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VOLUME 26 | N° 28 | LE MARDI 10 AVRIL 2012 impactcampus.qc.ca PHOTO : CLAUDY RIVARD International ALGÉRIE : ÉLECTIONS LÉGISLATIVES 8 Sciences & Technologie PLUS D’ACIDE, PLUS DE QUESTIONS 9 Sports LNH : DES DUELS QUI PROMETTENT 14 VOTRE JOURNAL EST RECYCLABLE ! Des lendemains qui chantent Le cours de Laurent Proulx déserté ? p.4 CARACOL p.11

Impact Campus 10 Avril 2012

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Impact Campus

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volume 26 | n° 28 | le mardi 10 avril 2012

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photo : claudy rivard

International

algérie : élections législatives 8

Sciences & Technologie

Plus d’acide, Plus de questions 9

Sports

lnh : des duels qui Promettent 14

votre journal est recyclable !

Des lendemains qui chantent

Le cours de Laurent Proulx déserté ? p.4

caracol

p.11

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OPINIONS | ImPact camPuS | mardI 10 avrIl 2012 3

éditorial

Une autre session tire à sa fin. En ce qui concerne l’équipe de rédaction d’Impact Campus et ses nombreux -et pré-

cieux- bénévoles, il y a une odeur de vacances dans l’air... ou de chômage, au choix.

C’est la fameuse image du verre à moitié plein ou vide. Les mouvements étudiants prouvent leur poids dans la société ou est-ce qu’ils brassent de l’air pour rien ? Plus paniquant peut-être encore : pourquoi entend-on, à notre âge, des phrases du genre « vers quel pays allons-nous ? » « c’était quand même mieux avant » ? Bon, je dis à notre âge parce que, même étant à la limite supérieure des vieilles croutes universitaires, nous sommes tous dans un milieu pour qui la création, la compréhension du monde et le dy-namisme sont des leitmotive.

L’optimisme devrait faire partie intégrante de notre vi-sion du monde. Si ce n’est que notre société va changer par les gestes et les avancées que nous allons lui proposer. Ce n’est pas l’inaction qui nous permettra d’avancer un peu plus, mais bien les débats, les brassages d’idées. Et la recherche vers l’avant. Ce qui est finalement le propre du milieu universitaire, de la jeunesse, de la rébellion, du chaos qui nous entoure. Bien sûr, le rythme de cette création est insoutenable. Et quelquefois, si l’on perd notre optimisme, il est temps de passer le flambeau à d’autres créateurs d’idées.

Sur un autre d’ordre d’idées, je profite de ces quelques li-gnes pour remercier, au nom de toute l’équipe de rédaction, les nombreux bénévoles qui ont, par leurs mots et leurs phrases, fait avancer le journal des étudiants/es de l’Univer-sité Laval. C’est une cinquantaine de bénévoles qui auront gravité autour de la rédac’, que ce soit par leurs textes, leurs photos ou leurs images. À tous donc, merci d’avoir fait vivre Impact Campus !

Écrit sur This is my voice de Shane Koyczan and the Short Story Long

Optimisme têtuDirecteur général : Marc-Antoine S. Rioux [email protected]

Rédacteur en chef : Benjamin Jébrak [email protected]

Chef de pupitre actualités : David Ré[email protected]

Chef de pupitre arts : Cyril [email protected]

Chef de pupitre sports : Raphaël [email protected]

Chef de pupitre sciences : Alexandra [email protected]

Directrice de la photographie : Claudy Rivard [email protected]

Production : Dorothée Cadiot Laura Lukyniuk [email protected]

IMPACT CAMPUS1244, pavillon Maurice-Pollack, Université Laval, Québec, G1K 7P4Téléphone : ( 418 ) 656-5079Télécopieur : ( 418 ) 656-2398

Publicité :Fabrice CoulombeTéléphone : ( 418 ) [email protected]

Journalistes :

André-Philippe Drapeau-Picard, Jean-Daniel Doucet, Alexandre Paré, Nathan Murray, Marie-Anne Constantineau Marcoux, Jean-Michel Fortier, Raphël Létourneau, François Dallaire, Yassime Boukhedouni, Ben Otaifohelabor

Photographes :

Hubert Gaudreau, Pascal Huot, Martin Arnoux, Mathias Nicolas

IMPACT CAMPUS ne se tient pas responsable de la page CADEUL ( 7 ), dont le contenu relève entièrement de la CADEUL

La publicité contenue dans impact campus est régie par le code d’éthique publicitaire du journal qui est disponible pour consultation au : http ://www.impactcampus.qc.ca/index.php ?etat=pub.

Impression : Publications Lysar inc.

Tirage : 10 000 exemplaires

Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec et Bibliothèque nationale du Canada. Impact Campus est publié par une corpora-tion sans but lucratif constituée sous la dénomination sociale. Impact Campus, le journal des étudiants et étudiantes de l’Université Laval.

Benjamin Jébrak@Benjebrak

Une erreur s’est glissée dans l’article « Création étudiante en ébullition », page 9 de l’édition du mardi 3 avril 2012. Au lieu

de « Aube & aurore », il fallait lire « Metope ». Nous sommes désolés de cette erreur et de la confusion qu’elle a pu apporter.

La rédaction

Erratum

Envoyez-nous vos impressions ( critiques, commentaires, chocolats... )avant le samedi minuità l’adresse suivante [email protected]

Courrier des lecteurs

Tout au courant de l’été, nous aurons un roulement d’informa-tions sur notre site Internet. Vous pouvez ainsi nous envoyer

des commentaires et nous serons à l’écoute !

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ACTUALITÉS | ImpACT CAmpUS | mArdI 10 AvrIL 20124

La mobilisation sollicite la population p. 5

UNIVERSITÉ LAVALFrais de scolarité

Protestation contre l’injonction accordée à Laurent ProulxPour protester contre la judiciarisation du débat sur la hausse des droits de sco-larité, des étudiants en anthropologie tiendront une université populaire mardi à 15h, en même temps que le cours visé par l’injonction accordée à Laurent Proulx la semaine dernière.

David Rémillard

« Ce n’est pas contre Laurent Proulx », assurent d’entrée

de jeu Nicolas Thibault et Ma-rie-Pierre Renaud, étudiants respectivement au premier et deuxième cycle au dépar-tement d’anthropologie, et membres de l’organisation de l’Université populaire générale illimitée. « C’est par rapport au dérapage vers le juridique », soutiennent-ils.

La semaine dernière, un juge de la Cour supérieure a ac-cordé une injonction à Laurent Proulx, qui demandait la levée des piquets de grève à l’Univer-sité Laval. Il a partiellement eu gain de cause, obtenant la fin du piquetage devant sa classe du pavillon Charles De-Ko-ninck pour le cours d'Anthropo-logie des conflits, des violences et de la paix.

Bien que cette injonction soit le point de départ de cette initiative étudiante, les orga-nisateurs y voient une portée plus large. « Ce cours ce n’est

qu’un exemple ponctuel dans le problème beaucoup plus global », explique Mme Re-naud, candidate à la maîtrise en anthropologie.

L’injonction qui touche l’Uni-versité Laval n’était pas la pre-mière accordée au Québec. Quelques jours avant l’audience de Laurent Proulx, un autre juge ordonnait la levée des piquets de grève, cette fois au Collège d’Alma. Peu après, c’était au tour des autorités de l’UQAM d’intenter une procédure judi-ciaire contre les étudiants en grève, mais qui s’est dans ce cas-ci terminée par une en-tente à l’amiable.

En somme, c’est cette multi-plication des procédures judi-ciaires que les étudiants en an-thropologie dénoncent. « Ça ne devrait pas se régler devant un juge mais plutôt en société ».

Poursuite sans avertissement Bien qu’ils assurent que

cette initiative ne vise pas

Laurent Proulx directement, Marie-Pierre Renaud et Ni-colas Thibault lui reprochent de n’avoir jamais approché l’Association des étudiants et des étudiantes en anthropo-logie ( AÉÉA ) avant d’entamer sa poursuite. « Laurent n’a ja-mais essayé de nous rencon-trer en exécutif. Il n’a jamais demandé de débat », déplore Mme Renaud.

Rappelons cependant que Laurent Proulx est étudiant libre et que, par le fait même, il n’est représenté par aucune association étudiante. Ce n’est pas une excuse selon Mme Re-naud, qui croit que si M. Proulx avait engagé des discussions avec l’AÉÉA, « il y aurait peut-être eu des aménagements ».

L’Université populaire géné-rale illimitée pourrait être re-conduite la semaine prochaine, mais rien n’est confirmé pour le moment. Elle se tiendra à la cafétéria du pavillon Charles De-Koninck.

« Pas plus de 30 % des étudiants »Martin Hébert, professeur du cours Anthropologie des conflits, des violences et de la paix, ne prévoit pas foule au cours de cette semaine.

David Rémillard

Joint par Impact Campus, M. Hébert croit qu’il serait sur-

prenant de voir plus de 30 % des étudiants dans sa salle de classe du pavillon Charles De-Koninck. Sur la soixan-taine d’étudiants inscrits au cours, plusieurs n’étu-dient pas en anthropologie, comme Laurent Proulx. Mais certains d’entre eux sont aussi inscrits dans d’autres programmes en grève, par exemple en sociologie, a fait savoir Martin Hébert.

Avec l’injonction accordée à Laurent Proulx la semaine dernière, il ne devrait pas y avoir de ligne de piquetage pour empêcher les étudiants et M. Hébert d’entrer. Mais une fois à l’intérieur, « c’est à moi de juger, et de décider si les conditions d’ensei-gnement sont adéquates », précise le professeur. Ces

procédures sont inscrites à la convention collective du Syndicat des professeurs de l’Université Laval.

Selon Martin Hébert, « les cours ne sont pas individua-lisés, mais collectifs ». Alors si plus de la moitié des étu-diants manque à l’appel, il pourrait juger que les objec-tifs pédagogiques du cours ne seront pas remplis par l’en-semble de ses étudiants, et en annuler la tenue. « À partir du deux tiers des étudiants [ absents ], c’est difficile ».

M. Hébert, qui n’a pas suivi la saga dans les médias, qua-lifiant le cas Laurent Proulx de « cirque », aurait pu annulé le cours la semaine dernière. « Les circonstances n’étaient pas adéquates », avec les caméras, les journalistes, et la présence de plusieurs étudiants n’étant pas inscrits au cours.

en bref : La FECQ dérange à Québec

Le président de la Fédération étudiante collégiale du Québec, Léo Bureau-Blouin, a affirmé qu’un attaché de presse d’un député libéral de la région de Québec avait menacé de pour-

suivre la FECQ pour diffamation suite à une action militante dans sa circonscription. L’incident s’est produit en marge de la stratégie de la FECQ, qui visait à cibler des députés

libéraux élus par faible majorité. Dans la région de Québec, les députés Raymond Bernier dans la circonscription de Montmorency, et Gilles Lehouillier dans la circonscription de Lévis-Bel-lechasse, sont les plus susceptibles d’avoir été dans la mire de la FECQ, élus par moins de 1500 voix chacun.

Les représentants de la FECQ ont rencontré près de 2000 électeurs et distribué 3000 tracts dans les circonscriptions ciblées. Loin d’être intimidé par les appels et les menaces de pour-suite, Léo Bureau-Blouin croit que la campagne a été efficace. « On sent que ça a créé de la pression ».

Aucune poursuite formelle n’est pour l’instant sur la table, mais la FECQ gardera un œil attentif sur la situation, assure ses dirigeants.

David Rémillard

Le cours visé par l'injonction accordée à Laurent proulx la semaine dernière pourrait bien être déserté par la majorité des étudiants, ce qui pourrait en forcer l'annulation ce mardi. phoTo : coURToISIE, JEAN-MARIE VILLENEUVE, LE SoLEIL

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ACTUALITÉS | ImpACT CAmpUS | mArdI 10 AvrIL 2012 5

frais de scolarité

David Rémillard

Le dénominateur commun

Plus le débat sur la hausse des frais de scolarité s’étire, plus les gérants d’estrades s’excitent, et plus j’ai l’impression de lire

dans les médias des commentaires de partisans du Canadien de Montréal qui donnent à qui mieux mieux leur opinion ou pondent des solutions miracles comme s’ils avaient eu un éclair de génie. Foutaises. Ras le bol. Informez-vous.

Depuis vendredi dernier, journée de la conférence de presse pré-sentée comme un premier « front commun » historique des trois associations nationales étudiantes, les tentatives de discréditer cette alliance temporaire fusent de toute part.

Par où commencer.Sur le fond, les associations nationales sont différentes, c’est vrai. L’Association pour une solidarité syndicale étudiante est pour le

gel des frais de scolarité dans une perspective de gratuité scolaire. Or que retient-on dans l’espace public actuellement ? La gratuité scolaire. Mais pourtant Gabriel Nadeau-Dubois se tue à dire dans les médias que la gratuité n’est pas l’objectif de la présente campagne. Son but, et celui des étudiants qu’il représente, c’est de contrer la présente hausse de 1625 $ sur cinq ans des frais de scolarité.

La FECQ et la FEUQ sont pour un gel des frais de scolarité. Ils ne parlent pas de gratuité scolaire. Là-dessus, oui, les fédérations sont différentes de l’ASSÉ d’un point de vue idéologique. Mais de quoi parle-t-on aujourd’hui ? De la hausse de 1625 $ des frais de scolarité, rien d’autre.

La CLASSE, la coalition large de l’ASSÉ, est aussi décrite comme la frange la plus radicale du mouvement étudiant. Plus radicale, dans ses positions ou dans ses actions ? Vous savez, la CLASSE n’est pas la seule à organiser des occupations de bureaux de ministre ou d’édifices publics. La FECQ et la FEUQ aussi le font. Des étudiants de la FEUQ et de la FECQ étaient, eux aussi, sur le pont Jacques-Cartier quand il a été bloqué. Les coups d’éclat se multiplient d’un côté comme de l’autre. À moins d’avoir manqué quelque chose ou de m’être fait flashouillé comme dans Men in Black, je n’ai pas vu une association être plus radicale qu’une autre lors de la présente campagne.

Je vois déjà venir la prochaine question. Si les associations lut-tent pour la même idée, pourquoi ne le font-ils pas ensemble ? Les associations étudiantes pourraient effectivement avoir un même programme, mais voyons cela d’un autre œil. En étant divisés, ils s’assurent de ratisser très large. Il faut comprendre que le champ de bataille n’est pas seulement à Montréal. Les membres de la CLASSE sont centralisés à Montréal alors que les fédérations re-présentent des étudiants partout en province. D’un point de vue logistique, il serait très inefficace pour les associations étudiantes nationales de centraliser leurs actions.

Alors oui, leurs agendas diffèrent, et c’est possiblement une bonne chose. C’est comme en journalisme : si tout le monde a la même source d’information et que tout le monde dit la même chose, on peut oublier les perspectives et la diversité des points de vue.

Le mouvement ainsi décentralisé permet ce que vous voyez tous les jours dans les médias, des actions locales dans toutes les régions du Québec.

Donc au final, la FECQ, la FEUQ et la CLASSE arrivent très bien à s’entendre actuellement, ce qui est en soi exceptionnel. Mais n’allez pas croire que ce n’est qu’une façade. Sur la hausse de 1625 $ des droits de scolarité, ces trois organisations sont contre, point à la ligne.

Quand elles disent qu’elles font front commun, les associations ne disent pas qu’elles fusionnent, elles se concertent et s’enten-dent pour former une coalition temporaire contre leur ennemi commun, le gouvernement libéral.

La mobilisation sollicite la populationLa grève étudiante a surpassé le record de 52 jours précédemment établi par la lutte étudiante de 2005. Après avoir encaissé le retrait du mouvement de quelques associations étudiantes la semaine dernière, le nombre de grévistes s'est stabilisé à près de 178 500. La grève en est maintenant à sa huitième semaine.

Raphaël Létourneau

Malgré la pluie, quelques milliers de personnes

se sont rassemblés lundi à la Place Émilie-Gamelin, à Mon-tréal. Les principaux leaders étudiants étaient présents, et ont, tour à tour, pris la parole devant leur auditoire attentif.

L’objectif de cet exercice, qui avait pour thème Un prin-temps québécois, était de ratisser plus large et de mo-biliser d’autres franges de la société que les étudiants.

« Le gouvernement tente de diviser la population pour mieux régner. Pourtant, le gou-vernement qui augmente les frais de scolarité est le même qui impose une taxe santé aux contribuables et qui veut aug-menter les tarifs d'hydro-élec-tricité », a déclaré Jeanne Rey-nolds, co-porte-parole de la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante ( CLASSE ). « Ce n'est pas nous qui nous attaquons à la population, c'est lui ».

Joint par Impact Campus peu avant le rassemblement, le président de la FECQ, Léo Bureau-Blouin, parle du « cri de toute une génération ». « On trouvait ça important de participer. Un printemps québécois c'est extrêmement inspirant, c’est toute une partie de la population qui se sent oubliée ».

Autre semaine décisiveLa bonification du pro-

gramme de prêts et bourses avancée par la ministre de l'Éducation la semaine der-nière a été rejetée vendredi par les associations étu-diantes. Peu impressionnées par l’offre de Line Beauchamp, les trois principales organisa-tions étudiantes poursuivent la tenue de diverses actions à travers l'ensemble du Québec lors des prochains jours. La CLASSE a profité du rassem-blement de lundi pour inviter la population à une seconde

grande manifestation ci-toyenne le samedi 14 avril.

Pour leur part, la FECQ et la FEUQ invitent la population à se joindre au rassemble-ment du 22 avril prochain à la Place des Festivals de Mon-tréal. Selon les organisateurs, ce grand rassemblement, lors du Jour de la Terre, est une invitation à la « défense du bien commun », au « par-tage de la richesse », au res-pect des « droits de tous les citoyens » et au « respect de l'environnement », ont déclaré les porte-parole.

près de 77 000 étudiants ne prévoient pas retourner en classe tant et aussi longtemps que la ministre de l'Éducation Line Beau-champ n'invitera pas les leaders étudiants à renégocier la hausse des frais de scolarité. photo : archives impact campus, hubert gaudreau

Un printemps québécois c'est extrêmement inspirant, c’est toute une partie de la population qui se sent oubliée

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international | impact campus | mardi 10 avril 20128

Élections législatives à l’heure du printemps arabe

C’est un rendez-vous sensible et décisif. Il faut rappeler

que les législatives de cette année sont extrêmement impor-tantes pour le pouvoir et pour le peuple algériens. En effet, sous la pression d’un contexte ré-gional en constante évolution et dominé par les récents soulève-ments populaires au Maghreb et au Moyen-Orient, le pouvoir en Algérie s’est vu lancé dans des réformes démocratiques et constitutionnelles approfondies. Or, après avoir fermé le champ politique depuis une douzaine d’années, le régime politique à Alger, à l’issue de réformes, a agrémenté 24 nouveaux partis politiques et ouvert le champ audiovisuel, permettant ainsi la création des chaines de té-lévision et des radios par le secteur privé.

En incitant le peuple algérien à aller voter, le 24 février, lors de la célébration du 41e anniversaire de la nationalisation des hydro-carbures, le président algérien Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis avril 1999, a qualifié de « sensible » la situation que tra-

verse le pays et de « décisives » pour l’avenir de la démocratie ces législatives du 10 mai 2012.

Les islamistes d’Algérie s’unissent

En croyant plus que jamais au grand soir islamiste qui tra-verse la région du Nord-Afrique post-révolution, trois partis isla-mistes, à savoir le Mouvement de la société pour la paix, El Islah et Ennahda, ont mis en place une alliance politique, l’« Alliance de l’Algérie verte », spécialement pour cet important rendez-vous électoral. L’objectif de cette nou-velle formation d’obtenir la ma-jorité des voix lors de ces élec-tions est réalisable surtout avec l’élection des parlements à majo-rité islamiste dans les trois pays nord-africains où se sont tenus des législatives libres et démo-cratiques, la Tunisie, le Maroc et l’Égypte.

Sous l’œil de l’UE, de l’ONU et des États-Unis

Après avoir été réservée qu’à des membres d’organisa-tions dans lesquelles l’Algérie

fait partie, à l’exemple de l’Union Africaine, la Ligue des États arabes et L’Organisation de la coopération islamique, la mission d’observation du scrutin de mai 2012 est pour la première fois ouverte aux observateurs de l’Union Euro-péenne, des États-Unis et ceux de l’ONU.

Ce sont plus de 500 obser-vateurs étrangers qui seront présents en Algérie lors des prochaines élections. Pour ce qui est du nombre des obser-vateurs pour chaque organisa-tion, le secrétaire d’État chargé de la Communauté nationale à l’Étranger fournit cette esti-mation : 120 observateurs pour l’Union européenne, 200 ob-servateurs pour l’Union afri-caine et 100 observateurs pour la Ligue arabe, 10 observateurs pour l’ONU et 20 délégués de l’Organisation de la coopéra-tion islamique.

Des ONG américaines, dont National Democratic Institute et la Fondation Carter, seront pré-sentes pour contrôler la régula-rité de ces législatives.

Algérie

Le 10 mai 2012, les Algériens seront invités à élire leur nouvelle Assemblée Po-pulaire Nationale ( APN ), la 4e depuis l’adoption du multipartisme et l’ouverture démocratique de 1989. Il s’agit des premières élections dans ce pays de l’Afrique du Nord depuis les émeutes de la fin 2010 et début 2011 et les réformes politi-ques lancées par le pouvoir politique en place à l’automne 2011.

Yassine Boukhedouni Jusqu’à présent, seuls les grands électeurs élisaient les

représentants des Français ex-patriés. 12 sénateurs élus par l’assemblée des Français de l’étranger étaient alors choisis pour représenter les Français de l’étranger au Sénat. Cepen-dant, ils étaient en mesure de relayer uniquement les propo-sitions, motions, résolutions et vœux de l’AFE auprès des ins-titutions parlementaires fran-çaises. De ce fait, selon Pascal Drouhaud leur représentation était partielle et insuffisante.

En juin, les Français de l’étranger auront des représen-tants au Parlement. En effet, la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 introduit la représentation à l’Assemblée nationale des Français établis hors de France. Pour ce faire, 11 nouvelles circonscriptions ont été créées à l’étranger. Selon

le secrétariat d’État chargé des Français de l’étranger, 1 078 804 Français inscrits sur les listes électorales consu-laires au 31 décembre 2011 pourront élire des députés au scrutin uninominal majoritaire à deux tours.

La circonscription « Amérique du Nord »

La première circonscrip-tion, dénommée Première ci conscription des Français de l’étranger, est composée des États-Unis et du Canada et compte 186 462 inscrits. Dans ces deux pays le 1er tour aura lieu le 2 juin, le second le 16 juin.

Selon Christophe Navel, candidat indépendant à l’élec-tion législative 2012 dans la circonscription « Amérique du Nord », l’élection des députés des Français établis hors de France va permettre aux élus de jouer un rôle actif pour que les expériences des Français de l’étranger soient valorisées et mieux reconnues dans leur di-versité. Concrètement, il s’agira de mieux faire entendre la spé-cificité des problèmes qui peu-vent se poser aux Français éta-blis hors de France, affirme-t-il.

L’élection législative française à l’étrangerEn juin de cette année, pour la première fois, les Français établis hors de France éliront leurs repré-sentants à l’Assemblée nationale lors des élections législatives 2012.

Ben Otaifohelabor

L’élection des députés des Français établis hors de France va permettre aux élus de jouer un rôle actif

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sciences et technologie | impact campus | mardi 10 avril 2012 9

À lire surimpactcampus.qc.ca

le mot sciencede la semaine:

AVRIL, Le moIs de L'AutIsme

les résultats obtenus par une équipe de quatre scientifi-

ques de différentes institutions québécoises, publiés dans At-mosphere-Ocean, mettent en évi-dence une réalité surprenante : le fond de l’estuaire maritime du saint-laurent s’acidifie plus rapidement que la moyenne des océans.

leurs données ont été récol-tées en différents points entre trois-pistoles et l’Île d’anti-costi, à des profondeurs allant jusqu’à 300 mètres. les cher-cheurs ont ensuite comparé leurs mesures à celles prises entre 1934 et 1935 par le per-sonnel de l’université laval basé à trois-pistoles, et à celles d’une autre étude publiée en 1985. ils ont constaté qu’en 75

ans, la valeur du pH des eaux profondes de l’estuaire mari-time du saint-laurent a baissé de 0,2, c’est-à-dire une hausse de 60 % de la concentration d’ions H+. il s’agit là de ce à quoi on s’attend, au cours du pro-chain siècle, pour les océans.

ces derniers absorbent une bonne partie du co2 présent dans l’atmosphère. une fois dans l’eau, celui-ci se dis-socie en acide carbonique. la présente acidification des océans est le résultat de l’augmentation de la concen-tration co2 anthropique re-jeté dans l’air.

Effet anthropique indirecttoutefois, comme cette ab-

sorption s’effectue en surface

seulement, elle ne peut expli-quer la baisse de pH enregis-trée au fond l’estuaire, puisque celui-ci est isolé de l’atmos-phère par plusieurs dizaines de mètres d’eau. les chercheurs pensent donc que le co2 mé-tabolique, et non anthropique, pourrait être la cause de cette acidification. le co2 métabo-lique est celui produit par la respiration des organismes, en l’occurrence les bactéries vivant sur le plancher de l’es-tuaire et se nourrissant de débris organiques.

l’activité humaine a peut-être un effet sur ces derniers, puisqu’elle augmente la quan-tité de nutriments disponibles dans le saint-laurent, favo-risant de ce fait la croissance

BIoLogIe mARIne

Plus d'acide, plus de questionsSelon une étude publiée en juillet dernier, les eaux profondes de l’estuaire du Saint-Laurent se sont acidifiées de manière importante depuis quelques décen-nies. Les causes de ce changement sont encore obscures, mais les effets pour-raient bien vite se faire sentir.

André-Philippe Drapeau Picard

du phytoplancton, qui nourrit le zooplancton. À son tour, ce-lui-ci est mangé par d’autres animaux, qui finissent par mourir, couler au fond de l’eau et être décomposés par lesdites bactéries. il s’agit là d’une hy-pothèse qu’il faudra vérifier.

les effets attendus de cette acidification, qui devront eux aussi faire l’objet d’études ul-térieures, comprennent no-tamment des problèmes pour les organismes calcificateurs comme les mollusques, les échinodermes et les crustacés.

c’est que les aliments affichés « santé »

ont des effets pervers sur notre perception. les travaux de Véro-nique provencher, pro-fesseure à l'institut des

nutraceutiques et des aliments fonctionnels de l’université laval ( inaF ), ont démontré que nous consommons « 35 % plus un aliment identifié santé que sa version normale. »

tout de même, l’efficacité d’une saine alimentation n’est

plus à démontrer. « on a des modèles d’alimentation santé extrêmement performants. par exemple, les diètes méditerra-néennes et certaines autres à base de fibres, de phytostérol et de noix sont reconnues pour améliorer significativement la santé cardio-vasculaire », ex-plique Benoît lamarche, cher-cheur à l’inaF et biochimiste de formation.

mais, l’alimentation n’est pas une question d’un seul nutri-ment. « il faut regarder les ali-

ments dans leur ensemble et pas seulement le supplément d’oméga-3 », ajoute le scienti-fique. Véronique provencher abonde dans le même sens : « quand on manque d’un nutri-ment, on peut compléter avec un supplément, mais rien ne vaut les fruits et les légumes par exemple. »

La mode des aliments santéGruau poids contrôle; bis-

cuit à l’avoine, canneberge et oméga-3 ; pain blanc 16 grains

Santé : le bon et l’inutileÀ l'approche de la fin de session, on a tendance à oublier que les aliments santé sont à la portée de tous. Encore faut-il savoir les choisir et le faire avec modéra-tion. C’est le message délivré lors du café scientifique Les aliments santé : le bon et l'inutile du 5 avril dernier à la Ninkasi du faubourg.

Jean Daniel Doucet

etc. il n’est pas facile de se re-pérer dans une alimentation dominée par un marketing par-fois trompeur. «pour les nutri-tionnistes, l’alimentation, c’est leur vie; pas pour le reste de la population », constate avec hu-mour Gale West, professeure en science de la consommation à l’université laval spécialisée sur la perception et le compor-tement des consommateurs en-vers les aliments.

les gens adhèrent donc très peu à une saine alimentation quotidienne. « Bien s’alimenter, c’est comme prendre un mé-dicament : les bénéfices s'ar-rêtent quand on arrête de le consommer », explique m. la-marche. « en France, on mange beaucoup mieux par défaut. c’est dans leur culture. on devrait ap-

prendre d’eux » estime quant à elle mme provencher.

Changer d’assietteselon Véronique provencher,

un changement des habitudes alimentaires québécoises passe par une meilleure éducation et par un resserrement des normes. « on doit offrir des aliments déjà préparés qui sont globalement bons pour la santé et informer les gens, un peu comme ce qui a été fait dans le cas du tabac », soutient-elle.

et il ne faut pas voir ces bonnes habitudes alimentaires comme une panacée, particulièrement en période d’examen ! « si vous mangez bien, mais que vous êtes très stressé, vous aurez quand même des problèmes de santé », conclut le professeur lamarche.

Selon l'étude, le fonds de l'estuaire maritime du Saint-Laurent s'acidifie plus rapide-ment que la moyenne des océans. Les chercheurs pensent que le CO2 métabolique pourrait en être la cause. photo: pascal huot

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sciences et technologie | impact campus | mardi 10 avril 201210

On a tous entendu parler d'un tel ou d'un autre qui

aurait mis en ligne un peu plus que ce que la décence dicte. Les professionnels de la sé-curité informatique somment les utilisateurs de restreindre leur utilisation des réseaux so-ciaux. Certaines organisations vont même jusqu'à bloquer l'accès de certains sites Web à leur membres. La technologie du mobile a, par contre, permis à plusieurs de contourner ces mesures, le problème persiste donc.

Bien que les risques soient bien réels, plusieurs s'enten-dent qu'il est inutile de s'at-taquer au problème de front. On mise de plus en plus sur la sensibilisation pour éviter les débordements. Même avec beaucoup de prudence, il ar-rive que des informations ar-rivent à être publiées sans l'accord des personnes concer-nées. Pour ceux qui n'y croient pas vraiment, il suffit de faire une requête pour votre nom sur un moteur de recherche.

Des solutions sont tout de même à notre portée. Pour ce qui est des réseaux sociaux, la plupart d'entre eux laissent à l'utilisateur un certain contrôle quant à l'horizon de diffusion des données. Une lecture plus en profondeur de leur poli-tique de confidentialité reste toujours le meilleur moyen de

connaître les aléas de gestion des informations personnelles.

Si jamais la vitesse des ré-seaux vient à vous prendre par surprise, la Commission d'accès à l'information du Québec propose différentes ap-proches pour retirer vos cartes du jeu. Par contre, Internet ne connait pas de frontières. À l'étranger, la protection des renseignements personnels risque de ne pas avoir la même valeur qu'ici et vos demandes de retrait ne porteront pas né-cessairement leurs fruits.

Il y a toujours moyen de tirer profit de la visibilité qu'ap-porte les réseaux sociaux. Comme certains employeurs ont pris l'habitude de chercher les postulants sur la Toile, il est pertinent de s'assurer que l'image qu'ils y trouveront de nous soit à notre avantage. Le personnal branding, concept po-pularisé en 1997 par le gourou du management Tom Peters, est encore plus d'actualité aujourd'hui qu'à sa création.

L'idée en fera probablement sourciller plus d'un, mais lorsqu'on nous donne gra-tuitement accès à une plate-forme Web, ce n'est pas par charité. Nous ne sommes plus les consommateurs : nous sommes les produits vendus aux publicitaires.

chronique technologique

Dis-moi ce que tu tweet, je te dirai qui tu esLes technologies de l'information ont changé notre manière d'interagir. Outre la vitesse des communica-tions modernes, les réseaux sociaux ont permis d'in-formatiser notre quotidien et de se rendre accessible sur le web. Ce phénomène comporte ses avantages mais aussi ses risques : quand la planète peut nous découvrir en un simple clic, il faut garder le contrôle sur son image.

photo: impact campus

Alexandre Paré

Page 11: Impact Campus 10 Avril 2012

ARTS ET CULTURE | impACT CAmpUS | mARdi 10 AvRiL 2012 11

Critique CD : The Usedp.12

Critique du spectacle de Marie-Pierre Arthur

p.13

Saison 2012-2013 au Théâtre Périscope

p.13

C’est une Caracol

chaleureuse et sympathique que nous avons

rencontré au Centre d’art La Chapelle, où elle se produisait en première partie de Vin-cent Vallières, dans le cadre d’une petite tournée. Les deux auteurs-compositeurs-interprètes œuvreront en effet ensemble lors d’une courte série de spectacles, selon une formule très appréciée de la chanteuse : « Il s’agit vraiment d’une très belle tournée, très amusante. C’est une expé-rience enrichissante, qui me donne la chance d’approcher un autre public, et qui permet

au public de Vincent de s’ini-tier à mon univers ».

En mode séduction, Caracol ? Assurément ! La chanteuse s’est récemment lancée à la conquête du Canada anglais, accompagnant notamment Amelia Curran en tournée. Début mars, elle a sorti Shiver, un album destiné à un public anglophone et contenant six chansons inédites - les cinq autres étant tirées de Blanc mercredi, paru plus tôt cet automne. Deux albums, mais un seul élan créatif : les six pièces anglaises qui servent de base à Shiver ont été écrites lors de la composition de Blanc mercredi, sans être retenues. « Nous avons dû faire un choix

difficile : sur neuf chansons en anglais, trois seulement ont été intégrées à Blanc mercredi. J’ai décidé de rendre les six autres disponibles, d’abord sous forme de supplément iTunes, puis en tant qu’album indépendant »

Malgré cette effervescence, la chanteuse a encore des idées plein la tête. Divers projets de tournée internationale ont été avancés, concernant notam-ment l’Europe et l’Australie, des marchés où les Disques Indica, qui produisent Caracol, aimeraient bien s’implanter. En outre, gagnante du prix Génie de la meilleure chanson origi-nale pour la pièce Quelque part - écrite pour le film Starbuck -, Caracol ne cache pas son désir

Des projets plein la têteAvec Blanc mercredi et Shiver, ses deux plus récents albums, Carole Facal a réussi le tour de force de ravir à la fois le public et la critique, en proposant des textes authentiques et lumineux, accompagnés par une musique riche et variée, profondément réconfortante. Deux bijoux, fruit du travail et du talent d’une artiste passionnée, présentement en tournée au Québec.

Nathan Murray

CaraCol

de retravailler un jour pour le milieu cinématographique. Avouant être « intéressée par l’image », l’artiste reconnaît néanmoins que ce type de création demande une certaine adaptation. « Normalement, j’ai une écriture très ouverte : je ne me pose pas de limites, et je suis parfois paralysée par le trop plein de possibilités. Au ci-néma, l’image et le scénario im-posent certaines contraintes. Mais, globalement, ça demeure le même processus créatif. »

Accompagnée de quatre musiciens, Carole Facal of-

frira au public des pièces tirés de ses deux plus récents al-bums, en faisant aussi quel-ques incursions dans l’univers de son premier disque solo, L’arbre aux parfums. Une oc-casion en or d’apprécier une œuvre riche et authentique, qui propose une grande diver-sité instrumentale et stylis-tique, pour le plus grand plaisir du spectateur.

Quoi ? Blanc mercrediQui ? CaracolOù ? Théâtre Petit ChamplainQuand ? Jeudi 26 avril

Impact Campus : Quels sont les

avantages de se produire au Studio Sismique ?

Sonia Brochet : C’est un studio d’enregistrement, donc les gens peuvent prendre le temps de vi-siter l’endroit et d’assister à un show en enregistrement live. La salle est très petite, c’est intime et comme j’ai la chance de jouer sur un piano à queue, je prends le pari de m’approprier cette sonorité unique… C’est une belle proximité avec le public,

j’aime entendre les réactions et ça donne un rythme différent à la soirée.

IC : Que prépares-tu pour ces deux derniers spectacles ?

SB : Je m’accompagne au piano et à la guitare. C’est de la chanson en français. Mon inspiration vient surtout du quotidien et j’y ajoute une pointe d’humour et d’ironie. Je joue une dizaine de com-positions et je réserve aussi une ou deux interprétations pour une durée totale d’1 h30

À la rencontre du publicSonia Brochet, auteure-compositeure-interprète originaire de la Gaspésie, présente au public de Québec les deux derniers spectacles d’une série de trois dans le cadre des Sessions Intimes du Studio Sismique. Impact campus l’a ren-contré en entrevue.

Marie-Anne Constantineau Marcoux

environ. Le 11 avril, je serai accompagnée du percus-sionniste Fred Lebrasseur, ça risque d’être une soirée haute en couleurs !

IC : Vu ton parcours clas-sique, qu’est-ce qui t’a amenée vers la composition?

SB : Ça fait longtemps que je compose, mais je sentais le besoin d’aller chercher les « fameux papiers ». J’ai fait un DEC en musique et j’ai aussi entrepris un bac en chant classique à l’Université Laval. Entre-temps, je continuais à composer dans l’optique que je m’investirai davantage à la fin de mes études. Finalement, j’ai décidé d’arrêter l’uni-versité après un an pour me consacrer à la composition à temps plein.

IC : Qu’est-ce qui s’annonce prochainement pour toi ?

SB : Je prépare les deux pro-chains shows et vu l’accueil fa-vorable de la première soirée en mars, j’ai hâte de profiter de l’ambiance unique que promet le studio lors des deux prochains shows. Je m’investis aussi dans un duo appelé Ga-roche ta sacoche avec l’auteure-compositeure Cynthia Veilleux. C’est un projet tout neuf de folk insolite à saveur humo-ristique. Quelques shows sont à venir et seront annoncés sur notre page Facebook Garoche ta sacoche.

Quoi ? Les Sessions Intimes du Studio Sismique Q u i ? S o n i a B r o c h e t O ù ? S t ud io S i s m iqu e Quand ? 11 avril et 4 mai à 20h

Caracol était l'ancienne moitié du groupe dobaCaracol. Photo :Claudy RivaRd

Photo : Claudy RivaRd

Page 12: Impact Campus 10 Avril 2012

ARTS ET CULTURE | impACT CAmpUS | mARdi 10 AvRiL 201212

TrustTRST

Xiu XiuAlways

GrimesVisions

Django DjangoDjango Django

Frankie RoseInterstellar

Fanny BloomApprentie Guerrière

Hisser Haut

Marie-Pierre ArthurAux Alentours

Avec pas d'casqueAstronomie

David Giguère

Les Indiens [EP]

Les Indiens

Alaclair Ensemble

Dans l'South du BasSouriez Un PeuJam and P.Dox Eric Lau and

Guilty SimpsonThe Mission [EP]

Chicago Underground Duo

Age of Energy

Vijay Iyer Trio

Accelerando

angl

o

fran

co

électro

hip hop

loud

expé-rimental

1

2

3

4

5

1

2

3

4

5

Mi AmiDecade

Mi AmiDecade

GoatwhoreBlood For The Master

SighIn Somniphobia

Napalm DeathUtilitarian

Mouse on MarsParastrophics

WhoMadeWhoBrighter

de la semaine

littératurela SAUVER

The used

Vulnerable

hopeless recors

Raphaël Létourneau

Critique dithyrambique

3.5/5

André cArpenTier

dylanne et moi

boréal

Un retour expérimental

À lire sur impAcTcAmpus.qc.cASaiSon 2012-2013 du ThéâTre du TridenT( par Cyril SChreiber )

Sur les thèmes de l'espoir et de l'optimisme, The Used fait son retour sur la scène musicale avec Vulnerable, un album

expérimental qui souligne les forces créatives des rockeurs de l'Utah. Pour son cinquième album, The Used se libère de Re-prise Records pour rejoindre le label indépendant Hopeless Records. Les textes positifs démontrent l'évolution et le re-tour en force du groupe. Avec Vulnerable, le groupe se débar-rasse de son étiquette « emo » pour acquérir une maturité rock beaucoup plus large.

Cet album se distingue de la discographie du groupe par l'ex-périmentation de l'électronique sur plusieurs plans. Des effets dans le chant, de la basse et de la batterie électronique ainsi que des intermissions électroniques viennent parsemer l'album. I come alive, le premier extrait, donne le ton : une mélodie rock en-traînante, un refrain percutant et des arrangements bien ficelés. La surprise vient au deuxième couplet, où le chant est accom-pagné d'un passage de dubstep. Les modifications dans la voix reviendront à quelques reprises sur les titres, particulièrement sur Hands and faces. Cette pièce surprendra les fans de la pre-mière heure, mais le sens de l'expérimentation étant bien déve-loppé chez The Used, l'appréciation n'en sera pas ébranlée. On retrouve le style agressif qui a défini The Used au fil du temps sur les pièces Put me out, Now that you're dead et Kiss it goodbye. La voix tantôt douce et mélodieuse, tantôt agressive et criarde, de Bert McCracken transmet toujours les émotions diversifiées avec transcendance. Ses prouesses vocales sont mises en évi-dence sur Moving on ainsi que sur Shine, des morceaux pop-rock dignes des grands succès de la formation. La dansante Give me love recevra certainement un accueil chaleureux en concert alors que les ballades Getting over you et Together burning bright mettent l'emphase sur la douceur et la sensibilité.

Le bémol avec cet album est au niveau de la cohésion de l'en-semble. Vulnerable n'a pas de ligne directrice, c'est un album fourre-tout dans lequel se perdent certaines pièces au potentiel intéressant. Si l'album a l'avantage de présenter une diversité captivante, il perd de son impact en manquant de continuité. En ajoutant quelques secondes d'introduction ou d'enchaînement entre les pièces, l'ensemble n'aurait pas semblé aussi précipité et aurait gagné en assurance.

Avec Vulnerable, The Used montre qu'il n'est pas l'œuvre de son temps et que le groupe est établi pour encore bien des années.

Certains romans présentent tant de problèmes, tant de

lacunes à la lecture qu’on ne sait par où commencer quand vient le temps de les critiquer. Pour d’autres, comme pour Dy-lanne et moi, c’est exactement le contraire. Tant de qualités en ressortent qu’il devient très difficile de tenter l’exercice du compte-rendu. Mais tentons.

L’auteur André Carpentier, avec ce dernier roman paru au Boréal, nous offre un texte sur la création artistique dans tout ce qu’elle peut avoir de com-plexe, d’inexpliqué et d’entier.

Il y a un piège grossier dans le-quel peut s’abîmer quiconque tente d’écrire sur la création : celui de l’explication. Heureu-sement, l’écrivain l’évite ici habilement et sans le moindre effort ; le lecteur pragmatique qui espère apprendre le b.a.-ba de la création artistique sera mortellement déçu, car dans Dylanne et moi, on montre, on n’enseigne pas. Rien de di-dactique, d’explicatif ou de professoral dans ce roman, et c’est tant mieux : le narrateur entre, dérouté, dans un uni-vers dont il ne connaît que le

nom, et en ressort, à la fin du roman, comme d’un long rêve éveillé.

Ce narrateur répond donc à une annonce dans un journal et devient, un peu par surprise, le modèle et le cobaye d’une ar-tiste échevelée mais consacrée. La démarche de Mademoiselle Dylanne – l’artiste en question –, nous montre que la créa-tion vient de l’intérieur. Non pas dans le sens où elle doit absolument exprimer un vécu ou des émotions personnelles, mais plutôt dans l’optique où elle doit naître d’une réflexion, d’un questionnement, d’une incompréhension, et non d’une simple volonté artificielle – « Je veux créer ». Le roman et son propos sont donc en parfaite adéquation, puisque jamais, au fil du récit, le lecteur ne perd-il cette impression prégnante de vérité. Dylanne et moi parle vrai, parle beau, parle bien. L’écriture ne se complaît dans aucune lourdeur stylistique :

légère et grave, porteuse de sens jusqu’à la dernière lettre, elle n’encombre jamais la démarche et ne craint pas les ellipses – alléluia – qui évi-tent au lecteur de s’attarder à autre chose qu’à cette ex-périence totale, à ce voyage

complet que lui fait vivre le roman d’André Carpentier, auquel il faut bien donner ce qui lui revient de droit, c’est-à-dire une critique tout sim-plement dithyrambique.

Jean-Michel Fortier

MerCi aux journaliSTeS, phoTographeS eT leCTeurS ! Cyril Schreiber

Page 13: Impact Campus 10 Avril 2012

ARTS ET CULTURE | impACT CAmpUS | mARdi 10 AvRiL 2012 13

L’artiste, qui a passé un

peu plus de deux heures sur scène, a livré

une prestation solide, alternant nouvelles pièces - son plus ré-cent album, Aux alentours, est sorti début février - et succès de la première heure. À l’aise devant son public, à la fois dy-namique et relax - peut-être un peu trop ! -, la jeune chanteuse a livré avec un plaisir évident ses chansons aux textes sensibles et puissants, parfois enterrés par une musique certes belle, mais trop lourde et excessive-ment groundée. On retrouvait le même excès dans le jeu d’éclai-rage, quelquefois élégant et sensible, souvent inutilement agressif. Au tout début de la soirée, l’interprète avait pris la peine de préciser que le spec-tacle était encore en rodage. Si la structure globale semble achevée, le tout est loin d’être parfait, en effet.

Accompagnée par trois musi-ciens très complices - bien qu’il

faille un certain temps pour s’adapter à leur énergie pour le moins particulière -, Marie-Pierre Arthur a rapidement établi un contact de proximité avec les spectateurs, qui se sont joints à elle à maintes re-prises, chantant en chœur les plus grands succès de la jeune femme. Quelques interventions éclatées de la part des quatre compères ont aussi suscité les éclats de rire de la salle, et leur interprétation commune de Jealous guy a sans contredit constitué l’un des moments forts de la soirée. À ce chapitre, le rappel était aussi particuliè-rement réussi, à la fois vivant et intime, avec notamment une superbe version de À partir de maintenant.

Honnête, ce spectacle de Ma-rie-Pierre Arthur ? Sans aucun doute. Mais la prestation n’a jamais atteint son plein poten-tiel. Il y a le texte, il y avait sou-vent la musique… Mais encore faut-il que le charme opère. Ce ne fut pas le cas pour tout le monde.

Marie-Pierre arthur

Malgré des ailes vides, la salle Octave-Crémazie du Grand Théâtre vibrait littéralement lorsque Marie-Pierre Arthur a fait son entrée sur scène, mercredi dernier. L’auteure-compositrice-interprète a ses fans, indéniablement. Et un spectacle, somme toute quel-conque, n’a en rien entamé leur enthousiasme.

Nathan Murray

Performance en demies-teintes

Photo : hubert Gaudreau

Le nouveau directeur artistique Frédéric Dubois n'était pas peu fier de présenter la nouvelle image du Périscope. Photo : Claudy rivard

Ce sont de g rosses

chaussures que s’est engagé à chausser Fré-

déric Dubois, nouveau coordo-nateur artistique du Théâtre Périscope. Lui qui succède à Marie-Ginette Guay le disait d’emblée mardi passé : « Ce n’est pas une direction que j’as-sure, parce que je ne m’élève pas au-dessus de personne (…) c’est davantage un rôle de liant, de coordonnant entre les compagnies itinérantes et le théâtre, les spectacles et le public par exemple. »

En même temps qu’il dévoi-lait le tout fraichement conçu sigle du théâtre, un « P » trans-lucide laissant entrevoir un ciel très bleu, très chaud, sous un fond noir, Dubois nous di-sait ceci à propos du dessin : « Est-ce qu’il y a quelque chose de plus ouvert que le ciel et son immensité ? Le ciel, c’est une respiration vers le haut, une respiration fraîche et nou-velle. » Un monde perçu à tra-vers le « P » du Périscope, un monde qui se décline en sept spectacles cette année.

La saison 2012-2013 débu-tera donc avec un liant inter-national, soit Québec-Barcelona, une pièce traduite et mise en scène par Philippe Soldevila tout en humour et en finesse qui devrait être jouée à Bar-celone après Québec. Notons que cette pièce emploiera deux acteurs d’ici, et deux es-pagnols. Ensuite, fin octobre, c’est l’adaptation de Michel Nadeau qui a été vue déjà au Carrefour international de théâtre, Angoisse cosmique ou le jour où Brad Pitt fut atteint de paranoïa, soulèvera les pas-sions, notamment des écolos. Pour Noël, c’est Bigger than Jesus qui prendra la scène du Périscope d’assaut. Encensée partout où elle a passé, la pièce propose un univers multimédia haut en couleur

Un vent de fraîcheur au PériscopeMardi dernier, le nouveau coordonateur artistique du Périscope, Frédéric Du-bois, dévoilait la nouvelle image du théâtre, de même que sa programmation.

François Dallaire

où Rick Miller, auteur, traduc-teur et acteur, devrait être en avant-plan.

En revenant du congé des fêtes, Le K Buster, de la compa-gnie 7981 foulera les planches du théâtre, la même compagnie qui reviendra en résidence en mars pour une création origi-nale. Ensuite, s’enchaîneront L’affiche, un texte politique et vrai sur l’occupation de la Pa-lestine, et Semblance, une co-production des Nuages en pantalon avec le Théâtre argen-tique. Nous aurons finalement droit, en fin de saison, au retour

tant attendu de Changing room, d’Alexandre Fecteau, qui revient à la demande générale après avoir connu un succès monstre.

Si on combine ces sept spectacles avec la 2ème édi-tion du Jamais Lu à Québec, on peut certes affirmer que la saison s’annonce chargée pour l’équipe du Périscope et son nouveau chef d’orchestre, Frédéric Dubois.

Quoi ? Saison 2012-2013Où ? Théâtre PériscopeQuand ? Du 25 septembre 2012 au 27 avril 2013

Page 14: Impact Campus 10 Avril 2012

sports | impact campus | mardi 10 avril 201214

La chance de se démarquerp.15

Los AngeLes #8

Kings

sAn Jose #7

sharKs

ChiCAgo #6

BlacKhawKs

Detroit #5

red wings

ottAwA #8

senateurs

wAshington #7

capitals

new Jersey #6

devils

phiLADeLphiA #5

flyers

VAnCouVer #1

canucKs

st Louis #2

Blues

phœnix #3

coyotes

nAshViLLe #4

predateurs

new york #1

rangers

boston #2

Bruins

fLoriDe #3

panthers

pittsburgh #4

penguins

dans l’asso-ciation de

l’est, les résul-tats des quatre séries qui débu-

teront à partir de mercredi sont très difficiles à prédire. l’égalité des équipes durant la saison devrait créer tout un spectacle.

les sénateurs d’ottawa, que plusieurs voyaient terminer au septième rang, ont éprouvé plu-sieurs difficultés lors des deux dernières semaines de la saison pour finalement enlever le hui-tième et dernier rang donnant accès aux séries. cette année, les rangers ont excellé en dé-fensive, surtout grâce au brio de leur gardien henrik lundqvist, en n’accordant que 187 buts. les sénateurs ont éprouvé plus de difficulté à ce niveau ayant ac-cordé 249 buts. ils sont tout de même sortis gagnants trois fois sur quatre cette saison contre les rangers.

l’affrontement entre les Bruins classés deuxième et les capitals classés septième pourrait être beaucoup plus éprouvant que plusieurs le croient. les capitals auraient très bien pu terminer au troisième rang. Malgré l’in-certitude devant le filet pour l’équipe de washington, leurs trois victoires en saison régu-lière contre les Bruins en quatre

occasions laissent percevoir une lueur d’espoir. le retour au jeu de nicklas Backstrom donnera également une énergie supplé-mentaire aux caps.

l’affrontement entre les im-pressionnants panthers et les devils du new Jersey risque de ne pas représenter le clas-sement général. les floridiens ont terminé au troisième rang et les devils au sixième, mais sur la glace, cet écart ne voudra plus rien signifier. le nouvel entraîneur des devils, pete de-Boer, voudra tout faire pour éliminer son ancienne équipe. Martin Brodeur voudra éga-lement prouver qu’il est tou-jours capable de mener une équipe jusqu’à la finale de la coupe stanley.

la série entre les penguins et les flyers devrait sans aucun doute être la plus palpitante. ces deux rivaux de pennsyl-vanie possèdent le talent pour remporter la coupe stanley, mais une seule franchira la première ronde. Malkin pour les penguins et giroux pour les flyers sont deux candidats pour le trophée hart remis au joueur le plus utile à son équipe. il ne faut pas oublier le retour de crosby et l’expérience en série de Jaromir Jagr. toute une série est à prévoir.

Du côté de l’Ouestdans l’association de l’ouest,

les choses semblent plus évi-dentes à prédire, mais rien n’est jamais joué.

le brio du gardien Jonathan Quick tout au long de la saison, est la seule raison que possède les Kings de pouvoir vaincre la meilleure équipe de la lnh cette saison, les canucks de vancouver. Quick a inscrit dix jeux blancs et a inscrit 35 vic-toires. toutefois, si une équipe possède une attaque pour ré-soudre ce mystère, c’est bien les canucks. la logique devrait être respectée dans cette série assez inégale à première vue.

les impressionnants Blues de st-louis n’auront pas la tâche facile en affrontement la septième équipe, les sharks de san Jose. les deux gardiens des Blues, que plusieurs connais-sent en Jaroslav halak et Brian elliott, ont tous deux été ex-ceptionnels durant la saison. les sharks ont beaucoup d’ex-périence en série, mais ont ra-rement réussi à se rendre loin. cette difficulté à progresser en série devrait se poursuivre en-core cette saison.

Malgré les rumeurs qui amè-neraient les coyotes à Québec, les joueurs ont su demeurer concentrés et enlever le pre-

Des duels qui promettentPour tous les amateurs de hockey, le début du mois d’avril rime inévitablement avec les séries éliminatoires de la Ligue nationale de hockey ( LNH ). Malgré l’absence de nos Canadiens, les partisans auront plusieurs bons duels à leur disposition.

Raphaël Bergeron-Gosselin

mier titre de division de l’his-toire de la concession. les coyotes tenteront également d’accéder à la deuxième ronde des séries pour la toute pre-mière fois. ce ne sera pas une tâche aisée contre les cham-pions de la coupe stanley en 2010, les Blackhawks de chicago.

tout au long de la saison, les prédateurs et les red wings ont été deux équipes assez simi-laires. seulement deux points les séparent au classement général et les six affronte-ments lors de la saison ont été séparés équitablement. tou-tefois, en séries, l’expérience

compte pour beaucoup et les wings sont largement favoris sur ce point.

les quatorze équipes qui sont dorénavant éliminées des séries n’attendent plus que la pige pour connaître l’ordre du prochain repêchage. ce ti-rage a lieu le mardi 10 avril et l’équipe qui sera gagnante aura la chance de mettre la main sur un joueur russe très talentueux, nail yakupov, si elle le désire. souhaitons que les partisans du canadiens qui n’ont pas eu la chance de se réjouir souvent cette saison aient une raison de le faire ce mardi.

c’est notam-ment le cas

du jeune défen-seur p.K. subban qui a récemment

appris qu’il jouera pour le canada lors du tournoi qui se tiendra du 4 au 20 mai en finlande et

en suède. subban ne sera mal-heureusement pas accompagné par son bon ami carey price qui préfère prendre tout son temps pour se remettre de sa commo-tion cérébrale qui a mis fin à sa saison alors qu’il restait trois rencontres à disputer.

suite à la saison difficile que le ch a connue, quelques joueurs ont été questionnés quant au progrès de subban. Étrangement, plusieurs d’en-tres eux ont refusé de dire quoi que ce soit par rapport à leur coéquipier. Même le pilier

La saison se poursuit…pour certainsLa saison de quelques joueurs du Canadiens de Montréal va se poursuivre, mais pas avec l’équipe de Montréal. Comme chaque année, les joueurs qui ne font pas partie des séries éliminatoires mais qui reçoivent une invitation auront la chance de représenter leur pays au Championnat du monde.

Raphaël Bergeron-Gosselin

en défensive, andrei Markov s’est contenté d’un « next question please ».

Les autres représentantsd’autres joueurs du cana-

diens se rendront en europe pour représenter leur pays lors du championnat du monde. lars eller, originaire du dane-mark fera le voyage ainsi que tomas plekanec qui jouera pour l’équipe de la république tchèque. plusieurs joueurs ont toutefois refusé l’invitation en raison de blessure. c’est le cas

de thomas Kaberle, peter Budaj, raphael diaz et yannick weber.

la dernière victoire du canada, qui est présentement classée quatrième favori du tournoi, remonte à 2007, alors qu’ils avaient vaincu les finlandais. lors des deux dernières années, l’équipe canadienne n’a même pas réussi à se hisser parmi les trois meilleures équipes. le ca-nada demeure tout de même le pays ayant récolté le plus grand nombre de médailles dans l’his-toire du tournoi avec une récolte de 46 en 60 participations.

Page 15: Impact Campus 10 Avril 2012

sports | impact campus | mardi 10 avril 2012 15

Chronique sportive de Raphaël Bergeron-Gosselin

Le golf, trop conservateur ?

Le déf i Est-Ouest est un

match opposant les mei l leur s espoirs univer-

sitaires de partout au pays. Il s’agit d’une excellente occasion pour ces athlètes de montrer leur talent aux différents recru-teurs de la Ligue canadienne de football.

Cette rencontre aura lieu le 12 mai prochain à l’Univer-sité Western en Ontario. Cette classique, qui fête cette année son dixième anniversaire, est disputée sur le terrain de l’Uni-versité Western pour une qua-trième année consécutive.

Les Lavallois en actionLe quart-arrière Tristan

Grenon qui aura la difficile tâche de remplacer Bruno Prud’homme sera présent à cette rencontre. Les rece-veurs Yannick Morin-Plante, Seydou Junior Haïdara et Guillaume Rioux ainsi que le joueur de ligne défensive Jean-Alexandre Bernier se-ront les autres joueurs du Rouge et Or qui prendront part à l’affrontement. De son côté, Glen Constantin diri-gera la formation de l’Est pour une cinquième année.

Les trois receveurs pré-sents seront le cœur de l’of-

fensive lavalloise la saison prochaine. Le départ de plusieurs joueurs d’impact comme Julian Féoli-Gudino leur laissera davantage de temps de jeu.

Le défi dans l’histoireDepuis le début de ce défi,

43 joueurs du Rouge et Or ont pris part à cette rencontre. Toutefois, seulement Do-minic Picard et Benoit Groulx ont été sélectionnés pour y participer à deux reprises. L’équipe de l’Ouest a remporté six de ces affrontements, ne laissant donc l’Est triompher qu’à trois reprises.

La chance de se démarquerCinq joueurs de la formation 2011 du Rouge et Or football prendront part au défi Est-Ouest. L’entraîneur chef Glen Constantin sera également présent en tant que pilote de l’équipe Est.

Raphaël Bergeron-Gosselin

cette saison, rioux a effectué 25 réceptions pour des gains de 376 verges. Photo : achives imPact camPus, Josée NormaNdeau

Le golf est considéré comme l’un des sports les plus plai-

sants à pratiquer. À l’aube de la nouvelle saison, les ama-teurs ont déjà commencé à en-vahir les champs de pratique et les quelques terrains qui ont déjà ouvert leur porte aux plus courageux.

La semaine dernière, avait lieu le plus prestigieux tournoi de golf au monde, le tournoi des Maîtres. Ce tournoi est le

premier des quatre masters qui permettent de définir le meilleur joueur au monde année après année. Le tournoi des Maîtres est disputé sur le Augusta Na-tional Golf Club dans l’État de Géorgie aux États-Unis.

Ces quatre jours de compéti-tion m’ont permis de réaliser à quel point ce sport est conser-vateur. Plusieurs traditions sont respectées lors de ce tournoi. Le champion reçoit le traditionnel

veston vert et est invité à un souper où seulement les an-ciens vainqueurs et quelques membres du terrain reçoivent une invitation. Le golfeur qui remporte le tournoi reçoit une carte de membre à vie sur le ter-rain et l’accès aux trois autres rendez-vous des masters de la même saison. En gros, c’est ri-tuel après rituel.

Le problème est justement là. Certaines traditions devraient

être éliminées avec le temps. Pour ceux qui ne le savent pas, le mot golf signifie «Gent-leman only ladies forbidden», qui signifie les hommes seu-lement, interdiction aux femmes. Cette signification a été respectée par le terrain, car aucune femme n’a le droit d’y devenir membre et seule-ment quelques dames ont pu y jouer sur invitation seule-ment depuis 2008. En 2003, plusieurs commanditaires trouvant cette règle absurde ont décidé de boycotter leur commandite, ce qui n’a pas empêché les organisateurs de maintenir leur position.

Jusqu’en 1982, les joueurs étaient obligés d’utiliser les

services d’un caddie qui ap-partenait au club et qui était obligatoirement d’origine afro-américaine. Le co fonda-teur du terrain, Clifford Ro-berts, a même déclaré « tant que je serai vivant, les golfeurs sur mon terrain seront blancs et les caddies seront noirs ». Pas besoin d’en dire plus pour constater le côté conservateur de ce tournoi.

Le golf est un merveilleux sport à pratiquer qui permet de relaxer et de se retrouver dans la nature. Il serait seu-lement logique qu’en 2012, la chance de pratiquer ce sport soit offerte à chacun d’entre nous, peu importe le sexe ou l’origine.

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