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Bull. SOC. Chim. Belg. vo1.92/n0 2/1983 SEORT COMMUNICATION INTERFERENCES DANS LES SPECTRES D'ENERGIE CINETIQUE D'IONS ORGANIQUES GAZEUX. A. MAQUESTIAU, P. MEYRANT et R. FLAMMANG. Labohatoine de chimie onganique. Univeh6itE ds ['€$at ii Mons. 7000 Mom - Belgique. Received : 12/01/1983 - Accepted : 10/02/1983 Des dtudes dcentes ont d6crit la +sence d'interfbrences dans les spectres d'gnergie ci- n6tique enregist&s sup des spectrcinbes de msse B gbodtrie inver~ke('-~). Les principaux artefacts obsm6s dans les spectres MIKE d'ions (mi) se d6campOsant en seconde figion libre de champ (RLC) ont dt6 attribtks 2 des Aactions de frnpentation (m; + mi) en premi5re RLL con- duisant fortuitement B des ions mi de m&ne quantitb de rrouvement que celle de 4. Ces artefacts sont aishent identifi6s car leur intensit6 dbcrdt lors de l'hsoduction d'un gaz de colli- sion en seeode RlC. bus d6criMns dans cette note l'observation d'une interfbrence d'origine diffhente qui a compliqu6 singuli-ent l'interpr6tation des spectres MIKE d'ions [C,H,0,1c'(6). sorrt le siSge de &actions de &arrangement ~canplexes(~'~) consistant en des pdwdo-clivages simples induits par migration d'hydrogSne(*). Ainsi, le 2-mSthoxybenzoate de d t h y l e [I1 ionisb klknine un radical formyle et la comparaison des spectres d'activation mllisionnelle (CID-MIKE) Les ions ml6culaires a faible Qnergie interne de d6rivbs du type 0-alkowjbenzoate d'alkyle 1 m/z 137 2 des ions d z 137 issus de J ionis6 et de 2 proton6 par ionisation chimique au & t h e suggke la f m t i o n d'une m%e structure ionique(6) ; cependant un fragment dz 109 (attribu6 2 une perte de CG) est observ6 uniquement dans le premier cas. Ce pic dz 109 est 6gdlement obsd dans le specwe CIBMIKE des ions de source dz 137 issus de [I]", relev6 SUP un s@c+xcdtre de msse 2 tmis secteurs (E-B-E)") (fig. 1.A.). La mesure pdcise de la msse du fragment indique tou- tefois une l g k e d6viation par rapport 2 l'unitb (msd 109,3) ; cependant, l'btensitd de ce signal est augnent6e par interaction avec un gaz de collision. Le pic de base du spectre MIKE obsed 2 90,6 % du champ blectrique initial correspond 2 des ions dz 151 issus de l'ion rro16- culaire par perte de CH3' dans la RLC qui p&c&ie le secteur mgndtique. La pAsence du pic dz 109 5 0.798 E put alors s'expliquer sur la base d'une disswiation cons6cutive(1°) de ces frag- ments m/z 151 par prte de 18 u.m.a. (0.798 x 151/0.906 = 133). Le spectre MIKE des ions m/z 151 de p&& RLC mntre en effet me klimination d'eau particuli&ment intense, amplifibe pw collision. En vue d'Climiner toute possibilit6 d'interfbnce, nous awns relev6 sup notre spectm65- tre E-B-E le spectre CIDMIKE des ions m/z 137 foni-6s en premihe &don libre de champ suivant - 197 -

Interférences Dans Les Spectres D'Énérgie Cinétique D'Ions Organiques Gazeux

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B u l l . SOC. C h i m . Belg . vo1.92/n0 2/1983

SEORT COMMUNICATION

INTERFERENCES DANS LES SPECTRES D'ENERGIE CINETIQUE D'IONS ORGANIQUES GAZEUX.

A. MAQUESTIAU, P. MEYRANT e t R. FLAMMANG.

L a b o h a t o i n e d e chimie onganique. U n i v e h 6 i t E d s [ ' € $ a t ii Mons.

7000 M o m - Belgique.

Received : 12/01/1983 - Accepted : 10/02/1983

Des dtudes dcen te s ont d6crit la +sence d'interfbrences dans les spectres d'gnergie ci- n6tique enregist&s sup des spectrcinbes de msse B gbod t r i e i nve r~ke ( ' -~ ) . Les principaux artefacts o b s m 6 s dans les spectres MIKE d'ions (mi) se d6campOsant en seconde figion l i b re de champ (RLC) ont dt6 a t t r i b tks 2 des Aactions de frnpentation (m; + mi) en premi5re RLL con- duisant fortuitement B des ions mi de m&ne quantitb de rrouvement que celle de 4. C e s artefacts sont a i s h e n t identifi6s car leur intensit6 d b c r d t lors de l ' h s o d u c t i o n d'un gaz de co l l i - sion en seeode RlC. b u s d6criMns dans ce t t e note l'observation d'une interfbrence d'origine d i f fhen te qui a compliqu6 singuli-ent l ' interpr6tation des spectres MIKE d'ions [C,H,0,1c'(6).

sorrt l e siSge de &actions de &arrangement ~canp lexes (~ '~ ) consistant en des pdwdo-clivages simples induits par migration d'hydrogSne(*). Ainsi, le 2-mSthoxybenzoate de d t h y l e [ I 1 ionisb klknine un radical formyle e t la comparaison des spectres d'activation ml l i s ionnel le (CID-MIKE)

Les ions ml6culaires a fa ib le Qnergie interne de d6rivbs du type 0-alkowjbenzoate d'alkyle

1 m/z 137 2

des ions d z 137 issus de J ionis6 e t de 2 proton6 par ionisation chimique au & t h e suggke la f m t i o n d'une m%e structure ionique(6) ; cependant un fragment d z 109 (attr ibu6 2 une perte de CG) est observ6 uniquement dans le premier cas. Ce p i c d z 109 est 6gdlement o b s d dans l e specwe CIBMIKE des ions de source d z 137 issus de [I]" , relev6 SUP un s@c+xcdtre de msse 2 tmis secteurs (E-B-E)") ( f ig . 1 .A . ) . La mesure p d c i s e de la msse du fragment indique tou- tefois une l g k e d6viation par rapport 2 l ' un i tb ( m s d 109,3) ; cependant, l ' b t e n s i t d de ce signal e s t augnent6e par interaction avec un gaz de coll ision. Le p ic de base du spectre MIKE o b s e d 2 90,6 % du champ blectrique i n i t i a l correspond 2 des ions d z 1 5 1 issus de l ' ion rro16- culaire par perte de CH3' dans l a RLC qui p&c&ie l e secteur mgndtique. La pAsence du p ic d z 109 5 0.798 E p u t alors s'expliquer sur l a base d'une d isswia t ion cons6cutive(1°) de ces frag- ments m/z 151 par p r t e de 18 u.m.a. ( 0 . 7 9 8 x 151/0.906 = 133). Le spectre MIKE des ions m/z 151 de p&& RLC m n t r e en effet me klimination d'eau particuli&ment intense, amplifibe p w collision.

En vue d'Climiner toute possibil i t6 d ' i n t e r f b n c e , nous awns relev6 sup notre spectm65- tre E-B-E l e spectre CIDMIKE des ions m/z 137 foni-6s en premihe &don libre de champ suivant

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une pmc6du-e d g c r i t e pr&6dem?nt("). Les deux signaux 2 0.906 E et 0.798 E o n t dans ce cas

compl&-emnt disparus confirmint q u ' i l s'agit d'artefacts de la technique MIKE c l a s s ique . Les signaux subsistant dans le spectre sont ccmpatible avec une stmcisxe de type benzoate de m5- t h y l e proton6 pour les ions [M-HCOI' de l ( f i g . 1.B).

y 109

En conclusion, ce t r a v a i l m0ntz-e que si l'on observe une i n t e r f h n c e " c la s s ique " inten-

spectre CIDMIKE, il est prudent de v 6 r i f i e r l 'absence de d i s soc ia t ions cons6cutives se dans

des ions responsables de cet artefact. 05

77

9 1 59

L

A m/z 137 SOURCE

B

[M-HCOI' RLC 1 (m/z 137)

77

I 1 ' 1 1 1

E \ 0.5 E E 0.5 E

F m e 1. Spectres CIDMIKE des ions m/z 137 du 2 - d t h o x y h z o a t e de m6thyle fonngs en source (A) ou en p r 0 d r - e F U (B) d 'un spectmr2tz-e d e masse 2 hois secteurs (E-B-E). Dans

les deux cas, 1'6nergie c in6t ique des ions est de 6600 eV (70 eV, 500 MA). Gaz d e

c o l l i s i o n : He ( 4 l oh4 Tom).

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