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Source: L’ECHO, vendredi 27 juin 2014
Le président du groupeallemand Schwarz, qui possèdenotamment l’enseigne dediscount Lidl, pourrait devenirle leader européendès 2018.
FRÉDÉRIC THERINÀ MUNICH
Personnene le connaît. Seules deuxphotos existentde lui. L’uned’entreelles est un vieux cliché ennoir etblancdemauvaisequalité quimon-treunhommeà lunettes portantunemèche sur le côté et une cravateàpois passe-partout.Dieter Schwarzest pourtant enpassededevenir leprésidentdupremier groupe euro-péendedistribution. «Leparrainmystérieuxdudiscount», selonl’hebdomadaire Sternqui le com-pare aussi àun «fantôme», dirigede-puis prèsdequatredécennies legroupeallemandSchwarzquipos-sèdenotamment Lidl. Avec actuelle-ment 9.875 supermarchés sur leVieux continent, l’enseigne auxprixcassésdevrait devenir en 2018 le lea-der européende son secteurdevant– excusezdupeu –Carrefour, TescoetAldi.Dansquatre ans, son chiffred’affaires pourrait ainsi franchir la
barre symboliquedes 80milliardsd’euros, contre 67,6milliards en2012/13, selonune étudedePlanetRetail.
Pas «bling bling»Cettebelle croissancedevrait encoreaccroître la fortunedeDieterSchwarz.Mais que sontquelquesdi-zainesdemillionsd’eurosdeplusquandonest déjà le 25e homme leplus richede laplanète, avecunpa-trimoine estiméà 17,5milliardsd’eu-rospar lemagazine américainForbes?Cepèrededeuxgrandes filles ne
semblede toutemanièrepas fran-chement intéressépar le «blingbling». Lesmaxi-yachts, les jets pri-vés et lesmontres enor serties dediamantsne fontpas rêver cethommediscret pournepasdire se-cret.Lediscount,Dieter Schwarz est
tombédedansquand il était toutpetit. C’est sonpère, Josef, qui a créél’entreprise familiale dans les années30àHeilbronn, dans le sudde l’Alle-magne, et lui adonné lenomdeSüdfrüchteGroßhandlungLidl&Co.Spécialiséedans la vente engros
de fruits exotiques, la société s’estpar la suitedéveloppéedans l’ali-mentaire avantdedéplacer sonsiègedans le village voisindeNeckarsulmoù le cœurde l’empirecontinuedebattre aujourd’hui.Dieter prend les commandesde
la compagnie audébutdes années70avantd’ouvrir unpremiermaga-sindediscount en 1973 à Ludwigs-hafen.A lamortde sonpère, en 1977,son enseigne comprendàpeine 30filiales. Le «fils de», qui investit beau-coupde sonargentpersonnel dansune fondation en faveurde l’éduca-tion, travaillera alors sans relâchepourdévelopper àmarche forcéesongroupequi comprendLidlmaisaussi des grandes surfaces tradition-nelles commeKauflandetKauf-Markt.Pourgrappiller desparts demar-
ché àAldi, l’autre granddiscounterallemandqui a étépilotépendantdesdécenniespar les frèresAlbrechtqui étaient tout aussimystérieuxque les Schwarz, Lidl a toujours jouéla cartedesprixbasmais dansdesmagasinsplus attrayants que celuide sonprincipal rival et avecun réfé-rencement comprenantdenom-breusesmarquespropresmais aussi– et là a longtemps sagrandeorigi-nalité – avecdesproduits degrandemarque.Ledistributeur s’est également
internationalisé àmarche forcéealors qu’Aldi s’estmontrébeaucoupplusprudentdans cedomaine. Pré-sentdans 26pays, Lidl devrait bien-tôt entrer dans cinqnouveauxmar-chésdont l’Australie, la Russie et lesEtats-Unis.Pour rester le plusdiscret possi-
ble, le groupe Schwarz refusedecommuniquerquelques chiffresque ce soit. Cet empire est aussi di-visé enplusieurs centainesde filialesjuridiquement indépendantes afind’écarter les syndicats.Ses salariés, qui sontplutôt bien
payés, doiventquant à euxgarder labouche cousuequanddes curieuxleurposentdesquestions sur leursociété.Dieter Schwarz amêmemisenplaceunvéritable systèmedignede la Stasi pour surveiller ses«troupes».Desdétectives privés ontnotamment installé des camérasdesurveillancedans lesmagasinspourespionner lepersonnel et notam-ment la fréquencede leurpassageaux toilettes.Dans leurs rapports, les enquê-
teursprécisaientque le cercled’amisde telle employée était «constituédedrogués» et qu’une autre salariéeétait «aubordde la faillite person-nelle». Voilà unproblèmequenede-vrait pas connaîtreDieter Schwarz…
2 L’ECHO VENDREDI 27 JUIN 2014
Lesdécideurs
Lessyndicalistes qui liront cet éditorial lequalifieront peut-être denouveau coupletanti-grève. Rienne serait plus faux. La grèveest undroit chèrement acquis. Lorsque lepersonnel deDelhaize arrête le travail sous
le coupde l’émotion à l’annoncede 2.500pertesd’emplois, onne lira jamais ici que ce sont de «mau-vais» travailleurs.Mais la grèvedevrait être l’armeul-time, celle à laquelle on se résignequandona toutessayé. Avant depenser à faire perdrede l’argent àl’entreprise, avant demettre les clients dans l’embar-ras, la concertation sociale offre denombreuses pos-sibilités dedialogue.Dire que les grèves dans les transports prennent
les passagers enotagen’est pas unponcif. C’est laréalité, dontne semblent pas convaincus les syndica-listes qui brandissent l’armede la grèvepourunouiet pourunnon.Aupoint qu’unequestion sepose: les
travailleurs qui choisissentdélibérémentd’arrêter letravail un jourd’examenoudedépart en vacances ai-ment-ils vraiment leur tra-vail et leurs clients? Savent-ils que leurmission estd’amener les voyageurs àbonport?C’est d’autant plus cho-
quant que les usagers lesplus pénalisés sont proba-blement ceuxqui sont les
moins favorisés. En France, cette année, parmi les 7%des candidats aubaccalauréat qui ont dû trouverune alternative au train, tousn’avaient pas des pa-rents pour les conduire en voiture.Mercredi soir àZaventem, les voyageurs qui se pressaient devant lescomptoirs d’enregistrementn’étaient pas tousdesbusinessmenhabitués de la classe affaire. Combienétaient-ils, parmi ces passagers des vols annulés, quiprofitaient des prix dumois de juinpour s’offrirquelques jours de vacances? Et combien seront-ils,lundi, à arpenter les quais de gare au lieudeprofiterdes plages de lamerduNord?Les syndicats des compagnies de transport, routier
ou aérien, ont entre lesmainsdes armesdispropor-tionnées. D’un seulmotd’ordre, ils peuvent bloquerunpays et pourrir la vie demilliers d’usagers. Quandondisposed’une telle arme, il faut enuser avecpru-dence et demanière responsable. Sinon, les autoritéssont endroit deprendre (d’essayer deprendre) desmesures qui s’appellent le serviceminimum.
Lagrève, armedeharcèlement
ÉDITORIALMARTINE
MAELSCHALCKÉditorialiste en chef
Les travailleursqui arrêtentle travail un jourd’examenou de départen vacancesaiment-ilsvraiment leursclients?
Le«fantôme»qui faitpeurà touslesdistributeurseuropéens
CV EXPRESS
Dieter Schwarz est né le 24septembre 1939. Marié de-puis 1963 à Franziska, il est lepère de deux grandes filles.
Après avoir pris la suite de sonpère au début des années 70,il a transformé une petiteenseigne de discount en ungéant qui pourrait devenir leleader européen de la distri-bution en 2018.
Sa fortune est estimée à 17,5milliards d’euros, ce qui faitde lui le 25e homme le plusriche de la planète.
Ses méthodes de manage-ment et le recrutement de dé-tectives privés pour espionnerses salariés sont fréquem-ment critiqués.
DieterSchwarz(Lidl)
Inconnudugrandpublic jusqu’il yapeu, l’équipementierd’automobilesjaponaisTakataprovoquemalgré luiunvéritable«choc»au Japonàcausedepiècesd’airbagsdéfectueusesquiheurtent la réputation de fiabilitédes technologies nippones.Takata, société tokyoïte de plus
de 80 ans qui emploie plus de43.500 personnes dans le monde,fait face àune crisemajeure à caused’un défaut sur les gonfleurs d’air-bagséquipantdesmillionsdevéhi-cules. Selon lescalculsdugroupedepresseéconomiqueNikkei,quelque9millions d’entre eux ont déjà étérappelés pour ce seul défaut par lesplus grands constructeurs (Toyota,Nissan,Honda,Mazda,BMW,Chrys-ler, Ford). Des ventes de modèlesChevrolet ont en outre été suspen-dues aux États-Unis et au Canadapar l’américain General Motors(GM)pour lamême raison.Dans le casdeToyota,unebonne
partdesvéhiculesconcernésavaientdéjàétérappeléspourcemêmepro-
Le«Takata-choc»quimenace la réputationde fiabilitédes technologies japonaises
LA PETITE HISTOIRE
blème en avril 2013. Le problèmeprovient du gonfleur d’airbag qui,pour une raison technique non en-core identifiée, peut ne pas fonc-tionner normalement et entraînerune explosion ouundépart de feu,ontexpliqué les constructeursdansundocument remisauministère ja-ponais des Transports.
Tous les grandsLes gonfleurs incriminés auraientété produits au début et aumilieudes années 2000, hors du Japon. Lecoût des réparations d’airbags re-quises pourrait porter un coup sé-vère aux finances de Takata qui ve-nait tout justedesortirdurouge l’anbudgétaire passé, avec un bénéficenet de 11milliards de yens (78mil-lions d’euros).L’ampleurduproblèmeest d’au-
tant plus grande que Takata, quicompte au total 56 usines et est im-planté dans 20 pays, sert tous lesplus grands constructeurs d’auto-mobiles dumonde.
ÉPINGLÉ PAR VADOT
Blocagesdans les transports à la veille des vacances
© DOC/REUTERS
SERGE QUOIDBACH
C’était l’ambition de Peter deCaluwe,directeurgénéraldeLaMonnaie:que les revenusdumécénat et des sponsorsatteignent 10%de sonbud-get. Pari à moitié rempli
jusqu’àprésent.Aujourd’hui,pour33millionsde subsides publics, les deux groupes decontributeurs privés (sponsors etmécènes)apportentuneenveloppede1,8milliond’eu-ros, soitunpeuplusde5%dubudget.Cesontlesmécènes (5.000 eurosminimumparper-sonne) qui en donnent la plus grosse part,avec environunmilliond’euros par an.Et c’est à l’intérieur de cette dernière en-
veloppequ’apparaît la plus grosse surprise.Les mécènes belges ne sont présents qu’àhauteur d’un tiers, principalement desgrandes familles. Dans la liste que nousavons pu consulter, on retrouve des nomscommeUllensdeSchooten, labaronne Jans-sen, Paul Lippens,…Lerestevientdedonateurs françaishabi-
tant à Bruxelles. Une aubaine pour Peter deCaluwe, qui n’en relève pasmoins le risque.«C’est une situation très fragile», nousconcède-t-il. Et ce, pour deux raisons.D’abord,dit-il,parcequecettecommunautéde Français s’engage vis-à-vis d’un projet,d’une institution, voire d’une personne. S’ily a changement, tout est à reconsidérer. Enoutre, les Français sont chez nous pour uneraison précise, raison qui peut égalementchanger à toutmoment.
Réticence flamandeAutre point relevé par de Caluwe, la réti-cence flamande. «En Flandre, nous sommestrès souvent considérés comme une institutionfrancophone, cequin’est pasdu tout le cas.»Sur117mécènes (sanscompterceux, anonymes,nonreprisdans la liste),moinsd’unedizainesont flamands. «Je ne suis pas le seul à le dire:mes collègues d’Anvers et deGand ont lemêmeproblème, relève l’intendant.Donner ne faitpas partie de leur ADN.»Le problème est également présent
lorsqu’onparledes«sponsorsentreprises».Les
grandsnoms flamandsne se bousculent pasauportillon, «peut-être parce qu’uneprésenceàBruxelles n’est pas dans leurs priorités».Des entreprises qui sont d’ailleurs bien
pingres.«Lecorporatepaie trèspeu», commentedeCaluwe:entout, ellesn’apportentqu’envi-ron800.000euros.«LeCEOpréféreras’engagerà titreprivé,plutôtqued’engager sonentreprise.»L’apport des entreprises serait pourtant
lebienvenu.Dans leprotocoledatéde2008,autoutdébutde lacrise, les subsidespublicsétaient 18%plusélevésque les33millions fi-nalement apportés. «Heureusement, nousavons augmenté nos recettes propres, avec demeilleures ventes de billets et lemécénat.»Mé-cénat qui a commencé en 2009. «Avant, onn’avait pas la déductibilité fiscale.»«Jene veuxpas spécialementplusde soutien
public, conclut Peter de Caluwe. Je veux sim-plement une garantie pour les années à venir.»Unavenir nondénuédedéfis. Le théâtre
de laMonnaie seraentravauxdès lemoisdemai2015,pour sixmois. Laprogrammationdevrase faireextra-muros, «cequi engendrerainéluctablement des coûts».
Daniel Lebard est unde ces Françaisétablis en Belgique qui a choisi d’ai-der LaMonnaie. Il explique pour-quoi.
«C’est vrai qu’on est beaucoup de Français,mais jepréfèreparlerd’unecommunautédegens de différentes nationalités qui ont encommun le fait qu’ils adorent lamusique.»EtquiaimentBruxelles?Daniel Lebardyest arrivé «un peu par hasard. Je comptaisrester deux ou trois ans pas plus,mais jemesuis tellement plu!»C’était il y a 14 ansmaintenant. Pour
cet indépendant, conseiller enorganisa-tion d’entreprise, soutenir financière-ment laMonnaieétaitunchoixqui s’im-posait. «LaMonnaie est un exemple excep-tionnel en Europe. Avec desmoyens qui nesont pas énormes, une audience limitéecontrairement à Paris ou à Berlin, bref unrapport qualité/marché extraordinaire.»
Échanges entre mécènesLeséchangesentre lesmécènessontmul-tiples. Dîners, de galas, premières despectacles, autantdemomentsorganiséspar l’institutionpourserencontrer.«Celaa crééune sortedebuzz, décrit ledirecteurPeter de Caluwe.Dès qu’unmécène fran-çaisparticipeànos événements, il enparleà
d’autresdesacommunautéet lesattire.C’estaussipeut-êtreunemanièrede fairequelquechose pour le pays qui les accueille.»«Peter est souvent venu chezmoi, je suis
allé chez lui,continueDaniel Lebard.C’estquelqu’un d’exceptionnel: il a une vue d’es-thète, un goût très affirmé, et en mêmetemps, c’est un businessman, il sait s’adres-ser aux gens.»Certainsspectaclesde laMonnaiesont
connus pour leur audace, résolumenttournés vers la nouveauté. Le mécèneaime évidemment les spectacles, maisn’hésitepasàdire cequ’il enpense.Avecnuances cependant. «Toutes les œuvresprésentées à LaMonnaie sont le fruit d’untravail exceptionnel, ce ne sont pas des lu-bies. Mais je n’ai jamais vraiment été cho-qué.»Une effervescence qui a ses dangers.
Que ferait Daniel Lebard si la Monnaiechangeaitd’équipeet,partant,d’orienta-tion esthétique? «Vous savez, l’institutiondépasse l’homme. Il faut justeque lanouvelleéquipe soit à la hauteur du projet.» S.Q.
L’ECHO VENDREDI 27 JUIN 2014 3
Événement
DeuxtiersdesmécènesdelaMonnaiesontdesFrançaisinstallésàBruxellesSelondes chiffresdonnés à L’Echopar LaMonnaie, lemécénat apporte environ1milliond’euros à l’institution lyrique. 68%desmécènes sontdesdonateursfrançaishabitant àBruxelles.
La Monnaie ne fait pas vraiment recette du côté des mécènes du nord du pays et des entreprises flamandes. © BELGA
Dans les toutes prochainessemaines, il sera possibled’échanger cettemonnaievirtuelle contre des billets.
JOHANN HARSCOËT
Danscertains centres commerciauxou dans des bars belges, les clientspourrontbientôt introduiredesbil-lets (eneuros, cheznous)et recevoirdirectement l’équivalentenbitcoins,ladevise virtuelle, qui sera transférésur leur smartphone. Ils pourrontensuite effectuer leurs transactionsavec leur téléphone portable. Aveccesmachines, ils pourront aussi re-cevoirdesbilletsd’eurosenéchangede bitcoins.A quelques semaines de l’instal-
lation de la première machine (àBruxelles ou à Gand), plusieursconstructeurs d’ATM (AutomatedTellermachines,oudistributeursau-tomatiques) sont sur les rangs.Une première démonstration a
déjàétéfaitedanslecourantduprin-tempsàBruxellesaucoursd’unesoi-rée Café Numérique, à Transfor-maBXL. David Boveington-Fauran,co-fondateurdelasociétéEBTM(Eu-ropeanBitcoin TradingMachine), a
présenté cette machine comme lapremière dugenre à être utilisée enBelgique, en attendant son utilisa-tion commerciale, qui devrait avoirlieu d’ici la fin dumois de juillet. Lamiseenplacedecesmachinesadéjàété repoussée à plusieurs reprisespourdesraisonstechniquesmaisau-cun obstacle majeur ne s’oppose àleur installation imminente.EnBelgique, lesconstructeurssur-
fent surunvide juridique. Le régula-teurdes services financiers, la FSMA,
a indiqué à L’Echo qu’elle «ne peutpasexercerdecontrôle»surcescash-machines, ni pour les autoriser, nipour les interdire. La BanqueNatio-nale Belge et laCTIF (Cellulede trai-tementdesinformationsfinancières)ontquantàellesdonné leur feuvert.
Sur les 5 continentsLes constructeurs de ces distribu-teurs, qui ont présenté leur projet àla FSMA il y a quelques semaines, àtitre symbolique, n’ont pour l’ins-
tant guèrede «visibilité sur le fait quece sera toujours possible dans lesmêmes conditions dans sixmois ou unan», comme l’explique JérémieDu-bois-Lacoste, chercheuren informa-tique au laboratoire d’intelligenceartificielle de l’ULB (IRIDIA), et co-fondateur de la Belgian Bitcoin As-sociation.Stopper lemouvement en cours
sera en tout cas complexe. «J’étais àla conférence ‘bitcoins’ d’Amsterdam ily a un mois, et une bonne partie des
standsd’entreprises était des construc-teurs de distributeurs», explique-t-il.Au Canada, pays comptant le
plus de distributeurs de ce type, legouvernement a indiqué qu’il neconsidéraitparcesmoyensdedistri-butionmonétaires comme légaux,mais n’a pas entrepris de démarcherépressive.Ces machines existent déjà, en
peu d’exemplaires, sur les cinqcontinents (présences aux Etats-Unis, auRoyaume-Uni, enSuisse, enEspagne, en France, en Roumanie,en République tchèque, enAustra-lie, enMalaisie, en Israël, enAfriquedu Sud, au Japon, en Allemagne,etc…).DespayscommeTaïwansont très
réticents. «Mais le régulateur semblejustevouloiradopteruneapprochepru-dente, observer, apprendre, avant deprendre une décision définitive», af-firmeàL’EchoSamGlaser, responsa-blede lacommunicationde la firmeaméricaine Robocoin, leader actueldumarché. Le directeur général deRobocoin, JordanKelley, a inauguréhier en grande pompe sonpremierdistributeur en Italie, dans la fouléed’une auditiondevant le Parlementitalien, à Rome.Source: Thomson Reuters Datastream
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Lesdistributeursdebitcoinsarrivent enBelgique
Unecommunautéquiadorelamusique
«Dès qu’un mécènefrançais participe à nosévénements, il en parle àd’autres de sacommunauté et les attire.C’est aussi peut-être unemanière de faire quelquechose pour le paysqui les accueille.»
ÀSAVOIRLE BITCOIN
EN DEUXMOTS
Créé le 3 janvier 2009 par le déve-loppeur japonais Satoshi Naka-moto, le bitcoin est unedevisenumérique destinée aux trans-actions en ligne. Le bitcoin estunemonnaie virtuelle. Elle peutremplir lesmêmes fonctions quelesmonnaies traditionnelles. Etcela, sans devoir passer par unebanque.Les nouveaux bitcoins sontcréés par un grouped’utilisa-teurs dont les ordinateurs fonc-tionnent en réseau pair-à-pair.EnBelgique, l’engouement pourle bitcoin est— très— loin d’êtreune réalité. Il faut dire que les ac-teurs économiques (sociétés,commerçants, etc.) ne sontqu’une poignée à accepter lespaiements en bitcoins.De son côté, le gendarmedesmarchés financiers belges (FSMA)ne cesse demettre en gardecontre cettemonnaie virtuelle,épinglant notamment les dan-gers de piratage informatique dela plate-formede négociation oudu porte-monnaie électronique etl’absence de garantie légale.
«En Flandre, nous sommestrès souvent considéréscomme une institutionfrancophone, ce qui n’estpas du tout le cas.»
PETER DE CALUWEDIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA MONNAIE