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Il faisait merveilleusement beau, délicieusement bon, par ce bel après-midi de début d’automne.
Revenant de Solesmes, nous découvrons un panneau routier qui a retenu notre attention.
CENTRE DE PELERINAGE MARIAL, CHAPELLE DE NOTRE-DAME DU CHÊNE
Chic ! Une chapelle ! Cela fera peut-être une jolie photo ? Changement de direction, nous voilà roulant en direction du village de Notre-Dame du-Chêne.
Mais, au dernier tournant… Où était donc notre petite chapelle ? Une fière basilique se dresse devant nous, son clocher élégamment flanqué de quatre clochetons ajourés…
Nous entrons dans la basilique, un grand édifice clair dont chaque pilier est tapissé d’ex voto du sol au plafond ; de grandes peintures entourent le chœur, qui racontent l’histoire de ce lieu surprenant.
Une personne qui nous voit prendre des photos nous fait re-marquer les illustres personnages qui sont représentés sur ces peintures, ce qui immortalise leur passage auprès de Notre Dame du Chêne.
La beauté, la paix, la sérénité du lieu nous envahissent.
Je veux en savoir davantage ! Comme si elle avait compris ma pensée, la personne que nous avions vue quelques minutes avant revient me donner un dépliant, qui me donne toutes les explications ! J’y trouve l’explication de toutes les peintures du chœur.
Cette merveilleuse histoire commence en 1494.
Le Père James Buret, curé de Vion, est alerté par ses paroissiens qui voient sans cesse des vols inhabituels de colombes et des lumières inexpliquées autour d’un chêne.
Il place alors une statuette de la Vierge sur le tronc de l’arbre, et ainsi nait un lieu de prière en pleine nature, qui devient vite très populaire.
Une première chapelle est construite.
Dans cette chapelle, qui abrite maintenant la statue, les gens aiment venir prier, et allumer un cierge qui prolonge leur prière.
En 1515, un infirme originaire de Guigné, commune voisine, est guéri instantanément alors qu’il venait de mettre trois cierges.
En 1617, Elisabeth de Qua-trebarbes vient dans la chapelle chercher la lumière sur sa vie. Elle perçoit clairement qu’elle doit entrer au Carmel. C’est pourquoi le peintre la représente avec Ste- Thérèse d’Avila derrière elle, alors que Thérèse est morte en 1582.
Elisabeth deviendra plus tard prieure du Carmel de Beaune.
A Notre-Dame du Chêne, un certain nombre de personnes ont reçu un appel à devenir prêtre, religieux ou religieuse.
En 1595, une femme qui ramassait du bois a la vision (ou l’apparition) de Notre-Dame du Chêne au-dessus du toit de la chapelle alors en ruines.
La Vierge ne parle pas, mais fait pourtant clairement comprendre son désir de voir la chapelle restaurée et entretenue, et que cette chapelle reste sa maison : il faut y venir la voir et prier avec elle.
Bizarrement, l’histoire n’a pas retenu le nom de cette bergère.
En 1621, une femme obtient la guérison d’un enfant qui lui avait été confié en nourrice, en venant prier tous les jours pendant six semaines dans la chapelle.
Avec les guerres de religions, la chapelle est assez rapidement en ruines. On vit ici le Marquis de Sablé, à qui des enfants expliquent la présence de la statuette de Marie dans la chapelle : elle veille sur leurs troupeaux.
Le marquis se décidera, avec beaucoup d’autres, à donner de l’argent pour la chapelle.
À la Révolution Française la chapelle fut condamnée à la démolition.
Un couvreur, Monsieur Lefèvre, qui l’avait achetée, tombe du toit en enlevant les premières tuiles. Il témoignera qu’une force surnaturelle l’avait poussé, et aussitôt renoncera à son projet.
La chapelle fut alors rachetée par une dame de la noblesse qui l’a donnée à la paroisse de Vion.
En 1860, une dizaine de prêtres diocésains se mettent au service du pèlerinage, ainsi que des religieuses ; une grande maison est construite, qui sert actuellement de Centre Spirituel. En 1869, Mgr Fillion, alors évêque du Mans, offre la maquette de la nouvelle église qui sera construite en 1872. Elle devient "basilique" en 1894.
L’édifice comprend de magnifiques chapelles latérales. Sur le mur, ce n’est pas une échelle que vous apercevez, mais une partie des ex voto qui tapissent l’édifice.
Encore une chapelle latérale que j’ai bien aimée. Mais je ne puis vous les offrir toutes…
La basilique contient bien d’autres peintures et chefs-d’œuvre.
Ci-joint un magnifique cadre aux reliefs très fouillés, semblable à un immense camée, qui accueille le pèlerin à l’entrée de l’édifice.
La couronne mariale qui domine la toiture a été posée en 1937.
Dès le premier coup d’œil, on sait qu’il s’agit d’un édifice marial !
Le Centre Spirituel. Il est mis à la disposition du diocèse. L’ensemble des bâtiments comprend aussi un Abri du Pèlerin ou est projeté un diaporama retraçant l’histoire des lieux, et une Maison des Jeunes.
Sur le côté de l’église, en bordure de la route, se dresse une imposante colonne de marbre, don de la Société Marebrière de l’Ouest (1858)
La statue qui la domine a été offerte par une dame de Sablé, qui a trouvé la guérison auprès de Notre-Dame du Chêne.
À côté de la basilique, s’étend un immense parc appelé Parc du Saint Sépulcre.
Les buis plantés au sol représentent les plans de la Basilique du Saint Sépulcre à Jérusalem. A l’intérieur de l’espace ainsi délimité, on dresse une grande croix qui a d’abord été portée sur les lieux où Jésus porta la sienne.
On construit le même édifice que celui qui se trouve au-dessus du tombeau présumé de Jésus, lieu de sa résurrection.
Ce parc restera à jamais gravé dans ma mémoire !
On peut prier le chemin de croix tout autour du parc, et la statue du Christ ressuscité qui accueille le pèlerin à l’entrée du parc a été réalisée par Patricia Nehouba en 2001.
De l’autre côté de la route se trouve la Boutique du Pèlerin.
Notre pèlerinage est terminé. Avec ces saints de tous les temps (je pense qu’il s’agit de Ste Blandine, St Louis, peut-être St Eloi, Ste Jeanne d’Arc…) nous pouvons le clôturer par une ardente prière. Que Notre-Dame du Chêne nous conduise à son Fils, et nous apprenne à lui être toujours plus fidèle…
Photos : Yvonne
Texte : Jacky.
Renseignements puisés dans sur un feuillet : "Pour connaître Notre-Dame du Chêne" et sur un livret relatant « La véritable histoire de Notre-Dame du Chêne", et Le Chêne et le Rosaire.
Musique : Alma Remptoris Mater, par les Chœurs d’Enfants de Saint-Christophe de Javel.
Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la [email protected]://jackydubearn.over-blog.com/http://www.jackydubearn.fr/
