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- 1/32 - Inventaire régional des émissions en Ile-de-France Année de référence 2012 - éléments synthétiques Edition mai 2016 AIRPARIF met en garde contre les mauvaises interprétations qui pourraient être faites suite à une extraction partielle de chiffres issus de cette étude. Les équipes d’AIRPARIF sont disponibles pour expliciter les résultats présentés dans ce document. Edition mai 2016 : correction de l’unité dans la figure 30 Ce document présente des éléments synthétiques relatifs à l’inventaire des émissions de la région Ile-de-France pour l’année 2012, ainsi que les évolutions des émissions par rapport aux années de référence 2000, 2005 et 2010. Ce travail de mise à jour de l’inventaire francilien des émissions intègre l’ensemble des données d’entrée primaires et facteurs d’émissions disponibles pour l’année 2012. Cet inventaire repose principalement sur des méthodologies de calcul des émissions actualisées en 2012 à l’échelle nationale par le Pôle de Coordination des Inventaires Territoriaux (PCIT). Les inventaires 2000, 2005 et 2010 ont été recalculés selon la même méthodologie avec des données d’entrées cohérentes. Les émissions présentées dans les publications précédentes d’AIRPARIF ne sont donc pas directement comparables avec celles présentées ici. Le rapport « Bilan des émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre en Ile-de-France pour l’année 2010 et historique 2000/2005 - Méthodologies et résultats – juillet 2013 » sera en conséquence prochainement mis à jour. Liste des polluants et gaz à effet de serre pour lesquels les émissions sont présentées dans ce document : - NOx : les oxydes d’azotes correspondent à la somme des émissions de monoxyde d’azote (NO) et de dioxyde d’azote (NO2) exprimés en équivalent NO2. On notera que le NO2 est l’espèce qui représente un risque pour la santé humaine et dont les concentrations dans l’air sont réglementées - Particules : L'exposition chronique aux particules contribue à augmenter le risque de contracter des maladies cardiovasculaires et respiratoires, ainsi que des cancers pulmonaires [OMS, 2011]. Les particules fines peuvent véhiculer des substances toxiques capables de passer la barrière air/sang au niveau des alvéoles pulmonaires [ORS, 2007]. La fraction grossière des PM10 (particules de diamètre compris entre 2,5 et 10 μm) peuvent pénétrer profondément l’appareil respiratoire jusqu’à l’appareil trachéo- bronchique. Les particules fines, de diamètre inférieur à 2,5 μm (PM2,5), peuvent pénétrer l’appareil respiratoire jusqu’aux bronchioles et aux alvéoles (ceci est particulièrement vrai pour les particules PM1 de diamètre inférieur à 1 μm). Les concentrations de PM10 et de PM2.5 dans l’air sont réglementées. - Carbone suie est un type de particule que l’on mesure généralement dans la fraction PM2.5. C’est un composé des particules constitué de carbone inorganique produit par les combustions incomplètes. Il est couramment appelé « black carbon ». La nature et les effets du carbone suie sont détaillés dans le AIRPARIF actualité n°42 de décembre 2014. - COVNM : les composés organiques volatils non méthaniques sont une famille de plusieurs centaines d’espèces qui sont recensées pour leur impact sur la santé et comme précurseurs dans la formation de l’ozone. - SO2 : le dioxyde de soufre. Compte-tenu des niveaux de SO2 rencontrés aujourd’hui dans l’environnement, les émissions de SO2 ne sont plus problématiques en Ile-de- France.

Inventaire régional des émissions en Île-de-France - Année ... · - 1/32 - Inventaire régional des émissions en Ile-de-France Année de référence 2012 - éléments synthétiques

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Inventaire régional des émissions en Ile-de-France Année de référence 2012 - éléments synthétiques

Edition mai 2016

AIRPARIF met en garde contre les mauvaises interprétations qui pourraient être faites suite à une extraction partielle de chiffres issus de cette étude. Les équipes d’AIRPARIF sont disponibles pour expliciter les résultats présentés dans ce document. Edition mai 2016 : correction de l’unité dans la figure 30 Ce document présente des éléments synthétiques relatifs à l’inventaire des émissions de la région Ile-de-France pour l’année 2012, ainsi que les évolutions des émissions par rapport aux années de référence 2000, 2005 et 2010. Ce travail de mise à jour de l’inventaire francilien des émissions intègre l’ensemble des données d’entrée primaires et facteurs d’émissions disponibles pour l’année 2012. Cet inventaire repose principalement sur des méthodologies de calcul des émissions actualisées en 2012 à l’échelle nationale par le Pôle de Coordination des Inventaires Territoriaux (PCIT). Les inventaires 2000, 2005 et 2010 ont été recalculés selon la même méthodologie avec des données d’entrées cohérentes. Les émissions présentées dans les publications précédentes d’AIRPARIF ne sont donc pas directement comparables avec celles présentées ici. Le rapport « Bilan des émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre en Ile-de-France pour l’année 2010 et historique 2000/2005 - Méthodologies et résultats – juillet 2013 » sera en conséquence prochainement mis à jour. Liste des polluants et gaz à effet de serre pour lesquels les émissions sont présentées dans ce document : - NOx : les oxydes d’azotes correspondent à la somme des émissions de monoxyde

d’azote (NO) et de dioxyde d’azote (NO2) exprimés en équivalent NO2. On notera que le NO2 est l’espèce qui représente un risque pour la santé humaine et dont les concentrations dans l’air sont réglementées

- Particules : L'exposition chronique aux particules contribue à augmenter le risque de

contracter des maladies cardiovasculaires et respiratoires, ainsi que des cancers pulmonaires [OMS, 2011]. Les particules fines peuvent véhiculer des substances toxiques capables de passer la barrière air/sang au niveau des alvéoles pulmonaires [ORS, 2007]. La fraction grossière des PM10 (particules de diamètre compris entre 2,5 et 10 µm) peuvent pénétrer profondément l’appareil respiratoire jusqu’à l’appareil trachéo-bronchique. Les particules fines, de diamètre inférieur à 2,5 µm (PM2,5), peuvent pénétrer l’appareil respiratoire jusqu’aux bronchioles et aux alvéoles (ceci est particulièrement vrai pour les particules PM1 de diamètre inférieur à 1 µm). Les concentrations de PM10 et de PM2.5 dans l’air sont réglementées.

- Carbone suie est un type de particule que l’on mesure généralement dans la fraction

PM2.5. C’est un composé des particules constitué de carbone inorganique produit par les combustions incomplètes. Il est couramment appelé « black carbon ». La nature et les effets du carbone suie sont détaillés dans le AIRPARIF actualité n°42 de décembre 2014.

- COVNM : les composés organiques volatils non méthaniques sont une famille de

plusieurs centaines d’espèces qui sont recensées pour leur impact sur la santé et comme précurseurs dans la formation de l’ozone.

- SO2 : le dioxyde de soufre. Compte-tenu des niveaux de SO2 rencontrés aujourd’hui

dans l’environnement, les émissions de SO2 ne sont plus problématiques en Ile-de-France.

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- NH3 : l’ammoniac. L’ammoniac est un précurseur de nitrate et sulfate d’ammonium, composants volatils des particules. Les dépôts ammoniacaux entraînent également divers dérèglements physiologiques de la végétation.

- HAP : somme des 8 principaux hydrocarbures aromatiques polycycliques substances

de la norme NF X 43329 : benzo(a)pyrène (BaP) ; benzo(b)fluoranthène (BbF) ; benzo(k)fluoranthène (BkF) ; indéno(1,2,3-cd)pyrène (IndPy) ; benzo(g,h,i)pérylène (BghiPe) ; benzo(a)anthracène (BaA) ; benzo(a,h) ; anthracène (BahA) et le fluoranthène (FluorA).

- GES : ensemble des 3 principaux gaz à effet de serre (CO2, CH4 et N2O) exprimés en

équivalent pouvoir de réchauffement global (PRG) du CO2. Les PRG utilisés sont ceux définis par le GIEC pour le protocole de Kyoto.

Les émissions de métaux lourds (As, Cd, Cr, Cu, Hg, Ni, Pb, Se, Zn), de monoxyde de carbone (CO), de dioxines et furannes (PCDDF), les émissions détaillées de gaz à effet de serre (CO2, CH4, N2O) ainsi que les émissions indirectes de CO2 liées à la consommation d’énergie sont détaillées dans le rapport « Bilan des émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre en Ile-de-France pour l’année 2010 et historique 2000/2005 - Méthodologies et résultats – juillet 2013 » qui sera prochainement mis à jour. Les émissions calculées sont présentées pour chaque polluant pour les 10 grands types de sources suivantes : - Production d’énergie : les installations concernées sont les centrales thermiques de

production d’électricité, les installations d’extraction du pétrole, les raffineries et les stations-service.

- Industrie manufacturière : les émissions rassemblent celles liées aux procédés de

production ainsi que celles liées au chauffage des locaux des entreprises. Les procédés industriels pris en compte sont principalement ceux mis en œuvre dans les aciéries, l’industrie des métaux et l’industrie chimique. Les émissions liées à l’utilisation d’engins spéciaux et aux utilisations industrielles de solvants (application de peinture, dégraissage, nettoyage à sec, imprimeries, application de colles …) sont également inventoriées.

- Chantiers et carrières : les émissions de particules concernées sont dues aux activités

de construction de bâtiments et travaux publics ainsi que celles des carrières. Le secteur chantier intègre également l’utilisation d’engins et l’application de peinture.

- Traitement des déchets : les installations d’incinération de déchets ménagers et

industriels ainsi que les centres de stockage de déchets ménagers et de déchets ultimes et stabilisés de classe 2 sont pris en compte dans ce secteur d’activité.

- Secteur résidentiel et tertiaire : les émissions de ce secteur comprennent les émissions liées au chauffage des habitations et des locaux du secteur tertiaire, ainsi que celles liées à la production d’eau chaude de ces secteurs et aux installations de chauffage urbain. Les émissions liées à l’utilisation domestique de solvants sont également considérées : application de peintures, utilisation de produits cosmétiques, de nettoyants, …

- Trafic routier : ce secteur comprend les émissions liées au trafic routier issues de la combustion de carburant (émissions à l’échappement) ainsi que les autres émissions liées à l’évaporation de carburant (émissions de COVNM dans les réservoirs mais aussi dans le circuit de distribution du carburant), d’une part, et à l’usure des équipements (émissions de particules des freins, pneus et routes), d’autre part. Les « émissions » de particules liées à la resuspension des particules au sol lors du passage des véhicules ne sont pas prises en compte.

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- Trafic ferroviaire et fluvial : Ce secteur comprend les émissions du trafic ferroviaire (hors remise en suspension des poussières) et du trafic fluvial.

- Plates-formes aéroportuaires : les émissions prises en compte sont celles des avions et des activités au sol (hors trafic routier induit en zone publique des plates-formes). Les émissions des avions (combustion des moteurs) sont calculées suivant le cycle LTO (Landing Take Off) défini par l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) avec des durées adaptées aux plates-formes franciliennes. Les émissions de particules liées à l’abrasion des freins, des pneus et de la piste sont également intégrées. Les activités au sol prises en compte sont : les centrales thermiques des plateformes aéroportuaires, les APU (Auxilary Power Unit) servant à alimenter l’avion en électricité et pour la climatisation ainsi que les GPU (Ground Power Unit) qui sont des unités mobiles sur la plateforme qui peuvent alimenter les avions en électricité à la place des APU.

- Secteur agricole : ce secteur comprend les émissions des terres cultivées liées à l’application d’engrais (NH3) et aux activités de labours et de moissons (particules), des engins agricoles ainsi que celles provenant des activités d’élevage et des installations de chauffage de certains bâtiments (serres, …).

- Emissions naturelles : les émissions de COVNM de ce secteur sont celles des végétaux et des sols des zones naturelles (hors zones cultivées).

Les principales évolutions méthodologiques mises en place en 2014 pour l’inventaire 2012 sont les suivantes :

- Mise à jour des facteurs d’émissions pour toutes les années à partir du guide OMINEA 11ème édition édité par le CITEPA.

- Prise en compte des émissions de carbone suie ou « black carbon » à partir des émissions de PM2,5 croisées avec des facteurs de spéciation chimique (source CITEPA - EMEP 2013) spécifiques du secteur d’activité et du combustible émetteur.

- Intégration des nouveaux parcs technologiques (répartition des véhicules par classe de cylindrée et par norme euro) selon la dernière version fournie par le CITEPA.

- Mise à jour des facteurs d’émissions du trafic routier à partir de la version 10 du guide

COPERT. Les véhicules deux roues motorisés de petite cylindrée ont vu leurs facteurs d’émissions remis à jour. Les facteurs d’émissions pour les véhicules particuliers diesels de normes Euro 5 et Euro 6 ont été revus à la hausse. Cette modification a peu d’impact direct sur les émissions régionales du fait de la présence très faible de véhicules de ces normes dans le parc francilien en 2012. Enfin, des abattements proposés par l’ADEME (cf. guide PCIT) sur les consommations d’énergie pour les véhicules particuliers et les véhicules utilitaires légers ont été intégrés.

- Prise en compte des émissions du trafic routier diffus. Pour le calcul des émissions du

trafic routier, Airparif utilise un réseau modélisé représentant le réseau structurant, c’est-à-dire les autoroutes, les nationales, le boulevard périphérique et les départementales. On appelle trafic diffus, le trafic routier situé hors du réseau modélisé. Il s’agit principalement des premiers et derniers kilomètres d’un déplacement motorisé. On notera que la plupart des kilomètres parcourus en Ile-de-France l’étant sur le réseau structurant, l’ajout du trafic diffus impacte principalement le motif spatial et peu le total des émissions régionales, mais peut avoir un impact significatif au niveau local (communal).

- Pour certains secteurs (résidentiel, tertiaire, agricole et industriel), le calcul des émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre nécessite en amont de modéliser à l’échelle communale les consommations énergétiques. Cette modélisation fait intervenir de nombreux paramètres spécifiques au secteur

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considéré. Les consommations énergétiques par source d’énergie et par secteur sont ensuite mises en cohérence à l’échelle régionale avec les statistiques officielles de l’énergie (SOeS – Service d’Observation et Statistique). Pour cette mise à jour de l’inventaire, une convention de mise à disposition des données communales de consommations sectorielles de gaz naturel a été signée entre GrDF, l’ARENE et AIRPARIF. L’ARENE a également mis à disposition d’AIRPARIF les données communales de consommations sectorielles d’électricité fournies par ErDF. La méthodologie d’intégration dans l’inventaire de ces données distributeurs est la suivante : lorsque les données distributeurs de consommations sectorielles de gaz ou d’électricité sont disponibles et donc non soumises aux règles du secret statistique, les consommations modélisées de gaz naturel et d’électricité sont égalisées avec les données GrDF et ErDF. Lorsque la donnée communale des distributeurs d’énergie est manquante, la consommation modélisée a été conservée.

- Les émissions liées à l’exploitation des carrières étaient estimées précédemment sur la base de la production annuelle de granulats sur les différents sites franciliens, couplée à un facteur d’émission moyen issu du guide OMINEA 9ème édition du CITEPA. Ce facteur d’émission a été jugé élevé par les instances nationales et la méthodologie a été revue dans la 11ème édition du guide. La méthodologie prise en compte ici intègre ces nouveaux facteurs d’émissions qui distinguent le type de roche extraite. Cette nouvelle méthodologie conduit à une diminution des émissions de particules en Ile-de-France pour l’ensemble des années considérées.

- Jusqu’à présent, les émissions liées au trafic aérien prises en compte dans l’inventaire d’Airparif concernaient les émissions des aéronefs lors du cycle LTO pour les 3 principales plateformes franciliennes (Roissy Charles de Gaulle, Orly et Le Bourget). Ce nouvel inventaire intègre également les émissions liées aux aéronefs sur les principaux aérodromes franciliens, ainsi que les émissions des hélicoptères atterrissant ou décollant de l’héliport d’Issy-les-Moulineaux.

Le calcul des émissions de la plupart des secteurs d’activités utilise des données de consommations énergétiques. La combustion d’énergies fossiles ou de biomasse est responsable d’une grande partie des émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre. Des facteurs d’émissions associés, propres au polluant, à l’activité et au combustible, sont introduits ensuite dans le calcul. Ce mode de construction permet notamment de dissocier les émissions par type de combustibles. Les émissions de dioxyde de carbone (CO2) issues de la combustion de la biomasse sont ensuite exclues du bilan de gaz à effet de serre. Cet exercice a permis d’obtenir un inventaire des consommations énergétiques à l’échelle de la commune consistant avec l’inventaire des émissions. La valorisation de l’inventaire énergétique est effectuée dans le cadre du ROSE1 auquel AIRPARIF appartient. Les émissions présentées ici par polluant sont dites primaires car il s’agit des émissions à la source sans préjuger des transformations chimiques des polluants gazeux une fois émis dans l’atmosphère. La notion d’émissions directes est utilisée principalement pour les émissions de gaz à effet de serre. Il s’agit d’une estimation de ce qui est directement émis sur le territoire de l’Ile-de-France, sans intégrer des émissions générées à l’extérieur par des activités franciliennes ou celles des combustibles fossiles utilisés hors d’Ile-de-France pour produire de l’énergie consommée dans la région. Les éléments présentés dans cette note ne peuvent donc être directement comparés avec ceux de bilans territoriaux intégrant les émissions indirectes.

1 ROSE : Réseau d'Observation Statistique de l'Énergie et des émissions de gaz à effet de serre en Île-de-France

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Les émissions d’oxydes d’azote Les émissions d’oxydes d’azote totaux (NOx) en Ile-de-France pour l’année 2012 représentent 95 kt. Les grands types de sources responsables de ces émissions sont présentés en Figure 1.

Figure 1 : Contribution par secteur aux émissions de NOx (en équivalent NO2) en Ile-de-France pour l’année 2012

La Figure 2 montre l’évolution des émissions de NOx pour les années 2000, 2005, 2010 et 2012. Elle met en évidence une diminution de 44% des émissions de NOx en Ile-de-France sur 12 ans.

Figure 2 : Evolution des émissions de NOx en Ile-de-France par secteur entre 2000 et 2012

Le trafic routier est le principal contributeur aux émissions d’oxydes d’azote avec 56% des émissions franciliennes. La Figure 3 montre une diminution de 48% des émissions du trafic routier en Ile-de-France entre 2000 et 2012. Les émissions de NOx des véhicules particuliers

Extraction, transformation et

distribution d'énergie5%

Industrie manufacturière

5%Traitement des

déchets2%

Résidentiel et tertiaire

18%

Trafic routier56%

Trafic ferroviaire et fluvial

1%

Plate-forme aéroportuaire

7%

Agriculture3%

Chantiers et carrières3%

Emissions de NOx par secteur d'activité - Ile-de-France - 2012

0

20 000

40 000

60 000

80 000

100 000

120 000

140 000

160 000

180 000

2000 2005 2010 2012

Evolution des émissions de NOx en Ile-de-France entre 2000 et 2012 (t/an)

Chantiers et carrières

Emissions naturelles

Agriculture

Plate-forme aéroportuaire

Trafic ferroviaire et fluvial

Trafic routier

Résidentiel et tertiaire

Traitement des déchets

Industrie manufacturière

Extraction, transformation etdistribution d'énergie

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essence, des poids lourds et des véhicules utilitaires diesels diminuent respectivement de 93%, 56% et 28% sur 12 ans. Ces baisses sont principalement dues à l’amélioration technologique des véhicules ainsi qu’à la diminution du nombre de véhicules en ce qui concerne les véhicules particuliers essence. A contrario, les émissions des véhicules particuliers diesels augmentent de 43% malgré les évolutions technologiques. Cette hausse s’explique par l’augmentation du trafic généré par ces véhicules (+51% de véhicules.kilomètres sur la même période) au détriment des véhicules particuliers essence qui voient leurs émissions chuter de 93% avec une baisse de trafic de 55%.

Figure 3 : Evolution des émissions de NOx du trafic routier en Ile-de-France entre 2000 et 2012

La Figure 4 montre qu’en 2012, les Véhicules Particuliers (VP) représentent 43% des émissions du trafic routier (dont 91% uniquement dues aux véhicules particuliers diesel alors qu’ils représentent 76% des kilomètres parcourus par des véhicules particuliers), soit 22% des émissions franciliennes. Les Poids Lourds (PL) sont le deuxième contributeur du secteur transport routier avec 31% des émissions de ce secteur alors qu’ils ne représentent que 6% des kilomètres parcourus en Ile-de-France (voir Figure 5). On notera que le trafic routier modélisé est relativement stable à l’échelle régionale sur cette période.

Figure 4 : Evolution des contributions aux émissions de NOx du trafic routier en Ile-de-France entre 2000 et 2012

0

20 000

40 000

60 000

80 000

100 000

120 000

2000 2005 2010 2012

Evolution des émissions de NOx du trafic routier en Ile-de-France entre 2000 et 2012 (t/an)

Deux roues motorisés - Essence

Bus et Cars - Diesel

Poids Lourds - Diesel

Véhicules utilitaires Essence

Véhicules utilitaires Diesel

Véhicules particuliers Essence

Véhicules particuliers Diesel

14%24%

34% 39%

27%15%

6%4%

11% 13% 15% 15%4% 3% 1% 1%

36% 37% 34% 31%

6% 7% 8% 9%0% 1% 1% 1%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

2000 2005 2010 2012

Contributions aux émissions de NOx du trafic routier en Ile-de-France entre 2000 et 2012

Deux roues motorisés - Essence

Bus et Cars - Diesel

Poids Lourds - Diesel

Véhicules utilitaires Essence

Véhicules utilitaires Diesel

Véhicules particuliers Essence

Véhicules particuliers Diesel

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Figure 5 : Evolution des contributions par type de véhicules aux kilomètres.véhicules parcourus en Ile-de-France

entre 2000 et 2012

Le secteur résidentiel et tertiaire contribue pour 18% aux émissions franciliennes de NOx. La Figure 6 détaille les émissions de NOx du secteur résidentiel tertiaire par combustible de l’année 2000 à l’année 2012.

Figure 6 : Evolution des émissions de NOx du secteur résidentiel et tertiaire en Ile-de-France entre 2000 et 2012

Les émissions de NOx du secteur résidentiel et tertiaire observent une baisse de 20% entre 2000 et 2012. La forte diminution de ces émissions entre 2010 et 2012 s’explique principalement par la baisse des consommations énergétiques pour le chauffage entre ces deux années. En effet, l’année 2010 est considérée comme une année froide par rapport à la rigueur climatique moyenne sur 30 ans, contrairement à l’année 2012, qui avec des températures plus clémentes est plus proche de la rigueur climatique normale (cf. Figure 7). Plus généralement la baisse des émissions de NOx du secteur résidentiel et tertiaire entre 2000 et 2012 s’explique principalement par le report des consommations d’énergies fossiles vers l’électricité.

35%43%

51% 53%

36%28%

19% 16%

13% 13% 14% 14%

3% 2% 2% 2%8% 7% 6% 6%1% 0% 1% 1%5% 6% 7% 7%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

2000 2005 2010 2012

Contributions au trafic routier en Ile-de-France entre 2000 et 2012

Deux roues motorisés - Essence

Bus et Cars - Diesel

Poids Lourds - Diesel

Véhicules utilitaires Essence

Véhicules utilitaires Diesel

Véhicules particuliers Essence

Véhicules particuliers Diesel

0

5 000

10 000

15 000

20 000

25 000

2000 2005 2010 2012

Evolution des émissions de NOx du secteur résidentiel et tertiaire en Ile-de-France entre 2000 et 2012 (t/an)

Engins de jardinage et brûlage àl'air libreRésidentiel & Tertaire - ChauffageurbainTertiaire - Produits pétroliers

Tertiaire - Gaz naturel

Résidentiel - Bois

Résidentiel - Produits pétroliers

Résidentiel - Gaz naturel

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Figure 7 : Indice de rigueur climatique à Paris (Base DJU 18°C – source COSTIC)

En 2012, les émissions de NOx du secteur résidentiel sont de 9,7 kilotonnes soit 10% des émissions régionales contre 4% pour le secteur tertiaire et 3% pour les émissions du chauffage urbain qui ne peuvent être réparties entre le secteur résidentiel et tertiaire. Les émissions directes de NOx (hors chauffage urbain) du secteur tertiaire sont inférieures aux émissions du secteur résidentiel car la consommation d’énergies fossiles par ce secteur est inférieure à celle de l’habitat. En effet, les bâtiments tertiaires ont majoritairement recours à l’électricité pour l’usage chauffage (voir Figure 8). Toutes sources d’énergie confondues, l’habitat consomme 61% de l’énergie finale consommée par le secteur résidentiel et tertiaire contre 39% pour les bâtiments tertiaire. La combustion du gaz naturel est la principale source d’émission de NOx du secteur résidentiel et tertiaire avec une contribution de 63%, devant les produits pétroliers( Fioul domestique et GPL), avec 12%, et le bois avec 7%. Le chauffage urbain représente 17% des émissions de NOx de ce secteur.

Figure 8 : Contribution par source d’énergie à la consommation énergétique du secteur résidentiel et tertiaire en Ile-

de-France pour l’année 2012

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

2000 2005 2010 2012

Indice de rigueur climatique à Paris entre 2000 et 2012

indice de rigueurclimatique normal(moyenne sur 30 ans)

5% 3%7%

4%6%

50%

26%

40%

1%

1%

9%

8%

8%

29%

62%

42%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

résidentiel tertiaire résidentiel ettertiaire

Mix énergétique du secteur résidentiel et tertiaire en Ile-de-France en 2012

éléctricité

chauffage urbain

gaz de pétroleliquéfiégaz naturel

fioul domestique

bois

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Les plates-formes aéroportuaires contribuent pour 7% aux émissions franciliennes de NOx.

Figure 9 : Contribution par activité aéroportuaire aux émissions de NOx en Ile-de-France pour l’année 2012

Les émissions ont été calculées pour les aéroports de Roissy-Charles de Gaulle, de Paris-Orly, du Bourget, des aérodromes franciliens et de l’héliport d’Issy-les-Moulineaux. Les émissions des avions, durant le cycle LTO, atterrissant et décollant sur Roissy-Charles de Gaulle sont responsables de 74% des émissions de NOx du secteur des plates-formes aéroportuaires. Pour Orly, les émissions de NOx liées aux avions sont 4 fois moins importantes. Cela est principalement lié à un nombre de mouvements aériens beaucoup plus faible sur l’aéroport d’Orly. Les émissions des APU, des GPU et des chaufferies contribuent pour 6% aux émissions régionales liées au secteur aérien. En ce qui concerne l’aéroport du Bourget, le nombre de mouvements, le temps de roulage et la taille des avions étant inférieurs à ce qui est observé sur les deux autres aéroports franciliens, sa contribution aux émissions de ce secteur est plus faible, de l’ordre de 1%. Le secteur de la production d’énergie (hors chauffage urbain) est à l’origine de 5% des émissions régionales de NOx dont plus de 80% sont issues des centrales thermiques de production d’électricité. Les émissions de NOx de l’industrie manufacturière représentent 5% des émissions franciliennes. Les sources sont principalement les installations de combustion utilisées dans les procédés de production ou pour le chauffage des locaux industriels. Le secteur chantiers et carrières contribue à hauteur de 3% aux émissions régionales de NOx. Ces émissions sont liées à l’utilisation d’engins de chantiers fonctionnant principalement au fioul domestique et au gaz de pétrole liquéfié (GPL). Les émissions de NOx des activités agricoles représentent 3% des émissions franciliennes. Les sources sont les installations de chauffage des installations agricoles et les engins agricoles (tracteurs, moissonneuses batteuses,…) Le secteur traitement des déchets, intégrant notamment les unités d'incinération d'ordures ménagères (UIOM), émet 2% des NOx en Ile-de-France.

trafic aerien Roissy74%

activité au sol Roissy

5%

trafic aerien Orly18%

activité au sol Orly1%

trafic aérien + activité au sol Le

Bourget1% aérodromes +

héliport1%

Emissions de NOx des Plates-formes aéroportuaire en 2012 - Ile-de-France

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Figure 10 : Cartographie des émissions de NOx en Ile-de-France pour l’année 2012 (résolution 1km²)

La cartographie Figure 10 fait apparaître localement la contribution importante des grands axes routiers et autoroutiers de la région. La densité d’émissions de NOx est la plus élevée dans Paris et diminue au fur et à mesure que l’on s’éloigne du cœur de l’agglomération. Les émissions de NOx de la zone sensible2 représentent 73% des émissions franciliennes alors que celle-ci occupe 24% du territoire régional. Compte-tenu de la forte densité de population au sein de la zone sensible, la contribution des deux principaux émetteurs est un peu plus marquée qu’au niveau régional : le trafic routier représente 57% des émissions de la zone sensible tandis que le secteur résidentiel et tertiaire contribue pour 21%.

2 Pour chaque région française, l’état des lieux requis par les schémas régionaux Climat, Air et Energie (SRCAE) instaurés par la Loi Grenelle 2 impose de cartographier des zones dites sensibles, où la priorité sera donnée aux actions en faveur de la qualité de l’air plutôt qu’aux actions portant sur le climat.

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Les émissions de particules On distingue, à l’émission, les particules de diamètre inférieur à 10 microns (PM10), celles de diamètre inférieur à 2.5 microns (PM2.5) et les particules de diamètre inférieur à 1 micron (PM1). Il est important de rappeler que les particules présentes dans l’air ambiant sont non seulement des particules primaires mais également des particules secondaires, produites par réactions chimiques ou agglomération de particules plus fines, qui représentent de l’ordre de 30% des PM10 et de 40% des PM2.5 mesurées dans l’air ambiant. Par conséquent, la contribution des différents secteurs d’activité aux émissions primaires ne reflète pas celle qui sera présente dans l’air ambiant. Les émissions primaires franciliennes de particules PM10 s’élèvent à 15 kt pour la région Ile-de-France en 2012. La Figure 11 présente la part des différents secteurs dans les émissions de particules PM10 à l’échelle francilienne en 2012.

Figure 11 : Contribution par secteur aux émissions de particules PM10 en Ile-de-France pour l’année 2012

La Figure 12 présente une diminution de 48% des émissions de PM10 en Ile-de-France sur 12 ans.

Extraction, transformation et

distribution d'énergie1% Industrie

manufacturière3%

Résidentiel et tertiaire

26%

Trafic routier28%

Trafic ferroviaire et fluvial

4%

Plate-forme aéroportuaire

2%

Agriculture18%

Chantiers et carrières18%

Emissions de PM10 par secteur d'activité - Ile-de-France - 2012

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Figure 12 : Evolution des émissions de PM10 en Ile-de-France par secteur entre 2000 et 2012 Le trafic routier est à l’origine de 28% des émissions franciliennes de PM10 en 2012. Ces émissions se répartissent selon les grandes catégories de véhicules tel que présenté Figure 13. En 2012, l’échappement des véhicules particuliers diesel contribue pour 9% aux émissions franciliennes (32% des émissions du secteur du transport routier) alors que la contribution des véhicules particuliers essence est inférieure à 1%. Les véhicules utilitaires légers et les poids lourds sont responsables respectivement de 5% et 2% des émissions régionales (soit 16% et 7% des émissions du secteur du transport routier). A l’échappement, les véhicules diesels sont responsables de la quasi-totalité des émissions de particules du trafic routier. L’usure des routes, des pneus et plaquettes de freins est responsable de 11% des émissions franciliennes (41% des émissions du secteur du transport routier). Il est rappelé que la remise en suspension par le passage des véhicules n’est pas prise en compte dans les calculs d’émissions primaires régionales.

Figure 13 : Evolution des contributions aux émissions de PM10 du trafic routier en Ile-de-France entre 2000 et 2012

0

5 000

10 000

15 000

20 000

25 000

30 000

35 000

2000 2005 2010 2012

Evolution des émissions de PM10 en Ile-de-France entre 2000 et 2012 (t/an)

Chantiers et carrières

Emissions naturelles

Agriculture

Plate-forme aéroportuaire

Trafic ferroviaire et fluvial

Trafic routier

Résidentiel et tertiaire

Traitement des déchets

Industrie manufacturière

Extraction, transformation etdistribution d'énergie

36% 32% 33% 32%

25%20% 17% 16%

13%

12%8%

7%

3%

3%2%

2%

4%

5%3%

2%

19%28%

36% 41%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

2000 2005 2010 2012

Contributions aux émissions de PM10 du trafic routier en Ile-de-France entre 2000 et 2012

Abrasion des routes, pneus, freins

Deux roues motorisés - Essence

Bus et Cars - Diesel

Poids Lourds - Diesel

Véhicules utilitaires Essence

Véhicules utilitaires Diesel

Véhicules particuliers Essence

Véhicules particuliers Diesel

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Les émissions de PM10 du trafic routier diminuent de 55% entre 2000 et 2012 (cf. Figure 14). Les émissions de PM10 des poids lourds et des véhicules utilitaires diminuent respectivement de 75% et de 71% sur 12 ans. A l’inverse des émissions de NOx, les émissions de PM10 des véhicules particuliers diesel diminuent de 60%. Ceci s’explique par les améliorations technologiques successives apportées sur les émissions de particules à l’échappement des véhicules diesel avec notamment l’apparition du filtre à particules sur les véhicules Euro 3 puis généralisé sur les véhicules Euro 5, contrebalançant l’augmentation du nombre de ces véhicules. Les émissions dues à l’abrasion mécanique des freins, pneus et routes diminuent de 5%.

Figure 14 : Evolution des émissions de PM10 du transport routier en Ile-de-France entre 2000 et 2012

Le secteur résidentiel et tertiaire contribue à hauteur de 26% aux émissions franciliennes. La répartition des émissions par combustible est présentée Figure 15.

Figure 15 : Evolution des émissions de PM10 du secteur résidentiel et tertiaire en Ile-de-France entre 2000 et 2012

0

2 000

4 000

6 000

8 000

10 000

12 000

2000 2005 2010 2012

Evolution des émissions de PM10 du trafic routier en Ile-de-France entre 2000 et 2012 (t/an)

Abrasion des routes, pneus, freins

Deux roues motorisés - Essence

Bus et Cars - Diesel

Poids Lourds - Diesel

Véhicules utilitaires Essence

Véhicules utilitaires Diesel

Véhicules particuliers Essence

Véhicules particuliers Diesel

0

1 000

2 000

3 000

4 000

5 000

6 000

7 000

8 000

9 000

2000 2005 2010 2012

Evolution des émissions de PM10 du secteur résidentiel et tertiaire en Ile-de-France entre 2000 et 2012 (t/an)

Autres : feux d'artifice, tabac, …

Engins de jardinage et brûlage àl'air libreRésidentiel & Tertaire -Chauffage urbainTertiaire - Produits pétroliers

Tertiaire - Gaz naturel

Résidentiel - Bois

Résidentiel - Produits pétroliers

Résidentiel - Gaz naturel

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La Figure 15 montre une diminution de 49% des émissions de PM10 du secteur résidentiel et tertiaire entre 2000 et 2012. Cette baisse est quasiment exclusivement due au renouvellement progressif des équipements de chauffage au bois. La baisse progressive de l’usage des foyers ouverts, fortement émetteurs de particules, vers l’usage de foyers fermés et de poêles à bois performants a permis de baisser fortement les émissions de particules. Par nature, les foyers fermés et les poêles à bois permettent d’obtenir une température plus élevée et plus homogène lors de la combustion, limitant ainsi la production de particules d’imbrûlées. L’apparition du label « flamme verte » et les améliorations technologiques associées ont permis pour un même type d’équipement de réduire les émissions. Cependant, le chauffage au bois en base et en appoint reste un contributeur important aux émissions primaires de particules en 2012 avec 20% des émissions régionales de PM10 et 30% des émissions régionales de PM2.5. La consommation résidentielle de bois de chauffage (principal et appoint compris) est responsable de 77% des émissions de particules du secteur résidentiel et tertiaire soit 93% aux émissions du secteur résidentiel alors que ce combustible ne couvre que 5% des besoins d’énergie pour le chauffage des logements (électricité et chauffage urbain inclus, cf. Figure 8). Le secteur agricole contribue à hauteur de 18% aux émissions de particules PM10 franciliennes. Les émissions agricoles de particules proviennent essentiellement des cultures (labours, moissons, …) et de l’utilisation d’engins agricoles. Le brûlage à l’air libre de déchets agricoles, bien que potentiellement fortement émetteur de particules, n’est pas pris en compte ici car cette pratique est interdite en Ile-de-France. Le préfet peut ponctuellement autoriser le brûlage de ces déchets pour des raisons agronomiques ou sanitaires. Le secteur chantiers et carrières contribue à hauteur de 18% aux émissions franciliennes de PM10 en 2012. La plupart de ces émissions sont issues des activités des chantiers et des travaux du BTP avec 90% des émissions de PM10 de ce secteur. Les carrières contribuent à hauteur de 10%. Il faut noter toutefois que les émissions des chantiers et des carrières, qui sont des sources d’émissions diffuses et donc difficilement mesurables, sont soumises à de fortes incertitudes. Les facteurs d’émissions sont par conséquent difficilement caractérisables et potentiellement variables d’un site à l’autre. Le secteur de l’industrie manufacturière représente 3% des émissions de PM10 en 2012. Les sources sont la combustion pour le chauffage, les procédés de production et l’usage d’engins spéciaux. La contribution des autres transports (trafic ferroviaire, transport fluvial et des plates-formes aéroportuaires) est faible, de l’ordre de 1% à 3% pour chacun de ces secteurs. Il est à noter que la remise en suspension des particules liées, par exemple, aux passages des trains n’est pas prise en compte dans l’inventaire.

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Figure 16 : Cartographie des émissions de PM10 en Ile-de-France pour l’année 2012 (résolution 1km²)

La cartographie Figure 16 fait apparaître que la zone sensible contribue pour 60% aux émissions de PM10 franciliennes. Les principaux contributeurs sont le trafic routier (35%), le secteur résidentiel et tertiaire (28%) et le secteur des chantiers et carrières (22%) qui contribuent à eux trois pour 85% aux émissions de PM10 de la zone sensible.

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Les émissions primaires franciliennes de particules PM2.5 s’élèvent à 10 kt pour la région Ile-de-France en 2012. La Figure 17 présente la part des différents secteurs dans les émissions de particules PM2.5 à l’échelle francilienne en 2012.

Figure 17 : Contribution par secteur aux émissions de particules PM2.5 en Ile-de-France pour l’année 2012

La répartition sectorielle des émissions de PM2.5 est très proche de celle observée pour les PM10. On notera une plus forte contribution du secteur résidentiel et tertiaire aux émissions de PM2.5 que pour les PM10 et, à l’inverse, une plus faible contribution de l’agriculture et des chantiers. Cette tendance s’explique par la nature des phénomènes prépondérants dans la formation des particules. Il s’agit de la combustion pour les particules les plus fines, à l’image de la combustion pour le chauffage résidentiel et tertiaire ou de la combustion du carburant pour le trafic routier. Les activités émettrices du secteur agricole (labours, moissons et phénomènes d’abrasion pour les engins agricoles) et des chantiers favorisent la formation de particules de tailles plus importantes (fraction au-delà de 2,5µm).

Extraction, transformation et

distribution d'énergie1%

Industrie manufacturière

3%

Résidentiel et tertiaire

39%

Trafic routier35%

Trafic ferroviaire et fluvial

3%

Plate-forme aéroportuaire

2%

Agriculture6%

Chantiers et carrières11%

Emissions de PM2.5 par secteur d'activité - Ile-de-France - 2012

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La Figure 18 montre une diminution des émissions de PM2.5 en Ile-de-France entre 2000 et 2012 de 55%.

Figure 18 : Evolution des émissions de PM10 en Ile-de-France par secteur entre 2000 et 2012

Les émissions primaires franciliennes de particules PM1 s’élèvent à 7,2 kt pour la région Ile-de-France en 2012. La Figure 19 présente la part des différents secteurs dans les émissions de particules PM1 à l’échelle francilienne en 2012.

Figure 19 : Contribution par secteur aux émissions de particules PM1 en Ile-de-France pour l’année 2012

La répartition sectorielle des émissions de PM1 montre une contribution quasi exclusive des secteurs émettant des particules issues de la combustion. Le chauffage au bois et les véhicules diesel à l’échappement émettent 76% des PM1 en Ile-de-France pour l’année 2012 avec des contributions respectives de 41% et 35% aux émissions régionales.

Il est à noter que la connaissance sur les facteurs d’émissions de PM1 est incomplète et soumise à de plus grandes incertitudes que les particules de tailles supérieures.

0

5 000

10 000

15 000

20 000

25 000

2000 2005 2010 2012

Evolution des émissions de PM2.5 en Ile-de-France entre 2000 et 2012 (t/an)

Chantiers et carrières

Emissions naturelles

Agriculture

Plate-forme aéroportuaire

Trafic ferroviaire et fluvial

Trafic routier

Résidentiel et tertiaire

Traitement des déchets

Industrie manufacturière

Extraction, transformation etdistribution d'énergie

Extraction, transformation et

distribution d'énergie1%

Industrie manufacturière

1%

Résidentiel et tertiaire

49%

Trafic routier37%

Trafic ferroviaire et fluvial

1%

Plate-forme aéroportuaire

2%

Agriculture2%

Chantiers et carrières7%

Emissions de PM1 par secteur d'activité - Ile-de-France - 2012

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Les émissions primaires franciliennes de carbone suie appelé également « black carbon » s’élèvent à 2,8 kt pour la région Ile-de-France en 2012. La Figure 20 présente la part des différents secteurs dans les émissions de carbone suie à l’échelle francilienne en 2012.

Figure 20 : Contribution par secteur aux émissions de carbone suie en Ile-de-France pour l’année 2012

Le premier contributeur aux émissions de carbone suie en Ile-de-France est le transport routier avec 66% des émissions en 2012. Cette contribution majoritaire ainsi que la faible part importée fait du carbone suie un bon indicateur de suivi de la pollution automobile grâce à sa mesure à proximité du trafic routier. Les véhicules diesels sont à l’origine de la quasi-totalité des émissions franciliennes de carbone suie du transport routier en 2012. Les émissions du secteur résidentiel et tertiaire représentent 23% des émissions régionales de carbone suie en 2012. Le chauffage au bois est à l’origine de 84% de ces émissions.

Les émissions de carbone suie des plates-formes aéroportuaire représentent 3% des émissions régionale et sont issues de la consommation de kérosène par avions.

Les émissions de l’agriculture (3%), du trafic ferroviaire et fluvial (3%) et des chantiers (2%) sont liées à la consommation de carburants par les engins mobiles.

Résidentiel et tertiaire

23%

Trafic routier66%

Trafic ferroviaire et fluvial

3%

Plate-forme aéroportuaire

3%

Agriculture3%

Chantiers et carrières2%

Emissions de carbone suie par secteur d'activité - Ile-de-France - 2012

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Les émissions de Composés Organiques Volatils Non Méthaniques Les émissions de composés organiques volatils en Ile-de-France pour l’année 2012 représentent 74 kt. Les secteurs d’activité responsables de ces émissions sont présentés en Figure 21.

Figure 21 : Contribution par secteur aux émissions de COVNM en Ile-de-France pour l’année 2012

La Figure 22 montre une diminution de 59% des émissions de COVNM en Ile-de-France sur 12 ans.

Figure 22 : Evolution des émissions de COVNM en Ile-de-France par secteur entre 2000 et 2012

Le secteur résidentiel et tertiaire est le premier contributeur aux émissions de COVNM en 2012 avec 30% des émissions régionales. Ces émissions sont détaillées par secteur d’activité en Figure 23.

Extraction, transformation et

distribution d'énergie5%

Industrie manufacturière

24%

Résidentiel et tertiaire

30%

Trafic routier14%

Plate-forme aéroportuaire

1%

Emissions naturelles18%

Chantiers et carrières8%

Emissions de COVNM par secteur d'activité - Ile-de-France - 2012

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20 000

40 000

60 000

80 000

100 000

120 000

140 000

160 000

180 000

200 000

2000 2005 2010 2012

Evolution des émissions de COVNM en Ile-de-France entre 2000 et 2012 (t/an)

Chantiers et carrières

Emissions naturelles

Agriculture

Plate-forme aéroportuaire

Trafic ferroviaire et fluvial

Trafic routier

Résidentiel et tertiaire

Traitement des déchets

Industrie manufacturière

Extraction, transformation etdistribution d'énergie

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Figure 23 : Evolution des émissions de COVNM du secteur résidentiel et tertiaire en Ile-de-France entre 2000 et 2012

Les émissions de COVNM du secteur résidentiel et tertiaire diminuent de 43% entre 2000 et 2012. Ces émissions proviennent en 2012, d’une part, de la combustion pour le chauffage pour 31% d’entre elles et d’autre part, de l’utilisation domestique de produits solvantés (peintures, solvants, produits pharmaceutiques) pour 60%. Le même constat que pour les émissions de particules peut être fait pour les émissions de COVNM du chauffage au bois. Le bois ne représente que 5% des consommations de combustible pour le chauffage du secteur résidentiel en Ile-de-France toutes énergies confondues, il est cependant à l’origine de plus de 83% des émissions de COVNM du chauffage résidentiel. L’industrie manufacturière est le deuxième contributeur régional aux émissions de COVNM avec 24%. Le détail par secteur d’activité est présenté Figure 24.

Figure 24 : Emissions de COVNM de l’industrie en Ile-de-France pour l’année 2012

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5 000

10 000

15 000

20 000

25 000

30 000

35 000

40 000

45 000

2000 2005 2010 2012

Evolution des émissions de COVNM du secteur résidentiel et tertiaire en Ile-de-France entre 2000 et 2012 (t/an)

Utilisation de produits solvantés

Engins de jardinage et brûlage àl'air libreRésidentiel & Tertaire -Chauffage urbainTertiaire - Produits pétroliers

Tertiaire - Gaz naturel

Résidentiel - Bois

Résidentiel - Produits pétroliers

Résidentiel - Gaz naturel

Combustion dans l'industrie et

utilisation d'engins spéciaux

1% Production de pain15%

Autres procédés de production

8%

Application de peinture dans

l'industrie24%Nettoyage à sec

5%

Fabrication et mise en œuvre de

produits chimiques

23%

Imprimerie15%

Autre utilisation de produits solvantés

9%

Emissions de COVNM par activité de l'industrie en 20102- Ile-de-France

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Les principaux secteurs industriels émetteurs de COVNM sont ceux utilisant des peintures (24%) et autres solvants (9%). L’industrie chimique (23%), l’imprimerie (15%) et les pressings (5%) complètent la liste. Il est également à noter la contribution de la fermentation (éthanol) due à la production de pain avec 15% des émissions de l’industrie. La contribution du trafic routier aux émissions de COVNM régionales est de 14% en 2012. Elle se répartit par grands types de véhicules selon la Figure 25.

Figure 25 : Evolution des émissions de COVNM du transport routier en Ile-de-France entre 2000 et 2012

Les émissions de COVNM du trafic routier diminuent de 86% entre 2000 et 2012. Les émissions de COVNM des véhicules particuliers essences et des deux-roues motorisés diminuent respectivement de 94% et de 75% sur 12 ans. Les émissions provenant de l’évaporation d’essence ont diminué quant à elles de 91%. Ces tendances s’expliquent par la diminution du nombre de véhicules particuliers essences, la généralisation des pots catalytiques et la transition des véhicules deux-roues motorisés à moteur 2-temps à carburateur vers des véhicules 4-temps à injection directe moins émetteurs de COVNM à l’échappement comme à l’évaporation. La contribution des différents types de véhicules aux émissions de COVNM liées au trafic routier est différente de celle observée pour les autres polluants. Les véhicules deux roues motorisés sont les premiers contributeurs (48% des émissions de ce secteur soit 7% des émissions franciliennes) suivis des véhicules particuliers essence (17% des émissions de ce secteur soit 2% des émissions franciliennes). L’évaporation d’essence des réservoirs contribue pour 13% aux émissions du secteur. Les émissions de COVNM proviennent donc principalement des véhicules fonctionnant à l’essence, tandis que les particules et les oxydes d’azote sont principalement émis par les véhicules diesel. Le secteur chantiers et carrières contribue à hauteur de 8% aux émissions franciliennes de COVNM en 2012. Les sources de COVNM de ce secteur sont l’utilisation de peinture et de solvants ainsi que le recouvrement des routes par l’asphalte. Il est enfin à noter que les émissions naturelles par les végétaux (arbres, prairies, …) constituent une part importante des émissions de COVNM : elles représentent 18% des émissions franciliennes.

0

10 000

20 000

30 000

40 000

50 000

60 000

70 000

80 000

2000 2005 2010 2012

Evolution des émissions de COVNM du trafic routier en Ile-de-France entre 2000 et 2012 (t/an)

Evaporation d'essence

Deux roues motorisés - Essence

Bus et Cars - Diesel

Poids Lourds - Diesel

Véhicules utilitaires Essence

Véhicules utilitaires Diesel

Véhicules particuliers Essence

Véhicules particuliers Diesel

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Figure 26 : Cartographie des émissions de COVNM en Ile-de-France pour l’année 2012 (résolution 1km²)

La cartographie présentée Figure 26 fait apparaître une densité d’émissions de COVNM importante au sein de la zone sensible mais présente un contraste moins marqué que les cartographies d’émissions de NOx. Les émissions de la zone sensible contribuent à hauteur de 68% aux émissions de la région. Dans cette zone, les trois principaux contributeurs aux émissions de COVNM sont le secteur résidentiel et tertiaire (33%), l’industrie manufacturière (29%) et le trafic routier (16%). A noter que les émissions naturelles et de l’agriculture contribuent pour 5% des émissions de la zone sensible contre 18% au niveau régional.

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Les émissions de dioxyde de soufre Les émissions franciliennes de dioxyde de soufre, compte-tenu des niveaux de SO2 rencontrés aujourd’hui dans l’environnement, ne sont pas problématiques en Ile-de-France. Les émissions de dioxyde de soufre en Ile-de-France pour l’année 2012 représentent 14 kt. Les secteurs d’activité responsables de ces émissions sont présentés en Figure 27.

Figure 27 : Contribution par secteur aux émissions de dioxyde de soufre en Ile-de-France pour l’année 2012

Le principal secteur contribuant aux émissions de SO2 en Ile-de-France est le secteur de la production d’énergie avec 57% des émissions franciliennes. Ces activités regroupent les centrales de production d’électricité, les raffineries (une en Ile-de-France) ainsi que les installations d’extraction de pétrole. Le SO2 est principalement issu de la combustion du fioul lourd et du charbon ainsi des unités de désulfurisation du pétrole. Le secteur résidentiel et tertiaire contribue également de manière notable aux émissions de dioxyde de soufre franciliennes (24% des émissions régionales) via la consommation de fioul domestique ; celui-ci étant plus faiblement soufré que le fioul lourd. Les combustions dans l’industrie (chauffage des locaux et combustion pour les procédés de production) et du secteur du traitement des déchets sont à l’origine de respectivement 9% et 5% des émissions de SO2 franciliennes. Plusieurs secteurs contribuent à hauteur de 1% à 2% environ chacun. Il s’agit du trafic routier, des plates-formes aéroportuaires et de l’agriculture (installations de chauffage et engins agricoles).

Extraction, transformation et

distribution d'énergie57%

Industrie manufacturière

9%

Traitement des déchets

5%

Résidentiel et tertiaire

24%

Trafic routier1%

Plate-forme aéroportuaire

3%Agriculture

1%

Emissions de SO2 par secteur d'activité - Ile-de-France - 2012

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Figure 28 : Evolution des émissions de SO2 en Ile-de-France par secteur entre 2000 et 2012

La Figure 28 montre une diminution de 67% des émissions de SO2 en Ile-de-France entre 2000 et 2012. Cette forte baisse s’explique par le recul de l’usage du fioul lourd dans la plupart des centrales thermiques. De plus, le taux de soufre a diminué de moitié dans le fioul domestique et de plus de 90% dans les carburants routiers entre 2000 et 2012. Le report de l’utilisation du fioul dans le secteur résidentiel et tertiaire et dans l’industrie vers d’autres sources d’énergie, et notamment le gaz naturel, est également à l’origine de la baisse des émissions.

0

5 000

10 000

15 000

20 000

25 000

30 000

35 000

40 000

45 000

2000 2005 2010 2012

Evolution des émissions de SO2 en Ile-de-France entre 2000 et 2012 (t/an)

Chantiers et carrières

Emissions naturelles

Agriculture

Plate-forme aéroportuaire

Trafic ferroviaire et fluvial

Trafic routier

Résidentiel et tertiaire

Traitement des déchets

Industrie manufacturière

Extraction, transformation etdistribution d'énergie

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Les émissions d’ammoniac Les émissions de NH3 sont notamment recensées comme précurseurs de particules secondaires présentes dans l’air ambiant. Les émissions d’ammoniac (NH3) en Ile-de-France pour l’année 2012 représentent 5,9 kt. Les secteurs d’activité responsables de ces émissions sont présentés en Figure 29.

Figure 29 : Contribution par secteur aux émissions d’ammoniac en Ile-de-France pour l’année 2012

Le principal secteur contribuant aux émissions de NH3 en Ile-de-France est le secteur de l’agriculture avec 86% des émissions. Ces émissions proviennent pour 85% de l’épandage d’engrais minéraux sur les cultures. Les 15% restants proviennent des excrétions en bâtiments, du stockage de ces excrétions, de l’épandage des engrais organiques et des animaux en pâturage. Le deuxième émetteur de NH3 en Ile-de-France est le trafic routier avec 10% des émissions en 2012. Les émissions à l’échappement des véhicules particuliers essence sont à l’origine de 91% de ces émissions. L’industrie contribue à hauteur de 4% aux émissions régionales de NH3 en 2012. L’industrie chimique est le principal contributeur. Remarque : Il existe dans la littérature scientifique des facteurs d’émissions de NH3 relatifs à la combustion du bois de chauffage. Ces émissions sont pour l’instant supposées négligeables à l’échelle nationale par le CITEPA. Par conséquent, ces émissions ne sont actuellement pas prises en compte dans l’inventaire régional d’AIRPARIF.

Industrie manufacturière

4% Trafic routier10%

Agriculture86%

Emissions de NH3 par secteur d'activité - Ile-de-France - 2012

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Figure 30 : Evolution des émissions de NH3 en Ile-de-France par secteur entre 2000 et 2012

La Figure 30 montre une diminution de 16% des émissions de NH3 en Ile-de-France entre 2000 et 2012. Les émissions agricoles de NH3 restent stables car les quantités d’engrais épandues sont équivalentes sur la période étudiée. Les émissions de NH3 du trafic routier diminuent de 53% en 12 ans en lien avec le recul de l’usage de l’essence des véhicules particuliers au profit du diesel.

0

1 000

2 000

3 000

4 000

5 000

6 000

7 000

8 000

2000 2005 2010 2012

Evolution des émissions de NH3 en Ile-de-France entre 2000 et 2012 (t/an)

Chantiers et carrières

Emissions naturelles

Agriculture

Plate-forme aéroportuaire

Trafic ferroviaire et fluvial

Trafic routier

Résidentiel et tertiaire

Traitement des déchets

Industrie manufacturière

Extraction, transformation etdistribution d'énergie

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Les émissions de d’hydrocarbures aromatiques polycycliques Les émissions d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) en Ile-de-France pour l’année 2012 représentent 3,8 tonnes. Les grands types de sources responsables de ces émissions sont présentés en Figure 31. Remarque : L’inventaire régional construit par AIRPARIF prend en compte les émissions des 8 HAP définis par la norme NF X 43329 tel que préconisé par le guide PCIT alors que le CITEPA inventorie au niveau national les 4 HAP définis par le protocole d’Aarhus : le benzo(a)pyrène (BaP), le benzo(b)fluoranthène (BbF), le benzo(k)fluoranthène (BkF) et l’indéno(1,2,3-cd)pyrène (IndPy).

Figure 31 : Contribution par secteur aux émissions de HAP en Ile-de-France pour l’année 2012

La répartition sectorielle des émissions de HAP montre une contribution quasi exclusive du secteur résidentiel et tertiaire (45%) et du secteur transport routier (50%). En ce qui concerne le secteur résidentiel et tertiaire, la combustion du bois est à l’origine de ces émissions tandis que la combustion du diesel est responsable des émissions de HAP du routier.

Résidentiel et tertiaire

45%

Trafic routier50%

Trafic ferroviaire et fluvial

1%

Agriculture1% Chantiers et carrières

2%

Emissions de HAP par secteur d'activité - Ile-de-France - 2012

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Figure 32 : Contribution des différents HAP aux émissions de HAP totaux en 2012

La Figure 32 montre que 59% des émissions de HAP en Ile-de-France en 2012 sont composées de fluoranthène (FluorA). La toxicité des HAP varie fortement d’un composé à l’autre. Ainsi, plusieurs HAP ont des effets mutagènes et cancérogènes reconnus. Les risques associés à ces composés sont principalement liés à une exposition chronique car les HAP présentent des concentrations dans l’environnement relativement faibles. Parmi les HAP, la toxicité du benzo(a)pyrène est bien documentée. Ce composé a été classé comme cancérigène pour l'homme. Ce composé représente 7% des émissions de HAP en Ile-de-France. La Figure 33 montre une diminution de 30% des émissions de HAP en Ile-de-France entre 2000 et 2012. Les émissions du secteur résidentiel et tertiaire, grâce à la modernisation des équipements de chauffage au bois, diminuent de 49%. Les améliorations technologiques apportées aux traitements des échappements des véhicules diesel impactent peu les émissions de HAP et la diésélisation du parc de véhicules particuliers entraine une augmentation des émissions de HAP du secteur transport routier de 7% entre 2000 et 2012.

Figure 33 : Evolution des émissions de HAP en Ile-de-France par secteur entre 2000 et 2012

BaP7% BbF

8% BkF5%

IndPy5%

BghiPe5%

BaA10%BahA

1%

FluorA59%

Spéciation chimique des émissions de HAP en Ile-de-France - 2012

0

1 000

2 000

3 000

4 000

5 000

6 000

2000 2005 2010 2012

Evolution des émissions de HAP en Ile-de-France entre 2000 et 2012 (kg/an)

Chantiers et carrières

Emissions naturelles

Agriculture

Plate-forme aéroportuaire

Trafic ferroviaire et fluvial

Trafic routier

Résidentiel et tertiaire

Traitement des déchets

Industrie manufacturière

Extraction, transformation etdistribution d'énergie

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Les émissions de Gaz à Effet de Serre Les gaz à effet de serre (GES) pris en compte dans l’inventaire francilien d’AIRPARIF sont le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N2O), qui correspondent à 96% des émissions franciliennes de GES recensées au niveau national en 2012. Les émissions de ces trois polluants sont présentées en équivalent PRG CO2 (les émissions des différents gaz sont corrigées de leur Pouvoir de Réchauffement Global par rapport à celui du CO2). Il s’agit ici de l’application directe de la méthode d’inventaire des émissions aux GES. Les émissions de CO2 issues de la combustion de la biomasse ne sont pas comptabilisées ici. Les émissions directes de gaz à effet de serre en Ile-de-France pour l’année 2012 représentent 41 Mt en équivalent CO2. Les secteurs d’activité responsables de ces émissions sont présentés en Figure 34. Au niveau régional, la contribution de chaque gaz à effet de serre en équivalent CO2 est de 95% pour CO2, 3% pour le N2O et 2% pour le CH4.

Figure 34 : Contribution par secteur aux émissions de gaz à effet de serre (CO2, CH4 et N2O en équivalent CO2) en Ile-

de-France pour l’année 2012

Extraction, transformation et

distribution d'énergie7%

Industrie manufacturière

9%

Traitement des déchets

4%

Résidentiel et tertiaire

41%

Trafic routier32%

Plate-forme aéroportuaire

4%

Agriculture2%

Chantiers et carrières1%

Emissions de GES par secteur d'activité - Ile-de-France - 2012

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Figure 35 : Evolution des émissions de gaz à effet de serre en Ile-de-France par secteur entre 2000 et 2012

La Figure 35 montre une diminution des émissions de GES de 18% entre 2000 et 2012. Les émissions de GES des deux secteurs prépondérants en Ile-de-France, le secteur résidentiel et tertiaire et le trafic routier baissent respectivement de 14% et 15% sur 12 ans. Le secteur résidentiel et tertiaire est responsable de 41% des émissions franciliennes de gaz à effet de serre avec principalement une contribution du secteur résidentiel (25% des émissions franciliennes). La Figure 36 détaille les émissions par catégorie d’activité en 2012.

Figure 36 : Evolution des émissions de gaz à effet de serre du secteur résidentiel et tertiaire en Ile-de-France par

secteur entre 2000 et 2012

La Figure 36 montre une diminution de 14% des émissions de gaz à effet de serre du secteur résidentiel et tertiaire entre 2000 et 2012 qui est liée directement à l’évolution de la consommation d’énergies fossiles qui a diminué de 14% sur la même période alors que la consommation énergétique finale (électricité inclus) reste stable. On rappellera également l’impact de la rigueur de l’hiver 2010 sur les consommations d’énergie annuelles et donc les émissions de ce secteur (cf. Figure 7 et Figure 8).

0

10 000

20 000

30 000

40 000

50 000

60 000

2000 2005 2010 2012

Evolution des émissions de GES en Ile-de-France entre 2000 et 2012 (kt eq CO2/an)

Chantiers et carrières

Emissions naturelles

Agriculture

Plate-forme aéroportuaire

Trafic ferroviaire et fluvial

Trafic routier

Résidentiel et tertiaire

Traitement des déchets

Industrie manufacturière

Extraction, transformation etdistribution d'énergie

0

5 000

10 000

15 000

20 000

25 000

2000 2005 2010 2012

Evolution des émissions de GES du secteur résidentiel et tertiaire en Ile-de-France entre 2000 et 2012 (kt eq CO2/an)

Engins de jardinage et brûlage àl'air libre

Résidentiel & Tertaire -Chauffage urbain

Tertiaire - Produits pétroliers

Tertiaire - Gaz naturel

Résidentiel - Bois

Résidentiel - Produits pétroliers

Résidentiel - Gaz naturel

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Les émissions du trafic routier représentent 32% des émissions franciliennes de gaz à effet de serre.

Figure 37 : Evolution des émissions de gaz à effet de serre du transport routier en Ile-de-France par secteur entre 2000

et 2012

La Figure 37 montre une diminution de 15% des émissions franciliennes de gaz à effet de serre entre 2000 et 2012. Cette baisse s’explique par la diésélisation du parc de véhicules particuliers (les rendant moins consommateurs de carburant) et par la baisse des consommations moyennes par véhicule grâce notamment à la réduction des cylindrées moyennes du parc de véhicules particuliers et aux améliorations technologiques. On notera que le trafic routier modélisé est relativement stable à l’échelle régionale sur cette période. Les contributions par type de véhicules sont directement en rapport avec leur contribution au trafic routier (cf. Figure 5) et leur consommation de carburant respective. En 2012, les émissions de GES du transport routier se répartissent ainsi : 51% pour les Véhicules Particuliers (VP), 19% pour les Véhicules Utilitaires Légers (VUL), 20% pour les Poids Lourds (PL), 4% pour les Bus et Cars et enfin 3% pour les deux roues motorisés. La combustion d’énergies fossiles pour le chauffage et les procédés de production dans l’industrie manufacturière sont à l’origine de 9% des émissions en Ile-de-France. En 2012, les plates-formes aéroportuaires contribuent à hauteur de 4% aux émissions régionales de GES. Ces émissions n’intègrent que celles effectivement émises en Ile-de-France lors du cycle LTO dans les 1000 premiers mètres d’altitude. Il s’agit des émissions liées aux activités sur les plates-formes ainsi que les émissions des avions ayant pour origine ou destination la plate-forme de Roissy-Charles-de-Gaulle, d’Orly ou du Bourget lorsque les avions survolent l’Ile-de-France. La phase de croisière n’est pas prise en compte. Le secteur du traitement des déchets est responsable de 4% des émissions franciliennes de GES, dues aux émissions de CO2 des usines d’incinération de déchets ainsi qu’au méthane émis par les centres de stockage de déchets (décharges).

0

2 000

4 000

6 000

8 000

10 000

12 000

14 000

16 000

2000 2005 2010 2012

Evolution des émissions de GES du trafic routier en Ile-de-France entre 2000 et 2012 (kt eq CO2/an)

Deux roues motorisés - Essence

Bus et Cars - Diesel

Poids Lourds - Diesel

Véhicules utilitaires Essence

Véhicules utilitaires Diesel

Véhicules particuliers Essence

Véhicules particuliers Diesel

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Figure 38 : Cartographie des émissions de Gaz à Effet de Serre en Ile-de-France pour l’année 2012 (résolution 1km²)

Les émissions de la zone sensible contribuent pour 77% des émissions de la région Île-de-France. On rappellera que la zone sensible regroupe 89% de la population francilienne sur 24% de la surface régionale. Compte-tenu de la forte densité de population au sein de la zone sensible, la contribution du secteur résidentiel et tertiaire est de 48% contre 41% au niveau régional.