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info... info... info... info... info... info... Comptes rendus « SPORT. LE TROISIEME MILLENAIRE » A l'occasion du Centenaire du premier voyage de Pierre de Coubertin en Amé- rique, l'Université de Laval a organisé à Québec, durant 4 jours, un prestigieux Symposium qui a rassemblé plus de 400 chercheurs et hauts responsables du Sport du Monde entier qui ont débattu de l'évolution du Sport à l'aube du troi- sième millénaire, sous la haute prési- dence de son Excelence J.A. Samaranch, Président du C.I.O., auquel a été remis un Doctorat Honoris Causa de l'Univer- sité de Laval. Au cours de l'Ouverture officielle du Symposium, le Secrétaire d'Etat Roger Bambuck a prononcé une alocution et le Professeur Bernard Jeu (conseiler du Comité d'Organisation) la conférence d'ouverture avec le Professeur Macaloun (USA) sur le thème : « Sport, Culture et Société ». Thèmes abordés dans le cadre des conférences : - « Pierre de Coubertin et le sport fémi- nin » (Pierre-Yves Boulongne) ; - « le sport et l'Etat » (Nelson Pailou) ; - « légitimité et légalité des structures du sport international » (François Alaphi- lippe) ; - « Pierre de Coubertin, sa vie par l'image » (Geoffroy de Navacelle, petit neveu de Pierre de Coubertin). Bernard Jeu et Nelson Pailou ont présidé plusieurs conférences. La participation des universitaires fran- çais était importante : B. Errais (Besan- çon), C. Pigeassou (Montpellier), A. Mi- chel (Paris), R. Taillibert (Paris), R. Thomas (Paris), C. Suaud (Nantes). La dernière conférence du futurologue américain de l'Université de Washington, John Naisbitt, sur le thème « Les grandes tendances des années 90 », fut très appréciée pour sarichesseet sa portée. SPORT ET DOPAGE : INFORMATION ET PREVENTION Ce coloque organisé à Nanterre, le 7 avril dernier, par la Société Française de Médecine au Sport et la Directior Régionale Jeunesse et Sports a rassem- blé plus de 200 participants. Lors de le présentation du sujet, le Pr Ginet et le Dr Potiron ont montré la déviation qui, partant du traitement de la fatigue conduisait au maintien ouàla recherche de la forme par des moyens médicamen- teux et de là au dopage ; ils ont souligné les dangers physique et psychologique d'une telle démarche. M. Gruneisen parlé de la politique du suivi médical mis en place par la D.R.J.S. dans les Pays de Loire ; les moyens mis en oeuvre doivent permettre une colaboration étroite et une confiance réciproque entre sportifs et médecins : le Pr Garrigues (Toulouse) c alors dresse une liste très complète des hormones utilisées le plus souven comme moyens de dopage : analysant leurs effets primaires et secondaires, il en a montré les conséquences néfastes, à court et à long terme, sur des organismes à l'effort, soulignant les dangers à venir, dans les prochaines années, de la fabri- cation biotechnologique d'hormones hu- maines. Les vrais problèmes du dopage sont probablement devant nous ! M. Petit, Premier Substitut, a explicité les aspects pénaux de la loi du 28 juin 1989 dite loi Bambuck, soulignant en particu- lier que si pour les sportifs convaincus de dopage, les sanctions seront fédérales, les procédures habituelles seront déve- loppées contre tes intermédiaires et les revendeurs. Le rôle du pharmacien d'of- ficine dans la prévention du dopage a été démontré par le Pr Boiteau, tandis que M. Gatard, Chef du Service des Enquêtes Douanières, évoquait l'exis- tence de filières d'importation illicite et la nécessité pour ses Services de s'y oppo- ser. M. J.-C. Schmidt, Syndic des Journalistes de la presse sportive régionale, a montré le rôle important des médias dans l'in- formation et dans la prévention : relais complémentaire, relais grand public. La réunion s'est terminée par la commu- nication du Docteur Dolle (S.E.J.S.), qui anime à Paris le Bureau chargé de la lutte contre le dopage, exposant les difficul- tés, les contraintes techniques, mais aussi la nécessité des contrôles en compétition et à l'entraînement. Cette journée, très pluridisciplinaire, a révélé la nécessité d'une action soutenue d'information auprès des sportifs jeunes et moins jeunes, et auprès des dirigeants. EPS UNSS DANSE 3 e Festival UNSS de Danse (24, 25 et 26 mai 1990 à Beauvais). Le théâtre affichait complet. N'est-ce pas là la meilleure preuve de l'impact qu'a aujourd'hui ce festival scolaire de danse ? A quoi le succès grandissant que connaît cet événement depuis sa création est-il dû? Certes à une organisation extrêmement soignée, et à la réunion, au niveau des jurys et comité artistique, de compéten- ces incontestables. Mais, sans doute, faut-il également considérer, avec Mi- chel Constant, que « la danse occupe une place de plus en plus grande au sein de l'association sportive ». Ce festival 90 a accueilli 800 jeunes venus de la France métropolitaine et de la Martinique. A l'occasion des deux spectacles de sélection, ce sont 26 Aca- démies qui ont présenté leurs chorégra- phies. Six établissements ont été retenus pour la Soirée de clôture. Ce qui nous semble important, c'est aue cette dynamique s'affirme toujours da- vantage du niveau départemental jus- qu'au niveau national car ces rencontres témoignent d'une volonté de recherches, d'échanges, de confrontation d'idées et de créations qu'il faut encourager. C'est bien là, d'ailleurs, que se justifient plei- nement les mentions données à chaque groupe par le jury « coup de chapeau » dont il faut saluer l'initiative. Enfin, ce festival est aussi l'occasion pour tous ces jeunes et leurs enseignants, animés par une passion commune de la danse, d'approcher le travail de dan- seurs confirmés. Cette année, ils ont pu rencontrer Dominique Petit et sa compa- gnie au cours d'un entretien fort enrichis- sant, assister à ses répétitions et, enfin, apprécier deux de ses chorégraphies : « Pierre Robert » et « les rois de coeur » (titre provisoire car il s'agissait d'une création). Spectacle qui, par sa qualité, contri- buera, sans nul doute, à attirer de plus en plus de jeunes, parmi ceux qui ont applaudi, sur la voie du mouvement dansé. Claudine Leray MIME Le Comité National de Mime France a présenté du 6 au 9 juin le 2 e Concours européen de Mimographie. Présidé par Maximilien Ducroux, alors que « I Art du Mime » est actuellement atteint d'asphyxie presque complète, le Comité national du Mime s'est donné pour mis- sion la qualité de l'enseignement et le soutien de la créativité nécessaire à cet art. Ce concours de mimographie a été conçu pour permettre à tous les créateurs, qui se reconnaissent dans l'art du mime, de se produire sur scène et de se faire connaître quel que soit leur style ou l'école à laquelle ils se rattachent. C'est ainsi que le jury et le conseil artisti- que composés d'artistes, de journalistes, de chorégraphes, de représentants du Ministère de la Culture et de la Jeunesse et des Sports, ont sélectionné 7 candi- dats admis à présenter leur mimographie lors du spectacle final, et ce, parmi les 25 prestations des éliminatoires. Ces journées ont donné aux amateurs l'occasion d'être confrontés à la scène, au jury, mais aussi l'occasion de rencon- tres, de discussions. La diversité des courants, des styles, des écoles est incontestable ; elle se retrouve dans les prestations professionnelles qui ont nourri, pour le plus grand plaisir du spectateur, les deux spectacles en soirée des 8 et 9 juin. Maximilien Decroux. Georg Lemke (RFA), grand prix du pre- mier concours européen de mimographie 89. Caroline et Roberto Simula (France), fina- listes du concours 89. Le Théâtre Pantomime grotesque de Pra- gue. La scène de mime de l'Opéra de cham- bre de Varsovie. Se servant de leur corps, de leur regard et de leur imagination, ils ont su faire naître l'illusion. Pour tout renseignement : Comité Natio- nal du Mime France - 12, rue de Bour- gogne - 75007 Paris. Claudine Leroy COMMUNIQUÉ Du 4 Octobre au 11 Novembre 1990 AU PALAIS DE LA DÉCOUVERTE AvenueFranklin-ROOSEVELT75008PARIS "J'AI RENDEZ-VOUS AVEC MON COEUR" UNE TOUTE NOUVELLE EXPO-ANIMATION -LE RISQUE CARDIO-VASCULAIRE" LA SEDENTARITE La sédentarité est une situation de passi- vité musculaire et cardiovasculaire qu'il est difficile de définir et de chiffrer. Un travailleur du secteur tertiaire qui gare sa voiture à proximité de son bureau et dont les loisirs ne comportent que les activités paisibles de jardinage, de bricolage ou de pêche est un sédentaire même s'il fait 8 ou 15 jours de ski par an ou 3 ou 4 semaines de randonnée, l'été. N'est pas sédentaire celui ou celle qui pratique au moins une fois par semaine, ou mieux tous les jours, une activité physique professionnelle ou de loisirs, nécessitant un effort musculaire répétitif et soutenu. La sédentarité a-t-elle un rôle patholo- gique ? A la différence de l'hypertension, du tabagisme, de l'hypercholestérolémie, elle ne crée pas directement de maladie mais elle favorise et précipite la venue d'un grand nombre d'états pathologi- ques et surtout les rend beaucoup plus difficiles à supporter, voire à traiter : par exemple, dans l'insuffisance coronaire ou l'insuffisance cardiaque, l'excès de poids et la fonte musculaire, si communs chez le sédentaire de longue date, font que le moindre effort sollicite au maxi- mum le système cardiovasculaire déjà affaibli et vulnérable. A effort égal, par rapport à un séden- taire, le sujet entraîné a moins d'adréna- line circulante, moins de pression arté- rielle, un rythme cardiaque plus lent, un travail respiratoire beaucoup plus faible. Lorsque la cardiopathie s aggrave, la différence de qualité de vie est considé- rable selon qu'elle survient chez un sé- dentaire ou un sujet entraîné. Ainsi s'ex- pliquent les améliorations spectaculaires obtenues par la réadaptation à l'effort chez les coronariens sédentaires de lon- gue date ; les récupérations extrême- ment rapides et le retour à des activités physiques de haut niveau chez les mala- des coronariens qui étaient très sportifs avant leur attaque coronarienne. Il n'est pas nécessaire d'insister sur les effets nocifs de la sédentarité vis-à-vis du diabète qui entraîne une majoration de l'hyperglycémie nécessitant des doses d'insuline plus importantes. La décalcfi- cation, l'ostéoporose sont la rançon d'une vie de sédentarité. Au total, on ne trouve pas d'arguments en faveur de la sédentarité, si ce n'est que l'activité physique, c'est bien connu, provoque des fractures, des daquages, des accidents, des chutes, des hémato- mes, des commotions, des élongations, des foulures, des ruptures ligamentaires, etc. ! Notons cependant que la plupart de ces accidents dus à la pratique sportive sur- viennent soit dans des sports de contact, soit chez des personnes mal entraînées. Le recul du temps et l'observation de nombreux malades depuis 20 ans nous incitent à penser que la sédentarité ou son contraire, l'entraînement physique, jouent un rôle absolument majeur dans l'évolution et le vécu des maladies car- diaques. Professeur Jean-Paul Broustet Hôpital Cardiologie Haut-Lévêque, Pessac 82 Revue EP.S n°225 Septembre-Octobre 1990 c. Editions EPS. Tous droits de reproduction réservé

info info info info Comptes rendus - CERIMESuv2s.cerimes.fr/media/revue-eps/media/articles/pdf/70225... · 2014-11-21 · que l'activit physiqueé c'es, t bie n connu, provoque des

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Comptes rendus « SPORT... LE TROISIEME MILLENAIRE » A l'occasion du Centenaire du premier voyage de Pierre de Coubertin en Amé­rique, l'Université de Laval a organisé à Québec, durant 4 jours, un prestigieux Symposium qui a rassemblé plus de 400 chercheurs et hauts responsables du Sport du Monde entier qui ont débattu de l'évolution du Sport à l'aube du troi­sième millénaire, sous la haute prési­dence de son Excellence J.A. Samaranch, Président du C.I.O., auquel a été remis un Doctorat Honoris Causa de l'Univer­sité de Laval. Au cours de l'Ouverture officielle du Symposium, le Secrétaire d'Etat Roger Bambuck a prononcé une allocution et le Professeur Bernard Jeu (conseiller du Comité d'Organisation) la conférence d'ouverture avec le Professeur Macaloun (USA) sur le thème : « Sport, Culture et Société ». Thèmes abordés dans le cadre des conférences : - « Pierre de Coubertin et le sport fémi­nin » (Pierre-Yves Boulongne) ; - « le sport et l'Etat » (Nelson Paillou) ; - « légitimité et légalité des structures du sport international » (François Alaphi-lippe) ; - « Pierre de Coubertin, sa vie par l'image » (Geoffroy de Navacelle, petit neveu de Pierre de Coubertin). Bernard Jeu et Nelson Paillou ont présidé plusieurs conférences. La participation des universitaires fran­çais était importante : B. Errais (Besan­çon), C. Pigeassou (Montpellier), A. Mi­chel (Paris), R. Taillibert (Paris), R. Thomas (Paris), C. Suaud (Nantes). La dernière conférence du futurologue américain de l'Université de Washington, John Naisbitt, sur le thème « Les grandes tendances des années 90 », fut très appréciée pour sa richesse et sa portée.

SPORT ET DOPAGE : INFORMATION ET PREVENTION

Ce colloque organisé à Nanterre, le 7 avril dernier, par la Société Française de Médecine au Sport et la Directior Régionale Jeunesse et Sports a rassem­blé plus de 200 participants. Lors de le présentation du sujet, le Pr Ginet et le Dr Potiron ont montré la déviation qui, partant du traitement de la fatigue conduisait au maintien ou à la recherche de la forme par des moyens médicamen­teux et de là au dopage ; ils ont souligné les dangers physique et psychologique d'une telle démarche. M. Gruneisen parlé de la politique du suivi médical mis en place par la D.R.J.S. dans les Pays de Loire ; les moyens mis en œuvre doivent permettre une collaboration étroite et une confiance réciproque entre sportifs et médecins : le Pr Garrigues (Toulouse) c alors dresse une liste très complète des hormones utilisées le plus souven comme moyens de dopage : analysant leurs effets primaires et secondaires, il en a montré les conséquences néfastes, à court et à long terme, sur des organismes à l'effort, soulignant les dangers à venir, dans les prochaines années, de la fabri­cation biotechnologique d'hormones hu­maines. Les vrais problèmes du dopage sont probablement devant nous ! M. Petit, Premier Substitut, a explicité les aspects pénaux de la loi du 28 juin 1989 dite loi Bambuck, soulignant en particu­

lier que si pour les sportifs convaincus de dopage, les sanctions seront fédérales, les procédures habituelles seront déve­loppées contre tes intermédiaires et les revendeurs. Le rôle du pharmacien d'of­ficine dans la prévention du dopage a été démontré par le Pr Boiteau, tandis que M. Gatard, Chef du Service des Enquêtes Douanières, évoquait l'exis­tence de filières d'importation illicite et la nécessité pour ses Services de s'y oppo­ser. M. J.-C. Schmidt, Syndic des Journalistes de la presse sportive régionale, a montré le rôle important des médias dans l'in­formation et dans la prévention : relais complémentaire, relais grand public. La réunion s'est terminée par la commu­nication du Docteur Dolle (S.E.J.S.), qui anime à Paris le Bureau chargé de la lutte contre le dopage, exposant les difficul­tés, les contraintes techniques, mais aussi la nécessité des contrôles en compétition et à l'entraînement. Cette journée, très pluridisciplinaire, a révélé la nécessité d'une action soutenue d'information auprès des sportifs jeunes et moins jeunes, et auprès des dirigeants.

EPS

UNSS DANSE

3 e Festival UNSS de Danse (24, 25 et 26 mai 1990 à Beauvais). Le théâtre affichait complet. N'est-ce pas là la meilleure preuve de l'impact qu'a aujourd'hui ce festival scolaire de danse ? A quoi le succès grandissant que connaît cet événement depuis sa création est-il dû? Certes à une organisation extrêmement soignée, et à la réunion, au niveau des jurys et comité artistique, de compéten­ces incontestables. Mais, sans doute, faut-il également considérer, avec Mi­chel Constant, que « la danse occupe une place de plus en plus grande au sein de l'association sportive ». Ce festival 90 a accueilli 800 jeunes venus de la France métropolitaine et de la Martinique. A l'occasion des deux spectacles de sélection, ce sont 26 Aca­démies qui ont présenté leurs chorégra­phies. Six établissements ont été retenus pour la Soirée de clôture. Ce qui nous semble important, c'est aue cette dynamique s'affirme toujours da­vantage du niveau départemental jus­qu'au niveau national car ces rencontres témoignent d'une volonté de recherches, d'échanges, de confrontation d'idées et de créations qu'il faut encourager. C'est bien là, d'ailleurs, que se justifient plei­nement les mentions données à chaque groupe par le jury « coup de chapeau » dont il faut saluer l'initiative. Enfin, ce festival est aussi l'occasion pour tous ces jeunes et leurs enseignants, animés par une passion commune de la danse, d'approcher le travail de dan­seurs confirmés. Cette année, ils ont pu rencontrer Dominique Petit et sa compa­gnie au cours d'un entretien fort enrichis­sant, assister à ses répétitions et, enfin, apprécier deux de ses chorégraphies : « Pierre Robert » et « les rois de cœur » (titre provisoire car il s'agissait d'une création).

Spectacle qui, par sa qualité, contri­buera, sans nul doute, à attirer de plus en plus de jeunes, parmi ceux qui ont applaudi, sur la voie du mouvement dansé.

Claudine Leray

MIME

Le Comité National de Mime France a présenté du 6 au 9 juin le 2 e Concours européen de Mimographie. Présidé par Maximilien Ducroux, alors que « I Art du Mime » est actuellement atteint d'asphyxie presque complète, le Comité national du Mime s'est donné pour mis­sion la qualité de l'enseignement et le soutien de la créativité nécessaire à cet art. Ce concours de mimographie a été conçu pour permettre à tous les créateurs, qui se reconnaissent dans l'art du mime, de se produire sur scène et de se faire connaître quel que soit leur style ou l'école à laquelle ils se rattachent. C'est ainsi que le jury et le conseil artisti­que composés d'artistes, de journalistes, de chorégraphes, de représentants du Ministère de la Culture et de la Jeunesse et des Sports, ont sélectionné 7 candi­dats admis à présenter leur mimographie lors du spectacle final, et ce, parmi les 25 prestations des éliminatoires. Ces journées ont donné aux amateurs l'occasion d'être confrontés à la scène, au jury, mais aussi l'occasion de rencon­tres, de discussions. La diversité des courants, des styles, des écoles est incontestable ; elle se retrouve dans les prestations professionnelles qui ont nourri, pour le plus grand plaisir du spectateur, les deux spectacles en soirée des 8 et 9 juin. Maximilien Decroux. Georg Lemke (RFA), grand prix du pre­mier concours européen de mimographie 89. Caroline et Roberto Simula (France), fina­listes du concours 89. Le Théâtre Pantomime grotesque de Pra­gue. La scène de mime de l'Opéra de cham­bre de Varsovie. Se servant de leur corps, de leur regard et de leur imagination, ils ont su faire naître l'illusion. Pour tout renseignement : Comité Natio­nal du Mime France - 12, rue de Bour­gogne - 75007 Paris.

Claudine Leroy

COMMUNIQUÉ

Du 4 Octobre au 11 Novembre 1990 AU PALAIS DE LA DÉCOUVERTE

Avenue Franklin-ROOSEVELT 75008 PARIS

"J'AI RENDEZ-VOUS AVEC MON COEUR"

U N E TOUTE NOUVELLE E X P O - A N I M A T I O N

-LE RISQUE CARDIO-VASCULAIRE"

LA SEDENTARITE

La sédentarité est une situation de passi­vité musculaire et cardiovasculaire qu'il est difficile de définir et de chiffrer. Un travailleur du secteur tertiaire qui gare sa voiture à proximité de son bureau et dont les loisirs ne comportent que les activités paisibles de jardinage, de bricolage ou de pêche est un sédentaire même s'il fait 8 ou 15 jours de ski par an ou 3 ou 4 semaines de randonnée, l'été. N'est pas sédentaire celui ou celle qui pratique au moins une fois par semaine,

ou mieux tous les jours, une activité physique professionnelle ou de loisirs, nécessitant un effort musculaire répétitif et soutenu. La sédentarité a-t-elle un rôle patholo­gique ? A la différence de l'hypertension, du tabagisme, de l'hypercholestérolémie, elle ne crée pas directement de maladie mais elle favorise et précipite la venue d'un grand nombre d'états pathologi­ques et surtout les rend beaucoup plus difficiles à supporter, voire à traiter : par exemple, dans l'insuffisance coronaire ou l'insuffisance cardiaque, l'excès de poids et la fonte musculaire, si communs chez le sédentaire de longue date, font que le moindre effort sollicite au maxi­mum le système cardiovasculaire déjà affaibli et vulnérable. A effort égal, par rapport à un séden­taire, le sujet entraîné a moins d'adréna­line circulante, moins de pression arté­rielle, un rythme cardiaque plus lent, un travail respiratoire beaucoup plus faible. Lorsque la cardiopathie s aggrave, la différence de qualité de vie est considé­rable selon qu'elle survient chez un sé­dentaire ou un sujet entraîné. Ainsi s'ex­pliquent les améliorations spectaculaires obtenues par la réadaptation à l'effort chez les coronariens sédentaires de lon­gue date ; les récupérations extrême­ment rapides et le retour à des activités physiques de haut niveau chez les mala­des coronariens qui étaient très sportifs avant leur attaque coronarienne. Il n'est pas nécessaire d'insister sur les effets nocifs de la sédentarité vis-à-vis du diabète qui entraîne une majoration de l'hyperglycémie nécessitant des doses d'insuline plus importantes. La décalcfi-cation, l'ostéoporose sont la rançon d'une vie de sédentarité. Au total, on ne trouve pas d'arguments en faveur de la sédentarité, si ce n'est que l'activité physique, c'est bien connu, provoque des fractures, des daquages, des accidents, des chutes, des hémato­mes, des commotions, des élongations, des foulures, des ruptures ligamentaires, etc. ! Notons cependant que la plupart de ces accidents dus à la pratique sportive sur­viennent soit dans des sports de contact, soit chez des personnes mal entraînées. Le recul du temps et l'observation de nombreux malades depuis 20 ans nous incitent à penser que la sédentarité ou son contraire, l'entraînement physique, jouent un rôle absolument majeur dans l'évolution et le vécu des maladies car­diaques.

Professeur Jean-Paul Broustet Hôpital Cardiologie

Haut-Lévêque, Pessac

82 Revue EP.S n°225 Septembre-Octobre 1990 c. Editions EPS. Tous droits de reproduction réservé

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En bref JEUX DE L'UNSS - Consacrés aux minimes et aux benjamins, les « Jeux de l'UNSS », qui ont lieu tous les deux ans, en alternance avec les « Jeux de l'Ave­nir » du CNOSF, ont été organisés à Rennes. Ce grand rassemblement national, qui met en lumière l'énorme travail réalisé en milieu scolaire, par les enseignants, en faveur de la promotion du sport, a per­mis à Michel Constant, Directeur de l'UNSS, de rappeler les objectifs éduca­tifs et l'ampleur de l'action de l'Union Nationale du Sport Scolaire au cours d'une réception organisée à l'Hôtel de Ville de Rennes par M. Hervé, ancien ministre et maire de cette ville. M . Nelson Paillou a insisté sur la qualité de la coopération de l'UNSS et du CNOSF qui joue un rôle efficace pour un passage harmonieux du sport scolaire au sport civil.

NOMINATIONS - Ont été nommés : • à compter du 1 e r août 1990, M. Jac­ques Donzel, Directeur de l'Institut Nat io­nal des Sports et de l'Education Physique (I.N.S.E.P.) • à compter du 1 e r septembre 1990, Mme Jacqueline Gaugey, Directrice de l'Union Nationale du Sport Scolaire (U.N.S.S.)

ECONOMIE DU SPORT - INDEX THE­MATIQUE - Le second index thématique des articles publiés entre août 1989 et juillet 1990 par « La Lettre de l'Economie du Sport » est paru dans le n° 84 /85 . La période antérieure est couverte par l'in­dex 39 /40 publié en août 1989.

La Lettre de l'Economie du Sport -SARL Editions Sportune - 127, rue Bel-liard - 75018 Paris.

BARCELONE 1991 - Le Comité d'orga­nisation des Jeux propose durant l'été 1991, sur les sites olympiques et, no­tamment au stade dé Montjukh, une douzaine de compétitions (athlétisme, base-bail, gymnastique, handball, lutte, natation, canoë-kayak, aviron, tennis, voile...) afin de tester tous les équipe­ments et les installations en vue des Jeux de Barcelone en 1992.

« GRAND STADE NAUTIQUE » - Situé dans un cadre remarquable, à Vaires sur Marne, le nouveau bassin a été particu­lièrement apprécié par les 23 Nations qui participaient aux régates internatio­nales de canoë-kayak en juin dernier. Cette manifestation préfigurait les Championnats du Monde qui s'y dérou­leront en 1991.

L'ERRAPS, établissement de recherche et d'animation, met en place des pro-grammes d'insertion sociale pour les personnes en situation de handicap. En 1 créant un diplôme à visée européenne, le BEATEP (Brevet d'Etat d'Animateur Tech- I nicien de l'Education Populaire et de la Jeunesse), la formation de technicien en handicapologie propose d'élaborer un langage commun sur le handicap utilisa- I ble par tous les acteurs du système, et S d'établir le pont entre le milieu spécialisé et les milieux professionnel, scolaire, loi­sirs... Renseignements : ERRAPS - 132, rue de Belfort - 25000 Besancon. FORMATION AUX METIERS DE LA VOILE - « Nautisme et formation », en % collaboration avec les services de l'ANPE, met en place, en 1991, des formations aux métiers du nautisme. Ces formations, agréées et convention­nées par le Conseil Régional, préparent, en fonction de l'option choisie, au Brevet d'Educateur Sportif 1er degré voile. Prochain stage de sélection en septem­bre à Villeneuve Loubet. Renseignements et inscriptions : Nau-risme et Formation - 37, avenue des Chênes - 06800 Cognes sur Mer - Tél. 93 07 28 62.

Votre agenda EPS ET AMENAGEMENT DU TEMPS SCOLAIRE

M. Lionel Jospin, Ministre de l'Education Nationale, a pris l'initiative de réunir au Ministère (c'était une première), l'ensem­ble des Associations qui travaillent en complémentarité avec l'Ecole. Accompa­gné par Maurice Peluchon, Nelson Pail­lou représentait le Mouvement Sportif. Dans l'esprit de la loi d'Orientation du 10 juillet 1989, le Ministre a redit sa volonté de placer l'enfant « au centre du système éducatif » ; cette école plus sou­ple et plus attentive aux enfants a besoin des associations pour remplir sa mission, notamment dans le cadre de l'aména­gement du temps scolaire. Dans son allocution, le Ministre a mani­festé son réel souci d'établir une concer­tation efficace dans le cadre d'un parte­nariat rendant majeur le Mouvement Associatif.

Le Secrétaire d'Etat, Roger Bambuck, a dressé un bilan complet de l'action me­née par son département dans le cadre des contrats d'aménagement du temps de l'enfant de plus en plus nombreux. Au cours des échanges qui ont suivi les allocutions des Ministres, le Président Paillou est intervenu sur les horaires d'EPS dans l'enseignement primaire, sur la place de la formation en EPS dans les Instituts Universitaires de Formation des Maîtres qui vont être mis en place, et sur la répartition du travail dans la journée, dans la semaine et dans l'année. Les réponses du Ministre Lionel Jospin ont été encourageantes. Réunion d'autant plus positive que le Ministre a souligné sa volonté de conférer un caractère perma­nent à cette concertation. (Extrait de « Flash-Infos » - CNOSF -23, rue d'Anjou - 75008 Paris).

RECHERCHE EN ACTIVITES PHYSI­QUES ET SPORTIVES - Les IIIes Jour­nées de la Recherche en Activités Physi­ques et Sportives se dérouleront les 15, 16 et 17 mai 1991, à l'Université Aix-Marseille II, sur les thèmes : - les facteurs sensori-moteurs et cogni-tifs; - les facteurs biologiques ; - les facteurs psychologiques. Les actes de ces IIIes Journées de la Recherche seront publiés dans un ou­vrage réunissant les conférences et communications retenues par le Comité scientifique. Secrétariat des IIIes Journées de la Re­cherche - U.F.R.S.T.A.P.S. - Case Postale 910 - 13288 Marseille Cedex 9 - Tél. 91 26 92 65.

SPORTS ET LOISIRS - Le Salon Euro­péen des Jeunes, des Sports et des Loi­sirs se tiendra du 6 au 10 octobre pro­chain, à la Grande Halle de la Villette, autour des thèmes suivants : le sport, la culture, le tourisme et la santé. Un pro­gramme d'animations sportives et cultu­relles sera mis en place et fera de ce salon un grand événement. Renseignements : S2P - 59, avenue Victor Hugo - 75116 Paris -Tél. 34 69 60 07.

ACTIVITES PHYSIQUES ET SITUA­TIONS EXTREMES - Le Commissariat aux Sports Militaires et l'Ecole Inter-Armées des Sports organisent à Fontai­nebleau, les 28 et 29 novembre 1990, trois demi-journées de réflexion sur le thème « Activités Physiques et situations extrêmes ». C.S.M. «Journées 1990» - BP 129 -Caserne Mortier - 00481 Armées -Tél. 43 62 75 25.

PERFORMANCE ET SANTE - L'Associa­tion Francophone pour la recherche en Activités Physiques et Sportives et l'Uni­versité de Nice organisent, du 15 au 17 mars 1991, un colloque francophone à Sophia-Antipolis, au Centre de Commu-nications Avancées (C.I.C.A.) sur les thè­mes : - la valeur sportive et les indicateurs de bonne santé ; - technique de préservation et d'amélio­ration de l'intégrité organique ; - réflexions et témoignages ; - corps et technologies ; - pratiques institutionnelles et pratiques parallèles... Inscriptions : Nancy Midol -U.F.R.S.T.A.P.S. - 65, avenue Val-rose - 06100 Nice - Tél. 93 79 31 40. SALON DE LA NEIGE ET DES SPORTS D'HIVER - « Cap Neige 1990 » se tien­dra les 27 et 28 octobre, à la Halle Tony Garnier de Lyon. Pour information : Médialys - 24, ave­nue Joannes-Masset - 69009 Lyon -Tél. 78 47 87 47, AVENTURE PASSION - Les six jours de l'aventure, un salon pas comme les au­tres, du 13 au 18 novembre 1990 à la Porte de Versailles. Renseignements : Cathy Burg - 3, ave­nue André Morizet - 92100 Boulogne -Tél. 46 03 55 01. EUROMEDECINE 90 - Les VIes Rencon­tres Internationales de Recherche et de Technologie Médicales et Pharmaceuti­ques, organisées par l'Association pour Euromédeàne, sous le Haut Patronage de M. le Président de la République Française, auront lieu à Montpellier, du 7 au 11 novembre 1990. Renseignements : District de Montpel­lier - 14, rue Marcel de Serres - 34000 Montpellier.

Europe SPORT POUR T O U S D A N S LES GRANDES VILLES

Organisé par la Fédération Internatio­nale de Sport pour Tous, à Barcelone, en octobre dernier, ce congrès a réuni plus de 200 représentants autour des objec­tifs suivants : La réflexion et le débat sur les problèmes de fonds, essentiellement égaux dans toutes les villes. L'acquisition d'éléments d'information et d'analyse qui permettent de définir et d'élaborer des politiques et des straté­gies qui s'adaptent à la situation sportive de chaque ville. A l'issue des échanges, un certain nom­bre d'idées se sont dégagées : • La pratique d'activités physiques et sportives, reconnue comme un droit pour chaque citoyen, entraîne la notion de service public pour les pouvoirs locaux, ce qui peut cependant se traduire par diverses formes de gestion. C'est ainsi que, voici vingt ans, une municipalité se souciait de l'utilisation à plein temps des installations par les dubs et par les scolaires. A cela s'ajoutent aujourd'hui les adeptes du sport-loisir. • Att irer l 'attention sur le risque de monopole d'utilisation et rechercher au contraire l'ouverture des installations à tous les pratiquants potentiels. • Possibilité d'aides publiques aux initia­tives du mouvement sportif qui veut jouer un rôle de promoteur, mais ceci à partir de conventions bien définies. • Principe de complémentarité entre pouvoirs publics et monde associatif. • Support professionnel envisageable pour renforcer l'irremplaçable bénévo-

• Nécessité de formation d'animateurs "sports pour tous" qui, à la différence des spécialistes d'une discipline sportive, seront en mesure de proposer des activi­tés diversifiées. • Eviter de cautionner principalement des manifestations ponctuelles et soutenir plutôt celles qui présentent une garantie de continuité. • Veiller à ce que, sous la pression des médias notamment, des grandes villes ne consacrent pas l'essentiel de leur budget seulement aux très grandes ma­nifestations sportives, ceci au détriment de la réalité sociale sportive de base. (Extrait du Bulletin d'Information Sportive n ° 2 1 , juin 1990, « Sport for all » -Clearing House - Revenstein Gallery, 4 - 2 7 - B - 1000 Brussels).

METIERS SPORTIFS DE LA MONTAGNE

Dans les régions de montagne, on parle de « l'Europe des métiers sportifs de la montagne ». Les professionnels français des sports de montagne vont devoir, à l'avenir, partager un patrimoine extrê­mement convoité sur lequel ils exer­çaient, jusqu'à ce jour, une position do­minante. Ils seront donc amenés à coha­biter sur un seul et même territoire. Pour répondre à leurs vœux, Roger Bambuck, Secrétaire d'Etat à la Jeunesse et aux Sports, a mis en place la Commis­sion Européenne des métiers sportifs de la montagne. Cette commission a été conçue comme devant exercer un rôle d'information, de conseil et d'impulsion ; et, les missions qui lui sont dévolues seront définies en concertation avec les organisations professionnelles représen­tatives.

EPS № 225 SEPTEMBRE-OCTOBRE 1990 83 Revue EP.S n°225 Septembre-Octobre 1990 c. Editions EPS. Tous droits de reproduction réservé