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1 Info-ABM • Novembre 2009 INFO-ABM Vol 16 No 3 • NOVEMBRE 2009 Le métier polyvalent de LIBRAIRE Nous fréquentons tous occasionnellement ou régulièrement une li- brairie. Mais que savons-nous du métier de libraire ? Soulignant au passage les 40 ans de l’Association des Libraires du Québec (ALQ), nous vous proposons dans ce numéro un bref regard sur cette profes- sion en constante évolution, pour ne pas dire en profonde mutation. Le 23 septembre 1969, la Société des Libraires Canadiens se constituait en Association des Libraires du Québec. Elle comptait alors 48 membres et ce nombre a plus que doublé à ce jour. Les objectifs de l’ALQ de 1969 sont tou- jours valables aujourd’hui, soit : l’établissement de rapports de bonne confraternité entre ses membres ; l’étude et la défense des intérêts géné- raux, économiques et commerciaux de ses membres ; la constitution d’une représentation of- ficielle auprès des instances politiques et des partenaires de l’industrie (non prélèvement de la TVQ sur la vente de livres) ; la promotion et la diffusion de la cul- ture au Québec. De nouveaux objectifs se sont rajoutés avec les années, entre autre la formation du personnel, l’informatisation des librai- ries pour une intégration optimale au ré- seau du livre, la promotion de la lecture auprès de la clientèle et dans le milieu de vie de la librairie. Une des grandes réalisations de l’ALQ a été la valorisation du métier de libraire, son évolution et son rayonnement. Être libraire, c’est un métier et pourtant il n’y avait pas de diplôme de libraire jusqu’à tout récemment. C’est une profession qui s’apprenait « sur le tas ». En ce sens, l’ALQ a mis sur pied des ateliers de perfection- nement professionnel de courte durée traitant de différents sujets concernant le métier : comment aménager une vitrine, comment constituer une bonne section de bandes dessinées, de science-fiction ou de dictionnaires, comment gérer de manière efficace les outils informatiques comme l’internet ou les courriels, etc. Plus récemment, un programme d’ap- prentissage en milieu de travail a été créé. Cette formation, basée sur la formule du compagnonnage, donne à l’apprenti li- braire, après différentes étapes à franchir, un certificat de qualification signé par le ministre de l’Emploi. Notre métier est of- ficiellement reconnu ! (voir le site www. pamtlibraire.qc.ca) La création du Prix des libraires, il y a 15 L’Association des Libraires du Québec a 40 ans SUITE EN PAGE 3

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Info-ABM • Novembre 2009

INFO-ABMVol 16 No 3 • NOVEMBRE 2009

Le métier polyvalent de LIBRAIRE

Nous fréquentons tous occasionnellement ou régulièrement une li-

brairie. Mais que savons-nous du métier de libraire ? Soulignant au

passage les 40 ans de l’Association des Libraires du Québec (ALQ),

nous vous proposons dans ce numéro un bref regard sur cette profes-

sion en constante évolution, pour ne pas dire en profonde mutation.

Le 23 septembre 1969, la Société des

Libraires Canadiens se constituait en

Association des Libraires du Québec.

Elle comptait alors 48 membres et ce

nombre a plus que doublé à ce jour.

Les objectifs de l’ALQ de 1969 sont tou-jours valables aujourd’hui, soit :• l’établissement de rapports de bonne

confraternité entre ses membres ; • l’étude et la défense des intérêts géné-

raux, économiques et commerciaux de ses membres ;

• la constitution d’une représentation of-ficielle auprès des instances politiques et des partenaires de l’industrie (non prélèvement de la TVQ sur la vente de livres) ;

• la promotion et la diffusion de la cul-ture au Québec.

De nouveaux objectifs se sont rajoutés avec les années, entre autre la formation du personnel, l’informatisation des librai-ries pour une intégration optimale au ré-seau du livre, la promotion de la lecture auprès de la clientèle et dans le milieu de vie de la librairie.

Une des grandes réalisations de l’ALQ a été la valorisation du métier de libraire, son évolution et son rayonnement. Être libraire, c’est un métier et pourtant il n’y avait pas de diplôme de libraire jusqu’à tout récemment. C’est une profession qui s’apprenait « sur le tas ». En ce sens, l’ALQ a mis sur pied des ateliers de perfection-nement professionnel de courte durée traitant de différents sujets concernant le métier : comment aménager une vitrine, comment constituer une bonne section de bandes dessinées, de science-fiction ou de dictionnaires, comment gérer de manière efficace les outils informatiques comme l’internet ou les courriels, etc.Plus récemment, un programme d’ap-prentissage en milieu de travail a été créé. Cette formation, basée sur la formule du compagnonnage, donne à l’apprenti li-braire, après différentes étapes à franchir, un certificat de qualification signé par le ministre de l’Emploi. Notre métier est of-ficiellement reconnu ! (voir le site www.pamtlibraire.qc.ca)La création du Prix des libraires, il y a 15

L’Association des Libraires du Québec a 40 ans

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Info-ABMLe bulletin Info-ABM est publié trois fois l’an par Les Amis de la Bibliothèque de Montréal (ABM). Tiré à 1 000 exemplaires, il se veut un outil d’information sur les activités de l’association ainsi que de liaison avec ses membres et le réseau des bibliothèques pu-bliques de Montréal. Il offre une informa-tion complémentaire à la documentation existante dans le domaine de la lecture et des bibliothèques. L’Info-ABM est destiné aux membres des Amis de la Bibliothèque de Montréal, au personnel des bibliothèques publiques de Montréal, à leurs usagers ainsi qu’à toute personne ou groupe intéressé.

CoordinationSylvie Payette

Collaboration Françoise Careil, Claude Lemire

Correction d’épreuvesGilles Riendeau, Francine Tremblay

Mise en page et montageJPP Communications

ImpressionCopie Rapide2550, rue Sainte-Catherine Est (Montréal)

Les articles peuvent être reproduits à con-dition d’en mentionner la source.

Prix de vente : 2 $

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec, 2009Bibliothèque nationale du Canada, 2009ISSN 1705-5526

3565, rue Jarry Est, 4e étageMontréal (Québec) Canada H1Z 0A2Tél : 514 [email protected]/biblio

Nous sommes des amis de la bibliothè-que, mais nous sommes aussi, pour la plupart, des clients des librairies qui sont convaincus de leur rôle important pour l’accès aux livres. C’est pourquoi nous avons jugé bon de présenter dans ce bulletin un dossier sur les librairies

au Québec. Membres des Amis de la Bibliothèque de Mon-tréal, vous êtes bien sûr abonnés à nos bibliothè-ques publiques et y empruntez des livres réguliè-rement. Mais je suis certain qu’il arrive aussi à la plupart d’entre vous d’acheter des livres.Où avez-vous l’habitude d’acheter vos livres ? Dans une tabagie, un dépanneur ou une pharma-cie tout près de chez vous ? Ou dans une grande surface, pour payer quelques dollars en moins ? Vous arrive-t-il de les acheter chez un véritable libraire ? Avez-vous vu une différence ? Vous y rencontrerez des professionnels du livre capables de vous renseigner, vous conseiller et vous aider à trouver le livre qu’il vous faut.Les librairies conservent un inventaire de plusieurs mil-liers de titres différents, alors que les grandes surfaces ne gardent en stock que quelques centaines des titres qui se vendent le plus. Et votre libraire pourra vous commander le livre précis que vous voulez, s’il ne l’a pas en inventaire : essayez donc d’en faire autant dans une grande surface !En encourageant votre librairie de quartier, vous favorisez la diversité culturelle ; vous permettez aux librairies de se maintenir en vie et de continuer à bien vous servir. Quand

il n’y aura presque plus de librairies, notre choix de livres se limitera aux quelques centaines de titres que les gran-des surfaces trouveront rentable de nous offrir. Je vous invite à lire notre dossier sur les librairies et les libraires. Il contient des textes sur le métier de libraire, sur l’Association des libraires du Québec, sur le magazine Le Libraire, etc.

Pour terminer, je voudrais vous signaler un livre intitulé La maison du rêve, publié il y a une dizaine d’années par les éditions VLB et l’Hexagone. On y retrouve une quarantaine de textes d’écrivains québécois dans divers genres littérai-res : récit, poésie, fable, nouvelle, etc. Chacun à sa façon, ces écrivains nous parlent, qui de sa découverte des librai-ries, qui d’une anecdote vécue dans une librairie, qui de sa ou son libraire préféré, etc. Le sous-titre de ce livre est Des écrivains rendent hommage aux libraires. C’est également ce que nous voulons faire avec ce dossier spécial.

Le mot du président

Claude Lemire

Nos amis les libraires

En encourageant votre librairie de quartier, vous fa-

vorisez la diversité culturelle ; vous permettez aux li-

brairies de se maintenir en vie et de continuer à bien

vous servir. Quand il n’y aura presque plus de librai-

ries, notre choix de livres se limitera aux quelques

centaines de titres que les grandes surfaces trouveront

rentable de nous offrir.

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ans, a aussi beaucoup contribué au rayonnement de la profession. C’est un des prix littéraires québécois qui a les plus grandes retombées médiati-ques et commerciales.Au fil des ans, le milieu du livre a changé. Il y a eu la formation de chaî-nes et l’arrivée des grandes surfaces faisant une place à la vente de livres. Les librairies indépendantes ont dû se serrer les coudes un peu plus pour faire face à cette concurrence. L’ALQ est devenue une association de librai-res indépendants qui se battent pour le maintien d’un réseau de librairies dans tout le Québec et pour que ces librairies puissent demeurer des lieux essentiels de diffusion de la culture.

Il faut, pour cela, que les librairies québécoises maintiennent un fonds de livres varié, original et dynamique, qu’elles puissent en faire la promotion par des conseils à la clientèle et des activités d’animations dans leur ma-gasin ou à l’extérieur.Pour se doter d’un pouvoir de pro-motion plus efficace face aux grandes surfaces, plus de 70 librairies, dont la plupart des libraires sont membres de l’ALQ, ont créé, il y a deux ans, le

regroupement des Librairies indépen-dantes du Québec (LIQ). Ce regroupement permet de produire et de diffuser, à coût abordable, du matériel promotionnel pour les librai-ries membres qui le veulent : des sacs, du papier d’emballage, des signets, un catalogue de Noël, ainsi que des publi-cités communes dans Le Devoir et des messages publicitaires sur ARTV.Les LIQ se sont associées dès leur création à la revue Le Libraire et en ont fait leur « organe de propagande ». C’est une revue qui ne parle que de li-vres : critiques, suggestions de lectu-re, nouvelles du milieu. Elle est finan-cée par la publicité et par les librairies partenaires et est distribuée gratuite-

ment dans ces mêmes librairies ainsi que dans 700 bibliothè-ques publiques et scolaires, dont le réseau des bi-bliothèques pu-bliques de Mon-tréal et les biblio-

thèques affiliées aux CRSBP (centres régionaux de services aux bibliothè-ques publiques).Le Libraire est un outil formidable de promotion du livre et de la lecture. Depuis 2004, il a un petit frère électro-nique, le site internet www.lelibraire.org. Pour la promotion de la littérature québécoise, les LIQ ont aussi créé le site transactionnel www.livresquebe-cois.com qui permet au monde entier de connaître notre littérature nationa-

le et de se procurer des livres.Un défi important que les librairies doivent affronter actuellement est l’arrivée du livre électronique. Cette nouvelle plateforme de lecture n’en est qu’à ses premiers balbutiements mais elle évolue à grand pas!Actuellement, l’ALQ travaille fort, en collaboration avec les autres asso-ciations du milieu du livre, pour que les libraires préservent leur rôle de passeur de culture en devenant un maillon important de la chaîne du li-vre électronique tout en conservant leur librairie traditionnelle.Dans la foulée de son 40e anniversaire, l’ALQ prévoit d’ailleurs organiser un colloque sur le numérique au prin-temps prochain. L’Association y dé-voilera par la même occasion son nou-veau site internet et fera le lancement d’un recueil de nouvelles inédites de six auteurs québécois différents dont Michel Tremblay, Marie Hélène Poi-tras et Jean-François Beauchemin.

Françoise Careil, Libraire du Square

L’Association des Libraires du Québec a 40 ans

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Depuis peu, le Département des lettres et communications de l’Université de Sherbrooke (Campus de Longueuil) offre lui aussi un programme de formation de libraire. Il s’agit d’un microprogramme (équivalent à 15 crédits) de 2e cycle. Cette formation spécialisée touche l’ensemble des ac-tivités stratégiques d’une librairie. Elle permet aux étudiants

de développer le savoir, les outils et les habiletés qui éclaire-ront leurs décisions et leurs actions en tant que libraire.

Information : 819 821-8000, poste 62237 [email protected] www.USherbrooke.ca/del/microprogramme/librairie.html

Formation de libraire à l’Université de Sherbrooke

L’ALQ est devenue une association de libraires

indépendants qui se battent pour le maintien

d’un réseau de librairies dans tout le Québec et

pour que ces librairies puissent demeurer des

lieux essentiels de diffusion de la culture.

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Maître Costco et Maître Libraire

« Robert Soulières a dirigé pendant six ans la revue Lurelu et plus longtemps encore le secteur jeunesse des éditions Pierre Tisseyre, avant de mettre sur pied sa propre maison d’édition. (…) Ses jeunes lecteurs vous diront que Robert Soulières est l’auteur le plus capoté en ville avec son imagination débridée, son humour foisonnant et surtout son absence complète de respect pour les conventions. »Nous reproduisons ici cette fable qu’il a écrite en hommage aux libraires dans le cadre du 10e anniversaire du magazine Le Libraire.

Maître Costco sur une étagère perchéTenait en son bec un best-seller à prix coupé.Maître Libraire par l’odeur alléché Lui tint à peu près ce langage :Hé ! Bonjour maître CostcoQue vous être riche et cultivéSans mentir si vos rayonnagesQui débordent de classiques pour tous âgesEt qui ne cessent de faire tinter votre caisse Avec les petits pois et les jeux électroniques, bien sûr…Vous serez proclamé Le Libraire du mois, À coup sûr !

À ces mots, maître Costco ne se sent pas de joie.Il bombe le torse, se racle la gorge.Et pour dire l’étendue de son vaste inventaire,Ouvre large son bec et… Et le best-seller en solde chuta.Maître Libraire s’en saisit et dit:Mon cher maître CostcoApprenez que tout libraire indépendantSait tirer son épingle du jeuMalgré la puissance des plus grands.

Maître Costco, honteux et confusJura un peu tard, qu’on ne l’y reprendrait plusÀ vendre des livres comme on vend des petits pois.Maître Libraire, de son côté,Replongea dans la lecture de son TremblayTout en ayant un œil sur le prochain Poulin.Ah ! l’indépendance tout de même, Ça n’a pas de prix… même coupé !

Source : Le libraire, no. 50, décembre 2008 - janvier 2009

Histoire de la librairie« Jusqu’au début du 19e siècle, l’éditeur et le libraire ne font qu’un seul et même métier. Le libraire est alors l’éditeur d’aujourd’hui, celui qui fait le livre et le vend dans sa propre bou-tique. (…) De fait, les premiers libraires ne vendaient pas que des livres mais souvent de la papeterie, de la mercerie ou des journaux. (…) Toute l’histoire des librairies est donc une longue succession de combats, dont un nouveau se profile avec l’arrivée du numérique. »Voici quelques-uns des propos recueillis par Anne Crignon auprès de Pascal Fouché, éditeur du document Histoire de la libraire française, paru en 2008, un très beau et volumineux docu-ment de référence qui rassemble des documents rares sur l’état de la profession en France et à l’étranger. 74 personnes d’horizons variés (professionnels de l’ensemble de la chaîne du livre, analystes, politologues, chercheurs, doctorants…) ont été approchées pour la réalisa-tion de ce livre. Sorel, Patricia et Frédérique Leblanc (édit.), Histoire de la librairie française, Paris, Électre / Éditions du Cercle de la librairie, 2008. 719 pSources : http : //bibliobs.nouvelobs.com et http://bbf.enssib.frPar ailleurs, nous attirons votre attention sur un autre document digne d’intérêt sur l’essor relativement récent des librairies d’ici : Roy, Fernande, Histoire de la librairie au Québec, Montréal, Leméac, 2000. 238 p.

Les librairies sorcières

Mais qu’est-ce qu’une librairie sorcière ? Pour y répondre, il faut regarder de l’autre côté de l’Atlantique, il y a un peu plus de vingt ans.

En 1982, plusieurs libraires jeunesse de France décident de se regrouper pour former l’Association des librairies spé-cialisées pour la jeunesse (ALSJ). Utilisant le slogan « Avec nous, la lecture, c’est pas sorcier ! » et en mettant sur pied une revue et un site internet portant le nom de « citrouille », la dénomination de librairies sorcières s’est imposée.

La Librairie Monet, promue au rang de Librairie SorcièreL’ALSJ compte aujourd’hui 44 membres, dont la Librairie Monet, qui est la première librairie en Amé-rique du Nord promue au rang de Librairie sorcière. Les Librairies sorcières misent sur la compé-tence du libraire et sont imprégnées de son rôle culturel et social : elles refusent que le livre soit une simple marchandise. Elles œuvrent à la promotion d’une littérature jeunesse diversifiée et accessible à tous.Quelques-unes des réalisations de l’ALSJ : • reconnaissance par la majorité des éditeurs du rôle spécifique des librairies jeunesse ;• en 1986, création des prix « Sorcières » ;• démarche auprès des éditeurs pour la suppression de la notion d’âge sur la couverture des li-

vres ;• création d’une sélection de fin d’année qui va devenir en 1993 une vraie revue qui paraît trois fois

l’an : Citrouille ;• mise en ligne en 2001 d’un site internet : www.citrouille.net, qui est aujourd’hui un des plus visités

en littérature jeunesse.– « La plus grande réussite de l’ALSJ, c’est le formidable réseau qu’elle a su tresser autour d’elle au fil de ces années. Auteurs, illustrateurs, éditeurs, distributeurs, bibliothécaires, enseignants, organisa-teurs de manifestations, membres d’organismes officiels ou officieux œuvrant pour l’enfance, nous nous connaissons tous et nous nous apprécions avec et pour nos diversités ».Aujourd’hui, l’ALSJ propose aussi un blog alimenté au quotidien par des critiques de nouveautés, un archivage des articles de la revue, la publication d’articles qui complètent les dossiers de la revue, ou d’autres propres au blog.Sources : www.citrouille.net et www.librairiemonet.com.

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Outil destiné à favoriser l’épanouissement des librairies indépendantes

québécoises et franco-canadiennes, le magazine bimestriel Le Libraire est

créé en 1998 sous l’impulsion de Denis LeBrun, de la librairie Pantoute,

à laquelle s’ajoutent au printemps 1999 deux partenaires majeurs, les li-

brairies Clément Morin à Trois-Rivières et Les Bouquinistes à Chicoutimi,

puis les librairies Le Fureteur à Saint-Lambert et, en 2000, la librairie Monet,

à Montréal. Cette association fructueuse dynamise l’équipe de rédaction

composée de libraires et de journalistes. L’écrivain Stanley Péan en devient

le rédacteur en chef.

Dès le début, Le Libraire se donne une ligne de conduite dont il ne dérogera

pas au fil des ans : promouvoir la littérature d’ici et d’ailleurs, tous genres

confondus, en étant d’abord un outil d’information clair et accessible voué

aux lecteurs tous azimuts, puis un tremplin destiné à représenter l’impor-

tance cruciale du rôle de conseiller et de passeur — de livres et de l’amour

pour la lecture — joué par tous les libraires.

Une diffusion à grande échelle s’implante graduellement dans les librairies;

des dizaines de commerces indépendants de partout au Québec ainsi que

de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick se joignent à l’aventure. C’est la pre-

mière fois qu’un magazine gratuit couvrant l’actualité littéraire est diffusé

aussi largement. Le tirage moyen du magazine atteint 40 000 exemplaires

par numéro. Chacun d’entre eux compte entre 60 et 68 pages de primeurs,

de commentaires critiques, d’entrevues, de chroniques, d’articles de fond

et de nouvelles du monde du livre.

Plus qu’une simple version virtuelle du magazine Le Libraire, www.leli-

braire.org se veut une fenêtre internationale sur l’industrie québécoise du

livre. Le site héberge tous les articles, « craques », chroniques et entrevues

publiés dans le magazine Le Libraire. À ce contenu s’ajoutent des articles

inédits, de même que des textes déjà publiés dans d’autres médias litté-

raires. Structuré en trois sections principales : Lire, S’informer, Partager, il

souhaite offrir un panorama complet de l’actualité littéraire.

On y retrouve notamment une banque d’articles et de critiques portant à

la fois sur des textes d’ici et d’ailleurs, ainsi que sur la condition du livre

dans le contexte québécois. S’y rajoute un calendrier des activités à carac-

tère littéraire, une section offrant de l’information sur ses partenaires, des

liens vers des sites d’auteurs, de magazines et de ressources utiles, ainsi

qu’un forum où partager ses bonheurs de lecture et discuter des sujets de

l’heure.

Source : Hélène Simard, directrice, magazine Le Libraire

Le Libraire

www.lelibraire.org

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Prix du livre jeunesse 2009 des bibliothèques de MontréalLe 20 octobre dernier, avait lieu à la bibliothèque Père-Ambroise la remise du 4e Prix du livre jeunesse 2009. Ce prix annuel, décerné durant la 11e Se-maine des bibliothèques publiques et accompagné d’un montant équiva-lent à l’année de remise (2009 $) a été décerné à l’auteure Charlotte Gingras et à l’illustrateur et graveur Daniel Syl-vestre pour le roman Ophélie, publié par Les éditions de la courte échelle en 2008, pour la facture exceptionnel-le et l’apport original que représente cette publication.Source : Ville de Montréal

Frontenac a 20 ans : 20 coups de canon !C’était aussi jour de fête le 26 sep-tembre dernier à la bibliothè-que Frontenac et à la maison de la culture du même nom. Beaucoup d’ani-mation au ren-dez-vous avec notamment une création québécoise du Castelet de Guignol. Un brin de fo-lie et d’humour flottait dans l’air avec la présence de comédiens, danseurs, marionnettes disséminés dans les dif-férentes sections de la bibliothèque, les salles d’expositions et le hall d’en-trée, comme en témoigne la photo ci-contre du lecteur aventurier qui a, en-tre autres, rampé sous les rayons et a même ouvert une tente dans la sec-tion des romans adultes ! Chaque lieu devait inspirer un tableau et être un clin d’œil à une œuvre littéraire de la collection de la bibliothèque ou à un événement ayant marqué la program-

mation de la maison de la culture. Bref, une journée dont les usagers se souviendront sûrement longtemps …

Inauguration du nouvel espace café à la bibliothèque de Saint-LéonardLe jeudi 15 octobre dernier avait lieu l’inauguration d’un nouvel espace café à la bibliothèque de Saint-Léonard, le Café Lettré, qui permettra aux usagers de la bibliothèque d’avoir accès à un ordinateur, de pouvoir feuilleter leur revue préférée ou de lire un bon ro-man dans un lieu convivial, tout en sirotant un café ! De plus, de nom-breuses activités littéraires, comme les rencontres du Club de lecture et les ateliers d’initiation à la lecture et à l’écriture, se tiendront dorénavant dans ce lieu coloré et chaleureux. La dénomination de ce nouvel espace est le résultat d’un concours qui a été organisé auprès des usagers de la bi-bliothèque. Source : Ville de Montréal

La bibliothèque Saint-Michel subit une cure de rajeunissementD’importants travaux de rénovation ont été effectués récemment à l’inté-rieur et à l’extérieur du bâtiment abri-tant la bibliothèque Saint-Michel : ré-fection de la façade, remplacement de portes et de fenêtres, aménagement d’espaces de lecture extérieurs dans le parc François-Perrault, remplace-ment du mobilier, ajout d’une chute à livres intérieure, réfection du comp-toir de prêt principal, aménagement de salles d’animation et de réunion, etc. Ouf ! Y a-t-il quelque chose qui n’a pas changé ? La compétence et la disponibilité du personnel qui vous y accueille …La bibliothèque Saint-Michel multiplie les partenariats et l’animation y oc-

cupe une grande place : théâtre pour jeunes, expositions, présence réguliè-re d’un club d’origami. Elle participe à divers programmes culturels pour des clientèles ciblées dont Un temps pour l’art destiné aux aînés et Les petits bon-heurs à l’intention des tout-petits. Source : Ville de Montréal, arrondisse-ment de Villeray–Saint-Michel–Parc-Ex-tension

La bibliothèque et la maison de la culture de Notre-Dame-de-Grâce soufflent leurs 25 bougiesLa bibliothèque et la maison de la culture de Notre-Dame-de-Grâce ont célébré le 26 septembre dernier leur 25e anniversaire. Pour souligner l’évé-nement, une journée culturelle spé-ciale a été organisée. Les visiteurs ont notamment été accueillis par le répertoire du duo de violoncelles Duo Acro et ont pu se partager par la suite un gâteau d’anniversaire et participer aux visites guidées de la bibliothè-que et de la maison de la culture. Plu-sieurs animations étaient offertes aux enfants et des auteurs du quartier de Notre-Dame-de-Grâce sont venus dis-cuter de littérature avec le public. Source : Arrondissement de CDN—NDG

Une nouvelle bibliothèque BennyDans le cadre du programme Rénova-tion, agrandissement et construction des bibliothèques, des efforts sont consacrés depuis plusieurs mois au développement et à la mise à niveau des bibliothèques municipales mon-tréalaises. Un des projets retenus dans le cadre de ce programme est la construction d’une nouvelle biblio-thèque Benny ainsi que des espaces à vocation culturelle ; le Diagnostic des bibliothèques municipales de l’île

Quoi de neuf

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de Montréal ayant notamment mis en lumière la nécessité d’améliorer les services de bibliothèque dans cet arrondissement (CDN—NDG), le plus populeux de Montréal avec plus de 169 000 citoyens. Spacieuse, moderne, attrayante, fonc-tionnelle et ouverte à la communauté, le projet de la nouvelle bibliothèque Benny comprendra l’ajout de 80 600 nouveaux documents à la collection déjà existante. La bibliothèque sera située sur l’avenue Monkland, à l’an-gle de l’avenue Benny, soit en face du futur Complexe sportif et communau-taire, pour former l’Aire Benny, un sec-teur qui comprendra des installations culturelles, sportives et récréatives modernes.Outre la nouvelle bibliothèque Benny, le projet comprendra également une salle multifonctionnelle d’environ 180 sièges, une salle polyvalente (ex-positions, médiation culturelle), des espaces spécialisés (bureaux admi-nistratifs, artistes ou compagnies en résidence, etc.), ainsi que des équipe-ments et du mobilier à la fine pointe de la technologie. Source : Ville de Montréal

Prix du livre TD jeunesse 2009Le Centre ca-nadien du livre jeunesse et le Groupe Finan-cier Banque TD ont décerné le 3 novembre der-nier le Prix TD 2009 de littéra-ture canadienne pour l’enfance et la jeunesse au titre Chère Traudi, ré-digé et illustré par Anne Villeneuve. Elle remporte une bourse de 25 000 $, l’une des plus importantes récom-penses décernées dans le milieu de l’édition et de la littérature jeunesse au Canada. Un montant de 2500 $ a

été également remis à l’éditeur de ce livre, Éditions Les 400 coups, à des fins de promotion.Chère Traudi est inspiré d’une histoire vraie. Kees Vanderheyden avait onze ans lorsque les Allemands ont occupé son village hollandais. Plus de soixan-te ans plus tard, il revit ces moments en formulant la lettre qu’il voudrait écrire à Traudi, petite Allemande re-cueillie par sa famille après la guerre. Ses souvenirs d’enfance racontent la vie sous l’occupation et sa découver-te de l’humanité dont peuvent faire preuve des soldats, même ennemis. 10 000 $ ont aussi été partagés entre les quatre autres finalistes : La clé d’Angèle Delaunois et Christine Dele-zenne, L’étoile de Sarajevo de Jacques Pasquet et Pierre Pratt, Le nouveau pa-rapluie de Floup de Carole Tremblay et Steve Beshwaty et La vraie histoire de Léo Pointu de Rogé.Source : Centre canadien du livre jeu-nesse et Groupe Financier Banque TD

Les thés littéraires au Château DufresneLe Musée du Château Dufresne rece-vra prochainement quatre écrivaines. A compter du dimanche 22 novembre, les thés seront littéraires ! A la table avec vous, des femmes qui se sont éprises du passé. Des femmes qui ont la passion de raconter des histoires. Tantôt celle de femmes, connues ou non, tantôt celle d’un coin de pays, du Yukon à l’Acadie, en passant par le Manitoba et l’Abitibi. Pauline Gill : On pourrait l’appeler la dame du Château tellement une gran-de partie de son œuvre est liée à la famille qui y a habité. Sa Cordonnière, Victoire Du Sault, est en effet la mère d’Oscar et Marius Dufresne, qui ont construit cette résidence luxueuse dans ce qui était à l’époque la ville de Maisonneuve. Mais une autre femme l’a intriguée aussi, au point de nous en offrir, cet automne, un troisième tome : Irma LeVasseur, la première

femme canadienne-française à prati-quer la profession de médecin. Le des-tin d’une femme qui a fondé l’hôpital Saint-Justine de Montréal et celui de l’Enfant Jésus à Québec. Mylène Gilbert-Dumas : Depuis Les dames de Beauchêne, qui lui a valu le prix Robert-Cliche en 2002, Mme Gil-bert-Dumas n’a cessé de s’intéresser à des destins de femmes exception-nelles. Cette année, elle a remporté une résidence d’écriture au Yukon de la Berton House Writer’s retreat. C’est entre deux voyages au pays de la ruée vers l’or qu’elle viendra présenter sa Lili Klondike (tome 3) de juin 1898. À cette époque, il y avait déjà 40 000 personnes qui cherchaient fortune dans ce rude coin de pays. Arlette Cousture : Célèbre pour ses Filles de Caleb, elle nous a offert, en 2008, Depuis la fenêtre de mes 5 ans. Son œuvre nous ramène tantôt au fond d’un rang, au Québec du 19ième, tantôt en Abitibi dans les années 30 ou chez des Polonais du Manitoba durant la dernière guerre mondiale. Antonine Maillet : Elle a porté son Acadie à travers le monde. Pélagie la Charrette lui a valu le prestigieux Goncourt, en 1979. Conteure, philo-sophe, dramaturge, elle porte sa lan-gue comme le flambeau de la victoire sur le Grand Dérangement. Avec Pierre Bleu, publié en 2007, elle nous racon-te l’histoire de son pays à travers la vie de personnages forts comme Mère Bibiane, supérieure de son couvent, qui s’est acharnée à sauver la langue de son peuple plus que son âme, car il faut une langue pour prier, une langue pour rêver.

Les thés sont précédés d’une visite du Château Dufresne, puis l’écrivaine du jour vous offre une causerie pendant qu’on prend le thé et des gâteries. Le prix d’entrée est de 20$. Le nombre de places est limité.

Information et réservation : 514 259-9201 ou www.chateaudufresne.com

Quoi de neuf

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La ministre du Patrimoine se leva, salua la présence des artistes qui re-présentaient le Conseil des Arts du Canada et prit la parole. L’allocution de la ministre fut brève. Les artistes se levèrent ; ils furent brièvement et faiblement applaudis. La ministre se rassit et l’affaire était réglée.« Nous aurions donc dû être préparés à ce salut pour la forme à la Chambre des Communes, écrit Yann Martel. Néanmoins, je fus étonné. Embarras-sé même. Non pour moi, (mais) pour tous les artistes… Le premier ministre n’a pas dit un mot au cours de notre bref hommage, bien sûr que non. Je crois qu’il n’a même pas levé les yeux vers nous… La période de questions s’étant à peine terminée, il brassait ses papiers. (…) Qui est cet homme ? Qu’est-ce qui le mobilise ? Il ne fait aucun doute qu’il est occupé. Aucun doute que cette activité débordante est porteuse pour lui de grandes illu-sions. Aucun doute que d’être premier ministre accapare toute son attention et mousse à son comble son sens de l’importance de son activité. Aucun doute qu’il a l’air et qu’il gouverne comme quelqu’un qui se préoccupe peu ou prou des arts ».Déçu par ce qu’il considère comme de l’indifférence, sinon du mépris du pre-mier ministre Harper envers les arts, Yann Martel décide de lui expédier, toutes les quinzaines, un livre pour le sensibiliser à la littérature.Le 16 avril 2007, il envoie un premier livre (La mort d’Ivan Illitch, de Léon Tolstoï) au premier ministre, accom-

pagné d’une lettre dans laquelle il lui présente le livre et tente même de faire des liens avec notre époque : « L’une des qualités que vous allez sûrement observer, c’est que malgré le temps écoulé depuis le moment où se situe ce récit (1882) et aujourd’hui, malgré les énormes écarts culturels entre la Russie tsariste et provinciale et le Ca-nada moderne, l’histoire nous touche sans aucune entrave… Plus que tout autre, je vous recommande le person-nage de Gerasim. J’ai l’impression que c’est le personnage en qui nous nous reconnaissons le moins et auquel nous souhaiterions le plus ressembler. Nous espérons un jour, le temps venu, avoir à nos côtés quelqu’un comme Gera-sim. (…) Je sais que vous êtes très oc-cupé, Monsieur Harper. Nous sommes tous occupés… Mais chacun dispose d’un espace, près de là où il va poser la tête pour dormir, que ce soit sur un bout d’asphalte ou une jolie table de nuit. À cet endroit, le soir, un livre peut briller. Et dans ces moments d’éveil tranquille, quand nous commençons à lâcher prise des tracas du jour, voilà venu l’instant parfait pour prendre un livre et devenir quelqu’un d’autre, de se trouver ailleurs, le temps de quel-ques minutes, le temps de quelques pages, avant de nous endormir… Et je vous suggère de choisir, rien que pour quelques minutes chaque jour, de lire La mort d’Ivan Illitch ». Depuis ce temps, l’écrivain Yann Mar-tel poursuit sa croisade auprès du premier ministre canadien en lui en-voyant un livre tous les 15 jours. Selon Émile Martel (le père de Yann), son fils a l’intention de continuer de faire ces envois de livres le temps qu’il faudra, c’est-à-dire jusqu’à ce que la culture ne soit plus négligée par les Conser-vateurs. Il précise toutefois que cette initiative, une boutade plutôt sym-pathique au début, est devenue plus lourde avec le temps. Avant l’envoi final, Yann Martel doit choisir le livre à envoyer, le lire et le relire pour s’en imbiber dans les plus menus détails

pour, en bout de ligne, le présenter au premier ministre dans une lettre expli-cative résumant l’ouvrage. À la fin de septembre, l’auteur de His-toire de PI expédiait un 67e livre (le roman En attendant les barbares de l’écrivain J. M. Coetzee) au premier ministre en lui disant que « c’est un très bon roman, moral mais sans prê-chi-prêcha ». Il ajoute « qu’il est diffi-cile de le lire sans s’indigner de la mé-chanceté de représentants de l’État qui, au nom de la loi, prennent la loi entre leurs mains »Vous pouvez retrouver les titres de tous les livres envoyés par Yann Mar-tel sur le site internet qu’il a créé pour faire connaître le suivi de son projet : pour chacun des livres expédiés, on y retrouve sa correspondance avec le premier ministre. Depuis quelques semaines, un livre reprend l’essentiel de ce site internet; il a été publié aux Éditions XYZ sous le titre Mais que lit Stephen Harper ?

Voici, pour terminer, quelques-uns des titres envoyés à monsieur Harper: La ferme des animaux de George Orwell; Candide de Voltaire; La métamorphose de Franz Kafka; Le violoncelliste de Sarajevo de Steven Galloway; Pensées de Marc-Aurèle; Fictions de Jorge Luis Borges; Louis Riel de Chester Brown; Bonheur d’occasion de Gabrielle Roy et Le perroquet de Flaubert de Julian Barnes.

Source : www.quelitstephenharper.ca

Que lit Stephen Harper ?En mars 2007, Yann Martel se re-

trouve avec 49 autres artistes,

provenant de partout au Canada,

qui avaient pris place dans la Tri-

bune des visiteurs de la Chambre

des Communes où la ministre du

Patrimoine canadien les avait in-

vités pour célébrer le 50e anniver-

saire du Conseil des Arts du Ca-

nada.

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Les écrivains Martin Thibault et

Carole Tremblay sont en résidence

jusqu’en février prochain dans les

bibliothèques publiques des ar-

rondissements Le Plateau-Mont-

Royal et Villeray – Saint-Michel

– Parc-Extension.

Sélectionnés à la suite d’un appel

de soumission de projets ouvert

aux auteurs des deux arrondis-

sements, les deux écrivains réa-

liseront chacun un programme

d’activités littéraires avec leur

communauté respective tout en

poursuivant leur propre travail

d’écriture.

Ces deux résidences ont des couleurs particulières selon les réalités des arrondissements : tandis que Le Pla-teau-Mont-Royal convie un écrivain de littérature jeunesse, Villeray – Saint-Michel – Parc-Extension a choisi un écrivain dont le projet de médiation s’ouvre à la grande diversité de la po-pulation du quartier.Développé par le Conseil des arts de Montréal en tournée, en collabora-tion avec l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ) et les arrondissements participants, « Écri-vains en résidence » vise à soutenir la réalisation de projets artistiques avec la communauté afin de sensibiliser le public au travail de l’écrivain tout en permettant à ce dernier de poursuivre son propre travail de création littérai-re.

Martin ThibaultPoète, romancier, nouvelliste et auteur dramatique, né en 1957 à Po-hénégamook, Martin Thibault a publié sept recueils de poésie, un récit, deux romans et un essai avec le philosophe Pierre Bertrand. Il a écrit trois pièces de théâtre dont Il poussera des ailes aux perchaudes qui a été montée en 1997. Plusieurs de ses

poèmes et nouvelles sont parus dans des revues québécoises et françaises.Ses deux premiers recueils, Haut-Fond et Dans l’eau de l’autre, ont été finalis-tes au Prix des Terrasses Saint-Sulpice de la revue Estuaire. Son troisième, Les yeux sur moi, a remporté le prix Jovette-Bernier 1999. M. Thibault sera présent chaque se-maine dans les trois bibliothèques de l’arrondissement Villeray – Saint-Mi-chel – Parc-Extension pour rencontrer le public, en plus d’animer plusieurs activités. Vous avez sûrement un mes-sage à formuler sur la vie, le monde, ici ou au loin ? Martin Thibault vous invite à le partager. Vous n’aimez pas écrire ? Il peut vous aider à trouver les mots justes. Vous préférez l’ano-nymat ? Déposez votre message dans l’une des boîtes aux lettres prévues à cet effet dans les trois bibliothèques. Vous souhaitez lui envoyer un cour-riel ? Voici son adresse : [email protected]. Vous pouvez égale-ment visiter sa page personnelle sur www.facebook.com et interagir avec lui. À partir des messages reçus, il écrira un texte collectif unique, riche de sens et de points de vue, à l’image des Montréalais de toutes origines. Ce texte sera livré devant public en février 2010 à la bibliothèque de Parc-Extension, lors de l’événement de clô-ture. Plusieurs prix de participation seront offerts à cette occasion. Vous pouvez consulter la programma-tion complète du projet Écrivain en résidence sur le site internet de l’ar-rondissement de Villeray – Saint-Mi-chel – Parc-Extension ou encore vous procurer en bibliothèque le dépliant Vous avez un message.

Carole TremblayCarole Tremblay est née à Montréal, au Québec, en 1959. Bachelière en art dramatique, elle a exercé diffé-rents métiers : comédienne, libraire et aide-bibliothécaire. C’est en tra-vaillant dans les bibliothèques de la

Ville de Montréal qu’elle a commencé à s’intéresser à la littérature jeunesse. Elle écrit d’abord des comédies de si-tuation présentées dans les théâtres d’été du Québec. Depuis, elle a signé plus d’une trentaine de romans et d’al-bums pour le jeune public. Connue et aimée des tout-petits, ses romans ont plusieurs fois figuré au Palmarès Com-munication-Jeunesse parmi les livres préférés des jeunes. Son premier livre, La douce revanche de Madame Thibo-deau, un roman pour adolescents, est paru dans la collection Page blanche des éditions Gallimard en 1992. Ca-role Tremblay met aussi ses talents d’auteur au service de diverses émis-sions télévisuelles pour enfants. Elle collabore au journal Le Devoir à titre de critique de littérature jeunesse. Depuis quelques années, elle travaille comme adjointe à l’édition, d’abord aux éditions Imagine, puis chez Domi-nique et compagnie. Elle a été finaliste à deux reprises au Prix du livre M. Christie : en 1998 pour Roméo, le rat romantique (Dominique et compagnie - 1997) et en 2001 pour La Véridique histoire de Destructotor.

Mme Tremblay sera présente comme écrivaine en résidence à la bibliothè-que du Plateau Mont-Royal où elle réalisera trois projets, inspirés de ses œuvres, avec les jeunes de l’arrondis-sement. Elle concoctera Les recettes littéraires farfelues avec les jeunes du primaire, elle créera une œuvre collec-tive autour de son livre Marie-Baba et les 40 histoires et, enfin, elle imaginera les Contes des ados du Plateau avec les adolescents.

Vous trouverez plus d’information sur les sites suivants : ville.montreal.qc.ca/plateau et http://residence.bibliomontreal.com/ecri-vaine_carole-tremblay.html

Sources : Communication-Jeunesse et Ville de Montréal

Venez rencontrer des écrivains en résidence dans les bibliothèques de Montréal

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Saviez-vous que...

Une fois par semaine,

Jacques (58 ans) se rend

le matin à une école pri-

maire de son quartier ;

il y rejoint quatre élèves

de 2e année, sort quel-

ques livres de son sac et

aide les enfants à lire, à

voix haute, chacun son

tour, une des belles his-

toires que le grand-père

a choisies pour eux. La

rencontre dure environ

une heure et vise à en-

courager ces enfants à

développer le goût de la

lecture.

Pas besoin d’être grand-

père ou grand-mère pour

participer à cette activité

intergénérationnelle ; il

suffit d’être âgé de plus

de 50 ans, de recevoir

une courte formation et

de s’engager à partici-

per à l’activité pour une

période de 8 semaines.

Ce programme s’appelle

Lire et faire lire. Pour

plus de renseignements,

vous pouvez joindre la

responsable au (450)

466-5705 ou 1-888-466-

5705 ou consulter le

site www.lireetfairelire.

qc.ca

Des jeux à la bibliothèque ?Et pourquoi pas des jeux à la bibliothèque. Voici le propos de Thierry Robert, étudiant de maîtrise à l’EBSI (École de bibliothéconomie et des scien-ces de l’information) de l’Université de Montréal. M. Robert dénonce le fait qu’il est encore de bon ton d’opposer savoir et jeu, lecture et jeu. Pour contrecarrer cette position, il souligne le travail de Scott Nicholson, professeur au programme Li-brary and Information Science de l’Université de Sy-racuse. M. Nicholson dirige le Library Game Lab of Syracuse en plus de donner gratuitement un cours en ligne sur la relation entre les bibliothèques et les jeux vidéo (http://www.gamesinlibraries.org/course/). Il y décrit notamment les résultats d’un sondage effectué auprès de bibliothèques améri-caines leur demandant pourquoi elles ont décidé de créer un service de jeux. Selon les réponses ob-tenues, l’idée d’intégrer des jeux en bibliothèque avait principalement pour but d’attirer des grou-pes d’usagers. Il est intéressant de constater que l’implantation de ce service a permis d’amélio-rer l’image et le rayonnement de la bibliothèque auprès de sa clientèle. De plus, 75% des usagers du service de jeux affirment avoir profité de l’oc-casion pour recourir à d’autres services offerts à la bibliothèque ou d’être retournés à la bibliothè-que pour d’autres services. Selon M. Nicholson, démarrer un service de jeux coûte en moyenne 650 $ pour une bibliothèque américaine.

Source : Thierry Robert. La Référence. Vol. 26, No.

3, septembre 2009

Grand-papa retourne à l’école primaire

Écrivain en résidence… à l’aéroportCritiqué entre autres pour ses files d’attente intermina-bles, Heathrow est au troisième rang des aéroports les plus fréquentés par les passagers internationaux. En août dernier, l’essayiste d’origine suisse Alain de Botton a séjourné une semaine à Heathrow, pour une résidence d’écriture peu banale, et il a publié récemment le fruit de ses observations. Par ce projet, Heathrow voulait prou-ver qu’un aéroport peut aussi être un lieu intéressant à observer. 10 000 exemplaires ont été remis à des passa-gers transitant par l’aéroport. Selon M. de Botton, « Heathrow, comme tous les aéro-ports majeurs, est le centre du monde moderne. C’est un lieu où l’on peut étudier le progrès technologique, la dégradation environnementale, le consumérisme, la mon-dialisation. Tout y est. Tous les concepts journalistiques abstraits prennent vie au moment où l’on franchit les por-tes de l’aéroport. J’ai eu droit à de nombreux moments dramatiques : des pleurs, des cris, des crises et même deux morts ! Les aéroports sont une matière en or pour un romancier, puisqu’ils accueillent tellement de frag-ments d’histoires. Où vont tous ces gens ? Qui est ce cou-ple en pleurs ? Que se passe-t-il dans la tête de ce stoïque businessman ? Il est impossible de s’ennuyer à l’aéroport, pourvu que vous n’ayez pas un vol à attraper ! En géné-ral, les gens étaient incroyablement honnêtes avec moi, comme si j’étais un prêtre dans un confessionnal. »On peut acheter le livre A Week at the Airport : A Heathrow Diary, via http ://www.amazon.co.uk/Week-at-Airport-

Alain-Botton/dp/1846683599

Source: Sylvie St-Jacques, La Presse

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En bref

L’aventure d’une librairie numérique, version québécoiseUne association que nous osons croi-re heureuse : au Québec, la librairie Archambault et Sony font une percée dans l’univers du livre numérique francophone en offrant respective-ment une boutique de livres numéri-ques et deux nouveaux modèles de lecteur. En effet, les clients ont accès depuis quelques mois à 20 000 titres numérisés sur le site www.jelis.ca.« Tous les livres vendus en ligne par la librairie Archambault sont (…) le fruit d’ententes directes avec le distributeur et l’éditeur. Le prix de chacun des livres vendus est fixé en vertu de ces ententes. Certains livres numériques se vendront donc au même prix que les livres en papier, tandis que d’autres se vendront un peu ou beaucoup moins cher. »Source : Caroline Montpetit, Le De-voir, 27 août 2009

Prudence des éditeurs québécois face au livre électroniqueLa technologie entourant les livres numériques, les liseurs, les téléphones intelligents Iphone ou Blackberry, est en pleine ébulli-tion, bien que, pour plusieurs, elle en soit encore à ses premiers pas. Au Québec, la plupart des éditeurs observent tout ce mouve-ment avec beaucoup d’intérêt ; certains sont plus emballés que d’autres, mais la tendance semble quand même de patienter en-core et de suivre l’évolution rapide et prometteuse de tout ce milieu. Certains éléments entourant le numérique sont toutefois plus préoccupants, comme la question des droits d’auteurs et la présence de gros joueurs, tel Google qui fournira sous peu livres numériques et liseurs multifonctions. De toute façon, au Québec, les choses ne bougent pas vite, com-me le souligne avec humour la journaliste Isabelle Paré : « pour les accros de nouvelles technologies, mieux vaut habiter les Iles Cook ou le Zimbabwe, où le liseur d’Amazon.com [Kindle] et sa bibliothèque affiliée sont d’ores et déjà disponibles. »Selon Luc Roberge, directeur chez Québec Amérique, il y aura de toute façon toujours de la place pour le livre en format papier, ajoutant : « je me vois mal annoncer à ma blonde : va voir dans tes courriels, je t’ai donné un beau fichier pdf pour Noël. »Source : Isabelle Paré, Le Québec : le village gaulois qui résiste à la vague de l’e-book ?, 17- 18 octobre 2009, Le Devoir.com

En juillet dernier, les utilisateurs améri-cains du lecteur de livre électronique Kin-dle (vendu par Amazon) ont eu une désa-gréable surprise lorsque, sans préavis, deux ouvrages du romancier Georges Orwell ont disparu de leur écran, soit La ferme des ani-

maux et 1984.Amazon avait en effet décidé de supprimer des livres électroniques de la vente, mais également des Kindle qui les avaient ache-tés. L’entreprise a donc éliminé directement sur les Kindle les deux livres car ils avaient été vendus par un éditeur, MobileReferen-ce, qui ne disposait pas des droits de dis-tribution. Amazon, dans un geste « humanitaire » de défense du droit d’auteur, a fait disparaître les ouvrages ! L’entreprise a par la suite présenté ses excuses mais les associations de défense des libertés civiles souhaitent que la façon dont les livres électroniques sont vendus soit complètement revue.

« Supprimer La ferme des animaux, ouvrage où il est question des régimes totalitaires et qui fut refusé pour trotskisme par l’édi-teur, en 1944, est déjà assez amusant en soi. Finalement, la manière dont les livres ont été supprimés rappellerait sans peine Farenheit 451, les autodafés en moins, la redoutable efficacité en plus. (…) Trop de coïncidence tue la coïncidence ... »

Le Kindle comme outil de surveillance des lectures de tout un chacun ?« Tant qu’Amazon garde le contrôle de l’ap-pareil, il disposera de cette possibilité de retirer des livres, ce qui signifie qu’il sera tenté de le faire ou qu’on le forcera », af-firme Holmes Wilson, directeur de la Free Software Foundation. Quel est le lien qui relie Amazon à son ap-pareil ? Permettre l’envoi de mises à jour est intéressant mais prendre le contrôle de

l’appareil pour en supprimer des fichiers à loisir est autre chose. Et que dire des con-ditions de vente qui sont remises en ques-tion : l’utilisateur qui achète un livre peut en être dépossédé sur le champ, sans rien pouvoir faire. De plus, Amazon conserve une emprise sur son client, puisqu’il peut facilement monter un dossier complet sur le profil de ses clients, ses goûts, ses en-vies, ses achats, etc.Amazon a finalement annoncé qu’il rem-placerait les ouvrages disparus et que les clients auraient l’assurance du retour de leurs livres. Ils pourront également dispo-ser d’un bon d’achat de 30$ par livre ou un chèque tout court du même montant, en lieu et place des deux livres.Dans le vaste et complexe univers du numé-rique, la « relation » qui lie le vendeur à son lecteur exige que le consommateur ouvre l’œil lui aussi.Source : Actualité, 21 et 27 juillet 2009

Big Amazon & Kindle are watching you !

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Bibliothèque Ahuntsic et Bibliothèque RosemontSamedi 12 décembre : Pas de Noël sans étoiles !Le grognon sorcier Zébulon veut faire disparaître toutes les étoiles de la nuit de Noël. Le père Noël demande à son meilleur ami lutin, Floncondoux, de trouver une solution. Spectacle in-teractif de marionnettes pour les en-fants de 2 à 7 ans et leurs parents.Bibliothèque Ahuntsic : 10 300, rue Lajeunesse / 514 872-0568Bibliothèque Rosemont : 3131, boul. Rosemont / 514 872-6139

Bibliothèque Cartierville Samedi 5 décembre : Boule de Noël à partir d’un véritable œuf d’oie Atelier de création. L’activité inclut l’animation, le matériel (œuf d’oie,

peinture, papier de riz et décorations diverses), ainsi qu’une boîte et du pa-pier de soie pour le transport de l’œu-vre. Pour les personnes de 14 ans et plus. 5900, rue De Salaberry / 514 872-6989

Bibliothèque La Petite-PatrieSamedi 12 décembre : Pain d’épice fête NoëlAnimation, jeux, chants et comptines inspirés de la magie de Noël, présen-tés par ADML tout-petits (Association montréalaise pour le développement des loisirs des tout-petits). Pour les enfants de 3 à 5 ans.6707, avenue De Lorimier / 514 872-1732

Bibliothèques Le PrévostSamedi 5 décembre : Le temps des fêtes autour du mondeContes de Noël provenant de plu-sieurs coins du monde présentés par le Théâtre de la Source. Pour les en-fants de 5 ans et plus7355, avenue Christophe-Colomb / 514 872-1523

Bibliothèque SalaberrySamedi 19 décembre : Spectacle de NoëlL’animatrice, costumée pour la cir-constance, anime pour les enfants une fête de Noël autour du livre. Avec Fernande Mathieu. Pour les enfants de 3 à 8 ans. 4170, rue De Salaberry / 514 872-1521

Activités d’animation dans les bibliothèques

Eh oui, le temps des fêtes est à nos portes ! Voici quelques suggestions

d’activités familiales qui auront lieu prochainement dans vos biblio-

thèques de quartier. Ces activités reçoivent l’appui financier des Amis

de la Bibliothèque de Montréal. Veuillez communiquer avec la biblio-

thèque pour confirmer la date et connaître l’heure de l’activité.

Le 11 novembre dernier, Les Amis de la bibliothèque de Montréal a organisé une Soirée des bénévoles : nous voulions manifester notre reconnaissance à toutes les personnes qui se sont dévouées bénévo-lement lors de nos soldes de livres des deux dernières années. Près de 70 personnes ont répondu à notre invitation et sont venus à cette fête qui se tenait à la bibliothèque Langelier.Monsieur Hubert Charbonneau, professeur émérite de démographie au programme de recherche en démographie historique à l’Univer-sité de Montréal a donné une conférence intitulée : nos ancêtres sou-ches du régime français. Monsieur Charbonneau nous a notamment décrit qui étaient ces hommes et ces femmes débarqués de France avant 1760, dans quelles conditions ils ont franchi l’océan et pourquoi ils émigraient en Nouvelle-France.La conférence fut fort appréciée par l’auditoire qui n’a pas manqué de poser plusieurs questions à notre invité; pendant le buffet qui suivit, le conférencier fut accaparé par des participants qui voulaient l’interro-ger sur divers points relatifs à la démographie et à la généalogie.De nombreux prix de présence ont été offerts et nos invités ont pu prendre le temps de revoir des collègues dans un contexte plus détendu

et très convivial. Nous le mentionnons régulièrement, le Solde de livres ne pourrait se faire sans le grand dévouement de nos bénévoles. Si vous souhaitez vous joindre à notre équipe, faites-nous signe. Il nous fera plaisir de vous accueillir. Un grand merci par ailleurs à Mme Josée Valiquette et son équipe de la bibliothèque Langelier. Claude Lemire

Une Soirée des bénévoles des plus agréable !

Photo Claud

e Dupont