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Initiation à l’Esthétique XVe I - La Vierge au chancelier Rolin : Le tableau, à tempera et huile sur panneau de 66 cm de haut sur 62 cm de large, est initialement présenté dans la chapelle Saint- Sébastien de l'église d'Autun, une église où sont enterrés les membres illustres de la famille du commanditaire Nicolas Rolin et où il fut baptisé. Dimension petite compte tenu des détails du tableau. Il y a des détails qui font un millimètre. (colonnes) Support en bois de chêne. Le support participe au résultat final (il y a un trait au milieu du tableau, dû aux nombre de 3 planches) Le gesso est composé de 3-4 couches, posé par l’assistant du peintre avant de peindre afin d’obtenir une couche lisse comme l’ivoire. Peinture à l’huile : L’un des tous premiers tableaux à l’huile de l’époque de térébenthine +lin Ce n’est pas mieux que d‘autres techniques, c’est juste différent. Fiche technique Cette peinture est une commande (notion incontournable en art) Tableaux exposé au Louvre actuellement. Condition du premier accrochage La notion de commande Dans le cadre d’un hôtel particulier à Autun de NICOLAS ROLIN. Il est le commanditaire de l’œuvre Tableau élitiste (tt le monde ne pouvait pas voir ce tableau seul son propriétaire et les personnes autorisées) elle n’est pas admirée. Portrait réaliste = spécificité de l’œuvre, début de la Renaissance = humanisme

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Initiation à l’Esthétique

XVe

I - La Vierge au chancelier Rolin :

Le tableau, à tempera et huile sur panneau de 66 cm de haut sur 62 cm de large, est initialement présenté dans la chapelle Saint-Sébastien de l'église d'Autun, une église où sont enterrés les membres illustres de la famille du commanditaire Nicolas Rolin et où il fut baptisé. Dimension petite compte tenu des détails du tableau. Il y a des détails qui font un millimètre. (colonnes)

Support en bois de chêne.

Le support participe au résultat final (il y a un trait au milieu du tableau, dû aux nombre de 3 planches)

Le gesso est composé de 3-4 couches, posé par l’assistant du peintre avant de peindre afin d’obtenir une couche lisse comme l’ivoire.

Peinture à l’huile : L’un des tous premiers tableaux à l’huile de l’époque de térébenthine +lin

Ce n’est pas mieux que d‘autres techniques, c’est juste différent.

Fiche technique

Cette peinture est une commande (notion incontournable en art)

Tableaux exposé au Louvre actuellement.

Condition du premier accrochage

La notion de commande

Dans le cadre d’un hôtel particulier à Autun de NICOLAS ROLIN. Il est le commanditaire de l’œuvre

Tableau élitiste (tt le monde ne pouvait pas voir ce tableau seul son propriétaire et les personnes autorisées) elle n’est pas admirée.

Portrait réaliste = spécificité de l’œuvre, début de la Renaissance = humanisme

Nicolas Rolin avocat de formation, il devient l’un des personnages politique les plus importants: il devient chancelier du duc de Bourgogne = rang privilégié (politique, social) contingence politique et sociale car forte rémunération du peintre pour la réalisation du tableau.

Tableau = but de la commande et n’exprime pas la créativité du peintre

Dimension médiatique du tableau ; l’homme est réaliste (pas arrangé, embellit)

Très impopulaire donc a besoin de revaloriser son image ; IL EN COMMANDE DEUX. C’est énorme pour l’époque (les + grands chefs d’œuvre du 15ème siècle)

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La bourse est une référence direct à sa TROP grande fortune donc elle n’est pas représentée sur le dessin. (présent sur les traits visibles aux rayon X)

Au dessus de la tête à Rolin, on a un chapiteau = le chapiteau est sculptée avec une scène c’est celle de Noé quelques liberté prises par le peintre ???? Une allusion au fait qu’il soit proprio de très belles vignes. (Noé nu abusant du vin)

Deux paons = doublement apprécié parmi les oiseaux :

symbole d’éternité + le plus orgueilleux de tous les oiseaux

Le peintre

Jan Van Deck (1390-1441)

Tableau commandé en 1435. Homme cultivé et inventeur. Carrière diversifiée et grand voyageur (humaniste)

Le duc de Bourgogne lui a confié des missions diplomatiques.

Il est de ceux qui voyagent (Espagne, Lisbonne).

Il est de ceux qui revendiquent un statut supérieur.

Le cadre a disparu (Le tableau rejoint les collections du musée du Louvre en 1793 au moment de la

destruction des bâtiments et perd son encadrement d'origine qui devait porter date et signature du peintre. Habitude de signer sur le cadre pour ne pas gêner la peinture). Devise : « comme je peux ».

Le sujet.

La réalité iconographique du tableau tourne autour de la représentation de miracles quelque chose qui étonne, qui s'impose à la sensibilité des yeux. Ce miracle est une apparition : des êtres spirituels se mêlent au quotidien (figures de droite).

Les efforts à rendre la représentation de la Vierge et l’autre personnage naturels sont remarquables Ce qui appartient au surnaturel soit montré de manière banale en bourgeoisie (sauf l’ange).

Le personnage de droite aurait dû être accompagné, dans l’optique moyenâgeuse, d’une auréole suggérée par la coiffure (symbole de la perfection et distinction de la réalité). Ici l’homme demande et reçoit la bénédiction.

Période de transition qui, semble-t-il, innove, sans pour autant couper avec les traditions du Moyen-âge et les attributs anciens (préservation de l’ange appartenant à l’imaginaire chrétien).

Egalité (mêmes proportions etc…)

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Les procédés de composition.

Le besoin de réalisme qui caractérise une grande part de la représentation de ce tableau avait besoin de certaines méthodes pour être présent. Au-delà du réalisme visuel du tableau, le peintre avait la nécessité de faire de ce tableau une « fenêtre ouverte sur le monde », il avait besoin d’imaginer certains procédés de composition pour souligner le réalisme de son tableau, avec tout ce que cela sous-entend (lointain, proche…).

1er procédé de réalisation la perspective :

Tableau caractérisé par la maîtrise de la perspective, avec des techniques novatrices, la perspective étant la technique utilisée de telle façon que le tableau devienne un prolongement de l’espace réel ( nécessité de bien accrocher le tableau).Il y a dans ce tableau 2 types de perspectives :

-La perspective atmosphérique elle concerne le rendu du paysage, et consiste à supprimer peu à peu la couleur à mesure qu’on est censé s’éloigner du paysage, ce qui explique entre autres, le blanc de la neige se confondant avec le ciel (prolongement de l’impression de profondeur) paysage moderne (daté du XVe siècle) pour 3 raisons liées au souci de profondeur : paysage profond, panoramique (très large) et riche, détaillé comme la vie elle-même (avec des dizaines de personnages et de scènes ; ex : les passants passent tous de gauche à droite…). Les 2 personnages du fond sont là comme « auxiliaires visuelles », et ils sont « récurrents » dans les peintures de cette époque.

-La perspective à points de fuite perspective du dessinateur (règle + crayon), qui concerne le carrelage et l’architecture (le peintre a besoin de montrer l’architecture). Elle apparaît du côté de l’Italie et des pays du Nord. Mais cette perspective est sans doute plus intuitive que celle des italiens. Au XVe siècle, l’architecture et le carrelage permettent de représenter l’espace dans son illusion ; ils permettent de rentrer dans le tableau. Par la suite, ils ne seront plus jugés aussi nécessaires. On passe d’un espace théocentrique (regard de Dieu constamment présent) à un espace qui sous-entend la présence, désormais, d’un individu (Van Deck, qui a déjà vu la scène). Le fait que ce mode de représentation émerge à cette époque est qu’elle est l’époque d’humanisme (le peintre est désormais le principal vecteur pour représenter le monde). La 1ère barre horizontale de carreaux n’est pas complète délibérément. Ce n’est pas la vision de Dieu mais celui du spectateur. Il y une invitation ) trouver le point de fuite (l’île au centre en rouge)

Epoque humaniste où l’invitation au voyage est monnaie courante. Donc diversité des paysages. Ils sont imaginés par le peintre, ce que font souvent les peintres le l’époque. Deux petits personnages sont indifférents à la scène du premier plan. L’un se penche pour nous montrer une profondeur aux autres plans. Ils servent au spectateur à être plus attentif au tableau. Perspective de la Renaissance « intuitive ». Espace théocentrique devient un espace centré sur un personnage autre, plus commun. Architecture fermée et ouverte, avec une frontière assez vague intérieur extérieur. L’île et son château au centre du fleuve est le point de convergence des lignes de fuite. « ouverte sur le monde ». Rôle important de la symétrie en renforçant la perspective ce qui rend l’image cohérente. Pas trop d’information données en même temps. Couple masculin féminin. Droite ceux qui sont

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immortels et une ville, Jérusalem ? à la gauche le mortel, et les champs urbanisme de son époque. Mis en avant de deux couples de couleurs bleu et le rouge au premier plan. Le vert à l’extérieur contre le jaune à l’intérieur. Lumière n’a pas d’origine même si les cotés sont dans la pénombre.

La dimension symbolique.

Lecture historique : carrelage est une référence en direction des modes des riches demeures du XVe.+ montrent la profondeur de l’espace. Chiffre 8=7+1 7 l’homme et le 1 dieu. Etoiles à 8 branches dans le carrelage. Références historiques et symbolique . Le manteau représente la voute céleste couronne symbole de pureté. Cheveux des épaules, virginité signe de reconnaissance de Marie. Sur le manteau une phrase pour prouver que la femme embourgeoisée. Lapins écrasés au pied des colonnes temple de Jérusalem ? lapin symbole lubricité montre le sérieux dans la vie conjugale de Nico Rolin. Les pies dans le chemin du jardin symbole de la mort (mangent les yeux des pendus) réf à la crucifixion de Jésus. Couche sous l’enfant réaliste et symbolique linceul. Pont vers la main de l’enfant symbole de l’union entre les hommes et Dieu. Manteau de Rolin aux des fils d’or marque de son appartenance à l’aristocratie. Mais il n’est qu’un bourgeois donc l’ascension à un niveau supérieur. Réconciliation entre les Anglais et les Français. Piétons de gauche à droite. Epoque charnière entre le moyen Age et la renaissance . Italie début du XVe.

D’autres indices : -

Réévaluation du chancelier marque que la commande est avant tout politique.

- Manteau de brocard (empereurs) = le bourgeois accède au pouvoir.

- Le pont implique l’événement entre les bourguignons et les anglais (Pédéraste).

-Nombreux édifices religieux (Monastère, église, croix en or…) Tableau est un aller-retour constant du monde : énorme investissement social, politique, religieux, et financier.

-Volonté 1ère de ROLIN : la vie éternelle, le pardon de ses péchés. Chaque élément iconographique a une signification.

Autre tableau de Van Deck : Les époux Arnolfini (1432)

Dimension 82x60 - Date de 1434 : Antérieur au premier.

Ce portrait est une peinture à l’huile, fait avec les nouvelles techniques de perspectives. Il représente Giovanni Arnolfini (riche banquier) et son épouse Jeanne Cenami. C’est un Tableau de mariage, où le notable jure fidélité. Les deux bourgeois représentés passent cet accord devant témoin. Le reflet représente le « Hors-champs » du tableau : double témoin (visible dans le miroir) représenté par le reflet : celui du peintre (1ère silhouette) et vous (2° silhouette) Double présence de l'artiste : reflet et la signature du peintre accompagnée par la date. Ces 2 derniers éléments sont aussi spécificité du tableau pour cette époque.

C’est un tableau de mariage, car il montre la fidélité, le serment fait par les deux époux quelques jours avant leur union. Ils ont l’originalité de « passer devant un 3ème témoin (le peintre) », et M.

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Arnolfini peut asseoir sa fidélité.Le tableau est connu pour 2 détails rares : le miroir (le reflet est particulièrement célèbre début des portraits ; le reflet reflète la réalité, et il montre aussi le hors champ ; la perspective signifie un regard humaniste) et la signature du peintre (à même le tableau, ce qui est rare car en général ils signaient le cadre) « […] fuit hic (je fus ici) » ; la signature a la particularité d’être écrite dans une calligraphie gothique rare, copiée des écritures notariales de l’époque (écritures connues par le peintre) et qui donne une autorité (acte notarial) à cause du soin apporté.

Dans ce tableau, la perspective n’est pas totalement maîtrisée (le parquet semble monter étrangement, les points de fuite sont différents).Le grand mystère de ce tableau est de savoir si la femme est enceinte ou pas (alors qu’il y a sûrement plus de possibilités qu’elle ne le soit pas). La femme montre sa richesse et sa noblesse grâce à sa robe verte.

Autres procédés de composition de l’image :

- Rôle important et structurant de la symétrie, qui accompagne dans ses effets, en les renforçant, la perspective. Le problème majeur de Van Deck est de rendre cohérent un monde complexe.

- Rôle de la couleur : elle est certes un moyen pour donner à la représentation son réalisme, mais c’est aussi un moyen pour composer, équilibrer la représentation, la rendre cohérente et harmonieuse. Par exemple, il y a la mise en avant de deux couples de couleurs qui jouent à l’évidence le rôle de 2 repères visuels (cela permet de guider le spectateur et de donner une cohérence) : le bleu et le rouge (tapis sous le livre), la présence de vert (dans le paysage) et l’absence de vert (dans la mezzanine).

- Rôle de la lumière.

1) La dimension symbolique

3 niveaux de lecture différents (ex du carrelage) :

- Niveau de lecture historique : carrelage des riches demeures de l’époque. Reflet voulu par le peintre d’un monde réaliste.

- Niveau de lecture technique : ces carreaux servent-ils à quelque chose au-delà du fait qu’ils sont réalistes ? oui, ce sont le moyen privilégié au XVe siècle de montrer la profondeur et la perspective; par leur jeu de succession, ils participent à l’effet de profondeur.

- Niveau de lecture symbolique : on doit, devant une image de ce type, se demander s’il n’y aurait pas, outre ces carreaux, une possible lecture allégorique de ces carreaux : on constate que certains de ces carreaux sont ornés de motifs décoratifs, et tout particulièrement une étoile à 8 branches ; du côté du symbole même de l’étoile, on s’aperçoit que c’est, au XVe siècle, une manière de qualifier la Vierge Marie (addition 7+1). On peut donc établir une passerelle entre la présence « anodine » de ces carreaux, et celle de la Vierge au 1er plan.

La symbolique a, à cette époque, singulièrement évolué, le symbole se mêlant désormais à la représentation triviale, embourgeoisée de la réalité.

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Le tableau est un ensemble complexe de symboles et de références.

Les ouvertures :

Une des références fondamentales du Christianisme à cette époque (3 arcades trinité) ; L’immensité du manteau fait référence à la voute céleste (qui peut abriter l’ensemble des fidèles) ; Les cheveux sur les épaules sont symbole de virginité + signe de reconnaissance de la Vierge en l’absence d’auréole ;

Sculptures en forme de lapins « écrasés » (par le poids des colonnes de l’autorité divine), qui expriment le sérieux de Nicolas Rolin ;

Paysage symbole à la fois de la gouvernance humaine et de la gouvernance divine ; Le pont qui part de la main de l’enfant est symbole de l’union entre Dieu et les hommes ;

La commande prestigieuse de ce tableau de la part d’un homme qui a besoin de se revaloriser est une commande politique. Parallèlement à la symbolique religieuse du tableau se développe une autre symbolique d’avantage lié à la vie du commanditaire et à son travail, son image médiatique et politique :

- Le très long manteau de brocard (=tissu avec des fils d’or) de Nicolas Rolin : ce n’est pas normal qu’un bourgeois en porte un. Cela montre l’ascension du bourgeois Nicolas Rolin à une classe plus haute de la société.

- Nicolas Rolin a réconcilié les Anglais et les Bourguignons grâce à la « Paix d’Arras », qui prévoie des indemnités payées par les Anglais (en l’occurrence, un pont doit être reconstruit, l’emplacement du meurtre du père de Philippe le Bon doit être marqué d’une croix en or, un monastère doit être construit).

On peut dire de ce langage symbolique qu’il est secondé de la gloire politique d’un homme qui veut redevenir populaire au regard de Dieu et des hommes.

Conclusion :

- Epoque charnière entre le Moyen-âge et la Renaissance ;- Les Italiens entrent dans la Renaissance avant, alors qu’il faudra attendre la fin du XVe siècle

pour voir les principaux autres pays européens suivre leurs traces (En France, la tradition gothique à la fin du Moyen-âge est beaucoup plus accentuée en Italie) ;

- Van Eyck abandonne les méthodes archaïques et ajoute des nouveautés : technique picturale (qui a des conséquences sur le devenir de l’image), perspective (facteur d’humanisme), réalisme poussé (preuve que les choses sont en train de bouger)… ;

- Lutte de VanDeck et des autres peintres de cette période pour revendiquer un statut social libéral nouveau (pour ne pas être à nouveau des artisans comme leurs aïeux) ;

(Partie Manet + Van Eyck ; Innovations spécifiques du XVe siècle + en quoi la modernité est née pendant ce siècle.)

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XIXe

Art Second Empire de Napoléon III, ou éclectisme. 1863 : Salon annuel de la peinture et de la Sculpture (vitrine artistique de l'époque. Lieu où il fait être en tant qu'artiste pour se faire repéré et acheter. Lieu où est exposé "la Naissance de Vénus" de CABANEL.

CABANEL :

Peintre académique puisant son inspiration dans l'antiquité gréco-romaine. Ce tableau est l'un de ces grand succès. Peinture "facile et policée".

La Naissance de Venus Peint et montré en 1863 dans le cadre du Salon Annuel des Beaux Arts de Paris ; format (chaque format est pensé) : 225 cm ; huile sur toile.

Contexte : 2nd empire, règne de Napoléon III. La vie culturelle et artistique est formatée par le gouvernement pour que toute velléité soit condamnée.

L’école des Beaux Arts de Paris était la toute première étape dans la vie des artistes, et les salons leur permettaient d’acquérir une renommée nationale, voire internationale – le salon étant une vitrine particulièrement privilégiée.

Recours quasi-systématique à l’Histoire de la peinture (histoire des formes et de l’art). Vision très progressiste.

Caractéristiques :

- L’idée que cette peinture va puiser du côté de l’Histoire de l’Art : elle montre des images qui ne sont pas voulues inédites, car il y a au contraire une volonté de se plier à l’Histoire de l’Art et de se plier aux grands maîtres de la Renaissance (la naissance de Vénus est un thème de la mythologie ; le titre même rappelle certaines œuvres de la Renaissance Tableau du même titre de Botticelli) ;

- L’artiste n’as pas cessé de la rendre la moins picturale possible : à l’évidence, il y a du côté de cette peinture un haut besoin de matérialiser, de « dépicturaliser », « porcelainiser » la pâte, pour avoir une peinture la plus lisse ; Il y a des petites touches qui, chacune, tendent dans leur ensemble à donner au tableau l’aspect le plus lisse et le plus flatteur ;

La peinture est là pour prolonger le rêve du spectateur (corps idéalisé de la femme…).

Le « nu féminin » de Manet paraît particulièrement scandaleux, contrairement à celui de Cabanel.

MANET

: peinture franche et vigoureuse. Il considère la peinture comme le sujet n°1, elle est sans hiérarchie (des sujets).

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Déjeuner sur l’Herbe d’Edouard Manet, de 1863 (initialement intitulé Le Bain) ; huile sur toile ; format : 208cm x 264,5cm (grand format étant obligatoirement choisi – normalement pour les faits historiques ou religieux). Il est exposé actuellement au Quai d’Orsay.

1863 : Napoléon décide de montrer certains tableaux refusés par le jury des Beaux Arts (le salon ne montrant que la peinture académique et qui rentre dans la définition du formatage). »le salon des refusés

On considère ce tableau comme l’une des pires peintures jamais montrées dans l’Histoire de l’Art. Manet repère 2 ans après ce type de tableau : énorme scandale (le 2ème).

Le scandale du tableau se situe à deux niveaux différents :

L’iconographie : le problème est posé par l’intrusion violente du XIXe siècle ; Manet jette un regard suffisamment direct et naïf pour peindre cette réalité triviale ; il y a un face à face qui ne passe pas aux yeux du public, qui n’est en aucun cas préparé à reconnaître sa propre époque dans une peinture qui se veut concernant l’Histoire ;

La manière de peindre de Manet : la femme nue est décontractée alors qu’il y a des hommes habillés à côté d’elle + elle est déshabillée (les habits sont à côté). Ici, le prétexte historique est absent.

Alors que si la Vénus de Cabanel est nue, c’est qu’elle l’est naturellement.

Manet regarde lui aussi la peinture de la Renaissance, sans oublier entre autres la peinture du XVIIIe siècle. Il regarde la création de ses grands aînés en tentant non pas de les imiter ni de les mélanger les uns aux autres pour les dépasser (contrairement à Cabanel), mais de donner de certains thèmes historiques une version moderne, nouvelle de l’Art Contemporain, où Manet tente de montrer le XIXe siècle (a contrario de ce que faisait par exemple un artiste de la Renaissance).

2 interprétations de cette image, qui auraient permis au public d’apprécier l’œuvre de Manet :

Les costumes masculins : la barbe n’est pas un accessoire de mode anodin à l’époque ; la faluche va avec la barbe (qui n’est pas la moustache qu’aiment porter les bourgeois, mais plutôt les jeunes étudiants pour signifier le fait qu’ils sont en apprentissage) bohème

Manet prend un plaisir certain à supprimer de son tableau toute référence à la peinture elle-même et au matériel permettant au tableau de se faire. Cela donne au tableau un aspect mystérieux.

En peignant ce tableau, Manet pense tout particulièrement au thème du « concert champêtre » (thème inventé en Italie).

[…]

Manet est parmi les premiers à considérer la peinture comme sujet n°1 de leur art et de leur travail. Il se met à réfléchir à cette manière de représenter le monde alors que ce n’est qu’une pâte colorée.

Détail à voir :

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Ce que Manet cherche, c’est une équivalence picturale, matérielle de la réalité, en réfléchissant la capacité de la peinture à représenter le monde.Il y a précisément tout le contraire de la « porcelainisation » de Cabanel.

Allusion discrète : air bohème (barbe, béret, référence à la coiffe des étudiants des Beaux-arts) Manet prend de la distance vis-à-vis de tout réalisme (inadéquation des saisons et des fruits) Son principal souci : trouver une équivalence picturale à la réalité. Parties non-terminées du tableau (dans le paysage) : la peinture est en train de se faire. On voit les étapes de réalisation. Manet fait succéder les plans comme l’art japonais (collage).

L’Olympia de Manet : terminé en 1863 et 1865.

130,5cm x 90cm ; exposé au Musée d’Orsay.

Le scandale est d’autant plus fort qu’il a eu lieu au Salon.

Cette peinture ne correspond pas à ce qu’on aime voir dans la peinture à l’époque.

Iconographiquement, cette peinture avait effectivement une raison de choquer, car elle fait vraiment référence à la prostitution. L’effet de miroir est d’autant plus difficile à soutenir : le fait que les courtisanes soient devenues au XIXème siècle un des rouages de la société.

Le sujet est le moyen prioritaire de véhiculer ses émotions. Manet a pour sujet la peinture, et on lui reprochera à l’époque de peindre avec autant de passion une paire de pantoufles ou un corps féminin. Pour Manet, il n’y a pas de hiérarchie entre les objets à peindre.

Iconographiquement parlant, le tableau doit être rapproché avec un tableau de la Renaissance admiré et copié par Manet : La Venus d’Urbino de Titien (peinture de la Renaissance italienne, au XVIème siècle. Ce tableau est caractéristique de la Renaissance et de certaines de ses inventions. (On retrouve certaines caractéristiques du tableau de Van Eyck : le carrelage qui permet une impression de profondeur plus précise et convaincante ; le tableau du Titien se caractérise entre autres par le volume de la chambre, et la grande fenêtre qui s’ouvre sur le ciel).

Puissant contraste particulièrement évocateur et voulu par Manet, entre l’espace de profondeur du tableau de Titien, et la volonté de Manet de fermer au contraire l’espace, d’en finir avec l’illusion de profondeur et la perspective de la Renaissance – l’univers de Manet étant un univers clos et cloisonné, où les pans de tissus remplacent la profondeur (chacun en l’occurrence est à sa place Manet le voit et désire le montrer par l’intermédiaire de la peinture). De même, la manière dont les verticales sont peintes très visiblement par Manet cloisonne l’image. + Opposition Chat noir debout//chien endormi.+ Caractère sensuel du nu peint par le Titien remplacé par Manet par la réalité beaucoup plus vénale du nu. + les mains de chacune des femmes

La modernité de Manet ne se coupe pas de la référence historique.

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[…]

Manet n’est pas insensible à la référence historique, mais il en fait tout à fait autre chose.

Peinture dématérialisée, porcelainisée : caractère lisse, superficiel qui semble vouloir faire oublier la peinture elle-même.

Note : Peinture Académique :

Enseignée à l’école des Beaux-arts de Paris : renommé internationale. Virtuosité scolaire – peinture lisse « porcelainisée », dématérialisée - conforme aux objets, à l’anatomie humaine - Reproduction du réel. On fait oublier au spectateur, la peinture.

La photographie et sa capacité à recréer le monde :

Les artistes choisiront leurs camps : Pour (essayistes) ou contre. Influence :

Marey

(fusil photographique de 12 poses + composition abstraite avant-gardiste d’un homme courant, révélé par des bandes fluo photographiées : reflétant la peinture de 1910’ - 20’) et

Muybridge

(prise en mouvement des chevaux au galop) : reproduction mécanique du réel. Idée reprise par M. Duchamp La peinture devient une réalité artistique (subjective) La photographie devient une réalité scientifique (objective et neutre)

La peinture académique se caractérise de même par le dessin, au sens où le dessin de ces artistes est particulièrement conforme à l’anatomie humaine.

Photographie :

Contexte qui voit se développer la photographie et ses capacités à recréer le monde. A l’époque où la peinture académique ne se retrouve pas dans la photographie, c’est la première fois que la peinture est ainsi concurrencée. C’est tout de même une technique novatrice, ce qui explique le refus et le fait que les gens ne la considèrent pas.

La modernité, elle, sera bien au contraire soucieuse et intéressée de cette photographie. Certains artistes tentent même d’expérimenter la photographie.

Différents aspects accompagnent la photographie :

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Il y a 2 photographes dont les photos vont avoir un impact sur le savoir-faire, la réflexion… : o – MAREY : scientifique spécialiste du mouvement du corps humain ; il invente la

chronophotographie, à l’aide d’un « fusil photographique » avec la capacité de photographier le corps vivant en mouvement, et ce selon une composition de 12 clichés par seconde.

o – MUYBRIDGE : il prend de façon chronophotographique un cheval en mouvement. Ces photos ont un impact considérable en France. C’est la 1ère fois qu’une technique mécanique de reproduction du réel est capable de montrer à quoi ressemble exactement un cheval qui court, à une époque où le cheval a par définition une place importante dans la peinture, et tout particulièrement la peinture académique. En l’occurrence, ces photos vont ouvrir un débat conséquent sur le devenir de la peinture moderne : entre la réalité scientifique montrée par les clichés photographiques et la réalité artistique, il y a une différence. La modernité va retenir le distinguo nécessaire entre réalité objective et la possibilité qu’a l’art de dépasser cette réalité subjective.

Les clichés de Marey et Muybridge sont soumis à un déterminisme particulièrement poussé.

Ces photos participent dans l’idée que la peinture peut désormais se confronter à une technique de représentation inédite, et qui interpelle obligatoirement un autre procédé ancien : la peinture. Et on doit très certainement chercher de quoi mieux comprendre l’arrivée de cette peinture moderne afin de mieux comprendre sa spécificité.

Manet, Le Chemin de Fer : la petite fille est montrée comme si elle n’était pas au courant de la présence du peintre instantané de la photographie copié. Pas de préoccupation d’organiser un monde cohérent, harmonieux.

Manet, Bar des Folies bergères

Notion des reflets – le peintre aime ce détail, qui s’accompagne très bien avec le reste de la composition. « Le reflets est un peu moins de réalité, et un peu plus de peinture » “Moins de réalité“ : car reflets déformateur de la réalité Manet s’intéressant plus à la peinture en tant qu’art. Il aime peindre des objets, faire une peinture ne représentant rien, c.-à-d. sans utilité (ex : Nature morte).

Manet, Lemon. C’est là un exercice de peinture, qui consiste à tourner autour d’un citron on peut prendre n’importe quel sujet, puisque le sujet en lui-même est la peinture.

Manet, Une botte d’asperges.

Mondrian Piet, peintre hollandais de l’abstraction.

Les motifs colorés ne sont pas précisément au bord du tableau, dans l’idée de suggérer une continuer et de suggérer le fait que cette peinture n’est qu’un petit bout du monde.

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Mondrian tenait à encadrer lui-même ses toiles, avec entre autres un petit espace entre le bord de la toile et le cadre lui-même. L’espace en question étant jugé nécessaire pour que la peinture respire et exprime sa… dans le monde.

Mondrian : Le courant de l’abstraction :

Il est le précurseur de l’abstraction. Compositions qui montrent la vastitude du monde- intéressées par les limites et les bords. Œuvres qui doivent être vu dans un ensemble (et non pas seules). Appartenant au groupe « De Stijl » : donner un sens nouveau aux arts - désir de destruction du figuratif - utilisation de couleurs et de formes « pures ». // « Art Total ».

Etang dans le bois de St-Amour de Sérusier : tableau peint avec la présence de Paul Gauguin (1er artiste occidental à avoir physiquement fui l’Occident pour aller en Océanie pour chercher un renouveau spirituel et personnel).

« Etang près du bois de Saint-Amour » ou « Le Talisman » SERUSIER – 1888

Passage d’un titre descriptif à un titre abstrait. Dimensions ≈ A4 – tableau fait dans l’urgence – sous le regard de Gauguin. Rapprochement avec le cubisme – le minimalisme - il n’y a plus de place pour le monde mouvant. Représentation personnelle – sentimentale. Peinture contrastés, esquissée et spontanée (gestes rapides). « Les Nabis » collectif d'avant-garde, en réaction contre la peinture académique, et intéressé par l’ésotérisme. M. Denis parlera de « néo-traditionnisme » : le tableau est avant tout une surface plane recouverte de couleur en un certains ordre assemblées. Les petites surfaces vierges de peinture où le support apparaît sont conséquentes dans la peinture moderne.

Le « Dripping » de POLLOCK :

peinture élancée - spontanée et rapide – sans contact direct avec la toile. Nouvelle création et dimension artistique (peintures larges, brillantes, peintes à l’horizontale). Coop, Dessin auto : Exprime les capacités de l’automatisme à montrer des choses inattendues: c’est un dessin d’architecture.

L’automatisme :

dessin créé de la volonté de l’inconscient, et traduit par la main gauche. Maison de l’agence « Coop Himmel Blau » : montrant des choses inattendues en dehors du contrôle de la conscience et de la culture.

Toiles de Fontana – 1940 :

Toiles lacérées à coup de cutters : geste simple ouvrant à de nouveaux horizons. On attaque la toile – on montre le support.

Référence aux estampes japonaises :

Japon : Source d’inspiration majeur des peintres occidentaux dès 1860’-70’ – contribuant à la modernité. Apparition plans successifs d’aplats, collages – nouvelles couleurs, lumières, perspectives – nouveaux sujets. - Les (36) estampes de UKIYO-E « Scènes du monde flottant »(1830) ave le Mont

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Fuji [gravures sur bois]. Confrontation entre le Microcosme (le petit, l’homme) et le Macrocosme (la nature, le monde). -

Portrait de Mallarmé – MANET – 1876 :

teinture japonaise en décor de fond = Art décoratrice.

- Portrait d’E. Zola – MANET :

éventails d’œuvres du protagoniste – estampe : Illusion d’une fenêtre.

XV XVI XVIIIe

Sculptures : ronds de bosse (sculptures sculptées de tous côtés)

Les Caractéristiques Physiques, Matérielles.

1. Renaissance du XVème Siècle :

Donatello [1386 - 1466] 165 cm de haut + 185 cm de la colonne

-Matière de Bronze (patine plus brillante) Détournement d'une œuvre antique pour une raison artistique. Double couronne de lauriers Commande privée et publique de 1435 : Fond privé des Médicis (présent dans le monde de l'art) pour leur « palais urbain ». Œuvre privée (palais familiale); et publique (placée dans la cour intérieure du palais) Sourire = un jeune homme « fanfaron ».

2. Renaissance du XVIème Siècle :

Michelangelo (Michel-Ange) [1475 – 1564]

Commande (entre 1501 et 1504) faite par le cardinal R. Riario, qui lui demande de venir à Rome en 1496. L'artiste, influencé par l’antiquité romaine, retournera à Florence pour faire le "David" de marbre. Commande publique, de la municipalité de Florence pour son Eglise. Dimension 431 cm, ce qui suppose un énorme temps de travail. Lieu initial d’exposition : sous la voute de la Basilique de Florence Lieu suivant : sur la place centrale de Florence des Seniors de Pontevecchio (devant le Palazzo Vecchio) Environnement difficile pour qu'elle puisse « faire sa vie » en tant qu’œuvre.

3. Renaissance du XVème Siècle :

G-L Bernini (1598 – 1680) Lieu d’exposition : Rome

-Matière : Marbre Commande privée : S. Borghèse (collectionneur d’art grec et contemporain) faite en 1623 et livré en 1624. 178 cm de haut (modeste piédestal : petit socle = la statue est à votre hauteur). Livré avec un mode d’emploi : emplacement particulier contre le mur, avec un vase de

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chaque coté. Car, soit peu satisfait de sa sculpture (perte de son dynamique lorsqu’elle n’est pas vu de face)/ Soit parce que le fait de la placer contre le mur est novateur.

1) Fiches techniques

I – 1 ère sculpture.

165cm de haut + 180cm de la colonne en marbre qui servait à l’époque de piédestal (récupérée dans un champ de ruines romaines ; on a trouvé particulièrement pertinent de transformé un bout de colonne antique en marbre en piédestal).

Le cercle de la couronne de lauriers a exactement le même diamètre que la colonne ? Le matériau utilisé est le bronze. Musée Bargello. Commande privée et publique en même temps : privée concernant les fonds, dans le sens où

c’est la commande d’une famille (les Médicis, qui sont au centre de l’activité culturelle et politique de Florence ; c’est là que s’est imaginé le 1er mécénat artistique) pour la cour intérieure de leur palais, au cœur de la ville ; publique dans le sens où le palais des Médicis est lui-même un carrefour de rendez-vous, de fêtes etc… Cela suppose que le sujet n’a pas été choisi au hasard. De même, ce petit jeune homme a un sourire plutôt satisfait devait avoir à l’évidence un certain effet au milieu de la foule et au milieu de Florence.

Artiste : Donatello. Sculpteur de la 1ère Renaissance florentine. Né en 1486. C’est contemporain à La Vierge Au Chancelier Rolin.

Nom de l’œuvre : David.

II- 2 ème sculpture.

Datée de 1501 – 1504. Œuvre florentine (avant que l’artiste ne déménage de Florence à Rome). Artiste : Michel Angelo (vrai nom : Buonarroti). Commande publique : passée à Michel Ange par la municipalité de Florence et l’Eglise de

Florence conjointement. Dimensions : 431cm (sans le socle) : sculpture monumentale, surtout lorsque l’on sait qu’elle

n’est constituée que d’un sol bloc de marbre. Ce bloc trainait à Florence depuis des années, et 2 sculpteurs avaient dit qu’on ne peut rien en faire véritable challenge que lance Michel Ange en décidant à le travailler.

Espace de travail choisi : corniche de la cathédrale de Florence au début. On peut voir la copie de l’œuvre (mais l’originale était ici) sur la place des Seigneurs (palais

Veqio ? = hôtel de ville de la ville de Florence). Le fait que la sculpture soit à 3m à peine de l’escalier fait de cette sculpture un prestige municipal.

La tête sculpture recevra un banc jeté du haut du palais lors d’une émeute. La copie a été décidée par Mussolini, alors que l’originale était placée depuis le XIXe siècle au

Musée de l’Académie. Matériau : marbre. Nom : David.

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III – 3 ème sculpture

Commande privée, pour un collectionneur de sculptures romaines et d’œuvres contemporaines : Scipion Borghèse, neveu du Pape.

Commande passée en 1623 – 1624. Nom du personnage : David aussi. Commande faite à un jeune artiste du nom de Giovanni Lorenzo Bernini (le Bernin) (1598 –

1680) : principal créateur de l’Art Baroque. Lors de sa livraison, la sculpture est livrée avec un mode d’emploi : Bernigni demande

expressément à Scipion Borghèse de ne pas placer la sculpture n’importe comment. En tant que rond de bosse, elle devrait être placée de façon à ce qu’on la regarde de tous les côtés. Mais Bernini demande à ce qu’elle soit placée contre un mur, avec 2 vases placés autour. 2 explications : Bernini n’était pas très satisfait de sa sculpture vue de dos et de côté (elle perd sa dynamique) ; le fait de la placer ainsi contre un mur sous-entend un rapport nouveau à l’espace (un rapport scénographique) : on est devant, en train de participer à ce qui se passe. + le piédestal petit, dans l’idée qu’il ne doit pas exister une frontière trop marquée entre la sculpture et les spectateurs.

Dimension : 178cm de haut. Petite différence : il n’a pas le temps de poser. Le piédestal est particulièrement petit.

Elle est au milieu d’une des pièces du palais Borghèse.

2) Techniques utilisées.

- Usage du bronze (1ère œuvre) :

1ère étape lorsqu’on commande une statue de bronze : dessin.

Ensuite, Donatello fait un modelage (il cherche son sujet par le maniement de la terre) : travail « facile », car on peut rajouter ou soustraire de la matière.

Contact direct avec la matière.

La série des volumes ainsi constitués de terre s’appelle les « bozzetti », le dernier des bozzetto servant à la constitution du moule (qui sert à la fonte du personnage).

Lorsqu’on a un bronze de 165cm comme celle-ci, on se demande si la sculpture est faite d’un seul et unique morceau ou pas : ici, il y a plusieurs morceaux qui ont été soudés. Il manque aussi certaines parties qui manquent : sur le chapeau était vissée une plume.

Etape suivante : la patine, qui donne le résultat final.

- Usage du marbre (2ème et 3ème œuvres) :

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Besoin de se protéger les yeux.

Nom du marbre de la 3ème sculpture : marbre de carrare, le plus prestigieux des marbres italiens.

Le marbre est calcaire, donc on peut tomber à tout moment sur un endroit difficile à travailler.

2ème sculpture : Sculpture monobloc, et qui se caractérise par un lien étroit, intime avec les propriétés naturelles du bloc (d’où le choix précis de ce bloc et l’extrême attention de l’artiste par rapport au bloc lui-même).

3ème sculpture : sculpture monobloc. Mais Bernini met largement de côté l’idée issue de la Renaissance que l’on doit être attentif à la nature du bloc. Il y a un éclatement caractéristique du volume et un dynamisme : elle ne dialogue plus de la même manière avec le bloc initial. Elle favorise le dynamisme : sculpture baroque.

Point commun des 2 sculptures : nécessité de laisser au pied de la sculpture pour assurer à celle-ci une bonne stabilité (souche d’arbre dans la 2ème, et cote de maille posée sur le sol dans la 3ème).

3) Iconographie.

Quel pourrait-être l’évolution d’un seul et unique sujet par rapport à 3 artistes et 3 œuvres différents ?

1ère œuvre : chapeau fantaisiste + couronne de lauriers plutôt qu’une référence archéologique, etc… Sabre malgré l’âge ; Pierre dans la main gauche Il est nu mais il a des jambières (curieux dans le sens où il ne semble protéger que ses tibias) Couronne de lauriers Sous le pied gauche du personnage : une tête décapitée (avec une barbe) avec un casque.

Personnage qui faisait partie des héros bibliques connus. Donatello fait en sorte qu’on le reconnaisse.

Episode du combat de David et Goliath ce n’est pas la force physique de David qui lui permet de vaincre Goliath.

Autre élément intéressant : le décor du casque, qui représente une scène de victoire (ironie de Donatello), qui a été dessinée et ciselée par Donatello dans un style ouvertement archaïque, en référence à l’art florentin.

Le casque de Goliath est accompagné de 2 grandes ailes : l’une est abimée par le combat, et l’autre, beaucoup plus étonnamment, se colle contre la cuisse de David en contant contre sa jambe et en atteignant pratiquement sa fesse droite.

Ce personnage fait penser à un 2ème : le personnage de Mercure-Hermès (messager des Dieux de la mythologie). En l’occurrence, pour des commanditaires qui sont aussi des banquiers européens,

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cette référence n’est pas due au hasard : volonté de faire référence au commanditaire lui-même, qui est connu dans toute l’Europe. Et le personnage Mercure-Hermès qui évoque l’efficacité du déplacement d’un point à un autre ne peut que faire penser aux Médicis. C’est aussi une référence à la fierté florentine.

2ème œuvre : Il y a une fronde sur le dos du personnage, mais Michel Ange la cache quand même pour

qu’on ne reconnaisse pas directement le personnage. Cette version là de David se caractérise par une simplicité extrême.

Il y a aussi dans la main du personnage une pierre, mais elle est elle aussi à peine visible grâce à la forme de la main.

+ souche. Il n’est pas représenté de manière traditionnelle iconographiquement après le combat, mais

au contraire avant le combat. Parallélisme entre l’agitation intérieure de Michel Ange et ce que devient le personnage de

David avant le combat (même si la sculpture de Michel Ange semble mélanger le calme et l’attention, la peur.

Michel Ange peut débarrasser le personnage de l’épée etc… Conditions d’accrochage difficile de l’œuvre : personnage doublement déshabillé, qui peut

devenir un signal urbain repérable de loin, très blanc…

Cette sculpture a aussi la dimension de la fierté de Florence.

3ème œuvre : Le choix de Bernini se fait entre 2 mots de la Bible : le moment choisi étant le plus

dramatique, le plus urgent. On est d’avantage entre 2 sculptures que d’une, car David se bat contre quelqu’un.

Bernini deviendra architecte d’intérieur, scénographe. Il sera chargé de gérer l’espace de A à Z.

Outre la cote de maille, une cithare est placée dans la diagonale du socle. Elle se termine sous la forme d’une tête d’aigle, qui est le blason du commanditaire.

4) Caractéristiques majeures de l’esthétique des œuvres.

1ère œuvre : Premier nu monumental de la sculpture moderne (même modernité que Vandeck) depuis

l’Antiquité : parce qu’il est à l’échelle 1, ce qui signifie que le Moyen Age n’a pas traité le thème de la nudité (à cause de l’Eglise). + preuve d’un intérêt nouveau pour la nudité. De même, la position du personnage dite en contrapposto (=déhanchement) montre comment Donatello a étudié, regardé de près le corps humain.

Référence néo-platonicienne caractérisant l’art de la Renaissance : Platon le vrai et le beau sont une seule et même réalité ; l’art est une question d’équilibre, de juste milieu entre deux tendances contradictoires mais néanmoins complémentaires : la tendance idéaliste (on

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ne doit pas représenter précisément ce que la nature nous montre), et la tendance réaliste (le fait que la nature, dans la réalité de ce qu’elle nous montre, doit être le départ de toute conception artistique). La sculpture est à la fois le modèle ayant posé pour Donatello, mais c’est aussi une amélioration de celui-ci, une vision plus idéalisée. L’art platonicien est un art qui refuse la gesticulation.

Très belle compréhension des propriétés et des spécificités du bronze. Il se sert de sa capacité à évoquer dans l’harmonie et la continuité comment dans l’anatomie humaine, on passe d’un modelé à un autre. Il montre aussi le contraste entre l’ombre et la lumière (cheveux par ex).

L’objet industrielle du XIXe et du XXe

1ère chaise : daté de 1859. Il est de ces sièges inévitables, la production de ce siège étant été très abondante. Cette chaise est appelée « chaise n° 14 », qui avait d’abord été conçue pour un café Vienne. Elle a été crée par Michael Thonet, ingénieur autrichien menuisier de formation : il ne cessera d’inventer de nouveaux procédés et de s’adapter à la production sérielle. Il devient très vite l’un des fabriquant les plus importants de l’Europe dans la 2ème moitié du XIXème siècle. Il est le précurseur des principes fondamentaux de la modernité (du XXème siècle).En tant qu’ingénieur et pragmatique, le travail concret à partir de ses propres plans fait de lui un théoricien ; il a une vision utilitaire et n’est pas un designer. Il se lance dans la course à l’industrialisation.

(1ère utilisation du terme « design » est anglaise et est incluse dans cette qualité industrielle, dans le journal « Design » : production industrielle et création de formes).

La chaise Thonet a un principe : ce sont les qualités du matériau qui détermine la technique à utiliser et la forme de l’objet.

La chaise n°14 est en bois (hêtre), et c’est le résultat technique et formel d’un matériau possédant un type de qualité précis : il est flexible et solide. A partir de cette étude objective et rationnelle, il en déduit la meilleure des technique à utiliser (quitte à l’inventer), se dirigeant du côté de certains savoir-faire artisanaux (canaux, barques…). Il a aussi l’ambition de produire des chaises de manière industrielle.Il en vient à inventer lui-même une technique : le ceintrage (chauffer le bois pour qu’il devienne plus malléable, pour être rangé dans des moules en acier).

En l’occurrence, c’est l’un des tous premiers objets prévus pour la machine, la démarche de Thonet se voulant objective et non subjective. La forme elle-même de l’objet est le résultat objectif d’un procédé de conception, utilisé pour mettre en avant les qualités du matériau. La chaise n’est pas le résultat d’une signature propre ni d’un objet né de la culture de Thonet, mais c’est un objet rationnel qui se présente comme un outil qui est adapté à sa fonction. L’esthétique de l’objet est secondaire.

La référence au chiffre 14 est faite au catalogue de vente de Thonet. Il a inventé le meuble en kit.

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La chaise Thonet possède des avantages : elle est vendue démontée dans des chaises de 1mcube, et c’est le revendeur qui doit la monter.La chaise n°14 est aussi particulièrement économe (en matériau, en pièces 6 pièces seulement).

Les innovations de Thonet vont de paire avec les innovations des architectes industriels : simplicité, transparence et rationalité (ex : Crystal Palace de 1851 de Paxton : exposition universelle à Londres 1ère structure préfabriquée de métal construite d’abord en usine puis assemblée en 6 mois à Hyde Park : 1ere structure autoporteuse monumentale jamais réalisée à cette échelle, sous-entendant la disparition remarquable du mur porteur traditionnel remplacé par les piliers, les traverses etc… C’est un outil monstration, à l’image de la chaise. Il brûlera dans les années 30).

2ème chaise : chaise B32, en 1928. Elle était encore il y a quelques années dans n’importe quelle salle d’attente de médecin. Elle est signée Marcel Breuer, architecte et designer franco-suisse. Les matériaux sont le bois de hêtre (+ tube métallique) et le cannage.

Quand Breuer dessine cette chaise, il ne procède pas de manière différente que ce qu’à fait avant lui Michael Thonet. Il étudie en l’occurrence les capacités du tube métallique à se plier au design de certains objets fonctionnels. Sa démarche n’a pas changé, à part le matériau qui a changé flexibilité et solidité du matériau.

Il n’y a pas de création au sens traditionnel du terme, la forme inédite de la chaise étant due à l’adaptation du matériau lui-même. En se débarrassant des 4 pieds traditionnels de la chaise, Marcel Breuer montre l’outil parfait de sa chaise car elle est extrêmement simple. L’esthétique n’est pas une préoccupation Esthétique du « Less is more » (expression utilisée par Van der Rohe).

C’est un outil adapté à une clientèle globale (M. et Mme. Moderne), dans l’idée de débarrasser l’appartement moderne de ce qui l’encombre Chaise « hygiéniste » C’est la chaise moderniste par excellence.

Cette chaise naît dans un contexte particulier, important pour l’avenir de l’architecture et le design moderne : le Bau Haus (néologisme : inversion du mot allemand « BauHaus » construction de la maison ; par Walter Ropius ; référence essentielle de la modernité, car c’est là que vont se théoriser les grands principes de la modernité, et c’est là que seront conçus certains objets de la modernité, et notamment la B32, car Breuer était étudiant là-bas).

Architecture design = fonctionnaliste = moderniste (projet global intégrant l’architecture et le design beaucoup d’autres choses, permettant à une clientèle internationale de trouver l’outil dont elle a besoin).

1er mur-rideau de Walter Ropius dans le bâtiment du «BauHaus ».

Parmi les slogans du BauHaus : « less is more » ; règle des « 3 F » : « Form Follows Function » (« with my very good accent…. »).

La chaise B32 est entre autres remarquable car elle met de côté toute référence historique à l’histoire des formes : la chaise n’a pas de style, elle ne s’inscrit pas dans une succession de styles historiques. L’objet est univalent.

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3ème chaise (et encore une !!! Trop moche en plus) : Chaine First en 1983, par Michele De Lucchi, qui appartient au Collectif Memphis (référence primordiale pour l’étude du design postmoderne, fondée par Sootsaas Jr.). Il renouvelle la profondeur de l’architecture design.

Postmodernité : réaction internationale qui réagit face à l’hégémonie de l’architecture moderniste. Elle veut contrecarrer les principes évoqués précédemment.

Robert Venturi : théoricien de l’architecture, qui s’amuse à pasticher « less is more » par « less is bore » (le moins est ennuyeux).

L’architecture postmoderne retrouve le plaisir de l’éclectisme et la capacité de communiquer avec le grand public.

La chaise First est emblématique dans sa recherche de la flexibilité acier + 2 sphères. De Lucci procède de manière basique d’abord : il dessine un tabouret simple. Puis il adjoint un grand « ¾ de cercle » avec un dossier puis 2 sphères noires qui ont peut-être la fonction d’accoudoir. On joue sur l’ambiguïté du dessin (entre la chaise, le tabouret, le fauteuil).

Cette chaise est emblématique également de par son souci d’expressivité. Sa présence dans l’espace domestique ne passe pas inaperçu (souci d’en faire d’avantage qu’un outil fonctionnel). Le travail est volontairement plus complexe, et on ne vise plus la clientèle internationale, mais une clientèle précise.

(Bibliothèque Carlton (1981-1982) : 1er meuble du collectif Memphis, faite par Sootsaas.)

Siège beige de 1860 (environ) de Michael Thonet : en chêne, contemporain de la révolution industrielle. L’objet est caractéristique du style éclectique (XIXème et XXème siècles), marquant l’histoire du goût et la bourgeoisie.

Eclectisme : goût bourgeois européen typique du XIXème siècle. Il se caractérise par un recours systématique (voire trop systématique) à la référence historique.Ex : Ring à Vienne (boulevard circulaire permit par la destruction au XIXème siècle des remparts) : construction de bâtiments éclectiques : l’Opéra est en style néo-renaissance, la cathédrale en néo-gothique etc… Basilique de Fourvière.

Arc brisés de l’architecture gothique, et en haut des formes qui ont à voir avec la Renaissance. Forme qui donne à l’objet une dimension artistique.

Parallèlement aux travaux des pionniers de la modernité va se développer le courant de l’Art Nouveau (A savoir : caractéristiques de l’art nouveau, de 1875 à 1914) : propositions des plus innovantes qu’offre l’architecture design à la fin du XIXème sicle.

Art Nouveau : mouvement européen de réaction vis-à-vis des incohérences de l’éclectisme. Il se propose de choisir un seul domaine de référence pour redonner à l’objet et à l’architecture une

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modernité : ce domaine est les principes de la Nature ; il trouve à travers son analyse le pouvoir de redonner à l’objet une cohérence indéniable. On jette à la plante un œil rationnel, prospectif afin de comprendre comme la Nature trouve des solutions pour vivre sa vie (ben voyons…).

Chaise d’Emile Galé de 1902, de l’Ecole de Nancy (qui se propose de former des jeunes apprentis au vocabulaire de l’art nouveau). Il est botaniste de formation ; en même temps, il crée des verres puis du mobilier. La chaise tente d’imiter une plante.

Chaise de Charles Remy Mackintosh, architecte designer de Glasgow : Ardilly Chair (rue de Glasgow où se trouve un salon de thé). C’est un des sièges les plus originaux de la fin du XIXème siècle. Le fait qu’il soit ébené permet à celui qui l’utilise de voir le veinage du bois. En laquant ses meubles quelques années plus tard, Mackintosh passe de l’art nouveau à l’art déco). Cette chaise est un très bel exercice de recréation. La Chair Gothik est un siège réservée à ceux qui possèdent le pouvoir. Son haut dossier permet d’isoler les clientes du salon de thé (salon de thé féminin).

Hill Chair de Mackintosh (1904).

CM du 31 mars. Initiation à l’esthétique

La chaise Wagner :

- Créateur : Otto Wagner, artiste Viennois. Devenant un des grands pionniers de la modernité, entre les pionniers et les suivants.

- Autres œuvres : caisse d’épargne de Vienne.- Objet typique de la modernité : honnêteté de l’objet.

La chaise de Pesce : (1987)

- Appelée : Feltri Post moderne. Conception qui montre l’envie d’en finir avec la rigueur du modernisme. Ici le feutre utilisé a contre utilisation, normalement pas autoporteur, pas capable de servir de siège.

- Résine a la base puis de moins en moins lorsqu’on s’approche du dossier. La souplesse du dossier fait apparaitre la chaise comme un abri (pliable).

- Capiton de couleur rouge, référence aux sièges éclectiques du XV ème siècle

Fauteuil Richard 3 : (année 80)

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- de Starck.- Commandé à l’Elysée par Mitterrand.- Cuir collé à l’aluminium- Revisite certains archétypes du mobilier.

Une chaise de Patrick Jouin : (2003)

- Chaise fait à partir d’un dessin informatique et fait par une machine, en résine.

Montre Santos de chez Cartier (1904) : début de la montre bracelet.

Montre en métal (sans bracelet) : (1906)

- une partie en or. Orné de trois petits diamants, chacun de ces petits diamant représentant des gouttes de rosé. La mouche buvant l’un de ces diamants. Usage de nombreux matériaux.

- Avec le décor qui a pour thème la nature ne peut pas ne pas faire penser à l’art nouveau. Particulièrement cohérent, opposé à l’éclectisme. L’évocation modeste de la nature, d’un microcosme à peine perceptible rappelle un grand nombre d’estampes japonaises. (cf gravure D’Okusai Présence menacé, modeste de l’homme (nature)) L’ensemble des représentant de l’art nouveau européen les regardent, les collectionnent… On voit alors souvent une observation minucieuse du microcosme et la présence de la nature. Il y a a l’evidence d’apres le choix des materiaux, la présence des couleurs, la figuration (parti figurative par rapport a l’autre) on peut deviner le peintre que pouvait potentiellement etre l’lartiste (encore anonyme).

- Deuxiemle moitié du decor en essaynt de le rapporoché de ce qui pourrait etre pertinent de montré, cette partie étaint de toute evidence differente de la premiere.La premiere ccaracteristique de cette deuxieme moitié de montre est qu’elle est très univalente, de quoi faire des objets qu’elle concoit fonctionnels. La modernité vers la simplicité. Univalent egalement aussi du coté de l’uniuque couleur visible concernant cette partie, la couleur de l’acier lui-même sans rien dire du caractere univalent du dessin, parfaitement symetrique contrairement a celui du dessus. (Assymetrique le dessins précedent) Hegemonie de la ligne droite et de l’angle droit, seule ligne et seul angle utilisé ici, symetrie parfaite suggerant un autre monde une autre manière de considerer le decor. Il y a la de la rigueur, du rationalisme. La dat de l’objet semble trop précoce pour que le rapprochement puisse se faire. Peut aussi evoquer certaines œuvre cubiste, caractere difracté de ce motif pouvant evoqué les toiles cubistes de picasso… A ce petit detail pres que ces toiles sont posterieures a la date. En locurence on pourrait de meme penser au travail de certain pionnier de l’abstraction (abstraction géometrique dont les oauvres particulereemtn severe, rationnelles pourraient rappeller celle de cette moitié de montre, ainsi que les peintures de Mondrian qui semble avoir inspiré le décor géometrique de la montre, sauf que ces peintures datent de 1919.) Mondrian qui lui avant d’abandonner la figuration s’applique a simplifier ses composition, a la limite de l’abstraction, que des lignes, des masses… (cf des arbres plutôt abstraits Arbre rouge) Par la suite Mondrian abandonnera la figuration et fera des carré avec des lignes de couleur… (Genre dessins géometrique) C’est le probleme de chronologie qui ne nous permet pas d’etablir un lien etroit avec ces influences. Mondrian est l’un des fondateurs d’un des

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groupes les plus interessant de l’avant-garde des années 20 et 30 le Stigl ( le style en hollandais) un groupe reunis autour d’un vocabulaire particulierement rigoureux, des regles particulierement rigoureuses, mondrain appelait ca le neoplasticisme. Ex : La red en blue chair (une chaise en plastok rouge et bleu) (chaise de rietveld) L’usage de la couleur étant strictement limité aux trois couleurs primaires (rouge jaune et bleu) chacun de ces couleurs etant utilisé pour montrer une utilisation spécifique de l’objet ou pour montrer un élément specifique de l’objet (dossier en rouge, assise en bleu et strucure peinte en jaune) Ainsi coloriée (au début quand il était pas avec eux elle était noir) elle va rejoindre la maison de Schroder en hollande. Elle a un angle vitré, sans mure porteur (cf bahaus) un angle donc tyransparent, non porteur, sous entendant a l’interieur la présence d’une strucuture autoporteuse, liberant les murs de leur role porteur traditionnel. La chaise est omniprésente dans la maison en participant a l’esthétique de la maison.

-Autre objet d’art nouveau : Candelabre de velde Henri Van de Velde. Date de 1890 en métal argenté. Cracteristique d’un style désireux de retrouver une nouvelle unité, cohérence dans un contexte ou l’exclectisme brouille les pistes. Le bougoir est concu comme une plante, on peut imaginer que Velde possède de relles connaissances en botanique, que sa sensibilité de designer lui permet de retranscrir dans le materieaux les caracteristiques premires de la plante Meme s’il n’imite pas telle ou telle plante il se sert de l’etre vivant quest la plante pour insufler a l’objet, une elégance, pour rappeler, par la tige, le bourgon, le naturel de la plante. Corps effilé (rappelle le tronc) mais permet un bonne equilibre, ainsi que les tiges permettent ujne bon,ne fontionnalité (tige de bonne qualité) S’il n’imite pas la nature, il s’inspire des soltions apporté par la nature pour son propre devenir et ici la solution de continuuité, l’ensemble de l’objet donnant l’impression d’ettre formé d’un seul et unique trai dans l’espace. La connaissance précise des materiaux qu’il utilise lui permettant de choisir le materiaux adequate, aussi a l’imgte de la chaise numero 14 le materiaux s’adapte a la foncitonalité.

Les fontes industrielles de Guimard son aussi representatives de l’art nouveau, connues a l’epoque .

Cours d’Amina :

Suite du cours le 31 mars 2009Arrivée avec 45minutes de retard lol

Montre de Santos 1904 de CARTIER => montre assez simple, neutre pour une tel enseigne même si chaque matériaux est noble incrusté d’or

Montre suisse (ronde avc la mouche)

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Son concepteur et réalisateur a utilisé davantage de matériau que le demandait une certaine tradition ce qui suppose une maitrise évidente des différentes techniques, d’un savoir faire issus d’un apprentissage spécifiqueTt le monde n’est pas capable de réussir de réunir autant de matériaux nobles ds un si petit objet* il y a peut être chez cet artiste du peintre voire du dessinateur sous entendant un intérêt pour la couleur pr la spécificité des matériauxLa liste de ces six matériaux montre un intérêt étrange tt a fait inattendu (or, argent, diamant) mais un intérêt pour précisément le contraire (acier laiton et cuir) matériaux particulièrement vulgaire si on les comparent aux trois voisins volonté d’expérimenter des rapprochement incongru Expérimenter ce que pourrait donner trois matériau particulièrement prestigieux et d’autre qui ne le sont pas du tout => signe d’une certaine jeunesse, d’une immaturité = travail d’un artiste mature car cela nécessite un savoir faire acquis après de longues années Décor principale caractéristique de ce décor : il est coupé en deux (en deux moitié opposé) = décor schizophrène : le 19ème et le 20ème siècle1) la partie du haut sensibilité à la nature pour rappeler l’intérêt qu’avait a l’époque les créateur d’art nouveau pour la naturesujet directement inspiré de la natureIntérêt pour un insecte modeste = influence de l’estompe japonaise, l’influence du japon, par l’évocation d’un nature modeste , l’intérêt pour seulement une mouche buvant une goute de rosé (symbolisé par un diamant) Cf gravure de Hokusai : artiste japonais dont les estompes ont un succès important en Europe , les vues du mont FUDJI un des travaux les plus célèbres=rapport instauré entre le microcos et le macrocosÉtablir un lien étroit entre la partie supérieur de la montre et certaines estompes japonaise par l’évocation à la nature de même que le recours au motifs végétales et l’observation minutieuse du microcosPionnier dans le décor européen des arts nouveaux => Présence des couleurs , conception proche de celle du peintre on voit à l’œuvre la main qui cherche le motifs et aussi le peintre que pouvait être l’artiste notamment son intérêt particulier pour l’art (couleur, forme)

2) la partie du basTrès différente, très opposé à la 1er , très 20eme siècle1er caractéristique : très univalente = désigne au mieux le projet moderne = simplificité des fromes de quoi faire des objets quels conçoit des objet FONCTIONNELSLa modernité tend vers la simplificitéUn seul matériau l’ACIER de l(industrialisationUnique couleur celle de l’acier lui mêmeCaractère univalence = parfaitement asymétrique (contrairement à la partie du haut) très influencé par l’art japonais et suggérant une autre manière de considérer le décor => il y a la un rationalisme = principe de la modernitéLa date de l’objet semble trop précoce pour qu’un rapprochement puisse se faire (cf la référence au BAOOU WAHOS qui apparaitra plus tard) Ligne peuvent évoqué certaines compositions cubistes (cf PICASSO) pouvant évoqué BRKTS mais ces toiles st postérieur au cubisme mais cela n’a commencé qu’a partir de 1913 avec les demoiselles d’Avignon)L’ABSTRACTION cf abstraction géométrique pouvant évoqué

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Conçu pour participer en 1906 au concours de l’horlogerie nationale de milan, conçu conjointement a d’autres montre tous provenant d’une école d’horlogerie a laquelle appartient l’artiste à l’époque il avait 19 ans à l’époque montre qui revient sans aucune distinction, sans récompense du concours le tp grd nombre de matériau n’a pas séduit le jury Le père de l’artiste et lui même graveur et émailleur de montre , il voulait apprendre les rudiment du métiers nous sommes du coté de la suisse Nom de l’artiste JEARRET connu sous le nom de LE CORBUSSER, né en 1878

Vu du PROF : Dualité qui caractérise son travail et son œuvre futurs est de manière récurrente entre deux. Cf dans les bâtiments la partie inférieur de la montre ou dans un autre l’inspiration naturaliste (partie supérieur) comme la chapelle par ex

Cf l’arbre rouge de MONDRIANT de 1809=> montre un travail de plus en plus conséquent en direction de l’abstraction l’arbre se transformant lui même en une série de ligne , la couleur ne compte plus vraiment Mais MONDRIAND abandonnera le recours au réel en devenant un pionnier de l’abstraction géométrique.

VILLA SAVOYE antérieur aux 2 autres constructions ; considéré comme lune des maisons les plus remarquable du 20éme siècle (1929), la plus caractéristique de la modernitéNotons les cinq points d’architecture moderne :

- le toit terrasse du modernisme ( trouver un bout de nature : solarium- les fenêtres bandeaux = à l’horizontale, se débarrasser a jamais du format verticale de

la fenêtre traditionnelle permettre a la maison d’être plus longtemps ensoleillée- les pilotis : a pour but d’alléger la construction et de réduire l’emplacement au sol,

l’espace de la maison est plus grd car supporter par ces pilotis/ le rez-de-chaussée épouse la forme d’une courbe (courbe prenant celle de braquage des voitures des proprios)

-4eme et 5eme :-le plan libre - la façade libre

Tt deux sous entendent un 6ème point que monsieur ne cite même pas car évident c’est la structure autoporteuse en béton car il permet au plan intérieure de la maison d’être libéré de toute contrainte traditionnelle

HENRI VAN DE VELT Bougeoirs construit comme une plante = sensibilité aux végétaux du à ces travaux de designer même si le bougeoir n’imite aucune plante mais elle ressemble à l’être vivant qu’est la plante (par la tige)La base qui revisite lés racines de la plantes permet a l’objet une stabilité et le corps effilé rappel le tronc et permet une prise assurer du bougeoir et les branches permettant une bon éclairageL’artiste connait bien les matériaux utilisé pour retranscrire au mieux le papier

Les fautes industrielles de GUIMARD (cf les célèbres Bouches de métro parisienne)(Des lignes chelou)*

Après il nous a parlé pdt 20min d’un bâtiment blablabla structure haussmannienne … on voit

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pas le beton ressemble au marronnier des structures voisinesPar Auguste PERET

COURS DU mardi 21 avril

Video « Der Lauf der Dinge » (=le cours des choses), de 86-87 de David WEISS et Peter Fischli, deux artistes suisses qui travaillent ensemble depuis 1977 : artistes polymorphes. Ils s’expriment à travers la sculpture et la photographie, etc…

Concernant la dimension cinématographique, il y a un vrai suspense. Certains ont comparé ce film à certains films de suspense d’Hitchcock.

Si l’on doit citer les références des 2 artistes : Jean Nagueli (lui-même suisse et sculpteur) fut le premier à introduire le mouvement dans la sculpture : sculpteur du moteur électrique, de la mécanique… « Caldair (sculpteur américain) motorisé » ; Marcel Duchamp est l’un de ses précurseurs, se faisant remarquer dans les années 20 par des systèmes animés (moteurs électriques).

C’est une extraordinaire construction qui évoque d’une manière plus ou moins directe la chute, l’explosion, le rapprochement incongru entre une lame et un ballon… beaucoup d’images suffisamment évocatrices pour qu’un prenne plaisir à voir ce film. On nous parle ici à l’évidence de notre société postindustrielle : objet déchu, déchet. Et on sait comment la sculpture moderne du XXe siècle a rompu avec les matériaux classiques (bronze, marbre…) pour s’ouvrir à d’autres matériaux.

Cours du 28 avril

BEUYS (1921 – 1986) : sculpteur grec/allemand ?

Entre le 21 et le 29 mai 1974.

Notion même de performance : on peut avoir 2 visions opposées du terme « performance/happening » On peut d’une part se rappeler que la présence vivante de l’artiste est l’un des composants les plus anciens concernant l’expression artistique. Par ailleurs, si on doit chercher du côté du XXème siècle les possibles origines de la performance, ce serait plutôt du côté des mouvements avant-gardistes italiens des années 1910, et le mouvement Dada (qui fera de la présence physique une forme d’art spécifique). Beuys a lui-même appartenu dans les années 50 et 60 à un groupe néo-dadaïste : le groupe Fluxus.

La performance en question est datée de 1974 : elle s’inscrit du côté de NY, du côté de la galerie de René Block. Il s’agit donc, pour Beuys, d’agir très rapidement et d’être actif dans le cadre de la vie contemporaine (du côté de l’aéroport John Kennedy) : théâtre (pièce interprétée par Beuys non scénarisée, photographie et cinéma. Le terme forgé par Joseph Beuys étant celui de « sculpture sociale ».

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Eléments biographiques : Joseph Beuys a développé, dans sa carrière, une mythologie personnelle (il s’est pris en modèle, en même temps qu’il considérait sa propre existence comme une œuvre d’art à part entière : pour lui, nous sommes tous potentiellement des artistes, l’art n’est plus une question de spécialiste).

* En 1943, Beuys ne peut pas ne pas faire partie, dans le contexte des hostilités généralisées de la 2ème guerre mondiale, de faire partie de l’armée allemande. Alors qu’il est responsable des communications radio, son avion s’écrase en Crimée : mais il s’en sort. Il est récupéré en très mauvais état par les populations locales qui vont très vite lui appliquer leur médicamentation traditionnelle : il passera plusieurs jours avec de la graisse animale et un manteau en feutre sur le corps ; cela deviendra les principaux matériaux de ses œuvres il appelle ce crash sa « première mort ».

* Cet accident est une rupture profonde chez lui (psychologique et physique) - les études de médecine qu’il avait commencé étant abandonnées.

* Le 3ème matériau beuysien est le cuivre, en référence à la responsabilité de radio et à l’énergie (symbole de communication).

Feutre : symbole de chaleur, les humeurs du corps et de l’animal sont intégrées à son travail.

Ambulance = référence à 2 éléments : ses blessures anciennes et le caractère d’urgence de la performance (artiste = priorité).

La galerie René Block possède une particularité : elle est à l’étage. Il y a là aussi du symbole. Le brancard lui permet de ne jamais poser directement le pied sur le sol américain.

Contexte post-68 (guerre du Vietnam revendiquée).

Le coyote est un minimum commandé. Emblématique du désert américain, occupant initial du désert = indien.

Le coyote est méprisé par les Blancs ; les Indiens le considèrent précieux, et il accompagne le Chaman. Permet aux Dieux d’entendre les prières.

2 grands espaces délimités par 2 rouleaux de feutre épais 2 espaces en dehors du Musée. Feutre = le son du musée Beaubourg ne s’entend plus.

Physiquement, le spectateur fait l’expérience de l’art beuysien. Le spectateur signifie son passage en effectuant un effort.

2 espace : piano à queue fermé. Au dessus : thermomètre (car l’air est étouffant). Tableau noir est destiné à Beuys pour qu’il écrive dessus et réactive son travail.