20
GRATUIT - Numéro 159 - Edition du Lundi 7 Février 2011 Journal Israélien en langue française Egypte la révolte continue, la confusion règne

Israel Actualités n°159

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Toute l'information en provenance d'Israël

Citation preview

Page 1: Israel Actualités n°159

GRATUIT - Numéro 159 - Edition du Lundi 7 Février 2011 Journal Israélien en langue française

Egypte la révolte continue,la confusion règne

Page 2: Israel Actualités n°159
Page 3: Israel Actualités n°159

3L’information en provenance d’IsraëlEdition du 7 Février 2011

Directeurs de la publication

Alain SayadaTel: 06 68 17 25 55Samuel Flatto Sharon

Rédacteur en chefEliahou Ben Yéouchoua

Directeur commercial Israel:Jacques Chemla06 68 75 46 26

Directeur d’antenneSimon Benchetrit00 972 (0) 54 529 60 07

Régie publicitaire exclusiveCanal Media Associés77 bis, rue Robspierre93100 Montreuil01 48 97 46 85RCS : 499 444 917

EditorialisteSamuel Flatto Sharon

Directeur commercial France:

Yohann Azoulay06 68 75 46 26

Commerciaux :Sigalit Sik Sik Sitbon06 67 78 40 00

Israël Actualités est une marque déposée en France

*chargeurde voiture iPhone offert Eldan vous présente sa nouvelle application iPhoneEldan le loueur n°1 en Israël vous propose une méthode pratique et nouvelle pour découvrir Israël .Choisissez parmi notre large gamme de véhicules et profitez des meilleurs prix. C’est juste à une application de vous

eldan.co.il/fr 01.47.70.21.25*En réservant sur l'app

La meilleure façon

de connaître Israël

Le régime Moubarak n’a jamais connu un tel déferlement populaire. Il y a eu la révolte des conscrits dans un passé loin-tain et les émeutes du pain en mars 2008, mais jamais, les rues du Caire n’avaient résonné de tels slogans : «Moubarak, dégage !» ou «Le peuple veut la fin du régime».D’autres manifestants, au Caire comme à Alexandrie, Suez ou Assiout, ne se pri-vaient pas de lancer : «À bas Moubarak !»

Le modèle tunisien a certainement ins-piré cette révolte, contenue depuis plu-sieurs années. D’ailleurs, certains mani-festants ont tenu à le souligner en portant des drapeaux tunisiens, ou des pancartes : «La Tunisie est la solution». On pou-vait aussi retrouver les exigences tuni-siennes : «Pain. Liberté. Dignité». Reste qu’il est difficile d’imaginer qu’Hosni Moubarak connaisse le sort de Ben Ali.

D’abord parce que le régime égyptien est beaucoup plus fort que le tunisien. Le raïs est soutenu par une armée très loyale, dont sont issus tous les chefs d’État depuis la révolution de 1952. Il est également soutenu par un système sécuritaire très puissant. Le 24 janvier, le ministre de l’Intérieur, sourire aux lèvres, déclarait au journal gouverne-mental Al-Ahram : «Nous ne tolérerons pas le moindre débordement.»Les policiers avaient cependant ordre de ne pas adopter de mesures graves ; en d’autres termes, de ne pas se servir de leurs armes à feu.

Le secrétaire général du parti Al Ghad, (‘’Demain» en arabe), Wael Nawara, a affirmé avoir discuté avec les mani-festants sur la place Tahrir du Caire qui ‘’s’insurgeaient contre certains projets et concepts menaçants introduits dans le discours de M. Moubarak’’. Abdel Khalim Kandil, coordinateur du mouve-ment Kefaya, a quant à lui expliqué que la révolte populaire exige ‘’la démission immédiate’’ de M. Moubarak.

De son côté, Moubarak a également tenu compte du message que lui envoie la rue depuis huit jours. Il est de nouveau

intervenu à la télévision nationale pour annoncer qu’après 30 années de règne, il ne briguerait pas un septième mandat lors de la prochaine présidentielle en septembre. «Je dis en toute honnêteté et sans considération pour la situation actuelle que je n’ai pas l’intention de briguer un nouveau mandat présidentiel.

J’ai passé suffisamment d’années de ma vie au service de l’Égypte et de son peuple», a déclaré le chef de l’État. En revanche, Moubarak n’a aucunement l’intention de suivre la voie empruntée par le président tunisien Zine Ben Ali, chassé du pouvoir par la rue le 14 jan-vier. «C’est mon pays et je mourrai sur ce sol», a promis le président, âgé de 82 ans, expliquant qu’il allait travailler dans les derniers mois de son mandat àassurer une transition pacifique du pou-voir.

C’est cette question du calendrier sur laquelle Moubarak et Obama ne sont pas forcément en accord. Après l’inter-vention du président américain, un responsable de l’administration amé-ricaine est venu répéter que l’heure du changement en Égypte avait sonné. «Le président a eu une conversation directe et franche avec le président Moubarak», a dit ce responsable. «Il (Moubarak) a clairement dit qu’il aimait son pays et combien cela était difficile pour lui. Le président Obama lui a expliqué qu’une transition ordonnée ne pouvait pas être retardée, qu’elle devait débuter mainte-nant.»

Ces annonces n’ont pas convaincu l’op-posant Mohamed El Baradei, lauréat duprix Nobel de la paix, qui s’est imposé comme l’une des figures de prouede la contestation. «Malheureusement, il (Moubarak) ne va faire queprolonger l’agonie pendant six ou sept mois. Il continue de susciter lacolère des gens et d’avoir recours à la violence», a dit El Baradei.

Pour mobiliser les manifestants, les groupes issus de la société civile,soutenus par M. ElBaradei, une partie de l’opposition laïque et les Frèresmusulmans, force d’opposition la plus influente, ont compté sur lebouche-à-oreille, Internet restant bloqué et le service de messageriemobile perturbé.

Après une semaine de protestations, les contrecoups économiques de larévolte se font sentir. Les touristes, l’une des principales sources derevenus pour l’Egypte, ont renoncé à venir, et les étrangers prennent lafuite.

A Bientôt

Samuel Flatto Sharon Ancien député à la KNESSET

L’édito patriote de Flatto Sharon :Hosni Moubarak ne ressemble pas à Ben Ali...

Soldats, du haut de ces pyramides, quarante siècles d’histoire vous contemplent...

Le monde arabe en pleine effervescence, une partie du Maghreb est en ébullition, la révolution du Jasmin à eu lieu en Tunisie, le départ (ou plutôt la fuite) en Arabie Saoudite du président Ben Ali ainsi que de son clan, en Jordanie le pouvoir est menacé, le Yémen demande le départ de son président, l’Algérie étouffe dans l’œuf les manifestations sans que la communauté internationale n’intervienne, la Syrie … n’en parlons pas … La révolution est, soit disant, en marche dans les dictatures du Proche et

du Moyen-Orient. L’Egypte, l’un des deux signataires de la paix avec Israël depuis 1979, est dans la tourmente. Mais l’est-elle vraiment ? Evidement, il y a des manifestations dans tout le pays pour protester contre le régime et sa po-litique. Avec près de 80 millions d’ha-bitants la plus grande manifestation a mobilisé (environ 1 million de manifes-tants dans tout le pays) . Est-ce vraiment cela « la révolution » ? En comparaison, la révolution iranienne avait mobilisé plusieurs millions de manifestants dans la capital Iranienne « Téhéran ...»On veut nous faire croire par média inter-posés que le peuple entier est derrière cela … moi je dis non ! Les Egyptiens sont un peuple issu d’une grande civi-lisation, pas comme celui des Tunisiens qui n’arrivent toujours pas à trouver de consensus. Evidement, notre cher parte-naire Hosni Moubarak qu’on aimme ou pas à su garder la frontiere sud au calme. Mais à 82 ans, il est temps pour lui de prendre une retraite paisible. Il doit lais-ser le pouvoir à d’autres ou du moins, le partager et organiser des élections démocratiques en Egypte pour montrer au monde et surtout à ses soi-disant

alliés (entre autres les Etats-Unis) qui ont une fâcheuse habitude de faire des contre-pieds à ses alliés. C’est pour cela, malgré l’indéfectible soutient des Etats-Unis envers Israël qu’il faut que nous soyons vigilants et surtout ne pas foncer tête baissée vers cet ami américain qui était aussi celui de L’Egypte et du pré-sident Moubarak. Méfions-nous aussi de la communauté internationale qui a tord de condamner systématiquement les prises de position des pro Moubarak au détriment des manifestants. Soutenus comme on le sait par le plus grand dan-ger que la communauté internationale a tendance à oublier, l’intégrisme dans son obscurantisme représenté en Egypte par la confrérie des frères Musulmans… Soutenant l’Egypte pour qu’une nou-velle aire démocratique s’ouvre au Proche et au Moyen-Orient, comme le disait Napoléon 1er à ses soldats au pied des pyramides de Gizeh Le 21 juil-let 1798«Soldats, du haut de ces pyramides, quarante siècles d’histoire vous contem-plent...»

Alain Sayada

Page 4: Israel Actualités n°159

4L’information en provenance d’IsraëlEdition du 7 Février 2011

Gabor Biro, un porte-parole de la police, a indiqué à l’agence de presse

officielle MTI que chacun des jeunes de 14 et 15 ans avait renversé les

pièces de marbre et de granit le 23 janvier dernier pour démontrer sa force physique aux deux autres. M. Biro a ajouté que les dommages subis par le cimetière, situé dans la ville de Marcali, s’élevaient à 7500 $ US.

Le premier ministre Viktor Orban a condamné les attaques. Il a affirmé que les actions des trois jeunes insultaient la mémoire des morts et affaiblissaient le sentiment de sécurité de la communauté juive dans la pays. Quelque 550 000 Hongrois de confession juive ont été tués pendant l’Holocauste. Cent mille Juifs vivent maintenant dans le pays.

Sources : AP, Metro.ca

Hongrie: des jeunes vandalisent un cimetière juif

Alors que la chaîne qatari Al Jazeera faisait savoir lundi que plus de 100.000 manifestants se sont rassempblés sur la place Tahrir au Caire afin d’exiger le départ du président Moubarak. Le président égyptien a intronisé les membres de son nouveau gouverne-ment, lundi, en dépit des manifesta-tions. Selon l’agence de presse Reu-ters, Moubarak a nommé le général

Mahmoud Wagdy à la tête du minis-tère de l’Intérieur - portefeuille qui, étant responsable des forces de police, était l’une des principales cibles de la colère des manifestants.

En Israel Noam Shalit inquiet du sort de son fils a déclaré « Nous suivons de près et avec beaucoup d’inquiétude les évé-nements qui se déroulent en Egypte », le

père de Guilad Shalit qui exprimait son souci après la nomination d’Omar Sulei-mane au poste de vice-président.

Noam Shalit craint en effet que cette nomination à un poste de haute respon-sabilité de Suleimane, qui était jusqu’ici en charge du dossier de son fils, portera gravement atteinte aux chances de Gui-lad d’être libéré.

Par ailleurs, le nouveau gouvernement égyptien se serait déjà engagé à négo-cier avec une plus grande variété de partis politiques. En effet, Moubarak a ordonné au Premier ministre Ahmed Shafiq d’autoriser «une plus large par-ticipation» des partis politiques, selon la télévision d’Etat. Shafiq sera également chargé de se pencher sur le problème du chômage.

Plut tôt lundi, un représentant des Frères Musulmans annonçait la volonté du mouvement islamiste de former une commission composée de plusieurs groupes d’opposition, aux côtés de Mohamed ElBaradei. Cela, en vue de constituer un front uni contre le régime de Moubarak. Les Frères Musulmans représentent le plus grand mouvement d’opposition en Egypte.

100.000 manifestants sur la place Tahrir

Egypte Evacuations: l’Europe, encore à la ramasse…

Même si l’Union européenne n’est pas automatiquement en première ligne, en matière consulaire, l’unité consulaire est en alerte à Bruxelles. Objectif : échanger les différentes in-formations sur la situation sur place, bien sûr, préciser les différentes « recommandations voyages » des Etats membres et les dispositifs mis en place en matière consulaire (renforcement des effectifs sur place, éventualité d’évacuation).

La coordination est en cours entre le SitCen (le centre de situation et d’ana-lyse de l’Union européenne) et les dif-férents ministères » m’a-t-on précisé. Et « une téléconférence (entre tous les ac-teurs) est prévue lundi ».C’est un peu le baptême du feu pour le nouveau direc-teur du SitCen, le Finlandais Ilka Salmi.

Précisons que selon le tableau de per-manence, c’est la délégation de l’UE au Caire qui assure la représentation de l’UE sur place. Mais que 25 des 27 Etats membres ont leur propre ambassade au Caire (seules exceptions : le Luxem-bourg et l’Estonie). L’évacuation des citoyens s’organise Certains pays ont décidé de procéder, sans attendre, à une évacuation d’urgence des ressortissants qui le désirent.

La Turquie a prévu d’envoyer déjà 5 avions civils et l’Inde un avion pour rapatrier les volontaires. Tandis que les Etats-Unis entament les rotations dès lundi (on estime à 90.000 le nombre de citoyens américains).

Le gouvernement philippin prépare, lui, un plan d’évacuation par bus et bateau et a renforcé ses équipes sur place. Mais coté européen, la décision n’est pas en-core prise Coté de l’Union européenne, rien n’est encore prévu.

Le ministère britannique des Affaires étrangères a ainsi conseillé à ses res-sortissants de quitter le pays, par leurs propres moyens. Mais une équipe du Foreign Office est partie vers l’Egypte pour renforcer le staff consulaire natio-nal.

Plusieurs autres pays ont déjà fait (ou vont faire) de même. Seule la Grèce a réagi vite. Le gouvernement a décidé d’envoyer deux avions militaires pour procéder à l’évacuation des ressortis-sants qui le désirent. Nb : La Grèce nous a déjà habitués à ce genre de décisions rapides, par exemple lors des incendies en Israel.

Nicolas Gros-VerheydeBruxelles 2

La contestation a reçu un soutien de poids avec l’intervention de l’ancien lauréat du prix Nobel de la paix, Mo-hamed ElBaradeï, qui s’est déclaré mandaté par l’opposition pour négo-cier une transition vers un gouverne-ment d’union nationale. Ayant rejoint les manifestants réunis dans le centre du Caire, ElBaradeï a également ap-pelé les Etats-Unis à cesser le «soutien vital fourni au dictateur» Moubarak.

Malgré cet appel en faveur d’une prise de position américaine et malgré les violences qui ont fait plus de cent morts en six jours, Barack Obama et Hillary Clinton n’ont pas appelé à un départ du président égyptien. Les jours de Mouba-rak au pouvoir sont pourtant comptés, a expliqué un conseiller d’Obama au New York Times.

«Le président a réaffirmé son opposition à la violence et ses appels à la retenue; le soutien aux droits universels, y com-pris au droit de réunion, d’association et d’expression pacifique; et le soutien à une transition en bon ordre vers un gou-vernement qui soit sensible aux aspira-tions du peuple égyptien», a indiqué la présidence américaine.

L’armée ciblée Accéder à une telle trans-

formation politique reviendrait à signer la fin du règne de Moubarak et poten-tiellement de l’armée qui dirige le pays depuis la fin de la colonisation, il y a plus d’un demi-siècle.

«L’armée se trouve dans une situation délicate et elle doit décider quoi faire avec le président», estime l’analyste Faysal Itani.

«L’armée peut voir en Moubarak un fusible. Mais elle ne souhaite pas le voir s’enfuir la queue entre les jambes comme Ben Ali.

Je pense qu’elle veut le voir s’en aller proprement». Ancien général, Mouba-rak, âgé de 82 ans, a rencontré les diri-geants de l’armée et il semble désormais qu’ils tiennent son avenir entre leurs mains.

Puis, tentant de répondre à une partie des revendications de la rue, le président égyptien a demandé à son nouveau Pre-mier ministre, nommé samedi, de mener une politique de maîtrise de l’inflation et de création d’emplois.

Présent sur la place, Mohamed ElBa-radeï, ancien directeur général de l’AIEA (Agence internationale de

l’Énergie atomique), a promis à la foule que «le changement va intervenir dans les prochains jours».

«Vous avez repris vos droits et ce que nous avons commencé ne pourra pas être arrêté. Nous avons une seule demande - la fin du régime et le début d’une nou-velle ère, d’une nouvelle Egypte», a-t-il lancé.

Dans une série d’interviews accordées du Caire à des chaînes de télévision américaines, ElBaradeï s’est dit man-daté par l’opposition égyptienne pour négocier la formation d’un gouverne-ment d’union nationale et a indiqué qu’il prendrait prochainement contact avec l’armée.

La secrétaire Hillary Clinton n’a toute-fois pas caché l’inquiétude américaine de voir se répéter en Egypte un scéna-rio comparable à celui de la révolution iranienne.

«Nous ne souhaitons pas voir une prise de pouvoir qui ne mènerait pas à la dé-mocratie mais à l’oppression et à la fin des aspirations du peuple égyptien», a-t-elle dit.

Moubarak dit au nouveau gouvernement de maîtriser l’inflation

Egypte : les touristes ont «hâte de rentrer»Si les huit premiers jours de leur voyage en Haute-Egypte, à Louxor, Carnac puis sur les bords du Nil, se sont déroulés sans anicroche, Mari-na et Bertrand, deux sexagénaires parisiens, ont brutalement changé de décor, vendredi soir, en arrivant au Caire. Avec leurs deux couples d’amis, ils ont d’abord été bloqués à l’aéroport avant de rejoindre pénible-ment leur hôtel en centre-ville, pour les deux derniers jours du périple.

Désormais, ces touristes parisiens n’at-tendent qu’une chose : prendre le pre-mier vol pour Paris, « s’il y a un avion », soupire la jeune retraitée. « On a hâte de rentrer chez nous. Il est de toute façon impossible de visiter quoi que ce soit. Il y a des chars, des pillages, des incen-dies, et tout est fermé…

On a l’impression que la ville peut bas-culer en état de guerre d’un instant à l’autre. » Même si le président du Syn-dicat national des agences de voyages (Snav), Georges Colson, a précisé hier qu’il n’y avait, pour l’heure, « aucun problème de sécurité, d’agression phy-sique ou verbale » vis-à-vis des touristes étrangers, le Quai d’Orsay a néanmoins demandé à tous les ressortissants fran-çais de limiter leurs déplacements en Egypte à « ceux qui sont strictement nécessaires ».

Pas encore de rapatriement Pour l’ins-tant, les autorités françaises n’ont pas jugé nécessaire de rapatrier d’urgence les quelque 4000 touristes français ac-tuellement présents sur le sol égyptien, comme cela avait été fait, il y a quinze jours pendant la crise tunisienne ; Tuni-sie où il est toujours impossible de se rendre aujourd’hui.

En revanche, les voyagistes français, ainsi que certains de leurs confrères eu-ropéens, ont annoncé la suspension de tous leurs départs vers l’Egypte, jusqu’à ce soir au moins. « Les gens ont très bien compris quand on leur a annoncé les suspensions », affirme Antoine Ca-chin, le président du directoire de Fram, l’un des plus gros tour- opérateurs sur cette destination.

Structure parisienne bien plus petite, Autrement l’Egypte a, quant à elle, annulé tous ses départs — une ving-taine —, jusqu’à mardi inclus. « Nous avons proposé à nos clients de reporter leur date de départ, ou de choisir une autre destination », explique un de leurs responsables, qui avoue avoir eu « un moment de frayeur » lorsque cinq de ses clients français n’ont pu regagner leur hôtel à cause des troubles.

Page 5: Israel Actualités n°159

5L’information en provenance d’IsraëlEdition du 7 Février 2011

Crise en Egypte : un ancien ambassadeur américain envoyé au Caire

Washington a appelé hier au calme en Egypte à la veille de manifestations d’envergure prévues dans le pays, au moment où un ancien diplomate amé-ricain se trouvait au Caire afin de ren-contrer de hauts dirigeants du régime contesté du président Hosni Mouba-rak. «Jusqu’ici, nous sommes satis-faits de la retenue qui a été de mise et nous l’encourageons, au moment même où nous voyons des informa-tions sur une augmentation de la par-ticipation des manifestants demain», a déclaré lundi le porte-parole du pré-

sident Barack Obama, Robert Gibbs.

Des marches géantes sont prévues au-jourd’hui pour marquer une semaine de révolte sans précédent contre le pré-sident Moubarak, lors de laquelle au moins 125 personnes ont été tuées. M. Gibbs a indiqué que la Maison Blanche espérait que «le calme et la non-vio-lence» règneraient aujourd’hui, et affir-mé que de multiples contacts avaient eu lieu entre les gouvernements américain et égyptien depuis le début des manifes-tations.

M. Gibbs est toutefois resté fidèle à la ligne de l’administration Obama depuis le début de la crise: appeler à une transi-tion vers la démocratie sans aller jusqu’à réclamer le départ de M. Moubarak, un allié de longue date des Etats-Unis et une clef de voûte de leur diplomatie dans la région. «

Ce n’est pas à notre gouvernement de le déterminer, c’est aux Egyptiens de le dé-terminer», a-t-il dit à propos de l’avenir du régime de M. Moubarak. Le départe-ment d’Etat a par ailleurs annoncé hier qu’un ancien ambassadeur américain en Egypte, Frank Wisner, était au Caire où il devait rencontrer de hauts dirigeants du régime avant de faire part de son ana-lyse à l’administration Obama.

Il «pourra renforcer ce que nous avons déjà dit» au gouvernement du prési-dent Hosni Moubarak, a indiqué Philip Crowley, le porte-parole de la diplo-matie américaine. Le diplomate retraité «est un citoyen privé (mais) il connaît certains des acteurs clés du gouverne-ment égyptien (...). Nous avons hâte d’avoir son avis sur ce qu’il se passe», a-t-il ajouté.

Le gouverneur de la Banque d’Israël a déclaré, ce soir, lors d’une confé-rence à l’Institut de la Sécurité Natio-nale, que «l’économie israélienne est suffisamment solide pour faire face aux crises égyptiennes et libanaises et aux menaces iraniennes». Fischer a ajouté : «Depuis mon arrivée, il y a cinq ans, aux fonctions que j’occupe, nous avons réussi à faire face à de nombreux changements, comme la maladie d’Ariel Sharon, la deuxième guerre du Liban, la victoire du Hamas aux élections et la crise économique

mondiale dont nous sommes plutôt mieux sortis que les autres pays».Le gouverneur de la Banque d’Israël, Stanley Fischer, estime que son éta-blissement va prochainement revoir à la hausse la croissance pour l’année 2011. Jusqu’à présent, la Banque tablait sur une croissance de 3,8% pour cette année.Soucieux de préserver cette année une croissance qui a atteint 3,7 % en 2010, Youval Steinitz, le ministre des Finances, s’apprête lui aussi à monter au créneau.

Le Trésor va imposer dans les prochains jours une taxe de 15 % sur les opérations portant sur les devises et les obligations d’État à court terme aux opérateurs étrangers qui en étaient jusqu’à présent totalement exemptés. Il n’est toutefois pas certain que ce nouveau train de me-sures permette de ramener le calme sur un marché des changes très nerveux et ce, d’autant que Stanley Fischer, le gou-verneur de la Banque d’Israël, a fait un pari risqué.

Cet ancien numéro deux du FMI a en effet annoncé qu’il augmenterait en février le taux directeur d’un quart de point pour le porter à 2,25 %. Ce coup de pouce est destiné à éloigner le danger de l’éclatement d’une «bulle immobi-lière» en augmentant les taux d’intérêt pour les particuliers. Il vise également à juguler un léger regain d’inflation.

Mais en recourant à l’arme des taux, Stanley Fischer aiguise à nouveau l’ap-pétit des spéculateurs étrangers attirés par des intérêts bien supérieurs à ceux pratiqués en Europe et aux États-Unis. Un péril d’autant plus réel que l’écono-mie israélienne jouit actuellement d’une bonne image qui lui a permis d’obtenir la semaine dernière un satisfecit du FMI dont bien des pays pourraient s’honorer.

Stanley Fischer : «l’économie est suffisamment solide pour faire face à la crise égyptienne»

Décès du compositeur britannique de musique de films John BarryJohn Barry est mort d’une crise car-diaque à 77 ans. Les James Bond perdent leur compositeur le plus célèbre. Fils d’une pianiste et d’un propriétaire de salles de cinéma, John Barry semblait destiné à devenir compositeur de musique de films.Né en 1933 à York en Angleterre, John Barry a composé de nombreuses mu-siques de film, dont «Danse avec les loups», «Out of Africa», «Macadam Cowboy», «Un Lion en hiver» «Cot-ton Club», «Chaplin», ainsi que celles de 12 James Bond et le générique de la série télévisée «Amicalement vôtre» au début des années 70. En 1957, à 24 ans, le jeune homme forme, avec sept compères, les John Barry 7, ou JB7.

Le groupe passe dans une émission de la BBC et le leader se lie d’amitié avec le chanteur Adam Faith, qui le recom-mende pour son premier emploi de com-positeur de musique de film. Il s’agit de L’Aguicheuse, c’est en 1960. Le film, Beat Girls en anglais, est le premier d’une très longue série, dont Goldfinger, qui classe Barry au rang des plus grands. Cette musique avait pourtant failli ne jamais être diffusée.

En septembre 1964, le producteur Harry Saltzman, qui vient d’écouter la bande son de Goldfinger, passe un coup de fil à Barry. «Harry ne venait jamais aux séances d’enregistrement, avait confié Barry au Telegraph.

Et il m’a dit «John, c’est le pire putain de morceau que j’ai entendu de toute ma vie! On sort dans trois semaines, autre-ment j’aurais viré ce putain de morceau du film. Je l’aurais viré! Viré!».

Page 6: Israel Actualités n°159

6L’information en provenance d’IsraëlEdition du 7 Février 2011

Le chef fondamentaliste du parti islamiste tunisien Ennahda, Rached Ghannouchi, en exil depuis plus de 20 ans, est arrivé aujourd’hui à Tunis. Son avion a atterri à la mi-journée à Tunis, et selon sa fille, qui voyageait avec lui, il a déclaré : «je suis très content». Interrogé sur ses objectifs politiques, il a indiqué que son parti avait l’intention de participer aux prochaines élections législatives tuni-siennes. Son parti serait proche de l’AKP en Turquie.par Ftouh Souhail

R.Ghannouchi, 69 ans, avait fondé le mouvement Ennahda (Parti de la Re-naissance), inspiré par les Frères musul-mans égyptiens. Il regroupe aussi des éléments du Front Islamiste Tunisien (FIT) mouvement connu en Tunisie depuis 1986.

Idéologiquement, le FIT est proche du GIA et des Gammaat islamiya. Ses membres ont participé au djihad en

Afghanistan, puis ils ont rejoint l’Algé-rie. Ils ont toujours attaqué le régime de Ben Ali, en l’accusant d’être pro-occi-dental et non musulman.

Le retour du chef du parti islamiste Ennahda est peut-être le prélude à une nouvelle étape, à une installation de la violence en Tunisie. Ce mouvement, qui représente l’ensemble de la mouvance islamiste en Tunisie, compte réunir autour de lui de jeunes désespérés, et laisser s’installer un gouvernement anti-occidental.

L’alternative islamiste est très forte au-jourd’hui après la chute du régime tuni-sien. Le mouvement Ennahda compte sur une victoire électorale en Tunisie, semblable à la victoire du Front Isla-mique du Salut (FIS) en Algérie lors des élections de juin 1990.

Bien qu’Ennahda estime être plus proche des islamistes modérés de l’AKP turc que des barbus algériens du FIS,

ce mouvement va constituer un péril pour la stabilité du pays. Pour les bons connaisseurs de l’islamisme tunisien, Ennahda a toujours eu de liens proches et très privilégiés avec le FIS.

Lors de son exil à Alger en 1990, c’est Rached Ghannouchi en personne qui a rédigé la plate-forme électorale du FIS pour les élections municipales algé-rienne de 1990, révèle Roland Jacquard dans son livre : Au nom d’Oussama Ben Laden... paru chez l’éditeur Jean Picol-lec en 2001.

Mieux, c’est Ennhada qui a aidé le FIS à rencontrer les bailleurs de fonds au sein des monarchies arabes à la veille de la guerre du Golfe, ajoute Jacquard, tou-jours excellemment informé. Selon un conseiller des Nations-Unies en matière de terrorisme : «en 1990 et 1991, Enna-hda a envoyé de nombreux cadres en Algérie pour aider les militants du FIS dans leur campagne électorale».

Le Nouvel Observateur du 14 juin 2001 a questionné Hichem Aboud (ancien directeur de cabinet de la Sécurité mili-taire algérienne) qui révéla «Lorsque les Tunisiens ont proposé, dans le cadre de la coopération, de filer Ghannouchi quand il venait rencontrer les gens du FIS, les services algériens ont refusé au nom de la démocratie [...] l’ambassadeur d’Arabie Saoudite allait au siège du FIS et rencontrait ses dirigeants (la direction de Ennahda). On savait pourtant que le FIS était financé par l’Arabie Saoudite.

On laissait faire. On ne bougeait pas». Ce que nous savons aussi, c’est que depuis la fondation, en février 1989, du Front islamique du salut algérien (FIS), le mouvement islamique tunisien a basé ses camps d’entraînement paramilitaires en Algérie, dans le cadre de lutte armée contre l’État Tunisien.

Il a commis des attaques et des vols qua-lifiés, a fait l’acquisition d’armes, et a commis des attaques, dont l’incendie du local du comité de coordination du Ras-semblement Constitutionnel Démocra-tique à Bab Souika, au centre de Tunis.

Ftouh Souhail

Ghannouchi, le chef du parti islamiste, est à Tunis

Le gouvernement de l’État d’Israël a signé, ce dimanche 30 janvier 2011, un accord avec l’Agence spatiale eu-ropéenne (ESA) concernant la coopé-ration spatiale à des fins pacifiques. Le Directeur de l’Agence spatiale d’Israël, le Dr Zvi Kaplan a signé l’accord au nom du gouvernement israélien. Et Jean Jacques Dordain a signé l’accord au nom de l’Agence Spatiale Européenne. La cérémonie de signature a eu lieu dans le cadre de la sixième Conférence Internationale Ilan Ramon.

Il s’agit du premier accord du genre

entre Israël et l’ESA, qui réalise et pro-meut des projets d’intérêt mutuel dans les domaines de la recherche et de l’uti-lisation pacifique de l’espace.

L’accord facilite l’échange de scienti-fiques, d’ingénieurs et d’informations, la tenue de conférences et de colloques conjoints, et la promotion des communi-cations et des échanges entre les institu-tions de recherche et les industries dans des domaines connexes.

Le Prof Hershkowitz, éminent scienti-fique israélien, a noté que « cet accord constitue une reconnaissance internatio-nale du statut d’Israël comme une puis-sance spatiale ».

Pour Kaplan, « c’est une étape supplé-mentaire dans la recherche et dévelop-pement en commun dans son ensemble, et de la recherche spatiale en particu-lier, qui est de renforcer et de s’inten-sifier avec les pays européens. Il doit permettre l’expansion de la coopéra-tion scientifique et économique avec ce continent d’importance ». Parmi les domaines convenus de coopération :

1. Sciences spatiales : en particulier l’astronomie, l’astrophysique, l’ingé-

nierie spatiale et exploration du système solaire.

2. Technologies spatiales : l’ingénierie spatiale en particulier, y compris les micro et nano-satellites. 3. Terre d’ap-plications en observation : en particulier le suivi de la contamination, la météoro-logie de l’environnement et la géodésie et la gestion des catastrophes naturelles.

4. Télécommunications et le développe-ment de services basés sur la navigation par satellite.

5. La recherche en microgravité : le gé-nie des matériaux, la biologie spatiale, l’utilisation de la médecine.

En signant cet accord, Israël a rejoint la liste des pays avec lesquels l’ESA coopère. Cet accord est un complément aux accords qu’Israël a signé au cours des dernières années avec les agences spatiales française et italienne, et qui constituent une étape supplémentaire importante dans le partenariat straté-gique entre Israël et l’Europe.

Par: Jonathan-Simon Sellem

Israël signe un accord important avec l’Agence spa-tiale européenne

Page 7: Israel Actualités n°159

7L’information en provenance d’IsraëlEdition du 7 Février 2011

Seule la Spécificité Juive fonde l’Universel Humain

Toutes les émancipations s’affirment adversaires des particularismes parce que la vocation universelle à laquelle elles prétendent, s’accommodent mal des réductions apparentes qu’im-plique tout idéal individualiste. Cette vision explique la « nécessité » de rendre inapplicable la Loi de Moïse en la désignant « accomplie » , c’est-à-dire, non conforme à l’idéal universel de la Nouvelle Alliance.

« Accomplie » et non « abolie » ce qui signifie que la validité de la loi est désormais caduque. Si elle était décla-rée « abolie » cela signifierait qu’en elle-même, elle contenait le signe de sa disqualification. Or, la prétention de la Nouvelle Alliance de se fonder en héri-tière de « l’ancienne » obligeait à cette acrobatie théologique.

Mais, la Loi de Moïse, ne peut, par défi-nition, se prêter à cette acceptation de « statut transitoire,» parce que la Loi Morale échappe aux contingences du temps.

Le canevas par lequel la conscience morale s’impose comme seule référence au comportement humain ne peut être soumis à d’aléatoires conditions d’exé-cution, ce qui reviendrait à dire que la définition du droit et du juste ne valent que pour une durée déterminée.

En d’autres termes, ce qui est moral au-jourd’hui pourrait ne pas l’être demain. D’ailleurs, toutes les lois alimentaires, essentielles pour la conscience juive, sont annulées par la Nouvelle Alliance.

Et croire que cette annulation fait pas-ser du particularisme à l’universel, c’est se méprendre gravement sur le sens et la portée de ces lois. C’est précisément le contraire qui se dévoile. Manger « cacher » c’est d’abord affirmer qu’on « est ce qu’on mange » en y ajoutant la définition particulière qu’entretient Israël avec le monde animal. Notons, pour l’anecdote, que l’Eglise Orthodoxe Russe n’a jamais levé l’interdiction de la consommation du sang.

Le fait qu’Israël soit seul concerné, loin d’être l’expression d’un particularisme

quelconque est plutôt l’affirmation d’un universalisme différé, puisque cette Loi de Moïse, loin de devoir être accomplie, doit, au contraire, être révélée au monde !

La valeur de l’universalisme ne saurait s’opposer à la spécificité juive que, dans la mesure où cette dernière condamne-rait à tout jamais les Nations à ne jamais en bénéficier.

Que dans l’hypothèse où les gentils seraient définitivement écartés de la Loi de Moïse. Or, le Messie fils de David doit, précisément, apporter cette Loi au monde, la confirmant ainsi dans sa por-tée rédemptrice universelle.

Outre l’outrance blasphématoire que constitue son « accomplissement », limiter son efficience à une durée quel-conque, c’est créer et accentuer une fracture essentielle au sein de la condi-tion humaine, puisque en accomplis-sant la Loi de Moïse, alors qu’elle est en gestation de l’Universel, on confère à la Nouvelle Alliance, ce par quoi, elle prétendait s’affranchir, le particularisme de la Croix !

Le Christianisme, loin d’être l’Alliance Universelle qu’il prétend être devenue en «accomplissant » la Loi de Moïse, s’est, au contraire, réduit à un particu-larisme essentiel, en niant l’aspect non aléatoire de la Révélation sinaïtique. La divinité de Jésus se fonde sur sa résur-rection, c’est-à-dire sur un miracle qui est une contrainte.

La messianité du fils de David attendu s’appuiera d’abord et seulement sur le rayonnement universel de la Loi de Moïse.

Par Arnold Lagémi

Arnold Lagémi :Ancien Journaliste, Enseignant, Fondateur de l’ESED, Ecole Secondaire d’Etudes Dirigées, établissement spécialisé dans l’accueil d’enfants en échec et, en 1980, l’Ins-titut André Malraux (section lycée de l’ESED) avec l’autorisation de Flo-rence Resnais, fille d’André Malraux.

Un sondage national en Allemagne, réalisé par Greenberg Quinlan Rosner Research du 12 au 19 jan-vier 2011 , a montré que 57 pour cent des Allemands s’opposent à ce que le gouvernement allemand reconnaisse la déclaration unilatérale d’un État palestinien.Angela Merkel qui était en visite en Israel au début de la se-maine , devrait expliquer au peuple allemand et aux autres Européens les pièges d’une déclaration unilatérale d’un État palestinien le long des fron-tières de 1967 ou toute autre action unilatérale, quel que soit le côté.

Et elle doit diriger l’opposition à une campagne palestinienne consistant à ras-sembler le soutien en Europe à une telle déclaration unilatérale. Les américains s’opposent aussi à la proclamation d’un

Etat palestinien car il s’agit d’une vio-lation des accords d’Oslo. En décembre 2010 L’Autorité palestinienne a regretté une résolution de la chambre des Repré-sentants américaine qui condamne toute déclaration ou reconnaissance unilaté-rale d’un État palestinien. ”

En 1999, les Palestiniens ont déjà évo-qué la possibilité d’une déclaration uni-latérale et ils ont fait valoir que l’accord intérimaire d’Oslo signé en1994 n’était plus valable après cinq ans. Il est à noter que si Israël ou les Palestiniens avaient agi unilatéralement et initié un chan-gement du statut juridique de la Judée Samarie , cela aurait été une violation substantielle de l’engagement principal des accords d’Oslo.

En se basant sur la proclamation d’Ara-

fat en 1988, l’Etat palestinien existe déjà et il n’y a nul besoin d’une nouvelle proclamation à ce sujet en 2011. Il faut rappeller qu’Arafat a proclamé la créa-tion de l’Etat palestinien le 15 novembre 1988 lors de la réunion du Conseil natio-nal palestinien à Alger.

L’Assemblée générale de l’ONU a aussi adopté le 15 décembre 1988 une résolu-tion rappelant la proclamation de l’Etat palestinien par le Conseil national pales-tinien et 104 pays ont voté pour.

Des responsables de l’Autorité palesti-nienne œuvrent sur la scène internatio-nale afin de rendre les zones cédées « Judenrein », c’est-à-dire totalement vi-dée de présence juive, alors qu’en même temps, Israël continuerait à compter dans sa population un million et demi d’Arabes qui revendiquent de plus en plus leur « palestinité ».

Le Fatah et encore moins le Hamas ne veulent la paix au Proche-Orient et ne la voudrons jamais tant que le dernier juif n’aura pas été jeté à la mer. Seul un accord négocié peut conduire à un État palestinien viable aux côtés d’Israël dans la paix et la sécurité.

Ftouh Souhail

Les Allemands se déclarent contre un État palestinien

Page 8: Israel Actualités n°159

8L’information en provenance d’IsraëlEdition du 7 Février 2011

Si les dirigeants de l’Iran le souhai-taient, le pays pourrait fabriquer une ou plusieurs bombes nucléaires en l’espace d’un ou deux ans environ. L’Iran pourrait se doter de l’arme nu-cléaire en seulement deux ans, selon un rapport de l’Institut internatio-

nal d’études stratégiques (IISS) paru jeudi.

Le groupe d’études assure que rien ne prouve actuellement une volonté ac-tuelle du pays de se doter de la force de frappe atomique mais le rapport

explique que si les dirigeants le sou-haitaient, le stock actuel d’uranium fai-blement enrichi en Iran pourrait suffire à la fabrication d’une ou deux bombes nucléaires.

Contrairement aux conclusions des ser-vices secrets israéliens, selon l’IISS, en faisant tourner à plein régime les 4 000 centrifugeuses de l’usine d’enrichisse-ment de Natanz, il ne suffirait que d’un an et sept mois pour obtenir une quantité suffisante d’uranium enrichi nécessaire à la confection d’une première bombe.

Une fois la première produite, la fabri-cation d’autres bombes prendrait moins de temps, de l’ordre de 32 semaines par unité. Une autre éventualité serait l’uti-lisation d’un système de fabrication plus rapide, où la bombe ne serait prête qu’en 6 mois et opérationnelle au bout d’un an.

Par:L’essentiel Online avec agences

IISS : pas d’arme nucléaire avant deux ans pour l’Iran

Une vaste opération de forage sous-marin pourrait améliorer la compré-hension de l’histoire naturelle de la région au cours des 500 000 dernières années. A 8 kilomètres du rivage, une équipe internationale de scientifiques fore sous la mer Morte pour recueillir des données sur les changements cli-matiques et les séismes survenus au cours des 500 000 dernières années.

Les premières découvertes de ce projet, qui doit s’étendre sur quarante jours, dé-passent toutes les espérances : les scien-tifiques ne s’attendaient pas à extraire un débris de bois vieux de 400 000 ans, ni à mettre au jour une couche de graviers de seulement 50 000 à 100 000 ans.

Cette dernière découverte tend à prouver que le centre de la mer Morte – qui est en réalité un grand lac salé – était autrefois un rivage et que le niveau de l’eau s’est élevé naturellement. « Nous savions que le niveau du lac avait beaucoup varié », remarque le Pr Zvi Ben-Avraham, un expert de premier plan de la mer Morte, « mais pas qu’il était descendu si bas. »

Membre de l’Académie israélienne des sciences et lettres et directeur du centre de recherche sur la mer Morte Minerva de l’université de Tel-Aviv, le Pr Ben Avraham s’est battu pendant dix ans pour faire aboutir ce projet.

Son idée était de creuser sous la mer pour extraire une carotte géologique qui, une fois analysée, pourrait fournir des informations d’utilité mondiale sur les processus naturels et les changements environnementaux.

La mer Morte occupe le plus grand bassin du monde. Les scientifiques ont

choisi d’effectuer les forages dans la zone centrale, car ils pensent que les sédiments qui s’y sont accumulés sont toujours restés sous l’eau et que, n’ayant jamais été exposés à l’air, ils sont donc mieux préservés.

La composition spéciale de l’eau de la mer Morte présente en outre des possi-bilités uniques pour la recherche.

Les substances minérales qu’elle ren-ferme permettent de faire des datations beaucoup plus reculées dans le temps que la méthode utilisant le radiocarbone et elles offrent ainsi aux scientifiques des indications inédites sur l’histoire des forces naturelles de la région.

Le Programme international de forage scientifique continental (ICDP), qui est installé en Allemagne et représente la seule organisation au monde capable de superviser une telle opération, a fini par accepter de financer ce projet de 2,5 millions de dollars [1,8 million d’euros] en collaboration avec l’Académie israé-lienne des sciences et lettres. L’opéra-tion, dirigée par des Israéliens, fait appel à 40 scientifiques originaires d’Israël, d’Allemagne, de Suisse, de Norvège, du Japon et des Etats-Unis.

Le Pr Ben-Avraham et son chef de pro-jet, Michael Lazar, qui enseigne la géo-physique marine à l’université de Haïfa, soulignent qu’ils collaborent avec des scientifiques jordaniens et palestiniens, car la mer Morte est bordée par Israël, mais aussi par la Jordanie et la Cisjor-danie.

Avec son dénivelé de 425 mètres au-dessous du niveau de la mer et sa pro-fondeur de 380 mètres, la mer Morte offre un environnement unique pour la recherche et pourrait contribuer à amé-liorer la compréhension de l’évolution culturelle de l’homme.

Le premier puits, achevé en décembre 2010, atteint 450 mètres de profondeur. Avant d’entamer le second, les scien-tifiques enregistreront les données et enverront des tubes emplis de fragments de sédiments à l’université de Brême, en Allemagne, pour les y faire analyser. Uli Harms, le secrétaire exécutif du Pro-gramme international de forage, pense que le forage a percé le sédiment de quatre âges glaciaires.

« C’est mon hypothèse », précise-t-il en

ajoutant qu’elle sera vérifiée en labora-toire. « Nous sommes en train de faire l’Histoire », s’enorgueillit le respon-sable des opérations maritimes, Gideon Amit, de l’Institut national d’océanogra-phie (NIO).

Selon Michael Lazar, l’alternance de couches de sel et de boue qui a été mise en évidence témoigne d’une succession de périodes sèches et humides.

Il conserve précieusement un débris de bois qui a été découvert dans de la boue et qui provient sans doute d’un arbre charrié par les flots lors d’une inonda-tion. La présence de gravier similaire à celui que l’on trouve aujourd’hui sur les côtes de la péninsule du Sinaï donne à penser que les eaux de la mer Morte étaient jadis beaucoup plus basses qu’on ne le croyait jusqu’ici.

Cette découverte donne aux scien-tifiques des raisons d’espérer que la baisse actuelle des eaux, due à l’activité humaine, ne soit que passagère, puisque le lac a connu dans le passé des niveaux encore plus bas que celui d’aujourd’hui. Mer Morte -

Le projet de forage Prévu sur quarante jours, le projet de forage sous la mer Morte est un défi logistique. Les scienti-fiques travaillent sur une plate-forme par tranches de douze heures.

Ils y sont déposés à l’aube ou au cou-cher du soleil par l’unique bateau qui fait la navette et qui, en raison de la forte concentration de sel dans l’eau, exige un entretien constant. Récemment, les scientifiques ont annoncé qu’ils avaient enregistré une température de 104 °C à 395 mètres de profondeur. Ce chiffre est beaucoup plus élevé que prévu leur a ouvert des perspectives.

Il devenait possible d’envisager la pré-sence d’une activité volcanique sur le site supposé de Sodome et Gomorrhe, les villes de la Bible décrites dans la Genèse comme ayant été détruites par le soufre et le feu à cause de leurs péchés. Mais cette thèse a été infirmée par un relevé ultérieur qui a fait apparaître une température inférieure plus proche du niveau anticipé.

Source : Isabel Kershner, The New York Times

La mer Morte révèle ses secrets

Page 9: Israel Actualités n°159
Page 10: Israel Actualités n°159

Gabi Ashkenazi : L’OTAN est confrontée aux mêmes défis qu’Israël

Le chef d’État-Major israélien, le Lieutenant Général Gabi Ashkenazi, a prononcé un discours intéressant, il y a 72 heures, lors des rencontres du Dialogue Méditerranéen de l’OTAN. Morceaux choisis : « Les régimes extrémistes et les organisations ter-roristes ont introduit des armes de bonne et de faible qualité dans les régions où ils situent, ils exploitent les

civils comme boucliers humains et dé-sinforment sur le champ de bataille.

Toutes ces tactiques ont modifié la conception de la bataille telle que nous la connaissons. » Ashkenazi et son ho-mologue italien « L’OTAN est actuel-lement confronté à des défis identiques en Afghanistan, et ses pays membres rencontrent des problèmes stratégiques,

tactiques et logistiques complexes dans différentes régions en guerre. »

Le Lieutenant-Général Ashkenazi a également noté sa « profonde reconnais-sance envers les réalisations de l’OTAN », sous le commandement de laquelle plus de 40 pays opèrent unis contre les-dites menaces terroristes. Ces efforts combinés pour veiller à ce que les extré-mistes qui veulent détruire notre mode de vie ne réussissent jamais, sont néces-saires et importants.

« Si nous voulons éradiquer complète-ment ce phénomène, nous devons nous tenir fermement devant lui, nous devons surmonter les obstacles juridiques, opé-rationnelles et de renseignement…

Nous devons mettre à notre avantage tous les moyens possibles afin d’éviter la propagation d’armes dangereuses et non conventionnelles. » Le Lieutenant-Général Ashkenazi a remercié le Pré-sident du Comité militaire de l’OTAN, l’Amiral Giampaolo Di Paola, et ses homologues pour leur amitié et le parte-nariat qu’ils ont créés ensemble.

Par:Jonathan- Simon SellemSource : IDF

Assange menace d’un «déluge» de do-cuments top secrets»

«Elle sortit prudemment du pas de la porte avant de s’engouffrer dans une voiture rouge cabossée.» La scène, décrite par The Guardian, se déroule à Londres, et cette mystérieuse femme n’est autre que Julian Assange. Le cofondateur de WikiLeaks s’était déguisé pour échapper aux agents des services du renseignement qui, pen-sait-il, le pistaient.

M. Assange fait actuellement l’objet d’une enquête criminelle sur la fuite de rapports et de dépêches diplomatiques. Il est également poursuivi par la justice suédoise pour des affaires de violences sexuelles contre deux jeunes femmes, et se trouve actuellement au Royaume-Uni en liberté conditionnelle.

La justice britannique doit se prononcer les 7 et 8 février sur sa demande d’ex-tradition de Stockholm. Sa biographie, écrite par deux journalistes du Guar-dian, et dont des extraits sont publiés lundi par ce quotidien, revient sur une série d’informations concernant sa vie privée, notamment sur le fait qu’il n’a pas connu son père biologique avant

l’âge adulte et sur ses premiers démêlés avec la justice, en 1994.

SAUVEGARDES CRYPTÉES

Autre média, autre révélation : dans un entretien accordé à l’émission «60 mi-nutes» de la chaîne télévisée américaine CBS, M. Assange annonce un plan pour diffuser «un déluge» de documents se-crets au cas où son site serait fermé par les autorités.

Il affirme en effet que son groupe pos-sède «un système par lequel il peut diffuser des sauvegardes cryptées d’élé-ments qu’il n’avait pas encore publiés». «

Il y a des sauvegardes distribuées parmi de très nombreuses personnes, environ cent mille, et tout ce dont nous avons be-soin, c’est de leur donner une clé cryp-tée qui leur permettra de continuer.» M. Assange a refusé de commenter les allégations suédoises de crimes sexuels.

Il a également refusé de parler de ses projets éditoriaux : interrogé sur la dif-

fusion d’informations sur la Bank of America, il a gloussé, puis a refusé de confirmer ou d’infirmer qu’il les ren-drait publiques. «

Toutes ces banques sont mal à l’aise et chacune se demande si ce n’est pas elle qui est visée», a-t-il noté. «Quand vous voyez des organisations qui ont commis des abus souffrir des conséquences de leurs abus alors que leurs victimes se re-lèvent... vous éprouvez un certain plaisir à être impliqué dans ce type d’activité», a-t-il précisé au cours de l’entretien.

Lors d’un entretien avec le magazine Forbes, en novembre dernier, M. As-sange avait annoncé que son site livre-rait au début de cette année une «méga-fuite» qui aurait pour cible une grande banque américaine.

Il avait fait savoir auparavant qu’il avait découvert un trésor de documents concernant Bank of America, la plus grande des banques américaines. Les actions de cette dernière ont perdu plus de 3 % le 30 novembre, peu après la publication de cet entretien.

Egypte : ce qu’il faut savoir sur les Égyptiens et la confrérie des Frères musulmans

Un sondage Pew publié en décembre 2010 est là pour nous rappeler que la vaste majorité des musulmans d’Égypte aspirent à ce que l’islam joue un grand rôle en politique. La quasi-totalité d’entre eux accueillent favorablement l’influence de l’islam dans la politique de leur pays. Les musulmans égyptiens qui pensent que l’Islam joue un rôle important dans la politique sont presque unanimes (95%) pour dire que c’est une bonne chose, tandis que 80% de ceux qui disent que l’islam ne joue qu’un rôle mineur pensent que c’est mauvais pour le pays.

La même étude indique que 82% des égyptiens musulmans sont en faveur de la lapidation pour punir l’adultère et 84% sont pour la peine de mort pour ceux qui quittent l’islam.

Dans ce contexte et compte tenu de ces chiffres, il n’est pas très réaliste d’ima-giner que la révolte en Egypte puisse déboucher sur l’émergence d’une démo-cratie.

D’autant plus que Hosni Moubarak ré-gnait sans partage et de ce fait, en dehors de la confrérie des Frères musulmans, il n’existe aucune organisation politique structurée s’opposant au pouvoir de Moubarak et de l’armée qui soit là pour reprendre les rênes du pouvoir.

uant à Mohammed Elbaradei, l’ancien directeur général de l’AIEA, dans lequel les occidentaux fondent leurs espoirs, il n’a aucun poids politique en Egypte.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est prêt à s’allier aux Frères musulmans (lire). [Mise à jour à 19:08 -

Les forces de l’opposition égyptienne (comprendre le Frères musulmans) ont accepté de soutenir Mohamed ElBara-dei, pour les représenter dans les négo-ciation avec le gouvernement, a déclaré un membre éminent des Frères musul-mans, dimanche (Reuters)]

A présent, il convient de rappeler qui sont ces Frères Musulmans, dangereux idéologues islamistes en costume cra-vate, tapis dans l’ombre derrière les ma-nifestants, et se tenant prêts à entrer en scène pour jouer la partie avec le soutien probable de l’Iran. Les Frères musul-mans est une organisation panislamiste fondée en 1928 en Égypte avec comme objectif une renaissance islamique et l’établissement d’un grand califat, la lutte contre l’influence occidentale et l’instauration de la charia.

Elle a rapidement essaimé ces idées dans les pays à majorité musulmane du Moyen-Orient, au Soudan et dans une

moindre mesure en Afrique du Nord, et a établi des « têtes de pont » jusqu’en Europe. Certains groupes de partisans se sont constitués en mouvements indé-pendants, comme par exemple le Jama’a al-islamiya ou encore le Hamas.

Son opposition fondamentale et parfois violente aux États laïcs arabes a amené son interdiction ou la limitation de ses activités dans certains pays comme la Syrie ou encore l’Égypte.

La lutte contre l’État d’Israël est au cœur du mouvement depuis sa fondation, et le théoricien du jihad armé, Sayyid Qutb, fut l’un de ses membres égyptiens les plus en vue. Néanmoins, ses diffé-rentes branches ont depuis condamné le recours à la violence en dehors de la Palestine.

Le mouvement entretient avec les ins-titutions promouvant le wahhabisme saoudien des relations alternant entre la coopération et la rivalité.[..]

Depuis quelques années, pour conqué-rir le pouvoir les Frères musulmans ont appliqué une véritable métamorphose. La plupart des membres de la confrérie ont fait un important travail au niveau de leur apparence vestimentaire et phy-sique.

Habillé en costume à l’occidentale, ils sont soit complètement rasés, soit portent une barbe finement taillée. Ils sont pour beaucoup issus des hautes écoles, parlent tous plusieurs langues étrangères et se présentent désormais en démocrates.(Wikipedia)

Quelques faits d’armes des Frères musulmans : -En 1935, l’organisation rentre en contact avec Amin al-Hus-seini, le grand mufti de Jérusalem allié et conseillé d’Hitler, et participe à l’in-surrection palestinienne de 1936. -En 1948, le 28 décembre, l’organisation assassine le Premier ministre égyptien de l’époque, Mahmud Fahmi Nokrashi. - divers actions armées et attentats, y compris attentats suicides par la branche palestinienne l’Al-Mujamma’ al-islami de la confrérie. -

En 1978, l’organisation se scinde en deux, un bras renonce à la violence, l’autre pas et fera assassiner le Président Sadate en 1981. -

En 2005 la confrérie des Frères mu-sulmans est accusée d’avoir organisé l’escalade mondiale dans l’affaire des caricatures de Mahomet du journal Jyl-lands-Posten.

Par MelbaSources : Wikipedia, PEW Research

Center (pdf), Poste de Veille

10L’information en provenance d’IsraëlEdition du 7 Février 2011

Page 11: Israel Actualités n°159

11L’information en provenance d’IsraëlEdition du 7 Février 2011

D’où vient le mouvement islamiste: Ennahda?

Le leader du mouvement islamiste, Rached Ghannouchi, est rentré ce dimanche en Tunisie, Retour sur la formation de son parti, Ennahda, ses années d’exil et son poids actuel dans l’opinion tunisienne. De tous les mouvements islamistes maghrébins, l’islam politique tunisien est celui qui a fait la place la plus large au débat théorique et politique.

Il est né au tout début des années 1970 à une époque où la gauche occupait l’essentiel de l’espace politico-culturel. Après des études au Caire, à Damas et à Paris, Rached Ghannouchi, qui s’est converti aux thèses des Frères Musul-mans lors de son séjour en Egypte, rentre au pays en 1969. Professeur de philosophie dans un lycée, il dirige parallèlement la revue Al-Ma’arifa et prend la parole dans les mosquées. Ses prêches sont de plus en plus suivis par les jeunes.

De son côté, Abdel Fattah Mourou, étudiant en théologie et en droit à l’uni-versité de Tunis, anime de petits cercles de réflexion. Les deux hommes fondent d’abord une «Association pour la sau-vegarde du Coran», inspirée du mou-vement des Frères musulmans, puis un parti politique, le Mouvement de la ten-dance islamique (MTI) qui prendra en 1989 le nom d’Ennadah.

Celui-ci acquiert rapidement une large audience. «Notre opposition était aussi radicale que celle des marxistes, comme eux nous parlions de justice sociale, mais en plus notre discours était iden-titaire. Nous avions la clé du succès», commentait quelques années plus tard Habib Mokni, un militant d’Ennadah exilé en Europe.

Le MTI développe une importante acti-vité sociale. Il crée des comités de quar-tier, des associations de bienfaisance....

Très tôt aussi il opte pour une approche

légaliste en revendiquant son insertion dans le débat politique. Le président Habib Bourguiba lui oppose une fin de non recevoir. En 1987, il exige même la condamnation à mort de Ghannouchi.

Son exécution, dans l’atmosphère de fin de règne que connaît alors la Tunisie, mettrait le feu aux poudres. C’est alors que le Premier ministre Zine el-Abidine invente le «coup d’état médical» et des-titue le vieux président.

Les islamistes applaudissent, comme tout les autres. D’autant que nouveau chef de l’Etat multiplie les gages don-nés à l’islam officiel: il se rend à la Mecque, la télévision diffuse les appels à la prière...

En même temps un dialogue s’amorce. Pour les élections législatives d’avril 1989 les islamistes sont autorisés à se présenter sur des listes «indépen-dantes». Ces listes «violettes» - c’était la couleur qui leur avait été attribuées- sont officiellement créditées de 13% des voix- elles auraient en réalité rassemblé à peu près 30% des suffrages. Peu après, s’ouvre une seconde phase, celle de la répression.

Le pouvoir a pris peur. «Il n’y a pas de place en Tunisie pour un parti religieux» clame, en novembre 1989 le président Ben Ali. La guerre du Golfe va radica-liser un peu plus les positions. Les isla-mistes tentent de l’utiliser pour occuper la rue. Au moment où, en Irak, Saddam Hussein perd la guerre, Ben Ali passe à l’offensive. A parti du printemps 1991 les rafles se multiplient.

Des centaines de suspects sont empri-sonnés. La plupart des dirigeants du mouvement choisissent alors l’exil, dont Ghannouchi qui s’installe à Londres.

Condamné par contumace à la prison à vie le 30 août 1992, il y obtient l’asile politique l’année suivante. Survivre en

exil Le mouvement Ennahda disparaît alors de la scène politique tunisienne, tout en s’efforçant de survivre en exil.

Au cours des années qui suivent, se pose une question récurrente au sein de l’opposition de gauche et du secteur associatif: faut-il associer les islamistes à la lutte commune contre le régime des-potique de Ben Ali? Les plus laïcs s’y refusent.

D’autres considèrent au contraire qu’ils ne peuvent être exclus. Le débat est re-lancé en 1990 lorsque Moncef Marzou-ki, le porte parole du Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT) et l’une des principales figures de la dissi-dence en exil, se rend à Londres pour y rencontrer Rached Ghannouchi.

Puis, en 2005, plusieurs partis d’oppo-sition, dont Ennahda, ainsi que des per-sonnalités indépendantes se regroupent dans le «collectif du 18 octobre pour les droits et les libertés». Ils décident de militer ensemble pour l’avènement de la démocratie en Tunisie et s’accordent aussi sur quelques grands principes communs, y compris le respect de «ac-quis de la Tunisie» dans le domaine des droits des femmes.

Les démocrates tunisiens, toutes ten-dances confondues, sont aujourd’hui d’accord pour que le mouvement Enna-hda puisse participer comme tous les autres partis, à la vie politique du pays.

Ce dernier, soucieux de rassurer à l’inté-rieur comme à l’extérieur, a toutefois annoncé qu’il ne présenterait pas de candidat à la prochaine élection prési-dentielle. Reste à savoir qu’elle est son audience dans la Tunisie d’aujourd’hui.

La ré-islamisation de la société, réelle depuis quelques années, s’est surtout fait via le discours salafiste diffusé par les chaînes satellitaires du Golfe.

Que veulent les arabes ?

Quelques réflexions en ce début de semaine. En Tunisie, en Egypte, nous avons vu et lu que le peuple s’est ré-volté contre les dictatures au pouvoir. - Là, nous voyons ces mêmes peuples accueillir dans la joie deux hommes qui défendent l’instauration de la loi islamique, ElBaradei, soutenu par l’Iran et les Frères Musulmans, et Rachid Ghanouchi, accompagné de soixante dix membres exilés du parti islamiste Ennahdha (Renaissance), acclamé à l’aéroport de Tunis sous les cris de «Dieu est grand!».

Ces peuples, qui ont trouvé la force de relever la tête, de braver la répression policière, semblent donc plébisciter maintenant une autre dictature, bien plus terrible de notre point de vue : l’Islam. - Ce qui pose plusieurs questions. -

1)le peuple arabe s’est il vraiment révolté contre la dictature, comme les perroquets sont venus le clamer sur les plateaux de télévision, ou plus vraisem-blablement contre la situation écono-mique, doublée, pour la Tunisie, de l’in-solent déballage de luxe et de corruption des familles au pouvoir ?

Ne s’est il pas plutôt révolté contre une pauvreté d’autant plus injuste, que le régime a passé un contrat implicite avec lui, en offrant au peuple une éducation qui promet un meilleur statut social qui n’est jamais venu ? Les égyptiens, les tunisiens, subissent un chômage élevé, des hausses agressives du prix de la nourriture ( et quand ce ne sont pas les denrées alimentaires, c’est le prix des logements comme en Libye), et ils n’ont aucun espoir de voir leur avenir s’amé-liorer. -

2) si le point 1) est exact, si les évène-ments tels que nous les avons vu ne sont que le reflet de notre vision occidentale, et peut être de manipulations étrangères,

cela voudrait dire que les peuples tuni-siens et égyptiens n’aspirent en réalité pas à la démocratie et à la liberté telles que nous les connaissons, mais plus sim-plement à retrouver un peu de dignité, à vivre moins pauvrement, et à retrouver l’espoir de travailler, et de mieux nourrir leurs familles. -

3) à moins que le peuple ne soit pas, politiquement, éduqué au danger isla-miste (après tout, nos élites françaises ne semblent pas non plus y être bien éveillés)

4) ou bien qu’il ne considère pas l’Is-lam comme un danger, mais, bien au contraire, comme sa vraie racine, le choix politique qui s’impose naturelle-ment à lui. Et dans ce cas, il sera intéres-sant, autant que possible car la censure ne dort pas, d’observer la réaction de la rue arabe française. -

Parallèlement, je me suis demandé à quels évènements secrets les journalistes français pouvaient bien être occupés, pour qu’aucun d’entre eux n’ait remar-qué le silence assourdissant des organi-sations antiracistes, du MRAP, du parti communiste, des verts, d’Europalestine et de tous les menteurs professionnels.

Eux si prompts à hurler au crime contre l’humanité, lorsque neuf membres des «flottilles de la paix» sont tués par Israël. Observez leur mollesse à pleurer avec les familles des deux cent manifestants qui ont péri en Tunisie et en Egypte, ces quinze derniers jours.

Peut être que si un, parmi les centaines de milliers de policiers tunisiens et égyptiens, était Juif, se seraient ils agités ? - Mais que font les grandes gueules du journalisme français ? Indignez vous !

Par:Jean-Patrick Grumberg

Un journaliste belge, d’origine juive et très anti israélien, «enlevé» par des militairesLe journaliste belge Serge Dumont, de son vrai nom Maurice Sarfatti, correspondant au Moyen-Orient des journaux Le Soir (Bruxelles), Le Temps (Genève) et La Voix du Nord , a été molesté, tabassé, puis emmené par des personnes non identifiées, en civil, hier midi, alors qu’il était en re-portage dans le quartier populaire de

Choubra, au centre du Caire. ...

Selon des informations fournies sur son téléphone mobile, Serge Dumont a été emmené auprès d’un poste militaire, où il s’est entendu accuser d’espionnage, puis annoncer qu’il allait être trans-féré vers des services de sécurité. Serge Dumont couvrait une manifestation

pro-Moubarak dans le quartier Chou-bra. Fidèle à la ligne rédactionnelle du Soir, Serge Dumont est connu pour ses articles très hostiles à Israël. Il est appré-cié par le site France Palestine Solidarité qui diffuse plusieurs de ses articles et sur lequel il pourra certainement compter pour le faire libérer…

Serge Dumont couvrait une manifes-tation pro-Moubarak dans le quartier Choubra. Voici ses propos : « C’était musclé, violent. J’ai reçu une volée de coups à la figure. Ils prétendaient que j’étais un pro-Baradei. J’ai ensuite été emmené chez les militaires, dans l’une des casernes à la sortie de la ville.

Page 12: Israel Actualités n°159

12L’information en provenance d’IsraëlEdition du 7 Février 2011

Eric Besson espère doubler les échanges industriels avec Israël

Le ministre français de l’Indus-trie, de l’Energie et de l’Economie numérique, Eric Besson, a affirmé dimanche lors d’une visite en Israël que son objectif était de doubler les échanges industriels entre les deux pays d’ici cinq ans. «Les échanges sont insuffisants. Ils ne sont pas à la hauteur des relations entre nos deux pays. Nous avons comme objectif en matière industrielle de doubler le vo-lume des échanges d’ici cinq ans

La France n’est que le 9e client d’Israël et son 10e fournisseur, avec un volume d’échanges inférieur à deux milliards d’euros, selon le ministère de l’Indus-trie.

Eric Besson doit rencontrer demain son homologue Shalom Shimon et visiter lundi une centrale solaire et le site de l’entreprise Better Place, numéro un mondial du rechargement rapide des voitures électriques, qui a noué un par-tenariat avec Renault-Nissan pour le développement de la Renault électrique Fluence.

c’est un objectif crédible», a déclaré M. Besson à l’issue d’un entretien à Jéru-salem avec Shalom Simhon, ministre israélien de l’Industrie, du Commerce et de l’Emploi. M. Simhon a estimé

qu’il était possible de développer les échanges bilatéraux, comme l’ont prou-vé les résultats enregistrés en 2010 avec une hausse de 12%.

Les exportations israéliennes vers la France ont atteint 1,25 milliard de dol-lars tandis que les ventes françaises à Israël s’établissaient à 1,5 milliard de dollars. M. Besson, qui est accompagné d’une délégation de 21 chefs d’entre-prises, a également annoncé la tenue des premières journées franco-israéliennes de l’innovation à Paris «vraisemblable-ment au début juin».

Par ailleurs, les deux ministres ont signé un accord de coopération dans le domaine «des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique». Ce docu-ment porte notamment sur le secteur photovoltaïque, le dessalement de l’eau, l’énergie solaire et les réseaux de distri-bution d’électricité «intelligents».

M. Besson doit visiter lundi une centrale solaire et le site de l’entreprise Better Place, numéro un mondial du recharge-ment rapide des voitures électriques, qui a noué un partenariat avec Renault-Nis-san pour le développement de la Renault électrique Fluence.

ynet

Le B.D.S entre histoire, lois et antisémitisme

On ne le dira jamais assez, « l’appel au boycott est légal ». Tout au moins si l’on en croit la charte de la Campagne BDS France (1) qui est, selon celle-ci, « une réponse citoyenne et non vio-lente à l’impunité d’Israël ». D’où cet outil « d’expression citoyenne pour l’application du Droit international » qui «lutte contre l’illégalité de la politique israélienne (…). Ce site vous en fournit un argumentaire factuel et juridique très documenté » (sic). Mais avant d’étaler ‘’l’argumentaire juridique’’, B.D.S conte à ses lecteurs « un peu d’histoire ». Une fiction qui affirme que « La Palestine préexistait à Israël, même si c’était la Palestine colonisée, à une époque qui niait le principe d’autodétermination des peuples.

A l’issue de la Première Guerre Mon-diale, la Société des Nations (SDN) a donné mandat au Royaume Uni d’admi-nistrer la Palestine. Un simple mandat, car la Palestine n’appartenait ni à la SDN, ni au Royaume Uni. En 1947, le Royaume-Uni a annoncé qu’il entendait mettre fin à son mandat, et l’Assemblée générale a adopté la résolution 181 (II) recommandant un plan de partage, soit une solution à deux Etats.

Cette recommandation n’avait pas de force créatrice, car l’ONU ne pou-vait pas « donner » une terre qui ne lui appartenait pas » (re sic). Ce court extrait laisse cependant deviner entre les lignes que la Palestine fut un temps un état indépendant. Un pays dont il est

impossible à quiconque, sauf à falsifier l’histoire encore, de citer sa monnaie, sa capitale historique ou même l’un de ses dirigeants d’alors.

S’il est précisé aussi qu’elle «n’apparte-nait ni à la SDN, ni au Royaume Uni», il est donné à comprendre que tout par-tage était donc illégal et que cette terre devait donc revenir de plein droit et en totalité à ses ‘’légitimes propriétaires’’ qui sont…

les ‘’Palestiniens’’ évidemment ! Ce qui n’est pas dit en revanche et qui est occulté volontairement, est qu’une pre-mière partition eut lieu en 1923. Un partage que la Campagne BDS ne remet nullement en question malgré qu’il fut décidé par la même SDN, l’ancêtre de l’Onu, et mis en application par le même Royaume Uni.

Une division créant sur près de quatre-vingt pour cent du territoire de la Pales-tine mandataire un pays nommé Trans-jordanie et devant revenir aux Arabes de la Palestine.

Pays qui n’en fut pas moins attribué illo-giquement à une tribu appartenant à la famille royale saoudienne afin de sau-vegarder, par cela, les intérêts pétroliers anglais ! Les vingt pour cent restant de-vant revenir à l’autre peuple vivant alors sur le même territoire.

Une contrée s’étalant de la Mer Médi-terranée au Jourdain, comprenant Jéru-salem, et devant satisfaire le vœu d’un

refuge pour le peuple juif. Tout cela et bien d’autres choses sont soustraites de l’intellect du lecteur.

Et au vu de ‘’l’histoire’’ racontée, dé-taillée et analysée ici très très briève-ment, on est à même d’imaginer ce que peut-être « l’argumentaire juridique » du groupe juridique de BDS ! Notons laconiquement tout d’abord que les membres de cette campagne se basent sur les lois du début du vingtième siècle édictées par cette même SDN.

Une instance internationale ayant émis la résolution 181 en 1947 et qui, alors, « n’avait pas de force créatrice, car l’ONU ne pouvait pas « donner » une terre qui ne lui appartenait pas » mais qui, mi-racle, a retrouvé tout ses pouvoirs tant ils servent à délégitimer Israël.

C’est ainsi, que pour l’exemple, la réso-lution 194, votée par l’Assemblée géné-rale de cette instance et n’ayant aucune valeur contraignante est citée comme argument à propos des «réfugiés pales-tiniens».

La IV° convention de Genève de 1949 est citée quant à elle pour son article 49 qui indique que « la puissance occu-pante ne pourra procéder à la déporta-tion ou au transfert d’une partie de sa propre population civile dans le terri-toire occupé par elle ».

Chacun cherchera, indéfiniment évi-demment, les dates et lieux de ces ‘’transferts’’ et pourra même interroger les « colons » à ce sujet ! Des Israéliens volontaires pour peupler cette partie du territoire qui devait alors revenir au peuple juif lors du premier partage, et qu’une majorité de leurs concitoyens est prête à céder lorsque l’état juif sera for-mellement reconnu et considéré comme tel par le monde musulman.

Reconnaissance encore lointaine sur le terrain et totalement absent de cette campagne de Boycott, Désinvestisse-ment, Sanctions.

Une initiative publique qui tait sciem-ment à ses sympathisants son danger judiciaire car considérée par la justice française comme une « provocation publique à la discrimination».

Un acte illégal coûtant lors de chaque procès quelques centaines d’Euros aux simples membres pris en flagrant délit d’antisémitisme mais rapporte gros électoralement aux hommes politiques le soutenant.

Une campagne donc qui n’hésite guère à tronquer l’histoire ou à interpréter les lois internationales selon ses besoins de délégitimation de l’état juif et qui démontre au final toute sa nocivité. Une nuisance exposant en plein jour le mal être des sociétés occidentales refusant de la combattre.

Victor PEREZ ©

Eric Besson converti à l’islam en visite en Israël

Le ministre français de l’Indus-trie, de l’Energie et de l’Economie numérique, Eric Besson, a entamé aujourd’hui une visite de trois jours à Tel Aviv et à Jérusalem pour renfor-cer le partenariat industriel et tech-nologique entre la France et Israël, a-t-on appris de source officielle. Eric Besson est accompagné d’une déléga-tion de 20 chefs d’entreprise, selon un communiqué du ministère de l’Indus-trie.

Le but de cette visite est de «construire des relations économiques à la hauteur des opportunités israéliennes et des relations politiques constantes entre les deux pays et de renforcer la coopération des deux pays dans le domaine des nou-velles technologies et des énergies re-nouvelables», souligne le communiqué.

La France n’est que le 9e client d’Israël et son 10e fournisseur, avec un volume d’échanges inférieur à deux milliards d’euros, selon le ministère de l’Indus-trie.

Eric Besson doit rencontrer demain son homologue Shalom Shimon et visiter lundi une centrale solaire et le site de l’entreprise Better Place, numéro un mondial du rechargement rapide des voitures électriques, qui a noué un par-tenariat avec Renault-Nissan pour le développement de la Renault électrique Fluence.

Il doit aussi signer un accord de coo-pération dans le secteur des énergies renouvelables et de l’efficacité éner-gétique avec le ministre israélien des Infrastructures nationales Uzi Landau.

Coup de chapeau à Caroline FourestOui, coup de chapeau. Dans sa chro-nique sur l’Egypte, Caroline Fourest, une fois n’est pas coutume, n’a pas fait de propagande.

Elle a parlé pour ne rien dire, certes, et elle est restée tristement superfi-cielle dans sa description de la situa-tion, mais c’est tout de même une

énorme avancée, si l’on compare aux fois, les plus nombreuses, ou elle parle pour dire des conneries.

par Jean-Patrick Grumberg

Page 13: Israel Actualités n°159
Page 14: Israel Actualités n°159

14L’information en provenance d’IsraëlEdition du 7 Février 2011

“Nous sommes en Egypte avec 30 étu-diants et n’envisageons pas de rentrer plus tôt en Israël ”a déclaré le guide et professeur d’arabe Amos AbidovLe groupe composé de 30 élèves , s’est rendu en Egypte avec Yambateva , compagnie touristique israélienne et avec le centre des études arabes , Diwan. L’école , dirigée par Abidov , emmène deux fois par an les élevés en voyage pour connaitre la culture arabe et la langue .

Le groupe a quitte Israël mercredi dernier , au moment ou les émeutes en Egypte commençaient . “ Même si nous avons entendu parle des émeutes au Caire ,

personne n’a annule ou avait peur de voyager.” a déclaré Abidov Ils doivent rentrer en Israël par avion , dimanche soir et lundi. Un représentant d’El Al a déclaré que le vol partira dimanche du Caire a 19h50 comme prévu .

Comment est l’ambiance ? Est ce que vous vous sentez en sécurité ? l’attitude envers nous , Israéliens et touristes est très conviviale. En fait ils sont beaucoup plus gentils que lors de mes précédents voyages .

Les Égyptiens tentent d’expliquer leur combat. Ils parlent arabes donc c’est facile de communiquer avec eux . Ven-

dredi , après avoir visité les pyramides , sur le chemin du retour nous avons du traverser les manifestations , les gens nous ont gentillement aidée a sortir de la foule .

Que ressentent les touristes des autres pays ? Le peu de touristes que j’ai ren-contre ressentent la même chose que nous .Ils prennent des photos des tanks et des manifestants Il était important pour moi que ce voyage n’ait rien a voir avec les évènements .

Comment faites vous du tourisme dans cette situation ? nous allons au restau-rant , dans les cafés , nous prenons les taxis. Nous essayons de connaitre les gens .Nous sommes en train de nous diriger vers le Musée égyptien, en espé-rant qu’il sera ouvert.

Qu’avez vous visiter jusqu’à ce jour ? Le Caire , les Pyramides , la citadelle du Caire , et nous avons également fait une croisière sur le Nil jusqu’au Delta. Est ce que vous conseillez aux israéliens de continuer a se rendre en Egypte ?

Nous sommes aventuriers .et les gens ici sont élevés avec l’expérience de la vie . Ils ne sont pas a la recherche de mau-vaises aventures, Le peuple égyptien est vraiment gentil avec nous . Je ne pense pas que les israéliens aient quelque chose a craindre.

Pour les touristes israéliens .. il règne une atmosphère de convivialité en Egypte

Un an de prison pour Jackie Matza

L’ancien directeur de l’Autorité na-tionale des Impôts, Jackie Matza, a été condamné dimanche à un an de prison ferme et à un an de prison avec sursis. Il est accusé d’avoir servi d’»intermédiaire gouvernemental» à deux hommes d’affaires, en les aidant à promouvoir la carrière de deux in-dividus. Cela, dans leurs propres inté-rêts personnels.

Matza et le ministère public avait conclu une négociation de peine, le 9 janvier

dernier. En échange de plaider coupable, l’accusation acceptait d’abandonner l’une des principales charges contre lui, à savoir : d’avoir accepté des pots-de-vin. «La gravité de ses actes et l’étendue des dommages causés à l’organisation qu’il dirigeait, ainsi qu’au service public en général, dépassent les considérations d’indulgence ainsi que les circonstances personnelles», a écrit le juge Zecharia Caspi, du tribunal du district central.

Par DAN IZENBERG

Angela Merkel : nous avons des valeurs communes

La chancelière allemande, Angela Merkel, est arrivée lundi après-midi en Israël avec plusieurs de ses mi-nistres pour une visite de 48 heures

sur fond de contestation populaire dans plusieurs pays de la région. Mme Merkel est accompagnée de la moitié de son gouvernement pour une réu-

nion conjointe des cabinets allemand et israélien à Jérusalem, une ren-contre régulière institutionnalisée en 2008 pour renforcer la coopération

entre les deux pays.

Durant sa visite, la première depuis 2008, la chancelière doit rencontrer lundi le Premier ministre israélien, Ben-jamin Netanyahu, et mardi le président Shimon Pérès, ainsi que la dirigeante de l’opposition Tzipi Livni. Elle doit aussi prononcer un discours sur la sécurité à l’Université de Tel Aviv.

Au menu des discussions figurent le processus de paix israélo-palestinien, aujourd’hui au point mort, la crise nu-cléaire iranienne et les possibles consé-quences des changements politiques en Egypte et au Liban, selon des sources proches du gouvernement allemand.

Pour Mme Merkel, «la phase actuelle de stagnation (des négociations israélo-pa-lestiniennes) est extrêmement insatisfai-sante. Selon elle, il est très important que cela bouge dans les six prochains mois», avant le démarrage de la campagne pré-sidentielle américaine à l’automne, a-t-on indiqué de mêmes sources.

La chancelière veut concentrer les dis-cussions sur les problèmes de frontières et de sécurité. «Selon la chancelière, la

politique continue de colonisation est un obstacle à la création de deux Etats, solution prônée par la communauté in-ternationale», a-t-on souligné de mêmes sources.

Quant à la crise égyptienne, la chan-celière allemande s’est entretenu di-manche après-midi au téléphone avec le président Hosni Moubarak, exprimant son attente que les réformes annoncées soient engagées et que les forces de sécurité s’abstiennent de toute violence. L’Allemagne partage néanmoins la pré-occupation, exprimée par Israël, face au risque d’instabilité dans l’ensemble du Moyen-Orient, a déclaré dimanche le chef de la diplomatie Guido Weste-rwelle.

Au cours de la visite, Israël et l’Alle-magne doivent aussi signer pendant cette visite des accords de coopération sur la prévention des catastrophes natu-relles -- après l’incendie de forêt qui a fait 44 morts début décembre dans le nord d’Israël --, la protection du cli-mat, les énergies renouvelables et les échanges de jeunes.

Page 15: Israel Actualités n°159

15L’information en provenance d’IsraëlEdition du 7 Février 2011

Plan haredi pour les mariages civils

Après les conversations militaires, ce sont les mariages civils qui sont au cœur des débats au sein du lea-dership rabbinique haredi. Evoquée la semaine dernière dans le journal hebdomadaire orthodoxe Mishpakha, la volonté des convertis de rejoindre le peuple juif uniquement par envie de se marier en Israël est devenue une grande source d’inquiétude au sein de la communauté ultra-orthodoxe.

Plus encore, certains rabbins reprochent aux personnes qui se convertissent à l’armée d’abandonner leur mode de vie religieux une fois le processus de

conversion achevé. Or, selon Mish-pakha, un groupe de rabbins - dont les noms ne sont pas divulgués - serait en train de préparer une proposition visant à ouvrir les portes au mariage civil en Israël. Proposition qui risque d’attiser les tensions au sein de la communauté haredi.

Désengorger les tribunaux de conver-sion Plus précisément, il s’agirait d’ac-corder le mariage civil aux Israéliens non-juifs. Les cérémonies conduites sous ce principe seraient alors recon-nues officiellement par l’Etat et non par le Grand Rabbinat.

De cette manière, «ceux qui ne veulent pas vraiment se convertir ne ressentiront pas le besoin de se soumettre à ce pro-cessus».

Ce qui n’est pas précisé, en revanche, est de savoir si ces mariages pourraient également s’appliquer aux couples dont un membre est juif et l’autre non, ou pour tout couple israélien qui ne sou-haite pas s’unir sous les auspices du Grand Rabbinat.

Pour l’heure, un mariage civil est re-connu en Israël uniquement s’il a été conduit à l’étranger. Même dans ce cas, ils ne sont pas validés par le Rabbinat, seulement par le ministère de l’Intérieur.

Ce n’est toutefois pas la première fois qu’une telle initiative est présentée dans le monde haredi. L’ancien Grand Rabbin séfarade, Eliahou Bakshi-Doron, avait déjà rédigé un article, en 2005, en faveur des unions civiles pour les couples non-religieux.

Il voyait également dans cette possibilité le moyen de désengorger les tribunaux de conversion. Le rabbin ashkénaze Yossef Shalom Elyashiv s’était alors opposé à l’idée de Bakshi-Doron, de crainte qu’elle ne favorise les mariages mixtes et l’assimilation.

Par JONAH MANDEL

Israël lutte contre l’envolée du shekel

Une taxe de 15 % sera prélevée sur les flux de capitaux en provenance de l’étranger. Israël a lancé une vaste offensive, mais cette fois-ci contre les «spéculateurs étrangers». À l’exemple du Brésil, de la Corée du Sud ou encore du Chili, l’État hébreu veut endiguer la montée inexorable de sa monnaie, le shekel, face à un dollar en constante perte de vitesse.

L’opération est menée par la Banque d’Israël qui a imposé aux banques de divulguer l’identité de tous les résidents dont les achats quotidiens dépassent les 10 millions de shekels (2,8 millions de dollars) et de porter à 10 % le montant des réserves sur les transactions en de-vises.

Mais cette première digue mise en place depuis quelques semaines n’a pas suffi. Auparavant, la Banque d’Israël a pro-cédé à des achats massifs de billets verts qui ont porté le matelas de devises étran-gères du pays à un niveau record de plus de 70 milliards de dollars.

En deux ans, la banque centrale a ainsi acquis l’équivalent de 45 milliards de dollars, un énorme pactole représentant 20 % du produit intérieur brut israélien. Cette tactique n’a toutefois pas réussi, elle non plus, à calmer le jeu. Un échec très cher payé. Selon l’association des industriels, la principale organisation patronale du pays, l’inexorable montée du shekel s’est soldée l’an dernier par des pertes évaluées à 3,3 milliards de dollars.

«Les chefs d’entreprise paient au prix fort les coûts de production locaux en

shekels et reçoivent en échange des dol-lars dévalués», déplore un responsable de l’association. Un pari risqué Sou-cieux de préserver cette année une crois-sance qui a atteint 3,7 % en 2010, You-val Steinitz, le ministre des Finances, s’apprête lui aussi à monter au créneau.

Le Trésor va imposer dans les prochains jours une taxe de 15 % sur les opérations portant sur les devises et les obligations d’État à court terme aux opérateurs étrangers qui en étaient jusqu’à présent totalement exemptés.

Il n’est toutefois pas certain que ce nou-veau train de mesures permette de rame-ner le calme sur un marché des changes très nerveux et ce, d’autant que Stanley Fischer, le gouverneur de la Banque d’Israël, a fait un pari risqué. Cet ancien numéro deux du FMI a en effet annoncé qu’il augmenterait en février le taux di-recteur d’un quart de point pour le porter à 2,25 %.

Ce coup de pouce est destiné à éloigner le danger de l’éclatement d’une «bulle immobilière» en augmentant les taux d’intérêt pour les particuliers. Il vise également à juguler un léger regain d’inflation.

Mais en recourant à l’arme des taux, Stanley Fischer aiguise à nouveau l’ap-pétit des spéculateurs étrangers attirés par des intérêts bien supérieurs à ceux pratiqués en Europe et aux États-Unis. Un péril d’autant plus réel que l’écono-mie israélienne jouit actuellement d’une bonne image qui lui a permis d’obtenir la semaine dernière un satisfecit du FMI dont bien des pays pourraient s’honorer.

Les usines de dessalement à plein régime

Selon le « plan d’urgence » qui est en préparation, les trois usines de dessa-lement qui fonctionnent aujourd’hui en Israël augmenteront leur pro-duction d’eau dessalée, de 300 à 390 millions de m³ par an. Cette augmen-tation des sources d’eau douce est nécessaire pour satisfaire aux besoins de la population israélienne au cours des trois années à venir.

Le gouvernement a décidé d’augmenter

considérablement la production d’eau obtenue par l’intermédiaire des usines de dessalement de l’eau de mer. Elles devraient fonctionner à plein régime, sans interruption. Il sera possible ainsi d’atteindre progressivement, d’ici l’an 2013, une quantité de 420 millions de m3 d’eau par an, ce qui sera plus im-portant que l’eau puisée dans le lac de Tibériade. Une nouvelle usine doit être construite à Ashdod, à la demande du Premier ministre. Cette décision a été

prise en raison de la diminution des ré-serves d’eau naturelles disponibles.

Les quantités d’eau ayant sensiblement diminué au cours des cinq dernières années, la pollution s’est aggravée. Il est question également de construire des réservoirs qui seront mis à la disposi-tion des agriculteurs, et qui retiendront les eaux de pluie tombant en hiver. Ce plan d’urgence sera le second à être mis en œuvre, en trois ans, pour accroître la production d’eau douce.

En 2007 déjà, le ministère des Infras-tructures avait autorisé les trois usines à accroître leur production totale de 52 millions de m³ par an. Le plan préparé devrait compenser la production d’une autre usine prévue à Ashdod, mais qui a été annulée en raison d’un conflit qui oppose le ministère des Finances à la compagnie nationale des Eaux, Meko-rot.

Le principal bénéficiaire de l’augmenta-tion de la production d’eau douce sera le consortium IDE, dont les deux action-naires principaux sont Israel Chimicals et Delek: IDE possède des participations dans chacune des trois usines existantes, ainsi dans l’installation en cours de construction à Sorek.

Etat major Le mandat d’Ashkenazi sera t-il prolongé ?La villa de Yoav Galant, située dans le mochav Amikam, a tout l’air d’un petit château: la grosse bâtisse est entourée d’espaces verts et boisés, et des chemins d’accès traversent les terrains attenants. Seulement voilà: d’une part, le permis de construire original concernait 160 mètres car-rés, ce qui n’a pas empêché le géné-ral Galant de construire 200 mètres carrés supplémentaires; de l’autre, le terrain qui jouxte la villa fait partie du domaine public que le général se serait indélicatement approprié.

Aujourd’hui, l’affaire Galant prend une autre tournure dans la mesure où elle touche le sommet de la hiérarchie mili-taire et politique.Sans préjuger des résultats de l’enquête officielle, la question qui se pose au-jourd’hui est d’ordre moral: un général, qui est impliqué dans une affaire immo-bilière et qui a peut-être omis de dire toute la vérité, est-il digne de devenir le chef d’Etat major des armées israé-liennes?La Knesset a donc repoussé la date de la cérémonie d’adieux qu’elle avait

prévu d’organiser pour Ashkenazi suite à une décision prise par le président de la Commission parlementaire de la Défense et des Affaires étrangères de la Knesset, Shaoul Mofaz.Ashkenazi a déclaré qu’il était prêt à rester provisoirement à son poste, si la candidature de Galant était finalement rejetée.Entretemps, Galant a tenté de convaincre le conseiller juridique du gouverne-ment, Yéhouda Weinstein, d’assurer sa défense devant la Cour suprême, pour l’affaire le concernant, au sujet de sa

propriété. Sur ces entrefaites, le procureur géné-ral militaire, Avihaï Mendelblit, s’est adressé à l’adjoint du procureur de l’Etat, Shaï Nitzan, pour lui demander s’il fallait ouvrir une enquête suite aux messages publicitaires publiés dans la presse en faveur de Galant.Les messages sont anonymes, et il se pourrait qu’il faille rechercher l’iden-tité des responsables. Le général Men-delblit a déclaré: «Ces communiqués contiennent des propos indignes visant des personnalités de Tsahal.»

Page 16: Israel Actualités n°159

1/ Magnifique penthouse proche kikar 4pcs 120metre carre plus 70 metre carre de terrassePrix: 1.930 000 shekels Century21 NatanyaTania Cohen : Bureau : 09 832 42 43Portable: 050 353 0501 2/ Rue Jabotinsky superbe 4 pcs de 120 metres carre avec une vue mer imprenable refait a neufPrix: 1 670 000 shekelsCentury21 NatanyaTania Cohen : Bureau : 09 832 42 43Portable: 050 353 0501 3/ Rue Smilansky superbe 5 pcs de 120 metres carre entierrement refait a neuf Prix: 1 580 000 shekelsCentury21 NatanyaBen Attia : Bureau : 09 832 42 43Portable: 054 925 2392 4/ Rue Dizengof superbe 3pcs de 100 metres carre entierement refait a neufPrix: 1 500 000 shekelsCentury21 NatanyaBen Attia : Bureau : 09 832 42 43Portable: 054 925 2392 5/ Rue Smilansky 4 pcs de 110 metres carre completement refait a neufPrix: 1 300 000 shekelsCentury21 NatanyaBen Attia : Bureau : 09 832 42 43Portable: 054 925 2392 6/ Rue Levontin superbe 4 pcs immeuble recent 100 metre carre avec terrasse et parkingPrix: 1 350 000 shekelsCentury21 NatanyaBen Attia : Bureau : 09 832 42 43Portable: 054 925 2392

7/ Rue Smilansky 4 pcs de 91 metre carre air conditionne armoires murales et parkingPrix: 1 250 000 shekelsCentury21 NatanyaBen Attia : Bureau : 09 832 42 43Portable: 054 925 2392

8/ Rue Usiskin 4 pcs de 100 metre carre entierrement refaitPrix: 1 200 000 shekelsCentury21 Natanya

Ben Attia : Bureau : 09 832 42 43Portable: 054 925 2392 9/ Rue Abrigad ayeoudit 3 pcs de 80 metres carre air conditionne parking et jardin immeuble modernePrix: 1 150 000 shekelsCentury21 NatanyaTania Cohen : Bureau : 09 832 42 43Portable: 050 353 0501 10/ Kiriat asharon 4 pcs de 100 metre carre air condionne parking et balcon immeuble modernePrix: 1 450 000 shekelscentury 21 NatanyaTania Cohen : Bureau : 09 832 42 43Portable: 050 353 0501

Appartements - TRES BEAU 3 PIECES EN PLEIN CENTRE A JERUSALEMAppartement luxueux, 75m2. Entièrement rénove et meuble. 6eme étage avec ascenseur et parking. Une vue a couper le souffle. Prix: 2.280,000 SH. David Chaouat 054-7316699

Appartements - 4.5 PIECES DANS UNE MAISON ARABE A KATMON HAYESHANAExcellente opportunité! Appar-tement de 120 m2 avec hauts plafonds. Permis de construire accorde pour un balcon souka! Un grand potentiel dans un quartier calme et verdoyant. Prix: 2,900,000 SH David Chaouat 0547316699

Appartements - SUPERBE 3 PIECES A ARNONADans un immeuble luxueux avec concierge et organisation d’activités culturelles. Tres beau 3 pièces de 90m2, terrasse- souca, place de parking, cave, ascenseur de Chabbat.Prix: 1,730,000 SHDavid Chaouat 0547316699

Immeubles - POUR INVESTIS-SEURS NOMBREUX PRO-DUIT SUR TEL AVIVPour investisseurs nombreux produits (immeubles, bureaux, appartements? dans toutes les tranches de prix a bonne rentabilité pour clients sérieux DC InvestDavid Chaouat 054-7316699www.dcinvest.co.il

Terrains - SUPERBE TERRAIN A JERUSALEMSuperbe terrain de 65m2 avec permis de construire + program-mation d’architecte Nahlaaot / Shaare Hesed.190 m2 sur 3.5 niveaux avec terrasse panora-mique de 40 m2.Hauts plafonds de 3,5 m2 et patio intérieur. David Chaouat 0547316699

ÉTAGE COMPLET D’UNE BANQUE À JÉRUSALEM 520 m² sur un étage du bâtiment. Contrat de location jusqu’ Avril 2013. Le bâtiment est récent. Loyer annuel, 364, 000 SH. Prix 4, 300,000 SH. Rendement 8.45 %

16L’information en provenance d’IsraëlEdition du 7 Février 2011

Annonces Remax

natanya : rue jabotinsky beau 4pcs 107m2 imm.renove asc,park

natanya : rue brenner a 7mn du kikar tres beau 4pcs 134m2 entierement renove asc+park

natanya : rue David hameleh beau 4pcs 125m2,imm.renove asc+park

natanya : rue dizengoff tres proche kikar, beau 4pcs 125m2,2eme etage sans acs.

Page 17: Israel Actualités n°159
Page 18: Israel Actualités n°159

18L’information en provenance d’IsraëlEdition du 7 Février 2011

Washington a lâché Moubarak

epuis George W.Bush, les Améri-cains tentent de préparer la succes-sion d’Hosni Moubarak et d’éviter une prise du pouvoir en Egypte par les Frères Musulmans.La position de l’administration Obama et même de celle qui l’a précédé quand George W. Bush était à la Maison Blanche a tou-jours été ambigûe vis-à-vis d’Hosni Moubarak.

Elle l’est encore plus aujourd’hui. Les Américains savent qu’il représente la stabilité dans la région et le seul allié d’Israël et pourtant, ils hésitent à l’ap-puyer ouvertement.

Le ministre de la défense Mohamed Hussein Tantawi, par ailleurs comman-dant en chef des forces armées égyp-tiennes, qui s’est rendu à Washington au cours des dernières heures pour obtenir le soutien des américains dans la lutte contre les émeutiers a pu s’en aperce-voir.

Des réunions secrètes lui ont permis d’exposer au président Obama et à ses hauts responsables politiques et mili-taires la situation. Le ministre de la dé-fense égyptien les a mis en garde contre le risque de voir le régime tomber si au-cune aide matérielle n’était fournie pour accroitre la répression.

Les Frères Musulmans agissent à pré-sent ouvertement pour récupérer à leur profit les mouvements de protestation. Mais la réponse de Barack Obama semble avoir été négative. Washington mesure le risque d’appuyer un gouver-nement discrédité et a en fait lâché Mou-barak depuis longtemps.

La possibilité de laisser l’armée prendre le contrôle du pays a été discutée dans la journée du vendredi lorsque les forces de sécurité ont été dépassé et incapables de canaliser les émeutes. Les Améri-cains ont accepté de laisser quelques jours supplémentaires au régime pour se

redresser mais la situation a empiré.

Les Etats-Unis sont conscients que l’Egypte reste un maillon important dans leur stratégie dans la région et c’est d’ailleurs pour cela que Barack Obama avait décidé de s’adresser au monde mu-sulman depuis une tribune égyptienne, dès sa prise de fonctions à Washington.

L’avènement d’un gouvernement anti occidental pourrait modifier les clefs de la situation de la région avec le risque de voir le traité de paix de 1979 avec Israël remis en cause. L’appel à l’armée était la seule ressource qui restait à Moubarak pour garder un pouvoir même amputé. Mais à Washington, on n’est pas vrai-ment surpris de ce qui se passe.

L’administration Bush qui craignant déjà la chute de Moubarak et une prise de pouvoir des Frères Musulmans alliés idéologiques d’al-Qaida avait pris les devants en se rapprochant de l’opposi-tion démocratique.

Bush avait aussi ses raisons de vouloir déstabiliser le président égyptien et l’a expliqué dans ses mémoires. Il a notam-ment soutenu que Saddam Hussein pos-sédait des armes de destruction massive parce que l’une des sources de cette information était le président égyptien Hosni Moubarak.

Et l’administration Obama a poursuivi le jeu mené par Bush. L’ambassade américaine au Caire aurait ainsi aidé un jeune leader dissident égyptien, invité à assister à un sommet secret pour acti-vistes à New-York.

Le journal «The Telegraph» souligne que le militant, à son retour au Caire en décembre 2008, a déclaré à des diplo-mates américains «qu’une alliance de groupes d’opposition avait élaboré un plan pour renverser le président Hosni Moubarak et installer un gouvernement démocratique en 2011». L’identité de

ce militant n’a pas été révélée mais il semble bien qu’il ait été depuis arrêté par les forces de sécurités égyptiennes.

Les révélations de WikiLeaks ont mon-tré par ailleurs que le gouvernement américain soutient, depuis 2008, des figures de l’opposition égyptienne en-couragées à préparer un soulèvement pour réclamer la chute du régime actuel. Ces informations contredisent la thèse généralement admise selon laquelle les émeutes en Egypte seraient spontanées et que les manifestants agissaient sans mot d’ordre et sous l’instigation d’au-cun meneur.

Le silence de Barack Obama s’explique par son insistance à prôner auprès des autorités égyptiennes une attitude mo-dérée contre les opposants en évitant l’usage de la force et du feu. L’adminis-tration américaine a tout fait pour obte-nir la démission de Moubarak ou pour le moins, l’introduction de réformes politiques et la modification des struc-tures gouvernementales d’une manière pacifique.

Les Frères musulmans, certainement au fait de ce qui se tramait, ont d’ailleurs appelé à un changement pacifique de gouvernance en suivant ainsi l’appel de Barack Obama à un dialogue natio-nal alors que leurs méthodes habituelles sont plus radicales.

Mais Moubarak ne veut pas céder et l’a réaffirmé dans un discours qui a enflammé samedi 29 janvier la popula-tion plutôt que la calmer. Le président s’accroche car il bénéficie encore de soutiens extérieurs.

Son renversement aurait des consé-quences stratégiques bien plus grandes que la chute de Ben Ali en Tunisie et il bénéficie de l’aide de nombreux pays arabes dits modérés qui craignent un effet dominos.

L’Arabie saoudite, le Koweït et la Jorda-nie soutiennent en sous-mains le pouvoir égyptien, plaident sa cause à Washing-ton et mettent en avant les cris de joie du régime iranien qui verrait disparaître l’un de ses plus féroces adversaire. La formation d’un nouveau gouvernement égyptien semble aujourd’hui une solu-tion visant surtout à gagner du temps.

La désignation d’une personnalité forte comme le chef des renseignements, Omar Suleiman tend à prouver, si besoin en était, que l’issue sera très certaine-ment militaire.

Par:Jacques Benillouche

Netanyahou : « la paix doit continuer avec l’Egypte »

Le premier ministre Benyamin Neta-nyahou a déclaré dimanche qu’Israël « suivait de près » les manifestations violentes en Egypte et les change-ments politiques qu’est obligé de faire Hosni Moubarak. « J’ai parlé hier avec le président américain Obama, la secrétaire d’état américaine Hilla-ry Clinton, le ministre de la défense, le ministre des affaires étrangères et tous les responsables des renseigne-ments, » a déclaré le premier ministre au début de la réunion hebdomadaire du cabinet ministériel.

« Nos efforts se concentrent sur le main-tien de la stabilité dans notre région. Notre paix avec l’Egypte continue depuis plus de trois décennies, et il est notre rôle de nous assurer que ces rela-tions continueront suite aux possibilités de développements en Egypte. »

Netanyahou a demandé à ses ministres

de ne pas commenter la question en rai-son de sa sensibilité.

« A ce moment, nous devons pratiquer la retenue maximale et la discrétion, » a-t-il dit. Il a aussi fait référence à la vi-site prévue lundi de la chancelière alle-mande Angela Merkel et des ministres de son cabinet. « Nous parlons d’un des plus important pays du continent, et au cours de la visite, nous discuterons natu-rellement de l’évolution récente dans la région. »

L’ancien ministre Benyamin Ben-Elie-zer a déclaré samedi soir : « il n’y a pas d’alternative à Moubarak. »

Ben-Eliezer, qui est considéré être l’is-raélien à avoir les liens les plus étroits avec le président Moubarak, a déclaré : « cette situation est grave, bien que les dirigeants égyptiens l’aient prévu et étaient préparé pour cela. »

Révèlation de la faiblesse des Etats-Unis dans le monde arabe

Le tourbillon des événements récents au Proche-Orient et en Afrique du Nord met en lumière la faiblesse ac-tuelle des Etats-Unis dans la région, jugent des analystes à Washington. La situation est à l’opposé des années 1990, quand les Etats-Unis avaient durablement relancé un processus de paix entre Israël et les Palestiniens, dans la foulée de la première guerre du Golfe qui avait chassé l’armée ira-kienne du Koweït.

Une succession de mouvements popu-laires s’est abattue en quelques se-maines sur des régimes autocratiques en Tunisie, en Egypte, au Yémen et en Jordanie -- tous des alliés de Washing-ton. Au même moment, le Hezbollah, un groupe soutenu par l’Iran et la Syrie, faisait chuter le gouvernement libanais pro-occidental.

Dans le conflit israélo-palestinien, les Palestiniens ont décidé de se tourner vers l’ONU, tandis que le processus de paix parrainé par les Etats-Unis paraît s’effondrer. Des pays comme la Tur-quie, le Qatar et l’Arabie Saoudite rem-plissent le vide créé, accroissant leur rôle dans la diplomatie régionale, note aussi l’analyste Shibley Telhami, de

l’université du Maryland.

«Il ne fait pas de doute que l’influence américaine a fortement diminué depuis deux décennies», dit M. Telhami, rap-pelant la «Pax Americana» et la domi-nation américaine dans la région après 1991. Les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis ont profondément changé la donne.

Les Etats-Unis accusent désormais l’Iran de s’immiscer dans les affaires de l’Afghanistan et de l’Irak, mais aussi d’armer et de financer le mouvement chiite Hezbollah et le Hamas, le groupe palestinien qui dirige la bande de Gaza.

«L’influence de l’Iran en Irak est aussi forte que celle des Etats-Unis», estime l’experte Marina Ottaway, de la fonda-tion Carnegie. Selon Mme Ottaway.

«Cela a rendu la situation encore plus instable parce que les Syriens jouaient des coudes pour regagner leur in-fluence», dit-elle. Aaron David Miller, un ancien négociateur de paix améri-cain, est désormais chercheur au centre Woodrow Wilson. D’après lui, la vague récente d’événements dans le monde arabe «met en lumière la faiblesse amé-ricaine».

Or, après avoir «trébuché» dans le pro-cessus de paix israélo-palestinien, «en Tunisie et en Egypte, nous avons à l’évi-dence du mal à définir quel est le rôle le plus efficace possible pour les Etats-Unis face à ces changements.»

Les usines de dessalement à plein régimeDans une intervention solennelle à la Maison Blanche, le président américain, Barack Obama, indique avoir dit à son homologue égyptien, Hosni Moubarak, qu’une transition politique pacifique et calme devait débuter «maintenant» en Égypte, s’abstenant toutefois de lui deman-der d’écouter les appels exigeant son départ immédiat. Barack Obama s’est entretenu au téléphone pendant 30 minutes ce mardi soir avec Hosni Moubarak.

Le président Moubarak assure dans un discours à la télévision égyptienne qu’il ne représentera pas à la prochaine pré-sidentielle, qui doit avoir lieu en sep-tembre. «Je ne voulais pas être candidat aux prochaines élections», a assuré celui qui termine son cinquième mandat. Hos-ni Moubarak ne renonce toutefois pas au

pouvoir dans l’immédiat.«Je tiens à finir mon travail, mon oeuvre au service de la patrie, pour que ceux qui me suivront assurent à l’Egypte sa sécurité et sa sûreté», affirme-t-il. «Au cours des mois qui restent de mon pré-sent mandat, je ferai tout pour qu’il y ait une transition du pouvoir pacifique».

Hosni Moubarak demande aux deux chambres du Parlement d’alléger les conditions de candidature à la présiden-tielle pour assurer la participation de toutes les forces politiques. Il appelle par ailleurs la police à «assurer la sécu-rité des citoyens avec loyauté, honneur et en respectant le droit et la liberté du peuple». Les forces de sécurité devront «prendre les mesures nécessaires pour poursuivre ceux qui sont à l’origine des pillages et des destructions».

«C’est mon pays. C’est ici que je vis. Je me suis battu pour défendre ce terri-toire, sa souveraineté et ses intérêts, et je mourrai ici», conclut le chef d’Etat.

Le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, estime lui insuffisante l’an-nonce d’Hosni Moubarak de rester au pouvoir jusqu’à la présidentielle de sep-tembre, affirmant qu’un départ immé-diat serait la seule option pour satisfaire les revendications de son peuple.

La Grande-Bretagne elle réitère son ap-pel aux autorités égyptiennes à procéder à un «changement réel, visible et com-plet», après qu’Hosni Moubarak a an-noncé qu’il resterait au pouvoir jusqu’à la présidentielle de septembre.

Page 19: Israel Actualités n°159
Page 20: Israel Actualités n°159