48
ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 1

ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Numéro 5 de l'ISITT MAG'

Citation preview

Page 1: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 1

Page 2: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 2

Page 3: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 3

Liberté et dignité. Ce fut cela le prix des tor-tures et des massacres quotidiens au sein du monde arabe.

Nul n’aurait imaginé un scénario semblable avec comme victimes principales des milliers de fa-milles qui ne demandaient que l’amélioration de leurs conditions de vie et une fin définitive des régimes dictateurs qui les ont privés de leur joie de vivre.Tout a commencé avec la Tunisie : berceau des révolutions arabes. En effet, le peuple tunisien fut le premier à revendiquer les injustices et les abus du régime de Ben Ali. Après 23 Ans de règne, ce dernier chuta et pour la première fois depuis 1987 les Tunisiens eurent droit à des élec-tions égalitaires. Ce fut donc Moncef Marzouki qui devint président du pays. Malgré cela, la si-tuation en Tunisie reste un peu incertaine à cause des assassinats politiques qui ne cessent de se multiplier.

La Libye de son côté a elle aussi mis fin au régime de Muammar Kaddafi. Après 45 ans de règne, ce dernier fut assassiné par les rebelles. En tout cas, sa mort a été bénéfique pour les Libyens qui ont pu au moins mettre un terme à la folie et au pou-voir excessif de leur ex-leader. Ainsi, le pays s’est retrouvé avec un congrès général national prési-dé par Nouri Bousahmein et l’élection du premier ministre Abdullah al-Thani. Or, la sécurité dans le pays reste à revoir vu que les attentats terro-ristes s’enchainent et remettent en question le problème de la sécurité.

Le Yémen quant à lui, a aussi eu sa part et Ali Ab-dallah Saleh a vu son pouvoir chuter face aux ma-nifestations incessantes du peuple. Le pays est désormais dirigé par Abd al-Rab Mansour al-Hadi. Et comme la Libye, le Yémen connait aussi une instabilité inquiétante au niveau de la sécurité na-tionale.

Vous vous demandez sans doute, chers lecteurs : où sont l’Egypte et la Syrie dans tout cela ?Lorsqu’on étudie de près les situations actuelles de la Tunisie, la Libye et le Yémen, on se dit qu’il

est tout à fait normal que l’instabilité au niveau de la sécurité puisse exister, car la révolution n’est autre que le début d’une nouvelle ère et d’un nouveau changement. D’ailleurs, ce der-nier ne peut guère se faire du jour au lendemain. Donc, il serait plus convenable d’accorder à ces pays plus de temps afin qu’ils puissent effectuer une meilleure transition.

Cependant, si on se décidait d’analyser les situa-tions de la Syrie et l’Egypte, on s’abstiendra de nommer ces mouvements dans les pays arabes de RÉVOLUTION. A vrai dire, il s’est avéré que des tas de mystères se cachent derrière cela.La Syrie comme vous le savez a été complète-ment détruite. Elle est devenue le champ de ba-taille de tous les forts pays du monde ainsi que le lieu de plusieurs mouvements terroristes. D’ail-leurs, on a fait en sorte à ce que toutes les ten-tatives de paix échouent. Et qui en paie le prix ? C’est le peuple.

L’Egypte quant à elle semble bel et bien inverser le jeu. Après la chute de Moubarak et l’élection de MORSI, voilà que le pays se retrouve désor-mais sous la botte des militaires qui exercent une répression sur toute la société égyptienne. Ainsi, on innocenta le coupable et on accusa l’innocent. En tout cas, le tour a bien été mijoté.

Mais que peut-il bien s’éclipser derrière tous ces bouleversements ? Malheureusement, je ne me trouve guère en bonne position de pouvoir vous donner une réponse exacte. Mais chose sure, chers lecteurs, c’est que la situation dans de nom-breux pays arabes est devenue critique et l’avenir demeure incertain. Ce qui nous attend reste sans doute méconnu, surtout que le monde semble bel et bien se diriger vers une nouvelle crise, avec l’intervention de la Russie en Ukraine. La tension ne fait que monter et les relations entre la Rus-sie, les Etats-Unis et l’Union Européenne ne font qu’entrer dans une tornade inquiétante.Si c’est le cas, les pays du tiers monde auront beaucoup à souffrir.D’ici là, chacun reste sur ses gardes et qui sait…peut-être qu’une 3e guerre mondiale s’annonce ?

La flamme arabe

EDITORIAL par BOUIZAKARNE Hajar

Page 4: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 4

Page 5: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 5

SOMMAIRE03

03 La flamme arabe

30

06

06 Actualités du tourisme

07 Actualités de l’ISITT

16

16 Tétouan, la Blanca Paloma

17 Les lieux à visiter

20

24

24 Le guide de tourisme

28

28 Aicha Kandicha

34 Nos coups de cœur

35 Citations à thème : L’argent

36 Shoufouny

38 Zoom : La taxe aérienne

40 Zapping

42 Carte Blanche

47 Annonces

Email: [email protected]

Adresse: ISITT INNOVATION CLUB, BP : 1651, Baie de Tan-ger, TANGER

ISITT Magazine, est une pu- blication mensuelle éditée par ISITT Innovation club.

Rédactrice en chef :BOUIZAKARNE Hajar

Assistant de rédaction :ETTAHIRI Mouna

Rédacteurs :ALOUTE Yousra

BENJELLOUN Kenza SLIMANE Inass

MHARZI Oumaïma

Photographie :DOUKKALI Rania

Caricatures :EL OTMANI Imane

Relations publiques :NACIR SoukaïnaTANJALI Othman

Conception graphique :EL ABBASSI Yahya

© 2014, Isitt Innovation Club. Toutes reproduction, représentation, traduction, ou adaptation, qu’elles soient intégrales ou partielles, quels qu’en soient le procédé, le support, ou le média, sont strictement in-terdites sans l’autorisation de l’IIC.

ISITT MAG’

P.22Métier : Guide de tourisme

P.18Parcours d’un isitien

P.14Découverte d’une ville

ÉDITORIAL

À BÂTONS ROMPUS : M. Zouhair MAHMOUDI

ACTUALITÉS

DÉCOUVERTE D'UNE VILLE

PARCOURS D'UN ISITIEN : M. Mouad ACHHAB

MÉTIER

IL ÉTAIT UNE FOIS

DIVERS

45 Les chroniques de Hammouda : La participation

34

Page 6: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 6

Meknes : Premier hôtel "Halal" opérationnel

L’infrastructure hôtelière de la ville de Meknès se renforce à la veille du Salon international de l’Agri-culture. En effet, une nouvelle unité vient d’être inaugurée par Lahcen Haddad, ministre du Tourisme,

en plein centre-ville de la capitale ismaïlienne. Il s’agit d’un 4 étoiles de luxe baptisé le «Tafilalet & Spa».

Nécessitant un investissement de 120 millions de DH, cet hôtel compte 144 chambres, dont 8 suites juniors et 8 suites royales. Il est doté également de 3 restaurants, un salon de thé, une salle de conférence, une piscine, un théâtre et un Spa. Le tout est édifié sur une superficie au sol de 1.147 m2 et 11 étages (17.000 m2 couverts y compris les mezzanines). Sa particularité: implanté dans la ville connue par ses vignobles et ses bistros, «Tafilalet & Spa» est un hôtel «halal» qui ne servira pas d’alcool.

Environ 20 hôtels ouvriront leurs portes cette année

Malgré un taux d’occupation de 44% à fin 2013, l’inves-tissement touristique se poursuivra en 2014.

Dans la ville ocre d’abord, deux unités de 5* sont attendues. Le Royal Palm en soft opening depuis décembre, sera totale-ment opérationnel cette année. The Baglioni Marrakech, un autre 5* de 80 chambres, sera également inauguré en 2014. A Agadir, deux hôtels, rouvriront leurs portes en 2014. Il s’agit de l’hôtel Salam (308 lits) et de l’hôtel Valtour (800 lits). A cela s’ajoute l’ouverture progressive de la station Imi Ouaddar du programme Biladi, avec à terme 5000 lits supplé-mentaires, qui démarrera cet été.

A Casablanca, 6 hôtels devraient ouvrir leurs portes en 2014, d’après les données non détaillées fournies par le CRT de la ville. Cela représente une capacité additionnelle de 924 lits.Au nord, on sait déjà que le Golden Tulip Tanger City Center (230 chambres et suites), situé dans le nouveau complexe multifonctionnel de la ville, ouvrira ses portes en mai pro-chain.A Fès enfin, ce sont pas moins de 8 établissements, de la pre-mière catégorie au 5*, qui ouvriront en 2014.

Tourisme Golfique : Un créneau Por-teur

La destination Maroc gagne des points supplémen-taires dans son ascension

dans le classement des des-tinations golfiques de classe mondiale. Au-delà de l’aspect sportif, l’heure était au bilan quant aux retombées économiques du tourisme golfique dans le pays. À cet effet, professionnels, nationaux et étran-gers se sont retrouvés dans le cadre des 4e journées professionnelles du Tourisme. Cet événement a donné lieu à un échange fructueux d’expériences et de points de vue. Il en est ressorti qu’après 100 ans de pratique du golf dans le Royaume, le pays est la 9e plus importante destination gol-fique dans le monde et attire actuellement quelque 100 mille golfeurs générant près de 1.2 milliards de dirhams de revenus. Ces chiffres sont à jauger au regard du nombre de golfeurs dans le monde qui est estimé à 65 millions environ, générant près de 40 milliards de dollars.

Le Maroc, la destination la plus popu-laire d’Afrique du Nord

Le Maroc est la destination touristique la plus prisée d’Afrique du Nord, a écrit ce lundi le journal électronique international Tou-rism-Review, basé à Londres.

Le Royaume continue d’attirer des touristes du monde entier grâce à sa stabilité politique et socio-économique, contrairement à la situation pré-valant dans les autres pays de la région, secouée par les événements du Printemps arabe, ajoute la publication dédiée à l’industrie du tourisme.Le secteur touristique marocain a contribué de plus de 8,6% au Produit intérieur brut (PIB) en 2013, soit 9,5 milliards de dollars, alors que les recettes devraient progresser de 8,1% en 2014 par rapport à l’année précé-dente, souligne le journal.

Source : leconomiste.com

Source : aufaitmaroc.com

Source : lobservateurdumaroc.info

Source : lavieeco.com

ACTUALITÉS Tourisme

Page 7: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 7

DÉBAT : ISITT VS ENCG TANGER

Le Mercredi 26 Février, une rencontre-débat opposant l’ISITT à l’ENCG a été organisée à l’institut supérieur international de tourisme de Tanger, par les clubs FOMEJE ENCG et FOMEJE ISITT, portant comme thème : « la législation du cannabis par le gouvernement

marocain ».

Un temps de 20 minutes a été attribué à chaque équipe, pendant lequel ils devaient argumen-ter et convaincre au mieux et le jury et le publique.

Les partisans du pour « ISITT » ainsi que les partisans du contre « ENCG », ont défendu au mieux leurs idées, à travers une argumentation riche et persuasive. Malheureusement, le dé-bat a pris fin avec la déclaration de forfait venant de l’équipe ENCG, ce qui fait de l’équipe ISITT, l’équipe vain-queur et HAUT LA MAIN !

CONFÉRENCE - DÉBAT : L’OMT AU CŒUR DE LA SYNERGIE TOURISTIQUE

Venu directement de l’OMT, un invité spécial à rendu visite à l’ISITT dans le cadre du cycle de confé-rence. Cet invité n’est autre que Mouad Achhab, lauréat du cycle normal de la nouvelle réforme en 2011. M. Achhab, qui avait quitté l’ISITT quelques années auparavant, en tant que lauréat, y est revenu en tant

que conférencier et cadre de l’OMT, pour ainsi présenter une très intéressante thématique qui portait comme titre : L’OMT au cœur de la synergie touristique. Une thématique qui s’est focalisée sur trois volets principaux :

• L’OMT, ses missions, son fonctionnement • La politique menée par l’institution • Les tendances et éléments de prospective

La conférence se déroula dans une atmosphère des plus amicales et nostalgique. Hors de sa présentation, une surprise a été concoctée pour M. Achhab, réunissant témoignages et photos, ressuscitant ainsi des souvenirs des plus inoubliable qu’il garda de l’ISITT.

ACTUALITÉS ISITT

Page 8: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 8

LES MOHR2A :Souss Sahara Atlantique

Espace, homme et patrimoine

Le 22 mars 2014 était la date retenue par les MOHR2/A pour faire découvrir à leurs invités le Maroc différemment ;

autant que terre qui réunit le charme du pas-sé, et l’espoir du présent, pendant une soi-rée sous le thème « Souss Sahara Atlantique: Espace, Homme et Patrimoine ».

L’événement a été inauguré par un cock-tail d’accueil accompagné d’une danse d’Ahwach. A suivi la conférence qui por-tait comme thème : « Quelles mesures sont mises en œuvre pour promouvoir le terri-toire Souss Sahara Atlantique ». M. BENA-TAYA Abderazzak, enseignant à l’ISITT, a mis en avant, à travers une présentation préparée au préalable, l’aspect sociogéo-graphique et la richesse culturelle et natu-relle de la région. À son tour, M. SOULAMI Amine, ingénieur des affaires dans le dépar-tement Marketing-Commercial de la SMIT, a parlé du potentiel touristique de la région et des projets menés avec les différents partenaires. La dernière présentation a été

faite par Mme DOUBAL Rquia, enseignante à l’ISITT, qui a essayé de se pencher sur tout ce qui est culinaire et gastronomique. Un débat a été ouvert par la suite pour la dis-cussion et l’échange.

Dans une ambiance où le Soussi se juxtapo-sait avec le Sahraoui, le cocktail dînatoire a commencé. Une programmation riche a été au rendez-vous pour transporter l’audience vers cette atmosphère propre à la région, à travers les chants, les folklores ainsi que la décoration sublime inspirée de la région. Les étudiants de la classe MOHR2B ont participé à l’animation à travers une danse concoctée pour l’occasion qui n’a pas man-qué de plaire au public présent. Il ne faut surtout pas oublier de mentionner la variété de plats et de boissons insufflés de la région (canapés, salades, tajines, brochettes, pâ-tisserie marocaine, etc.) proposée par une brigade aux toques immaculées, dirigée par M. Reda SAKHI.

Meryem qaos, Chef de ProjetLe projet est une expérience professionnelle bien que personnelle, qui nous a permis de mettre en œuvre et développer notre savoir théorique en matière du management opérationnel de l’hôtellerie et de la restaura-tion, notre savoir faire face aux difficultés rencontrées lors de la recherche des sponsors, des intervenants, l’animation, de présenter et représenter typiquement le thème, ainsi que notre savoir-vivre en surmontant les ma-lentendus en travaillant en groupe qui est multiculturel, mais l’un complète l’autre pour un objectif commun.

Page 9: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 9

CONFÉRENCE SOUS LE THÈME : QUELLES MESURES SONT MISES EN ŒUVRE POUR PROMOUVOIR LE TERRITOIRE SOUSS SAHARA ATLANTIQUE

COCKTAIL DE BIENVENUE

PENDANT LE COCKTAIL DÎNATOIRE

METS ET PRÉPARATIONS

ACTUALITÉS ISITT

Page 10: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 10

LES MOHR2B : Le Grand Sud Atlantique

Quand la mer épouse le désert

Les étudiants de la deuxième année MOHRB nous ont donné rendez-vous le samedi 29 mars à 19 h, pour assister à la deuxième soi-

rée thématique de cette année, sous le thème «Grand Sud atlantique». Comme la tradition de cet évènement le veut, la soirée a débuté par un cocktail de bienvenue, dans une ambiance saharienne, réunissant musique, danse et ex-positions de produits artisanaux.

Par la suite, les invités ont pris place à l’amphi-théâtre Ibn Battouta pour assister à la confé-rence-débat, avec comme problématique « L’avenir de l’industrie touristique dans le terri-toire du Grand Sud Atlantique ». Pour faire vivre le Sahara au public, la conférence a commencé par une présentation des plus alléchante de la région faite par Nassima Arraba et Affaf …, ani-matrices de la soirée.Ensuite, les conférenciers ont bien su traiter le sujet, en évoquant les principaux axes, qui se résument comme suit : les ressources natu-relles et culturelles du «Grand Sud Atlantique» avec M. Mimoun El Hilali, géographe et profes-seur à l’ISITT, suivie de l’intervention de Mme Ikram El Khayat, chef de projet à la SMIT, qui a abordé l’état des lieux de l’activité touristique de la région, et pour finir un témoin venu tout droit de la ville de Dakhla, qui a réussi à donner au public une image des différents atouts et

perspectives de la région.

A pris part aussi, un public important compo-sé de professeurs, professionnels en tourisme, entrepreneurs, étudiants et bien d’autres…À 21 h, en sortant de la conférence, les étudiants ont fait preuve d’un sens de créativité par l’or-ganisation d’une mini marche verte, qui a fait remonter les convives dans le temps, pour leur faire vivre une manifestation historique des plus importante de notre pays. Et pour conti-nuer la soirée dans une ambiance tout à fait saharienne, un cocktail dinatoire inspiré de la culture du Grand Sud atlantique, concocté spé-cialement pour les invités, où une variété de plats riches et savoureux ont été servis au pu-blic par les hommes en bleu du sahara ( Rghi-fat, Couscous de tréneré, soupe de poisson et Mrozia … ), dans un climat festif, animé par des chants « Group Saharien Blues », la talentueuse « Jihane Laamimri », des danses interprétées par les étudiants, et une mise en scène.

Les étudiants de la MH2B ont agréablement surpris l’assistance tout au long de la soirée, qui a hautement apprécié leur hospitalité et sa-voir-faire.Les bénéfices de la soirée ont été dédiées à une action citoyenne au profit de l’association Maa’had Al barâa à Tetouan.

Imane Erghouni, Chef de ProjetDétenir le projet « Grand Sud Atlantique » n’était point chose facile, mais avec les efforts de chaque membre de l’équipe, ainsi que l’encadrement et les formations managériales de nos coachs et professeurs, nous avons pu frôler la perfection. Les attributions de chacun étant claires, chaque pôle s’est engagé corps et esprit, à donner le meilleur résultat possible. Les membres de l’équipe ont su gérer les imprévus, concevoir des plans de rechange et se montrer polyvalents, pour atteindre tous nos objectifs. L’exemple d’une équipe efficace et efficiente.

Page 11: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 11

CONFÉRENCE SOUS LE THÈME : L’AVENIR DE L’INDUSTRIE TOURISTIQUE DANS LE TERRITOIRE DU GRAND SUD ATLANTIQUE

LA MINI MARCHE VERTE

PENDANT LE COCKTAIL DÎNATOIRE

METS ET PRÉPARATIONS

ACTUALITÉS ISITT

Page 12: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 12

LES MOHR2C :Thème : «Wedding»

Mariage marocain : Entre traditions et touches de modernité

Le mariage marocain, une cérémonie qui garde une importance capitale dans la vie sociale du Maroc. S’il reste très lié aux

traditions ancestrales, le mariage a su évoluer et les cérémonies qui s’étalaient sur plusieurs jours ont été réduites à quelques heures, mais ce qui n’a pas changé c’est la convivialité de la cérémonie et les rituels qui font de la mariée le centre de toutes les festivités.Voici une introduction qui nous donne un avant-goût sur le thème de la 3e soirée thématique de cette année, organisée par les étudiants de la MH2C, qui avait comme thème «Wedding» et qui a été organisée le samedi 5 avril 2014.L’ouverture de la soirée s’était faite à 19 h avec le cocktail de bienvenue. Tous les facteurs étaient au rendez-vous pour faire que cet ac-cueil soit des plus chaleureux (chants, lait et dattes, etc.)

La conférence qui avait comme problématique « Dans quelle mesure l’évolution de la société a eu un impact sur l’organisation du mariage : d’un projet familial à un projet d’entreprise ? », a débuté avec la présentation d’une mise en scène, reflétant les préparatifs d’une céré-monie de mariage dans la société marocaine, entre jadis et aujourd’hui.A pris part à la conférence, M. Moustapha Chagdali, psychosociologue et professeur à

l’ISITT, Mme Sanae El Bakkali, Fondatrice de l’agence de voyage Beta et lauréate de l’ISITT, M. Ahmed Naim, Directeur d’hébergement et de restauration de l’ISITT.

Rouge, bleu, vert, jaune et j’en passe … une cérémonie ne peut être marocaine sans la présence de cette mosaïque de couleurs flam-boyantes d’habits traditionnels. Les yeux des invités étaient rivés sur les mariés dans la cé-lèbre « Ammaria », accompagnés des youyous des « neggafat ». Ensuite est venu le tour de la tatoueuse du henné qui a décoré les mains de la mariée au milieu de chants et de danses, sui-vie du rituel de « Hdiya », des cadeaux que le marié offre à la mariée. Plusieurs autres presta-tions étaient au rendez-vous, un orchestre qui a mené les convives sur la piste de danse, dans un tourbillon de chants marocains et orientaux.

Le mariage au Maroc est riche en couleurs et en saveurs. Et grâce aux efforts fournis par les étudiants de la MH2C, les invités ont pu admi-rer la magie des traditions, et sortir avec l’idée que si certains ne veulent plus la cérémonie des mille et une nuits trop couteuse, aucune jeune fille ne peut nier vouloir, à son tour, être la prin-cesse d’un soir.

Mounaim ayachi, Chef de ProjetL’organisation de cette soirée n’était certaine-ment pas facile avec le thème qui ne cessait de changer et le retard que nous avons ac-cumulé. En plus de ça, durant les préparatifs nous avons rencontré différents problèmes (matériels, budget, conflits … ). L’aide et l’en-cadrement des coachs nous ont donc étaient primordiaux pour la réussite de la soirée, sans

oublier l’importance du travail en groupe. Mais pour être franc, la réalisation de ce projet s’était pas mal basée sur des im-prévus et des inattendus pendants la soi-rée. Je peux même dire que la réussite de cette soirée et la rapidité avec laquelle les tickets avaient été vendus sont par dessous tout grâce à la réputation qu’a méritée notre classe lors de la soirée de notre première année.

Page 13: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 13

CONFÉRENCE SOUS LE THÈME : DANS QUELLE MESURE L’ÉVOLUTION DE LA SOCIÉ-TÉ A EU UN IMPACT SUR L’ORGANISATION DU MARIAGE

PENDANT LE COCKTAIL DÎNATOIRE

METS ET PRÉPARATIONS

«LE MARIAGE»

ACTUALITÉS ISITT

Page 14: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 14

ACTUALITÉS ISITT

S’est déroulée le 14 mars au sein de l’ISITT la soirée marocaine 2014. La dernière édition remonte à 2012. La soirée a été organisée par l’ISITT MANAGER’S CLUB, avec la collaboration d’un bon nombre d’étudiants de tous les niveaux et toutes les filières de l’ISITT.

Cette soirée a connu la participation de différents groupes et chanteurs, notamment Marouane EL HANA, Dakka Marrakchia, Aissawa, Jouk Chaabi ainsi que nos chanteurs ISITIENS Mohamed Rida GHALI et Zakaria MAAQUILI.

Ce rendez-vous a été aussi l’occasion de goûter un bon nombre de mets préparés par une bri-gade de cuisine 100% ISITIENNE, gérée par leur chef cuisinier Oussama CHENTOUF.

Le mélange de saveurs, de mélodies, de danses et de chants a fait de cette soirée une succès incontestable auquel ont répondu présent 180 étudiants et participants!

ISITT MANAGER’S CLUBLa Soirée Marocaine 2014

Page 15: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 15

Page 16: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 16

TÉTOUAN, LA BLANCA PALOMAVille hispano-mauresque de charme, Tétouan occupe un site d’une grande beauté au pied des montagnes du Rif, à quelques kilomètres seulement de la mer. Située dans une région agricole, la ville est un centre de commerce pour les produits de l’agriculture et de l’artisa-nat. Elle forme un vif contraste avec la ville moderne marquée par l’empreinte espagnole, qui fait d’elle une destination marocaine de choix pour tous les amateurs d’architecture. D’ailleurs, sa vieille médina classée au patrimoine mondial de l’UNESO en témoigne, car elle semble inchangée depuis des siècles. Que ce soit dans ses souks ou dans ses musées, Tétouan conserve une culture des plus vivantes et des traditions des plus belles, qui vous feront plonger dans l’histoire inévitable de la grande époque hispano-mauresque.

Tétawine, l’ancienne base militaire :

Cette ville andalouse marocaine, fut fon-dée au XIV siècle sous l’ordre du sultan Mérinide Abou-Thabet voulant récupérer

la ville de Ceuta. Nommée à l’époque Tétawine, elle servait de base stratégique pour mener les campagnes militaires contre la ville de Ceuta occupée par les Portugais en 1415, principale ville du nord du Maroc.Après plusieurs combats, les Espagnoles débar-quèrent dans la ville en 1437 et la détruisirent.La ville fut reconstruite au XV siècle par

Abu-Hassan Ali Al-Mandri, passé au Maroc lors de la Reconquista (reconquête de l’Espagne) un commandant andalous de Grenade, consi-déré comme le vrai fondateur de la ville.Suite à la chute de Grenade en 1492, les immi-grés musulmans et juifs chassés d’Espagne s’installèrent à Tétouan.

Après l’occupation espagnole en 1913, Tétouan devient la capitale du Nord du Maroc et le res-tera jusqu’à la signature de l’accord d’indépen-dance le 7 avril 1956.

DÉCOUVERTE D’UNE VILLE par BENJELLOUN Kenza

Page 17: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 17

A visiter : • La médina de TétouanLa ville ayant conservé une âme andalouse qui a fait d’elle la plus hispano-mauresque des villes marocaines, sa médina occupe la première place de toutes les médinas du Maroc. Le style hispa-no-mauresque prend ici toute sa dimension, no-tamment les ruelles qui dégagent une fraîcheur dé-licieuse, les bâtisses ornées de céramiques, et les balcons en fer forgé de ces maisons blanches de la grande tradition espagnole. Pour rentrer dans la médina de Tétouan et franchir ses remparts, vous avez un choix entre sept portes magnifiquement ouvragées.

• El EnsancheEn longeant l’avenue Mohammed V de la place al-jala à la place moulay el-mehdi, partez à la décou-verte de l’Ensanche (prononcé Chanti par la popu-lation locale). Cette large artère est brodée d’im-meubles blancs de cinq étages au maximum avec des commerces au rez-de-chaussée, représentant le style architectural de l’époque coloniale espa-gnole.

• La place de l’UsâaIci, de nombreux ateliers sont ouverts à votre visite qui perpétuent la tradition du geste et de l’ouvrage soigné à de nombreux enfants très motivés. Ils apprennent ici le tissage, la dinanderie, la gravure sur métaux, le travail et la peinture du bois, la mo-saïque ou la céramique pour que vive la tradition. Sa fontaine de mosaïque, ses maisons blanches et son magnifique rosier vous rendront l’énergie né-cessaire à la poursuite de la visite. En revenant vers la place Hassan II, vous remarquerez le Palais Royal bâti au XVIIème siècle, sous le règne de Moulay Is-mail. Entrez dans ce patio qui sens bon le jasmin, écoutez le chant des fontaines, et laissez vous em-porter par cette mélodie qui vous rappelle l’Anda-lousie.

• Musées et écolesSur la place Al Jala, proche de la porte Bab Tout, se dresse le musée archéologique où repose l’his-toire antique de la cité romaine empruntée au site de Lixus: mosaïques de luxe, figurines romaines en bronze, statuettes de déesses, collections numis-matiques de la période punique... Dans la Médina, un autre musée des Arts Marocains se trouve à côté de Bab El Oqla exposant des costumes tradi-tionnels et des instruments de musique régionaux. Proche de ce musée, l’école des Arts et Métiers

enseigne toutes les spécialités artisanales. La ville dispose également de L’institut national des Beaux Arts, fondé en 1947 par Mariano Bertuchi, peintre espagnol, dont la particularité est de porter depuis 2000 une section d’enseignement de la bande des-sinée. Cette institut accueille chaque année depuis 2004 le festival international de la Bande Dessinée.

• Dans les environsCabo Negro : Station balnéaire située sur la côte nord du Maroc, à 10 km de Tétouan, Cabo Negro est connue pour être un haut lieu de la jet-set marocaine. Cette en-clave méditerranéenne est l’un des endroits où la nature a été généreuse, d’où la beauté du Royal Golf de Cabo Negro qui offre un cadre inoubliable aux golfeurs qui viennent y tester leur swing.

Restinga Smir :Créé sous les Hautes Directives de Sa Majesté Has-san II, Restinga Smir est situé entre les villes de Tétouan et Ceuta. Il s’agit d’un complexe unique dans son genre. « Restinga » signifie un terrain sableux proche de la mer, couvert de plantes her-bacées caractéristiques. En effet, il est construit en pleine forêt de pins et d’autres arbres méditerra-néens qui surplombent une mer turquoise bordée par une plage de sable fin s’étendant sur plusieurs kilomètres. Respectant cet environnement natu-rel exceptionnel, des chalets, d’une architecture rare et atypique furent construits noyés dans des jardins verdoyants. En plus des hôtels et des res-taurants luxueux, le complexe est équipé de façon à répondre à toutes les attentes de ses habitants en termes de loisirs : des courts de tennis, un ter-rain de football, un autre de handball, une piscine olympique, un ranch, du tir au pigeon et enfin un mini golf. Une grande animation pour divertir les résidents, tout au long de la journée et pendant la soirée.

Activités pour tous les goûts :Vivante et animée, la région de Tétouan et ses en-virons est à l’image des manifestations sportives qui s’y déroulent. L’attrait principal des alentours de Tétouan réside dans les longues et belles plages qui s’étirent de Oued Laou à M’diq, les petits vil-lages aux barques traditionnelles posées à même le sable ; l’occasion de balades sur la longue et belle corniche, mais aussi de pratiquer la plongée sous-marine, des excursion en Quad, à cheval ou la simple détente au bord de la Méditerranée ou dans un centre de thalassothérapie attractif et complet.

DÉCOUVERTE D’UNE VILLE TETOUAN

Page 18: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 18

L’organisation de la Semaine Nautique Interna-tionale se déroule tous les ans en juillet à M’diq, selon un programme riche : compétitions, cours, démonstrations, animations...

Sites naturels :A Tétouan, quelques sites sont provisoirement à l’abri de l’urbanisation galopante, comme la lagune de Smir. Ce site accueille de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs pendant leur tra-versée du Détroit. D’autres sites naturels sont localisés au Sud de la ville, sur les routes d’Oued Laou et de Chaouen, où on pratique des randon-nées pédestres ainsi que la chasse (lièvre, per-drix, sanglier).

Festivals :

• Festival international du Cinéma méditerranéen de Tétouan :La 20ème édition du Festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan a lieu du 29 mars au 5 avril dans plusieurs salles de projec-tion de la ville. Ce festival fait découvrir toutes les cinématographies méditerranéennes avec des hommages, des premières, des rétrospectives et des rencontres avec des cinéastes.

• Festival international de Luth de Tétouan :Le Ministère de la Culture fait de Tétouan la ca-pitale mondiale du Luth durant les trois jours du Festival International de Luth. Le Luth, instrument

à cordes, est le symbole de la musique arabe raf-finée, instrument patrimonial qui confirme l’iden-tité musicale arabe, s’ouvrant sur d’autres tradi-tions et expériences musicales un peu partout dans le monde.

• Festival International de la Bande Dessinée :C’est un événement dédié au 9ème Art, organi-sé sous le patronage de l’Institut national des Beaux-Arts de Tétouan (INBA). Plusieurs activi-tés figurent au menu de cette manifestation qui s’annonce riche et variée. Notamment les nom-breuses expositions prévues dans plusieurs sites de la ville, des tables rondes, des rencontres ainsi que des débats. Le Festival comporte aussi des spectacles, de la musique et des ateliers d’anima-tion.

• Festival International «Voix des Femmes» :A l’occasion du Festival «Voix de Femmes», la ville de Tétouan accueille les voix méditerranéennes. Chaque année, un parterre de chanteuses en pro-venance de divers horizons est invité à enchanter le public tétouanais. Parallèlement aux concerts, des activités culturelles sont prévues au pro-gramme dont le spectaculaire marché «Au fil du temps» à Bab Al Oqla. Celui-ci vise à dévoiler au public les plus belles traditions du Maroc. La célé-bration des talents artistiques féminins, «Voix de Femmes» rend hommage à des femmes de cœur qui ont contribué au façonnage de l’histoire, de la culture et du patrimoine de Tétouan.

Restauration :

• AL-HILLAL, Rue Al-Wahda, Tétouan. Cuisine internatio-nale

• GRANADA, Boulevard Mo-hamed V, Tétouan. Cuisine marocaine

• ITTIHAD, Boulevard Mohamed V, Té-touan. Cuisine Marocaine

• RESTINGA, Boulevard Mohamed V, Té-touan. Cuisine Internationale

Hébérgement :

• Pension iberia, 5 place Moulay el-Mehdi, Tétouan

• Hôtel Panorama Vista, Avenue Moulay Abbas, Tétouan

• Golden Beach Hotel ****, 84 route de se-bta

• Riad Dalia, 25 Rue Ouessaa, Tétouan• Blanco Riad, 25 rue zawiya kadiria, Té-

touan

DÉCOUVERTE D’UNE VILLE TETOUAN

Page 19: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 19

EN PHOTOSTÉTOUAN

Page 20: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 20

Mouad ACHHAB

Age : 23 ansSérie Bac : Techniques de gestion et comptabi-litéPromotion : 2008/2011Filière : MOHR

Commençons par une petite pré-sentation pour nos lecteurs. Qui est M. Mouad Achhab?Mouad Achhab, tangérois, 23 ans. Après avoir obtenu mon baccalauréat en gestion comp-table, j’ai intégré l’ISITT, où j’ai obtenu ma licence. Par la suite, j’ai fait mon master en France à L’Université de Perpignan au lieu de continuer avec mes cama-rades, j’ai choisi une autre voie ; pas pour la formation, pas parce que je n’aimais pas l’ISITT, c’était juste question de «feeling ».

Comment avez-vous connu l’ISITT ?À l’époque, avec mes camarades du lycée, on était en train de chercher quoi faire après le bac. Nous avions commencé à lister les écoles auxquelles nous pou-vons postuler, et parmi elles, il y avait l’ISITT. Au début, on se sent un peu perdu, on ne sait pas quoi

faire exactement. La seule chose que je savais après avoir obtenu mon baccalauréat, c’est que je voulais échapper des mathéma-tiques, et c’était parmi les raisons qui m’ont poussé à choisir l’ISITT, on savait qu’on devait passer un concours pour être admis, donc du coup ça nous a stressés un peu. Enfin comme j’aime voya-ger, je me suis dit que l’ISITT m’offrira cette opportunité, car tourisme implique mobilité, et j’y ai postulé ! (rires).

Parlez-nous de votre parcours à l’ISITT ?Je ne sais pas si c’est le même cas toujours, mais quand on rentre à l’ISITT au début, on a l’impres-sion qu’on n’est plus à Tanger. La surprise a été que je me suis in-tégré facilement, en grande par-tie grâce au bizutage. Je m’ap-pliquais à faire tout ce qu’on me demandait, et c’était d’un grand amusement pour moi. En plus,

pendant ma première année, où j’ai essayé de découvrir davan-tage cet environnement où je me trouvais, j’ai essayé de participer à tous les événements quand la chance s’est offerte. Après c’était les soirées thé-matiques. Notre thème en pre-mière année était la France, et c’était ma première expérience du genre. J’en ai gardé de très bonnes leçons. Je n’oublierai ja-

mais nos TP en première année à l’école hôtelière Ain Ktiout. En deuxième année, les choses se resserraient un petit peu plus. On avait moins de TP, et c’était plus stressant, car on commençait à nous dire qu’on devait avoir de bonnes notes pour accéder au master. Nos moments privilégiés de TP étaient notre chance pour déstresser, surtout que pour notre promotion, l’année 2010 a été marquée par l’arrivée de M. Hamza Afquir, notre chef cuisiné, qui, depuis que j’ai cramé ma pre-mière quiche, s’amusait à m’ap-peler Chef Quicher (rires), et M. Zakaria Lemqadem, notre pro-fesseur de restauration.

Je me suis éclipsé pendant ma troisième année, parce que je pensais souvent à ce que j’allais faire par la suite pour mon mas-ter. J’étais convaincu au fond de moi que c’était le moment de quitter pour commencer une nouvelle expérience. C’était une décision que j’ai prise aus-si à l’aide de mes parents, que je tiens à remercier parce qu’ils ont toujours cru en moi, en mes choix, et m’ont soutenu tout le temps.

Je garde énormément de souve-nirs de mon parcours à l’ISITT, je n’oublierai aussi jamais la belle promotion que nous étions.

Si vous pouvez changer quelque chose dans votre parcours ?Peut-être profiter davantage de mon passage à l’ISITT. Il y avait des fois où pendant ma 3e année j’étais très pensif à ce que je devais faire l’année suivante, du coup, je laissais passer beaucoup de choses.

“Quand on rentre à l’ISITT, on a l’impres-sion qu’on n’est plus

à Tanger.”

PARCOURS D’UN ISITIEN par SLIMANE Inass

Page 21: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 21

Un souvenir inoubliable à l’ISITT ?Mes souvenirs inoubliables sont rattachés à tous ces événements qu’on a organisés et auxquels nous avons participé, que ce soit en classe, ou avec l’amicale, ain-si qu’à toutes les relations que je me suis tissées avec chaque per-sonne.

Gardez-vous des souvenirs du bi-zutage?Pendant la période de bizutage, il y avait vraiment une grande diffé-rence d’âge entre nous et les 4es années par exemple ce qui était imposant lors de cette période, mais à force de subir le bizutage, ça devient addictif, et c’est nous qui commençons à le chercher quand on s’ennuyait.

Parlez-nous de vos stages :Mon premier stage a été au Royal Mirage à Tanger. Je suis passé par plusieurs services comme la réception, la cuisine, le service et l’économat. Je me rappelle d’ail-leurs que la première fois où j’ai eu à couper un homard en deux… je garde aussi en tête toutes les stars qui y sont passées (Mariah Carey, Jamel Debbouze, Leonar-dio Dicaprio…etc)

Mon deuxième stage a été au So-fitel Rabat Jardin des Roses dans le service des achats. À l’ISITT, on ne cesse d’entendre parler du Sofitel, du groupe Accor, de l’hô-tellerie de luxe, et donc je voulais en avoir une vision plus exacte, j’ai décidé qu’à chaque fois que je commencerai un stage quelque

part, je choisirai une personne de référence, c’est-à-dire une personne qui pourra me motiver pour faire mieux et me guider de par ses conseils et ses répri-mandes. C’est pendant cette pé-riode de stage que j’ai retrouvé deux grands amis, Amine El Inani et Abderrazak Zidani, une ren-contre qui aboutit à l’idée de la création d’une centrale d’achat pour les hôtels indépendants pour notre projet de 3e année.

Après l’obtention de la licence j’ai effectué un autre stage. On n’était pas obligés d’en passer,

mais je l’ai tout de même fait dans une boîte de consulting pour les projets touristiques à Tanger. Cette expérience m’a permis de mettre un peu d’argent de côté, puisque je préparais mon départ à la France.

Mon expérience suivante sera à

Barcelone, où j’ai passé 6 mois en tant qu’assistant revenu-ma-nager. Pendant ce stage. Je me rappelle d’une petite anecdote pendant ce stage, où j’ai es-sayé de jouer l’intelligent une fois. J’avais doublé les tarifs des chambres parce que c’était la veille du match FC Barcelone/Real Madrid et qu’il en restait que deux disponibles. Quand ma directrice s’en est rendue compte, elle me l’a fait regretter, mais heureusement que pendant qu’elle me criait dessus, l’une des chambres a été vendue. Ses cris sont devenus sourire. Elle s’est calmée, mais m’a tout de même mis en garde contre ce genre de pratiques risquées. Je n’oublie-rai jamais sa devise « le diable se cache toujours dans les petits dé-tails ».Mon dernier stage a été à l’OMT, où j’avais postulé 3 années de suite sans être accepté. L’iro-nie du sort a fait que j’ai été sé-lectionné non pas parce que je l’ai demandé, mais parce qu’ils avaient gardé mon CV dans leur base de données, un mois après divers entretiens, j’ai décroché mon stage qui a abouti en fin de compte à un contrat de travail.

“J’ai décidé qu’à chaque fois que je commencerai un stage quelque part, je me ferai une personne de référence.”

PARCOURS D’UN ISITIEN Mouad Achhab

Page 22: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 22

Comment avez-vous trouvé le marché du travail après avoir ob-tenu votre diplôme ?Après avoir obtenu mon Master, l’idée que j’avais en tête c’était d’avoir une expérience première-ment en Europe avant de rentrer un jour au Maroc. Aujourd’hui il y a moins d’arguments qui me motivent pour revenir au Maroc et tout cela à avoir avec la trans-parence du marché du travail une différence vraiment. Le mar-ché du travail est déjà assez rude avec la conjoncture actuelle et si on ajoute à cela un problème de Transparence comme c’est le cas au Maroc ça devient un chaos.

Qui était le professeur qui vous a marqué le plus ?Il y a des bons et il y a des moins bons à mon avis. Je pense que même ces derniers peuvent constituer une bonne expérience et peuvent te marquer. De chaque professeur, je prenais quelque chose que j’aimais chez lui. M. Adnane capable de vendre de la glace aux Esquimaux (Rires), Mme Cherkaoui une méthodologie simple et élégante, M. Talibi « How was your weekend ? » la liste est langue. Sans oublier M. Mimoun Hillali, un vrai bijou dont on ne pro-fite pas assez à mon avis.

Et la matière ?Je ne pense pas qu’il y a vraiment une seule matière qui m’a marqué, parce que je suis pour la polyva-lence et je m’intéressai un peu à tout. Mais c’est vrai que le cours de Pricing et Distribution, donné par M. Afquir, aussi long qu’il soit, était toujours un plaisir à avoir.En tous cas, comme je vous ai dit, je suis pour la polyvalence. Parfois j’étais intéressé au cours et j’en-trai, parfois je n’étais pas intéres-sé, mais j’entrais tout de même.

Parlez-nous de votre poste actuel :Je travaille dans le programme des membres affiliés de l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) c’est

le premier et seul département des Nations Unies qui travaille avec le secteur privé et public en même temps. Mon travail consiste exac-tement à guider à l’aide de notre équipe différents projets proposés par nos adhérents. Cette année, nous avons travaillé sur plusieurs projets, par exemple la première application touristique avec les Google Glass avec le projet proto-type de « Madrid Precious Time », un autre projet sur comment com-battre la saisonnalité avec le proto-type de Punta del este (Uruguay) etc. Dans tous les cas j’invite les lecteurs de suivre des plus près les évènements et tous les rapports publiés sur la page web de l’OMT.

Maintenant que vous êtes un pro-fessionnel du tourisme, nous vou-drions savoir ce que vous pensez du système LMD ?Quand j’ai comparé le système LMD dans d’autres universités ou pays, après avoir fini ma licence à l’ISITT, il y avait des manifesta-tions partout dans l’Europe, à un moment donné, parce qu’on était contre ce système. On y a vu une manière de condenser les études en un minimum de temps. Il faut savoir que la licence était obtenue après 4 ans d’études auparavant, et quand le nouveau système LMD est entré en jeu, les gens ont senti que c’était plus pour l’enjeu éco-nomique, et moins pour l’enjeu éducationnel. En d’autres termes, ça fait un turnover plus rapide.

Moi personnellement, j’ai eu une bonne expérience, et j’en suis à l’étape finale, avec mon docto-rat, que j’espère finir bientôt. Je pense que c’est bien dans le sens où on n’essaye pas de condenser les programmes en trois ans. À l’ISITT par exemple, on avait eu des semestres où vraiment le pro-gramme était condensé, on avait beaucoup de matières, et on ne retenait pas tout.

Est-ce que vous avez atteint vos

objectifs d’avant 5ans ?Oui. À l’exception d’un seul objec-tif (à long terme). Je veux devenir un jour ministre du Tourisme au Maroc certains diront que je suis un rêveur et je leurs donne entiè-rement la raison, je le suis. Mais sincèrement si ce n’est pas le cas je souhaite vraiment que quelqu’un ayant passé par l’ISITT puisse l’être un jour. Le jour ou un ministre de Tourisme sera Isitien ou Isitienne, la balance va basculer positive-ment pour nous lauréats.

En tous cas, c’est un petit rêve que je garde depuis mon passage à l’ISITT, mais pas un objectif prin-cipal.

Un dernier conseil pour nos chers lecteurs?Vous ne devez pas vous laisser abattre par la nouvelle conjonc-ture économique, c’est le moment de se réinventer et de crois plus que jamais dans vos rêves et ce genre de chose ont besoin de pa-tience, de travail dur et laborieux. Donc, n’oubliez jamais que si un bébé tombe par moyenne cinq mille fois avant d’apprendre à mar-cher, comment voulez-vous réus-sir votre rêve dès le premier coup. Voici pour moi la leçon que tout le Si vous etiez...• Un métier : Géopoliticien• Un animal : Un chat • Une saison : L’hiver• Un artiste : «Bziz»• Un prénom fém. : Ouafae• Un prénom mas. : Abdellatif• Un pays : Palestine/Somalie• Un film : V Pour Vendetta • Une série : Friends• Un livre : Le saint coran• Un dessin animé : Il était une

fois...la vie• Une couleur : Bleu• Une langue : L’hébreu• Un vêtement : Vêtements de

cuisine• Une émoticône : Toutes sauf

‘:)’

PARCOURS D’UN ISITIEN Mouad Achhab

Page 23: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 23

Page 24: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 24

GUIDE DE TOURISME :LE REPÈRE DE LA DÉCOUVERTE

A l’instar de la découverte d’une région, d’une ville, d’une culture, d’un patrimoine, d’un musée ou encore de l’histoire d’un monu-ment, à pied ou dans un véhicule, la présence d’un guide touristique s’impose pour accompagner le touriste tout au long de sa visite ou de son circuit afin de lui servir de repère pour une découverte réus-sie et d’éveiller sa curiosité pour suivre les pas des histoires perdues.

Doté de connaissances sur les aspects historiques, artistiques, culturels, archi-tecturaux et gastronomiques des lieux à

visiter par les touristes, gère le temps consacré à l’activité, veille à rendre ses commentaires dynamiques, puise l’information à la bonne source pour ne pas donner de fausses interpré-tations, se caractérise par un sens de l’orienta-tion, assure la sécurité des visiteurs et prend en considération leurs centres d’intérêts : Telles sont les caractéristiques et les missions que doit maîtriser un bon guide de tourisme pour pouvoir assurer l’accompagnement.

Reste à savoir que sa tâche ne s’arrête pas ici. Le guideil doit prendre contact avec les diffé-rentes institutions ou sites pour obtenir les autorisations requises. Il se doit également de connaître les aspects pratiques liés à la visite (parking, pause, repas, réservation de restau-rant, indications de boutiques de souvenirs…).

Et pour répondre à un maximum de demandes et à élargir la palette de public-cible, le guide veillera à perfectionner sa connaissance des langues étrangères.

MÉTIER par ALOUTE Yousra

Page 25: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 25

PLUS QU'UN RÔLE ADMINISTRATIF; UNE PASSION À PARTAGER :Pas facile à exercer, ce métier nécessite non seulement une pratique sur le terrain, un en-cadrement, une organisation mais aussi la ca-pacité à atteindre l’intérêt du touriste afin de permettre une transmission plus facile de l’in-formation et le partage de cette passion qui re-donnera un éclat au plaisir du voyage. Ainsi, le visiteur se sentira concerné et ne se lassera pas d’un discours qui se répète.

UN RÔLE CLÉ :Le guide de tourisme a un rôle clé dans la valo-risation et la promotion du patrimoine culturel et naturel du pays où il exerce son métier. De plus, il joue aussi un rôle d’ambassadeur cultu-rel de la destination auprès des touristes. C’est pour cela que les pays doivent s’appuyer sur des guides délivrant des prestations com-pétitives à même de satisfaire les touristes et de répondre à leurs exigences afin de pérenni-ser la dynamique tourisme.

Distinction entre les types de guides Au Maroc, la loi 05-12 réglementant la profes-sion de guide de tourisme distingue entre deux catégories de guides :• Guide des villes et des circuits touristiques : Il exerce sa profession sur la voie publique, les sites touristiques, à l’intérieur des monuments, des musées, des lieux à intérêt culturel ou ar-tistique, des établissements touristiques et des lieux publics.

• Guide des espaces naturels : quant à lui, il exerce son métier au niveau des sites natu-rels, des montagnes, des déserts ou autres, à

pieds, à dos de bêtes ou encore dans des vé-hicules appropriés, sur des circuits comportant des pistes, des sentiers ou des voies praticables sans le recours aux techniques de l’escalade, de l’alpinisme ou du ski.

Formation :La réforme du métier de guide initiée par le Mi-nistère du Tourisme a accordé une attention particulière au volet Formation en tant que le-vier primordial à actionner pour la profession-nalisation du secteur et l’amélioration de la qualité des prestations fournies.

Cette réforme rend obligatoire le suivi d’une formation initiale spécifique aux métiers du gui-dage pour l’accès à la profession ainsi qu’une formation continue pour l’ensemble des guides en exercice.Dans ce sens, nous avons recueilli le témoi-gnage de M. Karim EL HASSOUNI, chargé d’ap-pui aux Entreprises Touristiques au ministère de tourisme, qui nous a fourni les précisions suivantes :

La structuration et la mise à niveau des métiers et activités touristiques consti-tuent l’un des leviers stratégiques pour

assurer la qualité de services exigée par la clien-tèle, relever les défis de la concurrence et posi-tionner nos destinations touristiques.

Le guide touristique joue un rôle clé dans la valorisation et la promotion du patrimoine na-turel et culturel du Maroc et influence souvent l’image que se fait le touriste de la destination.

Les enjeux du métier sont aujourd’hui davan-tage qualitatifs que quantitatifs au regard des exigences croissantes des touristes. Dans ce sens, le Ministère du Tourisme a mené une étude stratégique approfondie sur le métier de guide en vue de permettre la réforme de cette profession et un meilleur positionnement sur la chaîne de valeur touristique. L’atteinte de ces objectifs passe notamment par la construction d’un tissu cible pour la profession et la mise en place d’un nouveau cadre réglementaire.

LE GUIDE DE TOURISME A UN RÔLE CLÉ DANS LA VALORISATION ET LA PROMOTION DU PA-TRIMOINE CULTUREL ET NATUREL DU PAYS OÙ IL EXERCE SON MÉTIER.

MÉTIER Guide accompagnateur

Page 26: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 26

Dans sa démarche, l’étude s’est basée sur une phase terrain d’envergure (40% de la popula-tion en exercice interrogée) et un Benchmark approprié (réalisé sur un panel de 20 pays) afin d’approfondir la connaissance du métier de guide touristique au Maroc. Les résultats de l’étude précitée ont permis d’identifier cinq leviers de refonte principaux devant permettre de professionnaliser le mé-tier de guide au Maroc et de mieux le position-ner sur la chaine de valeur touristique à savoir :

• L’accès à la profession ;

• La catégorisation/spécialisation ;

• Le business model ;

• La représentation ;

• La formation.

La formation est aujourd’hui une des ques-tions parmi les plus importantes qui touche la profession de guide et qui constitue un levier primordial à actionner pour la professionnali-sation du secteur et l’amélioration de la qualité des prestations fournies.La réforme susmentionnée rend ainsi obliga-toire le suivi d’une formation initiale spécifique de deux ans au métier du guidage pour accéder

à la profession ainsi qu’une formation continue pour l’ensemble des guides en exercice.

La formation initiale doit être délivrée par un établissement de formation autorisé/agréé

par le Ministère du Tourisme et répondre à un cahier de charges défini par ce dernier. Ainsi, seuls les candidats titulaires d’un diplôme de l’un des établissements de formation précités pourront obtenir l’agrément d’exercice du mé-tier.

La formation des guides des espaces naturels a été lancée en février 2013 à l’Institut Spécialisé de Technologie Appliquée Hôtelière et Touris-tique et est ouverte aux :

• Candidats âgés de moins de 26 ans pour les titulaires d’un baccalauréat ou d’un diplôme équivalent ;• Candidats âgés de moins de 30 ans pour les titulaires d’une licence ou d’un diplôme équi-valent.

Quant à la formation des guides des villes et des circuits touristiques, elle sera ouverte aux candidats titulaires d’une licence ou d’un diplôme équivalent et devrait être lancée dans les mois à venir à l’ISITT.”

Quand on a demandé à propos des retards remarqués au niveau du lancement du nou-veau programme de formation des guides, M. Afquir nous a laissé savoir que le problème ré-side dans le retard de validation du projet de loi régulant le métier de guide, au parlement.

Lieu d'exercice :Le guide touristique travaille le plus souvent pour son propre compte, ou bien comme sala-rié d’une agence de voyage réceptive ou d’un tour opérateur.

Évolution professionnelle :Après avoir exercé le métier de guide, le titu-laire peut monter sa propre agence de voyage réceptive ou travailler de manière étroite avec des agences ou des tours opérateurs à titre de prestataire régulier, voire même intégrer une société en tant que salarié.

LA FORMATION SERA T AUX CANDIDATS TITU-LAIRES D’UNE LICENCE OU D’UN DIPLÔME

ÉQUIVALENT

MÉTIER Guide accompagnateur

Page 27: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 27

Page 28: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 28

IL ÉTAIT UNE FOISAïcha Kandicha

On a appris des milliers de mythes et de légendes au fil des années. Nom-breux ont été ceux qui nous ont accompagnés, qui ont fait notre enfance et nous ont hantés. Un seul se distingue de par sa présence répétée dans notre vie d’enfant. C’est une figure féminine qui traverse l’histoire culturelle marocaine et qui a marqué son époque par sa personnalité terrifiante et ses actes mys-térieux, au point de devenir un mythe qui a survécu sa mort et qui s’est per-pétué dans les contes des uns et des autres ; cette légende ne peut être que celle d’Aïcha Kandicha. L’évocation seule de son nom provoque un sentiment de peur, d’aversion, de crainte et d’incrédulité. On y croyait sans poser de questions, et on n’osait pas demander de détails. On croirait que ce mythe n’a été créé que pour faire peur aux enfants, alors que c’est toute une autre his-toire. Une histoire que nous allons essayer de déchiffrer à travers cet article.

Page 29: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 29

Toutes les Aïcha Kandicha de l’histoire :La légende dit qu’aicha aurait été une femme d’une beauté fatale. Elle était parée d’une magnifique chevelure longue, soyeuse, ondoyante et noire, lui tombant jusqu’aux pieds, d’une peau blanche. Ses yeux étaient fascinants et ensorcelants, sa bouche envoutante et ses lèvres couleur de sang. Toujours couverte de ses superbes cheveux bouclés, son seul habit se limitait à un simple voile drapant ses formes captivantes. Ce qui la distinguait encore plus des autres femmes, c’est qu’elle a lutté et ré-sisté contre la colonisation portugaise. Un jour les soldats avaient tué toute sa famille, y compris son amant, ce qui lui causât un choc terrible qui la ren-dit folle. Elle commença alors à errer dans les forêts et tuer tous les soldats qui croisaient son chemin.

Après sa mort, son esprit hanta les lieux. Ainsi, Ai-cha réapparaissait les nuits aux hommes qui osaient s’aventurer dans les lieux isolés. Elle les ensorcelait par son irrésistible pouvoir et sa beauté maléfique. Seuls ses pieds d’équidé laissaient deviner qui elle était. Malheureux était l’homme qui la croisait et qui succombait a sa beauté irrésistible, inconscient que cette créature séduisante le mènerait vers un horizon de malheur. Aicha Kandicha incarne la sé-duction ultime, le rang le plus élevé du savoir-faire féminin. Selon la légende, Aicha Kandicha peut prendre d’autres formes : elle pouvait avoir l’allure d’une femme djinn, vivait toujours à côté de la mer et dans des lieux qui sont inhabités. Elle sortait la nuit pour intercepter la route aux hommes qui pas-saient seuls, et leur causait folie jusqu’à leur mort. En outre, Aïcha Kandicha peut aussi se concrétiser dans un rythme, un chant ou une poésie mythique qui transpercent les âmes de femmes et d’hommes en quête de délivrance: Aicha Aissaouiya, Aicha Hamdouchia ou Aicha Gunaouiya. En effet, les croyances populaires associent à ce mythe abori-gène toutes sortes de cas psychopathologiques décrits par la Science : mal de vivre, dépressions, troubles du cerveau, épilepsies, etc.

Ce mythe prend une forme un peu plus « réelle » racontant que la fameuse Aïcha Kandicha est une comtesse portugaise du 17e siècle qui est tombée follement amoureuse d’un richissime monsieur ori-ginaire de Safi. Elle était venue le chercher jusqu’à chez lui pour le supplier de se marier avec elle.A l’époque toutes les femmes étaient voilées, mais

la comtesse se baladait sans voile, avec une belle robe blanche. Les hommes qui la croisaient tom-baient sous son charme, et ne faisaient que par-ler d’elle. En fin de compte la comtesse à la robe blanche se maria avec son amour de Safi, et en se convertissant à l’Islam elle prit le prénom de Aicha.

Aïcha Kandicha : une part de notre quotidienLe nom de Aicha Kandicha lui-même peut être inter-prété de plusieurs façons : elle est capable du pire et du meilleur, elle peut faire régner sa malédiction comme elle peut aussi offrir, richesse et protection, mais toujours avec ses propres conditions et en échange d’offrandes, d’où le titre du film « KANDI-CHA » qui y a trouvé son inspiration.

Tellement cette histoire a hanté notre vie qu’elle est devenue une partie de notre culture qui, d’ail-leurs, n’était pas manquée par les auteurs et les anthropologues. Par exemple, le célèbre écrivain Tahar Ben Jelloun a essayé de donner à ce mythe une pincée de réalité dans ses écrits. Passionnés par l’histoire d’Aïcha Kandicha, plusieurs chercheurs aussi bien français qu’anglo-saxons lui ont consacré des paragraphes ou des pages en-tières de leurs études. Celles-ci, quoique fragmen-taires et peu nombreuses, ont largement contribué à dévoiler le mystère qui l’entoure.

L’histoire immortelleCe mythe peut symboliser la tromperie, la perfidie, la ruse et la cruauté des hommes à l’égard de la femme. Un verdict dur qui reflète et exprime une exclusion qu’inflige la société patriarcale au genre féminin.Il peut aussi être un rappel que la roue tourne, et si on fait mal, on nous fera mal à notre tour. Chacun d’entre nous a sa «Aicha».

Aicha Kandicha reste et restera l’une des plus ex-traordinaires légendes populaires de notre société, surtout quand on sait que que les contes mythiques reflètent en majeure partie notre patrimoine cultu-rel et historique.

N’empêche que l’éternelle question se pose et continuera d’être posé, et peut-être n’aurons-nous jamais de réponse : Est ce qu’elle a vraiment existé Aicha Kandicha?

IL ÉTAIT UNE FOIS par MHARZI Oumaima

Page 30: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 30

M. MAHMOUDI ZOUHAIRProfesseur de marketing à l’Institut Supérieur International de Tourisme de Tanger

Qui êtes-vous?Un marocain et fier de l’être, marié à la plus merveilleuse des femmes et papa d’une féerique petite fille « Mariam », Professeur de profession.

Quelles sont vos origines ?Mes aïeuls paternels sont des berbères de la tribu des « ida ou

mahmoud » qui se sont installés depuis 3 générations à Essaoui-ra. Ma mère Benchekroune est de Fez, je suis né à Rabat, et j’ai grandi à Tanger.

Votre plus beau souvenir d’en-fance ?Tous mes souvenirs d’enfance ont été beaux : genre « la petite maison dans la prairie » : J’avais des parents magnifiques. Une mère adorable dont je garde de

féériques souvenirs et un père-ami dont je n’arrive pas encore à faire le deuil, après tant d’an-nées, de bons et sincères amis...

L’enfant que vous étiez voulait faire quel métier en grandissant ?Être enseignant. C’était pour moi un rêve depuis mon plus jeune âge. Côté maternel je suis

professeur de la 10e ou la 11e gé-nération. Ma mère même a été trente ans directrice d’une école. Côté paternel, mes aïeuls étaient plutôt des commerçants hormis Papa qui a fait carrière dans la police.

Parlez-nous de votre parcours estudiantin et professionnel ?J’ai été à l’école « Berchet » puis au lycée « Regnault»-Tanger. Ti-tulaire de deux baccalauréats

la même année (français et ma-rocain) j’ai poursuivi plusieurs études supérieures (gestion, phy-sique-chimie, psychologie, marke-ting…) dans plusieurs institutions : L’ISITT, la faculté des sciences de Tétouan, une école supérieure de commerce, l’école des sciences de l’information, l’ENCG… et bientôt ça sera le cinéma et bien d’autres choses en vue.

Et ce n’était pas difficile à gérer ?Non…c’est une passion que d’apprendre… en s’amusant bien sur !

Donc vous approuvez l’idée d’en-seigner et d’apprendre en même temps ?Ah, oui ! Toujours ! Et puis on ne cesse d’apprendre, y compris des étudiants ! On évolue tous les deux dans un contexte de synergie. Ça nous pousse aussi à faire un travail sur soi, aller chercher nos erreurs et nous remettre tout en cause.

Je suis titulaire de deux baccalauréats, obtenus la même année“

À BÂTONS ROMPUS par ALOUTE Yousra

Page 31: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 31

Quelles sont les qualités à avoir quand on est enseignant ?Les qualités premières de ce mé-tier sont : les capacités cogni-tives, organisationnelles, adapta-tives et surtout socio-affectives! Le professeur est un « mission-naire » qui doit savoir inculquer l’amour de la science. Voici le terme clé, et c’est là que les com-pétences socio-affectives entrent en jeu ça ne doit pas être juste la transmission ou la construction du savoir selon que c’est l’ensei-gnement ou la formation supé-rieure !

Si on vous propose de changer de métier quel sera votre choix ?À vrai dire, ceci est un métier que l’on porte « au talon de ses sou-liers » comme dirait Enrico Ma-tias, qui nous suit partout ; on est enseignant à vie. Si on ne l’est pas en classe ou à l’amphithéâtre, on l’est avec ses enfants, avec sa fa-mille, dans la vie quotidienne…Mais bon ! Peut-être j’opterai de nouveau pour officier hôtelier au sein de la marine, métier que j’ai exercé pendant un certain temps à la marine et c’était une expé-rience inoubliable.

Pouvez-vous nous raconter un peu plus sur vos expériences professionnelles ?J’accuse à mon actif toute une nébuleuse d’expériences : gé-rant de mon propre restaurant, directeur commercial au sein de certaines sociétés, inspecteur à la délégation du tourisme, com-missaire de bord... En tant que professeur à l’ISITT, comment trouvez-vous votre

travail ?Passionnant, j’éprouve toujours un fin plaisir à l’exercer. Plus qu’un travail c’est- pour moi -un vrai loisir captivant.

Que pensez-vous avoir de plus que les autres professeurs ?Ni de plus ni de moins ! il faut y voir une différence de nature plu-tôt que de degré, une différence horizontale et non pas verticale. De plus je n’aime pas trop les ap-proches comparatives entre les professeurs. Comme disait un cé-lèbre auteur français, une phrase qui était chère à feu S.M. « Has-san II », que son âme repose en paix, « Le style c’est l’homme ».

Qu’est-ce qui vous pousse à ne pas suivre un cours magistral conventionnel?C’est mon style et c’est ma façon d’opérer un cours. Et puis chacun a sa propre « touch » !

Que regrettez-vous le plus ?Ce que je regrette le plus c’est d’avoir touché à la cigarette !

On a remarqué que l’e-cigarrette a pris la relève?Ce fut un de mes étudiants en master à l’ENCG- que je remercie au passage- qui m’avait proposé d’essayer l’e-cigarette… je l’ai es-sayé puis adopté !

Vous vous y êtes habitué?Vous savez ! L’habitude est à la psychologie ce que le gène est à la biologie. N’oubliez pas que Freud a bien inventé la psychana-lyse et mais il n’est jamais arrivé à se départir du cigare… qui le

tuera par la suite ! L’habitude se moque de la cognition !

Pas d’arrêt prévu ?La raison d’être de la cigarette électronique s’inscrit dans cette optique. C’est le fait d’approcher la chose à la « n moins un », donc réduire de façon continue la dose de nicotine, et puis je suis en train d’intenter cette action espérant que les choses se soldent par une patente réussite.

Si on vous propose de remonter dans le temps, quelle est la pé-riode de votre vie que vous aime-riez le plus changer?La période du décès de papa !

Qu’est-ce qu’on reproche à votre personnalité ?Et bien, il faudra le demander aux autres (rires).

Quels sont vos objectifs dans la vie ?Inculquer cet amour de la science à toute une génération et laisser cette empreinte de quête insa-tiable de science chez les étu-diants. Et je suis sûr que vous saurez l’inculquer à ceux qui vien-dront après.

Pour vous quelle est la clé de la réussite ?C’est de trouver la bonne serrure (rires), la bonne porte et le bon sens de circulation. La clé de la réussite c’est l’émotionnel, la passion d’abord ! Ensuite, l’ab-négation, la sincérité, l’empathie dans la vie !et une joie de vivre au quotidien qui permet de voir la vie façon « Edith Piaf », en rose !

Quel est votre point faible ?Je ne sais pas cacher mes émo-tions ! Que je sois joyeux, triste, en colère… de visu, on le re-marque ! Je peux ajouter à cela aussi un côté trop sentimental.

J’étais gérant de mon propre restau-rant, directeur commercial au sein de cer-taines sociétés, inspecteur à la déléga-tion du tourisme, commissaire de bord...

À BÂTONS ROMPUS Mahmoudi Zouhair

Page 32: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 32

Parfois une mélodie ou une chan-son peut me faire pleurer !

Quel est votre style de musique préféré ?Tous les genres musicaux. J’aime autant les styles classiques que les styles « branchés » ! Autre-ment dit, je suis aussi musicien !

C’est vrai ?(Rires) Absolument ! Je suis pia-niste et à l’époque quand j’étais étudiant ici à l’ISITT, je présidais la commission artistique et cultu-relle. C’était en fait nous même les étudiants qui animions les soi-rées. Nous avions notre propre orchestre, à savoir l’orchestre des ISITIENS.

Avez-vous déjà étudié au conser-vatoire ?Non ! En fait, quand je m’y suis inscrit j’avais déjà un orchestre et donc j’ai fait les choses à l’envers. C’était mon grand-père mater-nel, grand amateur de musique, qui m’a initié ; il jouait l’oud, le piano…etc.

Selon vous, quels sont les trois caractères que chaque personne doit avoir ?

Il faudrait être sincère, jovial et honnête.

Comment imaginez-vous votre vie après la retraite ?Dans la vie il n’y a pas de re-traite… La seule vraie retraite c’est quand on était dans le ventre de maman : nourri, logé et blanchi ! La vie commence par une retraite! Enfin ! C’est ma ma-nière de voir les choses.

Est-ce vous comptez faire quelque chose de spécial quand vous arrêterez d’enseigner ?Non, j’enseignerai jusqu’à ma mort. J’ai 46 ans donc j’en ai en-core du temps (rire). Je m’adon-nerai à l’agriculture et l’élevage peut-être ! Le contact avec la na-ture, tout ce qui n’a pas été for-maté par l’humain est passion-nant. Toucher l’écorce d’un arbre c’est magique ! On est loin de la rigueur et la linéarité du visuel quotidien, il faut se départir du « standardisé » !

Qu’est ce que vous appréciez le plus chez un étudiant ?C’est quand il y a un échange, quand on construit ensemble un petit quelque chose. Parfois

certaines petites idées aussi ano-dines soit-elles peuvent être ca-pitalisées et nous en ressortons avec une plus-value !

La discipline qu’il serait toujours judicieux d’étudier, quelle que soit votre profession ?La philosophie, la psychologie et la sociologie

Quelle était votre plus belle ac-tion ?Ma plus « belle » action ?! C’est un jugement de valeur esthétique ! C’était le fait de porter ma fille pour la première fois. C’était un moment magique très chargé d’émotions.

Plutôt manuel ou intellectuel ?Les deux, les deux vont de pair, jamais l’un sans l’autre.

La publicité qui vous a récem-ment marqué ?C’est la publicité Jaguar contre Mercedes. Je la trouve assez gé-niale et elle fait preuve d’ingénio-sité.

Dans le domaine du marketing, quelle est l’expérience qui vous impressionne le plus ?

À BÂTONS ROMPUS Mahmoudi Zouhair

Page 33: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 33

C’est celle de « Steve Jobs » ; elle est le modèle su-prême de la réussite.

Quelle personne a eu le plus d’impact sur votre vie ?Ce sont les personnes qui me sont les plus proches. C’était d’abord mes parents et puis ma femme et ma fille. Il y a aussi des amis d’enfance qui ont quelque part formaté ma façon de voir les choses, et puis il y a mes professeurs aussi : M.Temsamani, M.Hilali, M.Belyassie, Mme Ibnlkayat, M. Moufid... Vos citations préférées ?« Si vous trouvez que la formation coûte cher es-sayez donc l’ignorance » Abraham Lincoln

« Si vous avez l’impression que vous êtes trop petit pour pouvoir changer quelque chose, essayez donc de dormir avec un moustique... et vous verrez le-quel des deux empêche l’autre de dormir. » Le Da-laï Lama

« La justice militaire est à la justice ce que la mu-sique militaire est à la musique » Georges Clemen-ceau

Un dernier mot :C’est le mot de Steve Jobs à l’université de Stanford « Stay hungry, stay foolish ».

QUE REPRÉSENTE POUR VOUS :

La dance des smurfs : Je faisais partie d’une troupe de dance (smurf…) et j’étais aussi chorégraphe.

Le beurre rance : « J’adore ! » comme di-rait Gad EL Maleh et le piquant aussi.

« Al Adamatu lillah lwahid al’kahhar » : Une expression que j’utilise souvent en guise de réponse

Le circuit Algésiras: ah oui ! C’était la première fois qu’une agence de voyage composée d’étudiants de l’ISIT organi-sait un circuit hors du territoire natio-nal ! L’agence SOS Tours ! Nous voulions nous démarquer des autres agences, une quête du challenge ! On nous avait décon-seillé cette optique car jugée trop « X » (trop couteuse, trop de tracas administra-tifs, trop de visas…trop d’incertitudes !) et ce fut la raison qui anima notre choix. Comme dit le dicton : « le modèle est ré-ducteur de la pensée ».

La faculté de sciences : C’était une excel-lente expérience aussi à Tétouan. C’est là où j’ai connu mon beau-frère dans un contexte très amusant par ailleurs !

Les timbres de la poste : J’étais aussi col-lectionneur et je le suis toujours. Je col-

lectionne les timbres, les pièces de mon-naie...

La fête foraine avec M. Afquir : M. Afquir est un cher ami, que je salue au passage. C’était passionnant nos petites sorties nocturnes où on s’amusait comme des en-fants dans les foires, quitte à prendre des risques! Je le faisait aussi avec M. Chagdali mais là on s’amusait à étudier la société (rires). C’est ce qu’on appelait la socio-logie « by night » ! Tanger c’est surtout vivre le soir et laisser le jour à ceux qui n’ont rien compris !

La journée mondiale du bonheur :Vous savez dans la vie il n’y a que du bon-heur pour ceux qui savent le percevoir. Il faudrait penser à constitutionnaliser le bonheur. Il est omniprésent partout à ce-lui qui sait le découvrir.

Quelle est la différence entre un pigeon ?(Rires) Ça, c’est la fameuse question, la question est plus importante que la ré-ponse. Vous savez, si j’avais le choix, les examens auraient été inversés, j’aurai donné les réponses et demandé des ques-tions ! C’est en fait la question qui fait avancer la science ! Tout comme l’imagi-naire ! . On a rêvé de voler et on l’a réalisé par la suite. Il faut rêver.

À BÂTONS ROMPUS Mahmoudi Zouhair

Page 34: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 34

Nos Coups de Cœur

RomanAu n° 3 de Lauriston Gardens près de Londres, dans une maison vide, un homme est trouvé mort. As-sassiné ? Aucune blessure apparente ne permet de le dire, en dépit des taches de sang qui maculent la pièce. Sur le mur, griffonnée à la hâte, une inscrip-tion : « Rache ! «. Vengeance ! Vingt ans plus tôt, en 1860, dans les gorges de la Nevada, Jean Ferrier est exécuté par des mormons sanguinaires char-gés de faire respecter la loi du prophète. Sa fille, Lucie, est séquestrée dans le harem du fils de l’An-cien. Quel lien entre ces deux événements aussinsolites que tragiques ? Un fil ténu, un fil rouge que seul Sherlock Holmes est capable de dérouler.

DocumentaireConversations avec le linguiste et philosophe américain Noam Chomsky, sur sa vision du monde, de l’homme et de tout ce qui nous entoure, dans une série d’interviews avec Michel Gondry, et animé à la main par ce dernier.

ApplicationShazam est le meilleur moyen d’identifier la musique et les émis-sions de télévision. En quelques secondes seulement, Shazam re-connaît le titre d’une chanson et vous en apprendra plus sur ce que vous êtes en train d’écouter ou de regarder. Il suffit de toucher le logo Shazam pour commencer.

FILM : THE FALLAlexandria, cinq ans, est hos-pitalisée à la suite d’une chute. Elle se lie d’amitié avec Roy, cascadeur à Hollywood, lui aussi victime d’un accident. Le jeune homme se lance dans le récit d’une histoire épique. Très vite, la frontière entre la réalité et ce monde éblouis-sant de magie et de mythes commence à disparaître...

Page 35: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 35

Page 36: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 36

CHOOFOUNY par Rania Doukkali

Page 37: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 37

CHOOFOUNY par Rania Doukkali

Page 38: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 38

LA NOUVELLE TAXE AÉRIENNELe transport aérien fait partie des secteurs pour lesquels le Maroc a été synonyme de libéralisation. C’est ainsi à partir des années 2000 que les compa-gnies aériennes dites « low cost » en référence à leurs tarifs, qui sont, au moins en apparence, net-tement inférieurs à ceux des grandes compagnies qui dominaient le marché, ont prit place dans les différents aéroports marocains.

La dérégulation du transport aérien au Maroc au début des années 2000 bouleverse le rôle et la si-tuation des aéroports. La compétition exacerbée par les prix et par l’arrivée des compagnies «low cost » force les compagnies aériennes à réduire de façon drastique leurs coûts d’exploitation, dont font partie les charges aéroportuaires. Réduire les charges aéroportuaires devient vital pour les com-pagnies aériennes d’autant que la baisse de leurs tarifs a rendu plus importante la part des charges dans le billet d’avion.

La compétition entre aéroports se fait aussi sur les services qu’ils offrent, ou qu’ils n’offrent pas, dans ce sens les compagnies aériennes à bas coût cherchent les aéroports avantageux et ne consti-

tuant pas beaucoup de taxes. L’année 2006, qui voit l’émergence de plusieurs compagnies aériennes, marque certainement des résultats positifs dans l’histoire du transport aérien au Maroc, avec l’ap-parition de plus de 40 compagnies aériennes qui desservent les différents aéroports du Royaume.

Ces compagnies aériennes qui ont choisi de des-servir le Maroc suite à l’accord euro-méditerranéen des services aériens signé entre le Maroc et l’UE en décembre 2006, un choix encouragé aussi par l’abaissement des taxes appliquées par l’Office Na-tional des aéroports.

Mais à quoi correspondent ces taxes ?Nous prenons l’exemple du Maroc : Les taxes aé-riennes regroupent plusieurs catégories de pré-lèvements: La première, la plus conséquente, est constituée de la sûreté.

La deuxième taxe importante est constituée de la redevance passagère. Cette taxe dépend de l’aéro-port et non plus de la compagnie aérienne. Elle est perçue par le gestionnaire de l’aéroport « ONDA » et couvre les charges aéroportuaires, qui varient

par Hajar BouizakarneMouna EttahiriZOOM

Page 39: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 39

considérablement d’une plate-forme à l’autre.Là encore, les renforcements sécuritaires exigés ces dernières années pèsent lourd. Ces taxes se présentent comme suit : redevance d’atterrissage, redevance de stationnement, redevance de bali-sage (atterrissages ou décollage la nuit), redevance de passerelle télescopique (s’il en a), redevance de passagers, redevance de sûreté, redevance de fret, redevance domaniale, redevance CUTE et la rede-vance de contrôle d’approche.

Maroc : Nouvelle taxe aérienne :Une nouvelle taxe sur les vols internationaux au départ des aéroports du Maroc va être mise en place « pour la solidarité et la promotion du tou-risme », a annoncé le gouvernement. Quelque soit la compagnie aérienne utilisée ou le sens du vol, les passagers de classe Economie devront s’acquitter d’une taxe de 9 euros (100 DH) pour chaque vol quittant le Maroc et de 36 euros (400 DH) pour les voyageurs de classe Affaires ou de Première. Ainsi, 50% du profit collecté est destiné au Fonds d’appui à la cohésion sociale, et le reste au profit de l’Office national Marocain de tourisme (ONMT). De plus, les sociétés de transport aérien doivent recouvrer cette taxe auprès de leurs clients, avec l’élabora-tion des déclarations mensuelles. Ajoutons éga-lement que ces sociétés doivent payer la taxe di-rectement à l’administration fiscale ou à L’ONDA, mais ce, dans certains cas. Ceci dit, si les sociétés ne remplissent pas leurs obligations comme il se doit, c’est-à-dire le non-respect du délai de paiement, une amende de 25% du montant de la taxe due leur sera imposée.

Quelles répercussions ?L’association internationale du transport aérien n’a pas manqué d’avertir le gouvernement marocain contre cette nouvelle procédure. Ceci dit, d’après ses évaluations, cette nouvelle taxe menacera 13000 emplois au Maroc et sera aussi la cause d’une perte de 1.1 milliard de Dh à l’économie nationale.D’ailleurs, cette nouvelle loi impliquerait aussi une hausse de 2,2 % en moyenne du prix des bil-lets d’avion et conduirait à une baisse de 2,3 % du nombre de touristes arrivés par voie aérienne au Maroc, ce qui, par conséquent, détériorerait la compétitivité des prix de l’industrie touristique ma-rocaine.

Ainsi, on peut très bien constater que l’association juge cette nouvelle taxe tout à fait contre-produc-tive, car elle ne fera qu’engendrer des effets né-

fastes sur l’économie d’un pays qui dépend gran-dement de son secteur touristique.

Chose évidente, c’est que le gouvernement maro-cain semble bel et bien négliger un détail important. Il s’agit de la demande des billets d’avion. Cette der-nière est caractérisée par son élasticité, ce qui veut tout simplement dire qu’elle s’avère très sensible aux variations des prix. Autrement dit, une petite variation du prix entrainera une chute importante en volume du trafic aérien et touristique. D’ailleurs, les statistiques de l’IATA le prouvent. D’une autre part, cette taxe sera la cause d’une di-minution des flux touristiques dus à la réduction de l’attrait du Maroc aux yeux des touristes euro-péens, qui pour eux, le prix occupe une place pré-pondérante dans le choix de n’importe quelle des-tination.Mais cela n’est pas tout.La structure du marché elle aussi se verra modifiée, mais pas toujours au profit des compagnies natio-nales. D’abord, dans le sens où les compagnies na-tionales seront pénalisées par cette taxe, notam-ment la RAM et Air Arabia . En effet ,si ces deux compagnies ne répercutent pas à cause de la rude concurrence étrangère, elles devront supporter l’équivalent du supplément de taxe sur les prix des billets. Cela aura certainement des conséquences fâcheuses sur leurs trésoreries et les handicape-ra par la suite dans leurs marches vers le seuil de création de valeurs permettant de couvrir les coûts de capital et de générer un développement écono-mique viable pour le secteur.

A présent, revenons un peu en arrière.

Comme nous le savons, notre pays a accueilli quelque 10 millions de touristes en 2013. Alors, logiquement, si le Maroc compte d’ici 2020, sur un objectif de 20 millions de touristes afin de devenir l’une des 20 premières destinations au monde, il est bien clair qu’il devra encourager et baisser les taxes appliquées au marché, vu que cette dernière ne fait qu’aller à l’encontre de la logique. Le cas contraire, c’est-à-dire en éliminant cette taxe, le Maroc renforcera la compétitivité de notre destination à tous points de vue, et ce, dans le but d’attirer non seulement des touristes, mais aussi des investisseurs qui créeront de la richesse et des emplois.

Et c’est là où réside vraiment l’esprit d’union, d’en-traide et de solidarité.

ZOOM La nouvelle taxe aérienne

Page 40: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 40

Chine : Première économie mon-dialeLa Chine est prête à dépasser les Etats Unis en tant que première économie mondiale, alors que l’Inde glis-serait en troisième position devant le Japon. C’est ce qu’indiquent les calculs de l’International Comparison Program qui comprend notamment la Banque mon-diale et l’Organisation des Nations Unies.

L‘économie chinoise représentait en 2011, 87% de celle des Etats Unis explique l’institution qui a établi ces calculs sur l‘équivalence des pouvoirs d’achat des pays et non sur les taux de change des marchés.

Le gouvernement tranche sur la hausse du SMIGC’est officiel et c’est une membre d’un cabinet ministériel au gouvernement Benkirane, Aïcha El Abbassi, qui en fait part. Comme nous vous l’annoncions, le gouvernement a effectivement décidé d’augmenter le salaire minimum, de 10%. Ce sera en deux temps.

Une première revalorisation de 5% est attendue dès le 5 juillet de cette année. Une autre est programmée pour l’année 2015, à la même date. Ceci, pour le secteur privé. Mieux encore, le gouvernement a décidé que le salaire minimum dans le secteur public sera de 3.000 DH/mois. L’Exécutif a également décidé - grande nouvelle - d’élargir la couverture santé pour qu’elle s’applique également aux parents des salariés et fonctionnaires. Cette décision, qui intervient la veille du 1er mai, met fin à un suspens qui a duré pendant de longues semaines. Si elle apporte des réponses aussi concrètes que satisfaisantes aux revendications des syn-dicats, elle n’est pas pour plaire au patronat. La CGEM avait fait pression pour limiter la hausse du SMIG dans le privé à 5%. Le gouvernement a donc fini par avoir raison. Et ce ne sont pas les moins bien lotis d’entre nous qui vont s’en plaindre.

Le batteur des Scorpions enfermé pour insulte à l’IslamJames Cottak, le batteur des Scorpions, a été condamné à un mois de prison pour offense à l’Islam après avoir eu un geste désobligeant à l’adresse de passagers pa-kistanais dans un aéroport à Dubaï, rap-porte la presse émiratie aujourd’hui.

Les faits remontent au 3 avril dernier. Le batteur du groupe heavy metal, était alors en transit à l’aéroport international de Dubaï pour aller jouer à Bahreïn en marge du Grand prix de Formule 1. Selon les té-moignages de membres du personnel de l’aéroport, cités par le quotidien Gulf News, le musicien, en état d’ébriété, a re-fusé d’embarquer à bord d’un avion avec des passagers pakistanais et afghans. Il s’est en plus couvert le nez comme pour se protéger d’odeurs nauséabondes. Il a ensuite commencé à prononcer des insultes à l’adresse «de musulmans non éduqués», en référence aux passagers asiatiques, a indiqué pour sa part le quo-tidien The National. Et comme si cela ne suffisait pas, il a baissé son pantalon et montré son postérieur dans les allées de l’aéroport.

Nouveau patron pour Microsoft :Microsoft a annoncé, mardi 4 février, que son conseil d’administration avait nommé Satya Nadella, 46 ans, comme nouveau directeur général du groupe. Cette nomination met un terme à une recherche plus longue que prévu, dé-butée après que Steve Ballmer eut annoncé en août dernier son intention de prendre sa retraite. Dans le même temps, Bill Gates a quitté la présidence du conseil d’administration.

h24info.ma

lemonde.fr

h24info.ma

h24info.ma

ZAPPING par ETTAHIRI Mouna

Page 41: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 41

Alicia Keys en tomber du rideauLa diva de la soul, l’Américaine Ali-cia Keys, primée 15 fois aux Gram-mys, se produira le samedi 7 juin 2014 sur la scène de l’OLM-Souissi à Rabat, en clôture du festival Mawa-zine-Rythmes du Monde.

Depuis la sortie de son premier al-bum en 2001, Songs in A minor, Alicia Keys a construit un répertoire inégalé de hits et de réalisations, avec plus de 30 millions d’albums vendus dans le monde entier.

La Banque mondiale augmente son sou-tien au Maroc à 4 milliards USD pour 2014-2017La Banque mondiale (BM) a décidé d’augmenter son soutien fi-nancier au Maroc pour atteindre 4 milliards de dollars durant la période 2014-2017.« Je suis très content de vous communiquer aujourd’hui l’approbation par le Conseil d’administration de la BM du nouveau Cadre de Partenariat Stratégique (CPS) avec le Maroc (…) dont l’enveloppe financière potentielle va augmen-ter à 1 milliard de dollars par an, soit 4 milliards de dollars durant la période 2014-2017 », a déclaré le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb, Simon Gray.

Selon M. Gray, ce CPS contient 3 piliers, dont la promotion d’une croissance concurrentielle et inclusive, l’édification d’un avenir vert et résilient, et le renforcement de la gouvernance et des institutions pour une meilleure prestation de services à tous les citoyens.

Facebook récompense un marocain C’est au tour d’Omar Azkagh, 22 ans, de dé-couvrir une importante faille de sécurité du réseau social Facebook. Une faille qui per-mettait aux utilisateurs d’avoir accès aux contenus d’autres utilisateurs du réseau et de se les approprier; rapporte Afriquinfos.

Considérant l’importance de la découverte du jeune marocain, facebook a décidé de le récompenser par la somme de 4250 dol-lars. Une somme assez considérable, c’est même la plus importante attribuée à un internaute arabe; facebook a estimé que l’aide apportée par le Marocain était non négligeable, selon la même source.

David Cameron achète les Likes» sur facebookEn fait, Cameron affichait un retard de 20.000 likes sur le vice-premier ministre Nick Clegg (Lib Dems), qui compte 80.000 sympathisants sur le réseau social. Le Premier mi-nistre a refait son retard et a même nettement pris l’avan-tage puisqu’il compte désormais 131.000 likes sur sa page ; rapporte l’agence Belga.

Le prix à payer pour chaque Like n’a pas été révélé, mais les estimations des experts en marketing évoquent

quelque 7.500 livres pour cette opé-ration «d’achat de Likes».

Japon: un banquier perd 1 million d’eurosUn jeune banquier japonais s’est suicidé après avoir perdu plus d’un million d’euros obtenus de clients dans le dos de son employeur, a annoncé vendredi la banque Resona.

Ce banquier de 25 ans, qui travaillait à Tokyo et dont le nom n’a pas été divulgué, avait sollicité l’année dernière trois clients de son établissement, les incitant à lui confier leur argent pour qu’il l’investisse à leur profit. Il a récolté ainsi 155 millions de yens (1,1 million d’euros) sans informer ses supérieurs, a expli-qué un porte-parole de la banque à l’AFP. «L’essentiel de cette somme fut perdue dans des placements sur le marché des changes et d’autres investissements ratés», a ajouté ce porte-parole.

aufaitmaroc.com

fr.starafrica.com

lemag.ma lemag.ma

lefigaro.fr

ZAPPING par ETTAHIRI Mouna

Page 42: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 42

CARTE BLANCHE par EL OTMANI Imane

Page 43: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 43

CARTE BLANCHE par EL OTMANI Imane

Page 44: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 44

CARTE BLANCHE par EL OTMANI Imane

Page 45: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 45

Les chroniques de Hammouda

La participation

LES CHRONIQUES DE HAMMOUDA par EL ABBASSI Yahya

« Encore un événement auquel je ne vais pas participer »

C’était la réaction qu’a eue Hammouda en lisant l’affiche de cette « journée verte » qui était organisée à l’institut. Il était quelque peu allergique à ces événements où il était question de participation manuelle. Il se rappela avec mélancolie, d’il y a quelques années où il y avait davantage de soirées dansantes; « Voici des événements où je participerai toujours et sans hésitation », se disait-il. Il poursuivit son chemin vers la salle de cours en se commémorant ses jours de gloires sur les pistes de danse, oubliant aus-si vite la journée verte, ne prenant même pas le temps de lire le programme. Le titre lui disait tout ce qu’il avait besoin de savoir.

Le samedi lui réserva une mauvaise surprise. Il se réveilla à 10 h sur une musique qui re-tentit au fin fond de ses oreilles. Son réveil ne fit pas doux, et avant de chercher à com-prendre ce qui se passait, il commençait à psalmodier des insultes qu’il dédiait aux auteurs de ce crime impardonnable, quels qu’ils soient. Maudits soient-ils d’avoir ôté Hammouda de son si joli sommeil. Maudits soient-ils d’avoir rompu le lien sacré qu’il en-

tretient avec Morphée.

Il descend pour découvrir ce qui se passe, et fût surpris de voir des étudiants courir dans tous les sens, portant des râteaux, des pelles, des brouettes... Il ne comprit rien, et décida de continuer son inspection. Il trouva un peu plus loin quelques amis à qui il demanda ce qui se passait, ils lui expli-quèrent alors que la journée verte se tenait aujourd’hui, et qu’il y avait un tas d’activi-tés intéressant auquel il pouvait participer, qu’on lui a listé. Quand on lui a mentionné qu’il y aura un barbecue, Hammouda était décidé à y participer. « Voici le genre d’ac-tivités que j’aime », se dit-il, mais il était en-core tôt pour le déjeuner. Il inscrit son nom sur une feuille de présence, et remonta pour continuer son absence, en se bouchant les oreilles du mieux qu’il pouvait.Arrivée l’heure du barbecue, il descendit pour se servir, se remplit l’estomac, parti-cipe à la journée en jetant le papier qui lui restait du sandwich dans la poubelle, et s’envole.

Ce fût la même histoire pour la journée net-toyage, quand on lui demandait d’être un collaborateur pendant les soirées, aussi

Page 46: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 46

quand des événements culturels étaient organisés. Même pendant les projets de classe, il préférait prendre la tâche la moins ardue, qui lui prendra le moins de temps, de la sorte, il pouvait se dédier à son activité préférée : l’inactivité.

Si Hammouda pouvait se vanter de quelque chose, c’était de n’avoir jamais participé à quelconque événement d’intérêt général, et d’avoir gardé sa participation à l’organi-sation de tout autre événement obligatoire au strict minimum. Pour lui, il y avait tou-jours « l’autre » pour faire tout. « L’autre » s’occupera de montrer le projet de soirée thématique et par la même occasion, il s’oc-cupera d’organiser et de participer à toutes activités à but social ou culturel. Hammou-da lui n’était qu’une seule personne. Une personne de plus ou de moins, ça ne faisait pas vraiment de différence, se dit toujours Hammouda.

Or, Hammouda n’avait besoin que de cogi-ter quelque peu sur la chose pour savoir que l’autre, c’est ce « moi » qui n’est pas moi. « L’autre » fera tout, dans tout, et le jour où Hammouda se décidera à faire comme l’autre, il se trouvera très en retard, car il ne sera pas prêt à le faire.

Ce qu’on fait aujourd’hui définit ce que nous serons demain. Et si les « aujourd’hui » s’ac-cumulent sans qu’on fasse rien, le « demain »

sera là avant qu’on s’en rende compte. « L’autre » aura une longueur d’avance sur nous, et ça prendra énormément de temps pour arriver là où il est, ce qui est tout à fait normal. Pour bâtir un édifice, il faut du temps. On commence tous par les bases et puis on monte progressivement.

Mais ça, c’est seulement si l’on décide de s’impliquer...Si au contraire, on décide de rester là où l’on est, de laisser tout à « l’autre », on se condamnera irréfutablement à avoir la va-leur qu’on se donne : aucune. Nous jugerons que l’autre fera le travail comme il se doit, sans avoir besoin de notre aide. Si l’on porte ce jugement de valeur sur nous même, doit-on s’attendre à ce que les autres pensent plus de nous? Cela relèverait de la sottise.

Quand l’égoïsme l’emporte, quand on com-mence à être hypocrite vis-à-vis de soi, quand nos mensonges deviennent nos réalités, et quand nous n’arrivons plus à discerner cette ligne fine entre « exister » et « vivre », il faut s’arrêter et se dire que quelque chose ne tourne pas rond. Personne ne fera votre bilan à votre place. Vous décidez de ce que vous faites de votre vie, et vous décidez aussi de ce que vous en en faites pas.

Hammouda l’ignore malheureusement, mais il finira par l’apprendre d’une manière ou d’une autre : chacun définit sa valeur.

LES CHRONIQUES DE HAMMOUDA La participation

«Celui qui se ment à soi-même et écoute son propre mensonge va jusqu’à ne plus dis-tinguer la vérité ni en soi ni autour de soi ; il perd donc le respect de soi et des autres. Ne respectant personne, il cesse d’aimer, et pour s’occuper et se distraire, en l’absence d’amour, il s’adonne aux passions et aux grossières jouissances ; il va jusqu’à la bestialité dans ses vices, et tout cela provient du mensonge continuel à soi-même et aux autres.»

Fiodor Dostoïevski

Page 47: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 47

ISITT MAG N6

• Partagez avec nous vos écrits, vos dessins, vos caricatures, vos talents. Nous nous chargerons de les publier sur l’ISITT MAG.

• Nous serons ravis d’avoir votre feedback. Envoyez nous un e-mail sur info@iic-isitt ou contactez notre équipe RP pour leur soumettre vos observations.

POUR TOUTES VOS ANNONCES

• Contactez Soukaïna Nacir (MT2B), Othman Tanjali (MT2A) ou Rania Doukkali (MT2A)

• Ou envoyez nous un e-mail sur notre boîte : [email protected]

Retrouvez-nous sur notre page : FB.COM/IIC-ISITT

WWW.IIC-ISITT.COM

ANNONCES

Page 48: ISITT MAG' N°5 - Avril 2014

ISITT MAG . N° 5 . Avril 2014 48