104
Introductions aux calculs des Probabilités Rachid Jahidi 1

Introductions Aux Calculs de Probabilités

Embed Size (px)

DESCRIPTION

cours de probabilité

Citation preview

Page 1: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Introductions aux calculs des Probabilités

Rachid Jahidi

1

Page 2: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Objectifs

• Acquérir les concepts élémentaires de probabilités.

• Comprendre ce qu’est la modélisation probabiliste.

• Acquérir un savoir-faire probabiliste en relation avec des applications.

2

Page 3: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Probabilités et statistique

• Probabilités : modèle mathématique pour étudier les phénomènes aléatoires

• Statistique : apprendre en observant, interpréter les données comme réalisation d’un modèle.

3

Page 4: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Programme

• Concepts de base des probabilités

• Variables aléatoires

• Lois usuelles

• Théorie asymptotique

4

Page 5: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Concepts de base

Une expérience est une action qui engendre un résultat.

On distingue deux types d’expérience : • Expérience déterministe : Le résultat de

l’expérience est connu avec certitude avant même d’effectuer cette expérience.

• Expérience aléatoire : Le résultat ne peut être

prévu avant de compléter l’expérience.

5

Page 6: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Ensemble fondamental

On appelle l’ ensemble fondamental l’ensemble de tous les résultats possibles d’une expérience aléatoire.

Cet ensemble est habituellement noté par la lettre grecque OMEGA : .

6

Page 7: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Ex : 1) On lance un dé et on observe le chiffre apparaissant sur la face supérieure du dé; = {1, 2, 3, 4, 5, 6}

2) On lance 2 pièces de monnaie. Cet énoncé ne suffit pour décrire l’ensemble fondamental.

Il faut ajouter ce qu’on observe : • Si on compte le nombre de faces : = {0, 1, 2} • Si on regarde le résultat sur la première pièce puis sur la

deuxième : = {(P,P), (P,F), (F,P), (F,F)}

7

Page 8: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Événement

On appelle événement un sous-ensemble de l’ensemble fondamental. (Ces événements sont habituellement notés avec une lettre majuscule comme A, B, C,.. ou E1, E2, E3…).

Ex : On lance 2 pièces de monnaie et on compte le nombre de faces = {0, 1, 2}.

Il y aura dans ce cas là 8 événements possibles : , {0}, {1}, {2}, {0,1}, {0,2}, {1,2}, {0,1,2}. L’événement : Avoir au moins une fois Pile sera

caractérisé par le sous ensemble {0,1}.

8

Page 9: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Définitions d’événements particuliers

• Un événement simple est un événement ne contenant qu’un seul élément.

• Un événement composé est un événement qui n’est pas simple.

• L’ événement impossible est l’ensemble vide ().

• L’ événement certain est l’ensemble fondamental ().

9

Page 10: Introductions Aux Calculs de Probabilités

DÉFINITION IMPORTANTE :

On dira qu’un événement s’est réalisé si le résultat de l’expérience aléatoire fait partie de l’événement.

Ex : Si le résultat du jet des 2 pièces de monnaies est (F,F) alors tous les événements suivants se sont réalisés : {2}, {0,2}, {1,2} et {0,1,2}.

10

Page 11: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Opérations et relations sur les événements

On représente parfois graphiquement les événements au moyen de graphiques appelés diagramme de Venn. L’ensemble fondamental est représenté par un rectangle et les sous-ensembles représentant les événements par des régions de ce rectangle.

11

Page 12: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Réunion d’événements

L’événement C est la réunion des événements A et B (notée C = AB) si C est l’événement qui contient tous les éléments appartenant à A ou à B ou aux deux événements :

12

Page 13: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Remarque : Si A s’est réalisé alors automatiquement AB s’est réalisé. C’est-à-dire, si le résultat de l’expérience aléatoire est un élément de A alors nécessairement, le résultat de l’expérience se retrouve dans AB.

13

Page 14: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Intersection d’événements

L’événement C est l’intersection des événements A et B (notée C = AB) si C est l’événement qui contient tous les éléments appartenant à A et à B :

14

Page 15: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Remarque : Si AB s’est réalisé alors automatiquement A s’est réalisé et B s’est réalisé aussi. C’est-à-dire, si le résultat de l’expérience aléatoire est un élément de AB

alors nécessairement, le résultat de l’expérience se retrouve dans A et dans B aussi.

15

Page 16: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Différence d’événement

• L’événement C est la différence des événements A et B (notée C = A-B) si C est l’événement qui contient tous les éléments appartenant à A et non à B :

16

Page 17: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Propriétés des opérations sur les événements :

ABBA

.ABBA

CBACBA

.CBACBA

CABACBA

CABACBA

17

Page 18: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Complément

L’événement C est le complément de l’événement A (noté C = , et parfois A’ ) si C est l’événement qui contient tous les éléments de n’appartenant pas à A:

AA AA AA Remarques :

;

18

A

Page 19: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Relation d’inclusion

On dira que A implique B (ou que A est inclus dans B et est noté ) si tous les éléments de A appartiennent aussi à B.

BA

19

Page 20: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Remarques :

AA

ABA BBA

BAA BAB

A

A20

Page 21: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Incompatibilité

• Les événements A et B sont dit incompatibles (ou mutuellement exclusifs) si BA

21

Page 22: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Exhaustivité

Les événements A et B sont exhaustifs si

La notion d’exhaustivité n’est pas limitée à deux

événements. On pourra avoir toute une série d’événements, si leur réunion recouvre complètement , alors on dira qu’ils sont exhaustifs.

BA

22

Page 23: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Remarques :

A et sont des événements exhaustifs.

A, B, sont des événements exhaustifs.

Ces deux dernières relations vont permettre de voir un ensemble fondamental comme une série d’événements disjoints sur lesquels on pourra faire des calculs.

A

BA

23

Page 24: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Événements mutuellement exclusifs et

exhaustifs (M.E.E.)

Les événements E1,E2,…,En,… sont

mutuellement exclusifs si

,...,...,2,1, niEi

.,...,...,2,1,...;,...,2,1, ijnjniEE ji

24

Page 25: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Les événements E1,E2,…,En,… sont mutuellement exclusifs et exhaustifs si

,...,...,2,1, niEi

.,...,...,2,1,...;,...,2,1, ijnjniEE ji

1

21 ......i

in EEEE

25

Page 26: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Définition mathématique d’une probabilité

Soit un ensemble fondamental, et E1, E2,…,

En,… une « famille » d’événements non nécessairement mutuellement exclusifs et exhaustifs de .

Soit P une fonction qui associe à chaque événement Ei un nombre dans l’intervalle [0,1].

26

Page 27: Introductions Aux Calculs de Probabilités

P est une fonction de probabilité si :

,,0)( ii EEP

1)( P

jiji EPEPEEP

Si Ei et Ej sont incompatibles alors

27

Nnn )(E

Nn

n

Nn

n )EP()EP(

Plus généralement, pour toute suite

d'événements deux à deux incompatibles

Page 28: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Propriétés

0)( P

)()(, BPAPBASi

)(1 APAP

)()()()( BAPBPAPBAP

28

Page 29: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Hypothèse d’équiprobabilité, fini

Lorsque tous les éléments constituant ont la même chance d’être le résultat de l’expérience aléatoire, on parle d’hypothèse d’équiprobabilité ; i.e.

si contient n éléments distincts :

neee ,,, 21

n

ePePeP n

121

, alors

29

Page 30: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Dans ce cas particulier, pour évaluer la probabilité d’un événement A, il suffit de compter le nombre d’éléments dans les ensembles A et , et :

ou comme on l’exprime souvent :

)(

)(

dans élémentsd' Nombre

A dans élémentsd' Nombre)(

Card

ACardAP

possibles cas de Nombre

favorables cas de Nombre)( AP

30

Page 31: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Ex : Considérons l’expérience qui consiste à tirer au hasard une carte d’un jeu de 52. Soit les événements suivants :

A : La carte est rouge : P(A)=1/2. B : La carte est un as : P(B)=1/13. La carte est rouge ou est un as. Cet événement

contient les 26 cartes rouges plus l’as de pique et l’as de trèfle, donc 28 cartes au total.

: La carte est un as rouge. Cet événement contient seulement les as de cœur et de carreau.

:BA

BA

52

28

52

2

13

1

2

1 BAP

31

Page 32: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Calcul des probabilités et dénombrements

Dans le cas d’équiprobabilité on utilise les dénombrements pour calculer la probabilité d’un événement

32

Page 33: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Les p-listes d'éléments d'un ensemble de n éléments :

On tire une boule. On note son numéro. On la remet dans l'urne. On fait de même pour une 2ième boule, puis pour une 3ième,..., enfin pour une pième.

On obtient ainsi une suite ordonnée de p numéros compris entre 1 et n, avec d'éventuelles répétitions.

C'est une p-liste d'éléments de {1,2,3,...,n}.

Les p-listes d'éléments d'un ensemble de n éléments sont au nombre de np.

33

Page 34: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Exercice : Le loto sportif. Dans le jeu du loto sportif, le parieur doit remplir une

grille où il indique les résultats qu'il prévoit pour treize matchs de football. Pour chacun des treize matchs, trois réponses sont possibles :

l'équipe 1 est annoncée comme gagnante (réponse [1] ), le résultat prévu est un match nul (réponse [N] ), l'équipe 2 est annoncée comme gagnante (réponse [2]). Ces trois réponses recouvrent toutes les éventualités et, à

l'issue du match, une et une seule se trouvera réalisée. La règle du jeu est la suivante : sur chacune des treize

lignes, le parieur coche une et une seule des trois cases [1], [N], [2] correspondant au résultat qu'il prévoit. C'est ce qu'on appelle remplir la grille.

De combien de façons différentes peut-on remplir la grille ?

34

Page 35: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Les permutations des éléments d'un ensemble fini. Les factorielles.

Il s'agit de choisir sans remise un 1er élément puis un 2ième puis un 3ième, etc., jusqu'à l'épuisement de l'ensemble.

Il y a n! façons de ranger n éléments. n! = 1x2x3x…x(n-1)xn.

35

Page 36: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Les p-arrangements d'éléments d'un ensemble de n éléments.

On tire une boule. On note son numéro. On ne la remet pas dans l'urne.

On fait de même pour une 2ième boule, puis pour une 3ième,..., enfin pour une pième.

On obtient ainsi une suite ordonnée de p numéros compris entre 1 et n, deux à deux distincts.

C'est un p-arrangement d'éléments de {1,2,3,...,n}.

36

Page 37: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Les p-arrangements d'éléments d'un ensemble de n éléments sont au nombre de :

facteurs p

)1)...(2)(1()!(

!

pnnnn

pn

nAp

n

La différence entre une p-liste et un p-arrangement est que les répétitions sont possibles pour les p-listes, mais impossibles pour les p-arrangements.

37

Page 38: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Les p-combinaisons d'éléments d'un ensemble de n éléments.

Les p-combinaisons d'éléments d'un ensemble E de n éléments sont les parties de E à p éléments. On ne tient pas compte de l'ordre.

La différence entre une p-combinaison et un p-arrangement est que dans un p-arrangement on tient compte de l'ordre, alors que dans une p-combinaison, on n'en tient pas compte.

38

Page 39: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Plus généralement, à toute p-combinaison correspondent autant de p-arrangements que d'ordres possibles pour p éléments, c'est à dire p!.

Il y a donc p! fois plus de p-arrangements que de p-combinaisons.

39

Page 40: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Le nombre de p-combinaisons d'un ensemble de p éléments est noté n

p

COn retiendra les égalités suivantes :

!

)1)...(2)(1(

)!(!

!

!

facteurs p

p

pnnnn

pnp

n

p

AC

p

np

n

40

Page 41: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Les combinaisons avec répétitions.

Le nombre des p-combinaisons avec répétitions d'éléments d'un ensemble E de cardinal n est noté . Il vérifie les égalités suivantes :

CCn

pn

p

pn

pn

1

11

n

p

41

Page 42: Introductions Aux Calculs de Probabilités

résumé

Choix de p éléments discernables parmi n

avec ordre sans ordre

avec d'éventuelles répétitions

p-listes

np

p-combinaisons avec répétitions

sans répétition p-arrangements p-combinaisons

n

p

A

n

p

n

p

C

42

Page 43: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Probabilités conditionnelles et indépendance

Probabilités conditionnelles : Soit un ensemble fondamental et A, B des événements de dont on connaît les probabilités P(A), P(B).

Dans le cas où l’hypothèse d’équiprobabilité s’applique, on écrivait que pour un événement A :

dans élémentsd' Nombre

A dans élémentsd' Nombre

possibles cas de Nombre

favorables cas de Nombre)(AP

43

Page 44: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Si on sait maintenant qu’un événement B s’est réalisé, le nombre de cas possibles se trouve diminué au nombre d’éléments dans B.

Les cas favorables sont donc tous ceux qui se trouvent dans A mais aussi dans B. Ça nous laissera donc la formule suivante

P(B)

B)A(

B dans élémentsd' Nombre

BA dans élémentsd' Nombre)/(

PBAP

44

Page 45: Introductions Aux Calculs de Probabilités

C’est la définition que nous utiliserons pour décrire la probabilité pour que l’événement A se réalise sachant que l’événement B s’est réalisé. Elle demeure valable, même si l’hypothèse d’équiprobabilité n’est pas vérifiée.

P(B)

B)A()/(

PBAP

45

Page 46: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Quelques formules utiles

)()/()( BPBAPBAP

)(

)()/()/(

BP

APABPBAP

)()/()/()( APABPBACPCBAP

)/()/()/()/( CBAPCBPCAPCBAP

)/(1)/( CAPCAP

)/(1)/( CAPCAP

46

Page 47: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Exemple : Un cours est donné à trois groupes différents : Groupe A : Il y a autant de garçons que de filles ; Groupe B : Il y a 2 fois plus de garçons que de filles ; Groupe C : Il y a 60% de filles et 40% de garçons.

a) On choisit un groupe au hasard, et dans ce groupe on

choisit 1 personne. Quelle est la probabilité pour que ce soit une fille ?

b) Si le groupe B a une chance sur deux d’être choisi et que chacun des deux autres groupes à une chance sur 4 d’être choisi, quelle est la probabilité pour que la personne sélectionnée soit une fille ?

47

Page 48: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Les événements indépendants

Supposons que A soit un événement tel que P(A)≠0.

Il est naturel de penser qu'un événement B est indépendant de A si la probabilité conditionnée par A de B est la probabilité de B , c'est à dire si P(B/A)=P(B) .

D'où la définition :

Deux événement A et B sont indépendants ssi

P(AB) = P(A)P(B).

48

Page 49: Introductions Aux Calculs de Probabilités

REMARQUE : Il ne faut pas confondre Incompatible et Indépendant.

Incompatible : P(AB) = 0

Indépendant : P(AB) = P(A)P(B).

49

Page 50: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Exemple : Considérons l’expérience qui consiste à tirer au hasard une carte d’un jeu de 52. Soit les événements suivants :

A : La carte est rouge : P(A)=1/2.

B : La carte est un as : P(B)=1/13.

Analyser l’indépendance des événement A et B.

50

Page 51: Introductions Aux Calculs de Probabilités

La formule de Bayes

Soit E1, E2,…, En une partition d’un ensemble fondamental telle que les probabilités P(E1), P(E2),…, P(En) soient connues.

Soit F un événement dans tel que les probabilités conditionnelles P(F/E1), P(F/E2),…, P(F/En) soient connues.

51

Page 52: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Si maintenant, on obtient l’information que l’événement F s’est réalisé. On aimerait connaître quelles sont les nouvelles probabilités P(E1/F), P(E2/F),…, P(En/F).

52

Page 53: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Cette dernière formule est appelée la formule de Bayes. La formule de Bayes est utilisée pour retrouver les probabilités de chacun des événements d’une partition d’un ensemble fondamental lorsque de l’information nouvelle est disponible.

FP

FEPFEP i

i

/

nn

ii

iEPEFPEPEFPEPEFP

EPEFPFEP

/)(//

//

2211

53

Page 54: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Exemple : Une compagnie fabrique des ventilateurs. Les moteurs viennent de 2 compagnies. La compagnie A fournit 90% des moteurs. La compagnie B fournit le reste.

5% des moteurs de la compagnie A sont défectueux et 3% des moteurs de la compagnie B sont défectueux.

• Déterminer la probabilité qu’un moteur vienne de A s’il est défectueux.

• Déterminer la probabilité qu’un moteur vienne de A s’il n’est pas défectueux.

54

Page 55: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Chapitre II Variables aléatoires

55

Page 56: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Les variables aléatoires discrètes

On suppose dans ce chapitre que ( , P) est un espace probabilisé fini ou dénombrable

Par définition, les variables aléatoires

définies sur ( , P) sont les applications de dans R.

Voici comment on peut noter certains événements :

56

Evénement Notation

{a / X(a) 8 } (X = 8)

{a / X(a) 5 } (X 5)

{a / 3,5 X(a) 8 } (-3,5 < X < 8)

{a / X(a) 7 } (X > 7)

Page 57: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Elles sont discrètes en ce sens que, comme , l'ensemble des valeurs qu'elles prennent est au plus dénombrable.

Les variables aléatoires sont souvent notées X et, accessoirement, s'il y en a plusieurs : Y, Z, T.

57

Page 58: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Par exemple, si l'épreuve étudiée consiste à jeter deux fois un dé ordinaire, on peut choisir pour univers l'ensemble {1, 2, 3, 4, 5, 6}² et pour probabilité P l'équiprobabilité. La somme, la différence, le produit, le quotient, le plus grand, le plus petit, (etc...) des deux numéros obtenus sont des variables aléatoires discrète.

58

Page 59: Introductions Aux Calculs de Probabilités

La loi de probabilité.

• La loi de probabilité de X est la donnée, sous forme de tableau ou par une formule, des valeurs x possibles pour X et des probabilités P(X = x) correspondantes.

• Quand la loi de probabilité de X est présentée sous forme d'un tableau, on a intérêt à donner aussi les probabilités cumulées P(X x).

59

Page 60: Introductions Aux Calculs de Probabilités

• Pour X égale à la somme des deux numéros obtenus lors de deux jets d'un dé ordinaire, définir la loi de X et sa fonction cumulative:

60

x 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

P(X = x) 1/36 2/36 3/36 4/36 5/36 6/36 5/36 4/36 3/36 2/36 1/36

P(X x) 1/36 3/36 6/36 10/36 15/36 21/36 26/36 30/36 33/36 35/36 1

Page 61: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Fonction de répartition

• La fonction de répartition F de X est la fonction définie sur R, à valeurs dans [0,1], telle que:

• Dans le cas où les valeurs possibles pour X sont en nombre fini, la courbe représentative de F est

un escalier dont la première marche a pour ordonnée 0 et dont la dernière marche a pour ordonnée 1.

61

F(x) = P(X≤ x).

Page 62: Introductions Aux Calculs de Probabilités

L'espérance mathématique

• On suppose que X prend les valeurs xi avec les probabilités respectives pi (iN*).

• L'espérance mathématique de X est le réel :

• L'espérance mathématique de X précise la position de X

62

i

i

i pxXE

Page 63: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Propriétés

• E(a) = a ;

• E(X + a) = E(X) + a ;

• E(X + Y) = E(X) + E(Y) ;

• E(a.X) = a.E(X).

63

Page 64: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Remarque : Par définition, une variable aléatoire est centrée si son espérance mathématique est nulle.

Centrer une variable aléatoire, c’est lui retirer son espérance mathématique.

Si m = E(X) alors : E(X – m) = 0.

64

Page 65: Introductions Aux Calculs de Probabilités

La variance

On suppose que X prend les valeurs xi avec les probabilités respectives pi (iN*).

On désigne par m l'espérance mathématique de X.

La variance de X est le réel :

V(X) = E(X – m)2.

La variance de X précise sa dispersion. Elle est d’autant plus grande que X est dispersée.

65

Page 66: Introductions Aux Calculs de Probabilités

• La variance de X s’écrit aussi :

V(X) =

V(X) = E(X2) – m2

66

p .(x m)i i

2i

V(X) p .x mi i

2 2 i

Page 67: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Si a est un réel alors :

• V(a) = 0 (et réciproquement, si V(X)=0 alors X est constante) ;

• V(X + a) = V(X) (la variance est insensible aux translations);

• V(a.X) = a2.V(X) ;

• E(X – a)2 = V(X) + (m – a)2.

67

Page 68: Introductions Aux Calculs de Probabilités

L’écart-type

L'écart-type de X est la racine carrée de la variance de X. On le note :

L'écart-type de X précise lui aussi la dispersion de X. Il est d’autant plus grand que X est dispersée.

68

(X)

(X) V(X)

Page 69: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Propriétés :

• (a, b)R2

• ssi X=a

• Si s = (X) et si s 0 alors : (X/s) = 1

Par définition, une variable aléatoire est réduite si son écart-type est égal à 1.

69

(a.X b) a . (X)

0(X)

Page 70: Introductions Aux Calculs de Probabilités

L'inégalité de Bienaymé-Tchébycheff.

Désignons par m l'espérance mathématique de X.

Si (X) > 0 alors :

Pour a > 0 : P(|X - m| a.(X))

70

12a

Page 71: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Voici un graphique illustrant cette inégalité

71

m m+s m+2s m+3s m-s m-2s m-3s

moins de 25% à l'extérieur donc plus de 75% à l'intérieur

moins de 11,2 % (1/9) à l'extérieur donc plus de 88,8 % à l'intérieur

(s : écart-type)

Page 72: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Démonstration :

72

2 p x mi i

i

( ) 2

a.mx

2

ii

i

m)(xp

a.mx

i

22

i

p.a

)a.mX.P(.a 22

=

=

Page 73: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Lois usuelles discrètes

73

Page 74: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Loi de Bernoulli

On entend par épreuve de Bernoulli toute épreuve pouvant conduire à un succès ou à

un échec.

Une variable aléatoire X suit une loi de Bernoulli si elle ne prend que deux valeurs :

1 avec la probabilité p (0 ≤ p ≤ 1) et

0 avec la probabilité q = 1 – p.

Dans ce cas : E(X) = p et V(X) = pq.

74

Page 75: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Les lois binomiales.

On considère maintenant n épreuves de Bernoulli (n > 0), identiques, indépendantes, chacune pouvant conduire à un succès avec la probabilité p (0 ≤ p ≤ 1) ou à un échec avec la probabilité q = 1 – p.

On désigne par X le nombre de succès à ces n épreuves.

75

Page 76: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Une variable aléatoire X suit une loi binomiale de paramètres n (nN*) et p (0 ≤ p ≤ 1) notée

B (n,p) si elle est la somme de n variables indépendantes suivant la même loi de Bernoulli de paramètre p.

X peut alors prendre chacune des n+1 valeurs 0, 1,...,n et :

i{0, 1, ..., n} P(X = i) = piqn-i.

De plus : E(X) = np et V(X) = npq.

76

Cn

i

Page 77: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Remarque

On peut s'assurer que la somme des probabilités est bien 1 :

D'après la formule du binôme de Newton :

= (p + q)n = 1.

77

n

0i

inii

n .qpC

Page 78: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Propriétés

Considérons deux variables aléatoires indépendantes X1 et X2 obéissant respectivement aux lois binomiales B (n1 ,p) et B (n2 ,p).

La somme X1 + X2 est le nombre de succès après ( n1 + n2 ) épreuves de Bernoulli identiques, indépendantes, de même probabilité de succès p. Elle obéit à la loi binomiale B (n1 + n2 , p).

78

Page 79: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Les lois géométriques

On considère une succession potentiellement infinie d'épreuves de Bernoulli identiques, indépendantes, de probabilités de succès p

(0 < p ≤ 1) et d'échec q = 1 – p.

On désigne par X le numéro de la première épreuve conduisant à un succès.

79

Page 80: Introductions Aux Calculs de Probabilités

La probabilité pour que ce numéro soit i (1 ≤ i) est : P(X = i) = .

La variable aléatoire X suit la loi géométrique de paramètre p notée G (p).

De plus E(X) = et V(X) = .

80

q .pi-1

1

p

q

p2

Page 81: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Remarque

On peut s'assurer que la somme des probabilités est bien 1 :

81

q .p p. q p.1

1 q

p

p1i 1

i 1

i 1

i 1

Page 82: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Les lois hypergéométriques

On suppose qu'une urne contient N boules identiques au toucher dont certaines sont blanches et les autres sont noires. On désigne par p la proportion des boules blanches et par q (q=1-p) celle des boules noires.

On effectue dans cette urne un tirage aléatoire de n boules (0 ≤ n ≤ N).

On désigne par X le nombre de boules blanches obtenues.

82

Page 83: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Une variable aléatoire X suit la loi hypergéométrique H (N, n, p) si elle peut prendre les valeurs entières i telles que

max (0,n – Nq) i min (n, Np)

avec les probabilités ainsi définies :

P(X = i) = .

Alors :

E(X) = np et V(X) = .

83

C .C

C

Np

i

Nq

n i

N

n

npq.N n

N 1

Page 84: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Considérons une urne contenant N boules dont Np sont blanches et Nq sont noires.

Si l'on effectue n tirages aléatoires successifs d'une boule sans remise, le nombre de boules blanches obtenues obéit à la loi hypergéométrique H (N, n, p).

Si l'on effectue n tirages successifs d'une boule avec remise, le nombre de boules blanches obtenues obéit à la binomiale B (n, p).

84

Page 85: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Le fait qu'il y ait remise ou qu'il n'y ait pas remise n'est plus significatif quand N est grand devant n.

C'est pourquoi :

Lorsque N est grand devant n ( N > 10n ), on peut approcher la loi hypergéométrique

H (N, n, p) par la loi binomiale B (n, p).

85

Page 86: Introductions Aux Calculs de Probabilités

La loi de Poisson

Une variable aléatoire X suit la loi de Poisson de paramètre m (m > 0), notée P (m), si elle peut prendre pour valeurs les entiers naturels avec les probabilités ainsi définies :

iN P(X = i) = e-m.

On a alors E(X) = V(X) = m.

La somme des probabilités est bien 1 parce que

86

m

i

i

!

m

i!e

i

i 0

m

Page 87: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Propriété :

La somme de 2 variables aléatoires indépendantes suivant des lois de Poisson de paramètres m1 et m2 suit une loi de Poisson de paramètre m1+ m2.

87

Page 88: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Remarque :

La loi de Poisson prend le relais de la loi binomiale quand le nombre d’épreuves devient très grand.

Lorsque n est grand, que p est petit et que np n’est pas trop grand, (concrètement : n ≥ 30 ; p ≤ 0,1 ; np ≤ 15) on peut approcher la loi binomiale B (n,p) par la loi de Poisson P (np).

88

Page 89: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Variables aléatoires continues

• Dans certains cas, l'ensemble des valeurs possibles pour une variable aléatoire n'est plus discret mais continu (intervalle de IR ).

• Il en est ainsi, par exemple, des distances, des tailles, etc. On peut alors discrétiser la situation, par exemple en arrondissant les distances au kilomètre, les tailles au centimètre, etc. On peut aussi conserver toute la finesse du continu.

• Le continu apparaît comme la limite d'une discrétisation de plus en plus fine.

89

Page 90: Introductions Aux Calculs de Probabilités

La densité de probabilité d’une

variable aléatoire. Dans le cas continu, la loi de probabilité d’une

variable aléatoire X est définie par la donnée d’une fonction f, appelée densité de probabilité, telle que :

(x IR) P(X x) =

Pour être une densité de probabilité, une fonction doit être positive et d’intégrale sur IR égale à 1.

90

x

du)u(f

Page 91: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Fonction de répartition

• La fonction de répartition F de X est la fonction définie sur IR, à valeurs dans [0,1], telle que:

91

F(x) = P(X≤ x).

Page 92: Introductions Aux Calculs de Probabilités

L'espérance mathématique

• L'espérance mathématique de X est le réel :

• L'espérance mathématique de X précise la position de X

92

R

dxxxfXE )(

Page 93: Introductions Aux Calculs de Probabilités

La variance

On désigne par m l'espérance mathématique de X.

La variance de X est le réel :

V(X) = E(X – m)2=

La variance de X précise sa dispersion. Elle est d’autant plus grande que X est dispersée.

93

dxxfmx )()( 2

Page 94: Introductions Aux Calculs de Probabilités

L’écart-type

L'écart-type de X est la racine carrée de la variance de X. On le note :

L'écart-type de X précise lui aussi la dispersion de X. Il est d’autant plus grand que X est dispersée.

94

(X)

(X) V(X)

Page 95: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Propriété

Soit :

• a et b sont deux réels tels que a < b.

• X une variable aléatoire continue.

• f sa densité de probabilité.

• F sa fonction de répartition.

95

Page 96: Introductions Aux Calculs de Probabilités

1) Si f est continue, alors : F’=f

2) Les propriétés de l’espérance mathématique, de la variance et de l’écart-type sont les mêmes que pour une variable aléatoire discrète.

3) Dans le cas continu, les valeurs isolées ont une probabilité nulle.

96

Page 97: Introductions Aux Calculs de Probabilités

• P(X = a) = 0 ; P(X = b) = 0 ;

• P(X a) = P(X < a) = F(a) = ;

• P(X a) = P(X > a) = 1 – F(a) = ;

• P(a < X < b) = P(a X < b) = P(a < X b) =

P(a X b) = F(b) – F(a) = .

97

a

dx)x(f

adx)x(f

b

adx)x(f

Conséquences :

Page 98: Introductions Aux Calculs de Probabilités

La loi normale N (m, 2)

Elle a pour densité de probabilité la fonction f ainsi définie :

(xIR) f(x) =

• Son espérance mathématique est m.

• Son écart-type est .

98

exp

-1

2

x-µ

2

2

Page 99: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Densité de la normale N(0,1)

99

0,000%

5,000%

10,000%

15,000%

20,000%

25,000%

30,000%

35,000%

40,000%

45,000%

-3 -2 -1 1,52656E-15 1 2 3

Page 100: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Les calculs numériques.

Soit X une variable aléatoire normale d’espérance mathématique µ et d’écart-type , la variable aléatoire

est une normale centrée réduite.

100

m

XZ

Page 101: Introductions Aux Calculs de Probabilités

• La fonction de répartition de la Normale centrée- réduite est tabulée.

• Pour utiliser ces tables, on doit centrer et réduire les variables aléatoires normales étudiées.

101

Page 102: Introductions Aux Calculs de Probabilités

Approximation par une loi normale

a) Approximation d’une loi binomiale.

Une approximation satisfaisante de la loi binomiale B (n,p) par la loi normale N (np, npq) sera obtenue sous la condition : npq > 20.

b) Approximation d’une loi de Poisson

Une approximation satisfaisante de la loi de Poisson P (m) par la loi normale N (m, m) sera obtenue sous la condition : m > 20.

102

Page 103: Introductions Aux Calculs de Probabilités

103

0,000%

2,000%

4,000%

6,000%

8,000%

10,000%

12,000%

14,000%

16,000%

18,000%

2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25

Loi Binomiale B(24,0,5) Loi normale N(12, 6)

0,000%

2,000%

4,000%

6,000%

8,000%

10,000%

12,000%

14,000%

16,000%

18,000%

4,651530772 7,101020514 9,550510257 12 14,44948974 16,89897949 19,34846923

Page 104: Introductions Aux Calculs de Probabilités

104

0,000%

1,000%

2,000%

3,000%

4,000%

5,000%

6,000%

7,000%

8,000%

9,000%

10,000%

Loi de Poisson P(20) Loi Normale N(20,20)

0,000%

1,000%

2,000%

3,000%

4,000%

5,000%

6,000%

7,000%

8,000%

9,000%

10,000%

6,583592135 11,05572809 15,52786405 20 24,47213595 28,94427191 33,41640786