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Introduction à l’éthique animale Photos: Alessandra Sanguinetti On the sixth day

Introduction à l’éthique animale

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Introduction à l’éthique animale. Photos: Alessandra Sanguinetti On the sixth day. “La grandeur d’une nation et ses progrès moraux peuvent être jugés par la façon dont les animaux y sont traités.”. - PowerPoint PPT Presentation

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Page 1: Introduction à l’éthique animale

Introduction à l’éthique animale

Photos: Alessandra Sanguinetti On the sixth day

Page 2: Introduction à l’éthique animale

“La grandeur d’une nation et ses progrès moraux peuvent être jugés par la façon dont les animaux y sont traités.”

“Si je recevais des végans à souper, je leur préparerais une salade et leur expliquerais ensuite pourquoi je suis carnivore. Si Dieu ne voulait pas qu’on mange d’animaux, pourquoi les aurait-il fait en viande ?”

“Si les abattoirs avaient des murs de verre, tout le monde serait végétarien.”

“Rien ne peut être aussi bénéfique à la santé humaine et augmenter les chances de survie de la vie sur terre que d’opter pour une diète végétarienne.”

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Plan

L’éthique des vertus et la cruauté

Le déontologisme et les droits

Le conséquentialisme et le bien-être

Page 4: Introduction à l’éthique animale

Peut-on être cruel envers les animaux?

= Question d’éthique de la vertu. Les gens considèrent en général qu’il est

mal de faire souffrir inutilement les animaux (compassion, bienveillance).

Les enfants éprouvent une sorte de sympathie naturelle (W. Disney); travailler dans un abattoir est éprouvant, dégoûtant.

Une brute insensible, cruelle envers les animaux n’est pas un modèle de bonne personne.

C’est pourquoi nous cherchons à oublier l’animal et ses conditions d’élevage lorsqu’il est dans notre assiette.

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Ne nous voilons-nous pas la face?

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Notre pain quotidien (2005), de Nikolaus Geyrhalter

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Qu’est-ce que l’élevage industriel ? Au Canada, on tue 696 millions

d’animaux par an pour se nourir. Les canadiens consomment 108 kg de

viande/an (Norvège = 62kg) Au Canada, 95% des animaux consommés

proviennent “d’usines à viande”. L’élevage intensif cherche la rentabilité

maximum: hormones de croissance, antibiotiques, confinement…

En 2012 la production d’œufs de poules en cage sera interdite en Europe.

Les générations futures nous verront-elles comme des brutes sans cœur?

Le progrès moral (= réalisme moral) semble passer par plus de compassion envers les animaux.

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Plan

L’éthique des vertus et la cruauté

Le déontologisme et les droits

Le conséquentialisme et le bien-être

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Les animaux ont-il des droits? = question déontologiques (norme = il faut

respecter les droits de X) Pour Kant, seuls les humains ont des droits

car ils sont rationnels et autonomes. Mais certains animaux (chimpanzés) sont

plus intelligents que certains humains (cas marginaux: bébés, comateux, handicapés)

De plus, pourquoi la rationalité serait-elle un critère pertinent? (biais anthropocentrique)

Des individus sont les sujets-d’une-vie « s’ils ont des croyances et désirs, s’ils sont doués de perception, de mémoire et d’un sens du futur incluant leur propre futur, s’ils ont une vie émotionnelle faite de plaisir et de peine, des préférences et des intérêts au bien-être, la capacité d’entreprendre une action pour atteindre leurs désirs et leurs buts, une identité psychophysique à travers le temps et un bien-être personnel que l’on peut dire que leur vie se déroule bien ou mal.»Tom Regan, The case for animal right (1985)

Pour Tom Regan, être sujet-d’une-vie est un critère suffisant pour avoir certains droits (pour les mammifères de + d’1 an)

= ne pas être traiter seulement comme des moyens, comme des choses.

= être respecté

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Qu’est-ce que l’approche abolitionniste?

Il faut étendre la communauté des patients (≠ agents) moraux aux animaux non-humains.

Comme on a aboli l’esclavage humain au 19e

siècle. Individuellement, il faut donc devenir végan. = combattre (de façon non violente) l’exploitation

animale, en particulier en ne consommant pas: viande, poisson, œuf, lait, cuir, fourrure, cosmétiques testés sur les animaux…

Mettre fin aux espèces domestiques

“Le mouvement pour les droits des animaux soutient que tous les êtres sensibles, humains ou non, ont un droit : le droit fondamental à ne pas être traités comme la propriété d'autrui. Notre reconnaissance de ce droit fondamental signifie que nous devons abolir - et non pas simplement réglementer - les pratiques établies d'exploitation animale, parce qu'elles supposent que les animaux sont la propriété des humains.” Gary Francione.

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Sommes-nous spécistes et schizophrènes?

« Le spécisme est un préjugé ou une attitude de parti pris en faveur de sa propre espèce et à l’encontre des intérêts des membres des autres espèce.» P. Singer

C’est aussi discriminer les espèces entre elles (cheval ≠ bœuf).

Pour des raisons religieuses, esthétiques, culturelles…

Il en découle une «schizophrénie morale» (G. Francione):

Nous aimons et dépensons de l’argent pour les chiens et les chats mais nous mangeons des cochons et des lapins.

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Plan

L’éthique des vertus et la cruauté

Le déontologisme et les droits

Le conséquentialisme et le bien-être

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Peuvent-ils souffrir ?

Pour Descartes, les animaux étaient des machines, de la simple matière étendue sans âme (≠ humains).

« Ça crie mis ça ne sent pas! » Nicolas Mallebranche

Mais Darwin a montré la continuité évolutionniste entre l’animal et l’homme.

Le système nerveux central des vertébrés (mammifères, oiseaux, poissons) indique qu’ils ressentent la douleur.

Certain sens sont très développés + comportement, rythme cardiaque,

hormones (endorphine)… Voir www.earthlings.com (2005)

“La question n’est pas: Peuvent-ils raisonner? ni: Peuvent-ils parler? mais: Peuvent-ils souffrir?” J. Bentham

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Que dit le calcul utilitariste ? Il faut tenir compte de tous les

être qui ont des intérêts (= préférences)

Tous les être sensibles (≠ pierres) ont un intérêt à ne pas souffrir

« Il est plus grave de gifler un bébé qu’un cheval, si les deux gifles sont de même force. Il doit néanmoins y avoir une façon de frapper un cheval – je ne sais pas exactement laquelle, peut-être avec un gros bâton – qui lui occasionnera autant de douleur qu’en occasionne une gifle à un enfant. (…)

Il faut minimiser toutes les souffrances non nécéssaires (≠ survie)

Et le plaisir gustatif humain ne peut compenser la souffrance animale qui a permis ce plaisir.

Même si nous ne devions cesser de faire souffrir les animaux que dans les cas où il est tout à fait certain que les intérêts des êtres humains n’en seront pas affecter dans une mesure comparable à celle où sont affectés les intérêts des animaux, nous serions obligés d’apporter des changements radicaux dans la façon dont nous les traitons ». P. Singer

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Qu’est-ce que l’approche welfariste? Les déontologues abolitionniste

sont dans une logique (révolutionnaire) du tout ou rien.

Les utilitaristes peuvent s’accomoder d’une logique (réformiste) du plus ou moins.

Même s’ils visent la fin de la souffrance animale, les welfaristes (= partisan du bien-être) militent pour moins de souffrance inutile:

Amélioration des techniques d’abatage, des conditions d’élevage (taille des cages), végétarisme…

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Alors, qu’est-ce qu’on mange?