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L E JOURNAL DE POUR LES PROFESSIONNELS DU BÂTIMENT ET DE LÉLECTRICITÉ N° 33 | DÉCEMBRE 2005 3ISSN 1283-4181 Sommaire Actualité RT 2005 : La réglementation thermique passe à la vitesse supérieure Dossier technique Optimiser une chaudière fioul avec le couplage d’une PAC Quel type de PAC choisir ? Déterminer la juste puissance de la PAC Savoir s’adapter à l’installation hydraulique Choisir un bon dispositif de régulation Dissocier la production d’eau chaude sanitaire Compléter l’installation électrique Ne pas oublier l’aspect maintenance Bien choisir sa source Questions/Réponses Comment monter un dossier Anah ? Réalisation Qualité environnementale et performances énergétiques Infos pratiques Guide de mise en sécurité : une mise à jour bientôt disponible La Lettre de Promotelec : votre rendez-vous mensuel Les échos du site Promotelec Agenda 1/4 5/8 12 10/11 9 Actualité RT 2005 : La réglementation thermique passe à la vitesse supérieure RT 2005 : La réglementation thermique passe à la vitesse supérieure © PhotoVoltaique de Kawneer

infos pac plus fioul et montage dossier anah

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10/11 Dossier technique Guide de mise en sécurité : une mise à jour bientôt disponible La Lettre de Promotelec : votre rendez-vous mensuel Les échos du site Promotelec Agenda Infos pratiques 12 Réalisation 1/4 5/8 RT 2005 : La réglementation thermique passe à la vitesse supérieure Actualité N ° 33 | D ÉCEMBRE 2005 3€ L E JOURNAL DE Comment monter un dossier Anah ? POUR LES PROFESSIONNELS DU BÂTIMENT ET DE L ’ ÉLECTRICITÉ 9 ISSN 1283-4181 © PhotoVoltaique de Kawneer

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LE JOURNAL DE POUR LES PROFESSIONNELS DU BÂTIMENT ET DE L’ÉLECTRICITÉ

N° 33 | DÉCEMBRE 2005 3€

ISSN

128

3-41

81

Sommai re

ActualitéRT 2005 :

La réglementation thermique

passe à la vitesse supérieure

Dossier techniqueOptimiser une chaudière fioul

avec le couplage d’une PAC

Quel type de PAC choisir ?

Déterminer la juste puissance de

la PAC

Savoir s’adapter à l’installation

hydraulique

Choisir un bon dispositif de

régulation

Dissocier la production d’eau

chaude sanitaire

Compléter l’installation électrique

Ne pas oublier l’aspect

maintenance

Bien choisir sa source

Questions/RéponsesComment monter

un dossier Anah ?

RéalisationQualité environnementale et

performances énergétiques

Infos pratiquesGuide de mise en sécurité :

une mise à jour bientôt disponible

La Lettre de Promotelec :

votre rendez-vous mensuel

Les échos du site Promotelec

Agenda

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Actua l i té

RT 2005 :La réglementation

thermique passe à la vitesse

supérieure

RT 2005 :La réglementation

thermique passe à la vitesse

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Fil Pilote n°33 14/11/05 14:11 Page 1

Créée en 1962, Promotelec estune association chargée depromouvoir la sécurité et laqualité des installationsélectriques dans le bâtiment.Son conseil d’administrationregroupe les organisationsprofessionnellesd’installateurs-électriciens, dela construction électrique etdu bâtiment, EDF, ainsi que desreprésentants des utilisateurset des consommateurs.

Un organismede certification...Promotelec délivre des labelsattestant la qualité deréalisation des installations.Très présente dans les secteursdu logement, son activitétouche également d’autressecteurs tels que le tertiaire.

... et d’appui audéveloppementde l’électricitéHistoriquement centrée sur lasécurité électrique, Promotelecdéveloppe aujourd’hui sonactivité d’appui, dans lesdomaines du confort et de laperformance des installations.Promotelec participe à ladiffusion et à la vulgarisationdes techniques, en utilisantune large palette de vecteursde communication : édition,presse, Internet...Intervenant dans un universqui s’ouvre à la concurrence,Promotelec s’engagerésolument dans unedémarche de compétitivité etde qualité de service.

PROMOTELEC - Décembre 2005Tour Chantecoq - 5, rue Chantecoq92800 PuteauxTél. : 01 41 97 42 22- Fax : 01 41 97 42 25www.promotelec.com

Directeur de la publication :Dominique Leroy

Rédactrice en chef :Gaëlle Beauchesne

Correspondante rédaction Interkom :Virginie Gaston-BretonRédaction : Virginie Gaston-Breton,Franck Gauthier et Anne Lorenzini.

Crédits photo : Interkom, Bertrand Runtz, D.R.

Réalisation : INTERKOMTél. : 01 40 87 70 70Fax : 01 40 87 70 71e-mail : [email protected]

Dépôt légal : 4e trimestre 2005ISSN 1283-4181

2

Promote lec

À l’horizon 2050, la consommation

énergétique de la France devrait être

divisée par quatre par rapport à l’année

2000. Cet objectif fort traduit l’engage-

ment des pouvoirs publics français en

faveur de l’environnement et de la maîtrise

de l’énergie, dans le droit fil des accords de

Kyoto et de la politique énergétique euro-

péenne qui en découle. Dans ce but, diffé-

rentes mesures sont mises en œuvre,

notamment dans le secteur du bâtiment.

En avant-garde de la directive européenne

de performance énergétique des bâti-

ments, la France a instauré la RT 2000,

Un nouveau renforcement des exigences au niveau de la

performance énergétique des bâtiments, la prise en compte de la

climatisation et de l’éclairage ainsi qu’un franc coup de pouce donné

à la conception bioclimatique et aux énergies renouvelables sont

quelques-uns des thèmes forts de la nouvelle réglementation

thermique : la RT 2005.

reprise ensuite dans le plan climat 2004.

Tous les cinq ans, la révision de cette régle-

mentation thermique va dans le sens

d’une progressive diminution de la

consommation énergétique des bâti-

ments. La RT 2005 se fixe comme princi-

paux objectifs une amélioration de la per-

formance énergétique des bâtiments neufs

d’au moins 15 % et la limitation du

recours à la climatisation. Mais ce n’est

qu’une étape intermédiaire car le but à ne

pas perdre de vue est une diminution de

40 % de la consommation énergétique

des bâtiments en 2020…

RT 2005 :La réglementation thermique p

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Fil Pilote n°33 14/11/05 14:11 Page 2

Végétationsaisonnière

Végétationpersistante

Espace chauffé

Vent

EspaceTampon

3

e passe à la vitesse supérieure

Quels sont les princi-paux changements intro-duits par la RT 2005 ?Emmanuelle Brière, service technique

énergétique et environnement de

Promotelec : Les grands principes restent

les mêmes : le projet de construction est

comparé à un projet de référence. Et pour

éviter les dérives, des valeurs garde-fous

– autrement dit des exigences minimales –

doivent être respectées.

Deux méthodes d’application demeurent

possibles. La voie royale, car elle permet

une meilleure prise en compte des

attentes, consiste à réaliser des calculs

détaillés à partir d’un logiciel thermique

RT 2005 développé selon les nouvelles

méthodes de calcul ThC-E. Celles-ci

couvrent à la fois le confort d’hiver et le

confort d’été pour permettre une approche

plus globale. L’autre possibilité est le recours

à des solutions techniques développées par

les professionnels, mais aussi par le CSTB,

puis validées selon le même principe

qu’avec la RT 2000. Rappelons qu’elles ne

concernent à ce jour que les maisons indi-

viduelles non climatisées.

Un certain nombre d’évolutions majeures

sont à signaler : la mise en place d’une

limite maximale de consommation du pro-

jet (en kWh d’énergie primaire par m2 et

par an) prenant en compte tous les postes

de consommation : chauffage, froid, eau

chaude sanitaire (ECS), éclairage...

Cela ne concerne dans un premier temps

que les logements, mais le tertiaire devrait

logiquement suivre. Cette limite sera défi-

nie en fonction de la typologie du bâti-

ment, des zones climatiques et de l’énergie

de chauffage. L’objectif à terme étant d’ob-

tenir une consommation de chauffage et

d’ECS par logement inférieure à

50 kwhep/m2/an.

Sur quels aspects la RT2005 se montre-t-elleplus exigeante ?E. B. : Le renforcement des exigences sur le

bâti vise en priorité le traitement des ponts

thermiques avec pour objectif d’améliora-

tion des performances d’environ 20 % par

rapport à la RT 2000. Les parois ne sont

pas oubliées pour autant : le renforcement

moyen des exigences est de 10 %.

Il faut souligner le fait que ces exigences

ont été fixées en tenant compte de toutes

les techniques constructives ayant un

impact positif sur la maîtrise de l’énergie en

confort d’été comme en confort d’hiver

(isolation par l’extérieur ou répartie, mise

en œuvre de rupteurs de ponts ther-

miques…). Ces techniques encore peu

communes aujourd’hui en France devront

devenir rapidement des techniques cou-

rantes pour faciliter l’application de la RT.

Par ailleurs, au niveau des exigences sur les

équipements de chauffage, les solutions

favorisant la récupération de chaleur sur

les unités de production d’énergie sont

Tour d’horizon desprincipaux thèmesforts de la RT2005

© S

opre

ma

Lumière(photons)

Contact avant(grille)

Semi-conducteur

Electrons

Contact arrière

Récepteur

La transformation directe del’énergie lumineuse en

énergie électrique.

Actua l i té

Conceptionbioclimatique

Toiture-terrassevégétalisée.

Fil Pilote n°33 14/11/05 14:11 Page 3

Actua l i té

Label Promotelechabitat existant À compter du 1er janvier 2006,

les dépenses engagées par

Promotelec dans le cadre de

l’attribution du Label

Promotelec habitat existant

seront prises en charge par le

demandeur. Le montant

forfaitaire s’élève à 150 € TTC.

CNC et mise ensécurité Le Conseil national de la

consommation vient de

communiquer les conclusions

du groupe de travail, mis en

place en novembre 2004, relatif

à la sécurité des installations

électriques intérieures des

particuliers. Son objectif était de

dresser un constat statistique

des accidents liés aux

installations électriques,

d’analyser la réglementation en

vigueur et de rechercher la

démarche la plus efficiente afin

de réduire le nombre

d’accidents. Le groupe a

confirmé que le nombre

d’accidents liés aux installations

électriques a atteint un niveau

inacceptable et notamment

imputable à la vétusté du parc

d’installations intérieures

électriques anciennes.

Il présente aux pouvoirs publics

11 actions dans le cadre d’une

stratégie nationale de lutte

contre les accidents liés aux

installations électriques. Il

propose ainsi pour tout

logement dont l’installation

électrique date de plus de

15 ans une obligation de

présentation par le propriétaire

d’un rapport de diagnostic à

l’acquéreur. Ce diagnostic vérifie

la conformité du logement aux

cinq exigences minimales de

mise en sécurité.

L’avis du CNC peut être consulté sur www.conseilconsommation.minefi.gouv.fr

confort d’été sans nécessiter le recours sys-

tématique à la climatisation.

De nouveaux modes de pensée devront

aussi faire leur chemin dans les esprits

comme la prise en compte du microclimat

autour du bâtiment – masques proches et

lointains – par exemple.

Pour s’approcher davantage de la réalité

du terrain, la RT 2005 définit plus finement

les zones climatiques que dans le passé.

Les méthodes de calcul ThC-E s’appuient,

par exemple, sur la définition de huit zones

hiver et été.

La RT 2005 encourage aussi de manière

significative le recours aux énergies renou-

velables en les introduisant en référence.

C’est notamment le cas du solaire ther-

mique qui est prévu comme solution de

référence pour la production d’eau chaude

sanitaire. À cela s’ajoute une meilleure prise

en compte des chaudières bois et des

pompes à chaleur.

Le maître d’ouvrageaura-t-il à l’avenir à jus-tifier ses choix ?E. B. : Une synthèse d’étude thermique

standardisée pourra être exigée auprès du

maître d’ouvrage par les pouvoirs publics

après l’achèvement des travaux. Elle servira

à prouver la conformité de la construction

à la réglementation thermique en vigueur.

L’absence d’attestation pourrait être sanc-

tionnée par le biais d’un dispositif régle-

mentaire qui reste encore à définir.

Quelles sont les modali-tés pratiques d’applica-tion de cette RT 2005 ?E.B. :La parution du décret et de son arrêté

d’application est prévue d’ici à la fin de

l’année. Début 2006, le CSTB devrait

mettre à disposition des professionnels les

méthodes de travail appropriées et le

moteur de calcul informatique. Il est donc

probable que la RT 2005 s’applique à

toutes les constructions neuves dès l’été

2006 (au plus tard début septembre 2006).

Signalons également que l’actualisation de

la démarche HPE/THPE 2005 (Label Haute

Performance énergétique), qui représente

un gisement de progrès technologiques, se

déroulera en parallèle.

mises en avant (chaudières basse tempé-

rature ou à condensation, cogénération…)

tout comme les solutions utilisant des

énergies renouvelables (équipements

solaires, pompes à chaleur…). La réduction

des déperditions d’énergie liées à la venti-

lation vise désormais toutes les énergies

de chauffage. Enfin, l’éclairage est mainte-

nant pris en compte dans le bilan énergé-

tique dans le secteur résidentiel.

Et en ce qui concerne laconsommation d’énergieliée au refroidissement ?E. B. : Encore une évolution, la RT 2005

tient compte désormais des consomma-

tions liées au refroidissement des locaux

qui se distinguent en deux catégories : CE1

et CE2. La première catégorie regroupe

tous les bâtiments “ordinaires” qui sont

normalement conçus pour ne pas être cli-

matisés. Le projet de référence n’inclut

donc pas de consommation de refroidisse-

ment dans ses calculs.

En revanche, pour la seconde catégorie de

locaux, la consommation de référence

intègre la consommation liée au refroidis-

sement. Des consommations de refroidis-

sement de référence sont donc définies

pour les hôpitaux, les bureaux en zone

bruyante et en zone climatique très

chaude…

La RT 2005 s’intéresse-t-elle à la conception bio-climatique et aux éner-gies renouvelables ?E. B. : En effet, la RT 2005 valorise les pro-

jets dont les concepteurs font l’effort d’in-

tégrer, en amont, à l’état de projet, la

réflexion “bioclimatique”. Outre la prise en

compte de l’inertie réelle du bâtiment, la RT

2005 s’intéresse à l’orientation du bâti-

ment. Par exemple, pour favoriser l’impact

des apports solaires gratuits en hiver, la

référence devient une orientation de 40 %

des baies vitrées au sud en résidentiel indi-

viduel.

En revanche, pour réduire les apports

solaires en été, la protection des baies doit

être prévue : volets en résidentiel, végéta-

tion… De même, la valorisation des toi-

tures végétalisées contribue à assurer le

4

Contact :Emmanuelle Briè[email protected]

Des informations

sur la RT 2000 sont

accessibles sur :

www.rt2000.net

Plus d’informations sur

www.promotelec.com

rubrique Focus.

Fil Pilote n°33 14/11/05 14:11 Page 4

En France, nombreuses sont les maisons individuelles actuellement

chauffées au fioul. La hausse continue du prix de ce combustible

fossile alourdit davantage, chaque année, le budget que doivent

consacrer les ménages à leur chauffage. De plus, dans un

contexte environnemental en pleine effervescence, les

énergies renouvelables sont appelées à devoir se substituer

à des énergies polluantes telles que le fioul.

Sans entraîner de perte de confort, il existe un moyen

simple et efficace pour réduire d’environ 30 % la

facture énergétique globale. Il suffit d’installer

une pompe à chaleur (PAC) électrique en

relève d’une chaudière existante(1) de

chauffage central à eau chaude.

5

Doss ier techn ique

-9 -6 -3 0 3 6 9 12 15T extérieure (°C)

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Énergie produite par la PAC

Énergie consommée par la PAC

L ’objectif ne doit pas viser à substituer

totalement la PAC à la chaudière.

Bien au contraire, pour satisfaire l’optimum

économique, l’intégration de la PAC doit

être étudiée pour qu’elle puisse fonctionner

prioritairement ou simultanément avec la

chaudière.

En pratique, pour toutes les températures

extérieures supérieures à une température

comprise entre 0 et 5 °C environ

(température d’équilibre), la pompe à

chaleur fonctionne seule. Pour les

températures extérieures plus basses, la

chaudière fioul vient l’épauler en

fournissant le complément. L’histogramme

des consommations prévisionnelles

permet de vérifier la pertinence de ce

montage.

Le raccordement d’une pompe à chaleur

sur une installation existante ne

s’improvise pas. Il doit le plus souvent être

précédé d’un diagnostic thermique du bâti,

d’une analyse de l’installation de chauffage

et, plus particulièrement, de son

dimensionnement et de ses conditions de

fonctionnement. Enfin, on procède à

l’examen des conditions d’implantation de

la PAC.

Ainsi, si la consommation moyenne

annuelle de chauffage avant la mise en

service de la PAC dépasse 33 litres de fioul

au m2 habitable ou si la température de

départ d’eau de chauffage dépasse 75 °C,

des travaux préalables s’imposent.

La priorité doit être donnée :

• à l’amélioration de l’isolation du bâti

(notamment l’isolation de la toiture) ;

• au remplacement des anciennes fenêtres

par des ouvrants équipés de doubles

vitrages performants. Cette mesure

contribue également à diminuer la

perméabilité à l’air du logement ;

• à la mise en œuvre d’un système

d’aération cohérent.

Il faut évidemment aussi s’assurer du bon

fonctionnement de l’installation existante.

Tout défaut éventuel doit être traité avant

l’installation de la PAC.

Dans cette construction située à Lille (59) qui consommait initialement 4 300 litres de fioul, onobtient après la mise en œuvre d’une PAC (puissance nominale de 7 kW) :• une consommation PAC de l’ordre de 8 600 kWh ;• une consommation chaudière de l’ordre de 4 050 kWh (soit environ 600 litres de fioul).

(1) Avant d’envisager l’installation

d’une PAC en relève d’une chaudière

consommant du gaz de pétrole liquéfié

(butane ou propane stocké chez

l’utilisateur), un diagnostic préalable

de l’installation et une analyse du

mode de fonctionnement de son

brûleur sont indispensables.

Optimiser unechaudière fioul avec

le couplage d’une PAC

Diverses aides

financières facilitent

grandement cette

opération : crédit

d’impôt pouvant

atteindre jusqu’à 40 %

des dépenses effectives,

taux réduit de TVA…

(voir Fil Pilote n° 32 de

septembre 2005, page 9)

Fil Pilote n°33 14/11/05 14:11 Page 5

6

Doss ier techn ique

Quel type dePAC choisir ?

Tous les types de PAC fournissant de

l’eau chaude peuvent a priori être

envisagés pour cette application (voir

Espace info sur www.promotelec.com) :

- pompe à chaleur de type “air

extérieur/eau” ;

- pompe à chaleur de type “eau/eau”.

Toutefois, l’intégration de la PAC dans

l’environnement d’une habitation

existante implique de satisfaire à de

nombreux paramètres tels que son

accessibilité, la proximité du voisinage, la

surface de terrain libre, la présence ou non

d’une nappe phréatique…

À partir de la liste des matérielsthermodynamiques publiée parPromotelec, choisir de préférence unepompe à chaleur bénéficiant d’unCOP d’au moins 3.Voir site www.promotelec.com à larubrique : matériel homologué.

Déterminer la

La puissance de la pompe à chaleur à

installer dépend essentiellement de

deux facteurs :

1 - Les déperditions de l’habita-tion à équiperL’estimation rigoureuse des déperditions

thermiques implique le plus souvent de

recourir au bilan thermique à l’issue d’un

diagnostic. Il reste toutefois admis en

première approximation de les déduire à

partir de la consommation moyenne

annuelle de fioul antérieure pour bien

maîtriser les habitudes de confort

souhaitées. Une correction sera appliquée,

le cas échéant, pour tenir compte du gain

procuré par les travaux d’amélioration

entrepris. Dans le cas où la production

d’ECS est confondue avec celle du

chauffage, déduire un ratio de 10 l de fioul

par an et par m2 habitable.Ainsi, il est aisé

d’obtenir à partir de la conversion

suivante le niveau représentatif des

déperditions :

Avec pour correspondance :

litres de fioul : consommation annuelle de

fioul

coeff. climat : écart de température entre

la température de confort et la température

extérieure de base du site (voir carte)

Dju : degrés jours unifiés moyens du site

permettant de traduire la sévérité du cli-

mat d’une région (voir liste).

Détermination du gain prévisionnel

consécutif à des travaux sur une paroi

donnée :

Tout d’abord, il faut veiller à réduire au

minimum les longueurs de tuyauterie

servant au raccordement de la PAC afin de

limiter les pertes thermiques. Toutes les

PAC voient leurs performances décroître

avec l’augmentation de la température de

la source chaude : il est plus difficile de

céder de la chaleur à un milieu chaud que

froid. Par ailleurs, contrairement à une

chaudière à combustible qui peut monter

la température d’eau à près de 90 °C, une

PAC voit sa limite haute se situer à environ

55 °C. Certaines PAC apparues récemment

permettent d’envisager une température

d’eau de 70 °C (PAC dites à “haute tempé-

rature”). Pour ces raisons, il est indispen-

sable que la PAC soit raccordée à l’endroit

où la température de l’eau de l’installation

est minimale(2).

Toutefois, il existe une autre contrainte :

l’écart de température entre l’entrée et la

sortie d’eau de chauffage de la PAC. Cette

dernière est en effet conçue pour fonc-

Savoir s’adapter à l’installation hydraulique

tionner avec un écart de 5 à 7 °C, alors que

l’installation existante travaille avec un

écart de l’ordre de 15 à 20 °C.

Montage en série sur le retourd’eauC’est le montage le plus simple. En

revanche, il ne permet pas d’optimiser tous

les paramètres. Pour limiter l’écart de tem-

pérature entre l’entrée et la sortie d’eau

de chauffage de la PAC, le débit d’eau dans

l’installation de chauffage doit le plus sou-

vent être augmenté. Cette mesure qui

implique de prendre en compte les pertes

de charge de la PAC peut appeler le rem-

placement de la pompe de circulation.

Montage en parallèle sur leretour d’eauAdaptable au plus grand nombre de cas, ce

montage permet d’optimiser tous les para-

mètres. La pompe de circulation installée

sur la boucle de la PAC permet d’assurer le

débit d’eau nécessaire pour garantir l’écart

de température entre l’entrée et la sortie

d’eau de 5 à 7 °C. Les pertes de charge de

la PAC sont ici sans influence sur les

réglages initiaux de l’installation.

L’accélérateur principal de circulation d’eau

chaude sera maintenu en fonctionnement

pendant toute la saison de chauffage.

L’accélérateur propre au circuit PAC peut

être asservi à son fonctionnement.

Réseau hydraulique entre lapompe à chaleur et le circuitLa liaison entre la pompe à chaleur et le cir-

cuit de retour de l’eau chaude doit être

réalisée en tuyaux souples ou manchons

isolants pour éviter la transmission de

vibrations (mécaniques ou hydrauliques)

au reste de l’installation.

Si l’installation existante est munie de

vannes thermostatiques sur la totalité des

radiateurs, le circuit devra comporter une

vanne de décharge ou un bouclage.

(2) La pression du fluide frigorigène

augmente lorsque la température

s’élève au niveau du condenseur. Des

limitations de pression conduisent donc

à des limitations de température de

condensation qui dépendent de la

nature du fluide frigorigène. Pour les

PAC courantes, la température

maximale de condensation est de 60 °C,

soit une température d’eau en sortie de

condenseur de l’ordre de 55 à 57 °C.

Déperditions (W) = [ (litres de fioul x7 000) x coeff. climat] / (21,5 x Dju )

Cette formule suppose un rendement moyen de la

chaudière de l’ordre de 70 % et un niveau d’apports

solaires et internes d’environ 10 %.

Gain en W = [U ini - [1 / (1 / U ini ) +

R isol ] ] x Sp x coeff. climat

Fil Pilote n°33 14/11/05 14:11 Page 6

Iles de la Manche de l’Atlantique et de laMéditerranée 0 °C

7

Doss ier techn ique

er la juste puissance de la PAC

Départements stations d’observation Nbre de Dju

13 - Bouches-du-Rhône : Marseille-Marignane 1 790

33 - Gironde : Bordeaux-Mérignac 2 037

29 - Finistère : Brest-Guipavas 2 180

35 - Ille-et-Vilaine : Rennes 2 292

72 - Sarthe : Le Mans 2 428

14 - Calvados : Caen 2 451

69 - Rhône : Lyon-Bron 2 499

63 - Puy-de-Dôme : Observatoire 2 500

78 - Yvelines :Trappes 2 632

51 - Marne : Reims 2 665

59 - Nord : Lille-Lesquin 2 693

67 - Rhin : Strasbourg-Entzheim 2 827

Nombre de degrés jours unifiés par département.

La température de baseLa puissance de chauffage à installer est déterminée à partir de latempérature de base figurant sur la carte ci-dessous :

La température extérieure de base est la température minimalequotidienne constatée cinq fois au moins au cours d’une année.Pour tirer

la quin-

tessence d’une

PAC en relève

de chaudière, le

dispositif de

régulation doit

impérat ive-

ment donner la priorité de fonctionnement

à la PAC.

Thermostat d’ambiance à deuxétagesLe premier étage pilote la PAC.Tant que la

température souhaitée peut être obtenue

par la PAC, seule cette dernière est appelée

à fonctionner.

Le second étage pilote la chaudière.

Lorsque la puissance délivrée par la PAC

devient insuffisante, la température souhaitée

baisse très légèrement (environ 0,5 °C) et le

second étage du thermostat commande

automatiquement l’enclenchement de la

chaudière. Dès lors, la PAC fonctionne

simultanément avec la chaudière.

Régulateur proportionnelCe type de matériel est destiné à adapter

en continu la température d’eau de

chauffage en fonction de la température

extérieure à partir de la loi des

températures d’eau de l’installation.

La priorité de fonctionnement de la PAC

peut être assurée :

• par la prise en compte d’une seconde loi

d’eau décalée d’environ 3 °C pour piloter

la chaudière.

• ou par un relais à seuils agissant dans un

premier temps sur la PAC et dans un

second sur la chaudière.

Nota : dans les deux cas, la PAC fonctionne selon un

mode tout ou rien. En revanche, une vanne motorisée

peut demeurer et maintenir une boucle “chaude” au

niveau de la chaudière.

Choisir un bon dispositif de régulation

Avec pour correspondance :

U ini : coefficient initial de déperdition

de la paroi avant isolation toiture (ou

plafond sous toiture) = 2 mur et plancher

= 1,5

R isol (*) : résistance thermique “R” de

l’isolation mise en œuvre

Sp : surface correspondante de la paroi

isolée

coeff. climat : idem ci-dessus

2 - Les conditions defonctionnement de l’installationLes conditions d’intégration d’une PAC

dans une installation existante impliquent

aussi de connaître la température de

départ d’eau de chauffage pour s’assurer

que l’installation peut dispenser toute

l’énergie que peut produire la PAC. Cette

condition se vérifie le plus souvent quand

l’installation est équipée avec des

radiateurs “surdimensionnés” ou un

plancher chauffant.

Un dimensionnement proche de70 % des déperditionsCompte tenu de ce qui précède mais

également du coût des équipements, la

PAC doit être dimensionnée le plus

souvent pour couvrir environ 70 % des

déperditions. Ce rapport est établi entre la

puissance utile de la PAC au point d’essai

nominal et les déperditions totales. Bien

entendu, des puissances supérieures

peuvent être envisagées à condition

toutefois d’augmenter la capacité en eau

de l’installation par un ballon tampon.

Cette mesure permet de limiter les cycles

courts de fonctionnement préjudiciables à

la PAC.

(*) En cas de remplacement des vitrages, la formule

devient :

Gain en W = [U Vitrage ini - U Vitrage isolant] x S Fenêtre

x coeff. climat

Fil Pilote n°33 14/11/05 14:11 Page 7

8

Doss ier techn ique

Plus d’informations sur : www.promotelec.com,rubrique Dossier technique.

Schéma type d’une installation PACen relève de chaudière fioul

(montage en série).

Principes de fonctionnement d’une PAC en relève de chaudière :Teq : température extérieure d’équilibre au-dessus de laquelle la PAC suffit à couvrir à elle seule lesbesoins de chauffage.Ta : température extérieure d’arrêt de la PAC consécutive à une température extérieure plus basseque la température de fonctionnement de la PAC, ou une température de retour d’eau du réseau dechauffage trop élevée.

Trois domaines de fonctionnement peuvent donc être définis :• si la température extérieure est supérieure à la Teq : fonctionnement PAC seule ;• si la température extérieure est comprise entre la Ta et la Teq : fonctionnement PAC + chaudière.

Pendant cette phase, la PAC fonctionne en régime permanent, la chaudière étant seulementappelée pour fournir l’appoint ;

• si la température extérieure est inférieure à la Ta : fonctionnement chaudière seule (concerne leplus souvent les températures inférieures à - 10 °C).

Type de source Les “moins” Les “plus”

Géothermie - captage horizontal : nécessité d’une grande surface - performances élevées ;de terrain occupée par le captage ; - aucun impact sonore

- captage vertical : coût du ou des forages. sur l’environnement.

Nappes phréatiques - non-assurance de la pérennité de la nappe ; - performances élevées ;- forage(s) ; - aucun impact sonore- pompe de relevage affectant les performances ; sur l’environnement.- démarches administratives.

Air - prise en compte du risque de propagation de bruit - peu de contraintes

pour le positionnement de l’unité extérieure ; d’installation.

- esthétique parfois discutable.

Bien choisir sa source

Dans le cas où la chaudière produit l’eau chaude sanitaire à

partir d’un ballon, il est permis de le conserver et d’installer

en série un chauffe-eau électrique ou bien encore de le supprimer

totalement.

Le recours à un chauffe-eau électrosolaire, tirant parti de l’énergie

gratuite fournie par le soleil, contribuera à réduire encore davantage

la note énergétique.

Dissocier la production d’eau chaude sanitaire

Compléter l’installation électrique

Avant toute installation, il faut s’interroger sur les capacités du branchement en place et de ses

évolutions possibles. En effet, l’installation d’une PAC peut entraîner une modification de la puis-

sance électrique souscrite ou un changement de branchement qui, de monophasé, devrait devenir tri-

phasé. Un sous-tableau spécialisé, issu du disjoncteur de branchement ou du tableau principal de l’ins-

tallation, sera consacré à l’alimentation électrique de la pompe à chaleur. il comportera un dispositif

de protection (contre les courts-circuits et les surcharges) et de sectionnement approprié, confor-

mément aux prescriptions de la norme NF C 15-100 (disjoncteur différentiel 30 mA…).

Pour maintenir dans le temps les

performances de l’installation et le

confort prévus, il est indispensable de

souscrire un contrat de maintenance. Il

doit comporter des vérifications régu-

lières des circuits aéraulique, hydraulique

et électrique.

Ne pas oublierl’aspect

maintenance

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9

Qui peutbénéficierde cessubven-tions ?Les propriétaires

bailleurs privés ou

les propriétaires dont les ressources ne

dépassent pas un certain seuil et qui occu-

pent personnellement le logement. Cette

subvention peut être également accordée

au locataire pour la remise aux normes de

décence du logement qu’il occupe.

Quelles sont les condi-tions requises ?Les logements doivent être achevés

depuis au moins 15 ans. Les travaux doi-

vent être réalisés par des professionnels

du bâtiment et ne doivent pas être entre-

pris avant l’autorisation de l’Anah.

Après travaux, les logements doivent être

loués ou occupés à titre de résidence prin-

cipale pendant neuf ans.

Quels sont les travauxconcernés ? Les travaux doivent permettre d’améliorer

l’habitat en matière de sécurité, salubrité,

d’équipement, d’accessibilité et d’adap-

tation aux personnes handicapées phy-

siques ou encore permettre d’économiser

Quest ionsréponses

En chiffres(2004)

■ 418,7 millions d’euros

de subventions.

■ 83 000 dossiers de

demande de

subvention agréés par

les CAH.

■ 143 400 logements

améliorés.

Comment monter un dossier Anah ?L’Anah attribue des

subventions pour

améliorer le confort

dans l’habitat privé.

Comment établir un

dossier et obtenir des

subventions ?

Marche à suivre avec

Éric Lagandré,

directeur technique

adjoint de l’Anah.

l’énergie et d’améliorer l’isolation acous-

tique. Ces travaux peuvent être réalisés

dans les parties communes ou privatives.

Quel est le montant dela subvention ?Pour les propriétaires occupants, il est

généralement de 20 % du coût des tra-

vaux subventionnables, plafonnés à

13 000€. Pour les propriétaires bailleurs,

le taux de subvention est le même, mais

il peut être largement majoré (jusqu’à

70 %) lorsque le propriétaire s’engage à

respecter un plafond de loyer et à loger un

ménage à revenus modestes ou s’il cor-

respond à la remise sur le marché d’un

logement vacant.

Quelle procédure faut-ilsuivre ?Le demandeur doit tout d’abord établir

un dossier (plans, devis, titre de pro-

priété…) qu’il dépose ensuite auprès de la

délégation locale de l’Anah, dans le dépar-

tement où est situé le logement concerné.

Les demandes seront examinées par la

Commission d’amélioration de l’habitat

(CAH), composée de représentants de

propriétaires et de locataires. Si la déléga-

tion donne l’autorisation de commencer

les travaux, la subvention sera versée

lorsque les travaux sont terminés.

Contact :Anah, Agence nationale pourl’amélioration de l’habitatwww.anah.fr - 0 826 80 39 39

Systèmes thermodynamiquesL’Anah verse une subvention qui peut atteindre jusqu’à 20 % du

montant des travaux et jusqu’à 70 % pour des logements à vocation très

sociale. Pour les systèmes thermodynamiques, l’Anah verse une prime

supplémentaire s’élevant à 900 € pour les systèmes air/eau et à 1 800 €

pour les capteurs enterrés.

«« Dans de nombreux

départements, les

délégations de l’Anah

demandent le Label

Promotelec habitat

existant lorsque le

logement est équipé d’un

système de chauffage

électrique. Les travaux de

mise en sécurité de

l’installation électrique

sont subventionnés de

manière prioritaire par

l’ANAH. »

«« Les opérations

programmées

d’amélioration de

l’habitat sont conduites à

l’initiative des collectivités

locales et peuvent

permettre de promouvoir

les actions de diagnostic

en matière de sécurité

électrique ou de

performance

thermique. »

Établissement public national, créé en1971, l’Anah a pour objet d’aider àl’amélioration des logements appartenant àdes propriétaires privés.

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Réal isat ion

En plein cœur de l’agglomération

rennaise (35), le projet Solaris se

situe dans un quartier où 80 % des

habitations sont constituées de logements

sociaux.

Ces nouveaux immeubles comptent parmi

les premiers à répondre aux exigences

de la Haute qualité environnementale,

ce qui devrait leur valoir, en outre, d'obtenir

le Label Promotelec haute performance

énergétique niveau THPE. Ces deux labels

Le promoteur Espacil joue la carte de

l’innovation et d’un habitat de qualité pour

séduire des acheteurs privés, dans un quartier

jusque-là investi par le logement social. La

Haute qualité environnementale (HQE) et le

Label Promotelec très haute performance

énergétique signent le projet Solaris.

illustrent parfaitement la démarche qualité

de l’habitat associée à des économies

d’énergie, menée par le promoteur.

Retour vers le passéEn 2001, la ville décide de céder un

terrain d’un hectare à un promoteur

privé, la vente ne s’effectuant qu’après

acceptation par la municipalité du projet

de construction. « Dans ce cas précis, la

mairie était à la fois vendeur et donneur

d'ordre, puisque, en marge des immeubles

d'habitation, elle demandait la construction

de locaux associatifs, d’environ 600 m2, sur le

site, explique Frédéric Vignon, directeur de

la promotion de l'agence de Rennes

Qualité environnementale etperformances énergétiques

Le Label haute performance énergétique dePromotelecDélivrée dans le cadre du processus d’attribution du Label Promotelec habitat

neuf, la mention HPE est décernée aux appartements ou maisons individuelles

présentant des performances énergétiques allant au-delà de celles qui sont

imposées par la réglementation thermique en vigueur.

■ HPE 2000 (haute performance énergétique) pour les bâtiments dont la

consommation conventionnelle d’énergie (coefficient "C") est inférieure d’au

moins 8 % à la consommation de référence.

■ THPE 2000 (très haute performance énergétique) pour les bâtiments dont la

consommation conventionnelle d'énergie (coefficient "C") est inférieure d’au

moins 15 % à la consommation de référence.

© E

spac

il

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Réal isat ion

HQE : une démarche volontaireLorsqu’un maître d’ouvrage opte pour la HQE, il s’engage dans une démarche volontaire de

management de la qualité environnementale des opérations de construction. Cela passe par le respect

de 14 points définis par l'association HQE. Dans le cas du projet Solaris, c’est le cabinet indépendant

Tribu qui a validé les dépenses et les choix effectués par Espacil dans le cadre de cette démarche.

(source association HQE)

Maîtriser les impacts sur l'environnement extérieur

Eco-construction1. Relation harmonieuse des bâtiments avec

leur environnement immédiat

2. Choix intégré des procédés et produits de

construction

3. Chantier à faibles nuisances

Eco-gestion4. Gestion de l’énergie

5. Gestion de l’eau

6. Gestion des déchets d’activité

7.Gestion de l’entretien et de la

maintenance

Confort8. Confort hygrothermique

9. Confort acoustique

10. Confort visuel

11. Confort olfactif

Santé12. Qualité sanitaire des espaces

13. Qualité sanitaire de l’air

14. Qualité sanitaire de l’eau

Créer un environnement intérieur satisfaisant

d'Espacil. Pour remporter ce projet, nous

avons pris, à l'égard de la municipalité, un

certain nombre d'engagements qualitatifs. »

Dans un ensemble de trois bâtiments,

Espacil propose 104 logements (du T2 au

T5). Pour assurer la qualité de l’habitat,

Espacil s’engage à respecter une

démarche HQE et décide, dans le cadre

des 14 cibles HQE à explorer, de

consacrer 9 % du budget total de

l’opération à cet aspect de la

construction. « Nous devions travailler notre

projet selon une liste de 14 points, poursuit

Frédéric Vignon. Rappelons qu'en 2001

cette démarche affichait un caractère

novateur. En tant que promoteur privé, nous

souhaitions mener une opération HQE qui soit

ensuite reproductible sur d’autres projets. »

Des choix tournés versla qualitéPour valider le respect des engagements

HQE initiaux et aussi pour rester en phase

avec les prescriptions de Promotelec,

Espacil s’adjoint un bureau d’études, i2c,

qui l’accompagne dans sa recherche de

solutions innovantes.

Premier choix : l’orientation des

bâtiments. Chaque appartement possède

une partie sud (pièces à vivre) et une

autre au nord (chambres), afin

d'optimiser les apports solaires gratuits,

en hiver, et de garantir un confort

d'habitation, l'été. Les logements sont

également dotés d'oriels (bow-windows)

pour leur rôle thermique.

Toujours en conformité avec la démarche

HQE et afin d’obtenir le Label Promotelec

haute performance énergétique, des choix

s’effectuent en matière d’isolation. « Plutôt

que des doubles vitrages classiques, ce sont

des fenêtres au vitrage peu émissif, donc plus

isolantes, qui ont été retenues », précise Roger

Miniou, directeur général du cabinet i2c.

Autre option prise, destinée à limiter les

déperditions d’énergie : l’installation de

rupteurs de ponts thermiques à l’intérieur

des appartements (l’isolation des murs ne

peut s’effectuer par l’extérieur pour ne pas

dégrader le parti pris architectural du pro-

jet). « Reste à réaliser le choix de la fourniture

d'énergie pour l'eau chaude et le chauffage. La

Contacts :Bureau d’études [email protected]él. : 02 99 87 18 87

Espacil RésidencesTél. : 02 99 27 20 [email protected]

Association HQEwww.assohqe.org

logique novatrice du dossier voulait qu’on

s’oriente vers l’énergie solaire. Calculs à l’ap-

pui, nous avons démontré que l'installation

d'une pompe à chaleur air/eau restituait deux

fois plus d'énergie que des capteurs solaires,

poursuit Roger Miniou. Désirant que ce pro-

jet soit reproductible, nous avons donc privilé-

gié ce mode d'alimentation des appartements,

avec un chauffage par le sol. »

Une démarche réussieAu final, le coût de construction du projet

Solaris se chiffre à 1 050 euros/m2 (prix

2003), alors que le coût d’un projet tradi-

tionnel à la même époque est de l’ordre de

860 euros/m2. Le cabinet i2c a montré que

les objectifs fixés par Espacil en matière de

qualité et d’économie d’énergie ont été

largement dépassés, pour atteindre 15 %

(et non 9 % initialement prévus) attribués

directement à ces démarches environne-

mentales.

Aujourd'hui, six appartements servent de

témoin pour le suivi des consommations.

Cette analyse a posteriori permet

notamment de régler quelques points

(fenêtre mal isolée, etc.). Enfin, ce soin

apporté à la gestion de l’énergie, en hiver

comme en été, est valorisé par le Label

Promotelec très haute performance

énergétique.

14 cibles pour aider les maîtres d’ouvrage à structurer leurs objectifs

© E

spac

il

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Les échos du sitePromotelecLa rubrique “Espace info” présente un

nouveau dossier portant sur le confort

thermique, qui propose un tour d’horizon

des techniques et des équipements. Il

aborde le chauffage électrique avec les

appareils intégrés aux parois, les appareils

muraux et le matériel bénéficiant d’un

marquage de qualité. Il consacre une

partie à la climatisation, à l’isolation

thermique et à l’aération. En outre, la

pompe à chaleur et le solaire thermique y

sont largement développés. Les différentes

techniques de pompes à chaleur, leur

fonctionnement et les avantages

financiers sont présentés ainsi que les

différents types de chauffe-eau solaires,

les capteurs solaires associés et les

incitations financières. Enfin, ce dossier

apporte des précisions sur la signification

des marquages de qualité. Retrouvez

toutes ces informations sur notre site

Internet www.promotelec.com.

Guide de mise en sécurité :une mise à jour bientôtdisponible

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Le site Internet

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commandés par fax au 01 41 97 41 15.

12

Le nouveau Guide de mise en sécurité

paraîtra début 2006.

Ce guide, considéré comme un outil de référence incontournable depuis plus de

20 ans pour toute la profession, présente les travaux minimaux de sécurité à

réaliser dans l’installation électrique d’un logement ancien. Il explique de façon très

exhaustive les règles techniques à respecter et détaille leur mise en œuvre.

Un référentiel commun actualiséCette nouvelle édition s’enrichit, d’une part, des prescriptions pour les parties

communes d’un logement ou d’un immeuble (escalier, cave, garage…) et, d’autre

part, de la réactualisation du référentiel commun à toute la filière électricité.

La 22e édition du Mémento locaux d’habitation vient deparaître. Elle apporte desprécisions sur certains points.

12 €– PRO 851-14 –

116 pages.Actualité de l’association et de la filière électricité, évolutions de la

réglementation, nouvelles publications de Promotelec… La Lettre de

Promotelec permet d’accéder, en un clin d’œil, à l’essentiel de

l’information dans ses rubriques A la Une et Quoi de neuf.

Au service de la qualité et de la sécuritéélectriquesCette Lettre a reçu le prix de la Meilleure Newsletter, attribué par les

Trophées Internet de la Construction, qui récompensent les meilleures

sites et réalisations en ligne des acteurs de la Construction et de

l’Immobilier. Ce prix a été décerné par un jury composé de partenaires

institutionnels, de professionnels de la Construction et de l’Internet

et de journalistes.

Un rendez-vous mensuel à ne pas manquer !

Réf. PRO 1165-3 - Prix : 12 €

Cette publication est disponible

dès février 2006

La Lettre de Promotelec :votre rendez-vous mensuelDepuis le début de l’année, Promotelec propose à ses partenaires une

lettre mensuelle. Cette Lettre vient de recevoir le Trophée Internet de la

Construction.

Inscrivez-vous sur

www.promotelec.com

Agenda■ Le salon Interclima+Elec

home&building se tiendra du 17 au

20 janvier 2006 au Parc des expositions de

Paris, Porte de Versailles.

Le stand Promotelec sera situé dans le hall

5.2/5.3, allée B, stand 33. Il permettra

d’accéder à toutes les informations sur la

sécurité électrique, le confort électrique

(régulation du chauffage, automatismes...),

le développement durable (pompes à

chaleur, RT 2005...).

■ Le salon Bâtisud se déroulera du 16 au

18 mars 2006 à Montpellier.

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