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Infections transmises par voie aérienne ou respiratoire (interhumaine) en milieu de soins : tuberculose et infections virales Elisabeth BOUVET DESC maladies infectieuses Janvier 2014

Infections transmises par voie aérienne ou respiratoire ......Infections transmises par voie aérienne ou respiratoire (interhumaine) en milieu de soins : tuberculose et infections

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  • Infections transmises par voie aérienne ou respiratoire

    (interhumaine) en milieu de soins : tuberculose et infections virales

    Elisabeth BOUVET DESC

    maladies infectieuses Janvier 2014

  • Les principaux facteurs de la transmission

    • La source = production de l’agent infectieux et des particules infectantes

    • Le trajet des particules et la survie des agents infectieux dans l’environnement

    • La pénétration des particules chez le sujet réceptif = site ( s) et la multiplication de l’agent infectieux

  • Définitions • La transmission aérienne est définie par le passage

    de micro-organismes depuis une source à une personne à partir d’aérosols, entraînant une infection de la personne exposée ( avec ou sans maladie)

    • Les aérosols sont des suspensions de particules solides ou liquides dans un gaz . La taille des particules peut aller de 0,001 à 100µm. Les aérosols infectieux contiennent des micro-organismes .

    • Un noyau de condensation( droplet nuclei)

  • Modes de transmission des pathogènes respiratoires

    Modes d’exposition aux sécrétions infectieuses

    Caractéristiques de la transmission

    Aérosols: petites particules( noyaux de condensation , diam 1,8m:

    un contact direct avec la source est inutile : épidémie brutale , explosive

    Gouttelettes (aérosols ?) :Grosses particules ( diam 10-100 µm)

    Contact proche (

  • Production des gouttelettes

    • Éternuement = 40 000 • Toux => 3000• Parole 5 min = 3000• Parole : de 10/litre à 3000

    par litre • Définition de sujets gros

    excréteurs • Très grande

    hétérogénéité des sujets pouvant expliquer des résultats d’études de transmission surprenants

  • Gouttelettes

    • Grosses gouttelettes > 60µm => short range • Petites gouttelettes < ou = 60 µm=> long-range

    airborne transmission et aussi short range • Noyaux de condensation < 5/ 10 µm• Les agents infectieux peuvent être nus ou

    associés à des sécrétions , de cellules , du mucus , de la salive …

    • La quantité de solide détermine sa taille minimale .

  • Le facteur crucial dans la transmission =

    la taille des particules

    • Particules de 100 µm = grosse particule = durée de chute, déposition= 6,7 secondes =>tractus respiratoire supérieur

    • 10 µm => 17 min pour tomber sur le sol

    • Particule de 1 µm = petite particule => durée de suspension avant chute = 18,5 heures => tractus respiratoire inférieur

  • Transport des droplet nuclei

    JW Tang , Y Li , I Eames, PKS Chan, GL RidgwayJournal of Hospital Infection ( 2006)64,100-104

  • JW Tang , Y Li , I Eames, PKS Chan, GL RidgwayJournal of Hospital Infection ( 2006)64,100-104

  • Facteurs environnementaux et viabilité des agents infectieux

    • Température : 10°C apporte la meilleure capacité de survie pour la plupart des agents infectieux . (Rougeole et VZV sont très sensibles aux changements de température )

    • Humidité : RH ( relative humidity ): virus nus survivent plus longtemps à haute RH , et virus enveloppés survivent plus longtemps à faible RH( virus influenza)

    • Flux aérien qui peut déshydrater l’aérosol• UV peuvent détruire certains agents infectieux . • Facteurs chimiques : fumées, pollution ,

  • Etudes expérimentales chez l’animal et l’homme ( virus influenza)=

    démonstration de la transmission par aérosol

    =>Une grippe clinique peut être produite chez souris, poneys, singes, écureuils, humains exposés à un aérosol de virus A ( 13 études sur 15)

    =>transmission de la grippe entre animaux infectés et bien portants mis ensemble dans une pièce .

    ⇒ Le virus peut être détecté dans l’air environnant les souris infectées

    ⇒ La grippe peut être transmise entre des souris séparées par des barrières physiques ( taux d’infection non différent de celui d’animaux dans la même cage)

  • Quelles infections ?

    Aéro portées vraies = M. tuberculosisvaricellerougeole

    Gouttelettes = grippe,SARS , VRS,rhume, coqueluche,

    méningocoque, streptocoque A,variole,

    Les 2 = grippe , SARS,

  • Exemple Pur = la tuberculose

    • Transmission aérienne par aérosol de noyaux de condensation véhiculant m.tuberculosis

    • Les grosses particules ne peuvent infecter • Dosage infectante = 1 • Taille des particules = 1 à 5 µm • Diffusion à longue distance • Site de l’infection = cellules alvéolaires = tractus

    respiratoire inférieur • = 1 site , 1 mode de transmission, 1 agent

  • Problématique

    • La plupart des transmissions donnent lieu à des infections tuberculeuses latentes – Difficulté du diagnostic de l’infection – Pas de comparaison de souche

    • Les cas de tuberculose maladie sont plus tardives ou surviennent sur certains terrains immunodéprimés mais les comparaisons de souches sont possibles ( épidémies SIDA)

  • D.Abiteboul - Risque professionnel et tuberculose

    Tuberculose infectionet tuberculose -maladie

    ContactBK

    Maladie

    10%

    Infection(virage IDR)

    Infection latente95%

    5%(dans les 2 ans)

    5%(réactivation)

  • Transmission nosocomiale de la tuberculose

    = les cibles , les victimes

    • Le cas source = un patient , un soignant

    • Les personnes exposées = des patients , des soignants ;

  • Taux annuels de conversion tuberculinique chez les professionnels

    aux Etats-Unis

    – Début des années 1990 :• Tous personnels = 0,1 à 10% • Très exposés = 18 à 55%

    – Réduction avec la mise en place de mesures d’isolement respiratoire

    • 4000 soignants d’un hôpital : avant = 3, 3%� après = 0,4 %

    • 38 hôpitaux : avant = 1, 2% � après = 0,4 %– NB : taux annuel de conversion tuberculinique de la

    population générale était estimée en 1986 à 8,6 / 100 000Bolyard. AJIC 1998;26: 289-354 - Blumberg. Ann of Int Med 1995;122:658-63 –Manangen. Chest 2000;117:380-4 – Nolan.Ann of Int Med 1994;120:964-5

  • Tuberculoses professionnelles àl’AP-HP recensées par les médecins du

    travail

    0

    2

    4

    6

    8

    10

    12

    14

    1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

    PIT

    Tuberculosepulmonaire

    Tuberculose extra-pulmonaire

    Dr Jean-Luc Benkétira Médecine Statutaire

  • Incidence des tuberculoses pulmonaires chez les soignants à l’AP-HP

    • 2004– Paramédicaux : 9 / 53 693* = 16 , 7 / 100 000– IDE : 5 / 18 098* = 27,6 / 100 000– AS-AH : 2 / 18 860* = 10 / 100 000

    2005 Paramédicaux : 8 / 53 632* = 14,9 / 100 000– IDE : 6 / 18 490* = 32,4 / 100 000– AS-AH : 1 / 18 870* = 5,3 / 100 000

    • 2008/2012 = • IDE : 11,6 / 100 000• AS AH = idem ( 4 à 5 /100 000)

  • Incidence de la tuberculose( DO) chez les PS (INVS)

    • 2010 – Incidence = 12,6 / 100 000 par an

    – Donc supérieure à incidence dans la population générale du mm âge .

  • Signalements au CCLIN Paris-Nord

    • De 2002 à 2006 : 25 tuberculoses pulmonaires signalées chez des soignants

    • Professions– 9 AS /AH / aux de puériculture

    – 8 IDE + 1 élève– 7 médecins

    • Bactériologie– 17 EM + / culture +

    – 6 EM neg : 5 culture + / 1 culture neg – 2 ? MMI A. Carbonne, B. Migueres

  • Signalements au CCLIN Paris-Nord (2)

    • Patients exposés (documenté dans 20 établissements)– 15 établissements : 5449 patients exposés à 13 cas index

    EM+ et 2 EM neg / culture+– 5 établissements : pas de suivi

    4 source EM neg (3 culture+, 1 culture neg) et 1 EM+

    • Sur 5449 patients– 3754 ont pu être informés (69%)– 768 suivis à 3 mois (14%)– 21 infections latentes diagnostiquées à M3 (2,7%)

    MMI A. Carbonne, B. Migueres

  • Signalements au CCLIN Paris-Nord (3)

    • Soignants exposés (documenté dans 14 établissements)– 12 établissements : 1659 soignants exposés à 9 cas

    index EM+ et 3 EM neg mais culture +– 2 établissements : pas de suivi cas index EM neg

    (1 culture neg, l’autre culture +)

    • Sur 1659 soignants

    – 100% ont pu être informés

    – 580 suivis à 3 mois (35%)

    – 3 infections latentes et 1 TM à M0 – 7 infections latentes diagnostiquées à M3 (1,2%)

    MMI A. Carbonne, B. Migueres

  • Contagiosité de la tuberculose

    • Au niveau de la source :– tuberculose pulmonaire (ou laryngée)

    – BK + à l ’examen direct ( 100% si > 10 5/ml)– excavations(s)

    – absence de traitement efficace ( ex:résistance)

    – toux importante , manœuvres expiratoires

  • D.Abiteboul - Risque professionnel et tuberculose

    Risque d ’infection tuberculeuseau contact d ’un cas de tuberculose(méta-analyse Rouillon > 8000 cas)

    0,3%3,7%

    20,2%

    0%

    5%

    10%

    15%

    20%

    25%

    personnes aumême foyer

    prochesparents ou

    amis

    collègues detravail

  • T ab leau 1 . P réva len ce d es IT L et T B M chez les con tacts

    R éféren ce C on tex te E M * d u C I

    T yp e d e con tact

    N om b re d e S C

    % IT L

    % T M

    R em arq u es

    H ubert 2002

    P o lynésie frança ise

    N C E tro it 1347 2 ,1

    H ubert 2002

    P o lynésie frança ise

    N C O ccasionnel 404 0

    R eich ler 2002

    U S A + ou - E tro its + régu liers

    701 41 2 ,4

    R eich ler 2002

    U S A + ou - O ccasionnels 953 31 0 ,3

    C averne iden tif ié

    com m e FdR

    B eh r 1998 U S A + ou - E tro its + régu liers

    4282 44 ,5 1 ,8

    B eh r 1998 U S A + ou - O ccasionnels 6929 29 ,9 0 ,4

    17% de transm issionsecondaires par

    E M -

    R ose 1979 U S A - E tro its 257 28

    R ose 1979 U S A + R égu liers et occasionnels

    592 34

    A nsari 1998

    A ngleterre S LA T

    + ou - E tro its 526 7

    A nsari 1998

    A ngleterre S LA T

    + ou - O ccasionnels 181 0

    A bsence de B C G iden tif ié

    FdR **

    A lseda 1998

    E spagne S LA T

    + ou - T ous 1733 44 (7 ,8

    récentes) 1 ,8

    C on tact fam ilia l iden tif ié FdR **

    M adh i 2002

    F rance S LA T

    + ou - T ous 91 en fan ts 22 8 ,8 17% des IT L

    par E M -

    G essner 1998

    U S A A laska + ou - E tro its en fan ts 282 9 ,5

    T eixe ira 2001

    B résil + ou - E tro its

    (T B M R ) 133 44 4

    M arks U S A

    (g randes v illes) C D C

    + T ous 4793 36*

    M arks 2000

    U S A (g randes

    v illes) C D C + E tro its N C 44 2

    M arks 2000

    U S A (g randes

    v illes) C D C + R égu liers N C 34

    D river 2003

    U S A (N ew Y o rk ) S L A T

    N C E tro its

    co llec tiv ités 996 20

    D river 2003

    U S A (N ew Y o rk ) S L A T

    N C T ous con tacts co llec tiv ités

    2740 18

    C averne iden tif ié FdR **

  • • Durée de contagiosité

    • Avant le diagnostic:

    - consensus de 3 mois au moins avant le

    diagnostic

    • Après le début d ’un traitement efficace:

    - très forte réduction de la contagiosité

    dès les 2-3 premières semaines

    - mais contagiosité potentielle jusqu’à

    plus de 3 mois (EM+ et C+ )

  • Milieu de soins• Diminuer les risques de transmission

    • Risques spécifiques ( immunodéprimés et enfants, contacts rapprochés et confinement, fréquence des manœuvres médicales à risque)

    • Durée de contact « significative » dès la 1ère heure

    • Cellule de coordination : CLAT, CLIN, services cliniques, direction, médecine du travail et recours éventuel au CCLIN

    • Reprise du travail du personnel traité : après négativation culture

    • La négativité de l’examen direct n’est pas suffisante pour lever l’isolement ou ne pas l’instaurer

    • Toute tuberculose pulmonaire à bactériologie positive soit au direct soit en culture peut conduire à une transmission

  • Durée contagiosit é sous traitement antituberculeux

    (bacille sensible)

    Baisse rapide de la contagiosité car baisse de :Toux Volume expectorationNombre BAAR/lameInfectiosité des BAAR

    • Durée de contagiosité: en moyenne 15 jours (5 à 10% restent BAAR +)

  • Prévention de la transmission nosocomiale de la tuberculose

    Sont inutiles• Désinfection terminale de la chambre par

    voie aérienne après la sortie du malade (malgré un texte de loi ancien maintenu par oubli…)

    • Vaisselle à usage unique• Surblouse, surchaussures• Désinfection des sols et surfaces

  • Prévention de la transmission aérienne

    Isolement respiratoire: Comment?

    • Chambre seule ; limiter les sorties (et avec masque)

    • Porte fermée ; pression négative

    • Ventilation:

    – évacuation de l ’air vers l ’extérieur sans recirculation– 6 renouvellements horaires minimum

    • Visites réduites

    • Port d ’un masque de protection (visiteurs et soignants)

    • Pas de manœuvres induisant la toux

    – Aérosols, kinésithérapie, expectoration induite,fibroscopie

  • D.Abiteboul - Risque professionnel et tuberculose

    Place des masques dans la prévention de la transmission respiratoire

    • LE PORT DE MASQUE = un élément parmi les mesures d’isolement respiratoire

    • Deux indications du masque�Port par le personnel et les visiteurs : protection

    individuelle visant à réduire l’inhalation d’aérosols vecteurs de BK

    �Port par le patient : protection de l’environnement des gouttelettes émises par le patient (lors de déplacement en dehors de la chambre)

  • Les masques « chirurgicaux » : objectif

    Barrière : piège les gouttelettes émises lors de l’expiration par le soignant� Porté par le personnel– protection du patient– écran contre les projections

    � Porté par le patient– Protection du personnel, des

    autres patients

  • D.Abiteboul - Risque professionnel et tuberculose

    Les masques de protection respiratoire : objectif

    Limiter l’inhalation

    d’ aérosols de particules et gouttelettes en suspension dans l’air

    � Protection dusoignant ou du visiteur

  • Présentation de l’étude (3)• Classification des masques PR

    – Par forme– 3 types de masques :

    • Masques « coquille dure »• Masques « bec de canard »• Masques de formes alternatives dits « à plis »

    Masque « coquille dure »

    Masque « bec de canard »

    Masque « à plis »

  • – Rapport entre la concentration à l’extérieur et à l’intérieur du masque : facteur d’adéquation ou fit-factor

    – Pour les masques FFP2 : • Fit-factor < 100=> Fit-test négatif � Masque non étanche• Fit-factor ≥ 100=> Fit-test positif� Masque étanche

    Principe du fit-test quantitatif (3)

  • Résultats (2)Fit-tests positifs et négatifs en fonction du type de masque

    29

    1

    31

    9

    8

    12

    0%

    10%

    20%

    30%

    40%

    50%

    60%

    70%

    80%

    90%

    100%

    Coquille dure Bec de canard A plis

    Tests positifs

    Tests négatifs

    3% 60%

  • Résultats (3)

    0

    50

    100

    150

    200

    0 1 2 3 4

    Fit-

    Fact

    or

    Distribution

    Moyenne globale

    Moyenne des Fit-Factor < 100

    Moyenne des Fit-Factor ≥ 100

    Distribution des fit-factors en fonction du type de masque

    A plisCoquille dure Bec de canard

    Tests positifs

    Tests négatifs

  • Discussion et conclusion (1)• Les masques « coquille dure » ne semblent pas

    adaptés au milieu de soins

    • Les masques souples (« bec de canard » + « àplis ») semblent plus adaptés

    • Dans tous les cas, prendre en compte la forme du masque et la morphologie du visage de celui qui le porte

  • Discussion et conclusion (2)

    • Mettre à disposition des soignants plusieurs types de masques PR

    • Envisager de réaliser des fit-tests au moins chez les soignants les plus exposés

  • En conclusion

    • Priorité aux mesures d’isolement respiratoire– Au premier rang desquels l’isolement et le traitement

    précoce du malade– Le masque, mesure complémentaire, doit :

    • Avoir une bonne adhérence au visage : /FFP2• Faire l’objet d’une information rigoureuse

    • Associée à une surveillance médicale adaptée– Pas de dépistage systématique radiologique

    pulmonaire : modulé selon les risque– Suppression de la revaccination BCG � meilleure

    surveillance basée sur l’IDR et nouveaux tests– Traitement des infections latentes dépistées

  • Transmission a ériennes virales

    • Varicelle– transmission sans contact direct avec le cas index

    (Josephson A, JID 1988)– VVZ retrouvé jusqu’à 5 m ètres du cas index

    • Rougeole– Transmission sans contact direct avec le cas index– Présence du virus dans le couloir adjacent

    • Grippe :CDC : PG + PA (1994) ou PG seules (1996 et 2003)

    • VRS :– Pas de précautions aériennes

  • Transmission a ériennes virales pures

    • Varicelle– transmission sans contact direct avec le cas

    index (Josephson A, JID 1988)– VVZ retrouvé jusqu’à 5 m ètres du cas index– PCR + dans l’air pendant 6 jours, et parfois

    positive dans les pièces adjacentes au cas .

    • Rougeole– Transmission sans contact direct avec le cas

    index– Présence du virus dans le couloir adjacent

  • ROUGEOLE

  • Immunoprévention après exposition

    • Le vaccin est efficace dans la prévention de la rougeole dans plus de 90% des cas s’il est appliqué dans les 72 heures qui suivent le contage. Il reste préconisé même si le délai est dépassé.

    • Les immunoglobulines sont efficaces dans les 6 jours. La posologie recommandée de 100 à 400 mg/kg IV des préparations d’Ig polyvalentes disponibles (Gammagard* > 280UI/g Prot; Sandoglobuline* >133UI/g IgG; Tegeline* > 620UI/gProt) est largement suffisante.

    • Les Ig sont réservées aux patients à haut risque qui ne peuvent pas être vaccinés (vaccin vivant atténué):– Femme enceintes,– Nourrissons avant l’âge de 6 mois,– Immunodéprmés.

  • Immunoprévention des sujets contacts

    • Vaccination au plus vite des sujets contacts– qui n’ont pas fait de rougeole, – qui n’ont pas été vaccinés, – ou qui n’ont reçu qu’une seule dosesans attendre les résultats (toujours trop tardifs)

    d’une sérologie.• Immunoglobulines pour les femmes enceintes,

    les nourrissons de moins de 6 mois ou les sujets immunodéprimés.

    • A compléter en suivant les mesures préventives générales recommandées pour les personnes exposées à un cas de rougeole.

  • Grippe nosocomiale

  • Transmission par gouttelettes

  • La grippe = la source

    • Titre de virus dans les sécrétions respiratoires = max àJ2/ J3

    = 10 7 TCID 50 -récepteurs alpha 2-3 acide

    sialique - À partir de J-1 voire J -2 - Jusqu’à J 5 - Augmenté chez l’enfant

    et l’immunodéprimé .

  • Le cas de la grippe

    Épidémies = 9 études avec observation

    (review : ; G.Brankston the lancet Infect dis april 2007)

    • Principalement gouttelettes = 6/9 des études

    • À certains moments , pendant certaines périodes et particulièrement si pandémie , transmission par aérosol de type longue distance …=3/9

    • Contact direct ou indirect ( survie sur les mains 5 min, surfaces non poreuse = 24 heures, serviettes = 15 min)

  • Sites d ’infection du virus grippal ?

    • Volontaires :– grosses particules, inoculation nasale : dose

    infectante = 127-320 TCID 50 inoculum important, maladie modérée, incubation longue, pas de signe respiratoire haut

    – petites particules, inhalation : inoculum moins important= 3 TCID 50 maladie sévère

    – Zanamivir intranasal inefficace en prévention de la maladie naturelle et actif si inoculation intra nasale seulement .

  • La grippe nosocomiale chez les adultes àl’hôpital Édouard Herriot, Lyon (France),

    hivers 2004-2005, 2005-2006 et 2006-2007BEH 2008 ,

    • Méthodologie: de 2004 à 2007, les patients hospitalisés et le personnel soignant présentant un syndrome grippal ont été inclus.

    • Pour chaque cas, un écouvillonnage nasal. • Classement en cas index, cas secondaires, cas communautaires et

    cas nosocomiaux. Les contacts quotidiens du cas étaient documentés

    • 276 individus inclus dans l’étude, une grippe confirmée a étéidentifiée chez 61 personnes (22 %). Le caractère nosocomial a étéretenu chez 11 patients (28 %) et 10 soignants (45 %). Des transmissions potentielles ont été observées lors de chaque saison.

  • • Taux de reproduction R0– au Mexique (avril, 2009):

    • Fraser et al, Science : 1,58 (1,34-2,04)• Boelle et al, Eurosurveillance: < 2,2 – 3,1

    – Japon (Nishuara, Eurosurveillance) : 2,3

    • Intervalle de génération: – Mexique (Fraser et al, Science): 1,9 (1,3 – 2,7) jours– Espagne: 3,5 (1 - 6) jours– Royaume Uni: 3 (1 - 6) jours

    • R0 équivalent aux précédentes pandémies

    Estimations du R 0 et de l’intervalle de génération pour la grippe A

    (H1N1)

  • CCLIN Paris Nord H1N1juillet 2009-Mai 2010

    • Nombre d’épisodes déclarés• Depuis juillet 2009, le CCLIN Paris Nord a reçu 15

    signalements et 5 autres signaux de cas de grippe AH1N1 survenus dans des ES. Au total, ces signalements correspondaient à 142 cas de grippe (92patients et 50 personnels de santé) dont 41 ont étéconfirmés par les prélèvements. Sur les 15 épisodes de cas groupés 5 impliquaient des patients et du personnel et 4 du personnel uniquement.

    • L'origine était nosocomiale pour 12 épisodes, communautaire pour 2, d’origine mixte pour 6.

    • Un tiers des cas a été confirmé par prélèvements.

  • Les masques : objectif

    • Porté par le soignant : piège les gouttelettes émises par le soignant (chirurgie, pansement de cathéter, personnel « grippé »)

    � Protection du patient

    • Porté par un patient infectant, piège les gouttelettes émises par le patient (tuberculose, grippe, …)

    � Protection du soignant

    • Porté par le soignant, piège les gouttelettes émises par un patient infectant sans masque

    � Protection du soignant

    Masques chirurgicaux (ou de soins) : protéger des projections

  • En Conclusion : la prévention de la transmission nosocomiale de la

    grippe

    C’est 1 la vaccination des personnels mais aussi 22 Le respect des précautions standard

    ET33 Le port de masques si symptômes

    respiratoires et surtout patients à risque : nouveaux nés, immunodéprimés, réanimation …

  • Transmission du VRS = contact et gouttelettes

    Volontaires placés à proximité d’un enfant récemment infecté

    Infectés Délai

    - Soins directs (sans masque) 71% (5/7) 4 j.

    - Contact avec environnement 40% (4/10) 5.5 j.

    - 3 h. à 2 mètres sans contact 0/14 -Hall CB, J Pediatrics, 1981

  • IN à VRS

    • Incubation communautaire moyenne du VRS : 5 jours (2 - 8)

    • L’infection à VRS est nosocomiale si :– se déclare après 5 jours (3 – 7) ou plus d’hospitalisation.– Ou survient moins de 5 jours après la fin de l’hospitalisation.

    • Une des 1ère cause d’infection nosocomiale en pédiatrie.

    • Les formes nosocomiales :– Sont plus sévères (mortalité ++) ;– Touchent des patients plus fragiles ;– Nécessitent une durée d’hospitalisation 2x plus longue

    • Coût : 2800 euro (Allemagne, 2005)

  • Où est le VRS ?

    • Dans les sécrétions provenant des voies aériennes de la personne infectée (patient hospitalisé, soignant, visiteur).

    • Sur les mains de la personne infectée.

    • Dans son environnement immédiat, contaminé par ses sécrétions (distance < 1.8 m ; en pratique : 1 m).

    • Survie du virus dans l’environnement : • Mains : ~ 30 minutes• Blouses en tissu, mouchoirs en papier : 30 – 45 minutes• Gants : 90 minutes• Surfaces non-poreuses : 6 heures

  • Comment s’infecte-t-on ?

    • Le patient et son environnement immédiat sont les 2 sources de virus vivants

    • La transmission au soignant se fait par les gouttelettes du patient ou l’auto-inoculation àpartir des surfaces contaminées

    • Il n’y a pas de risque d’infection par voie aérienne,

    • Infectiosité :– Pas d’infectivité par voie orale.– La pénétration du VRS se fait par voie nasale ou oculaire.

    (efficacité comparable)– L’efficacité est proportionnelle à la taille de l’inoculum.

  • Protection des personnels indemnes

    • Surveiller ses mains– Porter des gants.– Savoir retirer les gants

    • Tuer le virus : SHA après contact avec le patient ou son environnement immédiat.

    • Ne pas se frotter le nez ou les yeux.• Mettre un tablier (ou une sur-blouse)

    pour tout contact avec les sécrétions du patient :– Patient lui-même– Son environnement dans un périmètre de 1

    mètre autour du lit.

  • Protection des personnels indemnes

    • Les seules protections d’efficacité établie sont celles-ci :

    OU

  • CORONAVIRUS

  • Quelles mesures sont efficaces ?

    SARS 2003

    Jefferson T et al, BMJ 2009

  • Recommandations « Prévention de la transmission crois ée par voie respiratoire : air ou gouttelettes »Recommandations pour la pratique clinique (RPC)Version du 18 Janvier 2012

  • De quel virus s'agit -il? • Identifié en Arabie saoudite en septembre

    2012, chez deux patients qui avaient présenté respectivement en juin et septembre 2012 une pneumopathie sévère.

  • SoignantsN = 87

  • • R0 = Taux de reproduction de base : nombre ce cas secondaires générés en moyenne par un cas pendant toute sa phase contagieuse dans une population susceptible et en l’absence de mesure de contrôle

  • R0 de 3 et intervalle de g énération de 9 jours

    9 jours

    3 cas

  • 9 jours

    R0 de 3 et intervalle de génération de 3 jours

  • • pessimistic scenario – MERS-CoV R0 = 0.69 (95% CI 0.50–0.92);

    • optimistic scenario – MERS-CoV R0 of 0.60

    July 5, 2013http://dx.doi.org/10.1016/S0140-6736(13)61492-0

    R=0.50, 95% confidence interval (CI) 0.30–0.77 Poletto et al.

  • • R in the absence of controls was in the range 0·8—1·3.

  • Prévention de la transmission virale à l’hôpital

    • Précautions standard et précautions universelles, matériel à usage unique

    • désinfection et stérilisation• Lavage des mains • Isolement de contact • Isolement respiratoire• Vaccinations• Chimioprophylaxie post exposition