2
Posters B279 M. Amy de la Bretèque , M. Rybojad , F. Cordoliani , A. Petit , C. Juillard , B. Flageul , H. Bachelez , M. Bagot , J.-D. Bouaziz Service de dermatologie, hôpital Saint-Louis, Paris, France Auteur correspondant. Mots clés : Corticothérapie ; Morphée ; Sclérodermie localisée Introduction.— Il n’y a pas de traitement de référence des morphées sévères de l’adulte. Les traitements qui semblent les plus effi- caces sont le méthotrexate ± associé à la corticothérapie générale dans les morphées profondes et les UV dans les morphées super- ficielles. Une seule étude rétrospective sur 17 patients évaluait l’intérêt d’une corticothérapie générale courte dite de « blocage » dans le traitement des morphées sévères de l’adulte sans suivi des patients à l’arrêt de la corticothérapie. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’efficacité et le taux de rechute à l’arrêt d’un trai- tement par corticothérapie générale dans cette indication. Matériel et méthodes.— Étude rétrospective monocentrique (de 1985 à 2012) sur 28 patients adultes ayant eu des corticoïdes per os pour le traitement de morphées sévères superficielles en plaques ou profondes (sous-cutanées et linéaires en coup de sabre), sans autre traitement systémique associé. La réponse clinique était évaluée sur la sclérose, l’érythème et la survenue de nouvelles lésions. Résultats.— Vingt-huit patients âgés de 24 à 82 ans atteints de mor- phées sévères ont été traités par corticothérapie (22 superficielles en plaques, un en coup de sabre, cinq sous-cutanées). La dose ini- tiale de corticoïdes était de 0,3 à 1 mg/kg par jour per os. Une réponse globale était observée chez 24 (86 %) patients (complète chez 15 patients [54 %], partielle chez neuf patients [32 %]), une stabilité chez un patient (4 %) et une progression chez trois patients (10 %). La durée moyenne de traitement était de 11,5 mois (extrêmes 3—39). Sur les 20 patients ayant eu une efficacité ini- tiale sans relais par un autre traitement systémique, neuf (45 %) ont rechuté (délai moyen de 5,8 mois, extrêmes 1—12). La durée moyenne de suivi était de 71 mois (8—180). Les principaux effets indésirables étaient la prise de poids (cinq patients, 18 %) et les troubles du sommeil (huit patients, 25 %). Discussion.— L’évaluation clinique de l’efficacité des traitements des morphées est difficile pour deux raisons : l’évaluation de la sclérose clinique est peu fiable mais reste l’étalon or ; certaines morphées superficielles disparaissent spontanément. Une étude contrôlée récente a montré la supériorité d’un traitement par cor- ticoïdes + méthotrexate versus corticoïdes seuls dans les morphées sévères de l’enfant, mais cette attitude n’est pas validée chez l’adulte. Conclusion.— La corticothérapie par voie générale semble être un traitement efficace pour bloquer la progression des morphées sévères de l’adulte, mais les taux de rechutes importants suggèrent l’utilisation d’un traitement alternatif à l’arrêt ou en association. Déclaration d’intérêts.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.510 P358 Prise en charge des plaies chroniques par électrostimulation A.-C. Biron , J.-L. Perrot, B. Labeille, F. Cambazard Service de dermatologie, CHU Nord, Saint-Étienne, France Auteur correspondant. Mots clés : Détersion ; Électrostimulation Woundel ; Plaie chronique ; Ulcère Introduction.— Les plaies chroniques touchent environ 5 % de la population de plus de 65 ans et représentent un véritable enjeu de santé de santé publique. L’électrostimulation est une nouvelle possibilité thérapeutique dans leur prise en charge locale en phase de détersion. Nous rapportons notre expérience dans l’utilisation de ce procédé par pansement WoundEl ® en phase de détersion. Observations.— Nous avons inclus 11 patients porteurs d’angiodermite nécrotique (AN) ou d’ulcère artériel (UA) avec une moyenne d’âge de 76 ans. Un pansement WonudEl ® était mis en place dans le service et poursuivi en hospitalisation à domicile si nécessaire jusqu’à détersion. La durée moyenne de traitement était de 18 jours et conduisait à une régression rapide des douleurs locales, une détersion satisfaisante chez les 11 patients et une greffe cutanée dans 40 % des cas. Le coût (pansement et location de la machine) était en moyenne de 35 D par jour avec une économie de 5,5 jours sur la durée moyenne de séjour (DMS), calculée selon les DMS fournies par l’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation (ATIH). Discussion.— L’électrostimulation est utilisé depuis peu en phase de détersion de toute plaie chronique (vasculaire, escarre, plaie diabétique). Son action repose sur l’existence d’un potentiel électrique dermoépidermique résultant de différences locales de concentration anionique et cationique. Toute plaie entraine donc une réorganisation de ces électrolytes générant un courant de plaie, modifiant lui-même la prolifération fibroblastique et macro- phagique. Sa chronicité génère une rupture du courant et un ralentissement de cicatrisation. L’électrostimulation par courant continu pulsé permet de le rétablir et de relancer la proliféra- tion cellulaire. Le pansement se présente sous la forme d’une plaque constituée d’une couche d’hydrogel, d’une couche conduc- trice charbon/argent recouverte d’une couche hydrocellulaire. Une électrode située à l’extrémité permet de le brancher à l’éléctrostimulateur deux fois par jour pendant 30 minutes. Les contre-indications sont la présence d’un pace-maker, d’implants métalliques proches de la plaie, d’une grossesse, de plaies malignes ou situées au-dessus de la ligne mammelonnaire. Conclusion.— L’électrostimulation est donc une nouvelle voie dans la cicatrisation des plaies chroniques par une action au cœur des cellules grâce à des courants continus pulsés. Elle permet une accé- lération de la cicatrisation, 2,7 fois plus rapide que les pansements conventionnels, avec une bonne tolérance clinique, une facilité de mise en œuvre et une bonne compliance des patients. Elle permet également de raccourcir les durées de séjour et le coût de la prise en charge de ces patients. Déclaration d’intérêts.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.511 P359 Intérêt des dermes équivalents dans les dermo-hypodermites bactériennes nécrosantes : sept observations S. Abed a,, E. Dantzer b , J.-B. Souraud c , S. Brissy a , B. Fournier a , T. Boyé a , B. Guennoc a , J.-J. Morand a a Service de dermatologie, Toulon, France b Centre des brûlés, Toulon, France c Service d’anatomopathologie, hôpital militaire Sainte-Anne, Toulon, France Auteur correspondant. Mots clés : Derme équivalent ; Dermo-hypodermite bactérienne nécrosante ; Greffes cutanées Introduction.— Depuis 1981, les matrices extracellulaires de derme équivalent (DE) ont montré leur efficacité dans la chirurgie des grands brûlés. Aujourd’hui, leur utilisation s’est élargie aux dermo- hypodermites bactériennes nécrosantes (DHBN). Matériel et méthodes.— Une série de sept cas de DHBN d’un membre, opérée puis greffée par DE par le même chirurgien de 2004 à 2012, est rapportée. La greffe était réalisée en un seul (Matriderm ® ) ou deux (Integra ® ) temps, après le parage chirurgical avec excision large de tous les tissus nécrosés et guérison du sep- sis. Un système vacuum-assisted closure (VAC) était utilisé jusqu’à obtention d’un tissu viable autorisant la couverture.

Intérêt des dermes équivalents dans les dermo-hypodermites bactériennes nécrosantes : sept observations

  • Upload
    j-j

  • View
    217

  • Download
    3

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Intérêt des dermes équivalents dans les dermo-hypodermites bactériennes nécrosantes : sept observations

OdmpnélgldllDddécupprctptUlcmoClclcméeD

h

PIdsSTa

b

c

T∗

MnIéghMm2

Posters

M. Amy de la Bretèque ∗, M. Rybojad , F. Cordoliani , A. Petit ,C. Juillard , B. Flageul , H. Bachelez , M. Bagot , J.-D. BouazizService de dermatologie, hôpital Saint-Louis, Paris, France∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Corticothérapie ; Morphée ; Sclérodermie localiséeIntroduction.— Il n’y a pas de traitement de référence des morphéessévères de l’adulte. Les traitements qui semblent les plus effi-caces sont le méthotrexate ± associé à la corticothérapie généraledans les morphées profondes et les UV dans les morphées super-ficielles. Une seule étude rétrospective sur 17 patients évaluaitl’intérêt d’une corticothérapie générale courte dite de « blocage »dans le traitement des morphées sévères de l’adulte sans suivi despatients à l’arrêt de la corticothérapie. L’objectif de cette étudeétait d’évaluer l’efficacité et le taux de rechute à l’arrêt d’un trai-tement par corticothérapie générale dans cette indication.Matériel et méthodes.— Étude rétrospective monocentrique (de1985 à 2012) sur 28 patients adultes ayant eu des corticoïdes per ospour le traitement de morphées sévères superficielles en plaques ouprofondes (sous-cutanées et linéaires en coup de sabre), sans autretraitement systémique associé. La réponse clinique était évaluéesur la sclérose, l’érythème et la survenue de nouvelles lésions.Résultats.— Vingt-huit patients âgés de 24 à 82 ans atteints de mor-phées sévères ont été traités par corticothérapie (22 superficiellesen plaques, un en coup de sabre, cinq sous-cutanées). La dose ini-tiale de corticoïdes était de 0,3 à 1 mg/kg par jour per os. Uneréponse globale était observée chez 24 (86 %) patients (complètechez 15 patients [54 %], partielle chez neuf patients [32 %]), unestabilité chez un patient (4 %) et une progression chez troispatients (10 %). La durée moyenne de traitement était de 11,5 mois(extrêmes 3—39). Sur les 20 patients ayant eu une efficacité ini-tiale sans relais par un autre traitement systémique, neuf (45 %)ont rechuté (délai moyen de 5,8 mois, extrêmes 1—12). La duréemoyenne de suivi était de 71 mois (8—180). Les principaux effetsindésirables étaient la prise de poids (cinq patients, 18 %) et lestroubles du sommeil (huit patients, 25 %).Discussion.— L’évaluation clinique de l’efficacité des traitementsdes morphées est difficile pour deux raisons : l’évaluation de lasclérose clinique est peu fiable mais reste l’étalon or ; certainesmorphées superficielles disparaissent spontanément. Une étudecontrôlée récente a montré la supériorité d’un traitement par cor-ticoïdes + méthotrexate versus corticoïdes seuls dans les morphéessévères de l’enfant, mais cette attitude n’est pas validée chezl’adulte.Conclusion.— La corticothérapie par voie générale semble êtreun traitement efficace pour bloquer la progression des morphéessévères de l’adulte, mais les taux de rechutes importants suggèrentl’utilisation d’un traitement alternatif à l’arrêt ou en association.Déclaration d’intérêts.— Aucun.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.510

P358Prise en charge des plaies chroniques parélectrostimulationA.-C. Biron ∗, J.-L. Perrot , B. Labeille , F. CambazardService de dermatologie, CHU Nord, Saint-Étienne, France∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Détersion ; Électrostimulation Woundel ; Plaiechronique ; UlcèreIntroduction.— Les plaies chroniques touchent environ 5 % de lapopulation de plus de 65 ans et représentent un véritable enjeude santé de santé publique. L’électrostimulation est une nouvelle

possibilité thérapeutique dans leur prise en charge locale en phasede détersion. Nous rapportons notre expérience dans l’utilisationde ce procédé par pansement WoundEl® en phase de détersion.

(aso

B279

bservations.— Nous avons inclus 11 patients porteurs’angiodermite nécrotique (AN) ou d’ulcère artériel (UA) avec uneoyenne d’âge de 76 ans. Un pansement WonudEl® était mis enlace dans le service et poursuivi en hospitalisation à domicile siécessaire jusqu’à détersion. La durée moyenne de traitementtait de 18 jours et conduisait à une régression rapide des douleursocales, une détersion satisfaisante chez les 11 patients et unereffe cutanée dans 40 % des cas. Le coût (pansement et location dea machine) était en moyenne de 35D par jour avec une économiee 5,5 jours sur la durée moyenne de séjour (DMS), calculée selones DMS fournies par l’Agence technique de l’information sur’hospitalisation (ATIH).iscussion.— L’électrostimulation est utilisé depuis peu en phasee détersion de toute plaie chronique (vasculaire, escarre, plaieiabétique). Son action repose sur l’existence d’un potentiellectrique dermoépidermique résultant de différences locales deoncentration anionique et cationique. Toute plaie entraine doncne réorganisation de ces électrolytes générant un courant delaie, modifiant lui-même la prolifération fibroblastique et macro-hagique. Sa chronicité génère une rupture du courant et unalentissement de cicatrisation. L’électrostimulation par courantontinu pulsé permet de le rétablir et de relancer la proliféra-ion cellulaire. Le pansement se présente sous la forme d’unelaque constituée d’une couche d’hydrogel, d’une couche conduc-rice charbon/argent recouverte d’une couche hydrocellulaire.ne électrode située à l’extrémité permet de le brancher à

’éléctrostimulateur deux fois par jour pendant 30 minutes. Lesontre-indications sont la présence d’un pace-maker, d’implantsétalliques proches de la plaie, d’une grossesse, de plaies malignes

u situées au-dessus de la ligne mammelonnaire.onclusion.— L’électrostimulation est donc une nouvelle voie dans

a cicatrisation des plaies chroniques par une action au cœur desellules grâce à des courants continus pulsés. Elle permet une accé-ération de la cicatrisation, 2,7 fois plus rapide que les pansementsonventionnels, avec une bonne tolérance clinique, une facilité deise en œuvre et une bonne compliance des patients. Elle permet

galement de raccourcir les durées de séjour et le coût de la prisen charge de ces patients.éclaration d’intérêts.— Aucun.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.511

359ntérêt des dermes équivalents dans lesermo-hypodermites bactériennes nécrosantes :ept observations�

. Abed a,∗, E. Dantzer b, J.-B. Souraud c, S. Brissy a, B. Fournier a,

. Boyé a, B. Guennoc a, J.-J. Morand a

Service de dermatologie, Toulon, FranceCentre des brûlés, Toulon, FranceService d’anatomopathologie, hôpital militaire Sainte-Anne,oulon, FranceAuteur correspondant.

ots clés : Derme équivalent ; Dermo-hypodermite bactérienneécrosante ; Greffes cutanéesntroduction.— Depuis 1981, les matrices extracellulaires de dermequivalent (DE) ont montré leur efficacité dans la chirurgie desrands brûlés. Aujourd’hui, leur utilisation s’est élargie aux dermo-ypodermites bactériennes nécrosantes (DHBN).atériel et méthodes.— Une série de sept cas de DHBN d’unembre, opérée puis greffée par DE par le même chirurgien de

004 à 2012, est rapportée. La greffe était réalisée en un seul® ®

Matriderm ) ou deux (Integra ) temps, après le parage chirurgical

vec excision large de tous les tissus nécrosés et guérison du sep-is. Un système vacuum-assisted closure (VAC) était utilisé jusqu’àbtention d’un tissu viable autorisant la couverture.

Page 2: Intérêt des dermes équivalents dans les dermo-hypodermites bactériennes nécrosantes : sept observations

B

RsmpdemeDbdegiisllpnlaospprCdcecD�

h

PPEa

b

Fc

MIutOmmimnppmbmàeéfdà

DkdBddkéndlTdimpcérCputtD�

h

PPdMa

b

MpIfsmOroUluetitnv(brlidmpc

280

ésultats.— La cicatrisation et la récupération fonctionnelle étaientatisfaisantes dès l’évaluation du premier mois pour tous lesalades. Les germes étaient variés (Streptococcus pyogenes, Sta-hyloccocus aureus et bactéries Gram négatif). Les délais entre leiagnostic de DHBN et la greffe de DE allaient de sept à 120 jourst les surfaces greffées de 125 à 1280 cm2. Les études histologiquesontrent un aspect quasiment normal au quarième mois, la matrice

st entièrement biodégradée par les fibroblastes de l’hôte à un an.iscussion.— Integra®, utilisé en France depuis 1997 est un composéi-tissulaire constitué d’une couche épidermique de silicone et’une couche dermique de collagène d’origine bovine. Matriderm®

st une matrice tridimensionnelle, elle aussi constituée de colla-ène bovin et d’élastine dont l’utilisation ne nécessite qu’une seulentervention sous anesthésie générale car la pose du derme estmmédiatement suivie par la greffe épidermique. La cicatrisation’observe en 15 à 45 jours. Leurs propriétés sont leur stockabilité eteur utilisation possibles en urgence, leur absence d’antigénicité,eur adhérence au site receveur. Leur mode d’action repose sur laorosité de la matrice dont la taille d’environ 100 � favorise la colo-isation cellulaire de proche en proche. Ce mécanisme expliquees propriétés de restauration des plans de glissement notammentu niveau des zones articulaires avec des tendons et des élémentssseux qui ne peuvent pas être vascularisés lors des greffes clas-iques où la vascularisation se fait par « imbibition » à partir deslans profonds. Il n’y a aucun cas de rejet décrit. Les complications,rincipalement des infections et des hématomes, sont rares, majo-ées en cas de greffe tardive.onclusion.— Les greffes de DE permettent la reconstitution in vivo’un équivalent de peau totale. Nous pouvons maintenant proposerette alternative aux patients atteints de DHBN dont la chirurgiest souvent délabrante et leur utilisation dans le domaine de lahirurgie carcinologique s’annonce prometteuse.éclaration d’intérêts.— Aucun.Iconographie disponible sur CD et Internet.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.512

360anniculite à éosinophiles sous vemurafenib�

. Levy a,∗, A. Fricker b, D. Rizea c, C. Michel c, B. Cribier a

Clinique dermatologique, CHU de Strasbourg, StrasbourgService d’anatomie pathologique, CHM de Mulhouse, Mulhouse,ranceService de dermatologie, CHM de Mulhouse, Mulhouse, FranceAuteur correspondant.

ots clés : BRAF ; Mélanome ; Panniculite ; Vemurafénibntroduction.— Nous rapportons un cas de panniculite apparue chezne patiente atteinte d’un mélanome métastatique au cours d’unraitement par vemurafenib, un inhibiteur sélectif de BRAF.bservations.— Une patiente de 48 ans était suivie pour unélanome de stade IV avec des métastases ganglionnaires et pul-onaires. Elle était en échec thérapeutique après traitement par

nterféron alpha, dacarbazine et fotémustine. La recherche de lautation V600E du gène BRAF était positive dans la tumeur cuta-

ée primitive. Un traitement par vemurafenib 960 mg deux foisar jour était débuté. Dix jours après le début du traitement laatiente développait de multiples nodules hypodermiques inflam-atoires, sensibles, des quatre membres sans autre symptôme. Leilan biologique était normal, il n’y avait pas de syndrome inflam-atoire. L’examen histologique montrait une panniculite lobulairepolynucléaires éosinophiles et neutrophiles. Le bilan infectieux

t immunologique à la recherche d’une autre cause d’hypodermitetait négatif. Après réduction de moitié de la posologie de vemura-

enib et une corticothérapie locale l’évolution était favorable avecisparition totale des lésions. Un mois après la reprise du traitementpleine dose il n’y avait pas de récidive.

dsa

JDP 2012

iscussion.— Le vemurafenib est un inhibiteur sélectif de BRAFinase qui a montré une amélioration de la survie des patients aveces mélanomes stade IV porteurs de la mutation V600E du gèneRAF. De nombreux effets secondaires de ce traitement ont étéécrits : asthénie, arthralgies, photosensibilité, exanthème de typeermatite séborrhéique ou syndrome main-pied, kératoses pilaires,ératoses verruqueuses bénignes, kératoacanthomes, carcinomespidermoïdes cutanés, mélanomes de novo. Les panniculites à éosi-ophiles sont décrites dans différents contextes pathologiques. Leuriagnostic est toujours difficile. Les causes les plus fréquentes sonta gnathostomose, les piqûres d’insectes, la périartérite noueuse.rois cas de panniculite sous vemurafenib ont déjà été décrits,ont l’évolution était toujours favorable sous traitement anti-nflammatoire et diminution de la posologie. L’examen histologiqueontrait dans ces cas des hypodermites lobulaires ou septales àolynucléaires neutrophiles, sans polynucléaires éosinophiles asso-iés. La particularité de notre cas est la présence des polynucléairesosinophiles dans l’infiltrat lobulaire hypodermique et l’absence deécidive à la reprise de la posologie entière.onclusion.— Nous rapportons un nouveau cas de panniculite induitear vemurafenib dont l’examen histologique mettait en évidencene panniculite lobulaire à polynucléaires éosinophiles et neu-rophiles et dont l’évolution était favorable après diminutionemporaire de la dose.éclaration d’intérêts.— Aucun.Iconographie disponible sur CD et Internet.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.513

361neumopathie interstitielle diffuse à laacarbazine�

.-H. Commin a,∗, S. Léger a, P. Carvalho a, J. Tillon b, P. Joly a

Service de dermatologie, CHRU de Rouen, Rouen, FranceService de pneumologie, CHRU de Rouen, Rouen, FranceAuteur correspondant.

ots clés : Dacarbazine ; Syndrome interstitiel ; Toxicitéulmonairentroduction.— La dacarbazine (Déticène®), chimiothérapie de laamille des alkylants, n’est pas connu comme pourvoyeur d’effetsecondaires pulmonaires. Nous rapportons le premier cas de pneu-opathie interstitielle diffuse secondaire au Déticène®.bservations.— Une femme de 82 ans, diabétique, insuffisante

énale chronique, était suivie pour un mélanome de jambe gauchepéré et compliqué de métastases cutanées et ganglionnaires.ne chimiothérapie par Déticène® permettait une stabilisation des

ésions secondaires. Après cinq mois de traitement apparaissaitne toux sèche, une dyspnée progressive sans fièvre ni hypoxien dehors des épisodes de surinfection. L’auscultation pulmonairerouvait des crépitants secs velcro diffus. Il existait un syndromenflammatoire biologique et une lymphopénie modérée. Le scannerhoracique montrait un syndrome interstitiel diffus, des micro-odules, des opacités linéaires périphériques, et des plages deerre dépoli. Plusieurs antibiothérapies probabilistes successivesAugmentin®, Rulid®) étaient tentées sans efficacité. Le lavageroncho-alvéolaire montrait une alvéolite lymphocytaire avec deares éosinophiles, et, comme les autres prélèvements effectués,’absence d’agent infectieux bactérien, viral ou mycologique. Unensuffisance cardiaque était écartée après échec d’un traitement’épreuve par Lasilix®, un pro-BNP normal. Le diagnostic de pneu-opathie médicamenteuse était évoquée et après enquête de laharmacovigilance l’imputabilité du Déticène® était considéréeomme vraisemblable selon les critères de Bégaud et al. Après

eux mois d’arrêt du Déticène®, on notait une amélioration de laymptomatologie pulmonaire avec une régression significative desnomalies pulmonaires.