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Communications affichées / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 56S (2008) S295–S332 S297 P1-7 Épidémiologie des accidents survenant sur la voie publique en Belgique C. Senterre a,b , M. Dramaix a , A. Levêque b a Département de biostatistique, école de santé publique de l’université Libre de Bruxelles, Belgique b Unité Epitraumac – Épidémiologie, traumatismes et maladies chroniques, école de santé publique de l’université Libre de Bruxelles, Belgique Objectifs.– La situation belge en matière de sécurité routière est l’une des moins bonnes de l’Union européenne. De plus, les baromètres de la sécurité routière montrent, entre 2006 et 2007, des augmentations de 4,6 % du nombre d’accidents et de 4,3 % du nombre de tués. À côté de cette hausse de mortalité, s’ajoute une part non négligeable de morbidité. L’objectif de cette étude est de décrire les accidents survenus sur la voie publique et déclarés dans le cadre des enquêtes de santé. Méthode.– Étude descriptive sur base des données des enquêtes de santé 1997 (n = 10 786), 2001 (n = 12 047) et 2004 (n = 12 834) réalisées par l’Institut scien- tifique de la santé publique auprès de belges âgés de 15 ans et plus. Résultats.– La fréquence d’accidents (rappel de 12 mois) ayant nécessité une consultation médicale passe de 4,7 % en 1997 à 9,0 % en 2001 et à 8,0 % en 2004. Parmi ceux-ci, les accidents sur voie publique augmentent de 12,8 % en 1997 à 16,6 % en 2001 et à 24,0 % en 2004. En 2004, les fréquences d’accidents les plus élevées étaient retrouvées parmi les 15–24 ans, (28,7 %), les 25–44 ans et les 65 ans et plus (29,2 % dans ces deux catégories). Les lésions les plus fréquemment retrouvées sont les fractures (31,0 %), les contusions (31,0 %) et les plaies (21,0 %). Conclusion.– Les études populationnelles apportent des informations intéres- santes qui doivent venir compléter les indicateurs fournis au départ des bases de données sur les « Accidents corporels de la circulation » (source policière). Le rapprochement avec les bases de données hospitalières (résumé clinique minimum) permettra une plus grande précision sur la gravité et sur l’évolution des traumatismes. Cette étape permettra d’avoir une vision plus globale sur l’importance des traumatismes de la route. doi:10.1016/j.respe.2008.06.138 p2 – cancer P2-1 Premiers résultats d’un essai randomisé de prévention primaire du mélanome dans les écoles primaires P. Aegerter a , E. Mahé b , A. Beauchet a , P. Saiag b a Santé publique, université de Versailles St-Quentin, hôpital Ambroise-Paré, Boulogne, France b Service de dermatologie, université de Versailles-St-Quentin, hôpital Ambroise-Paré, Boulogne, France Introduction.– Les coups de soleil durant l’enfance sont un des principaux fac- teurs de risque de mélanome à l’âge adulte, dont le doublement décennal de l’incidence motive une stratégie de prévention. Objectif.– Évaluer prospectivement l’état des connaissances de jeunes enfants et l’efficacité de deux modalités d’éducation sur l’exposition solaire. Un plan factoriel a défini quatre groupes : formation délivrée par un professionnel de l’éducation de la santé ; jeu sur CD-ROM permettant une information interactive individuelle ; combinaison des deux modes ; groupe témoin ne bénéficiant que des campagnes d’information nationales. Les écoles primaires de deux départe- ments franciliens ont été affectées aléatoirement à un groupe d’intervention. Une seule classe de CE2 a été choisie par école. L’effectif de 52 écoles tenait compte de l’effet de grappe. Les mesures avant–après portent sur les comportements de photo-protection – par questionnaires renseignés séparément par les enfants et les parents – et sur l’impact biologique de l’exposition solaire – par comptage des nævus sur les parties exposées du corps, par des infirmières formées. Les enfants seront revus deux ans après l’intervention réalisée avant l’été 2007. Résultats.– Au total, 1221 enfants ont répondu au questionnaire initial : les com- portements déclarés de photo-protection étaient aussi fréquents dans le groupe ayant souffert souvent de coups de soleil (39,9 %) que chez les moins exposés, qu’il s’agisse du port régulier d’un t-shirt (53 % versus 54 %), d’une casquette (54 % versus 58 %), de l’application de crème solaire (77 % versus 76 %), cepen- dant ce groupe plus exposé déclarait plus souvent réappliquer de la crème (38 % versus 33 %, p = 0,06). Un comptage initial des nævus a été réalisé pour les 961 enfants dont les parents avaient donné leur accord. Le nombre moyen de nævus (de 16,2 ± 10,2) était d’autant plus important que le teint de l’enfant était clair, que le phototype était à risque de coups de soleil, et que l’enfant avait au moins un antécédent de coup de soleil. Conclusion.– Un comportement de photo-protection est déclaré par plus de la moitié des enfants mais doit être confirmé par l’évolution du nombre de naevus, marqueur clinique de l’exposition solaire. doi:10.1016/j.respe.2008.06.139 P2-2 Incidence du cancer de la cavité buccale dans le monde M.-C. Cancela, M.-P. Curado Groupe production épidémiologie descriptive (DEP), Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), Lyon, France Objectif.– Parmi les cancers les plus fréquents au monde, le cancer de la cavité buccale est lié au mode de vie. L’objectif de cette étude est de décrire l’incidence de ce cancer de 1998 à 2002, en soulignant les régions ayant les taux le plus élevés et les facteurs de risque observés dans les populations concernées. Méthode.– Analyse de la base de données mise en place pour la publication « Cancer incidence in five continents » vol. 9 du Centre international de recherche sur le cancer, couvrant la période 1998–2002. Cette base de données est consti- tuée de plus de 300 registres du cancer, et pour y figurer, ces derniers doivent justifier de critères de qualité de données afin d’assurer l’homogénéité des infor- mations. Nous avons sélectionné des registres basés sur la population, et calculé les taux d’incidence standardisés pour l’âge pour chaque population, selon le sexe. Résultats.– Les taux d’incidence les plus élevés chez les hommes sont observés (cas pour 100 000 personnes-années) dans le sud de la ville de Karachi, au Pakis- tan (19,4), à Trivandrum (Inde) (13,9) et en Loire-Atlantique (France) (11,8) et chez les femmes, dans le Sud de la ville de Karachi (18,1), et à Karunagapally (7,6) et Trivandrum (6,5), en Inde. Les principaux facteurs de risque en Europe et en Amérique sont la consommation d’alcool et de tabac, et en Asie Centrale, la chique de betel, de noix d’areca et de tabac. Conclusion.– L’incidence du cancer de la cavité orale est élevée dans certains registres de l’Asie Centrale, d’Europe et d’Amérique Latine, et la localisation intraorale est différente selon les facteurs de risque prévalents dans chaque région. La prévalence de ces facteurs de risque doit être prise en compte lors de l’élaboration de politiques de santé publique visant à la prévention de ce cancer. doi:10.1016/j.respe.2008.06.140 P2-3 Effet du recrutement par les critères d’Amsterdam sur le risque de cancer colorectal dans les familles HNPCC sans mutation MMR identifiée Y. Drouet a,b , V. Bonadona a,b , C. Lasset a,b a Unité de prévention et d’épidémiologie génétique, Centre de lutte contre le cancer Léon-Bérard, Lyon, France b CNRS UMR 5558 LBBE « Biométrie et biologie évolutive », université Claude-Bernard Lyon-1, Villeurbanne, France Objectif.– Le syndrome HNPCC, prédisposition héréditaire au cancer colorectal (CCR), défini par les critères d’Amsterdam (CA : CCR chez trois apparentés au premier sur deux générations, un cas avant 50 ans), est lié à la présence d’un gène MMR muté. Pour les familles dites « négatives » (pas de mutation identifiée), nous avons étudié l’effet du recrutement par les CA sur le degré d’exposition à des facteurs génétiques et environnementaux inconnus. Méthode.– Nous avons simulé (langage R) des familles de trois générations. L’effet conjoint de polygènes, GMN(0,VarG), et de facteurs de risque envi-

Incidence du cancer de la cavité buccale dans le monde

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pidémiologie des accidents survenant sur la voie publiquen Belgique. Senterre a,b, M. Dramaix a, A. Levêque b

Département de biostatistique, école de santé publique de l’université Libree Bruxelles, BelgiqueUnité Epitraumac – Épidémiologie, traumatismes et maladies chroniques,cole de santé publique de l’université Libre de Bruxelles, Belgique

bjectifs.– La situation belge en matière de sécurité routière est l’une des moinsonnes de l’Union européenne. De plus, les baromètres de la sécurité routièreontrent, entre 2006 et 2007, des augmentations de 4,6 % du nombre d’accidents

t de 4,3 % du nombre de tués. À côté de cette hausse de mortalité, s’ajoute uneart non négligeable de morbidité. L’objectif de cette étude est de décrire lesccidents survenus sur la voie publique et déclarés dans le cadre des enquêtese santé.éthode.– Étude descriptive sur base des données des enquêtes de santé 1997

n = 10 786), 2001 (n = 12 047) et 2004 (n = 12 834) réalisées par l’Institut scien-ifique de la santé publique auprès de belges âgés de 15 ans et plus.ésultats.– La fréquence d’accidents (rappel de 12 mois) ayant nécessité uneonsultation médicale passe de 4,7 % en 1997 à 9,0 % en 2001 et à 8,0 % en004. Parmi ceux-ci, les accidents sur voie publique augmentent de 12,8 % en997 à 16,6 % en 2001 et à 24,0 % en 2004. En 2004, les fréquences d’accidentses plus élevées étaient retrouvées parmi les 15–24 ans, (28,7 %), les 25–44 anst les 65 ans et plus (29,2 % dans ces deux catégories). Les lésions les plusréquemment retrouvées sont les fractures (31,0 %), les contusions (31,0 %) etes plaies (21,0 %).onclusion.– Les études populationnelles apportent des informations intéres-

antes qui doivent venir compléter les indicateurs fournis au départ des basese données sur les « Accidents corporels de la circulation » (source policière).e rapprochement avec les bases de données hospitalières (résumé cliniqueinimum) permettra une plus grande précision sur la gravité et sur l’évolution

es traumatismes. Cette étape permettra d’avoir une vision plus globale sur’importance des traumatismes de la route.

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remiers résultats d’un essai randomisé de préventionrimaire du mélanome dans les écoles primaires. Aegerter a, E. Mahé b, A. Beauchet a, P. Saiag b

Santé publique, université de Versailles St-Quentin, hôpital Ambroise-Paré,oulogne, FranceService de dermatologie, université de Versailles-St-Quentin, hôpitalmbroise-Paré, Boulogne, France

ntroduction.– Les coups de soleil durant l’enfance sont un des principaux fac-eurs de risque de mélanome à l’âge adulte, dont le doublement décennal de’incidence motive une stratégie de prévention.bjectif.– Évaluer prospectivement l’état des connaissances de jeunes enfants

t l’efficacité de deux modalités d’éducation sur l’exposition solaire. Un planactoriel a défini quatre groupes : formation délivrée par un professionnel de’éducation de la santé ; jeu sur CD-ROM permettant une information interactivendividuelle ; combinaison des deux modes ; groupe témoin ne bénéficiant quees campagnes d’information nationales. Les écoles primaires de deux départe-ents franciliens ont été affectées aléatoirement à un groupe d’intervention. Une

eule classe de CE2 a été choisie par école. L’effectif de 52 écoles tenait comptee l’effet de grappe. Les mesures avant–après portent sur les comportements dehoto-protection – par questionnaires renseignés séparément par les enfants et

es parents – et sur l’impact biologique de l’exposition solaire – par comptagees nævus sur les parties exposées du corps, par des infirmières formées. Lesnfants seront revus deux ans après l’intervention réalisée avant l’été 2007.

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ésultats.– Au total, 1221 enfants ont répondu au questionnaire initial : les com-ortements déclarés de photo-protection étaient aussi fréquents dans le groupeyant souffert souvent de coups de soleil (39,9 %) que chez les moins exposés,u’il s’agisse du port régulier d’un t-shirt (53 % versus 54 %), d’une casquette54 % versus 58 %), de l’application de crème solaire (77 % versus 76 %), cepen-ant ce groupe plus exposé déclarait plus souvent réappliquer de la crème (38 %ersus 33 %, p = 0,06). Un comptage initial des nævus a été réalisé pour les 961nfants dont les parents avaient donné leur accord. Le nombre moyen de nævusde 16,2 ± 10,2) était d’autant plus important que le teint de l’enfant était clair,ue le phototype était à risque de coups de soleil, et que l’enfant avait au moinsn antécédent de coup de soleil.onclusion.– Un comportement de photo-protection est déclaré par plus de laoitié des enfants mais doit être confirmé par l’évolution du nombre de naevus,arqueur clinique de l’exposition solaire.

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ncidence du cancer de la cavité buccale dans le monde.-C. Cancela, M.-P. Curado

Groupe production épidémiologie descriptive (DEP), Centre international deecherche sur le cancer (CIRC), Lyon, France

bjectif.– Parmi les cancers les plus fréquents au monde, le cancer de la cavitéuccale est lié au mode de vie. L’objectif de cette étude est de décrire l’incidencee ce cancer de 1998 à 2002, en soulignant les régions ayant les taux le pluslevés et les facteurs de risque observés dans les populations concernées.éthode.– Analyse de la base de données mise en place pour la publicationCancer incidence in five continents » vol. 9 du Centre international de recherche

ur le cancer, couvrant la période 1998–2002. Cette base de données est consti-uée de plus de 300 registres du cancer, et pour y figurer, ces derniers doiventustifier de critères de qualité de données afin d’assurer l’homogénéité des infor-

ations. Nous avons sélectionné des registres basés sur la population, et calculées taux d’incidence standardisés pour l’âge pour chaque population, selon leexe.ésultats.– Les taux d’incidence les plus élevés chez les hommes sont observés

cas pour 100 000 personnes-années) dans le sud de la ville de Karachi, au Pakis-an (19,4), à Trivandrum (Inde) (13,9) et en Loire-Atlantique (France) (11,8) ethez les femmes, dans le Sud de la ville de Karachi (18,1), et à Karunagapally7,6) et Trivandrum (6,5), en Inde. Les principaux facteurs de risque en Europet en Amérique sont la consommation d’alcool et de tabac, et en Asie Centrale,a chique de betel, de noix d’areca et de tabac.onclusion.– L’incidence du cancer de la cavité orale est élevée dans certains

egistres de l’Asie Centrale, d’Europe et d’Amérique Latine, et la localisationntraorale est différente selon les facteurs de risque prévalents dans chaqueégion. La prévalence de ces facteurs de risque doit être prise en compte lors de’élaboration de politiques de santé publique visant à la prévention de ce cancer.

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ffet du recrutement par les critères d’Amsterdam sur leisque de cancer colorectal dans les familles HNPCC sansutation MMR identifiée

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Unité de prévention et d’épidémiologie génétique, Centre de lutte contre leancer Léon-Bérard, Lyon, FranceCNRS UMR 5558 LBBE « Biométrie et biologie évolutive », universitélaude-Bernard Lyon-1, Villeurbanne, France

bjectif.– Le syndrome HNPCC, prédisposition héréditaire au cancer colorectalCCR), défini par les critères d’Amsterdam (CA : CCR chez trois apparentés auremier sur deux générations, un cas avant 50 ans), est lié à la présence d’un gène

MR muté. Pour les familles dites « négatives » (pas de mutation identifiée),

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