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Vol. 106, n o 6, 2005 377 Compte-rendu de la séance du 3 et 4 décembre 2004 (Paris) Président : Docteur J.-P. Fusari VENDREDI 3 DÉCEMBRE 2004 THÈME : «RADIOLOGIE ET IMAGERIE MAXILLO-FACIALE » MODÉRATEUR : PROFESSEUR A. WILK L’imagerie utile en chirurgie maxillo-faciale P. Bourjat (Strasbourg) Anatomie radiologique du plancher orbitaire. Applications aux fractures isolées du plancher de l’orbite R. Gola, O. Richard, L. Guyot, F. Cheynet, J. Richard (Marseille) Résumé : L’orbite osseuse est constituée d’un cadre antérieur large et solide, de parois en forme de corolle et d’un sommet ou apex rétréci. La paroi inférieure de l’orbite est la plus sou- vent intéressée dans les fractures isolées qu’il s’agisse de frac- ture-enfoncement type « blow out », ou de fractures en clapet ou en trappe (« trap door »). À la différence du rebord infra-orbitaire qui est surtout malaire et accessoirement maxillaire, le plancher de l’orbite se compose de 2 parties : l’une malaire solide et épaisse, l’autre maxillaire, mince et fra- gile à partir de laquelle se font les fractures en clapet ou en trappes. Cette paroi présente en arrière, en dedans de la gouttière infra-orbitaire, un point faible qui est la zone élec- tive des fractures isolées. En regard de ce point faible, le mus- cle droit inférieur est en contact direct avec le périoste orbitaire. Ce plancher de l’orbite est parfois renforcé et dou- blé en dedans par des cellules ethmoïdales. Ce renforcement parait suffisant pour empêcher la survenue d’une fracture iso- lée du plancher orbitaire et inversement, un ethmoïde très pneumatisé favorisera la survenue de fractures de la paroi interne. Imagerie tomodensitométrique des fosses nasales et des sinus dans la rhinoplastie fonctionnelle et esthétique R. Gola, O. Richard, L. Guyot, F. Cheynet, S. Lasta (Marseille) Résumé : L’obstruction nasale chronique est liée à de multi- ples causes, souvent associées : — dysmorphiques par collapsus narinaire ou valvaire, ano- malies septo-turbinales (déviations septales antérieures ou pos- térieures, éperon septal à la jonction des 3 composantes anatomiques du septum, concha bullosa ou cornet moyen pneumatisé et hypertrophies de la tête et de la queue du cor- net inférieur) ; — dysfonctionnelles par syndrome d’hyperréactivité nasale (rhinoplastie allergique, rhinopathie des acrosyndromes avec troubles vasomoteurs des extrémités, mains, pieds et « appendice nasal » froids), par tabagisme ou par fosses nasales étroites secondaire à un défaut de ventilation ; — hypertrophie des végétations adénoïdes en arrière des fos- ses nasales et des amygdales palatines (obstruction rhino et oro- pharyngée). L’examen du nez doit se faire dans le cadre d’un bilan morpho- fonctionnel : interrogatoire (un nez « se juge la nuit »), examen du visage (« œil rond », « œil triste »), de la cavité buccale (encombrement dentaire, dysmorphose), du nez (rhinoscopie, endoscopie), perméabilité nasale (rhinomanométrie, aeropho- noscopie) et tomodensitométrie désormais incontournable. Présentation d’un logiciel d’aide à la gestion de l’imagerie maxillo-faciale (photos, radios, vidéos…) J.-P. Gacougnolle, A. Souchet (Niort, Mulhouse) Résumé : Le logiciel DOCILE permet l’acquisition, le classement et l’archivage des images fixes (photos, radios, scanner, IRM…) et animées (vidéos) de chacun de nos patients. L’utilisation de scénarii a permis de simplifier à l’extrême cette acquisition et les images sont ainsi à disposition en quelques clics de souris. L’outil de recherche permet un tri parmi nos patients selon des critères de diagnostics et/ou de traitement et l’édition de courriers automatisés favorise la communication avec les correspondants. Les liens vers d’autres logiciels évitent la ressaisie d’informations (nom, prénoms…) déjà en mémoire et facilitent leur utilisation en automatisant les tâches (ouverture directe du logiciel de céphalométrie sur le patient sélectionné ou exportation vers Powerpoint d’images en vue de réaliser une présentation). Intérêt de la courbe sagittale d’occlusion idéale dans l’analyse céphalométrique fonctionnelle et esthétique de profil R. Gola, L. Guyot, O. Richard, F. Cheynet (Marseille) Résumé : La courbe sagittale d’occlusion passe, au niveau du ramus, par le centre du condyle mandibulaire (axe charnière) et par le cuspides de la première molaire mandibulaire et par le bord incisif des incisives mandibulaires, ainsi que par le stomion. Le tracé de la courbe occlusale idéale correspond à un arc de cercle dont le centre est le point FMN (suture fronto-maxillo- nasale), point d’ancrage du maxillaire à la base du crâne, et dont le rayon correspond à la distance FMN-Glénion. Lors de l’étude des proportions verticales, la confrontation de la courbe occlusale idéale et des étages antérieurs de la face fonctionnelle, permet de reconnaître le siège prédominant (maxillaire et/ou mandibulaire) de l’insuffisance ou de l’excès vertical, et de guider le geste chirurgical. Dans les insuffisances verticales, la courbe occlusale idéale passe au-dessous du plan d’occlusion réel et traduit une crispation des mâchoires avec défaut de croissance verticale alvéolaire et ingression dentaire

Imagerie tomodensitométrique des fosses nasales et des sinus dans la rhinoplastie fonctionnelle et esthétique

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Vol. 106, no 6, 2005

377

Compte-rendu de la séance du 3 et 4 décembre 2004 (Paris)Président : Docteur J.-P. Fusari

VENDREDI 3 DÉCEMBRE 2004

THÈME : « RADIOLOGIE ET IMAGERIE MAXILLO-FACIALE »MODÉRATEUR : PROFESSEUR A. WILK

L’imagerie utile en chirurgie maxillo-faciale

P. Bourjat(Strasbourg)

Anatomie radiologique du plancher orbitaire. Applications aux fractures isolées du plancher de l’orbite

R. Gola, O. Richard, L. Guyot, F. Cheynet, J. Richard

(Marseille)

Résumé : L’orbite osseuse est constituée d’un cadre antérieurlarge et solide, de parois en forme de corolle et d’un sommetou apex rétréci. La paroi inférieure de l’orbite est la plus sou-vent intéressée dans les fractures isolées qu’il s’agisse de frac-ture-enfoncement type « blow out », ou de fractures enclapet ou en trappe (« trap door »). À la différence du rebordinfra-orbitaire qui est surtout malaire et accessoirementmaxillaire, le plancher de l’orbite se compose de 2 parties :l’une malaire solide et épaisse, l’autre maxillaire, mince et fra-gile à partir de laquelle se font les fractures en clapet ou entrappes. Cette paroi présente en arrière, en dedans de lagouttière infra-orbitaire, un point faible qui est la zone élec-tive des fractures isolées. En regard de ce point faible, le mus-cle droit inférieur est en contact direct avec le périosteorbitaire. Ce plancher de l’orbite est parfois renforcé et dou-blé en dedans par des cellules ethmoïdales. Ce renforcementparait suffisant pour empêcher la survenue d’une fracture iso-lée du plancher orbitaire et inversement, un ethmoïde trèspneumatisé favorisera la survenue de fractures de la paroiinterne.

Imagerie tomodensitométrique des fosses nasales et dessinus dans la rhinoplastie fonctionnelle et esthétique

R. Gola, O. Richard, L. Guyot, F. Cheynet, S. Lasta

(Marseille)

Résumé : L’obstruction nasale chronique est liée à de multi-ples causes, souvent associées :

— dysmorphiques par collapsus narinaire ou valvaire, ano-malies septo-turbinales (déviations septales antérieures ou pos-térieures, éperon septal à la jonction des 3 composantesanatomiques du septum, concha bullosa ou cornet moyenpneumatisé et hypertrophies de la tête et de la queue du cor-net inférieur) ;

— dysfonctionnelles par syndrome d’hyperréactivité nasale(rhinoplastie allergique, rhinopathie des acrosyndromes avectroubles vasomoteurs des extrémités, mains, pieds et « appendice

nasal » froids), par tabagisme ou par fosses nasales étroitessecondaire à un défaut de ventilation ;

— hypertrophie des végétations adénoïdes en arrière des fos-ses nasales et des amygdales palatines (obstruction rhino et oro-pharyngée).L’examen du nez doit se faire dans le cadre d’un bilan morpho-fonctionnel : interrogatoire (un nez « se juge la nuit »), examendu visage (« œil rond », « œil triste »), de la cavité buccale(encombrement dentaire, dysmorphose), du nez (rhinoscopie,endoscopie), perméabilité nasale (rhinomanométrie, aeropho-noscopie) et tomodensitométrie désormais incontournable.

Présentation d’un logiciel d’aide à la gestion de l’imagerie maxillo-faciale (photos, radios, vidéos…)

J.-P. Gacougnolle, A. Souchet

(Niort, Mulhouse)

Résumé : Le logiciel DOCILE permet l’acquisition, le classementet l’archivage des images fixes (photos, radios, scanner, IRM…)et animées (vidéos) de chacun de nos patients. L’utilisation descénarii a permis de simplifier à l’extrême cette acquisition et lesimages sont ainsi à disposition en quelques clics de souris.L’outil de recherche permet un tri parmi nos patients selon descritères de diagnostics et/ou de traitement et l’édition de courriersautomatisés favorise la communication avec les correspondants.Les liens vers d’autres logiciels évitent la ressaisie d’informations(nom, prénoms…) déjà en mémoire et facilitent leur utilisation enautomatisant les tâches (ouverture directe du logiciel decéphalométrie sur le patient sélectionné ou exportation versPowerpoint d’images en vue de réaliser une présentation).

Intérêt de la courbe sagittale d’occlusion idéale dans l’analyse céphalométrique fonctionnelle et esthétiquede profil

R. Gola, L. Guyot, O. Richard, F. Cheynet

(Marseille)

Résumé : La courbe sagittale d’occlusion passe, au niveau duramus, par le centre du condyle mandibulaire (axe charnière) etpar le cuspides de la première molaire mandibulaire et par lebord incisif des incisives mandibulaires, ainsi que par le stomion.Le tracé de la courbe occlusale idéale correspond à un arc decercle dont le centre est le point FMN (suture fronto-maxillo-nasale), point d’ancrage du maxillaire à la base du crâne, etdont le rayon correspond à la distance FMN-Glénion.Lors de l’étude des proportions verticales, la confrontation dela courbe occlusale idéale et des étages antérieurs de la facefonctionnelle, permet de reconnaître le siège prédominant(maxillaire et/ou mandibulaire) de l’insuffisance ou de l’excèsvertical, et de guider le geste chirurgical. Dans les insuffisancesverticales, la courbe occlusale idéale passe au-dessous du pland’occlusion réel et traduit une crispation des mâchoires avecdéfaut de croissance verticale alvéolaire et ingression dentaire