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CINÉMA BIOSCOOP # 158 12.01 > 26.02.2017 BIMESTRIEL N°158 JANVIER - FÉVRIER 2017 BUREAU DE DÉPÔT : BXL X 1070 BRUXELLES P 40203 20 TH ANNIVERSARY PARTY BORIS LEHMAN ECHOES OF JIHLAVA etc. / enz. OBLIQUE MUSIC

IE SI - Nova Cinema · souhait de ne pas être l’objet d’un biopic — ce que ce film n’est pas. Quant au personnage de Jon, il est inspiré par Jon Ronson, qui a fait partie

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Page 1: IE SI - Nova Cinema · souhait de ne pas être l’objet d’un biopic — ce que ce film n’est pas. Quant au personnage de Jon, il est inspiré par Jon Ronson, qui a fait partie

CINÉMA BIOSCOOP # 158 12.01 > 26.02.2017

BIMESTRIEL N°158JANVIER - FÉVRIER 2017BUREAU DE DÉPÔT : BXL X1070 BRUXELLESP 40203

20TH ANNIVERSARY

PARTY

BORIS LEHMAN

ECHOES OF JIHLAVA

etc. / enz.

OBLIQUE

MUSIC

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SOMMAIRE / InhOud

FR — C’était une autre époque, on croyait encore à un accord proche entre Palestiniens et Israéliens, Clinton présidait les USA entre deux Bush, le franc belge avait encore cours, Franquin et Marco Ferreri décédaient, tandis que Jean Paul II semblait immortel…

À Bruxelles, naissait un turbulant bébé dont la gestation avait duré à peine deux mois. Ses géniteurs, bilingues (ce qui était inhabituel dans cette région), avaient choisi de l’appeler Nova, un diminutif des super-novae, ces rares explosions cataclysmiques d’étoiles qui, pendant un court laps de temps, peuvent briller plus vivement qu’une galaxie toute entière. Il faut dire que le petit, surnommé "cinéma d’urgence", était promis à un avenir bref. Son enveloppe terrestre appartenait à une banque qui lui donnait à peine deux ans à vivre. Quant aux pouvoirs publics, sollicités comme parrains, certains d’entre eux misaient sur une mort prématurée au terme de quelques mois.

Et puis le temps passa, le chaos s’organisa, les propriétaires chan-gèrent, les pouvoirs publics donnèrent leur soutien, le Nova resta. Il fêta ses anniversaires : 5 ans, 10 ans, 15 ans… et maintenant 20 ! Que de films, de découvertes, d’avant premières, d’Open Screens, d’invi-tés, de débats, de performances, de concerts et de Live Soundtracks, d’expositions, de bières spéciales, ou encore de milliers d’heures pas-sées en réunions… Et, tout comme l’onde de choc d’une supernova permet la formation de nouvelles étoiles, le Cinéma Nova a essaimé, donné des idées, permis des rencontres, noué des réseaux, fait des émules…

Ce qui est aussi remarquable dans cet anniversaire, au-delà du féti-chisme d’un chiffre rond, de la longévité d’une telle programmation et de la confirmation qu’il existe bien un public s’engageant avec plaisir hors des sentiers battus, c’est qu’il célèbre aussi deux décennies d’au-togestion collective tenant en grande partie debout grâce au bénévolat.C’est tout cela que nous avons envie de fêter, par des rendez-vous réguliers tout au long des programmes de cette année 2017. Et puis par le projet d’écrire l’essentiel de cette histoire et d’éditer des archives de ces 20 années. Mais ça, c’est pour plus tard.

En attendant, la première surprise de cette nouvelle année est une bière spécialement brassée pour l’anniversaire du Nova (à partir de février). La seconde surprise n’est sans doute pas la plus joyeuse : le Nova augmente ses tarifs… pour la première fois en 20 ans. Mais sans changer son statut de cinéma le moins cher de Bruxelles, car c’est une augmentation toute douce et qui continue à tenir compte des différences de revenus des uns et des autres. Ce n’est pas par plaisir que ce changement s’effectue, mais c’est une nécessité dans cette époque d’austérité à tous crins et de réduction de subsides, qui devrait permettre au Nova d’avoir des reins un petit peu plus solides pour la poursuite de ses aventures.

NL — Het waren andere tijden, we geloofden nog in een akkoord tussen Palestina en Israël, Clinton was tussen de twee Bushes in president van de VS, we betaalden met de Belgische frank, Franquin stierf maar Johannes Paulus II leek onsterfelijk…

In Brussel werd een woelige baby geboren na een zwangerschap van nauwelijks twee maanden. Zijn tweetalige ouders (ongebrui-kelijk in deze contreien) kozen de naam Nova voor deze bastaard, een verkleinwoord van supernova, een zeldzame cataclysmische stellaire explosie die heel kort sterker schijnt dan de hele Melkweg samen. Het moet gezegd dat de filmzaal, bijgenaamd "emergency cinema", slechts een korte toekomst was voorspeld. Zijn aardse bestaan behoorde aan een bank die hem twee jaar gunde, terwijl de overheden die als peter gevraagd werden het eerder op een prema-ture dood hielden na enkele maanden.

Maar de tijd ging voorbij, uit chaos ontstond structuur, de eige-naars wisselden, de overheden steunden en Nova bleef bestaan. Verjaardagen gingen voorbij: 5 jaar, 10 jaar, 15 jaar... en nu 20! Films, ontdekkingen, avant-premières, Open Screens, genodigden, debat-ten, performances, concerten, Live Soundtracks, tentoonstellingen, ambachtelijke bieren en duizenden uren vergadering... En zoals het schokeffect van een supernova nieuwe sterren vormt, is Nova uit-gezwermd en heeft ze ideeën verspreid, ontmoetingen bevorderd, netwerken gecreëerd, medestanders gevonden...

Wat deze verjaardag ook speciaal maakt behalve het fetisjisme van het ronde cijfer, de fierheid op een markante programmatie en de bevestiging dat er een publiek voor is, is dat het ook een overwin-ning is van twee decennia van collectief zelfbeheer en horizontale organisatievormen dankzij de vrijwillige inzet van vele honderden enthousiastelingen.

Dit alles zetten we het hele jaar door in de schijnwerpers met punc-tuele afspraken hier en daar. We hebben ook zin om ons verhaal neer te schrijven en onze archieven van 20 jaren uit te geven... Maar dat is voor later.

In afwachting verklappen we alvast de eerste verrassingen van dit nieuwe jaar: een speciaal voor de verjaardag gebrouwen Novabier! De tweede verrassing is iets minder vrolijk, Nova verhoogt haar tarieven... voor het eerst in 20 jaar! Maar we zijn en blijven de minst dure bioscoop van Brussel want deze kleine verhoging blijft rekening houden met de stijgende moeilijkheden voor velen om de eindjes aan elkaar te knopen. Weet dat deze verhoging niet van harte doorge-voerd wordt, maar een noodzaak is in deze tijden van bezuinigingen waarin Nova samen met vele anderen lijdt onder subsidievermin-deringen. Op die manier is Nova toch solide genoeg is om verdere avonturen te beleven en nieuwe horizonten te verkennen.

Ed

ito

— Oblique Music ...............................p 3-7 — 20th Anniversary party .......p 8 — Varia .................................................................p 9

— Boris Lehman ........................p 10-11 — Echoes of Jihlava ........p 12-14 — Prima nova .........................................p 15

NOUVEAUX TARIFS !NIEUwE TARIEVEN!

séance / vertoning :8€ (soutien / ondersteuning)6€ (plein / volle)4€ (réduction / korting)

séance courte / korte vertoning :4€ (plein / volle) 3€ (réduction / korting)

abonnement 5 séances / 5 vertoningen :25€ (plein / volle)15€ (réduction / korting)

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FR — Jeune musicien rêvant de devenir une rock star, Jon (Domhnall Gleeson) croise le chemin d’un groupe de pop-rock avant-gardiste, les Soronprfbs, à la recherche d’un nouveau claviériste. Leur leader, Frank (Michael Fassbender), est aussi fascinant que mystérieux : ce génie musical vit dissimulé en permanence sous une grande tête en papier mâché. Tout en cherchant à percer son mystère, Jon devient son protégé, alors que sa présence est moins bien acceptée par d’autres membres du groupe lui reprochant de penser plus au succès qu’à la création. Entre phases de doute et éclats de créativité, rapports fusionnels et crises de confiance, l’enregistrement du premier album des Soronprfbs et leurs concerts les conduiront dans une aventure humaine de l’Irlande jusqu’au Texas. Pour réaliser ce film étonnant, Lenny Abrahamson s’est inspiré de l’his-toire de Chris Sievey (1955-2010). Ce comédien et musicien anglais à la sensibilité artistique à fleur de peau, plus connu sous le nom et le masque de Frank Sidebottom, avait d’ailleurs exprimé le souhait de ne pas être l’objet d’un biopic — ce que ce film n’est pas. Quant au personnage de Jon, il est inspiré par Jon Ronson, qui a fait partie du groupe de Frank Sidebottom et dont on suit ici le parcours initiatique. Le reste n’est que libertés prises avec la réalité et le résultat oscille quelque part entre comédie, drame et slapstick. Alors comment définir "Frank" ? Pour Lenny Abrahamson, "c’est comme si le vrai Frank Sidebottom faisait un rêve où il s’imagine en rocker américain, plus sexy, plus outsider que le performer du nord de l’Angleterre qu’il était". Mais la réussite de cette expérience cinématographique tient aussi au fait qu’une fable s’écrit à travers l’histoire de ces personnages, nous plongeant dans un processus créatif stimulé par les troubles de personnalité d’un musicien qui a choisi l’anonymat pour rester fidèle à lui-même.

NL — Zoals elke beginnende muzikant droomt Jon (Domhnall Gleeson) van een bestaan als beroemde rockster. Per toeval komt hij bij de avant-garde pop-rockband Soronprfbs terecht, met de even mys-terieuze als geniale frontman Frank (Michael Fassbender) die rondloopt met een kingsize hoofd van papier-maché. Nieuwsgierig naar de mens onder het masker, wordt Jon al gauw diens bescherme-ling. Maar de andere bandleden zijn minder enthousiast en verwijten hem meer aan succes dan aan muziek te denken. De opnames van de eerste plaat gevolgd door een concerttour die de groep van Ierland naar Texas brengt, zijn een avontuur met een diepmenselijke dimensie waarin immense twij-fel, intense creativiteit, fusionele samenwerking en diepe vertrouwenscrisissen elkaar in snel tempo afwisselen. Regisseur Lenny Abrahamson inspireerde zich voor dit filmisch buitenbeentje op het levensverhaal van de artistiek hooggevoelige acteur/muzikant Chris Sievey (1955-2010). Diens alter ego, Frank Sidebottom, was permanent gemaskerd waardoor er geen emoties van zijn gezicht af te lezen vielen. Zelf had Chris Sievey zich openlijk uitgesproken tegen het verfilmen van zijn leven. Net daarom is "Frank" geen biopic geworden. Hoewel de film gebaseerd is op bandlid Jon Ronson, is de rest van het scenario toe te schrijven aan artistieke vrijheid. Lenny Abrahamson omschreef zijn film zelf als een verhaal waarin "de echte Frank Sidebottom ervan droomt een Amerikaanse rockster te zijn, met meer sexappeal en een hoger outsidergehalte dan de echte performer uit Noord-Engeland." Het opmerkelijke eindresultaat schakelt voortdurend tussen komedie, drama en slapstick. Doorheen de evolutie van de personages brengt Abrahamson een fabel tot leven die de kijker meesleurt in de ups en downs van een creatief proces dat gevoed wordt door de persoon-lijkheidsproblemen van Frank. We leren de man onder het masker kennen als een uitzonderlijke artiest die bewust voor anonimiteit kiest om op die manier trouw aan zichzelf te blijven.

12.01 > 20:0013.01 > 22:0014.01 > 21:0015.01 > 21:00 19.01 > 22:0020.01 > 22:0026.01 > 22:00

29.01 > 15:0029.01 > 21:0005.02 > 15:0012.02 > 16:0016.02 > 22:00 23.02 > 22:00 26.02 > 21:00

[ 6€ / 4€ ]

Lenny AbrAhAmson, 2014, GB-IE, DCP,

VO anG ST FR / EnG OV FR OnD, 95'

FR — L’envie de montrer conjointement "Frank" et "Imagine Waking Up Tomorrow and All Music Has Disappeared" nous a paru propice à revenir sur quelques figures et expériences de musique hors des sentiers battus. Ce qu’on appelle "Outsider Music" (terme désignant les formes musicales de l’art brut) mais pas seulement, car ce genre d’étiquette perd de son sens si elle renferme une définition trop précise et définitive. Que se passe-t-il quand l’inattendu se produit vraiment ? Peut-on rester serein face au succès ? L’envie de succès est-elle saine ? Depuis l’apparition de l’électricité et l’industrialisation de la musique populaire, que s’est-il joué ? À l’heure où l’amateurisme (au sens noble du terme) est devenu la force principale de la musique, qui sont ceux qui, par choix ou par décalage social, psychique ou stylistique, se retrouvent en dehors de l’industrie ? Et si la folie se trouvait plutõt à l’intérieur de ce système qu’en dehors ?… Autant de questions qui ne trouveront pas de réponses ici, mais qui nous permettent d’aller voir du cõté de ceux qui tirent dans les coins, fuient le "mainstream" et créent ainsi de beaux monstres rigolards, des formes nou-velles entre les cases qui leur manquent.

NL — Door "Frank" en "Imagine Waking Up Tomorrow and All Music Has Disappeared" samen op de affiche te zetten, wilden we de spots richten op enkele opmerkelijke persoonlijkheden uit de outsidermuziek. Deze term verwijst naar de muzikale uitdrukkingsvorm van de zogeheten "art brut", een vlag die de omvang en gelaagdheid van deze bijzondere creaties nauwelijks dekt. Wat als het onverwachte toch gebeurt? Zijn mensen wel opgewassen tegen succes? En is het nastreven van succes op zich wel gezond ? Wat is de werkelijke impact van de industrialisering van populaire muziek? De huidige muziekproductie wordt beheerst door amateurisme in de meest positieve zin van het woord. Maar wie zijn diegenen die zich vanuit een weloverwogen keuze of als gevolg van een of andere sociale, mentale of stilistische "handicap" buiten de muziekindustrie opstellen? En wat als de waanzin niet buiten, maar bínnen het systeem zit ? We hebben allerminst de pretentie om deze vragen te beantwoorden. Lees ze daarom als een uitnodiging om mee op verkenning te gaan langs de wonderbaarlijke muzikale creaties van hen die buiten (en ver boven) de mainstream staan.

FRANK

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[ 6€ / 4€ ]

BAd BOy BUBByroLf De heer, 1993, au-IT, 35mm > VIDEO, VO anG ST FR / EnG OV FR OnD, 108'

FR — Il faudra sans doute un certain temps au spectateur avant de comprendre la relation entre ce film et cette pro-grammation "Oblique Music". Et pourtant, ce lien n’en prendra que plus de force une fois établi à l’écran. Tout commence dans l’ambiance glauque et sombre d’un appartement miteux où un homme de 35 ans est séquestré depuis sa naissance par sa mère. Relation incestueuse et atmosphère déran-geante. Bubby n’a jamais vu le jour, jusqu’au jour où un événe-ment imprévu bouleverse sa vie et lui fait découvrir le monde extérieur à la fois étrange, terrible et merveilleux, constitué de gens, de rues, de voitures, d’arbres, de chats, de pizza… et de musique. Pour sa quatrième réalisation, le cinéaste hollando-australien Rolf De Heer réussit avec brio un film sur l’enfance et sur l’importance d’être aimé, dont l’idée lui est venue après avoir appris que presque tous les tueurs en série ont eu une enfance meurtrie. Puissant plaidoyer pour le droit à la différence, réalisé au terme d’une longue période de gestation, "Bad Boy Bubby" est un film hors normes qui a nécessité l’intervention de 32 chefs opérateurs (!), a donné son premier grand rôle à Nicholas Hope et a été couronné par de nombreux prix.

NL — Het zal even duren eer de kijker snapt waarom Nova deze film op een affiche over outsider muziek heeft gezet. De link wordt gegarandeerd duidelijk naarmate de beelden over het scherm rollen. Het verhaal begint in de bedompte sfeer van het groezelig en duister appartementje waar de 35-jarige Bubby al vanaf de geboorte door zijn moeder wordt misbruikt en vastge-houden. Daglicht kreeg hij daar nooit te zien, maar alles veran-dert wanneer een onverwachte bezoeker op de proppen komt en hij op de vlucht slaat. Plots bevindt hij zich middenin die vreemde, tegelijk gruwelijke en prachtige buitenwereld vol met mensen, straten, auto's, bomen, katten, pizza en... muziek.De Australische regisseur Rolf De Heer slaagt er met zijn vierde langspeler in het verlangen naar liefde en waardering van het door een dysfunc-tionele kindertijd getekend hoofdpersonage samen te ballen in een pakkend verhaal. Het idee haalde De Heer uit het gegeven dat seriemoordenaars veelal één ding gemeen hebben, namelijk een getekende kindertijd, waarna hij het project de tijd gaf om langzaam te rijpen. Het resultaat is een krachtig pleidooi voor het recht om anders te zijn. Met een prachtige vormgeving door niet minder dan 32 cameraregisseurs viel de film dik in de prijzen, maar ook het uitstekende acteerwerk van Nicholas Hope in een eerste hoofdrol heeft daar ongetwijfeld aan bijgedragen.

[ 6€ / 4€ ]

Stefan Schwietert, 2015, ch, DcP, VO ang ST FR / Eng OV FR OnD, 86'

13.01 > 20:0022.01 > 21:0029.01 > 17:00 02.02 > 17:00

11.02 > 19:0019.02 > 21:00 26.02 > 19:00

Oblique music

FR — Qu’adviendrait-il si la musique disparaissait de la surface de la Terre ? Pourrait-on la faire renaître ? Comment ? Le réalisateur suisse Stefan Schwietert, auteur de nombreux films sur la musique, suit un musicien écossais sillonnant la campagne britannique à la recherche de nouvelles voix pour son projet choral appelé The17 : un ensemble de chanteurs amateurs sans connaissances musicales et sans effectif permanent, dont les compositions ne peuvent être enten-dues que par les choristes eux-mêmes. Au milieu des champs, dans la rue, dans une usine ou dans une école, le musicien écossais demande ainsi à des personnes de tous horizons de chanter ou de fredonner un air qui n’existe pas encore, de la même manière que le cinéaste essaie de construire son documentaire autour de cette expérience musicale utopique et éphémère. Au cours du film, il apparaît que le protagoniste de cette aventure n’est autre que Bill Drummond. Chanteur du groupe punk Big in Japan à la fin des années 1970, Drummond connut son heure de gloire dans les années 1990 avec son projet musical acid house The KLF, avant de la sacrifier dans un acte de rupture avec l’industrie musicale : après avoir brûlé un million de livres sterling, il fit en sorte que sa firme de disques ne puisse plus rééditer ses albums. Aujourd’hui, il parcourt le monde en composant une symphonie musicale immatérielle avec des inconnus. Stefan Schwietert se saisit de ce personnage hors normes cherchant à préserver la magie de la musique contre la cupidité du système mainstream, pour réaliser un film sur la dimension universelle de la musique et son importance dans nos vies. À voir. Et à entendre !

NL — Wat zou er gebeuren moest alle muziek plots uit de wereld verdwijnen ? Zouden we ze opnieuw kunnen uitvinden? En hoe dan? De Zwitserse regisseur Stefan Schwietert had al verschillende muziekdocumentaires op het palmares toen hij aan "Imagine Waking Up..." begon. Hierin volgt hij een Schotse muzikant die het Engelse platteland afschuimt op zoek naar nieuwe stemmen voor zijn koor The17. Middenin de velden, op straat, in een fabriek of in een school : de man vraagt aan om het even wie om een stukje te zingen of een melodietje te hummen dat nog niet bestaat. Het gaat hier natuurlijk niet om zomaar een koor, maar om een wisselend amateurensemble dat zonder enige muzikale voorkennis of partituur composities brengt die niet geregistreerd worden. Schwietert filmt dit vergankelijke en haast utopische muzikale experiment in dezelfde losse stijl als waarmee Bill Drummond zijn koorleden rekruteert. Voor wie die laatste niet kent : Drummond startte zijn muzikale carrière eind jaren 70 als zanger van punkband Big in Japan, maar zijn muzikale hoogtepunt bereikte hij tijdens de technowave van de jaren 90 met het acid house project The KLF. Een commercieel succes dat hij eigenhandig en op niet mis te verstane wijze beëindigde door voor een miljoen pond bankbriefjes in de fik te steken. Drummond brak met de muziekindustrie en zorgde er en passant ook voor dat zijn platenfirma geen werk van hem zou kunnen heruitbrengen. Vandaag reist hij dus de wereld rond op zoek naar onbekende stemmen die een bijdrage willen leveren aan zijn immateriële symfonie, een ongrijpbaar en niet reproduceerbaar werk dat het magische van muziek wil bescher-men tegen de hebzucht van het systeem. Stefan Schwietert levert een film af die verder reikt dan louter de persoon en het project : het gaat hier immers ook over het universele karakter van muziek en het onmiskenbare belang ervan in het leven van elke mens. Te zien - en bovenal - te horen !

ImAgINE wAKINg Up TOmORROwANd All mUSIc HAS dISAppEAREd

14.01 > 19:00 + 22.01 > 17:00 + 27.01 > 22:00 + 24.02 > 20:00

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[ 6€ / 4€ ]15.01 > 19:00 + 27.01 > 20:00

wHIlE wE KISS THE SKyWerner PenzeL & AyAko mogi, 2015, jP, VIDEO, VO jP ST anG / jP OV EnG OnD, 70'9'

FR — Rythmée par des ateliers d’artisanats et d’arts divers, la Communauté Shobu, une institution d’accueil pour personnes plus ou moins handicapées, est aussi un orchestre de percus-sion bigarré et explosif qui mêle autant les pensionnaires que leurs accompagnants. Shin Fukumori, l’éducateur-directeur et chef d’orchestre, mêle ces répétitions à la volonté claire et déterminée d’organiser des concerts publics avec son groupe, otto&orabu, afin que la folie créative au-delà d’un processus de musico-thérapie centré sur lui-même, expose au grand jour ses merveilles. Au quotidien se dévoilent les fondements d’une philosophie marquée par la liberté offerte aux pension-naires de choisir leurs activités, tandis qu’entre répétitions et portraits souvent expressifs, les réalisateurs (Werner Penzel, connu notamment pour ses films avec Nicolas Humbert, et Ayako Mogi) nous guident vers la rencontre simple et saine d’une vie communautaire sublimée par le son. "While We Kiss the Sky" révèle une complémentarité saisissante et pertinente où la quête d’identité et d’épanouissement passe par l’orches-tration d’une fanfare où danses, chants et cris se mêlent dans de folles sessions de jam éblouissantes, filmées avec une grande maîtrise.

NL — In de Shobu-gemeenschap, een Japans instituut voor personen met een mentale beperking, wisselen artistieke en artisanale workshops elkaar af. Shin Fukumori is tegelijk hoofdbegeleider en orkestleider van de kleurrijke en explosieve percussieband waarin patiënten en begeleiders samen muziek maken. De repetities zijn doordrongen van de ambitie om deze groep samen met zijn eigen band otto&orabu voor publiek te laten spelen. Daarmee wil Fukumori de waanzin als creatieve kracht boven de grenzen van de muziektherapie tillen en haar werkelijke schoonheid blootleggen. Zo krijgen de dagelijkse activiteiten in het instituut een filosofische basis die de keuze-vrijheid van de bewoners voorop stelt. Regisseur Werner Penzel is vooral gekend vanwege de avant-garde muziekdocumentaire Step Across the Border die hij samen met Nicolas Humbert maakte. Hier levert hij met levenspartner en fotografe Ayako Mogi een werk af dat ons laat kennismaken met het eenvoudige, gezonde dagelijks leven in een wel heel bijzondere gemeen-schap. "While We Kiss the Sky" onthult op meesterlijke wijze de pakkende en relevante complementariteit van een zoektocht naar identiteit en het proces van zelfontplooiing. Beide voltrek-ken zich hier doorheen de muziek van een dolle fanfare die dans, zang en schreeuw verenigt in uitbundige jamsessies.

[ 6€ / 4€ ]15.01 > 17:00 + 29.01 > 19:00

lINEFORKVic rAWLings & Jeff siLVA, 2016, uS, DCP, VO anG ST FR / EnG OV FR OnD, 98'

FR — Dans le bled perdu de Linefork, au fin fond du Kentucky, territoire dévasté et abandonné par l’industrie du charbon, Lee et Opal trainent leurs vieux jours dans une caravane. Il y a les champs qu’ils cultivent, les kilomètres qu’ils parcourent pour acheter quelques bricoles au Secours populaire du coin, la télévision qui monologue et les jours qui passent… Et puis il y a la musique, qui se transmet de père en fils et se dégaine en fin de soirée, au bal, au bar du coin. Musicien surdoué, Lee est passé maître dans l’art du banjo à deux cordes. Il a enregistré quelques morceaux de l’album "Moutain Music of Kentucky" pour le musicien John Cohen en 1959. Et bien plus tard, en 1999, il a sorti un seul disque sous son nom, "Whoa Mule". À coups de longs plans fixes, magistralement filmés et souvent distants, les deux réalisateurs décrivent la vie banale, oubliée et aban-donnée, comme tant d’autres de cette mémoire vivante de la musique des Appalaches. Un quotidien terriblement modeste que la musique, quand elle surgit, réchauffe et enflamme. Alors, le monde entre dans le cadre, vibre d’une histoire plus vieille encore que les cheveux blancs de Lee.

NL — In een door de steenkoolindustrie verwoest en leegge-zogen gebied, diep in de Amerikaanse staat Kentucky, ligt het godverlaten gat Linefork. Het koppel Lee en Opal slijten er hun oude dag in een caravan. De tijd vullen ze met het bewerken van enkele vierkante meters land, met het shoppen van prullen bij de plaatselijke Spullenhulp, en met het constante gezoem van de televisie. Maar in dat kalme leventje is ook een belang-rijke plaats weggelegd voor muziek. Laat in de avond komen de twee echt goed op gang, wanneer het bal in het café om de hoek iedereen in vuur en vlam zet. Lee Sexton, een gepen-sioneerde ex-mijnwerker, is een levende muzieklegende en meester in de tweesnarige banjo, die in 1959 nog meewerkte aan het geroemde album "Mountain Music of Kentucky" van John Cohen. Vier decennia later bracht hij met "Whoa Mule" zelf een plaat uit onder zijn eigen naam. Rawlings en Silva weten dit levend stukje muziekgeschiedenis uit de Appalachen meester-lijk in beeld te brengen. Met lange, vaste shots, traag gefilmd en vanop een discrete afstand vertellen zij een verhaal nog ouder dan Lee’s witte haren. Een verhaal dat zoals vele in de plooien van de geschiedenis dreigt te verdwijnen, over een beschei-den leven dat telkens opnieuw opwarmt en ontvlamt zodra de muziek het overneemt.

[ 4€ / 3€ ]12.01 > 22:00 + 28.01 > 19:00

lE plEIN pAySAntoine boutet, 2009, FR, VIDEO, VO / OV, 58'

FR —Jean-Marie Massou vit reclus depuis plus de trente ans dans une forêt en France. Il creuse en solitaire des galeries souterraines qu’il orne de gravures archaïques. Elles doivent résister à la catastrophe planétaire annoncée et éclairer, par leurs messages clairvoyants, les futurs habitants. Il trimbale avec lui un vieux magnétophone sur lequel il enregistre des messages évoquant la fin de la reproduction humaine ou l’arri-vée des extra-terrestres. Incompris par les paysans et les agri-culteurs de sa région, il réfute les termes d’artiste, d’ermite, de sauvage ou d’homme des bois. C’est un travailleur manuel de la terre. Portrait d’un artiste non identifié, le film raconte cette expérience en marge de la société moderne, affectée par la misère humaine et la perte définitive d’un monde parfait. "Le plein pays" est un documentaire fascinant et perturbant. Pour son réalisateur, issu de l’art vidéo, il s’agit d’un film sur la résis-tance, l’isolement et la folie, qui questionne les limites de la pulsion créatrice. Le film sera précédé d’une écoute d’extraits du premier disque de Jean-Marie Massou, "Sodorome", qui vient de paraître.

NL — Regisseur Antoine Boutet stamt eigenlijk uit de video-kunst. Over zijn documentaire "Le plein pays" zegt hij dat ze over verzet, isolement en waanzin gaat, en dat hij er de grenzen van de creatieve impuls mee wou verkennen. Centraal staat Jean-Marie Massou, een man die al 40 jaar teruggetrokken in een bos in Frankrijk leeft. Daar graaft deze zonderling in zijn eentje hele ondergrondse galerijen uit die hij versiert met voorhistorische figuren en motieven: boodschappen die de Apocalyps aankondigen en die de toekomstige aardbewoners moeten informeren. Op zijn onafscheidelijke cassetterecorder spreekt hij berichten in over het einde van de mens of over de komst van buitenaardse wezens. Voor de inwoners en de boeren uit de streek is Jean-Marie een mysterie. Etiketten als kunstenaar, kluizenaar, wildeman of bosbewoner legt hij naast zich neer, want zelf ziet hij zich als een arbeider van de aarde... In deze fascinerende documentaire wordt het portret geschetst van een niet te klasseren 'kunstenaar', van een bijzonder mens die in de marge van de moderne samenleving een uitdrukking tracht te geven aan het verdriet om de menselijke miserie en om het definitieve verlies van een perfecte wereld. De vertoning van "Le plein pays" wordt vooraf gegaan door een luistersessie met fragmenten uit "Sodorme", het eerste album van Jean-Marie Massou dat net uitgebracht werd.

Oblique music

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6 Oblique music

[ 4€ / 3€ ]22.01 > 19:00 + 28.01 > 21:00

lE déBARqUEmENT SpIRITUElimages de lumièrechomo & cLoVis PréVost, 1998-2000, FR, 16mm > VIDEO, VO / OV, 30'

FR —Échappé des académies, revenu des avants-gardes, démissionné du marché de l’art pour se retrouver en son Refuge sylvestre, d’où il renaîtra en artiste-ermite-poète-apiculteur-guide-etc., Chomo (dit Roger Chomeaux pour l’état civil) est un atypique parmi les Singuliers. À 82 ans, dont près de la moitié passés à créer dans son sanctuaire auto-édifié d’Achères-la-Forêt en France, il entreprend alors le "grand œuvre" de la sienne : son dernier film, celui que l’on voit en accéléré quand on va mourir. Durant deux ans, il élabore ce film quasi-testamentaire dans lequel il convoque tous les éléments qui avaient pu naître sous sa main (peintures, sons, lumières, sculptures, poèmes, chimie du laboratoire), comme pour donner une lecture totale, vivante de sa création. Peu montré, à ce jour encore inachevé, "Le débarquement spiri-tuel" est une occasion rare de pénétrer l’œuvre alchimique de Chomo sous son jour le plus intense, et dont les ferments disséminés là il y a presque 30 ans semblent toujours actifs.

NL — Ontsnapt uit de academie, teruggekomen van de avant-garde, ontslagen uit de kunstmarkt, vond hij zijn toe-vlucht op een afgelegen stuk land van waaruit hij terugsloeg als Chomo (Roger Chomeaux voor de burgerlijke stand), de artiest-kluizenaar-dichter-imker-gids. Zelfs in de categorie speciale gevallen is Chomo atypisch. Met z’n 82 jaren, waar-van meer dan de helft doorgebracht in zijn zelfopgerichte heiligdom in Achères-la-Forêt in Frankrijk, onderneemt hij zijn ultieme levenswerk : zijn laatste film, de film die je in je laatste levensmomenten in fast forward ziet ontrollen. Twee jaar lang werkte hij aan deze quasi-testamentaire film waarin hij alle elementen oproept die van zijn hand konden zijn (schil-derijen, klank, licht, beeldhouwwerken, gedichten, chemie...), als was het om een totaaloeuvre te bieden. Weinig vertoond en tot op vandaag onafgewerkt, is "Le débarquement spirituel" een zeldzame gelegenheid om het alchemistische oeuvre van Chomo te leren kennen.

+ JOlIE cHANSONVincent guiLbert, 2015, FR, hD, VO / OV, 30'

FR — Dans un monde où la culture dévitalise tout, Jean-Louis Costes a cette énergie intacte qui ridiculise la censure, liquide le bon goût, défie la littérature, et réanime une musique à ce jour comateuse. Prolifique et abrasif dans ses collages, vidéos, manifestes et jolies chansons, il y a un homme derrière tout cela qui a comme principal ennemi lui-même et le manque cruel de conviction en ses projets. Vincent Guilbert nous montre ici l’envers du personnage halluciné de scène, met-tant en relief les dichotomies axiales de la création de Costes.

NL — In een wereld waarin cultuur vaak levenloos lijkt, is de energie van muzikant-performer-schrijver Jean-Louis Costes er een die censuur ridiculiseert, de middenvinger opsteekt richting goede smaak, de literatuur uitdaagt en comateuze muziek een schop geeft. Deze noeste werker die een veelheid aan collages, video’s, manifesten en mooie liedjes die zich verschuilen achter noise voortbrengt, heeft als voornaamste vijand zichzelf en het gruwelijke gebrek aan overtuiging in zijn plannen. Vincent Guilbert toont ons de keerzijde van het podiumbeest, waarbij hij diep kerft in de innerlijke tweespalt van Costes.

[ 4€ / 3€ ]20.01 > 20:00 + 24.02 > 22:00

THE OTHER UNIVERSE OF KlAUS BEyERfrAnk behnke & georg mAAs, 1994, DE, VIDEO, VO ST anG / OV EnG OnD, 30'

FR —Klaus Behnke accompagne partout son ami Klaus Beyer. De concerts en expositions, il a tourné ce portrait intime et bien-veillant, nous permettant de découvrir ce curieux artiste berli-nois dans les coulisses de son processus créatif. Ce film date de 1994 et offre aujourd’hui un autre aspect passionnant, puisqu’il montre en creux le Berlin d’après la chute du mur et son milieu alternatif. Ce qui s’illustre par le flyer où il est en compagnie de "die tödliche Doris", les cinémas et clubs où il se produit, l’appar-tement de sa mère et surtout le sien, encore emprunt de déco 70’s, avec lit-placard. On y découvre son travail à l’usine de bou-gies, les soirées avec sa mère qui lui prépare sandwich et café pour le lendemain, et le regard un peu dérangeant des artistes "décalés" qui se passionnent pour lui, artiste à la fois brillant, solitaire, pathétique, enthousiaste et enthousiasmant.

NL — Klaus Behnke vergezelt zijn vriend Klaus Beyer overal. Tijdens concerten en tentoonstellingen draaide hij een intiem portret van hem, zodat wij deze bijzondere Berlijnse artiest kun-nen ontdekken in de coulissen van zijn creatieve proces. De film dateert uit 1994 en toont meteen ook een ander verrassend aspect, namelijk dat van Berlijn net na de val van de muur en zijn alternatieve milieu van toen. Dit wordt geïllustreerd door de flyer waarop hij zich bevindt in het gezelschap van "die tödliche Doris", de cinema’s en de clubs waar hij optreedt, het appar-tement van zijn moeder en vooral het zijne dat in jaren 70-stijl gedecoreerd is, plooibed inbegrepen. We zien hem aan het werk in de kaarsenfabriek, tijdens avonden die hij doorbrengt met zijn moeder die voor hem boterhammen en koffie voor de volgende dag maakt, en de ietwat storende blik van “alternatieve” arties-ten die interesse in hem betonen, in deze artiest die even bril-jant, solitair, pathetisch, enthousiast als enthousiasmerend is.

radio

+ JE SUIS FRédéRIcDAmien mAgnette, 2010, BE, auDIO, VO FR / FR OV, 39'

FR — À travers ce magnifique portrait sonore réalisé par Damien Magnette (l’homme du Wild Classical Music Ensemble), on suit le quotidien si particulier d’une personne "mentalement défi-ciente"… Frédéric se raconte, s’enregistre seul dans sa chambre, à la ferme où il travaille un jour par semaine, dans son atelier de peinture, dans ses trajets… Il glane des sons, une cafetière, une émission de télé, son père qui tousse… On recompose sa réalité à partir d’une foule de petits fragments anecdotiques. On entre petit à petit dans son intimité, dans son monde imaginaire, où se brouille la limite entre la réalité et la fiction. On se perd. On se laisse prendre par ce foisonnement. Il nous parle, de lui, de la société, de ce qu’il vit, de ce qu’il pense. Il questionne implici-tement notre société, notre réalité, notre "normalité " à travers son regard et sa différence.

NL — Dit is een prachtig portret dat Damien Magnette (de man achter Wild Classical Music Ensemble) draaide over het bijzondere dagelijkse leven van iemand met een "verstande-lijke beperking"... Frédéric vertelt, maakt opnamen alleen in zijn kamer, in de boerderij waar hij een dag per week werkt, in zijn schildersatelier, tijdens zijn verplaatsingen... Hij verza-melt geluiden, een koffie-apparaat, een televisie-uitzending, zijn vader die hoest... Zijn beleving is een compositie op basis van een hele reeks kleine anekdotische fragmenten. Beetje bij beetje treden wij zijn wereld binnen, zijn verbeelding, waarin de grens tussen realiteit en fictie vervaagt. We lopen verloren. We laten ons erin opgaan. Hij spreekt tegen ons, over hem, over de maatschappij, over wat hij meemaakt, wat hij denkt. Impliciet bevraagt hij onze maatschappij, onze realiteit, onze “normaliteit” doorheen zijn blik en zijn anders-zijn.

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[ 8€ / 6€ ]17.02 > 20:00 concert

KlAUS BEyERFR —Encore un artiste que le Nova avait envie d’inviter depuis longtemps ! Klaus Beyer est un chanteur à la sensibilité singulière. Son parcours rappelle d’ailleurs, dans un contexte allemand, celui de Daniel Johnston : sa passion pour les Beatles, ses films entre expérimentation et home movies délirants, le rapport particulier à la maman, son éclosion grâce au MTV branché de la fin des années 1980. Les Beatles, il les aime tellement qu’il s’est attaché à traduire certaines de leurs chansons en allemand pour les chanter à sa maman afin qu’elle comprenne les paroles. Il finira par ré-enregistrer ainsi chaque album du groupe à sa sauce ! Ses interprétations à fleur de peau et l’approximation de la prosodie germaine utilisée, lui ont procuré un public fidèle en Allemagne (dont Jorg Buttgereit et Felix Kubin). Sa merveilleuse chanson "Die Glatze", qu’il a composée et interprétée, entêtante ritournelle répétitive réjouissante, a même tourné en boucle sur MTV pendant un temps. Il viendra donc nous montrer plusieurs de ses films d’alors et interpréter quelques-unes de ses chansons, sans oublier d’en glisser quelques-unes des Fab Four. "Wir sind in ein Gelbes Unterwasserboot, Unterwasserboot, Unterwasserboot !"

NL — Nog zo’n artiest die Nova al lang eens wilde uitnodigen! Klaus Beyer is wel een heel bijzon-dere. Zijn traject doet denken aan dat van Daniel Johnston maar dan in een Duitse context: zijn passie voor The Beatles, zijn films tussen experiment en geschifte home movies, zijn bijzondere band met zijn moeder, zijn openbloeien dankzij MTV vanaf de jaren 1980... Hij is zo’n grote fan van The Beatles dat hij hun teksten naar het Duits vertaalde om ze voor zijn mama te zingen zodat zij ze zou begrijpen. Uiteindelijk maakte hij nieuwe opnames van al hun albums op zijn eigen manier! Zijn gevoelige vertolkingen en zijn Duitse accent hebben een trouw publiek veroverd in Duitsland, waaronder Jorg Buttgereit en Felix Kubin. Zijn geweldige lied "Die Glatze" dat hij componeerde en vertolkte, en dat zich met graagte in je hoofd nestelt, werd gedurende een hele periode zowat onafgebroken op MTV afgespeeld. Klaus komt ons enkele van zijn vroege films tonen en enkele van zijn liedjes vertolken, waarbij hij er natuurlijk enkele van The Fab Four tussen schuift. "Wir sind in ein Gelbes Unterwasserboot, Unterwasserboot, Unterwasserboot!"

www.klaus-beyer.de

[ 8€ / 6€ ]03.02 > 20:00 concert

cHOOlERS dIVISIONFR — Choolers Division propose un hip hop électro déjanté, fruit de la fusion d’ingénieux musi-ciens, Antoine Boulangé (machines) et Jean-Camille Charles (machines & guitare), et de deux rappeurs trisomiques qui n’ont rien à envier aux MC les plus aguerris du genre. Le langage de Kostia Botkine et Philippe Marien a beau être obscur pour leur auditoire, la charge émotionnelle entre complaintes affutées et rugissements survoltés convainc dès les premiers flows. Les rimes scandées par les deux comparses installent une ambiance sauvage, la musique hétéroclite aux sonorités brutes les accompagnant plein pot à la mesure de leur rap hors norme. Issu de la "S" Grand Atelier (un laboratoire dans les Ardennes belges, centré sur les artistes à déficiences men-tales, dont le credo est de refuser tout apitoiement engendré par le handicap), Choolers Division est à découvrir sur scène afin d’en apprécier pleinement la joyeuse connivence !

NL — Choolers Division staat voor ontspoorde hiphop, het resultaat van het samensmelten van twee ingenieuze muzikanten, Antoine Boulangé (machines) en Jean-Camille Charles (machines & gitaar), met twee rappers met het Downsyndroom die niet moeten onderdoen voor de meest doorgewinterde MC’s! De taal van Kostia Botkine en Philippe Marien is weliswaar obscuur voor het publiek, maar de emotionele lading van de scherpe aanklachten en het opstandige grom-men overtuigt vanaf de eerste flows. De gescandeerde ritmes door de twee kameraden creëren een ruige sfeer, de bonte muziek met ruw gehalte onderstreept volop hun buitengewone rap. Afkomstig uit “La "S" Grand Atelier”, een artistieke werkplaats in de Belgische Ardennen waar artiesten met een verstandelijk beperking alle medelijden weigeren, is Choolers Division een podiumfenomeen en een vrolijk complot dat het ontdekken op scene meer dan waard is!

www.thechoolers.org

Oblique music

+ courts métrages / kortfilms

pROJET UTOpIqUE HAUTEmENT EXplOSIFcoLLectif, 2016, BE, VIDEO, VO FR / FR OV, 12'

FR — Diverses captations d’ateliers entre valides bruxellois et handicapés, coorganisés par l’asbl Gratte et la Cité des jeunes de Saint Gilles, composent ce clip aussi barré que les œuvres brutes de Monsieur Pimpant, metteur en forme de ce "Projet Utopique Hautement Explosif".

NL — Verschillende opnamen van workshops met Brusselaars waarvan sommigen met en anderen zonder handicap, een co-organisatie van vzw Gratte en jeugdhuis “Cité des jeunes”uit Sint-Gillis, vormen deze clip die even veelkleurig is als het werk van Monsieur Pimpant, de motor achter dit “Hoogexplosief Utopisch Project”.

ApRèS lA mORT, ApRèS lA VIEADoLPho AVriL & oLiVier DePrez, 2016, BE, DCP, VO FR ST anG / FR OV EnG OnD, 15'

FR — Le Docteur A et l’Infirmier O combattent la nuit par la gravure sur bois et le cinéma. Les auteurs de cette étrange animation, dont Adolpho, artiste "outsider" de la "S" Grand Atelier à Vielsam, y adaptent leur BD de même nom aux éditions Fremok.

NL — Docter A en Verpleger O verslaan de nacht met houtgravures en film. De auteurs van deze vreemde animatiefilm, waaron-der Adolpho, "outsider"-kunstenaar van “ la "S" Grand Atelier” in Vielsam, verfilmen hun gelijknamige strip uit de stal van Fremok.

+ concert

l’ORcHESTRE SAUVAgE dE BElgIqUEFR — L’Orchestre Sauvage de Belgique, c’est cinq enfants (Sarah, Yassin, Diego, Cola, Zaid) et un adulte (Maxime) qui se sont rencontrés en 2015 autour de la cité de logement social des Brigittines, et qui ont décidé de faire de la musique ensemble pour redistribuer les identités et s’éloigner des préjugés ! Liés par un même quartier, celui des Marolles, ils sont empreints d’un héritage culturel vaste (Maroc, Espagne, Congo…). Quand ils jouent, ce sont leurs origines qui émergent et fusionnent entre elles. Et pour ce faire, ils fabriquent eux-même leurs instruments et leurs microphones…

NL — Het Orchestre Sauvage de Belgique, dat zijn vijf kinderen (Sarah, Yassin, Diego, Cola, Zaid) en een volwassene (Maxime) die elkaar ontmoet hebben in 2015 in de sociale woon-blokken van de Brigitinnen, en die beslisten om samen muziek te maken om komaf te maken met vooroordelen ! Verbonden door dezelfde wijk, de Marollen, en begiftigd met een brede culturele erfenis (Marokko, Spanje, Congo...). Wanneer ze samen spelen komt hun afkomst naar boven om zich te vermen-gen via hun zelfgemaakte instrumenten en microfoons...

+ courts métrages / kortfilmskLAus beyer, DE, SuPER 8 > VIDEO, 40'

FR — Un florilège des films de Klaus Beyer, tournés en super 8 dans les années 1980-90. Westerns en appartement, cabaret douteux, culture allemande populaire, Amérique mal digérée, clips minimalistes, chansons improbables, animation à du deux à l’heure, samples cro-magnon, guitares en carton, Bontempi dépressif, le tout dans un premier degré jovial impeccable. Au total, 18 films avec comme climax "Die Glatze", son imparable tube sur les chauves !

NL — Een bloemlezing uit de films van Klaus Beyer, gedraaid op super 8 in de jaren 1980-90. Flat-westerns, dubieus cabaret, Duitse volkscul-tuur, slecht verteerde US, minimalistische clips, onwaarschijnlijke liedjes, animatie van 50 cent, cro-magnon samples, kartonnen gitaren, depres-sieve Bontempi, dit alles gedrenkt in onversneden joviale oprechtheid. In totaal 18 films met als cli-max "Die Glatze", zijn onwaarschijnlijke hit!

+ concert

HARRy mERRyFR — Originaire de Rotterdam, Harry Merry a passé son enfance à être mal compris à cause de sa différence. Il a toujours aimé la littéra-ture, surtout celle de Dickens, et la musique, notamment The Beatles et The Dark Pink. C’est ainsi qu’il s’est mis à écrire et interpréter ses propres chansons, inspirées par ses mœurs et sa vie quotidienne. Ses morceaux sont souvent composés avec un synthétiseur, une batterie, une basse électrique et son chant particulier en Anglais avec son accent néerlandais prononcé. Multi-instrumentiste, Harry est en concert un véritable one-man-band qui prodigue une pop-rock désarticulée et obsessionnelle. Aujourd’hui âgé de 45 ans et toujours incom-pris par la sécurité sociale de son pays, il peut toutefois compter sur le soutien inconditionnel de sa mère et nombre de mélomanes.

NL — Harry Merry, afkomstig uit Rotterdam, voelde zich gedurende zijn hele jeugd onbegre-pen omwille van zijn anders-zijn. Hij hield altijd al van literatuur, vooral van Dickens, en van muziek, meer bepaald van The Beatles en The Dark Pink. Dit zette hem aan tot het schrijven van zijn eigen liedjes, geïnspireerd op zijn eigen leven. Hij componeert meestal met synthesi-zer, drums, elektrische bas, en zijn bijzondere zang met zijn uitgesproken Hollands accent. Als multi-instrumentalist is Harry op het podium een echte eenmansband die een obsessionele pop-rock voortbrengt. Ondertussen is de man 45, en nog steeds onbegrepen door de sociale zekerheid van zijn land. Gelukkig kan hij reke-nen op de onvoorwaardelijke steun van zijn moeder en een hele schare melomanen.

www.harrymerry.com

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FR — Ajoutée en 1908 à la salle de théâtre et de cabaret de la rue d’Arenberg qui devenait alors pour la première fois une salle de cinéma muet, la fosse à orchestre de ce qui est aujourd’hui le Nova ne servit pas beaucoup lors de cette éphémère expérience. Réouverte en 1997 lors de l’inauguration de notre cinéma préféré, elle accueillit les premiers Live Soundtracks d’une longue série. Mais elle fut refermée au bout de quelques années pour éviter les chutes accidentelles des cinéastes présentant leur film, et accessoirement pour stocker du matériel (notamment celui du PleinOPENair). Depuis, elle n’a que trop peu accueilli de musiciens. Pour cette soirée spéciale célébrant l’anniversaire de l’ouverture quotidienne du Cinéma Nova (la première, c’était le 23 janvier 1997), notre fosse à orchestre sera rouverte et c’est le duo anglais Spaceheads qui l’occupera.

NL — In 1908 werd een orkestbak toegevoegd aan de theater- en cabaretzaal van de Arenbergstraat, die toen werd omgevormd tot bioscoopzaal voor stille film. Helaas kwam onze orkestbak nauwelijks nog “aan de bak” sinds hij in 1997, tijdens de inhuldiging van onze geliefkoosde filmzaal, werd gebruikt voor de eerste van een lange reeks Live Soundtracks. Na enkele jaren was het liedje alweer uit : de orkestbak werd afgesloten om te voorkomen dat cineasten die hun film presenteerden niet per ongeluk erin zouden tuimelen. Hij werd dan maar aangewend als opslagruimte voor het materiaal van o.a. PleinOPENair. Maar daar komt verandering in voor deze speciale avond waar we de verjaardag van de opening van Cinema Nova (op 23 januari 1997) vieren: onze orkestbak wordt heropend voor de Live Soundtrack van het Engelse duo Spaceheads.

compil> 20:00

ArchivesFR — Pour entamer cette soirée, quelques courts métrages et images rares retrouvés dans les caisses poussiéreuses de notre cave et sur les disquettes d’archives de l’époque, si elles acceptent encore d’être lues par une quel-conque machine. Dans tous les cas, ce sera certainement un moment unique !

NL — Om de avond op gang te trekken presenteert Nova enkele kort-films en zeldzame beelden uit de oude doos, of specifieker: uit de stof-

fige bakken in onze kelder en op archiefschijven van vroeger. We hopen dat ze nog lees- en afspeelbaar zijn door

eender welke machine. Het wordt in elk geval een uniek moment!

party

> 24:00

NoN DANciNg

PArtyFR — On a récemment appris qu’à la

Ville de Bruxelles, un règlement communal impose à tout établissement le paiement d’une

taxe de 40 centimes par personne remuant son corps sur de la musique... Alors ce soir, pour les 20 ans

du Nova, des membres de l’équipe feront un peu de brui-tisme minimaliste répulsif en fond sonore pour nous dissua-

der de tout mouvement rythmé. Venez donc passer un inoubliable moment statique avec nous !

NL — Recent vernamen we dat de Stad Brussel een “belas-ting op danspartijen” van 40 eurocent per persoon oplegt aan ieder die het waagt zijn of haar benen te zwieren op muziek... Om elke neiging tot ritmisch bewegen te onderdrukken, stelt Nova voor haar 20ste verjaardag een sonoor decor van afsto-tend minimalistisch bruitisme voor. Breng samen met ons een statisch moment door!

21.01 [ 8€ / 6€ ]

live soundtrack> 22:00

grAss (A NAtioN’s BAttle for life)

souNdtrAck By spAceheAdsCooper Merian C., SChoedSaCk erneSt B. & harriSon

Marguerite, 1924, US-IR, 16mm, mUet / StIl, 62'

FR — Richard Harrison (percussions) et Andy Diagram (trompette et élec-tronique) sont des habitués du Nova, au CV musical bien fourni en collabora-

tions variées (The Honkies, The Pale Fountains, God Is My Co-Pilot, James, David Thomas and Two Pale Boys, Père Ubu, Tom Jenkinson de Squarepusher, etc.).

Ensemble, ils forment les Spaceheads et feront pour la première fois la bande son de “Grass” avec leur free-jazz virevoltant aux rythmes dansants. L’atmosphère de ce

documentaire tourné par les réalisateurs du tout premier “King Kong”, et projeté en pellicule, se prêtera à de belles improvisations. Tourné pendant 45 jours, "Grass" suit la

transhumance de printemps des éleveurs nomades de la tribu des Baba Ahmadi, migrant deux fois chaque année, entre le Khuzistan (sud de l’Iran), le sud de la Turquie et la Jordanie,

avec quelques moments spectaculaires comme la traversée de la rivière Karun et l’escalade de la montagne Zadeh Kuh alors enneigée. Après la projection de cette expédition, Spaceheads

jouera un second set musical en compagnie de Rucksack Cinema et ses projections.

NL — Richard Harrison (percussie) en Andy Diagram (trompet et elektronische instrumenten) zijn habitués van Nova, met een muzikaal CV rijk aan de meest uiteenlopende samenwerkingen (The

Honkies, The Pale Fountains, God is My Co-Pilot, James, David Thomas and Two Pale Boys, Pere Ubu, Tom Jenkinson van Squarepusher...). Samen vormen ze Spaceheads, en wagen ze zich voor het eerst

aan de soundtrack voor “Grass” met hun wispelturige, weerbarstige maar uiterst dansbare free-jazz. De sfeer van deze documentaire uit 1925, gedraaid op 45 dagen door de regisseurs van de allereerste “King

Kong”, vertoond in pellicule, leent zich goed tot de mooie improvisaties van het duo. “Grass” volgt een groep van maar liefst 50.000 nomadische fokkers tijdens de veetrek van het voorjaar. Ze behoren tot de stam van

Baba Ahmadi, die tweemaal per jaar migreren tussen Khuzistan (Zuid-Iran), Zuid-Turkije en Jordanië. De film kent enkele bijzonder spectaculaire passages, zoals de oversteek van de rivier Karun en de beklimming van de

op dat moment besneeuwde berg Zadeh Kuh. Na de voorstelling van deze expeditie zal Spaceheads een tweede set spelen bijgestaan door Rucksack Cinema en zijn projecties.

http://spaceheads.co.uk

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expo 12.01 > 26.02 ⎟ vernissage 12.01 > 19:00

Bureau des oBjets trouvés /Kantoor voor verloren voorwerpenFR — Vingt ans de Nova, c’est combien d’objets trouvés, de cadeaux reçus, de bibelots perdus, de brols ramenés de voyages, de bobines récupérées, d’ordinateurs jetés, de bouts d’expositions abandonnés sur place... ? Pour entamer sa troisième décennie, le Nova part à la chasse des objets accumulés plus ou moins volontairement pendant ses années d’enfance et d’adolescence, et vous en pro-pose une sélection sur les murs du foyer.

NL — Twintig jaar Nova, hoeveel gevonden voorwerpen, gekregen cadeaus, verloren dingen, spullen meegebracht van verre reizen, gerecycleerde pellicule, wegge-gooide voorwerpen, tentoonstellingstukken ter plaatse achtergelaten...? Bij de aanvang van het derde decennium gaat Nova op jacht naar min of meer vrijwillig opeengehoopte voorwerpen, en stelt er een selectie van voor op de muren van de foyer.

soDorome (double lp)FR — En lien avec les projections du film d’Antoine Boutet “Le Plein Pays”, la plongée dans l’univers de Jean-Marie Massou se poursuit avec l’écoute d’un extrait de “Sodorome”. Ce disque rassemble des enre-gistrements réalisés chez lui, réunissant plusieurs facettes de sa production sonore. On y trouve ses bidouillages de cassettes audio, des chants, complaintes, récits de ses rêves et même des reprises de Madonna et de Mireille Mathieu, sans oublier ses messages à l’huma-nité dont l’arrêt total de la procréation... On ne peut pas être indemne de la musique de nos jours, et on capte la radio même au fond de la forêt, alors Massou fait aussi avec l’air du temps, il bricole avec les outils contemporains, la radio qu’il enregistre, les cassettes comme support de montage et comme outil de diffusion, les DVD pour en extraire les bandes-sons etc. C’est peut-être ça les pratiques brutes de la musique, cette façon d’approcher les mêmes préoccu-pations mais par des voies tout ce qu’il y a de plus personnelles.

NL — Als uitloper van de voorstellingen van de film van Antoine Boutet "Le Plein Pays", ver-volgen we de duik in het universum van Jean-Marie Massou met een luistersessie van een fragment van "Sodorome". De plaat verzamelt de opnamen die hij maakte, wat verschillende facetten van zijn klankproductie te horen geeft. We vinden er geknutsel met cassetten, gezan-gen, klaagliederen, droomverhalen en zelfs covers van Madonna en Mireille Mathieu, zonder de boodschappen aan de mensheid te vergeten over de totale voortplantingsstop... Muziek is alomtegenwoordig, zelfs in het diepe bos luisteren we naar de radio, en dus surft Massou ook op de eigentijdse golven : hij knutselt met hedendaagse middelen zoals de radio die hij opneemt, de cassetten als montagemateriaal en DVD’s om er soundtracks van te maken. Dit is misschien de ware aard van musique brute, aandacht besteden aan dezelfde dingen maar met de meest persoonlijke middelen.

> “Sodorome” (double LP). Collection / In de reeks La Belle Brute. Édition de l'association / Een uitgave van Vert Pituite La Belle. Disponible à la Microboutiek / Beschikbaar in de Microboutiek.

02.02 > 20:00

oPeN screeNFR — Allez, premier Open Screen des 20 ans du Nova. Mais pas de pression, vous n’aurez pas le poids de 20 ans de films très très indépendants derrière vous, l’Open Screen ne perd jamais de sa fraîcheur (même en février) grâce à l’absence totale de censure et de ligne éditoriale. Venez donc contribuer à cet espace de liberté hors normes en envoyant vos films, leurs fiches tech-niques complètes et vos contacts au 14 rue d’Arenberg, 1000 Bruxelles ou à [email protected], au moins une bonne semaine à l’avance. Les films ne doivent pas dépasser 15 minutes (et pas 20, même pour l’anni-versaire) et être dans un format respec-tueux des projectionnistes et du public...

NL — Allez, de eerste Open Screen van de 20 jaar van Nova. Maar geen stress, je hoeft niet het gewicht te torsen van 20 jaar uiterst onafhankelijke film. De Open Screen verliest nooit haar fris-heid (zelfs niet in februari) dankzij de volledige afwezigheid van censuur en redactionele lijn. Lever dus je bijdrage aan deze buitengewone vrije ruimte en stuur je film op, met een volledige tech-nische fiche en jouw contactgegevens naar Arenbergstraat 14 te 1000 Brussel of naar [email protected], minstens een week op voorhand. De film mag niet langer duren dan 15 minuten (ook geen 20, zelfs niet voor de verjaardag) en moet in een vertoonbaar formaat zijn...

FR — La Microboutiek propose de manière régulière une sélection de sa collection de micro-éditions (livres, CD, Vinyles, fanzines, DVD, etc) en vente dans le bar. Stand de diffusion alternatif d’une scène indépendante bruxelloise mais pas que, la Microboutiek est alimentée par son propre public et s’enrichit au grès des évè-nements de cinéma et autres que le Nova invite. La collection entière est inventoriée sur le site de la Microboutiek.

NL — De Microboutiek is een verdeelpunt voor boeken, CD’s, fanzines, DVD’s, K7’en en andere micro-uitgaven. Ze houdt zich schuil in de kelder van Nova en vertoont zich op bijzondere gele-genheden waar je al dat moois kan ontdekken en meteen ook je eigen werken kan droppen want de Microboutiek wordt aangevuld door haar eigen publiek. Afspraak in de bar van Nova of op de website waar je de volledige catalogus online vindt!

http://microboutiek.nova-cinema.org

12.01 > 19:00

+ 28.01 > 18:30

tAble D’hôtes / gAsteNtAfels03.02 > 19:3004.02 > 19:0005.02 > 19:0010.02 > 19:0012.02 > 19:0017.02 > 19:3018.02 > 18:3025.02 > 18:3026.02 > 19:00

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mes eNtretieNs filmésFR — Sorte d’abécédaire de Boris Lehman par dialogues interposés, “Mes entretiens filmés” com-mence en 1995 et ne sera achevé que 18 années plus tard, alors que le cinéaste pensait au départ arrêter le cinéma ! Divisé en trois chapitres, on y croise près d’une cinquantaine d’interlocuteurs dont des personnalités bien connues des cinéphiles avertis. Chacun y parle cinéma, en commençant par celui de Boris Lehman, mais aussi de la vie en général. De prime à bord, on craint à l’auto-célé-bration d’un homme créant sa propre légende. Il n’en est rien. Passionnantes, les conversations s’enchaînent, certains propos ayant un caractère universel, philosophique, ou simplement humo-ristique. Des extraits de films antérieurs, voire jamais montrés jusque là, introduisent le cinéma du Boris d’alors, en ponctuation des courtes discussions mises en scène suivant les opportunités des rencontres et les aléas d’un tournage fauché, quitte à parfois se répéter. On y retrouve face caméra certains collaborateurs du cinéaste interrogateur, mais aussi l’une ou l’autre performance de Boris dont sa mémorable auto-momification de pellicule à la fin du second chapitre. Alors qu’au troisième chapitre, une place prépondérante est donnée aux cinéastes ayant adopté comme Boris ce genre si particulier du journal filmé. “Mes entretiens filmés” est en fin de compte un autoportrait sincère en forme de multiples portraits, mâtiné d’une ode au cinéma indépendant et à l’amitié.

NL — Een soort van ABC van Boris Lehman via dialooggesprekken. "Mes entretiens filmés" begint in 1995 en zal pas 18 jaren later helemaal afgewerkt zijn, terwijl de filmmaker in het begin dacht te stoppen met filmen... In drie hoofdstukken komen we een vijftigtal gesprekspartners tegen waaron-der enkele die zeer goed bekend zijn bij filmliefhebbers. Iedereen heeft het er over cinema, met als vertrekpunt die van Boris Lehman, maar ook over het leven in het algemeen. Op het eerste gezicht zou het misplaatste navelstaarderij kunnen zijn van iemand die wil uitgroeien tot een levende legende. Niets is minder waard. De boeiende, vaak humoristische dialogen van universele en filosofische aard volgen elkaar op. Fragmenten uit vroegere films, die voorheen nooit vertoond waren, leiden de cinema van Boris Lehman in, afgewisseld met korte geënsceneerde gesprekken naargelang de kansen die de ontmoetingen scheppen. We komen er medewerkers van Boris tegen, maar zien ook performances zoals de memorabele automummificatie in pellicule op het einde van het tweede hoofdstuk. In het derde hoofdstuk komen cineasten aan bod die net als Boris de kunst van het gefilmde dagboek beoefenen. "Mes entretiens filmés" is een eerlijk en gelaagd zelfportret vermengd met een eerbetoon aan de onafhankelijk film en aan de vriendschap.

04.02 > 18:00 [6€ / 4€] mes entretiens filmés #1BoriS LehMan, 1995, Be, 16mm, VO fR St ANG / fR OV eNG OND, 125'

chAPitre i avec/met Dimitri De Clercq, Luc Rémy, Henri Storck, Philippe Simon, Jean-Marie Buchet, Serge Meurant, Daniel Fano, Patrick Leboutte, François Albera, Fabrice Revault d’Allonnes, Dominique Noguez, Dominique Païni et/en Jean-Pierre Gorin.

05.02 > 17:00 [6€ / 4€] mes entretiens filmés #2BoriS LehMan, 1995-1998, 16mm > VIDeO, VO fR St ANG / fR OV eNG OND, 153'

chAPitre ii avec/met Jean Rouch, Saguenail Abramovici, Regina Guimarães, Rachel Fajersztajn, Naum Kleiman, Freddy Buache, Jonas Mekas, Ulrich Gregor, Françoise Lebrun, Robert Kramer, Stephen Dwoskin, Noël Godin, Antoine-Marie Meert, Daniel De Valck, Claudia von Alemann et/en Nadine Wandel.

05.02 > 20:30 [6€ / 4€] mes entretiens filmés #3BoriS LehMan, 1998-2010, Be, 16mm > VIDeO, VO fR St ANG / fR OV eNG OND, 126'

chAPitre iii avec /met Inbal et Natalie Yalon, Robert Daudelin, Serge Ouaknine, Micha Iampolski, Jean Rouch, René Vautier, Marcel Hanoun, Gérard Courant, David Perlov, Meriam Kerkour, Charlotte Grégoire, Frédérique Devillers, Catherine Libert, Stefanie Bodien, Marie-Puck Broodthaers, Yaël André et/en Nadine Wandel.

FR — C’est toujours un plaisir de présenter Boris Lehman, ce cinéaste existentiel compulsif qui est aussi l’un des fidèles spectateurs du Nova depuis sa création. Cette fois, Boris nous propose à côté de quelques raretés, ses toutes dernières pérégrinations ciné-introspectives, pour la plupart inédites en Belgique, alors qu’il annonce dans sa der des ders, à savoir “Funérailles (de l’art de mourir)”, qu’il arrête pour de bon le cinéma ! Selon ses dires, Boris aura produit et réalisé près de 500 films au cours des cinquante dernières années. Il est vrai qu’il filme comme il respire, réalisant plusieurs films en même temps, tout le temps, alors que d’autres sont en vacances entre deux tournages, ou espèrent qu’on leur donne l’argent nécessaire pour entamer leur prochain film. Via une économie de moyen, sa caméra 16 mm et une équipe réduite à son chef opérateur et lui-même, Boris a choisi l’indépendance totale. Narcissiques et ennuyants pour certains, les films de Boris Lehman sont pour d’autres tout le contraire, s’appréciant comme du bon vin. Cinéaste de la première personne, il n’hésite pas à se mettre à nu, jusqu’à se moquer de lui-même. Mais surtout, cet homme qui se dit timide dans la vie, prend le médium cinéma pour ce qu’il est, un moyen d’aller à la rencontre de l’autre et du monde, et de le partager. Boris Lehman sera présent à chaque séance de ces deux week-ends centrés sur son cinéma singulier. Une occasion de le rencontrer en personne, et qui sait, de le persuader de continuer de filmer...

NL — Het is steeds weer een genoegen om Boris Lehman te mogen voorstellen. Deze cineast die obsessief films draait is eveneens een van Nova’s trouwe toeschouwers van in het begin. Dit keer stelt Boris ons behalve enkele curiosa zijn laatste film-introspectieven voor die voor het merendeel onuitgegeven zijn in België. Tegelijk verkondigt hij in zijn aller-allerlaatste film, te weten "Funérailles (de l’art de mourir)", dat hij voorgoed stopt met filmen ! Volgens eigen zeggen heeft hij meer dan 500 films gemaakt op 50 jaar tijd. En het is ook echt zo dat hij filmt zoals hij ademhaalt, aan verschillende films tegelijk werkt, onophoudelijk, terwijl anderen vakantie nemen tussen twee films door, of hopen op de nodige financiering voor hun volgende. Maar niet zo Boris. Die heeft gekozen voor totale onafhankelijkheid, met karige middelen, zijn eigen 16mm camera en een ploeg die enkel bestaat uit een cameraman en hijzelf. Narcistisch en vervelend volgens de enen, en helemaal het tegenovergestelde voor anderen die hem waarderen als een goede fles wijn met al zijn subtiele aroma’s. Cineast in de eerste persoon enkelvoud, aarzelt hij niet om zich helemaal bloot te geven en de spot met zichzelf te drijven. Maar vooral, deze man die over zichzelf beweert dat hij verlegen door het leven gaat, neemt het medium film voor wat het is, een middel om de andere en de wereld te ontmoeten, en te delen. Boris Lehman zal present zijn tijdens de twee weekends waarin wij zijn unieke oeuvre vertonen. Een gelegenheid om de man persoonlijk te ontmoeten, en wie weet, hem ervan te overtuigen verder te filmen...

www.borislehman.be

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25.02 > 19:00 [6€ / 4€]

before the begiNNiNgBoriS LehMan & Stephen dwoSkin, 2013, Be, SUpeR8, 16mm & VIDeO > VIDeO, VO fR & ANG St fR / fR & eNG OV fR OND, 73'

FR — Film à quatre mains, celles de Boris Lehman et du cinéaste américain Stephen Dwoskin, où les plans s’improvisent selon ce que l’autre a filmé, en une tentative de rapprochement entre deux hommes dont le langage et les obsessions ne se ressemblent pas. Quoique. Boris tente d’imiter Stephen, et vice versa, donnant quelques scènes cocasses sans pour autant que le film se trouve. Une connivence s’installe cependant et un dialogue se crée mal-gré la collision de deux mondes différents. Stephen, en chaise roulante depuis son enfance, reste flegmatique. Boris semble plus déterminé à terminer avec succès le jeu. Tourné à Londres en 2005 et 2006, entrecoupé d’extraits de films antérieurs et révé-lateurs du style respectif des cinéastes auto-réflexifs, “Before the Beginning”connaîtra trois versions différentes. C’est la dernière en date qui est présentée ici, malheureusement inachevée en raison du décès en 2012 de Stephen Dwoskin.

NL — Een quatre-mains-film van Boris Lehman en de Amerikaanse cineast Stephen Dwoskin waarin de beelden geïm-proviseerd worden naargelang de andere filmt. Het is een poging tot toenadering tussen twee mannen wiens taal en obsessies helemaal niet op elkaar lijken. En toch. Boris tracht Stephen te imiteren, en omgekeerd, wat aanleiding geeft tot enkele grappige scenes. Er ontstaat een band en een dialoog ondanks de botsing van twee verschillende werelden. Stephen, die van in zijn kin-dertijd in een rolstoel zit, blijft onverstoorbaar, terwijl Boris zich ijverig toelegt op het spel. De film, gedraaid in Londen in 2005 en 2006, wordt onderbroken door filmfragmenten die tekenend zijn voor de stijl van beide cineasten. "Before the Beginning" kent drie verschillende versies. Wij tonen de laatste versie die helaas onaf-gewerkt bleef door het overlijden van Stephen Dwoskin in 2012.

25.02 > 21:00 [6€ / 4€]

fuNérAilles (De l’Art De mourir)BoriS LehMan, 2016, Be, 16mm > DCp, VO fR St ANG / fR OV eNG OND, 97'

FR — “Arrivé à un âge où l’on pense à faire ses valises pour l’au-delà, je me prépare à brûler ma vie”. Ultime épisode de la saga monumentale auto-ciné-biographique “Babel”, et sans doute de toute son œuvre, “Funérailles” met en scène les der-niers jours de Boris Lehman par Boris Lehman. Sérieux, sans l’être, ce film-testament fait suite aux multiples mises à mort du cinéaste par lui-même au gré de ses films : brûlé vif, noyé, empoisonné, criblé de flèches ou écrasé par ses propres boîtes de films. Différents rituels mortuaires puisés dans le réel ou son imaginaire composent son chemin de croix, une affabulation en forme d’exorcisme thérapeutique avec ce brin d’humour distan-cié propre à Boris, qui lui évite pathos, nostalgie ou narcissisme. On y retrouve des citations de textes essentiels de grands auteurs qui l’ont nourri, ainsi que dans leur propre rôle nombre de ses amis auxquels le film rend hommage une dernière fois.

NL — “Op een leeftijd waarop men eraan denkt om zijn koffers te maken voor het hiernamaals, bereid ik me voor om mijn leven te verbranden”. De allerlaatste episode van de monumentale autobiografische filmsaga “Babel” en waarschijnlijk van zijn volledige oeuvre, is "Funérailles". De film ensceneert de laatste dagen van Boris Lehman door Boris Lehman. Ernstig zonder het te zijn is dit filmtestament het vervolg op de terdoodbrenging van de cineast door hemzelf in heel wat van zijn films : levend ver-brand, verdronken, met pijlen doorzeefd, of verpletterd door zijn eigen filmdozen. Zijn kruisweg bestaat uit verschillende dood-rituelen uit het echte leven of uit zijn verbeelding, en vormt alzo een verzinsel in de vorm van een therapeutisch exorcisme met die typische humor van Boris die pathos, nostalgie en narcisme omzeilt. De film is doorspekt met literaire fragmenten die Boris inspireren, en er worden heel wat vrienden in opgevoerd aan wie Boris, voor de laatste keer, hulde brengt.

26.02 > 17:00 [4€ / 3€]

l’Art De s’égArer, ou l’imAge Du boNheurBoriS LehMan & david Legrand, 2015, Be, DCp, VO fR St ANG / fR OV eNG OND , 48'

FR — Faute de caméra 16 mm volée la veille du tournage, “L’Art de s’égarer” est le premier film de Boris Lehman tourné en numérique, et devait au départ évoquer le dernier jour de la vie de Walter Benjamin. Boris y emprunte les sentiers entre Cerbère et Port-Bou que prit le philosophe juif Allemand avant de se suicider, tout en rapprochant le destin tragique de l’écrivain qui s’est perdu après avoir tracé maintes routes difficiles, et celui d’un cinéaste désespéré d’avoir perdu sa caméra qui donnait sens à sa vie. Le film se construit telle une balade initiatique, avec au passage de magnifiques paysages, dont un hôtel délabré en forme de proue, un cinéma en son sein, lieu magique ayant inspiré le film. Co-réalisé par David Legrand, avec la participa-tion de Bruno Tackels, éminent connaisseur de Walter Benjamin, “L’art de s’égarer” fini par tourner en dérision les lamentations de Boris Lehman, pour mieux les sublimer et finir en beauté.

NL — Omdat zijn trouwe 16mm camera net voor de draaidagen werd gestolen, draaide Boris Lehman met "L’art de s’égarer" zijn eerste digitale film. Vertrekpunt was de laatste levensdag van Walter Benjamin. Boris neemt het pad tussen Cerbère en Port-Bou dat de Joods-Duitse filosoof ook nam net voor hij zich van het leven beroofde. Hierbij trekt hij parallellen tussen het tragische lot van de schrijver op de dool en dat van een wanho-pige cineast die zijn geliefde camera die zin aan zijn leven gaf verloren heeft. De film is opgebouwd als een initiatiewandeling, met op de achtergrond prachtige landschappen onder een stra-lende zon en een bouwvallig hotel dat de film heeft geïnspireerd. In co-regie met David Legrand, en deelname van Bruno Tackels, eminent kenner van het werk van Walter Benjamin, eindigt "L’art de s’égarer" in zelfspot van Boris Lehman om zo zijn verdriet te sublimeren en in schoonheid te eindigen.

26.02 > 18:00 [4€ / 3€]

oublis, regrets et rePeNtirsBoriS LehMan, 2016, Be, 16mm > DCp, VO fR St ANG / fR OV eNG OND , 42'

FR — Bobine (6 bis) soi-disante oubliée de “Mes sept lieux”, – film de 323 minutes où Boris évoquait son errance bruxelloise de 1999 à 2010 –, “Oublis, regrets et repentirs” n’a rien d’austère malgré son titre, que du contraire ! À partir de rushes écartés pour défaillances techniques et d’autres found footage, Boris Lehman recrée une journée de Boris Lehman. Dès le début, une fantaisie réelle s’empare du film et ne quittera plus l’écran, où les formules ironiques du cinéaste facétieux font mouche, jusqu’à des passages d’anthologie que même ses détracteurs apprécieront ! On y croise à nouveau nombre de ses connais-sances et lieux cinéphiles bruxellois, qu’il n’aurait peut-être jamais mont(r)és si sa caméra n’avait été volée, ou s’il n’avait décidé d’arrêter définitivement de tourner. Une séance de pure plaisir. Merci Boris !

NL — Bobijn 6 bis, de zogezegd vergeten bobijn van "Mes sept lieux", een film van 323 minuten waarin Boris Lehman zijn Brusselse omzwervingen van 1999 tot 2010 oproept en in april 2014 vertoond in Nova. "Oublis, regrets et repentirs" – allesbe-halve zwaar op de hand liggend- is gemaakt op basis van rushes die niet geselecteerd werden omwille van technische gebre-ken en andere found footage van Boris Lehman. En alzo schiep Boris Lehman een dag Boris Lehman. Van in het begin maakt een reële fantasie zich meester van de film om het scherm niet meer te verlaten. Wederom komt men er vele cinefiele vrienden en Brusselse plaatsen in tegen die hij misschien nooit getoond had mocht zijn camera niet gestolen zijn geweest of als hij niet beslist had om definitief te stoppen met filmen. Een film puur voor het plezier. Merci Boris !

courts métrages / kortfilms26.02 > 15:00 [4€ / 3€]

films à goûter / films om te ProeveN FR — En guise de hors-d’œuvre cinématographique à un vrai goûter où des gâteaux maison seront dégustés en compagnie de Boris Lehman, voici deux courts-métrages inédits en Belgique d’un cinéaste gourmand...NL — Als cinematografisch voorproefje op een echt vieruurtje met zelfgemaakte taart in gezelschap van Boris Lehman, twee onuitgegeven kortfilms van een lekkerbek-filmmaker...

reD muDhBoriS LehMan, 2006, Be, 16mm > VIDeO, VO fR / fR OV , 30'FR — Adaptation d’une pièce de théâtre de Claude Schmitz, dans laquelle Boris Lehman a joué et écrit son propre rôle, et où un père se coince dans une ruche pour satisfaire son fils de miel. Une farce qui se termine mal, et par l’éloge au chocolat.NL — Gebaseerd op een theaterstuk van Claude Schmitz waarin Boris Lehman zijn eigen rol schreef en vertolkte, en waar zijn vader zich opsluit in een bijenkorf om zijn zoon van honing te voorzien. Een grap die slecht afloopt, en een lofzang op chocolade.

uNe belle croisièreBoriS LehMan, 2008, Be, 16mm > VIDeO, VO fR / fR OV, 35'FR — Une promenade en bateau pour fêter un anniversaire entre amis se transforme en fable biblique où l’Arche de Noé brave le déluge et sauve quelques restes d’humanité, avant de s’échouer. “À prendre avec humour et gravité.”NL — Een boottocht om een verjaardag onder vrienden te vieren die transformeert in een Bijbelse fabel waarin de Ark van Noah een storm trotseert en enkele overblijfselen van de mensheid redt. “Te nemen met humor en ernst.”

live soundtrack04.02 > 21:00 [6€ / 4€]

Album 1BoriS LehMan, 1974, Be, SUpeR8 > 16mm, mUet / fR StIl /fR, 60'

FR — “Film-brut, de famille sans la famille, Album 1, dans son exploration technique et esthétique, atteignait le degré zéro du cinéma. Aussi y voyait-on notamment une gare sans arrivée de train, l’entrée d’un directeur dans son usine, un repas de bébé, la lecture des tarots, l’arroseur non arrosé et même un lion du Potemkine.” (Boris Lehman). Conçu pour le premier festival national du film super 8, “Album 1” est une expérimentation de Boris Lehman qui filme et se fait filmer par 150 personnes à Bruxelles et ses environs. Un film libre grâce au format léger du Super 8, où l’on croise une ribambelle d’amis cinéastes ou autres du Boris de cette époque. Déjà découvert au Nova en avril 2001, “Album 1” nécessite une intervention musicale et verbale. La professeur de piano de Boris, Fanny Tran, relèvera le défi du live soundtrack, alors que Boris Lehman prêtera sa voix, avec la complicité du public, aux citations de William Burroughs, Henri Michaux et… Boris Lehman.

En guise de prologue, le cinéaste mélomane nous gratifiera aussi d’un petit récital au piano, don musical acquis avant qu’il ne filme le moindre plan…

NL — “Film-brut, over familie zonder familie, Album 1, die in zijn technische en esthetische verkenning de graad nul van cinema bereikt. Zo zien we er onder andere een station zonder trein, de binnenkomst van een directeur in zijn fabriek, een baby-maal-tijd, het lezen van de tarotkaarten, de niet begiete begieter en zelfs een leeuw van Potemkine" (Boris Lehman). Bedacht voor het eerste nationale super 8 filmfestival is "Album 1" een expe-riment van Boris Lehman die 150 personen filmt en zich door hen laat filmen in Brussel en omgeving. Een vrije film dankzij het super8-formaat waarin we een trits vrienden-filmmakers ontmoeten van Boris uit die tijd. "Album 1" vereist een muzikale en verbale tussenkomst. De pianolerares van Boris, Fanny Tran, neemt de handschoen op, terwijl Boris Lehman zijn stem ver-leent om met medewerking van het publiek citaten te lezen van William Burroughs, Henri Michaux en... Boris Lehman.

Bij wijze van proloog, trakteert de cineast-muziekliefhebber op een klein pianorecital, een talent dat hij al beoefende nog voor hij ooit een camera aanraakte...

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09.02 > 22:00 + 16.02 > 20:00 [6€ / 4€]

seA tomorrow ZAvtrA moreYekaterina Suvorova, 2015, KZ, DCp, VO St ANG / OV eNG OND, 88'

FR — La disparition de la mer d’Aral fut longtemps le symbole monstrueux du productivisme soviétique et de ses grands tra-vaux. À l’heure où ces problématiques se rappellent de manière récurrente au bon souvenir du monde libre, une plongée dans ce territoire paraît pertinente. Katerina Suvorova suit différents per-sonnages qui semblent vivre dans un film d’exploitation post-apo-calyptique : pêcheurs avec des filets quasi-vides, vieux cultivateur d’une terre aride en ex-bord de mer, jeune hydrobiologiste obligée d’étudier la boue de l’ancien lit de la mer, et ouvriers pirates tra-vaillant et dormant dans des carcasses de bateaux échoués au milieu de rien. Alors qu’on annonce un retour de l’eau, la Mer, monde ancien et monde moderne se mélangent, et pas toujours dans l’ordre prévu, dans un espace où les enjeux environnemen-taux rejoignent les tensions communauté / globalisation, écono-mie locale / libéralisme international dans un vertigineux sac de nœuds. La réalisation maîtrisée, soucieuse de narration fluide, sans académisme, belle sans être esthétisante, permet d’y voir un peu plus clair.

NL — De verdwijning van het Aralmeer is sinds lange tijd een verschrikkelijk symbool van de sovjetproductiviteit en haar grootse projecten. Hoog tijd om het territorium eens te verken-nen. Katerina Suvorova volgt enkele personages die lijken te leven in een post-apocalyptische exploitatiefilm: vissers met quasi lege netten, een oude landbouwer op de verdroogde aarde waar vroeger de kustrand was, een hydrobioloog die nu nood-gedwongen de modder van de oude zeebodem bestudeert, en piraten-arbeiders die werken en slapen in de scheepswrakken die verspreid liggen in het niets. En terwijl men een terugkeer van het water van de zee voorspelt, vermengen de oude en moderne wereld zich, en niet altijd in een logische volgorde, op een plaats waar milieukwesties zich verstrengelen met spanningen bin-nen de gemeenschap/de globalisatie en de lokale economie/het internationale liberalisme in een duizelingwekkende knoop. Met een meesterlijke regie en een bezorgde ondertoon, maar zonder academisme, tegelijk mooi zonder esthetiserend te zijn, schept deze film een beetje klaarheid.

FR — Pour la cinquième fois, nous sommes ravis d’accueillir les “Echoes of Jihlava” et d’offrir une sélection de films présentés lors de la 20e édition (octobre 2016) du maintenant familier festival du film documentaire de Jihlava, en République tchèque. Cette année, les thématiques principales s’articulent autour de l’organisation du groupe, de la communauté, et la tension entre les modes de vie traditionnels et le monde libéral moderne. Tension qui sera transformée lors du premier week-end, en une performance surprise autour du film “Tall Tale”, créée spécialement pour l’occasion...

NL — Voor de vijfde maal al onthaalt Nova “Echoes of Jihlava”, een reeks films die we uitkozen tijdens de 20ste (!) editie in oktober 2016 van wat het meest gezellige documentairefestival van Europa is, in Jihlava in Tsjechië. Dit jaar bestaat de rode draad uit groepsorganisatie, gemeenschapsleven en de spanning tussen traditie en moderniteit. Spanning die tijdens het eerste weekend uitloopt in een verrassingsperformance na de film “Tall Tale”, speciaal voor de gelegenheid gecreëerd...

www.dokument-festival.com

09.02 > 20:00 + 19.02 > 17:00 [6€ / 4€]

FC RomaTomáš Bojar, rozálie KohouTová, 2016, CZ, DCP, vo ST ANG / ov ENG oND, 76'

FR — Où l’on suit une équipe de foot tsigane en troisième divi-sion tchèque. Plaidant une protestation suite à des violences, nombre d’équipes concurrentes refusent de jouer contre elle, Fc Roma détenant ainsi le record de matchs gagnés par forfaits. Les deux personnages principaux sont ici l’entraîneur déterminé, démuni, touchant, et le gardien de but le dimanche, éboueur la semaine, pilier de l’équipe par son implication. On y observe la dynamique qu’entraîne cette initiative dans la région, le monde du football amateur, proche de ce que l’on peut en connaître dans nos contrées, et la spécificité de cette équipe d’un quartier com-munautaire, ce qu’elle renvoie ou illustre des crispations de la société tchèque. L’humour aide le film comme ses protagonistes à rendre joyeux et légers des situations pourtant affligeantes, à l’image de ces séquences de matchs où les équipes adverses, et surtout leurs publics, éructent de glaçants propos racistes, les mêmes que l’on entend à l’encontre des minorités dans beaucoup de pays du monde, mais qui raisonnent crûment dans ce milieu particulier. Ce film enthousiasmant, bien construit et assurément l’une des bonnes surprises de cette année à Jihlava, est co-réa-lisé par Rozalie Kohoutovà, jeune réalisatrice éclectique et très prolifique ! Pas étonnant que “FC Roma” ait reçu l’un des prix du meilleur documentaire tchèque au festival de Jihlava.

NL — In deze film volgen we een zigeuner-voetbalteam dat speelt in de Tsjechische derde divisie. Als protest tegen enkele onge-regeldheden weigeren vele concurrerende ploegen tegen hen te spelen, waardoor FC Roma een record aantal matchen wint met forfaitscores. De twee hoofdpersonages zijn de gedreven en aandoenlijke trainer, en de keeper, tijdens de week vuilnisman, die door zijn inzet de steunpilaar van het team is. We observeren de dynamiek die dit initiatief in de provincie brengt. De wereld van het amateurvoetbal is op zich niet erg verschillend van hoe het eraan toegaat in onze streken... Maar hier illustreert voetbal de spanningen in de Tsjechische maatschappij. Humor helpt de film en haar protagonisten om bedroevende situaties vrolijk en licht te maken, ook tijdens matchfragmenten waar de ploegen en het publiek elkaar bekampen met racistische oprispingen, zoals te horen op alle voetbalvelden, maar die in dit specifieke milieu nog ruwer klinken. Deze knappe meeslepende film is zeker één van de mooiste verassingen dit jaar in Jihlava. Co-regisseuse Rozalie Kohoutovà draaide al een rijk en eclectisch oeuvre bijeen. Niet verwonderlijk kreeg “FC Roma” de prijs van de beste Tsjechische documentaire.

En collaboration avec le festival de Jihlava, la région Vysocina et le Centre tchèque de Bruxelles / In samenwerking met Jihlava International Documentary Film Festival, het Tsjechisch centrum en de regio Vysocina.

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10.02 > 19:30 + 19.02 > 19:00 [6€ / 4€]

A DAzzliNg light of suNset dAisis miZiduloBASaLoMé JaShi, 2016, Ge, DCp, VO St ANG / OV eNG OND, 74'

FR — Dariko est la seule journaliste de l’unique station de télévi-sion locale d’une petite ville de Georgie. C’est à travers ce prisme que Salome Jashi choisit d’évoquer la Georgie contemporaine, tiraillée entre traditions fascinantes mais limitantes, et monde moderne et libéral, libérant mais destructeur de liens, d’échelles. De la découverte d’une espèce rare de hibou, au suivi de la féroce politique locale, le quotidien de la petite station télé en offre elle-même un portrait intrigant, tout comme celui de la salle de spec-tacle locale où l’on assiste à des répétitions, spectacles et cérémo-nies qui rythment le film. Ajoutons que dès la scène d’ouverture, la présence de musique traditionnelle géorgienne donne le ton, grave et puissant, du combat d’un peuple pour trouver sa place dans un Caucase tendu et changeant. Comme nous, le film a séduit le jury de Between the Seas, qui lui a donné le prix dans cette section est-européenne.

NL — Dariko is de enige journaliste van het enige televisiekanaal van een kleine stad in Georgië. Het is door dit prisma dat Salomé Jashi het huidige Georgië opvoert, als het ware in spreidstand tussen enerzijds fascinerende maar tegelijk beperkende tra-dities en anderzijds een moderne en liberale wereld, met alle vrijheid maar ook met een destructief effect op de verhoudingen. Van de ontdekking van een zeldzaam soort uil tot de turbulente lokale politiek... Het alledaagse leven van het kleine televisiesta-tion toont een intrigerend portret, net zoals dat van de plaatselijke cultuurzaal waar we deelnemen aan repetities, opvoeringen en ceremonieën die de film zijn ritme verlenen. En dit alles wordt van bij de openingsscène begeleid door traditionele Georgische muziek, zwaar en machtig, wat de toon zet voor de strijd van een volk op zoek naar haar plaats in de spannende en transforme-rende Kaukasus. Behalve ons heeft de film ook de jury verleid, die hem bedacht met de prijs Between the Seas.

10.02 > 21:30 [6€ / 4€]

yellowiNg tze woon Chan, HK, 2016, DCp, VO St ANG / OV eNG OND, 133'

FR — “Yellowing” suit de l’intérieur les manifestations à Hong Kong de septembre et octobre 2014, appelées “la révolution des parapluies”, en référence à ces ustensiles imperméables qui pro-tégeaient les manifestants des gaz lacrymogènes. C’est la remise en cause par les autorités chinoises de l’autonomie spéciale dont bénéficiait l’ancienne colonie britannique depuis sa rétrocession à la Chine en 1997, qui déclencha les protestations. En partie issus du milieu étudiant, des centaines de milliers de protestataires occu-pèrent les principales artères de Hong Kong. Impliqué lui-même dans le mouvement, le réalisateur a suivi caméra au point son évolution en brossant le portrait d’activistes dont le premier déno-minateur commun est la jeunesse. Moments d’euphorie, de désil-lusion, d’entre-aide, de discussion entre courants divergents, de confrontation avec la police ou une partie de la population hostile au mouvement, jalonnent les 20 chapitres qui constituent “Yellowing”. Un témoignage unique sur les aspirations démocratiques d’une jeune génération apprenant la désobéissance civile, arme paci-fique et commune à d’autres contestations de par le monde.

NL — “Yellowing” volgt van binnenuit de manifestaties in Hong Kong in september en oktober 2014, tijdens “de paraplurevolutie”, genaamd naar dit ondoordringbare gereedschap gebruikt door manifestanten om zich te beschermen tegen traangas. Dit protest barstte los toen de Chinese autoriteiten de speciale autonomie waarvan de oude Britse kolonie genoot sinds haar aanhechting bij China in 1997 in vraag stelde. Het protest ontstond vanuit het studentenmilieu, waarna honderdduizenden manifestanten de verkeersaders van Hong Kong bezetten. De regisseur, zelf betrokken bij de protestbeweging, volgt de evolutie met zijn camera en schetst aldus een portret van de activisten met als gemeenschappelijke deler hun jeugd. De 20 hoofdstukken van “Yellowing” worden gevuld met euforie, teleurstelling, solidari-teit, discussies tussen verschillende stromingen, met confron-taties met de politie of met een deel van de bevolking dat vijandig staat tegenover deze beweging. Een unieke getuigenis over de democratische aspiraties van een jonge generatie die burgerlijk ongehoorzaam leert te zijn, als vreedzaam wapen zoals in andere conflicten overal ter wereld.

11.02 > 21:00 [6€ / 4€]

A tAll tAle BAjkALuCia BaBJaková niMCová, 2016, SK, SK St ANG / SK eNG OND, 34'

FR — Suite de vignettes, en plans fixes, où des Ukrainien(ne)s interprètent, face caméra, des chants traditionnels. Ces séquences, qui se répondent, construisent au fur et à mesure, grâce au montage simple et lisible, un portrait de l’Ukraine contemporaine par le filtre de son folk-lore (ce que le peuple connait, d’où il vient). La place de la religion, la grivoiserie, le couple comme compagnonnage, où l’on s’assoit, comment chante-t-on ? Qui écoute qui ? Autant d’informations révélées, de questions posées qui trouvent leur place quand la musique est celle de tous les jours, loin du divertissement et du spectacle, et qu’une caméra en est le témoin.

NL — Een opeenvolging van stilstaande beelden waarin Oekraïners voor de camera hun versie van traditionele liederen vertolken. Deze opnames geven beetje bij beetje en dankzij een eenvoudige en duidelijke montage een beeld van het heden-daagse Oekraïne door de filter van haar folklore. De plaats van religie, humor, het koppel, waar men moet gaan zitten, hoe zingt men? Wie luistert naar wie? De camera is getuige van zoveel onthullingen en rake vragen op de toon van muziek die van alle tijden is, wars van vermaak en spektakel.

> En présence de / in aanwezigheid van Lucia Babjaková Nimcová

+ islANDs of forgotteN ciNemAivan raMLJak, 2016, HR, DCp, HR St ANG / HR eNG OND, 35'

FR — L’Europe de l’est communiste avait vu fleurir dans chaque ville, parfois village, des centres culturels faisant la part belle au cinéma. C’est particulièrement vrai dans la Yougoslavie d’alors, dont les îles croates. C’est à ces cinémas désaffectés que s’intéresse Ivan Ramljak. Utilisés souvent à d’autres choses, le réalisateur nous les montrent dans leurs nouveaux atours, tout en laissant six témoins évoquer en voix off leurs souvenirs de films et de la vie intense de ces cinémas d’alors. Émouvant, drôle, poétique, sobre et malin, ce film souligne avec justesse ce que le cinéma comme média, comme lieu, peut faire raison-ner chez ses visiteurs, comme enjeux personnels, émotionnels, informatifs et collectifs.

NL — Het communistische Oost-Europa had in elke stad, en zelfs elk dorp, florissante culturele centra waar cinema een belangrijke plaats innam. Dat is zeker waar voor het toenmalige Joegoslavië waaronder de Kroatische eilanden. Ivan Ramljak is gefascineerd door deze verlaten cinema’s. Nu vaak gebruikt voor andere doeleinden, toont de regisseur ze in hun nieuwe gedaante, en laat zes getuigen praten over hun filmherinne-ringen en het boeiende leven van die filmzalen vroeger. Op een vertederende, grappige, poëtische, sobere en slimme manier onderstreept deze film dat cinema als medium en als plaats, toeschouwers kan doen nadenken, en als persoonlijke, emo-tionele, informatieve en collectieve uitdaging.

+ performanceluciA NimcovA & lAzArA rosell AlbeArFR — Lucia Nimcova, réalisatrice de “A Tall Tale”, et Lazara Rosell Albear,cinéaste-performeuse originaire de Cuba découverte au Nova en juin dernier, étaient collègues de promo au Wiels en 2016 en tant qu’artistes en résidence. Elles profitent donc de leurs der-nières semaines sur place pour nous concocter une performance images et sons spécialement pour cette séance !NL — Lucia Nimcova, regisseuse van Tall Tale, en Lazara Rosell Albear,filmmaakster en performanceartieste uit Cuba die vorig jaar juni al te gast was in Nova, leerden elkaar kennen in Wiels waar ze beiden in residentie zijn. Ze maken gebruik van hun laatste weken samen om speciaal voor deze voorstelling een beeld- en geluidsperformance klaar te stomen !

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compilation / compilatie18.02 > 19:00 [6€ / 4€]

shorts from Ji.hlAvAFR — Une compilation de quelques courts-métrages marquants glânés lors du séjour d’une délégation du Nova à Jihlava 2016...

NL — Een compilatie van enkele opvallende kortfilms bijeengesprokkeld door de Nova-afvaardiging in Jihlava in 2016...

the briDgeokSana noSaCh, oLena MoSkaLChuk, dMitriY Burko, 2016, UA, DCp, VOSt ANG / OV eNG OND, 8'FR — Documentaire de création mêlant prises de vue réelles, images d’archives et animation, sur la vie autour d’un vieux pont désaffecté, le Rybalski à Kiev (hors compétition à Jihlava).NL — Documentaire die echte beelden, archieven en animatie mengt, over het leven rond een oude verlaten brug, de Rybalski in Kiev.

the horses of A cAvAlry cAPtAiNCLeMentS von wedeMeYer, 2015, De, DCp, VO St ANG / OV eNG OND, 11'FR — Des images tournées derrière le front de 40-45 par un capitaine passionné des chevaux de la Wehrmacht, montées et commentées avec lucidité par le petit fils du cinéaste amateur nazi.NL — Beelden van aan het front 40-45 door een kapitein met een passie voor paarden, gemonteerd en van commentaar voorzien door de kleinzoon van de Nazi-amateurcineast.

i wishantonio anton, 2016, eS, DCp, VO St ANG / OV eNG OND, 7'FR — Reconstruction à rebours des vœux télévisuels de l’ancien roi d’Espagne, Juan Carlos, mettant en exergue les discours creux assenés au peuple durant ses 38 ans de règne...NL — Omgekeerde reconstructie van de televisiewensen van de voormalige koning van Spanje die de holheid van zijn redevoeringen gedurende 38 jaar heerschappij in de verf zet...

wheN you AwAkeJaY roSenBLatt, 2016, US, DCp, VO / OV , 12'FR — Montage de found footage à partir d’une séance d’hypnose, prétexte à quelques délires visuels sur la psyché humaine.NL — Found footage-montage op basis van een hypnose-sessie, een voorwendsel voor een visueel delirium over de menselijke psyche.

summertroCker ronnY, ronnY troCker, 2016, fR, DCp, SANS DIAl / ZONDeR DIAl, 7'FR — Une plongée allégorique dans la représentation d’une photo de presse de 2006 où des réfugiés rescapés d’un nauvrage se retrouvent parmi les vacanciers indifférents d’une plage méditerranéenne.NL — Een allegorische duik in een persfoto uit 2006 van vluchtelingen die ontsnapten aan de verdrinkingsdood en zich op een zuiders strand bevinden te midden van onverschillige vakantiegangers.

out of AutofocusMikhaiL BaSov, 2016, RU, DCp, SANS DIAl / ZONDeR DIAl, 2'FR — Plan épuré sur un ballet d’oiseaux de mer, tel un haïku abstrait.NL — Een uitgepuurd beeld van een ballet van watervogels, als een abstracte haiku.

eNgrAm of returNiNgdaïChi Saïto, 2015, CA, 35mm, SANS DIAl / ZONDeR DIAl, 19'FR — Tourné en 35 mm Scope, “Engram of Returning” se veut une expérience visuelle à partir de l’abstraction rythmée et colorée d’éléments disparates, alors qu’une performance d’un saxophoniste donne le ton. Grand gagnant de la section expérimentale Fascinations dont une partie du jury n’est autre qu’une famille lambda.NL — Gedraaid op 35mm breedbeeld is “Engram of Returning” een visueel experiment met ritmische en gekleurde abstracte elementen, terwijl een saxofoonspeler de toon zet. Grote winnaar van de experimentele sectie Fascinations met als jury... een doodnormaal gezin uit Jihlava!

12.02 > 20:30 [6€ / 4€]

sPectres Are hAuNtiNg euroPe fANtAsmAtA plANiouNtAi pANo Apo tiN evropiMaria kourkouta, niki giannari, 2016, GR, DCp, VO St ANG / OV eNG OND, 99'

FR — Maria Kourkouta propose ici un travail formel en vue de rendre compte des conditions et d’un bout d’histoire de milliers de personnes fuyant le moyen-orient pour l’Europe, et se retrouvant bloqués en Grèce. Une première partie les présente, au moyen de longs plans séquences, dans le dénuement, de longues files d’attentes sous la pluie, dans la boue, ponctués d’annonces offi-cielles de haut-parleurs les informant de la fermeture des fron-tières. Les chants, les jeux, ne suffisent pas à faire oublier les conditions extrêmes, l’incertitude de l’avenir proche. La seconde partie se focalise sur une action de blocage d’un train sur la voie ferrée et du dialogue qui s’ensuit, constituant le cœur battant du film. La troisième partie, plus personnelle, dotée d’une voix off qui narre les intentions de son auteure, est filmée caméra au poing, en pellicule 16 mm noir et blanc, média de prédilection de Maria Kourkouta. Différentes approches et temporalités donc pour évoquer cette situation effroyable au cœur de l’Europe et sujet de discussions dans tout l’occident. Un film constat, âpre, qui a gagné cette année le prix de la section Opus Bonum, la compétition internationale du festival.

NL — Maria Kourkouta stelt hier een werk voor dat een beeld geeft van de omstandigheden en van een brok geschiedenis van dui-zenden mensen die het Midden-Oosten ontvluchten voor Europa, en daarna geblokkeerd raken in Griekenland. Het eerste deel toont ze met lange beelden de bittere armoede, de lange wacht-rijen in regen en modder, met op de achtergrond de luidsprekers die informeren over de sluiting van de grenzen. Liedjes en spelle-tjes doen de extreme omstandigheden en de onzekerheid over de toekomst niet vergeten. Het tweede deel focust op een blokkade van een spoorweg en de dialoog die erop volgt, die het kloppend hart van de film vormt. Het derde deel, meer persoonlijk, bege-leid door de stem van de auteur, is gefilmd met een handcamera op 16 mm zwart-wit pellicule, het favoriete medium van Maria Kourkouta. Verschillende benaderingen en tijdsdimensies om deze verschrikkelijke situatie te tonen in het hart van Europa en onderwerp van discussie in het hele Westen.Een confronterende en bittere film, die dit jaar de prijs van de sectie Opus Bonum won, de internationale competitie van het festival.

> En présence de / in aanwezigheid van Maria Kourkouta

12.02 > 18:00 + 18.02 > 21:00 [6€ / 4€]

A hole iN the heADdierA v hlAveroBert kirChhoff, 2016, SK, DCp, VO St ANG / OV eNG OND, 90'

FR — Récoltant à travers l’Europe le témoignage des derniers survivants Roms des camps de la mort du Troisième Reich, Robert Kirchhoff fait œuvre de résistance à l’oubli, face à la mémoire sélective d’une Europe toujours xénophobe envers ce peuple sans patrie. Reconnu par les historiens, le génocide des tsiganes a été fort peu commenté après guerre, inversement à celui des juifs. Peu a été fait pour en dénombrer les morts ou entretenir leur mémoire. Or, cette dernière est fragile, d’autant lorsque ce sont de vieilles personnes qui relatent des faits traumatisants subis alors qu’elles étaient enfants. À l’image terrifiante de ce “trou dans la tête” pratiqué par les nazis sur certains d’entre eux, les trous de mémoire sont courants, comme certains propos étonnants, voire incongrus, auxquels le film rend pourtant toute la valeur de vérité, avec justesse et subtilité. Fort stylisé, dépourvu d’images d’archives, évoquant l’horreur sans la montrer, se laissant cer-taines libertés de mise en scène pour mieux contrer la dramatique absurdité des traumatismes et injustices d’hier et d’aujourd’hui, “A Hole in the head” habite encore longtemps le spectateur, une fois les témoins redevenus silencieux.

NL — Robert Kirchhoff verzamelt in Europa de getuigenissen van de laatste overlevende Roma van de vernietigingskampen van het Derde Rijk, vechtend tegen de vergetelheid, het selectieve geheu-gen van een immer xenofoob Europa tegenover deze mensen zon-der vaderland. Historici geven toe dat de genocide op zigeuners veel minder werd besproken na de oorlog, in tegenstelling tot de joodse. Weinig is gedaan om het aantal doden te tellen, hun nagedachtenis te eren, het geheugen levend te houden. Dat laatste ligt gevoelig want het gaat om oude mensen die traumatiserende feiten uit hun kindertijd vertellen. Bij het vreselijke beeld van “het gat in het hoofd”, door nazi’s op sommige van hen toegebracht, zijn de gaten in het geheugen ook frequent, net zoals in sommige ver-halen waaraan de film subtiel en met precisie waarheidsgehalte aan verleent. De film is sterk gestileerd, gebruikt geen archief-beelden, suggereert horror zonder ze te tonen, veroorlooft zich de vrijheid om te ensceneren om beter het hoofd te bieden aan de dramatische absurditeit van de trauma’s en onrechtvaardigheden van gisteren en vandaag. Eens de getuigenissen zijn verstild, blijft “A Hole in the Head” nog lang hangen bij de kijker.

> En présence de / in aanwezigheid van Robert Kirchhoff

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Film à petit budget, autoproduction, documentaire, fiction ou transgenre, avec l’impossibilité de savoir ni où ni à qui le proposer ? Dans une inspiration frôlant la perfection, vos regards se posent exactement sur les lignes qui vous concernent. Les séances Prima Nova sont faites de ces films que nous nous ravissons de soutenir. Une fois soumis, le film entre en considération pour l’organisation d’une séance gratuite en présence du réalisateur, voire même de l’équipe de tournage ou de tout autre protagoniste. La sélection peut prendre du temps mais toujours, nous répondons. N’hésitez pas et envoyez-nous vos films.

Je bent op zoek naar een plek om je lowbudgetfilm, autoproductie, documentaire, fictie of iets daartussen met het publiek te delen? Zoek niet verder! De voorstellingen van Prima Nova bestaan uit die films die we graag ondersteunen. Na indiening wordt bekeken of een gratis voorstelling in de aanwezigheid van de regisseur en/of de draaiploeg mogelijk is. Het resultaat van de selectie kan even op zich laten wachten, maar we proberen van alle voorstellen te beantwoorden. Aarzel niet langer en stuur ons je werk!

23.02 > 20:00 [GRATIS]

lA foi Du chArboNierCYriL gaY, 2014, fR, VIDeO, VO / OV, 52'

FR — Il prend son chapeau, son manteau, bref, s’équipe pour partir en mission. Un super héros ? Non. Un. Pardon. LE militant borde-lais de l’Action Française. Vendre et faire connaître le journal et les idées de l’AF, voilà ce qui motive cet homme. Cyril Gay choisit de suivre ce personnage, car c’en est un, qui trouve devant sa caméra, une scène, un public enfin à sa mesure, lui qui jouait jusqu’ici un rôle délirant dans un théâtre d’apparences, assez vide. S’ensuit une relation bien étrange entre un étudiant semblant avoir trouver un bon client et un royaliste français cabotin qui prend peu à peu le film à son compte. Haut en couleurs, ce personnage fait rire par son obsession à défendre l’indéfendable et l’anachronique face à d’incrédules CRS, passants, militants frontistes et même des sym-pathisants de l’AF. Un rire de la modernité, celle de Don Quichotte. Des scènes hilarantes, un personnage hors du commun, poil à gratter finalement assez punkisant dans un microcosme suranné et rance où tout est déjà risible en soi. Le film en lui-même est un objet presque aussi décalé que son sujet, et par son honnêteté, son humour et sa bienveillance, il évite le piège de l’exploitation.

NL — Hij neemt zijn hoed en mantel, en maakt zich klaar om op missie te gaan. Is hij een superheld? Neen, het is een, of beter DE militant uit Bordeaux van de “Action Française”. Het verkopen en verspreiden van de krant en de ideeën van AF is wat deze man drijft. Cyril Gay koos ervoor om dit personage te volgen omdat hij voor diens camera eindelijk een podium en een publiek van zijn kaliber vindt. Het resultaat is een bijzondere relatie tussen een student die een goed onderwerp lijkt gevonden te hebben en een ietwat potsierlijke Franse royalist die de film steeds meer naar zich toe lijkt te trekken. Het kleurrijke personage brengt ons aan het lachen omwille van zijn onophoudelijke drang om het onverdedigbare te verdedigen, en de vele ongerijmdheden met de andersdenkende Franse oproerpolitie, passanten, tegenstanders en zelfs de sympathisanten van zijn eigen AF. Het is lachen met de moderniteit zoals Don Quichote dat zou doen. Het resultaat zijn hilarische scènes met een bijzonder personage, en een ver-frissende kijk op de wereld waarin alles al vast lijkt te liggen. De film op zich is haast even excentriek als zijn hoofdpersonage. De eerlijkheid, humor en instelling waarmee deze film gemaakt is, zorgen ervoor dat hij niet in de valkuil van uitlachcinema trapt.

26.01 > 20:00 [GRATIS]

De lolA à lAilAMiLena BoChet, 2014, Be, DCp, VO fR & eS St fR / fR & eS OV fR OND, 54'

FR — Craquelée, granuleuse, moisie, l’incroyable réserve de pellicule manipulée par Milena Bochet transpire par toutes ses perforations et révèle sans fard l’épopée familiale et sémantique menée par sa mère, Dolores, depuis son enfance espagnole sous Franco jusqu’à la naissance de sa petite fille, Laila. De la dou-leur – Lola, diminutif de Dolores – prénom qui a accompagné les quatre ailleules directes de la réalisatrice ; à Laila, la nuit en arabe. Voyage au cœur d’une émancipation féminine qui ne s’arrête pas à cette perspective historico-personnelle, ce film sensible trouve son chemin au travers les grains survivants des méandres d’une mémoire désormais ré-articulée. Genoux qu’on ne saurait voir, poupées dédiées aux enfants de veuves droites et franquistes et coupes organisées dans les films – dans la pensée – comme autant de moments vécus et partagés par Dolores, dernière de la lignée, dont la mémoire vive couplée aux paroles de Milena s’épanouit dans le partage et l’expression de ce qui ne pouvait être pensé.

NL — De onwaarschijnlijke hoeveelheid pellicule die Milena Bochet gebruikt bestaat uit gekreukte, korrelige en verkleurde film. Met deze schat aan materiaal schetst ze het levensver-haal van haar moeder Dolores, van haar kindertijd tijdens het Francoregime tot de geboorte van haar kleindochter Laila. De film behandelt zowel de pijn van Lola (afkorting voor Dolores) als het leven van Laila (nacht in het Arabisch). Deze reis naar het hart van de vrouwenemancipatie gaat verder dan het historisch-persoonlijke perspectief. De gevoelige film herconstrueert een verhaal aan de hand van sporen en herinneringen. We zien relic-ten van de kinderen van ‘rechtse’ weduwes en aanhangers van het franquisme, en horen de ervaringen van Dolores, de laatste van een generatie. Haar herinneringen leven verder, en worden gekoppeld aan de woorden van Milena. Op deze manier delen ze het ondenkbare.

19.01 > 20:00 [GRATIS]

uN Petit tiPotAJuLie Sandor, 2016, Be-CY, VIDeO, VO St fR / OV fR OND, 89'

FR — À la rencontre des habitants de Chypre, Julie Sandor trace un portrait sensible et impressionniste de l’île d’Aphrodite. Abreuvée par les premières pluies après de longs mois de séche-resse, la nature proche-orientale de Chypre se réveille promp-tement. La palette des ocres laisse place à un festival de vert, la végétation s’impose avec force et transforme le paysage. Les témoignages d’artisans tombés en désuétude de la vieille ville de Nicosie entrent en résonance avec ceux d’immigrés révélant un destin commun, l’exil et l’étiolement de leurs racines . Dans un jeu de mise en scène, les confidences brutes et intimes s’entremêlent de façon ludique pour mieux révéler l’énergie et l’espoir de chacun des protagonistes. Comme pour prendre à contrepieds la crise financiére chypriote de 2012. “Un petit tipota” fait émerger des histoires personnelles, de violence, d’amour, d’exil, de combats et de savoirs faire filiaux dans une polyphonie salvatrice.

NL — Tijdens haar verblijf in Cyprus schoot Julie Sandor gevoe-lige en impressionistische beelden van Afrodite’s eiland. Gelaafd door de eerste regenbuien na maanden van droogte, ontwaakt de oriëntaalse natuur abrupt. Het bruin-okeren palet maakt plaats voor een festival van groene schakeringen. De vegetatie neemt de overhand en verandert het landschap. De getuigenissen van de ambachtslieden in de oude stad Nicosia, wier bestaan bedreigd wordt, lopen parallel met de verhalen van immigranten met wie ze hetzelfde lot delen: de exodus en het doorsnijden van de wor-tels. De mise-en-scène speelt in op de intieme verhalen van de protagonisten. In tegenstelling tot wat men door de financiële crisis in Cyprus in 2012 zou verwachten, evoceert “Un petit tipota” hoogst persoonlijke verhalen. Verhalen van liefde, geweld, vluch-ten, strijden en talenten in een onalledaagse meerstemmigheid.

Films à envoyer à / Stuur je films naar:Cinéma Nova (Prima Nova)Rue d’Arenbergstraat 141000 Bruxxel

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CINÉMA BIOSCOOP CINEMA: 3 RUE D’ARENBERGSTRAAT - 1000 BXL WWW.NOVA-CINEMA.ORG OFFICE: 14 RUE D’ARENBERGSTRAAT - 1000 BXL T&F 0032(0)2/511.24.77 [email protected] PERMANENCES AU BUREAU / KANTOORPERMANENTIES: MERCREDI / WOENSDAG 10:00 > 14:00 + VENDREDI / VRIJDAG 14:00 > 18:00

NOVA TEAM : Adrien B., Adrien DF, Alain, Alban-Valerian, Alexandre, Alexandra, Alexis, Alice R., Alice D., Amaranta, Amine, Anita, Anne, Anne-Laure, Antonin, Arjuna, Arnout, Arthur, Aude, Auré T., Aurélie, Babette, Bastien, Bart, Bavo, Bénédicte, Benwa, Bertrand, Bruno C., Bruno H., Camilla, Camille, Catherine D., Catherine F., Céline, Charles, Chloé D., Chloé M., Chloé R., Chloé T., Chloé V., Chris, Christoph, Christophe, Claire S., Claire G., Coline, Cyrille, Damien, David, Delphine, Denis, Deniz, Dirk, Dominik, Dominique, Édouard, Elena, Élie, Élise, Elois, Ella, Ellen, Émilie, Emil, Estelle, Eva, Fab, Fabien D., Federica, Filippo, Florian, François, Fred, Gaspar, Georges, Gérald, Giacomo, Giulia V., Giulia G., Guillaume, Gwen, Haimir, Hala, Haman, Hara, Hélène, Heleni, Hervé, Heloïse, Hilde, Hugo, Hugo A., Irène, Jacques, Jean-Louis, Jean-Philippe, Jeroen, Joana, Johan, Jonatan, Julia, Julie, Julien, Juliette, Junko, Karloman, Katia, Kris, Kristof, L, Laïssa, Laïss, Lapo, Laure, Lauren, Laurent St-Laurent, Laurent S., Laurent T., Laurent V., Léa, Leila, Lieve, Lisa, Livia, Louis L., Louis H., Louise, Louise SC, Lucie G., Lucie P., Lucile, Lucius, Lola, Lusi, Marc, Maëlle, Marie-Clare, Marie-Eve, Mariette, Marine, Martyna, Mathilde Bod., Mathilde Bor., Mathieu, Maud, Maxim, Maxime, Maya, Marc, Mehdi, Melanie, Melissa, Miku, Milena, Mohamed, Moncef, Moricette, Nadège, Nathalie, Nayla, Nele, Neva, Nic, Nicolas B., Nicolas D., Niels, Nina, Noémie, Nourredine, Novella, Nuno, Olivier, Pascal, Paul D., Paul M., Paul S., Pauline, Paula, Paolo, Philippe Br, Pierre D, Pierre V, Raph, Rémi, Romain, Rosa, Sahib, Saïd, Samma, Sander, Sandrine, Sara, Sarah C., Sarah M., Satoru, Serge, Simon, Sofia, Sofija, Sophie, Soizic, Stefania, Stéphane, Stéphanie, Sylvain, Sylvie, Tamara, Tanvir, Tatiana, Thomas, Thierry B, Thierry Z, Thomas K., Thomas M., Toon, Ugo, Valérie, Valoo, Vanessa, Vanity, Veronka, Vincent, Yacine, Yara...

THANX : ACSR, Jeanne Boute, Antoine Liebaert, Matthieu Morin, Carl Roosens, Festival de Jihlava (Petr Šterba & Tereza Swadoschová), Région Vysocina, Centre tchèque de Bruxelles, etc. enz.

AVEC LE SOUTIEN DE / MET DE STEUN VAN : COCOF (Audiovisuel, Politique générale), Fédération Wallonie-Bruxelles, Communauté française (Centre du cinéma et de l'audiovisuel, Éducation permanente), Vlaamse Gemeenschap (Kunstendecreet), Vlaamse Gemeenschapscommissie (Cultuur), Ville de Bruxelles / Stad Brussel.

E.R. / V.U.: Frank Sidebottom, 14 rue Arenbergstraat, 1000 Bxxl.

JEU / DON 12.01 19:00

19:00 VERNISSAGE Objets trouvés / Verloren voorwerpen P9

20:00 OBLIQUE MUSIC Frank P3

22:00 OBLIQUE MUSIC Le plein pays P5

JEU / DON 26.01

20:00 PRIMA NOVA De Lola à Laila P15

22:00 OBLIQUE MUSIC Frank P3

JEU / DON 09.02

20:00 JIHLAVA FC Roma P12

22:00 JIHLAVA Sea Tomorrow P12

DON / JEU 19.01

20:00 PRIMA NOVA Un petit tipota P15

22:00 OBLIQUE MUSIC Frank P3

DON / JEU 02.02

20:00 Open Screen P9

22:00 OBLIQUE MUSIC Imagine Waking Up Tomorrow and All Music Has Disappeared P4

DON / JEU 16.02

20:00 JIHLAVA Sea Tomorrow P12

22:00 OBLIQUE MUSIC Frank P3

JEU / DON 23.02

20:00 PRIMA NOVA La Foi du Charbonnier P15

22:00 OBLIQUE MUSIC Frank P3

VRIJ / VEN 13.01

20:00 OBLIQUE MUSIC Imagine Waking Up Tomorrow and All Music Has Disappeared P4

22:00 OBLIQUE MUSIC Frank P3

VRIJ / VEN 27.01 20:00 OBLIQUE MUSIC While We Kiss the Sky P5

22:00 OBLIQUE MUSIC Bad Boy Bubby P4

VRIJ / VEN 10.02 19:00

19:30 JIHLAVA A Dazzling Light of Sunset P13

21:30 JIHLAVA Yellowing P13

VEN / VRIJ 20.01

20:00 OBLIQUE MUSIC The Other Universe of Klaus Beyer + Je suis Frédéric P6

22:00 OBLIQUE MUSIC Frank P3

VEN / VRIJ 03.02

20:00 OBLIQUE MUSIC / CONCERT Choolers division + Orchestre Sauvage SHORTFILMS + Après la vie, après la mort + Projet Utopique Hautement Explosif P7

VEN / VRIJ 17.02 19:30

20:00 OBLIQUE MUSIC / CONCERTS + SHORTFILMS Klaus Beyer + Harry Merry P7

VRIJ / VEN 24.02

20:00 OBLIQUE MUSIC Bad Boy Bubby P4

22:00 OBLIQUE MUSIC The Other Universe of Klaus Beyer + Je suis Frédéric P6

SAM / ZAT 14.01

19:00 OBLIQUE MUSIC Bad Boy Bubby P4

21:00 OBLIQUE MUSIC Frank P3

SAM / ZAT 28.01 18:30

19:00 OBLIQUE MUSIC Le plein pays P5

21:00 OBLIQUE MUSIC Le débarquement spirituel + Jolie chanson P6

SAM / ZAT 11.02

19:00 OBLIQUE MUSIC Imagine Waking Up Tomorrow and All Music Has Disappeared P4 21:00 JIHLAVA A Tall Tale + Islands of Forgotten Cinemas + Performance P13

ZAT / SAM 21.01 NOVA'S 20TH ANNIVERSARY

20:00 COURTS / KORTFILM Some Nova Archives P8

22:00 LIVE SOUNDTRACK Spaceheads on Grass P8

24:00 PARTY Non Dancing Party P8

ZAT / SAM 04.02 19:00

18:00 BORIS LEHMAN Mes entretiens filmés #1 P10

21:00 BORIS LEHMAN / LIVE SOUNDTRACK

Album 1 P11

ZAT / SAM 18.02 18:30

19:00 JIHLAVA Shortfilms P14

21:00 JIHLAVA A Hole in the Head P14

SAM / ZAT 25.02 18:30

19:00 BORIS LEHMAN Before the Beginning P11

21:00 BORIS LEHMAN Funérailles (de l'art de mourir) P11

ZON / DIM 15.01 17:00 OBLIQUE MUSIC Linefork P5 17:00 OBLIQUE MUSIC While We Kiss the Sky P5

21:00 OBLIQUE MUSIC Frank P3

ZON / DIM 29.01

15:00 OBLIQUE MUSIC Frank P3

17:00 OBLIQUE MUSIC Imagine Waking Up Tomorrow and All Music Has Disappeared P4 19:00 OBLIQUE MUSIC Linefork P5

21:00 OBLIQUE MUSIC Frank P3

ZON / DIM 12.02 19:00

16:00 OBLIQUE MUSIC Frank P3 18:00 JIHLAVA A Hole in the Head P14 20:30 JIHLAVA Spectres are Haunting Europe P14

DIM / ZON 22.01

17:00 OBLIQUE MUSIC Bad Boy Bubby P4

19:00 OBLIQUE MUSIC Le débarquement spirituel + Jolie chanson P6

21:00 OBLIQUE MUSIC Imagine Waking Up Tomorrow and All Music Has Disappeared P4

DIM / ZON 05.02 19:00

15:00 OBLIQUE MUSIC Frank P3

17:00 BORIS LEHMAN Mes entretiens filmés #2 P10

20:30 BORIS LEHMAN Mes entretiens filmés #3 P10

DIM / ZON 19.02

17:00 JIHLAVA FC Roma P12 19:00 JIHLAVA A Dazzling Light of Sunset P13

21:00 OBLIQUE MUSIC Imagine Waking Up Tomorrow and All Music Has Disappeared P4

ZON / DIM 26.02 16:00 + 19:00

15:00 BORIS LEHMAN Red Mudh + Une belle croisière P11

17:00 BORIS LEHMAN L'Art de s'égarer… P11

18:00 BORIS LEHMAN Oublis, regrets et repentirs P11

19:00 OBLIQUE MUSIC Imagine Waking Up Tomorrow and All Music Has Disappeared P4

21:00 OBLIQUE MUSIC Frank P3

NOVA #158 12.01 > 26.02.2017

= MICROBOUTIEK

= TABLES D’HÔTES GASTENTAFELS

19:30

ABONNEMENT >>5 SÉANCES / 5 VERTONINGEN >>

15€ (RÉDUCTION / KORTING)

25€ (PLEIN / VOLLE)