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n°54 - octobre 2017 9 INITIATIVE Quand la voix trahit la solitude Le CPAS de Knokke-Heist a approché 50 habitants de plus de 65 ans et vivant seuls, pour leur proposer de rece- voir des appels réguliers d’un call center régional. Des appels de courtoisie, visant à prendre de leurs nouvelles - mais pas seulement. La petite parlotte est l’occasion de procéder à une analyse informatisée du lexique employé par le senior et de son timbre de voix, reposant sur des algorithmes spécifiques. Le système décèle, en temps réel, si l’aîné est en proie à un sentiment de solitude ou d’abandon - ce qui permet d’activer le cas échéant le ré- seau social ou sanitaire local. D’après les instigateurs de l’expérience, les besoins en aide et en soins ne sont pas forcément détectés, même par des professionnels. Une personne âgée peut très bien soutenir que tout va bien, et penser précisément le contraire. Impossible de tricher Les algorithmes testés sont conçus pour détecter la soli- tude implicite ou relativisée. L’opérateur téléphonique suit un schéma de conversation prédéfini. Il a été nourri des conclusions d’une décennie de recherche académique ayant mobilisé jusque 80.000 seniors (les Belgian Ageing Studies de la VUB, la Vrije Universiteit Brussels), portant sur leurs besoins et les éléments qui conditionnent leur qualité de vie. D’après l’un des auteurs, le gérontologue Nico De Witte, cité par De Standaard (1) , en parlant avec un aîné de sa maison, ses loisirs, ses problèmes de voisi- nage, sa santé, du nombre de proches de confiance…, on peut le situer sur une échelle du sentiment d’isolement. Selon le score, le téléphoniste voit comment orienter la suite de la discussion. Dans le même temps, l’ordinateur analyse la voix. Selon Kris Demuynck, toujours dans De Standaard (1) , il est im- possible de tricher, de maquiller le timbre de sa voix. Pour ce professeur du département Electronique et systèmes d’information de l’UGent spécialisé dans le traitement de la parole et du son et à la base du système, on peut aussi inférer avec un haut degré de certitude la présence de stress ou de sentiments négatifs à partir du débit, du vo- lume sonore, des pauses… A l’issue du coup de fil, un rapport sort, résumé par un feu vert, orange ou rouge - cette dernière hypothèse si- Depuis août, le CPAS de Knok- ke-Heist mène un projet pilote de détection de ses concitoyens âgés qui ne vont pas bien. Bapti- sé « Mi.Babbel », il repose sur une analyse vocale informatisée s’opé- rant à la faveur d’un coup de fil. En marge de ce test au parfum hi tech, le téléphone est un canal prisé des services sociaux pour (re)créer du lien. Par ailleurs, Bruxelles Ville possède depuis peu une ligne « Allo ? Allo ! », qui joue les dispatchings. @ J.M. HAD, TOUS DOMICILES CONFONDUS ? PHARMACIEN DE RÉFÉRENCE TÉLÉPHONE ANTI-SOLITUDE UNE VIDÉO- CONFÉRENCE PSPA AGENDA

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n°54 - octobre 2017 9

INITIATIVE

Quand la voix trahit la solitude

Le CPAS de Knokke-Heist a approché 50 habitants de plus de 65 ans et vivant seuls, pour leur proposer de rece-voir des appels réguliers d’un call center régional. Des appels de courtoisie, visant à prendre de leurs nouvelles - mais pas seulement. La petite parlotte est l’occasion de procéder à une analyse informatisée du lexique employé par le senior et de son timbre de voix, reposant sur des algorithmes spécifiques. Le système décèle, en temps réel, si l’aîné est en proie à un sentiment de solitude ou d’abandon - ce qui permet d’activer le cas échéant le ré-seau social ou sanitaire local. D’après les instigateurs de l’expérience, les besoins en aide et en soins ne sont pas forcément détectés, même par des professionnels. Une personne âgée peut très bien soutenir que tout va bien, et penser précisément le contraire.

Impossible de tricherLes algorithmes testés sont conçus pour détecter la soli-tude implicite ou relativisée. L’opérateur téléphonique suit un schéma de conversation prédéfini. Il a été nourri des conclusions d’une décennie de recherche académique ayant mobilisé jusque 80.000 seniors (les Belgian Ageing

Studies de la VUB, la Vrije Universiteit Brussels), portant sur leurs besoins et les éléments qui conditionnent leur qualité de vie. D’après l’un des auteurs, le gérontologue Nico De Witte, cité par De Standaard (1), en parlant avec un aîné de sa maison, ses loisirs, ses problèmes de voisi-nage, sa santé, du nombre de proches de confiance…, on peut le situer sur une échelle du sentiment d’isolement. Selon le score, le téléphoniste voit comment orienter la suite de la discussion.

Dans le même temps, l’ordinateur analyse la voix. Selon Kris Demuynck, toujours dans De Standaard (1), il est im-possible de tricher, de maquiller le timbre de sa voix. Pour ce professeur du département Electronique et systèmes d’information de l’UGent spécialisé dans le traitement de la parole et du son et à la base du système, on peut aussi inférer avec un haut degré de certitude la présence de stress ou de sentiments négatifs à partir du débit, du vo-lume sonore, des pauses…

A l’issue du coup de fil, un rapport sort, résumé par un feu vert, orange ou rouge - cette dernière hypothèse si-

Depuis août, le CPAS de Knok-ke-Heist mène un projet pilote de détection de ses concitoyens âgés qui ne vont pas bien. Bapti-sé « Mi.Babbel », il repose sur une analyse vocale informatisée s’opé-rant à la faveur d’un coup de fil. En marge de ce test au parfum hi tech, le téléphone est un canal prisé des services sociaux pour (re)créer du lien. Par ailleurs, Bruxelles Ville possède depuis peu une ligne « Allo ? Allo ! », qui joue les dispatchings.

@ J.M.

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gnifie qu’une aide est requise illico. L’évaluation de l’ex-périence est prévue pour fin 2017, indique le CPAS de Knokke, qui ne souhaitait pas ébruiter celle-ci mais a été pris de court par la presse.

L’expérimentation est dupliquée à Alost, comme compo-sante de l’initiative locale Ageing in Place Aalst. La phi-losophie est identique : rassembler au fil d’échanges de courtoisie des indices sur le bien-être et la santé des plus de 65 ans, pour détecter des questions ou des besoins non explicites, et connecter le senior avec les profession-nels compétents. Selon divers médias flamands, elle intéresse d’autres CPAS.

Coup (de fil) doubleIndéniablement, avec son ana-lyse vocale instantanée, le pro-jet pilote a un petit côté hi tech qu’on ne retrouve pas ailleurs. Mais le repérage d’aînés en souffrance via de « bonnes vieilles méthodes » - en l’occurrence le contact et le sens de l’écoute hu-mains, fussent-ils moins spec-taculaires - n’est pas inédit. Des initiatives d’appels de courtoisie, servant concomitamment à la dé-tection de la solitude si pas de l’état dépressif, ont fleuri dans nombre de mu-nicipalités françaises, souvent via leur CCAS [leur centre d’action sociale]. Pour ne citer que quelques exemples, il y a le service Téléphon’âge de Nancy, le Papot’âge de Sens ou la ligne « Seniors en contact » de Dijon. Les employés municipaux, dans ces expériences, sont généralement se-condés par des bénévoles ; les publics ciblés par leurs appels, souvent hebdomadaires, et qui en deviennent les ‘abonnés’ (gratuits), sont des veufs et veuves, ne sortant plus, ne parlant plus à personne.

Bruxelles contre l’isolementEn Belgique, les Maisons de Quartier de la ville de Bruxelles contribuent au « plan Isolement » du CPAS. S’il court à l’année, il possède deux grandes composantes saisonnières, un plan Canicule et un plan Grand froid, dont bénéficient à ce jour plus de 500 personnes. Lors des contacts pris dans ce cadre, les assistants sociaux s’enquièrent bien évidemment de la situation des plus âgés.

Il existe un registre du plan Grand froid, où sont identi-fiés des citoyens plus vulnérables, dont des aînés, auprès desquels on s’informe régulièrement que tout va bien. « Nous nous efforçons d’actualiser au mieux cette base de données. Des familles peuvent y contribuer aussi, en ins-crivant des parents qui réclament de l’attention. Certains seniors préfèrent recevoir des visites régulières, d’autres ne souhaitent que des appels téléphoniques », indique-t-on du côté des Maisons de quartier. Si un problème est décelé, leurs collaborateurs jouent les relais vers les structures adéquates.

« Le plus dur, et c’est classique, c’est d’atteindre ces publics repliés sur eux-mêmes, peu au courant

des aides potentielles alors que, précisément, ils sont ceux qui en auraient le plus be-

soin… », admettent les Maisons. Le plan Isolement dispose en tout cas d’un nu-méro gratuit, le 0800 /35 550, mis à disposition des habitants de la ville de Bruxelles pour signaler toute situation d’isolement, de fragilité, etc. @

(1) “Big brother is helping you” - Computer kan eenzame bejaarden opsporen, De Standaard,

5/10/17

« Allo ? Allo ! » Autre numéro à composer, initié par la ville de Bruxelles pas plus tard que début octobre : le 02 474 03 00 de la ligne « Allo ? Allo ! ». Des standardistes de Télé-Secours réorientent les appelants vers l’interlocuteur le plus indiqué en fonction de la nature de leur souci, y com-pris médical. L’asbl bruxelloise Soins chez soi, qui coordonne l’intervention de presta-taires de soins indépendants, fait ainsi partie de l’aventure, entre autres partenaires. L’ex-périence est à ce jour circonscrite au Penta-gone, mais pourrait essaimer vers les autres communes.

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vie@home vous a plus d’une fois parlé du PSPA, le projet de soins personnalisé et anticipé. Amorcé à titre expérimental dans des MRS du Brabant wallon il y 2 ou 3 ans, il a ensuite essaimé dans d’autres provinces puis est devenu « tout terrain » : après tout, exprimer par avance ce à quoi on aspire pour la fin de son existence a également tout son sens dans d’autres environnements de vie et/ou de soins, comme le domicile ou l’hôpital.

Très brièvement résumé, le PSPA est une démarche pour ouvrir le dialogue avec un patient âgé (quoique, pas exclusivement) et l’amener à clarifier ses souhaits et volontés pour sa dernière ligne droite. Il peut être initié par différents soignants, dont le médecin de fa-mille qui suit dans la durée la personne concernée.

Pour vous familiariser au concept, faites un saut sur le site de la SSMG (la Société scientifique de méde-cine générale, ’éditeur de vie@home). Il héberge un e-learning réalisé avec l’appui de la Fondation Roi Baudouin et placé sous la coordination de la Fédéra-tion des CPAS.

Ce module de 90 minutes fait entre autres intervenir différentes expertes de la matière, interrogées par le médecin généraliste bruxellois Vincent Momin : - Myriam Leleu, sociologue et gérontologue, qui dé-

crit le concept du PSPA, sa philosophie, son cadre, son évolution ;

- Dominique Cambron, directrice de la Plate-forme de concertation en soins palliatifs du Brabant wallon, qui expose les différents outils (des « carnets » à compléter (voir cadre)) à la disposition des profes-sionnels, qui servent de support à la démarche ;

- Marie de Saint-Hubert, gériatre aux cliniques univer-sitaires de Mont-Godinne, qui développe l’emploi concret du PSPA dans la pratique, en illustrant avec l’une ou l’autre vignette clinique.

Cet e-learning ouvre des points d’accréditation aux médecins généralistes qui s’identifient pour le suivre. Mais il n’est pas destiné qu’à ces derniers. Les autres métiers de soins, et notamment ceux qui entourent les personnes âgées, peuvent très bien y accéder via une connexion en mode anonyme. @

e-learning PSPA : 90 minutes pour y voir clair

LES CARNETS Les documents servant de support à la démarche PSPA sont disponibles en ligne : Introduction pour les soignants - Introduction pour les patients - Carnet de vie - Déclara-tions de volonté - Conditions d’utilisation

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La gagnante de septembre Pour mémoire, la gagnante du mois dernier est Madame Kathy Costabeber, infirmière en chef au Centre d’accueil de Bouges, qui rem-porte un coffret cadeau « Moments en duo » ! D’après l’Iweps, ce sont 49,3% de l’emploi wallon recensé en 2015 qui seraient menacés par la robotisation, d’ici une à deux décennies (réponse B).

Vous organisez un événement?Remplissez le formulaire avec toutes les infos nécessaires…

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A table !Premiers frimas, feuilles qui tombent … Il fait bon se mettre au chaud et, pourquoi pas, devant un repas fumant qui réconforte les papilles. Pour son concours d’octobre, vie@home met en jeu un cof-fret cadeau Wonderbox « Tables gourmandes ». Une sélection de 190 adresses où l’on travaille avec doigté les produits du terroir…

La questionVous connaissez le principe du concours : pour prendre part au ti-rage au sort qui conduira l’un(e) d’entre vous à cette pause gustative, il faut d’abord cocher la réponse correcte à une question à choix multiples. La réponse se cache (sans excès de zèle…) dans l’un des articles du mois : L’étude « Choix de vie des 60 ans et plus » indique que pas mal d’aînés seraient disposés à aider au-trui. 14% des répondants jouent déjà, actuellement, le rôle d’aidant proche. Quelle proportion totale de sondés s’y mettront probablement et certainement en cas de besoin ?

A/ 44% B/ 48% C/ 52%

La suiteUne main innocente « cliquera au sort » l’heureux gagnant le 25/10. Son nom sera annoncé dans la première édition de novembre.

Concours vie@home (abonnement gratuit) • Un seul prix par gagnant. Une même adresse e-mail ne peut être utilisée qu’une seule fois par concours. • Les lots sont précisés dans la présentation du concours du mois, dans la newsletter vie@home et sur son site. En aucun cas, ils ne pourront être échangés contre d’autres prix, ni contre des espèces. • Les frais de port sont à la charge de vie@home. La revue ne peut être tenue pour responsable en cas de dommages aux cadeaux durant leur acheminement ou de non-réception, imputables à des problèmes dans le chef de La Poste ou d’un autre prestataire d’expédition. • Le simple fait de participer à ce jeu implique l’acceptation pleine et entière de son règlement ainsi que l’inscription à notre newsletter.

AGENDAVIE@HOME

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vie@home vours arrive à un rythme bimensuel, toujours en format compacté. Plus léger, certes, mais plus fréquent.

Et toujours aussi réactif à l’actu sectorielle.

1

Société Scientifique de Médecine Générale

Contenus rédactionnelsJohanne Mathy, rédactrice en chef [email protected]

Secrétariat et agendaCristina [email protected]/533.09.84

Mise en page, infographies, production et expéditionIsabelle André [email protected]

Images - fotolia

Régie publicitaireSébastien Thiébault, public relations [email protected] Toute reproduction des textes et des photos

est interdite, sauf autorisation écrite de l’éditeur.

Editeur responsableDr Thomas Orban, SSMG,

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Publication digitale bimensuelleConsultable sur www.vie-at-home.be

Abonnement gratuit sur inscription

bientôt online

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HAD

Tous domiciles confondus ? Dans le discours de Maggie De Block, l’hos-pitalisation « à domicile » (HAD) n’exclut pas les patients qui vivent en institution. On pourrait imaginer que des soins com-plexes habituellement dispensés à l’hôpi-tal interviennent en maison de repos. L’HAD n’en est toutefois qu’au stade expérimental en Belgique. Beaucoup de questions organisa-tionnelles, juridiques, de financement… restent à trancher mais certains sont persuadés que la formule mérite de prendre corps.

@ J.M.

Sophie Vermeulen en fait partie. Elle tient les manettes de la résidence Les Tamaris, une MRS de quasi 150 lits implan-tée à Evere. A ce titre, elle est associée à la réflexion HAD des cliniques universitaires Saint-Luc, à un kilomètre de là (lire page 3). Celles-ci, il y a 2 ou 3 ans, ont analysé le ré-seau de MRS avoisinantes, dans l’optique d’intensifier leurs liens fonctionnels avec certaines (dont in fine Les Tamaris) et d’assurer un réel suivi des patients-résidents, se remé-more la directrice. Elle-même était d’autant plus réceptive à l’idée de phosphorer sur le concept d’HAD qu’elle avait « justement à l’époque un résident en dialyse péritonéale, ce qui lui épargnait des déplacements incessants à l’hôpi-tal. En somme, c’était déjà de l’HAD, même si on n’em-ployait pas encore l’expression. »

Des promesses et des limitesBien ancrée en France (lire page 5), l’HAD ne perce encore chez nous que sous forme de projets pilotes, sélectionnés par l’Etat (qui parfois ne font que formaliser des initiatives amorcées antérieurement par l’un ou l’autre hôpital). En mars 2017, le cabinet De Block a retenu 12 expérimen-tations - 5 wallonnes, 2 bruxelloises, 5 flamandes - quasi essentiellement axées sur l’antibiothérapie en IV et l’admi-nistration de traitements oncologiques. Elles sont toujours en cours.

Sophie Vermeulen voit dans l’HAD à la fois des promesses et des limites - et, assurément, des questions à régler pour lui permettre de décoller. Evidemment, une HAD au do-

micile et en institution, ce ne sera jamais la même chose, commente-t-elle. « Une antibiothérapie à domicile, passe encore. Une chimiothérapie, c’est déjà plus délicat. Et c’est souvent un proche, un conjoint, qui doit se muer en infir-mière, de jour, de nuit, et gérer les effets secondaires… A l’hôpital, il y a du personnel. Le patient serait encadré. Se charger de tout à la maison, bien sûr, c’est moins cher pour Maggie De Block. Mais il faudra voir si c’est tenable pour l’aidant. On risque d’avoir des gens totalement épuisés. En MRS, c’est différent. On s’approche davantage d’un environnement hospitalier, avec la présence de profession-nels. L’HAD y a du sens, même si ça lève des questions, par exemple en termes de capacité et d’habilitation à poser un acte de soins. »

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UN RÉSIDENT QUI NE DOIT PAS SE RENDRE X FOIS PAR SEMAINE À L’HÔPITAL EST MOINS FATIGUÉ,

NE PREND PAS SES REPAS SEUL EN CHAMBRE À SON RETOUR, NE SE COUPE

PAS DU PROJET D’ANIMATION…

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3 n°54 - octobre 2017

La Belgique commence petit L’HAD s’inscrit dans la tendance actuelle à raccourcir voire éviter les séjours à l’hôpital, concluait le KCE en 2015. De plus, elle répond aux préférences de pas mal de gens qui aspirent à recevoir des soins, même spécialisés, dans leur environnement familier. Le KCE plaidait pour l’organisation d’un cadre de référence clair, avec définition de qui fait quoi avec quelles responsabilités. Il préconisait de commencer par des projets pilotes plutôt que de déployer immédiatement un modèle unique d’HAD à grande échelle.

Saint-Luc dans les éclaireurs

Les cliniques universitaires Saint-Luc sont « hôpital coordinateur » dans l’un des 12 projets sélectionnés par Maggie De Block. Mais elles avaient devancé KCE et cabinet en jouant les pion-nières : plusieurs de leurs services médicaux pratiquaient déjà, depuis octobre 2013, l’antibio-thérapie intraveineuse à domicile, en cheville avec des centres de coordinations de soins et de l’aide à domicile et la FAMGB (la fédération des cercles de médecins généralistes de Bruxelles). Les avantages ? La pratique replace les patients dans leur cadre de vie, ne mobilise pas un lit et diminue les risques d’infection nosocomiale.Le service social de Saint-Luc joue un rôle moteur dans la mise en place, la supervision puis le remboursement d’une HAD. Son public cible : les patients atteints d’une infection à germes résistants réclamant une perfusion d’antibiotiques régulière. En accord avec leur médecin spé-cialiste référent à Saint-Luc et leur médecin traitant, ils poursuivent ce traitement chez eux. Il est préparé par la pharmacie de l’hôpital et administré, à raison de 1 à 3 fois/jour maximum durant 7 jours minimum à 90 maximum (toute prolongation doit être rediscutée en équipe pluri-disciplinaire), par des prestataires relevant des centres de coordinations partenaires. Ces centres s’assurent que tout se déroule bien et en tiennent Saint-Luc informé. A noter que, pour être éligible, le patient doit être suffisamment autonome ou pouvoir compter sur un aidant, et que son cadre de vie doit se prêter à une HAD. Les frais encourus ne sont pas supposés être supérieurs à ceux d’une hospitalisation classique. Les éventuelles prestations en lien avec l’HAD qui ont été honorées par le patient peuvent, sous certaines conditions, être remboursées par l’hôpital. 206 patients ont à ce jour déjà bénéficié du dispositif.

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Notre menu Home Made est la garantie de repas et de plats régionaux équilibrés et traditionnels, avec des produits frais comme ingrédients de base.Un « ordinaire » débordant de goûts reconnaissables, qui varie au fil des saisons. Dans ce cadre, nous accordons une attention particulière à la polyvalence des menus, qui changent chaque semaine et au gré des saisons. Les jours de fête, pour Pâques, Noël ou d’autres festivités, des menus spéciaux égayent les tables.

Avec les années, des maux liés à la vieillesse font aussi leur apparition.Toutefois, ce ne devrait pas être une raison pour moins profiter de ses repas. Nous avons ainsi conçu Home Made Soft pour les personnes qui ont des problèmes de mastication ou de déglutition : il s’agit de repas dont la texture peut être adaptée individuellement en fonction des limitations de chaque résident. Grâce à l’alimentation Fingerfood, nous facilitons la prise des repas pour les personnes âgées qui éprouvent des difficultés à manger avec des couverts.Les plats sont préparés de manière à être faciles à saisir et à manger avec les doigts. Ces deux concepts accroissent l’autonomie individuelle, favorisent la consommation d’aliments et améliorent la dignité des personnes âgées.

Par ailleurs, le nombre de personnes âgées qui doivent faire face à une forme de démence augmente. Nous avons créé notre concept Dignicare spécialement pour eux. En collaboration avec Paradox, le Centre d’expertise régional sur la démence, nous avons élaboré une offre unique, qui non seulement cible l’alimentation, mais propose aussi des trucs et astuces afin d’augmenter la qualité de l’ensemble de l’expérience des repas.Nous accordons ainsi une grande importance aux stimuli qui éveillent l’appétit. Il s’agit par exemple de plats et de saveurs reconnaissables, mais aussi d’aliments et de boissons qui améliorent l’autonomie durant les repas.

Et nous ne nous arrêtons pas là. À côté des repas adaptés aux besoins de vos résidents, vous pouvez toujours compter sur notre expertise. Un(e) diététicien(ne) est ainsi présent(e) pour vous assister dans l’élaboration des menus de vos résidents. Vous pouvez aussi vous adresser à cette personne pour une offre de diverses formations qui répondent aux besoins des soins aux personnes âgées.

L’allongement de l’espérance de vie entraîne une augmentation du nombre de personnes âgées ayant besoin de soins spécifiques. Pourtant, la qualité de vie ne doit pas dépendre de l’âge de la personne. C’est pourquoi nous avons conçu Qualitree, une offre alimentaire globale dont chaque concept répond aux besoins et attentes spécifiques des résidents.

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AdrénalineDes questions pas insurmontables, du reste. Les soins HAD sont certes plus lourds et plus techniques que ceux habituellement dispensés en maison de repos. On parle d’intraveineuses, de manipulations sur port-à-cath, de nutrition entérale ou parentérale, de mise en place de sonde vésicale, de soins sur trachéoto-mie… Sophie Vermeulen ne doute pas que ‘ses’ infirmières ont le bagage nécessaire pour maîtriser un geste dont leur choix de carrière les a éloignées, le cas échéant en s’y exerçant à nouveau. « Aux Tamaris, au-cune ne dirait non à l’idée de se remettre en main une technique. Ça leur manque même parfois, cette ‘adré-naline’ des soins moins cou-rants. »

C’est le médecin hospitalier qui a prescrit l’HAD qui est responsable des actes infirmiers que vont exécuter une infirmière indépendante - ou une infirmière de la MRS, si la pratique s’y répand, pour-suit notre interlocutrice « Même si cela se dé-roule en lien avec le médecin traitant, cela se passe donc sous la responsabilité d’un médecin qu’elles ne connaissent pas. » Cela dit, la directrice est confiante sur ce point-là aussi : les médecins qui initient une HAD, c’est parce qu’ils croient dans les vertus du pro-jet. « Ils seront ouverts aux contacts. »

On sent donc Sophie Vermeulen enthousiaste à ce que se poursuive l’exploration de la formule, « qui a bien des atouts. Un résident qui doit être conduit à l’hôpital trois fois par semaine se désolidarise du projet d’animation. Il prend ses repas en chambre à son retour et donc perd des contacts avec la commu-nauté. Il est souvent fatigué non seulement par les traitements mais aussi par les déplacements répétés, il en perd l’appétit … Comme directrice je suis donc clairement pour, mais il faut donner un cadre à tout ceci. » @

Made in France Outre-Quiévrain, l’HAD a obtenu sa reconnais-sance légale en 1970. En 1991, elle a été officiel-lement reconnue comme une alternative à l’hos-pitalisation traditionnelle, puis, en 2009, comme

une hospitalisation à part entière. Elle se dé-roule au domicile du patient ou, depuis

2007, dans les Ehpad (l’équivalent de nos MRS), avec continuité des

soins 24 heures/24. Elle n’est pas un maintien à domicile, ni une forme de services de soins infirmiers à domi-cile. Les actes HAD ont une complexité et une fréquence différente. L’HAD est assurée

par des structures d’hospi-talisation à domicile agréées.

En 2015, on en dénombrait 308. Quelque 105.000 patients ont bé-

néficié cette année-là d’une prise en charge HAD. Plus de 4,5 millions de journées

d’HAD ont été réalisées, pour un coût global de 914 millions, 1% des dépenses d’hospitalisation. Chaque établissement d’HAD reçoit un finan-cement des caisses d’assurance maladie (via le paiement d’un forfait journalier par patient). 25% des prises en charge sont des pansements com-plexes et des soins spécifiques (stomies compli-quées) ; 24% relèvent des soins palliatifs. Si on approche l’activité par le prisme des diagnostics, un tiers des journées d’HAD concernent une pa-thologie cancéreuse.

Source : Fédération nationale des établissements d’HAD

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En effet, peut prétendre à se choisir un pharmacien de référence tout patient (ambulant) qui, sur les 12 mois écoulés, s’est vu délivrer par la même officine au moins cinq médicaments remboursés, dont un médicament chronique. Nul doute que pas mal de seniors rempliront cette condition. Voyons comment le dispositif est conçu, et ce que ‘contracter’ avec un pharmacien traitant va amener au patient et aux autres dispensateurs de soins qui le prennent en charge.

En se choisissant un pharmacien de référence, le patient chronique s’assure d’un suivi personnalisé. C’était déjà un peu le cas, mais le rôle est officialisé et accentué. Le pharmacien va veiller à la bonne compréhension et à la bonne adhésion aux traitements, rendant le patient poly-médiqué plus autonome. Il cherchera une solution adap-tée à des besoins spécifiques.

Une vue d’ensembleUn pharmacien de référence sera supposé pouvoir en tout temps fournir à son patient un « schéma de médi-

cation » actualisé. Il s’agit d’un document récapitulatif pratique offrant une vue d’ensemble de tous les médi-caments consommés avec des instructions sur la façon de les prendre (posologie, moments de prise…) et le cas échéant de les conserver. Un pense-bête utile, on le sait, chez les patients âgés à l’armoire à pharmacie bien rem-plie. Surtout remplie de spécialités qui ont pu être pres-crites par des médecins différents, chacun peu au fait du reste des traitements.

n°54 - octobre 2017

POLYMÉDICATION

Un pharmacien attitré qui gère le schéma de médication

Depuis début octobre, il existe des pharmaciens dits « de référence ». Le concept est construit par analogie avec celui du médecin traitant, qui connait et suit son patient. Certains citoyens peuvent désormais signer avec leur pharmacien une convention le désignant comme leur référent. A la clef, pour le pharmacien, 32 €/an/patient enregis-tré. Et pour le patient, un suivi (plus) personnalisé. A lire les critères pour entrer dans le système, nombre de personnes âgées sont dans le groupe ciblé.

@ J.M.

A TERME, LE SCHÉMA DE MÉDICATION DOIT DEVENIR ACCESSIBLE ÉGALEMENT À L’ÉQUIPE DE SOINS DU PATIENT, DONT

SON MÉDECIN TRAITANT.

HAD, TOUS DOMICILES CONFONDUS ?

PHARMACIEN DE RÉFÉRENCE

TÉLÉPHONE ANTI-SOLITUDE

UNE VIDÉO - CONFÉRENCE PSPA AGENDA

Page 12: INITIATIVE Quand la voix trahit la solitude · 9 n°54 - octobre 2017 INITIATIVE Quand la voix trahit la solitude Le CPAS de Knokke-Heist a approché 50 habitants de plus de 65 ans

Car l’objectif est que le pharmacien de référence soit l’in-terlocuteur pivot, à contacter dès qu’il s’agit de la mé-dication d’un patient. L’idée est de rendre le schéma de médication accessible également à l’équipe de soins de celui-ci, à commencer par le médecin de famille. Il est prévu que, dans un premier temps, cette mise à dispo-sition se fasse sur papier (les logiciels des pharmaciens permettent d’éditer et d’imprimer un schéma type), puis, au fur et à mesure des avancées techniques, par voie élec-tronique (via des canaux sécurisés d’eHealth).

Ce suivi intensifié ne coûtera pas un euro aux patients : le forfait annuel (31,8 €) ira de l’Inami à l’officine. Un budget de 2 millions d’euros a été dégagé, pour 2017, pour soutenir cette fonction nouvelle. A noter : avoir dé-signé un pharmacien attitré n’interdit pas d’en changer en cours de route. Ce n’est pas non plus une inscription exclusive qui empêcherait de s’approvisionner chez un autre.

ConsentementsSur le plan formel, la convention à signer à l’officine inclut le fait d’avoir donné son consentement d’une part pour un « suivi des soins pharmaceutiques » et d’autre part pour le partage électronique de ses données de santé. La première de ces deux autorisations réfère au fait que le pharmacien devient LE prestataire de référence pour le suivi du traitement médicamenteux. Il tient pour son patient un dossier où il consigne tous les médicaments (et produits de santé) délivrés à celui-ci. Il peut proposer sur cette base un entretien d’accompagnement pour leur bon usage.

Le second consentement renvoie à toute la dynamique de l’e-santé qui se déploie dans notre pays. Le récent scan-dale de vente de données médicales, par certains hôpi-taux, à une multinationale US les revendant à son tour à des fins de marketing peut avoir écorné la confiance du Belge ou généré des amalgames. Mais la logique, ici, est bien celle d’un échange sécurisé, entre professionnels unis par une relation thérapeutique à un même patient, de données pertinentes pour sa prise en charge. @

7 n°54 - octobre 2017

Bon usage du médicament = autonomie prolongée Quelque 70 à 80% des patients atteints de maladie chronique vivent encore chez eux et peuvent (avec plus ou moins d’aide) se débrouiller, fait observer l’APB, l’union professionnelle des pharmaciens. « L’accompagnement proactif d’un pharmacien de référence, au sein d’un cadre interdisciplinaire, doit permettre au plus grand nombre de patients chroniques possible de rester auto-nomes le plus longtemps possible. »

Bien outillés pour conseiller Des unions professionnelles de pharmaciens signalent à leurs membres, pour les éclairer dans la gestion de la polymédication des pa-tients âgés, des outils tels le GheOP³S-tool (Ghent Older People’s Prescriptions Commu-nity Pharmacy Screening-Tool), soit un instru-ment de dépistage en officine publique mis au point par l’université de Gand, ou encore les nouveaux critères Stopp/Start pour déce-ler la prescription médicamenteuse inappro-priée au grand âge, mis à jour fin 2015.

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Dès 2018, toute entreprise devra se conformer aux nouvelles règles sur la protection des données à caractère personnel.

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