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÷ EXPERTISE Manuelle MALOT DIRECTEUR CARRIÈRES ET PROSPECTIVE La marque de l’excellence ÷ ON EN PARLE Parce que les programmes du Groupe recrutent de plus en plus d’étudiants, Parce que nos activités de recherche et de formation continue se développent rapidement, Parce qu’il est de notre devoir d’offrir à tous les acteurs du Groupe des conditions de formations et de travail meilleures, Parce que le Groupe EDHEC répond aux meilleurs standards internationaux et veut offrir des services nouveaux à ses étudiants, Nous débutons en ce mois de juin 2008 la construction du futur Campus International Lille Métropole et de l’extension du Campus International de Nice. Une réalisation de très haute qualité qui renforcera considérablement notre visibilité internationale, objectif fondamental de notre plan quadriennal de développement qui s’achèvera précisément en 2010. Commencée par l’extension géographique à Nice, Paris et Londres, continuée par l’ouverture à l’interna- tional de la totalité de nos cursus, poursuivie par leur alignement sur les standards internationaux, élargie grâce au recrutement des meilleurs professeurs et chercheurs, soulignée par la réputation transnationale de notre recherche, illustrée par la présence montante des jeunes diplômés à l’étranger, l’internationalisation du Groupe EDHEC devait se manifester aussi dans la création de campus aux exigences de notre temps. La marque de notre excellence, en somme. Olivier Oger Directeur général de l’EDHEC Les plus belles entreprises internationales ont conçu de formidables cursus pour peaufiner la formation de leurs futurs dirigeants. Manuelle Malot démonte le mécanisme de ces programmes destinés aux Hauts Potentiels Internationaux : des filières d’élite très prisées des diplômés EDHEC. * un monde de talents Directeur général Lancôme France EDHEC INNOVATION MANAGEMENT NUMERO 19 • ÉTÉ 2008 For talented people * DELPHINE BRESSON (Edhec 1986) www.edhec.com

Innovation & Management N°19

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Newsletter du Groupe EDHEC

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Page 1: Innovation & Management N°19

÷ EXPERTISE

Manuelle MALOTDIRECTEUR CARRIÈRES ET PROSPECTIVE

La marque de l’excellence

÷ ON EN PARLE

Parce que les programmes du Grouperecrutent de plus en plus d’étudiants,Parce que nos activités de recherche

et de formation continue se développent rapidement,Parce qu’il est de notre devoir d’offrir à tous lesacteurs du Groupe des conditions de formations etde travail meilleures, Parce que le Groupe EDHEC répond aux meil leursstandards internationaux et veut offrir des servicesnouveaux à ses étudiants,Nous débutons en ce mois de juin 2008 la constructiondu futur Campus International Lille Métropoleet de l’extension du Campus International de Nice.Une réalisation de très haute qualité qui renforceraconsidérablement notre visibilité internationale,objectif fondamental de notre plan quadriennal dedéveloppement qui s’achèvera précisément en 2010.

Commencée par l’extension géographique à Nice,Paris et Londres, continuée par l’ouverture à l’interna-tional de la totalité de nos cursus, poursuivie par leuralignement sur les standards internationaux, élargiegrâce au recrutement des meilleurs professeurs etchercheurs, soulignée par la réputation transnationalede notre recherche, illustrée par la présence montantedes jeunes diplômés à l’étranger, l’internationalisationdu Groupe EDHEC devait se manifester aussi dans la création de campus aux exigences de notre temps.

La marque de notre excellence, en somme.

Olivier OgerDirecteur général de l’EDHEC

Les plus belles entreprises internationales ont conçu de formidables cursus pour peaufiner la formation de leurs futurs dirigeants. Manuelle Malot démonte le mécanisme de ces programmes destinés aux Hauts PotentielsInternationaux : des filières d’élite très prisées des diplômés EDHEC.

* un monde de talents

Directeur général Lancôme France

EDHECINNOVATION

MANAGEMENTNUMERO 19 • ÉTÉ 2008 For talented people*

DELPHINE BRESSON

(Edhec 1986)

www.edhec.com

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÷ ENSEIGNER & FORMER

ENSEIGNER & FORMER

FILIÈRE INTERCONTINENTALELe plébiscite des entreprisesUNIQUE EN FRANCEUn PhD en finance entrepriseOBJECTIF RÉUSSITEReconnue d’intérêt généralFILLIÈRE APPRENTISSAGEEUROPÉENLes raisons d’un succèsHOTLINE, WEB ET VIDÉOLe futur habite au Career Centre de l’EDHEC

0205070810

EXPERTISEMANUELLE MALOT Valorisez votre potentiel16

RÉUSSIR

VIVE LE TERRAINDelphine Bresson, nouveau directeur général de Lancôme-France

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LES “PRÊTS CONTINGENTS”Une solution à l”educational gap”EDHEC RESEARCH DAYContribution à la visibilité de laRecherche EDHEC

1213

÷ SOMMAIRE

n°I9-ÉTÉ 2008

FilièreIntercontinentale:le plébiscite des entreprises

LA PREMIÈRE promotion de la Filière Intercontinentale sera diplômée enmars 2009. Neuf mois avant l’échéance, de nombreuses entreprises s’atta chentdéjà les futurs diplômés. Une preuve éclatante de l’utilité de ce cursus innovant.

e marché a tranché : la Filière Intercon -ti nentale répond totalement aux attentesdes entreprises à la recherche de hauts

potentiels à forte dimension internationale. Ainsi, sur les 79 étudiants ayant choisi ce cur-sus en septembre 2004, et alors que douzed’entre eux n’ont pas encore terminé leur“troisième continent”, seize sont d’ores et déjàembauchés. Neuf mois avant la remise officiellede leur diplôme !

Selon Anne E. Witte, directeur de ce cursus,cet intérêt des entreprises pour le plus inter-national des programmes de la Grande Écolea trois causes essentielles.

D’abord, la très grande aptitude à la mobilitéinternationale qu’ont prouvée ces étudiants.En quittant leurs amis, en s’exposant à l’in-connu, en prenant des risques. “Pour une en-treprise comme McKinsey Consulting, une mo-bilité internationale démontrée par au moins troisexpériences académiques ou professionnelles estdevenue une exigence pour le recrutement deshauts potentiels”, souligne Anne E. Witte.

Ensuite, par le très haut niveau académique dela formation reçue par les étudiants dans lesmeilleures universités. “À New York et à Toronto,en particulier, ils ont pu accéder à des cours definance, de comptabilité et de marketing réellementexigeants, tous animés par des experts et pédago-gues formidables”, poursuit Anne E. Witte.

Enfin, précisément, par la grande réputationacquise par l’EDHEC en matière de financequi fait que les plus grandes banques mondia-les, aujourd’hui en phase de recrutement actif,s’attachent, précisément, à repérer les “oiseauxrares” capables d’exprimer leurs compétences

financières dans une carrière résolumenttransnationale.

Si le système bancaire est le premier secteur àmanifester son intérêt pour les intercontinen-taux, nul doute que les autres grandes entre-prises orientées “international” recruterontrapidement les diplômés de cette filière quandils seront présents sur le marché.

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02 INNOVATION & MANAGEMENT • LA LETTRE DE L’EDHEC • ÉTÉ 2008

La Filière Intercontinentale les séduitBien avant la sortie de la premièrepromotion, les sociétés suivantes ont déjàrecruté seize des futurs diplômés :

• BNP Emirates

• CMA CGM (Compagnie Maritimed’Affrètement - Compagnie GénéraleMaritime)

• Ernst & Young Luxembourg

• Merrill Lynch Londres

• The Royal Bank of Scotland

• Rothschild et CIE

• Société Générale Londres

• Union des Banques Suisses-Londres

AU KIOSQUEL’EDHEC, les journaux en parlent

11REVUE DE PRESSE

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ENSEIGNER & FORMER ÷

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Fondation EDHEC :

des bourseset des aides financièrespour favoriser la poursuited’études et la mobilitéinternationale

Crééeen 2001, la Fondation EDHEC,présidée par Thierry Marraud,regrou pe depuis l’année dernièrel’ensemble des aides consentiespar le Groupe EDHEC à ses étu -diants. Qu’il s’agisse de bour sesou de prêts d’honneur, IsabelleSequeira, Délé guée Générale de laFondation, explique comment les“Interconti nentaux” peuvent profi -ter de ces bourses.

nnovation & Management :40 bourses réservées par laFondation aux étudiants qui suivent

la Filière Intercontinentale. Quellessont les raisons de ce choix ?Isabelle Sequeira : ’ La Fondation attribue régulièrement des “Bourses deMobilité Internationale” de manière à ce que tout étudiant “talentueux” et ayantbesoin d’un coup de pouce financierpuisse réaliser dans de bonnes conditionsson séjour à l’étranger. A fortiori, aider les étudiants qui optent pour la filièreintercontinentale est une volonté de laFondation à partir de cette année.

Quel sera le montant de ces bourses ?I.S. : ’ Le montant du surcoût de laFilière Intercontinentale, par rapport auxautres cursus, est de 3 300 euros par an.Cela inclut les frais pédagogiques, d’inscrip-tion et d'hébergement dans les différentesuniversités d'accueil. Les bourses attein-dront donc un maximum de 3 300 eurosannuels. Pour 2008, nous avons décidéd’attribuer 20 bourses couvrant le surcoûtsupporté par l’étudiant au cours de lapremière année de sa scolarité.

En fonction de quels critères seront-elles attribuées ?I.S. : ’ Traditionnellement, la FondationEDHEC conditionne l’octroi de ses

I

bourses à un double critère : l’excellencede l’étudiant, d’une part, les revenus deses parents d’autre part. Ces critères ontété conservés, mais aménagés afin de tenircompte des particularités de la filière. Lecritère d’excellence, par exemple, disparaîtpour évaluer les étudiants intégrant la première année de la filière. Venant d’êtreadmis à l’EDHEC à la suite d’un concoursdifficile, ils sont, par définition, de très bon

niveau. Quant au revenu des parents, afind’ouvrir largement les portes de la filière,nous avons décidé d’accorder ces boursesà tous ceux dont l’imposition annuellesera inférieure ou égale à 5 000 euros.

Et qu’adviendra-t-il quand l’étudiantentrera en deuxième année ?I.S. : ’ Il devra, pour que sa bourse soitrenouvelée, satisfaire le traditionnel critèred’excellence de la Fondation : une moyenne minimum de quatorze. Une bonne incitation pour réussir un beau parcours.

Quels sont les projets de la Fondationpour la rentrée ?I.S. : ’ Aujourd’hui, en complément des Bourses de Mobilité Internationale,la Fondation accorde des prêts d’honneuret des bourses d’urgence destinées à pallier des situations difficiles. Notre intention est d’accroître considérablementnotre aide afin de pouvoir financer desscolarités toutes entières. Cela impliquede mobiliser davantage d’entreprisespartenaires autour de notre projet. Notre mission de “pilier de solidarité” est totalement orientée sur la promotionde la diversité de nos publics étudiants,quelle que soit leur origine culturelle,sociale, géographique.

Une formule bien rodéeLa cinquième promotion de la FilièreIntercon ti nentale sera accueillie, au mois deseptembre prochain, sur le campus niçois del’EDHEC. Elle bénéficiera, en plus du formi-dable concept qui a présidé à la création de lafilière, d’améliorations et d’innovations la ren-dant encore plus attractive.

Le concept, il faut le rappeler, consiste à pro-poser aux étudiants ayant choisi ce cursus, desuivre une formation EDHEC, dont le contenuest, tout entier, élaboré par l’EDHEC, dans lesmeilleures universités du monde. Entièrementdispensé en langue anglaise, ce programmeunique au monde se poursuit à travers troiscontinents :

• L’Amérique du Nord, en première année.L’étudiant a le choix entre deux célèbres uni-versités :

Lubin School of Business (5 700 étudiants) aucœur de la Pace University (13 500 étu-diants) en plein Manhattan à New York. SonExecutive MBA appartient au Top 10 enAmérique du Nord.

Schulich Business School, à la York Universityde Toronto (43 000 étudiants). Classée dans leTop 20 mondial des MBA par le FinancialTimes, Schulich est numéro un au Canadapour The Economist, tandis que Forbes ma-gazine, la classe première au Canada et dansle Top 10 mondial.

• L’Asie, en seconde année, où l’étudiant peutchoisir entre la Chine et le Japon.

Central University of Finance and Economicsà Pékin. Une des premières universités en Chineà appliquer le concept du marché au socialis-me dans ses enseignements et ses recherches

La Pace University : 13 500 étudiants au cœur de Manhattan.

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INNOVATION & MANAGEMENT • LA LETTRE DE L’EDHEC • ÉTÉ 200804

.... et ses missions consistent à former une élitede financiers, gestionnaires et administrateurschinois et d’ouvrir l’enseignement chinois àl’internationalisation.

Nagoya University of Commerce and Businessà Nagoya qui est accréditée AACSB et est re-connue, au Japon, pour son esprit “pionnier”et sa perspective internationale.

• Le troisième continent, qui peut êtrel’Europe, l’Inde, l’Afrique ou l’Amérique duSud, peut être effectué, au choix de l’étudiant :Soit au cours de sa troisième année, au titred’un échange académique, soit, pendant sonannée de césure, en échange académique ouen stage d’entreprise. Il peut ainsi, s’il le sou-haite, consacrer sa troisième année à suivre unM.Sc. (Master of Science).

Formidable expérience académique et transcul-turelle, la Filière Intercon ti nentale n’est passeulement, un “tour du monde” de l’enseigne-ment de la gestion. Elle constitue aussi, pour lesétudiants, une extraordinaire occasion de com-prendre le management grâce à un système,désormais parfaitement huilé, de visites d’entre-prises et de rencontres avec leurs dirigeants.

D’autre part, des rencontres fructueuses sontfréquemment organisées avec les nombreuxEdhec “sur place”, en Amérique, en Chine ouau Japon, afin de permettre aux étudiants departager leurs expériences d’expatriés et decommencer à construire leur propre “réseau”international.

Rentrée 2008 : 40 bourses offertes aux étudiantsLa Filière Intercontinentale est une voie royalevers les plus belles carrières internationales. Maisc’est aussi, du fait de la mobilisation d’équipesinternationales sur cinq campus, la plus coû -teuse. Par rapport à la Filière Générale, lesurcoût d’une scolarité Filière Intercontinen taleest de 3 300 euros. (6 600 euros sur deux ans).Soucieuse de permettre à tous de suivre cettefilière exceptionnelle, l’EDHEC a décidé, pourla rentrée 2008 d’offrir des bourses permettantde compenser tout ou partie de ce surcoût.(voir interview d’Isabelle Sequeira).

Quarante bourses seront ainsi attribuées, àla rentrée prochaine, aux étudiants ayantchoisi la Filière Intercontinentale. Un sérieuxcoup de pouce pour booster une carrièreinternationale ! �

De haut en bas : la Central University of Finance and Economicsde Pékin, la York University de Toronto, et la Nagoya Universityof Commerce and Business à Nagoya.

÷ ENSEIGNER & FORMER

ans mon cas, la richesse demon parcours académique

a été un point d’accroche et un atoutdéterminant dans l’obtention d’uneannée de césure en Angleterre, mais également en Suède. Et puis, lapratique faisant l’apprentis sa ge, cetteoption fournit un gage inimitable de maîtrise de l’anglais et offre desgaranties quant à la faculté d’adap ta -tion des élèves. C’est sans doute pour cela que la Rotterdam School of Management m’a offert, avecenthou siasme, la possibilité d’effec -tuer un M.Sc. Supply Chain Mana ge -ment en lieu et place de ma dernièreannée à l’EDHEC Business School”.

Aurélien, Promotion 2005-2006

“Having studied for several months in New York and Shanghai, I realisedthat I wanted to pave my way for an internatio nal career. Not only did it open my eyes to fascinating citiesbut it also widened my spectrum of possibilities whether it was in termsof places to live or places to work. The Intercon ti nental Track programhelped me to define my career choice,bringing to reality some icons like Wall Street, Bloomberg and NYSE...Even though I’m only 24, havingstudied in North America, Asia andSouth America already makes me feel that I’ve made the right choice.Thanks to this pro gram, I would sayEDHEC has no borders and no bounda -ries. It extends beyond its three main locations to include Lille, Nice,Paris and Every where Else!”

Rafael, Merrill Lynch Graduate Program 2008

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Ils ont aimé la FilièreIntercontinentale

L’Oréal intéressé par les Intercontinentaux“Your inter-continental program reallyinterests us, it really helps studentsunderstand what being global andinternational is all about.

These are excellent candidates for careers at L’Oréal”.

Ariana DESSI : L’Oral ProduitsDivision Luxe - Recruitment &Campus Management

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PERMETTRE aux entreprises d’accéder au leadership conceptuel dans ledomaine de la finance, offrir aux individus les moyens de devenir d’authen -tiques chercheurs, telles sont les ambitions du nouveau programme del’EDHEC qui ouvre ses portes à la rentrée sur le campus de Nice.

UniqueenFrance:

unPhDenfinanceL’ouverture, en septembre 2008, d’un program-me de formation doctoral conduisant en troisans au titre de Doctor of Philosophy in Finance(PhD) est une première dans notre pays.

Son but : fournir à l’industrie de la finance lesressources humaines qui feront avancer lesconnaissances et former les professionnelsdont ont besoin les entreprises du secteur pouracquérir un avantage concurrentiel grâce àl’innovation permanente que permet la recher -che. Ces ressources comprennent des cher-cheurs, bien sûr, mais aussi les cadres de trèshaut niveau capables de diriger des program-mes de recherche, soit en interne soit à l’aidede partenariats extérieurs.

Parfaite illustration de l’excellence acquise parl’EDHEC et son centre de recherche en alloca-tion d’actifs et gestion du risque (EDHECRisk & Asset Management Research Centre),ce nouveau programme doctoral est entière-ment consacré à la finance. Sa direction aca-démique a été confiée à René Garcia, Docteuren économie de l’Université de Princeton(PhD), qui a rejoint l’EDHEC en 2007.

Deux filières pour deux publicsLe PhD in Finance s’adresse à deux publicsdistincts :D’une part, les praticiens en entreprise dési-rant resituer leur expertise et leur projet pro-fessionnel dans un cadre scientifique stimu-lant. A travers le développement de leurscapacités de recherche et d’innovation et l’ac-quisition de la plus haute distinction profes-sionnelle et scientifique dans le domaine de lafinance, ils recherchent une accélération deleur carrière. D’autre part, les jeunes diplômés à haut poten-tiel désirant effectuer une carrière dans l’ensei-

gnement et la recherche.Il prépare donc, à la fois, aux carrières acadé-miques dans les meilleures institutions de re-cherche et aux plus hautes responsabilitésdans l’industrie financière. Son objectif : déve-lopper les connaissances scientifiques et lescompétences permettant d’initier et conduireles projets de recherche et développementaboutissant aux véritables innovations atten-dues par le marché.

A ces deux publics correspondent deux filières :La Filière Résidentielle (Residential track) estréservée aux jeunes diplômés qui, pendantleurs études doctorales, travailleront à mi-temps, dans des activités d’enseignement et derecherche sur le campus niçois de l’EDHEC.Leur intégration aux équipes de l’EDHECRisk & Asset Management Research Centreleur assure de fortes opportunités de dévelop-pement et des conditions exceptionnelles definancement de leurs études.

La Filière Exécutive (Executive track) estdestinée aux cadres d’entreprise désireux de

suivre un programme de très haut niveau sansabandonner leurs fonctions.

Un programme fortement structuré Intégralement dispensé en langue anglaise,le PhD in Finance exige un très fort investis-sement personnel et une solide formationinitiale. Il s’adresse à des “bac +5” en écono-mie, finance, management, mathématiques,statistiques et sciences de l’ingénieur dont lesaptitudes et la motivation sont vérifiées àl’aide d’un dossier, de tests standardisés etd’un entretien individuel.

Le cursus du programme mêle cours, ateliersde recherche ainsi que la rédaction et la soute-nance d’une thèse. Conçu pour faciliter la par-ticipation des cadres en activité, il ne néces-site, sur les trois ans, que quarante-deux joursde présence effective sur le campus.

Pour les cadres, le choix d’un sujet de thèsequi correspond à leurs domaines d’expertiseprofessionnelle et répond à des probléma-tiques auxquelles leur entreprise est confron-tée permet d’optimiser le temps consacré à larecherche et de bénéficier du soutien de l’en-treprise.

La première année Elle est consacrée aux “fondamentaux”dispensés en quatre cours d’une durée de 25heures : • Financial Economics consacré aux conceptset modèles de base de l’économie financière• Corporate Finance consacré à la financed’entreprise.• Continuous-time Financial Economicsconsacré aux outils mathématiques de la mo-délisation financière en temps réel.• Empirical Methods in Finance consacré àl’application des méthodes économétriques àla finance.A côté de ces cours, les candidats au PhD inFinance participent aux ateliers de recherchemensuels organisés pour les professeurs et leschercheurs et préparent leur proposition dethèse qui doit être validée en fin d’année.Exclusivité EDHEC, ces ateliers font l’objetd’une “extension” sur Internet afin de permet-tre aux candidats au PhD soit d’y participer endirect à distance, soit de les suivre en différé.

La deuxième annéeElle est consacrée à la spécialisation à traversle suivi de séminaires “électifs”. Sélectionnéspar chaque candidat en fonction de ses be-soins de recherche et objectifs professionnels,ces séminaires apportent les connaissances etcompétences supplémentaires nécessaires autravail de thèse. Si le programme exige la vali-dation de cinq séminaires, les candidats peu-

Lionel Martellini, PhD (UC Berkeley), Professeur de finance à l’EDHEC. Directeur scientifique de l’EDHEC Risk and AssetManagement Research Centre. ....

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06 INNOVATION & MANAGEMENT • LA LETTRE DE L’EDHEC • ÉTÉ 2008

÷ ENSEIGNER & FORMER

CORPS ENSEIGNANT : MEMBRES PERMANENTSET AFFILIÉS

RAMA CONT, PhD (Paris XI), Professeur associé et Directeur du Centre for FinancialEngineering, Columbia University.

JAKSA CVITANIC, PhD (Columbia),Professeur de finance mathématique,California Institute of Technology.

SANJIV RANJAN DAS, PhD (NYU),Professeur de finance, Santa ClaraUniversity.

JÉRÔME DETEMPLE, PhD (UPenn &Strasbourg I), Professeur et DistinguishedFaculty Scholar, Boston University.

FRANCIS X. DIEBOLD, PhD (UPenn),Professeur d’économie, Professeur de fi-nance et de statistiques, Co-directeur duWharton Financial Institutions Centre ,University of Pennsylvania.

ANTÓNIO MELLO, PhD (London),Professeur de finance, University ofWisconsin – Madison.

NICHOLAS POLSON, PhD (Nottingham),Professeur d’économétrie et de statistiques(GSB), University of Chicago.

FERNANDO ZAPATERO, PhD (Columbia),Professeur de finance et de management,University of Southern California.

Membres permanents

RENÉ GARCIA, PhD (Princeton), Professeur de finance à l’EDHEC etDirecteur académique du PhD in Finance.

STÉPHANE GREGOIR, (Ecole Polytechnique)Professeur d’économie à l’EDHEC etDirecteur de son pôle de recherche en éco-nomie (Evaluation des Politiques Publiqueset Réforme de l’Etat).

ABRAHAM LIOUI, PhD (Paris I), Professeurde finance à l’EDHEC.

FLORENCIO LÓPEZ-DE-SILANES, PhD(Harvard), Professeur de finance à l’EDHEC.

LIONEL MARTELLINI, PhD (UC Berkeley),Professeur de finance à l’EDHEC etDirecteur scientifique de l’EDHEC Risk andAsset Management Research Centre.

PIERRE MELLA-BARRAL, PhD (Cambridge),Professeur de finance à l’EDHEC.

Membres affiliés

YACINE AÏT-SAHALIA, PhD (MIT),Professeur de finance et d’économie etDirecteur du Bendheim Centre for Finance,Princeton University.

TIM BOLLERSLEV, PhD (San Diego),Professeur d’économie et professeur de finance (Fuqua), Duke University.

vent profiter de l’ensemble des séminaires ducatalogue en présentiel comme sur Internet. Parallèlement, les candidats continuent departiciper aux ateliers de recherche et font unepremière présentation publique de leurs tra-vaux de thèse.

La troisième annéeElle est consacrée au suivi des derniers électifs,à la poursuite des ateliers, à une deuxième pré-sentation des travaux de recherche de chaquecandidat et à la soutenance de la thèse.Chaque participant bénéficie, tout au long deson cursus d’un directeur de thèse chargé dele conseiller et de le guider. Il s’agit d’un spé-cialiste du thème choisi par le candidat qui estsoit un professeur permanent de l’EDHEC

soit un directeur de thèse associé au pro-gramme.

Un corps enseignant de haut volLe corps enseignant du programme doctoralde l’EDHEC rassemble des spécialistes mon-dialement reconnus de l’économie financière,de la gestion d’actifs, de la finance d’entrepriseet des méthodes quantitatives. Les professeursdu programme sont choisis non seulementpour leur excellence scientifique – ils contri-buent aux meilleures revues scientifiques dudomaine et ont collectivement publiés plus de90 articles au cours des trois dernières années– mais aussi pour leur connaissance des exi-gences et besoins de l’industrie.

Elle est composée : D’une part, des meilleurs chercheurs del’EDHEC qui forment le cœur du programme,assurent l’essentiel des enseignements fonda-mentaux et mobilisent leurs réseaux interna-tionaux pour attirer les meilleurs spécialistesau sein du corps enseignant du programme. D’autre part, de dix professeurs affiliés, tra-vaillant pour les universités clefs du domaine(Chicago GSB, Wharton, Columbia,Princeton, Duke, etc.), et capables de présen-ter les derniers développements et les nou-veaux « changements de paradigmes» dansleur domaine.

Le PhD in Finance de l’EDHEC se distingue parl’originalité de sa formule, l’excellence de soncorps enseignant, la rigueur et l’équilibre de sonprogramme entièrement consacré à la finance,son environnement de “research coaching”,et l’apport des ressources et partenariats del’EDHEC Risk and Asset Management ResearchCentre.Beaucoup de fées, au final, autour du berceau dudernier né des programmes de l’EDHEC ! �

René Garcia, PhD (Princeton), Professeur de finance à l’EDHECet Directeur académique du PhD in Finance.

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Premier professeur européen...Florencio Lopez de Silanes, Professeur àl’EDHEC et membre de l’académie du PhD inFinance, est le premier professeur européende gestion et d’économie pour les citations de ses travaux dans les revues scientifiquesmondiales. Référence de la communautéscientifique internationale, ce classement,élaboré par Thomson Reuters, se base surl’analyse de 11 000 revues scientifiques mon -diales, dix millions d’articles et compta biliseun cycle de 10 années de publications.

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lycée des Vertes Feuilles, à Saint-André-Lez-Lille, afin de les aider à monter une comédiemusicale. But de l’opération, coordonnée avec“Entreprendre pour Apprendre Nord-Pas-de-Calais” : redorer l’image de l’établissement !Enfin, Objectif Réussite participe à l’actionLille Ville de la Solidarité en intervenant dansun collège de la ville.

Un bouche-à-oreille ultra favorablePour l’heure, Objectif Réussite a conclu unpartenariat avec deux collèges, le collègeÉdouard Branly à Tourcoing et Jean-BaptisteLebas à Roubaix. L’association suit actuelle-ment 42 élèves à qui elle assure, outre les acti-vités proposées, deux heures d’accompagne-ment individuel par semaine. Au collège de Tourcoing, dix élèves se sontportés volontaires pour entrer dans ce pro-gramme au moment de sa mise en route. Unan plus tard, ils sont trente à solliciter un étu-diant comme tuteur. La méfiance de principeou la peur d’alourdir la charge des cours n’estplus de mise. L’association bénéficie désormaisd’un formidable bouche-à-oreille, tant du côtédes élèves que de celui des professeurs et desparents. Car les résultats sont là !Les élèves qui ont bénéficié du tutorat d’unétudiant de l’EDHEC ont mieux réussi le brevetdes collèges et sont plus nombreux à tenter lafilière générale, en espérant poursuivre leursétudes après le bac.

Fait rarissime : une élève de SEGPA (Sectiond’enseignement générale et professionnelleadaptée) a même obtenu de repasser en FilièreGénérale après la sixième. Accompagnée parses professeurs et encouragée par son tuteur,la jeune fille s’est mise au travail, obtenantdésormais de bons résultats.

Avenir assuréQuant à l’association, désormais reconnued’intérêt général et de ce fait, habilitée à déliv-rer des reçus fiscaux, elle a grandi et assuré sapérennité. De onze membres à sa création, elleen compte désormais quarante et un. Sonbudget est passé de 1500 à 25 000 euros pourl’année 2007/2008, particulièrement grâce à lagénérosité de ses membres qui ont reversé inté-gralement à l’association les 1 650 euros perçuspar étudiant parrainé, octroyés par le Conseilrégional. De quoi financer les 3 024 heures d’ac-compagnement dispensées dans l’année (deuxheures par semaine pour chacun des 42 élèvessuivis) et les douze sorties annuelles permet-tant aux élèves accompagnés de sortir de leur“isolement culturel”.

Les partenariats avec les deux collèges deTourcoing et de Roubaix seront reconduitsl’an prochain ainsi que l’opération de parrai-nage d’étudiants “post-bac” en collaborationavec le Conseil régional. Et, comme un bon-heur ne vient jamais seul, l’association a rem-porté cette année le premier prix “initiative”du concours “Graines d’Entrepreneurs 2007”organisé par la Maison de l’EntreprenariatNord-Pas-de-Calais et la troisième place du“Prix Spécial Fondation Auchan 2008”. �

FAIRE ÉCLORE des vocations chez des élèves que rien n’incite a priori àréussir. Telle est la mission de l’association Objectif Réussite, créée en octobre2006, par des étudiants du campus lillois de l’EDHEC.

Objectif Réussite: reconnue d’intérêt général!

ls en ont parfois les moyens, mais l’ignorent.Ils manquent le plus souvent d’ambition.Quand on grandit au pied d’une tour dans

une cité, il est des réussites auxquelles on ne pensetout simplement pas” explique PhilippeThauvin, président d’Objectif Réussite.

Difficile, en effet, d’être un élève brillantquand l’environnement ne s’y prête pas. La solution : un accompagnement individua-lisé, un véritable “coaching” proposé par desétudiants EDHEC à des élèves issus d’établis-sements REP (Réseau d’Éducation Prioritaire)et labélisés “Ambition réussite” par le ministèrede l’Éducation nationale. Pas question d’une simple aide aux devoirs, lesétudiants sont là pour offrir bien davantage : uneouverture culturelle à travers des sorties et desactivités diverses (théâtre, musées, découvertede Paris, visite du campus EDHEC) ; une aideconcrète à l’orientation, l’organisation d’en-tretiens de simulation pour l’obtention d’unstage, ou d’un atelier “théâtre” animé avec lesprofesseurs.

En collaboration avec la Fondation EDHEC etle Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais,l’association parraine 11 étudiants post-bacafin de les inciter à poursuivre des études lon-gues. Mandatés par Objectif Réussite, cinqétudiants de l’EDHEC ont choisi, quant à eux,d’encadrer une classe de 1ère “secrétariat” du

‘‘I

100 000 étudiants pour 100 000 élèvesL’action d’Objectif Réussite s’inscritdans une vaste opération de l’Édu -ca tion nationale. Initiée en 2006par Gilles de Robien, dans le cadred’un plan de relance de l’éducationprioritaire, “100 000 étudiants pour 100 000 élèves” consiste àinciter des étudiants des grandesécoles à devenir tuteur d’un élèveissu d’un quartier difficile.Objectif revendiqué : œuvrer pourl’égalité des chances en dévelop -pant l’ambition des collégiens oudes lycéens défavorisés et en leurfaisant découvrir un monde auquelils n’ont que très rarement accès :celui des filières d’excellence.

Une équipe solide et solidaire.

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08 INNOVATION & MANAGEMENT • LA LETTRE DE L’EDHEC • ÉTÉ 2008

÷ ENSEIGNER & FORMER

nnovation & Management :La Filière Apprentissage Européen est un succès…

Anne Zuccarelli : ’ Absolument ! Tant dupoint de vue du nombre et de la fidélité desentreprises partenaires – elles sont passées deneuf à cinquante de 2006 à 2008 – que de ce-lui des étudiants qui ont choisi ce cursus. Ilssont aujourd’hui 66 contre 32 il y a deux ans.

Quelles sont, selon vous, les raisons de ce succès ?A.Z. : ’ Deux lignes de force sous-tendent,aujourd’hui, la marque EDHEC : l’internatio-nal et la proximité avec l’entreprise, qui irri-guent chacun de nos cursus.

La Filière Apprentissage attire les étudiantscar elle leur permet d’entrer de plain-pieddans l’entreprise, tout en bénéficiant de l’ex-cellence de l’enseignement EDHEC et du ca-ractère international donné à cette filière. Sans oublier qu’elle offre également à l’étudiantl’opportunité de voir sa scolarité financée.

Reprenons ces différents points. Vous dites que l’étudiant entre de plain-pied dans l’entreprise.A.Z. : ’ En réalité, je ne devrais pas utiliser leterme “étudiant” car il fait partie intégrante del’entreprise. En tant qu’“apprenti”, il est salariéde l’entreprise qui, de plus, finance ses étu-des. Au cours des 27 mois que dure son ap-prentissage, il alterne, après une première im-mersion de trois mois dans son entreprise,des périodes d’une semaine à l’école, avecdes périodes de trois semaines chez son“employeur”. Et son cursus s’achève à nou-veau par une période de trois mois au cœur

de l’entreprise. Ce rythme lui permet de voirses missions gagner en responsabilité et encomplexité.

Comment l’apprenti articule-t-il ces périodes dans le cadre de son programmeacadémique et de l’acquisition de connaissances et de compétences ?A.Z. : ’ L’apprenti va à la fois poursuivre l’ac-quisition des connaissances indispensables àtout futur jeune diplômé EDHEC et dévelop-per ses compétences managériales à travers

SOIXANTE-SIX étudiants ont choisi, en 2008, de suivre la Filière Apprentis -sage Européen : deux fois plus qu’en 2006, date de sa création. Raisons de cesuccès ? Des réponses innovantes aux étudiants désireux de vivre l’entreprisede l’intérieur. C’est ce qu’explique Anne Zuccarelli, Directeur Entreprises etCarrières du Groupe EDHEC.

ses expériences dans l’entreprise.Comme vous l’avez compris, les étudiants quis’orientent vers la Filière Apprentissage surleur période Master – c’est-à-dire dès la 2ème

année – ont une certaine maturité au regardde leur projet professionnel. Choisir la FilièreApprentissage, c’est aussi, être capable en pa-rallèle d’assumer les missions confiées parl’entreprise et d’accomplir avec succès sonparcours pédagogique. C’est grâce à un formatpédagogique innovant que l’apprenti peut dé-velopper à la fois ses savoirs et capitaliser surses savoirs faire.

De quelle manière ?A.Z. : ’ Pour une large majorité des cours,nous avons privilégié les séminaires interactifsen petits groupes. Il s’agit de travail basé surdes études de cas dont la préparation a étéfaite en amont grâce à la documentation en li-gne sur un intranet dédié à la filière. Les pro-fesseurs s’appuient, en particulier, sur les ex-périences vécues par les apprentis dans leursentreprises. Cette très forte interactivité rendl’acquisition de connaissances d’autant plusintéressante et plus large. Autre spécificité, laformation à distance grâce à des modules pro-posés en e-learning.

Enfin, une newsletter mensuelle est diffuséeaux maîtres d’apprentissage dans la semaineprécédant les cours à l’EDHEC. Elle les in-forme du contenu des cours que va suivreleur apprenti. Le maître d’apprentissage peutainsi lui fixer des objectifs d’apprentissage quiseront évoqués dans ces cours et dont l’ap-prenti devra lui faire un retour à la fin de sapériode à l’école.

Il semble y avoir une collaboration intense entre l’école et les entreprisespartenaires…A.Z. : ’ Tout à fait. L’originalité de l’apprentis-sage à l’EDHEC repose sur deux éléments es-sentiels : l’implication croisée de l’entreprise etde l’école dans la formation de l’apprenti et unvrai suivi des apprentis grâce au coaching àtous les stades de leur formation.

En amont, avant leur intégration dans la filière,le Career Centre rencontre tous les candidatsà l’apprentissage afin de mesurer leur motiva-tion, cerner leurs aptitudes et affiner avec euxleur projet professionnel. Ensuite, tout au longde leur apprentissage, le maître d’apprentissageles prend en charge, leur fixe des objectifs etleur montre comment mieux utiliser leurs ac-quis théoriques dans la pratique quotidienne.Le tuteur EDHEC fait un point régulier avec lemaître d’apprentissage et l’apprenti afin d’opti-miser son parcours. Enfin, à l’issue de son ap-prentissage, le professeur tuteur et le CareerCentre l’accompagnent dans la finalisation deson projet professionnel et l’orientation versson futur job.

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Filière ApprentissageEuropéen:les raisons d’un succès

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ENSEIGNER & FORMER ÷

Apprenti, Maître de stage et tuteur sont ainsiles trois sommets d’un véritable triangle d’orqui donne son sens à la Filière en répondantaux attentes de l’apprenti et de l’entreprise quil’emploie. Grâce à cette coopération intense,nos apprentis obtiennent des missions évolu-tives réellement passionnantes et responsabili-santes dans des entreprises aussi variées queAccenture, Air France, BNP Paribas AssetManagement, Calyon, Colas, LVMH, SociétéGénérale - SGCIB, Total, etc.

Au début de notre entretien, vous avezsouligné le côté “international” de la Filière. Comment se manifeste-t-il ?A.Z. : ’ La Filière Apprentissage Européenmérite bien son nom. Nos apprentis sont large-ment exposés à un environnement multicultu-rel européen puisqu’une partie de leur cursusse déroule dans l’une des trente grandes univer-

sités européennes partenaires de la filière. Il s’a-git de programmes d’été intensifs (quatre se-maines par an) alternant des séminaires de ni-veau MBA et des visites d’entreprise.

Ils participent, d’autre part, au séminaire bap-tisé Tremplin pour la mobilité européenne quiles conduit à réfléchir à un projet d’expatria-tion “virtuel” et à préparer ainsi leur mobilitéprofessionnelle future. Le séminaire, qui sedéroule en anglais et dans la deuxième languevivante étudiée, comprend entre autres des si-mulations d’entretien de recrutement.

Enfin, le passage de la première à la secondeannée d’apprentissage est marqué par un sémi-naire résidentiel d’une semaine à Londres. Ils yrencontrent des diplômés Edhec basés àLondres, ce qui contribue encore au renforce-ment de l’identité de la Filière Apprentissage. �

50 partenaires• ACCENTURE• AIR FRANCE• AIR LIQUIDE• AREVA• BANQUE PALATINE• BNP PARIBAS ASSET MANAGEMENT• BNP PARIBAS• BNP PARIBAS ARBITRAGE• COLAS• BOUYGUES TELECOM• B BRAUN MEDICAL• CAISSE DES DÉPÔTS ET CONSIGNATIONS• CASTORAMA• CHANTELLE• COLGATE PALMOLIVE• CALYON • CRÉDIT AGRICOLE ASSET MANAGEMENT• CRÉDIT AGRICOLE CHEUVREUX• CRÉDIT DU NORD • DARTY• EDF • ESSILOR• EULER HERMÈS• FRANCE TELECOM• GAN PATRIMOINE• HEWITT ASSOCIATES• HSBC • LA POSTE• LVMH• MOËT HENNESSY • GIVENCHY PARFUMS• MAIRIE DE PARIS• MAZARS• NATIXIS• NIELSEN• OTIS• ORGA CONSULTANTS• FNAC• PRICEWATERHOUSECOOPERS• PRINTEMPS• PSA PEUGEOT CITROËN • RENAULT • SFR• SOCIÉTÉ GÉNÉRALE CORPORATE• INVESTMENT BANKING• SOMDIAA• SWISS LIFE• THOMSON• TOTAL• ZURICH INSURANCE IRELAND

Le secteur banque/assurance séduit de plus en plus les apprentis

BanqueAssurance

GrandeConsommationCosmétiqueLuxe

Conseil Industrie ServiceauxEntreprises

CommerceDistribution

AutresAudit

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Les fonctions financières accueillent de plus en plus d’apprentis

MarketingCommunication

CommerceVente

Conseil FinanceComptabilité

Directionde centresde profit

RessourcesHumainesJuridique

Supply Chain,Achats

Audit

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explosion des nouvelles technologies decommunication a profondément modi-fié les comportements et les attentes des

étudiants et des jeunes diplômés.

À l’heure du téléphone portable, de l’instanta-néité de la transmission des images et dessons, c’est “tout de suite”, et à partir du mondeentier, que les étudiants veulent maintenantutiliser les services du Career Centre.Soucieux de répondre à cette évolution, leCareer Centre a mis en place de nouveauxprocess et de nouvelles technologies.

Une véritable “hotline” CarrièreAlors que les Edhec prenaient, il y a encoretrois ans, un rendez-vous des jours à l’avancepour un conseil carrière, c’est tout de suite,aujourd’hui, qu’ils entendent être servis : “Je passe des tests d’évaluation chez Philips,demain. En quoi consistent ces tests ?” “Quelles sont les modalités d’un entretien collec-tif chez Procter & Gamble ?”“À combien puis-je négocier mon stage ? Monpremier salaire ?”.

Pour répondre, en temps réel, à ces ques-tionnements, c’est une véritable “hotline”téléphonique qui a été mise en place, à Lille,à Nice et à Paris au service des étudiants etdes diplômés. Six personnes, toujours dispo-nibles et ayant accès à toutes les bases dedonnées du groupe, répondent en moins de24 heures à tout type de question, oriententet conseillent.“Cela implique une disponibilité et une écoute detous les instants”, affirme Manuelle Malot, encharge de l’Alumni Career Centre. “Les diplô-més sont ravis de cette réactivité. L’accroissementsensible de notre activité en témoigne”.

Des bornes vidéoEn parallèle des modes de fonctionnement,des technologies nouvelles sont déployées ré-gulièrement sur les campus. Il en est ainsi des“bornes vidéo” qui viennent d’être installées àLille et à Nice et qui fournissent aux étudiantsun nouveau moyen de valoriser leur candida-ture à différents postes.

Selon Florence Da Costa, en charge duStudent Career Centre, “cette innovation, qua-siment unique en France et qui allie les ressourcesde la vidéo et du web, constitue une aide très ap-

Hotline,webet vidéo

LE FUTUR habite au Career Centre du Groupe EDHEC. Les étudiants,comme les diplômés, sont avides de technologies et de modes de penséenouveaux qui leur permettent de trouver, plus vite et à distance, le stage oul’emploi qu’ils recherchent.

préciable aux étudiants désireux de s’entraîneraux entretiens d’embauche et de postuler en met-tant en valeur leur savoir-faire grâce à une vidéode présentation.” Le principe du système est simple. Il est composé d’un ordinateur, d’une webcamet d’un logiciel.

Avant de s’en servir, l’étudiant remplit unesorte de candidature en ligne, une applicationform qui comporte des données factuelles(nom, prénom, email, background EDHEC,etc.) et le type de poste qu’il recherche : secteurd’activité, fonction, France, étranger, etc.Une fois “préinscrit”, il dispose alors de deuxoptions :• Soit il sait exactement ce qu’il recherche et ileffectue seul sa présentation devant la web-cam qui l’enregistre.• Soit il utilise un coach virtuel qui lui posedes questions auxquelles il répond, laissantainsi se dérouler sa présentation de façonautomatique.Quel que soit le mode utilisé, l’étudiant peut,autant de fois qu’il le souhaite, modifier saprésentation jusqu’à ce qu’il la juge tout à faitconvaincante. Il peut alors la mettre “on line” sur les ser-veurs de la société JobinLive qui a développécet outil performant. Il obtient une url qu’illui suffit de joindre à chacun de ses emailsvers un recruteur pour lui donner accès à saprésentation.

Un coaching efficaceMais attention ! La présentation vidéo ne sesubstitue nullement à une lettre de motiva-tion soignée ou à un CV. Elle est un outilsupplémentaire, utilisable en huit langues dif-férentes, destiné à faciliter les recrutementsinternationaux car un diplômé EDHEC surtrois commence, aujourd’hui son premier jobl’étranger. Elle doit donc être utilisée avecprécaution ce qui justifie le coaching attentifdu Student Career Centre pour accompa-gner cette innovation.

L’étudiant peut en effet, avant d’utiliser sa vi-déo, bénéficier du débriefing de nos careeradvisors qui analysent sa prestation et le gui-dent dans l'amélioration de sa présentation,de son argumentaire et de leur expression.

Financées par la Société Générale MissionHandicap (elles sont adaptées au langagedes signes), ces bornes seront bientôt com-plétées par des outils à distance qui permet-tront à tout étudiant du Groupe EDHEC, oùqu’il soit dans le monde, de bénéficier decette innovation. Dès la rentrée prochaine,ils pourront ainsi valoriser leurs CV et donneraux recruteurs des arguments supplémentairespour les choisir. �

L’

÷ INNOVER

Le Student Career CentreLe Student Career Centreaccompagne les étudiants du GroupeEDHEC tout au long de leur cursus :de la réflexion, en amont, sur le choix du stage, à la constructiond’un projet professionnel et à larecherche du premier emploi. Fort d’une équipe d’une dizaine depersonnes animées par Florence Da Costa, il associe des actionscollectives, des rencontres d’entre -prises, des ateliers et des journéesrecrutement au suivi personnalisé de chacun, au plus près des besoinsdes entreprises.

Florence Da Costa, responsable du Student Career Centre.

10 INNOVATION & MANAGEMENT • LA LETTRE DE L’EDHEC • ÉTÉ 2008

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1 avril 2008

… Techniciens et agents de maîtrise pâtissent à la fois de faibles augmentationscollectives et individuelles. Ils restent aussiignorés des pouvoirs publics. “La politiqued’allégement de charges sur les bas salaires, mise en place en 1995, a pousséles entreprises à concentrer les salaires versle bas de l’échelle” ; explique l’économisteArnaud Chéron, directeur de recherche à l’Edhec.

REVUE DE PRESSE ÷

Au kiosqueà l’Eonia. Il est doté d’un verrou sur la pertemaximale encourue par les souscripteurs.

Yves Maillot, directeur de la gestion actionset diversifiéee de Robeco Gestions, gère un fonds de fonds diversifié de 60 millionsd’euros qui vient d’être transformé pour intégrer un profil de performance absoluegrâce à une allocation cœur-satellite dyna-mique (CSD) développée à l’Edhec par lesprofesseurs Noël Amenc et Lionel Martellini.

sur ce sujet par l’Edhec. Ils sont aussi assezrisqués et tendent à investir sur les petites etmoyennes entreprises.La vertu a un coût. Et un coût réel. C’estl’enseignement des travaux effectués par l’Edhec Risk and Asset ManagementResearch Centre afin d’évaluer la perfor-mance des fonds français optant pour l’investissement socialement responsable(ISR). Cette étude, réalisée sur une longuepériode (2002-2007), qui est encore provisoire et fait, à ce titre, l’objet d’un“working paper” en cours de discussiondans la communauté scientifique, est la première du genre sur les fonds commer-cialisés en France.Ses conclusions ? Leurs performances sontincontestablement mauvaises. Hormis une petite minorité de gérants, leur grandemajorité a des “alpha” (une mesure de performance ajustée du risque) négatifs.Ainsi, sur les 28 fonds français analysés,seuls trois, soit 10%, parviennent à enregistrer un “alpha” positif sur longuepériode (2002-2007).

LES PERDANTS DU POUVOIR D’ACHAT

2 avril 2008

L’EDHEC a relancé sa campagne pour lacréation d’une “TVA Emploi” considéréepar l’école de management comme une“mesure efficace pour augmenter le pouvoird’achat des salariés” d’environ 2,6% à longterme. La proposition, lancée à l’occasionde la compagne présidentielle 2007,consiste en une réduction des cotisationssociales à la charge des salariés ; financéepar une hausse des taux de TVA. Selon l’équipe de recherche en économie sur l’évaluation des politiques publiques et la réforme de l’Etat, le gain de pouvoird’achat viendra du fait que la somme des dépenses soumises à la TVA est plusgrande que la masse salariale, tandis que la hausse de la TVA est plus faible que le gain de salaire associé à la baisse descotisations sociales.

CAMPAGNE POUR LA “TVA EMPLOI”

8 avril 2008

Une étude de l’EDHEC démontre l’impossi-bilité de modéliser leur rendement dans lecadre d’une gestion actif-passif.

Eternelle question : la gestion alternativeest-elle une classe d’actifs à part entière ?Une étude récente publiée par l’EDHEC enpartenariat avec l’AFG (Association fran-çaise de la gestion financière), qui s’estpenchée sur “la place des fonds alternatifsen gestion actif-passif” rend une réponseplutôt négative. “Des obstacles majeursempêchent en fait aujourd’hui les investis-seurs institutionnels de considérer les fondsalternatifs comme une classe de gestion ac-tif-passif au même titre que les classes tra-ditionnelles”, estiment les auteurs de l’é-tude, Lionel Martellini, Véronique Le Sourdet Volker Ziemann, chercheur au centre derecherche EDHEC Risk and AssetManagement. Aussi, ils invitent les investis-seurs à traiter les fonds alternatifs “commeun complément et non comme un ajout auxclasses d’actifs traditionnelles”.

LES FONDS ALTERNATIFS NE PEUVENT ÊTRE UNECLASSE D’ACTIFS DISTINCTE

29 avril 2008

Le point de vue de Emmanuel Metais etPierre-Xavier Meschi

(…) Au final plus de 90% des acquisitionsseraient des réussites, soit parce qu’elles“vivent” encore (ce que les marchés n’accepteraient pas si elles n’étaient pasprofitables), soit parce que leur cession a conduit à une création de valeur. De surcroît, un effet d’expérience joue quivient renforcer la probabilité de créer de la valeur pour une entreprise qui a déjàopéré des acquisitions dans un passé récent. Bref, les acquisitions ne sont peut-être pas une si mauvaise affaire.

Emmanuel Métais est professeur à l’EDHECBusiness School. Pierre-Xavier Meschi estprofesseur à l’université de la Méditerranéeet au Ceram Business School.

LES FUSIONS-ACQUISITIONSNE SONT PEUT-ÊTRE PASUNE SI MAUVAISE AFFAIRE

28 avril 2008

Les fonds français qui optent pour l’approchede l’investissement socialement responsableenregistrent des performances globalementdécevantes, selon la première étude effectuée

LES FONDS ISR FRANÇAIS ENCORE PEUPERFORMANTS

5 avril 2008

Ce fonds, en architecture ouverte, vise uneperformance supérieure de 300 points base

ROBECO GESTIONS PROPOSE UN FONDS DEFONDS DOUBLE TURBO

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12 INNOVATION & MANAGEMENT • LA LETTRE DE L’EDHEC • ÉTÉ 2008

÷ CHERCHER

n mars 2000, le Conseil européen deLisbonne a exposé une stratégie à 10 ansvisant à faire de l’Union européenne

“l’économie de la connaissance la plus compé-titive et la plus dynamique du monde à l’hori-zon 2010”.L’enjeu était de taille puisqu’il s’agissait decombler le très large fossé qui séparait alorsl’Europe de ses principaux concurrents : lesÉtats-Unis et le Japon.Ainsi, en 2001, alors que les fonds investisdans la recherche publique et privée euro-péenne n’atteignaient que 1,93 % du PIB, ilsreprésentaient 2,73 % du PIB américain et3,04 % du PIB japonais. Un différentiel dequelque 50 % !De même, alors que la dépense publique etprivée en matière d’éducation était de 5,5 %en Europe, elle dépassait 7,2 % aux États-Unis. Un écart de 30 %.

Deux ans avant l’échéance, l’Europe est loind’avoir gagné son pari puisque le fossé s’estencore creusé entre le vieux continent et sesconcurrents.

Considérable au niveau quantitatif, l’écart estencore plus significatif au niveau qualitatif. Eneffet, 3,6 % de la population européenne fai-sait, en 2003, des études supérieures contre5,7 % de la population américaine.

Cet “educational gap” entre le vieux et le nou-veau continent est encore plus perceptibledans notre pays où la part de la populationaccomplissant des études supérieures est infé-rieure à la moyenne européenne. 3,5 % seule-ment contre 3,8 % au Portugal, 4,2 % auRoyaume-Uni, 4,4 % en Espagne, 4,6 % en

Suède, 4,6 % en Irlande, ou 5,2 % en Pologne !Il manque, chaque année, 100 000 étudiants àla France pour rester dans la course au savoir.Une situation grave qui laisse mal augurer dela capacité future de notre pays à remplacer lepétrole par le fourmillement d’idées que pro-mettait une célèbre campagne médiatiqueconsécutive au premier choc pétrolier.

Selon la pré-étude conduite par StéphaneGregoir, directeur du pôle de recherche Éco-nomie de l’EDHEC, un facteur qui contribuesensiblement au retard pris par notre pays estle mode de financement de notre enseigne-

ment supérieur. Apparemment très “démo -cratique”, puisque quasiment gratuit pourl’ensemble des universités et établissementspublics, il est, en fait, peu incitatif, non redis-tributif et relativement inefficace.

Un système économiquement inefficaceUn système efficace de financement de l’ensei-gnement supérieur doit faire apparaître à lafois les coûts et les gains attendus d’une for-mation supérieure, et ainsi :• Conduire les étudiants à choisir les filières

dont la collectivité a besoin.• Les faire participer, après leurs études, au

financement du système.

Sur ces deux points, la quasi-gratuité d’un largepan de notre enseignement supérieur produitdes effets pervers. L’existence de filières “gratui-tes” sans sélection, conduit beaucoup d’étu-diants à emprunter des voies sans issue dont ilsressortent, souvent, sans le moindre diplôme.Ils sont, de ce fait, dans l’impossibilité de par-ticiper, par le biais de l’impôt, au financementdu système. Il en est de même des étudiantsqui ont suivi les filières les plus prestigieuses,également gratuites, et qui, ayant choisi detravailler à l’étranger, ne sont pas imposablesdans notre pays.

Un système socialement régressifÉconomiquement peu efficace, le systèmefrançais est régressif dans la mesure où lesétudiants qui effectuent des études gratuites– voire rémunérées comme à l’X – proviennentprincipalement, pour des raisons “culturelles”et des modes de sélection, des classes écono-miquement les plus favorisées. Ainsi, 9 % seu-lement d’une promotion de l’École polytech-nique sont issus des milieux les plus défavoriséscontre 30 % il y a quarante ans. Conséquence :l’impôt des pauvres sert à financer les étudesdes plus riches.

À côté des établissements publics, où les fraisd’inscription ne couvrent que 3 % du coûtréel des études, les Grandes Écoles privées ouadossées à des organismes consulaires, propo-sent un enseignement qui vise à répondre auxbesoins de l’économie, voire les anticiper, et oùles frais d’inscription financent une part beau-coup plus importante du coût réel des études.Efficace, économiquement, parce qu’intégréedans un univers concurrentiel où l’étudiant etsa famille attendent un retour sur un investis-sement non négligeable, cette composante denotre enseignement supérieur – dont font par-tie toutes les Business Schools – est inaccessi-ble à beaucoup du fait du nombre insuffisantet du faible niveau de bourses accordées parl’État dans notre pays. 520 000 bourses par an

E

L’AVENIR de la France et de l’Union européenne réside au cœur de nosécoles et de nos facultés. Dévoilée au cours de l’EDHEC Research Day, unepré-étude de l’EDHEC montre que le financement de l’enseignementsupérieur dans notre pays est à la fois inefficace et antidémocratique. Uneprofonde réforme s’impose.

Les ‘‘prêts contingents’’une solution à‘‘l’educational gap’’?

Stéphane Gregoir, directeur de l’EDHEC Economics Research Centre.

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CHERCHER ÷

e 13 mai 2008, l’EDHEC a accueilli la presse et de

nombreux partenaires à la Maisonde la Chimie, à Paris, au coursde l’EDHEC Research Day.

Au cours de son introduction,Olivier Oger a présenté le GroupeEDHEC, de par sa taille premiergroupe français de formation aumanagement et neuvième enEurope. Priorité pour l’EDHEC,la recherche irrigue la totalitédes formations et répond acti ve ment aux besoins expriméspar les entreprises, l’économieet la société.

La journée s’est organisée endeux temps forts.

Une matinée consacrée à une tableronde sur le financement del’enseignement supérieur depuisl’adoption de la loi relative auxLibertés et Responsabilités desuniversités (LRU).

Rassemblée à la suite de laprésentation de la pré-étude de

l’EDHEC, la table ronde a réuniBernard Belloc (Conseiller auprèsdu Président de la république),Bernard Hugonnier (Directeuradjoint, Direction de l’éduca tion,OCDE), Jean-Hervé Lorenzi(Président du Cercle des Écono -mistes), Philippe Manière (Direc-teur général, Institut Montaigne),Bernard Saint-Girons (DirecteurGénéral de l’enseignementsupérieur) et Philippe Vasseur(ancien ministre, Président duCrédit Mutuel Nord Europe). Un assez large consensus a réuniles participants sur la nécessitéde remettre à plat le finan ce mentde l’enseignement supérieur etsur l’intérêt des pistes ouvertespar la pré-étude de l’EDHEC.

Au cours de l’après-midi, les sixpôles de recherche de l’EDHECont présenté le sens de leurstravaux et leurs objectifs en mêmetemps qu’était annoncée uneinnovation majeure de la rentrée2008 : la création d’un Phd de recherche en finance quiconstitue une véritable révolu tion(voir page 05) dans le systèmefrançais.

Un cocktail animé a clos unejournée qui a largement contri buéà la visibilité de la rechercheEDHEC.

L

seulement qui ne représentent que 0,1 % du PIB.La plupart des pays européens consacrent unepart plus importante aux aides financières ap-portées aux étudiants : 0,8 % en Norvège et auDanemark, 0,6 % en Suède, 0,4 % en Fin lande,0,3 % aux Pays-Bas ou au Royaume-Uni, maisils utilisent pour atteindre ces niveaux unmoyen d’aide complémentaire aux bourses,les prêts.

Les prêts “contingents” Pour être économiquement efficace, le finance-ment de l’enseignement supérieur doit mettre“en concurrence” les différents types d’ensei-gnement. Cela implique une participation fi-nancière accrue de l’étudiant qui est, ainsi, plusexigeant quant au contenu de sa formation etse préoccupe davantage des débouchés offerts.

Mais il faut, aussi, que le coût de cet enseigne-ment ne le rende pas inaccessible aux catégoriessociales économiquement moins favorisées.

Comme la prise en charge intégrale, par lacollectivité, de la totalité de l’enseignement su-périeur est impensable à l’heure de la réformede l’État et des économies budgétaires, l’EDHECpropose d’adapter à notre pays un système definancement de l’enseignement supérieur quia déjà fait ses preuves dans d’autres pays : ce-lui des “prêts contingents”.

Le “prêt contingent” est accordé par l’État à toutétudiant en faisant la demande pour finan cerses études. Le remboursement du prêt ne sefait que lorsque le salaire annuel obtenu parl’ancien étudiant le permet.

Sous réserve d’une analyse fine de l’impact deleurs modalités (taux, étalement dans le temps,recouvrement pour les étudiants travaillant àl’étranger, etc.) sur les comportements des bé-néficiaires, tant pendant leurs études que sur lemarché du travail, les “prêts contingents” peu-vent contribuer à accroître le nombre d’étudiantsfaisant des études supérieures économique-ment “utiles” et dégager des ressources pouraméliorer l’aide aux plus défavorisés et amélio-rer les conditions d’enseignement.

L’EDHEC travaille sur un modèle de micro-simulation qui permettra d’étudier lesconséquences de la mise en place de “prêtscontingents” à la française et de rechercherles modalités les mieux à même de donner ànotre pays une chance de rejoindre rapide-ment le peloton de tête des économies dusavoir et de la recherche. �

EDHEC Research Day

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nnovation & Management :Comment devient-on directeur généralde Lancôme-France ?

Delphine Bresson : ’ D’abord, sur uncoup de cœur ! Il a eu lieu lors de mon stagede fin d’études, à l’EDHEC, que j’ai effectuéchez Christian Dior et qui m’a “emballé”.Depuis, je n’ai jamais quitté l’univers de lacosmétique. Peut-être faut-il y voir un gènebien féminin, un clin d’œil du destin, qui m’apoussé dans cette direction...

Et après ce coup de cœur ?D.B. : ’ Mon projet professionnel à cetteépoque était d’obtenir, à terme, une directionmarketing dans ce secteur d’activité que j’ai-mais. Je me suis donc donné les moyens del’atteindre en me constituant le socle deconnaissances et d’expériences nécessaires.Comme je connaissais, depuis ce stage, leGroupe LVMH, j’ai donc postulé pour unposte de chef de produit junior chez ROC, unetrès belle marque du circuit pharmaceutiquealors dans le giron du groupe LVMH.

C’est là que, pendant plus de 10 ans, j’ai apprisles fondamentaux de l’univers du “soin” : typesde peaux, galénique, fonctionnement des labo-ratoires, formulations. Des fondations solidessur lesquelles j’ai pu construire ma carrière. J’ai,ainsi, occupé différents postes marketing avec,en 1993, une chance formidable : le rachat deROC par Johnson & Johnson. Ce fut, pourmoi, l’occasion de m’imprégner des méthodesmarketing anglo-saxonnes faites de méthodolo-gie et de rigueur. En 1997, l’objectif que j’avaisen tête à la sortie de l’école était atteint : Je diri-geais le marketing de ROC sur la France.

Et, en l’an 2000, vous succombez au chant des sirènes…D.B. : ’ Une bien belle sirène. Puisqu’il s’a-gissait de L’Oréal qui me proposait de prendrela Direction marketing international du soinLancôme. Ce furent quatre ans de challengesabsolument passionnants.

Le job consistait notamment à élaborer desplans marketing par continent. De faire déve-lopper des produits très innovants conformes àdes attentes aussi variées que le sont les rituelsde beauté d’un continent à l’autre. Songez qu’ily a même d’immenses différences, par exem-ple, entre Coréennes et Japonaises !

Ce fut donc un travail très “pointu” avec unplan Asie, un plan Europe, un plan Amérique.Si les parfums ou ce que nous appelons le“maquillage couleur” (rouges à lèvres, mascaras)

sont partout les mêmes, les gammes asia-tiques de produits de soins ont des formulestrès spécifiques. Les textures des fonds de teintvarient également en fonction des climats oudes types de peaux, plus grasses au Japon, parexemple, que chez nous.

C’est donc en pleine “success story” quevous demandez une nouvelle affectation…D.B. : ’ Oui. Au bout de 17 ans dans les “potsde crème”, je voulais sortir un peu de l’universdes soins et souhaitais obtenir une directioninternationale couvrant une gamme plus largede produits. C’est ainsi que L’Oréal m’a confiéla direction Marketing Internationale deBiotherm de mai 2004 à fin 2005.

Où vous n’êtes restée que dix-huit mois !D.B. : ’ Question de stratégie personnelle. Lemarketing avait été mon premier objectif. Je necomptais pas y consacrer encore vingt-cinq ans !Ma nouvelle ambition était de gérer une marquesur un pays, d’être responsable d’un businesscomplet, d’un compte d’exploitation, d’une

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Vive le terrain!

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DELPHINE BRESSON, Edhec 1986 est le nouveau directeur général deLancôme-France, devenue, depuis 1964, une marque fleuron de L’Oréal dontelle véhicule la “french touch”, le luxe et l’élégance. Une carrière partie sur uncoup de cœur et construite avec une tête de stratège.

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équipe pluridisciplinaire allant au-delà du mar-keting : avec des commerciaux, des merchandi-sers, des formateurs, des Relations-Presse.

Mais pour aller plus loin, j’ai estimé qu’il memanquait une réelle expérience commerciale.J’ai donc été voir mon DRH en lui dévoilant àla fois mon prochain objectif – la directiongénérale d’une marque dans un pays – et monsouci d’avoir une expérience commerciale afinde maîtriser la distribution du luxe.

L’écho a été immédiat et c’est ainsi que j’aiété nommée responsable Comptes-Clés (direc-teur de clientèle) au sein de la divisionProduits de Luxe France de L’Oréal.L’ expérience fut fantastique. Tout mon acquisne servait plus à rien et je devais tout réap-prendre, tout reconstruire, faire mes preuves.Avec, comme interlocuteurs les acheteurs deMarionnaud (1er distributeur de parfumerie sé-lective en France) et des grands magasins (GL,Printemps, Bon Marché). Je me suis réellementamusée en apprenant beaucoup car la distribu-tion du luxe s’organise de plus en plus autourdes chaînes nationales et qu’il fallait compren-dre les enjeux et intégrer les problématiques etpriorités de la première enseigne de distribu-tion sélective.

Au bout de deux ans, le pari était gagné. L’Oréalm’avait fait confiance en mettant un “marke-teur” au niveau commercial, ce qui était auda-cieux. J’avais fait confiance à L’Oréal en sachantque, si l’expérience s’avérait positive, mes vœuxseraient exaucés. Elle le fut. Ils le sont !

Depuis huit mois, vous êtes directeur général de Lancôme France. Quel est votre challenge ?D.B. : ’ Immense. Faire rêver les femmes,Rendre la marque Lancôme encore plus visi-ble, luxueuse et désirable sur le marché fran-çais qui est le marché de référence deLancôme, présent dans 165 pays et numéroun mondial sur le soin, le maquillage et le par-fum. En France, mes concurrents s’appellentDior, Chanel, Guerlain, Clarins.

Lancôme International identifie les tendancesde demain et développe les innovations pro-duits ainsi que l’identité visuelle de la marque.Au niveau de Lancôme France, nous sommesresponsables de leur commercialisation sur lemarché français. Cela va de la définition quan-titative et qualitative des plans médias jusqu’àl’animation sur les points de vente qui doitêtre réalisée en étroite coopération avec nosdistributeurs puisqu’il s’agit de mettre enscène le produit dans les magasins et les li-néaires de nos distributeurs.

Cela passe donc, aussi, par la formation detoutes les “conseillères de beauté” de Franceet de Navarre présentes chez les distributeurspour mettre en avant la marque. J’ai pour cela,une superbe équipe chargée de les séduire etde les convaincre.

Cela passe, enfin, par tout un travail de RPauprès des journalistes beauté qui sont desprescripteurs incontournables. Le lancement d’un produit de beauté ou d’un

Pour être performant, en marketing ou à l’international, il faut avoir fait du terrain. C’estla prise directe sur le réel.

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techniques, bien sûr. Tout autant que les élè-ves des autres business-schools. Mais avec, enplus, un côté “pragmatique”, un côté “ter-rain”, un sens des réalités, et surtout une ou-verture d’esprit qui constituent une signaturevite reconnaissable.

Cette alliance du conceptuel, du créatif etdu sens du terrain est indispensable à l’im-plémentation des stratégies de croissanced’une marque comme Lancôme qui se veutsincère, honnête et proche des femmes.

Sans doute est-ce pour cela que L’Oréal recrutede plus en plus d’Edhec. L’EDHEC est une ex-cellente formation et une superbe école au-près de laquelle je regrette de ne pas avoir letemps de m’investir davantage.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes diplômés ?D.B. : ’ Quatre. Premier conseil : prendreson temps. Les nouvelles générations sont“zappeuses” et se lassent vite. Il faut appro-fondir chaque étape de sa vie professionnelle.Quand un jeune diplômé me dit “j’ai fait letour” au bout de 12 mois, je m’étonne. Allerau fond des choses prend plus que douze oudix-huit mois !

Deuxième conseil : construire son parcours defaçon cohérente. Il faut être capable de se pro-jeter dans l’avenir pour se construire les basesnécessaires et acquérir les bons fondamentaux. Troisième conseil : être mobile et flexible.Géographiquement, sans aucun doute. Mais

aussi et surtout dans sa tête. Être capable d’ac-quérir et de maîtriser consécutivement plu-sieurs métiers.

Quatrième conseil : contrairement à mon expé-rience personnelle – et pour leur en faire pro fi-ter – je leur suggère vivement de démarrer par leterrain. Le terrain est porteur d’une richesseincroyable. Chez L’Oréal, tout jeune diplômédoit faire un “stage route” : être “représentant”sur un secteur et gérer des clients.

Plus tard, quelle que soit sa place dans un or-ganigramme, il sera toujours fournisseur dequelqu’un et utilisera les réflexes qu’il doit ac-quérir tout de suite. Pour être performant, enmarketing ou à l’international, il faut avoir faitdu terrain. C’est la prise directe sur le réel.

Je sais, qu’en vous disant cela, je rame àcontre-courant. Parce que, culturellement,dans notre pays, le “commercial” et le terrainne sont pas considérés comme “nobles” ! Etc’est à cause de cela que nous prenons du re-tard par rapport à d’autres pays !

Chez L’Oréal, mon expérience a “fait des pe-tits”. Et d’autres personnes font aujourd’hui,comme je l’ai fait, le pari de se frotter au ter-rain. Les gens commencent à réaliser qu’êtreresponsables de “comptes clés” est aussi nobleque faire du marketing ou de la finance. Etsurtout, qu’on s’y amuse !

Je suis ravie que vous m’ayez donné l’occa-sion de terminer là-dessus. �

parfum est donc une stratégie à 360° faisantintervenir, la main dans la main, la directionmarketing, la direction commerciale, la directionde la formation, la direction des RP. Le tout, bienentendu, assisté d’un efficace contrôle de gestion !

Quelles sont les “qualités EDHEC” quivous ont le plus servi dans votre carrière ?D.B. : ’ C’est vrai qu’il y a des qualités EDHEC!Un Edhec nous apporte des compétences

L’étudiant de l’annéeest une EDHECKenza Berrada (future Edhec 2010) élueBusiness Student of the year par le jury desUniversum awards.

Chaque année, les Universum awardsrécompensent le meilleur étudiant de l’année en Allemagne, au Danemark, en Finlande et en France.C’est Kenza Berrada qui a été élue, le 26 mai dernier, Business student of theyear 2008 au cours d’une manifestation enpartenariat avec Crédit Agricole SA.Le groupe Crédit Agricole a reçu le 28 novembre 2007 le prix décerné par The Banker comme Banque de l’année auniveau mondial pour sa démarche deresponsabilité sociale et environnementale.Son jury ne pouvait donc qu’être séduit par le parcours résolument international de Kenza.Aujourd’hui en année de césure à Genève,au Haut Commissariat des Droits de l’Hommedes Nations Unies, Kenza Berrada, en est à sa troisième expérience internationale à l‘EDHEC puisqu’elle a déjà bénéficié de deux échanges académiques au Canadaet en Pologne. A la fin de son année decésure, c’est au Mexique qu’elle effectueraun quatrième échange.Ce sont cette formidable ouverture de Kenzasur l’international (elle parle le français,l’anglais, l’espagnol, le polonais et l’arabe)et son projet professionnel, orienté vers laresponsabilité sociale et environnementalede l’entreprise qui ont rencontré les“valeurs” du Crédit Agricole et ontconvaincu le jury.

Lancôme International identifie les tendances de demain et développe les innovations produits ainsi que l’identité visuelle de la marque.

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DIRECTEUR CARRIÈRES ET PROSPECTIVE

Manuelle Malot

ous croyez en votre leadership ?Vous aspirez à démarrer, très vite, unecarrière internationale ?

Un poste à forte responsabilité vous attire ?Dès votre sortie de l’EDHEC, les programmeshauts potentiels internationaux (graduateprogrammes) vous offrent des parcours auxnoms évocateurs : Accelerated Managementprogramme, Leadership ou development pro-gramme, Flying Start ou Fast Track...Conçus par les plus grandes entreprisestransnationales pour former leurs élites, cesparcours durent de 12 mois à 5 ans (3 ansen moyenne) et consistent en une série demissions, de 6 à 12 mois, dans différentspays ou filiales de l’entreprise. Égalementappelées “Rotations”, elles se déroulent soitdans un domaine unique (finance, marke-ting ou commercial), soit combinent en alter-nance, des fonctions différentes.Entre chacune de leurs missions, les heureuxélus d’une “promotion” se retrouvent pourévaluer leur expérience, suivre des formationsinternes, voire participer à des cours de MBA.Ils bénéficient d’un formidable coaching,assuré par un cadre dirigeant de l’entrepriseet par un gestionnaire de carrière.

Une triple valeur ajoutéePour un jeune diplômé, les graduate pro-grammes constituent un puissant accéléra-teur de carrière. Pour trois raisons :• La diversité des missions proposées et leur

caractère international favorisent le dévelop-pement rapide de ses compétences tech-niques et managériales et lui permettent d’ac-céder plus vite aux postes de management.

• Il peut tisser avec les autres membres de sapromotion, un très fort réseau relationnelinternational qui servira, par la suite, delevier et d’accélérateur à sa gestion de car-rière et à sa mobilité fonctionnelle. Au seinde sa promotion, comme avec son mentor,il fait l’apprentissage du lobbying interne.

• Enfin, l’entreprise qui l’a ainsi évalué, inté-gré, formé et coaché à grands frais feratout pour le fidéliser et développer aumieux ses talents.

Une sélection impitoyableÀ la très forte attente des entreprises, marquéepar la hauteur de leur investissement et d’allé-chantes promesses d’évolution de carrière,correspond la très forte sélectivité des pro-cess de recrutement. Les critères de sélec-tion, particulièrement sévères, garantissentl’aptitude des candidats à un apprentissagerapide et leur adaptabilité à une carrièreinternationale fortement évolutive. Destinés aux jeunes diplômés (Bac + 5) deniveau Graduate et Post Graduate des meil -leurs cursus européens, la plupart des pro-grammes privilégient des écoles cibles dontl’EDHEC fait systématiquement partie. Maisle candidat doit aussi :• Attester son excellence par le niveau de

ses notes et être classé dans les premiersde sa promotion.

• Prouver ses compétences acquises en ges-tion de projet, en négociation, en financesqui doivent avoir été mises en œuvre dansdes stages en entreprise dont au moins sixmois à l’étranger.

• Démontrer une large ouverture multicul-turelle, la pratique courante de l’anglais,accompagnée d’une troisième langue, allant,bien sûr, de soi.

Les qualités comportementales, enfin, sontplus nombreuses et plus déterminantes.

Bons communicants, les candidats doiventêtre autonomes, curieux, créatifs, ouverts auxchangements, orientés clients et résultats,sachant prendre des initiatives, avec une vi-sion stratégique et un sens développé del’excellence ! Des qualités que l’EDHEC cher-che et développe chez ses étudiants tout aulong de leur cursus et qu’elle leur apprend àmettre en valeur lors de procédures de re-crutement sérieusement préparées.

Connaître la musiqueCelles-ci comportent, en effet, une multituded’outils et d’épreuves qui visent à rationaliserles décisions des entreprises dans ces recrute-ments paneuropéens où s’affrontent des can-didats de nationalité et de culture différentes.La première étape est le dossier de candida-ture en ligne détaillé qui peut être accompa-gné de tests d’aptitude éliminatoires. Une foiscette barrière franchie, le candidat se voitproposer une série d’entretiens téléphoniquesou classiques, individuels ou collectifs, dansune ou plusieurs langues. Enfin, dans un “assessment centre” en pré-sence d’une dizaine d’autres candidats etpendant deux à trois jours, il devra se sou-mettre à différentes épreuves d’évaluationtrès exigeantes : questionnaires de personna-lité, tests d’aptitude numérique, verbale, d’in-telligence abstraite, mises en situation, pré-sentation orale... Ces nombreux exercices, tousen anglais, éviteront, à l’entreprise comme aucandidat, de se fourvoyer !Alors trois conseils : Tout en gardant l’espritEDHEC auquel les entreprises sont si attachées,l’EDHEC a fait évoluer la grille d’évaluation deson épreuve orale en s’inspirant de ces pro-grammes Hauts Potentiels pour être plus prèsdes réalités du marché et répondre aux besoinsdes entreprises dans l’identification des talentset le développement de futurs dirigeants. �

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Directeur de la publicationet rédacteur en chef Olivier OGER

Conception et réalisation Relations & Stratégie Photos EDHEC ©Sam Bellet Contact [email protected]

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(Filière Apprentissage)

DÉLÉGATIONS EDHECLONDRES > [email protected] > Tél. +33 (0)1 53 32 76 30

÷ EXPERTISE Valorisez votre potentiel Les plus belles entreprises internationales ont conçu deformidables cursus pour peaufiner la formation de leurs futursdirigeants. Manuelle Malot démonte le mécanisme de cesprogrammes destinés aux Hauts Potentiels Internationaux : des filières d’élite très prisées des diplômés EDHEC.

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