Upload
lamminh
View
217
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
fondationdumontstbruno.org
Pour la préservationde notre patrimoine
naturel
INFLUENCE DE LA COMPLEXITÉ DES COMMUNAUTÉS VÉGÉTALES DE BANDES RIVERAINES PÉRIURBAINES SUR LA FAUNE DE TROIS RUISSEAUX SUR LE POURTOUR DU MONT SAINT-‐BRUNO
Julien Beaulieu & Tanya Handa
Département des sciences biologiques, Université du Québec à Montréal
Partenaires : Fondation du Mont-‐Saint-‐Bruno, Centre des Sciences de la Biodiversité du Québec (CSBQ), Centre d’Études de la Forêt (CEF)
Collaborateurs : Groupe ProConseil, COVABAR
PROBLÉMATIQUE
Les bandes riveraines ne composent qu’une petite proportion du paysage, mais la diversité qu’elles abritent est disproportionnellement grande. Elles font face à diverses menaces anthropiques telles que la conversion de l'habitat en terres agricoles, les pressions de l'industrie et de l’urbanisation ainsi que l'arrivée d'espèces exotiques envahissantes. Pourtant, les bandes riveraines prodiguent une multitude de services écologiques comme la filtration des nutriments des terres agricoles, la stabilisation des berges et la connectivité d'habitats essentiels à la biodiversité dans un paysage périurbain fortement fragmenté.
OBJECTIF
Notre projet vise à déterminer l’influence de la complexité des communautés végétales sur la faune des bandes riveraines périurbaines du pourtour du mont Saint-‐Bruno. L’hypothèse testée est que les bandes riveraines avec des arbres (une plus grande hétérogénéité des habitats et de ressources) abritent une plus grande diversité faunique que les bandes riveraines arbustives, dans les prés ou les zones envahies par le roseau commun.
POURQUOI MESURER LA FAUNE?
Les arbres des bandes riveraines peuvent abriter des oiseaux et des chauves-‐souris qui y profitent de l’abondance de nourriture. Les salamandres, qui nécessitent de l’humidité et la proximité du cours d’eau se retrouvent en dessous du bois mort qui tombe. Les arbres fournissent également une couche de litière foliaire offrant un habitat propice à la faune du sol, tel que les millepattes. Ainsi, trois bioindicateurs de la faune associée aux bandes riveraines seront étudiés : les salamandres, les chauves-‐souris et les millepattes.
CHOIX DES SITES
Afin de réduire le biais causé par différentes largeurs, la bande riveraine sera définie comme la distance entre la ligne des eaux hautes et la distance du site le moins large avant une perturbation (par ex : champ agricole, usine, stationnement, etc.), en suivant la courbe du terrain (6 m de largeur et 30 m de longueur). Pour assurer un gradient de la complexité végétale, quatre types de bandes riveraines ont été sélectionnés sur chacun des trois ruisseaux en périphérie du mont Saint-‐Bruno soit le ruisseau Beloeil, le ruisseau des Frères et le ruisseau Massé (Tableau 1). La végétation sur les quatre types de bandes riveraines étudiées comprend un habitat envahi par le roseau commun (Phragmites australis), un pré herbacé, un habitat arbustif et un boisé.
Figure 2. Carte des sites d’échantillonnage.
Tableau I. Coordonnées et propriétaire de chacun des sites
Ruisseau Habitat Coordonnées GPS
Propriétaire Code
Beloeil
Roseau N 45°34’38,4’’ W 073°18’25.2’’
Mini Excavation Beloeil BEL-‐PHR
Herbacé N 45°34’29.9’’ W 073°17’35.3’’
Alain Lafontaine BEL-‐HEB
Arbustif N 45°34’30.9’’ W 073°17’27.3’’
Alain Lafontaine BEL-‐ARB
Boisé N 45°34’34.9’’ W 073°18’08.0’’
Municipalité de Sainte-‐Julie BEL-‐BOS
des Frères
Roseau N 45°31’22.5’’ W 073°21’48.3’’
Municipalité de Saint-‐Bruno FRE-‐PHR
Herbacé N 45°31’49.4’’ W 073°22’05.9’’
Municipalité de Saint-‐Bruno FRE-‐HEB
Arbustif N 45°31’21.3’’ W 073°21’47.5’’
Municipalité de Saint-‐Bruno FRE-‐ARB
Boisé N 45°31’45,5’’ W 073°22’06.5’’
Municipalité de Saint-‐Bruno FRE-‐BOS
Massé
Roseau N 45°51’51.29’’ W 073°29’57.90’’
Municipalité de Saint-‐Basile-‐le-‐Grand
MAS-‐PHR
Herbacé N 45°30’39,2’’ W 073°21’47.5’’
Lyne Lévesque MAS-‐HEB
Arbustif N 45°51’32.34’’ W 073°29’47.29’’
Municipalité de Saint-‐Basile-‐le-‐Grand
MAS-‐ARB
Boisé N 45°51’29.14’’ W 073°29’43.00’’
Municipalité de Saint-‐Basile-‐le-‐Grand
MAS-‐BOS
ÉCHÉANCIER
Tableau II. Horaire et fréquence des prises de données pour les bioindicateurs et la végétation pour l’été 2017
Salamandre Chauves-‐souris Végétation Millepatte
Début 8 juin * 19 juin 22 juin 15 juin Fin 3 août 17 juillet 3 août 3 août Fréquence Aux deux
semaines 2 nuits ayant la bonne température par site
Une fois par site
Les pièges seront vidés une fois par semaine
Tableau III. Horaire et fréquence de la caractérisation physique des habitats pour l'été 2017. Température Pente Humidité du sol Dimensions et distances Début 15 juin 8 juin * 8 juin * 8 juin* Fin 3 août 8 juin * 3 août 8 juin* Fréquence Tous les jours Une fois À chacun des passages Une fois* * Ces dates s’appliquent uniquement aux terrains dont l’autorisation a déjà été obtenue.
RECENSEMENT DE LA VÉGÉTATION
Dans chaque habitat de 30 m x 6 m, la végétation herbacée sera échantillonnée avec un quadra circulaire d’un mètre carré tous les 6 m parallèlement au cours d’eau sur une distance de 30 m, et tous les 3 m perpendiculairement au ruisseau, pour un total de 18 quadras. Tous les arbres de chaque type d'habitat seront identifiés et mesurés en diamètre et hauteur. La distance entre chaque site d’échantillonnage et la lisière d’un type d’habitat différent sera quantifiée.
RECENSEMENT DES SALAMANDRES, CHAUVE-‐SOURIS ET MILLEPATTES
Une planche (61 x 48 x 5 cm) servant d’habitat artificiel pour les salamandres sera déposée à proximité du ruisseau et sera soulevée tous les 14 jours pour compter et identifier les individus présents. Une observation active sera aussi faite en suivant un transect de 30 m et en vérifiant sous les roches et les débris ligneux.
Les millepattes seront mesurés à l’aide de deux pièges fosses par site d’échantillonnage, puis identifiés au laboratoire.
L’activité des chauves-‐souris sera mesurée à l’aide de capteurs ultrason deux nuits ayant la bonne température par ruisseau.
AUTRE CARACTÉRISATION DES HABITATS
Un sol humide est propice à la présence de salamandres et de millepattes. Ainsi, le pourcentage d’humidité du sol sera mesuré à chaque visite, à six places par site, pour quantifier la rétention d’eau des différents types de bandes riveraines. La température à la surface du sol, dans le sol et dans l’eau sera mesurée avec des capteurs tous les jours entre le 15 juin et le 3 aout 2017. La pente de chacun des sites sera également mesurée.