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Industrie des fruits de verger et de la vigne Prévisions du marché du travail jusqu’en 2025 Financé par le Gouvernement du Canada par l’entremise du Programme d’appui aux initiatives sectorielles

Industrie des fruits de verger et de la vigne - CAHRC - CCRHA · travail manuel intensif de cueillette et d’emballage. L’industrie est également celle qui affiche les plus fortes

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Industrie des fruits de verger et de la vigne

Prévisions du marché du travail jusqu’en 2025

Financé par le Gouvernement du Canada par l’entremise du Programme d’appui aux initiatives sectorielles

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Prévisions du marché du travail de l’industrie des fruits de verger et de la vigne jusqu’en 2025

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Le secteur agricole du Canada fera face à

des défis uniques relativement au marché

du travail au cours des années à venir, et il

en va de même de l’industrie des fruits de

verger et de la vigne. Quelques-unes des

tendances et réalités caractérisant le lieu

de travail qui modèleront l’industrie d’ici à

2025 sont examinées dans ce rapport.

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L’industrie des fruits de verger et de la vigne* est un gros employeur qui dépend beaucoup des travailleurs étrangers et qui risque de faire face à une pénurie croissante de main-d’œuvre qui la rendra plus vulnérable aux changements de politiques si elle ne parvient pas à recruter plus efficacement des travailleurs canadiens et à les maintenir en poste.

L’industrie des fruits de verger et de la vigne comprend les exploitations agricoles qui produisent tous les types de fruits de verger (p. ex., pommes et pêches), de noix (p. ex., noix de Grenoble et noisettes) et de baies (p. ex., fraises, bleuets et framboises) ainsi que les vignobles.

L’industrie est un employeur agricole important qui emploie 26 100 personnes, ce qui représente 7 % de la main-d’œuvre agricole totale du Canada.

Durant le pic saisonnier, plus d’un travailleur sur trois (soit 37 % de la main-d’œuvre) est étranger, ce qui en fait l’une des industries agricoles qui dépend le plus de la main-d’œuvre étrangère.

L’industrie des fruits de verger et de la vigne est un secteur exigeant en main-d’œuvre, qui nécessite un travail manuel intensif de cueillette et d’emballage. L’industrie est également celle qui affiche les plus fortes fluctuations saisonnières de tout le secteur agricole. Elle compte donc davantage sur les travailleurs étrangers pour répondre à ses besoins en main-d’œuvre.

Le travail est très saisonnier : durant la haute saison, la proportion de main-d’œuvre canadienne est habituellement 2,5 fois plus élevée que la proportion employée durant les périodes creuses.

Les activités de cette industrie sont essentiellement concentrées en Colombie-Britannique et en Ontario. De fait, plus du tiers de sa main-d’œuvre (36 %) est

en Colombie-Britannique, 32 % est en Ontario et 16 %, au Québec.

L’industrie devrait connaître une augmentation de la production par travailleur, ce qui limitera la demande de main-d’œuvre. Toutefois, l’industrie continuera de faire face à une pénurie croissante de main-d’œuvre, car on s’attend à ce que la main-d’œuvre canadienne disponible diminue de 1 000 travailleurs au cours des dix prochaines années en raison des départs à la retraite.

Aperçu de l’industrieCoup d’œil sur l’industrie des fruits de verger et de la vigneEn 2014 :

Emploie 26 100 personnes��

37 % de main-d’œuvre étrangère��

1 900 emplois non pourvus��

13 millions de dollars de pertes de ventes ��

attribuables aux pénuries de main-d’œuvre

En 2025 :1 000 travailleurs canadiens disponibles en ��

moins21 % de la main-d’œuvre partie à la retraite��

9 100 emplois non pourvus par la main-d’œuvre ��

nationale

* Dans les données tirées de l’information sur le marché du travail, le secteur agricole canadien est divisé en 11 domaines de production : 1) apiculture; 2) aquaculture; 3) bœuf; 4) produits laitiers; 5) fruits de champs et légumes; 6) céréales et oléagineux; 7) culture en serre et en pépinière et floriculture; 8) volaille et œufs; 9) mouton et chèvre; 10) porcs; 11) fruits de verger et vigne.

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Tendances de la productionLe maintien d’une forte croissance de la productivité, associé à un ralentissement modéré de la croissance de la production, limitera l’accroissement des besoins en main-d’œuvre de l’industrie.

L’industrie des fruits de verger et de la vigne a affiché un bon rendement sur le plan de la productivité au cours de la dernière décennie, sa productivité (c.-à-d. la production par travailleur) ayant augmenté de 2,4 % par année. On s’attend à ce que cette tendance se poursuive au cours des dix prochaines années, la productivité devant augmenter en moyenne de 2 % par année d’ici 2025. Ces perspectives de productivité sont parmi les plus prometteuses de tout le secteur agricole.

Dans un même temps, les niveaux de production, qui ont augmenté de 3,4 % par année entre 2004 et 2014, continueront de progresser, mais à un rythme plus lent, soit de 2,3 % par année au cours des dix prochaines années.

La production augmentant plus lentement, alors que la productivité demeurera forte, les besoins en main-d’œuvre de l’industrie n’augmenteront que de façon modeste d’ici 2025.

Productivité Production Demande demain-d'œuvre

2004-2014

2015-2025

2,4 %2,0 %

3,4 %

2,3 %

1,0 %0,3 %

Tendances relatives à la productivité, à la production et à la demande de main-d’œuvre (croissance annuelle moyenne)

POINTS SAILLANTS DE LA RECHERCHE

66 % �� des producteurs de fruits de verger et de vigne s’attendent à ce que l’emploi dans leur exploitation augmente au cours des cinq prochaines années, tandis que seuls 5 % prévoient une baisse.

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5

0

5 000

10 000

15 000

20 000

25 000

30 000

Demande de main-d'œuvre

2010-20142005-20092000-2004 2015-2019 2020-2025

Travailleurs canadiens

2000 à 2025 : La pénurie de main-d’œuvre s’accroît dans l’industrie des fruits de verger et de la vigne

Prévisions du marché du travail Même si la forte productivité de l’industrie freinera l’augmentation des besoins en main-d’œuvre de l’industrie des fruits de verger et de la vigne, les pénuries de main-d’œuvre devraient s’accroître dans l’industrie au cours des dix prochaines années en raison de la diminution du nombre de travailleurs canadiens.

La demande de travailleurs dans cette industrie devrait augmenter légèrement, pour passer de 28 000 travailleurs en 2014 à 29 000 travailleurs d’ici 2025. Au cours de cette même période de dix ans, le bassin de main-d’œuvre canadienne devrait diminuer de 1 000 personnes, sous l’effet principalement des départs à la retraite.

Par conséquent, la pénurie de main-d’œuvre s’accentuera et le nombre d’emplois ne pouvant être pourvus par le bassin de travailleurs canadiens disponibles passera de 7 100 à 9 100. Cela signifie

que, d’ici 2025, près d’un emploi sur trois (32 %) devra être pourvu par des travailleurs étrangers ou restera non pourvu.

Il s’agit de l’un des plus gros déficits de travailleurs de tout le secteur agricole. Bien que l’industrie ait généralement réussi à combler le déficit de travailleurs canadiens par l’embauche de travailleurs étrangers, cette stratégie la rend vulnérable aux changements de politiques qui pourraient réduire, voire éliminer, l’accès à cette source essentielle de travailleurs.

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Tendances régionalesOn s’attend à ce que les défis en matière de main-d’œuvre touchent particulièrement la Colombie-Britannique et l’Ontario, car l’industrie des fruits de verger et de la vigne est concentrée dans ces deux provinces.

De fait, la majorité des travailleurs de l’industrie se trouvent en Colombie-Britannique et en Ontario, chaque province comptant environ le tiers de la main-d’œuvre de l’industrie (soit 36 % et 32 %, respectivement). La Colombie-Britannique présente également la plus forte concentration d’emplois liés à l’industrie, plus d’un travailleur agricole sur quatre (27 %) de la province étant employé dans cette industrie. D’ici 2025, le nombre de postes que les travailleurs canadiens ne pourront pourvoir augmentera de 5 100 en Colombie-Britannique.

C’est toutefois l’Ontario qui sera le plus durement touché par la rareté de main-d’œuvre au cours des dix prochaines années. C’est en effet dans cette province que le déficit de travailleurs sera le plus important, et que le pourcentage d’emplois pourvus par des travailleurs étrangers ou non pourvus en raison du manque de travailleurs canadiens sera le plus élevé. De fait, le nombre total de travailleurs canadiens disponibles dans cette province

correspondra à moins de la moitié (49 %) des besoins totaux en main-d’œuvre de l’industrie. Au total, le nombre de postes que les travailleurs canadiens ne pourront pourvoir augmentera de 3 400 en Ontario.

La Nouvelle-Écosse fera elle aussi face à une pénurie de main-d’œuvre, avec 850 emplois de plus que de travailleurs canadiens disponibles.

Tendances démographiquesBien que le taux de départs à la retraite dans l’industrie soit légèrement inférieur à la moyenne du secteur, ces départs auront néanmoins une incidence sur la main-d’œuvre canadienne.

Un peu plus d’un travailleur canadien sur cinq (21 %) actuellement employé au sein de l’industrie devrait prendre sa retraite d’ici 2025. Bien que cette proportion soit inférieure au taux moyen de départs à la retraite prévu dans l’ensemble du secteur agricole (27 %), ce facteur contribuera fortement à la perte prévue de 1 100 travailleurs dans l’industrie d’ici 2025.

POINTS SAILLANTS DE LA RECHERCHE

55 % �� des producteurs de fruits de verger et de vigne pensent que l’âge moyen des travailleurs dans leur exploitation a quelque peu ou beaucoup augmenté au cours des cinq dernières années.

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Répercussions financièresMême si les pénuries de main-d’œuvre qu’a connues l’industrie ont été modérées lorsqu’on les compare à celles observées ailleurs dans le secteur agricole, elles ont néanmoins eu un impact sur la capacité de l’industrie à gérer les coûts, à atteindre ses objectifs de production et à soutenir sa croissance.

L’industrie des fruits de verger et de la vigne a été incapable de doter 1 900 emplois, ce qui représente 7 % du nombre total d’emplois nécessaires pour soutenir l’industrie. Ce taux est comparable à la moyenne du secteur agricole, mais supérieur à la moyenne des autres secteurs de l’économie canadienne.

En 2014, ces pénuries de main-d’œuvre ont coûté à l’industrie 13 millions de dollars, soit 1,5 % des ventes. Bien que cette proportion soit faible lorsqu’on la compare à celles d’autres industries agricoles, la pénurie de travailleurs canadiens disponibles a néanmoins eu de fortes répercussions sur l’industrie des fruits de verger et de la vigne. Ainsi, plus d’un producteur sur quatre interrogés (27 %) a déclaré des pertes de production, ce qui dépasse la moyenne sectorielle de 21 %. En outre, plus d’un producteur sur cinq (21 %) a signalé des retards de production, et près d’un sur cinq (19 %) a déclaré des pertes de ventes dues à des pénuries de main-d’œuvre.

Les coûts liés aux heures supplémentaires occasionnés par les pénuries de main-d’œuvre ont également eu tendance à toucher davantage les producteurs de fruits de verger et de vigne que d’autres producteurs agricoles, ces coûts représentant un problème pour 17 % des premiers, contre seulement 12 % de l’ensemble des producteurs agricoles.

En revanche, seuls 10 % des producteurs de fruits de verger et de vigne ont indiqué que la pénurie de travailleurs canadiens avait nui à leurs projets d’expansion, comparativement à une proportion de 16 % dans l’ensemble du secteur agricole.

Retards de production

Pertes de ventes

Reports de projetsd’expansion

Coûts liés aux heuressupplémentaires

Pertes de production

Fruits de verger et vigne*

Tous les secteurs agricoles

21,3 %

27,1 %

21,6 %

20,8 %

17,8 %

18,8 %

11,5 %

16,7 %

15,5 %

10,4 %

Pourcentage des répondants au sondage touchés par les pénuries de main-d’œuvre

* Selon les réponses de 20 producteurs de fruits de verger et de vigne

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Défis liés à la main-d’œuvreLes employeurs de l’industrie des fruits de verger et de la vigne font face à des difficultés particulières en ce qui a trait au recrutement et au maintien en poste d’un nombre suffisant de travailleurs.

Divers facteurs nuisent à la capacité de cette industrie à recruter et à maintenir en poste un nombre suffisant de travailleurs, notamment les perceptions négatives à l’égard de l’industrie, son caractère hautement saisonnier, la variabilité des heures de travail et la nature physique des tâches à effectuer.

Recrutement des travailleursBon nombre des problèmes de recrutement de l’industrie des fruits de verger et de la vigne se posent également à l’ensemble du secteur agricole. Cependant, cette industrie se heurte également à des obstacles qui lui sont propres. Les employeurs sont beaucoup plus susceptibles de mentionner le fait que les travailleurs potentiels ont une perception négative de l’industrie comme étant un obstacle majeur au recrutement, 16 % d’entre eux y voyant un problème comparativement à 12 % de l’ensemble des producteurs agricoles. Seuls les employeurs de l’industrie de la culture en serre et en pépinière et de la floriculture sont plus enclins à mentionner ce facteur comme étant un obstacle au recrutement.

Les employeurs de l’industrie des fruits de verger et de la vigne ont également été beaucoup plus susceptibles de citer la faible motivation des travailleurs, notamment leur manque d’intérêt pour l’agriculture et leur manque d’enthousiasme pour le travail physique, comme étant un obstacle au recrutement. Ils ont aussi une vue plus pessimiste de leur propre industrie. Ainsi, 12 % d’entre eux ne recommanderaient pas de travailler dans le secteur agricole, comparativement à une moyenne sectorielle de 9 %.

Sur une note positive, les employeurs de l’industrie ont été moins susceptibles d’être touchés par le problème de l’exode rural et la difficulté de recruter suffisamment de personnes pour travailler dans des exploitations agricoles situées

à l’extérieur des centres urbains. Ainsi, parmi les employeurs de l’industrie interrogés, 19 % ont déclaré être près d’une agglomération de plus de 100 000 habitants, et 60 % près d’une zone comptant plus de 10 000 habitants. Ces proportions dépassent largement les moyennes sectorielles, qui s’établissent respectivement à 8 % et 35 %.

Emplacement rural

Compétences/expérience insuffisantes

Autre

Perceptionsnégatives

37,1 %

33,3 %

30,8 %

23,4 %

11,8 %

15,8 %

20,3 %

27,5 %

Tous les secteurs agricoles

Fruits de verger et vigne*

Défis liés au recrutement de la main-d’œuvre

* Selon les réponses de 67 producteurs de fruits de verger et de vigne

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Maintien en poste des travailleurs Lorsqu’on tient compte des travailleurs saisonniers, on constate que le taux de roulement dans l’industrie des fruits de verger et de la vigne est très élevé. Le taux de roulement involontaire est deux fois supérieur à la moyenne du secteur agricole (14 % contre 7 %) et le taux de roulement volontaire dépasse lui aussi la moyenne sectorielle (22 % par rapport à 18 %).

Cependant, lorsqu’on tient compte seulement des travailleurs à l’année, les taux de roulement volontaire et involontaire se situent bien en deçà des moyennes sectorielles, à 8 % et 3,6 %, respectivement.

Pour plus d’un employeur sur trois (35 %), le caractère saisonnier du travail et les longues heures de travail durant la haute saison constituent des obstacles majeurs au maintien en poste des travailleurs, et 18 % ont cité la nature physique du travail. Enfin, 16 % estiment que la rémunération insuffisante est un autre obstacle important, ce pourcentage étant légèrement inférieur à la moyenne sectorielle (18 %).

Postes les plus difficiles à pourvoirL’industrie des fruits de verger et de la vigne aura le plus de difficulté à pourvoir les postes de gestionnaire en agriculture – lesquels incluent les propriétaires exploitants et les gestionnaires salariés – et les postes d’ouvrier agricole polyvalent. Ensemble, ces postes représentent 64 % des emplois actuels de l’industrie et 92 % des emplois ne pouvant être pourvus par des travailleurs canadiens. D’ici 2025, ces deux groupes professionnels représenteront 96 % des postes ne pouvant être pourvus par des travailleurs canadiens.

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ConclusionL’industrie des fruits de verger et de la vigne, qui dépend déjà fortement des travailleurs étrangers, devra composer avec un bassin réduit de travailleurs canadiens et un besoin croissant en main-d’œuvre. À moins qu’elle n’arrive à attirer et à maintenir en poste davantage de travailleurs canadiens, son potentiel de croissance est menacé.

Les perspectives de croissance de la productivité de l’industrie des fruits de verger et de la vigne sont parmi les plus prometteuses du secteur agricole. Cependant, cette industrie est également celle connaissant l’écart le plus grand entre les besoins en main-d’œuvre et le bassin de travailleurs canadiens disponibles. Bien que l’industrie ait réussi à pallier le manque de travailleurs canadiens par l’embauche de travailleurs étrangers, cette solution pourrait ne pas toujours être possible. À titre d’exemple, même si le Programme des travailleurs agricoles saisonniers (PTAS) n’est pas assujetti aux récentes restrictions imposées au Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET), ces restrictions s’appliquent au Volet agricole du PTET. Tout autre changement réglementaire pourrait avoir un effet dévastateur sur la capacité de l’industrie à satisfaire ses besoins en main-d’œuvre et à continuer de croître.

Pour gérer efficacement sa main-d’œuvre, l’industrie devra surmonter plusieurs difficultés :

Les employeurs de l’industrie des fruits de �Îverger et de la vigne sont moins susceptibles d’être satisfaits de leur entreprise et plus nombreux à déclarer que les travailleurs ont une perception négative de l’industrie.

Ils sont aussi plus susceptibles de déclarer �Îque le travail est physiquement trop exigeant.

De plus, l’industrie présente des taux de �Îroulement volontaire et involontaire très élevés parmi les travailleurs saisonniers, ce qui occasionne des coûts et des contraintes considérables pour les employeurs.

Les activités de l’industrie connaissent les �Îplus fortes fluctuations saisonnières de tout le secteur agricole, ce qui se répercute sur la stabilité de la main-d’œuvre.

L’industrie possède toutefois plusieurs atouts qu’elle pourrait exploiter pour surmonter ces défis :

Elle affiche un taux de départs à la retraite �Îinférieur à la moyenne.

Les activités agricoles ont tendance à se �Îdérouler plus près de zones urbaines offrant de vastes bassins de main-d’œuvre.

L’industrie pourrait mettre en place de �Îmeilleures pratiques de recrutement et de maintien des effectifs.

Elle a la possibilité de compenser le caractère �Îhautement saisonnier du travail par l’accumulation d’heures ou l’établissement de partenariats avec d’autres employeurs dont les pics d’activité surviennent à une autre période de l’année.

Le fait de remédier aux problèmes de main-d’œuvre et d’augmenter la taille du bassin de travailleurs canadiens disponibles permettra à cette industrie agricole vitale de mieux se préparer à tirer parti de la décennie de croissance à venir.

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À propos de ce rapportLe présent rapport présente des données recueillies au cours d’un projet de recherche de trois ans ayant permis d’étudier l’état du marché du travail pour les entreprises agricoles de production primaire au Canada. Le projet a été mené par le Conseil canadien pour les ressources humaines en agriculture (CCRHA), en réponse aux défis uniques que doit relever le secteur agricole en matière de main-d’œuvre.

La recherche visait à évaluer l’état actuel du marché du travail, à réaliser des projections de l’offre et de la demande de travailleurs agricoles entre 2015 et 2025, et à recommander des solutions potentielles aux problèmes de main-d’œuvre.

Le Conference Board du Canada, mandaté par le CCRHA, a élaboré un modèle économique qui prévoit l’offre et la demande de main-d’œuvre agricole dans chaque province, pour 11 groupes de production et 25 groupes professionnels.

Le modèle économique a été validé grâce à un certain nombre d’activités de consultation de l’industrie menées dans tout le Canada, notamment :

Un sondage de grande ampleur �� ayant touché 813 employeurs, 132 travailleurs et 89 intervenants de l’industrieDes entrevues téléphoniques �� avec 80 intervenants de l’industrieSix groupes de discussion �� ayant rassemblé 100 participants, dont des employeurs, des travailleurs et d’autres intervenantsSept webinaires �� centrés sur des groupes de production particuliers, ayant rassemblé un total de 100 participants

Ces données ont été utilisées pour produire les rapports suivants :

Rapports et fiches d’information portant sur des produits précisApiculture � Aquaculture � Bœuf � Produits laitiers � Fruits de champs et légumes � Céréales et oléagineux � Culture en serre et en pépinière et floriculture � Volaille et œufs � Mouton et chèvre � Porc � Fruits de verger et de vigne

Rapports et fiches d’information régionauxNational � Colombie-Britannique � Alberta � Saskatchewan � Manitoba � Ontario � Québec � Nouveau-Brunswick � Île-du-Prince-Édouard � Nouvelle-Écosse � Terre-Neuve-et-Labrador

Pour obtenir de plus amples renseignements concernant la recherche ou pour accéder à des rapports supplémentaires portant sur des produits précis, des rapports nationaux ou des rapports provinciaux, veuillez consulter le site Web du CCRHA à l’adresse suivante : www.AgriLMI.ca.

À propos de nousLe Conseil canadien pour les ressources humaines en agriculture (CCRHA) est un organisme national sans but lucratif qui se préoccupe de problèmes relatifs aux ressources humaines au sein des entreprises agricoles partout au Canada. Le CCRHA mène des recherches sur l’industrie et élabore des produits et des services conçus dans le but d’aider les employeurs agricoles à attirer, conserver et perfectionner la main-d’œuvre dont ils ont besoin pour réussir.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur le Conseil et ses produits et services destinés au secteur agricole canadien, veuillez vous rendre à l’adresse www.cahrc-ccrha.ca.

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Il est interdit de reproduire ou de transmettre l’information (ou le contenu de la publication ou du produit), sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit (reproduction électronique, mécanique, photographique ou par photocopie ou enregistrement), ou de l’emmagasiner dans un système de recouvrement, sans l’autorisation du CCRHA.Conseil canadien pour les ressources humaines en agricultureDate de publication : Mai 2016Tél. : 613-745-7457Courriel : [email protected] document peut être téléchargé à l’adresse www.cahrc-ccrha.caTous droits réservés. © 2016 CCRHA

Références photographiques : Jealous Fruits, Murray Porteous, Lydia Schouten

Remerciements :Le Conseil canadien des ressources humaines en agriculture (CCRHA) tient à remercier les bénévoles,le groupe consultatif, le groupe de spécialistes provinciaux de l’information sur le marché du travail et le Comité directeur stratégique pour leurs conseils et leur appui.

Groupe consultatif sur le projet d’information sur le marché du travailPrésident : Merv Wiseman, Fédération de l’agriculture de Terre-Neuve-et-LabradorAGRIcarrières : Robert OuelletAlliance agricole du Nouveau-Brunswick : Marc OuelletMinistère de l’Agriculture et des Forêts de l’Alberta : Alan DooleyConseil agricole de la Colombie-Britannique : David Geen et Ken Denbok Association des programmes de diplômes en agriculture du Canada : Peter Enright Alliance de l’industrie canadienne de l’aquaculture : Marilyn HutchinsonCanadian Herb Spice and Natural Health Products Coalition : Connie KehlerFédération canadienne de l’agriculture : Jack Greydanus Table pancanadienne de la relève agricole : Pierre-Luc Lacoste Financement agricole Canada : Jean-Philippe (JP) GervaisGestion agricole du Canada : Heather (Ferrier) Oakley et Heather WatsonFlowers Canada Growers : Ken LiningtonAssociation canadienne des pépiniéristes et des paysagistes : Sally HarveyMinistère de l’Agriculture du Manitoba : Stephanie Cruickshanks Fédération de l’agriculture de la Nouvelle-Écosse : Lloyd Dyck Fédération de l’agriculture de l’Ontario : Peter SykandaMinistère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales de l’Ontario : Barb Alves, Gail Gimpelj, Michael Weber, Rob Gamble et Nathan StevensPrince Edward Island Agriculture Sector Council : Basil AttwoodMinistère de l’Agriculture de la Saskatchewan : Bob WiensSunterra Farms : Mark Chambers

Groupe de spécialistes provinciaux de l’information sur le marché du travailPrésident : Merv Wiseman, Fédération de l’agriculture de Terre-Neuve-et-LabradorColombie-Britannique : ministère de l’Agriculture de la C.-B. : Heather Anderson, ministère de l’Emploi, du Tourisme et de la Formation professionnelle de la C.-B. : Yu LiAlberta : ministère de l’Agriculture et des Forêts de l’Alberta : Gerard BosSaskatchewan : ministère de l’Agriculture de la Saskatchewan : Bob Wiens, ministère de l’Économie : Leah GoodwinManitoba : ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et du Développement rural du Manitoba : Stephanie Cruickshanks, ministère de l’Emploi et de l’Économie du Manitoba : Mona Pandey, Stacy Quinn et Matthias RustOntario : ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales de l’Ontario : Barb Alves, Gail Gimpelj, Michael Weber, Rob Gamble et Nathan StevensNouvelle-Écosse : ministère de l’Agriculture de la Nouvelle-Écosse : Bettina BrownQuébec : AGRIcarrières : Robert OuelletNouveau-Brunswick : ministère de l’Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail du Nouveau-Brunswick : Meghann DouglasÎle-du-Prince-Édouard : ministère de l’Agriculture et des Forêts de l’Île-du-Prince-Édouard : Colleen Younie et Chris Jordan Terre-Neuve-et-Labrador : Ministère de l’Enseignement postsecondaire, des Compétences et du Travail, Gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador, Derrick Barrett, Agriculture et Agriculture et Agroalimentaire Canada : Li Xue