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7/28/2019 Instrumentaliser La Science
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LAbORATOiRE DiDES SUR LDUCATiOn ET LA JEUnESSE I RPLIQUEI CERUI
2www.ceru.frwww.ceru.fr
ENSEIGNEMENTENSEIGNEMENTSUPERIEURSUPERIEURDUCATIONDUCATION
JEUNESSEJEUNESSEEMPLOIEMPLOI
CERUCERU L E L A B O R A T O I R E D I D
E S S U R L E D U C A T I O N E T L A J E U N E S S E
Une r econ naissa nceexpress ...
le disc ours se m ueen esp ranc e de d mocr a escien que
Le citoye n, q ui semb le av oir lascience inn e, exer cera
it-il a lorsp leine men t son rlede dcid eur. Une dcis ion d u
pe uple pou rle p eupl e.
la concerta on s'achevait les 26 et 27 novembre. La naissance de
ce e ini a ve, en ce en de concerta on, ne devait donc rien au
hasard : elle voulait obtenir une place dans lerapport nal des
Assises. D'ailleurs, l'Orsu n'est pas la seule structure voir le
jour en
ce e n d'anne pour peser dans le dbat. Le carnet rose du mois de
novembre rapportegalement la cra on dune certaine Alliance sciences
socit , dont l'Afev est membrefondateur. 2
Quelques jours plus tard, est organis dans le cadre des Assises
un colloque sur la responsabilit sociale et territoriale des
universits l'IUT de Tarbes. On retrouve en tribune l'Afev et l'
Alliance sciences socit , aux cts du cabinet de la ministre de
l'enseignement suprieur et de la recherche et d'un membre du comit
de pilotage desAssises3. Une reconnaissance express
E tre le d at sc e ces soc t et la RSU, l 'y a qu'u pas : la
dmagog e.
L' Alliance sciences socit , lors de sa cra on, veut peser sur
la future loi ESR. Au dpartelle rassemble des acteurs proccups par
l'avenir et la gouvernance de la culture scien que et
technique.
L'universit est l'un des nombreux acteurs qui uvrent la
diffusion des savoirs, en complmentarit avec les centres de
culturescien que, les muses, les journalistes scien ques et les
associa ons d'duca on populaire. Ces acteurs souhaitent que la
future loiprsente, comme en 1982, une annexe refondantles principes
d'une culture scien que et technique moderne et accessible tous.
Mais ra-pidement le discours se mue en esprance de dmocra e scien
que o les citoyens par ciperaient aux dbats et choix scien
ques,pourraient dcider des recherches poursuivre etprendraient une
part ac ve la recherche (voirlencadr sur les sciences par cipa
ves). Tels sontles piliers du discours sciences socit.Ainsi le
citoyen, qui semble avoir la science inne,exercerait-il alors
pleinement son rle de dcideur.Une dcision du peuple pour le
peuple.
Pour faire place aux citoyens, les universits devraient donc tre
l'coute des ques onnements de la socit et organiser desdbats sur
les enjeux scien ques ; c'est ce queprne la RSU. Elles devraient
alors s'appuyer surles associa ons citoyennes qui savent dj
animerdes dbats sciences socit : ces associa onsprtendent ainsi
avoir droit une place dans lesinstances dirigeantes des
tablissements d'ESR.Parmi les amendements que l'Alliance aimerait
ainsi voir dfendus, gure l'intgra on dereprsentants des "associa
ons de la socit civile concernes" dans les conseils d'administra on
et les conseils acadmiques. 5
Les sc e ces par c pa ves ou lapr se du pouvo r par le c toye
.
Me re en place une recherche par cipa ve, c'est, pour une ins tu
on de recherche, iden erun sujet de recherche auquel les
citoyens puissent par ciper, aumme tre que les scien ques.
Parexemple, le suivi ou le comptage decertaines espces d'insectes.
Il peutgalement s'agir de sciences citoyennes, o ce sont des
associa ons elles-mmes qui dnissent le programme de
recherche.Innova on sociale pour certains,doux rve pour d'autres,
il ne s'agitni plus ni moins que d'une dmarchesimilaire la dmocra e
par cipa ve. Une fois thorises,ces gen lles expriences ne sont
enrien un passe-temps, mais alimentent le discours sciences - socit
selon lequel il ne faut paslaisser, sans contrle citoyen, le
savoir, et donc le pouvoir, aux mainsd'une lite : les scien ques
4.
2- h
p://alliance-sciences-societe.fr/lancement-de-lalliance-sciences-societe/
3 - h p://www.univ-tlse3.fr/1351605218239/0/che___actualite/ 4 -
Lire ce sujet : h
p://alliance-sciences-societe.fr/wp-content/uploads/2013/03/UT92-p28-29.pdf
5 - h
p://alliance-sciences-societe.fr/wp-content/uploads/2013/03/4pages-amendements.pdf
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RPLIQUEI CERUI 3
contact presse : Olivier Vial,U 01.78.16.40.30 I
[email protected]
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La sc e ce a esode co troverses pourava cer, ma s l sag t
de co troversestech ques e tre
sc e ques
La dmocra esc e que cache
e fa t u e dolog e,fo de sur la
da ce e vers lessc e ques, qu
sacr e leur l ertde recherche, e leurco testa t le savo r.
Le da ger de la dmocra e sc e que ou e route vers la Sc e
ceAcademy !
Faire en sorte que les citoyens puissent avoir accs et prennent
part aux dbats sur lesenjeux des sciences et techniques est naturel
et ncessaire, mais il ne faut pas dvoyerce e affirma on. Oui, la
science a besoin de controverses pour avancer, mais il sagit
decontroverses techniques entre scien ques, qui assurent la remise
en cause des modleset thories tablis. Ici, il ne sagit pas
dopinions, mais de savoirs tays. Affirmer que lecitoyen peut
intervenir dans ces dbats, cest confondre savoir et opinion ;
savoir etcroyance. La science serait-elle alors soumise aux modes
du temps, aux tendances dunepoque ? Abandonnerait-on des recherches
sur lavis du bon sens populaire ? Financerait-on les programmes de
recherche aprs un vote du public ? Bienvenue la Science Academy
Evidemment, les citoyens peuvent par ciper u lement certaines
recherches par cipa ves ou citoyennes (cf encadr ci-contre), mais
ceci ne peut tre le cas sur lensemble des champs scien ques, dabord
parce que certains domaines ncessitenttechnicit et savoirs
acadmiques ; ensuite parce que seules quelques disciplines
bncieront de lintrt du public. Dire le contraire est pure dmagogie
et faire de la dmocra e scien que risque, avant toute chose, de
crer une frustra on chez nosconcitoyens, car la dmarche scien que
exige pa ence et protocole m culeux. Et, parfois, une absence de
rsultat est dj un rsultat.
Sous ses airs bonhommes et gnreux, la dmocra e scien que cache
en fait uneidologie, fonde sur la dance envers les scien ques, qui
sacrie leur libert de recherche, en leur contestant le savoir.
Ce d scours peut- l tre pr s au sr eux par le lg slateur ?
Difficile dire. Toutefois il est proccupant de constater que des
germes sont dj apparus, ds dcembre, dans le rapport des Assises de
l'enseignement suprieur et dela recherche, remis au prsident de la
Rpublique : "La promo on dune responsabilitsociale de l'universit,
notamment la diffusion de la culture des sciences et techniques et
de linnova on, lorganisa on de dbats de socit, le dveloppement de
l'duca on populaire, la mobilisa on de l'exper se des sciences
humaines pour l'analyse des problmes de socit cons tueront un autre
volet des schmas rgionaux." 6
E toute dmagog e, des assoc a o s te te t lg mer leur place da s
les co se lsd'adm stra o des u vers ts. ne la sso s pas les sc e
ces aux ma s d' dologuesqu s'appu e t sur des terroga o s lg mes
des c toye s pour pre dre le pouvo rda s les u vers ts !
6 - Rapport des Assises de l'enseignement suprieur et de la
recherche, p58. Les schmas rgionaux recensent les objec fs de
dveloppement de l'ESR, partags par l'ensemble des acteurs d'une
rgion.
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LAbORATOiRE DiDES SUR LDUCATiOn ET LA JEUnESSEI 34 RUE EMiLE
LAnDRin 92100 bOULOGnEU 0178164030
CERUCERU,, lele laboratoire dides sur lduca on et la
jeunesselaboratoire dides sur lduca on et la jeunesse
Le Ce tre dEtudes et de RecherchesU vers ta res - CERU - a t cr
eovem re 2008.
Anim par une quipe dune cinquan-taine de membres dont la
diversit desprols (lus tudiants et lycens, respon-sables associa
fs, spcialistes de la for-ma on et de linser on
professionnelle,professeurs duniversit, lus locaux,parlementaires,
entrepreneurs, avocats,mdecins, collaborateurs dlus ...)cons tue un
vritable atout et permetdclairer dun jour nouveau les probl-ma ques
de lduca on, de lenseigne-ment suprieur, de la jeunesse et
delemploi.
Le Conseil scientifique
Morga e Daury-Fauveau , Matre de confrence luniversitde
Picardieber ard De r , Professeur de mdecine, parlementaire,
ancienministreFa r ce March ol, Maire et conseiller rgional,
administrateur de lOVE Dam e Meslot, Parlementaire, membre de la
commission dela dfenseCharles Prats, Magistrat Ph l ppe Stoffel-Mu
ck, Professeur de droit priv luniversitParis 1Cdr c V al,Maire,
cadre associa f, ancien conseiller techniqueaux cabinets de Gilles
de Robien et de Xavier DarcosHe ry Za ara, Professeur honoraire
dodontologie.
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Les der res otes
Non lexprimenta on dessalles dinjec on de drogueDisponible
gratuitement en tlchargementsur le site du CERU.
Supprimer les notes, une illu-sion dangeureuse
Disponible gratuitement en tlchargementsur le site du CERU.
L vres et tudes
Lcole malade de lgal tar sme , par Olivier Vial et Ins
Charles-Lavauzelle, dions BOD, 110 p,10
Commander ........ exemplaires 10 (frais deport compris).
V ce t Pe llo , prophte du e rel g olaque , par Vivien Hoch, di
on BOD,36 p, 5
Commander ........ exemplaires 5 (frais deport compris).
-Bulle n renvoyer au CERU, 34 rue Emile Landrin 92100 Boulogne,
accompagn de votre rglement lordre du CERU
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