INTRODUCTION Les chats - France LoisirsLes chats cheznous I l y a aujourd’hui plus de 10 millions de chats dans les foyers français, ce qui en fait le tout premier animal de compagnie

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INTRODUCTION

Les chatschez nous

I l y a aujourd’hui plus de 10 millions de chats dans les foyers français, ce qui en fait le tout premier animal de compagnie avant le chien (8 millions), chiff re en augmentation constante.Si le concept de chat « utilitaire » permettant de réguler le nombre de rongeurs dans les fermes afi n de protéger les récoltes et dans les centres équestres est quelque peu tombé en désuétude, tous les chats français ne sont pas des animaux choyés.En eff et, d’après les estimations, il en existerait une quantité quasiment égale à celle vivant dans nos maisons qui errerait dans nos villes et campagnes. Or, le chat est un animal domestique dont le destin est lié au nôtre depuis des milliers d’années. Il n’est pas un félin sauvage équipé pour la vie libre. Sa place est bien dans nos logis et non dans la nature !

En schématisant, on peut dire que les humains se répartissent en trois catégories :– Ceux qui détestent les chats et croient avoir de bonnes raisons pour cela ; je les invite à se rendre tout de suite au chapitre « J’aime pas les chats mais je me soigne ».

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TOUT POUR MON CHAT LES CHATS CHEZ NOUS

– Ceux qui apprécient les chats et sont prêts à cohabiter avec eux comme l’ont fait des

générations d’individus avant eux, en respectant leurs besoins et en les

respectant tout court. Ce livre est particulièrement fait pour

eux !– Ceux qui adulent les chats au point de les représenter en photo ou en peinture, que nous ne pouvons qu’encourager pour l’amour

de l’art… mais aussi ceux qui les adorent au point de les

inciter à se reproduire ou de reproduire avec eux des

comportements qui pourraient devenir dangereux pour les maîtres comme pour les

chats, et pour nous tous, collectivement.Les chats sont de magnifi ques et d’extraordinaires compagnons de vie. Ils peuvent devenir de fabuleuses sources d’inspiration, mais il faut essayer d’enrayer la population de chats sans maîtres et garder en mémoire qu’un chat est un chat, ce qui nous rend responsable de lui comme de nous dans la relation qui nous unit.Ce livre n’est pas conçu pour vous transformer en éleveurs professionnels. Il y a pour cela des formations. L’objectif est d’essayer de vous en dire le plus possible pour que vous puissiez accueillir, choyer et soigner votre compagnon félidé avec sérénité.

Je ne suis pas vétérinaire, je ne suis pas éleveuse, je ne suis qu’une « maître-chats » un peu envahie, aguerrie, attendrie !…Il y a eu les chats de mon enfance, puis les chiens pour

accompagner les chevaux de ma vie. Malins, les chats sont revenus dans mon quotidien par notre écurie.

Sauvages, ils nous ont conquis pour se laisser apprivoiser à leur tour avant d’annexer notre appartement. À les regarder dormir des heures

durant puis jouer aux chats volants d’un meuble à l’autre quasiment à heure fi xe, nos amis disent parfois qu’ils aimeraient bien

être chats chez nous.


Jazz est le chat d’un psychologue analyste francilien. Ce grand et fi er matou rouleur de mécaniques est qualifi é de « Chat-peute » par ses maîtres car il règne dans la salle d’attente et adapte son comportement d’accueil à chacun des patients du thérapeute.S’il en dédaigne quelques-uns, ne jugeant pas utile de soulever une paupière à leur arrivée, il se frotte amicalement contre les jambes de bon nombre d’entre eux et va jusqu’à se lover sur les genoux de ceux dont il considère que cette attention leur sera bénéfi que. (Si, si, je vous assure !)

ON A PRESQUE TOUS BESOIN D’UN CHAT CHEZ SOIContrairement à la poule qui pond des œufs au goût incomparable et dont l’élevage contribue à préserver la planète en réduisant vos déchets verts, le chat n’est pas utile. Et pourtant, il est indispensable. Comment imaginer une vie sans chats ? À quoi sert donc un chat ?

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Chat-peute


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D’abord, je crois que c’est de la beauté à l’état pur et que nos yeux en ont besoin.Un chat, c’est esthétique et admirable au premier sens du terme. On peut le contempler sans se lasser tant ses poses et ses moindres gestes sont gracieux, raffi nés, jolis.Mais ce qui fait toute la contradiction du chat, dont nous raff olons – de la contradiction tout autant que du chat ! –, c’est qu’on peut passer de l’extase béate au fou rire, car le chat est drôle, aussi. (Et notre relation à lui parfois bien risible également, il faut se l’avouer et ne pas hésiter à en plaisanter. Rien de mieux que d’apprendre à rire de soi-même !)Après nous avoir fait pouff er par quelque maladresse (saut de l’ange mal calculé, atterrissage précipité, retournement de carton intempestif sur la tête…), notre chat nous regarde si intensément que nous avons honte de nous être moqués, et la fascination prend le pas sur le sourire : comment fait-il pour tout comprendre ?Pourquoi ce petit animal semble-t-il tout savoir sur nous et sur le monde ?Certains considèrent que le chat puise aux sources de la spiritualité. D’autres lui prêtent des pouvoirs surnaturels… Sans aller jusque-là, pour la plupart d’entre nous avoir un chat dans la maison, c’est bon pour le moral !S’il vaut mieux négocier les câlins que de les exiger, car nous avons aff aire à un compagnon au caractère bien trempé, il sait nous prouver son attachement – par exemple en « cardant » de ses pattes avant sur notre estomac juste après le repas du soir, au moment où notre digestion laborieuse s’en passerait bien.

CARDERCarder est une expression qui vient de chez les maîtres d’Esquisse. C’est ce mouvement alternatif que d’autres appellent pétrir, malaxer, patouner… que le chaton effectue lorsqu’il tète sa mère pour faire venir le lait et conserve comme réfl exe récurrent en grandissant. Si un chat adulte carde sur un coussin ou votre corps, c’est qu’il se sent aussi bien qu’avec sa maman.

CHAT ME DÉPRIMEPourtant… une récente publication scientifi que (Plos One, 2013), basée sur l’étude de 1,3 million de cas durant dix ans, tendrait à prouver que les personnes les plus fréquemment mordues par un chat sont des femmes dépressives. En fait, on ne peut parler que d’une « étrange corrélation » (www.huffi ngtonpost.fr, 2014) car cette étude statistique ne dit pas si la morsure a été provoquée par le changement d’attitude incompréhensible de la maîtresse ou si la dépression est la conséquence de ce coup de dent ayant éventuellement transmis la toxoplasmose (voir p. 123).


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Personnellement, je connais des chats, dans diff érentes maisons, qui accourent pour un moment tendresse quand ils sentent du chagrin ou une souff rance physique dans l’atmosphère. D’autres semblent avoir des antennes reliées en fréquence directe sur la personne de la famille avec laquelle ils ont établi une relation privilégiée. Certains maîtres disent que leur chat est comme une éponge qui absorbe tout et leur permet de se décharger des mauvaises énergies pour faire le plein des bonnes !

L’EFFET DÉSTRESSANTDe nombreuses études, depuis des décennies, ont prouvé

que la présence d’un animal domestique a un impact positif non négligeable sur les membres

d’une famille. En ce qui concerne le chat, on parle même de

« ronron thérapie ». Le ronronnement est

réputé nous apporter une

sensation de calme et de bien-être. Il aurait même une action bénéfi que sur notre tension

artérielle.Dans les maisons

de retraite où les animaux de

compagnie sont acceptés, mais aussi dans

celles qui abritent un chat mascotte, il s’avère que les

pensionnaires se replient moins sur eux-mêmes. Grâce à l’animal, les échanges verbaux se trouvent favorisés et des liens peuvent se créer.

PLUS VRAIMENT SEUL(E)Avoir un chat à la maison quand on vit seul(e), c’est disposer d’un « interlocuteur ». Sa conversation n’est sans doute pas des plus soutenue, quoique… il y a des minettes et matous qui s’expriment plus que d’autres ! Entre les sons


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TOUT POUR MON CHAT CHAT-PEUTE

émis et le langage corporel à interpréter, on ne s’ennuie pas.Le chat soigne et choie son maître tout autant que celui-ci est censé le faire, ce qui fait du bien aux deux.

LE CHAT ET L’ENFANTIl est indéniable qu’off rir un chat à un enfant

– si on lui explique, bien évidemment, qu’il ne s’agit pas d’un jouet jetable ! – apporte

beaucoup à celui-ci. Non seulement l’enfant trouvera un complice et un confi dent, mais il

pourra s’occuper d’un autre être, apprendre avec et grâce à lui… devenir responsable !Dans notre monde où tout va si vite, où les

parents travaillent, les grands-parents vivent souvent loin, le chat représente un élément stable rassurant, réconfortant. Il remplace un peu le grillon du foyer de nos

ancêtres.Bien sûr, pour que cette relation soit optimale, il

faudra que l’adulte ne se conduise pas de manière infantile dans ses discours et ses actes vis-à-vis de l’animal !Le chat dépend de nous, mais il est le symbole même de l’indépendance, et cette contradiction est typique de cet animal aussi déchiff rable dans son comportement de tous les jours que mystérieux sur bien des plans !N’oubliez pas cette notion importantissime délivrée par le renard dans Le Petit Prince de M. de Saint-Exupéry, que tout propriétaire d’animal se doit de connaître et respecter : « Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. »Dans notre relation aux chats, nul ne sait vraiment qui, du félin ou de l’humain, apprivoise l’autre en premier. Bien traité, votre chat vous surprendra par sa fi délité et son aff ection. Pour reprendre les propos de ce même renard, vous verrez qu’en créant des liens, votre chat et vous aurez vite besoin l’un de l’autre et que cette relation vous comblera pour de longues années de vie commune.Et c’est ainsi qu’on a tous besoin d’un chat chez soi !

HABITAT IDÉALTout est mieux pour un chat que d’errer sans abri, sans soins ni nourriture !Que vous habitiez une maison ou un appartement, vous pouvez avoir un chat. Celui-ci ne peut appréhender la vie


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comme les humains le font. En tout cas, il ne sera pas malheureux dans votre T3 si vous faites tout pour qu’il y soit bien !Ce qui serait le plus diffi cile pour lui, c’est de se retrouver abandonné en rase campagne avant même la fi n de sa première année, victime d’un caprice.De même, comme il s’agit d’un animal territorial, il pâtira parfois du changement de cadre et de conditions de vie à un âge avancé. Compliqué d’enfermer un sauvageon dans un boudoir ou de lâcher un vieux matou de radiateur dans un parc à l’anglaise !Mais les chats font preuve d’une grande adaptabilité. La preuve en est ceux que placent les associations et qui démarrent une nouvelle vie grâce à leurs adoptants.

ÇA COÛTE CHER ?Beaucoup moins qu’un tigre du Bengale ou un cheval !Pour l’acquisition, ce n’est pas le même budget selon qu’il s’agit de don, d’adoption ou d’achat d’un minet de race avec pedigree, vous vous en doutez (voir p. 24-25).Ensuite, il y a plusieurs manières de s’occuper de son chat, et voici la version économique :- au quotidien, vous avez le choix entre diff érents types d’alimentation, et vous pouvez très bien vous en sortir pour 20 €/mois maximum (p. 37) ;- la litière de ses petits besoins peut ne vous coûter que 5 €/mois (p. 31) ;- enfi n, après un petit investissement fi nancier auprès du vétérinaire en début de vie commune, il faut prévoir une visite annuelle pour bilan de santé et vaccins.Avoir un chat demande un budget annuel vraiment très raisonnable !


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