) peuvent améliorer le « paysage alimentaire » dans les écoles tout simplement en changeant ce qui est offert à l’achat. En offrant des choix d’aliments plus sains aux élèves, la politique peut encourager les élèves à consommer des aliments plus nutritifs tout en les décourageant de consommer des aliments contenant des quantités excessives de matières grasses, de sucre et de sodium. Cela s’inscrit dans le cadre d’un plus vaste effort visant à créer des milieux d’apprentissage plus sains pour les élèves de l’Ontario.

Créer un environnement inclusif Lorsqu’ils enseignent au sujet de la saine alimentation, les enseignants doivent faire preuve de sensibilité et de bon jugement. Les élèves, comme toutes les personnes, ont des relations complexes avec la nourriture. Les allergies et les intolérances constituent une raison pour laquelle les enfants évitent des aliments. Lorsque les élèves ont de graves allergies (ou même des allergies pouvant mettre leur vie en danger) à certains aliments, leurs relations avec les aliments sont modifiées de façon importante. Bien que presque tout aliment puisse causer une réaction allergique, les études montrent qu’entre 80 et 90 % des allergies alimentaires chez les enfants sont causées par le lait de vache, les œufs, les arachides, le blé, le soya, les noix et le poisson.20 Puisque plusieurs de ces aliments sont considérés comme étant de bons choix pour une alimentation saine, il est facile de comprendre pourquoi les élèves souffrant d’allergies sont préoccupés par la consommation des éléments nutritifs dont ils ont besoin. De fait, les enseignants devraient réassurer les élèves en leur expliquant qu’ils peuvent tout de même avoir une alimentation saine même si certaines allergies les empêchent de manger certains aliments. Une façon de le faire est d’insister sur le fait que les vitamines et les éléments nutritifs qui se trouvent dans ces aliments sont aussi présents dans plusieurs autres aliments. Songez à utiliser le Guide alimentaire canadien pour aider les élèves à trouver d’autres choix d’aliments se trouvant dans le même groupe alimentaire. La culture joue aussi un rôle important dans notre relation avec la nourriture. Dans chaque culture, la nourriture est consommée pour de nombreuses raisons autres que la faim. La nourriture peut apporter du 20. Christie, L., Hine, R.J., Parker, J.G., & Burks, W. (2002). Food allergies in children affect nutrient intake and growth. Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics, 102, 1648–1651.

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Information générale

confort et de la sécurité, elle peut être un symbole d’hospitalité ou de statut social, ou elle peut avoir une signification religieuse. La culture influence ce que nous mangeons, comment nous mangeons, ainsi que la façon dont nous préparons et servons notre nourriture.21 Tout comme certains élèves évitent des aliments à cause d’allergies, certains élèves peuvent ne pas manger d’aliments provenant des quatre groupes pour des raisons familiales, culturelles ou religieuses. Une attention particulière devrait être portée à la manière dont les enseignants parlent à propos des aliments et de la nutrition. Il est important qu’ils ne fassent pas sentir aux élèves qu’un ensemble de valeur, ou qu’une pratique alimentaire, est supérieur à un autre; il est aussi important que les aliments, les groupes alimentaires ou les pratiques alimentaires ne soient pas critiqués. Les enseignants doivent éviter de faire des suppositions fondées sur le pays d’origine, la culture ou la religion des élèves. Au contraire, les enseignants doivent créer un environnement inclusif dans la salle de classe en reconnaissant et en célébrant la merveilleuse diversité d’aliments consommés par leurs élèves, ainsi que les multiples façons de les consommer.

Les attentes du programme-cadre d’éducation physique et santé du ministère de l’Éducation de l’Ontario énoncent clairement que les élèves devraient apprendre à examiner leurs choix d’aliments et à prendre des décisions selon les paramètres qu’ils peuvent contrôler.22 Les répercussions pour les enseignants sont importantes. Les enseignants doivent être conscients que les élèves n’ont pas tous le même degré de contrôle concernant la nourriture qu’ils consomment à la maison et qu’ils apportent à l’école. La variété et la quantité disponible d’aliments à la maison dicteront ce qu’un enfant mange. Plus particulièrement, les jeunes enfants et ceux vivant dans la pauvreté peuvent n’avoir que très peu de contrôle sur leur alimentation, et ne sont peut-être pas en mesure de manger des aliments sains tous les jours. Les enfants vivant dans la pauvreté sont plus susceptibles de manger moins d’aliments sains que les élèves provenant de familles plus aisées.23 Le prix élevé des fruits et légumes frais peut faire en sorte que leur coût soit hors de la portée de bien des familles. Pour ces raisons, les enseignants doivent faire preuve de respect et de sensibilité lorsqu’ils enseignent au sujet de la saine alimentation.

Le rôle des enseignants et des éducateursLa saine alimentation est la pierre angulaire de notre santé globale et elle est liée à la prévention de plusieurs maladies chroniques. L’éducation en nutrition peut aider les enfants à adopter des attitudes et des comportements sains par rapport à l’alimentation qu’ils conserveront toute leur vie. En adoptant de saines habitudes alimentaires lorsque nous sommes jeunes, nous nous mettons sur la voie de la santé et du bien-être. Les enseignants et les enseignants jouent un rôle clé en matière d’éducation en nutrition. Si les enseignants abordent le sujet de la saine alimentation avec confiance et sensibilité, tout en faisant eux-mêmes des choix alimentaires sains, ils peuvent être de formidables modèles pour les élèves.24 Lorsque les enseignants créent des environnements propices à l’apprentissage lors de la mise en œuvre du programme-cadre d’éducation physique et santé de l’Ontario, ils aident les élèves à acquérir des habiletés et des connaissances relativement

21. Ontario Public Health Association. (2009). Discover healthy eating! A teacher’s resource for grades 1–8. Sur Internet : http://opha.on.ca/Resource-Documents/DiscoverHealthyEatinggr1-8_2009.aspx?ext=.pdf.22. Ministère de l’Éducation de l’Ontario. (2015). Le curriculum de l’Ontario de la 1re à la 8e année : Éducation physique et santé, 2015 (révisé). Sur Internet: http://www.edu.gov.on.ca/fre/curriculum/elementary/health1to8Fr.pdf23. Power, E.M. (2005). Determinants of healthy eating among low-income Canadians. Canadian Journal of Public Health 96, Supplement 3, S37–S42.

24. Teach Nutrition. (2015). Why teach nutrition? Retrieved from http://ontario.teachnutrition.org/teaching-nutrition.aspx.

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à la saine alimentation, permettant ainsi à leurs élèves de faire des choix alimentaires plus sains. Les enfants ont besoin d’occasions leur permettant de penser de façon critique à la nutrition afin d’apprendre à reconnaître les facteurs (médias, amis, culture) influençant leurs propres décisions en matière d’alimentation. Ceci a pour effet d’encourager les élèves à acquérir un sentiment de responsabilité individuelle par rapport à une saine alimentation.

Guide alimentaire canadienLe nom le dit, le Guide alimentaire canadien est un guide pour aider les Canadiens à manger sainement. Son contenu repose sur un éventail de données probantes incluant les normes nutritionnelles et le rôle de la nutrition dans la prévention des maladies chroniques. Il énonce la quantité d’aliments que nous devrions consommer et les types d’aliments qui sont les meilleurs pour notre santé. Le Guide alimentaire canadien a été révisé pour inclure des aliments qui sont consommés par gens provenant de plusieurs pays et de diverses cultures. Il reflète maintenant la diversité culturelle du Canada plutôt que de seulement mettre en valeur les aliments et les habitudes alimentaires de la population canadienne en général. Si nous suivons les recommandations du Guide alimentaire canadien, nous nous assurons que nos choix alimentaires répondent à nos besoins quotidiens en vitamines, minéraux et autres nutriments, et nous permettent de réduire nos risques de souffrir d’obésité, de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires, de certains types de cancer et d’ostéoporose.25 Une saine alimentation selon les principes du Guide alimentaire canadien contribuera à la bonne santé globale des individus. On peut avoir accès en ligne au Guide alimentaire canadien à :www.hc-sc.gc.ca/fn-an/food-guide-aliment/index-fra.php.

Bien manger avec le Guide alimentaire canadien — Ressource à l’intention des éducateurs et communicateurs est un guide pratique conçu pour aider les enseignants à enseigner le contenu du Guide alimentaire canadien. On peut y avoir accès en ligne à : www.hc-sc.gc.ca/fn-an/food-guide-aliment/educ-comm/index-fra.php.

Il y a des considérations particulières pour enseigner la saine alimentation dans les communautés des Premières Nations, Inuit et Métis. Les cultures autochtones ont des valeurs et des traditions distinctes, et leurs choix d’aliments diffèrent parfois de ceux de la population canadienne en général.26 De fait, lors de l’enseignement de la saine alimentation et de la nutrition dans les communautés des Premières Nations, Inuit et Métis, les enseignants doivent trouver des stratégies et du contenu appropriés reflétant et respectant les croyances, les pratiques, le patrimoine historique et la culture de leurs élèves. Pour plus d’information, veuillez consulter la version du Guide alimentaire canadien adaptée pour les communautés des Premières Nations, Inuit et Métis. Ce guide est offert en quatre langues autochtones (Inuktitut, Ojibwé, Cri des plaines, Cri de bois) à partir du site Web de Santé Canada à : www.hc-sc.gc.ca/fn-an/pubs/fnim-pnim/index-fra.php

Le tableau de la valeur nutritive Le tableau de la valeur nutritive fournit des renseignements sur la valeur nutritive de nos aliments. Santé Canada exige que les fabricants de produits alimentaires affichent un tableau de la valeur nutritive sur presque tous les produits emballés.27 Mais veuillez noter qu’il n’est pas obligatoire d’afficher un tableau de la valeur 25. Katamay, S.W., Esslinger, K.A., Vigneault, M., Johnston, J.L., Junkins, B.A., Robbins, L.G., Sirois, I.V., Jones-McLean, E.M., Kennedy, A.F. et coll. (2007). Eating well with Canada’s Food Guide (2007): development of the food intake pattern. Nutrition Reviews 65, 4, 155–166.26. Santé Canada. (2010). Bien manger avec le Guide alimentaire canadien - Premières Nations, Inuit et Métis. Sur Internet : http://www.hc-sc.gc.ca/fn-an/food-guide-aliment/fnim-pnim/index-fra.php.27. Gouvernement du Canada. (2014). Le tableau de la valeur nutritive. Sur Internet : http://www.canadiensensante.gc.ca/eating-nutrition/label-etiquetage/nutrition-fact-valeur-nutritive-fra.php?_ga=1.236362369.1074912134.1425740475.

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nutritive sur les aliments suivants : légumes et fruits frais; viandes et volailles crues (sauf hachées); fruits de mer crus; aliments préparés ou transformés en magasin (produits de boulangerie, salades, etc.); aliments qui contiennent très peu de nutriments comme le café, le thé, les fines herbes et les épices; et les boissons alcoolisées. Puisque le tableau est similaire sur presque tous les emballages, il est généralement simple à trouver et à lire. Le tableau de la valeur nutritive fournit des renseignements sur le nombre de calories et sur 13 principaux nutriments contenus dans l’aliment tel que calculé à partir de la portion de référence.

L’information présentée sur le tableau de la valeur nutritive se réfère à la portion indiquée au haut du tableau. Le tableau de la valeur nutritive énonce le pourcentage de la valeur quotidienne (% VQ) de certains nutriments. Le % VQ vous indique si un aliment contient peu ou beaucoup des nutriments énumérés dans le tableau, incluant les lipides (saturés et trans), les glucides (fibres et sucres), les protéines, la vitamine A, la vitamine C, le sodium, le calcium et le fer. En règle générale, les diététistes s’accordent pour dire qu’une valeur de 5 % ou moins de la VQ représente une petite quantité, alors que 15 % et plus de la VQ est considéré comme étant une source importante d’un nutriment.28

Bien qu’il puisse sembler être compliqué à déchiffrer à premier abord, particulièrement pour les enfants, le tableau de la valeur nutritive peut facilement être compris si on le divise en cinq différents aspects simples : portion, pourcentage de la valeur quotidienne, calories, nutriments à consommer en plus grande quantité, et nutriments à consommer en moindre quantité.

La liste des ingrédients d’un aliment emballé énumère tous les ingrédients en ordre décroissant de contenu. On peut se référer à cette liste pour connaître la composition d’un aliment particulier. Puisque de nombreuses personnes ont rapporté avoir de la difficulté à lire la liste des ingrédients sous sa forme actuelle, Santé Canada propose d’améliorer le tableau de la valeur nutritive et la liste des ingrédients afin qu’ils soient tous deux plus faciles à comprendre. D’ici là, il faut enseigner aux élèves comment lire et comprendre le tableau de la valeur nutritive et la liste des ingrédients. De cette façon, les enseignants peuvent aider les élèves à déterminer la valeur nutritive d’un aliment, et du fait même, comparer différents aliments afin de faire de meilleurs choix.

Pour en apprendre davantage au sujet du tableau de la valeur nutritive et pour savoir comment l’utiliser, rendez-vous à : www.canadiensensante.gc.ca.

L’importance de l’hydratationLe corps humain est composé d’environ 60 à 70 % d’eau.29 De plusieurs façons, l’eau aide votre corps à bien fonctionner. L’eau :

●● aide au maintien d’une peau saine; ●● aide à régulariser la température corporelle; ●● agit comme un coussin protecteur entre les cellules, les muscles et les articulations; ●● assure le transport des nutriments dans tout le corps; ●● aide à la digestion des aliments pour que le corps puisse en absorber les nutriments; ●● aide le corps à éliminer les déchets et à régulariser la fonction intestinale.30

28. Gouvernement du Canada. (2014). Le pourcentage de la valeur quotidienne (% VQ). Sur Internet : http://canadiensensante.gc.ca/eating-nutri-tion/label-etiquetage/daily-value-valeur-quotidienne-fra.php?_ga=1.138802739.1074912134.1425740475.29. Les diététistes du Canada. (2013). Eau. Sur Internet : http://www.dietitians.ca/Your-Health/Nutrition-A-Z/Water.aspx.30. Gouvernement du Canada. (2014). Restez hydraté en buvant de l’eau. Sur Internet : http://canadiensensante.gc.ca/eating-nutrition/healthy-eating-saine-alimentation/beverages-boissons-fra.php.

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Information générale

Chaque jour, notre corps perd de l’eau par la sudation, par l’élimination des déchets et même par la respiration! Cela signifie que nous devons consommer suffisamment d’eau et de liquide chaque jour pour que notre corps reste bien hydraté et en santé. L’eau est généralement considérée comme la meilleure option étant donné qu’elle ne contient pas de calories et qu’elle apaise efficacement la soif. Cependant, tous les liquides aident à l’hydratation de notre corps.31 Le lait faible en matières grasses et les boissons enrichies à base de soya (de même que les jus faits à 100 % de fruits ou de légumes) sont aussi de bonnes options pour demeurer bien hydraté.32 Aussi, la consommation de fruits et de légumes aide votre corps à s’hydrater étant donné qu’ils contiennent beaucoup d’eau.33 Les boissons qui sont riches en calories, en sucre, en gras et qui contiennent beaucoup de caféine ne sont pas des options saines pour s’hydrater. Les boissons à saveur de fruits, les boissons gazeuses ainsi que les boissons pour sportifs et les boissons énergisantes ne sont pas recommandées.

La quantité de liquide dont vous avez besoin dépend de votre âge et de votre sexe. Les enfants âgés d’un an à quatre ans ont besoin d’environ 4 tasses (1 litre) de liquide par jour, ceux âgés de quatre à huit ans ont besoin de 5,5 tasses (1,3 litre) de liquide, alors que les enfants plus vieux et les adolescents ont besoin d’encore plus de liquide, soit 7 tasses (1,8 litre) pour les filles et 10,5 tasses (2,6 litres) pour les garçons. Bien que ces quantités puissent sembler importantes, rappelez-vous que tous les liquides comptent pour combler vos besoins quotidiens en eau.34

Parler des troubles de l’alimentation et des dérèglements du comportement alimentaire Les troubles de l’alimentation sont un autre problème de santé mentale auquel sont confrontés les jeunes. Les troubles de l’alimentation et les dérèglements du comportement alimentaire (aussi connus, entre autres, sous les noms « alimentation distordue » ou « alimentation troublée ») sont courants, sérieux et souvent chroniques. Ceux-ci peuvent être liés à une insatisfaction par rapport à son corps ou à une image corporelle négative et peuvent se manifester de diverses façons, allant de la restriction alimentaire jusqu’à des habitudes associées aux dérèglements du comportement alimentaire (p. ex., l’hyperphagie et les comportements compensatoires qui sont adoptés pour contrer l’ingestion de calories, comme les vomissements provoqués, le recours à des laxatifs et l’activité physique excessive). Les troubles de l’alimentation peuvent mettre la vie en danger et les personnes que l’on soupçonne d’être affectées devraient faire l’objet d’une évaluation par un professionnel de la santé mentale compétent dans le domaine. Les enseignants qui connaissent les signes avant-coureurs peuvent être mieux en mesure d’aider les jeunes à risque et de mettre en place du soutien pour aider les jeunes aux prises avec des symptômes associés aux troubles de l’alimentation.

La consommation abusive de substances et les problèmes de santé mentale tels que la dépression et les troubles anxieux sont souvent, mais pas nécessairement, associés aux troubles de l’alimentation et aux dérèglements du comportement alimentaire.35,36 Certains facteurs de risque menant à des troubles cliniques

31. Les diététistes du Canada. (2014). Lignes directrices pour rester hydraté. Sur Internet : http://www.dietitians.ca/Nutrition-Resources-A-Z/Fact-sheets/Miscellaneous/Why-is-water-so-important-for-my-body---Know-when-.aspx.32. Teach Nutrition. (2015). Better beverages. Sur Internet : http://ontario.teachnutrition.ca/teaching-nutrition/pages/nutrition-questions/better-beverages.aspx.33. Gouvernement du Canada. (2014). Restez hydraté en buvant de l’eau. Sur Internet : http://canadiensensante.gc.ca/eating-nutrition/healthy-eating-saine-alimentation/beverages-boissons-fra.php.34. Beck, L. (2012, 6 septembre). How much water should I drink in a day? The Globe and Mail. Sur Internet : http://www.theglobeandmail.com/life/health-and-fitness/ask-a-health-expert/how-much-water-should-i-drink-in-a-day/article1462139/35. Ministère de la santé de la Colombie-Britannique. (2013). Clinical practice guidelines for the BC eating disorders continuum of services. Sur Internet : http://www.bcmhsus.ca/includes/download.php?file=../content/223/BCED_Sept21.pdf36. Piran, N., & Gadalla, G. (2006). Eating disorders and substance abuse in Canadian women: A national study. Addiction, 102, 105-113.

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Information générale

de l’alimentation tels que l’image corporelle négative, la restriction alimentaire, l’hyperphagie et les comportements compensatoires (p. ex., purges) sont présents chez une partie des individus souffrant de surpoids ou qui sont obèses.37 Cela a mené les experts en prévention à élaborer et à prendre en considération des stratégies conjointes d’intervention pouvant être appliquées à un large spectre de problèmes associés au poids.38,39,40,41 L’effet des troubles alimentaires est particulièrement critique lors de certaines périodes de développement comme l’adolescence.42,43 Plusieurs jeunes personnes ayant des troubles alimentaires ne croient pas avoir de problèmes; elles ne reconnaissent donc pas le problème et ne vont pas chercher l’aide dont elles ont besoin. Il faut souvent offrir du soutien et de l’encouragement sur une base continue pour qu’elles aillent chercher l’aide nécessaire. Souvent, les comportements associés aux dérèglements du comportement alimentaire ne reflètent pas une décision volontaire de l’enfant ou de l’adolescent (p. ex., ne pas manger). Certains de ces comportements, comme suivre un régime, peuvent être obsessifs et être difficiles à contrôler. Il se peut que vous remarquiez des jeunes ayant un sentiment d’accomplissement à maintenir un certain degré de minceur. Parfois, il se peut que vous observiez du déni de la jeune personne lorsqu’on lui demande si elle craint prendre du poids. Cependant, ses comportements contredisent ses affirmations.

Il est important de noter que l’apparence d’une jeune personne ne révèle pas nécessairement un dérèglement du comportement alimentaire.44 Les effets des troubles alimentaires peuvent influencer l’apparence et le poids d’une jeune personne de différentes façons. Ces troubles peuvent aussi avoir un impact sur la croissance et le développement. Cependant, certains enfants peuvent avoir un poids santé et manger sainement même si leur poids est légèrement supérieur ou inférieur à la moyenne. Il est donc utile de mieux comprendre les troubles de l’alimentation, les dérèglements du comportement alimentaire et les comportements qui leur sont associés.

Meilleures pratiques en matière de saine alimentationLes comportements comme suivre un régime, parler de son apparence et craindre de prendre du poids sont courants à différents stades de développement, particulièrement à l’adolescence. Cette préoccupation chez certains adolescents peut être encouragée par les adultes, y compris les enseignants, dans leur entourage qui sont préoccupés par leur apparence ou qui discutent de régimes et de perte de poids devant eux.45 Cependant, 37. Gouvernement du Canada. (2006). Aspects humain de la santé mentale et de la maladie mentale au Canada. Sur Internet : http://www.phac-aspc.gc.ca/publicat/human-humain06/pdf/human_face_f.pdf.38. McVey, G.L., Levine M.P., Piran, N., & Ferguson, B. (Eds.) (2012). Prevention of eating-related and weight related disorders: Collaborative re-search, advocacy and policy change. Waterloo, ON: Wilfrid Laurier University Press.39. McVey, G.L. (2011). Linking research, practice, and policy in the prevention of weight-related disorders: A national meeting of researchers, practitioners and policymakers, November 17-18, 2011: A discussion document.The Hospital for Sick Children, Toronto, Ontario. Retrieved from www.ocoped.ca40. McVey, G.L., Adair, C., deGroot, J., McLaren, L., Potnikoff, R., Gray-Donald, K., & Collier, S. (2008). Obesity and eating disorders: Seeking common ground to promote health. A national meeting of researchers, practitioners and policymakers, November 2007. Canadian Institutes of Health Research, Institute of Public and Population Health Sciences, Knowledge Translation Seed Grant, and Institute of Nutrition, Metabolism, and Diabetes. Retrieved from www.ocoped.ca41. Neumark-Sztainer, D. (2005). “I’m, like, so fat!” Helping your teen make healthy choices about eating and exercise in a weight-obsessed world. New York, NY: The Guildford Press.42. Golden, N.H., Katzman, D.K., Kreipe, R.E., Stevens, S.L., Sawyer, et coll. (2003). Eating disorders in adolescents. Journal of Adolescent Health, 33, 496-503. Sur Internet : https://www.adolescenthealth.org/SAHM_Main/media/Advocacy/Positions/Dec-03-Eating_Disorders_in_Adolescents.pdf43. Piran, N., McVey, G.L., & Levine, M. P. (2014). Eating disorders in adolescence. In T. P. Gullotta & M. Bloom (Eds.), The encyclopedia of primary prevention and health promotion (2nd ed., Vol. 3, pp. 1134-1147). New York, NY: Springer.44. New York State Department of Health. (2008). Understanding eating disorders. Sur Internet : https://www.health.ny.gov/diseases/chronic/eating_disorders/understanding_ed.htm45. Mental Health and Spiritual Health Care. (2006). Eating disorders: best practices in prevention and intervention. Sur Internet : http://www.gov.

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Information générale

il est important d’observer chez une jeune personne des changements à ses activités quotidiennes, à son fonctionnement à l’école et dans des situations sociales, ou dans son humeur, car ils peuvent être des signes d’un trouble alimentaire. Les récentes études stipulent que l’information sur les troubles de l’alimentation et leurs symptômes ne devrait pas être discutée en classe (par les enseignants ou les élèves).46

La vidéo Ta santé, conçue pour les jeunes de 15 à 18 ans, nous ouvre une fenêtre sur la vie d’une élève blogueuse racontant les évènements d’une fête. Bien que le concept de la citoyenneté numérique ne soit pas abordé dans cette ressource, cette vidéo offre une excellente occasion pédagogique pour encourager la pensée critique des jeunes au sujet de leur vie en ligne. Le ministère de l’Éducation de l’Ontario a mis en œuvre diverses politiques afin d’aider les enfants, les jeunes et les enseignants à maintenir un environnement d’apprentissage sécuritaire et inclusif sans intimidation ni harcèlement dans la vie quotidienne et en ligne.47

Les fondements d’une école saine La ressource Les fondements d’une école saine de l’Ontario promeut et soutient le bien-être des enfants et des élèves. Elle favorise l’intégration des politiques, des programmes et des initiatives concernant les écoles saines aux processus de planification et de mise en œuvre des écoles et des conseils scolaires. Le document ressource s’harmonise avec les éléments du Cadre d’efficacité pour la réussite de chaque élève à l’école de langue française (M-12), grâce aux cinq volets interdépendants suivants :

●● Curriculum, enseignement et apprentissage ●● Leadership au sein de l’école et de la salle de classe●● Engagement des élèves●● Environnement physique et milieu social●● Alliance famille-école, partenariats et développement communautaire

La planification et la mise en œuvre d’activités liées à ces cinq volets permettront aux écoles, aux conseils scolaires, aux parents et aux partenaires communautaires de travailler ensemble pour mettre au point une approche globale relativement aux sujets prioritaires en matière de santé (p. ex., l’activité physique ou la santé mentale) dans leur communauté.48

Projet de loi 212 - Loi modifiant la Loi sur l’éducation en ce qui concerne le comportement, la discipline et la sécurité Une loi entrée en vigueur le 1er février 2010, la Loi de 2009 modifiant la Loi sur l’éducation (sécurité de nos enfants à l’école), reconnaît que l’intimidation et la cyberintimidation sont des causes pouvant justifier le

mb.ca/healthyliving/mh/docs/bppi.pdf46. Stice, E., & Shaw, H. (2004). Eating disorder prevention programs: a meta-analytic review. Psychological Bulletin, 130 (2), 206–277.47. Ministère de l’Éducation de l’Ontario. (2012). Note Politique/Programmes no 144. Sur Internet :http://www.edu.gov.on.ca/extra/fre/ppm/144f.pdf48. Ministère de l’Éducation de l’Ontario. (2014). Les fondements d’une école saine. Sur Internet : http://www.edu.gov.on.ca/fre/healthyschools/resourceF4HSFr.pdf

LA CITOYENNETÉ NUMÉRIQUE ET LA CYBERINTIMIDATION

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Information générale

renvoi ou la suspension d’un élève.49

La loi exige que le personnel scolaire signale et réagisse aux cas d’intimidation ou de cyberintimidation qui ont lieu à l’école ET hors des lieux de l’école.

À l’école ●● commentaires ou comportements racistes●● commentaires ou comportements sexistes●● graffitis●● vandalisme●● tout incident nuisant au climat scolaire

Hors des lieux de l’école De plus, la loi donne le droit au personnel enseignant et scolaire de discipliner les élèves pour des incidents survenus hors des lieux de l’école et lors d’activités non liées à l’école, mais qui nuisent néanmoins au climat scolaire. Exemple : cyberintimidation ayant lieu après les heures d’école, mais qui affecte la présence en classe d’un élève.

Prévention de l’intimidation et intervention – Note Politique/programmes no 14450

Plans d’écoleLes conseils scolaires doivent demander à toutes leurs écoles de réviser leur plan actuel de prévention et d’intervention en matière d’intimidation dans le cadre de leur plan d’amélioration de l’école. Ce plan doit comprendre :

●● la définition de l’intimidation;●● des stratégies de prévention et d’éducation; ●● des stratégies d’intervention et de soutien, y compris des plans de protection des victimes;●● des exigences en matière de rapport;●● des stratégies pour assurer la formation des membres de la communauté scolaire; ●● des stratégies de communication et de sensibilisation;●● des processus de surveillance et d’examen.

Équipes d’action pour la sécurité dans les écolesChaque école doit avoir une équipe responsable de la sécurité dans l’école, qui se compose d’au moins un élève (le cas échéant), un parent, un membre du personnel enseignant, un membre du personnel non enseignant, un partenaire communautaire et de la direction de l’école. Un comité déjà existant, comme le comité École saine, peut jouer ce rôle. L’équipe doit être présidée par un membre du personnel de l’école.

Ressources pour obtenir de l’information sur la citoyenneté numérique et la cyberintimidation

49. Assemblée législative de l’Ontario (2007). Projet de loi 212 : Loi modifiant la Loi sur l’éducation en ce qui concerne le comportement, la disci-pline et la sécurité. Sur Internet : http://www.ontla.on.ca/bills/bills-files/38_Parliament/Session2/b212ra.pdf50. Ministère de l’Éducation de l’Ontario. (2012). Politique/Programmes Note nº144. Sur Internet : http://www.edu.gov.on.ca/extra/fre/ppm/144f.pdf

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Il existe plusieurs ressources pour les enseignants afin de les aider à approfondir leurs propres connaissances au sujet de la sécurité sur Internet et de les aider à renforcer les connaissances des enfants et des jeunes.

●● Pensez cybersécurité : www.pensezcybersecurite.gc.ca ●● Pensez cybersécurité est une campagne nationale de sensibilisation publique conçue pour

sensibiliser les Canadiens à la sécurité en ligne et les informer des étapes à suivre pour se protéger en ligne. La campagne a pour objectif de rassembler tous les ordres de gouvernement, les secteurs public et privé et la communauté internationale pour aider les Canadiens à naviguer en toute sécurité en ligne.

●● HabiloMédias : http://mediasmarts.ca ●● HabiloMédias est un organisme de bienfaisance canadien, sans but lucratif, qui œuvre pour

l’éducation en matière de médias et de littératie numérique. Il a pour objectif de veiller à ce que les enfants et les adolescents développent une pensée critique qui leur permet d’utiliser les médias à titre de citoyens numériques actifs et éclairés.

Les enseignants doivent choisir un éventail de stratégies pédagogiques pour répondre aux différents besoins de tous les élèves.51 Les activités pédagogiques doivent favoriser un taux de participation optimal (p. ex., en minimisant le temps que les participants doivent attendre leur tour, en s’assurant qu’il y ait suffisamment de matériel et d’équipement et en choisissant des activités appropriées) et offrir l’occasion aux élèves de s’entraîner à faire des activités et à les répéter afin de renforcer leurs habiletés. Les enseignants sont encouragés à faire appel à différents styles d’enseignement afin d’aider les élèves à devenir autonomes. La technologie, qui peut offrir d’importants outils pour l’enseignement et l’apprentissage, devrait être utilisée lorsque l’occasion s’y prête.

La ressource Savoir santé fait appel aux stratégies d’enseignement et d’apprentissage suivantes :

Carrousel●● Le contenu pour un sujet donné est divisé en sections selon le nombre de groupes d’élèves. Les élèves

travaillent en petits groupes et se déplacent d’un sujet à l’autre au signal de l’enseignant après qu’un certain temps précis se soit écoulé.

Cartes de récapitulation●● Les élèves répondent à des questions posées à la fin du cours ou de l’activité d’apprentissage (de façon

écrite, orale ou visuelle). ●● Les élèves inscrivent leur nom sur la carte/fiche et répondent à une ou des questions posées par

l’enseignant et lui remettent avant de quitter la classe. ●● L’enseignant peut utiliser les réponses lors de sa planification de l’enseignement à venir et pour

déterminer la composition des groupes et les prochaines étapes.

Visite de la galerie●● Chaque élève peut passer en revue les connaissances dont font preuve les autres élèves et effectuer une

51. Ministère de l’Éducation de l’Ontario. (2008). Parcours fondamental d’enseignement et d’apprentissage. Sur Internet : http://www.edu.gov.on.ca/fre/literacynumeracy/inspire/research/teaching_learning_fr.pdf

STRATÉGIES D’ENSEIGNEMENT ET D’APPRENTISSAGE

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Information générale

réflexion sur son propre apprentissage. ●● Le travail des élèves est affiché dans la salle; les élèves se déplacent à leur rythme dans la salle et ils

observent et effectuent une réflexion sur le travail affiché comme s’ils étaient dans une galerie d’art.

Stratégie du groupe expert●● Chaque élève au sein d’un groupe peut se spécialiser sur un aspect de l’unité d’apprentissage.●● Les élèves se réunissent avec les membres des autres groupes qui se sont vus désigner le même

aspect afin d’en maîtriser le contenu. Après l’avoir maîtrisé, ils retournent à leur groupe d’origine et l’enseignent aux autres membres du groupe.

●● Cette stratégie promeut la responsabilité des élèves, car chaque partie est importante pour effectuer avec succès l’activité.

Arbre conceptuel●● Il s’agit d’un organisateur graphique aidant à l’exploration d’un sujet clé. Le mot clé est inscrit au centre

et les élèves établissent des liens au mot en inscrivant des « bulles » de mots autour de celui-ci pour montrer la relation entre les mots.

L’écriture spontanée●● Les élèves doivent penser au plus grand nombre possible d’idées selon les consignes de l’enseignant

sans se soucier des règles de la langue. ●● Souvent, l’ébauche ainsi produite peut être révisée afin que le contenu en soit inclus dans une version

peaufinée et définitive de leurs idées.

Tableau en deux volets●● Cet organisateur graphique comprend deux colonnes verticales; les élèves peuvent y comparer deux

articles/concepts, un dans chaque colonne.

Séance « penser à deux, c’est mieux » ●● Il s’agit d’une séance donnant l’occasion aux élèves de réfléchir à leurs idées, de les examiner de façon

plus approfondie et d’en discuter avec un partenaire avant, durant ou après l’enseignement.●● Réfléchir : réfléchir pendant un moment (ou lire un texte, ou écrire sur une idée ou un concept);●● Discuter : échanger sur des réflexions, du matériel lu ou des propos rédigés avec un partenaire et

déterminer ce qui sera partagé avec l’ensemble du groupe; ●● Partager : partager les idées ou les réponses avec l’ensemble du groupe.

Pouce en l’air, pouce en bas●● Les élèves effectuent le signal du « pouce en l’air » s’ils comprennent le contenu, du « pouce à

l’horizontale » s’ils travaillent encore à peaufiner leurs connaissances et à mieux comprendre ou du « pouce vers le bas » s’ils ont des questions ou s’ils ont besoin de passer plus de temps à étudier le contenu.

Diagramme de Venn●● Un organisateur graphique comprenant deux cercles qui se chevauchent au milieu. Les élèves

comparent les similarités et les différences entre les deux idées/concepts, inscrivant les différences dans

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Information générale

les cercles respectifs et les similarités dans l’espace où les cercles se chevauchent.

Sensibilité et partis pris

Approches pédagogiques positives faisant preuve de sensibilité Lorsqu’ils abordent des sujets pour lesquels il faut faire preuve de sensibilité, les enseignants peuvent utiliser les lignes directrices d’ordre général énoncées ci-dessous comme base.52 Commencez avec les contenus d’apprentissage du programme-cadre et mettez l’accent sur l’apprentissage clé visant à satisfaire les attentes.

●● Assurez-vous que les élèves sachent que l’école a mis en œuvre un Code de conduite et des politiques sur les droits de la personne régissant comment toutes les personnes doivent agir et se comporter avec autrui à l’école et dans les espaces publics.

●● Assurez-vous que les discussions de groupe respectent, protègent et favorisent l’échange de points de vue personnels (c.-à-d. on s’attend à différents points de vue et on les encourage).

●● Réfléchissez bien avant de partager de l’information personnelle ou vos points de vue. Les élèves accordent beaucoup d’importance aux opinions des enseignants.

●● Faites appel à des discussions interactives plutôt qu’à une approche préconisant un enseignement direct ou un enseignement sous forme d’un exposé.

●● Rappelez aux élèves que l’exploration de ces sujets devrait contribuer à améliorer leurs connaissances et à renforcer leur compréhension (c.-à-d. comprendre leurs pensées et leurs valeurs, ainsi que celles d’autrui).

●● Insistez auprès des élèves sur le fait que les salles de classe ne sont pas des endroits où un individu (élève ou enseignant) peut dominer le groupe avec son point de vue.

●● Tenez compte des expériences, des valeurs et des antécédents des élèves par rapport à leur stade de développement et à leur identité sociale, lorsque vous planifiez votre enseignement (p. ex., race, ethnicité, religion, genre, identité de genre, expression sexuelle, orientation sexuelle, année scolaire, capacité).

●● Rappelez aux élèves en quoi consistent les concepts de pouvoir et de privilège afin qu’ils les comprennent, qu’ils comprennent les responsabilités qui leur sont associées et pour qu’ils fassent preuve de sensibilité à cet égard.

●● Discutez de ce que sont les choses confidentielles et des choses qui ne le sont pas.

En enseignant aux jeunes personnes à penser de façon critique, à répondre de façon respectueuse et à « prendre du recul », il est possible d’éviter des situations dans lesquelles ils pourraient agir de façon impulsive ou répondre de façon émotive de sorte à exclure ceux qui les entourent et à créer des obstacles à la discussion.47 Lorsque les enseignants adoptent eux-mêmes cette approche, les jeunes personnes effectuent leur apprentissage et en tirent les bienfaits, tandis que les enseignants orientent les discussions de manière efficace. En créant en classe un climat inclusif où règne la confiance et où les élèves se sentent acceptés, ceux-ci ont le sentiment d’être des membres à part entière du groupe pouvant partager leurs idées, leurs pensées et leurs analyses dans le but de travailler pour en arriver à une même compréhension sur différents sujets. Dans le cadre des discussions en classe, certains élèves peuvent choisir de prendre un plus grand risque en révélant à d’autres de l’information sur certains aspects d’eux-mêmes; cependant, tous les élèves n’ont pas dès le début cette confiance en soi pour le faire. La mesure dans laquelle ils prennent des risques peut être observée par

52. Ministère de l’Éducation de l’Ontario. (2013). Vers un juste équilibre : Guide à l’intention du personnel scolaire pour promouvoir la santé men-tale et le bien-être des élèves. Sur Internet : www.edu.gov.on.ca/fre/document/reports/SupportingMindsFr.pdf.

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Information générale

le fait qu’ils posent des questions devant leurs pairs, qu’ils expriment des opinions et qu’ils expriment leur désaccord avec certaines autres opinions, et qu’ils font l’analyse de leur position sur les sujets abordés. La volonté des élèves à prendre des risques est renforcée par des expériences antérieures fructueuses où ils ont participé à des stratégies d’apprentissage les encourageant à exprimer différents points de vue ouvertement et avec franchise.

Se préparerIl est important que les enseignants en apprennent le plus possible sur les sujets qu’ils enseigneront ainsi que sur les différents services de soutien et les différentes ressources disponibles pour les élèves afin d’être en mesure de mieux répondre aux questions et aux besoins des élèves.

Il existe nombre de ressources dans les communautés scolaires offrant de l’information et du soutien additionnels aux élèves (et enseignants). En voici des exemples :

●● Conseillers pédagogiques●● Travailleurs sociaux des écoles ●● Personnel des bureaux de santé publique●● Membres du clergé, aumôniers des écoles, chefs spirituels●● Aînés●● Travailleurs auprès des enfants et des jeunes●● Assistants en éducation●● Psychologues pour enfants●● Spécialistes de la protection de l’enfance●● Travailleurs en établissement●● Services reflétant les différentes cultures des élèves pour répondre aux besoins des différents groupes

présents dans la communauté Les enseignants peuvent aussi obtenir du soutien additionnel de leurs collègues travaillant dans les écoles, du personnel des conseils scolaires, d’organismes provinciaux et nationaux et de sites Web fiables offrant de l’information exacte.

Questions de réflexion à considérer●● Est-ce que je tiens compte et est-ce je respecte les différentes valeurs, expériences et identités et les

différents antécédents des jeunes personnes?●● Les ressources sont-elles appropriées pour l’âge ou le stade de développement des élèves?●● Les mises en situation, activités et questions/réponses sont-elles appropriées pour l’âge ou le stade de

développement des élèves?●● La diversité des élèves est-elle reflétée dans les mises en situation, les activités et les ressources?

Quel est mon parti pris?Lorsque l’on aborde des sujets difficiles à enseigner, il est important que tous les élèves se sentent appuyés dans un milieu d’apprentissage exempt de jugements où ils sont libres d’apprendre et d’explorer leurs croyances personnelles ainsi que les points de vue personnels et sociaux d’autrui.53 Il est important que les enseignants

53. Ministère de l’Éducation de l’Ontario. (2013). Vers un juste équilibre : Guide à l’intention du personnel scolaire pour promouvoir la santé men-tale et le bien-être des élèves. Sur Internet : www.edu.gov.on.ca/fre/document/reports/SupportingMindsFr.pdf.

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Information générale

connaissent les opinions divergentes et qu’ils planifient comment gérer celles-ci lors des discussions en classe. Tous les élèves doivent avoir l’occasion d’apprendre dans un environnement inclusif où leurs idées et leurs valeurs sont respectées indépendamment de leurs origines, leur culture, leur ethnicité, leur taille, leur genre, leurs aptitudes physiques ou intellectuelles, leur religion, leur identité de genre, leur orientation sexuelle, leur situation socio-économique ou d’autres facteurs semblables.

En effectuant une réflexion personnelle, les enseignants sont mieux en mesure de connaître leurs partis pris et de s’assurer de faire preuve de respect lorsqu’ils expriment leurs points de vue et répondent aux points de vue d’autrui.54 Les enseignants peuvent également agir en tant que modèle en adoptant des comportements appropriés que les élèves peuvent également adopter, offrant ainsi à ces derniers l’occasion de participer de façon respectueuse dans une discussion favorisant l’acquisition de connaissances et leur permettant de mieux comprendre le sujet faisant l’objet de la discussion. Afin d’examiner leurs croyances personnelles et de découvrir des partis pris qu’ils pourraient avoir au sujet de leurs élèves, les enseignants devraient se poser les questions de réflexion et d’orientation suivantes :

●● Quels sont les partis pris influençant ma réaction émotionnelle au contenu portant sur ce sujet particulier?

●● Quelles sont les expériences qui ont façonné mes partis pris?●● Quelles sont les suppositions que je fais sur l’apprentissage et l’enseignement de ce sujet? ●● Est-ce que certaines de ces suppositions proviennent de mes partis pris? ●● Quelles sont les mesures que je prendrai pour aider mes élèves afin que mes partis pris et mes

croyances ne nuisent pas à ma capacité de répondre avec professionnalisme à une question posée par un élève?

●● Comment vais-je m’assurer que le contenu du programme-cadre sera abordé dans son intégralité avec professionnalisme si le sujet va à l’encontre de mes croyances personnelles?

●● Comment puis-je choisir des ressources sans pour autant montrer mes partis pris et mes points de vue?

Suggestions pour l’enseignementAprès s’être posé ces questions, les enseignants devraient analyser leurs réponses et déterminer quels sont les sujets pour lesquels leurs partis pris pourraient être un obstacle à la création d’un environnement d’apprentissage inclusif et ouvert. Bien qu’on ne s’attende pas à ce que les enseignants changent leurs opinions sur certains sujets, ils doivent néanmoins encourager les élèves à explorer et à faire une réflexion sur leurs pensées sans se sentir obligés d’adopter les mêmes que leur enseignant.

Il est important que les enseignants comprennent que certains élèves peuvent avoir des conceptions contradictoires relativement à ces sujets pouvant aller à l’encontre de ce qui est partagé en classe. Les élèves doivent se sentir soutenus si ces sujets revêtent pour eux une grande importance personnelle, sans avoir à craindre d’être critiqués ou ostracisés par d’autres élèves ou leur enseignant. Il est important que les enseignants soient proactifs dans l’analyse de leurs réponses à ces questions de réflexion et d’orientation afin de se connaître et de connaître leurs élèves de façon optimale avant d’examiner tout sujet dans un environnement d’apprentissage. Après avoir terminé leur réflexion, il en revient aux enseignants de mettre en

54. McVey, G.L., Walker, S. K., Beyers, J., Harrison, H., Russell-Mayhew, M. S., & Simkins, S. (2013). Integrating weight bias awareness and mental health promotion into obesity prevention delivery: A public health pilot study. CDC; Journal: Preventing Chronic Disease, 10, Article ID 12_0185

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Guide du programme Savoir santé

Information générale

place un environnement sécuritaire, positif et confidentiel (si nécessaire) afin de promouvoir une discussion ouverte avec eux.

Le processus d’évaluation consiste d’abord à recueillir des données qui témoignent de la mesure dans laquelle l’élève satisfait aux attentes du programme-cadre. Le principal objectif de l’évaluation est de faciliter l’apprentissage et le développement de l’élève. Les données recueillies par le processus d’évaluation permettent aux enseignants de déterminer les forces et les faiblesses des élèves et d’adapter les approches pédagogiques en conséquence.

Les enseignants peuvent mieux faciliter l’apprentissage et le développement des façons suivantes :●● En définissant clairement les objectifs d’apprentissage; ●● En assurant l’échafaudage des expériences d’apprentissage; ●● En offrant des occasions variées de s’entraîner; ●● En offrant une rétroaction constructive.

Outils pour l’évaluationLes outils d’évaluation suivants peuvent être utilisés conjointement avec les fiches d’activités comprises dans cette ressource. Les résultats des évaluations et observations recueillis en utilisant ces outils doivent être mesurés par rapport aux niveaux et à l’échelle de progression que l’on trouve dans la grille de rendement se trouvant dans Le curriculum de l’Ontario de la 1re à la 8e année : Éducation physique et santé, 2015 (révisé) etLe curriculum de l’Ontario de la 9e à la 12e année : Éducation physique et santé, 2015 (révisé).

Les outils suivants peuvent être accédés dans la section Savoir santé de http://carrefourpedagogique.ophea.net.

Grille d’évaluationUn tableau comprenant une liste complète des critères de réussite particuliers (relativement au contenu d’apprentissage et aux attentes du programme-cadre), mesurés par rapport aux quatre niveaux et à l’échelle de progression que l’on trouve dans la grille de rendement; les grilles d’évaluation qui se trouvent dans la dernière leçon d’une unité d’apprentissage aident les enseignants à effectuer leurs évaluations relativement au rendement des élèves.

Liste de contrôle à choix multiples Une liste de contrôle dans laquelle les enseignants doivent cocher parmi quatre niveaux indicateurs d’efficacité observés relativement aux critères de réussite : une efficacité limitée, une certaine efficacité, une efficacité considérable, et un haut niveau d’efficacité.

Fiche anecdotiqueUne méthode d’évaluation par laquelle les enseignants inscrivent des observations relativement aux progrès des élèves relativement à certaines habiletés et à l’acquisition de certaines habiletés.

Liste de contrôleLes enseignants inscrivent des crochets, selon leurs observations, pour indiquer si les élèves « ont acquis »

ÉVALUATION