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In Vodka Veritas n°5 worst

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Le worst de l'année.

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SommaireLes phrases les plus connes de

l’année p 3

Les pires bourdes de l’administration p 4

Les pires événements

de la vie étudiante p 6

Les pires chansons de l’année p 8

Les pires sosies p 9

Les pires syndicats p 10

Edito

LE PIRE DE 2006 !

Si vous avez ouvert pour la première fois le journal que vous tenez entre vos mains dans ce sens, l’année 2007 ne sera pour vous faite que de chaos et de tourments, de malheurs et de désolation ! Les sept plaies d’Egypte s’abattront sur votre pauvre personne, le règne de la Bête arrivera -pourtant vous auriez dû faire gaffe, elle est en couverture- et en plus, ça ne s’arrangera pas en 2008 car vous redoublerez. Un répit cependant si vous êtes en 2A : vous ne redoublerez qu’à votre retour de 3A !

Vous l’avez compris, plus grave que de vous lever du pied gauche le matin, de passer sous une échelle ou de croiser un chat noir (donc anarchiste), vous avez ouvert ce numéro côté “pire”, à votre plus grand désespoir. Car ce numéro spécial nouvelle année est aussi réversible qu’un sac à sapin ou qu’une capote défraîchie, deux accessoires indispensables à tout réveillon.

Retrouvez de ce côté-ci les pires évenements de l’année, tout ce à quoi vous avez voulu échapper en vain, les phrases les plus connes, les bourdes de l’administration qui vous ont fait enrager, bref, tout ce qui fait qu’à la fin de cette année, vous pouvez conclure qu’elle aura été une vraie année de merde !

La rédaction d’In Vodka Veritas refuse solennellement de vous souhaiter la bonne année. Ce serait là une compromission avec l’ordre temporel bourgeois, qui a détrôné le glorieux calendrier révolutionnaire. Vous vous contenterez donc de la malédiction qui vous a été infligée en ce début d’édito, et puis c’est tout !

Naïké DesquesnesGrosse d’Inde

Béatrice CointeFuture Richard Descointe

Viviane GraveyDans le marbre

Jacques Chirac...et une bonne Santé !

Duracell CrématoireAu détail pile

Arnaud Iss Arn... oh hisse

Louis MoulinAussi au four

Christian du PéhesseSocialiste du XVIème arrondissement

Johnny HallydayGstadt Holydays

Oussama Ben LadenSciences Po Voile

LES PIRES REDACTEURS

1977 - 2007...

... PUNK NOT DEAD !

Les phrases les plus connes Elles nous ont apporté du bonheur tout au long de l’année. Encore merci à leurs auteurs !CPEUn droitier en AG : “La droite elle, elle travaille !”Avant de remettre sa mèche en place sans les mains, façon l’Oréal, et de retourner à la chaîne de montage de l’usine Re-nault du coin.

Un autre droitier : “On n’est pas là pour faire de la poli-tique!”On m’aurait menti ?

Encore un (!) : “La démocratie c’est ferme ta gueule pendant 5 ans !”Ah... enfin un fin homme, apte à remplacer la vieille et trop rabat-tue “pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple”!

Jean-François Copé : “Ce n’est quand même pas 1984 et l’école libre. La France de droite nous dit tenez bon.”Souvenirs, souvenirs...

Jacques Chirac : “J’ai décidé de promulguer cette loi, (...) parce que je pense que cette loi peut-être un intrument efficace pour l’emploi. (...) Je demande au gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires pour qu’en pratique aucun contrat ne puisse être signé”Si tu avances quand je promulgue, ...

Dominique de Villepin : “C’est vrai que j’ai voulu aller vite”Le même : “C’est comme pendant la guerre de 14-18 dans les tranchées. On tient et on ne lache rien”Mais oui, Dom-Dom...

Chirac : “A Matignon, les merdes volent en escadrille”Ca, c’est pas nouveau.

PrésidentielleJacques Attali : “[La candidature de Nicolas Hulot] aiderait à faire que Le Pen soit au second tour! Ce qui, sans doute, est pour certains gaullistes la meilleure façon de discréditer à jamais Nicolas Sarkozy. D’ailleurs, Bayrou aussi, comme Hulot, est un allié objectif de Le Pen...”George Orwell a écrit en 1944 une tribune appelée “Qu’est-ce que le fascisme?” dans laquelle il écrit : “Je l’ai [le mot “fas-cisme”] entendu s’appliquer à des fermiers, à des commerçants, au Crédit social, au châtiment corporel, à la chasse au renard, à la tauromachie, au comité [parlementaire conservateur anglais] de 1922, au comité [libéral anglais] de 1941, à Kipling, à Gan-dhi, à Tchang Kaï-chek, à l’homosexualité, aux émissions [de gauche] de Priestley, aux auberges de jeunesse, à l’astrologie, aux femmes, aux chiens, et à je ne sais pas quoi d’autre...”Il faut croire qu’aujourd’hui au lieu de parler de “fasciste” (à part parmi les crypto-branleurs de la Cé), on accuse les gens d’être “lepéniste”.

Jean-Pierre Chevènement : “Mon but est de peser, pas de témoigner”Il a très vite compris à quel point il était lourd.

François Hollande : “Si l’on veut battre la gauche, il n’y a qu’avec la gauche... Pardon.”Ségolène Royal : “Je suis contre la biodiversité en Afrique.”Lapent, sucent.

Jean-Marie Cavada (UDF) : “Le modèle social français est aujourd’hui à l’Europe ce que la sidérurgie des années 1970 est à l’informatique de 2006. C’était bien, solide, mais cela fait long-temps qu’on a plus les moyens de le financer”Nous sommes tous des plombiers polonais. L’UDF, dans l’opposition ?

Azouz Begag : “En 2007, je voterai pour Dominique de Vil-lepin même s’il n’est pas candidat”En 2007, tu n’existeras plus.

Johnny Halliday : “Je voterais pour Nicolas Sarkozy même s’il était de gauche”.Pour le coup, il ne prend pas trop de risques...

Nicolas Sarkozy (avec Al Gore) : “Nous partageons le constat d’urgence et la nécessité d’une révolution écologique”Le petit Nicolas a promis de regarder toutes les émissions d’Ushuaïa Nature.

Nicolas Sarkozy en meeting : “L’homme n’est pas une marchandise comme les autres.”Tout est dit.

Toujours Sarkozy : “Il est important de rencontrer des gens qui ne se plaignent pas.”C’est un ordre.

Hervé Mariton (UMP - villepiniste) : “Nous savons que nous sommes tous mortels”Nous savons tous que Nicolas Sarkozy est la mort incarnée.

Philippe de Villiers : “L’opération de la sortie de l’euro est techniquement très simple (...), un nouveau franc égale un euro et en huit jours c’est réglé.”On reconnaît là l’efficacité et la concision de la formation Sciences Po.

AntisémitismeAhmadinejad : “Le monde est en train de s’Ahmadinejadiser à toute vitesse.”Le président iranien s’explique :“Tout comme l’Union soviétique a été balayée et n’existe plus aujourd’hui, le régime sioniste sera bientôt balayé.”Que la paix soit avec toi Mahmoud.

Philippe Douste-Blazy au mémorial de la Shoah à Jerusalem consulte un tableau indiquant le nombre de juifs tués dans chaque pays pendant la 2nde Guerre Mondiale. Il se retourne vers la délégation israëlienne, étonné : “Il n’y a pas eu de juifs tués en Angleterre ?”. On lui objecte que l’Angleterre n’a pas été occupée pendant la guerre. Le brave homme, ministre des Affaires Etrangères de son état, rappelons-le, insiste : “Mais il n’y a pas eu de juifs expulsés d’Angleterre ?”L’énarque-secrétaire avait dû mal préparer sa petite fiche, estimant que Douste connaissait les bases de l’histoire du XXe...

Une des grandes questions des enfants à laquelle répond un numéro de Pèlerin Magazine : “Est-ce vrai que Jésus était Juif?”Hélas mon enfant, ils sont partout.

Un militant de la Cé en direction d’un militant (juif) de Sud, sur un tract qualifiant l’UEJF (entre autres) de cogestionnaire : “Tu serais pas antisémite toi par hasard?”

AutresUn étudiant : “In Vodka Veritas ? C’est pas ce torchon néo-communiste ?”Si, si.

Une étudiante (de droite) à Christian du Péhesse, alors qu’elle faisait son footing dans le XVIe et que lui cuvait sur le pas de sa porte, clope au bec : “Tu fumes trop, tu sors trop, t’es trop de gauche.”Et la Schtroumpfette de repartir en sautillant.

N.A. à D.C. : “Hum, ta souris est moelleuse”Vas-y, caresse-la moi...

Christian B., s’interrogeant sur la pilosité d’un Nuer (ethnie d’Afrique de l’Est) sur une photo, dans le cadre du travail préparatoire à un exposé de sociologie : “Peut-être sont-ils imberbes de la bite”Sa théorie dérivée de Pascal Sevran : le soleil doit leur cramer les poils tandis que nous ça pousse comme les navets, sous leur bâche, à l’obscurité.

Christian B. s’adressant à Denis C. au cours de la rédaction de l’exposé : “Il faut penser à donner un titre à nos parties!”.Denis C. suggéra d’appeller les siennes “Popaul Ier”. Un adoubement en péniche est prévu.

Tag à la station Rue-du-Bac à Noël : “Vive Jésus! A bas Satan!”

Pascal Clément : “Je suis peut-être nul, mais le ministre [de la justice], c’est moi”.Une phrase assez conne pour être parmi celles retenues par le jury du prix “Press club, humour et politique”. No comment.

George W. Bush : “En Irak, nous ne réussissons pas tout à fait aussi vite que je le souhaitais”

C’est l’euphémisme de l’année.

Le cambriolage de Sciences PoAvec la parution du Sciences Politan, cet événement est à classer parmi les plus mauvais faux canulars de l’année à Sciences Po.

Quand on veut parler de non-événement, on en tient là un beau! Les 700 000 € “évaporés” font les gros titres de la-peniche.net, ils sont contents, ils recopient comme des scoops les dépêches AFP. Et nous on tape sur nos gentils confrères parce que comme ça on peut prétendre être des rebelles.

Pour revenir au non-déroulement des non-événements, le tout s’est passé au 2, square de Luynes. C’est là, il faut croire que sont situés les coffres de Sciences Po. Si jamais vous avez besoin d’un peu d’argent, le code est tout simplement 1918, soit la date de naissance de René Rémond.

Pas étonnant donc, comme tout le monde connaissait ledit code, que quelqu’un aie pu rentrer sans même commettre la moindre effraction (quand on parle de non-événement...) pour tirer 700 000 € des coffres de l’institut. 700 000? Euh, pas tout à fait, mais pour les gros titres, ça fait toujours mieux.

En effet, “90%”, soit environ 630 000 € étaient entreposés sous la forme de chèques. Hop, faites opposition et le coût en est déjà bien réduit. Resteraient alors 30 000 € en liquide et le reste, soit 40 000 € en tickets repas. Et dire qu’on a blâmé le couple Chirac pour ses frais de bouche...

Vu l’absence de toute mesure sérieuse de sécurité, la 3e DPJ s’orienterait vers une piste interne, un certain Richie D. qui a déjà du comparaître devant le tribunal de Nanterre (véridique).

Morceau choisi :“Richard Descoings, inutile de faire l’étonné, les preuves sont là !

Les pires bourdes de l administrationElles nous ont fait enrager toute l’année, alors on se venge comme on peut...

Sous vos airs de technocrate amidonné, vous êtes une sacrée crapule !Et ça ne date pas d’hier !Vous portiez encore des culottes courtes quand vous avez commencé à glisser sur la pentesavonneuse du vice.”Il a bien fallu que quelqu’un se dévoue pour le ramasser ce savon...

Les controles de carteLes contrôles sont “casse-couilles des deux côtés” comme nous le confie un appariteur anonyme (c’est qu’on protège nos sources nous, on est des journalistes). Eh bien Richie nous les a brisées menues durant cette funeste année 2006...

Le CPE

Après une manifestation finissant à Sèvres-Babylone, les étudiants ont la bonne surprise de trouver closes les portes de Sciences Po. Joie! La direction a-t-elle cédé à la mobilisation étudiante et décidé se solidariser au mouvement et à demander le retrait du CPE? Non, accès de peur, sans préavis.

Dès lors, pendant des semaines des gorilles très polis mais bien chiants dans leur fonction de vérifier les cartes campent sur le trottoir du 27. Les manifestants sont méchants, regardez ce que ces casseurs ont fait à l’EHESS et à la Sorbonne! Il pourraient attenter à la vie de René Rémond! Et puis on est tellement mieux à protester entre gens de bonne compagnie!

Décembre, mois maudit

Après une trève de plusieurs mois où seuls sont contrôlés les joueurs de guitare trop bruyants, c’est reparti pour un tour après le passage du clown Soral (voir l’article consacré). Les appariteurs puis les mêmes gorilles reprennent leur place de videurs. A nouveau, un pauvre appariteur est tiré à la courte paille pour veiller la nuit dans le bâtiment désert.

Il faut dire que se succèdent en décembre la journée dédicace et le passage d’Alain Soral, un cambriolage, un tractage du RED et une conférence sur l’Iran de moralistes bien pensants (donc de droite). Si on ajoute au tableau pour la venue de Shimon Peres des détecteurs de métaux et la rue barrée par la police, on ne peut qu’attendre avec impatience la campagne présidentielle de 2007 et l’installation du QG de campagne de Ségolène Royal dans la Rue Saint-Guillaume...

La réforme des langues1984 devrait être classé comme livre dangereux. Il donne de mauvaises idées à certains dans l’administration. Dans le roman d’anticipation de George Orwell, la novlangue est l’instrument évolutif qui sert peu à peu au Parti à épurer le dicible et ainsi à prévenir tout “crime par la pensée”. A Sciences Po, la novlangue est l’anglais.

Toute langue est une richesse qui porte en elle-même beaucoup de choses dont un discours et un mode de pensée uniques. Que l’anglais soit aujourd’hui obligatoire, certes. Mais est-ce là une raison pour formater notre pensée en nous empêchant

d’apprendre à côté une deuxième ou une troisième langue? Une langue qui ne se pratique pas d’une façon ou d’une autre se perd peu à peu. C’est aujourd’hui de nos deuxièmes langues que l’administration nous oblige à faire le deuil. A quand la “vaporisation” pour une pensée sortant des clous?

Richard Collins qui décide comme ça, sans prévenir personne, d’instaurer l’anglais comme langue officielle à Sciences Po. Rien de bien grave. L’UNEF décide en conséquence de faire signer une pétition. La direction n’en a pas grand chose à faire malgré des revendications revues à la baisse, mais chut, il ne faut pas critiquer le syndicat étudiant. D’ailleurs quelles en ont été les conséquences à part la protestation d’Interzaide contre autant de papier gâché?

Collins l’autocrate n’aurait rien à faire de l’avis des élèves...? Trop facile. C’est sur l’institution elle-même qu’il faut taper, c’est plus marrant. Et qui de mieux pour taper dessus que Pierre Bourdieu qui pointait la logique étrange d’écoles comme Sciences Po qui recrutent “des élèves déjà dotés, par leur éducation familiale, des dispositions qu’elles exigent [au point] que l’on est obligé de se demander si, comme disaient les Romains, elles ne se contentent pas d’«enseigner au poisson à nager»” (La Noblesse d’Etat). Bon OK, Bourdieu c’est pas l’homme le plus drôle du monde, et puis il est mort. Mais faut bien trouver des citations méchantes quelque part.

Et puis si on en est réduit aujourd’hui à ces bi-classes aux vertus sinon pédagogiques, du moins formateuses (non, non, pas formatrices), on peut penser avec l’UNI que c’est la faute des boursiers, et “pire encore”, des zépards.

Le TOEFL Précieux sésame pour quitter le microcosme étriqué du 27 le Teufeul permet de s’envoler vers les universités anglophones, on l’aura compris. Pour la modique somme de 150$ c’est à dire un peu moins en euros -vive l’euro fort !(et le rock fort aussi)- ayez le privilège de vous faire insulter par le biais d’un résultat médiocre vous permettant tout au plus d’aller visiter les ranch du Texas. Eh oui le teufeul on le paye, on le passe, on s’aperçoit qu’on manie la langue de Shakespeare comme une vache espagnole et on se renseigne sur les partenariats avec Bruxelles. Avant d’aller apprendre l’anglais là où il se parle il faut déjà savoir le parler là où il ne se parle pas, c’est la dure réalité d’la vie

Et puis profitons en pour râler une dernière fois sur l’administration qui a su , par son organisation experte, empêcher certains étudiants de recevoir leur convocation à temps.

Quelques slogans d’étudiants en colère lors d’une manif dans la péniche:“Le Teufeul dans ton c.., Harvard c’est fichu!” (un droitier pas content)“ Quoi mon teufl, qu’est ce qu’il a mon teufl?” (Johnny)

Permettez-moi de compléter quelque peu en faisant une liste des problèmes liés au TOEFL :- annonce d’un stage TOEFL en septembre à la mi juillet, ruinant les projets de départ de certains- nombre de places au dit stage : une centaine (en étant optimiste), sur 500 élèves de 2e année susceptibles de le passer. Heureusement, il ne servait à rien. Chouette, je ne suis pas parti pour ne pas avoir de place dans un stage qui ne sert à rien.- erreur dans l’envoi des convocations, dans les inscriptions... les élèves paniqués commencent à se rabattre sur l’IELTS- réception d’un mail mi décembre pour nous indiquer que si nous n’avons pas encore reçu de résultats papier du TOEFL, c’est qu’il ya un problème et que les universités n’accepteront que ce papier là, pas une page internet imprimée.Conclusion de l’administration : c’est de la faute d’ETS, ils sont trop nuls. Donc l’an prochain, on travaillera plus que sur l’IELTS (Sciences Po renégocie des partenariats spéciaux avec les Américains dans ce sens). Youpi. Et si l’IELTS, c’est trop galère aussi, promis, on ira tous en Suisse, avec Johnny.

La fermeture de la DAIELa Direction des Affaires Internationales et des Echanges est là pour accueillir les étudiants désirant des renseignements sur leur troisième année à l’étranger. Ouverte 2 à 4 heures par jour en temps normal, l’administration a jugé de bon goût de fermer l’accueil aux étudiants les 14, 15 et 21 décembre, soient les quelques derniers jours avant les vacances de Noël à l’issue de laquelle les étudiants de 2e année doivent rendre leurs voeux pour leur départ. La faute aux retardataires ou l’incapacité de l’administration à garantir l’ouverture du service les jours les plus importants ?Toujours est-il que les étudiants en panique pour leurs voeux mi-décembre ont pu demander un rendez-vous, la DAIE s’est fait une joie de les recevoir... en janvier.

La pioubVous aviez pris l’habitude des pubs des sponsors du BDE et de l’AS ? Vous êtes enfin parvenu à ignorer les écœurants “événements” publicitaires (voir l’article sur celui de Price Waterhouse Coopers) ? J’espère pour vous que sur Internet vous faites comme 95% des gens, c’est-à-dire que vous n’allez jamais sur le site de Sciences Po. Car le site innove en offrant un “espace d’expression” (pourrait-on dire) à “ça” :

A première vue, cliquer sur “ça”, c’est cool, on dirait un Adibou IRL pour apprendre comment sauver la planète. Sauf qu’au lieu d’être pour les 4-8 ans, c’est pour les 1ers de la classe dégoulinants de bons sentiments de Bac+0 à Bac+5... Et prêts à servir de caution morale à la Société Générale qui se cache derrière et a honte de se montrer au premier abord.

Des bourdes jusqu’en Inde !En avril dernier, les étudiants de 2e année partant étudier en Inde à l’université Jawaharlal Nehru apprenaient avec surprise qu’en plus des frais de scolarité demandés par leur chère école, ils allaient devoir payer 800 euros à leur fac d’accueil. L’université indienne faisait l’effort d’accueillir 5 étudiants cette année, il fallait bien leur faire un petit cadeau. La direction de Sciences-Po avait donc jugé que ce n’était pas à elle de couvrir les frais de scolarité et annoncé que ses étudiants iraient chercher les sous sur leur compte bancaire ou plutôt sur celui des parents qui ne comprenaient pas très bien pourquoi ils devaient débourser des frais d’inscription pour deux facs alors que leur enfant n’allait en fréquenter qu’une. Mais les parents sont un peu bêtes, parfois…Finalement, comme l’ont gentiment fait comprendre les gens du Centre Asie, la vie n’est pas chère là-bas alors ça n’était pas la peine d’insister, il y avait d’autres étudiants qui allaient, eux, débourser beaucoup plus pour leur année à l’étranger.

En tous les cas, faute de savoir où allait l’argent donné à la J.N Université, les étudiants indophones ont vite compris où partait l’argent déposé dans les caisses de Sciences-Po Paris. En effet, c’est durant la visite de Madame Alessia Lefebure, directrice du Centre Asie, qu’ils ont appris que celle-ci résidait dans un hôtel grand luxe à 100 euros la nuit, aux abords du centre ville de Delhi. 100 euros, c’est un tiers du budget mensuel d’un étudiant européen en Inde mais aussi la somme dont un étudiant indien dispose pour 2 mois et demi de vie sur le campus. Il semblerait que les hôtels corrects et bon-marchés (environ 10 euros la nuit) soient réservés aux locaux ou aux routards sales. On ne sait jamais …en Inde, même dans les grands hôtels, c’est parfois un peu sale. Et puis, venir visiter des étudiants dans un pays du tiers-monde, c’est déjà quelque chose de courageux alors, il faut se ménager un peu de confort à côté…Pour protéger ses chers envoyés du bruit et de l’odeur, Sciences-Po met les bouchées doubles…et révèle du même coup des dépenses budgétaires qui concurrenceraient presque celles du voyage en Inde de notre cher Douste-Blazy

Les pires evenements de la vie etudianteCette année a été riche en événements pour les gentils pipoteurs, et la Péniche n’a cessé d’être en ébullition. On remet le feu sous la marmite...

Les elections du BDE

IVV s’est fait quelques amis au BDE avec un dossier spécial dans son deuxième numéro (disponible sur www.invodkaveritas.com).Si vous ne l’avez pas encore lu, allez donc télécharger le fichier PDF pour y découvrir la façon dont on conçoit la démocratie à Sciences Po.

“Qui veut une barbapapa? Toi! eh toi là-bas! tu veux pas une barbapapa? Les notres sont mieux, les notres sont bleues!”

Sciences Politan

Un matin de novembre, en arrivant à Sciences Po, le quidam aura sans difficultés remarqué les affiches placardées annonçant la sortie d’un nouveau magazine à Sciences Po (en fait, sauf cécité, il était impossible d’échapper à ce qu’on pourrait appeler un matraquage médiatique). Comme moi, il aura peut-être souri en se demandant qui avait bien pu inventer ce nouveau canular. Sciences Politan, le nom même était trop mauvais pour être vrai. L’annonce d’une date de sortie sur l’affiche l’aura peut-être fait douter un moment, doute rapidement oublié pour des préoccupations autrement plus importantes.

Jusqu’à ce qu’il voit des tonnes de Sciences Politan (2000 exemplaires!), bel et bien réels, en vente en péniche par une troupe d’étudiantes. Un espoir ténu subsiste encore : il s’agit peut-être d’une bonne blague, d’un journal satirique et dénonciateur, qui aurait voulu se lancer dans les

nobles traces d’In Vodka Veritas ? Comment aurait-on pu avoir ne serait ce que l’idée de lancer un magazine de mode au sein de Sciences Po ?

Découragé par le prix (2€50 tout de même, il vaut bien payer les pages en papier glacé), mais intrigué, il faut attendre que quelqu’un de votre entourage ait le courage de l’acheter pour enfin y jeter un oeil. Et le parcourir de la première à la dernière page en recherchant frénétiquement

l’indice d’une quelconque ironie, d’un brin de second degré, d’une bolinette d’autodérision. Et le refermer, mortellement atterré par le complet sérieux du journal.

Oui, on peut donc créer un projet co ayant pour but la création d’un double de Cosmopolitan version Sciences Po. Reconnaissons à l’équipe un travail soigné qui est probablement le fruit d’un travail de fond. Enfin, l’expression est mal choisie, car le fond, c’est justement ce qui manque à Sciences Politan. Ce qui n’est manifestement pas le cas des fonds (blague!).

L’étudiant peut ainsi prendre plaisir, tout en dégustant son sandwich jambon-fromage acheté au CROUS à 2€, à se voir conseiller les meilleures boutiques pour “une pause shopping entre deux cours”. Pause qui consiste à s’acheter les “essentiels” de la saison dans une boutique de créateur avec un petit budget de 500€. Il découvrira aussi la “journée type à St Germain des Prés”, laquelle commence par un petit-déjeuner au Deux Magots, se poursuit par un déjeuner au Flore et l’inévitable virée shopping avant un repos “bien mérité” dans le jardin de Sciences Po. Réaliste, profond, et bien loin de l’élitisme : oui, vraiment, Sciences Politan donne une belle image de notre institution. Qu’on nous préserve d’un deuxième numéro l’an prochain.

La venue de Price Waterhouse Coopers

Des petites tables rondes ont été disposés dans le petit hall.Un bar hype a été installé dans le petit hall.Des petits tracts ont été minutieusement posés sur les petits tables du petit hall.Des jeunes cadres en costard cravate sont là, des jeunes cadrettes en jupette aussi.

Et là on incite les étudiants à se poser de grandes questions comme: “Quel est mon profil professionnel?”, “A quelle carrière puis-je me destiner?”Alors on fait un petit test. Quelques petits instants plus tard...la sentence tombe:“Vous avez le profil parfait pour devenir expert comptable dans notre compagnie!”.On s’en va écoeurée, en prenant quand même un petit bonbon dans le grand bol sur le bar.

Et alors que l’on s’éloigne à grandes enjambées on entend une jeune cadrette à la voix aigrelette qui dit “Oui...moi...j’étais à la Maison en 1997...Eco’Fin’ bien sûr”.

“Je n’sais pas où je vais et ça je n’l’ai jamais bien su et si jamais j’le savais je crois bien que je n’irais plus”

Ou alors pour citer les gros rebelles de Blankass :“Juste à tourner les yeux vers toi,Je sais déjà où j’irais pas.A te voir, j’ai trouvé ma voie.”

La venue d’Etienne Mougeotte

A la fin de l’année, Olivier Duhamel a invité son vieux poteau Etienne Mougeotte, ancien de Sciences Po,et vice-président de TF1. Il venait exprimer à Sciences Po ce qu’il faisait en permanence via son antenne : sa foi dans le libéralisme économique, son absence totale de responsabilité morale et sa foi dans le bipartisme à l’américaine.

Heureusement l’inénarrable Comité d’Agitation Publique (CAP) avait anticipé la venue du personnage, et décidé de lui réserver un accueil digne de ce nom. Au beau milieu de son intervention, les quelques gauchistes tapis dans la salle dépolyèrent une banderole représentant Nicolas Sarkozy agrippant une télé avec écrit en dessous “tous les soirs, la voix de son maître”. Ces derniers ont été invités par Mougeotte à débattre, mais celui-ci fut de courte durée, vu l’absence systèmatique de réponses du vice-président de TF1. Cette joyeuse intervention se termina par le dépôt d’une canette de Coca-Cola sur la tribune, rappelant la désormais célèbre phrase de Mougeotte : “Nous vendons de l’espace de cerveau disponible à Coca”.

L’affaire Soral

Alain Soral qui se revendique « agitateur depuis 1976 » a fait entendre sa voix à Sciences Po lors de la traditionnelle journée dédicace où viennent signer les auteurs les plus commerciaux, à défaut souvent des meilleurs, qui pour beaucoup sont des anciens de Sciences Po (désespérant par exemple de voir que les ventes de Florian Zeller se comptaient en centaines d’euros...). Dans ce rassemble-ment bien parisien vient s’incruster un invité bien à droite, qui a rejoint les rangs du Front National quelques jours avant, mais est déjà le nègre de Le Pen depuis un certain temps (son tic du « n’est-ce pas » en fin de phrase en té-moigne). Inutile de s’étendre sur les pathétiques déclara-tions qu’il a pu faire, vous l’aurez compris, monsieur est un patriote républicain (son modèle : Robespierre, qui doit se retourner dans sa tombe).

Invité par quelqu’un apparemment pas trop au courant du personnage, Soral a été décommandé, selon son avis, après l’appel de « quelqu’un » que son courage empêche de nommer. Etrange pour quelqu’un qui vient de dire que placé « au 3e à côté des chiottes » il n’aurait causé aucun remous. Ce n’est d’ailleurs pas vrai dans la mesure où, quelle qu’eut été sa place, le Comité d’Agitation Publique (CAP) n’aurait pas manqué d’intervenir s’il n’avait été annoncé comme décommandé.

La raison invoquée était la sécurité du public. Selon notre très fine analyse, le « quelqu’un » évoqué devait être Nicolas Sarkozy puisque son nom a été prononcé par les comparses de Soral au moment de son départ. Sarkozy qui, comme chacun sait, a peur de l’influence néfaste d’Alain Soral sur ses résultats à la présidentielle de 2007. Mais si...

Ainsi, accompagné de gros bras, blousons noirs et cheveux coupés bien ras, Soral arrive dans le petit hall pour prendre la place de René Rémond lui-même. « La momie », comme certains l’appellent (pas à IVV, nous avons trop de respect pour les morts), n’avait pas encore été transportée sur place.

Alain Soral a ainsi pu postillonner à la face de Richard Descoings (droit dans ses mocassins) pendant quelques minutes. A la surprise générale, monsieur déclarait être un écrivain. Pour nuancer son propos heureusement, monsieur se comparait à Robert Redeker. Après un dialogue magnifique digne d’un Georges Feydeau, mais en plus pathétique (« Et la solidarité entre écrivains ? » / « Je suis assistant, moi » / « ... et bien assistez ») et une intervention de Jean-Loup Chifflet, (« Elles sont belles mes carottes, elles sont belles ! » puis « Allez, Alain, casse toi ! »), voici l’entrée en scène de la Police Nationale qui a laborieusement du traverser le boulevard Raspail pour arriver. Soral joue au jeu du plus con avec eux. C’est vrai que c’est toujours marrant, avec un flic, mais bon au premier degré comme ça, c’est surtout ridicule.

Pour tous ceux qui ont manqué ça, vous trouverez des réactions sur www.lapeniche.net, www.rsp.fm et l’indispensable www.alainsoral.net.

Sur le site de l’agitateur de pacotille, la vidéo filmée « par un étudiant de Sciences Po » à blouson noir et cheveux courts. Le script est très mal joué, attention à vos oreilles si elles sont sensibles.

Et si vous aussi vous faites partie de ces « crétins » liberticides, sachez que selon les informations d’Alain Soral une manifestation doit être organisée par des troisièmes années (dès leur retour de l’étranger ?) « contre la liberté d’expression » (sic).

A voir aussi : l’article sur les controles de carte. Car à Sciences Po l’administration prend semble-t-il très au sérieux les informations du branleur de nouille. Nous sommes tous de potentiels fascistes venus exécuter les menaces de mort à l’encontre de Richie.

Les pires chansonsMon Pays France

OK ça date de novembre 2005, mais on ne va pas s’arrêter à de tels détails. Mon Pays France, du très populaire (sic) David Limon, a été rien de moins que “l’hymne officiel” des 48 heures UMP de cette année là. Si l’on peut l’inclure dans ce worst of 2006, c’est que la chanson (mais peut-on parler de “chanson” ?) a connu cette année sur Internet (et même un peu à Sciences Po) un véritable engouement. Chacun y va de son adjectif (“ridicule”, “effrayant”, “hilarant”, ...) pour décrire la “chose”.

Telle une journaliste à Capital, une des membres de notre très joli journal avait même tenté de retrouver la trace du fameux David Limon, mais l’enquête avait tourné court quand le contact à la fédération du Calvados s’était révélé être (comme tous les jeunes pop’ en fin de compte) un gros frustré en manque de sexe. Mais sans plus attendre, voici les paroles du hit intersidéral :

Moi je dis qu’on a beaucoup de chanceDe vivre dans un paysOù l’homme n’est pas une bêteQu’on maltraite ou qu’on oublieLe gros problème est dûQue les droits de l’homme ne sont pasRespectés dans l’égalité des sommes.Certains abusent des dons financiers publicsSans même avoir cotisé un moindre fond d’AssedicAucun se rend compte que tout devient critiqueDes sortes de vacances aussi belles que maléfiquesREFRAIN :Trop de taxes, trop de dons, ho!, ho!Trop d’impôts trop de complots (encore!)Trop de taxes, trop de dons, ho!, ho!Trop d’impôts, trop de complots (aussi!)Je voudrais que tous les gens reprennent vieQue chacun ait tout ce qu’ils veulent (aussi!)Je rêve que mon pays France reprenne vieque le mouvement populaire nous redonne l’avenir.On nous donne pas trop le choix de faire un job rêvéMais plutôt d’s’en tenir compte au premier taf donnéLe travail au black monte et faut pas s’étonnerQue les gens craquent, s’endettent et s’sentent étranglésTrop de charges noient tous les patrons d’usineEn fin de compte c’est nous qui sommes les victimesDerrière notre patrimoine aussi beau que sublimeSe cachent trop d’actes inégalissimesREFRAINSans critiquer notre politique, bon sang ça craint.Trop de gens se plaignent de nos politiciensQui se tuent la vie tous les jours comme des chiensA se préoccuper du bien-être de tous les citoyens.La politique appartient à celui qui veut la paixEt non pas à celui qui cherche à tout briser.Qui mieux placé que Sarkozy nous montre la réalité ?Ce ne sont que des idées dites par le peuple français.REFRAIN x 2

Les chansons autorisees du mouvement antiCPE

La direction de l’UNEF, pendant le mouvement antiCPE, a fait la traque aux chansons révolutionnaires traditionelles. Une Internationale fredonnée ou une Varsovienne sifflotée suffisaient à les rendre, pour une fois, tout rouges. A l’inverse, l’imagination portée par cet élan contestataire

a accouché de nombreuses chansons, toutes lisses et propres sur elles. Nous vous laissons seuls juges...Sur l’air de “Femme libérée”On ne laisse pas tomberOn n’est pas débileCPE mal barréCe sera pas si facileSur l’air de “Candy”Si tu es tristeQue tu as du chagrinIl est un ministreNommé de VillepinUn mec de droiteUn politicienTu peux ranger ton cartableLe chômage c’est demainSarko Sarko Sarko SarkoBorloo Borloo Borloo BorlooVil Villepin, Gilles de RobienOn aura le mot de la finSur l’air du “Lion est mort ce soir”Dans la jungle, terrible jungle du marché du travailVillepin et son CPE viennent foutre la pagailleOh oui retrait oh oui retrait oh oui retrait du CPE...

Viens Sarko, viens mon GalouzeauTolérance zéroPlus d’flicage, plus d’matraquageA bas l’Etat sauvageOh oui retrait, oh oui retrait etc...

Strauss-Kahn il va gagner

Pour sa campagne, le débonnaire bedonnant a repris une reprise d’une reprise d’une chanson de Salif Keita. Paroles vides, musique indigente, et au résultat, un coup de boule de Ségolène Royal. A faire des reprises (pas de haute volée), DSK jura, mais un peu tard qu’on ne l’y reprendrait plus...

Mesdames, mesdemoiselles, messieurs : voici la finale des présidentielles.A gauche, à gauche, à gauche, tout le monde à gauche,A gauche, à gauche, gauche, gauche, gauche gauche.Strauss-Kahn va gagner, la gauche va passer,Strauss-Kahn va gagner, la gauche elle va passer.

2007 est arrivé, en France ça va chauffer,Le peuple est divisé, mais tout le monde doit voter.Sarko nous fait flipper : il joue les justiciers,La droite est mal barrée, et Chichi est fatigué.Strauss-Kahn il va gagner, la gauche va passer,Strauss-Kahn il va gagner, la gauche elle va passer. (x3)Le Pen est énervé : Marine est recalée,Sarko nous a bluffé : c’est l’bon fils d’immigréIl s’est bien intégré, mais en veut aux sans-papiersSon Kärcher est rouillé, il faut le nettoyer !A gauche, à gauche, à gauche, tout le monde à gauche,A gauche, à gauche, gauche, gauche, gauche, gauche.Strauss-Kahn il va gagner, la gauche va passer,Strauss-Kahn il va gagner, la gauche elle va passer.Va chercher bonheur à gauche (x3)La gauche c’est le progrès, la gauche elle va passer,Sarko veut nous coffrer, le pays est coincéStrauss-Kahn il va gagner, la gauche elle va passerLa droite est dépassée, l’UMP est coincéeA gauche, à gauche, à gauche, tout le monde à gauche. (x2)La gauche c’est le progrès, la gauche elle va passer,Sarko veut nous coffrer, le pays est coincé.La gauche c’est l’unité, la gauche elle va passer,Sarko nous fait flipper, à droite faut pas y aller !A gauche, à gauche, à gauche, tout le monde à gauche,A gauche, à gauche, gauche, gauche, gauche, gauche.Allez Strauss-Kahn, pas allez Sarko (x3)Il veut nous balayer, balayer, balayer (x3)

On aurait aimé y échapper, mais malheureusement nous avons bien subi ces chansons là. Souvenirs souvenirs...

Les pires sosiesAmis de la théorie du complot, voilà de quoi ajouter de l’eau à votre moulin : des ressemblances pareilles, celà ne peut être le fruit du hasard...

L’ayatollah Connery et Sean Khomeyni

Mahmoud Carell et Steve Ahmadinejad

José Hussein et Saddam Garcia

David Lahoud et Imad Abiker

Khaled Clooney et George Mechaal

Joseph Eco et Umberto Stiglitz

Le Pape Palpatine et l’Empereur Ratzinger

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Les pires syndicats

La frénésie démocratique s’empare de Sciences Po cette année. Poussé par les élections présidentielles de 2007, de nombreux pipoteurs se sont dit “pourquoi pas moi?”. Oui, pourquoi n’aurais-je pas le privilège de siéger au Con-seil d’Administration en face de Richie et René? Faisons un rapide tour d’horizon de nos syndica-cats avant de leur décerner des prix.

Les anciens :- L’UNEF : toujours là. Pour le bonheur des petits et des grands.- Interzaide-Fac Verte : cherche syndicaliste désespérem-ment.- UNI : infatigables. Radicalisation du mouvement depuis la création de syndicats centre-droit.

Les petits nouveaux :- La Cé: littéralement “Confédération Etudiante”. Si nous étions à l’UNEF, nous dirions que ce sont des traîtres à la botte de la CFDT qui ont cassé le mouvement étudiant. Mais comme nous ne sommes pas à l’UNEF, nous dirons simplement que ce sont des jaunes.- Nouvelle Donne: nous en avions déjà parlé dans le nu-méro de rentrée, mais on ne s’en lasse pas. Après un putch à la tête du syndicat-association-qu’il-est-bien, notre syn-dicat corporatiste germano-pratin préféré a préparé une conférence sur “la question gay” avec l’UMP et le MJS, et continue d’alimenter son site toujours plus performant.- SUD: le retour. Après un an d’absence, les vilains gauch-istes reviennent, avec pour conséquence de recentrer poli-tiquement l’UNEF. Cependant le centre est un espace très convoité, avec la Cé, Nouvelle Donne et Interzaide-FV. Mais comme Sciences Po est le temple du conformisme mou, ça n’est pas si grave...

Les 2006 IVV Syndicats Awards

IVV Award des plus mauvais tracts :Les tracts de la Confédération Etudiante (Cé), garantis comme avec 0% de propositions et 100% de masturbation intellectuelle et d’auto-congratulation.

IVV Award des plus mauvaises affiches :Nouvelle Donne avec une pré-campagne pour les élec-tions syndicales de 2007 qui nous parle de François Hol-lande qui perd son portable dans du jus d’orange. Devant une telle proximité avec les attentes des étudiants, un plai-santin a posé sur la moitié des placards la question “ND, un syndicat?”. (Certes, ça date de janvier, donc de 2007, mais le XIXe siècle finit bien en 1914, merde...)

IVV Award du slogan le plus ridicule :“UNI avec l’égalité des chances”, en paralèlle d’une pé-tition contre l’égalité des chances.

Ex-aequo avec le Comité pour le Maintien des Cours à Sciences Po (= l’UNI aussi) “Dehors les guignols, laissez-nous bosser”

IVV Award du moins fort activisme :Interzaide-Fac Verte pour s’être rendre compte des prob-lèmes de fonctionnement de l’imprimante (débranchée) du local associatif, quand celle-ci est en panne depuis 1995.

IVV Award des affiches les moins longtemps placardées :Sud pour les élections du CROUS avec 3h23 d’endurance. Un point qui vaut d’être noté : à Sud, seules les affiches sont jaunes...

IVV Award du syndicat le plus refoulé par les appariteurs :Le RED, avec trois tentatives de tractage du groupucule fasciste rencensés cette année.La Cé arrive seconde avec un refoulement. On ne va pas s’en plaindre non plus.

IVV Award du syndicat le moins original :Interzaide pour avoir plagié la pub d’Eurocard Master-card... afin de faire leur carte de voeux 2007. Le capital-isme imprègne le moindre interstice de l’éponge qui vous sert de cerveau, les gars!

Les chiffres de l’année :

14 : c’est le nombre de fafs recensés à Sciences Po au regard des résultats de la liste du RED, groupuscule d’extrême-droite, aux dernières élections du CROUS (décembre 2006). Ils sont à abattre sans sommation.

8 : c’est le nombre quotidien de cafés qu’un militant de Sud ingurgite en cafèt’ fumeurs.

2 : c’est le nombre quotidien de paquets de cigarettes que fume un militant de Sud pour accompagner ses cafés.

2 : c’est la place revendiquée haut et fort par Interzaide-Fac Verte dans une supposée hiérarchie des syndicats. C’est aussi le nombre de propositions qu’ils ont fait durant l’année auprès l’administration.

5 : c’est le nombre moyen de neurones recensés chez un militant de l’UNI. Ce nombre diminue dangereusement quand on s’intéresse à la Cé.

100 : en points de pourcentage, c’est le degré de mau-vaise foi du journal concernant SUD dont nous sommes aussi indépendants que l’Humanité vis-à-vis du PCF.

Ils représentent à peine un tiers des étudiants, se sont livrés à une campagne acharnée (voir ci-contre), et n’ont même pas vraiment de pouvoir dans les différentes commissions. Mais on les aime bien quand même, nos syndicats...