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FONTAINE 2040 M1 UHCI 2009/2010 Institut Urbanisme Grenoble

Institut d'Urbanisme de Grenoble_Atelier professionnel Master 1

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FONTAINE2040

M1

UH

CI 2

009/

2010

Institut Urbanisme Grenoble

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Commune limitrophe de Grenoble située sur les contreforts du Vercors, Fontaine est concernée par de nombreux projets portés par la Mairie, les communes voisines, la Métropole grenobloise, le Conseil Général de l’Isère ou l’Etat.En matière d’infrastructures de transports, Fontaine est au cœur des projets de la Rocade Nord, la mise à 2x3 voies de tout ou partie de l’autoroute A480, la restructuration associée des échangeurs, le prolongement de la ligne A du tramway.Fontaine souhaite mettre en place une stratégie d’accompagnement en matière de développement urbain et économique des grands projets envisagés aux portes de son territoire : Presqu’Ile Scientifique, Cœur de Ville Cœur d’Agglo, aménagement du site « Bouchayer-Viallet », aménagement des Portes du Vercors et restructuration de la zone industrielle des Vouillands…En se combinant, ces projets pourront modifier significativement le contexte de développement de Fontaine (en matière de déplacements, développement économique, demande d’habitat, qualité urbaine, dynamisme commercial et culturel,

etc.). Dans ce cadre, la Ville de Fontaine a sollicité l’IUG pour faire travailler les Master 1 Urbanisme, Habitat et Coopération Internationale sur une réflexion stratégique concernant l’évolution possible de la commune et son positionnement dans l’agglomération grenobloise à moyen et long terme (horizon 2020 et 2040). La commande s’est donc divisée en plusieurs étapes. Les étudiants ont d’abord été amenés à connaître le territoire fontainois par l’élaboration d’un diagnostic territorial, afin de mieux comprendre la situation actuelle du territoire et les évolutions possibles à l’horizon 2040.Notre projet prend en compte les différents projets inscrits dans la Métropole Grenobloise, mais aussi les défis auxquels seront confrontés la société de demain (énergie, ville durable..).Ce travail avait donc pour objectif final de définir la position de Fontaine dans le cadre des démarches d’étude, planification et programmation (futur Scot, Schéma Directeur de la région grenobloise, projet « contrat d’axes »)…

Commande

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ALBARET Geraud, BACELAR Carla, BAGAYOUI MEYER Georgia, BECCIU Vanessa, BONNET Coline, BOULANGE Claire, CAMPION Maxence, CASAMAYOR Myriam, CASIANO Sara, COMBAZ Cyril, DESLANDES Tifenn, DORVILLE Maxime, DOUILLET Jean-Baptiste, DUBAND Grégoire, FABRE Alice, FONTANA Julie, FOPPOLO Camille, GUERIN Magali, JEGOUZO Jéremy, LANGEVIN Prescilia, MAZNICHENKO Iryna, PONCON Johan, PIGNIER Débora, QUETTIER Joseph, SKAFSZKY Nathalie, VIAENE Tiffanie, VIGNERON Rémy.

Réalisation

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Nous tenons à remercier Gabriel JOURDAN et Magali LAURENCIN pour leur soutien et leur dévouement tout au long de cet atelier. Des remerciements également à Christophe PERDRAU pour avoir assuré le lien entre notre travail et la réalité fontainoise. A ce titre, les étudiants sont reconnaissants de la Ville de Fontaine pour leur confiance et leur suivi vis-à-vis du projet.Pour leur apport ponctuel, nous tenons à citer Pauline MANGIN, Marie-Christine COUIC et Jean-Michel ROUX ainsi que les divers intervenants qui dès le début de l’atelier nous ont aidé à mieux en concevoir les enjeux.Merci enfin à l’Institut d’Urbanisme de Grenoble pour l’apport technique.

Remerciements

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FONTAINE 20406

Partie 1. «Fontaine 2040», une stratégie de développement pour Fontaine

Chapitre 1. Présentation généraleChapitre 2. Les franchissementsChapitre 3. CentralitésChapitre 4. IntensificationChapitre 5. Nature

Partie 2. Quatre propositions de projets pour Fontaine

Projet 1. Bastille NéronProjet 2. Centre AncienProjet 3. Projet Sud OuestProjet 4. Zone Nord

Sommaire

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Présentation générale

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Présentation générale

FONTAINE 2040

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1 http://www.geo.fr/

Positionnement de Fontaine dans l’agglomération grenobloiseSource - Google Map

Carte de FontaineSource - www.fontaine38.fr

Structuration du territoire de FontaineSource - UHCI 2009-2010

D’ici l’an 2040 l’agglomération grenobloise et la commune de Fontaine vont connaître de profondes transformations. De nombreuses questions se posent alors : « comment se projeter dans un avenir aussi incertain ? », « et finalement 30 ans c’est quoi ? ».

Trente ans c’est assez pour « changer la ville »1 , un horizon pas si lointain pour le développement de Fontaine.

Nous souhaitons à travers notre approche d’urbanistes vous aider à dépasser ce vertige et vous présentez ce que peut devenir Fontaine en 2040.Notre travail a consisté à étudier la commune afin de réaliser un diagnostic permettant d’apprécier ses atouts et handicaps face aux enjeux auxquels elle aura à répondre.

Ce diagnostic complet de la commune de Fontaine a été réalisé par l’ensemble des étudiants de la promotion. Répartis en petites équipes nous avons réalisé un travail de documentation et d’analyse dite « sensible » pour nous imprégner des réalités de la commune, ainsi que des enquêtes sur le terrain (présence sur des évènements de la commune, interviews et entretiens spontanés avec les habitants, réalisation de travaux graphiques etc.). Ces informations nous ont permis d’établir des cartes et de présenter un premier état des lieux à l’équipe service technique de la commune.

A partir de ce diagnostic, nous avons fait le constat qu’aujourd’hui la commune perd des habitants et n’affirme pas ses atouts face au reste de l’agglomération. Si cette situation n’évolue pas, nous estimons que Fontaine peut rapidement se trouver dans une position délicate pour faire face aux enjeux qui se profilent (enjeux sociaux, économiques ou encore environnementaux). Notre objectif est donc de vous aider à vous projeter dans Fontaine en 2040 pour comprendre la cohérence de notre projet de développement.

Nous vous présenterons dans ce rapport final une synthèse de notre diagnostic. Puis nous exposerons les « enjeux » c’est à dire les données contextuelles qui selon nous justifient que Fontaine doive se redynamiser. Enfin nous vous montrerons comment Fontaine peut enclencher cette dynamique pour porter son projet de développement.

SynthèSe du diagnoStic

PréSentation du cadre géograPhique de la commune de FontaineLe cadre géographique de la commune de Fontaine possède des caractéristiques notables. En effet la commune est encadrée par deux zones naturelles majeures : le massif du Vercors à l’Ouest et le torrent Drac à l’Est. Nous avons constaté que ces deux grands espaces de nature sont aujourd’hui plutôt perçus comme constituant deux barrières naturelles : l’une stoppe le développement urbain aux contreforts du massif l’autre sépare Fontaine de Grenoble (limite communale tracée au milieu du lit du cours d’eau).

hiStoire de l’urbaniSation de FontaineA travers l’élaboration du diagnostic territorial nous nous sommes intéressés à l’histoire de Fontaine afin de comprendre comment s’étaient mises en place les formes urbaines actuelles. Nos lectures nous ont permis d’apprécier les héritages marquant la commune telle que nous la connaissons aujourd’hui.

Les premières étapes du développement urbain de Fontaine remontent au Moyen Age. Le site originel

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Fontaine au temps jadisSource - www.fontaine38.fr

Fontaine au temps jadisSource - www.fontaine38.fr

de la commune se trouve à La Poya sur les piedmonts du Vercors. Cet emplacement offrait aux premiers habitants une position surélevée par rapport au cours du Drac.

Jusqu’en 1862 les limites de la commune de Fontaine sont fixées sur la rive droite du Drac (au niveau de l’actuelle Porte de France à Grenoble). Cependant il faut attendre la seconde moitié du XIXème siècle pour que ce secteur de Fontaine (situé à la limite communale avec Grenoble) connaisse un véritable essor urbain. Ce développement s’explique alors par la dynamique qu’exerce l’industrie gantière grenobloise d’une part et par l’amélioration des connexions entre les deux secteurs (Fontaine et Grenoble) d’autre part. Les infrastructures de franchissement mises en place dès 1827 (avec le pont du Drac) ont contribué au renforcement des échanges. La combinaison de ces facteurs a eu pour effet la polarisation du développement sur le quartier Saveuil au dépend du village originel de La Poya.

Dans les années 1950-1960 la première zone industrielle de l’Isère est installée à Fontaine, il s’agit de la Zone Industrielle des Vouillands située au Sud Ouest de la commune, aux pieds du massif du Vercors. Les premières entreprises y ont ouvert leurs portes en 1956, ces entreprises sont majoritairement des délocalisations grenobloises, la taille et la qualité des infrastructures dont disposent les lots de la Zone Industrielle des Vouillands sont, à l’époque, très attractifs. La zone est conçue sur un plan en damier, alternant voirie et vastes lots.

Dès la fin des années 1960 de nouvelles Zones Industrielles s’établissent au Nord-Ouest de la ville, un secteur jusqu’alors rural. La première installation est la Zone Industrielle de l’Argentière en 1974 suivie du Parc d’Activités des Plans en 1993.

Enfin, l’urbanisation de la plaine s’est poursuivie sans véritable planification raisonnée : un premier Plan d’Occupation des sols est élaboré en 1973 il n’est approuvé qu’en 1980.Au cours de cette période de nouvelles connexions ont été établies, en direction de Grenoble avec la mise en place d’un pont ouvert aux automobiles, le pont Esclangon, en 1984. En 1987 le tramway relie le centre ville de Grenoble et La Poya. De même c’est dans les années 1980 que se met en place la connexion entre la rive gauche du Drac et l’autoroute A480, celle-ci se faisant via le pont des Martyrs, situé à la hauteur de la confluence Drac/Isère.Aujourd’hui Fontaine occupe entièrement l’espace défini par ses limites communales, des rives du Drac jusqu’aux pieds du massif du Vercors. Excepté ce vaste espace naturel montagnard 95 % du territoire de Fontaine est urbanisé.

L’histoire de l’urbanisation de Fontaine nous montre qu’au cours du temps, les « centralités » se sont succédées : village de La Poya, quartier Saveuil, Zone d’Activité, centre commercial de la Poya, centre administratif de l’actuelle mairie… selon les époques les quartiers ont gagné puis perdu un pouvoir d’attraction. Cette fluctuation des secteurs dynamiques dans le temps peut être aujourd’hui responsable de l’absence de centralités fortes et affirmées.

PoPulationAu cours de la phase de diagnostic nous nous sommes intéressés à la composition de la population. Nous avons constaté que les habitants de Fontaine avaient des origines très diverses. Cela s’explique notamment par l’installation des populations immigrées grecque, italienne, maghrébine ou encore d’Europe de l’Est.

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Présentation générale

FONTAINE 2040

Evolution de la population de Fontaine (1968 - 2006)Source - INSEEr

Evolution de la taille des ménages à FontaineSource - INSEE

Evolution des tranches d’âge à FontaineSource - INSEEr

Population de Fontaine

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14000

16000

18000

20000

22000

24000

26000

1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006

Population

1http://www.insee.fr

2 Plan Local d’Urbanisme de Fontaine

3http://www.insee.fr

4http://www.insee.fr

A travers l’analyse des statistiques établie par l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE)1 nous avons constaté que la population de Fontaine a baissée de 929 habitants entre 1999 et 2007 (22 394 habitants en 2007). Deux causes peuvent expliquer cette baisse de la population, en premier lieu le phénomène de périurbanisation (installation des familles fontainoises dans des communes plus éloignées du cœur de l’agglomération), en second lieu la baisse de la taille moyenne des ménages.

Si en 1999 la taille moyenne était de 2,46 personnes par ménage, elle n’est plus que de 2,28 personnes par ménage en 2006.Cette diminution de la taille des ménages n’a pas été compensée par une création suffisante de logements sur le territoire de Fontaine, ce qui explique la baisse du nombre d’habitants. Le contre exemple que constitue la commune d’Echirolles conforte ce constat : à Echirolles le nouveau centre ville a créé 1 800 nouveaux logements et entre 1999 et 2006 la commune a gagné 2 500 habitants. Cette insuffisance d’offres conforte l’augmentation du prix du logement, ce qui pénalise l’accès aux logements des populations les plus pauvres.

Aujourd’hui 60% de la population de Fontaine vit dans des zones reconnues « prioritaires » au titre du contrat de ville alors qu’elles ne s’étendent que sur 20% du territoire communal. Cela illustre que beaucoup de Fontainois disposent de revenus modestes.

Enfin la structure socioprofessionnelle de la population fontainoise évolue depuis 1999. Nous notons ainsi l’augmentation du nombre de retraités dans la population totale, cette évolution logique est la traduction de l’allongement de la vie en France. Nous observons aussi par ailleurs l’augmentation de la part des diplômés dans la population totale.

activitéS et emPloiL’analyse des données INSEE nous a permis d’observer, après une période de forte baisse dans les années 1980, une hausse du nombre d’actifs parmi les habitants de la commune depuis les années 1990. La progression s’explique notamment par l’augmentation du nombre de femmes actives, c’est une évolution importante pour notre étude qui a des répercussions sur les pratiques urbaines et les besoins des habitants (services de proximité, transports, etc.).

Le nombre d’emplois a fortement baissé sur la commune de Fontaine dans les années 80, elle a perdu 1 000 emplois entre 1982 et 19902 . Le déclin du secteur secondaire et l’explosion du secteur tertiaire ont entrainé à Fontaine de profondes transformations avec la disparition des emplois liés à l’industrie et les difficultés de reconversion de la main d’œuvre qui y succèdent. Après une phase de stabilisation dans les années 90, le nombre d’emplois a progressé dans les années 2000 au point de se rapprocher de son niveau du début des années 80. Ainsi 734 emplois ont été créés à Fontaine entre 1999 et 2006.

Entre 1999 et 2006 la part de population touchée par le chômage a baissé : le taux de chômeurs est passé de 16,4% en 1999 à 12,9% en 20063. Malgré cette forte diminution, la commune de Fontaine présente encore un taux au dessus de la moyenne nationale (11,1% en 2006).

Enfin nous avons constaté que le nombre de personnes travaillant et vivant à Fontaine est stable, il est de l’ordre de 23% des actifs ayant un emploi (1999 et 2006)4. Ceci nous montre qu’aujourd’hui

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Master 1 UHCI - 2009/2010 13

Carte des trafics routiers 2009 à FontaineSource - Gabriel Jourdan

Le marché du Mail Marcel CachinSource - Foppolo Camille

Carte des axes strucurants et des centralités à FontaineSource - UHCI 2009-2010

les Fontainois s’inscrivent dans un phénomène généralisé déconnectant géographiquement résidence et emploi. Une très large majorité des habitants se déplacent pour travailler dans les communes voisines, d’une part ils y trouvent des prix encore attractifs en matière de logement et d’autre part l’offre d’emplois locale est encore trop faible ou peu adaptée.

uSage deS eSPaceS PublicS – centralitéSNotre diagnostic nous permet d’affirmer qu’aujourd’hui les espaces publics sont peu valorisés et pratiqués. Si certaines zones de la commune connaissent une activité notable, celle ci est généralement éphémère (place du marché, Fête de la musique). Nous avons par ailleurs noté le faible usage des espaces verts ainsi que leur mauvaise lisibilité. Nos études nous ont également démontré qu’aujourd’hui la place du piéton et des modes de transports dits « doux » étaient peu valorisés.

Nous avons dégagé deux types de centralités existantes sur la commune de Fontaine, ce sont des espaces attractifs qui concentrent à la fois des emplois, des services à la population et des équipements publics.

La première est une zone économique et commerciale où nous trouvons les industries : Les Vouillants, Zone d’Activité des Plans et un centre commercial : Géant La Poya. La seconde est la zone appelée « centre ancien », le quartier Saveuil situé dans le prolongement direct de Grenoble où nous avons observé une ambiance urbaine particulière : forte mixité sociale, diversité du bâti. Le centre ancien est complété par le centre administratif de l’actuelle mairie. Ces zones exercent des attractivités distinctes, si la zone commerciale de La Poya fonctionne à l’échelle de l’agglomération, le « centre ancien » est aujourd’hui enclavé et n’offre pas de connexions avec d’autres centralités secondaires (zone de l’Hôtel de ville, MJC, quartier Bastille Néron).

Notre diagnostic nous a enfin démontré l’absence de connexions fortes entre les différents quartiers.

tranSPortS – axeS StructurantSAu cours de la réalisation de notre diagnostic nous nous sommes intéressés à la pratique des déplacements, au sein mais aussi vers la commune. Dans un premier temps nous avons analysé les données INSEE et constaté qu’aujourd’hui la population fontainoise utilisait très largement les véhicules privés pour se déplacer. Cette forte motorisation est notable : d’après les données INSEE 2006, 80% des foyers possèdent au moins une voiture et une très grande majorité d’entre eux l’utilisent pour réaliser des trajets quotidiens (domicile/travail par exemple).

Nous avons également observé la circulation durant les phases d’analyse de terrain. Nous avons ainsi dégagé de nos observations des axes dits « structurants » c’est à dire fortement empruntés et contribuant au dynamisme de la commune. Ces axes remarquables sont : l’Avenue du Vercors, l’Avenue Aristide Briand, le Mail Marcel Cachin, le Boulevard Paul Langevin, l’Avenue Ambroise Croizat, l’avenue de l’argentière et le boulevard Joliot Curie et les trois ponts enjambant le Drac.

Notre diagnostic a également fait apparaître des faiblesses en matière de liaisons avec le reste du réseau, notamment sur l’axe Nord/Sud : le boulevard Joliot Curie traversant le centre de la commune se perd au Nord dans la ZAC de l’Argentière.

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Présentation générale

FONTAINE 2040

Patchwork extraordinaire de la commune de FontaineSource - UHCI 2009-2010

Carte des lignes de transports en commun à FontaineSource - UHCI 2009-2010

Nous avons noté de façon générale un déficit du maillage viaire local et tout particulièrement au Nord de la commune où il est extrêmement difficile de traverser les zones d’activités.

L’avenue Aristide Briand a retenu notre attention lors de la phase de diagnostic. Nous avons en effet constaté que cet axe emprunté par la ligne de tramway A (circulant entre La Poya et Echirolles via Grenoble) est une véritable coupure dans la zone « centre ancien ». La présence du tramway rend délicats les franchissements et les déambulations des piétons ou le passage des vélos dans ce secteur. Durant nos enquêtes nous avons recueillis des témoignages accusant le passage du tramway d’être responsable du déclin des commerces de proximité auparavant installés sur l’avenue Aristide Briand.

Le Mail Marcel Cachin est un axe structurant particulièrement intéressant puisqu’il fait le lien entre des points stratégiques : Hôtel de ville, bureau de Poste, place du marché, bureaux de la police municipale. Cet axe est toutefois mal connecté au reste du réseau puisqu’il est difficile depuis le Mail de rejoindre l’axe Nord/Sud qu’est le boulevard Joliot Curie.

Si les ponts reliant les deux rives du Drac sont des points stratégiques indéniables il n’empêche que les franchissements sont aujourd’hui encore trop peu valorisés et développés : il n’existe que quatre ponts pour franchir le Drac et leur répartition est déséquilibrée, en effet toute la portion de 2,5 km située entre le Pont des Martyrs et le Pont du Vercors est dépourvue d’infrastructures de franchissement. Du point de vue de l’usage de ces franchissements nous avons constaté qu’à l’heure actuelle les véhicules motorisés y trouvent leur place. Mais que pour ce qui est du piéton ou du cycliste, ces ponts ne présentent pas d’aménagements de qualité. Il est même dangereux d’y circuler. Son manque et déséquilibre en matière de franchissements crée un sentiment de coupure avec le reste de l’agglomération. Cela participe à cette impression d’isolement. Il est complexe de rejoindre rapidement l’A 480 depuis le cœur de Fontaine, notamment en direction de Lyon. Enfin certaines parties de la commune ne possèdent pas une bonne desserte en matière de transport en commun.

logement – réPartition deS eSPaceS vertS – tyPo morPhologie urbaine.L’analyse du territoire nous a permis d’apprécier la diversité des tissus urbains composant la commune. Notre analyse de la commune nous a amené à nous intéresser au parc immobilier. Nous avons constaté qu’il existait un quasi équilibre entre le nombre de propriétaires et le nombre de locataires habitant à Fontaine. Sur l’ensemble de l’offre de logement à Fontaine 20% est de type Habitat à Loyer Modéré (HLM). Les Floralies, un quartier classé ZUS, est marqué par un fort taux de chômage et l’habitat présente des dégradations notables.

Nous avons découvert que malgré ces taux élevés il existe encore à Fontaine une certaine paix sociale et une forte participation à la vie collective (notamment par le biais d’associations locales, lesquelles sont nombreuses et dynamiques).

Pour mieux comprendre l’organisation de Fontaine nous avons recensé et cartographié le bâti selon la typologie suivante : habitat (collectif/individuel, continu/discontinu), équipements (sportifs/administratifs), tissu économique (tertiaire/industriel) et enfin les espaces paysagers (parc aménagé/friche/espaces verts). Ce qui est apparu de cette analyse c’est l’incroyable diversité dans la forme du bâti. Nous avons constaté que les parcelles s’accolent aujourd’hui les unes aux autres dans une irrégularité singulière : le plan cadastral de Fontaine s’apparente à un patchwork extraordinaire. Cette apparente diversité dans la forme et la taille des parcelles s’explique par l’histoire du territoire : autrefois cette plaine était un terrain

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Master 1 UHCI - 2009/2010 15

1 - http://www.ville-grenoble.fr

2 - http://www.bouchayer-viallet.info/

Futur engagé : les projets dans et autour de FontaineSource - UHCI 2009 - 2010

maraicher sur lequel le développement n’était pas encadré (le premier Plan d’Occupation des Sols date en effet de 1980).Malgré cette première impression de « désordre urbain » notre diagnostic du tissu urbain a fait apparaître des « sous-ensembles », c’est à dire des espaces identifiables du fait de leur relative homogénéité morphologique. Ces secteurs sont : la ceinture des zones d’activité à l’Est et au Nord de la partie urbanisée de la commune, le centre ancien (bâti haut se prolongeant aux abords des axes structurants), l’ancien village de La Poya (villas, maisons individuelles d’architecture plus ancienne), secteurs de grands ensembles (Les Floralies, Bastille-Néron…), les secteurs ayant fait l’objet d’aménagements de requalification dans les années 1980 (Place Louis Maisonnat, ZAC des Alpes).

Enfin nous nous sommes intéressés à la question de la nature et à sa place dans le plan de la commune. Si le Massif du Vercors ou le Drac sont des espaces naturels peu pratiqués, d’autre « zones vertes » attirent l’attention des fontainois mais aussi des habitants des communes voisines (joggers grenoblois ou encore cyclistes empruntant la piste cyclable depuis Seyssinet-Pariset), ce sont les grands parcs urbains de La Poya, le parc Karl Marx ou encore les berges aménagées du Drac.La commune compte aujourd’hui un grand nombre d’espaces de loisir de plein air (équipements sportifs, squares et parcs publics) et est relativement bien pourvue en matière « d’offre végétale ». Les jardins privés tout comme les plantations sur le domaine public confèrent à Fontaine une image positive.

enjeux Pour Fontaine à l’horizon 2040lire le territoire de demain : deS ProjetS danS et au dehorS deS limiteS de la commune

A l’horizon 2020, Fontaine va connaitre des transformations autour et à l’intérieur de son territoire, par des projets qui vont influencer de manière notable l’évolution de la commune.

Le plus gros changement viendra du projet grenoblois de la Presqu’île scientifique1, à l’Est de Fontaine. Une fois ré-aménagé, cet espace, qui aura un fort rayonnement à l’échelle de l’agglomération, apportera 15 000 emplois mais ne proposera que 5 000 nouveaux logements. Il pourra en résulter une demande accrue de logements sur Fontaine.A l’Est du centre ancien de Fontaine se trouve le réaménagement de la friche industrielle grenobloise Bouchayer Viallet2, qui regroupe différentes activités économiques : bureaux, commerces et lieux de loisirs, enrichissant de 2 000 emplois la région. Pour compléter cette mixité des activités, 450 nouveaux logements y seront proposés.

Fontaine a elle aussi un projet porteur qui aura une forte influence au niveau de l’agglomération, il s’agit du projet Porte du Vercors. Des activités mixtes vont y être développées créant ainsi un millier d’emplois et 500 à 600 logements. A proximité, la ZAC de l’Argentière offrira de nombreux logements sur la commune de Sassenage. Ces deux projets sont portés par la Métro. A un niveau plus communal, le projet de Bastille-Néron et de Centre Ancien vont permettre à Fontaine de rajouter environ 300 logements à son parc immobilier. Le projet Bastille-Néron et de redynamisation du Centre Ancien est de mieux intégrer le quartier avec le reste de la commune.

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Présentation générale

FONTAINE 2040

1 http://www.legrenelle-environnement.fr/

2 Béatrice BOCHET, Jean-Bernard GAY et Giuseppe PINI, 2002, 2003 Vues sur la ville - Observatoire universitaire de la ville et du développement durable - www2.unil.ch/observatoire-ville/

3 Maya Vitorge CESRW LIEGE 17 octobre 2008 Colloque sur la mobilité urbaine. Une proposition de la region grenobloise: Le « chrono-aménagement », croiser temps et espace pour articuler urbanisme et déplacement.

Exemple de Transport en Site Propre sur NantesSource - http://www.linternaute.com/nantes/magazine/urbanisme/dossier/busway/7.shtml

Production mondiale d’énergie fossileSource - www.randolph-automotive.com

evolution du beSoin de logement et de la localiSation deS ménageS danS un contexte d’aPrèS Pétrole et de chrono-aménagementLa hausse du prix du foncier dans les couronnes périphériques de l’agglomération grenobloise est telle, qu’aujourd’hui, rares sont ceux encore capables d’accéder à la propriété (maison individuelle en zone périurbaine).

De plus l’épuisement des énergies fossiles, l’instabilité du cours du pétrole et la hausse du prix de l’essence vont profondément changer les pratiques urbaines et les modes d’habiter la ville. En terme d’habitat, les populations vont à l’avenir être amenées à se rapprocher du cœur d’agglomération, les villes seront dès lors plus denses et plus compactes. Il ne sera plus possible de se déplacer dans une logique de véhicule individuel motorisé sur des trajets de longue distance. Ce retour des populations vers le centre d’agglomération aura pour conséquence le ralentissement de l’étalement urbain, de fait, le processus est conforté par les politiques urbaines actuelles. Le Grenelle de l’environnement1 ou encore le Schéma de Cohérence Territorial de l’agglomération soutiennent les projets de développement de « villes denses et durables »2. Dans le même temps la démarche dite de « chrono aménagement » tente de réfléchir à une organisation de l’espace urbain (l’espace de vie des habitants) qui génère moins de besoins de déplacements (a minima moins en voiture) et facilite les interactions sociales3.

La « ville dense et durable » a donc de nouveaux défis à relever : proposer à ses habitants une offre complète en termes de services et d’emplois dans un rayon kilométrique restreint.Même si Grenoble semble prête à se densifier d’avantage pour accueillir la nouvelle population engendrée par les projets, les communes limitrophes telles que Fontaine vont aussi profiter de cette nouvelle dynamique. Mais ceci ne sera possible que si Fontaine propose d’une part des logements adéquats pour cette nouvelle population qui cherchera, à défaut d’une maison individuelle, un appartement plus grand et d’autre part si elle favorise les franchissements avec Grenoble.

De plus, la fin de la ville automobile et du déplacement privé engage une réflexion sans précédents sur les transports alternatifs. Il nous semble essentiel de renforcer dès aujourd’hui l’offre de transport en commun existante. Cette nouvelle pensée de la ville n’évince pas la mobilité puisqu’elle compense la fin de la domination automobile par l’avènement du piéton et des transports dit « doux ».

Dans une optique de chrono-aménagement, le lien entre l’urbanisme et le domaine des transports doit être renforcé notamment avec les contrats d’axe. C’est un pacte passé entre la société des transports qui s’engage sur un projet de Transport Collectif en Site Propre (TCSP) et la commune qui, de son côté, s’engage sur des moyens pour favoriser la densité urbaine le long de ces axes et à faciliter l’accès aux stations.

L’épuisement des énergies fossiles va profondément transformer la production et la distribution des biens de consommation. Les emballages ou encore les produits manufacturés sont amenés à disparaître alors que de nouvelles formes de distribution et de commercialisation des biens émergeront. Dans la logique du chrono-aménagement, soutenu par des théoriciens reconnus comme Marc WIEL, les commerces de grande distribution situés en périphérie tel que La Poya sont amenés à disparaître pour laisser place à plus de circuits courts et de commerces de proximité. Pour que ceci puisse se mettre en place il faut que Fontaine renforce ses centralités et cherche véritablement à accueillir la nouvelle population. Se déplacer toujours mais sur des distances plus courtes en offrant à tous l’accès aux services et aux ressources, tels sont les défis que la ville de Fontaine peut relever sur son territoire en renforçant des pôles d’économie présentielle et un réseau de transport pour tous à l’échelle de l’agglomération.

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Master 1 UHCI - 2009/2010 17

Gérer la précarité de la populationSource - http://ressort.domainepublic.net/

Participation citoyenne dans les projets urbainsSource - site internet de la ville d’Orléans

quelleS StratégieS Pour le déveloPPement économique de Fontaine Face à une cohéSion Sociale menacée ?Une des grandes évolutions sociale à anticiper est le creusement des inégalités dans la population. Une forte paupérisation (appauvrissement d’une partie de la population et creusement des clivages sociaux) risque de menacer la cohésion sociale. La société risque de devenir de plus en plus duale. Le défi pour les urbanistes sera alors de pouvoir répondre à la demande quantitative et qualitative de logements. Il faudrait créer à la fois des logements modestes et des logements plus hauts de gamme. Pour lutter contre les effets pervers de cette dualité, les urbanistes devront par exemple mettre en place des espaces de partage et de rencontre entre ces populations en multipliant par exemple les espaces publics (qui offrent plus de valeur ajoutée aux communes). Ces espaces seront attractifs s’ils deviennent fédérateurs. Les habitants s’y retrouveront car ce sont des lieux d’activités et donc de centralité. Le travail de valorisation des espaces verts sera également fondamental : la nature est appelée à devenir un espace pratiqué et partagé favorisant la mixité sociale et les interactions entre les individus.

Ces évolutions sociales posent de nouveaux enjeux pour faire de la ville un espace convenablement partagé : il s’agit d’offrir aux plus fragiles (personnes âgées, population immigrée, étudiants, etc.) un cadre de vie agréable et adapté à leurs besoins. Créer des habitats qui puissent loger cette population, créer des espaces où les individus vont pouvoir se rencontrer, sont ce que les centralités et les espaces verts permettent. Ces espaces urbains favorisant en effet les rencontres.L’autre risque à anticiper est le problème de la précarisation de l’emploi : dans le secteur public, nous assistons à la multiplication des contrats précaires (ses salariés ont pour nom auxiliaires, vacataires, temporaires, contractuels, etc.) et représentent un tiers du personnel. Dans le secteur privé, l’intérim, la sous-traitance, les contrats à durée déterminée, les emplois à temps partiel et les emplois aidés constituent 80% des nouvelles embauches. Ceci est à corréler avec l’émergence des industries de haute technologie qui a provoqué des changements structurels dans l’économie. Basées sur l’innovation et ayant souvent recours à des processus de restructuration interne, les grandes et petites entreprises qui sont étroitement liées n’offrent plus une stabilité et une sécurité économique aux employés et salariés. L’enjeu est donc de déterminer les stratégies à adopter face à ces processus de « déstruction créatrice » rapides et fluctuants. Les réponses à apporter devront privilégier le dialogue social et la concertation des acteurs.

Fontaine est particulièrement concernée par cette problématique au regard de sa population et de ses nombreuses ZUS. Aux vues de ces éléments, un travail assidu sur son urbanisme peut réduire, voir prévenir, les effets de ces risques. Par une dynamisation de ses centralités, un meilleur fonctionnement des franchissements et une plus grande diversité d’offre de logements, elle peut assurer un accueil adapté aux activités économiques créatrices d’emplois. Des innovations dans l’aménagement des espaces publics et dans l’habitat peuvent renforcer les échanges sociaux. Elles peuvent aussi créer des opportunités pour l’arrivée d’activités sociales contemporaines basées sur la coopération (par exemple l’habitat coopératif ou la création d’espaces incitant à l’échange direct entre producteurs et consommateurs).

Si l’urbanisme ne peut directement offrir des emplois à la population Fontainoise, il peut cependant jouer sur la ville pour créer les conditions favorables à l’installation d’activités économiques. Aujourd’hui, hormis le site de la Poya, les populations ne viennent pas « consommer » à Fontaine, ce qui ne favorise pas la création d’emplois. D’ici 30 ans, Fontaine doit valoriser son économie présentielle c’est-à-dire une économie qui se développe par et grâce à la population locale qui

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Présentation générale

FONTAINE 2040

Marché du mail Marcel CachinSource - Foppolo Camille

Parc en face de la mairieSource - Deslandes Tifenn

L’Economie de Proximite : moteur d’un nouveau projet de sociétéMartin Pierre

1 http://france.meteofrance.com/produit et consomme sur place ou à proximité. Pour attirer cette économie, il faudra renforcer la qualité des centralités et créer un cadre de vie agréable et propice à l’installation de ses nouvelles activités. Les grands projets limitrophes comme le projet Giant, vont amener plus de consommateurs sur Fontaine si les franchissements entre les deux communes sont améliorés. L’idée serait que les salariés travaillant sur les sites voisins (la Presqu’ile Scientifique par exemple) puissent facilement traverser le Drac pour se rendre à Fontaine, y consommer et bénéficier ainsi d’un cadre agréable lors de la pause de mi-journée.

Le prix moyen du foncier à Fontaine peut rester globalement plus abordable que sur Grenoble grâce à une stratégie urbaine adaptée. Par exemple, l’intensification du bâti accompagnée d’une volonté politique soutenant la mixité sociale, permettra une limitation de la hausse du prix du foncier. En garantissant des prix de terrains intéressants, Fontaine pourra attirer les entreprises qui travaillent en lien avec la Presqu’ile (sous-traitance ou services à la personne).

Il peut sembler paradoxal d’imaginer accueillir à Fontaine toutes ces nouvelles populations et activités que les projets dans et autour de la commune vont générer. Nous sommes conscients que la ville s’étale déjà sur toute la plaine et que sa croissance est fortement contrainte (limitée par le massif du Vercors à l’ouest et le Drac à l’est). Cependant nous pensons qu’en requalifiant le bâti déjà présent et en valorisant les espaces verts, il est possible de densifier l’offre de logement tout en préservant un cadre de vie de qualité.

anticiPer leS bouleverSementS inStitutionnelSNous constatons aujourd’hui que la réforme des collectivités territoriales renforce la montée en puissance de l’intercommunalité en France. Fontaine doit penser à s’affirmer dès à présent afin d’avoir un pouvoir de décision dans le futur. Il s’agit bien de s’affirmer, de consolider son identité, mais tout en développant des liens forts avec les communes alentours. Le travail sur les franchissements et la mise en place de connexions plus efficaces que celles proposées actuellement est essentiel. Ces liaisons peuvent permettre à Fontaine de capter la nouvelle population amenée par les grands projets et lui offrir ses atouts (cadre, paysage, etc.)

Fontaine possède aujourd’hui des centralités plus ou moins fortes. Dans une optique de mise en valeur des ressources de sa commune, elle peut utiliser ces acquis pour développer des pôles de rayonnement à l’échelle de l’agglomération (projet porte du Vercors et Centre ancien). Elle peut s’appuyer sur ses centralités en gestation pour les renforcer et leur donner du sens à l’échelle dite de quartier.

Faire Face aux enjeux environnementauxNotre étude, fondée sur le diagnostic de Météo France établi pour la région Rhône-Alpes1, nous a permis de constater que la vie en ville risque d’être bouleversée par des facteurs climatiques et environnementaux : la baisse des précipitations provoquera une irrégularité des ressources en eau ; l’été deviendra une saison fortement exposée au réchauffement ainsi qu’une période de haut risque pour les populations fragiles de plus en plus nombreuses. Ces deux tendances sont accrues en région montagneuse. D’autre part, les conséquences de l’activité humaine sur la biodiversité et les ressources naturelles dégradent les conditions d’hygiène et de sécurité en ville, notamment pour la qualité de l’eau, les problèmes d’allergie et les risques d’incendie. D’ici une trentaine d’années, le phénomène des îlots de chaleur urbain déjà très préoccupant dans la cuvette grenobloise et sur la santé des populations, deviendra un enjeu majeur.

L’urbanisme de la commune de Fontaine devra contribuer à réduire ces risques comme le prévoient les

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Master 1 UHCI - 2009/2010 19

Schéma îlot de chaleur Source - http://www.albertasbestroof.com/green-roof

nouvelles normes environnementales : les nouvelles constructions Haute Qualité Environnementale (HQE) par exemple. Dans un premier temps, Fontaine devra mettre en place des mécanismes de fonctionnement de la ville plus économes comme le renforcement des transports doux et l’offre de proximité : limiter les transports polluants en développement des activités et services nécessaires à proximité.

D’autre part, elle peut réduire les effets néfastes des ilôts de chaleur et de la pollution en aménageant une ville plus saine notamment par la végétalisation de son territoire, ou en travaillant sur l’aération dans la ville, son bâti et ses matériaux. Fontaine se doit de valoriser ses atouts naturels comme le Vercors ou le Drac afin d’offrir un accès à la nature pour tous. Ceci devra passer par l’aération du bâti en laissant des zones de verdure qui permettront de mieux faire circuler l’air à l’intérieur de la commune afin de diminuer la température globale de celle-ci. Il est aussi envisageable de transformer l’habitat par la multiplication des jardin-balcons, des toitures vertes, des murs végétalisés, etc.

Enfin sa situation géographique (en piedmont de massif montagneux et en bordure de torrent) lui demande de se doter d’un système de prévention des risques afin d’assurer la sécurité de ses habitants. Ce risque environnemental est d’autant plus important pour la commune de Fontaine que les contraintes d’aujourd’hui pourraient devenir des atouts pour demain. Le Massif du Vercors plonge dans l’ombre la commune de Fontaine dès le milieu de l’après midi : cette fraicheur sera recherchée d’ici 30 ans.

anticiPer l’aménagement de demain.L’autoroute 480 fait aujourd’hui l’objet d’une réflexion sur le chrono-aménagement. Ce concept qui met en cohérence la localisation des lieux de divertissement, de consommation, de travail et de résidence en se basant sur un déplacement apaisé (réduction de la place du véhicule personnel motorisé, mise en valeur des modes de déplacement doux). Cette redécouverte de la proximité encourage Fontaine à repenser son transport et son économie au sein de son territoire.

En partant du principe que le chrono-aménagement, ou du moins la réduction de la domination de la voiture et donc le renforcement des déplacements en mode doux, sera la norme dans les 30 ans à venir, de nouvelles mœurs vont apparaitre dans notre société. En effet, la population va alors essayer de se rapprocher au maximum de son lieu de travail. Ainsi les salariés de la Presqu’île Scientifique et du projet Bouchayer-Viallet vont chercher à se loger dans un rayon de 15 min à pied, en vélo ou en transport en commun de leur emploi. La proximité de Fontaine avec ces projets majeurs est un atout essentiel pour la commune dont elle doit se saisir.

C’est en effet l’occasion de développer une économie présentielle : inspirée par la pratique de la consommation en circuit court, elle peut permettre de redynamiser les quartiers grâce au développement à une échelle locale d’activités comme l’artisanat, les services à la personne ou encore les commerces de proximité. La population de Fontaine peut trouver là une offre de services intéressante mais aussi des postes nouveaux adaptés aux profils des demandeurs d’emplois actuels.

Enfin, l’analyse du territoire nous a permis de comprendre la diversité des tissus urbains présents au sein de la commune et les possibilités d’évolution pour répondre aux besoins de la population. Les espaces vides ou mutables peuvent être transformés en outils efficaces pour contrer les

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Présentation générale

FONTAINE 2040

Jardin de ville sur les toitsSource - http://rooftopgardens.ca/fr/node/1003

Exemple de jardin coopératifSource -http://www.logiconfor.info/habitat-groupe-baugruppen-habitat-cooperatif/

risques (présentés plus tôt) auxquels la commune devra faire face. L’éparpillement d’espaces verts présents sur son territoire, une fois mis en valeur par un aménagement réfléchi, peut lui permettre de lutter contre la concentration de chaleur urbaine. Etre une source de fraicheur apporterait un confort indéniable pour la population non seulement de la commune mais aussi pour les visiteurs venant de l’agglomération. De la mise en valeur de la Nature au sein de Fontaine découlent des effets bénéfiques, non seulement sur la santé de la population mais aussi sur la qualité de l’espace qui lui est offert : le piéton y trouve une place de premier choix et les modes de déplacement doux renforcent la haute qualité de cet environnement.

Fontaine 2040 : Stratégie de déveloPPement

elaboration d’une Stratégie Pour Fontaine à l’horizon 2040Pour faire face à ces transformations et anticiper l’évolution des villes, les urbanistes ont développé des outils d’action. Notre travail consiste donc à proposer aujourd’hui des pistes de réflexion pour faire de l’aménagement de Fontaine un projet en cohérence avec les défis de 2040. D’ici une trentaine d’années, des changements vont s’opérer dans la société (et donc dans la ville). Si l’urbaniste ne peut influencer directement ces changements, son rôle est au contraire de créer les conditions qui vont permettre de mieux appréhender ces transformations.La question à laquelle nous souhaitons répondre est : sur quoi Fontaine peut-elle s’appuyer en interne pour monter sa stratégie globale ?

En nous basant sur le travail effectué depuis octobre sur la commune, il nous apparait que Fontaine possède des atouts indéniables sur lesquels nous nous sommes appuyés pour mettre en place le projet de développement que nous vous proposons.

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En 2040, Fontaine a trouvé sa place au cœur de l’agglomération. Elle a su s’appuyer sur les projets à proximité (Presqu’île Scientifique, Giant, Bouchayer-Viallet) et les exigences de recentralisation des habitants et des activités au cœur de l’agglomération. Elle gagne ainsi une population nombreuse, au profil varié (étudiants, chercheurs, familles, etc.).En se positionnant comme acteur dynamique dans l’agglomération, elle s’est dotée de deux centralités : au nord, en s’appuyant sur le projet porte du Vercors, Fontaine propose un nouveau type de centralité dans une zone industrielle et commerciale. Le long du Drac, le renforcement d’une centralité ancienne, conforté par le projet « centre ancien » et de la ZAC Bouchayer-Viallet, permet à Fontaine de se doter d’une centralité culturelle et fonctionnelle. Ces deux centralités sont essentielles pour encourager l’intensification des tissus urbains qui assure une clientèle de proximité à cette économie dynamique. Ces nouveaux habitants trouvent à Fontaine une offre d’habitat diversifié misant sur un nouveau rapport à la nature. Le vert se pratique au quotidien et rassemble la population autour d’une sensibilité commune.Ce dynamisme économique et ce cadre urbain original donnent à Fontaine un pouvoir attractif qu’elle maitrise au niveau des transports et des échanges. Elle bénéficie de franchissements efficaces dans ses relations étroites avec le reste de l’agglomération.

Cette description générale du projet de développement Fontaine 2040 introduite, nous vous présenterons dans les pages suivantes chacun des « piliers » stratégiques que sont : les franchissements, les centralités, l’habitat et enfin la nature.

0 100 m

Portes du Vercors

1 000 emplois

500 à 600 logements

20 hectaresd'activités

économiquesinnovantes

Légende:

Trame verte

Massif du Vercors

Les franchissements à renforcer

les lignes de tram

Les centralités

Lieux de densification de l'habitat

Le futur engagé

Stratégie globale pour la commune de Fontaine en 2040

Presqu’île Scientifique

15 000 emplois

5 000 logements

ZAC Bouchayer Viallet

2 000 emplois450 logements

ZAC de l'Argentière

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Franchissements

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Franchissements

FONTAINE 2040

leS FranchiSSementS comme diFFuSeurS d’urbanité

Depuis la promulgation de la loi Chevènement, l’intercommunalité ne cesse de progresser. De fait, les communes sont amenées à renforcer leur coopération, notamment dans des opérations d’urbanisme et d’aménagement. Cette carte fait clairement ressortir la place stratégique qu’occupe Fontaine dans l’agglomération grenobloise. En effet, la commune est localisée à proximité de plusieurs grands projets, notamment celui porté par la ville de Grenoble : GIANT.

Ces projets peuvent devenir des leviers pour le développement de la commune à condition qu’ils soient intégrés dans sa stratégie générale d’aménagement. Les dynamiques de ces projets vont en effet se répercuter directement sur Fontaine. Les centralités existantes vont être renforcées, des activités économiques et de nouveaux bassins d’emplois vont émerger et le nombre de logements va augmenter en particulier autour des sites concernés. Mais, pour que le développement de chaque zone de projet se diffuse à l’ensemble de la commune, il est indispensable de créer des connexions entre celles-ci et de repenser la structuration du territoire à travers les transports. De plus, nous considérons que le projet GIANT (5 000 logements et 15 000 emplois) constitue une formidable opportunité pour la commune de Fontaine. En s’appropriant ces nouvelles dynamiques urbaines, Fontaine peut trouver un nouveau rôle et s’affirmer au sein de l’agglomération. Dans cette optique, les franchissements du Drac deviennent un enjeu essentiel pour le développement futur.

Nous avons conçu notre stratégie autour du concept de «chrono-aménagement». Le chrono-aménagement peut se définir comme un système d’aménagement du territoire consistant à réduire la vitesse de déplacement et ainsi à rapprocher les habitants de leurs activités. Il s’agit de créer et d’organiser une ville basée sur la proximité (des logements, des emplois et des services) de manière à réduire la distance moyenne des déplacements, en particulier des déplacements en automobile individuelle. En effet, l’expansion massive de la périurbanisation a entrainé une augmentation des flux automobiles pendulaires entre les logements et les zones d’emplois. Dans une perspective de développement durable et du « facteur 4 » du Grenelle de l’environnement, le chrono-aménagement vise donc à limiter l’étalement urbain en proposant des solutions alternatives à la consommation déraisonnée d’espace ainsi que des solutions alternatives à l’utilisation de la voiture. Pour cela, le chrono-aménagement nécessite la création de « nouvelle urbanité » autour des grandes centralités : densification de l’habitat, création de services, de commerces…Toutefois, cette réorganisation de la ville doit s’accompagner d’un développement des réseaux de transport en commun structurants le territoire : les liaisons doivent être efficaces et les réseaux de transports accessibles et rapides (le but étant de concurrencer l’utilisation de la voiture). Ce dévelopement des transports en commun et des franchissements est en plus motivé par l’objectif de développer une offre d’habitat à moins de 20 minutes des transports collectifs ou accessible à pied et/ou à vélo, par rapport à la Presqu’Ile Scientifique et aux grands projets. Cette stratégie est d’autant plus justifiée que le projet GIANT a clairement inscrit dans ses objectifs la réduction du nombre de véhicules personnels circulant sur la Presqu’Ile scientifique, ce qui permettra également à Fontaine de diminuer le trafic automobile sur sa commune.

Cette comparaison de trois espaces géographiques représentés à la même échelle (presqu’île de Grenoble, presqu’île de Lyon et l’île de Nantes) souligne l’enclavement de la presqu’île au sein de l’agglomération grenobloise. Nous constatons le faible nombre de franchissements reliant Grenoble aux communes limitrophes (6) et notamment à Fontaine. Nous comprenons que la multiplicité des franchissements permet une meilleure diffusion de l’urbain et un développement plus homogène du territoire. Les franchissements de Lyon et de Nantes supportent des lignes de transports en commun structurantes et offrent un espace adéquat et sécurisant pour les modes doux. Cette comparaison démontre que la création de nouveaux franchissements vers le projet Giant est justifiée.

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Master 1 UHCI - 2009/2010 25

carte 1: Les grandes zones de projets du territoire ouest de Grenobe - Source UHCI 2009-2010

Ci contre, comparaison de trois espaces géographiques représentés à la même échelle (presqu’île de Grenoble, presqu’île de Lyon et l’île de Nantes. Trois sites avec des échelles similaires et pourtant des situations différentes.

200 M200 M

L: 2700 E: 15 000

L : 102

L : 1000 E: 1000

L : 500/600 E : 1000

L

Portes du Vercors Giant

Bouchalet Viallet

E : 3000L : 450

ASP

L étudiants : 3000Emplois

Projets en cours

Tra�c routier dense

Limites communales

Logements

EL

0 100 m

N

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Franchissements

FONTAINE 2040

Illustration 1: Exemple d’aménagement aux abords d’un pont (Iles de Nantes).

1 TC : Transports en CommunIl existe sur le territoire de Fontaine seulement quatre franchissements permettant de relier Fontaine à Grenoble. Si le pont du Drac est aménagé de façon à accueillir la ligne de tramway ainsi que des passages pour les piétons, les trois autres ponts ne présentent que très peu d’aménagements pour les modes doux. Il n’y a qu’une seule voie cycliste, sur le pont du Vercors. La place de la voiture reste prédominante sur ces franchissements ainsi que dans l’ensemble de la commune.Plus qu’un support de mobilité, les franchissements deviennent des leviers de diffusion d’urbanité, comme le montre l’exemple de Nantes ci-contre.

Nous pouvons ici voir que les abords du pont ont été transformés en quartier urbain, avec la construction de bâtiments, un réaménagement de la voirie, et l’intégration de « vert ».

Par cette illustration, nous voulons ainsi donner un aperçu de ce que pourrait devenir les abords des franchissements, notamment autour du pont des Martyrs ainsi que dans la « zone des trois ponts ».

Afin de réorganiser le réseau de transport ainsi que les connexions avec les communes voisines de Fontaine, notre stratégie d’action s’articulera autour de l’amélioration des connexions en transports en commun entre Fontaine et la Presqu’Ile Scientifique, sur la réduction du trafic automobile et enfin sur le réaménagement des espaces publics.

Enfin nous présenterons un exemple concret de réaménagement du pont des Martyrs ainsi que de la nouvelle passerelle du quartier Bastille-Néron.

la réorganiSation deS tranSPortS en commun

renForcer leS ligneS de tc1

La restructuration du réseau de transports en commun sur Fontaine doit répondre à trois objectifs principaux: connecter les communes de la rive ouest du Drac (Sassenage, Fontaine, Seyssinet Pariset) à la Presqu’Ile scientifique, rendre possible les objectifs du chrono-aménagement, relier les centralités actuelles et futures de Fontaine et de l’agglomération entre elles. Pour finir le nouveau réseau proposé, qui doit permettre de desservir l’ensemble des projets urbains, doit également permettre la mise en place des « contrats d’axe» et « la cohérence urbanisme/déplacements », c’est-à-dire privilégier le développement urbain autour des axes de déplacement en transports en commun.

améliorer la Structuration du réSeau de tc et Palier aux manqueS de connexion

diagnoStic du SyStème de buS.Nous distinguons trois lignes de bus à Fontaine. L’avenue de l’Argentière est une rue importante en terme de trafic routier et le projet des Portes du Vercors, ainsi que celui de la ZAC de l’Argentière vont assurément renforcer cette fréquentation. Cependant, le réseau actuel ne permet aucun lien entre les nouvelles centralités prévues ou renforcées et les lignes existantes.Il n’existe que deux lignes de transports en commun réellement structurantes sur le territoire fontenois : la ligne de tramway A et la ligne de bus 51, connectant Sassenage, le centre de Fontaine et Seyssinet Pariset, qui est cadencée aux 10-12 minutes. Les autres lignes de bus ne sont pas assez cadencées pour être considérées comme structurantes.

En conclusion, malgré un maillage relativement dense des transports collectifs sur le territoire, nous constatons un manque de liaison directe avec la Presqu’Ile alors que ces territoires sont voisins. De plus, bien que le lien entre Fontaine et ses communes limitrophes soit déjà établi via des lignes de bus, il semble aujourd’hui nécessaire de renforcer ce lien avec des transports plus efficaces et structurants, en vue de l’augmentation des mobilités de périphérie à périphérie. La réorganisation générale des

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Master 1 UHCI - 2009/2010 27

Carte 3: Un système de transport en commun inadapté - Source UHCI 2009-2010

Carte 4: Une ligne de TCSP sur l’Argentière, un axe structurant - Source UHCI 2009-2010

Proposition de TCSP : argentiere comme axe structurant

Proposition TCSP : Argentière comme axe structurant

tram A

prolongement ligne A

TCSP

prolongement ligne B

Lignes de TRAM actuelles

Lignes de Bus actuelles

0 100 m

N

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Franchissements

FONTAINE 2040

1TCSP : Transport Collectif en Site Propre

2 BHNS : Bus à Haut Niveau de Service

transports collectifs sur le territoire de Fontaine doit s’appuyer sur les infrastructures existantes telles que la ligne A du tramway et les 4 ponts reliant la commune à Grenoble. Un cinquième franchissement est également indispensable en vue du projet Giant.

conStruire de nouvelleS ligneS de tcSP1 Pour connecter leS FutureS centralitéSCette restructuration du réseau de transports en commun, en accord avec les principes du chrono aménagement, se fera par la création de lignes de TCSP, laissant ainsi le choix, selon les financements disponibles et le scénario choisi, de préférer une ligne de tramway ou un bus à haut niveaux de service (BHNS). Cette option du BHSN, offre des performances équivalentes au tramway avec un coût de construction très inférieur et une flexibilité plus importante.

Nous proposons donc la création de deux lignes de TCSP pour structurer le territoire.

Ligne de TSCP Portes du Vercors- zone de l’Argentière-Presqu’Ile ScientifiqueLa première ligne proposée, visible sur la carte ci-dessus, permet de relier les Portes du Vercors, la zone de l’Argentière et la Presqu’Ile Scientifique, structurant ainsi toute la partie nord de Fontaine. Elle viendrait se raccorder au terminus de la ligne B sur la Presqu’Ile Scientifique.

Le prolongement de la ligne de tramway A vers SassenageCe projet de prolongement, à partir du terminus actuel à La Poya est envisagé par la SMTC en mode tramway. Toutefois, nous pouvons également imaginer la mise en place d’un BHNS qui prolongerait la ligne actuelle de tramway. Quel que soit le mode choisi, ce prolongement viendra renforcer la structuration de la ligne à l’échelle de l’agglomération car elle permettra de relier Sassenage à Echirolles.

ligne de bhnS2 rive oueSt du drac- Fontaine (baStille néron)- PreSqu’ile ScientiFiqueLa seconde ligne permet quant à elle, de connecter le sud de la rive gauche du Drac (Seyssinet Pariset, Seyssins), le centre de Fontaine et la Presqu’Ile Scientifique. Cette ligne de BHNS nécessite la création d’un nouveau franchissement aboutissant au coeur du quartier Bastille Néron. Ce franchissement devrait aussi pouvoir accueillir en toute sécurité des cycles et des piétons, afin d’anticiper les échanges accrus entre Grenoble et Fontaine (dynamique du projet Giant). Ce projet demande un réaménagement de la voirie de part et d’autre du pont nouvellement crée afin de travailler sur la qualité des deux entrées urbaines et de permettre une bonne répartition de l’espace public entre le BHNS et les modes doux. Pour ce projet de ligne, nous avons retenu deux scénariis possibles.

Scénario 1 : Ligne C hôtel de ville- place Louis Maisonnat- Bastille Néron- Presqu’Ile Scientifique (Seyssinet Pariset)

Dans ce premier scénario, la ligne de TCSP relierait la ligne B sur la Presqu’Ile à la ligne A au centre de Fontaine, puis à la ligne C au niveau de l’Hôtel deVille de Seyssinet-Pariset. Elle reprendrait le tracé de la ligne de bus 51 en passant par la place Louis Maisonnat.Son passage par la place Louis Maisonnat viendrait renforcer cette centralité qui deviendrait un pôle d’échanges avec la ligne A.

Scénario 2 : Les Floralies- Mail Marcel Cachin- Bastille Néron –Presqu’Ile Scientifique Ligne C hôtel de ville - Paul Langevin (au niveau de l’intersection avec Jean Prévost)

(Seyssinet Pariset)La Poya/Les Portes du Vercors

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Master 1 UHCI - 2009/2010 29

Carte 6 : TCSP scénario 2 - Source UHCI 2009-2010

Carte 5: TSCP scénario 1 - Source UHCI 2009-2010

Proposition de ligne de TCSP : scenario 2

Proposition de ligne de TCSP : scenario1Proposition TCSP : Scénario 1

centralité

pole d’échange

tram A

prolongement ligne A

TCSP

prolongement ligne B

projet ligne de tram E

BHNS

tram C

Proposition TCSP : Scénario 2

centralité

pole d’échange

tram A

prolongement ligne A

TCSP

prolongement ligne B

projet ligne de tram E

BHNS

tram C

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Franchissements

FONTAINE 2040

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Illustration 2: un exemple de passerelle et d’aménagement des abords.

Source : http://www.laconfluenceonendiscute.fr

Dans ce scénario, cette ligne BHNS relierait également la Presqu’Ile à la commune de Seyssinet mais choisirait de desservir le mail Marcel Cachin, la centralité émergente des Vouillands et le quartier des Floralies sur le boulevard Paul Langevin. La centralité de l’Hôtel de Ville/Centre culturel de Fontaine deviendrait alors un pôle d’échanges et le quartier des Floralies, qui fait lui l’objet d’une profonde restructuration au sein du projet Fontaine 2040, serait désenclavé.Le long de Paul Langevin, cette ligne permettrait de mettre en valeur l’ensemble du projet urbain à l’étude sur la zone des Vouillands (densification de l’habitat, mixité fonctionnelle, économie présentielle…) et de rejoindre plus rapidement les Portes du Vercors à partir du Sud de Fontaine.

intenSiFication urbaine et contratS d’axeA partir du concept de chrono-aménagement, des contrats d’axe et de la cohérence logements, zones d’emplois/activités et transports alternatifs à l’automobile, nous avons créé la carte suivante. L’objectif ici est de montrer l’ensemble des zones urbaines susceptibles d’être intensifiées dans un secteur pédestre de 400 m autour des arrêts de desserte.Ces zones vont être amenées à être des lieux stratégiques pour la construction de nouveaux logements (densification) qui va de paire avec le renforcement ou la création de centralités. Le but étant toujours de réduire la place de la voiture, il faut également penser à réaménager les franchissements pour les modes doux et pour un accès sécurisé destiné aux piétons et cyclistes. Il s’agit ici de mettre en valeur les potentialités aux alentours des franchissements.

l’aPaiSement du traFic routier

la Problématique du traFic troP denSePour justifier la mise en place de ces transports en commun, il faut nécessairement étudier le trafic routier et son évolution à court terme. Celui-ci doit être analysé à une échelle plus large que celle du territoire de Fontaine puisqu’il s’agit de comprendre l’ensemble des flux automobiles journaliers sur la commune.

Sur cette carte, nous pouvons voir que les automobilistes venant de Sassenage, Noyaret, voire des communes plus au nord de la rive gauche, surchargent les deux grands axes routiers de Fontaine que sont l’avenue de l’Argentière et l’avenue du Vercors afin de rejoindre Grenoble.

Cela s’explique par l’absence de franchissement entre les rives est et ouest au delà du pont des Martyrs sur plusieurs kilomètres. Les automobilistes ne peuvent donc pas prendre l’A48 en amont de celui-ci et sont obligés de passer par Fontaine. Ils congestionnent par la même occasion l’échangeur du pont des Martyrs et ceux des ponts du Vercors et de l’Esclanglon car ces derniers n’ont pas été étudiés pour supporter de tels flux. Si nous prenons cet exemple dans le sens inverse, nous constatons que les habitants de Fontaine et de Sassenage ne peuvent pas prendre l’A48 en direction de Lyon en amont du pont des Martyrs, ils sont alors obligés de passer par ce dernier ou alors par le pont de l’Esclangon. Ces ponts s’en retrouvent doublement surchargés.

De plus, les échangeurs des ponts de L’Esclanglon et du Vercors supportent aussi le flux automobile des personnes habitants au nord de l’agglomération et qui souhaitent accéder au Sud de la Presqu’Ile. Ils n’ont pas d’autre choix que de passer par le pont du Vercors vers Fontaine et retraverser le Drac via le pont de l’Esclanglon.

Actuellement, ces trois ponts sont assignés à supporter majoritairement des flux automobiles. Ils ne laissent par conséquent que très peu de place à des modes de transports alternatifs. Cependant, deux projets vont modifier profondément cette tendance en diminuant le trafic routier sur le territoire de Fontaine et sur les deux échangeurs autoroutiers. Restructurer les connexions avec les échangeurs autoroutiersTout d’abord, le projet d’ouverture du Pont Barrage à la circulation routière va offrir un nouveau

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Périmètre pédestre à 5 minutes (400m)d ‘un arrêt de tramway

Franchissements Drac + A480

Ligne de tramway A

Périmètre pédestre à 5 minutes d’un franchissement

Projet de ligne A

Projet de ligne B

Prospective ligne TCSP N

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Franchissements

FONTAINE 2040

franchissement entre les rives gauche et droite en amont du pont des Martyrs. Il permettra d’offrir un accès direct vers l’A48 aux habitants de la rive gauche au Nord de Sassenage, ceux-ci pourront alors éviter de passer par Sassenage et Fontaine pour accéder à Grenoble.

Dans un second temps, la création du contournement de Sassenage, qui reliera par une route départementale, l’avenue de l’Argentière au Pont Barrage, permettra aux habitants de Fontaine et de Sassenage de sortir en amont de l’A480 en direction de Lyon évitant ainsi de passer par les échangeurs du pont des Martyrs, du pont du Vercors et de l’Esclanglon comme expliqué précédemment. Ce projet réduit par la même occasion, l’utilité d’un futur raccordement direct de l’échangeur des Martyrs sur l’A48 en direction de Lyon.

Toutefois depuis le mardi 23 mars 2010, suite à l’avis négatif de la commission d’enquête, le projet de la Rocade Nord risque d’être abandonné. Il prévoyait notamment la construction d’un échangeur sur la Presqu’Ile Scientifique permettant, depuis Chambéry, en prenant la rocade Nord, de rejoindre directement l’A480 en direction de Lyon. Cet échangeur permettait également aux automobilistes de sortir directement de l’A480 vers le centre de Grenoble ou le Sud de la Presqu’Ile via de nouvelles bretelles créées en amont du pont du Vercors et par conséquent de diminuer le trafic sur l’échangeur du pont du Vercors et de l’Esclanglon.Mais malgré le probable abandon du projet, un aménagement d’une connexion directe entre la Presqu’Ile et l’A 480, qui reprendrait sur quelques centaines de mètres le tracé de la Rocade Nord demeure possible pour décharger les échangeurs du Vercors et de l’Esclangon.

Cette projection dans le futur engagé permet de prendre conscience de l’apaisement du trafic routier sur ces trois ponts ainsi que sur l’avenue du Vercors et de l’Argentière. L’objectif de la ville de Grenoble, expliqué en introduction, de réduire le trafic routier malgré le projet Giant, est donc confirmé et en adéquation avec les projets proposés.

De plus, avec la baisse fortement prévue des ressources pétrolières d’ici 2040, une réduction de l’usage de la voiture est également à prévoir.

Cette baisse de l’utilisation des automobiles individuelles peut s’avérer être une opportunité afin de relayer les connexions entre Fontaine et la Presqu’Ile par des modes de transports alternatifs à la voiture et par la même occasion de répartir plus équitablement l’espace public entre ces différentes mobilités.

Enfin cette carte nous montre qu’à une telle échelle territoriale, le nombre de franchissements entre Fontaine et Grenoble parait être insuffisant en vue des chiffres annoncés par le projet Giant.

le réaménagement de la voirieComme exposé dans la première partie de ce travail, la réduction du trafic routier à Fontaine permettra de réorganiser l’espace public et plus particulièrement la voirie de manière à créer un meilleur partage entre les différents modes de déplacements. L’objectif ici est de valoriser l’espace dédié aux piétons et aux cyclistes en intégrant également des transports en commun. Selon les contextes, trois options sont possibles :D’une part un réaménagement de la voirie visant à séparer les flux automobiles, cyclistes et piétons… Ce réaménagement peut notamment s’effectuer dans des voiries assez larges avec des circulations denses.Les zones 30 peuvent être une seconde opportunité de réaménagement : elles permettent de réduire la vitesse de déplacement tout en conservant une certaine séparation des voies pour les modes doux.La troisième proposition est quand à elle basée sur le mélange de tous les flux au sein de zone de rencontres.

Ces réaménagements doivent également être pensés sur les 4 ponts permettant de relier Fontaine à Grenoble.En effet, il existe seulement quatre franchissements au dessus du Drac permettant de relier Fontaine à Grenoble. Si le pont du Drac est aménagé de façon à accueillir la ligne de tramway ainsi que des passages pour les piétons, les trois autres ponts ne présentent que très peu d’aménagement pour les

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Carte 8: Fontaine, carte de la hiérarchisation du réseau de voirie - Source UHCI 2009-2010

200 m

LEGENDE

200 m

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Franchissements

FONTAINE 2040

Graphique 1 :Le trafic en 2007 et la situation projetée à l’horizon 2030 pour l’accès à la Presqu’Ile Scientifique.Source : ville de Grenoble, ZAC Presqu’Ile Scientifique, étude d’impact sur l’environnement, février 2009, p. 162

Illustration 2 : Exemples de réaménagement des entrées et sorties de zones 30http://www.marne.equipement.gouv.fr/IMG/pdf/g_Les_zones_30_cle517f4c.pdf

La Place Centrale avant la zone de rencontre : un système viaire complexe

La Place Centrale après la transformation de l’espace en une vaste place ouverte

Illustration 4 : La Place Centrale de Bienne avant et après la création d’une zone de rencontre

modes doux. Il n’y a qu’une seule voie cycliste sur le pont du Vercors.

la SéParation de la voirieLe schéma ci-contre, issu d’un projet à Lille, illustre un exemple de restructuration d’un boulevard urbain.

Sur ce schéma, nous pouvons voir un espace public qui allie des voies dédiées aux voitures en jaune et orange, une ligne de tramway en bleu, une piste cyclable en rose et un espace piéton important qui est intégré au sein d’une trame verte.Cet exemple n’est bien entendu pas généralisable à toutes les voiries présentes sur le territoire de Fontaine mais nous pouvons imaginer ce type d’organisation pour certains espaces publics notamment sur l’avenue de l’Argentière, le boulevard Langevin voir même sur le mail Marcel Cachin. Plusieurs opérations doivent être menées pour créer ce type d’espace. Tout d’abord, il est nécessaire de réduire la largeur de la voirie automobile de manière à réduire la vitesse. Il est également important de créer une nouvelle signalisation et de nouveaux marquages aux sols, selon le type de voies recherchées. Enfin il est primordial de prêter une attention particulière au mobilier urbain ainsi qu’à l’intégration de la végétation avec une trame verte. Il est tout à fait possible de réaménager l’espace public avec un meilleur partage de la voirie sur les accroches de chaque franchissement. L’objectif ici est de valoriser les différentes entrées de ville de Fontaine en les articulant avec les rives du Drac (continuité des pistes cyclables, de la trame verte, etc).

leS zoneS 30Article R. 110-21« Zone 30 » section ou ensemble de sections de voies constituant une zone affectée à la circulation de tous les usagers. Dans cette zone, la vitesse des véhicules est limitée à 30 km/h. Toutes les chaussées sont à double sens pour les cyclistes, sauf dispositions différentes prises par l’autorité investie du pouvoir de police. Les entrées et sorties de cette zone sont annoncées par une signalisation et l’ensemble de la zone est aménagé de façon cohérente avec la limitation de vitesse applicable. »Les zones 30 sont avant tout un outil d’aménagement permettant un meilleur partage de la voirie et une meilleure cohabitation entre les véhicules motorisés, les cycles et les piétons. Très présentent dans les espaces urbains animés des villes (rues commerçantes, quartiers résidentiels avec beaucoup de passage…), elles offrent « un équilibre de l’espace-rue » et la sécurisation des déplacements. Elles contribuent ainsi à améliorer le cadre de vie, à réduire la vitesse de déplacements et à réduire les nuisances liées au trafic automobile.Pour être mise en place, les zones 30 nécessitent une nouvelle signalisation, de nouveaux aménagements, qui peuvent être très simple comme le montre les illustrations ci-dessous, ainsi qu’un travail particulier sur les entrées et les sorties de ces zones particulières. Ces signalisation d’entrées et de sorties peuvent également se faire par un rétrécissement de la voirie pour une circulation alternée, par la mise en place de dos d’ânes….Souvent un marquage spécifique au sol permet une meilleure lisibilité de l’espace. Les illustrations ci-contre montrent comment l’espace piéton peut être valoriséA Fontaine, des zones 30 peuvent être mise en place sur le Mail Marcel Cachin par exemple.

leS zoneS de rencontreS.Les zones de rencontres sont un concept assez récent de partage de la voierie entre tous les modes de transports. En effet, au lieu de séparer les voies de manières parfois un peu compliquée et pouvant entrainer des accidents, le marquage au sol est supprimé, le revêtement unifié et le tout est mis à disposition de tout les usagers. Ce nouvel espace devient une grande place ouverte, sans mobilier qui viendrait casser l’espace. La signalisation est elle aussi minime, elle se restreint aux panneaux de signalisation d’entrée en zone de rencontre.Par ce simple principe de partage, les automobilistes plus sensibles à la vitesse et également plus vigilants à l’égard des autres.

Plusieurs zones de rencontres ont été créées, à Bienne, à Granges, en Angleterre ou en Belgique…Si dans certains cas comme à Zurich ou à Granges, le trafic a été considérablement réduit, les zones de rencontres ne sont pas un frein à un trafic abondant : à Burgdorf en Suisse, il va jusqu’à 5/6 000 véhicules par jour. A Bienne, le trafic sur la Place Centrale totalise jusqu’à 10/12 000 véhicules par

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Carte 9: les projets routiers en lien avec le projet Vasconi et l’A480 - Source UHCI 2009-2010

Carte 10: un exemple de réaménagement de la voirie (Lille)http://www.axeculture.com/concours/10texte

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Franchissements

FONTAINE 2040

Illustration 3 : Exemples de valorisation des zones piétionnier et de partage de la voirieSource : http://www.marne.equipement.gouv.fr

Avant la zone de rencontre, plus de 14 000 véhicules par jours traversaient cet espace

Avec la création de la zone de rencontre, les piétons se sont réappropriés l’espace et la largeur de la voierie a été réduite

Illustration 5 : le réaménagement du centre de Granges, avant et après la création de la zone de rencontre

jour 5/6 000 vélos, 1 200 bus avec 25/30 000 personnes à bord, dont 5 500 passagers montent et descendent à cet endroit.

Ces zones de rencontre peuvent être une opportunité pour créer de nouvelles centralités ou pour renforcer des centralités déjà existantes comme le démontrera le groupe de centralité.

exemPle concret d’aménagementS deS FranchiSSementS

zoom Sur le Secteur deS martyrS

Prolongement du tramway et nouvelle ligneLe prolongement de la ligne B sur l’avenue des Martyrs doit devenir l’épine dorsale de la nouvelle Presqu’île. Coté Isère, la ligne E va permettre de relier plus facilement Saint-Egrève à Grenoble. Coté Drac, demain, le tramway ira plus loin, vers Sassenage. Les liaisons faubourgs - Grenoble seront donc nettement facilitées, néanmoins rien n’est envisagé pour renforcer les déplacements transversaux. On peut donc imaginer prolonger le tramway B vers le secteur des Martyrs et plus loin, rejoindre le terminus actuel de la linge A à Fontaine en desservant de nouvelles zones à urbaniser telle que la ZAC de l’Argentière.Il s’agit également de généraliser l’urbanisation et l’intensification urbaine le long de chaque projet d’infrastructures de transports, notamment pour le tramway, les lignes TCSP ou encore les axes routiers. On peut également souhaiter d’adopter une telle démarche le long de l’autoroute apaisée dans la mesure où elle devient un support des infrastructures de transport en commun.

Simplification du réseau busLa réseau bus est dans le secteur Fontaine et Sassenage, extrêmement complexe et gagnerait beaucoup en simplification. Il s’agit de privilégier les axes forts et longs, de prolonger également des lignes de bus pour traverser le Drac et relier les Communes de Fontaine et de Grenoble.

Aussi, quelques précisions ont été apportées par l’école d’architecture de Grenoble (ENSAG), concernant leurs propositions d’un pôle intermodal à l’entrée de la presqu’île et son aménagement :

zoom Sur le Secteur baStille neronLe projet d’un Pont réservé aux modes doux et aux transports en Commun relie le Quartier Bastille Néron à la presqu’île scientifique. L’ouverture d’un nouveau franchissement entre les Communes de Grenoble et de Fontaine permettrait la reconquête ou la création d’une nouvelle centralité urbaine, en permettant d’attirer de nouveau flux de déplacements, uniquement dédiés aux modes doux. On relie ainsi les espaces résidentiels et les lieux d’activités, en préservant un lieu agréable, sécurisant, en continuité avec le cadre paysager et les berges du Drac. La requalification de l’espace public et vert est importante pour la cadre paysager et l’attractivité que l’on veut susciter. La création d’une trame verte lisible, traversant la Commune de Fontaine, jusqu’à Grenoble pourrait contribuer à inventer un lieu de vie agréable, reposant, qui dégage un bien être et la détente des usagers. Elle doit donner envie de s’arrêter pour regarder, découvrir, jouer et admirer le paysage. On désenclave ainsi les deux communes en définissant deux nouvelles entrées de ville : donc un enjeu à soulever demeure dans l’attractivité tant dans l’infrastructure elle-même, que dans l’urbanisation des accroches urbaines. Comment peuvent-elles constituer des lieux d’animations privilégiées, des lieux de socialisation, qui favorisent les échanges. Aussi, au niveau de l’autoroute A480, on met en place un ascenseur qui assure des liaisons avec les arrêts de bus, imaginé par un projet de BHNS sur l’autoroute A480. De cette manière, le Pont doit être relié au réseau de transport renforcé pour assurer des dessertes optimales entre les zones de l’agglomération.

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Master 1 UHCI - 2009/2010 37

Etudes de l’IUG de l’ENSAG et de l’ENTPE dans le cadre des «ateliers territoriaux du Grenelle de l’Environnement» sur les autoroutes apaisées et le chronoaménagement en lien avec l’Etablissement Public du SCoT de la région urbaine de Grenoble

Carte 11 : Zoom sur le secteur des Martyrs - Source : Manuel HENRI

Les connexions à créer avec la passerelle - Coupe réalisée par Virginie GRANGER

Illustration 6 : Paris : passerelle Simone-de-Beauvoir - Source : http://en.academic.ru

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Centralités

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Centralités 1 www.fontaine38.fr

Tramway, Photographie de Jérémy Jegouzo

Carte représentant le rayonnement des centralités actuelles.Source - UHCI 2009-2010

introductionUne centralité peut se définir par « la propriété conférée à une ville, d’offrir des biens, équipements et des services attractifs pour la population résidente, et extérieure. » (Christaller 1933)

Cette définition peut toutefois être complétée par l’idée qu’une centralité se concentre dans certains espaces au sein des villes dont la morphologie urbaine peut revêtir différentes formes : centre-ville traditionnel, zone d’activité commerciale et de service périphérique, espaces naturels, lieu de rassemblement tel que la place du marché mais aussi les lieux où se localisent les fonctions administratives. De plus, l’économie présentielle peut et doit agir sur les centralités afin de renforcer l’attractivité de la zone.

diagnoSticL’observation de l’évolution de la commune fait ressortir que la centralité s’est déplacée sur le territoire fontainois et qu’il n’y pas « une » centralité à Fontaine. Au départ, la centralité était localisée dans l’ancien village de la Poya mais actuellement toutes les fonctions de centralité ont disparu. L’actuel centre ancien, situé entre les Avenues Aristide Briand, du Vercors et le Boulevard Joliot Curie, accueille une centralité de type « commerciale ». La mairie, construite dans les années 70 et les équipements publics localisés autour du Mail Marcel Cachin regroupent des fonctions administratives ce qui constitue une centralité administrative. A partir des années 70, le centre commercial « Géant » implanté à la Poya, ainsi que sa galerie marchande se développent. Ces derniers viennent concurrencer les commerces du centre ancien et contribuent au déclin de l’attractivité de ce quartier. L’arrivée du tramway le long de l’avenue Aristide Briand a accentué ce phénomène. De plus, les flux automobiles ont été déviés sur l’avenue du Vercors ce qui a engendré une baisse de fréquentation du centre ancien, et donc, la fermeture de certains commerces.Par ailleurs, la création de zones d’activités dans les années 1950, engendrent une séparation entre les pôles d’emplois, les pôles commerciaux et les zones d’habitats.Bien que la commune de Fontaine appartienne à la communauté d’agglomération grenobloise, les centralités fontainoises fonctionnent mal au niveau de l’agglomération et de la commune.Entre 1975 et 2006, Fontaine a perdu 2 064 habitants, ce qui témoigne d’un manque d’attractivité du territoire. Ce constat se traduit également par le fait que 70% des habitants de Fontaine n’utilisent pas les commerces de proximité, ni les marchés fontainois1.Fontaine est actuellement dotée de deux pôles majeurs de centralités : le centre ancien et la Poya, ainsi que des petites poches de centralités (le quartier bastille Néron, le mail Marcel Cachin à l’occasion du marché,...).

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Master 1 UHCI - 2009/2010 41

Avenue du Vercors

Avenue Aristide Briand

Source : Photographies de Jérémy Jegouzo

deux ScénarioS Pour FontaineComme nous l’avons énoncé dans le diagnostic, Fontaine présente deux centralités majeures. Ces deux centralités ont un tissu, un environnement et une histoire différents. Le centre ancien est aujourd’hui une centralité peu attractive qui concentre des fonctions administratives (hôtel de ville), commerciales (commerces de proximité) et récréatives (salles de spectacle, berges du Drac). Cette centralité rayonne à l’échelle de la commune, cependant les deux structures du Vog et de La Source rayonnent à l’échelle de l’agglomération.

Le quartier de la Poya est une centralité à fort potentiel économique, regroupant des grandes surfaces commerciales (Géant Casino, But, etc.…). Il se trouve à proximité du Massif du Vercors et du parc de la Poya. Cette centralité rayonne à l’échelle de l’agglomération, d’une part par les activités qu’elle propose, et d’autre part par sa position géographique qui fait de ce quartier un véritable nœud urbain.

En plus de ces deux pôles, nous nous attacherons à plusieurs poches de centralités telles que le quartier Bastille Néron, le Mail Marcel Cachin ainsi que le Parc Jean Moulin. Le premier représente des enjeux vis-à-vis de sa situation géographique (bord du Drac et proche de la presqu’île Giant) ; le secteur du Mail Marcel Cachin et du Parc Jean Moulin ont une proximité avec le centre ancien ce qui représente un enjeu important.

Pour ce qui est du centre ancien et de la Poya, deux scénarios peuvent orienter notre stratégie.Le premier scénario que nous pouvons envisager est de se concentrer uniquement sur la revalorisation du centre ancien, dans l’optique d’en faire émerger un coeur de ville attractif au sein de la commune. Ainsi, on laisserait le quartier de La Poya se développer par les projets déjà engagés (Portes du Vercors), sans les accompagner. En effet, ce scénario vise à ce que l’attractivité du centre ancien ne soit pas amortie par le dynamisme économique actuel et le fort potentiel d’attractivité à venir de La Poya.

Le second scénario consisterait à faire du centre ancien et de La Poya, deux centralités complémentaires. En accompagnant parallèlement leur développement, le but est de révéler deux identités spécifiques, propres à chacune de ces centralités.

La Poya est une centralité fonctionnelle et commerciale. Sa position de « noeud urbain » tend à être développée par une meilleure desserte en transports (cf. projets du groupe « franchissements»). Selon le tissu existant et l’environnement du quartier, développer son identité pourrait passer par l’accompagnement du projet Portes du Vercors, dont le but principal est de transformer ce quartier de zone commerciale en un véritable quartier urbain.

Aussi, l’implantation de nouveaux équipements structurants et pratiques autant pour la commune que pour l’agglomération contribuerait à renforcer cette identité de centralité fonctionnelle.Le centre ancien est actuellement une centralité administrative, et regroupe quelques activités culturelles. En s’appuyant sur les structures et activités culturelles déjà existantes (La Source, salle Edmond Vigne, la fête de la musique, les petits concerts estivaux...), le dynamisme de ce secteur pourrait être impulsé, et son identité serait affirmée en tant que centralité culturelle.

Cette stratégie a pour but de développer dans les deux centralités majeures de Fontaine des activités différenciées mais complémentaires.Nous pensons que le second scénario est le plus approprié au développement de Fontaine à l’horizon 2040. Nous argumentons ce positionnement par le fait que les projets en cours dans le quartier de la Poya vont, dans tous les cas, fortement dynamiser et stimuler son attractivité. Ainsi, accompagner le développement de deux centralités complémentaires éviterait qu’elles soient mises en concurrence, et que l’une soit plus attractive que l’autre.Les Fontainois auraient alors à la fois le centre ancien comme centralité administrative et culturelle,

Parking du Géant Fontaine

Carrefour Bld P.Langevin, A.Croizat

Source : Photographies de Prescilia Langevin

Place Maisonnat

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Centralité

Projet de ville, Echirolles concerte son avenir, Septembre 2004. Source : http://www.ville-echirolles.fr

Projet urbain Les Portes du Vercors, programmation et organisation urbaine. Source : Ville de Fontaine.

Carte représentant le rayonnement des centralités à l’horizon 2040 - Source UHCI 2009-2010.

conservant un esprit de quartier auxquels les habitants semblent être particulièrement attachés, et une centralité regroupant des équipements plutôt fonctionnels au sein du quartier de la Poya, avec plus d’urbanité.

enviSager le déveloPPement Futur et l’avenir de FontaineLa commune de Fontaine doit réfléchir au positionnement futur qu’elle occupera dans l’agglomération grenobloise. Dans cette réflexion, il s’agira de mettre en avant l’ambition des élus en termes d’orientations de développement pour l’avenir de Fontaine tout en observant le développement des communes avoisinantes. Effectivement, Fontaine doit tenter de se démarquer et de proposer des activités ou des services en créant des structures adaptées qui puissent, d’une part attirer de nouveaux habitants et, d’autre part, capter des investisseurs désirant s’installer dans l’agglomération.

La stratégie qui tente de prévoir ou du moins d’appréhender les futures implantations sur le territoire de Fontaine permettrait à la commune une meilleure planification territoriale et un gain de temps. En effet, si nous imaginons que Fontaine dispose de terrains vacants pour accueillir de nouvelles activités alors cette disponibilité foncière paraitrait plus accessible aux yeux des investisseurs intéressés, et par la même, leur négociation avec la commune sera facilitée.

En référence dans la communauté d’agglomération, il existe la ville d’Echirolles qui a su planifier en amont son nouveau centre ville en prévoyant l’accueil d’équipements structurants. Ainsi, en laissant volontairement disponibles des îlots tout en étudiant leur localisation sur la commune, Echirolles fut prête lorsque des investisseurs eurent l’idée de s’installer dans l’agglomération grenobloise pour y implanter leur clinique et leur multiplexe.

Plan d’aménagement du centre d’echirolleS :Cet objectif de planification pour Fontaine ne relèverait pas seulement de l’ordre de la praticité mais aussi de la stratégie. Effectivement, si nous imaginons développer le second scénario, alors la Poya doit, dans le but d’affirmer sa centralité fonctionnelle dans l’agglomération, développer son attractivité. Si nous misons sur la complémentarité des services et des activités entre le centre ancien et la Poya, il faudra imaginer les structures les mieux adaptées au centre ancien et celles qui seront les plus propices pour la Poya.

Le secteur de la Poya dont le rayonnement s’étend à l’échelle de l’agglomération accueillerait plutôt des structures de taille et d’importance plus conséquentes, qui profiteraient à l’ensemble de l’agglomération, telle qu’une clinique par exemple.

Ainsi, le projet Portes du Vercors qui vise à donner plus d’urbanité à La Poya verra cette urbanité renforcée par la présence de nouvelles structures pratiques pour les habitants.

Quant au centre ancien, des établissements renforçant l’attractivité commerciale, administrative et culturelle permettraient de dynamiser le cœur de ville tout en renforçant son identité.

 

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Intensification

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Confluence, commune de Grenoble, Fontaine et SassenageSource - www.lametro.frr

Comparaison typologique entre différents quartiers de GrenobleSource - Conférence sur l’habitat intermédiaire à l’Institut de Géo-graphie Alpine, Paul DURAND, Service Prospective Urbaine, Ville de Grenoble, 2009

Une vision du SDRIF pour la ville compacteSource - Schéma directeur de la Région Ile de France

1 www.INSEE.fr

Prix du logement : un constat alarmantEn Isère, le prix moyen au m² d’un appartement a été multiplié par 2,4 entre 1998 et 20092. Entre 1998 et 2007, le revenu moyen des ménages a été multiplié par 1,6 en Isère3. A Fontaine, le prix moyen d’un appartement varie en 2009 entre 1 870 et 2 750 €/ m². tandis que le revenu net moyen d’un ménage imposable était de 25800 euros (soit la capacité à financer un loyer ou une mensualité d’emprunt de 700 €/mois sur la base d’un 1/3 du revenu mensuel). La situation est plus critique encore pour les ménages non imposables dont le revenu net moyen était de 9 400 euros (soit la capacité à financer un loyer ou une mensualité d’emprunt de 260 euros).

2 www.immoprix.fr

3 www.INSEE.fr

La densité est souvent un trompe l’œil !Le terme de densité et son corollaire la « densification » renvoient dans l’inconscient de la majorité des personnes à un urbanisme de tours et de barres, de type grands ensembles, dont les problèmes ont néanmoins été sur-médiatisés (bien que la forme ne soit pas toujours directement liée à ce constat). Il y a là un hiatus évident entre le discours des urbanistes « Il faut densifier les villes » et les citoyens qui répondent « Nous ne voulons plus des grands ensembles! ». En effet, la perception négative et généralisée de la densité met en évidence une représentation souvent fausse. Lorsqu’on compare différentes formes urbaines, on constate que le modèle parisien, haussmannien est trois fois plus dense que celui des grands ensembles construits dans les années 1950-1970, lui même pouvant avoir une densité équivalente qu’un pavillonnaire dense ou petit collectif.4

4 Note de synthèse : Comment peut-on imaginer la densification d’un tissu urbain de « première couronne de banlieue » ? , Jean-Baptiste Douillet, 2009

46

Intensification

FONTAINE 2040

le contexte Depuis 2004, la commune de Fontaine est en situation de baisse démographique. Elle compte 23 096 habitants au 1er janvier 2006, enregistrant une légère baisse de 257 habitants par rapport à 2004. Cette tendance est globalement perceptible depuis 1999.C’est notamment en renforçant sa politique de logement que la commune pourra lutter contre cette déprise démographique. En effet, 49% des Fontainois estiment que le logement fait défaut sur la commune et 36% d’entre eux souhaitent orienter les friches existantes vers la construction de logements1.

Cependant, pour qu’elle soit efficace, la politique du logement doit prendre en compte les évolutions socio-démographiques structurelles, qui risquent de s’accentuer à l’avenir et qui transforment qualitativement la demande. Ainsi, la politique de logement ne doit pas à être une seule réponse quantitative à cette pénurie :- La création de logements neufs prévue par le PLU n’est pas suffisante pour compenser un besoin en logement exponentiel induit par la multiplication du nombre de petits ménages – qui en moyenne augmentent plus vite (+1,24%) que la population (+0,48%)1 ; - Par la même, le vieillissement de la population, l’augmentation des familles monoparentales et / ou sans enfants entrainent une demande plus diversifiée au niveau de la taille, du prix et des modes d’occupation ;- Enfin, la baisse du pouvoir d’achat traduit une augmentation de la demande en logements sociaux, révélant par ailleurs le décalage entre le niveau de revenus des ménages et le prix du parc de logements privés – ceci est une aberration économique de la production de logements neufs privés qui laisse à l’écart 80% de la population qui n’a pas les revenus suffisants pour y accéder. Par ailleurs, la difficulté des ménages à se loger est alourdie par une hausse constante du prix des loyers depuis les années 1990.

Parallèlement à cela, Fontaine occupe une position centrale dans l’agglomération grenobloise et pourrait bénéficier d’un apport de population considérable en relation avec les grands projets et avec le chrono aménagement. Ainsi, Fontaine doit assurément accroître son potentiel d’accueil, bien au-delà des objectifs visés par le PLU.

l’enjeu de la Politique d’intenSiFication Pour répondre à cette problématique, nous pensons que la commune doit mettre en œuvre une stratégie d’intensification en fonction du public visé et des problématiques propres à chaque terrain d’expérimentation. Il ne s’agit pas seulement de densifier le bâti, mais d’ajouter une dimension qualitative à cette politique afin de préserver un cadre de vie agréable. Cette densification des constructions et des fonctions est intéressante car elle permet de répondre à plusieurs enjeux urbains :

- D’une part la densification permet d’utiliser au maximum la ressource foncière exploitable, actuellement rare sur la commune, et de ce fait de préserver des espaces possédant une grande qualité paysagère, comme le Vercors ; - D’autre part l’intensification est l’occasion de réduire les inégalités sociales et territoriales grâce à une action forte envers les quartiers dégradés et dévalorisés ; notamment en recréant de l’urbanité dans ces secteurs (à travers une implantation de services, commerces, équipements et emplois, de logements neufs ou réhabilités, un travail soigné sur les espaces publics) ; - Enfin, la création de logements en très grand nombre (estimations provisoire : 5 000 à 10 000 logements supplémentaires à l’horizon 2040) permet de lutter en parti contre la spéculation immobilère.

En somme, c’est avec le souci d’assurer l’équilibre et l’attractivité de la commune, que la densification devra être mise en œuvre. Mais pour qu’elle ne se résume pas à une seule action de densification, la politique d’intensification doit suivre une stratégie adaptée au territoire communal et métropolitain.

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Carte des orientations actuelles du PLUSource - UHCI 2009 - 2010

La ville compacte est aussi la ville durable !« Les villes sont aujourd’hui confrontées au phénomène de l’étalement et de la fragmentation urbaine. Le développement des centres commerciaux périphériques, la multiplication des centres de loisirs, l’extension des zones d’activités, la recherche d’un habitat individuel à la campagne nous conduisent vers une ville dispersée, consommatrice de sol et génératrice de déplacements. Ces déplacements, réalisés surtout par des moyens de transports individuels, produisent de nombreuses nuisances : congestion routière, consommation d’énergie et d’espace, pollution atmosphérique locale et globale, bruit, accidents et inégalités sociales. La limitation de l’usage de l’automobile à traversla maîtrise de l’étalement et de la mobilité est une condition nécessaire de la durabilité des villes et un défi pour les collectivités publiques »2. Au delà des enjeux généraux du développement durable, il s’agit de trouver un modèle urbain à la fois économe en espace, pour préserver les espaces naturels en périphérie des villes, et fonctionnel. L’un des levier d’action principaux est de repprocher les emplois des habitations et/ou de développer des TCSP efficaces, capables de concurrencer l’utilité de la voiture. La forme urbaine qui semble aujourd’hui la ville compacte et polycentrique, à l’image d’une métropole multipolaire composée d’hypercentres.En ce sens, l’intensification des friches urbaines concourt à créer une ville plus compacte, et donc plus durable.2

1 Schéma directeur de la Région Ile de France

2 Béatrice Bochet, Jean-Bernard Gay et Giuseppe Pini, La ville dense et durable : un modèle européen pour la ville ?, géoconfluences.ens-lsh.fr, 2004.

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Ci-contre une r e p r é s e n t a t i o n du projet Portes du Vercors. Cette orthophoto8 montre bien qu’une grande partie de la ZAE au nord de Fontaine, et en particulier celle des Plans (en rouge) pourrait être intégrée au porjet. L’enjeu est d’équili-brer de part et d’autre de l’avenue de l’Argentière l’urba nisation. Une réalité qui n’est pas encore prise en compte dans le PLU.

Source - www/lametro.fr

leS orientationS du Plu de FontaineNous pensons qu’il est important de prendre en compte les orientations du PLU afin de coordonner notre stratégie d’intensification future avec la vision actuelle de la commune. Si le PLU prévoit déjà d’intensifier la commune, nous pensons que le document n’est pas assez ambitieux compte tenu du contexte et des enjeux annoncés précédemment. Néanmoins, certains éléments sont intéressants à approfondir, comme la densification le long des axes principaux à raison d’une élévation du bâti R+4 pour les axes structurants, et R+2/3 à l’intérieur des zones de desserte ainsi que les projets du Centre Ancien et Bastille-Néron, qu’il s’agit de conforter et d’approfondir. De manière générale, ce sont les orientations des Zones d’Activité Economique (ZAE) qui ne sont pas adaptées au devenir de Fontaine.

ce qui eSt Prévu au centre ville :Projet ASP / centre ancien : au niveau du centre ancien, qui semble relativement dense, le PLU prévoit d’augmenter le parc de logement en densifiant le long des axes et en introduisant quelques commerces.

Bastille-Néron : Ce quartier fait l’objet d’une rénovation partielle avec une réhabilitation des logements et des espaces publics.

ce qui eSt Prévu Pour chacune deS zoneS d’activité economique Zone industrielle des Vouillands : Le PLU de Fontaine souhaite développer en priorité les activités industrielles de haute technicité et dans une moindre mesure les activités tertiaires et les services liés aux loisirs, au sport et à la culture dans chacune des extrémités de la zone (en adéquation avec la présence des Parcs Karl Marx et de la Poya). Le pôle automobile en façade de Langevin est conforté dans sa position grâce à l’interdiction de l’implantation d’activités urbaines. Enfin, le PLU souhaite valoriser la filière environnement et la falaise, en supprimant les bâtiments installés à ses abords immédiats afin de réaliser une frange verte et ainsi renforcer les liens entre les deux parcs. A ce titre, il est prévu de faire un effort important au niveau des connexions et de la circulation.

Projet Portes du Vercors : Avec la nouvelle législation à propos du pipe-line, la zone commerciale Vivier-Poya est destinée à une restructuration complète. Le projet Porte du Vercors propose de créer un vrai quartier urbain et multifonctionnel avec du logement (officiellement 500 à 600), du commerce, des services, des bureaux, des équipements, etc. Actuellement, trois scénarios sont à l’étude, mais le projet ambitieux démontre qu’il est possible de transformer une zone d’activité commerciale en un quartier urbain, et nous nous inspirerons donc de cette idée de projet pour penser la transformation de certaines zones d’activités fontainoises, notamment au Nord de la commune dans l’idée d’une liaison urbaine entre Giant et La Poya.

Projet Zone d’Aménagement Concernée (ZAC) de l’Argentière : A ce propos, la ZAC de l’Argentière se trouve sur Sassenage, et en partie sur Fontaine. Le projet de la ZAC, quant à lui essentiellement porté par Sassenage, propose de créer un millier de logements et un parc économique d’environ 1 000 emplois. Côté Fontaine, concernant la ZAE Argentière et le parc technologique des Plans, le PLU prévoit seulement de favoriser l’implantation d’activités économiques diversifiées (artisanat, services, sous-traitance). Aucun logement n’est prévu pour assurer une continuité urbaine avec le projet de Sassenage. Par ailleurs, la zone des Plans, actuellement composée de vastes espaces privatifs (notamment des parcelles agricoles), risque de créer une poche « creuse » soumise à une forte pression foncière. Les deux communes doivent mener en collaboration un projet urbain pour assurer une liaison urbaine entre Portes du Vercors et Giant et éviter des spéculations foncières à long terme.

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FONTAINE 204048

Carte des propositionsSource - UHCI 2009 - 2010

Intensification

Schéma des propositions Source - UHCI 2009 - 2010

Dans le centre ancien, il y a une cohabitation de maisons individuelles et d’immeubles collectifs. L’urbanisation doit être harmonisée le long des axes structurants, tandis que le cœur d’îlots doit faire l’objet d’une traitement spécifique.Source - UHCI 2009 - 2010

leS PrinciPeS directeurSIl est important de différencier « densification » et « intensification », et ainsi de comprendre comment peut-on allier densification des logements ET des fonctions avec renforcement de la qualité de vie. Notre stratégie d’intensification est en faveur d’un développement plus harmonieux et équilibré grâce à une action sur le tissu urbain à la fois fonctionnelle et morphologique. Elle est aussi coordonnée avec les orientations du PLU actuel de Fontaine et les éléments qui structurent le territoire, comme le Drac ou le Vercors. Nous avons donc établis quelques principes qui devront accompagner la politique d’intensification afin de préserver un cadre de vie agréable :

- Localiser en priorité la nouvelle population, et de ce fait l’intensification, dans les centralités et leur environnement proche afin d’attirer et maintenir des actifs sur la commune. En effet l’économie présentielle et les espaces publics de qualité sont les deux éléments principaux qui forment une centralité urbaine attractive. Cela permet également de revitaliser certaines centralités en perte de vitesse (Bastille-Néron) ou peu attrayantes (La Poya) ;- Privilégier une localisation du développement urbain autour des axes structurants, bien desservis par les TCSP existants ou à venir, dans la logique du «contrat d’axes» mis en place par le Syndicat Mixte des Transports en Commun (SMTC) agglomération grenobloise et en accord avec le chrono aménagement. L’intérêt est à la fois de rentabiliser les lignes de transport en commun grâce à une concentration de la clientèle potentielle, mais aussi de donner les moyens aux habitants de réduire l’utilisation de l’automobile ;- Faciliter l’implantation d’activités dans les zones d’habitats afin de créer une mixité des fonctions bénéfique pour l’économie locale et le dynamisme urbain ;- Encourager la mutation des zones industrielles car elles possèdent l’essentiel de la ressource foncière (friches, agricole et parcelles mutables) et elles se trouvent à proximité des axes structurants Langevin et Argentière. Ces zones d’activités devront muter en partie vers du tissus urbain grâce à une intensification soutenue : introduction de logements, activités tertiaires et maintien d’activités industrielles/artisanales compatibles avec le logement, création d’espaces publics majeurs. Pour ces zones, nous pouvons nous inspirer des projets Argentière et Portes du Vercors et progressivement généraliser l’intensification à l’ensemble des ZAE ;- Accompagner l’action sur la trame verte et favoriser ainsi la création d’espaces publics en tant que lieux de coprésence et de rencontre, en faveur également d’une vie de quartier et d’un cadre de vie agréable ;- Tenir compte des éléments naturels structurants comme le Drac et le Vercors, dans une logique d’intégration paysagère. Nous pouvons par exemple imaginer un front urbain et une certaine verticalité le long du Drac et du Vercors ; - Coordonner l’intensification avec projets actés par la METRO Grenobloise et le PLU, afin d’assurer la cohérence du territoire communal et métropolitain ; - Adapter la stratégie selon le bâti existant afin d’assurer l’harmonie du tissu urbain. Cela est particulièrement intéressant dans le centre ancien où le bâti est déjà continu et varié (individuel et collectif cohabitent dans un même ilot). Il s’agit d’achever la construction de fronts urbains le long des axes principaux, tandis que les cœurs d’îlots feront l’objet d’un traitement particulier. Concernant les zones pavillonnaires, qui ont un grand potentiel paysager qu’il est intéressant de conserver, l’intensification doit se faire à l’initiative des propriétaires conjointement à un encouragement de la municipalité.

leS zoneS que nouS ProPoSonS d’intenSiFierPar intensification, nous entendons une amélioration de la qualité de vie. Renforcer l’offre de services et d’espaces publics de qualité. Certaines zones prioritaires doivent faire l’objet d’une politique

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Master 1 UHCI - 2009/2010 49

Illustration de l’idée de transition urbaine pour le centre ancien.Source - UHCI 2009 - 2010

Les immeubles multifonctionnels doivent être suffisamment élevés pour économiser du foncier. Néanmoins, la verticalité doit s’insérer dans le paysage et doit être placée dans des zones stratégiques : proche des falaises, des espaces verts.Source - UHCI 2009 - 2010

Source - UHCI 2009 - 2010

Source - Projet Lyon confluence

Ci-contre, la coupe de l’avenue de l’Argentière proposée par Vasconi.Ci-dessous, un exemple de boulevard urbain

Source - Tiré du projet GIANT par Vasconi

d’intensification en raison de leur position stratégique.

Le « cœur de ville » : Le centre ancien de Fontaine est constitué de nombreux services publics, et reste une lieu de repère important pour les Fontainois. Il s’agit d’y créer une continuité urbaine afin de relier les différents services grâce à une intensification le long du tramway et autour du secteur Maisonnat : l’idée est de connecter visuellement le centre ancien et la mairie. Le tissu y semble déjà saturé mais les îlots ne sont que partiellement bâtis. Dans un premier temps l’intensification permet d’achever la construction, l’alignement et l’élévation des bâtiments le long des axes structurants, accompagnés par la création de nouveaux commerces et de l’harmonisation des espaces publics. Le traitement du centre ancien doit être particulièrement réfléchi en cœur d’îlots : des politiques de rénovation ou réhabilitation devront être choisies en fonction du bâti existant et des axes qui traversent ces tissus. Le but est de créer une unité urbaine dans le « cœur de ville ».Il est possible de supprimer certains bâtiments si cela est nécessaire à l’ouverture de nouvelles voies de communication (notamment Est-Ouest : exemple des Floralies vers les Vouillands). Le centre ancien est limitrophe de la zone de Mail Marcel Cachin et du Parc Jean Moulin. Cette zone est vouée à rester une zone d’habitation résidentielles et individuelles, avec une ambiance verte et paysagère. Il faudra donc envisager la transition entre ces deux types de zones : dense et peu dense.

Zone des Vouillands : Cette ZAE est vouée à muter en raison des délocalisations future des entreprises actuellement présentes. Nous avons identifié cinq enjeux principaux : - améliorer la connexion avec Seyssinet et résoudre le nœud urbain entre l’allée des Balmes et le Boulevard Paul Langevin ;- améliorer la traversée du Boulevard Paul Langevin, réaménager les espaces publics en prenant en compte le périmètre de sécurité du pipe-line et réaliser une façade urbaine ;- dégager l’espace pollué par l’entreprise Lély et y replacer des zones de loisir ;- accueillir des activités de services aux entreprises ou à la personne, artisanales et solidaires, compatible avec l’habitat (prolonger le projet ARTIS) ; - désenclaver le quartier des Floralies, proche du centre ville et longé par le boulevard Paul Langevin et l’avenue Aristide Brilland, grâce à une transformation du réseau viaire et une intensification des fonctions résidentielles et économiques.Pour cette zone, le but est de faire muter la structure fonctionnelle et morphologique. Une action soulignée au Nord de la zone par une extension, le long du parc La Poya, du projet Portes du Vercors.

Zone Nord Argentière/LaPoya : La ZAE qui se trouve sur la frange Nord de Fontaine est composée de nombreux terrains agricoles mutables. Cette réserve foncière sera prochainement encerclée de grands quartiers urbains : ZAC Argentière, Portes du Vercors et GIANT. Cette ZAE émerge donc comme une zone naturellement urbanisable en raison de l’intensification en terme de logements, emplois et flux qu’elle va subir. L’urbanisation doit être imaginée à l’image du projet Portes du Vercors, en créant un quartier multifonctionnel et des espaces publics de qualité. Au delà de l’idée de créer un continuum urbain, il s’agit de matérialiser la connexion urbaine et logique entre le projet Porte du Vercors et le projet Giant, longeant la ZAC Argentière sur Sassenage. En plus d’accueillir une nouvelle population et de nombreuses activités, ce projet permet d’équilibrer le territoire fontainois avec son environnement. Cette zone conservera ses activités actuelles car elles ne sont pas incompatibles pour la plus part avec l’habitat. Elle pourra par ailleurs accueillir d’autres activités liées au projet Giant (sous-traitance) ou bien à la délocalisation des activités implantées dans la zones des Vouillands. Enfin, ce projet de quartier s’appui d’une part sur un axe fortement structurant, l’avenue de l’Argentière, qui devra être totalement réorganisée en boulevard urbain avec une ligne de TCSP (passage intense) et sera d’autre part traversé par une trame verte destinée à faire la liaison entre Bastille-Néron et sa passerelle et le parc La Poya ainsi que le Vercors.Un important travail doit être effectué afin de repenser la zone de rencontre au nord du boulevard

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Intensification

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Exemple de densification d’un tissu pavillonnaireSource - Projet Grand Paris, Lion-Descartes 12

Paul Langevin, un carrefour où doivent être alliés mobilité, habitat et activités.Ce vaste quartier devra être érigé par étape en donnant la priorité à la relocalisation immédiate des activités en place sur des parcelles vides, puis en reconstruisant sur le bâti actuel (et ainsi éviter que le chantier ne se transforme en zone inerte durant plusieurs années).

mettre en Place deS meSureS d’accomPagnementPour parvenir à maintenir un cadre de vie agréable tout en intensifiant la commune, il faut associer à cette stratégie d’intensification des mesures d’accompagnement d’ordre divers.

Avant tout, nous avons vu que nous ne pouvions mener cette stratégie sur l’ensemble du territoire et qu’il fallait établir une logique afin de privilégier des zones/espaces « éligibles » à une stratégie d’intensification. Dans les zones d’habitats individuel et privé, caractérisées par une forte présence du jardin privé et donc d’espace vert intéressant à conserver, il faut mettre en place des politiques municipales spécifiques liées à la densification des parcelles, basées avant tout sur l’initiative des propriétaires. Ceux-ci pourraient par exemple se voir attribuer l’autorisation de construire 100m² supplémentaire de logement à louer ou à vendre, les propriétaires retraités se verraient encouragé à louer une partie de leurs maisons. Cela peut aussi passer par des extensions ou aménagements ponctuels. Enfin la copropriété ou l’habitat collectif sont des pistes à approfondir. La municipalité stimulerait ces programmes par une communication avec les habitants ainsi que par une mécanique via des outils fiscaux. De la même manière que la municipalité peut encourager les habitants à réaliser des constructions écologiques.

Le logement social ne pas être seulement locatif : l’accession à la propriété des familles modestes en maison individuelle doit aussi être promu. Par ailleurs, l’offre doit être diversifiée en fonction du public visé, appuyée sur une étude préalable (sur Giant notamment). Nous avons vu que l’augmentation du parc de logements ne suffira pas à compenser les effets de la diminution de la taille des ménages. L’offre doit être diversifiée dans le type de logement (allant du logement étudiant au T3/4). Et pour éviter un échec des opérations de logement, concevoir des logements modulables afin de permettre aux familles d’évoluer sur la commune de Fontaine dans leur parcours résidentiel. De plus, étant donné le contexte géographique et urbain, la commune pourrait accueillir une population plus aisée (cadre de la presqu’île) dont il faut déjà concevoir l’insertion dans un contexte de mixité avec les foyers plus modestes. Un immeuble doit donc pouvoir proposer tout type de logement, pour tout type de revenu et tout type d’occupation.

Enfin la mixité doit être fonctionnelle et dans un contexte d’intensification, un espace public doit être pensé pour accueillir différents usages – à la fois lieu de déplacements, de repos, de loisirs et de rencontres, d’activités pérennes ou temporaires – et s’animer différemment la journée et la nuit, la semaine et le week-end. Profiter de la densité pour créer des espaces publics. En effet, le choix d’une densification du bâti peut permettre de libérer des surfaces plus importantes dévolues à l’espace public et de dégager des financements correspondant à un traitement de qualité, par le biais des programmes immobiliers. Les immeubles doivent aussi accueillir des activités différentes de l’habitat afin de préserver une certaine vie de quartier et une dynamique urbaine (commerces et services au rez-de-chaussée, bureaux à l’étage supérieur).

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Stratégie Verte

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Carte des problèmes à résoudre à Fontaine, au niveau des pollutions et des risquesSource - UHCI 2009 -2010

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Stratégie Verte

FONTAINE 2040

leS enjeuxLes îlots de chaleur urbains sont de nouveaux problèmes qui occurrent dans les villes dont la composante minérale est forte. L’agglomération de Grenoble par sa situation géographique est un espace favorable à la formation d’ICU. il est donc important que les villes de l’agglomération prennent en compte ce facteur du réchauffement climatique et proposent des solutions cohérentes au développement durable.En évitant la formation d’ICU la commune de Fontaine se rendra attractive pour des populations en recherche d’un cadre de vie agréable, et pourra développer une stratégie financière intéressante. Le centre ancien de Fontaine est assez minéral, ce qui favorise le développement d’îlots de chaleur urbains, qui peuvent être atténués par une place plus importante donnée à la nature. La lutte contre les pollutions passe par un aménagement renforcé de la nature en ville.

Notre scénario général est basé sur une logique de chrono aménagement qui tend à réduire les possibilités de localisation dans le périurbain mais aussi celles de l’usage de la voiture en ville. L’introduction de nature en ville doit donc contre balancée la volonté des populations à habiter près de la nature en périphérie, et créer un environnement attractif au sein de l’agglomération. Cette action doit aussi être une mesure de compensation à la minéralisation et à la densification de la ville.De plus la nouvelle gestion de l’espace public pourrait appuyer une stratégie de diminution de la voiture à Fontaine.La demande sociale de la nature se transcrit par la transformation de l’habitant-consommateur à l’habitant-acteur de son environnement, ce qui permettrait de responsabiliser la population et de développer l’éducation sociale à la nature.

Dans un troisième temps, il s’agit d’exploiter les atouts et potentiels naturels de Fontaine dans le cadre d’un développement de la commune. En exploitant ses potentiels verts, Fontaine pourra se faire une place déterminante dans l’agglomération de Grenoble en renforçant son image, sa spécificité et sa lisibilité. Couplé à notre stratégie « centralités », les espaces verts de Fontaine pourront servir de matrice à la lecture du territoire. De plus la connexion effectuée privilégiera les modes de transport doux, en jouant sur le côté boulevard urbain/cour urbaine/flânerie.

Le dernier point de notre analyse porte sur la cohérence intercommunale des composants naturels. A l’échelle de l’agglomération une réflexion générale sur la place de la nature a été entreprise avec l’élaboration du SCoT 2008-2010 (évaluation environnementale été 2009). Fontaine et le Vercors sont reconnus comme uniques et à valoriser. Nous constatons qu’il serait intéressant de ne pas se cantonner aux directives du SCoT mais d’en prendre les devants, afin de rendre Fontaine spécifique et attractive.

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Carte des projets et des espaces naturels existant à Fontaine Source - UHCI 2009 - 2010

Exemple de parc linéaire à Nice, le long d’un boulevard urbain Source - www.worldpress.com

Master 1 UHCI - 2009/2010 55

leS PotentialitéSIl s’agit ici de développer plus précisément les potentialités naturelles présentes sur le territoire de Fontaine et qui seront à exploiter.

Une commune entourée du Drac et du bois des Vouillands La commune de Fontaine est structurée par deux espaces naturels à forte valeur ajoutée (le Drac et le Vercors). Ces deux atouts naturels s’inscrivent parfaitement comme les structures d’une trame verte et bleue.Le Drac est un torrent qui pourrait être un support d’activités de découverte. Néanmoins un travail préalable sur la qualité de l’eau serait nécessaire. Les berges peuvent être aménagées en zones de repos et d’activités. Elles pourraient faire l’objet d’une zone appréciée par les futurs employés de la zone Giant avec la création d’un lien entre les deux rives.La forêt des Vouillands située dans le Vercors est un espace qui occupe le tiers de la surface de la commune. Elle est considéré comme « site d’agglomération d’importance majeure ». Il est classé en Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF). La forêt de coteaux, les pelouses sèches et les prairies ont un intérêt esthétique, botanique et récréatif indéniable. De plus, le bois bénéficie de chemins SIPAVAG de promenade et de vélo. Des espaces d’escalade sont également présents.Ainsi, la commune est entourée à ses extrémités est et ouest de deux espaces naturels remarquables.

Des espaces naturels de qualité éparpillés et à relier Le Drac, le Bois des Vouillands, les parcs de la Poya, Karl Marx, Jean Moulin et les zones agricoles représentent d’importantes zones naturelles et récréatives. Cependant, elles sont éparpillées aux extrémités de la commune (Drac, Vouillands, Poya, Karl Marx) ou isolés au centre (Jean Moulin) car mal connectée. Les alignements d’arbres (principalement le mail M.Cachin, les avenues Langevin et Balmes, allée des Plans) et les jardins privés pourraient participer davantage à la structure verte de la commune.

Des zones agricoles urbaines éducatives et utilisation de la natureLes quelques parcelles agricoles situées près du village originel peuvent faire l’objet d’une production locale engendrant la mise en place ponctuelle d’un petit marché. Cette réappropriation de ces zones agricoles serait ainsi l’objet d’une éducation à la nature et d’un rapport social renforcé.

Friches : zones mutablesCertains espaces aujourd’hui abandonnés (espace vert entre Géant et la zone de l’Argentière approprié par les gens du voyage, zone mutable au contrefort du Vercors, dents creuses et parcelles délabrés) pourraient être des supports de zones naturelles.

PipelineEnfin le pipeline qui passe par le centre commercial de la Poya et qui suit le Boulevard Langevin est un espace amené à comporter davantage d’espaces naturels puisqu’interdit à l’urbanisation. Nous pouvons donc y imaginer un parc linéaire.

Centre Ancien de Fontaine : véritable importance du minéral

Zone Industrielle des Vouillands (pied du Vercors)

Boulevard Paul Langevin, passage du pipeline

A proximité de l’entrée du parc de la Poya

Source - UHCI 2009 - 2010

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Stratégie Verte

FONTAINE 2040

1 E. BOUTEFEU. Des corridors écologiques en ville, pourquoi? Comment? 2007

2 Plan Local d’Urbanisme de Fontaine

levierS d’action et PiSteS de reFlexionLes potentiels naturels existants sur le territoire de Fontaine nous permettent de servir de base l’articulation de la nature en ville. Ainsi, nous présenterons les principaux leviers d’actions répondant au projet. A noter que chaque intégration d’espaces naturels dans le tissu urbain de la commune s’accompagnera d’un traitement particulier du mobilier urbain et de l’ambiance du lieu.

acceSSibilité deS ParcS et lieux vertS exiStantSUn travail important est à effectuer au niveau de l’accessibilité des zones naturelles. Tout d’abord, le parc K arl Marx, porte d’entrée sur les Vouillands est isolé du centre urbain par le boulevard Paul Langevin. Il s’agit ici de reconsidérer la structure du Boulevard et favoriser sa traversée. Ensuite, le Parc de la Poya ne bénéficie d’aucun espace piéton sécurisé le long de l’avenue de l’abbaye. Ceci apparaît comme une urgence d’aménagement au vue de la qualité du parc et de sa proximité du centre commercial. Aussi, le parc Jean Moulin pourrait bénéficier d’une accessibilité via une trame verte lui conférant un espace de loisir central de la commune. Enfin, les accès au départ des chemins SIPAVAG peuvent être réaménagés que ce soit au niveau de leur accessibilité (coupés et cachés par la ZI des Vouillands), leur signalisation (peu de panneaux) que de la mise en place de borne de stationnement vélo à leurs entrés.

intégrer la PoPulationIl s’agira d’apprécier et de répondre à la demande sociale de nature en ville et de paysage urbain. Cette demande s’exprime de plusieurs façons, par une localisation périurbaine, ou une localisation urbaine à proximité de parcs, avec jardin privé si possible. Sept français sur dix choisissent leurs logements en fonction de cette proximité à la nature1. Il existe à Fontaine une forte demande de nature qui pourrait favorisée l’implantation de nouvelles zones vertes et leur gestion. Ce rapport fort à la nature est également un potentiel de lien social via la gestion et l’appropriation de la nature. A noter que 22% des Fontainois privilégient l’environnement et le cadre de vie pour s’engager dans des actions bénévoles et volontaires2.Sur le territoire de la commune, il ne reste que quelques parcelles exploitées en maraîchage dans le secteur de la Poya et sur la route de l’Argentière. Pourtant leurs potentiels en terme de micro agriculture sont importants. Les parcelles exploitées en plaine ont un rôle paysager indéniable et la question se pose du devenir de ces parcelles à moyen terme en fin d’exploitation. La mise en place d’une micro-agriculture urbaine en lien direct à un marché coopératif local permettrait de renforcer le rapport entre les habitants et la nature. De même l’implantation d’un marché ponctuel favoriserait le lien social et serait un exemple de consommation durable. Dans la même optique sociale et d’éducation à la nature, la gestion coopérative des jardins de pied d’immeubles serait un levier d’action pour l’intégration sociale

aménager leS bergeS du drac (PlateForme, activitéS aquatiqueS,…) et le boiS deS vouillandS (eScaladeS, ParcourS de Santé/de découverteS,…)leS bergeS du drac Pourraient Faire l’objet d’un réaménagement afin de les rendre plus agréables et attractives. Des activités (kayak…), des espaces de loisirs gratuits, des chemins de promenades de santé pourraient les rendre plus attractives. En rapprochant les deux rives du Drac, les berges du coté de Fontaine pourrait bénéficier d’un afflux de population provenant de Grenoble notamment en lien avec le projet Giant. L’installation d’une passerelle faciliterait l’accès piétonnier et cycliste. Il s’agit de recréer un lien entre les deux rives et de concevoir le site et ses usages à l’échelle intercommunale (de Pont de Claix à Fontaine). A noter qu’une analyse a fait ressortir que la partie aval du Drac (après pont du Vercors) présente un intérêt écologique supérieur à la partie amont.

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Carte de trame verte potentielle à FontaineSource - UHCI 2009 - 2010

Master 1 UHCI - 2009/2010 57

végétaliSer leS toitureS et leS FaçadeSOn pourrait imaginer dans les espaces les plus denses et minérales de Fontaine, la création de façades et toitures végétalisées afin d’apporter de la fraicheur et créer des puits de carbone.

aménagement de la zone du PiPeline avec deS élémentS naturelSIl s’agit ici d’aménager la zone sur laquelle le pipeline passe en intégrant des espaces naturels puisque cette zone est inconstructible. De plus, cette zone pourrait revaloriser le boulevard Langevin et améliorer son franchissement.

trame verteLa trame verte représente le maillon principal de nature en ville, cette trame permettrait de connecter les espaces du Drac et du Vercors qui sont les principaux éléments naturels de cette commune. La trame verte est un couloir écologique, elle n’est pas qu’une question d’esthétique urbaine. Dans le cas de Fontaine, les deux zones d’intérêt écologiques sont coupées par une masse urbaine infranchissable pour les espèces animales La trame verte est un outil de lutte contre l’éparpillement de la nature en connectant un nombre important d’espaces verts existants. Cette trame verte s’étendra sur toute la commune et permettra également de traverser le centre ancien afin de le rendre plus agréable et accessible. Elle renforcera le maillage viaire existant spécialement là où le manque de réseau pénalise la commune aujourd’hui. La zone de prévention des risques du pipeline porterait un parc urbain linéaire, qui permettrait de reconnecter le nord et le sud de la commune. Notre réflexion sur la trame vert est accompagnée par la stratégie « mobilité » par rapport au partage de la voirie, des zones de rencontres, et des cours urbaines.

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Stratégie Verte

FONTAINE 2040

Berges du Drac coté Grenoble : pour l’exemple, d’après l’étude PIC Urban, étude de l’agglomération grenobloise

Coupe du boulevard Joliot Curie, état actuel

Immeubles situés à proximité de la rue Romain Rolland

Source - UHCI - 2009 - 2010

Exemple d’aménagement de jardins, au pied d’immeubles, au Mat Drome, à Valence

Source - UCHI 2009 - 2010

déFinition du tracé de la trame verteDe façon générale le traitement des espaces existants en vue d’une création de trame verte se décline en cinq point :- Le traitement de la voirie de desserte locale sera pensé dans une logique de cour urbaine. - Le traitement de la voirie importante (type Mail Marcel Cachin), devra faire l’objet d’une réflexion sur la séparation ou la cohabitation des différents modes de transports. Cette réflexion devra prendre en compte les stratégies de chrono aménagement et de réduction des flux automobiles à Fontaine.- La traversée des grands ensembles, et l’exploitation des espaces verts au sol.- La traversée des parcs urbains, des berges et des squares.

la trame verte Point Par Point

1. Passerelle : Le point de départ de la trame verte est la passerelle qui relie la presqu’île scientifique (Grenoble), et Fontaine au niveau de la place du Néron. Cette localisation est intéressante car elle prend en compte la continuité de la voirie de part et d’autre du Drac, mais aussi car elle connecte la presqu’île avec une centralité de Fontaine en redevenir : la place du Néron. Le réaménagement des berges est aussi une chose essentielle pour l’attractivité de Fontaine. Ce réaménagement peut partir de la passerelle, et relié les deux extrémités Nord et Sud de Fontaine, le long du Drac.

2. Place du Néron : centralité définie dans la stratégie globale de redynamisation de Fontaine. L’ambiance verte de la place doit proposer une continuité avec les berges du Drac.

3. Le boulevard Henri Wallon est aujourd’hui une double voies utilisée par les voitures avec possibilité de parking sur le coté. La trame verte passe par le traitement de l’espace dans une logique de cours urbaine. La cohabitation des différents modes de transports individuels (voiture, piéton, cycle) doit permettre une vie de rue : ouverture au dialogue, jeux d’enfants, cohésion sociale et « vivre ensemble ». Cet aménagement passe par un traitement des espaces publics (ex : place Notre Dame).

4. Première traversée du boulevard Joliot-Curie : pose un problème par la largeur de la voie, le peu d’aménagements présents et sécurisant le passage. L’îlot central a un potentiel important dans la sécurisation du cheminement et la végétalisation du boulevard. En face du croisement Joliot-Curie/H.Wallon se trouve le centre social Romain Rolland, dans une stratégie de revitalisation et de dynamisation de la ville et de ses équipements, les abords du centre social devront être réaménagés afin de mettre en valeur le centre et le commerce de proximité qui le jouxte. La traversée du square Sommatino permettra sa mise en valeur, sa lisibilité, et sa connexion avec le réseau Fontaine vert 2040.

5. Immeuble Romain Rolland : Le tracé chemine au pied des barres d’immeubles de Romain Rolland, ce cheminement s’appuie sur une présence de verdure déjà acquise, dans un tissu urbain poreux et donc facile d’exploitation. La traversée de quartier dont l’image sensible n’est pas forcement des plus positives dans l’imagerie de l’ensemble de la population fontainoise, doit être sujet à un accompagnement précis et pertinent. Un travail sur le paysage dans sa globalité, peut être effectué de jour comme de nuit, donc un jeu sur les éclairages, et les ambiances urbaines.

6. Mail Marcel Cachin : Au débouché de la traversée des habitats collectifs de Romain Rolland se trouve le mail Marcel Cachin. Les éléments de verdure en place sur cette voie sont déjà important et participe fortement à l’image verte de la commune. L’ensemble de l’axe Cachin doit être traité de façon à concilier les modes doux et la voiture individuelle, non pas à la manière de cours urbaine, mais d’une sécurisation des modes doux, en gardant la possibilité d’une bonne desserte voiture. (exemple Marie Reynoard). La valorisation de cet axe est prévue par la commune, il est important d’en faire un lieu reconnaissable car il est à l’articulation entre le centre ancien, le parc J.Moulin, la place du marché, et l’hôtel de ville, tel une vitrine de Fontaine.

Berges du Drac, côté Fontaine

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Master 1 UHCI - 2009/2010 59

7. Deuxième franchissement Joliot Curie. En direction du centre ancien, le boulevard Joliot-Curie pose encore un problème de franchissement, (à traiter comme le précédent), l’ensemble des franchissements Joliot Curie sera un levier pour réguler la vitesse en ville, et l’importance du trafic.

8. Centre géographique : Au milieu du Mail Marcel Cachin se trouve le centre géographique de Fontaine, c’est le carrefour de la trame verte qui connecte trois branches : l’une reliant le mail Cachin à la passerelle de l’île scientifique, la deuxième le parc de la Poya et la dernière le parc Karl Marx. Valorisation comme un carrefour, lisible, repérable, reconnaissable. La comparaison avec l’avenue Marie Reynoard, doit être nuancée par le fait que cette dernière est bien plus large que le mail Cachin. Mais l’intérêt se porte plus sur le concept que sur sa morphologie.

9. Piste cyclable et traversée du parc Jean Moulin. Appui sur les structures existantes, et leur valorisation.

10. Traversée des équipements scolaires.

11. Croisement des rues L.Pinel et rue des Alpes ; Utilisation de la rue L.Pinel jusqu’à l’avenue Ambroise Croizat, façon cours urbaine, pour une desserte sécurisée du collège JulesValès.

12. Ambroise.Croizat : Végétalisation de l’avenue du tramway, pelouse, arbres et logique générale de façades végétalisées et jardins privés. Axe majeur de déplacement, cohabitation de tous les modes.

13. Projet Portes du Vercors : enjeu majeur de connexion entre la trame verte, le boulevard urbain Paul Langevin, le tramway et le parc de la Poya. La trame verte doit appuyer la logique de centralité du projet Porte du Vercors.i

14. Traitement de l’entrée du parc de la Poya, ouverture vers le projet Porte du Vercors. Traversée du Parc et valorisation des espaces agricoles, pouvant faire l’objet de jardin collectif, de micro-agriculture urbaine, avec vente des produit en circuit cours et utilisation à but pédagogique.

15. Contrefort du Vercors, réappropriation des espaces de la déchèterie Lély, ouverture à la promenade sur chemin (piéton, VTT, VTC), accès aux espaces d’escalades et au départ des chemins de randonnées en passant par le village originel de Fontaine. Connexion des parcs urbains (Poya et Marx).

16. Containeurs de l’entreprise LELY, situé sur les contreforts du Vercors

17. Accès au parc Karl Marx, connexion de l’allée des Balmes, et de l’avenue Paul Langevin, comme une interface avec Sessynet.

18. Traversée de la zone des Vouillands, projet multimodale (cycles, piéton, voiture), en accord avec le projet de la zone des Vouillands.

Mail Marcel Cachin

Avenue Marie Reynoard à Grenoble : avenue qui peut être exemplaire pour le futur aménagement

du mail Marcel Cachin

Voie du tramway déjà végétalisée. C’est un bon point d’appui pour la trame verte future

Source - UHCI 2009 - 2010

Espace agricole situé à côté du centre originel de Fontaine

Exemple de parcours sportif situé dans un parc

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60

Stratégie Verte

FONTAINE 2040

Vue actuelle du boulevard Paul Langevin.

Coupe du boulevard Paul Langevin, après le croisement avec la rue des déportés du 11 novembre 1943Source - UHCI 2009 - 2010

19. Traversée du Boulevard Paul Langevin. Nécessaire aménagement de la traversée dont l’ampleur doit être proportionnel à la taille du boulevard.

20. Traversée des Floralies : mise en valeur des espaces verts.

21. Connexion au parc de la mairie. Cette connexion sera d’une grande importance puisque qu’elle sera à l’articulation du centre ancien, du centre culturel et politique de la ville, du quartier des Floralies et de la zone sud des Vouillands.

22. Traversée transversale nord : logique de continuité entre le projet porte du Vercors et la ZAC de l’Argentière. Dans la stratégie développée par l’équipe intensification, le quartier de la ZAC de l’Argentière fait l’objet d’une densification et d’un remodelage du paysage urbain. Une trame verte Nord est une continuité de voirie où cohabitent transport individuel motorisé et mode doux, de type cours urbaine.L’allée des Balmes marque la limite Sud de Fontaine, c’est une interface entre Seyssinet et Fontaine. Le carrefour entre l’allée des Balmes et le boulevard Langevin est actuellement un point de congestion du trafic routier ne permettant ni une accessibilité optimale entre les deux communes, ni une connexion Est/Ouest entre la berge du Drac et le parc Karl Marx.

En s’appuyant sur six leviers qui ont prouvé leurs efficacités à travers les exemples concrets, nous proposons de redynamiser Fontaine grâce à la nature. Cette dernière est vivement prescrite pour résoudre de nombreux maux de notre société contemporaine. Nature en ville est aujourd’hui synonyme de cohésion sociale, d’intégration, de durabilité, d’équilibre, d’écologie, etc. Plus qu’une image, elle est à l’aune d’une identité retrouvée pour Fontaine.

Plan masse présentant un parc linéaire le long d’un boulevard urbain. MaximeLefranc.wordpress.com

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Master 1 UHCI - 2009/2010 61

Carte récapitulative de la stratégie verte: la trame verte

0 100 m

N

Proposition de la trame verte

Parc Karl Marx

Vercors

Parc Jean Moulin

espace vert

espace agricole

alignement d'arbre

chemins de randonné

projet engagé

voie modes doux

voie mode doux et motorisé

Voie mode doux, motorisé et tram

N

6 58

9

11

15

16

18

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55

188888888

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111111111111

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leS ProjetS : localiSation

Projet Sud OuestCentre Ancien

Bastille Néron

Zone Nord

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• Transformé en une nouvelle place vivante et convivialeLe projet GIANT, devrait accueillir un nombre significatif de logements, mais il existera toujours un important déséquilibre entre habitat et emploi. En effet, le futur engagé de l’agglomération dans ce secteur prévoit la création de 0,14 logements pour chaque nouvel emploi. Or, le projet GIANT prévoit quand à lui la création de seulement 2 500 alors qu’il faudrait environ 13 000. En suivant la logique du chrono-aménagement, il est donc nécessaire de faciliter les liaisons avec la commune de Fontaine pour rapprocher des secteurs d’habitat à la Presqu’île. c’est pourquoi, nous avons pensé un nouveau franchissement entre la presqu’île scientifique et le coeur du quartier du Néron.

Nous proposons de revoir le projet Aktis en renforçant la vocation résidentielle du quartier. La création de nouveaux logements, grâce à la réhabilitation de certains bâtiments actuellement occupés par des activités artisanales, sera également accompagnée par la création d’un jardin botanique rattaché à la serre et de commerces de proximités. La place des stationnement sera également réduite, le quartier étant desservi par une nouvelle ligne de TSCP qui renforçera ainsi son attractivité. La place du Néron, coeur du quartier deviendra une place ouverte, avec des terrasses à l’intérieur de l’îlot coté Drac, mais également coté rue, face au jardin botanique.

Le secteur du Néron conservera sa vocation résidentielle qui sera même reforcée pour accueillir une nouvelle population travaillant sur la Presqu’Ile Scientifique. Il deviendra également un lieu vivant et convivial, propice aux loisirs et à la détente.

• Un quartier à vocation résidentielle et industrielleLe quartier était une ancienne centralité dans les années 1960 mais a perdu de son dynamisme depuis. De nombreux bars ont fermé et les activités industrielles semblent être en fin d’activités. Dans le tissu urbain on trouve : de l’habitat individuel regroupant des logements pavillonnaires avec petit jardins, continus et discontinus, des petits habitats collectifs en Rez-de-chaussée +2, des petites industries, des ateliers d’artisanats, un bar-restaurant et des friches industrielles.Aujourd’hui, la mairie a fait appel à l’agence Aktis architecture pour revoir l’organisation du quartier. Le projet émis propose une zone d’activité concertée essentiellement composée de bureaux.

quartier baStille-néron Proposition de projet pour le secteur NeronAktis architecture

Les roseraies de Lyon, Parc de la Tête d’Or

Paris : une fontaine du bois de Vincennes

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FONTAINE 204065

Le quartier Bastille Néron bénéficie d’une position stratégique en étant proche de la Commune de Grenoble. Mais, les franchissements entre les deux communes sont limités à 3 ponts éloignés du quartier et de part et d’autres des deux communes, les accroches urbaines sont invisibles, et paraissent interminables. Le quartier est enclavé derrière les digues du Drac de 3 mètres de haut et la barrière urbaine que représente le boulevard Jolio Curie. On a ainsi, un espace de 2 kilomètres 16 sans connexions avec la presqu’île scientifique. La problématique de la lisibilité des axes routiers est un élément majeur dans l’organisation des déplacements tant sur la commune de Fontaine, que pour ses connexions à la commune de Grenoble. Les voiries se terminent souvent en voies sans issues au pied des digues. Aussi, la voirie est étroite et souvent à sens unique. Ce qui complexifie son partage entre les piétons, cyclistes et automobilistes, mais également les repères visuels. Les usagers doivent partager les voiries étroites avec les automobilistes. Avec la création d’un nouveau franchissement, adapté pour un partage de la voirie entre TCSP, piétons et vélos..., le sens général de la ciriculation sera réorganisé. Ainsi, la rue Jean Pain qui sera prolongée sera également élargie au niveau des berges de manière à accueillir le croisement de deux bus. De même, le portion de la rue Henri Barbusse entre la rue Jean Pain et la place du Néron sera mise en sens unique pour le passage du TCSP.

• Réorganisation de la voirie et des transports en commun

Proposition de passage de la nouvelle ligne de bus reliant Fontaine à la Presqu’le Scentifique dans le secteur du Néron

Localisation du projet Giant

En accord avec la stratégie «trame verte», les batiments réhabilités ainsi que l’ensemble du quartier en général integrera une forte dimension verte: balcons et façades végétalisés, toits verts, toits terrases, parcs en coeur d’ilots....Les places de stationnement offertes seront calculées en fonction d’un «quotat vert». Les quais du Drac, quand à eux, feront également l’objet d’un réaménagement: un lieu de promenade plus plaisant et ouvert sur son environnement. Des piscines aménagées sur le Drac, avec des systèmes spéciaux adaptés aux lachés de barrage, pourront ainsi être imaginés.

La nature affirmera sa place , rappelant la situation de Fontaine, entre le Drac et le Vercors.

Exemples d’immeubles parisiens, 15° arrondissement

Piscine Joséphine Baker le long de la Seine

• Un quartier intégré à la trame verte

Exemple de piscine-rivière proposée dans le réaménagement des quais de l’Isère

Parking écologiqueclinique de l’Anjou

Coeur d’ilots vertsVigny Musset

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centre ancien

• Renforcer la centralité commerciale de l’avenue du Vercors :

L’avenue du Vercors est un espace dynamique de part ses commerces de proximité. Cependant, son étroitesse, le manque de places publiques et le passage important de véhicules aux heures de pointe rend peu agréable l’usage de cette centralité commerciale par les vélos et les piétons. Pour renforcer l’attractivité commerciale de ce quartier tout en améliorant le traitement de l’espace public, des aménagements sont donc à réaliser.

Pour rendre plus agréable la traversée de cet espace public, une zone 30 depuis le pont du Vercors jusqu’à l’intersection de la rue Gabriel Péri et une zone de rencontre à 20km/h depuis la rue Gabriel Péri jusqu’au boulevard Joliot Curie permettrait de symboliser l’entrée de ville et de signaler au conducteur qu’il faut réduire sa vitesse. Le partage de la voierie entre les différents usagers (cyclistes, automobilistes et piétions) est indispensable puisqu’il est impossible de réserver un espace à chaque mode de transport. Cette place réservée à chacun permettrait aux usagers d’accéder plus facilement et en toute sécurité aux différents commerces. Naturellement, si la zone de rencontre fait son effet, de nouveaux commerces de proximité pourraient s’installer le long de l’avenue du Vercors en direction de Joliot Curie.Dans le but de régler l’afflux de voitures et le traitement de l’espace public, une zone bleue et une station intermodale sont à prévoir. Une zone bleue le long des commerces résoudrait le stationnement en double file et faciliterait le « roulement » du stationnement afin de conserver cette centralité de passage. La création d’une station multimodale à l’intersection de l’avenue du Vercors et du boulevard Joliot Curie permettrait de proposer une alternative à la voiture. Dans la mesure où il existe déjà un parking à cet emplacement, cet espace pourrait être retraité en optimisant les places pour inciter les automobilistes à y laisser leur voiture et se rendre sur l’avenue à pied. Elle accueillerait également un arrêt de la nouvelle ligne de Transport en Commun en Site Propre (TCSP) permettant d’une part, de faciliter la connexion vers la presqu’île scientifique ou bien vers Seyssinet-Pariset et d’autre part, de renforcer l’usage de la zone de rencontre.Une densification à proximité de cette station intermodale permettrait davantage de dynamiser le quartier et par conséquent de renforcer la centralité commerciale de l’avenue du Vercors. Une dent creuse a été repérée derrière la MJC, cette dernière pourrait également être réhabilitée pour l’accueil de nouveaux logements.

La mise en place de panneaux côté Fontaine et côté Grenoble serait nécessaire afin d’inciter les automobilistes à utiliser le pont de l’Esclanglon pour franchir le Drac et l’A 480. La déviation d’une partie du flux automobile passant par l’avenue et le pont du Vercors (20 000 véhicules/jour) permettrait de réduire l’important passage, de plus, cela serait en adéquation avec la volonté de faire de l’avenue du Vercors une zone de rencontre avec la limitation de vitesse à 20 km/h sur une partie de celle-ci.

• Renforcer la centralité administrative et culturelle du secteur Hôtel de ville :

La centralité du secteur de l’hôtel de ville doit être renforcée grâce à l’implantation de nouveaux habitants dans le secteur et à une réorganisation des fonctions administratives sur le site. L’implantation d’un arrêt d’une ligne de TCSP en lien avec l’arrêt de tramway A est également un moyen de renforcer cette centralité. Ce scénario est d’autant plus crédible qu’il est nécessaire de densifier autour des axes de transports publics. Un traitement sur l’espace public existant sera donc nécessaire afin de mettre en cohérence tous ces éléments.

Une ligne de transport en commun en site propre (TCSP) est envisagée selon notre stratégie pour connecter la presqu’île scientifique à Seyssinet-Pariset en passant par le centre ancien de Fontaine, ainsi les habitants pourront accéder rapidement à leur lieu de travail en leur donnant la possibilité de choisir une alternative à la voiture. L’intensification urbaine passe aussi par la réorganisation des équipements structurants. La création d’un nouveau bâtiment qui accueillerait l’Hôtel de Ville et la Poste en lien avec La Source permettrait de renforcer la centralité administrative et culturelle de ce secteur.La relocalisation de la Poste permettrait ainsi de dégager du foncier dans le secteur du Mail Marcel Cachin. Avec la densification d’autres zones du secteur, c’est un nombre important de logements qui pourraitt être créé dans un secteur proche permettant ainsi d’intensifier l’usage de l’espace public.Celui-ci devra alors être retraité afin d’améliorer la qualité de vie des habitants. En déplaçant l’hôtel de ville, le parc actuel serait agrandit et participerait donc lui aussi au renforcement de la centralité grâce à son rôle de détente et de loisirs.

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FONTAINE 204067

• Renforcer la centralité commerciale du secteur Maisonnat :

Cette zone est un des pôles structurants de la ville de Fontaine du point de vue social et commercial. Le stationnement occupe une superficie importante, il serait alors souhaitable de redimensionner le réseau viaire en faisant le choix de supprimer des places de parking. En rendant la rue Alpignano entièrement piétonne cela permettrait de dégager du foncier pour installer le supermarché Simply prévu par la commune. Dans l’optique de 2040, la place de la voiture en centre ville sera réduite et l’implantation d’une ligne TCSP à proximité permettra aux résidents du quartier Maisonnat de se déplacer autrement qu’avec leur voiture. Dans la rue Aristide Briand, des places de parking pourraient être retirées pour laisser place à une piste cyclable permettant de connecter Grenoble au centre ancien de Fontaine. La limitation de la vitesse à 20 km/h dans cette zone permettrait aux différents usagers de la route de cohabiter dans une zone de rencontre. Pour renforcer l’attractivité de la centralité de Maisonnat, il serait judicieux de rassembler les commerces de proximité autour de la place plutôt que de manière disparate le long de l’avenue. L’espace public situé autour du parc derrière la place Maisonnat pourrait être réhabilité afin de donner à cet espace une fonction plus récréative qu’elle ne l’est en l’embellissant par un mobilier urbain traduisant l’ambiance d’un centre ville. Dans le secteur Maisonnat, peu de foncier est disponible, ainsi la densification peut s’opérer par l’ajout de quelques étages sur le bâti existant.

• Renforcer la centralité de loisir des berges du Drac :

L’aménagement des berges du Drac est à prévoir, notamment entre le pont du Vercors et le pont du Drac. La limitation de vitesse à 30 km/h sur la rue des quais du Drac permettra de mieux répartir l’espace public entre les différents modes de transports (voitures, vélos, piétons et bus). L’implantation d’équipements de loisirs ouverts sur le Drac et sur son environnement naturel permettrait de renforcer la récréativité du lieu en la connectant par des pistes cyclables, à l’avenue du Vercors et Arisitide Briand.

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Projet Sud-oueSt

Source: UHCI 2009 - 2010Source: UHCI 2009 - 2010

Zone 1: Il s’agit d’améliorer la connexion avec le quartier de Seyssinet et dénouer le noeud urbain situé entre l’allée des Balmes et le boulevard Paul Langevin. Quant à la seconde proposition, il s’agirait de réaliser une connexion entre le parc Karl Marx, le lycée situé à Seyssinet et les voiries autour du carrefour.

Zone 2: Amélioration de la traversée du boulevard Paul Langevin et réaménagement des espaces publics, en prenant en compte le périmètre de sécurité du pipeline. L’autre propostion est la réalisation d’une façade urbaine (mise à niveau et alignement des bâtiments pour améliorer la cohésion avec la trame verte).

Zone 3: Dégager l’espace pollué par l’entreprise Lely et les autres friches industrielles qui auront émergées à l’horizon 2040. Ces espaces libres seront remplacés par des zones de loisirs (chemins piétons et pistes cyclables, valorisation de la zone d’escalade, etc), tout en développant l’habitat.

Zone 4: Extension du projet «Portes du Vercors», basé sur le développement et l’accueil de services destinés à la personne, activités artisanales (prolongement du projet ARTIS), le tout ayant une emprise au sol moins forte (bâtiment multifonctionnel R+3-4).

Zone 5: La zone des Floralies, considérée comme une zone sensible, dont le but est de désenclaver ce quartier proche du centre et entouré par le boulevard Paul Langevin et l’avenue Aristide Briand, en transformant la trame viaire. Il s’agira aussi d’accroître l’intensification résidentielle (rélocaliser, démolir,...) et d’améliorer l’espace public du quartier. L’aménagement d’un parc linéaire avec

des équipements publics et des alignements d’arbres pourrait permettre à ce boulevard de se développer et d’accueillir de nouvelles activités commerciales ou de restauration.

Deux options retenues:- Séparer les voies de circulation et utiliser les contre-allées pour la desserte de la zone et sa traversée. Il sera alors possible de développer un parc linéaire, permettant une meilleure traversée du boulevard.

-Garder la voirie dans sa configuration actuelle, et seulement aménager les contre-allées, tout en appuyant la dynamique verte déjà présente.

•«Pacification» du boulevard Paul Langevin

• Réamenagement de l’allée des Balmes Améliorer l’interface entre Fontaine et Seyssinet d’une part, améliorer la connexion entre Fontaine et le parc Karl Marx en faveur de la population d’autre part :- Allée des Balmes et boulevard Paul Langevin : arranger la superposition des deux fonctions (« quartier » et « passage ») dans les voies d’accès. - Articulation et connexions entre les activités dynamiques de la zone des Vouillands, le parc et le lycée.

• Zone de projet global

Source: UHCI 2009 - 2010

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FONTAINE 204069

Le logement Nous proposons la création de logements selon deux logiques d’implantation.

Premièrement, autour des parcs de la Poya et Karl Marx : -Qualité paysagère -Continuité du projet Portes du Vercors au nord

Deuxièmement, le long de l’ avenue Paul Langevin: - Accessibilité : tramway - Nombreux équipements et lieux publics - Qualité paysagère

Les loisirs et espaces publicsDans l’optique d’une mutation industrielle, nous pouvons imaginer une réhabilitation des bâtiments. Il serait intéressant de conserver ce patrimoine industriel en introduisant des éléments de sport, loisir, nature:

-Mixité fonctionnelle -Réhabilitation des bâtiments et mutation industrielle -Sport et nature intégrés à l’urbain

L’économieLe changement de dynamique dans les activités industrielles et automobile est à considérer comme un atout pour Fontaine. Renforcée par une meilleure accessibilité depuis le centre et les autres communes, cette zone pourrait diversifier son offre de services avec plus de commerces, bureaux, loisirs et culture, afin de consolider les activités solidaires déjà présentes.

Reseau Viaire et ConnexionsAccessibilité améliorée avec les éléments structurants la zone des Vouillands: les contreforts du Vercors et la zone des Floralies.

• Zone des VouillandsRemodeler la trame viaire pour créer de véritables liens entre ce quartier enclavé, la zone des Vouillands à l’Ouest et la zone de la Mairie à l’est.

Liens naturels : trame verte, prolongement du Mail Marcel Cachin vers le quartier des Floralies, tout en améliorant l’accessibilité du parc de la Mairie.Liens routiers : imaginer de nouvelles traversées, tant est-ouest que nord-sud, pour créer de nouvelles liaisons entre ce quartier et ses secteurs voisins.Certains bâtiments pourraient être détruits au profit de l’espace public. Par ailleurs, il sera nécessaire d’intensifier le parc bâti résidentiel. La manipulation des différents objets du quartier des Floralies permettra une meilleure lisibilité de la zone, de connecter le centre ancien et les Vouillands, ainsi que de rehausser la qualité de vie interne au quartier grâce à un traitement des espaces publics adéquat.

• Zone des Floralies

Il s’agira d’articuler l’intégration des grands équipements à la vie du quartier, l’intégration du quartier avec le reste de la Ville.

Source: UHCI 2009 - 2010

Source: UHCI 2009 - 2010

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• Avenue de l’Argentière

zone nordla Poya - argentière - martyrS

La zone Nord occupe une position transversale dans l’agglomération de Fontaine. Aujourd’hui, cette partie comporte de fort enjeux de part les projets de la ZAC de l’argentière, des Portes du Vercors et de GIANT sur la presqu’île scientifique. Avec cette dynamique de projet il est dans l’intéret pour la commune de réorganiser cet espace, de façon à connecter tous ces projets par une meilleur accessibilité aux zones de loisirs, un réseau viaire offrant une meilleur desserte de l’habitat et aux poles d’emplois.Le parc de la Poya, l’avenue de l’Argentière et l’échangeur des Martyrs constituent les zones d’enjeux pour Fontaine.

Ci-dessus, deux repré-

sentations graphiques de

l’urbanisation de la zone

des Plans.

Ci-contre une représenta-

tion de la verticalité autour

de la Poya.

Déssiné par Vanessa.

Nouvelle Zone Nord

Zone d’enjeux

L’avenue de l’argentière est déjà un axe structurant de la commune. Mais, au regard des projets GIANT, Portes du Vercors et ZAC Argentière, l’avenue va connaitre une intensification des flux, des activités et des logements. Il faut donc renforcer cet axe en le concevant comme une connexion urbaine entre le Vercors et le Drac, entre Fontaine et Grenoble, entre la Presqu’île et les Portes du Vercors.Cette avenue longe par ailleurs la ZAE au Nord de Fontaine qui dispose d’une ressource foncière mutable importante. Le parc technologique des plan ne peut pas garder le tissus urbain actuel dans la mesure où il sera prochainement encerclé de quartiers urbains relativement denses. Cette zone apparâit ainsi comme un secteur naturellement urbanisable dans une logique de rééquilibrage des territoires. Par ailleurs, cela évite d’encourgager une pression foncière néfaste.A l’image de Portes du Vercors, ce nouveau quartier devra être multifonctionnel afin d’être en cohérence avec son environnement urbain. Les activités en place seront préservées, car elles sont compatibles avec l’habitat, mais le secteur du service aux entreprises devra être développé, en lien avec le projet Presqu’île Scientifique où la délocalisation des entreprises implantées dans la ZAE des Vouillands. Les terrains libres permettent de relocaliser temporairement les entreprises en place, en attendant que le quartier se construise. Il permettent surtout de recréer le maillage viaire qui fait défaut sur ce secteur.Avec le périmètre de sécurité induit par la présence du pipe-line, la trame verte peut être prolongée dans ce nouveau quartier jusqu’au Drac.La zone artisanale et industrielle de l’Argentière sur Fontaine sera probablement aménée à muter d’ici 2040. Du fait de sa proximité avec GIANT, nous pouvons la concevoir comme un lieu privilégié pour accueillir des logements de standing. En attendant, il s’agit principalement de renfocer le caractère urbain, en favorisant l’implantation le long des voies et en retravaillant les espaces publics. Enfin, l’extension du projet Portes du Vercors pourrait aussi s’élargir au nord des Vouillands, une zone qui peut accueillir de la verticalité, afin de maximiser le COS sur certaines parcelles, grâce à la hauteur des falaises qui se trouvent à proximité.

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FONTAINE 2040

Illustration 2

71

• Secteur des Martyrs

• Portes du Vercors - La Poya

La zone des Martyrs située sur la commune de Sassenage représente un enjeu important dans l’optiquede tous les projets de la zone Nord. En effet, ce secteur est celui qui fait le lien entre l’avenue de l’Argentière et la presqu’île scientifique, important pôle d’emploi. Son fonctionnement doit être repenser dans le cadre du chrono-aménagement pour favoriser un franchissement plus sécurisé et plus accessible.La construction d’un second franchissement reservé au trafic automobile permettrait un réaménagement du pont actuel tout en conservant un accès à l’autoroute direct en direction de Sisteron. On pourrait alors, sur le pont déjà existant, élargir les voies cyclables, et réaménager les trottoirs ce qui donnerait un véritable accès sécurisé aux cyclistes et aux piétons travailleurs ou simples promeneurs qui souhaiteront accéder à la presqu’île. Une ligne de TCSP pourrait également voir le jour sur ce franchissement afin d’offrir une dersserte rapide et efficace de la presqu’île à partir de Fontaine qui avec le l’aménagement de l’avenue de l’Argentière redessinera une véritable entrée de ville et se poursuivra jusqu’au projet «Portes du Vercors».La zone de confluence qui pourrait devenir un lieu de vie et de loisir pour toute la région urbaine de grenoble. Fontainois seraient alors idéalement positionné pour en profiter et ce grace à une accessibilité optimale. La question de l’accès à l’autoroute A480 en fonction de Lyon doit être pris en compte dans une vision de déclassement de l’autoroute en boulevard urbain. Le barrage du Fontanile ouvert à la circulation va déjà permettre de désengorger le trafic de l’échangeur, dans un second temps de nouveaux franchissements traversant l’Isère limiteront le flux de voitures sur la presqu’île, objectif du projet GIANT.L’échangeur autoroutier qui constitue aujourd’hui un obstacle aux bonnes connexions entre Fontaine et la Ville de Grenoble sera alors véritablement intégré à l’agglomération et deviendra un atout pour la commune de part sa position stratégique à l’horizon 2040.

Nous proposons de développer la zone de la Poya à partir du projet « Portes du Vercors ». Il s’agit d’accompagner et d’étendre ce projet en lui offrant une meilleure accessibilité et un plus grand nombre d’activités et de logements autour du périmètre du projet « Portes du Vercors ». Tout d’abord, la création d’une zone de rencontre qui relira le parc de la Poya, le projet « Porte du Vercors », le Boulevard Langevin, le lycée, et l’avenue Aristide Briand permettra de créer une centralité lisible sur le territoire, attractive et accessible à pied. Ensuite, le Parc de la Poya sera agrandi et valorisé, il bénéficiera ainsi d’une entrée sur la zone de rencontre et le projet « Porte du Vercors ». Des logements étudiants sur les pourtours du parc profiteront autant de l’ambiance du parc que des activités présentes au sein du quartier urbain. Le parc pourrait également se prolonger entre les bâtiments afin d’accompagner celui-ci jusqu’à la zone de rencontre. Une typologie de «plots» pour le bati donnerait aux habitants de Fontaine la possibilité d’apprécier la vue du parc de la Poya et du massif du Vercors. L’ambiance villageoise entre « Porte du Vercors » et le vieux village sera préservé et bénéficiera d’un trottoir bordé d’arbres sécurisant l’espace public. La discothèque pourrait être intégrée dans un complexe de loisirs avec restaurants, bars, musée, salle d’exposition attribuant une vitalité nocturne et culturelle à Fontaine.A partir du pipeline, une trame verte valorisera le territoire et améliorera la desserte du lycée, de la zone de l’Argentière et des sentiers du Vercors vers ce nouveau quartier urbain. Un nouveau TCSP reliera également l’avenue de l’Argentière à la zone de la Poya.Enfin, une densification de l’habitat et des activités économiques le long des axes majeurs développera un quartier urbain au-delà des limites du projet « Porte du Vercors » et assurera la cohésion du tissu urbain avec les zones environnantes (Sassenage, Argentière, Vouillands…).Ce quartier urbain sera articulé autour d’une place urbaine dont la densité et la mixité des activités, le cadre de vie et la piétonisation favoriseront l’économie présentielle.

Source Vallet Thomas