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INDICATIONS COMPLÉMENTAIRES : En partant d’une présentation stylisée des évolutions du commerce mondial et en faisant référence à la notion d’avantage comparatif, on s’interrogera sur les déterminants des échanges internationaux de biens et services et de la spécialisation. On analysera les avantages et les inconvénients des échanges internationaux pour les producteurs comme pour les consommateurs. On présentera à cette occasion les fondements des politiques protectionnistes et on en montrera les risques. On s’interrogera sur les effets d’une variation des taux de change sur l’économie des pays concernés. CHAPITRE 3A QUELS SONT LES FONDEMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL? 1.LA MONDIALISATION DES ÉCHANGES ET SES DÉTERMINANTS A. EVOLUTION a)Evolution globale a)Evolution de la structure b)Evolution de la nature et du poids géographique B.LES DÉTERMINANTS a)Les avantages comparatifs, la dotations factorielle b)Le rôle des organisations internationales c) Les autres déterminants 2)LIBRE ÉCHANGE OU PROTECTIONNISME? A.LES THÉORIES DU LIBRE ÉCHANGE a)SMITH et les avantages absolus b)Ricardo et les avantages comparatifs c) HOS et la dotation factorielle d)Les nouvelles théories B.LES AVANTAGES ET LES INCONVÉNIENTS DU LIBRE ÉCHANGE a)Les avantages b)Les inconvénients C.LE PROTECTIONNISME a)Les théories b)Les instruments c) Les avantages et les risques 3. LE RÔLE DES TAUX DE CHANGE SUR LE COMMERCE INTERNATIONAL a)Les déterminants du taux de change b)les conséquences de ses variations

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INDICATIONS

COMPLÉMENTAIRES :

En partant d’une présentation

stylisée des évolutions du

commerce mondial et en

faisant référence à la notion

d’avantage comparatif , on

s’interrogera sur les

déterminants des échanges

internationaux de biens et

services et de la

spécialisation. On analysera

les avantages et les

inconvénients des échanges

internationaux pour les

producteurs comme pour les

consommateurs. On présentera

à cette occasion les

fondements des politiques

protectionnistes et on en

montrera les risques. On

s’interrogera sur les effets

d’une variation des taux de

change sur l’économie des

pays concernés.

CHAPITRE 3A

QUELS SONT LES FONDEMENTS DU COMMERCE

INTERNATIONAL?

1. LA MONDIALISATION DES ÉCHANGES ET SES DÉTERMINANTSA. EVOLUTION

a) Evolut ion globalea) Evolut ion de la structureb) Evolut ion de la nature et du poids géographique

B. LES DÉTERMINANTSa) Les avantages comparat i fs, la dotat ions factor ie l leb) Le rôle des organisat ions internat ionalesc) Les autres déterminants

2) LIBRE ÉCHANGE OU PROTECTIONNISME?A.LES THÉORIES DU LIBRE ÉCHANGE

a) SMITH et les avantages absolusb) Ricardo et les avantages comparat i fsc) HOS et la dotat ion factor ie l led) Les nouvel les théor ies

B. LES AVANTAGES ET LES INCONVÉNIENTS DU LIBRE ÉCHANGEa) Les avantagesb) Les inconvénients

C. LE PROTECTIONNISMEa) Les théor iesb) Les instrumentsc) Les avantages et les r isques

3. LE RÔLE DES TAUX DE CHANGE SUR LE COMMERCE INTERNATIONALa) Les déterminants du taux de changeb) les conséquences de ses var iat ions

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CHAPITRE 3A

Au XXe siècle, après s’être effondré pendant les deux guerres mondiales et la crise des années 1930, le commerce international a connu un essor remarquable à partir de 1945, avec un taux de croissance nettement plus rapide que celui de la production mondiale. Après la seconde guerre mondiale, de plus en plus de pays se sont efforcés de faire progresser le libre-échange et les accords commerciaux ont largement contribué à cette expansion. La dynamique de la mondialisation est un fait majeur de notre époque malgré le ralentissement dû à la crise de 2008.

Le libre-échange en tant que doctrine apparaît à la fin du XVIII° siècle. Aujourd’hui le commerce international est nécessaire dans la mesure où aucun pays ne peut produire l’ensemble des biens et des services dont il a besoin. Toutefois, le libre-échange total est rare et les périodes de crise sont propices à la réapparition du protectionnisme.

Nous allons tout d’abord analyser l’évolution du commerce international puis nous en rechercherons les déterminants. Nous nous interrogerons ensuite sur le libre échange et le protectionnisme et le rôle des variations du taux de change.

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CHAPITRE 3A

1. LA MONDIALISATION DES ÉCHANGES ET SES DÉTERMINANTSA. EVOLUTION

a)Evolut ion globale

D’après ce graphique, la croissance moyenne du PIB mondial a été d’environ 3% par an entre 1998 et 2008, par contre cel le des exportat ions fut d ’environ 6% pendant la même pér iode . C ’es t le s igne d ’une ouver tu re c ro issan te des économies.Entre 1950 et 2008, les échanges internationaux ont progressé très rapidement, plus rapidement que les P.I.B. C’es t ce t te i n t e r n a t i o n a l i s a t i o n d e s é c h a n g e s q u i e s t u n v e c t e u r d e l a mondialisation , c 'est-à-dire de la const i tut ion d 'un marché mondial ayant une logique propre qui n 'est pas cel le des économies nat ionales.

MONDIALISATION

Mais qu’est ce que la mondialisation? C’est l'émergence d'un vaste marché mondial des biens, des services, des capitaux et de la force de travail, s'affranchissant de plus en plus des frontières politiques des Etats, et accentuant les interdépendances entre les pays.

GLOBALISATION

Pour les français, la globalisation (repris du terme américain “globalization”) se rapporte essentiellement à la mondialisation de la finance. On parle de globalisation financière?

On no te ra l ’ impac t de la cr ise des subpr imes avec une baisse d’environ 2,5% d u P I B m o n d i a l e t u n e f f o n d r e m e n t d e s expo r t a t i ons qu i ba i ssen t d’environ 12% ! ! ! ! ! !

Ce graphique fait apparaître u n e c o r r é l a t i o n e n t r e l a c ro issance économique e t c e l l e d e s é c h a n g e s internationaux.

O n n o t e r a l a f a i b l e croissance des exportat ions depuis cet te cr ise.

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QUELQUES CHIFFRES SIGNIFICATIFS …

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Avant 1945, les produi ts pr imaires représentaient les 2/3 du commerce Internat ional , aujourd'hui , c ’est le cas des produi ts manufacturés.Depuis 1950, la croissance des exportat ions de produi ts manufacturés a été s i for te qu’ i l a fa l lu ut i l iser une échel le semi- logar i thmique! Les exportat ions de combust ib les et les industr ies extract ives n’ont été mult ip l iées que par 10 et la p r o g r e s s i o n e s t e n c o r e m o i n s f o r t e p o u r l e s p r o d u i t s agr icoles.

Les échanges de services dans le monde se sont déve loppés certes plus tardivement que les échanges de biens mais i ls représentent aujourd’hui environ 2 2 % d e s é c h a n g e s e t progressent à peu près au même r y t h m e q u e l ’ e n s e m b l e d u commerce mondial . Du fai t de leur importance, les échanges de services font désormais l ’objet de négociat ions internat ionales.

b. Evolution sectorie l le

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d. La Chine est devenue le 1° exportateur mondial

c. progression des pays émergents

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B. LES DÉTERMINANTSa)Les avantages comparat i fs, la dotat ion factor ie l le, la concurrence

intra-branches (voir les théor ies c i -après)b)Le rôle de l ’OMC

Après la seconde guerre mondiale, de plus en plus de pays se sont efforcés de fai re progresser le l ibre-échange et les accords commerciaux ont largement contr ibué à cet te expansion.

c)Les autres déterminants Les progrès des moyens de communicat ion essent ie l lement l ’ informat ique, et l ’abaissement des coûts de transport grâce aux porte-conteneurs ont joué un rôle s igni f icat i f dans l ’expansion du commerce internat ional .

Le GATT (General Agreement on Tar i ffs and Trade) né en 1947, a permis la ba isse des d ro i t s de d o u a n e s l o r s d e s d i f f é r e n t s “ r o u n d s ” d e n é g o c i a t i o n s i n t e r n a t i o n a l e s d a n s l e b u t d ’ar r iver au l ib re échange. . . .Les taxes douanières (en rouge) sont passées d’environ 40% en 1947 à moins de 5% actuel lement.

En 1995, à Marrakech, le GATT s ’ e s t t r a n s f o r m é e n O M C ( O r g a n i s a t i o n M o n d i a l e d u C o m m e r c e ) . S o n a c t i v i t é s ’ e s t étendue aux services (assurances, banque s , t r an spo r t s . . ) e t à l a propriété intellectuelle (brevets, l i c e n c e s , d r o i t s d ’ a u t e u r ) . U n o r g a n e d e r è g l e m e n t d e s d i f férends internat ionaux a été crée.

GATT: General Agreement for Tariff and Trade. Les pays participants se sont réunis lors de «rounds» durant lesquels se négociaient les abaissement de tarifs douaniers.

OMC: Organisation Mondiale du Commerce, a remplacé le GATT en 1995

La Chine a été admise comme membre en 2000 et la Russie en 2012

LE PORTE CONTENEUR

outil phare de la mondialisationle conteneur est mult imodal , i l peut passer du bateau au train ou au camion. i l possède un tracker gps pour permettre de le local iser. les porte-conteneurs géants ne nécess i tent qu’un équipage d’une douzaine de personnes et seulement 5 personnes et une journée pour être déchargés (au l ieu de 100 personnes et 5 jours en 1970!)

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CHAPITRE 3A

2. LIBRE ÉCHANGE OU PROTECTIONNISME?A.LES THÉORIES DU LIBRE ÉCHANGE Les théories du commerce international cherchent

- à démontrer que l ’échange internat ional est favorable à l ’économie de tous les pays qui y part ic ipent.

- à expl iquer comment est déterminée la div is ion internat ionale du travai l (DIT) c ’est à dire la répart i t ion des product ions, donc la spécial isat ion, en fonct ion des di fférents pays.

a)Smith et les avantages absolus Chaque nat ion a in térêt à se spécia l iser dans la product ion de b iens pour lesquels e l le est la p lus compét i t ive. E l le possède a lors un avantage absolu. Tous les aut res b iens qui sera ient produi ts à un coût p lus é levé, parce que le pays sera i t moins compét i t i f , do ivent ê t re impor tés.

b)Ricardo et les avantages comparat i fs Que vont fa i re des pays qui n ’ont aucun avantage absolu ? doivent- i l renoncer au commerce internat ional ??? NON pense Ricardo car i ls peuvent avoir des avantages comparatifs:

Ricardo prend l ’exemple suivant :

Les portugais t ravai l lent p lus v i te que les anglais aussi b ien pour le v in que pour le drap. I ls sont donc plus compét i t i fs dans les 2 domaines; Suivant la théor ie des avantages absolus i ls devraient produire les 2 biens et l ’Angleterre qui n ’a aucun avantage devrai t s ’abstenir de produire! . . . .

VIDEO

SUR LES AVANTAGES COMPARATIFS

ET LES AUTRES THÉORIES

AVANTAGE COMPARATIF

Gain à l’échange international dû à une meilleure productivité (Ricardo) ou une dotation factorielle (HOS) . Le pays va se spécialiser dans les biens les moins cher à produire.

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CHAPITRE 3A

Pour Ricardo, l ’ intérêt des 2 pays est de se spécial iser là où i ls sont les mei l leurs (v in pour le Portugal) ou les moins mauvais (draps pour l ’Angleterre) et échanger. Ainsi , Travai l et Capi ta l seront ut i l isés le plus eff icacement possible dans chaque pays et chacun connaîtra la croissance économique grâce à l ’échange. Cette spécial isat ion va déterminer la div is ion internat ionale du travai l (DIT).

c)HOS et la dotat ion factor ie l le Hecksher (H), Ohlin (O) et Samuelson (S) expliquent l’échange in ternat ional par l ’abondance ou la rareté des facteurs de product ion : Une main d’œuvre pas cher, du capi ta l technique + performant, de mei l leures terres. . .Chaque pays se spécial isera dans les productions qui uti l isent les facteurs de production qu’i l possède en abondance. Par exemple la Chine uti l ise sa main d’oeuvre et les USA leur capacité d’innovation technologique. Leontief, en étudiant les échanges US, remarque que les exportations américaines incorporent plus de travail que de capital ce qui semble contredire HOS. Ce paradoxe s’explique par la forte productivité des travail leurs US l iée à leur niveau d’instruction. I l conclue qu’i l faut tenir compte de l’aspect qualitatif, et pas seulement quantitatif des facteurs de production.

d)Les nouvel les théor ies: Krugman et le le commerce intra-branches En observant le commerce internat ional contemporain, on remarque que les pays industr ia l isés importent et exportent les mêmes produi ts . . . .En fai t s i l ’Al lemagne et la France échangent toutes les 2 des voi tures, c ’est qu’el les se sont spécial isées dans des créneaux di fférents: la qual i té ou le pr ix (Mercedès contre Renaul t ! ) . C’est du commerce intra-branche et non inter-branches mais lu i aussi permet la croissance économique car i l permet de sat isfaire la demande de différenciation des consommateurs!

DIVISION INTERNATIONALE DU TRAVAIL

RÉPARTITION DES ACTIVITÉS DE PRODUCTION ENTRE DIFFÉRENTS PAYS CE QUI DÉBOUCHE SUR UNE SPÉCIALISATION.

LE PARADOXE DE LÉONTIEF

Leontief a fait le calcul suivant. Il a mesuré la proportion en capital et en travail des biens d’exportations américaines en 1947 (rapport capital/travail). Il va ensuite mesurer le même rapport pour les importations. En faisant ensuite le rapport des deux résultats, le résultat qu’il aurait dû obtenir, inférieur à 1 (car les États-Unis sont censés exporter de l’intensif en capital), n’a pas été validé. Au contraire, ce calcul montre que le résultat est supérieur à 1, l’hypothèse HOS serait donc fausse?

DOTATION FACTORIELLE

DÉSIGNE L’ABONDANCE RELATIVE DES MOYENS DE PRODUCTION.

Un pays a intérêt à se spécialiser dans la production de biens nécessitant le facteur de production (ressources naturelles, travail, capital) qu’elle a en abondance ou à meilleur marché.

COMMERCE INTRA-BRANCHES

Commerce entre pays, de produits issus de la même «branche» industrielle (ex automobile).

La spécialisation se fait alors sur la diversité et la qualité différente des produits.

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UN EXEMPLE: LA CHINE. Les exportat ions chinoises correspondent-el les à la théor ies des avantages comparat i fs?

1. La spécial isat ion internat ionale chinoise ne correspond pas à ce que prévoyai t Ricardo: el le est assez disparate : la Chine exporte des chaussures, des écrans plats de té lévis ion, des biens d’équipement, de l ’ informat ique.. .

2. Ces exportat ions ne relèvent pas d’une logique r icardienne, car la Chine exporte à la fo is des biens demandant relat ivement beaucoup de travai l peu qual i f ié (chaussures, vêtements, jouets. . . ) , et re lat ivement beaucoup de capi ta l et de travai l qual i f ié ( les biens d’équipement, informat ique).

3. La spécial isat ion chinoise ne correspond pas aux hypothèses du modèle r icardien. Parmi ces dernières, l ’hypothèse selon laquel le les facteurs de product ion sont immobi les d’un pays à l ’autre est remise en cause par les f lux d’ IDE qui se dir igent massivement vers la Chine depuis une vingtaine d’année

4. Les échanges ne sont pas favorables à tous les intervenants puisque les échanges entre la Chine et les États-Unis sont t rès for tement déséqui l ibrés, les États-Unis ayant des déf ic i ts commerciaux bi latéraux part icul ièrement importants.

5. De plus , s i on prend en compte les échanges bi latéraux entre la Chine et les États-Unis, le pays le plus développé, c ’est- à-dire le plus r iche en capi ta l ( les États-Unis) , devrai t exporter des biens d’équipement et importer des biens demandant beaucoup de travai l de la part du pays le moins développé, pauvre en capi ta l et r iche en travai l ( la Chine). Or, depuis v ingt ans, les États-Unis sont déf ic i ta i res dans leurs échanges de biens d’équipement avec la Chine. Quant aux seuls échanges de machines-out i ls , l ’excédent américain a été div isé par t ro is entre 1995 et 2005.

L’exemple de la Chine montre quand même que les avantages comparat i fs sont construi ts et évolut i fs. Son avantage ne se l imi te donc pas à la product iv i té du t ravai l mais porte aussi sur l ’eff icaci té du capi ta l (grâce un très for t taux d’ invest issement: p lus de 40% du PIB !) et à la qual i té de la recherche.

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CHAPITRE 3A

B. LES AVANTAGES ET LES INCONVÉNIENTS DU LIBRE ÉCHANGE

a)Les avantages la spécial isat ion permet:

➡ une ut i l isat ion opt imale des facteurs de product ion (capi ta l et t ravai l ) qui ne vont pas se disperser dans une mult i tude de product ions plus ou moins rentables. Le pays peut ainsi renforcer sa product iv i té et sa croissance.

➡ L’ Instaurat ion d’une réel le concurrence qui permet la baisse des pr ix (compét i t iv i té- pr ix) l ’ innovat ion et la qual i té (compét i t iv i té structurel le) . Pour les consommateurs les produi ts plus nombreux sont de mei l leure qual i té.

➡ Accroissement de la var iété de produi ts offer ts grâce aux échanges intra-branches.

➡ L’ importat ion de produi ts moins cher que les produi ts nat ionaux

• Ce qui augmente le pouvoir d ’achat des ménages et leur niveau de vie. Les salaires peuvent être modérés sans qu’ i l y a i t de revendicat ions salar ia les. Ceci est avantageux pour les entrepr ises qui n ’en seront que plus compét i t ives = augmentat ion des parts de marché => croissance économique.

• De plus les entrepr ises peuvent aussi acheter moins cher les consommations intermédiaires et les machines-out i ls . El les peuvent prof i ter des technologies étrangères, donc augmenter leurs invest issements et leur savoir- fa i re.

• La compét i t iv i té des entrepr ises leur permet de créer des emplois => baisse du chômage =>augmentat ion de la demande => augmentat ion de la product ion = croissance économique

➡ Des économies d’échel le: (voir la v idéo de cours) grâce à la spécial isat ion et à l ’exportat ion. L’entrepr ise qui a un marché beaucoup plus vaste peut produire plus donc fai re baisser ses pr ix et gagner en compét i t iv i té => croissance économique.

=>LE COMMERCE INTERNATIONAL EST LE MOTEUR DE LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE !

ECONOMIE D’ÉCHELLE

Une économie d'échelle correspond à la baisse du coût unitaire d'un produit qu'obtient une entreprise en accroissant la quantité de sa production. On parlera ainsi d'économie d'échelle si chaque bien produit coûte moins cher à produire lorsque les quantités produites augmentent.

L'accroissement de la production de Q vers Q 2 provoque une baisse du coût moyen unitaire de C vers C 1

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CHAPITRE 3A

b)Les inconvénients du l ibre-échange

➡ Les pays qui dominent imposent une DIT qui les avantage par le jeu des f i rmes mult inat ionales et certaines product ions locales peuvent disparaî t re provoquant chômage et récession (ex: les exportat ion de la i t européen tue les coopérat ives la i t ières afr icaines)

➡ I l favor ise les pays qui exploi tent le plus leur main d 'œuvre (bas salaires, pas de protect ion sociale, pas de syndicats)

➡ Tendance au dumping (salar ia l , social monétaire, f iscal , environnemental) pour se donner des avantages comparat i fs

➡ Perte d ' indépendance pour les industr ies stratégiques

➡ Tous les pays ne sont pas gagnants à l ’ouverture internat ionale sans aucune protect ion: détér iorat ion de la balance commerciale, l 'emploi (délocal isat ion) et peut augmenter le chômage.

➡ Risque d'accul turat ion notamment par la di ffusion d 'un mode de consommation C. LE PROTECTIONNISME Le protect ionnisme vise à protéger l 'espace nat ional face à l 'entrée de produi ts é t rangers. I l suppose l ' in tervent ion de l 'Etat car i l nécess i te des règ les qui s ' imposent à tous. I l faut donc que l 'Etat a i t des raisons pour agir a insi . I l ne s ’agi t évidemment pas de protéger totalement un pays; l ’autarcie prat iquée par les pays communistes nous a démontré son ineff icaci té économique surtout au niveau de la qual i té et l ’ innovat ion. Nous essaierons donc de comprendre les raisons qui peuvent pousser les Etats à un protect ionnisme ponctuel et part ie l .

a)Les théor ies➡ LIST:LE PROTECTIONNISME ÉDUCATEUR(XIX°siècle)

L I S T a p r i s p o s i t i o n c o n t r e l e l i b r e - é c h a n g e g é n é r a l i s é p o u r l e s p a y s e n développement. Toutes les spécial isat ions ne se valent pas, i l vaut mieux fabr iquer des produi ts manufacturés modernes que des produi ts pr imaires.

DUMPING

SENS STRICT: Pratique qui consiste à vendre à perte sur un marché pour accroître sa part ou éliminer un concurrent.

AU SENS LARGE: concurrence déloyale consistant à faire baisser les salaires et/ou les droits sociaux, les impôts ou la monnaie pour rendre le pays plus compétitif.

VIDEO

LIBRE-ECHANGE OU PROTECTIONNISME

Bien que le titre de cette vidéo soit le protectionnisme, en fait elle défend le libre-échange !!!!!

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Si les PED se contentent de produire en fonct ion des avantages comparat i fs ou de leur dotat ion factor ie l le, i ls r isquent, dans la DIT, de rester au niveau des produi ts de base et de ne pas pouvoir se développer. . . Les PED doivent donc fermer leurs f ront ières à ces produi ts modernes pour permettre la naissance et le développement " industr ies dans l 'enfance " . En effet , s i on n 'établ issai t pas de protect ionnisme, les produi ts étrangers modernes arr iveraient en masse dans le pays, à bas pr ix du fai t de l 'expér ience et des économies d 'échel le réal isées par les entrepr ises étrangères. Résul tat : les entrepr ises du pays ne pourraient pas r ival iser et devenir compét i t ives et ne se développeraient jamais dans le pays. PourLIST, le l ibre-échange est donc une machine de guerre aux mains des pays les plus avancés. Mais List a soul igné que le protect ionnisme devrai t n 'être que part ie l (certaines branches seulement) et ponctuel (quelques années). On le voi t , ic i , cet te analyse ne conteste pas l ' intérêt du l ibre-échange dans son pr incipe. Simplement le l ibre-échange peut être temporairement dangereux pour le pays.Ce protect ionnisme ponctuel fut la stratégie des NPI asiat iques; et cela leur a réussi !

➡ LA POLITIQUE COMMERCIALE STRATÉGIQUE:KRUGMAN Un protect ionnisme l imi té à certains secteurs peut être favorable à la croissance économique nat ionale même dans les pays développés.‣ Qu'appel le- t -on pol i t ique commerciale stratégique? I l s 'agi t d 'un ensemble de mesures de p ro tec t i on p r i ses pa r un E ta t pou r déve loppe r ce r t a i nes ac t i v i t és j ugées stratégiques, el les v isent à défendre des entrepr ises nat ionales. I l peut s 'agir de subvent ions, de f inancement de la recherche-développement, de commandes publ iques préférent ie l les, de restr ict ions quant i tat ives sur les importat ions, etc.

Quel les branches sont concernées ? " Cel le où “ l ’ intérêt nat ional " est concerné: on est ime que certaines act iv i tés sont te l lement importantes pour la v ie économique du pays qu'on ne peut pas cour i r le r isque de les la isser tomber dans des mains étrangères ou disparaî t re sous la pression de la concurrence internat ionale. (EX AIRBUS contre BOEING)

LE PROTECTIONNISME

VISE À INTERDIRE OU LIMITER LES IMPORTATIONS DE BIENS ET DE SERVICES AFIN DE PROTÉGER LES ENTREPRISES NATIONALES DE LA CONCURRENCE EXTÉRIEURE.

l’AMÉRIQUE EN CAMPAGNE CONTRE LE LIBRE ÉCHANGE

un prix Nobel américain critique la mondialisation

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CHAPITRE 3A

Un exemple popular isé par Krugman : l ' industr ie aéronaut ique. Face au premier constructeur mondial , l 'américain Boeing, dans les années 1970-1980, i l n 'y avai t pas de r ival en Europe. Certains pays européens vont f inalement parvenir à développer Airbus. L 'aéronaut ique est une branche dans laquel le l 'entrée est t rès coûteuse ( les équipements sont t rès spécial isés, la R&D doi t être t rès poussée, le réseau c l ients est t rès di ff ic i le à const i tuer) . Les effets d 'apprent issage et les économies d 'échel le y sont t rès importants. Une fois instal lé dans la branche, on peut y réal iser de gros prof i ts, mais i l faut parvenir à s 'y instal ler. C'est l 'objet de la pol i t ique commerciale stratégique. Les Etats européens ont largement subvent ionné Airbus, en part icul ier sur le plan de la R&D, mais aussi sur le plan des implantat ions. Airbus n 'aurai t jamais pu se développer sans ce sout ien qui a permis de développer une industr ie aéronaut ique, donc d 'augmenter la product ion réal isée sur le terr i to i re européen et de ne pas être dépendants des américains qui eux-mêmes subvent ionnent leur industr ie aéronaut ique!

➡ P R O T E C T I O N C O N T R E L E D U M P I N G s a l a r i a l , s o c i a l ( v o i r c i - c o n t r e ) environnemental , f iscal , monétaire.

b)Les instruments du protect ionnisme contemporain

Les prat iques protect ionnistes ut i l isent aujourd'hui des out i ls t rès var iés. Les moins f réquentes sont les barr ières tar i fa i res ( interdi tes par l ’OMC). On trouve donc surtout des barr ières non tar i fa i res.

‣ Les restr ict ions quant i tat ives (quotas, cont ingentements) : les autor i tés pol i t iques f ixent un volume annuel maximum d' importat ion pour un produi t donné. Ces prat iques sont en pr incipe interdi tes l 'OMC. El les ont beaucoup perdu d' importance aujourd'hui .

‣ L’ au to - l im i ta t i on : i l s ' ag i t d ' acco rds conc lus en t re deux pays pou r l im i te r "volontairement" les exportat ions de l 'un vers l 'autre. I l y a eu de tels accords dans le text i le ( accords mult i f ibres: AMF)avec certains pays d 'Asie qui s ’étaient sont engagés à n 'exporter que des quant i tés l imi tées de sous-vêtements en France. Accord renégocié car ces prat iques sont interdi tes par l ’OMC.

DEFINITIONS DES DROITS DES TRAVAILLEURS PAR L’OMC

- LIBERTÉ D’ASSOCIATION (SYNDICATS)

- DROIT DE GRÈVE

- SALAIRE MINIMUM

- INTERDICTION DU TRAVAIL DES ENFANTS

- ABSENCE DE DISCRIMINATIONS SUR LE LIEU DE TRAVAIL.

- QUESTIONS SANITAIRES ET DE SÉCURITÉ.

Tous les membres de l’OMC ont signé et donc donné leur accord pour l’application de ces normes ?????????

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CHAPITRE 3A

‣ L' imposi t ion de normes techniques, sani ta i res ou autres. Ces normes ont souvent off ic ie l lement comme object i f de protéger le consommateur mais el les sont aussi un moyen détourné pour décourager les importat ions.

‣ La protect ion monétaire: le dumping monétaire. I l s 'agi t d 'ut i l iser la monnaie, en manipulant les taux d ' intérêt , et /ou le taux de change pour fa i re baisser la valeur de sa monnaie et a ider ainsi les entrepr ises nat ionales à exporter davantage car les produi ts nat ionaux sont moins cher sur les marchés étrangers. Ce fut le cas du Japon et actuel lement les USA accusent la Chine de “dumping monétaire”; mais n’est ce pas aussi le cas du $???

‣ Les subvent ions ou les aides à la product ion (sout ien au secteur automobi le en cr ise) et /ou aux exportat ions (ex agr icoles) prat iquées par les pays de la t r iade qui se disent par ai l leurs favorables au l ibre échange.. . . .De même pour les invest issements publ ics réservés aux seules entrepr ises nat ionales (ex: USA: les grands travaux doivent ut i l iser l ’acier américain exclusivement!)

b)Le protect ionnisme moderne a des avantages:‣ Eviter une trop grande dépendance vis-a- v is des exportat ions: Un pays exportateur

est pénal isé lorsque ses c l ients sont en cr ise: ex: la Chine a dû fermer des usines à cause de la cr ise en Europe et le ralent issement de la croissance chinoise provoque des fai l l i tes…

‣ protéger certaines entrepr ises ex l ’automobi le qui emploie en France 10% de la populat ion act ive.

‣ Protéger les emplois contre les délocal isat ions

‣ Protéger les revenus en évi tant la t rop for te montée du chômage

‣ Réduire les inégal i tés : augmentat ion, parfois vert ig ineuse, des revenus de ceux que favor ise la mondial isat ion (ex les t raders) au dépens de ceux qui se heurtent au dumping social et doivent accepter des baisses de salaires. .

Les prat iques protect ionnistes sont donc lo in d 'avoir d isparues,

DUMPING MONÉTAIRE

Manipulation du taux de change d’une monnaie à la baisse pour rendre les produits de ce pays moins cher pour un acheteur extérieur

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CHAPITRE 3A

c) Le protect ionnisme moderne présente des r isques:

‣ Faiblesse de la concurrence = manque d’innovation, prix plus élevés, entreprises obsolètes («canards boiteux») qui survivent...

‣ Logique de confrontation: rétorsion des autres pays en cas de barrières tarifaires ou non tarifaires et véritable guerre commerciale.

‣ Les Etats sont-ils efficaces dans leur choix des activités à protéger?

3. LE RÔLE DES TAUX DE CHANGE SUR LE COMMERCE INTERNATIONAL

A.les déterminants du taux de change (voir video)

Dans un système de taux de change flottant (ce qui est actuellement le cas) la variation de la valeur d’une monnaie par rapport à une autre dépend de plusieurs déterminants (causes)

- le solde de la balance des transactions courantes- l’inflation- le taux d’intérêt de la monnaie (taux directeur de la Banque Centrale)- le rôle de la Banque Centrale dans la création monétaire= «quantitative easing)

La monnaie peut donc s’apprécier ou se déprécier. Ces variations ont des conséquences sur le commerce international.

B.les conséquences des variations du taux de change taux de change actuellement 2 monnaies sont en train de se déprécier:

- l’Euro par rapport au $- la livre sterling par rapport à l’Euro et au $ à cause du Brexit.

Quelles peuvent être les conséquences de cette dépréciation?Comme le montre le schéma ci-après, les conséquences sont nombreuses et parfois contradictoires….

DEFINITION DU TAUX DE CHANGE

Le taux de change d’une monnaie est son prix (sa valeur) par rapport

à une autre monnaie.

Dans un système de taux de change flottant (c’est actuellement le cas)

c’est le marché des changes qui détermine la valeur d’une monnaie par la confrontation de l’offre et de

la demande de cette monnaie.

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