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38 36 es JOURNÉES SCIENTIFIQUES DE THÉRAPIE COMPORTEMENTALE ET COGNITIVE POSTER 2 Interaction entre la responsabilité excessive et l´impulsivité objective dans les symptômes obsessionnels-compulsifs J. SMÁRI, Í. SNORRASON, R.-P. ÓLASON Faculté de psychologie, Université d´Islande. Problématique. Reprenant la notion de Cottraux de l´impul- sivité perçue et son rôle dans le TOC, Smári et al. (2008) ont, dans une population d´étudiants, constaté une interaction entre l´impulsivité-hyperactivité (TDAH) et la responsabilité excessive dans les symptômes obsessionnels-compulsifs. Ainsi la combinaison des deux (impulsivité, responsabilité) s´est trouvée liée á une augmentation de symptômes de TOC. Puisqu´en général il y a une faible corrélation entre des me- sures d´autoévaluation de l´impulsivité et des mesures de l´impulsivité basées sur la performance (tests objectifs) ces résultats n´adressent pas directement la question si l´impulsi- vité soi-disant “objective” contribue (en interaction avec la responsabilité) aux symptômes de TOC ou si l’ímpulsivité ne le fait que si elle est perçue, indépendamment même d´une impulsivité soi-disant objective. Méthode. Les sujets sont 205 étudiants de sciences sociales. On leur a administré une mesure d´autoévaluation de l´im- pulsivité (BIS-11), un test objectif de la capacité d´inhiber une réponse motrice dominante (The Stop Signal Task (SST), Logan & al., 1997), un test d´autoévaluation du TOC (OCI-R), une mesure de responsabilité excessive (RAS) et une mesure de dépression et d´anxiété (HADS). Résultats. Des effets d´interaction entre la responsabilité excessive et l´impulsivité perçue (autoévaluation) ont été constatés et en plus une interaction de la même forme a été constatée entre l´impulsivité objective (SST) et la responsa- bilité excessive. Par contre aucune corrélation significative n´a été trouvée entre l´impulsivité selon l´auto-évaluation et l´impulsivité « objective ». Discussion. L´absence d´une corrélation entre le test SST et l´autoévaluation de l´impulsivité pose des problèmes d´inter- prétation, mais l´ensemble des résultats semble étayer la no- tion que la responsabilité excessive tend à intensifier les symptômes du TOC en particulier quand elle coïncide avec une désinhibition comportementale/cognitive. Les implica- tions cliniques sont esquissées (Smári & al., 2008). POSTER 2 Schémas précoces inadaptés et perception du stress V. WALBURG, E. CARPENTIER, M.-F. CARRENARD, M.-V. VERT-PRES Unité de recherche interdisciplinaire Octogone EA, 4156, Centre d’études et de recherche en psychopathologie (CERPP), Université de Toulouse II « Le Mirail », 5, allées Antonio-Machado, 31058 Toulouse cedex. Problématique. Les schémas précoces, lorsqu’ils sont ina- daptés et trop rigides, peuvent entraîner des perceptions er- ronées de soi et du monde extérieur. Il est, de ce fait, tout à fait envisageable qu’ils aient une influence sur la perception des situations stressantes. Des études antérieures (Abrams & Ellis 1994 ; Harran & Ziegler 1991) ont montré l’influen- ce de croyances erronées et irrationnelles sur la perception et le niveau de stress. L’objectif de la présente étude était d’explorer l’impact des schémas précoces inadaptés sur le stress perçu. Méthodologie. La population d’étude est constituée de 132 étudiants en psychologie de l’Université Toulouse II le Mi- rail d’âge moyen 21 ans (SD = 3,81). Les participants ont complété le questionnaire d’attitudes (SQII) à 160 items de Schmidt & al. (1995) explorant 13 schémas inadaptés, ainsi qu’une échelle de stress perçu (PSS14 - Perceived Stress Scale – Cohen, 1983). Résultats. Les résultats montrent un lien important entre les schémas précoces inadaptés et l’intensité de stress perçu, puisque douze sur les treize schémas corrèlent de manière significative et positive. Les résultats des analyses de régres- sions montrent que le schéma précoce inadapté « abandon » est un prédicteur significatif positif de la perception de stress. Discussion et conclusion. Cette étude a permis d’établir l’existence d’un lien étroit entre les schémas précoces ina- daptés et la perception du stress. Cependant seul le schéma « abandon » semble prédire significativement le stress perçu ce qui pose la question du rôle de la perception du stress dans l’activation et le renforcement des schémas.

Interaction entre la responsabilité excessive et l’impulsivité objective dans les symptômes obsessionnels-compulsifs

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Page 1: Interaction entre la responsabilité excessive et l’impulsivité objective dans les symptômes obsessionnels-compulsifs

38 36es JOURNÉES SCIENTIFIQUES DE THÉRAPIE COMPORTEMENTALE ET COGNITIVE

POSTER 2

Interaction entre la responsabilité excessive et l´impulsivité objective dans les symptômes obsessionnels-compulsifs

J. SMÁRI, Í. SNORRASON, R.-P. ÓLASON

Faculté de psychologie, Université d´Islande.

Problématique. Reprenant la notion de Cottraux de l´impul-sivité perçue et son rôle dans le TOC, Smári et al. (2008) ont,dans une population d´étudiants, constaté une interactionentre l´impulsivité-hyperactivité (TDAH) et la responsabilitéexcessive dans les symptômes obsessionnels-compulsifs. Ainsila combinaison des deux (impulsivité, responsabilité) s´esttrouvée liée á une augmentation de symptômes de TOC.Puisqu´en général il y a une faible corrélation entre des me-sures d´autoévaluation de l´impulsivité et des mesures del´impulsivité basées sur la performance (tests objectifs) cesrésultats n´adressent pas directement la question si l´impulsi-vité soi-disant “objective” contribue (en interaction avec laresponsabilité) aux symptômes de TOC ou si l’ímpulsiviténe le fait que si elle est perçue, indépendamment mêmed´une impulsivité soi-disant objective.

Méthode. Les sujets sont 205 étudiants de sciences sociales.On leur a administré une mesure d´autoévaluation de l´im-pulsivité (BIS-11), un test objectif de la capacité d´inhiberune réponse motrice dominante (The Stop Signal Task(SST), Logan & al., 1997), un test d´autoévaluation du TOC(OCI-R), une mesure de responsabilité excessive (RAS) etune mesure de dépression et d´anxiété (HADS).

Résultats. Des effets d´interaction entre la responsabilitéexcessive et l´impulsivité perçue (autoévaluation) ont étéconstatés et en plus une interaction de la même forme a étéconstatée entre l´impulsivité objective (SST) et la responsa-bilité excessive. Par contre aucune corrélation significativen´a été trouvée entre l´impulsivité selon l´auto-évaluation etl´impulsivité « objective ».

Discussion. L´absence d´une corrélation entre le test SST etl´autoévaluation de l´impulsivité pose des problèmes d´inter-prétation, mais l´ensemble des résultats semble étayer la no-tion que la responsabilité excessive tend à intensifier lessymptômes du TOC en particulier quand elle coïncide avecune désinhibition comportementale/cognitive. Les implica-tions cliniques sont esquissées (Smári & al., 2008).

POSTER 2

Schémas précoces inadaptés et perception du stress

V. WALBURG, E. CARPENTIER, M.-F. CARRENARD, M.-V. VERT-PRES

Unité de recherche interdisciplinaire Octogone EA, 4156, Centre d’études et de recherche en psychopathologie (CERPP),Université de Toulouse II « Le Mirail », 5, allées Antonio-Machado, 31058 Toulouse cedex.

Problématique. Les schémas précoces, lorsqu’ils sont ina-daptés et trop rigides, peuvent entraîner des perceptions er-ronées de soi et du monde extérieur. Il est, de ce fait, tout àfait envisageable qu’ils aient une influence sur la perceptiondes situations stressantes. Des études antérieures (Abrams& Ellis 1994 ; Harran & Ziegler 1991) ont montré l’influen-ce de croyances erronées et irrationnelles sur la perceptionet le niveau de stress. L’objectif de la présente étude étaitd’explorer l’impact des schémas précoces inadaptés sur lestress perçu.

Méthodologie. La population d’étude est constituée de 132étudiants en psychologie de l’Université Toulouse II le Mi-rail d’âge moyen 21 ans (SD = 3,81). Les participants ontcomplété le questionnaire d’attitudes (SQII) à 160 items deSchmidt & al. (1995) explorant 13 schémas inadaptés, ainsiqu’une échelle de stress perçu (PSS14 - Perceived StressScale – Cohen, 1983).

Résultats. Les résultats montrent un lien important entre lesschémas précoces inadaptés et l’intensité de stress perçu,puisque douze sur les treize schémas corrèlent de manièresignificative et positive. Les résultats des analyses de régres-sions montrent que le schéma précoce inadapté « abandon »est un prédicteur significatif positif de la perception destress.

Discussion et conclusion. Cette étude a permis d’établirl’existence d’un lien étroit entre les schémas précoces ina-daptés et la perception du stress. Cependant seul le schéma« abandon » semble prédire significativement le stress perçuce qui pose la question du rôle de la perception du stressdans l’activation et le renforcement des schémas.