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Images : Mediapart Antonio Pagnotta Pendant plus de neuf mois, le photojournaliste Antonio Pagnotta est régulièrement entré dans la zone interdite autour de la centrale de Fukushima au Japon. Il y a rencontré un homme qui a refusé d'évacuer les lieux. Il vit sans eau, sans électricité. Son : Fado Montage diapo : Guy Joachim Fukushima Fukushima Le dernier Le dernier homme homme

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Page 1: Images : Mediapart   Antonio Pagnotta

Images : Mediapart Antonio Pagnotta Pendant plus de neuf mois, le photojournaliste Antonio Pagnotta

est régulièrement entré dans la zone interdite autour de la centrale de Fukushima au Japon. Il y a rencontré un homme qui a refusé

d'évacuer les lieux. Il vit sans eau, sans électricité.

Son : FadoMontage diapo : Guy Joachim

Fukushima Fukushima

Le dernier hommeLe dernier homme

Page 2: Images : Mediapart   Antonio Pagnotta

4 juin 2011. Naoto Matsumura, 51 ans, est le dernier habitant de Tomioka, une commune proche de Fukushima, qui comptait quelque 17 000 habitants avant la

catastrophe. Cet agriculteur refuse d’être évacué malgré la radioactivité.

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Les VachesLes Vaches

Les troupeaux de vaches enfermées dans leurs minuscules enclos ont lentement expiré et les étables sont devenues des charniers de carcasses en putréfaction où

les corbeaux se régalent.

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Avant le séisme, le tsunami et la catastrophe nucléaire, la préfecture de Fukushima comptait 3 400 vaches, 31 500 cochons et 630 000 poules, selon le

ministère de l'agriculture.

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« Laisser agoniser des centaines d’animaux est un crime ! » s’indigne Naoto Matsumura.

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9 juillet 2011. Quatre mois après la catastrophe, quelques plantes poussent encore dans la zone interdite, une surface de 20 km de rayon autour de la centrale

Fukushima Daiichi.

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4 juin 2011. La commission sur la sécurité nucléaire du Japon a donné les chiffres de la contamination radioactive : en dose externe accumulée durant la période du 12 mars au 24 avril, un adulte qui serait resté à Tomioka aurait reçu entre 10 et

50 millisieverts (mSv). En France, la limite autorisée pour l'exposition de la population est de 1 mSv par an.

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4 juin 2011. Matsumura soigne ses abeilles : « Avant j’avais trente ruches, mais depuis l’accident nucléaire, il ne m’en reste que deux et les abeilles

y produisent peu de miel. »

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4 juin 2011. Matsumura refuse d’abandonner les animaux qui ont survécu à une agonie certaine. Chaque matin, il va de maison en maison pour nourrir les chats et les chiens restés sur place parce que trop sauvages pour être capturés ou trop agressifs pour être emmenés dans les refuges. Il nourrit aussi ses sangliers et ses

cochons qui cohabitent avec une bande de chats.

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10 juillet 2011. Au cimetière de la ville, Matsumura continue d'entretenir les tombes.

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4 juin 2011. Face à l'océan Pacifique, d'où le 11 mars 2011 ont surgi des vagues de plus de 10 mètres de haut. Ce tsunami a été provoqué par un séisme d'une

magnitude 9,0 survenu au large des côtes nord-est de l'île de Honshū. Son épicentre se situait à 130 km à l'est de Sendai, ville située à environ 300 km

au nord-est de Tokyo.

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2 novembre 2011. Naoto Matsumura sur les ruines de la maison d'un de ses amis, totalement détruite par le tsunami.

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Naoto Matsumura dans la maison d'un de ses amis montre une photo du front de mer de Tomioka avant qu'il ne soit complètement détruit par le tsunami.

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 Naoto Matsumura a gardé son humour. Ici, dans la gare de Tomioka où les herbes ont envahi les voies ferrées, il fait mine d'appeler le conducteur d'un train

qui n'arrivera plus jamais. 

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Sur le green du club de golf de Tomioka, Matsumura feint de frapper une balle imaginaire.

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Dans un paysage aux couleurs automnales, le dosimètre indique 5 microsieverts par heure à 1,50 m du sol. Cela correspondrait sur une année à près de 44 fois la

dose autorisée pour les populations. 

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Dans la serre d'une ferme abandonnée, les vaches survivantes viennent se réfugier, la nuit.

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Cette autruche, baptisée Boss, est l'unique survivante de la ferme d'autruches de Okumacho. Naoto Matsumura la nourrit avec des aliments pour animaux.

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Dans la campagne de Tomioka, les vaches survivantes viennent se faire caresser. Au printemps prochain, les services vétérinaires de la préfecture de Fukushima procéderont à l'abattage de tous les animaux survivants dans la zone interdite

de Fukushima. Naoto Matsumura affirme qu'il se battra pour l'empêcher. Il prend des photos pour documenter la survie des animaux, photos mises

à disposition des médias.

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Dans un ancien élevage de poulets en batteries, des araignées de grande taille ont envahi les bâtiments, couvrant tout de leurs toiles.

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Un ami de Naoto Matsumura, scientifique de l'agence spatiale japonaise, a fait analyser les champignons ramassés autour de sa ferme. Ils concentrent entre 3 000

à 400 000 becquerels par kilo selon les variétés. Naoto Matsumura, qui comme tous les Japonais rafolle des champignons cuisinés, se contente aujourd'hui de les

regarder et de humer leurs parfums. 

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Dans la forêt de Tomioka avec son chien Aki qui lui témoigne toute son affection.

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Un peu plus de trois mois plus tard, sa chienne, Aki,

a donné naissance à cinq chiots.

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Dans la zone évacuée, il n'y a plus de distribution d'eau.

Naoto Matsumura récupère celle qui vient de la montagne.

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9 février 2012. Voilà onze mois que Naoto Matsumura vit seul dans la zone. Ce

soir, il dîne d'une boîte de thon. Il n'y a plus d'électricité et il s'éclaire à la bougie.

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Un COMMENTAIRES17/07/2012, 15:46 PAR ESPERANZA 2

 Je voudrais moi aussi dire un grand merci pour tout le regard du journalisme, mais dire aussi ma grande EMOTION face  à un

homme NAOTO MATSUMURA , qui nous réconcilié avec le fait d' être un homme DEBOUT.

JJe lui rends hommage quand à son grand courage de vivre parmi la mort , de vivre et de prendre soin des animaux survivants dans

son environnement proche,   et je m'associe à sa révolte qui consiste à refuser que l'on veuille  abattre ceux -ci  sous  prétexte qu'ils ne sont plus dans les normes d'une société qui ne prends même

pas soin de ses propres concitoyens  ! !

Je le remercie pour cette grande leçon d'humanité , un sage dans l'indifférence générale !