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GRATUIT - Numéro - 133 - 28 Mai 2010 Avec le supplément du Lien-Israël Diaspora 42.000 emplois ne trouvent pas preneur DANS LE LIEN: C. GLICK Le gouvernement doit cesser de jouer un double jeu Révélations de Ramon Accord Olmert/ Mazen Youli Edelstein : La Hasbara en réponse à la délégitimation d’Israël Interview Kouchner en visite à Damas

Israel 7 - Journal 133

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42.000 emplois ne trouvent pas preneur

DANS LE LIEN:C. GLICK

Le gouvernement doit cesserde jouerun double jeu

Révélations de RamonAccord Olmert/ Mazen Youli Edelstein :

La Hasbara en réponse à la délégitimation d’Israël

Interview

Kouchneren visite à Damas

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Shraga Blum

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S’inspirant de l’expression “Kikar Ha-Shouk Reïka”, du célèbre chant “Yeroushalaïm Shel Zahav”, le journaliste Ouri Elitzour titrait son éditorial de vendredi dernier dans “Makor Rishon”: “Kikar Tsion Reïka”. “La Place de Tzion est vide”.

L’éditorialiste voulait ainsi décrire l’échec de ce qui devait être une grande manifestation de la gauche renaissante en plein centre de Jérusalem, au fameux « Kikar Tzion » il y a dix jours. La montagne de tapage et de publicité faite par la “Gauche Nationale” et tous ses alliés encore plus à gauche qu’elle, a accouché d’une souris, puisqu’à peine 1500 personnes, venant de tout le pays, ont daigné se déplacer!

Ouri Elitzour se posait la ques-tion des raisons d’un tel fiasco, sachant qu’au-delà de l’échec patent de cette manifestation, il y a tout même en Israël un “peuple de gauche”, certes plus aussi puis-sant qu’il y a 20 ou 30 ans, mais qui existe bel et bien. Non seule-ment cela, l’éditorialiste appor-tait une idée importante du Rav Kook pour justifier l’existence et l’utilité d’un courant de gauche en Israël: “La Nation juive est faite de trois facteurs: la Sainteté, l’Homme et la Nation”, traduit par Elitzour: les religieux, la gauche et la droite, tous trois nécessaires, complémentaires, et devant agir dans un ensemble harmonieux.

Alors pourquoi l’échec d’une telle manifestation? “Tout simple-ment, explique Ouri Elitzour “parce que la gauche d’aujourd’hui se trompe lourdement de combat, elle dirige ses flèches contre des ennemis qu’elle désigne comme la source de tous les maux, mais elle n’a pas de message positif à proposer”. L’appel à cette mani-festation s’était fait sous le slogan simpliste “Sionistes oui! Colons non!” Pas de quoi faire accourir les foules, d’ailleurs le Mouve-ment Kibboutzique s’est retiré de la course précisément à cause de ce slogan négatif et haineux. Selon le journaliste, le combat de cette nouvelle “Gauche Natio-nale” alliée à “Shalom Akshav”, “Meretz” et autres mouvements de ce style, se résume aujourd’hui à deux points: dénoncer les constructions juives en Judée-

Samarie, et déposer des requêtes devant la Cour Suprême à ce sujet”. Maigre programme.

Ouri Elitzour, bien qu’homme de droite, ne méprise pas la gauche sous sa plume, ni ne souhaite sa disparition du paysage politique. Mais il propose que la gauche redevienne la gauche, et fasse sortir les gens pour des combats touchant au pouvoir d’achat, à l’écologie, aux retraites, aux droits des immigrants, à la violence dans la société, à la lutte contre la corruption ou au scan-dale des conditions de vie des rescapés de la Shoah.

Et bien, messieurs et mesdames du Peuple de gauche en Israël, l’actualité immédiate peut vous permettre d’enfourcher un cheval de bataille bien plus important que la caravane qui est posée sur une colline près de Negohot. Ouri Orlev, le fils du député Zevouloun Orlev (Habayit Hayehoudi), a lancé lundi un cri d’alarme et a fait un geste symbolique pour alerter la population sur un scan-dale qui est probablement l’un des plus graves qui touchent notre société : il a fermé le compte en banque de l’association qu’il préside, pour protester contre les revenus gigantesques et indécents que touche le PDG de cette banque, dont je tairai le nom pour ne pas froisser les dirigeants de la Banque Mizrahi-Tefahot . !! Figurez-vous que le PDG de cette banque, Elie Yunes, touche la coquette somme de .18 millions de shekels annuels, soit 1,5 millions par mois, sans parler de différents avantages et options que la Banque lui octroie, ni de la prime de retraite qu’il touchera le moment venu. Ne vous y méprenez pas, le cas de cette Banque n’est pas isolé, loin de là, et toutes les Banques dans des proportions semblables, fonction-nent selon ce schéma ainsi que les grandes entreprises privées ou étatiques. Si on fait le compte, 1,5 millions de shekels c’est 390 fois le salaire minimal, et environ 190 fois le salaire moyen israélien. La courageuse députée travailliste Shelly Yehimovitz, ainsi qu’Israël Katz (Likoud) se démènent, mais sans trop de soutien extérieur, pour faire adopter une loi qui fixe-rait le salaire le plus haut dans une

entreprise à 50 fois maximum le salaire le plus bas de cette même entreprise. Ce serait déjà un net progrès.

Quand on voit les difficultés dans lesquelles se débattent les familles salariées, dont des centaines de milliers ne gagnent que le salaire minimal, les maigres rentes des retraités, quand on voit les commissions que les usagers des banques paient à chaque opération banale, on ne peut que se révolter contre l’impudicité de ces salaires hors normes qui sont indignes d’une société qui se veut basée sur l’éthique juive de justice et de solidarité. Il est certes normal que les respon-sables des entreprises, qui pren-nent des risques, et qui leur font réaliser des bénéfices, touchent des salaires confortables, mais de là à gagner en un mois ce qu’un ouvrier met plus de 30 ans à gagner, il y a un abîme !

C’est là que les partis de gauche auraient un rôle positif à jouer, en faisant sortir des myriades de gens dans les rues et en bloquant les carrefours ou en harcelant la Knesset jusqu’à ce que cette situation d’une injustice criante trouve une solution. Et il verrait « ce peuple de gauche », que dans ce combat pour la justice sociale, il aurait avec lui de nombreuses kippot “ crochetées ou noires “ ainsi qu’une bonne partie du peuple de droite. Mais quand on veut rassembler les gens au seul motif de désigner des gens valeu-reux à la vindicte populaire, alors on se retrouve à 1500 au centre de la capitale.

Alors, hommes et femmes de gauche, retournez à vos luttes traditionnelles et utiles, car il y a de quoi faire ici, et fichez la paix maintenant aux pionniers de Judée-Samarie, qui n’ont fait que prendre la suite de ce que vos pères que vous admirez tant firent à Yaffo, Ramla, Lod et Haïfa.

Peuple de gauche, j’ai un travail pour vous!

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28 Mai 2010 - 133 / 5 Edito

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L’UE va-t-elle suspendre son aide aux Palestiniens ?

L’Union européenne envis-agerait de suspendre son aide aux Palestiniens, qui s’élève à 370 millions de dollars, en raison de l’impasse dans laquelle se trouveraient les pourparlers avec Israël. Le représentant de l’UE en Israël, Christian Berger, a déclaré que les sommes prévues devaient permettre de préparer le terrain à l’accord de paix. Mais, a-t-il ajouté, si rien n’avance, des questions pourraient être posées au sein de l’UE sur cette assistance financière.

La loi Shalit dénoncée à l’Onu

La loi Shalit visant à durcir les conditions de détention des terroristes du Hamas emprisonnés en Israël, qui vient d’être adoptée par le gouvernement, suscite déjà des critiques aux Nations unies et au sein de l’Autorité palestinienne. Un haut responsable de la commis-sion des droits de l’homme de l’Onu a estimé que “ces informations, provenant de Jérusalem, étaient préoccu-pantes”. Il a ajouté qu’Israël devrait comparaître au mois de juillet devant la commis-sion pour s’expliquer sur cette proposition de loi.

En bref

« Pérès m’a proposé le Golancontre l’Iran ! »

Dans une interview accordée au quotidien libanais « Al-Safir », le Président syrien Bachar El-Assad révèle que le Président russe Dmitri Medvedev lui a remis un message de la part de Shimon Pérès, indiquant « qu’Israël était prêt à lui céder le Golan en contrepartie de la fin de l’alliance stratégique entre la Syrie et l’Iran ».

Shraga Blum

Ce message aurait été remis par Shimon Pérès lors de son séjour à Moscou, aux cérémonies de commémoration de la fin de la Seconde Guerre Mondiale, sachant que le Président russe se rendait à Damas deux jours plus tard. Pérès avait évoqué la situation avec la Syrie en ces termes : « Nous tendons la main à la Syrie pour la paix, mais la paix ne peut se réaliser en même temps que l’on favorise le terror-isme, comme le fait la Syrie en livrant des armes au Hezbollah ».

Lors de la même interview, le journaliste libanais a demandé au Président syrien « si la Syrie interviendrait au cas où une guerre éclatait entre Israël et le Hezbollah ». Réponse d’El-Assad : « Les Israéliens aimeraient sûrement entendre ma réponse, mais je ne leur ferai pas ce plaisir. Les intentions militaires ne se révèlent pas d’avance et nous préférons garder nos cartes bien cachées ».

Le Président syrien a ensuite ajouté « que son pays était prêt à la paix comme à la guerre à tout moment, contrairement aux pays qui se sont enfermés par erreur uniquement dans l’optique de la paix et ont renoncé à la résistance armée contre Israël ».

Dans l’entourage de Bachar El-Assad, on a sciemment mis en exergue le message que Shimon Pérès lui aurait fait transmettre, et qui disait également « que cinq Premiers ministres israéliens avaient montré leur volonté d’aller très

loin dans les concessions envers la Syrie pour arriver à la paix, et que ce sont les Syriens qui à chaque fois avaient repoussé ces offres ». Dans son message, Pérès indiquait « qu’il n’était pas concevable que la Syrie obtienne le Golan et qu’elle reste l’alliée de l’Iran ».

Les services du Premier ministre israélien n’ont pas encore réagi officiellement à ces révélations, mais certains proches de Binyamin Netan-yahou ont confié « que le Premier ministre avait à plusieurs reprises montré son intention d’entrer en pourparlers avec la Syrie mais sans conditions préalables, et que personne n’avait le droit de proposer des concessions – surtout territoriales – au nom du Premier ministre »

Deux cas de figure sont donc envisage-ables : soit le Président Pérès a agi de son propre chef, et dans ce cas, il resterait dans le cadre de…ses habitudes, c’est-à-dire d’outrepasser ses compétences présidenti-elles pour agir en acteur politique et faire avancer ses propres idées. La deuxième éventualité, qui serait encore plus inquié-tante, serait que Binyamin Netanyahou lui-même ait chargé Shimon Pérès de transmettre ce message au Président syrien, et vient immédiatement à l’esprit cette image du fameux jour de 2009. juste avant les élections, où Netanyahou, accompagné d’Effie Eitam, avait planté un arbre sur le Golan en jurant « que jamais Israël ne quitterait le plateau ».

28 Mai 2010 - 133 / 6Infos

Après la visite impromptue du sénateur démocrate américain John Kerry à Damas, le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner a atterri dimanche matin dans la capitale syrienne. Il a ensuite eu un long entretien avec le président Assad pour débattre notamment du « processus de paix » dans la région.

Il y a deux ans à peine, le président syrien Bachar El Assad était boycotté par la plupart des pays occidentaux. A présent, la situation a totalement changé et il reçoit de nombreux chefs d’Etat. Après la visite surprise, samedi soir, du séna-teur démocrate John Kerry, il a accueilli dimanche matin, dans son palais prési-dentiel de Damas, le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner. Quelques heures plus tard, c’était au tour du ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle d’atterrir dans la capitale

syrienne dans le cadre d’une tournée de trois jours dans la région.

Lors de sa rencontre avec Assad, Kouchner a reçu de la part de son hôte la promesse que « ni la Syrie ni le Hezbollah ne déclencheraient de guerre contre Israël ». Mais Assad a ajouté qu’il ne pouvait plus garder le silence sur les violations par Israël de l’espace aérien syrien. Le président syrien a ensuite déclaré que si l’Occident souhaitait voir instaurer la sécurité et la stabilité dans la région, il devait jouer un rôle plus actif pour « juguler les tendances dangereuses et extrémistes d’Israël ».

D’après l’agence de presse SANA, Kouchner aurait répondu que la France souhaitait prendre une part plus active dans le processus de paix au Proche-Orient et favoriser le dialogue entre les différentes parties en conflit.

Concernant le nucléaire iranien, Assad a bien entendu salué l’accord conclu la semaine dernière par Téhéran avec la Turquie et le Brésil. Il a estimé que cette « médiation réussie » prouvait que la diplo-matie était préférable à une « confronta-tion catastrophique ».

Assad, s’adressant aux pays occiden-taux, leur a demandé de « changer leur approche » concernant l’Iran. N’oublions pas, dans ce contexte, que la France est un des pays les plus résolus à combattre le programme nucléaire de l’Iran.

Après son escale à Damas, Kouchner a poursuivi son périple et s’est rendu à Beyrouth pour s’entretenir avec le Premier ministre libanais Saad Hariri et avec le président Michel Sleimane. Ses interlocu-teurs se seraient montrés « rassurants » en se félicitant du calme qui régnait actuelle-ment dans le sud du pays du Cèdre.

Kouchneren visite à Damas

Yéochoua Sultan

«J’ai du mal à croire que je siège dans un gouverne-ment pareil», s’est écrié le ministre des Infrastructures, Ouzi Landau, s’attaquant ainsi à la politique des gestes d’apaisement envers le Fatah d’Abou Mazen. «Les gestes de « bonne volonté » et les abdi-cations n’ont fait qu’aggraver la situation», a-t-il précisé. Le docteur Landau s’étonne des gestes acceptés par le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, dans le cadre des discussions de rapproche-ment. Ceux-ci comprennent la remise en liberté de criminels, l’ouverture de barrages, ainsi que la confiscation de terres appartenant à des localités juives de Samarie.

Questionné allusivement à propos de la poursuite de son adhésion au gouvernement, il a simplement répondu: «Jamais je n’aurais pu penser qu’une telle situation se présenterait. J’espère que l’avenir démen-tira ces informations et que rien de réel n’en découlera.» Il commente les événements des dernières années d’une manière rigoureuse: «Nous nous sommes retirés du Liban jusqu’au dernier millimètre et le résultat a été la seconde guerre du Liban. Nous sommes sortis de Gaza, nous nous en sommes coupés, nous avons déraciné de nombreuses personnes, et ça n’a servi qu’à permettre au Hamas de s’armer, de prendre le pouvoir, et de nous bombarder continuellement. Nous avons accepté l’idée d’un Etat arabe palestinien, de geler la construction, d’ouvrir des barrages et le résultat est qu’on refuse de s’assoir avec nous. Leurs exigences se font de plus en plus démesurées.»

Il insiste sur le fait qu’il exprime ses positions au sein du gouvernement et pas seule-ment devant les journalistes: «La logique est corrompue. Le temps est venu pour nous de nous ressaisir. Je présente mes positions le plus fréquemment possible auprès du gouverne-ment et surtout du Premier ministre. Je leur présente mon point de vue de la manière la plus explicite qui soit et j’espère qu’il finira par avoir du poids. Ils seront obligés d’être

attentifs à mes dires.»Il s’exprime toutefois

compréhensif en faveur du Premier ministre: «Sachez qu’en ce qui concerne Jéru-salem, le gouvernement a été confronté à des pressions extrêmement dures. Il convient d’exprimer notre reconnais-sance envers le gouvernement. Mais je ne dis pas que ce sera simple et que je suis confiant. Je suis au contraire très inquiet, les erreurs ont été nombreuses. Je pense que tout dépendra pour finir de la question de Jérusalem.»

Interrogé sur le boycott et le saccage des produits israéliens par l’AP, le ministre a répondu qu’il ne fallait pas rester indif-férent. «Il faut remplacer les ouvriers arabes de Judée-Samarie par des ouvriers étrangers. Ils prennent contre nous des sanctions et nous sommes hésitants. Les ouvriers étrangers sont plus fiables que ceux qui proviennent de Judée-Samarie.»

Landau a commenté les influ-ences auxquelles est soumis le Premier ministre: «Netanyahou se situe entre les positions qu’il présente et les avis contraires qui proviennent aussi bien de son gouvernement, comme le parti travailliste, que de voix extérieures. Il est soumis aux pressions de tous les côtés. « Les jumeaux se querellent en son sein. » Les pressions sont internes et externes et mon rôle consiste aussi à faire pression.»

Sur le terrain, des centaines d’habitants des villages d’Atéreth, Néwé Tzouf et de la région de Benyamin ont décidé de réagir. Les terres spoliées appartiennent en effet au village d’Atéreth qui attend la fin du gel pour reprendre son développement. Ils ont donc décidé, malgré la répression, de fonder un nouveau point de peuplement, à l’est d’Atéreth. Les membres de cette organi-sation de fortune ont déclaré: «Malgré le gel, malgré les décrets d’étranglement entre-pris par le gouvernement contre les implantations juives et en faveur de la construction de la ville arabe de Rawabi, le peuple d’Israël poursuivra son exten-sion et son établissement sur toutes les régions de sa terre, la terre d’Israël.»

«Politique de renoncements»

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Anat Kam, 22 ans, est soupçonnée d’espionnage et d’atteinte à la sécurité de l’Etat. Elle a été arrêtée récemment et son procès vient de s’ouvrir, lundi matin, à Tel Aviv.

Le procès d’Anat Kam s’est ouvert lundi matin au tribunal de district de Tel Aviv. La jeune femme, âgée de 22 ans, est soup-çonnée d’espionnage et d’atteinte grave à la sécurité de l’Etat. Elle est arrivée en compagnie de ses parents, d’un ami proche et d’un conseiller de la communication.

Les avocats d’Anat Kam, Avigdor Feldman et Eitan Lehman, ont dénoncé pendant l’audience l’attitude du parquet et des services de sécurité. Ils leur ont reproché de ne pas avoir tenu leurs engagements et d’avoir fait juger Anat Kam alors qu’ils lui avaient été promis qu’elle ne comparaitrait pas devant les juges si elles restituaient les documents qu’elle avait dérobés dans les bureaux du commandant de la zone militaire centre où elle effec-tuait son service militaire.

Me Feldman a ajouté que le journaliste Ouri Blau, impliqué dans cette affaire, menait en ce moment des pourparlers sur les conditions de son retour en Israël. Blau est à Londres et il veut avoir l’assurance qu’il ne sera pas arrêté lorsqu’il reviendra au pays.

Comme chaque année, la fameuse 5e avenue de New-York prend les couleurs bleu-blanc avec des centaines de milliers de personnes – juives comme non juives – qui défilent pour manifester leur solidarité et leur amitié pour Israël. Ce fut le cas dimanche, où les foules se pressaient au son de la musique israé-lienne et des danses pour lancer un message qui réchauffe le cœur à 10.000 kilomètres de chez eux.

En tête du cortège, le maire de la ville, Michael Bloomberg, des personnalités politiques de la ville et de l’Etat, l’ambassadrice d’Israël à l’ONU, Prof. Gabriella Shalev, le Consul Général d’Israël à New York, Assaf Shariv, le premier basketteur israélien à évoluer en NBA, Omri Caspi, le champion du monde de boxe, Youri Foreman etc. Egalement présent, le Procureur Général de la Ville de New-York Andreo Cuomo, candidat favori au poste de gouverneur de l’Etat de New-York et qui entamait là sa campagne.

Pour l’anecdote, à côté de lui défilait son challenger républicain Rick Lazio! Des jeunes juifs venus de tout le pays participaient à cette grande fête d’amitié et de soutien à l’Etat juif. Le soir, un méga-concert était donné par le chanteur israélien Idan Reichel, devant des dirigeants des communautés chrétiennes, hispano-américaines et afro-américaines.

New-York: manifestationpour Israël

Le gouvernement australien a décidé d’expulser un diplo-mate israélien. Le ministre des Affaires étrangères Stephen Smith a expliqué que cette mesure avait été prise en raison de l’utilisation de faux passeports australiens pour l’élimination à Dubaï du chef terroriste Mahmoud Al Mabhouh.

L’affaire de l’élimination du chef terroriste Al Mabhouh, à Dubaï, il y a quatre mois, fait encore des vagues. En Australie, les autorités ont mené leur enquête et sont arrivées à la conclu-sion que les services de renseignements israéliens étaient mêlés à l’opération et étaient responsables de l’utilisation de faux passeports australiens par les membres du commando qui a tué Mabhouh.

Suite à ces révélations, le gouvernement australien a décidé d’expulser un diplomate israélien. Cette mesure a été annoncée lundi matin par le ministre australien des Affaires étrangères Stephen Smith, lors d’une intervention au parlement. Il a ajouté qu’aucun pays n’aurait toléré que ses passeports soient utilisés pour une telle action, surtout par un autre Etat. Et d’ajouter: « Ce n’est pas ce qu’on espérait d’un pays avec lequel nous avons des liens si forts et si cordiaux et que nous soutenons ».

Réagissant à cette décision, le porte-parole du ministère israé-lien des Affaires étrangères, Yossi Lévy, a déploré l’incident mais il a ajouté que les excellentes relations entre Jérusalem et Canberra seraient maintenues.

Un diplomate israélien expulsé d’Australie

Ouverturedu procèsd’Anat Kam

28 Mai 2010 - 133 / 7 Infos

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La Hasbara en réponse à la délégitimation d’IsraëlInterview de Youli Edelstein par Claire Dana-Picard

28 Mai 2010 - 133 / 8Interview

Défendre et expliquer la politique d’Israël à l’étranger, c’est le rôle de Youli Edelstein, du Likoud, qui est ministre de la Hasbara et de la diaspora au sein du gouvernement de Binyamin Netanyahou. Dans un entretien exclusif, il nous expose ses idées sur la question et nous indique comment il conçoit sa mission.

Claire Dana-Picard: Vous êtes vous-même un ancien refuznik et vous comprenez donc parfaitement ce que signifie l’hostilité envers Israël et les Juifs à travers le monde. Aujourd’hui, comme on le sait, cette hostilité ne fait que croître. Pensez-vous qu’elle constitue une menace pour Israël ? Je ne parle pas de l’Iran où le danger est évident mais de certains Etats occidentaux où il y a des gens qui n’aiment pas du tout Israël.

Youli Edelstein: Il s’agit malheu-reusement d’un problème bien réel. Cette dé-légitimation d’Israël, qui est l’objectif de nos ennemis, se retrouve dans les médias, dans une partie du monde universitaire et au sein de la direction politique de certains pays. Je ne parle pas de ceux qui critiquent ou désapprouvent Israël. Je connais des personnes qui ne sont pas d’accord avec tel ou tel gouvernement en France ou qui tout simplement n’aiment pas les Français mais je ne les ai jamais entendu dire que la France n’avait pas le droit d’exister. Malheureusement, en ce qui nous concerne, nous voyons que des gens, qui sont en désaccord avec l’Etat d’Israël ou qui l’attaquent, prônent en fait sa destruction. Et comme ils ne parviennent pas à le faire concrètement, ils tentent de détruire les fondements mêmes des droits de l’Etat juif ou des droits des Juifs sur leur Etat. Nous menons de notre côté un combat acharné dans le monde entier. Je constate avec satisfaction que de nombreuses communautés juives comprennent qu’il ne s’agit pas là d’un problème propre à Israël mais qu’il concerne tout le peuple juif. C’est pourquoi ces communautés nous soutiennent dans ce combat et j’espère donc que nous parviendrons à renverser la vapeur.

CDP: Cela signifie-t-il que vous ne voyez pas de différence entre anti-sionisme et antisémitisme ?

YE: L’antisémitisme fait partie de la campagne menée contre nous mais je ne pense pas que toutes les critiques émises contre Israël sont le fait d’un sentiment antisémite. Malheureusement, on peut constater qu’actuellement l’antisémitisme n’a pas disparu mais se trouve dans un état latent. Il s’avère que dans le monde qui a suivi la Shoah, et qui est plus démocratique, il n’est pas de bon ton pour une personne respectable, comme par exemple un professeur d’université éminent, un journaliste connu ou un dirigeant politique influent, d’être ouvertement antisémite. Alors, ces personnes trouvent un exutoire en affichant des opinions antisionistes ou anti-israéliennes. C’est ainsi que tout ce qu’il est interdit de dire à propos des Juifs devient licite lorsqu’il s’agit d’Israéliens comme on l’a vu récem-ment dans les tentatives d’incriminer des soldats qui «se seraient livrés au trafic d’organes» de Palestiniens pendant l’opération Plomb Durci (cela rappelle clairement les accusations de meurtre rituel).

CDP: Malheureusement, votre travail de Hasbara n’est pas néces-saire seulement à l’étranger. En Israël, certaines personnes appel-lent au boycott des produits israé-liens. Il y a même des professeurs d’université qui vont à l’étranger donner des conférences où ils déni-

grent Israël. Ne serait-il pas possible de présenter un projet de loi permet-tant d’empêcher ces provocations et ces actions hostiles menées par des Israéliens militant contre l’Etat?

YE: La loi prévoit quelque chose à ce sujet mais ce n’est pas toujours simple de prendre des mesures dans ce domaine étant donné qu’Israël est un Etat démocratique, ce dont nous sommes d’ailleurs très fiers. Et il l’est resté malgré les problèmes liés au conflit et au terrorisme. Toutefois, il est clair qu’il faut mettre un terme à certaines actions comme par exemple l’appel au boycott. Parfois, ce sont des gens qui touchent leur salaire de l’Etat qui appellent à le boycotter. Nous cherchons à légiférer dans ce domaine mais il faut déjà dénoncer cette hypocrisie, révéler d’où provient par exemple le financement de ce type d’actions. Je pense que lorsque le public en apprendra davantage à ce sujet, il comprendra que même si ces gens là sont encore israéliens, tech-niquement parlant, ils n’ont plus leur place ici.

CDP: Vous avez certainement entendu parler de cette initiative assez récente du conseil régional de Samarie, dirigé par Guershon Messika, qui organise des tournées dans la région pour des hommes politiques et des journalistes qui ne savent rien de la situation sur le terrain et découvrent alors une réalité et tout un monde qu’ils ne connaissaient pas. Comment expli-quez-vous le fait que tant de gens parlent de la situation et expriment leurs opinions alors qu’ils n’ont jamais mis les pieds en Judée-Samarie, qui se trouve pourtant, comme l’a si bien souligné le jour-naliste Avri Guilad, à 23 minutes à peine du centre du pays ?

YE: J’habite moi-même en Judée-Samarie, plus précisément dans le Goush Etsion, depuis vingt trois ans, et je suis tout à fait conscient de ce prob-lème. Un certain nombre de visiteurs qui sont venus chez moi ont eu la fran-chise de reconnaître que leur venue avait totalement modifié leur manière de voir concernant les localités juives. Je tiens à dire tout d’abord combien l’initiative du conseil de Samarie est louable, elle rejoint d’ailleurs l’action de certaines localités qui accueillaient elles aussi des visiteurs d’Israël et de l’étranger pour leur permettre de voir la vérité, sans leur faire subir le moindre endoctrinement. La Hasbara doit se faire selon le même principe et montrer la situation telle qu’elle est. Nombreux sont ceux, à l’étranger, qui ont une vision totalement déformée d’Israël et sont persuadés par exemple qu’il y a constamment la guerre. Il est donc important de montrer, comme le fait Guershon Messika, comment la vie se déroule ici.

CDP: Guershon Messika a déclaré justement, dans le cadre de cette campagne d’information, qu’il avait compris que l’ignorance était le pire ennemi d’Israël. Vous partagez cette opinion ?

YE: Tout à fait. Je pense que le fait de découvrir la situation sur le terrain, sans l’intermédiaire des médias, mais en revanche en se rendant compte du contexte humain, permet aux visiteurs d’appréhender les choses de façon tout à fait différente. Cela ne veut pas dire qu’ils modifieront tous leurs opinions politiques mais du moins, ils pourront devenir de véritables interlocuteurs et ne nous donneront plus l’impression de venir d’une autre planète.

CDP: Concrètement parlant, quels outils utilise votre ministère pour rendre plus efficace votre travail d’information ? Dans quels

domaines intervenez-vous plus particulièrement et quels résultats obtenez-vous ?

YE: La Hasbara peut se faire de différentes façons mais dans notre ministère, nous avons opté pour la diplomatie populaire, comportant trois points essentiels. D’une part, nous avons demandé aux citoyens israéliens de devenir nos ambassadeurs itinérants lors de leurs voyages à l’étranger. Ils sont à même de présenter à leurs interlocuteurs un certain nombre de faits que malheureusement, trop de gens ignorent à cause d’une informa-tion déformée. Nous avons ouvert dans ce but un site Internet, nous avons publié des brochures que nous distribuons dans les aéroports. Nous formons également des délégations qui se rendent à l’étranger. Jusqu’à présent, le public a réagi très positive-ment à notre initiative et plus de 200 000 personnes ont consulté notre site. Par ailleurs, nous associons nos amis des communautés juives de diaspora à notre action en faisant appel à ceux qui ont visité Israël dans le cadre de programmes comme Taglit, les Macca-biades, Massa, ou lors de séjours d’un an dans une université israélienne ou dans une yeshiva. Il s’agit pour la plupart de jeunes qui rentrent ensuite dans leurs communautés et retournent dans leurs campus et peuvent alors devenir les meilleurs défenseurs de l’Etat d’Israël. Et là encore, il ne s’agit pas de discuter de l’opération Plomb Durci ou du rapport Goldstone mais de parler de la vie qu’on mène en Israël. Actuellement, nous travaillons sur un projet permettant de conserver le contact avec ces personnes. Pour ce qui est de nos interventions dans les médias, je pense que cela a moins d’impact que l’Internet par exemple. J’interviens souvent dans les médias et je ne prétends pas minimiser l’importance de ces interviews mais je pense que le contact personnel et les communications par Internet ne sont pas moins importants. En outre, et c’est le troisième volet de notre action, nous envisageons de faire appel à nos amis non-juifs, et ils sont D.eu merci assez nombreux, pour organiser avec eux un certain nombre d’activités. Ce sont des gens qui ont visité Israël, qui connaissent la réalité israélienne, et qui peuvent donc nous apporter une aide précieuse.

CDP: Abordons à présent la situation politique et la question du «gel»: les habitants de Judée-Samarie peuvent-ils espérer que la construction reprendra d’ici trois mois, comme l’a annoncé le gouver-nement ?

YE: J’espère qu’il n’y aura aucun changement. Le Premier ministre a déclaré à maintes reprises que cette période de «gel» prendrait fin en septembre. Etant moi-même un habitant de cette région, je peux attester que les résidents ont sérieuse-ment souffert de cette situation, de nombreuses familles ont dû renoncer à leurs projets de construction à cause de cette décision. De mon côté, je ferai le maximum pour que dès le mois de septembre, tous les plans de construc-tion puissent être réalisés comme prévu.

CDP: Ne pensez-vous pas qu’en acceptant la création d’un Etat palestinien, Israël affaiblit ses posi-tions sur la scène internationale ?

YE: Personnellement, je n’aurais pas proposé cette solution de deux Etats. A l’heure actuelle, personne n’est en mesure de savoir quelle est la bonne solution et malheureusement, nous en sommes encore loin et le débat reste, pour l’instant, très théorique. Ce que nous devons faire, en revanche, c’est

d’une part développer la Hityashvout (peuplement du pays) et d’autre part de renforcer la sécurité des citoyens d’Israël. Avant de discuter de la ques-tion des deux Etats - ou pourquoi pas, de trois Etats puisqu’on pourrait s’acheminer vers une séparation totale entre Gaza et la Judée-Samarie- il est urgent d’instaurer une coopéra-tion, par exemple dans le domaine de l’environnement, de l’eau, de l’agriculture, et sur des questions économiques. Et si l’on parvient à un stade de confiance mutuelle, on pourra alors toujours parler du reste mais il s’agit comme on le sait d’un long processus.

CDP: Je voudrais qu’on parle maintenant de ce qui se passe en France et citer, par exemple, l’action du groupe Europalestine qui organise tout l’été une campagne anti-israélienne. Comment peut-on réagir, selon vous, à une telle opéra-tion ?

YE: Comme je l’ai dit précédem-ment, on ne peut pas tout solutionner par des débats. Laissons-les donner libre cours à leur haine et nous, nous allons présenter des faits historiques incontestables, des réponses qui montrent que la vérité est dans notre camp. Pour toute personne objective, nos droits sont évidents, que ce soit à Jérusalem ou en Judée-Samarie. Et il est clair aussi que tous les slogans sur les «frontières de 67» ou sur les «implantations constituant un obstacle à la paix», n’ont rien à voir avec la réalité. Il suffit de rappeler que l’OLP (Organisation de Libération de la Palestine) est née en 1964 alors qu’Israël n’est retourné en Judée-Samarie et dans la bande de Gaza qu’en 1967. Dans ce cas, à l’époque, que voulaient-ils libérer? Tout cela prouve notre bonne foi. Et puis, nous avons eu la preuve que ce débat restait tout à fait théorique, lorsque nous avons malheureusement évacué toutes les localités de la bande de Gaza. Au lieu d’obtenir la paix, nous avons reçu près de 10 000 roquettes. Et donc, apparemment, la source du conflit ne se trouve pas dans la question des frontières de 67 et il ne sera pas réglé par l’évacuation de ces localités.

CDP: N’y a-t-il pas également un problème de terminologie ? Lorsqu’on lit l’actualité israélienne dans certains journaux français, on constate qu’ils parlent par exemple de «l’implantation de Ramat Shlomo» (quartier nord de Jéru-salem) ou de «quartiers de colonisa-tion» à Jérusalem construits après 1967. Ne croyez-vous pas qu’il faut avant tout corriger cette erreur de langage ?

YE: Vous relevez là un point très important. Nous avons malheureuse-ment renoncé à nous battre sur ces questions linguistiques dans de nombreux domaines. Nous parlons trop facilement de «colonies» en oubliant d’évoquer des faits fondamen-taux. On parle souvent de «territoires» au lieu de dire la Judée-Samarie et je pense qu’il est très important de faire attention aux termes qu’on utilise. Et dans ce domaine, je crois que nous devons prendre exemple sur les Pales-tiniens. Chez eux, le langage revêt une grande importance et je suis sûr que personne ne s’est aperçu, par exemple, qu’aucun dirigeant palestinien (et je ne parle pas du Hamas ou du Djihad) n’a jamais déclaré qu’il reconnaissait le droit à l’existence de l’Etat d’Israël. Les gens répondent alors que c’est impossible, que c’est sûrement inscrit dans les accords. Après vérification, on constate que certains leaders ont dit qu’ils reconnaissaient l’existence de l’Etat d’Israël. Les Palestiniens

sont très pointilleux dans ce domaine et font attention à ce qu’ils disent. Et je propose que dans le cadre de notre mission d’information et de la campagne dont vous avez parlée, nous ne négligions pas non plus l’impact des termes que nous utilisons. Et lorsque nous emprunterons la termi-nologie appropriée, nous pourrons progresser dans la bonne direction, même dans les médias qui ne nous sont pas toujours très favorables.

CDP: Je voudrais qu’on parle maintenant de l’action menée par le nouveau mouvement européen JCall, qui ressemble au J Street américain et s’oppose à la politique de l’Etat d’Israël, en soutenant les Palestiniens. Que pensez-vous de ce mouvement ? Ne croyez-vous pas que c’est le moment de créer un lobby pro-israélien en Europe à l’image de l’AIPAC américain pour défendre les positions d’Israël en utilisant les mêmes moyens ?

YE: Je pense en effet qu’on pourrait être plus actif et qu’il faudrait prendre exemple sur l’AIPAC en tenant compte toutefois des différences. En particulier, l’Union européenne avec son Parlement ne constitue pas un Etat unifié et ne peut donc pas être comparée aux Etats-Unis. Il existe déjà des groupes qui tentent d’agir dans ce sens. Quant aux organisa-tions libérales ou gauchistes, elles ne constituent pas un phénomène nouveau. Mais ce que je trouve irritant et même inquiétant, c’est que les mili-tants de JCall, issus de la communauté juive, tiennent absolument à se dire pro-israéliens. Je ne comprends pas leur position: il existe un gouverne-ment élu en Israël, et tout le monde a le droit de ne pas être d’accord avec la politique de ce gouvernement et de la critiquer, mais dans ce cas-là, on ne peut pas prétendre être un lobby pro-israélien.

CDP: Avant de nous quitter, Youli Edelstein, comment définiriez- vous, de façon globale, l’objectif essentiel de la Hasbara israélienne ? Quels résultats souhaiteriez-vous obtenir ?

YE: Je crois qu’il faut avant tout que soit rendu à l’Etat d’Israël son visage humain. Nos ennemis l’ont défiguré, parlant de “machine de guerre israé-lienne”, “d’occupation israélienne”, de “colonies israéliennes”. En outre, les gens à travers le monde doivent comprendre que l’Etat d’Israël est certes un Etat mais qu’il est fait également d’une population d’êtres humains. Ils ne sont pas toujours conscients de l’apport de l’Etat d’Israël dans un grand nombre de domaines. Je prendrais pour exemple la campagne de boycottage des produits israéliens. Les militants pro-palestiniens se rendent dans des supermarchés et emportent tous les fruits et les légumes provenant d’Israël afin que personne ne les achète et vont les jeter. Oui mais si une personne se trouve hospitalisée, est-ce qu’elle va vérifier si ses médica-ments ou les appareils médicaux vien-nent d’Israël ? Si quelqu’un se trouve en face de moi lors d’une conférence de presse et me parle de boycott alors qu’il se sert d’un ordinateur portable, va-t-il vérifier si certains logiciels ou certaines pièces de son ordinateur ne sont pas fabriqués en Israël ? Si nous parvenons à faire comprendre à ces gens là combien l’Etat d’Israël, aussi petit soit-il, joue un rôle important pour des milliards de personnes dans le monde, il sera alors beaucoup plus difficile à ses détracteurs de lancer un appel au boycott ou à l’isolement d’Israël.

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Exercice à Tel-Aviv

Des simulations d’impacts de missiles sur des instal-lations stratégiques feront partie de l’exercice national de défense passive. Des fûts seront brûlés pour représenter des dégâts provoqués par des bombes dans des bases de l’armée de l’air. De ce fait, les civils ne seront pas les seuls concernés. Ainsi, les immeubles du quartier général, la Kirya, devront prendre part à ces entraîne-ments et l’ensemble du personnel qui s’y trouve devra évacuer rapidement les lieux.

Les avions, quant à eux, devront être opérationnels quelle que soit la situation. La police et les services ambulanciers devront aussi participer. Des personnes seront désignées comme blessées et devront gésir sur les routes. Des barrages entraveront la circulation et des explosions se feront entendre pour donner une impression de réel.

Ce vaste programme finira par la prise en compte d’une possibilité d’attaque chimique et des moyens de protections contre ce type de guerre seront mis en œuvre.

En bref Abou Tir libéré: et Guilad Shalit ?Un chef du Hamas vient d’être libéré de prison et a pu rentrer chez lui. N’aurait-il pas pu servir de monnaie d’échange, comme certains l’espéraient, pour la libération de l’otage israélien Guilad Shalit, captif de l’organisation terroriste depuis près de quatre ans ?

Claire Dana-Picard

La libération d’un chef du Hamas, quatre ans après son arrestation, suscite

l ’ ind igna t ion d a n s

l’entourage de la famille Shalit. Mohammed Abou Tir, 59 ans, est sorti jeudi matin de prison, et a pu regagner son domicile dans le quartier est de Jérusalem, sous l’escorte

de plusieurs agents de sécurité des

services péni-tentiaires.

A b o u Tir, qui se distingue par sa b a r b e

d ’ u n r o u x f lam-

boyant, est considéré comme l’un des symboles du Hamas en Judée-Samarie. Il avait obtenu la seconde place, en 2006, sur la liste du mouve-ment terroriste pour le « parlement » palestinien dont il était devenu membre à part entière, suite au succès de son organisation.

Lors de son interpellation avec dix autres suspects, également affiliés au Hamas, les autorités israéliennes ont indiqué que ces derniers étaient accusés d’implication dans des actions terroristes. Ils devaient également, selon les estimations, servir de monnaie d’échange et de moyens de pression pour la libération du jeune soldat Guilad Shalit.

A l’issue du procès, Abou Tir a été condamné à 43 mois de prison. Il vient donc de purger sa peine et a pu ainsi retrouver la liberté. Le chef du comité de lutte pour Shalit, Shimshon Livman, a dénoncé

cette libération et rappelé que Guilad, quant

à lui, était toujours captif du Hamas.

Gaza: les plans audacieux de TsahalShraga Blum

Le vice-ministre de la Défense, Matan Vilnaï, l’a confirmé, « le calme relatif

qui règne à la frontière entre la Bande de Gaza et Israël, ne va pas durer ». La conjoncture proche-orientale, et le réarme-

ment massif du Hamas comme du Hezbollah ne présagent rien de bon pour les mois et années à venir. La situation explosive peut dégénérer à la moindre occasion et les terror-istes, aidés et encouragés par

la Syrie et l’Iran, n’attendent que le feu vert de leurs suzer-ains pour utiliser l’armement prodigieux qu’ils continuent à

amasser dans leurs arsenaux.Dans cette perspective, les

stratèges de Tsahal ont écha-faudés divers plans, dont l’un semble très audacieux en cas d’embrasement de la situation : l’installation d’un Gouver-

neur militaire israélien à Gaza, comme dans la période qui précédait les Accords d’Oslo ! Ce retour à la case départ

confirmerait définitivement les énormes erreurs, lourdes de conséquences, commises par les différents gouvernements qui ont voulu croire en une quelconque volonté de paix de la part des Palestiniens, avec à la clé la mort de plus de 1000 citoyens israéliens, l’expulsion de 8000 Juifs du Goush Katif, la destruction de leurs 21 localités ainsi que les tirs de roquettes sur le sud d’Israël durant des années.

Récemment, les responsables de la Police militaire ont été « invités » à dénicher un futur « Gouverneur militaire de la Région de Gaza », qui serait responsable, le cas échéant, de suppléer à tous les besoins de la population civile de la Bande de Gaza, jusqu’à ce qu’Israël puisse installer une direction palestinienne fiable (!!) sur cette région et quitter ce territoire.

Il semble de plus en plus évident, qu’en cas d’escalade sérieuse, Tsahal opte cette fois-ci pour une reconquête de ce territoire, la destitu-tion du pouvoir du Hamas et l’instauration d’une adminis-tration militaire qui pourrait durer assez longtemps. Un responsable militaire a ajouté « que si ce scénario se produisait, Tsahal prendrait en charge tous les besoins de la population civile palestinienne, comme les Américains l’ont fait dans

certaines régions d’Irak ». Durant l’Opération « Plomb Durci », l’armée israélienne avait déjà agi en ce sens, mais pas de manière méthodique, en essayant d’extraire les populations civiles des zones de combat, en envoyant des techniciens pour maintenir les infrastructures électriques, hydrauliques et sanitaires et en assurant l’acheminement de médicaments ou de denrées alimentaires.

Ce plan de reprise de contrôle inclut également la création de prisons aména-gées chargées d’accueillir des milliers de terroristes pour une longue période. Parallèlement, les travailleurs palestiniens de la Bande de Gaza seraient à nouveau autorisés à pénétrer en Israël pour y travailler, sous un contrôle sécuritaire méticu-leux notamment à l’aide du système biométrique.

Ainsi, depuis quelques années, divers services de Tsahal s’entraînent dans la discrétion et se préparent à l’éventualité de réinvestir la Bande de Gaza, laissée à la responsabilité palestinienne il y a 17 ans, avec la célèbre formule « Gaza et Jéricho d’abord », et avec les effets que l’on sait.

De quoi faire réfléchir ceux qui sont aujourd’hui chargés de discuter avec l’Autorité palestinienne.

« Réduire l’influence des ‘extrémistes’ du Hezbollah » !Le conseiller du président américain pour la sécurité nationale, John Brennan, considère qu’il existe des éléments « modérés » au sein du Hezbollah et qu’il faut les utiliser pour réduire l’influence des « extrémistes » de l’organisation terroriste.

Claire Dana-Picard

Encourager les éléments « modérés » du Hezbollah, c’est ce que propose John Brennan, conseiller du président améri-cain pour la sécurité nationale. Dans un discours prononcé jeudi à Washington, Brennan a indiqué que l’administration américaine œuvrait à l’heure actuelle dans ce sens afin de réduire l’influence des « extrémistes » de l’organisation terroriste.

Il a ajouté qu’il était inté-ressant de noter que « le Hezbollah, qui était par le passé une organisation terror-iste, était devenu une milice ayant des représentants au sein du gouvernement libanais ainsi qu’au parlement ».

Rappelons que le Premier ministre libanais Saad Hariri doit se rendre la semaine prochaine aux Etats-Unis. Lors de sa rencontre à la

Maison Blanche avec le président Obama, il sera question essentiellement de l’acheminement d’armes au profit du Hezbollah, effectué par la Syrie. Un autre sujet important devrait être évoqué: le nucléaire iranien et le vote du Liban, qui assure actuel-lement la présidence tour-nante du Conseil de sécurité de l’Onu, sur l’ébauche de la résolution portant sur de nouvelles sanctions contre le régime de Téhéran.

28 Mai 2010 - 133 / 10Sécurité

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28 Mai 2010 - 133 / 12International

Claire Dana-Picard

Le Musée Juif de Berlin, qui relate l’histoire des Juifs d’Allemagne depuis 2000 ans, a ouvert ses portes en 2001, en mettant l’accent, bien entendu, sur le massacre de six millions de Juifs par les Nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.

A présent, neuf ans après, il a décidé de s’étendre. L’établissement qui a déjà accueilli plus de 6 millions de personnes venues du monde entier, a compté, en 2009, 750 000 visiteurs. En outre, le nombre de ses projets éducatifs a doublé au cours de cette période avec les visites de milliers de groupes scolaires chaque année et des centaines d’activités éducatives organisées sur place.

La direction du musée a révélé qu’elle comptait l’agrandir selon les plans d’extension de l’architecte américain Daniel Liebskind qui avait déjà réalisé ceux de l’édifice actuel. Son objectif: développer davantage encore l’enseignement de la Shoah.

Le nouveau bâtiment, érigé en face du précédent, devrait abriter l’un des centres de la recherche et de l’éducation les plus importants au monde sur l’histoire et la culture du judaïsme allemand. Les travaux devraient s’achever vers la fin de l’année 2011.

Le Musée de Berlin s’agrandit

Shraga Blum

Quelques signes semblent indiquer que l’Administration américaine a compris « qu’elle était allée trop loin » dans son attitude ouvertement hostile au gouvernement Netanyahou et qu’elle avait décidé de rectifier le tir.

Parmi les initiatives symptoma-tiques, la rencontre du 13 mai, entre des membres « bien choisis » du « staff » de la Maison-Blanche – parmi eux Rahm Emanuel, Directeur de la Maison Blanche, Dennis Ross, Conseiller du Président sur le Dossier iranien et Dan Shapiro, Directeur du « Desk Proche- Orient » – et une quinzaine de Rabbins de différents courants du Judaïsme. Lors de la discussion, les délégués de la Maison-Blanche ont clairement fait part à leurs interlocuteurs « que l’Administration US avait l’intention d’effectuer un virage politique et d’aborder un nouveau départ dans ses relations avec Israël ». De manière inhabituelle dans le jargon diplo-matique, Rahm Emanuel a avoué « que l’Administration américaine avait ‘foutu en l’air’ le message de soutien à Israël, (« …screwed up the messagin… »), et qu’il faudrait bien plus d’un mois pour réparer ce qui a été détruit en 14 mois ».

Parallèlement, le Président Barack Obama aurait demandé à son émis-saire spécial, George Mitchell, qui arrive au Proche-Orient la semaine prochaine, « de ne pas exercer de

pressions sur Israël au-delà des concessions que l’Etat juif a déjà proposé de faire ». Cela signifierait peut-être aussi que les Etats-Unis en sont revenus de proposer, voire imposer, un plan de « paix » au mois de septembre, comme il en était ques-tion.

Si certains voient dans ce change-ment de cap une décision de tactique politique en vue des élections séna-toriales du mois de novembre, qui risquent de coûter très cher au Parti Démocrate, d’autres estiment qu’il s’agit au contraire d’un calcul plus stratégique dû à un changement de fond: l’Administration américaine actuelle, après un peu plus d’une année de pouvoir, se rend soudain compte qu’Israël est son allié straté-gique le plus sûr dans tout le Moyen-Orient, et qu’il serait nuisible pour les Américains de détériorer ses relations avec Israël à ce point.

Si cette thèse se confirme, comme l’atteste un haut responsable améri-cain, il s’agira sans doute d’une victoire pour la ligne politique suivie par Binyamin Netanyahou, avec Elie Ishaï et Avigdor Lieberman, qui ont été prêts à aller jusqu’à une crise diplomatique avec Washington, et une défaite pour Ehoud Barak et également Tsipi Livni, qui propo-saient « qu’Israël mette un plan de paix sur la table le plus rapidement possible, assorti d’un maximum de concessions israéliennes, sous peine de voir s’effondrer les relations entre Jérusalem et Washington ».

Changement d’attitude américaine?

Page 13: Israel 7 - Journal 133

Les enjeux de l’actualité pour le peuple juif et Israël

En partenariat avec le site Aroutz 7, l'hebdomadaire Israël Actualité et le site http://lelien.a7fr.com – 29e année – N° 293 / 82

"Le peuple de la Bible, sur la terre de la Bible pour y édifier une société sur les valeurs de la Bible

Fondé en septembre 1980, Le Lien Israël-Diaspora lutte inlassablement depuis contre la désinformation, pour une authentique identité juive et en faveur d’Israël. C’est le seul journal juif indépendant qui n’est financé que par ses abonnements et dont tous les collaborateurs sont bénévoles. Animés par le souci de la vérité et le courage de la dire, ils sont en quête des enjeux de l’actualité pour le peuple juif et Israël. Notre ligne est :

«Le peuple de la Bible, sur la terre de la Bible

pour y édifier une société sur les valeurs de la Bible»

Hystérie collective il y a , lorsque dans des temples du savoir, de la culture et du savoir, rue d’Ulm à Paris, ou sur les campus aux USA, à Berkeley ou à Brandeis, des groupes d’étudiants métamorphosés en nervis, tentent de couvrir par leurs hurlements la parole des conférenciers.

Dans un livre à paraître ce mois, l’historien et essayiste, Paul Giniewski, décrit, analyse et démonte l’hystérie antisémite et antision-iste, qui se développe dans le monde arabo-musulman où des maladies imaginaires collec-tives se multiplient accusant les Juifs d’avoir tenté – toujours inutilement, il faut le souligner – d’attenter à leur vie. Nous publions quelques «bonnes feuilles», de ce livre dans ce numéro.

Cela faisait des années que la propagande palestinienne, mise au point à l’origine, d’ailleurs, par quelques nazillons survivants qui ont cherché refuge loin de l’Occident, en particulier en Syrie et en Irak, a déclenché une campagne soutenue pendant des dizaines d’années pour démoniser les Juifs et Israël. Tout se passe comme si, soudain, la braise s’enflammait pour déclencher un incendie.

Pourquoi maintenant ? Cela relèverait d’une étude psychologique et socio-politique. Mais, sans l’ombre d’un doute, l’allumette qui a déclenché l’incendie n’est autre que la poli-tique d’Obama qui a injustement accusé Israël de porter atteinte par son action à la politique américaine dans le Moyen-Orient. Avec son propre style, qui est de fracasser les barrières en force, et son choix, qui est de changer la donne en un seul mandat, les forces nocives ont saisi l’occasion, persuadées que désormais la protec-tion américaine sur Israël était levée et que le moment était propice. La chasse à courre a commencé et ils imaginent l’heure de l’hallali

Hystérie collective et hallali antijuiveTous les signes sont là, de ces hystéries collectives historiques où des individus, habituellement sensés, fusionnent au sein d’une sorte d’âme collective, animée par une passion aveugle et une violence incontrôlée. Ces mouvements de foules n’atteignent pas que les Juifs : on l’a vu au Moyen-âge où l’on brûla sur les bûchers plus de dix mille femmes innocentes, accusées de sorcellerie; on l’a vu au temps de Mussolini et de Hitler avec des foules immenses et frénétiques déifiant leurs dirigeants auxquels ils obéissaient sans le moindre recul: on le voit aujourd’hui avec les Ahmadinejad et les imams islamo-fascistes qui pullulent dans le monde et inoculent leur haine, leur poison et leur obscurantisme à leurs semblables dont les immunités tombent sans défense face à l’épidémie virale idéologico-religieuse sonnant l’hallali des Juifs

Nessim Robert Cohen-Tanugi arrivée.

Ils ont alors ouvert la boite de Pandore, libérant le nœud de vipères sifflantes aux crocs envenimés. «Mort aux Juifs, mort à Israël, assassins, bourreaux d’enfants et de femmes, esclavagistes, voleurs…»

Quand la passion aveugle se déchaîne, il ne sert à rien de discuter. Lors de la dixième plaie d’Egypte, D.ieu a prévenu Moïse : lorsque l’Ange de la mort se déchaîne, les Hébreux en seraient victimes et devaient rester enfermés à l’abri dans leurs maisons identifiées par un signe.

Pour les croyants, même si nos ennemis sont capables de tout, le peuple juif peut résister à tout avec la protection du Tout Puissant.

Mais que ce soit pour des raisons surnaturelles, caractérielles, historiques ou autres, les Juifs ont effectivement résisté : ils en ont vu bien d’autres et les gesticulations actuelles des uns et des autre leurs paraissent bien superficielles.

C’est de nous qu’il faut avoir peur. On voit bien qu’une part des signataires de JStreet et JCall paniquent et que l’angoisse et la peur les font reculer devant cette hallali haineuse et hystérique.

Et pourtant… Contrairement à ce qu’ils imaginent, jamais dans l’histoire les Juifs n’ont été autant en sécurité qu’aujourd’hui : sept millions ensemble, avec une terre à eux, une puissante armée à eux. Ont-ils oublié le ghetto de Varsovie, Auschwitz, l’affaire Dreyfus, les «Juifs errants», les massacres au Moyen-âge lors de la peste ou de l’inquisition etc. etc.

Chaque année nous lisons l’antique Haggadah de Pessah qui commence par ce récit : «Ce n’est pas un seul ennemi, qui s’est levé contre nous pour nous exterminer, mais à chaque généra-tion, on se dresse contre nous pour nous exter-miner…». Dans aucune de ces générations nous n’avons été aussi en sécurité, et voici que nous

avons peur ! Quelle génération avant la nôtre a eu la chance incroyable de voir, en 62 ans, trois miracles inimaginables : la renaissance de l’Etat d’Israël, la libération de Jérusalem, la pardon du christianisme pour deux mille ans d’ anti-judaïsme. Un seul de ces bienfaits serait suffisant pour chanter le Hallel et croire en la Providence, en notre destin et en notre avenir.

«Les chiens aboient, la caravane passe» dit le dicton. Tels sont nos ennemis, tels nous devons nous conduire avec eux.

Hitler est passé, Staline est passé, Arafat est passé, Saddam Hussein est passé, Ahmadinejad disparaîtra inéluctablement et d’ailleurs il en est ainsi des meilleurs des hommes. Qu’est-ce que Clinton, Abbas, Bush, Obama et tous ceux qui s’imaginent faire le monde ? Si les dicta-teurs et les tyrans vivent quelques décades, les Présidents de la plus puissante nation de notre temps ne gouvernent que quatre ou huit ans : une simple parenthèse ! La mesure du temps juif se compte par siècles, par millénaires. Le temps est avec nous et toujours contre nos ennemis.

Les hommes les plus puissants se croient importants, mais c’est une illusion de l’actualité. Comme le disait Jefferson, «le monde appar-tient aux vivants», le reste n’est qu’Histoire ou science fiction. C’est vrai pour tous les hommes. Sauf pour les Juifs dont le temps est inversé : le monde croit que le messie est déjà arrivé et que le déluge (ou la fonte des glaces !) est pour demain. Les Juifs disent exactement l’inverse : c’est le déluge qui est au passé et le messie, l’avenir.

«Le moindre des peuples» comme le décrit la Bible (Deut 7,7) durera tant qu’il y aura des hommes. N’e réagissons pas à l’actualité, dépassons-la.

Restons confiants et sereins.

Les puissances ont récemment adressé à Israël deux mises en garde, deux rappels à l’ordre concernant son arsenal nucléaire supposé.

Le 5 mai, les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité (Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne et France) ont réitéré une résolution de 1995 appelant à l’établissement d’une zone dénucléarisée au Proche-Orient. Le même jour, l’Agence internationale de1’énergie atomique demandait aux 151 États membres de l’AIEA d’énoncer leur position dans le but de convaincre Israël de signer le traité de non-prolifération.

La concomitance des deux déclarations n’est pas fortuite. Quelles en sont les intentions ?

Les ennemis d’ Israël et les démocrat ies unanimes

Réduire Jérusalem à l’impuissancePaul Giniewski

Le nain israélien et le géant arabo-islamique

Une nouvelle fois, les ennemis d’Israël - mais aussi les grandes puissances - cherchent à rendre Israël indéfendable dans les conditions du Moyen-Orient, dans l’état de ses rapports avec le monde arabo-islamique et face à la puis-sance combinée des membres de ce bloc.

Aucun des ennemis d’Israël n’a renoncé à ses objectifs génocidaires, et l’un des chefs de file de la coalition anti-israélienne énonce ouverte-ment sa conception de la «solution finale» du problème israélien : la suppression de 1’Etat juif et travaille à se doter des moyens nucléaires pour réaliser cette Shoah numéro Deux.

Aucun des ennemis d’Israël n’a renoncé aux

armes de destruction massive, chimiques et biologiques, ni aux vecteurs variés permettant leur utilisation contre Israël : depuis les lance-roquettes et missiles à courte portée installés aux frontières mêmes d’Israël au Sud-Liban et à Gaza, jusqu’ aux fusées à longue portée para-dées ouvertement à Téhéran avec leur destina-tion peinte sur leur flanc : l’entité sioniste.

De plus, le bloc arabo-islamique détient sur Israël une supériorité structurelle. Ce bloc s’étend de l’Atlantique jusqu’en Extrême-Orient, constituant un hinterland qui le dote, vis à vis d’un Israël qui a 15 km de «profondeur stra-tégique» entre la Méditerranée et le territoire de l’Autorité palestinienne, d’une profondeur véri-tablement stratégique se mesurant en dizaines de milliers de kilomètres. Aux 20 000 km carrés d’Israël font face les dizaines de millions de km carrés du monde arabo-islamique. (suite page 2)

Il n’est nul besoin d’être prophète pour savoir quand la paix sera enfin établie entre Juifs et Arabes dans le Proche-Orient. Bush, Obama, Sarkozy, Kouchner, Merkel, Berlusconi et des dizaines d’autres croient le savoir: le jour où l’Etat juif et l’Etat palestinien auront signé la paix par la cohabitation. Il y a longtemps, à vrai dire, que tout le monde sait que les dirigeants politiques mondiaux ne sont en rien des prophètes. Mais il suffit du simple bon sens pour connaître le jour et l’heure de la paix qui n’est nullement celui qu’ils croient : ce sera lorsque les Arabes renonceront enfin pour toujours à la destruction d’Israël. Tant que cet objectif ne sera pas atteint, tout progrès de paix ne sera de leur part qu’un artifice pour se rapprocher de cet objectif. Le corollaire est que les Juifs devront aussi combattre jusqu’à ce jour, encore très lointain. Les Palestiniens, à commencer par le plus «modéré», Abbas, ne cache pas son espoir, la Grande Palestine. L’objectif est apparent dans la totalité du monde arabe et il est proclamé par l’Iran et ses alliés. Un sondage international dans le monde arabo-islamique prouve que pour la majorité des sondés, 92% ne veulent pas de l’existence d’un Etat juif. Dans un seul de ces pays ce chiffre tombe à 35%, c’est… pour les Arabes israéliens !La presse internationale et l’opinion publique, par myopie, par ignorance ou par ruse, croient que des négociations politiques peuvent établir la paix dans ce conflit. Un trêve peut-être, la paix, sûrement pas. Les plus aveugles sont les Israéliens et les Juifs eux mêmes parce qu’ils prennent leur désir pour la réalité. Les pacifistes-gauchistes sont persuadés qu’en réduisant Israël à ses frontières de 1948 et en abandonnant Jérusalem Est, la paix est possible. Si cette solution prévalait, l’Iran changerait-il sa volonté de détruire Israël ? Et le Hezbollah, le Hamas, la Syrie, al-Qaïda, les Talibans et autres islamo-nazis reconnaîtront-ils Israël ? Non, bien sûr. La conclusion est aveuglante : La paix tant voulue par Obama, Sarkozy et les autres ne libèrera pas le Proche-Orient des plaies de la guerre et de la violence. Seul, peut-être, les frictions s’atténueront entre Israéliens et Palestiniens. Bien au contraire, le Hamas en premier lieu, et tous ses alliés tâcheront de s’emparer sans difficulté de l’Etat de Palestine qui ne pourra peut-être survivre… que grâce à Tsahal !Il faut être obtus pour imaginer que l’islamisme conquérant va renoncer à ses objectifs et ambitions. Cette idéologie disparaîtra peut-être avec l’émergence d’une nouvelle génération ou alors par une terrible guerre planétaire pour l’extirper. Alors restons sereins devant l’agitation du monde politique.

Robert Cotta

Le jour et l’heure de la paix

28 Mai 2010 - 337 / 13 Le Lienwww.israel-diaspora.info

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(suite de la page !)Ces différences sont irréductibles. La population de ce bloc arabo-

islamique dépasse le milliard d’hommes, c’est à dire qu’il dispose de ressources humaines illimitées. Il s’appuie sur une émigration en expansion rapide dans tous les pays du monde. Les richesses naturelles de ce bloc, dont le pétrole et les biens accumulés depuis des décennies de rançonnement de l’Occident, font de ce géant physique et démographique une hyper-superpuissance finan-cière, qui, effectivement, à partir de l’Arabie Saoudite et de 1’Iran finance le djihad contre Israël.

Israël est donc condamné à une guerre défensive complètement disproportionnée et asymétrique. Quels que soient sa puissance conven-tionnelle et son armement nucléaire supposé, ils ne pourront compenser les capacités de ses ennemis.

Les démocraties à nouveau guidées par l’illusion

Jean-Pierre Chevènement a publié quinze jours après l’appel des membres du Conseil de sécurité et de l’AIEA, un article longuement et significativement intitulé : «Il est illu-soire et dangereux de croire que l’on peut mettre un terme à la prolifération nucléaire en supprimant les arsenaux existants».

L’ancien ministre de la Défense constate que si les puissances nour-rissent cette illusion et «déclarent vouloir réduire la place du nucléaire dans leur doctrine de défense, c’est parce qu’elles peuvent effectuer des ‘frappes conventionnelles dévasta-trices’ par des missiles interconti-nentaux dotés de têtes ‘classiques’ notamment, dont les autres puis-sances n’ont pas les moyens»(1).

On ne saurait énoncer plus claire-ment l’impossibilité d’appliquer une politique de «limitation» voire de «renoncement» à sa capacité nuclé-aire supposée par Israël.

Israël est exposé à une frappe nuclé-aire préméditée, annoncée et ouverte-ment préparée par Téhéran. Mais peut-être aussi, à un stade ultérieur du conflit, à partir du Pakistan, voire de 1’Arabie saoudite. Et à des frappes conventionnelles de toutes dimen-sions, voire chimiques et biologiques, venant de tous les horizons. Israël peut-il mener la guerre de 1’Atlan-tique à l’Extrême-Orient et porter des coups conventionnels dévastateurs à des milliers de kilomètres de Jéru-salem ?

Telles sont les réalités face aux illu-sions et aux utopies des démocraties.

On veut un Israël privé d’un moyen de réduire la disproportion et l’asymétrie. A terme, on veut un Israël désarmé face à un ennemi fana-tisé qui réarme dans tous les secteurs et à outrance. Un Israël réduit à se plier aux exigences de Ramallah et de Gaza, de Téhéran et de Beyrouth, mais aussi de Vienne et de Wash-ington.

C’est une étape de la disparition d’Israël qu’on ne contrecarre plus activement, comme c’était le cas au temps du Président Bush, mais à laquelle on prête main-forte.

Hitler voulait une Europe et un monde «judenrein», purifiés des Juifs. Les démocraties 1’ont laissé presque réaliser son programme. Les ennemis d’Israël veulent exactement la même chose. Et les démocraties, comme hier, les laissent faire.

(1) Jean-Pierre Chevènement: «ll est illusoire et dangereux de croire que l’on peut mettre un terme à la prolifération nucléaire en supprimant les arsenaux existants», Le Monde, 21 mai 2010, p 18.

Après avoir échoué à abattre Israël par le terrorisme et la guerre, Arafat a trouvé une méthode simple pour parvenir à ses fins : mettre ses pas dans les pas de l’antique antijudaïsme chrétien : diaboliser Israël et se faire passer pour le Verus Israël.

Il y a quelques semaines l’un de ses plus proches collabora-teurs proclamait «Nous sommes les Juifs des Juifs». Patiemment et méthodiquement, Arafat capi-talise depuis des années sur les Palestiniens les «profits» de la tragédie juive.

Les Palestiniens seraient la «vraie diaspora», le vrai «peuple sans terre», errant et martyrisé à travers le monde (arabe d’ailleurs...), Jérusalem est la «capitale éternelle» du peuple palestinien. Jaloux de Yad Vashem, il a construit un «Musée de la tragédie palestinienne» où il emmène rituellement ses visiteurs de marque. Enfin, à la Shoah, catastrophe, il oppose la «Nakba» qui veut également dire la catas-trophe.

Et bien entendu, le jour commé-moratif en est le pendant de Yom Haatzmaouth, 15 mai 1948, date de la résurrection d’Israël, qu’il fait précéder, comme les Juifs toujours, par un jour du souvenir, où il demande à son peuple d’observer deux minutes de silence pour les victimes de la cause palestinienne.

Verus Israël...

Et ça a marche ! Vieux truc de la publicité : utiliser des images subliminales pour capitaliser l’inconscient collectif et créer une «image de marque».

Pour le 15 mai de l’an 2000, 52è anniversaire d’une prétendue Nakba, Arafat s’est surpassé. Une Intifada, comme on n’en avait pas vu depuis Oslo a enfiévré les Territoires. Selon l’AFP (qui n’est pas pro-israélienne, tant s’en faut ! ), on déplore au moins deux morts et près de 400 blessés parmi les Palestiniens... des polic-iers palestiniens ont ouvert le feu à balles réelles sur des militaires israéliens....Ces émeutes ont été orchestrées par le Fatah, mouve-ment du président Yasser Arafat, à l’occasion du 52ème anniver-saire d’Israël que les Palestiniens considèrent comme la «Nakba» (Catastrophe). «Nous ne voulons pas coexister avec Israël», explique à l’AFP un adolescent au regard fiévreux... Des autorités israéliennes liées à la sécurité ont confirmé pour la première fois que le Hamas et l’Autorité palestinienne avaient collaboré pour générer ces émeutes. Ces autorités ont également confirmé que certains officiers de l’Autorité palestinienne encourageaient la violence et que des policiers palestiniens en habits civils partic-ipaient aux émeutes (dépêches du 16 et 17 mai).

Sans rire, «Le Comité exécutif de l’OLP (CEOLP),» réuni à Ramallah en présence de M. Arafat, a insisté sur le «caractère pacifique» des manifestations palestiniennes», rapporte toujours l’AFP.

Sans rire encore, Barak, impa-vide, commente : «Nous sommes au coeur d’un processus diplo-matique dont l’objectif est de renfoncer Israël et sa sécurité.» Revenons à des choses plus séri-euses :

Y-a-t-il eu ‘Nakba’ en 1948 ?

La réponse est oui !La ‘catastrophe’ est le résultat

du refus des Palestiniens et des Arabes d’adopter la solution du partage accepté par Israël. S’ils l’avaient acceptée, il n’y aurait eu ni réfugiés, ni guerres, ni intifada, ni Oslo. La preuve : les Arabes restés en Israël où ils ont écoles, députés, ministres, mosquées, bref, leur vie...

Ni les Juifs ni Israël ne sont responsables de la détresse pales-tinienne et s’il y a des criminels de guerre à juger, comme le demande la Ligue arabe, ils se trouvent parmi les dirigeants arabes et palestiniens.

L’Histoire, sinon les hommes, fera justice des mensonges et responsabilités dans cette tragédie.

Archives du Lien : la “Nakba”Archives de l’année 2000, du Lien Israël-Diaspora, éditorial du numéro 132. Cette année encore, dix après, les Palestiniens célèbrent funestement la Nakba. Cet éditorial n’a pas pris une ride et les Palestiniens continuent à singer les Juifs.

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Caroline Glick

Quarante-trois ans après la libéra-tion de Jérusalem par le peuple juif, notre capitale n’a jamais été sujette à pareille agression. Mais elle n’a jamais non plus été plus énergique-ment défendue par un peuple juif indigné – en Israël et à travers le monde.

La semaine dernière, Makor Rishon a rapporté que des diplomates améri-cains ont « montré de l’intérêt » pour tous les plans de construction dans la capitale. L’ambassadeur James Cunningham et le consul général à Jérusalem Daniel Rubinstein ont rencontré à plusieurs reprises des ministres importants du gouverne-ment pour exprimer l’opposition des USA à toute construction dans les quartiers juifs construits depuis 1967. Déférant à cette agression choquante des USA contre la souveraineté israélienne, le gouvernement aurait annulé les plans de construction déjà approuvés pour 2.500 appartements à Ramot, Pisgat Zeev, Neve Yaakov, Gilo et Har Homa.

Les USA exigent aussi qu’Israël ne prenne aucune mesure contre la construction arabe illégale dans la capitale. C’est-à-dire que les USA agissent pour saper doublement le respect de la loi en Israël. D’abord, ils cherchent à dénier aux Juifs hiéro-solomytains leurs droits de propriété, ensuite, ils appellent Israël à ne pas appliquer ses lois contre les criminels arabes.

L’attaque de la gauche

La tentative du gouvernement Obama d’affaiblir la souveraineté d’Israël à Jérusalem fait partie d’un plus large mouvement de la Gauche internationale pour soutenir la campagne islamique destinée à chasser Israël de Jérusalem en déniant aux Juifs leurs droits sur la cité. L’Union Européenne est tellement engagée à subvertir la souveraineté israélienne sur Jérusalem que même au beau milieu de sa crise finan-cière, avec des économies de l’UE s’effondrant apparemment comme des dominos, des sources rapportent qu’une mission de l’UE en Israël vient de promettre au moins un million d’Euros à Ir Amin. (Ir Amim est une ONG dont la mission est de saper la souveraineté israélienne à Jérusalem. Selon NGO Monitor, les deux tiers du budget de Ir Amin proviennent de l’UE et des gouvernements norvé-giens, suédois et tchèques.)

Dans leur tentative de saper la souveraineté israélienne, le prési-dent américain Barack Obama et les Européens sont assistés par des Juifs gauchistes, de plus en plus anti-sionistes. Sous la direction du lobby pro-palestinien J-Street au début de

Le gouvernement doit cesser de jouer un double jeuce mois, d’éminents intellectuels juifs tels Bernard Henri-Levy et Alain Finkielkraut ont publié un manifeste signé par des centaines de leurs affidés reprochant à Israël l’absence de paix dans la région et appelant l’UE et les USA à mettre la pression sur Israël pour céder Jérusalem, la Judée et la Samarie aux Palestiniens.

Sur les campus aux USA, des étudiants juifs d’extrême gauche ont joué un rôle essentiel pour saper la reconnaissance du droit d’Israël à l’existence. A l’Université de Berkeley en Californie et sur d’autres campus, des étudiants juifs ont collaboré avec des groupes musulmans dans leur campagne de désinvestissement des avoirs de l’Université dans des compagnies investissant en Israël.

A l’université Brandeis, des étudiants juifs ont organisé une campagne pour refuser l’invitation de l’ambassadeur Michael Oren aux cérémonies d’ouverture de l’année.

Sans surprise, comme pour d’autres initiatives anti-Israël antérieures, ces actions en France et aux USA ont obtenu une couverture et un soutien media significatifs.

Vives réactions

Ce qui a reçu une moindre couver-ture, c’est la réaction populaire très vive dans les communautés europée-nnes et juives contre ces initiatives.

Après s’être réveillés avec retard face à la menace de désinvestissement en Israël, les Juifs de Berkeley et de la communauté alentour ont organisé une campagne massive et désormais réussie pour bloquer le mouvement de désinvestissement. A l’université Brandeis, des milliers d’étudiants de la faculté, anciens ou actuels, ont signé une pétition soutenant l’invitation d’Oren à l’université. En Europe, la députée au Parlement Européen Fiamma Nirenstein a répondu au manifeste anti-Israël par une contre pétition. La pétition de Nierenstein note que dans leur diatribe anti-Israël, Levy et Finkielkraut igno-rent le fait que l’absence de paix au Moyen-Orient n’est pas due à la taille d’Israël mais au refus du monde arabe d’accepter le droit à son exis-tence. Ensuite elle remarque qu’en s’attaquant maintenant à Israël, les signataires de cette épître anti-Israël avaient distrait l’attention du public du programme nucléaire iranien qui menace aujourd’hui non seulement Israël, mais l’Europe.

La position de Nirenstein a reçu un écho dans une pétition jumelle publiée par un Professeur juif éminent, Shmuel Trigano. Ensemble, les pétitions italiennes et françaises ont réuni deux fois plus de signa-tures que la déclaration de Levy – Finkielkraut.

Ce ‘est pas seulement que l’immense majorité des Juifs d’Israël et dans le monde soutient Israël et s’oppose à toute tentative de délégi-timer Israël et la souveraineté israé-lienne sur Jérusalem. Les activistes juifs répondent à de fausses dénoncia-tions des droits d’Israël en affirmant les droits du peuple juif en général et sur Jérusalem, la Judée et la Samarie en particulier.

Affirmer nos droits

Par exemple, le mois dernier, la Coalition Européenne pour Israël,

en partenariat avec des Canadiens pour les droits légaux d’Israël ont tenu une conférence à San Remo en Italie. Là, ils ont commémoré le 90e anniversaire de la conférence de San Remo qui détermina le statut légal de l’Empire Ottoman après sa déconfi-ture au décours de la Première Guerre Mondiale. En 1920, la Conférence de San Remo détermina que le droit légitime sur la terre d’Israël – y compris Jérusalem, la Judée et la Samarie, appartenait au Peuple juif. Les résolutions de San Remo ont été incorporées dans le droit international par des mandats issus de la Ligue des Nations, et leur force légale n’a jamais été annulée ou remplacée par un quelconque traité ou une résolu-tion internationale contraignante.

Les participants à la conférence venaient d’Europe, d’Israël et d’Amérique du Nord. Leur message était clair. Le temps est venu depuis longtemps pour le Peuple juif de commencer d’affirmer nos droits sur notre capitale et notre terre. Nos tentatives de résoudre la quadrature du cercle en donnant notre accord de compromis sur nos droits en échange de promesses de soutien et de paix nous ont menés au point où la légiti-mité même d’Israël est mise en ques-tion à travers le monde.

De façon troublante, au lieu de soutenir les efforts comme la commé-moration de la conférence de San Remo et d’encourager les partisans loyaux d’Israël, de Rome à San Fran-cisco et jusqu’à Jérusalem, le gouver-nement reste dans l’expectative. D’un côté, Le Premier ministre Benyamin Netanyahou déclare quotidiennement que Jérusalem demeurera la capitale indivisible d’Israël et qu’il ne fera aucune concession en relation avec la cité. D’un autre côté, les actions du gouvernement témoignent de la volonté de faire des concessions massives sur la souveraineté israéli-enne à Jérusalem.

Faiblesse gouvernementale

Prenez le Mont du Temple. Le berceau de la civilisation juive n’est pas mentionné dans la liste du gouvernement parmi les sites du patrimoine juif. De même, malgré les protestations du gouvernement de dédication à Jérusalem, il n’a pas levé l’interdiction de la prière des Juifs sur le Mont du temple. Les Juifs demeurent le seul groupe religieux qui ne bénéficie pas de la pleine liberté de prier dans la ville. En annonçant le début de soi-disant négociations de paix entre les USA et Israël et la branche du Fatah de l’Autorité Palestinienne, le Département d’Etat a déclaré la semaine dernière que le gouvernement Netanyahou a donné son accord pour bloquer toute construction juive à Ramat Schlomo pour plusieurs années. Le gouverne-ment n’a pas contesté cette déclara-tion.

En vérité, la volonté même du gouvernement de participer au processus de paix mensonger de l’administration Obama sape le contrôle d’Israël sur Jérusalem. Etant donné l’engagement évident du gouvernement Obama dans le redé-coupage de la cité, il est clair que les pourparlers ne peuvent qu’affaiblir le contrôle d’Israël sur notre capitale.

La faiblesse du gouvernement sur Jérusalem est le reflet d’un plus grand manque de volonté des diplomates israéliens de se tenir auprès des parti-

sans d’Israël et contre ses détracteurs dans le monde entier. Plus souvent qu’à leur tour, les groupes qui reçoi-vent le soutien le plus enthousiaste des ambassades israéliennes sont ceux qui cherchent à miner les droits d’Israël.

Le comportement de l’ambassade de Londres en est une illustration. Cette semaine, l’ambassade a adressé un message à sa liste de destinataires Internet pressant le public d’assister à une conférence de l’ancien directeur de ‘Shalom Archav’ (1) Gavril Bargil à la prestigieuse ‘London School of Economics’.

D’un autre côté, l’ambassade a choisi de ne pas publier une conférence du ministre Benny Begin (2) sur ‘Yom Yeruchalaïm” [‘Jour de Jérusalem”]. Le discours de Begin était parrainé par plusieurs grandes organisations juives. On ignore qui a parrainé l’intervention de Bargil.

A la fin de l’an passé, Akiva Tor, le consul général d’Israël a San Fran-cisco s’est opposé à une résolution soumise au bureau de la Fédéra-tion Juive destinée à boycotter tous les groupes qui soutiennent des campagnes de boycott et de désinves-tissement en Israël. Le résolution était mise en avant après que le Festival du Film Juif, soutenu par la Fédération, ait reçu la mère de Rachel Corrie et diffusé un film de propagande en faveur du Hamas à l’adulation de Corrie, écrasée involontairement par un bulldozer en tentant de bloquer des opérations antiterroristes de Tsahal à Gaza.

Dans une lettre au journal juif local, Tor proclamait que la mère de Corrie n’était pas différente « d’une victime du terrorisme israélien ».

A Los Angeles, le consul général Yaakov Dayan a donné un entretien l’an passé sur une radio locale. Il fut incapable d’expliquer la base légale des communautés israéli-ennes au-delà des lignes d’armistice de 1949. Cela revint à un activiste juif d’un quartier proche qui appela la station pour expliquer les droits d’Israël en vertu du Mandat de la Ligue des Nations.

Actions exemplaires

Le seul représentant du gouverne-ment qui participa à la conférence de San Remo était le Député à la Knesset, membre du Likoud,Danny Danon.

La défaillance du gouvernement à prendre la direction pour renforcer Israël et les communautés juives dans le monde n’est pas un phénomène nouveau. Mercredi soir, le ‘Jour de Jérusalem” dans le quartier ‘Ir David’, sur le site historique du palace ‘King David’, le Prix Moskowitz du Sionisme’ a été attribué à trois dirige-ants extraordinaires : Anita Tucker, Rabbi Yoel Schwartz et le général de brigade (2èmesection) le Dr. Aharon Davidi. Chacun d’entre a renforcé Israël et le Peuple juif grâce à leur œuvre pionnière, souvent malgré l’opposition du gouvernement.

Tucker était parmi les fondateurs de Netzer Hazani dans le Gush Katif en 1975. La communauté, bâtie sur les dunes de sable aride de Gaza, a été l’une des communautés agricoles les plus réussies dans le monde jusqu’à sa destruction par le gouvernement en 2005. Plutôt que de se disperser après que le travail de sa vie fût détruit, Tucker a été une force essen-tielle pour la reconstruction de Netzer

Benny Beguin

Hazani et de 20 autres communautés dans le Goush Katif.

Rabbi Yoel Schwartz est le chef spirituel de l’unité religieuse du ‘Nahal’ (2) de Tsahal. Schwartz secoua aussi bien l’opposition de Tsahal que de l’Establishment ortho-doxe fervent, et fonda l’unité nodale qui enrôle les jeunes Juifs religieux dans Tsahal en grand nombre pour la première fois.

Au début des années 1980, le général de brigade Davidi acheva son service dans l’armée commencé en 1944, et qui le porta à des positions de commandement dans certaines des batailles essentielles de l’histoire de la nation. Après sa mise en réserve, Davidi décida que quelque chose devait être fait pour que la diaspora juive se perçoive comme partie de Tsahal. Aussi en 1983, il fonda « SAR EL » (3) qui fait venir des étrangers en Israël comme volontaires dans des bases de Tsahal. Depuis sa fondation, SAR EL a emmené plus de 100.000 volontaires venus de trente pays en Israël.

Tucker, Schwartz et Davidi sont des individus extraordinaires. Mais leurs succès sont liés au fait qu’ils croient en Israël et dans le Peuple juif. Ils comprennent que les juifs qui cher-chent à miner l’Etat sont une toute petite minorité. Plutôt que se compro-mettre avec eux, ils travaillent avec la vaste majorité pour renforcer le pays et son peuple.

Il est impossible de concilier les droits du Peuple juif et les exigences du gouvernement Obama et l’alliance de la Gauche internationale et du monde islamique qui mènent campagne pour saper le contrôle d’Israël sur Jérusalem.

Le gouvernement doit cesser d’essayer de jouer un double jeu. Au lieu de cela, il doit suivre la direc-tion de ses citoyens extraordinaires et des Juifs à travers le monde dans l’affirmation des droits du Peuple juif sur notre capitale et notre pays.

Notes du traducteur : (1)’Shalom Archav’ = ‘la Paix Maintenant’, organisation gauch-iste ultra minoritaire en Israël, parrainée par le parti d’extrême Gauche Meretz, et financée essen-tiellement par l’UE. C’est pourquoi on n’entend qu’elle sur nos ondes. (2) : Benny Begin est le fils de Menahem Begin ; il est député Likoud à la Knesset. (3) : Nah’al : Unité d’élite de parachutistes. (4) : UPI SAREL existe en France, et organise le ‘Volontariat Civil en Israël” avec des séjours brefs dans des camp de Tsahal ; une partie du temps est dédiée aux visites du pays et à l’hébreu. C’est une expéri-ence qui vous transforme. Tel sur demande.

28 Mai 2010 - 337 / 15 Le Lienwww.israel-diaspora.info

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Pendant deux millénaires...

Le sionisme se proposait de mettre fin à cette damnation, de mettre les Juifs à l’abri des érup-tions du volcan, de les déménager des flancs de tous les Vésuve à travers le monde, où ils campent, où ils se croyaient, où ils se croient solidement et quiètement enracinés.

Theodor Herzl, le père de l’État juif, voulait capter une énergie surabondante, la Judennot, l’énergie-du-désespoir-des-Juifs, et employer cette force inutilement gaspillée pour réaliser la plus utile des thérapies sociales : guérir l’humanité malade de l’antisémitisme et ramener

Un nouveau l ivre de Paul Giniewski :

«Une affaire de poisons»Paul Giniewski, que nos lecteurs connaissent et apprécient de longue date, publie, ce moi-ci, son dernier ouvrage, «Une affaire de poisons», (1) un véritable dossier sur la propagande antisémite palestino-arabe, accusant Israël, dans la plus pure tradition moyenâgeuse, de crimes aussi odieux qu’imaginaires. Avant la recension de cet ouvrage dans le prochain numéro, nous vous présentons, en bonnes feuilles, sa conclusion : «La leçon»

les Juifs dans leur pays.

Déménager le volcan

Pendant les deux mille ans de leur dispersion, ils avaient caressé ce rêve : « L’an prochain à Jérusalem... » Ils y seraient à l’abri de l’inhumanité de l’humanité. Ce projet a-t-il réussi ? Le sionisme a ramené les Juifs au Pays d’Israël où s’est produite la bifurcation judéo-chrétienne, quand le Juif Saül de Tarse s’est transformé en l’apôtre Paul. Mais en démé-nageant les Juifs, le sionisme a déménagé les volcans avec eux. Le sionisme a reconduit les Juifs au coeur du Volcan, où les laves originelles couvant sous la cendre, se mélangent aux laves du réveil arabo-islamique qui font éruption partout.

La mascarade de Jenin et d’Arrabeh a été l’une de ces éruptions, mineure par compara-ison avec d’autres explosions, une coulée qui n’a pas même, directement, fait de morts, une fumerolle légère. Jenin et Arrabeh, en fait, ne fut une tragédie et une souffrance que pour ses victimes israéliennes injustement accusées. Les comédiennes, ne l’oublions pas, pouffaient de rire quand les équipes de télévision avaient le dos tourné ; quand les enquêteurs avaient fini de scruter les produits malodorants de leurs viscères, de leurs latrines, de leurs rêves déli-rants. Elles s’amusaient.

La véritable tragédie, c’est le sérieux qui a entouré cette mascarade : le professionnalisme poussé des enquêtes ; le langage des rapports publiés ; et le fait que nul, sauf en Israël, n’ait dénoncé la supercherie. Le tragique, c’est que ni Le Canard Enchaîné ni aucune autre revue satirique, à notre connaissance, n’ait parlé de l’affaire pour en faire des gorges chaudes et rire des empoisonnées. Nous écrivons bien rire, au risque de choquer les âmes éplorées pour qui le malheur des Palestiniens est le suprême malheur du monde. Peut-être pour les choquer.

Pour dessiller leurs yeux et dissiper leur commi-sération mal placée.

Bien sûr, dans le langage de certains on perçoit qu’ils ont fait semblant de prendre au sérieux une farce sans y croire. Ce qui est pire, en un sens, que les communiqués grotesques de la Ligue arabe et les accusations de Yasser Arafat. Ceux-ci mentaient, ceux-là donnaient leur caution à ce qu’ils savaient être faux. Et si le crime passionnel peut se comprendre — il est souvent fortuit — la neutralité face au crime est toujours préméditée. Les ennemis d’Israël ont agi en vertu de la règle simpliste et jamais infirmée : plus un mensonge est gros, plus il a de chances d’être cru et il en reste toujours quelque chose. Les témoins faussement impartiaux ont permis à la supercherie de produire son effet : ils ont produit les grosses volutes de fumée noire, et il n’y a pas de fumée sans feu…

Benjamin Akzin, un professeur de sciences politiques de l’Université hébraïque de Jéru-salem, a noté qu’aux États-Unis l’opinion était persuadée que le gouvernement d’Israël n’était pour rien dans l’empoisonnement des écolières. Mais en même temps on y chuchotait que peut-être, quand même, il pourrait s’être trouvé quelques « Juifs fanatiques » agissant pour leur propre compte... Et Akzin d’évoquer une conversation remontant à une soixantaine d’années, avec un Russe persuadé que certes, les Juifs ne tuaient pas tous des enfants chré-tiens pour assaisonner de leur sang les matsoth de leur Pâque, mais peut-être, quand même... quelque secte pourrait s’adonner à ce rite sang-lant, les Hassidim par exemple... Personne ne s’était jamais posé de questions équivalentes, en « mais », en « peut-être », en « quand même », ni à Templeton ni à Calcutta.

L’indécence des médiasQuand l’affaire des poisons se termina par la

manifestation de la vérité, l’a-t-on proclamé au grand jour, à grand bruit ? On eût pu s’attendre du CICR, de l’OMS, des Nations unies, à des démentis et des mises au point, à voir cloués au pilori les organisateurs arabes de la mascarade. Après tout, ils avaient parlé de stérilisation des vierges, d’expérimentation d’armes chimiques secrètes, de génocide. On était fondé à voir réhabilitée la victime israélienne de la machi-nation. Il eût été décent de la part des médias d’exprimer leur regret de s’être faits les porte-voix et les auxiliaires — fût-ce involontaire-ment pour certains — des affabulateurs et des faussaires.

Ils rien ont rien fait.

Les télévisions, les radios, les journaux avaient relaté avec minutie les malheurs des jeunes filles « intoxiquées par des gaz mystérieux », par « l’eau de puits contaminés », par du « Coca-Cola mélangé à des substances toxiques ». On avait incriminé des « colons », des « ligues juives », des « émissaires israéliens », des « services spéciaux de Tel-Aviv », des « laboratoires secrets » utilisant des « germes maléfiques ». On avait disséminé les vieux poisons antisémites extraits des répertoires moyenâgeux où les Juifs empoisonnaient les puits et disséminaient les pestes et les épidémies. Puis, quand il fut évident pour tout homme de bonne foi que les Palestiniens avaient monté un bluff monstrueux, que les jeunes filles simulaient, que les méde-cins envoyés par la Croix-Rouge et l’ONU ne trouvaient pas de poison et que la conjuration ne visait qu’à rendre irrespirable l’air politique respiré par les Israéliens, ceux qui avaient répandu les fausses accusations de l’OLP et leur avaient donné une résonance mondiale, soudain restèrent muets. L’affaire des poisons disparut des écrans, des ondes, des colonnes des jour-naux. Quand les Juifs empoisonnaient les puits et les Coca-Cola, le monde retentissait de leurs méfaits imaginaires. Quand il s’avérait que l’OLP avait empoisonné les consciences pour attiser la haine, on faisait silence sur son crime. On faisait silence, car les empoisonneurs étaient les ennemis d’Israël, pas les Juifs.

Même les médias qui n’avaient pas participé à la conjuration s’y sont ralliés, a posteriori, en s’abstenant, quand la vérité fut évidente, de dénoncer les hommes, les organisations et les médias qui y avaient trempé. La conjuration de centaines de simulatrices et de médecins, de milliers d’agitateurs palestiniens, de millions d’Arabes applaudissant et pris la main dans le sac, n’aurait-elle pas dû constituer une infor-mation aussi sensationnelle, aussi digne d’être rapportée et commentée que l’épidémie, quand on en accusait les Juifs, et avec le même luxe de détails et la même véhémence ? À notre sens, la conjuration constituait une information encore plus importante que la maladie, car elle montrait à nu le principal ressort du conflit israélo-arabe.

Ce livre a été écrit parce que la conjuration n’a jamais été décrite par ses témoins directs. Ce livre est jeté dans le plateau déficitaire de la balance et dans l’espoir d’y peser lourd. Ce livre accuse les télévisions, les radios, la presse mondiale non seulement de ce qu’elles ont fait pendant l’épidémie, mais d’avoir gardé le silence après en avoir trop dit. Ce livre veut être un cri déchirant le

silence. Ce silence constitue un plus grand scan-dale que les clameurs proférées.

L’exception

Il y eut, il est vrai une exception. Nous n’avons pu en découvrir qu’une seule. Un seul journal, à notre connaissance, a publié une sorte de mea-culpa, sur le ton de repentir le plus mineur qui puisse s’entendre, et si court qu’il a probable-ment passé inaperçu de presque tous. Mais l’exception, fût-elle aussi atténuée, est exem-plaire et mérite donc d’être citée en entier. Elle fait 9 centimètres de haut, deux courtes colon-nettes de 44 lignes en tout, dont on est réduit à se contenter face aux dizaines, aux centaines de milliers de lignes et aux millions d’images consacrées par les médias à traîner Israël dans la boue et à blanchir l’OLP.

Voici ces 44 lignes parues sans titre dans une page intérieure du New York Times le 18 juin 1983, dans la rubrique des « Notes du rédacteur en chef » qui « complètent ou rectifient ce qu’il considère comme un manque significatif d’impartialité, d’équilibre ou de perspective »

« Dans plusieurs articles a été rapportée une mystérieuse maladie qui a frappé des centaines de résidents arabes de la Cisjordanie, la plupart des écolières. Les premières dépêches ont suggéré une maladie causée par un empoi-sonnement de masse. Mais selon les conclusions ultérieures de médecins israéliens et améric-ains, les symptômes, y compris les vertiges, les nausées et les maux de tête, avaient été produits par une hystérie collective.

« Les 4, 5 et 26 avril, des articles ont été consacrés à ces enquêtes médicales. Or l’emplacement de ces articles et leur longueur relative ont plutôt privilégié l’accusation d’empoisonnement que la réfutation israéli-

enne.« Dans le plus récent article, le 21 mai, une

imprécision de rédaction nous a fait omettre les faits établis par le Centre de contrôle des mala-dies d’Atlanta, et dont nous avions rendu compte précédemment, à savoir que la plupart des 943 cas provenaient d’une réaction psychologique de masse, non d’un empoisonnement.

« L’article citait un médecin arabe de Cisjor-danie, affirmant avoir été licencié de son poste de directeur des services de santé par des fonc-tionnaires israéliens, parce qu’il avait refusé d’admettre que la maladie n’avait aucune base organique.

« Cet article omettait l’explication israélienne de cette démission : à savoir qu’il (le médecin arabe) avait permis à des «gauchistes» de traîner dans les hôpitaux, avait incité les hôpi-taux à ne pas libérer les écolières après leur guérison et avait tenté d’envenimer la situation.

« La couverture a donné davantage de poids aux accusations arabes qu’aux explications américaines et israéliennes. Il n’y avait pas de justification journalistique à cette disparité ».

C’est tout.Le New York Times ne prenait position que sur

un point précis : la disparité entre l’accusation et la réfutation israélienne et américaine. Il ne touchait pas au fond, pour dire qui avait tort et qui avait raison. Il n’élargissait pas l’absence évidente de justification journalistique à l’ensemble de l’affaire. Mais au milieu du silence mondial obstiné et glacé, cette mince mise au point de l’intensité d’un murmure, fait l’effet d’une clameur qui réconforte, console et compense.

Se contenter de peu

Ce ton mineur était dans l’ordre des choses. Les Juifs doivent se contenter de peu.

Les Juifs ne doivent jamais s’attendre à être réhabilités, à être portés en triomphe. Lors des procès des « assassins en blouse blanche » sous Staline, on les avait accusés faussement de complots contre l’État et les dirigeants sovié-tiques, on les avait condamnés et exécutés en tant que Juifs et sionistes. Après la disgrâce de Beria, on les réhabilita en tant que Russes. Les Juifs assassinés à Varsovie et à Riga par les nazis et leurs valets, se transformèrent en Polonais et en Lituaniens quand on commé-mora leur mémoire. On ne lave pas les Juifs d’accusations injustes, quels que soient les mérites de leur cause et la perversité de leurs accusateurs et ennemis. C’est à ces accusateurs qu’on accorde clémence, honneurs et oubli. Parmi les trente mille saints que vénère l’Église catholique figurent d’imaginaires victimes de meurtres rituels des Juifs et aussi saint Jean Chrysostome, dont les imprécations antisémites ont servi de modèle à Goebbels et aux autres haïsseurs des Juifs, et saint Louis, qui préconi-sait de dialoguer avec les Juifs en leur passant l’épée à travers le corps. L’Église n’a pas aboli ces saints. Au contraire. Isabelle, la reine de la grande expulsion d’Espagne de 1492 et Pie XII, le pape du silence du temps de Hitler, sont en instance de béatification.

On nous objectera que tant de non-Juifs ont pris la défense des Juifs. C’est vrai. Mais la plupart du temps, quand on prend le parti des Juifs, en réalité ce n’est pas pour eux qu’on prend fait et cause. Israël était « notre ami, notre allié » tant que la France cassait du fellagha en Algérie tandis qu’Israël luttait contre les fedayin sur sa frontière égyptienne. Quand Paris et Alger firent la paix, Israël devint le « peuple dominateur et sûr de lui-même » et les Arabes, les amis de toujours de la France. Quand Paris descend dans la rue contre les profanations de Carpentras (le cadavre d’un Juif exhumé de sa tombe et appar-emment empalé) c’est qu’on a besoin, pour des raisons électorales, de déclamer contre un adversaire politique. Si les Juifs croient qu’on a milité pour eux, tant mieux ! « À bas Le Pen ! » ne se traduit pas par : « Vivent les Juifs ! »

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Les Juifs d’Entebbe

Or si les Juifs sont habitués à se contenter de rien ou de peu, tous les Juifs ne sont pas de ces Juifs-là. Ils sont nombreux à se sentir appartenir à la nouvelle race des Juifs exigeant la pléni-tude de leurs droits et de la justice, les « Juifs d’Entebbe », les Juifs dont les paras pénètrent jusqu’en Ouganda pour libérer les passagers juifs et non-juifs d’un Airbus d’Air-France détourné par un commando de terroristes arabes et de néo-nazis allemands. Autrement dit, des Juifs différents, qui ne subissent plus, ne tendent plus la joue et rendent les coups.

Les quarante-quatre lignes du New York Times, méritoires et exceptionnelles, sont donc aux yeux de ces Juifs insuffisantes et inappro-priées. Elles ne les satisfont pas. Ils persistent à réclamer, et dans mille ans, s’il le faut, réclam-eront encore, réparation aux Nations unies, au CICR, à la classe politique, aux médias, à Yasser Arafat, aux assassins arabes. C’est le sens de ce livre, c’est le sens qu’a voulu l’auteur à sa vie. La vie de chaque Juif d’aujourd’hui et de demain devrait avoir ce sens-là.

Car on ne s’est pas borné à faire silence sur le dénouement de l’affaire. Quand il fut avéré qu’Israël était innocent, on a tenté de trans-former le crime arabe en crime juif. Nous l’avons exposé plus haut: il n’y a peut-être pas eu de poison juif au sens propre des mots, ont écrit en substance des journalistes acharnés ou à gages, mais l’occupation juive de la Judée-Samarie a empoisonné les âmes des Arabes, de sorte que cette occupation est responsable, en fin de compte. Si les Arabes ont monté une mystification, c’est quand même, au sens large des mots, un crime juif.

Que vaut ce galimatias, qui sous-tend et veut justifier implicitement la connivence avec les menteurs et les affabulateurs ? Pourquoi une occupation juive serait-elle une occupa-tion empoisonnée ? Et si une occupation juive est censée légitimer les réactions les plus inavouables, les plus inadmissibles de l’occupé, pourquoi ne pas se pencher, à titre de comparaison, sur une occupation arabe ? Cette comparaison nous paraît impérative, en vertu du principe de l’égalité des Juifs et des non-Juifs, de l’Etat juif et des Etats non-juifs que nous revendiquons, que nous appliquons d’autorité à toute situation à composante israélienne. Cet élémentaire principe de justice est une évidence morale, en attendant de devenir un jour, qu’on doit espérer proche, une obligation en droit international.

Comparons donc.

Jérusalem jordanienne

La Jérusalem juive, aussi, avait été occupée par les Arabes. Les Transjordaniens avaient envahi le quartier juif de la vieille ville en 1948 et l’ont occupée jusqu’à sa libération lors de la guerre de 1967, soit pendant dix-neuf ans. (C’est à la suite de cette agression, de cette occupation, de cette expansion arabes que le royaume hachémite s’est baptisé « Jordanie »). Les Jordaniens ont tué ou expulsé les habi-tants du quartier juif, y ont pillé et incendié des dizaines de synagogues, d’écoles et d’édifices publics ou les ont transformés en écuries, saccagé le cimetière juif du mont des Oliviers, qui existait depuis deux millénaires, tracé une route au bulldozer à travers le champ des morts, éventrant les tombes et mettant les ossements à nu. Les pierres tombales ont été martelées pour effacer les inscriptions hébraïques ou réutilisées pour paver les routes des camps de la légion arabe et construire des latrines pour les soudards à keffia. Le gouvernement jordanien avait trans-formé les tombes des Juifs en carrière à pierre et en avait concédé l’exploitation à une entreprise commerciale. Des dizaines de milliers de tour-istes, et notamment des pèlerins chrétiens, ont assisté au sacrilège pendant les dix-neuf années d’occupation jordanienne, à partir de l’hôtel Intercontinental qui surplombe le cimetière et se sont tus. Les médias, au cours de ces dix-neuf ans, se sont tus aussi.

Mai si les âmes des Juifs, intoxiquées par le « poison » sécrété par une telle occupation avaient, quand Israël eut libéré Jérusalem, poussé les Israéliens à incendier la mosquée d’Omar et à daller de ses pierres vénérables les routes des camps militaires des Juifs ? Le monde se serait-il tu ? On aurait entendu des clameurs inouïes (au sens propre du mot: qu’on n’avait jamais entendues). Aurait-on mis ces excès, ces

sacrilèges israéliens au compte de l’occupation jordanienne qui avait empoisonné les âmes des Juifs ?

Ce sont les vraies questions que pose l’affaire des poisons et son enveloppement dans un tissu épais de silences complices.

Tant que le monde des non-Juifs ne posera pas ces questions franchement et n’apportera pas de réponses claires, son silence démontrera que le vieux poison antisémite est actif et circule libre-ment, que la presse et les opinions publiques en sont intoxiquées et que tous se sont mis sciem-ment — ou inconsciemment, ce qui est beau-coup plus grave — au service de la propagande empoisonnée des ennemis d’Israël.

Données culturelles

Ce recours à la propagande est une donnée culturelle.

La dissimulation, la ruse, le mensonge sont des armes de guerre. Divers écrits arabes de philosophie politique et militaire en préconisent et codifient l’emploi contre les infidèles. « Le mensonge, explique Ibn al Arabi, est autorisé dans la guerre afin de réconforter les musul-mans lorsqu’ils en ont besoin pendant qu’ils combattent ». Pour Al Tabarini aussi, dans son livre Al Aousat, « les mensonges sont des péchés sauf quand ils sont dits pour le bien-être d’un fidèle (2) ». L’un des principes moraux du chiisme, la takiya, la règle de la précaution, autorise le croyant à feindre, à renier la parole donnée, quand sa foi est en danger. La paix même, conclue avec des infidèles, n’est en droit musulman qu’une sorte de ruse de guerre, de trêve. Lorsque le président Sadate envisagea de faire la paix avec Israël, il sollicita et obtint le blanc-seing des docteurs de l’université Al Azhar: une réconciliation avec les infidèles « est nulle et non avenue lorsque les musulmans ont (retrouvé) la capacité de les combattre ». En

fait, du point de vue de ce droit, ils n’auront pas le droit de ne pas reprendre la guerre. On peut comprendre que les Arabes, dans leur guerre contre l’État juif, se servent de moyens consi-dérés comme déloyaux voire inadmissibles par leurs adversaires, imbus d’une autre culture.

On comprend moins bien la connivence des Occidentaux avec les guerriers d’Allah à stéthoscope et les jeunes guerrières-écolières de Ramallah. Cette collusion s’explique sommairement par la politique (le pétrole, les achats d’armes). Elle s’éclaire surtout à la lumière de l’histoire, si l’on réalise qu’Israël a subi en mars-avril 1983, comme pendant la guerre du Liban de 1982, et comme il la subira à partir de fin 1987 pendant l’intifada, une agres-sion antisémite de la part des médias et de la communauté internationale.

Une habitude bi-millénaire

Une agression antisémite ? Nous l’avons vu, l’antisionisme est la bi-millénaire habitude antisémite (devenue une pulsion, voire une passion chez les plus virulents des antisémites) de se servir de deux poids et de deux mesures

: un poids pour peser les actions des Juifs, un poids pour les mêmes actions, mais accom-plies ou commises par les non-Juifs. Trente pour cent des résolutions des Nations unies, depuis leur création, ont été consacrées au seul conflit israélo-arabe, privilégiant les points de vue des ennemis de l’État juif, condamnant la résistance d’Isra ël à l’agression, permissives face à l’agression. Jusqu’à ce jour, en dépit de l’effondrement du bloc soviétique, les Arabes jouissent d’une impunité à peu près totale aux Nations unies, s’agissant de leur conflit avec Israël. Israël doit permettre qu’on assassine ses soldats, ses hommes politiques, ses athlètes, ses femmes et ses enfants sans répondre. Il doit tendre la joue.

La véritable affaire des poisons

L’affaire des poisons de Judée-Samarie n’est donc qu’une bataille dans une guerre de cent ans entre le sionisme et le monde de l’Islam. La reconnaissance mutuelle d’Israël et de l’OLP n’y a pas mis fin, puisque la paix et l’autonomie de la .Judée-Samarie et de Gaza ne sont, pour les Palestiniens, que la première phase de la destruction d’Israël en plusieurs temps. L’affaire des poisons est également un épisode dans une guerre de deux millénaires entre les Juifs et le monde. C’est à ces guerres qu’il faut mettre fin et elles sont liées. La véritable affaire des poisons est celle du poison antisémite et anti-sioniste qui circule à travers l’humanité et rend pathologiques, aberrantes, toutes les situations où sont impliqués des Juifs et l’État juif.

Les effets de l’enseignement du mépris ne commenceront à sè dissiper et ne disparaî-tront qu’après une longue évolution, quand l’humanité aura pratiqué pendant longtemps un enseignement de l’estime et du respect des Juifs et de l’État juif.

Mêler l’enseignement du mépris au conflit israéloarabe, est-ce occulter ses causes ? Il n’est pas question d’éluder la cause spécifique et simple de l’affrontement des Arabes et des Israéliens : le refus arabe de l’existence d’un État juif. Mais leur affrontement acquiert sa dimension et sa résonance mondiales du fait que les Israéliens sont juifs. Un personnage d’un roman d’Amos Oz, La troisième sphère, paru en 1993 (sa thématique se situe dans le contempo-rain) voit dans le différend opposant les Israé-liens aux Arabes « une parenthèse, une simple querelle de clocher », un « conflit immobilier ». Il pourrait être « totalement oublié d’ici trente à quarante ans, un siècle au plus, tandis que les chrétiens, dans mille ans, continueront, eux, à nous considérer comme les meurtriers de Dieu et à nous traiter en frères maudits ». Cet abîme d’obscurantisme est « le véritable danger (4) ».

Le personnage d’Amos Oz n’a peut-être pas tort. L’affaire des poisons de Judée-Samarie vérifie sa prophétie et ses craintes. Au moment où Yasser Arafat et Itshak Rabin se serraient la main, le Saint-Siège n’avait pas établi de rela-tions diplomatiques avec l’État juif. Le véritable

adversaire d’Israël dans l’affaire des poisons a moins été l’ennemi arabe que les spectateurs, la presse et les organisations internationales. Le conflit israélo-arabe pourrait effectivement s’avérer un jour, proche à l’échelle de l’histoire, n’avoir été qu’un éphémère et superficiel inci-dent de parcours. Peut-être sera-t-il guéri et cicatrisé, quand le venin continuera de couler de la plaie de l’antisémitisme scripturaire de la théologie devenu norme de l’ex-chrétienté, c’est-à-dire de la communauté internationale. Il faut drainer ce venin. Se borner à en éponger les effets n’aura pas d’effet sur son jaillissement à la source.

La maladie antisémite

Ce livre, en braquant un faisceau aigu de lumière sur un fait-divers qui eut dû rester insignifiant, a montré comment la haine des Juifs et d’Israël l’a transformé en événement d’envergure mondiale, comment le venin anti-sémite a envenimé la belligérance arabe qui n’avait pas besoin de ce secours-là. La disposi-tion des non-Juifs à souscrire aux griefs et aux accusations arabes, à croire et à répercuter les mensonges de la propagande arabe, n’a rien à voir avec les mérites et les torts respectifs des Israéliens et des Arabes dans leur conflit. L’antisémitisme et l’injuste discrimination d’Israël sont une maladie.

Cette intoxication représente pour les Juifs un péril aussi grand que le néo-nazisme et l’antisémitisme crapuleux. Mais les Juifs qui luttent contre le néo-nazisme et l’antisémitisme crapuleux, ne montrent pas la même pugnacité quand ils réagissent à l’antijudaïsme.

Et paradoxalement aussi, cet anti-judaïsme morbide représente un grand danger également pour ceux qui le propagent, pour les antisémites et les antisionistes, pour tous ceux qui tolèrent des doctrines, souscrivent à des actions dirigées contre les Juifs, ne s’apercevant pas, ou trop tard, qu’elles visent aussi, au-delà des Juifs •et des Israéliens, l’humanité. Car les nazis n’étaient pas et les néonazis ne sont pas seule-ment antisémites. Car l’impérialisme arabo-islamique ne menace pas que l’Etat juif. Voici formulés une autre loi de l’histoire : les Juifs ne sont jamais que les premières victimes des maux qui menacent toute l’humanité.

C’est par égoïsme, c’est dans le souci de leur propre sécurité que tous les hommes devraient identifier dans la cause d’Israël et des Juifs leur propre cause. Le drame, c’est qu’intoxiqués, ils sont incapables de volonté de guérir. Comme un drogué, ils réclament et absorbent la drogue qui les tue.

Nous avons posé la question tout à l’heure : le sionisme a-t-il réussi à guérir l’humanité intoxiquée ?

La persistance du venin antisémite et antision-iste, la discrimination de l’État juif représen-tent, sur ce point, une faillite du mouvement de libération nationale des Juifs.

Les penseurs sionistes et les pères fondateurs de l’État juif espéraient une réconciliation entre Juifs et non-Juifs, l’établissement de l’égalité entre la jeune-vieille nation ressuscitée à Jéru-salem et les nations issues de la chrétienté. Léon Pinsker comme Theodor Herzl l’avaient explicitement annoncé. Pour Herzl, le retour à Sion « grandirait l’humanité par notre gran-deur, l’enrichirait par notre richesse ». Dans sa naïveté, il rêvait d’une idyllique coopération judéo-arabe, fondée sur la gratitude des Arabes pour les bienfaits apportés par les sionistes au Moyen-Orient. Quelques-uns avaient vague-ment prévu un certain niveau d’hostilité arabe. Aucun de ces visionnaires n’avait envisagé Israël héritant de l’hostilité contre les Juifs, au point qu’après la shoah brune on pût rêver, préméditer, préparer, passer à l’acte pour perpé-trer une deuxième shoah, une shoah en keffia, dans l’indifférence des peuples civilisés.

L’affaire des poisons montre de quoi l’univers doit guérir.

28 Mai 2010 - 337 / 17 Le Lienwww.israel-diaspora.info

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Parmi les auteurs de la littérature classique française antérieure au XXe siècle, Jean Racine, né en 1639 et mort en 1699 fut un des rares que l’on peut qualifier d’ «amoureux d’Israël».

Le rival de Molière n’écrit pas de comédies. Ses héros accomplissent des combats au nom de la nation et de l’amour. Ils mettent leurs vies en jeu et sont représentés à l’instant de leur lutte entre politique et désir individuel, entre devoir au service de l’état et volonté personnelle. Racine montre les valeurs morales que devraient avoir l’homme ayant à sa charge un gouvernement. Il se sert du théâtre pour instruire un roi et ses conseillers, puis pour sensibiliser le peuple. Il veut par la perfection de son langage et par la clarté des situ-ations, convaincre de l’intérêt d’une «conduite juste.» Ayant une haute

De Pourim à Chavouot, d’Esther à AthalieLe théâtre de Jean Racine

Sh Saskia Cohen-Tanugi

Il y a trois Méditerranée dans Racine, l’antique, la juive et la byzantine…Le soleil fait un extérieur pur, net, dépeuplé. La vie est dans l’ombre, qui est à la fois repos, secret….(1)

opinion de la femme, il présente des héroïnes à l’intelligence aigue et à la grâce courageuse: Elles préfèrent mourir plutôt que trahir la morale et la dignité. Les femmes juives qu’il décrit sont reines: Esther, Bérénice, Athalie…Elles ont à prendre des décisions d’État – Elles doivent être femmes, juives et assumer une conduite exemplaire.

Bérénice est cette reine juive qui, après la destruction du Temple de Jérusalem, se trouve à Rome face à Titus. S’il l’épouse, elle retrouve la couronne de Judée. Et Racine surprend quand il fait dire à Titus que la Reine de Judée est «son vain-queur» alors qu’il a gagné la guerre, détruit le Temple et déporte les Juifs et la ménorah :

«Ma jeunesse nourrie à la cours de Néron, (v, 506)

S’égarait, cher Paulin, par l’exemple abusée,

Et suivait du plaisir, la pente trop aisée.

Bérénice me plut. Que ne fait point un cœur

Pour plaire à ce qu’il aime et gagner son vainqueur…

Je lui dois tout, Paulin, récompense cruelle,

Tout ce que je lui dois va retomber sur elle. (2)

Racine considère les situations traversées par Israël, comme un enseignement pour l’État. Il s’appuie sur Esther, Mardochée, les présente au Roi Louis XIV, comme dérangeant l’ordre royal établi pour réveiller un ordre éthique supérieur. Leur objectif est de sauver des vies humaines et protéger l’État.

Esther parle du monothéisme comme d’un pouvoir politique:

Esther:«L’éternel est son nom. Le Monde

est son ouvrage. (v, 1052)Il entend les soupirs de l’Humble

que l’on outrage,Juge tous les mortels avec d’égales

lois, Et du haut de son trône interroge les

Rois. Des plus fermes Etats, la chute

épouvantable,Quand il veut, n’est qu’un jeu dans

sa main redoutable. Les Juifs à d’autres Dieux osèrent

s’adresser,Rois, peuples en un jour, tout se vit

disperser.»Sous Louis XIV, les personnages

d’Esther étaient interprétés unique-ment par des jeunes filles et les représentations étaient pour les proches du Roi.

Ainsi Jean Racine, dramaturge, poète et conseiller du roi Louis XIV, respectait les lois de la pureté de l’image de la femme et de sa représentation publique. Il va jusqu’à faire commencer sa dernière œuvre, Athalie, écrite pour le printemps 1690 par la voix d’un Cohen gadol. Abner raconte son arrivée au Temple de Jérusalem le jour de la célébration de Chavouot.

Oui, je viens dans son Temple, adorer l’Eternel. (v1 – 4)

Je viens, selon l’usage antique et solennel,

Célébrer avec vous la fameuse journée;

Où sur le mont Sinaï la Loi nous fut donnée…

Que les temps ont changé. Sitôt que de ce jour;

La trompette sacrée annonçait le retour

Du Temple orné partout de festons magnifiques, (v6 – 10)

Le peuple saint en foule inondait les portiques,

Et tous, devant l’autel avec ordre introduits,

De leurs champs, dans leurs mains, portant les nouveaux fruits

Au Dieu de l’univers consacraient ses prémices…

Ainsi, Athalie, Bérénice, Esther sont des créations rares du patri-moine culturel. La langue de Racine est d’une pureté exceptionnelle Elle enseigne un français d’une grande beauté, l’ale xandrin, la rime, l’accent

rendent à la partition du jeu, une musique inégalée dans la langue française. Molière lui-même, en était jaloux, il rêvait de composer une tragédie ayant la qualité somptueuse du verbe racinien. Qui est Racine? Qui est cet homme

épris de l’histoire juive, dont la tante et la sœur vivent au couvent, dont les parents sont issus de familles fran-çaises occupant des fonctions impor-tantes dans l’administration et dans la Justice?- Auteurs d’odes, de poésies royales, de 12 pièces de théâtre, dont 10 sont considérées comme des chefs–d’œuvre du patrimoine fran-çais, il dédicaçait ses pièces aux fonc-tionnaires d’Etat. Bérénice est dédi-cacée à Colbert, Se crétaire d’Etat, Esther est commandité par Madame de Maintenon. Épouse du Roi après le décès de la Reine, fondatrice de Saint-Cyr, elle des tinait l’œuvre à l’éducation de ses pensionnaires. Après le succès remporté par les étudiantes de l’école, elle commande Athalie, reine de Judée. Avec Athalie, Racine montre le schisme du peuple juif: Juda et Israël, Baal, et l’alliance: Il parle d’un peuple à deux voix, un dieu, dont le double, nommé Baal, tente l’homme, mais pour être combattu et pour renouveler à chaque génération une plus grande fidélité au Dieu de vérité. Il montre qu’au même moment où il trahit Dieu, un juif, prêtre de Baal, ressent une crainte intérieure, témoignant, malgré la trahison, de son attachement au Temple de Jérusalem.

Déserteur de leur Loi, j’approuvais l’entreprise (v 955)

Et par là, de Baal méritait laprêtrise…Toutefois je l’avoue, en ce comble

de gloireDu Dieu que j’ai quitté, l’importune

mémoireJette en mon âme un reste de terreur.C’est par les héroïnes juives que

la femme du Roi de France éduque les filles de la noblesse française. Si Racine, en conseiller du Roi, exprime en alexandrins son admiration pour

Israël, pour ses luttes, sa religion, sa foi, sa persévérance, c’est qu’il était soutenu par plusieurs personnes de la cours et de l’État. Louis XIV avait près de lui, un médecin juif en qui il avait toute confiance, il lui confiait sa santé et celle des enfants royaux, malgré les réserves de Molière sur la médecine et ses médecins Un conseiller philosémite, une femme, Madame de Maintenon, éprise de culture juive et responsable d’une fondation chargée de l’éducation de la femme, fervente admiratrice de la reine Esther, permettaient à ces paroles de se faire entendre à Paris, voilà ce qu’on disait des Juifs:

Montrons ce jeune roi que vos mains ont sauvé (v 173- 176)

Sous l’aile du Seigneur dans le Temple élevé.

De nos princes Hébreux il aura le courage

Et déjà son esprit a devancé son âge.

Au XXe siècle, pendant l’occupation, Jean Racine a servi aux enseignants français de Grenoble et de France, issus de la Résistance à transmettre par la beauté de la langue française, l’espoir, cette recom-mandation de Racine écrite en 1688, étudiée « par hasard» en classe:

« Réjouis toi, Sion et sors de la poussière.

Quitte les vêtements de ta captivité,Et reprend ta splendeur première(…)Les chemins de Sion à la fin sont

ouverts. (v, 1237)Rompez vos fers, Tribus captives.Troupes fugitives,Repassez les monts et les mers (…)Relevez, relevez les superbes

portiques (v, 1255)Du Temple, où notre Dieu se plait

d’être adoré.»

1 Roland Barthes, Sur Racine – Aux Editions du Seuil – 1976

2 Jean Racine, Théâtre Poésie Edition Gallimard la Pleiade – 1999

Line Meller-Saïd nous étonnera toujours. Ce petit bout de femme, auteur prolixe nous avait habitué à chanter son Algérie juive natale. Son premier ouvrage, Un marché sans Juifs, m’avait impressionné par ses qualités humaines. Je n’ai jamais été déçu par les suivants. Un marché sans Juifs brossait le portrait émouvant de quelques-uns des derniers Juifs d’Algérie…

Dans « Cela ne sera pas un rêve », elle décrit, au travers de l’histoire de Léa, un pan de l’histoire du XXe siècle chevauchant entre la Pologne et la Palestine devenue Israël. En 1924, l’héroïne, bravant sa famille, rejoint Abraham son fiancé, en Palestine afin d’y vivre son idéal de mouve-ment de jeunesse abreuvé par les récits bibliques. Ce récit s’étale sur cinquante ans, jusqu’à sa mort en 1975. Sa famille ayant été décimée par les nazis, Léa consacrera son existence aux rescapés des camps de

Livre - Line Meller Saïd :

Cela ne sera pas un rêvela mort et fera tout pour que vivent ses rêves de jeunesse.

Elle parle « Je vais t’expliquer quelque chose, ma fille, et il faudra que tu t’en souviennes : parce qu’il a vu, il faut qu’il parle, pour lui, pour moi et pour tous. Le silence tue ceux qui ne savent pas. Ils doivent savoir. Ils doivent écouter. Et recommencer à écouter, et toujours écouter. Pour que la tombe ne referme pas sur ces morts atroces. Parce que, alors, elle se refermerait aussi sur celui qui n’écoute plus. Après tant d’années de silence, il faut que les gens parlent parce que, en dedans, ils sont morts

eux aussi. Quand ils commencent à parler, alors seulement, ils redevien-nent des vivants. »

Dans son style incisif ou, tel l’orfèvre qui cisèle son bijou, chaque mot, chaque phrase sont travaillés, martelés, peaufinés, pour nous donner ici le livre de Line Meller-Saïd le plus accompli. Nous n’avons qu’une chose à lui demander : Encore Line. Encore et merci.

Line Meller-Saïd, Cela ne sera pas un rêve, Editions Jean-Paul Bayol, 120 pages, 14,90 €

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28 Mai 2010 - 337 / 18Le Lien www.israel-diaspora.info

Page 19: Israel 7 - Journal 133

10 ans. Il y a dix ans que l’homme que certains considèrent comme un grand guerrier et un politicien de capacité internationale a ordonné l’évacuation par Tsahal du Liban Sud. Ehud Barak avait décrété dans sa capacité de premier ministre de l’Etat d’Israël que les forces de Tsahal qui tenaient des positions jusqu’au Litani, devaient quitter le Liban, restituer jusqu’au dernier millimètre de territoire “occupé” et rentrer dans les bases situées dans l’Etat d’Israël.

Cette décision fut saluée par l’ensemble de la gauche israéli-enne et des commentateurs avisés comme une initiative courageuse qui mettait fin à l’état de guerre avec le Liban! Tout comme après le désastreux accord d’Oslo, les sirènes très mal embouchées de la gauche israélienne promettaient des journées radieuses pour la Galilée.

Bien entendu, comme après chaque retrait, nos hommes poli-tiques n’ont pas manqué de préciser que désormais le moindre tir du côté arabe serait suivi d’une leçon mémorable! C’est ce qui avait été dit après Oslo et après la destruc-tion du Gouch Katif avec les effets que l’on connait.

Des années de collaboration avec l’ALS, l’armée du Liban Sud, dans laquelle servaient de nombreux chrétiens et des musul-mans, prenaient fin d’une manière déshonorante et outrageante. Sans prévenir nos “frères d’armes”, nos soldats montaient dans les moyens de locomotion et partaient sous le couvert de la nuit. Les combat-tants de l’ALS pris au dépourvu, tentèrent pour une partie d’entre eux de fuir avec leurs familles en Israël avant que la frontière ne se ferme. D’autres, moins chanceux, furent rattrapés par les assassins qu’ils avaient combattu et périrent sous leurs balles.

Derrière eux restaient des quan-tités innombrables de vivres, d’infrastructures, des livres de prières filmés avec une évidente satisfaction par le Hezbollah. Pas une évacuation mais une fuite mal organisée, mal pensée et aux conséquences qui se sont avérées désastreuses.

Sourires et felicitations…

Ce que Barak cherchait certaine-ment c’était, comme aujourd’hui, d’avoir quelques sourires et félici-tations des Mitchell et Kouchner de l’époque! A peine, les soldats juifs partis, on a vu les fanions du Hezbollah remplacer nos drapeaux et ceux de l’ALS et les hordes barbares prendre position.

De ce moment date la montée en puissance du Hezbollah. L’armée juive reculait, s’enfuyait du Liban, abandonnait sur le terrain ses alliés, laissait ses infrastructures intactes. Ce qui était prévisible pour tout analyste politique clair-

voyant, arriva. Le Hezbollah, auréolé de cette victoire se prépara à la prochaine et inévitable guerre. Chaque retrait israélien portait en lui l’impérieuse nécessité de reprendre pied dans cette région du Liban,de mener des raids et des attaques audacieuses pour assurer aux courageuses populations de la Galilée du nord, un semblant de tranquillité. Raids et incursions marquent l’histoire depuis la guerre menée par Menahem Begin en 1982 contre les terroristes arabes dont le chef criminel et les troupes furent sauvés par l’armée française.

Mais Barak était ravi: l’ONU reconnaissait qu’Israël avait respecté pleinement les décisions prises à son encontre. De plus des forces de l’ONU, la FINUL, stationneraient désormais dans cette zone et nous garantissaient de sa totale incompétence et inca-pacité militaire.

La prévisible prochaine guerre du Liban éclata avec un gouverne-ment qui n’osait pas, un premier ministre Olmert engoncé dans des problèmes personnels, une ministre des Affaires étrangères soucieuse de son seul avenir, un ministre de la défense qui étudiait le terrain avec des jumelles bouchées et un chef d’état major préoccupé par la vente de ses actions boursières. Le manque de détermination israélien permit au Hezbollah de bombarder le nord d’Israël, d’envoyer ses roquettes sur Haïfa et entrava la liberté d’action de Tsahal. De nouveau pour complaire à l’ONU, Israël bat en retraite et permet aux terroristes de Nasrallah de crier victoire. Le fait est qu’ils ont vaincu… non pas Tsahal mais le gouvernement Olmert

Contingents musulmans de l’onu

Israël a accepté derechef des troupes de l’ONU dont des contin-gents musulmans hostiles qui ont permis aux forces terroristes de se regrouper et s’armer avec plus de roquettes qu’une armée régulière. C’est encore le même génie mili-taire et politique, Ehud Barak, qui nous apprend que le Hezbollah dispose actuellement de quarante mille fusées et vient d’être doté par la Syrie de missiles d’une portée lui autorisant d’atteindre le centre de notre pays.

Le Hezbollah, instrument de subversion terroriste crée par l’Iran, reçoit une aide et un soutien logistique des plus acharnés ennemis d’Israël afin d’accomplir les missions qui lui sont assignées par les syriens et par les mollahs iraniens. Outre le maintien de l’instabilité au Proche orient, le développement du terrorisme anti-occidental et la main mise sur le Liban quasiment concrétisée, le Hezbollah a aussi pour tâche de préparer la prochaine conflagration

Jacques Kupfer

AnalyseShraga Blum

L’on savait déjà que l’ancien Premier ministre Ehoud Olmert avait fait de propositions de conces-sions plus que généreuses à Abou Mazen, surtout vers la fin de son mandat, comme l’avait fait Ehoud Barak à Camp David en été 2000, alors qu’il savait que de nouvelles élections auraient lieu bientôt.

De récentes révélations de Haïm Ramon donnent la mesure des réelles « intentions de paix » pales-tiniennes, surtout lorsque l’on sait que l’une des exigences récurrentes des négociateurs palestiniens est de recommencer à chaque fois les pourparlers à partir du point où elles se sont arrêtées au round précédent, et même si entre temps la majorité et le gouvernement en Israël ont changé de camp.

Haïm Ramon, ancien Premier ministre adjoint, a révélé lors d’une intervention à l’Institut de Recherches en Sécurité Nationale de l’Université de Tel-Aviv, que les discussions entre Ehoud Olmert et Abou Mazen avaient capoté à propos de deux points : le nombre de « réfugiés » qui seraient auto-risés à venir s’installer en Israël, et l’étendue territoriale du passage prévu entre la Bande de Gaza et la Judée-Samarie ! Selon Ramon, « les discussions étaient allées très loin, même sur la question de Jérusalem, où les Palesti-niens avaient accepté que

les quartiers juifs construits après 1967, comme Guilo et Pisgat Zeev, pourraient rester sous souveraineté israélienne ».

« Soudain », précise Ramon, « les Palestiniens ont émis de nouvelles exigences sur le pourcentage des terres cédées par Israël en compen-sation des blocs d’implantations qui resteraient sous souveraineté israé-lienne, et également, sur le nombre de ‘réfugiés’ qui seraient autorisés à s’installer en Israël, soit pour raisons humanitaires, soit dans le cadre du regroupement familial ».

Le ministre Benny Begin, qui assistait à cette conférence, a réagi en déclarant « qu’il y avait un point commun évident entre le refus palestinien des généreuses proposi-tions d’Olmert, et celles d’Ehoud Barak en 2000 : le refus qu’il y ait un tout simplement un Etat du peuple juif. Leur stratégie est chaque fois la même : obtenir des promesses de concessions, faire échouer les négociations au dernier moment sur un point précis, et exiger la fois suivante de redémarrer les pourpar-lers là où ils s’étaient arrêtés à la fois précédente ».

Selon les concessions proposées par Ehoud Olmert de son propre chef, deux sujets tabous en Israël ont été rompus : l’indivisibilité de la capitale d’Israël et le refus du Droit de « retour » pour les Pales-tiniens qui furent parqués dans des camps de misère par les pays arabes

dès 1948.

Accord OlmertAbou Mazen : révélations de Ramon

avec Israël. Les rodomontades de Nasrallah précisent clairement ses intentions et s’appuient sur une histoire qui lui a donné l’avantage. Apres tout Israël a libéré des criminels dégoulinants de sang juif pour récupérer des cercueils et la foule arabe en liesse a fêté cet événement comme une victoire du Hezbollah. Le portrait du terror-iste en chef enturbanné décore la frontière libano israélienne sous les yeux impavides des soldats de la Finul qui regardent les hordes du Hezbollah prendre position comme un troupeau de bovins regarderait passer un train.

Les leçons de nos retraits succes-sifs sont lisibles en lettres de sang sur notre Terre. Chaque retrait du Liban Sud a été accompagné de la nécessité de reprendre nos précé-dentes positions. Chaque retrait de Tsahal fut immédiatement exploité par le Hezbollah pour renforcer ses positions militaires et se fondre dans la population «civile» afin que l’avancée des soldats juifs fût plus complexe.

En fait, la gauche israélienne a développé une philosophie masochiste consistant à souhaiter que l’ennemi parvienne à une puis-sance égale à celle d’Israël. Dans un tel cas, prétendent ces stratèges gauchistes, l’équilibre de la terreur sera atteint et la guerre ne pourra avoir lieu. Le défaut de cette pensée est que nous avons affaire à des arabes fanatisés par l’Islam et pour qui la guerre n’est ni une fatalité, ni un drame humain mais une obliga-tion religieuse idéologique leur permettant d’accéder aux dizaines de vierges les attendant au paradis!

Le roi est nu…

Alors après tout, peut être que Ehud Barak n’est ni le stratège exceptionnel ni le politique génial que l’on voudrait nous faire croire. Il est peut être temps de constater que «le roi est nu»!

Il est impensable d’imposer à nos soldats de revenir régulièrement sur le terrain ennemi, devoir le nettoyer au prix lourd de vies juives et repartir pour laisser les terroristes se réorganiser, se réimplanter et menacer à nouveau notre sécurité.

Dans la prochaine et inéluctable bataille contre les terroristes du Hezbollah et ses commanditaires, il serait enfin temps de déclarer que Tsahal ne se retirera plus de terres conquises et que pour nous, le Liban Sud deviendra définitive-ment l’Israël Nord.

Liban sud ou nord Israel

sur internet:www.israel7.com

28 Mai 2010 - 133 / 19 Politique

Page 20: Israel 7 - Journal 133

Educat ionL’épreuvede mathématiques en vente libre !

Incroyable, mais vrai : depuis plusieurs jours, l’une des épreuves reines du Bac israélien est en vente libre, offerte aux plus offrants… Au ministère de l’Education nationale, les matheux de service travaillent d’arrache-pied pour sortir dans les délais une nouvelle mouture de l’épreuve. L’alerte a été donnée par un prof de mathé-matiques auquel l’un de ses élèves avait mis sous ses yeux une photo-copie de l’épreuve. La question : d’où provient la fuite ?

Il faut savoir que, pour toute les matières qui seront présen-tées au baccalauréat, une équipe de spécialistes, triés sur le volet en début d’année scolaire, se réunit hebdomadairement sur une période donnée, pour fixer le contenu du questionnaire. L’identité de ces experts est tenue secrète. Ensuite, la mouture est passée au crible par une autre équipe, formée d’enseignants, qui exprimera son point de vue sur le degré de difficulté du question-naire, corrigera d’éventuelles erreurs, reverra certaines formu-lations. Toutes les notes seront détruites.

Après approbation, le formulaire définitif est pris en charge par une unité spéciale des imprimeries gouvernementales. Une semaine avant l’examen, les sacs postaux contenant les formulaires sont acheminés vers les bureaux de poste par une société spécialisée dans la protection des documents et objets de valeur. Ces sacs sont alors mis en lieu sûr, dans le coffre-fort du bureau de poste. Deux heures avant le début de l’examen, les directeurs d’établissements, ou leurs mandatés, viennent récu-pérer les sacs. A quel niveau de la filière, la fuite est-elle intervenue ? Mystère et boule de gomme. Du moins pour l’instant.

En tout cas, l’affaire fait du bruit dans le landernau de l’éducation. Au grand dam des candidats qui, questionnaire en poche, sablaient déjà le champagne.

En partenariat avec:

www.israelvalley.com

En bref

28 Mai 2010 - 133 / 20Eco / Tech

Le chômage stagne mais 42.000 emplois ne trouvent pas preneur

Les entreprises israéliennes éprou-vent du mal à recruter de la main d’œuvre dans certaines professions. Le phénomène a toujours existé en Israël, mais il est d’autant plus surpre-nant aujourd’hui que le chômage stagne à un niveau relativement élevé (7,3%). Au premier trimestre de 2010, ce sont 42.200 postes vacants qui ne trouvaient pas preneur, soit une progression de 4% par rapport au quatrième trimestre de 2009.

Parmi les profils recherchés par le secteur privé au début 2010 et que les entreprises israéliennes ne parvien-nent pas à recruter, on trouvait:

les métiers de la vente: 5 700 postes à pourvoir ;

les ingénieurs et techniciens: 5 500 postes à pourvoir ;

les professions médicales et para-médicales : 3 700 postes à pourvoir ;

les employés de bureau: 3 300 postes à pourvoir ;

les métiers de la restauration: 2 900

Jacques Bendelacpostes à pourvoir ;

les chauffeurs: 2 200 postes à pour-voir ;

les métiers de la construction: 1 900 postes à pourvoir ;

les agents de la sécurité: 1 500 postes à pourvoir.

Les postes vacants se situent essentiellement dans les secteurs de l’industrie, de la santé, des trans-ports et la distribution. En revanche, dans la construction et la restaura-tion, le nombre de postes à pourvoir a diminué au premier trimestre de 2010.

Dorénavant, cette enquête réalisée par l’Institut israélien de la Statistique et intitulée « Job Vacancy Survey », est réalisée tous les mois dans le cadre des indicateurs statistiques recom-mandés par l’OCDE. Cette enquête couvre tous les secteurs du secteur privé, à l’exception de l’agriculture. Selon les statisticiens israéliens, « cette enquête permet d’identifier les besoins en main d’œuvre des entreprises et d’orienter la formation professionnelle ».

L’euro atteindra la parité avec le dollar au premier trimestre 2011 »: ces prévisions que vient de dévoiler la banque BNP Paribas ne laissent pas les économistes israéliens indifférents. En Israël aussi, la parité totale de l’euro et du dollar est un scénario qui est envisagé sérieusement. Pour l’économie israélienne, la baisse de l’euro n’a pas que des inconvénients: c’est peut-être mauvais pour les exportations et les industriels, mais c’est bon pour les importations et les consommateurs.

Jacques Bendelac

L’occasion de diversifier les débouchés extérieurs

Le cours élevé du shekel face à un euro faible pénalise les exportateurs israéliens: la contrepartie qu’ils perçoivent en shekels de leurs fournitures aux pays européens diminue. Pour compenser la déval-uation de l’euro qui a perdu 20% de sa valeur en quelques semaines, les industriels israéliens doivent se tourner vers de nouveaux marchés pour écouler leurs produits, essen-tiellement en Asie et Amérique latine.

En 2009, les exportations israéli-ennes sont encore concentrées vers les Etats-Unis (35%) et l’Europe (26%); l’Asie (20%) et le reste du monde (19%) pourraient devenir une destination préférée des expor-

tateurs israéliens.Un euro bas pourrait donc être

l’occasion de diversifier les débou-chés extérieurs. Les pays à forte croissance du groupe des pays émergents BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) seraient une bonne cible pour les exportations israéli-ennes. En 2009 déjà, Israël a vendu pour 700 millions de dollars au Brésil, pour 650 millions de dollars à la Russie, pour 1,8 milliard à l’Inde et pour 1 milliard à la Chine. Même lorsque la crise actuelle se sera atténuée, la diversification des débouchés extérieurs restera un atout pour l’économie israélienne.

En attendant, les industriels israéliens veulent inciter les Israéliens à préférer les produits locaux aux produits importés. Une campagne médiatique pour l’achat de produits « bleu et blanc » vient d’être lancée par le ministère de

l’Industrie, du Commerce et de l’Emploi. En achetant un produit “made in Israel”, l’Israélien permet aux industriels d’écouler sur place des articles qui, momentanément, ont vu leurs marchés extérieurs se rétrécir.

L’inflation recule avec la baisse du coût des importations

Le consommateur israélien a toujours eu un faible pour les articles importés. Aujourd’hui, il devrait bénéficier de la baisse du prix des produits originaires de la zone euro: voitures, électromé-nager, parfum ou alcool, “made in France” ou fabriqués dans un autre pays européen, devraient voir leur prix baisser en Israël. La baisse prendra effet dès que le stock de produits achetés avant le début de la crise européenne sera épuisé.

Par ailleurs, pour les voyageurs et hommes d’affaires, l’Europe

Pour sa part, le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Emploi fournit une explication aux difficultés que rencontrent les employeurs pour pourvoir aux postes vacants: les salaires ne suivent pas.

Pour les emplois considérés comme pénibles (comme dans la construction ou hôtellerie), les Israéliens estiment que les salaires proposés ne sont pas suffisamment élevés pour constituer une incitation financière à travailler.

devient une destination bon marché. Sans compter qu’à la veille de la période estivale, le coût des vacances en Europe (avion et séjour) pour une famille israélienne devrait chuter d’au moins 20%, en shekels, par rapport à l’année dernière.

Pour les industriels aussi, la faiblesse de l’euro abaisse le prix des matières premières importées: la baisse des coût de production va donc compenser, même parti-ellement, les pertes essuyées à l’exportation. Et en réduisant le coût des importations, la chute du taux de change de l’euro va contribuer à la baisse de l’inflation en Israël.

Un taux d’intérêt bas favorise la croissance

Un shekel fort permet aussi de maintenir des taux d’intérêt bas, puisqu’il n’est plus nécessaire de défendre le shekel contre les spécu-lateurs. Et des taux d’intérêt bas favorisent la croissance et l’emploi, sans crainte de dérapage inflation-niste.

Par ailleurs, la crise de l’euro remet à l’ordre du jour la question du taux de change du shekel vis-à-vis des principales devises. La poli-tique de rachat massif de dollars par la Banque d’Israël commence à s’épuiser: aujourd’hui, c’est l’afflux de dollars en Israël qui est une des principales raisons de la surévaluation du shekel. La solu-tion serait d’exporter le dollar vers l’étranger pour desserrer la pression à la hausse sur le shekel.

Aujourd’hui, certains écono-mistes israéliens n’hésitent plus à recommander aux fonds d’épargne et caisses de retraite de placer les excédents dans les pays émer-gents qui présentent une meilleure stabilité que les pays occidentaux. Ce pourrait être au Brésil dont le taux d’endettement est plus faible qu’en Europe; ou encore en Chine qui annonce, pour cette année, un taux de croissance record de 12% de son PIB.

1 Euro = 1 Dollar ?

Page 21: Israel 7 - Journal 133

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