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GRATUIT - Numéro 143 - Edition du Lundi 12 Juillet 2010 Journal Israélien en langue française Lettre ouverte à Joël Mergui Sondage Trouvez-vous normal qu’à la suite de la démission de Dov Zerah, Joël Mergui qui avait promis de ne pas cumuler le poste de président du Consistoire de Paris avec celui de président du Consistoire Central, occupe ces deux fonctions ? NON 76% OUI 10% NSP 14%

Israel Actualites n°143

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Page 1: Israel Actualites n°143

GRATUIT - Numéro 143 - Edition du Lundi 12 Juillet 2010 Journal Israélien en langue française

Lettre ouverte àJoël Mergui

SondageTrouvez-vous normal qu’à la suite de la démission de Dov Zerah, Joël Mergui qui avait promis de ne pas cumuler le poste de président du Consistoire de Paris avec celui de président du Consistoire Central, occupe ces deux fonctions ?

NON 76%OUI 10%NSP 14%

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3L’information en provenance d’IsraëlEdition du 12 Juillet 2010

Directeur de la publication

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Israël Actualités est une marque déposée par Alain Sayada & Erez Abou

Du nouveau dans Israël Actualités ! Cette semaine, nous vous annonçons notre partenariat avec Mr Avraham Azoulay, directeur de publication du célèbre magazine «le ptit hebdo», heb-domadaire israélien. Ce dernier sera encarté tous les mois dans notre jour-nal. Chaque semaine, une double page sera rédigée par leurs soins et insérée à l’intérieur d’Israël Actualités.Du nouveau, il y en a aussi du coté du Consistoire de Paris ! Après avoir été élu le 29 novembre 2009 à la tête du Consistoire de Paris, le président Dov Zerah avait mis dans son programme la réforme sur les statuts du Consis-toire de Paris, ce qui allait permettre, ente autres, aux instances commu-nautaires d’avoir la possibilité de s’autogérer. La conférence de presse à laquelle nous avions été conviés suite au changement à la tête du consistoire de Paris et à la nouvelle présidence de Dov Zerah avait pour thème principal la réforme des statuts mise au vote le 27 Juin. Nommé à la tête de l’AFD, Dov Zerah a dû démissionner, et, le nouveau président Joël Mergui nous met hors-jeu comme il l’a toujours fait dans le passé en annulant cette réforme qui était populaire. Nous ne rentrons pas dans le cadre des per-sonnes qui nous laissons dicter notre conduite et en conséquence de cela, nous n’avons plus aucune informa-tion venant du Consistoire de Paris. Nous avons demandé à plusieurs reprises à son président une interview suite à son élection. Mieux que cela, il n’a jamais daigné nous répondre et je pense que nous allons rentrer dans une période de grande opacité ou nous commencerons à ne plus rien voir et ni à ne plus rien comprendre. Je suis très étonné par la tournure de ce vote dans lequel l’ensemble des votants avaient opté pour le fait de voter en faveur de la réforme de Dov Zerah. Maintenant qu’il y a un nouveau président en la personne de Joël Mergui, la donne à changé et l’ensemble de ces mêmes votants qui étaient prêts à voter cette réforme, ont finalement voté contre ! Je peux vous dire qu’en ce qui me concerne que le jeu de la démocratie au sein de la communauté me semble tourner à l’envers. Peut-être me direz-vous pourquoi ? Laissez-moi le temps de vous ré-pondre. Dans chaque démocratie, lorsqu’il y a une démission, la nomi-nation du nouveau président doit être issue de la liste de celui qui a gagné

les élections et la présidence doit être prise par son vice-président. Il existe une autre solution comme l’organisa-tion d’une nouvelle élection. Ce qu’il s’est passé est totalement différent. Ce remplacement à la tête du consistoire s’est fait en comité restreint, principa-lement à coup d’intox et de pressions politiques sur ceux qui voulaient se présenter face à Joël Mergui qui s’est comporté tel un oligarque à qui tout était dû. Je tire un grand coup de cha-peau à ceux qui ont osé ne pas suivre le berger et n’être que des moutons au milieu du troupeau. Bbravo Mr Gérard Pariente d’avoir démissionné ainsi que Gil Taieb et tout ceux qui se sont opposé à la nomination de Joël Mergui au poste de président du Consistoire de Paris car vous n’avez pas été dupé par ce qui s’était réelle-ment passé. Alors que s’est-il passé ? Celui qui a perdu les précédentes élections avec la liste AJC, l’ancienne liste soutenue par Joël Mergui, qui n’était en plus pas présent dans cette liste mais qui malgré tout en tirait les ficelles, est revenu à la tête du Consis-toire de Paris, alors qu’il avait donné sa parole de ne pas cumuler le poste de président du Consistoire Central si il était élu ! C’est une honte mêlée de manipulations politiques, de manque de diversité et de main mise sur des organes importants de la communauté juive. Il faut refaire des élections ! Au-jourd’hui suite à un sondage sur un échantillon de 1000 personnes de la communauté juive en Ile-de-France qui ont répondu à la question suivante « Trouvez-vous normal qu’à la suite de la démission de Dov Zerah, Joël Mer-gui qui avait promis de ne pas cumuler le poste de président du Consistoire de Paris avec celui de président du Consistoire Central, occupe ces deux fonctions ? ». La réponse a été nette. A une grande majorité, les sondés ont répondu qu’ils ne trouvaient pas cela normal à 76% ; normal à 10% et 14% ne se sont pas prononcé.Aujourd’hui, Mr le président Joël Mergui, les cartes sont entre vos mains pour le respect de la démocratie com-munautaire car vous n’avez pas été élu par les adhérents de l’ACIP et pour faire taire les bruits de plus en plus insistants de magouilles, de combines, de marchandages, de promesses etc., et pour que l’éthique ainsi que le res-pect de cette humble institution, vielle de plus de 200 ans, soient respectés, que le consistoire garde une image ir-réprochable auprès de la communauté juive de Paris Ile-de-France, je vous demande de démissionner et de refaire des élections.

Et si demain vous êtes élu, au moins, personne n’aura à redire sur votre légi-timité. A bon entendeur !

Alain Sayada

Lettre ouverte à Joël Mergui

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4L’information en provenance d’IsraëlEdition du 12 Juillet 2010

Obama veut des pourparlers directs,Netanyahu promet du concret

Barack Obama a déclaré mardi espérer que des pourparlers directs entre Israéliens et Palestiniens com-menceraient d’ici le mois de sep-tembre et le Premier ministre israé-lien Benjamin Netanyahu a promis de son côté des «mesures concrètes» pour que cela soit possible.

Le président américain a reçu à la Maison blanche Benjamin Netanyahu avec la volonté de sortir d’une période de tensions inhabituelles entre les deux alliés, sur fond entre autres de projets de construction de logements pour des colons juifs dans les territoires palesti-niens occupés.

«Nous nous attendons à ce que les pourparlers de proximité conduisent à des pourparlers directs», a déclaré Ba-rack Obama à la presse dans le bureau ovale, aux côtés de Benjamin Neta-nyahu, au terme d’un entretien d’une heure vingt.

Netanyahu a fait écho aux propos du président américain, qui a dit espérer voir ces discussions s’engager «bien avant» l’expiration, en septembre, du moratoire de dix mois sur les nou-velles implantations juives en Cisjor-danie.

Ceci, a espéré Obama, également sou-cieux depuis son entrée en fonctions de renouer avec le monde arabe, «créera un climat dans lequel chacun ressen-tira que l’on investit grandement dans le succès» du processus de paix.

John Alterman, spécialiste du Proche-Orient au Centre des études straté-giques et internationales, a estimé qu’un début de pourparlers directs en septembre était peut-être possible, à condition qu’Obama travaille avec détermination à cet objectif. «Il a en la matière du pain sur la planche», a-t-il dit.

Le chef du gouvernement israélien a de son côté de nouveau appelé de ses voeux un entretien avec le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, l’invitant pour ce qui relève de la création d’un Etat palestinien, à pas-ser des pourparlers dits de proximité menés sous médiation américaine à un

dialogue direct.

Il est «grand temps» d’entamer ces dis-cussions directes, a-t-il dit. Netanyahu a promis des «mesures concrètes qui pourraient être décidées maintenant - dans les jours à venir, dans les se-maines à venir - pour faire résolument avancer le processus de paix». Le Pre-mier ministre n’a pas été plus précis sur la nature de ces «mesures».

Sur le plan des avancées concrètes, Barack Obama a dit attendre des deux parties qu’elles prennent des mesures susceptibles de renforcer la confiance mutuelle afin de faciliter le chemine-ment vers un dialogue direct.

Réagissant prudemment après l’en-tretien Obama-Netanyahu, des res-ponsables palestiniens ont déclaré attendre d’avoir des précisions sur les mesures que Netanyahu est prêt à mettre en oeuvre.

ACCUEIL CHALEUREUX

Pour l’heure, les Palestiniens estiment que les pourparlers indirects n’ont pas assez avancé pour justifier un retour à des négociations directes, suspendu depuis l’offensive israélienne dans la bande de Gaza, fin 2008.

La relance du fragile processus de paix au Proche-Orient dépend en grande partie de la prorogation ou non du moratoire sur les constructions de colonies israéliennes.

Benjamin Netanyahu n’a consenti à ce geste que sous la pression des Etats-Unis. Son extension pourrait ouvrir de nouvelles failles dans sa coalition de gouvernement, dominée par des par-tis pro-colonisation, dont le Likoud, le sien, et s’il s’est dit ouvert au dia-logue direct, il a manifesté mardi sa réticence à toute initiative susceptible de le fragiliser politiquement.

La rencontre de mardi devait illustrer une volonté commune de tourner la page d’une période de tensions inhabi-tuelles, et Netanyahu a reçu un accueil nettement plus chaleureux que celui qui lui avait été réservé lors sa précé-dente entrevue avec le président amé-

ricain au mois de mars.

Le chef du gouvernement israélien n’avait eu droit ni à une photo offi-cielle ni à une conférence de presse commune à cette occasion, Washing-ton ayant mal accepté que soient an-noncés de nouveaux projets de colo-nies à Jérusalem-Est en pleine visite du vice-président Joe Biden.

Les Etats-Unis avaient en outre pro-voqué l’inquiétude de leur allié en souscrivant à l’idée des pays arabes de tenir une conférence sur le désar-mement stratégique de la région, dont Israël passe pour être la seule puis-sance nucléaire.

Les pays arabes réclament d’Israël qu’il ratifie le Traité de non proliféra-tion.

Cette fois, tandis que les journalistes emplissaient le bureau ovale, les deux dirigeants se sont assis côte à côte, dis-cutant et souriant, penchés l’un vers l’autre.

La rencontre initialement prévue le 1er juin, avait été reportée après l’in-tervention, le 31 mai, de commandos de la marine israélienne contre une flottille transportant de l’aide humani-taire à destination de Gaza, au cours de laquelle neuf militants turcs ont été tués.

Outre la tournure de l’entrevue de mardi, le réchauffement récent entre Obama et Netanyahu s’est concrétisé par le ton plus conciliant adopté par le premier et les signes de bonne volonté montrés par le second.

Après le tollé suscité par l’abordage de la flottille vers Gaza, Netanyahu a notamment annoncé un assouplisse-ment du blocus imposé sur le territoire palestinien.

Rappelant son engagement en faveur de la sécurité d’Israël, Barack Obama a salué la retenue dont a fait preuve l’Etat juif ces derniers mois et a réité-ré, comme Netanyahu, son inquiétude quant au programme nucléaire iranien, qu’ils ont aussi évoqué.

Extrême droite: Trois partis réunis pour 2012

Le Parti de la France (PDF), la Nouvelle droite populaire (NDP) et le Mouve-ment National Républicain (MNR), trois partis d’extrême-droite ont annoncé lundi leur intention de se présenter ensemble à l’élection présidentielle de 2012.

«Il y a plusieurs sujets qui nous tiennent à coeur, l’islamisation de notre pays, la lutte contre l’affairisme (...) et nous n’avons pas confiance» en «Madame Le Pen», a indiqué Annick Martin, secrétaire générale du MNR.

La sonnerie du téléphone : un discours d’Hitler sur l’extermination des Juifs…

Selon le Daily Telegraph du 30 juin 2010, un homme de 54 ans à été arrêté il y a peu à Hambourg, en Allemagne, pour avoir doté son Nokia d’une sonnerie reprenant un discours d’Hitler dont le thème principal était “la destruction de la com-munauté Juive”.

En fait, l’homme en question a été arrêté après que son téléphone ait sonné dans un train. Ce qui a évidemment fait bondir les passagers (les Allemands sont très sensibles en ce qui concernant les relents de nazisme).

Lors de son arrestation, l’homme avait également sur lui des stickers de croix-gammées, et son p ortable affichant en plus un fond d’écran du dictateur, sous-titré de la phrase “the greatest commander of all time”. Il risque 6 mois de prison.

La libération de Guilad Shalit divise IsraëlAccepter les exigences du Hamas pour obtenir la libération du soldat Gilad Shalit ? Ou refuser et prendre le risque qu’il meure en captivité ? Les Israé-liens sont divisés alors que la famille Shalit en appelle à l’opinion publique pour faire pression sur le Premier mi-nistre. «Nous ne voulons plus entendre d’ex-plications. Nous voulons des gestes. Le peuple veut que vous libériez notre fils», a affirmé Noam Shalit, le père du jeune sergent, à l’adresse du Premier ministre Benjamin Netanyahou et du ministre de la Défense Ehoud Barak. Les parents de Gilad Shalit ont lancé le 27 juin une marche de solidarité à travers Israël qui doit arriver jeudi à Jérusalem devant la résidence de M. Netanyahou. Plus de 120.000 per-sonnes, selon les organisateurs, ont déjà participé à cette marche pour soutenir le soldat détenu depuis quatre ans par le mouvement islamiste pales-tinien Hamas dans la bande de Gaza. Israël et le Hamas se rejettent la res-ponsabilité de l’échec des négocia-tions sur l’échange du tankiste israé-lien contre un millier de prisonniers palestiniens. M. Netanyahou a affirmé la semaine dernière qu’Israël ne paierait «pas n’importe quel prix» pour obtenir la libération de Gilad Shalit, tout en confirmant être prêt à relâcher, sous conditions, un millier de Palestiniens.Il a souligné qu’il s’agissait d’une «décision compliquée», arguant que beaucoup de détenus palestiniens libé-rés par le passé ont ensuite participé à des opérations anti-israéliennes meur-trières. Les négociations, menées via un médiateur allemand et l’Egypte, achoppent notamment sur l’identité des Palestiniens à élargir, Israël se montrant réticent à remettre en liberté

des figures de la deuxième Intifada des années 2000, comme le chef du Fatah Marwane Barghouthi, ou des «terro-ristes» susceptibles de commettre de nouveaux attentats. Réagissant aux propos de M. Netanya-hou, Noam Shalit a exhorté le Premier ministre à prendre les «décisions dif-ficiles» nécessaires afin d’obtenir la libération de son fils. Dans une tribune publiée mardi à la une du quotidien de gauche Haaretz, l’intellectuel et écrivain David Gross-man a appelé M. Netanyahou à «pré-senter une proposition audacieuse au Hamas pour obtenir un cessez-le-feu définitif, la levée totale du blocus de Gaza et un échange de prisonniers qui conduirait à la libération de Gilad Sha-lit». Mais pour nombre d’Israéliens, la marche de la famille Shalit se trompe de cible et devrait se diriger vers la bande de Gaza plutôt que vers la rési-dence du Premier ministre à Jérusa-lem. «Israël a déjà accepté de libérer un millier de terroristes contre Shalit mais est-il normal que le prix du sang d’un Juif soit plus élevé que celui d’un Arabe ?», demande Haïm Avraham, dont le fils a été enlevé en octobre 2000 par le Hezbollah libanais. Benny Avraham et deux autres sol-dats avaient été capturés dans le sud du Liban et leurs corps rendus à Israël en janvier 2004 en échange de plus de 400 prisonniers palestiniens. Près des trois quarts des Israéliens se disent favorables à un échange de «centaines de terroristes, y compris des meurtriers», contre le soldat Sha-lit, selon un sondage publié le week-end dernier par le quotidien Yédiot Aharonot.

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5L’information en provenance d’IsraëlEdition du 12 Juillet 2010

Décès d’Abou Daoud, cerveau de l’attaque des JO en 1972 à MunichLe Palestinien Abou Daoud, «cer-veau» de la sanglante prise d’otages de sportifs israéliens aux jeux Olym-piques de Munich en 1972, est décédé samedi matin à Damas, a-t-on appris de source palestinienne.

Abou Daoud, de son vrai nom Moham-mad Daoud Oudeh, 73 ans, membre du Conseil national palestinien (Parle-ment) et du Conseil révolutionnaire du Fatah, «était malade, il est décédé ce matin», samedi, a indiqué un respon-sable palestinien sous couvert d’ano-nymat.

Il devait être inhumé dans l’après-midi dans le cimetière des Martyrs, dans le camp palestinien de Yarmouk, à l’en-trée sud de Damas.

Dans son autobiographie «Palestine: de Jérusalem à Munich», Abou Daoud avait reconnu son entière responsabi-lité dans l’attaque contre des athlètes israéliens durant les JO de Munich de 1972.

L’auteur y racontait la planification de cette prise d’otages par le commando «Septembre noir», qui avait coûté la vie à 18 personnes dont 11 athlètes israéliens, le 5 septembre 1972.

En 1999, année de la parution du livre, Israël a interdit à Abou Daoud de retourner dans les territoires pales-tiniens.

Pour sa défense, le Palestinien avait affirmé à cette époque sur Al-Jazira: «Nous étions en état de guerre contre Israël. Notre objectif n’était pas civil. Nous avions visé des sportifs qui étaient en réalité des officiers et des soldats israéliens. En Israël, toute per-sonne est un réserviste».

Un tribunal autorise une marche néonazie à Riga

Un tribunal de Riga a levé mardi l’interdiction émise par le parlement municipal contre une manifestation commémorant l’anniversaire de l’entrée des troupes nazies dans la capitale lettone le 1er juillet 1941, a annoncé le service de presse du tribunal. Un groupe de nationalistes lettons avait adressé une requête afin d’organiser une marche entre le Musée de l’occupation et le Monument de la Liberté.

Les organisateurs de la marche considèrent les troupes nazies comme des libérateurs de l’»occupation soviétique». Le parlement de Riga avait interdit la tenue de cette manifestation, mais le tribunal administratif de la capitale a infirmé cette interdiction et autorisé la marche.

Le dilemme des juifs de la WehrmachtPlus de 1 200 Allemands d’origine juive ont servi dans la Wehrmacht du-rant les années hitlériennes, certains comme officiers de haut rang, selon un jeune chercheur américain, Bryan Rigg, dont les travaux sont présentés dans le Daily Telegraph d’hier. Bryan Rigg qui poursuit ses recherches à l’université de Cambridge indique avoir découvert une liste de 77 «offi-ciers d’origine juive ou mariés à une juive», selon la terminologie nazie, déclarés de «sang allemand» par Hit-ler lui-même afin de leur permettre de poursuivre leur carrière militaire dans l’intérêt du Reich.

Cette recherche, selon un historien anglais, le docteur Anthony Gleese, n’est pas à proprement nouvelle. Le plus haut gradé d’origine juive, le maréchal Erhard Milch, responsable du ministère de l’Air en 1935, n’avait pu rester à son poste qu’en vertu de son amitié avec le maréchal Goering, qui avait déclaré face aux rumeurs sur les origines de son protégé: «Ici, c’est moi qui décide qui est juif.» Milch, dont les nazis avaient changé l’identité de son père, a été jugé et condamné à dix ans de prison à

Nuremberg. Il est mort en 1972. Le chercheur américain cite également le chancelier Helmut Schmidt qui cacha que l’un de ses grands-pères était juif et devint lieutenant dans la Luftwaffe. Mais, l’intérêt des travaux du chercheur américain tient plus aux récits des sans-grade qui après un demi-siècle n’ont toujours pas pu réconcilier leur destin.

Bryan Rigg a commencé sa recherche après avoir rencontré lors d’une projection à Berlin du film Europa, Europa, (un film qui raconte l’his-toire d’un juif ayant combattu dans l’armée allemande), un juif berli-nois qui avait fait la même chose. L’Allemand s’était confié toute la nuit à Bryan Rigg, qui, depuis recherche des témoignages similaires. Selon le chercheur américain, la plupart des engagés étaient, selon les critères nazis, des «demi ou quart-juifs»(un ou deux grands-parents juifs) qui n’avaient que des liens ténus avec le judaïsme. Au moment de leur appel sous les drapeaux, ils se sont retrou-vés confrontés à un choix impossible: soit dissimuler la confession de leurs ascendants et échapper à une mort

immédiate soit la révéler, déserter et être condamné avec leur famille à la mort dans un camp de concentration. «Ils n’avaient pas vraiment de choix», explique Rigg, dont les ancêtres juifs allemands se sont convertis au protestantisme après leur arrivée au Texas. Selon Rigg, les survivants qu’il a interrogés sont «totalement perdus» et «ne savent pas quelle est leur place dans l’histoire». Beaucoup ont voulu rester anonymes. «J’étais dans l’armée allemande, s’interroge ainsi l’un d’entre eux, et ma mère est morte à Auschwitz suis-je un criminel ou une victime?» Le chercheur retrace aussi l’histoire d’un officier titulaire de la croix de fer (l’une des plus hautes distinctions militaires) venu rendre visite à son père dans un camp de concentration. Interpellé par un SS, il ne dut sa survie qu’à sa décoration. Un autre officier juif devint fou après avoir vu le ghetto de Varsovie. Comme l’écrit dans le Daily Telegraph, l’historien John Keegan, qui rappelle que nombre de Français et Polonais ont servi du côté des Allemands, «ces histoires n’atténuent en rien l’horreur de l’holocauste, en fait elles la renforcent».

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Yes You Canpar Avraham AZOULAY

Le Vieux Continent, que l'on croyait presque englouti par une crise autant économique qu'identitaire, a enfin atteint son but et relève doucement la tête. Soudain unie, joyeuse et pleine d'espoir, l'Europe veut oublier le spleen de l'euro et des changements de couleur trop rapides de sa population. Elle est fière d'arriver en demi-

finale du Mondial avec trois équipes et assure à qui veut l'entendre qu'elle sera en finale et qui sait... en repartira peut-être avec le trophée. La France, elle, ne désire qu'une chose : qu'on l'oublie. Profil bas, pas de coup de tête, une main trompeuse, une mauvaise langue et retour rapide aux vestiaires. Cette semaine encore, Israël ne sera pas observé à la loupe par un public qui s'ennuie ; l'attention est focalisée sur le ballon rond, et c'est très bien comme ça. Le seul qui n'ait pas zappéa est Barak Obama. Ce président, qui semblait si original et dynamique, avec ses slogans, sa verve, et ses ambitions révolutionnaires, n'en finit pas de nous décevoir. Les matchs et les actions sur le terrain ne l'intéressent pas, il veut déjà être en finale et désigner lui-même le vainqueur. Son chouchou, qui n'a jamais mérité de gagner, sait manier le chantage affectif avec notre « impartial » arbitre américain. Les erreurs, les coups bas, les fautes, les insultes sur le terrain... Tout est permis dans ce jeu où le public et les juges sont achetés et vendus d'avance. Bibi n'en est pas à sa première rencontre et a bien conscience des règles. Les dés sont pipés, il se méfie du nouveau patron de la Maison blanche, cet ami qui ne lui veut pas du

bien. Les Américains eux aussi grondent, leur meneur de jeu semble, depuis un an et demi, s'appliquer à détruire tout l'édifice de liberté bâti, des années durant, avec courage et souffrance. Mais Obama n'entend pas, lui qui depuis le premier jour n'a plus de patience, et ne cesse de crier à Bibi : « Yes, you can, et c'est ainsi parce que je l'ai décidé ». Bibi qui a déjà beaucoup cédé, en paroles comme en actes, réalise que ce ne sera jamais assez… Obama, tout comme Abu Mazen, exige toujours plus, impose, fulmine, simule... Et ce dans un seul but : celui de nous affaiblir pour obtenir encore et encore, sans rien donner en échange. La ligne rouge a été franchie, la patience observée avec sagesse par notre Premier ministre devrait bientôt s'épuiser… Du moins l'espérons-nous ! Il est temps de dire « Oui ! » mais à Israël, à la démocratie et aux droits des hommes et « Non ! » aux droits des terroristes et à tous ceux qui veulent nous enlever ce que nous avons de meilleur : notre unité, notre âme et notre terre. Et puis après ? Que peut-il se passer ? Le blocus ? La guerre ? Les manifs ? Le boycott ? La crise ?

Enfin de toute façon, mieux vaut en sourire, voilà déjà longtemps qu'Israël en voit de toutes les couleurs, sans peur.

Heureusement, j'ai assisté cette semaine à une fête de fin d'année au Mamad Harnof à Jérusalem, conclue par une remise de prix à des enfants doués et motivés, qui ont appris par cœur, réunis, 21143 michnayot… Voici le plus beau signe de richesse en réponse à la médiocrité ambiante que l’on cherche, de force, à nous imposer.

Sur le vifL'attachement des Juifs de France à Israël est indéniable ;mais ne seraient-ils pas désormais plutôt observateurs critiques que militants inconditionnels ?

Rony AkrichProfesseur d'étude juiveCe qui nous laisse pantois dans le discours du Juif exilique est la surprenante palette de raisons pour lesquelles il ne monte pas en Israël, et ose en même temps le critiquer du haut de son perchoir. Chaque argumentation trouve chez un autre Juif

son contraire : l’Etat d’Israël serait, selon les uns ou les autres, trop clérical ou insuffisamment religieux, trop centralisateur ou trop libéral, inféodé aux Etats-Unis ou au contraire d’une inadmissible arrogance à leur égard. L’armée israélienne, selon les uns, ferait preuve de trop d’indulgence, et selon les autres de cruauté. La critique de l’observateur est aisée, l’art de l’acteur est difficile, je vous l’accorde. Et pourtant, seules cette indépendance et cette souveraineté, conquises au prix fort, permettront de transcender la dimension fractionnelle du Juif vers le nombre entier de l’Hébreu, tant attendu par nous et tant espéré par l’humanité toute entière.

Laly DerayJournaliste à HamodiaIl y a quelques années, sous la photographie d’une grande manifestation de Juifs français en faveur d’Israël, un quotidien israélien (de gauche) titrait : « Les Juifs français, prêts à se battre jusqu’à la dernière goutte de sang israélien ». Une légende qui se voulait critique, mais qui

montrait bien le soutien indéfectible de la communauté juive française à l’État juif. C’était avant que les Juifs de France n’aient peur d’affermir ouvertement leur attachement à l’État d’Israël et à son armée. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts de la Seine... Car lorsqu’Israël est comparé au régime nazi ; lorsque chacun de ses actes est décrit comme un délit ; lorsque, en France, les manifestations et les boycotts anti-israéliens se multiplient ; lorsque sur les sites d’information français, les articles consacrés au conflit israélo-arabe sont la plateforme rêvée d’internautes qui y réagissent en déversant impunément leur fiel antisémite ; lorsque

porter une kippa ou un nom à consonance juive vous place immédiatement dans le camp des « méchants sionistes », alors les Juifs de France font profil bas. Après l’opération menée par Tsahal sur la flottille terroriste/pacifiste il y a quelques semaines, Israël a vainement attendu que la communauté juive française se mobilise clairement à ses côtés. On a constaté quelques initiatives individuelles, mais rien d’officiel : le « politiquement correct » a vaincu « l’éthiquement correct ». Paradoxalement, c’est le peu de succès rencontré par l’initiative paternaliste et condescendante du J-Call, ouvertement critique à l’encontre d’Israël, qui a permis de démontrer que si les Juifs français lambdas préféraient, par mesure de prudence, écouter la Tikva en sourdine et cacher leurs drapeaux d’Israël jusqu’à leur prochain voyage en « Erets », ils n’en étaient pas prêts pour autant à stigmatiser l’Etat d’Israël. A ces Juifs-là, j’ai envie de dire : il existe un pays où être Juif et sioniste est fortement conseillé. Vous voyez de quel pays je veux parler ?

Jacques KohnMagistrat honoraireIl est toujours quelque peu inconvenant pour un Juif qui n’est pas installé en Israël de critiquer systématiquement ce qui se fait et se passe dans ce pays.Pareille retenue n’existe pas chez les Israéliens d’origine française. Nombre

d’entre eux, et pas seulement ceux qui pratiquent la « Aliya Boeing », ont conservé des attaches familiales et culturelles étroites avec leur pays d’origine – le plus proche géographiquement de ceux qui procurent une Aliya importante – et ils n’en combinent que plus harmonieusement un trait commun aux Français comme aux Juifs : celui d’être des râleurs impénitents.Ils font irrésistiblement penser à Astérix et à son village peuplé de Gaulois teigneux et entouré d’ennemis acharnés à le perdre.Mais beaucoup d’entre eux sont tombés dans une potion magique quand ils étaient petits : la Torah.

Guy Millière Professeur à l'Université et écrivain - www.drzz.infoLes Juifs de France sont divers, comme la société française. Ils sont confrontés aux médias, qui tendent à diaboliser Israël, et à une opinion publique qui,

en conséquence, est de plus en plus hostile à Israël. Certains d’entre eux adoptent une attitude défensive, et pensent qu’ils peuvent défendre Israël en faisant des concessions aux médias et à l’opinion, et en critiquant le gouvernement israélien. D’autres gardent une capacité d’indignation, pensent qu’il ne faut pas faire de concessions et ne jamais se situer sur le terrain de l’ennemi. Cette deuxième position me semble la bonne. Elle est, aussi, la plus difficile à tenir.

Philippe KarsentyMaire adjoint de Neuilly sur Seine - Fondateur de Media Ratings. La plupart des Juifs de France sont attachés à l’Etat d’Israël et nombre d’entre eux en sont des soutiens inconditionnels.Néanmoins, d’autres Juifs sont

déboussolés par la façon dont ceux qui sont en charge de la communication de l’Etat d’Israël échouent, à chaque fois, à faire entendre leur message de vérité. S’installe alors entre certains Juifs et Israël une forme de défiance, et parfois de colère face à tant d’incompétence.La majorité des Juifs de France ne critiquent pas Israël pour ses actions, mais en raison de ses fiascos répétés en matière de communication. Il y a eu Al Doura, puis Djénine, puis la guerre du Hezbollah en 2006, puis la guerre du Hamas en 2009, puis le rapport Goldstone, puis l’armada turque de Gaza… En conséquence, une seule question se pose : quand donc les dirigeants israéliens vont-ils se décider à communiquer de façon professionnelle ?

Le Premier ministre Netanyahou s’apprête à rencontrer, en la personne du Président américain, un idéologue décidé à modifier le monde, et qui maintient sa vision du monde en dépit de la fragilisation dramatique de sa position, à l’intérieur des Etats-Unis comme à l’extérieur. Face à la révolution opérée par Netanyahou – acceptation de l’idée d’un Etat palestinien, gel de la construction etc. –, la réaction d’Obama montre bien que les concessions n’améliorent pas son attitude à l’égard d’Israël mais ne font qu’encourager les pressions. Ces concessions ne détournent pas Obama des « Dix Commandements » qui sont à la base de sa vision du monde. Les voici :

1. La période de l’hégémonie américaine est révolue. Obama ne croit pas en la primauté morale, économique et militaire des Etats-Unis, ni dans son leadership en matière de lutte entre sociétés démocratiques et sociétés dictatoriales. A ses yeux, les Etats-Unis sont une puissance rétrograde qui a usé à mauvais escient de sa position. (…)

2. Pas de confrontation, mais des pourparlers. Obama ne voit pas le monde comme le lieu d’une confrontation entre sociétés libres et forces terroristes, mais comme un lieu de rapprochement et de pourparlers, y compris avec l’Iran, la Syrie, le Hezbollah et le Hamas. Par conséquent, des partenaires stratégiques comme Israël sont de moindre importance. Le Président réduit le budget de l’arsenal militaire et des dispositifs de défense anti-missiles balistiques, renonce à l’installation de batteries anti-missiles en Pologne et en République Tchèque, et prend l’initiative d’accords de réduction de l’armement, bien que de tels accords réduisent la force de dissuasion américaine et servent les intérêts russes et chinois.

3. L’ONU : axe central des relations internationales. Obama est le Président le plus onusien depuis Woodrow Wilson ; il considère l’ONU – fief des ennemis des démocraties occidentales – comme l’arbitre majeur de la scène internationale. Aussi a-t-il nommé Susan Rice, son gourou en matière de diplomatie, elle dont les modèles sont Jim Baker et Jimmy Carter, au poste d’ambassadeur américain auprès de l’ONU, avec rang de ministre. Dans le même sens, Obama préfère une commission d’enquête internationale, dans l’affaire de la flottille ; il se joint à la décision anti-israélienne de la commission des Nations Unies contre la

prolifération nucléaire, participe au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, institution anti-américaine et antisioniste, et remet la médaille présidentielle à Mary Robinson, qui dirigea la conférence de Durban.

4. Penser multilatéral, et non unilatéral. Obama préfère s’abstenir d’initiatives unilatérales, et recourir largement aux relations multilatérales, qui soumettent les intérêts américains aux intérêts d’une majorité anti-américaine. Sa conseillère en matière internationale n’est autre que Samantha Power, adversaire déclarée d’Israël, qui promeut le dialogue avec Téhéran.

5. L’Europe est un modèle à imiter. Obama aspire à se rapprocher du modèle politique européen, critique à l’égard d’Israël, et qui entend favoriser l’apaisement avec les régimes terroristes.

6. L’islam est un partenaire et non un adversaire. Obama défend à son équipe d’utiliser des termes tels que « terrorisme islamique » ou « terrorisme djihadiste » ; il affirme que les Etats-Unis et l’islam possèdent de solides valeurs communes, manifestant une volonté d’apaisement à l’égard de l’islam et des Etats musulmans. Sa conseillère et amie Valerie Jarrett (« second cerveau d’Obama ») délivre ces messages aux organisations musulmanes anti-américaines et antisionistes des Etats-Unis. Le rapport quadriennal du Pentagone et du ministère de la Sécurité intérieure en 2010 ne mentionne pas le mot islamisme.

7. Il n’y a pas de terrorisme global ni de terrorisme musulman. Pour Obama, comme pour son conseiller en matière de terrorisme John Brennan et le Procureur général Eric Holder,

il n’y a point de terrorisme international, de terrorisme islamique, ni même de terroristes, mais bien des « extrémistes », des « cas isolés » (Al-Qaïda et les Talibans) et des « désastres engendrés par l’homme ». Le terrorisme est considéré comme une contravention à la loi, non comme un défi militaire. Il est encore vu comme une réaction du tiers-monde face à l’exploitation occidentale. Aussi les terroristes se voient-ils reconnaître des droits semblables à ceux de simples délinquants.

8. L’école de pensée du Département d’Etat. Tandis que la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton n’a qu’une influence limitée sur l’orientation de la politique étrangère, les conceptions cosmopolites du Département d’Etat, sensibles aux aspirations tiers-mondistes et favorables à des concessions aux régimes radicaux, sont adoptées par le Président et son équipe. Le Département d’Etat s’était opposé à la création de l’Etat juif en 1948, et constitue une source majeure de critique d’Israël depuis lors.

9. Centralité du dossier palestinien. Obama voit dans le dossier palestinien le facteur principal de l’instabilité proche-orientale, et la cause du terrorisme islamique antioccidental. Selon lui, les Arabes appartiennent au tiers-monde exploité, et Israël à l’Occident exploiteur. Obama adopte la position de la propagande arabe selon laquelle la justification morale de la création de l’Etat d’Israël est la Choah, et non quatre mille ans d’histoire. La Choah serait la cause de l’octroi d’un foyer national juif, au détriment des Palestiniens, déracinés de leurs foyers.

10. Yes we can. Dépourvu de toute modestie, Obama est convaincu qu’il existe une solution à chaque problème et qu’il est en mesure de l’atteindre. Afin de résoudre le conflit israélo-arabe, il faut donc exercer des pressions. Malheureusement, ces pressions sont efficaces à l’égard d’une démocratie (Israël), mais inefficaces à l’égard de dictatures (l’Autorité palestinienne et les Etats arabes).

La fidélité d’Obama à ces Dix Commandements témoigne du fossé infranchissable qui le sépare de Netanyahou. Si celui-ci tire la leçon de ses erreurs passées et sait profiter de la nette faveur du Congrès américain, il ôtera de l’esprit d’Obama et de ses conseillers l’idée selon laquelle, pour le prix de quelques pressions, on peut obtenir de voir les lignes rouges changer de couleur.

POINTS DE VUE POINTS DE VUELa presse israélienne lue et traduite par François Gallico

Les Dix Commandements d’ObamaYoram Ettinger, Makor Rishon

Le cercle se refermeOuri Ariel, député I'houd Haléoumi, Besheva Bien des vagues sont venues se briser sur les plages du Goush Katif, et les rivières de Samarie ont coulé beaucoup d’eau depuis le jour amer où furent expulsés de leurs maisons des milliers de citoyens, au mépris de leurs droits, du respect qui leur était dû, et de leur argent. Pour moi qui ai pris part au combat contre le démantèlement dès les premières déclarations d’intention d’Ariel Sharon, le rapport final de la Commission d’enquête sur le traitement des expulsés représente le début de la fin d’un processus qui s’était enclenché alors. Toutes nos mises en garde, dans la presse et au sein des commissions de la Knesset chargées d’examiner la loi de démantèlement, au cours d’interminables débats, tout s’est avéré exact et a reçu l’imprimatur de la Commission d’enquête gouvernementale. Nous avions mis en garde contre l’absence de solution de relogement pour les expulsés et sur l’absence de clauses de dédommagement dans cette loi brutale. Nous avions attiré l’attention sur toutes les victimes auxquelles l’Etat ne prêtait pas attention, comme les locataires privés, les professionnels, les agriculteurs, les directeurs d’usines du barrage d’Erez… Tous ceux-là sont aussi mis en exergue dans le rapport. Lorsqu’on considère ce que nous avons reçu en échange de ce démantèlement, la douleur n’en est que plus vive : situation insupportable sur les routes et dans les villages qui bordent Gaza, politique de terreur du Hamas qui fleurit à nos frontières, enlèvement de Guilad Shalit, vaine opération Plomb durci et position impossible dans laquelle nous nous trouvons pour l’heure, avec un blocus qui n’en est pas un. Ces sujets vont au-delà de la question des expulsés, aussi ne sont-ils pas traités par la Commission d’enquête. Mais ils sont une conséquence directe de la gouvernance d’abandon qui fut mise en œuvre à cette époque.

Le P’tit HEBDO Le P’tit HEBDO6

Page 7: Israel Actualites n°143

Yes You Canpar Avraham AZOULAY

Le Vieux Continent, que l'on croyait presque englouti par une crise autant économique qu'identitaire, a enfin atteint son but et relève doucement la tête. Soudain unie, joyeuse et pleine d'espoir, l'Europe veut oublier le spleen de l'euro et des changements de couleur trop rapides de sa population. Elle est fière d'arriver en demi-

finale du Mondial avec trois équipes et assure à qui veut l'entendre qu'elle sera en finale et qui sait... en repartira peut-être avec le trophée. La France, elle, ne désire qu'une chose : qu'on l'oublie. Profil bas, pas de coup de tête, une main trompeuse, une mauvaise langue et retour rapide aux vestiaires. Cette semaine encore, Israël ne sera pas observé à la loupe par un public qui s'ennuie ; l'attention est focalisée sur le ballon rond, et c'est très bien comme ça. Le seul qui n'ait pas zappéa est Barak Obama. Ce président, qui semblait si original et dynamique, avec ses slogans, sa verve, et ses ambitions révolutionnaires, n'en finit pas de nous décevoir. Les matchs et les actions sur le terrain ne l'intéressent pas, il veut déjà être en finale et désigner lui-même le vainqueur. Son chouchou, qui n'a jamais mérité de gagner, sait manier le chantage affectif avec notre « impartial » arbitre américain. Les erreurs, les coups bas, les fautes, les insultes sur le terrain... Tout est permis dans ce jeu où le public et les juges sont achetés et vendus d'avance. Bibi n'en est pas à sa première rencontre et a bien conscience des règles. Les dés sont pipés, il se méfie du nouveau patron de la Maison blanche, cet ami qui ne lui veut pas du

bien. Les Américains eux aussi grondent, leur meneur de jeu semble, depuis un an et demi, s'appliquer à détruire tout l'édifice de liberté bâti, des années durant, avec courage et souffrance. Mais Obama n'entend pas, lui qui depuis le premier jour n'a plus de patience, et ne cesse de crier à Bibi : « Yes, you can, et c'est ainsi parce que je l'ai décidé ». Bibi qui a déjà beaucoup cédé, en paroles comme en actes, réalise que ce ne sera jamais assez… Obama, tout comme Abu Mazen, exige toujours plus, impose, fulmine, simule... Et ce dans un seul but : celui de nous affaiblir pour obtenir encore et encore, sans rien donner en échange. La ligne rouge a été franchie, la patience observée avec sagesse par notre Premier ministre devrait bientôt s'épuiser… Du moins l'espérons-nous ! Il est temps de dire « Oui ! » mais à Israël, à la démocratie et aux droits des hommes et « Non ! » aux droits des terroristes et à tous ceux qui veulent nous enlever ce que nous avons de meilleur : notre unité, notre âme et notre terre. Et puis après ? Que peut-il se passer ? Le blocus ? La guerre ? Les manifs ? Le boycott ? La crise ?

Enfin de toute façon, mieux vaut en sourire, voilà déjà longtemps qu'Israël en voit de toutes les couleurs, sans peur.

Heureusement, j'ai assisté cette semaine à une fête de fin d'année au Mamad Harnof à Jérusalem, conclue par une remise de prix à des enfants doués et motivés, qui ont appris par cœur, réunis, 21143 michnayot… Voici le plus beau signe de richesse en réponse à la médiocrité ambiante que l’on cherche, de force, à nous imposer.

Sur le vifL'attachement des Juifs de France à Israël est indéniable ;mais ne seraient-ils pas désormais plutôt observateurs critiques que militants inconditionnels ?

Rony AkrichProfesseur d'étude juiveCe qui nous laisse pantois dans le discours du Juif exilique est la surprenante palette de raisons pour lesquelles il ne monte pas en Israël, et ose en même temps le critiquer du haut de son perchoir. Chaque argumentation trouve chez un autre Juif

son contraire : l’Etat d’Israël serait, selon les uns ou les autres, trop clérical ou insuffisamment religieux, trop centralisateur ou trop libéral, inféodé aux Etats-Unis ou au contraire d’une inadmissible arrogance à leur égard. L’armée israélienne, selon les uns, ferait preuve de trop d’indulgence, et selon les autres de cruauté. La critique de l’observateur est aisée, l’art de l’acteur est difficile, je vous l’accorde. Et pourtant, seules cette indépendance et cette souveraineté, conquises au prix fort, permettront de transcender la dimension fractionnelle du Juif vers le nombre entier de l’Hébreu, tant attendu par nous et tant espéré par l’humanité toute entière.

Laly DerayJournaliste à HamodiaIl y a quelques années, sous la photographie d’une grande manifestation de Juifs français en faveur d’Israël, un quotidien israélien (de gauche) titrait : « Les Juifs français, prêts à se battre jusqu’à la dernière goutte de sang israélien ». Une légende qui se voulait critique, mais qui

montrait bien le soutien indéfectible de la communauté juive française à l’État juif. C’était avant que les Juifs de France n’aient peur d’affermir ouvertement leur attachement à l’État d’Israël et à son armée. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts de la Seine... Car lorsqu’Israël est comparé au régime nazi ; lorsque chacun de ses actes est décrit comme un délit ; lorsque, en France, les manifestations et les boycotts anti-israéliens se multiplient ; lorsque sur les sites d’information français, les articles consacrés au conflit israélo-arabe sont la plateforme rêvée d’internautes qui y réagissent en déversant impunément leur fiel antisémite ; lorsque

porter une kippa ou un nom à consonance juive vous place immédiatement dans le camp des « méchants sionistes », alors les Juifs de France font profil bas. Après l’opération menée par Tsahal sur la flottille terroriste/pacifiste il y a quelques semaines, Israël a vainement attendu que la communauté juive française se mobilise clairement à ses côtés. On a constaté quelques initiatives individuelles, mais rien d’officiel : le « politiquement correct » a vaincu « l’éthiquement correct ». Paradoxalement, c’est le peu de succès rencontré par l’initiative paternaliste et condescendante du J-Call, ouvertement critique à l’encontre d’Israël, qui a permis de démontrer que si les Juifs français lambdas préféraient, par mesure de prudence, écouter la Tikva en sourdine et cacher leurs drapeaux d’Israël jusqu’à leur prochain voyage en « Erets », ils n’en étaient pas prêts pour autant à stigmatiser l’Etat d’Israël. A ces Juifs-là, j’ai envie de dire : il existe un pays où être Juif et sioniste est fortement conseillé. Vous voyez de quel pays je veux parler ?

Jacques KohnMagistrat honoraireIl est toujours quelque peu inconvenant pour un Juif qui n’est pas installé en Israël de critiquer systématiquement ce qui se fait et se passe dans ce pays.Pareille retenue n’existe pas chez les Israéliens d’origine française. Nombre

d’entre eux, et pas seulement ceux qui pratiquent la « Aliya Boeing », ont conservé des attaches familiales et culturelles étroites avec leur pays d’origine – le plus proche géographiquement de ceux qui procurent une Aliya importante – et ils n’en combinent que plus harmonieusement un trait commun aux Français comme aux Juifs : celui d’être des râleurs impénitents.Ils font irrésistiblement penser à Astérix et à son village peuplé de Gaulois teigneux et entouré d’ennemis acharnés à le perdre.Mais beaucoup d’entre eux sont tombés dans une potion magique quand ils étaient petits : la Torah.

Guy Millière Professeur à l'Université et écrivain - www.drzz.infoLes Juifs de France sont divers, comme la société française. Ils sont confrontés aux médias, qui tendent à diaboliser Israël, et à une opinion publique qui,

en conséquence, est de plus en plus hostile à Israël. Certains d’entre eux adoptent une attitude défensive, et pensent qu’ils peuvent défendre Israël en faisant des concessions aux médias et à l’opinion, et en critiquant le gouvernement israélien. D’autres gardent une capacité d’indignation, pensent qu’il ne faut pas faire de concessions et ne jamais se situer sur le terrain de l’ennemi. Cette deuxième position me semble la bonne. Elle est, aussi, la plus difficile à tenir.

Philippe KarsentyMaire adjoint de Neuilly sur Seine - Fondateur de Media Ratings. La plupart des Juifs de France sont attachés à l’Etat d’Israël et nombre d’entre eux en sont des soutiens inconditionnels.Néanmoins, d’autres Juifs sont

déboussolés par la façon dont ceux qui sont en charge de la communication de l’Etat d’Israël échouent, à chaque fois, à faire entendre leur message de vérité. S’installe alors entre certains Juifs et Israël une forme de défiance, et parfois de colère face à tant d’incompétence.La majorité des Juifs de France ne critiquent pas Israël pour ses actions, mais en raison de ses fiascos répétés en matière de communication. Il y a eu Al Doura, puis Djénine, puis la guerre du Hezbollah en 2006, puis la guerre du Hamas en 2009, puis le rapport Goldstone, puis l’armada turque de Gaza… En conséquence, une seule question se pose : quand donc les dirigeants israéliens vont-ils se décider à communiquer de façon professionnelle ?

Le Premier ministre Netanyahou s’apprête à rencontrer, en la personne du Président américain, un idéologue décidé à modifier le monde, et qui maintient sa vision du monde en dépit de la fragilisation dramatique de sa position, à l’intérieur des Etats-Unis comme à l’extérieur. Face à la révolution opérée par Netanyahou – acceptation de l’idée d’un Etat palestinien, gel de la construction etc. –, la réaction d’Obama montre bien que les concessions n’améliorent pas son attitude à l’égard d’Israël mais ne font qu’encourager les pressions. Ces concessions ne détournent pas Obama des « Dix Commandements » qui sont à la base de sa vision du monde. Les voici :

1. La période de l’hégémonie américaine est révolue. Obama ne croit pas en la primauté morale, économique et militaire des Etats-Unis, ni dans son leadership en matière de lutte entre sociétés démocratiques et sociétés dictatoriales. A ses yeux, les Etats-Unis sont une puissance rétrograde qui a usé à mauvais escient de sa position. (…)

2. Pas de confrontation, mais des pourparlers. Obama ne voit pas le monde comme le lieu d’une confrontation entre sociétés libres et forces terroristes, mais comme un lieu de rapprochement et de pourparlers, y compris avec l’Iran, la Syrie, le Hezbollah et le Hamas. Par conséquent, des partenaires stratégiques comme Israël sont de moindre importance. Le Président réduit le budget de l’arsenal militaire et des dispositifs de défense anti-missiles balistiques, renonce à l’installation de batteries anti-missiles en Pologne et en République Tchèque, et prend l’initiative d’accords de réduction de l’armement, bien que de tels accords réduisent la force de dissuasion américaine et servent les intérêts russes et chinois.

3. L’ONU : axe central des relations internationales. Obama est le Président le plus onusien depuis Woodrow Wilson ; il considère l’ONU – fief des ennemis des démocraties occidentales – comme l’arbitre majeur de la scène internationale. Aussi a-t-il nommé Susan Rice, son gourou en matière de diplomatie, elle dont les modèles sont Jim Baker et Jimmy Carter, au poste d’ambassadeur américain auprès de l’ONU, avec rang de ministre. Dans le même sens, Obama préfère une commission d’enquête internationale, dans l’affaire de la flottille ; il se joint à la décision anti-israélienne de la commission des Nations Unies contre la

prolifération nucléaire, participe au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, institution anti-américaine et antisioniste, et remet la médaille présidentielle à Mary Robinson, qui dirigea la conférence de Durban.

4. Penser multilatéral, et non unilatéral. Obama préfère s’abstenir d’initiatives unilatérales, et recourir largement aux relations multilatérales, qui soumettent les intérêts américains aux intérêts d’une majorité anti-américaine. Sa conseillère en matière internationale n’est autre que Samantha Power, adversaire déclarée d’Israël, qui promeut le dialogue avec Téhéran.

5. L’Europe est un modèle à imiter. Obama aspire à se rapprocher du modèle politique européen, critique à l’égard d’Israël, et qui entend favoriser l’apaisement avec les régimes terroristes.

6. L’islam est un partenaire et non un adversaire. Obama défend à son équipe d’utiliser des termes tels que « terrorisme islamique » ou « terrorisme djihadiste » ; il affirme que les Etats-Unis et l’islam possèdent de solides valeurs communes, manifestant une volonté d’apaisement à l’égard de l’islam et des Etats musulmans. Sa conseillère et amie Valerie Jarrett (« second cerveau d’Obama ») délivre ces messages aux organisations musulmanes anti-américaines et antisionistes des Etats-Unis. Le rapport quadriennal du Pentagone et du ministère de la Sécurité intérieure en 2010 ne mentionne pas le mot islamisme.

7. Il n’y a pas de terrorisme global ni de terrorisme musulman. Pour Obama, comme pour son conseiller en matière de terrorisme John Brennan et le Procureur général Eric Holder,

il n’y a point de terrorisme international, de terrorisme islamique, ni même de terroristes, mais bien des « extrémistes », des « cas isolés » (Al-Qaïda et les Talibans) et des « désastres engendrés par l’homme ». Le terrorisme est considéré comme une contravention à la loi, non comme un défi militaire. Il est encore vu comme une réaction du tiers-monde face à l’exploitation occidentale. Aussi les terroristes se voient-ils reconnaître des droits semblables à ceux de simples délinquants.

8. L’école de pensée du Département d’Etat. Tandis que la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton n’a qu’une influence limitée sur l’orientation de la politique étrangère, les conceptions cosmopolites du Département d’Etat, sensibles aux aspirations tiers-mondistes et favorables à des concessions aux régimes radicaux, sont adoptées par le Président et son équipe. Le Département d’Etat s’était opposé à la création de l’Etat juif en 1948, et constitue une source majeure de critique d’Israël depuis lors.

9. Centralité du dossier palestinien. Obama voit dans le dossier palestinien le facteur principal de l’instabilité proche-orientale, et la cause du terrorisme islamique antioccidental. Selon lui, les Arabes appartiennent au tiers-monde exploité, et Israël à l’Occident exploiteur. Obama adopte la position de la propagande arabe selon laquelle la justification morale de la création de l’Etat d’Israël est la Choah, et non quatre mille ans d’histoire. La Choah serait la cause de l’octroi d’un foyer national juif, au détriment des Palestiniens, déracinés de leurs foyers.

10. Yes we can. Dépourvu de toute modestie, Obama est convaincu qu’il existe une solution à chaque problème et qu’il est en mesure de l’atteindre. Afin de résoudre le conflit israélo-arabe, il faut donc exercer des pressions. Malheureusement, ces pressions sont efficaces à l’égard d’une démocratie (Israël), mais inefficaces à l’égard de dictatures (l’Autorité palestinienne et les Etats arabes).

La fidélité d’Obama à ces Dix Commandements témoigne du fossé infranchissable qui le sépare de Netanyahou. Si celui-ci tire la leçon de ses erreurs passées et sait profiter de la nette faveur du Congrès américain, il ôtera de l’esprit d’Obama et de ses conseillers l’idée selon laquelle, pour le prix de quelques pressions, on peut obtenir de voir les lignes rouges changer de couleur.

POINTS DE VUE POINTS DE VUELa presse israélienne lue et traduite par François Gallico

Les Dix Commandements d’ObamaYoram Ettinger, Makor Rishon

Le cercle se refermeOuri Ariel, député I'houd Haléoumi, Besheva Bien des vagues sont venues se briser sur les plages du Goush Katif, et les rivières de Samarie ont coulé beaucoup d’eau depuis le jour amer où furent expulsés de leurs maisons des milliers de citoyens, au mépris de leurs droits, du respect qui leur était dû, et de leur argent. Pour moi qui ai pris part au combat contre le démantèlement dès les premières déclarations d’intention d’Ariel Sharon, le rapport final de la Commission d’enquête sur le traitement des expulsés représente le début de la fin d’un processus qui s’était enclenché alors. Toutes nos mises en garde, dans la presse et au sein des commissions de la Knesset chargées d’examiner la loi de démantèlement, au cours d’interminables débats, tout s’est avéré exact et a reçu l’imprimatur de la Commission d’enquête gouvernementale. Nous avions mis en garde contre l’absence de solution de relogement pour les expulsés et sur l’absence de clauses de dédommagement dans cette loi brutale. Nous avions attiré l’attention sur toutes les victimes auxquelles l’Etat ne prêtait pas attention, comme les locataires privés, les professionnels, les agriculteurs, les directeurs d’usines du barrage d’Erez… Tous ceux-là sont aussi mis en exergue dans le rapport. Lorsqu’on considère ce que nous avons reçu en échange de ce démantèlement, la douleur n’en est que plus vive : situation insupportable sur les routes et dans les villages qui bordent Gaza, politique de terreur du Hamas qui fleurit à nos frontières, enlèvement de Guilad Shalit, vaine opération Plomb durci et position impossible dans laquelle nous nous trouvons pour l’heure, avec un blocus qui n’en est pas un. Ces sujets vont au-delà de la question des expulsés, aussi ne sont-ils pas traités par la Commission d’enquête. Mais ils sont une conséquence directe de la gouvernance d’abandon qui fut mise en œuvre à cette époque.

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8L’information en provenance d’IsraëlEdition du 12 Juillet 2010

l’ONU salue l’allègement du blocus par Israël

Le coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Serry, a salué lundi l’allègement du blocus de Gaza par les autorités israéliennes, souhai-tant que cela entraîne une augmenta-tion de l’activité commerciale.

M. Serry a estimé dans un commu-niqué qu’il s’agissait de « mesures importantes allant dans la bonne direction ». Il a souhaité qu’elles « stimulent l’activité commerciale et permettent une augmentation signifi-cative de la quantité de matériaux de constructions entrant dans la bande de Gaza ».

Les Nations Unies comptent augmen-ter de manière significative ses efforts pour répondre aux énormes besoins à Gaza, ajoute le communiqué. «L’ONU

se tient prête à étendre et accélérer ses activités à Gaza, notamment à répondre aux pénuries chroniques en matière de logement, d’éducation, d’eau, d’assainissement et de centres de santé », a dit M. Serry.

Le coordonnateur spécial s’est égale-ment déclaré impatient de poursuivre les discussions sur les moyens de stimuler l’économie de Gaza et de réduire les restrictions de mouvement des Palestiniens vivant dans ce terri-toire.

Selon la presse, Israël a annoncé cet allègement du blocus de Gaza à la veille d’une rencontre entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanya-hu et le président américain Barack Obama à Washington.

Le satellite Ofek 9 peutmontrer le président iranien en train de boire un café turc

Un peu plus d’une semaine après la mise en place du satellite Ofek 9 dans l’espace, le président de l’Agence spatiale israélienne, Isaac Ben Israël, estime que le programme iranien de développement nucléaire sera inter-rompu par une intervention militaire: «Mon opinion personnelle, c’est que non seulement Israël, mais également les Etats occidentaux, auront recours à la force pour arrêter l’Iran».

Au sujet du satellite de surveillance, il a expliqué que les images rappor-tées étaient d’une très haute fidélité, et qu’elles pouvaient être visionnées sans problème sur un écran identique à celui des télévisions. Interrogé quant à la capacité du satellite de photogra-phier le président iranien dans ses bu-

reaux, il a répondu: «Le satellite peut montrer le président iranien en train de boire un café turc».

Ce satellite est le sixième du genre, et il devrait permettre d’améliorer le niveau des sources de renseignements pour les régions lointaines. Cinq d’entre eux ramènent des images, et le sixième fait office de radar, qui n’est pas perturbé par les intempéries ni les sources lumineuses. Un respon-sable des services de renseignements estime qu’en raison de ses objectifs, Israël doit entretenir un satellite qui lui appartienne exclusivement. Les photos devraient provenir principale-ment de la Syrie et de l’Iran. L’Ofek 9 intervient deux ans avant le rappel de l’Ofek 4.

La vidéo qui fait polémique

Une vidéo de soldats de Tsahal fait rire jaune l’armée israélienne. Postée sur internet par le 50e bataillon déployé à Hébron, en Cisjordanie, une chorégraphie humoristique, au goût de certains seulement, est enregistrée par des soldats qui se déhanchent sur le tube Tik Tok de la chanteuse américaine Kesha.

Un ballet qui pourrait coûter quelques sanctions à ces danseurs amateurs.Il ne s’agit pas de la première vidéo de Tsahal de ce genre postée sur internet. Un exercice polémique très en vogue.

Un ancien SS accusé de participation à un massacre de juifs en Autriche est mort la semaine dernière à l’âge de 90 ans, avant un éventuel procès, a annoncé aujourd’hui l’administration chargée des poursuites contre lui.

«Adolf S. est mort au début de la semaine dernière», a confirmé le pro-cureur Andreas Brendel à Dortmund (ouest). «Il n’était pas incarcéré parce qu’il n’y avait pas de raisons (pour le faire), comme un risque de fuite par exemple. Il est mort chez lui à Duis-bourg», a-t-il ajouté.

Des poursuites judiciaires avaient été engagées à la mi-novembre contre Adolf Storms, un ancien élément de la division blindée SS «Viking» accusé d’avoir pris part à l’exécution de 58

travailleurs forcés juifs en mars 1945 en Autriche. Ce massacre est connu sous le nom de Deutsch Schützen, du nom de la commune autrichienne où il s’est déroulé, une bourgade d’un millier d’habitants près de la frontière hongroise.

D’après l’acte d’accusation, des membres de la division blindée SS «Viking», parmi lesquels l’accusé, ont abattu 57 travailleurs forcés juifs dans les bois le 29 mars 1945 et Adolf Storms en a tué un 58e le lendemain parce qu’il était trop faible pour parti-ciper à une marche forcée.

«Nous sommes déçus. Nous aurions aimé qu’un procès ait lieu. Mais il fallait encore clarifier la question de savoir s’il était apte à être jugé», a sou-ligné Brendel. C’est un étudiant qui, effectuant des recherches sur ce mas-sacre, avait retrouvé la trace d’Adolf Storms en consultant l’annuaire télé-phonique. Il avait ensuite rencontré et longuement interviewé l’ancien nazi avant d’informer les autorités judi-ciaires, en accord avec son directeur d’études.

Pour le parquet de Duisbourg, qui avait instruit le dossier, l’accusé a agi par adhésion à l’idéologie nazie et par haine de ses victimes.

Un ancien SS meurt avant son procès

Les dernières agressions contre la Finul au Liban-Sud ont eu lieu sur ordres du HezbollahLe leader du Bloc national liba-nais, Carlos Eddé, a souligné, dans une interview au site électronique nowlebanon.com, lundi 5 juillet, que les dernières agressions contre la Fi-nul au Sud-Liban ne sont nullement le fruit du hasard et qu’« elles ne se seraient sûrement pas produites si le Hezbollah n’avait pas enjoint aux habitants du Sud de se livrer à de tels comportements », selon l’Orient le Jour du 6 juillet 2010. Carlos Eddé a déclaré que « la cause principale de ces agressions réside dans les sanctions imposées par le Conseil de sécurité à l’Iran ». « Le Hezbollah affirme lu i-même qu’il représente une organisation armée liée directement aux gardiens de la révolu-tion iranienne qui lui fournissent des armes et un financement, a-t-il ajouté.

Assad disjoncte !

Bachar al-Assad a jugé que les États-Unis étaient trop «faibles» pour réussir un processus de paix au Proche-Orient, dans une interview publiée dimanche 4 juillet 2010 par le quotidien argentin Clarin. «Quand on n’obtient pas de résultats, on est faible», a déclaré le président syrien qui a terminé samedi à Buenos Aires une tournée en Amérique latine. «Le poids politique essentiel de certains pays du Nord, comme l’Europe ou les États-Unis, a changé» et il s’est déplacé vers «d’autres pays, du sud du monde, comme la Turquie et le Brésil», a estimé Assad.

La Syrie met en garde contre l’instabilité au Moyen-Orient

En conférence de presse conjointe avec le Premier ministre espagnol, Jose Luis Rodriguez Zapatero, le président syrien Bachar al-Assad a averti, lundi 5 juillet 2010, que la crise entre Israël et la Turquie pour-rait affecter la stabilité au Moyen-Orient et saper le rôle d’Ankara dans les négociations de paix dans la région. « Si les relations bilatérales entre la Turquie et Israël ne sont pas renouve-lées, il sera très difficile pour la Tur-

quie de jouer un rôle dans les négo-ciations » pour relancer le processus de paix au Moyen-Orient, a affirmé Bachar al-Assad lors de sa visite offi-cielle en Espagne. Ce qui sera it « sans doute nuisible à la stabilité dans la ré-gion », selon le dirigeant syrien. Assad a encore déclaré que la « cause véri-table » de ces difficultés dans la région provient des « attaques israéliennes », se référant aux affrontements du 31 mai derniers sur la flottille de Gaza, dans lequel neuf activistes turcs ont été tués.

Des hommes armés attaquent un député du Fatah à Gaza

Un officiel du Fatah a déclaré, di-manche 4 juillet 2010, qu’un groupe d’hommes armés non-identifiés a attaqué un député affilié au Fatah du président Mahmoud Abbas dans la bande de Gaza. L’officiel, qui s’est exprimé sous couvert d’ano-nymat, a indiqué qu’un groupe de militants a bloqué la route à Abdul Hamid Al-Aila, législateur affilié au Fatah, alors qu’il conduisait près du centre de la bande de Gaza, et a tenté de l’enlever. D’après des témoins, les assaillants ont demandé à Al-Aila de sortir de la voiture, mais comme ce dernier refusait de se soumettre, les hommes armés ont brisé les vitres du véhicule. La ban de de Gaza est le théâtre d’at-taques sporadiques lancées par le Ha-mas et qui visent les officiels du Fatah.

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9L’information en provenance d’IsraëlEdition du 12 Juillet 2010

15 millions de dollars pour préserver l’ancien camp d’Auschwitz

En visite en Pologne, samedi 3 juil-let 2010, la secrétaire d’État amé-ricaine Hillary Clinton a annoncé que les États-Unis verseront une contribution de 15 millions de dol-lars pour préserver l’ancien camp d’extermination nazi d’Auschwitz. La chef de la diplomatie américaine a précisé que la somme, qui doit encore être approuvée par le Congrès améri-cain, contribuera à un fonds interna-tional destiné à financer l’entretien de l’ancien camp de la mort. Elle a fait

cette annonce à l’issue d’une visite de l’usine d’Oskar Schindler, l’Allemand qui sauva environ un millier de juifs. « Le maintien en état d’A uschwitz est indispensable afin de faire com-prendre aux générations futures que le monde ne doit plus jamais permettre l’existence d’un tel lieu de haine et de persécution », a-t-elle déclaré. Mme Clinton a ajouté qu’Auschwitz était aussi un moyen de montrer à ceux qui refusent de l’admettre que l’Holo-causte a existé.

Scandale sur la dangerosité des bouteilles en plastiques

Une plainte a été déposé récemment contre les grandes entreprise israé-liennes d’eau minérale Neviot et Eden Springs Ltd, plus connue sous le nom “Mey Eden.” La plainte, déposée au-près de la Cour de Tel-Aviv, demande 33 millions de shekels (environ $ 8,5 millions) de dommages et intérêts à chacune des entreprises. L’objet de la plainte porte sur la supposée dangero-sité des plastiques des bouteilles, qui comporteraient des phénols dangereux pour l’homme, notamment le bisphé-nol A.

Les plaignants soutiennent que les résultats de laboratoire prouvent que les bouteilles Neviot et Mey Eden contiennent en effet des niveaux éle-vés de phénols, ce qui rend l’eau im-propre à la consommation. Les plai-gnants expliquent également que les entreprises ont sciemment omis cette information auprès du public.

Les toxines libérées par cette subs-tance pourraient selon les plaignants entraîner des anomalies du dévelop-pement sexuel chez les hommes, des troubles de l’attention, de l’obésité, du diabète de type 2 et des problèmes

respiratoires.

Mey Eden a déjà répondu officielle-ment à cette accusation: «Mey Eden rejette catégoriquement les alléga-tions fallacieuses exprimées dans cette plainte, qui sont totalement infondées. Tous les produits de Mey Eden sont parfaitement sûrs et répondre à toutes les normes de qualité pertinentes de-mandées pour les eaux minérales natu-relles, et les contenants répondent éga-lement à toutes les normes de qualité.

«Des études menées par divers orga-nismes de santé dans le monde ont conclu, sans équivoque, que les bou-teilles utilisées dans l’industrie de l’eau minérale sont parfaitement sûres.»

Une déclaration de Neviot a égale-ment été publiée : “Nous rejetons toutes les allégations formulées dans cette plainte sans fondement. De nom-breuses erreurs ont été faites lors de ces tests, ce qui rend la plainte obso-lète et sans fondement. Neviot res-pecte toutes les normes mentionnées dans la plainte et souligne que ses bouteilles ne présentent aucun.”

VisionCare reçoit l’accord de la FDA pour commercialiser ses prothèses aux USAVisionCare Ophtalmic Technologies , qui développe des prothèses visuelles, a annoncé récemment que la FDA ve-nait d’autoriser la commercialisation de son produit pour traiter les patients en phase terminale de DMLA ( dégé-nérescence maculaire liée à l’âge). La société, qui a son centre R&D à Petah Tikva, avait initialement demandé l’autorisation de la FDA en 2006. Vi-sionCare envisage de commercialiser directement ses appareils dans la plu-part des pays. La prochaine étape sera d’obtenir une couverture d’assurance maladie sur ses appareils.

VisionCare a réussi à lever 46 millions de dollars jusqu’à présent, y compris 20 millions de dollars dans son der-nier round de financement, qui était dirigé par Boston Scientific. Les autres investisseurs comprennent Israël Infi-nity Venture Capital, Pitango Venture Capital, JP Morgan, Onset Ventures, Three Arch Partners, et le Canada-Is-rael Opportunity Fund.

Le PDG de VisionCare, Allen Hill, a déclaré: «Nos prothèses représentent une nouvelle opportunité de traitement pour cette population gravement défi-ciente sur le plan visuel. Cet accord de la FDA est l’aboutissement d’années de développements scientifiques et cliniques.»

Liliane Bettencourt est-elle également généreuse avec Israël ?Le ministre de l’Education Gui-don Saar, également président du Conseil de l’Enseignement supé-rieur, a présenté le mois dernier au gouvernement les points essentiels d’un plan destiné à faire revenir les cerveaux et autres universitaires en Israël.

Il est question de s’intéresser aux sa-vants spécialisés dans les sciences de l’informatique, la recherche avancée en médecine moléculaire, la recherche en processus cognitifs et le développe-ment des énergies renouvelables. Le gouvernement a autorisé voici trois mois la fondation de trente centres devant accueillir les plus grands ex-perts du pays en études scientifiques. La mise en place de ce système devrait coûter un milliard et demi de shekels et s’étaler sur cinq ans.

Le 7 juin dernier, une session spéciale de la Knesset s’était en effet réunie pour se pencher sur ce problème. Zvouloun Orlev, président de la com-mission de l’éducation de la Knes-set, avait déclaré: «Au cours de ces dernières années, nous avons été les

témoins d’un phénomène désastreux et attristant. J’ai nommé: « La fuite des cerveaux ». Les meilleurs scien-tifiques, ceux-là même qui ont fait preuve de leurs capacités et de leurs compétences, se trouvent aujourd’hui à l’étranger, car les possibilités de progression et de développement en Israël sont limitées, aussi bien sur le plan universitaire qu’au niveau de postes répondant à leurs exigences. Ce phénomène s’est d’autant plus aggravé que des restrictions budgé-taires importantes ont été imposées aux institutions des hautes études et de la recherche, au courant des dernières années.»

Le ministre Saar s’est montré moins pessimiste: «Selon les données de l’OCDE, qui corroborent nos sources, nous sommes encore à la tête des autres pays développés au niveau de la proportion de citoyens ayant suivi un cursus d’études universitaires.» Il s’est rangé derrière l’avis d’Orlev pour le long terme.

La divergence d’opinions s’est foca-lisée sur les places respectives de la

pauvreté et du manque d’études: pour Orlev, le manque d’études est un fac-teur de pauvreté alors que pour Saar, la pauvreté est la cause de l’impossibilité d’accéder aux études supérieures.

L’un des professeurs présents à cette réunion a fait remarquer que près de 50% de la population accédaient actuellement aux études supérieures (entre 46 et 47%) contre 25% environ il y a une vingtaine d’années, alors qu’il n’y avait en Israël que 7 centres universitaires.

Pour ce même professeur, la prépon-dérance croissante du monde universi-taire n’est pas un facteur d’enrichisse-ment de la population en général, étant donné que le fossé entre les différentes couches socioéconomiques s’est creusé en même temps que le nombre d’étudiants augmentait.

Il soutient en outre que l’un des prin-cipaux freins au développement de la recherche scientifique consiste dans le manque de contact et de coopé-ration entre les différents centres de recherche du pays, bien qu’il ne réfute

pas l’argument du manque de budgets.

Pour Orlev, les sujets de recherches devraient se concentrer sur une dizaine de projets au maximum, alors qu’ac-tuellement, il existe entre quarante et cinquante domaines de recherche qui occupent simultanément l’ensemble des scientifiques israéliens.

Cette réunion s’était achevée sur les décisions suivantes: «Trente centres d’excellence vont être ouvert dans le pays, ce qui fera sans l’ombre d’un doute avancer la recherche, a conclu le chef de la Commission de l’éducation, Zevouloun Orlev.

Cette décision à elle seule pourra ra-mener en Israël des centaines de cher-cheurs, qui se trouvent en ce moment à l’étranger. La commission suivra de près l’évolution de cette décision, et veillera à la diriger et à l’encourager.»

La réunion du gouvernement, ce dimanche, doit donner suite aux pro-messes émises quant au vaste pro-gramme du retour au bercail des cher-cheurs.

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10L’information en provenance d’IsraëlEdition du 12 Juillet 2010

Le raus de Bettancourt et les JuifsLors de son interview avec Claire Chazal, Liliane Bettencourt a déclaré

«Ce qui compte, ce sont les gens qui travaillent, Le reste, raus !»

Raus : ce qui est français veut dire « dehors»

Liliane Bettancourt a sans doute sui-vit les cours d’allemand avec son père Eugène Schueller .Drôle de famille : un pète et un mari antijuifs forcenés et une fille unique qui se marie avec un juif et donne une éducation juive à ses 2 enfants.Il y aurait-il une dimension juive dans la brouille entre la mère et la fille ?

LE PERE

Eugène Schueller ,ami intime d’Eu-gène Deloncle, Eugène Schueller met ses moyens personnels à sa disposition lors de la formation du groupe d’ex-trême droite antisémite Comité secret d’action révolutionnaire (CSAR), plus connu sous le surnom de La Cagoule. En 1941, en accord avec les autori-tés allemandes, il crée le Mouvement social révolutionnaire avec le même Deloncle, dont il est le mécène. Il par-ticipe ensuite à la direction du RNP de Marcel Déat. Après la guerre et grâce aux témoignages de Pierre de Bénouville, d’André Bettencourt, de Max Brusset (Député), de Jacques Sadoul (alors maire communiste de

Sainte-Maxime) et des membres de la résistance, des réfractaires au STO et de juifs aidés par Eugène Schueller pendant l’Occupation, ce dernier sera relaxé de toute accusation de collabo-ration et arborera fièrement sa Croix de Guerre et sa Légion d’Honneur. À la fin de l’année 1945, il engage Fran-çois Mitterrand comme président-di-recteur général des éditions du Rond-Point (et directeur du magazine Votre Beauté) et André Bettencourt rejoint la direction du groupe L’Oréal.

LE MARI

Le Mari de Liliane Bettencourt : An-dré Bettencourt fréquente alors des

membres de La Cagoule en compa-gnie de son ami François Mitterrand. Il rencontre aussi Eugène Schuel-ler, fondateur de L’Oréal et financier principal de l’organisation . Selon les révélations en 1995 de Jean et David Frydman, André Bettencourt est, sous le Régime de Vichy, le dirigeant fran-çais de la Propaganda Staffel, « sous la triple tutelle du ministre de la propa-gande, Joseph Goebbels, de la Wehr-macht et de la Gestapo »Il dirige en particulier entre 1940 et 1942 l’hebdomadaire collaboration-niste La Terre française, dans laquelle il rédige les chroniques « Ohé ! les Jeunes ! » Le 12 avril 1941, il écrit « Les juifs, les pharisiens hypocrites n’espèrent plus. Pour eux l’affaire est terminée. Ils n’ont pas la foi. Ils ne portent pas en eux la possibilité d’un redresse-ment. Pour l’éternité leur race est souillée par le sang du juste. » Le 20 décembre suivant, chargé de l’éditorial de Noël, il affirme : « Un jour, trente ans plus tard, les juifs s’imagineront pourtant gagner la par-tie. Ils avaient réussi à mettre la main sur Jésus et l’avaient crucifié. En se frottant les mains, ils s’étaient écriés : « que son sang retombe sur nous et nos enfants ». Vous savez d’ailleurs de quelle manière il est retombé et retombe encore. Il faut que s’accom-plissent les prescriptions du livre éter-nel »Au début des années 1990, Jean Fryd-man, actionnaire évincé du conseil d’administration de Paravision, filiale audiovisuelle de L’Oréal, ressort ces propos et le passé de plusieurs autres dirigeants du groupe de cosmétique, contraignant André Bettencourt à se retirer des affaires en 1995, officielle-ment pour raison d’âge, tout en regret-tant profondément à plusieurs reprises ce qu’il qualifie d’« erreur de jeunesse

»En Juillet 1944 il dit s’engager dans la Résistance

LA FILLE

Elle prend le contrepied de don père et de son beaupère Françoise Betten-court-Meyers, née le 10 juillet 1953, est la fille unique d’André et Liliane Bettencourt. Membre du comité de direction du groupe L’Oréal, elle est également l’auteur de plusieurs ouvrages sur la Bible et les rela-tions entre judaïsme et christianisme. Depuis 2007, un litige l’oppose à sa mère, qui a fait don de près d’un mil-liard d’euros à l’écrivain-photographe François-Marie Banier. Élevée dans la religion catholique, Françoise Betten-court rencontre à Megève son futur époux, Jean-Pierre Meyers, lui-même petit-fils d’un rabbin. Ils ont deux fils, Jean-Victor (né en 1986) et Nicolas (né en 1988), élevés dans le judaismeTout en assurant son rôle aux côtés de son mari à la direction de L’Oréal, Françoise Bettencourt-Meyers se consacre au piano et à l’étude de l’exé-gèse biblique. Elle publie notamment une « somme » en cinq volumes dont Bernard-Henri Lévy salue l’érudition

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14L’information en provenance d’IsraëlEdition du 12 Juillet 2010

Dieudonné

La FNAC distributeur exclusif de la distribution des billets du prochain spectacle du speudo artiste sieur Dieu-donné plusieurs condamné fois par la justice pour expressions et incitation à la violence pour des propos anti-sémites. Ce détritus sera produit au Théatre de la Main d’Or au 15 Passage de la Main d’Or à Paris du 17/06/10 jusqu’au 30/12/10 est intitulé « Mah-moud ». Il n’est pas difficile de dé-duire que pour l’artiste qui s’est rendu maintes fois à Téhéran afin d’encou-rager le régime des Mollahs, « Mah-moud » se réfère à l’abominable tyran à la tête de la République islamique iranienne.

La Ligue de Défense Juive de France ont été indignés que la FNAC, chaine de distribution, se fasse le promoteur d’un artiste qui incite ouvertement à la haine raciale. Ils se sont adressés à la direction de la FNAC par cour-riels pour exprimer leur consternation, mais en vain.

N’ayant obtenu aucune réponse, une cinquantaine de militants juifs ont décidé de se rendre sur place pour questionner la direction de la FNAC. A la succursale des Ternes à Paris, ils se sont introduits avec des drapeaux d’Israel et des pancartes accusant Dieudonné. Reçus par le directeur de la FNAC des Ternes avec qui le dialogue a été entamé, ils lui ont fait remarquer: « Dieudonné véhicule les mêmes idées que le Troisième Reich » et l’ont alors interrogé « Si Hitler et ses héritiers étaient vivants, est-ce que vous leur verseriez des royalties? » Le directeur de la FNAC des Ternes leur

ayant répondu par la négative, les mi-litants juifs ont poursuivi en l’interro-geant: « Alors pourquoi vous donnez une tribune et de l’argent à Dieudonné en vendant ses places? » et d’ajouter: « sur ces affiches en bas, il y a les logos du Hezbollah et des Brigades El Kas-sam. Ce sont deux groupes terroristes interdits sur les listes de l’Union euro-péenne. »

Dans l’embarras, en croyant se jus-tifier et sans s’en rendre compte, le directeur de la succursale des Ternes a répondu : « On a l’exclusivité de la billetterie de Dieudonné. »

voila une réponse qui a tout l’air d’en-foncer un peu plus la Fnac dans ces retranchements, aujourd’hui la ligue malgré leur fougue de leur jeunesse et le seul organisme juif à être intervenu directement.

les militants de la ligue se sont ex-primés « Votre direction générale a refusé de répondre aux courriels, aux messages qu’on leur a envoyés, donc, on a communiqué avant de venir. Dans l’absolu aujourd’hui après des dizaines d’emails, des tentatives de communiquer avec votre direction, on n’a obtenu aucun retour. On n’a pas eu le choix si ce n’est de venir et on re-viendra si cela est nécessaire. La haine raciale et antisémite ne saurait avoir droit de citer »

Aucun incident n’a été enregistré. Les militants de la Ligue de Défense Juive se sont dispersés en scandant: « Dieu-donné antisémite, la FNAC complice »

Liliane Bettencourt est-elle également gé-néreuse avec Israël ?

Pas un jour sans un scandale diffé-rent et qui mine le climat politique en France. Les regards sont de plus en plus focalisés sur L’Oréal, une firme emblématique, et son action-naire richissime Liliane Bettencourt. Daniel Rouach, co-auteur du récent livre de management intitulé “Le Mo-dèle L’Oréal” (Edition Pearson) fera paraître ce jeudi un article dans Is-raelValley sur les relations de Liliane Bettencourt et Israël.

Pendant des années la milliardaire a assisté a des évènements organisés par les universités israéliennes en France. L’Université de Tel-Aviv a été béne-ficiaire de donations. Des chercheurs israéliens ont également bénéficié de bourses provenant de la Fondation l’Oréal.

Liliane Bettencourt a souvent accepté de manière discrète de soutenir des femmes israéliennes (qui sont des scientifiques de renom). L’un des an-ciens Vice-Président de L’Oréal, très proche de Liliane Bettencourt, connait très bien Israël et a toujours joué un rôle actif pour élaborer des liens avec l’Etat hébreu. C’est lui qui avait traité le problème du boycott arabe.

Depuis 2001, dans une vingtaine de pays, des bourses nationales sont dé-veloppées par les filiales l’Oréal en coopération avec les Commissions na-tionales de l’Unesco. Ce programme a toujours été soutenu par Liliane Bettencourt.

Selon Tribune Juive : “Les bourse soutiennent les vocations scientifiques dans chaque pays, à une plus grande échelle. En Israël, le programme avait été lancé en partenariat avec la Com-mission nationale pour l’Unesco et le ministère israélien de la Science et de

la Technologie”.

Sylvie Bensaid de Tribune Juive avait rencontré Béatrice Dautresme: «Mon-trer le courage des femmes scienti-fiques» La vice-présidente et direc-trice générale de la communication du groupe l’Oréal est souvent associée à des projets de mécénat et de commu-nication corporate. Elle s’explique sur son implication dans le prix l’Oréal-Unesco. Béatrice Dautresme est éga-lement en charge des relations exté-rieures et de la prospective.

Un site a déjà présenté les dons de Liliane Bettencourt sur un plan assez général : «Soutien aux chercheurs et aux artistes : 13,2 millions d’euros par an. Tout l’argent de la propriétaire de L’Oréal ne part pas en Suisse. Une par-tie finance la Fondation Bettencourt Schueller, qui soutient la recherche scientifique et des artistes. En 2009, la fondation a distribué 13,2 millions d’euros. Par exemple, avec ses nom-breux prix :

* « Prix pour les jeunes chercheurs » : 25 000 euros, une dizaine de bénéfi-ciaires par an* « Prix Liliane Bettencourt pour les Sciences du vivant » : 250 000 euros* « Coups d’élan pour la recherche française » : 750 000 euros* Programme « Avenir » en partenariat avec l’Inserm : 300 000 euros* « Prix Liliane Bettencourt pour le chant choral » : 40 000 euros»

LE LIVRE : “LE MODELE L’OREAL”. « Glamour »: Spécialisée dans l’industrie cosmétique de masse, L’Oréal affiche des marques de luxe reconnues comme Lancôme ou Ralph Lauren.Talentueuse: Multinationale française, elle caracole au CAC 40.Se-crète: En dépit d’une forte commu-

nication institutionnelle (« Parce que vous le valez bien ») elle privilégie un management fondé sur la plus grande discrétion. Telle est aujourd’hui l’en-treprise française L’Oréal qui fêtera en 2009 son centenaire.

Au-delà des spéculations qui sur-gissent régulièrement autour du cercle des « L’Oréaliens » et de sa fameuse propriétaire, Liliane Bettencourt, sur-nommée la femme la plus riche de France, les auteurs ont voulu s’inter-roger sur un succès si typiquement français. Comment devient-on une entreprise multinationale, leader sur son marché, sans perdre son caractère familial et français? Existe-t-il un mo-dèle l’oréalien, stratégique et managé-rial, qui explique sa réussite?

Sans aucun doute répondent Béatrice Collin et Daniel Rouach. Ce modèle ils l’appellent competition management, signifiant par là, que la concurrence est au coeur de l’organisation l’oréa-lienne, de son fonctionnement interne, et de ses décisions stratégiques. D’où l’importance de la veille stratégique et de la R&D (L’Oréal détient 20 000 brevets), qui permet par exemple à l’entreprise d’être leader sur le marché chinois de la cosmétologie. D’où l’im-portance également du management par la concurrence et de cette culture de la confrontation entre les marques et les projets, poussée au point qu’une salle du siège lui est réservée! Intégrer l’autre au coeur de son système, tel est le fil rouge de cette stratégie. Au début des années 80, 70% des managers sont français, au début des années 90, 70% sont étrangers. C’est dire si L’Oréal a su se métamorphoser au plan straté-gique, managérial et organisationnel pour devenir une des premières mul-tinationales françaises.

Consistoire de Paris : Joël Mergui envoie aux oubliettes le projet de ré-forme des statuts de l’ancien présidentL’Assemblée Générale du Consistoire de Paris s’est tenue le 27 juin sous la présidence de M. Joël Mergui, en pré-sence du Grand Rabbin de Paris, des Administrateurs de l’ACIP et de nom-breux présidents de communautés et adhérents. La mobilisation était par-ticulièrement marquée et les discus-sions se sont déroulées dans un climat serein et constructif.

Après la bénédiction du Grand Rab-bin de Paris, le Président Joël Mergui a rappelé le soutien indéfectible de la communauté à Israel et à Guilad Cha-lit et a proposé de voter, par acclama-tions, une motion solidaire unanime de

soutien à Israel et à Jérusalem capitale une et indivisible de l’état juif.

Il a insisté sur l’action indispensable du Consistoire en faveur de la jeu-nesse, du développement de la solida-rité entre les communautés juives et de la synergie entre le Consistoire Central et le Consistoire de Paris.

Il a rappelé qu’il a été élu président du Consistoire de Paris le 3 juin dernier, après la démission de M. Dov Zerah, et qu’il a gardé le même Bureau.

Me Botbol Lalou, Secrétaire rappor-teur, a présenté le Rapport moral, en

soulignant que pour la première fois c’est une femme qui procède à cet exercice et en faisant part des actions menées par l’Institution au cours de l’année écoulée, ainsi que les évène-ments heureux comme malheureux ayant marqué la vie de nos commu-nautés ces derniers mois.

Le Trésorier, David Revcolevschi, a exposé le rapport financier et les comptes 2009 qui présentent une lé-gère amélioration par rapport à l’année précédente, notamment en provenance des dons, et ce malgré la crise écono-mique. Une marque de confiance de la Communauté dans l’institution. Le

commissaire aux comptes a certifié les comptes de l’ACIP pour 2009.

Ces comptes ont été approuvés par 151 voix pour et 3 voix contre.L‘AGO s’est achevée, après une séance de questions réponses avec la salle, et a fait place à l’Assemblée Générale Extraordinaire, qui avait été convoquée pour l’examen de la réforme des statuts par l’ancien pré-sident Dov Zerah, avant sa démission récente, pour l’examen de la réforme des statuts qu’il proposait.

Me Botbol Lalou, présidente de la commission des réformes des statuts,

a présenté une synthèse de la proposi-tion de réforme avant que le ne fasse l’objet d’un long débat avec la salle. A l’issue des discussions, un passage au vote a rejeté le projet de texte par 139 voix contre, 8 voix pour et 5 abs-tentions.

Le président Joël Mergui a proposé d’engager une réflexion pour l’élabo-ration d’un nouveau projet de réforme des statuts visant à fédérer le soutien du plus grand nombre.

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L’information en provenance d’IsraëlEdition du 12 Juillet 2010 15

Israël ne joue pas avec la vie

L’affaire de la flottille de la haine a donné lieu à tous les déborde-ments de haines. Pas une capitale au monde n’a été épargnée par les hurlements déchaînés des ennemis systématiques d’Israël! Pas un mé-dia n’a manqué au grand concert de la haine ! Pendant ce temps là, nous arrivaient les images!! Celles des terroristes qui avant même le départ de Turquie, s’enorgueillissaient de devenir des «martyrs». Celles des préparatifs sur le bateau de la haine. Celles de ces jeunes soldats d’élites qui n’avaient d’autres solutions que de descendre dans l’arène dans laquelle les atten-daient les fauves féroces. La mission était dangereuse, mais ils n’avaient pas le choix! Se sachant attendu, pleinement conscients du regard des nations et du regard de leur peuple, ils y sont allés! La hiérarchie militaire n’avait pas le choix et pas un d’entre nous n’a sup-porté les images de ces soldats battus et agressés!

Nous nous sommes tous posé des questions sur le choix qui a été fait! Mais tous savons que ces jeunes sol-dats de Tsahal ont été exemplaires et héroïques ! Ils n’ont pas cédé à la pres-sion et se sont contentés d’éliminer les assassins qui les menaçaient ! Au lendemain de cette intervention, Israël se pose des questions afin de se préparer à d’autres actions que ne manqueront pas de mener les terro-ristes du Hamas et leurs complices! La vie a si peu d’importance pour eux!! Pendant ce temps de l’analyse et de l’enquête que mène Israël, est- il pen-sable de voir certains de nos coreli-gionnaires, se faire l’écho des phan-tasmes de nos ennemis! Comment, certains des «nôtres», peuvent- il continuer à alimenter la polémique alors que chacun sait, qu’Israël ne se dérobera pas devant ses responsabilités. Israël le fera, car s’est grâce à cette confiance et cette vérité toujours recherchée, que Tsahal reste l’armée la plus éthique et la plus forte! On ne peut mentir à celui auquel on demande tant et tout pour que vive son > > peuple ! Un peu de retenue, chers amis, les berges de la Seine sont certainement moins dangereuses que les eaux terri-toriales ou internationales d’Israël. On y voit certes des bateaux mais rare-ment des flottilles cherchant à semer la mort ! Non, aucun gouvernement israélien ne s’amuse avec la vie de ses soldats car chacun d’entre eux a un frère ou un fils qui ne joue pas à la guerre mais qui se prépare malheureusement à la faire ! Non, chers amis, Israël, ne joue pas avec la vie, ni celle de ses ennemis ni celle de ses enfants.

Soirée hommage sur Direct 8

A l’occasion de la commémoration du 68e anniversaire de la rafle du Vélodrome d’Hiver, vendredi 16 et samedi 17 juillet et de la journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’Etat français et d’hommage aux «Justes» de France, le dimanche 18 juillet 2010, Direct 8 diffusera :

20H40 : 93 RUE LAURISTON

Un téléfilm de Denys Granier-Deferre avec Michel Blanc et Samuel Le Bihan

Pour contrôler au mieux la zone occu-pée, la Gestapo allemande s’appuie sur des auxiliaires français. Nombre de ces auxiliaires viennent du grand banditisme : assassins, proxénètes, maîtres chanteurs... tous des crimin els endurcis. Ils forment la Gestapo fran-çaise, aussi appelée «Carlingue». Mu-nis d’une carte allemande, ces voyous étaient intouchables. Racket, marché noir, prostitution, la bande de Pierre Bony et Henry Lafont rendait des ser-vices au tout Paris, traquait les juifs et les résistants. Le QG de ce qu’on a appelé la «Gestapo française» se trou-vait au 93 de la rue Lauriston.

22H30 DES ENFANTS DANS LES ARBRES

Un téléfilm de Pierre Boutron avec Robin Renucci et Isabel Otero

1942, dans le sud-ouest de la France, une ferme, transformée très officielle-ment en home d’enfants, sert de plaque tournante aux résistants pour cacher des enfants juifs, qu’ils cherchent ensuite à faire passer en Espagne pour

leur éviter la déportation. Sa direc-trice, Mariette, tient à eux comme s’ils étaient les leurs. Un jour, un fonction-naire français attaché aux questions juives découvre leur activité réelle...

00H00 TZEDEK LES JUSTES

Un document de Marek Halter

L’histoire de la Shoah ne serait com-plète sans évoquer celles et ceux qui, souvent au péril de leur vie, ont oeu-vré pour sauver des Juifs persécutés : «Tout être humain a des mérites et des vices. Celui dont les mérites dépassent les vices est un Juste», dit Maimonide, que cite Marek Halter en exergue. Ils ont fait le simple, le dur «métier d’homme». Jusqu’au bout de leur peur. Au péril de leur vie.

Dans «Tzedek, Les Justes», Marek Halter, ne pouvant admettre que tous les hommes furent complices de la Shoah, part à la recherche des «Justes». On le suit, pas à pas, dans ses pérégrinations, de Varsovie à Ber-lin, d’Amsterdam à Rome, de Vilnius à Sarajevo, jusqu’à Istanbul et Tokyo. On participe à ses rencontres, on par-tage ses découvertes et ses interroga-tions.

«Tzedek, Les Justes» montre qu’il n’est pas de situation au monde, si inhumaine soit-elle, qui ne permette à l’homme de préserver sa part d’huma-nité.

A l’issue du documentaire retrou vez une interview exclusive de Mikaël Guedj avec Marek Halter.

Communiquédu CRIF AlsaceProfondément indigné par les actes lâches et stupides qui viennent d’être commis au carré musulman du cimetière de Strasbourg-Robert-sau, le CRIF tient à apporter son soutien aux familles victimes de ces ignobles dégradations. Le CRIF Alsace sera bien sûr aux co-tés de la Communauté Musulmane ce vendredi, pour la cérémonie de respect et de mémoire qui s’y tiendra.

La médaille des Justes à deux habitants du Tarn et Garonne

La médaille des Justes et le diplôme de «Juste parmi les Nations» vont être remis, dimanche 4 juillet 2010 prochain, à titre posthume, à Pierre Alfred et Louise Marie Rey.

Ces habitants de Négrepelisse (Tarn et Garonne) ont caché et sauvé, de l’été 1942 au printemps 1945, Jacqueline Gourevitch, qui avait à l’époque 3 ans et demi. Ils seront représentés par leurs enfants au cours de la cérémonie qui a lieu à la mairie de Négrepelisse. Le délégué régional du Comité Français pour Yad Vashem et le Consul d’Israël à Marseille assisteront à la cérémonie.

Morin demande «un an» pour faire la preuve de l’efficacité de la stratégie de l’OTAN Le ministre de la Défense français Hervé Morin a reconnu sur RMC que ce début d’année avait été «extrême-ment difficile» pour les forces alliées en Afghanistan mais demande «un an»

pour tester la nouvelle stratégie mise en place par l’OTAN. Il a par ailleurs déclaré nourrir un «espoir» au sujet des deux journalistes français enlevés fin 2009 dans ce pays.

Moubarak à Paris pour raisons de santé ?Malgré le motif officiel de son voyage, une rencontre avec N.Sarkozy, le Pré-sident égyptien pourrait s’être rendu en France pour raisons de santéArrivé lundi à Paris lors d’un voyage prévu à la dernière minute, le Prési-dent égyptien Moubarak a rencontré Nicolas Sarkozy.

Pourtant, la véritable raison de son

voyage pourrait ne pas être diplo-matique. En effet, selon le quotidien arabe Al-Quds Al-Arabi, dont le siège se trouve à Londres, Moubarak, 82 ans, a passé une série d’examens médicaux peu après son arrivée dans la capitale. Les résultats pourraient entraîner de nouvelles spéculations sur son avenir politique. Le dirigeant n’a pas encore annoncé sa présentation

aux prochaines élections, ce qui laisse-rait présager une possible succession par son fils Gamal, toujours selon Al-Quds Al-Arabi. Par ailleurs, les observateurs craignent que le départ de Moubarak ne laisse l’Egytpe aux mains du groupe isla-miste des Frères Musulmans.

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16L’information en provenance d’IsraëlEdition du 12 Juillet 2010

Pas de pitié pour les terroristesPas de pitié pour les terroristes ayant du sang sur leur main, dent pour dent tel est la loi du talion, pour ceux qui planifient et exécutent des attentats, une seule alternative « la peine de mort» et sans procès pourquoi dépenser de l’argent et du temps lors les fais sont avérés.

La campagne et les manifestations pour la libération de Guilad Shalit ont relancé un désagréable débat au sein de la société israélienne: doit-on libé-rer des terroristes du hamas, du djiad islamique ou du fatah qui ont partici-pé et assassiné des innocents pour les échanger contre un seul otage?

Dans tout ce tumulte, une Israélienne originaire de France montée en Israël en 1972 affirme: « Si les terroristes avaient été condamnés à mort, Guilad Shalit n’aurait pas été pris en otage. »

Qui est Rina Hamami? L’épouse d’Amiram Hamami le gérant de l’Ho-tel Park à Netanya assassiné le soir du Seder de la fête de Pessah de l’année 2002.

Mars 2002: les attaques à la bombes, les kamikazes se font sautés dans les bus en plein centre ville faisant des dizaines de morts et des centaines de blessés, ces attaques se suivent à un rythme effréné. le mois de Mai est le plus sanglant depuis la deuxième intifada que l’on a nommée sinistre-ment la guerre d’Oslo, ce mois de Mai sera la plus sinistre vague de terrorisme procédant des accords du même nom censés apporter la paix et la tranquillité en Israël. Comme dans tout Israël et dans monde la commu-nauté juive célèbre pessah. Le soir du Séder de Pessah, à l’Hôtel Park eut lieu le plus terrible attentat de ce mois de mars 2002. Un terroriste entre dans la salle à manger et déclenche sa cein-ture explosive, devastant tout sur son passage, déchiquetant atrocement plus de 30 personnes tuées et des dizaines d’autres blessées dont beaucoup gar-

deront d’énormes séquelles toute leur vie.

Lundi 5 juin, la Cour suprême a dé-battu de l’appel d’un terroriste qui lui par rapport à guilad à droit de faire appel, incroyable, nous croyons rêver, ce même terroriste qui avait planifié cet attentat particulièrement inhumain. Rina Hamami, la veuve d’Amiram, a confié à l’un de nos confrères de Aroutz 7 sa difficulté de voir ce ter-roriste au Tribunal: « J’ai été complè-tement retournée qu’on lui ait offert le droit de faire appel. On dirait que dans l’Etat d’Israël, les terroristes ont des droits. Cela a été pour moi un choc de l’apercevoir debout, en forme et bien mis de sa personne.( vous avez raison rina les terroristes palestiniens ont la possibilités de recvoir leur familles, ont la télévision, la radio, lisent les journaux, font des études et tout cela avec la bénédiction de la croix rouge qui met la pression sur Israël alors que nous on enterre nos morts et n’avons aucune nouvelle sur l’état de santé de guilad puisque du coté du hamas la crois rouge n’a aucun droit sur ce qui se passe à GAZA), alors Oui RINA vous avez raison « On n’a pas l’im-pression qu’il souffre particulièrement en prison. Ca fait très mal qu’un assas-sin comme lui a été condamné à 36 peines de réclusion à perpétuité alors que cette condamnation ne veut rien dire parce que personne ne peut vivre pendant 36 réclusions à perpétuité. »

Et Rina Hamami de soutenir la thèse qu’aujjourd’hui , il est grand temps de légiférer la peine de mort: « Il faudrait faire voter une loi stipulant la peine de mort obligatoire pour les archi-terro-ristes. Ce terroriste-là a planifié dans le détail trois attentats jusqu’à ce qu’il se fasse capturer. Celui qui planifie plus d’un attentat et qui tue plus d’une fois, on doit le juger comme on juge des tueurs en série. On doit leur appli-quer une peine différente. »

Rina pense et je suis d’accord avec

elle que si la peine de mort était en vigueur contre les terroristes ayant du sang sur leur main, Guilad Shalit serait certainement à la maison: « Je suis allé hier au tribunal pour réveiller les députés de la Knesset à légiférer la peine de mort. S’il y avait peine de mort en Israël, on ne serait pas aujourd’hui avec un soldat comme Guilad pris en otage, tout simplement parce que nous n’aurions pas d’archi-terroristes dans nos prisons à échanger contre lui. La Marche pour Guilad, c’est très bien. D’un autre côté, si on libère 1000 terroristes et parmi eux des archi-assassins, ils reprendront leurs activités criminelles. J’ai observé hier l’assassin de mon mari et de dizaines d’autres. Il était tout fier et rayonnant comme s’il était le leader du Hamas en prison, et maintenant, c’est lui et des gens comme lui qu’on veut libé-rer pour Guilad. Si on les laisse partir, nous serons tous en grand danger. »

Je connais personnellement ainsi que toute la famille, Rina est un petit bout de femme formidable qui gère l’Hôtel Park de Natanya à la place de son dé-funt mari. Elle tient à remercier tous ceux qui l’ont soutenue durant les der-nières années. « On reprend. Il y a des périodes meilleures et des périodes où c’est un peu plus difficile. A l’Hôtel, on n’a pas interrompu nos activités. Le fermer après l’attentat aurait été une solution de facilité. Nous avions pris la résolution de ne pas plier. Ca suffisait, la mort de mon mari et de dizaines d’autres Juifs. Nous avons reçu beaucoup d’aide de la part de tous ceux qui voulaient nous réconforter et nous encourager en arrivant à l’hôtel. Beaucoup de personnes appartenant au public sioniste et pratiquant se sont mobilisées pour renforcer notre éta-blissement. Il y a eu aussi beaucoup de touristes français animés d’un ardent sionisme. Je les remercie tous. »

Que D…. vous protège

Alain SAYADA

Les dégâts bilatéraux del’affaire de la flottille

Depuis l’abordage de la flottille, les relations ne cessent de se tendre entre Ankara et l’Etat hébreu. Sous l’oeil consterné de Washington. Jusqu’où les relations entre la Turquie et Israël peuvent-elles se dégrader? Hier encore, les deux Etats faisaient figure d’alliés indissociables. L’abor-dage, le 31 mai, par l’armée israélienne d’un convoi maritime, sous pavillon d’Ankara, en route pour Gaza, qui a causé la mort de neuf ressortissants turcs a tout changé. Aujourd’hui, le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, brandit la menace d’une rupture des relations diploma-tiques, à moins que l’Etat hébreu ne présente des «excuses officielles» ou n’accepte une commission d’enquête internationale. Or, a rétorqué le bureau du Premier ministre israélien, «Israël ne présentera jamais d’excuses».

On voit mal comment sortir de cette tension inédite. «La Turquie a impéra-tivement besoin d’une compensation, estime Dorothée Schmid, chercheuse à l’Institut français des relations in-

ternationales. Mais Israël ne propose rien.» Des facteurs intérieurs turcs aggravent aussi cette querelle. Face à l’opposition, qui relève la tête dans les sondages, le pouvoir sait que la ferme-té à l’égard d’un Israël discrédité est payante aux yeux du public.

Un nouveau casse-tête pour Obama

Engagé dans un long bras de fer avec l’état-major, le gouvernement musul-man-conservateur d’Ankara peut aussi espérer que l’épreuve de force avec Tel-Aviv entamera le crédit des géné-raux auprès de l’opinion. Car l’insti-tution militaire entretient une coopéra-tion étroite avec Tsahal qu’elle ne veut pas voir remise en question. Annon-cée la semaine dernière, la fermeture de l’espace aérien turc à la chasse israélienne, jusqu’alors autorisée à s’y entraîner, constitue un accroc grave à cette alliance.

Pour Barack Obama, c’est un nouveau casse-tête: Washington ne peut se re-trouver contraint de choisir entre ses deux plus sûrs alliés au Proche-Orient.

Les premiers pas avant le Prix NobelElie Godinibesky. Son nom ne vous dit sûrement rien, mais pourtant, cette israélien de 17 ans, élève de terminale du lycée Amit de Beer Sheva a remporté, en fin de semaine dernière, le prestigieux prix inter-national de physique intitulé « les premiers pas avant le Prix Nobel ».

A l’heure où le ministre de l’Edu-cation, Guideon Saar se plaint de la faiblesse des résultats de ses élèves dans les matières scientifiques, ce succès vient mettre à mal tous les clichés en cours dans le pays.

Ce jeune adolescent de la grande ville du sud a travaillé sans relâche aux côtés du professeur Nathan Kheliorin dans ses laboratoires de l’Université Ben Gourion.

Le vainqueur du concours tient, au passage, « à remercier tous ces pro-fesseurs qui l’ont aidé à savoir utili-ser tout son potentiel intellectuel ». « Je suis fier de porter haut les cou-leurs d’Israël à l’étranger » ajoute Elie. Soixante-quinze autres nations participaient à ce tournoi organisé

en Pologne par l’Institut National de Physique et l’Académie des Sciences de Varsovie.

Pour le professeur Victor Malmod, enseignant à l’université Ben Gou-rion « c’est une grande réussite, tous ces scientifiques en herbe représentent l’avenir de notre jeune Etat ».

Au titre acquis par Elie Godinibesky, il faut associer sa camarade de classe Evelyne Jennis et Daniel Ahdout du lycée Mekif Shapira de Netanya. Les deux génies ont obtenu une belle mé-daille d’argent. L’année dernière, déjà, Hadas Saban, une élève de Netivot avait remporté ce même concours.

Pour le moment, le jeune Elie Godi-nibesky, se dirige vers Tsahal comme chaque jeune israélien ayant terminé son cursus secondaire.

Il devrait intégrer le fameux pro-gramme « Atouda » permettant de concilier service militaire et étude. Il intégrera sans trop de difficultés l’une des prestigieuses facultés de physique du pays.

Sept navires européens vont se joindre à la seconde flottille vers Gaza

La « Campagne européenne pour la levée du blocus de Gaza » a an-noncé, lundi 5 juillet 2010, que sept navires européennes vont se joindre à la deuxième flottille humanitaire internationale pour Gaza. L’orga-nisation, dont le siège se trouve à Bruxelles, a dit dans un communi-qué que des dizaines de ses activistes de différentes nationalités et des navires se joindront à la deuxième «

flottille de la liberté ». « La 2e flottille de la liberté prépare des « surprises » pour Israël », affirme le communiqué, ajoutant que l’une de ces surprises est que sept navires euro-péens rejoindront la flottille qui se ra plus importante que la première. La Campagne européenne affirme en effet avoir reçu « des milliers de demandes » pour participer à cette flottille.

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17L’information en provenance d’IsraëlEdition du 12 Juillet 2010

Yad Vashem dénonce des graffitis pro-palesti-niens sur les murs du Ghetto de Varsovie

Yad Vashem a réagi, lundi 5 juillet 2010, à un rapport indiquant que l’ancien capitaine d’aviation israé-lien Yonatan Shapira, militant du BDS, a peint des graffitis pro-pa-lestiniens sur les murs du ghetto de

Varsovie la semaine dernière, affir-mant que le musée était «révolté» par les actions et les déclarations de Shapira. Arutz 10 a rapporté, dimanche 4 juil-let, que Shapira avait été pris en photo une semaine auparavant devant les slogans « Libérez tous les ghettos » et « Free Palestine and Gaza », peint par lui à la bombe sur les murs du ghetto juif de Varsovie - célèbre site de la ré sistance juive aux nazis -, puis devant la levée, sur le même mur, d’un dra-peau palestinien. Yad Vashem a réagi à cet incident avec dégoût et réproba-tion, qualifiant les actions de Shapira de « manipulation grossière » et de « provocation qui pervertit l’histoire, à la fois celle de l’Holocauste et celle du conflit israélo-palestinien. »

Un des organisateurs de la flottille libanaise : Vous ne serez jamais en mesure de faire la paix avec nous

Yasser Qashlaq, l’un des organisa-teurs de la flottille libanaise en route vers Israël, a déclaré, dans une in-terview diffusé le 18 juin 2010 : « J’espère que nos navires réussiront à renvoyer ces ordures de colons venus d’Europe dans leurs pays ». Voici quelques extraits de cette inter-view : Yasser Qashlaq: « Chaque fois que ces gangs criminels de pirates israé-liens s’emparent d’un navire, je suis plus optimiste que le jour viendra où nos navires réussiront à renvoyer ces ordures de colons venus d’Europe dans leurs pays… Que Gilad Shalit retourne à Paris ! Que ces criminels

(les israéliens) retournent en Pologne ! Une fois qu’ils seront là-bas, nous les traquerons jusqu’à la fin du monde, et les poursuivrons en justice pour leurs massacres (...) Je voudrais dire quelque chose au peuple israélien. (Le journaliste : Aux colons ?) Oui, à cette bande de meurtriers criminels. Nous vous renverrons vers vos pays sur nos navires. Ne soyez pas trompés par les dirigeants arabes modérés. Vous ne serez jamais en mesure de faire la paix avec nous. Nos enfants seront de retour en Palestine. Il n’ya aucune raison à la coexistence. Même si cer-tains de nos dirigeants signent la paix avec vous - nous ne signerons jamais. Ne soyez pas être induit en erreur par ceux-ci. Rentrez chez vous ! »

Kantor : la pire situation pour les Juifs d’Europe depuis la fin de la 2ème Guerre mondiale

Le Président du Congrès juif euro-péen, Moshe Kantor, estime que la situation du judaïsme européen «est la pire qui soit depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale». «Les Juifs ont peur de marcher dans les rues en Europe en portant des signes juifs. Les synagogues, les écoles juives et les jardins d’enfants doivent être entourés de barbe-lés et de barrières de sécurité. Des

hommes, des femmes et des enfants juifs sont attaqués en plein jour», a-t-il dit dans un message adressé à des parlementaires européens des trois pays de Benelux qui assistaient mardi 29 juin 2010à un déjeuner à B ruxelles à la veille de la présidence belge de l’Union européenne.

Des représentants des communautés juives de Belgique, des Pays-Bas et du Luxembourg étaient également présents. Kantor a ajouté : «Ce qui est encore plus effrayant c’est que les Juifs sont forcés de quitter certaines villes européennes, comme Malmö (en Suède) en raison de l’atmosphère d’hostilité et de la violence». «Je sou-haite que les politiciens européens énoncent fort et clair qu’il n’y a au-cune justification ou compréhension quelconque pour les attaques contre des juifs ou des institutions juives en Europe», a-t-il dit.

Israël derrière la Hollande… Mais polémique avec l’Allemagne!

En temps normal, c’est le Brésil que les israéliens supportent à la coupe du monde FIFA. Mais depuis qu’ils sont éliminés, depuis que le Ghana (pays très apprécié par les israé-liens) est aussi éliminé, il faut bien se rabattre sur une équipe. Et il semble que c’est la mannschatf qui remporte la mise… Ce qui n’est pas du goût de tous!

Malgré la sombre histoire du pays, 30,5% des Israéliens espèrent voir l’équipe allemande de football rame-ner le précieux trophée à domicile. Mais pas tous les Israéliens sont sa-tisfaits de la popularité croissante de cette équipe. «C’est tout simplement une honte, il n’y pas d’autres équipes à soutenir?” affirment certains survi-vants de l’Holocauste.

Un sondage réalisé dimanche par Yedioth Ahronoth et l’Institut Dahaf, montre que près d’un tiers des Israé-liens aimeraient voir l’entraîneur Joa-chim Löw de remporter la Coupe. Les résultats du sondage sont fondés sur les réponses de 500 personnes, com-prenant un échantillon représentatif de la population adulte en Israël.

Selon les résultats, 31,1% de la popu-lation masculine en Israël (27,7% de l’échantillon général) aimerait que ce soit la Hollande qui remporte cette coupe du monde. L’Allemagne, de manière surprenante, vient en deu-xième place, avec 30,5% de la popu-lation masculine (25,1% de l’échan-tillon général).

Alors que les fans israéliens sont conscients que leur décision de sou-tenir l’équipe peut être perçue comme controversée, certains insistent sur le fait qu’il ne s’agit que de football. C’est le cas du supporter de l’équipe allemande Ariel Melamud, un étu-diant en médecine à l’Université Ben Gourion. Il a déclaré au Yedioth Ahro-noth, «Mon oncle est né en 1947 et a toujours dit qu’il ne pourrait jamais

soutenir une équipe comme l’Alle-magne, même s’il ne s’agit que de football”. “Il y a toujours une conno-tation de ce qui s’est passé pendant l’Holocauste, mais gardons à l’esprit que ce n’est que du football.”

Les fans de l’Allemagne en Israël com-prennent également un nombre impor-tant d’Arabes israéliens. A Nazareth par exemple, un résident qui répond au Yediot dit que “cette équipe est la plus populaire dans notre secteur. Je ne peux pas expliquer pourquoi l’Al-lemagne. Il n’y a pas de raison parti-culière, et ce n’est certainement pas à cause de ce qui s’est passé, mais sim-plement parce qu’ils jouent le genre de football que nous aimons.”

Mais il y a toujours ceux qui ne peuvent pas oublier. “C’est tout sim-plement une honte qu’il y ait des fans de l’équipe nationale allemande en Israël» pense le survivant de la Shoah Zeev Wolf. «Comment pouvons nous supporter ce pays comme si rien ne s’était jamais passé ? Y a t-il une pé-nurie d’autre équipe ? Ne peuvent-ils soutenir les anglais? Les espagnols? Pourquoi soutenir les allemands et tout leur peuple ? Aujourd’hui, ils soutiennent les Allemands, demain, ils vont oublier l’Holocauste, et le len-demain, quand cela arrivera encore, à Dieu ne plaise, nous allons les voir pleurer et dire “je me souviens”. Mais il sera trop tard.”

En ce qui concerne ce sondage, c’est l’Espagne qui arrive en 3ème posi-tion des équipes favorites. en obtenant 23% des appréciations. L’Uruguay est dernire des 1/2 finalistes avec seule-ment 8.1% des israéliens souhaitent voir gagner ce pays. Ce serait pourtant un bel exemple. L’Uruguay, 3 millions d’habitants, est peut-être l’équipe sur laquelle Israël devrait poser son mo-dèle de jeu…

L’échantillonnage d’erreur s’établit à 4,4%.

Un nouvel aéroport va être construit à Timna, près d’EilatAprès de nombreuses hésitations, le gouvernement a donné mardi son feu vert à la construction d’un nouvel aé-roport à Timna, qui remplacera à terme celui d’Eilat. Le maire d’Eilat s’est félicité de cette décision, estimant que le démantèlement de l’actuel aéroport permettra l’extension de la cité bal-néaire et l’installation de dizaines de milliers de nouveaux habitants.

Coopération nucléaire secrète américano-israélienne ?

La radio militaire Galei Tsahal révèle que les USA ont transmis à Israël une lettre d’engagement secret dans laquelle Washington promet une coo-pération nucléaire civile entre les deux pays, bien qu’Israël ne soit pas signa-taire du TNP (Traité de non-proliféra-tion atomique). Dans ce document, les Etats-Unis s’engagent à vendre à Jéru-

salem des matériaux fissibles destinés à la production d’électricité, ainsi que de la technologie et autre matériel. L’administration Obama aurait égale-ment promis d’utiliser une nouvelle terminologie positive pour parler d’Is-raël et d’affirmer que l’Etat juif ‘’est un pays responsable qui modère ses capacités’’.

La Knesset repousse le vote de la loi sur l’augmentation du salaire minimum La Knesset a repoussé la proposition du député amir Peretz d’augmenter le salaire minimum à 4600 shekels du fait de l’opposition du gouvernement.

Inde : un professeur chrétien amputé de la main pour avoir posé une mauvaise questionDans l’Etat de Kerala au sud-ouest de l’Inde, cinq jihadistes ont tranché la main d’un professeur de Malayalam (langue du sud de l’Inde) car il avait rédigé une question d’examen jugée diffamatoire envers l’islam.

Découverte d’une grenade vieille d’un siècle dans un mur de JérusalemUne grenade vieille d’un siècle a été découverte dans un mur de la Vieille ville de Jérusalem, selon l’Autorité is-raélienne des antiquités. Des ouvriers effectuant des travaux de restauration ont découvert «une pièce de métal de la taille d’un poing», Il s’agit d’une grenade datant de l’Empire ottoman. Elle a été détruite en lieu sûr.

Arrestation d’un syrien qui recrutait pour Al Qaïda En Allemagne, la police a arrêté un jeune syrien de 24 ans qui recrutait pour Al Qaïda par internet depuis 2007.

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18L’information en provenance d’IsraëlEdition du 12 Juillet 2010

B.Obama : Gros succès sur Facebook

La page du président américain Ba-rack Obama sur le réseau internet de socialisation Facebook a franchi mardi le seuil des dix millions de fans, deuxième personnalité à atteindre ce niveau de popularité après la star de la pop Lady Gaga.

«Merci d’avoir aidé le président Oba-ma à atteindre les 10 millions de sup-porters sur Facebook», annonçait mar-di l’organisation politique pro-Obama Organizing for America, qui gère le compte, avant d’ajouter: «demandez à vos amis de nous rejoindre». Lady Gaga était devenue durant le week-end la première célébrité vivante à franchir le seuil des 10 millions de

fans (une page d’hommage au défunt roi de la pop Michael Jackson compte plus de 14 millions de fans).Mardi, Lady Gaga, dont les accoutre-ments excentriques lui valent autant d’attention que ses chansons, comptait 11,1 millions de fans. Lady Gaga devance également Barack Obama sur le site de microblogs Twit-ter --4,79 millions d’abonnés contre 4,47 millions-- et est largement de-vant le compte officiel de la Maison Blanche (1,78 millions d’abonnés). Mais sur Twitter, la chanteuse Britney Spears les dépasse encore tous deux en popularité, son flux d’actualité ap-paraissant sur le compte de 5,28 mil-lions d’usagers de Twitter.

Pouvoirs étendus pour la commission d’enquête

Le gouvernement israélien a décidé dimanche d’étendre les pouvoirs de la «commission publique israélienne in-dépendante» d’enquête sur les aspects juridiques de l’assaut d’une flottille humanitaire pour Gaza, a indiqué un communiqué officiel.«Le gouvernement a décidé à l’unani-mité d’étendre les prérogatives de la commission Tirkel», affirme le texte. «La commission d’enquête pourra notamment s’ajoindre deux experts, et entendre des témoins sous serment».

Le gouvernement israélien a ainsi accédé aux demandes du juge Tirkel. Ce juge à la retraite de la Cour Su-prême préside une commission char-gée d’examiner les aspects juridiques relatifs à l’assaut le 31 mai du ferry turc Mavi Marmara par les comman-dos de la marine israélienne qui a fait 9 tués parmi les passagers.

A ce titre, la commission Tirkel doit examiner si cet abordage dans les eaux

internationales a été mené conformé-ment au droit international. Elle doit aussi vérifier si le blocus imposé de-puis quatre ans par Israël à la bande de Gaza répond aux normes du droit international.

Enfin, il lui appartient aussi de se pen-cher sur les actes des participants et des organisateurs de l’expédition.En revanche, son mandat relativement limité n’a pas été modifié. Elle a pré-vu d’entendre notamment le Premier ministre Benjamin Netanyahou, le mi-nistre de la Défense, Ehoud Barak, et le chef d’état-major, le général Gaby Ashkenazi. Mais elle n’est pas habilitée à exami-ner le processus de prise de décisions par la classe politique ni à recom-mander des sanctions personnelles contre les responsables politiques et militaires qui ont préparé, ordonné ou conduit le raid. Dans le passé, d’autres commissions

d’enquête d’Etat ou gouvernementales ont fait trembler la classe politique, notamment celle du juge Eliahu Wi-nograd créée à la suite des ratés de la guerre du Liban à l’été 2006. En marge des travaux de la commis-sion Tirkel, l’armée israélienne mène sa propre enquête sur l’abordage de la flottille dans les eaux internatio-nales le 31 mai. Elle a annoncé le 7 juin la création d’une équipe d’experts interne, composée de généraux de réserve et dirigée par le général de ré-serve Giora Eiland, pour «examiner le déroulement de l’opération et en tirer les leçons». La Turquie et les Palestiniens exigent la constitution d’une commission in-ternationale indépendante. Le Conseil de sécurité de l’ONU a de son côté exigé «une enquête impartiale, cré-dible et transparente conforme aux critères internationaux».

L’Iran prêt au dialogue : Info ou Intox ?L’Iran est prêt à reprendre en sep-tembre les négociations avec les pays du groupe 5+1 sur son programme nu-cléaire mais veut un engagement sur l’objectif du dialogue, a écrit le res-ponsable iranien du dossier Saïd Jalili à la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton.

«Lorsque l’objectif des négociations sera clair, la République islamique d’Iran (...) sera prête à discuter pour renforcer la coopération internationale et lever les inquiétudes communes» à propos du nucléaire, a affirmé M. Jalili. Mme Ashton avait écrit à la mi-juin à M. Jalili pour demander une re-prise des négociations entre l’Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne). M. Jalili a rappelé les trois conditions, formulées sous forme de questions, posées par le président Mahmoud Ahmadinejad le 28 juin aux grandes puissances. Il a demandé à Mme Ashton de préci-ser si «le but des discussions est l’en-tente et la coopération ou la poursuite de l’hostilité et de la confrontation» envers l’Iran et ses «droits» dans le domaine nucléaire. L’Iran affirme que son programme nucléaire est purement à but paci-fique alors que les pays occidentaux accusent Téhéran de chercher à fabri-quer l’arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil. M. Jalili a aussi demandé aux grandes puissances d’accepter «la logique du dialogue dont la condition est de ces-ser toute menace et pression».

Enfin, il leur demande de préciser «leur position sur les armes atomiques que possède le régime sioniste». «Votre réponse à ces questions est nécessaire pour la poursuite des dis-cussions», écrit encore M. Jalili, qui précise que ces négociations pour-raient alors démarrer à partir «du 1er septembre». La Russie a demandé mardi une re-prise rapide des négociations entre l’Iran et le groupe 5+1. Le président Ahmadinejad avait annoncé le 28 juin le gel pour deux mois des discussions avec les grandes puissances en réaction aux sanctions adoptées par le Conseil de sécurité de l’ONU. M. Ahmadinejad avait également réclamé que les discussions soient élargies à d’autres pays, faisant no-tamment allusion à la Turquie et au Brésil, cosignataires d’une offre faite par Téhéran en mai. Téhéran a proposé le 17 mai aux grandes puissances, dans le cadre d’un accord avec le Brésil et la Turquie, d’échanger en territoire turc 1.200 kg de son uranium faiblement enrichi (3,5%) contre 120 kg de combustible enrichi à 20% destiné au réacteur de recherche médicale de Téhéran. Bien que proche d’une offre des grandes puissances rejetée en octobre par l’Iran, cette offre a été froidement accueillie par le «groupe de Vienne» (Etats-Unis, Russie, France plus l’AIEA) qui y a vu une manoeuvre de diversion de l’Iran pour échapper aux nouvelles sanctions adoptées en juin par le Conseil de sécurité de l’ONU.

Joe Biden en visite surprise à Bagdad

Le vice-président américain Joe Bi-den, arrivé hier à Bagdad pour une visite surprise, s’est dit «extrêmement optimiste» quant aux chances de for-mer un nouveau gouvernement irakien et de régler une crise politique qui dure depuis près de quatre mois. Si la Maison Blanche a indiqué que ce voyage devait permettre à M. Bi-den et à son épouse Jill de célébrer dimanche la Fête de l’indépendance des Etats-Unis aux côtés des troupes américaines en plein retrait d’Irak, le vice-président a laissé entendre dans ses premiers commentaires que la politique irakienne serait au coeur de sa visite. «Je suis extrêmement optimiste quant à la formation d’un gouvernement qui soit représentatif», a déclaré le vice-président aux journalistes à Bagdad. «Toutes les parties discutent», s’est-il félicité. Près de quatre mois après les législa-

tives, les Irakiens attendent toujours de connaître le nom de leur prochain Premier ministre et la composition de leur prochain gouvernement. Mais M. Biden a tenu à relativiser le problème, dans un pays qui sort diffi-cilement de sept années de violences.«Le pays est dans cette position où, d’un côté, il semble très difficile de constituer un gouvernement, mais de l’autre, il ne s’agit que de politique locale», a-t-il dit. «Ce n’est pas telle-ment différent pour les autres gouver-nements». Bien que devancé dans les urnes par le Bloc irakien de l’ex-chef du gouver-nement Iyad Allawi, un laïque soutenu par les sunnites, le Premier ministre sortant Nouri al-Maliki est parvenu à fédérer une vaste coalition chiite qui peut compter sur le soutien des Kurdes pour être majoritaire au Parlement. Cependant, le maintien de M. Maliki est loin de faire consensus au sein même de cette coalition. Au cours de sa visite, sa première depuis janvier, M. Biden doit notamment rencontrer MM. Allawi et Maliki, ainsi que le président Jalal Talabani.

Arrivé en fin d’après-midi, M. Biden a été accueilli à l’aéroport par l’ambas-sadeur américain en Irak, Christopher Hill, le ministre irakien des Affaires étrangères Hoshyar Zebari et le com-mandant en chef des forces améri-

caines en Irak, le général Ray Odierno. Il a également été salué par trois de ses compatriotes, les sénateurs John McCain, Joe Lieberman et Lindsey Graham, arrivés la veille et dont la présence à Bagdad illustre la multi-plication des initiatives diplomatiques américaines pour sortir l’Irak de l’im-passe politique. Ce blocage inquiète les Etats-Unis qui doivent avoir retiré dans les deux prochains mois l’ensemble de leurs troupes de combat d’Irak. Washington préférerait que ce départ se déroule dans un contexte politique apaisé, alors que la situation reste instable sur le front de la sécurité. «Je veux dire aux Irakiens que les Etats-Unis ne sont pas en train d’aban-donner l’Irak et ne le feront je crois jamais», a déclaré le sénateur Lieber-man. Sept ans après l’invasion qui a entraî-né la chute de l’ex-président Saddam Hussein, les Etats-Unis disposent ac-tuellement de 77.500 soldats en Irak, un contingent qui doit être ramené à 50.000 au 1er septembre. La Maison Blanche a précisé dans son communiqué que M. Biden, qui avait déjà passé le 4 juillet 2009 à Bagdad, participerait à une série d’activités pour la Fête de l’indépendance.

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