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GRATUIT - Numéro 183 - Edition du Mercredi 28 Septembre 2011 Journal Israélien en langue française CHANA TOVA

Israël Actualités n°183

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Toute l'information en provenance d'Israël

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Page 1: Israël Actualités n°183

GRATUIT - Numéro 183 - Edition du Mercredi 28 Septembre 2011 Journal Israélien en langue française

CHANA TOVA

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3L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 28 Septembre 2011

Directeurs de la publication

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Commerciaux :Elyahou Sayada01 48 97 46 85Israël Actualités est une marque déposée en France

Quatre jeunes juifs de la communauté ont été condamnés pour le saccage le 3 Juillet de la librairie négationniste Résistances qui est le centre des opérations de boycott anti-israéliennes

Ils ont été condamnés à 11500 €uros d’amendes.

Actuellement leurs comptes en banques sont saisis car ils ne peuvent payer.

Nous devons les aider.

Envoyer vos dons à l’ordre des :

« Amis de l’UPJF «

12 RUE NOTRE DAME DES VICTOIRES75002 PARIS

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4L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 28 Septembre 2011

Un responsable du Fatah et conseil-ler du président palestinien a an-noncé lundi que les palestiniens intensifient leur campagne non vio-lente contre Israël. Sabri Saydam a déclaré que les palestiniens allaient lancer une campagne via les réseaux sociaux qui visera tous les produits israéliens, et pas seulement les biens manufacturés au-delà de la ligne verte.

Mais la campagne ira plus loin que cela, Saydam disant : «nous allons augmenter la pression sur les insti-tutions universitaires israéliennes en exigeant que les universités du monde entier, et particulièrement dans les pays qui nous soutiennent, rompent leurs liens académiques avec les insti-tutions israéliennes,» a-t-il dit.

Ce responsable du Fatah a ajouté que les palestiniens organiseront égale-ment des manifestations populaires «plus civilisées que celles dans le monde arabe», soulignant que ces actions ne seront pas violentes. Les actions seront centrées à l’intérieur des villes palestiniennes, pour gagner

le soutien des militants étrangers et éviter des frictions avec les forces israéliennes.

«La lutte populaire non violente se manifestera sous des formes diverses qui illustreront la souffrance du peuple palestinien sans donner d’excuses à Is-raël pour exporter ses crises internes,» a déclaré Saydam. Les palestiniens es-pèrent renforcer la coordination entre les diverses campagnes dans le monde entier.

Les campagnes peuvent aussi servir à faire pression sur le conseil de sécurité des Nations Unies pour qu’il approuve la candidature palestinienne à l’ONU, a-t-il dit. Toutefois, Saydam a souli-gné que si la nouvelle campagne ap-pelle bien à la rupture des liens com-merciaux avec Israël, il n’y a pas de menace pour la coopération sécuritaire entre Jérusalem et Ramallah.

«La campagne n’est pas une question de sécurité ou de coopération sécuri-taire avec Israël, mais cherche à obte-nir la sécurité pour notre peuple,» a déclaré Saydam.juif.org

Les palestiniens intensifient leur boycott anti-israélien

J’entends dire depuis quelques jours que Barack Obama a changé, qu’il montre désormais qu’il est un ami d’Israël, et que son discours aux Nations Unies la semaine dernière a été l’illustration de ce changement. Je reçois même des mails allant en ce sens. Je pense important de dire ici explicitement et catégorique-ment : non, Barack Obama n’a pas changé. Il est toujours un ennemi d’Israël.

Binyamin Netanyahu doit remercier Obama de son « amitié ». C’est une façon d’obliger Obama à tenir parole et à ne pas critiquer ou chercher à nou-veau à déstabiliser Netanyahu.

Et c’est une façon aussi, en politique intérieure israélienne, de ne pas don-ner d’arguments à l’opposition, tou-jours prête à accuser Netanyahu de détériorer les liens d’Israël avec les Etats-Unis, spécialité de Tzipi Livni depuis des mois. Il n’empêche : Oba-ma a fait davantage pour délégitimer Israël que tous ses prédécesseurs réu-nis, et les résultats sont là. Israël n’a pas été à ce point isolé sur la scène internationale depuis longtemps.

Obama, en choisissant de lâcher Mou-barak comme il l’a fait, a enclenché un processus qui remet en cause la sécu-rité d’Israël sur sa frontière Sud et qui risque de réduire à néant le traité de paix avec l’Egypte.

Obama et Hillary Clinton n’ont cessé de faire pression sur Israël pour que le blocus de Gaza soit levé et ont entéri-

né sans mot dire la mise sous tutelle du Liban par le Hezbollah. Obama a pra-tiqué l’apaisement vis-à-vis de l’Iran, ce qui a facilité l’avancée du régime des mollahs vers l’arme nucléaire.

Obama a favorisé le basculement de la Turquie vers l’islam radical. Le discours prononcé aux Nations Unies, par ailleurs, je l’ai déjà noté, et je le souligne ici, parle de négociations à effectuer sur les « nouvelles bases » définies par Obama en mai : à savoir le retour aux « frontières de 1967 » et la partition de Jérusalem.

Ce discours a placé sur le même plan l’Autorité Palestinienne et Israël et évoqué des torts réciproques et des « questions qui divisent », sur le mode du relativisme moral le plus complet.

Ce discours, enfin, et c’est presque le plus grave, a été dans la continuation des discours précédents d’Obama, en légitimant les Nations Unies sans la moindre réserve et en laissant totale-ment de côté les valeurs qui guident les Etats-Unis.

Ce qui équivaut à dire que les Nations Unies, fondamentalement, décident, et que les Etats-Unis ne sont qu’un acteur parmi cent quatre vingt treize autres. Cela place davantage Israël à la merci des Nations Unies et des pressions que divers membres de celles-ci, dont les pays de l’Union Européenne ne man-queront pas d’exercer sur Israël.

Si j’ajoutais qu’Obama a comparé le conflit israélo-arabe à celui qui oppose

catholiques et protestants en Irlande du Nord, je pourrais transformer ce bref texte en réquisitoire. Si j’ajoutais qu’il a souligné que l’Egypte avait avancé, depuis janvier dernier, vers la reconnaissance des « droits universels » de ses habitants et que, passant sous silence la politique d’endiguement de l’Union Soviétique menée par les Etats-Unis, de Truman à Reagan, il a rendu hommage aux Nations Unies pour avoir permis d’ « éviter une troi-sième guerre mondiale », le réquisi-toire deviendrait accablant.

Obama entend effacer le pouvoir et la puissance des Etats-Unis et il persiste, ce qui est catastrophique et sans précé-dents depuis la fondation des Nations Unies.

© Guy Millière

PS: Au moment où j’achevais cet ar-ticle, j’apprends que l’administration Obama vient d’énoncer une condam-nation de la reprise de la construc-tion de logements à Gilo à Jérusalem. Comme l’écrit Jonathan Tobin dans Commentary, « cette attaque contre le droit des Juifs de vivre à Gilo a une signification et peut être le prélude à un accès de violence ».

« Pendant la deuxième intifada, Gilo est la partie de la ville qui a été l’ob-jet de tirs constants venus du village arabe de Beit Jala. Gilo a été le labora-toire où les terroristes palestiniens ont cherché à découvrir s’ils pouvaient parvenir à chasser les Juifs de chez eux. Ils ont échoué ».

« La seule façon dont des maisons construites à Gilo peuvent se trouver présentées comme un obstacle à la paix est celle reposant sur une vision des choses impliquant que chaque Juif soit chassé de Jérusalem ».

« Pire encore : en désignant Gilo comme un endroit où les Juifs ne devraient pas avoir le droit de vivre et de construire, l’administration Obama fait davantage que pratiquer l’apaise-ment vis-à-vis des Palestiniens. Elle dit que, pour ce qui concerne les Etats-Unis, un endroit où la terreur a frappé et a été vaincu est à prendre ».

Barack Obama est toujours un ennemi d’Israël

Preuve supplémentaire, s’il en fal-lait, que l’actuelle Turquie ne fait vraiment pas dans le pacifisme : des diplomates de l’ONU ont expliqué que la garde personnelle du Pre-mier Ministre islamiste de Turquie, Recep Tayip Erdogan, a tabassé des membres de la sécurité de l’ONU, devant la salle où Mahmoud Abbas donnait son discours vendredi soir.

La bagarre, initiée par les Turcs, a eu lieu alors qu’Erdogan était en retard pour écouter le discours du Palesti-nien. Le Premier ministre a alors tenté de forcer l’entrée du hall alors que le protocole l’interdit. Les vigiles ont donc expliqué qu’ils ne pouvaient lais-

ser entrer personne, pour des raisons évidentes. Mais “personne” n’est visi-blement pas turc puisque les gorilles d’Erdogan ont insisté pour faire entrer leur patron.

Demande encore une fois refusée : il est interdit de déranger la personne qui prend la parole devant les Nations. Les esprits turcs s’échauffent et un premier garde est bousculé contre la porte. Son collègue tente de le défendre, en vain. Aussitôt, il reçoit plusieurs coups au torse et au visage.

En quelques instants, la police de l’ONU envoie des renforts. « Mon siège est situé près de l’entrée en ques-

tion et je pouvais entendre les talkies-walkies des gardes de l’ONU : c’était une alerte grave et tout le monde criait dans toutes les directions », explique un diplomate . « L’incident était si grave que l’ONU a fait évacuer une salle de travail qui se trouve à deux pas de là, forçant plusieurs diplomates et leurs assistants à attendre, sous une pluie battante, que les choses se cal-ment », ajoute-t-il.

S’il est impossible de trouver des pho-tos d’Erdogan assistant au discours d’Abbas, il est également impossible de confirmer la suite de l’histoire qui relève de la rumeur : « Il paraitrait », explique le diplomate « qu’après le discours, Erdogan et Abbas se soient rencontrés dans un salon privé. Et là encore, la police onusienne aurait dû se défendre contre une nouvelle at-taque des gorilles du Premier ministre turc… Mais je n’ai pas pu avoir confir-mation de ce deuxième incident. »

Jonathan-Simon Sellem – JSSNews

Les gorilles d’Erdogan se battent comme des chiffonniers dans les couloirs de l’ONU

Le 25 septembre, à la tribune de l’ONU, Trinidad Jimenez, la Mi-nistre des affaires étrangères espa-gnole, a introduit une nouvelle règle dans le conflit arab-israélien, en déclarant Israël, et c’est une grande première, « la patrie des Juifs ». Elle a ajouté que le sort des réfugiés palestiniens doit être réglé « sans risque de modification de la compo-sition démographique de l’Etat Juif et de la majorité juive du pays ».par Jean-Patrick Grumberg

A la tribune de l’Assemblée Générale de l’ONU, Jimenez a réaffirmé que l’Espagne est le pays européen qui soutient le plus les droits des Pales-tiniens, mais, a t-elle insisté, « l’Es-pagne a le devoir de considérer Israël comme l’incarnation du projet pour la création de la patrie du peuple Juif ».

La Ministre a également fait référence aux origines d’Israël, qui a subi de

nombreuses guerres et d’actes de ter-rorisme contre son peuple, ajoutant que « la sécurité de l’Etat Juif est la priorité de l’Espagne ». Jimenez a demandé la création d’un Etat Pales-tinien basé sur les lignes de 1967 avec des échanges de territoires, et de parta-ger (et non séparer en deux) la capitale d’Israël, Jérusalem avec ensemble.

Expliquant qu’ « une paix effective et durable ne peut intervenir que par négociations directes entre les parties », elle a insisté sur le fait que le sou-tien constant de l’Espagne aux Pales-tiniens ne doit pas faire oublier que son pays entretien une relation avec le peuple Juif depuis plusieurs siècles. « L’identité de l’Espagne n’est rien sans son héritage Juif et Arabe », a conclut la Ministre.

© Traduction et adaptation Jean-Patrick Grumberg

La ministre espagnole des affaires étrangères défend la notion d’Etat Juif à l’ONU

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5L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 28 Septembre 2011

Le tsunami qui devait s’abattre sur le pays et tout raser sur son passage n’a pas eu lieu, n’en déplaise aux médias, et en dépit des supermar-chés dévalisés en prévision de la tempête. Désolé pour les grandes chaînes de télévision, vos pronostics ‘’catastrophe’’ d’un week-end dé-vastateur avec dégâts irréparables sont tombés… à l’eau. Au lieu de tempête, nous avons eu droit shab-bat dernier à une pluie bienfaisante.

Comme toujours les malédictions de nos ennemis se transforment en bénédictions. Les paroles du numéro Un de l’Amérique furent dignes d’un discours de Ben Gourion en 1948. Telles les paroles de Bilam inversées en notre faveur, Obama a opté, contre toute attente et comme par miracle, pour la cause du peuple juif. Mister President a enfin compris avec qui il vaut mieux s’allier. A l’aube des élec-tions, l’atout gagnant Israël n’est pas un luxe… Abou Mazen, lui, a proféré ses mensonges habituels et ses ca-prices délirants, évoquant deux Etats, mais oubliant les deux peuples…

Quant à Bibi, en maître absolu du live, après avoir convaincu les Israéliens et le peuple américain, il a redonné au monde une leçon d’histoire difficile à oublier mais surtout impossible à rete-nir pour la majorité arabe présente. Et finalement, eh bien non, messieurs les sapeurs de moral journalistes : Israël n’est pas isolé ! Nous bénéfi-cions d’une protection rapprochée, et je ne parle ni de l’Oncle Sam, ni de l’ONU….

Bref, le tremblement de terre n’aura pas eu lieu, et l’enfant capricieux de Ramallah aura encore une fois dégringolé du haut de l’échelle de Richter en refusant la main tendue de notre Premier ministre... Et dire que je ne voulais pas parler de poli-tique - j’avais prévu de consacrer cet édito à la Rabbanite Tsvia Eliahou, à son puissant message sur le Shabbat, et son amour ardent pour le peuple et la terre d’Israël. Cette femme hors du commun, sait nous insuffler, à travers des paroles dignes de son époux le Rav Mordehaï Eliahou zatsal, l’espoir

et la foi.

Elle appelle, à travers tous les médias et dans la langue de Molière, les Juifs du monde entier à respecter deux shabbatot : celui qui suit Rosh Has-hana et celui de Kippour, pour leur intérêt, aussi bien personnel que col-lectif. Cet appel général, pour hâter la venue de la Gueoula, ne peut que nous renforcer et nous encourager, au vu de tout ce qui se passe autour de nous. Nous avons réalisé un film ex-ceptionnel [www.leptithebdo.net] de notre rencontre avec cette tsadeket, en coopération avec Infolive TV ...

Installez-vous en famille et préparez-vous à passer un moment boulever-sant. Vos enfants et vous, ne manque-rez pas de retenir et de transmettre son message émouvant et lumineux. D’ailleurs elle a accepté, pour démar-rer cette année sous le signe de la bénédiction, de s’adresser directement à vous, les femmes, lors d’une soirée unique, ce dimanche soir, après le tsom. Vous aurez le mérite de l’écouter de vive voix et de recevoir ses brah’ot. Alors, mesdames, réservez votre soi-rée ....

L’équipe du P’tit Hebdo et Jerusalem-plus.tv souhaite à tous ses lecteurs et à tout le peuple d’Israël une Shana Tova, pleine d’écoute, de patience, de paix entre nous, d’entraide et de prières exaucées. Remercions D. pour chaque nouveau jour et n’oublions pas que chaque minute à vivre est une porte ouverte à un nouveau miracle.

Par:Avraham Azoulay

Shana Tova Israël

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6L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 28 Septembre 2011

Paracha : Qui pourra..résister au Pardon ?

Kippour est un jour d’expiation et de pardon, un jour exclusivement consacré à la prière et à la pénitence qui a une portée unique, puisqu’il permet à l’homme de faire Téchou-va, pour se débarrasser en quelques sortes de ses péchés et de se régéné-rer totalement ou presque…Le pre-mier Kippour a eu lieu comme cha-cun sait après le péché du veau d’or. Il existe hélas d’autres déclinaisons de ce type, comme la passion pour l’argent, le jeu ou encore les femmes ou l’alcool.

Il n’en demeure pas moins que ce jour reste un jour de jeûne majestueux où le juif se purifie des fautes du passé et où dit-on il ressemble aux anges. De-

bout, mais pliant le genou, chantant et louant le Créateur de toutes ses forces. Si Kippour impose aux juifs une absti-nence rigoureuse, celle-ci ne constitue pas une fin en elle-même, mais simple-ment un moyen pour aider l’homme à s’affranchir de ses faiblesses mais aussi des défaillances qu’il a connu au cour de l’année écoulée et retrou-vant ainsi une certaine paix de l’âme et de la conscience, afin de se réconci-lier d’abord avec ses semblables et se réconcilier avec le Tout Puissant. Si l’homme avant même de se réconcilier avec D-ieu, n’est pas capable de par-donner à son prochain dit le Talmud alors ce jour de pénitence n’aura servi à rien!

Dans la Tradition on enseigne que de par lui-même, Kippour a déjà un pouvoir d’absolution. Sa force répa-ratrice ne saurait cependant s’appli-quer qu’aux péchés commis envers Achêm ; elle s’avère impuissante sur les offenses «Ben Adam lahavéro» à l’égard de son prochain. Quiconque a porté préjudice à autrui, ou l’a atteint dans son honneur, n’obtiendra le par-don pour lui-même que s’il a réparé le tort qu’il a causé. C’est donc à l’œuvre de réconciliation que Erev Kippour a été consacré. L’homme qui aura assumé le courage de vaincre son amour-propre sa «Gaava» pour recon-naître sa faute et en faire naturellement l’aveu à celui auquel il a nui, qui aura pu extirper de son cœur des sentiments

mesquins de haine parfois gratuite ou de rancune, sera digne de comparaître, purifié, devant son D-ieu et Juge. Dans le cas contraire, il repartira de la syna-gogue à l’issue de la Neila comme il était venu…

Le Kol Nidré est un des principaux moments, Eblouissante de blancheur, éclairée comme jamais, la synagogue se remplit avant le crépuscule. C’est dans un silence recueilli que le Hazan récite cette prière qui contribue à créer une atmosphère de gravité et de crainte : «Il sera pardonné à toute la communauté des enfants d’Israël ainsi qu’à l’étranger qui séjourne parmi eux» Ainsi le Kol Nidré constitue le leitmotiv de toutes les prières de Kip-pour. Ce désir nostalgique de rétablir le lien rompu avec le Créateur et de s’adresser sans intermédiaire à Sa Miséricorde.

Le Lendemain matin après la Téfila, ou s’intercalent de nombreux Pyoutim, on en vient au rituel du Moussaf qui retrace en termes très poétiques, le ser-vice du Cohen Gadol dans le Temple de Jérusalem, le moment solennel entre tous où, tout de lin blanc vêtu, il pénétrait dans le Saint des Saints et prononçait le «Chêm Améforach» le Nom Ineffable, confessant tour à tour ses fautes, celles des prêtres et du tout peuple entier. Vers le début de l’après midi les fidèles réciterons la prière de Minha avec comme Haftara, Le Livre de Yona, démonstration éloquente que l’on ne peut se dérobé à l’appel de D-

ieu omniscient et omni présent, même dans les entrailles d’une baleine... En-fin la Neïla vient clore pour ainsi dire cette journée marathon de prières et de recueillement. Cette prière est le cou-ronnement de Kippour : clôture des portes du Temple, le soir, ou de celles des cieux à l’issue de ce grand jour. A cette heure là, «les jeux sont faits», les destinées vont être définitivement fixées, les jugements «scellés». Mo-ment extrêmement émouvant, où la ferveur est à son comble. Le texte dit ceci : «Ouvre-nous la porte, à l’heure où la porte se ferme, car le jour est à son déclin,La lumière baisse, le soleil a disparu, laisse-nous entrer dans Tes portes!» Puis le Hazan entame à haute voix : «Chema Israël HM élokenou HM Ehad» puis par trois fois : «Béni soit le Nom de Gloire de Son Règne pour toujours!» et enfin par sept fois le verset : «HM ou HaElokhim» «Le Seigneur est D-ieu». Le son du Chofar annonce la fin du jeûne. Mais l’exis-tence du juif n’est qu’un perpétuel dépassement : il faut aller à présent «de progrès en progrès» comme il s’y est engagé et dés ce soir, il entamera la construction de sa Souka qui est non seulement la fête des cabanes, en souvenir de la sortie d’Egypte et des nuées de gloire, mais également la fête de la Emouna –de la Foi en D-ieu.

Hag Saméah, et que vous soyez scellés dans le Livre de la Vie!

Yvan Lellouche

INTERVIEW du Rav Beth Din

Au terme de l’année hébraïque et à quelques jours des grandes célé-brations de Tichri 5772, nous avons voulu faire un bref tour d’horizon avec le Chef du Beth Din de Paris, le Rav Agaon Yéirmyhou Koen chlita pour connaitre la véritable situation notamment en matière de cacherout et autre sujet comme la conversion.

Question : Comme vous le savez Monsieur Le Rav, nos coreligion-naires sont réellement préoccupés par les informations qui circulent à propos des contraintes qui pèsent sur l’abattage rituel en France et ailleurs, qu’en est-il réellement ?

Réponse : Je comprends leurs pré-occupations! Sachez que nous nous battons au quotidien avec le Grand Rabbin de Paris pour faire respecter la Halakha dans les abattoirs, d’ailleurs le Rav Chiméone Dahan qui est le res-ponsable des chohatim est présent sur le terrain en permanence. Il est vrai au-

jourd’hui que plusieurs abattoirs n’ac-ceptent plus nos abattages en France et en Europe, du fait du boycott de certains grands distributeurs comme Carrefour ou encore Mac Donald

Q : Et quelle est l’exacte situation en Europe?

R : Notre espace se réduit tous les jours un peu plus! Prenez l’exemple de l’Irlande, la quasi-totalité des abattoirs ont cessé l’abattage rituel à cause de la législation en vigueur dans ce pays. Inutile de vous indiquer par ailleurs que ces pays ont entrainés d’autres pays comme la Hollande où l’on inter-dit désormais notre abattage sur tout le territoire et y compris même l’Angle-terre. Il reste encore quelques pays à travers l’Europe, mais hélas leur nombre se réduit comme une peau de chagrin…

Q : Mais alors où irons se fournir les importateurs de viandes?

R : Il y a encore quelques circuits exis-tant en Europe mais à terme, il faudra peut-être importer d’un autre conti-nent. Quoi qu’il en soit, nous explo-rons plusieurs pistes à l’heure actuelle.

Q : Qui est a l’origine de ces lois et de ces boycotts tout azimut?

R : Ce sont bien évidemment des associations de défense des animaux comme celle de B.Bardot et d’autre ONG qui sont très actifs en Europe et malheureusement leur influence ne cesse de grandir!

Q : Ni y at-il pas moyen de conte-nir l’influence grandissante de ces ONG?

R : Nous utilisons tous les moyens démocratiques mis à notre disposition, et je peux vous assurer que le Rabbin Fizon qui est le grand Rabbin de la Moselle, fait un travail colossal auprès du Parlement Européen. Dernièrement nous nous sommes rendus au Parle-ment à Bruxelles pour discuter avec des Eurodéputés, nous étions prés de 100 rabbins venus des quatre coins du monde.

Q : Et alors, quels ont été les résul-tats de cette rencontre?

R : Sachez que nous avons tout d’abord défendu notre point de vue, celui de la Halakha évidemment. De nombreux vétérinaires accrédités auprès de la commission Européenne sont d’accord pour reconnaitre que la Chéhita est indolore pour les bêtes, mais le problème crucial est celui de l’endormissement préalable et là, la Halakha est formelle : il est stric-tement interdit!. Les pressions sont fortes de la part de nos détracteurs et nous essayons malgré tout de les

contenir.

Q : Existe-t-il des solutions à moyen termes?

R : Une des solutions est à l’étude, c’est celle de trouver une sorte d’ac-cord de « solidarité » avec l’Abattage Halal pour défendre ensemble nos points de vue auprès des autorités Françaises et Européennes. L ‘ u n i o n fait la force!

Q : Et vous y croyez?

R : Vous savez nous entretenons d’excellentes relations avec le culte musulman de France, j’ai même ren-contré récemment un haut responsable et je suis confiant car eux aussi ont des exigences en matière d’abattage, bien que les nôtres évidemment soient beaucoup plus grandes du point de vue Halakhique!

Question : Si vous le voulez bien M. Le Rav abordons à présent, la ques-tion des conversions. Nous avons ap-pris que ce département a été réor-ganisé depuis quelque temps déjà, comment se prennent les décisions en la matière?

R : Tout d’abord sachez que le Rabbin Yves Marciano qui est le directeur des conversations au Consistoire de Paris, fait un travail remarquable depuis près de deux ans et ce dans la plus grande transparence. Il est assisté des rav Phi-lip Assous, rav Cohen et rav El Fassi.

Q : Les demandes de conversion sont-elles nombreuses?

R : Il faut compter à peu près de 1000 demandes par an, sur lesquelles in fine, il ne restera que 10%. Je veux dire par là que la plupart des candidats à la conversion, ne vont pas jusqu’au

terme du processus…

Q : Le nombre des demandes est quand même important, et pour quelle raison ne vont-elles pas jusqu’au terme du processus?

R : Vous savez la conversion du Consistoire de Paris est reconnue mondialement et par conséquent nous devons nous montrer exigeants avec les candidats. Il y a tout d’abord l’ou-verture d’un dossier et près de deux années d’attente pour un candidat, sans compter les nombreux examens auxquels il doit participer. Au terme de ces examens, une commission sta-tue sur le candidat et procède en fin de processus à la Brith Mila (la circonci-sion) et au Mikvé (le bain rituel).

Q : Monsieur Le Av Beth Din avez-vous un message à transmettre à nos lecteurs et plus largement à notre communauté à la veille de Roch Ha-chana et des fêtes de Tichri ?

R : Je veux leur dire que nous venons de vivre une année extrêmement dif-ficile en tout point de vu. Il faudra à mon sens davantage de prières à Roch Hachana et Kippour pour que D-ieu nous prenne en pitié et protège Israël son peuple. Tous les événements sur-venus dans le monde cette année l’ont été en un temps vraiment record! Me donnant l’impression qu’HM ne veut plus attendre… Je suis certain voyez-vous qu’il a un plan pour Israël et le Monde et j’espère que ce plan sera à l’avantage d’Israël! Mes espoirs s’adressent à D-ieu pour qu’il nous envoie à tous une bonne et heureuse année.

Chana Tova et Gmar Hatima Tova

Interview réalisée par Yvan Lellouche

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7L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 28 Septembre 2011

Monsieur René TAIEBPrésident de l’UCJ 95

(Union des Communautés Juives du Val d’oise)Délégué départemental du CONSISTOIRE

Délégué départemental du CRIF

Cette nouvelle année 5772, sera une fois de plus, le reflet de nos actions. Si notrevolonté, à ce moment précis de Roch Hachana, est de réaliser de grandes choses,nous réussirons avec l’aide de D… à les concrétiser. Dans ce monde à moitiévirtuel, et à moitié réel, nous devons, nous juifs, préserver nos valeurs : La Famille,les Fêtes, Israël. Seul l’Union répondra à toutes nos interrogations. Que cetteannée soit facile, agréable, heureuse, pour chacun d’entre nous et qu’ensemble,de génération en génération, on sache que le peuple juif est uni à jamais.

Chana Tova Oulmetoukha.

Mesdames et Messieurs,

M. PRASQUIER & M. TAIEB N°1 M. TAIEB avec le Rav David YOSSEF

Rencontre avec les prefets au consistoire centralRené Taïeb & Joël Mergui

Réunion de Travail de l’UCJ 95 en présence de M. PRASQUIER

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8L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 28 Septembre 2011

Un diplomate français met en garde contre un fort risque de frappe contre l’Iran

L’ambassadeur français aux Na-tions Unies, Gérard Araud, a pré-venu d’un «fort risque» d’une frappe militaire contre l’Iran si la république islamique continue sur la voie de la prolifération nucléaire, a rapporté l’AFP mercredi. «Si nous ne réussissons pas à trouver la voie

des négociations aujourd’hui avec l’Iran, il y a un fort risque d’action militaire,» a déclaré l’ambassadeur français lors d’un groupe de discus-sion à New York, selon l’AFP.

Araud a ajouté qu’il était convaincu que «certains pays n’accepteront pas

la perspective» que la république isla-mique atteigne l’armement nucléaire. Il y a quelques jours, le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a appelé l’Iran à faire un pre-mier pas en gelant la production des centrifugeuses, affirmant qu’une telle mesure permettrait d’éviter de nou-velles sanctions contre elle.

Si l’Iran fait ce premier pas, a déclaré Lavrov lors d’une interview à CNN dimanche, la Russie «n’adoptera pas de nouvelles sanctions au conseil de sécurité des Nations Unies ou unilaté-ralement.» Disant que le seul moyen de résoudre la question du nucléaire iranien passe par des négociations, il a ajouté : «je crois que si l’Iran reçoit un message très clair que ce n’est pas un problème de changement de régime mais que cela ne concerne que la non-prolifération, je crois que nous avons une chance de commencer des discus-sions sérieuses.»

En attendant, le secrétaire américain à la défense, Léon Panetta, devrait arriver en Israël pour des discussions avec son homologue, le ministre de la défense Ehoud Barak. Les pourparlers devraient inclure la menace nucléaire iranienne.

Attaque antisemite a Ouman contre les fidèles Breslev : 60 arrestations

Un parti de droite a organise une manifestation avec des messages antisemites, les manifestants pre-tendent que les fideles de Breslev “se comportent vulgairement” avec les habitants du coin. D’apres le Minis-tere de l’interieur, les manifestants “ont attaqué la police a l’aidede gre-nades et de lance-pierres”.

La police de la ville d’Ouman, en Ukraine, a arrete hier (dimanche) 60 personnes qui ont tente de manifester contre les fideles juifs arrives dans la ville. Le tribunal leur avait interdit de manifester. D’apres l’agence de presse ukrainienne “UNIAN”, la porte parole du Ministere de l’interieur, Victoria Kouchnir, aurait declare : “les mani-festants se sont servis de grenades, de lance-pierres, et d’autres armes d’attaque”.

En plus, elle a raconte que les manifes-tants tenaient des pancartes avec des messages antisemites contre les fideles de Breslev qui venaient d’arriver d’Is-rael, comme chaque annee, pour feter le nouvel an juif.

Les inculpes ont ete arretes pour en-quete. Dans une declaration du parti,

dont seuls les ukrainiens peuvent etre membres, “les gens epris de paix” de “Swoboda” declarent que la police a attaque les manifestants sans avertis-sement et a commence a les frapper, y compris les vieillards, les femmes et les enfants. D’apres eux, un enfant a meme du etre soigne dans un hopital.

Encore d’apres le parti de la “Liberte” ils n’ont pas eu le droit de voir un medecin ou un avocat. Ouman est une ville commercante et indus-trielle du sud-ouest de l’Ukraine. Au 18eme siecle eurent lieu les emeutes anti-juive d’Heidmkim, et lorsque qu’eclata la revolte paysanne de 1788 de nombreux juifs furent assassines.

Ouman est connue comme LA ville “Kleizmer”, et un des centres de for-mation important pour les juifs Ash-kenazes.

La majeure partie du judaisme et des juifs ont disparus pendant la “Shoah”. Nahman de Breslev y a vecu et y fut enterre, et ses fideles y viennent regu-lierement se recueillir.

traduit par David Goldsteinhttp://www.ynet.co.il

Egypte : Explosion sur le gazoduc livrant Israël Cette explosion, provoquée par l’attaque d’hommes armés, sur-vient dans un climat tendu entre les deux pays. Le gazoduc livrant du gaz égyptien à Israel et à la Jor-danie a été touché dans la nuit de lundi à mardi 27 septembre par une explosion à la suite d’une attaque par des hommes armés. Un homme a été blessé dans cette attaque, qui a eu lieu dans la région de la ville égyptienne d’al-Arish, dans le nord de la péninsule du Sinaï. Selon des témoins, trois hommes à bord d’une camionnette ont ouvert le feu sur les installations gazières.

Il s’agit de la sixième attaque menée depuis février dernier contre ce gazo-duc, dont les livraisons à destination d’Israël et de la Jordanie ont à plu-sieurs reprises dû être suspendues en raison des dégâts. Accords gaziers controversés Plusieurs tentatives d’at-tentat ont également été déjouées. Le 16 août dernier quatre hommes armés avaient été arrêtés alors qu’ils s’ap-prêtaient à faire exploser un terminal

gazier près d’al-Arish.

L’Egypte avait le mois dernier renfor-cé son dispositif policier et militaire dans le Sinaï pour mieux sécuriser ce gazoduc. Les nouvelles autorités égyptiennes ont décidé de revoir tous les accords gaziers et d’ouvrir des enquêtes sur des contrats controversés de vente de gaz à Israël, signés avant la chute du président Hosni Moubarak le 11 février. Climat tendu L’Egypte fournit 43% du gaz naturel consom-mé en Israël, où 40% de l’électricité est produite à partir de cette source d’énergie.

Le gaz égyptien couvre par ailleurs 80% des besoins de la Jordanie pour la production d’électricité, soit 6,8 millions de mètres cubes de gaz quo-tidiennement importés. Cette nouvelle attaque survient dans un climat diffi-cile entre l’Egypte et Israël, marqué par l’attaque par des manifestants de l’ambassade israélienne au Caire le 9 septembre dernier.- AFP

Roch Hachana quand on est soldat...L’armée de l’air israélienne a lancé le début des célébrations du nou-vel an juif avec les soldats seuls. La plupart de ces soldats passeront les fêtes en Israël, loin de leurs familles résidant à l’étranger. 600 soldats seuls servent actuellement dans l’armée de l’air israélienne. Parmi eux, 150 ont été conviés à une célé-bration du nouvel an, accompagnés de leurs commandants et des assis-tantes sociales de l’armée.

Il était également question de faire honneur à ces jeunes filles, des sol-dates âgées de 18 ans qui sont char-ghées de régler les problèmes et les difficultés des soldats sur le plan so-cial, économique et parfois moral et

qui jouent un rôle essentiel auprès des soldats seuls.

Le Commandant de l’armée de l’air, le Général Ido Nehushtan était également présent. Zach (24 ans) est originaire des États-Unis et il a été choisi pour s’exprimer lors de cette cérémonie et pour représenter ainsi l’ensemble des soldats seuls qui servent dans l’armée de l’air.

Il s’est engagé dans l’armée israélienne et sert dans l’unité d’élite 669. Cette unité se concentre sur la recherche et le sauvetage par voie aérienne des sol-dats et des citoyens indépendamment de l’endroit ou des conditions.

De plus, ces dernières années, ils par-ticipent également à la localisation des soldats disparus. « Je me suis engagé dans l’armée israélienne parce que je ne pouvais pas vivre confortablement aux États-Unis en sachant que des Israéliens de mon âge se battent pour l’existence du peuple juif », a expliqué Zach.

A l’occasion du nouvel an, de nom-breuses cérémonies en l’honneur des soldats seuls sont organisées. Autour de quelques douceurs sucrées, les sol-dats seuls oublient qu’ils ne passeront pas les fêtes avec leurs parents vivant à l’étranger.

BlogTsahal.wordpress.com

La Nouvelle Démocratie d’Egypte commence par interdire les médias d’opposition

Les autorités égyptiennes ont confisqué toutes les copies publiées du journal d’opposition “Sout Al-Umma“, un quotidien publié sous le patronage de la holding Al Ahram. Le Ministère de la Propagande n’a pas souhaité expliquer pourquoi le journal est désormais interdit mais un des journalistes explique que cette édition donnait la parole à un ami de Hosni Moubarak.

Selon le rédacteur en chef, Abdul Ha-kim Kandil, 100.000 exemplaires ont été volés puis déchirés et brûlés par la police du pouvoir, dans une tentative claire de faire taire toute opposition. Et pour lui, ce n’est pas « parce qu’un ami de Moubarak témoigne que le journal a été censuré, c’est parce que nous sommes de l’opposition.

Tous les médias d’oppositions sont fermés les uns après les autres ». Pendant ce temps, la loi sur l’état d’urgence sera maintenue en Égypte jusqu’en juin 2012, a annoncé ce mer-credi le Conseil suprême des forces armées qui dirige le pays depuis le 11 février dernier, juste après la chute du président Hosni Moubarak.

Cette loi, qui autorise des mesures d’exception restreignant les libertés publiques, est la raison pour laquelle des milliers de personnes descendent encore toutes les semaines dans les rues pour manifester. Le général Adel Morsi, chef de l’autorité judiciaire militaire, a rappelé que la loi avait été étendue par “décret présidentiel” en 2010 pour une durée de deux ans jusqu’au 30 juin 2012 et dément toute information sur sa levée imminente. Après tout : aucune raison de donner la liberté au peuple…

Niso Amzar – JSSNews

Page 9: Israël Actualités n°183

9L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 28 Septembre 2011

L’Iran affirme qu’elle pourrait déployer la marine iranienne, à proximité des côtes américaines.D’après téheran serait capable selon l’agence IRNA, elle cite le responsable de la marine iranienne d’envoyer des navires prés des cotes Américaines

Iran mardi soulevé la perspective de l’envoi de navires militaires à proxi-mité des États-Unis de la côte atlan-tique, dans ce qui serait une escalade majeure des tensions entre les adver-saires de longue date.

et le chef de la marine l’amiral Habi-bollah Sayyaride poursuivre , selon l’agence IRNA

«Comme les puissances arrogantes qui sont présentes à proximité de nos frontières maritimes, nous aurons aussi une présence puissante à proxi-mité de la frontière maritime des États Unis».

L’imaginaire collectif que les médias du monde entier cherchent, dans leur majorité, à diffuser du conflit israélo-arabe reprend, souvent in-consciemment, parfois de manière délibérée, des procédés issus de la littérature antisémite ou de la pro-pagande nazie. Une des caractéris-tiques principales consiste à présen-ter l’agression antijuive comme une réaction de défense à une agression antérieure postulée.

A ce titre, même en l’absence de motif concret, la présomption de culpabilité affectant le « signe juif » suffira pour disculper l’agresseur, qu’il s’agisse du « complot juif », du « colon juif » ou du « lobby juif ». Des entités abstraites auxquelles répond la mise en place d’une iconographie du conflit depuis l’insurrection de 1988 obéissant à une

logique d’esthétisation morale de la violence.

Le David juif face au Goliath philis-tin devient le David palestinien face au Goliath juif. La scénarisation du conflit, qui culmina dans la mise en scène de Netzarim en 2000 et la fausse victime al Dura, s’illustre dans cette esthétisation malsaine où l’on devient, de force, parfois même à notre insu, complice d’une interprétation biaisée, et par là, d’un verdict auquel le cou-pable proclamé ne peut faire appel.

C’est précisément au nom d’une des-titution morale préalable que le Juif apparaîtra nécessairement coupable, et qu’un journaliste, un photographe hésitera à travailler de façon impar-tiale car seule une vision victimaire en faveur des « Palestiniens » sem-

blera trouver un écho attendu dans la sphère médiatique. Le photographe ou le journaliste ne peut prendre le risque d’être à son tour assimilé à l’objet chargé de culpabilité.

En témoignent les attaques contre des civils juifs traversant en voiture le quartier de Shiloah/Silwan, d’où avaient déjà été chassés les habitants juifs yéménites dans les années 1930. Les pierres sont réelles et destinées à tuer.

Pour autant, qu’en diront les mé-dias? Shiloah/silwan 14 janvier 2011 (http://photoblog.msnbc.msn.com/_news/2011/01/14/5837088-palestinian-youths-stone-vehicle-driven-by-jewish-settlers) Shiloah/silwan le 14 janvier 2011: une agression organisée et scénari-sée (http://photoblog.msnbc.msn.com/_news/2011/01/14/5837088-palestinian-youths-stone-vehicle-driven-by-jewish-settlers)

La mythologisation du le « lanceur de pierres » opposé à des « soldats » ou des « tanks », où l’on ne doit postuler qu’une intention fantasmagorique, la lutte nationale, la lutte des classes, ou encore la lutte contre le colonialisme, des « causes » vides de sens face à la réalité de terrain mais qui ont l’inté-rêt de faire passer les victimes de ces actes violents au second plan, de les rendre abstraits (le « colon juif »), dés-humanisés.

Par Sacha Bergheim.

Attaques antijuives à Jérusalem – désacraliser les mythologies

La liste turque de soldats israéliens, une imposture ?

Les medias turcs ont présenté une liste de 174 noms de soldats et res-ponsables sécuritaires qui seraient liés au raid de Tsahal sur le navire Marmara comme «extrêmement précieuse», mais un examen plus approfondi révèle que le personnel de Tsahal figurant sur la liste n’a au-cun lien direct, si il y en a un, avec le raid. La liste commence par l’ancien chef d’état-major de Tsahal, Gabi Ashkenazi, le commandant de la marine, Eliezer Marom, et l’ancien chef des renseignements de l’armée, Amos Yadlin, mais le reste des noms sont ceux de soldats qui avaient déjà terminé leur service militaire au moment du raid de 2010.

Parmi les 174 noms répertoriés, beau-coup sont ceux d’officiers subalternes et de soldats qui n’ont rien à voir avec le raid, comme un agent d’entretien des Golani, un commandant de com-pagnie de parachutiste ou un comman-dant de batterie d’artillerie.

Selon les medias turcs, «presque tous les soldats qui ont tué les neufs mili-tants et en ont blessé 30 autres ont été identifiés,» mais le gouvernement turc a nié avoir demandé à ses services de renseignement nationaux (MIT) de confirmer l’identité des commandos israéliens impliqués dans le raid. Le procureur adjoint d’Istanbul a déclaré

que l’avocat de l’IHH (le groupe isla-miste à l’origine de la flottille) a sou-mis une liste de noms de soldats, et qu’elle sera examinée.

Le bureau du porte-parole de Tsahal a déclaré en réponse : «après avoir examiné les informations de la presse turque, il est clair que les noms ne sont pas ceux des soldats impliqués dans l’incident du raid du Marmara, mais sont plutôt recyclées de listes précé-dentes qui ont été publiés sur des sites internet anti-israéliens suite à l’opéra-tion Plomb Durci.

Tsahal et les bureaux gouvernemen-taux concernés suivent de près ces tentatives d’engager des poursuites judiciaires contre ceux qui ont agi au nom de l’état d’Israël dans le cadre de sa guerre contre le terrorisme, et nous prenons les mesures nécessaires,» pré-cise le communiqué.

Les responsables militaires notent que ces informations font partie d’une guerre psychologique menée par les turcs suite au refus d’Israël de pré-senter des excuses concernant le raid contre la flottille, et dans le sillage du rapport Palmer de l’ONU, qui a recon-nu la légalité du blocus naval de Gaza, un camouflet à la politique agressive du «sultan islamiste» turc.

Page 10: Israël Actualités n°183

Pour eux 4858 aides médicales 2640 soins dentaires11649 paniers alimentaires2490 soutiens scolaires6262 bourses pourjeunes mariés 3862 versements de soutien pour les veuves et les orphelins1311 opérations médicales

Erev Roch Hachana :La Tefila des Grands de notre générationau kotel, 4 heures avant Roch Hachana

'Hechvan :Une prière au sommet de l’émotion sur le

tombeau de notre mère Ra’hel

Kislev : La prière des Cohanim face au Kodech

Hakodachim

Chevat : Une prière spéciale est organisée à Netivoth

sur le kever de Baba Salé

Adar : Pour la première fois dans l’histoire du Vaad Harabanim, une prière a lieu sur les tombes

de Morde’haï et Esther à Hamadan en Iran

Nissan : Durant les 49 jours de l’omer, des prières spéciales ont lieu sur les lieux saints

du judaïsme pour honorer tous les donateurs

Lag baomer à Méron

Erev Roch ‘hodech Sivan :La Tefilat Hachla sur le kever

du Chla Hakadoch à Tibériade

Un reçu sera envoyé pour tout don.

0-800-106-1355 possibilités pour transmettre vos dons au Vaad haRabanim :1 2 3 4

5

Envoyez votre don à l'un des Rabanim de votre région (demandez la liste au

numéro 0-800-106-135).

Envoyez votre don dans l'enveloppe

jointe.

Sur notre site : www.vaadharabanim.org Site sécurisé

Appelez ce numéro pour un don par carte de crédit : 0-800-106-135

en Israël: 00. 972.2.501.91.00

Envoyez votre chèque à :Vaad haRabanim

10, Rue Pavée 75004 Paris

Veuillez libeller vos

chèques à l'ordre de Vaad

haRabanim

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12L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 28 Septembre 2011

59% des Français jugent «bonnes» les relations franco-israéliennes

Cette enquête a été réalisée par IP-SOS pour le compte de la Fondation France-Israël, présidée par l’an-cien ministre Nicole Guedj, auprès d’un échantillon de 1000 personnes représentatif de la population fran-çaise âgée de 18 ans et plus. Le ter-rain a été réalisé en ligne via l’Access Panel d’Ipsos du 12 au 15 septembre 2011. Les principaux résultats* sont publiés aujourd’hui dans le quoti-dien gratuit Direct Matin ainsi que dans le journal israélien Haaretz.

Presque six Français sur dix (59%) considèrent qu’aujourd’hui les rela-tions entre ces deux pays sont bonnes, contre 41% qui sont de l’avis contraire. L’opinion majoritaire est particulière-ment répandue chez les sympathisants des formations politiques modérées (66% des proches du PS, 62% des cen-tristes, 69% des sympathisants UMP), les personnes âgées de 40 ans et plus (65%) et celles disposant au moins d’un BAC+2 (65%).

A l’inverse, ceux qui estiment que les rapports entre les deux pays sont mauvais sont plus nombreux parmi les sympathisants de l’extrême-gauche et du Front de gauche (49%), les proches du FN (57%), les plus jeunes (51% des moins de 40 ans) et les moins diplô-més (47%). … même si le consensus de la politique française à l’égard d’Is-raël est fragile

Une courte majorité de Français (51%) estime que leur pays soutient « comme il faut » Israël sur la scène internatio-nale, contre 35% qui pensent qu’il le fait « trop » et 14% qui considèrent à l’inverse qu’il ne le fait « pas assez ».

Les sympathisants de l’UMP (61%), du MoDem (66%), du PS (56%), de même que les plus âgés (56%) et les plus diplômées (59%) sont plus nom-breux que la moyenne à approuver la politique française dans la matière, alors que les proches du FN (63%) et de l’extrême-gauche / Front de Gauche (61%) se démarquent en criti-quant majoritairement un soutien jugé

trop marqué de la France à Israël.

Les Français sont également très par-tagés sur la question de l’implication de la France dans le processus de paix entre Israël et les Palestiniens.

Environ un Français sur deux (51%) souhaite que la France s’implique dans le processus de pays du Moyen-Orient, une proportion presque iden-tique à celle de ceux qui préfèrent qu’elle reste en retrait sur cette ques-tion (49%).

Le souhait d’une participation active de la France est majoritaire quelle que soit la sympathie politique du répon-dant (à l’exception des proches du FN) et progresse avec l’âge et le niveau d’études des interviewés.

Et ignorent quel pourrait être l’impact du « Printemps arabe » sur le pro-cessus de paix 48% des Français ne savent vraiment pas quel sera l’impact des derniers événements politiques du monde arabe dans le processus de paix entre Israël et les Palestiniens.

Parmi ceux qui se prononcent sur la question, les avis sont très partagés : 18% pensent que les conséquences se-ront négatives, 14% estiment que cela contribuera à faire avancer les choses et 20% considèrent que le Printemps arabe n’aura pas de conséquences sur le processus de paix. Selon Nicole Guedj, ancien ministre et Président de la Fondation France Israël :

« A la veille de la présentation de la résolution sur la reconnaissance d’un Etat palestinien à l’ONU, alors que la France ne s’est pas encore pronon-cée sur son vote, la Fondation France Israël a voulu évaluer l’opinion des Français. Les résultats de notre son-dage sont révélateurs et confirment que l’amitié franco-israélienne est une valeur sûre. Prenons toutefois garde à la menace de l’extrême gauche et du Front National qui, fidèles à leur tradi-tion, demeurent particulièrement hos-tiles à Israël »

Le BNVCA dépose plainte contre des musulmansLe BNVCA dépose plainte contre des musulmans qui ont crié MORT AUX JUIFS le vendredi 16 septembre 2010 à Paris, à Paris 18eme,protestant contre l’inter-diction de prier dans les rues.

Le Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme alerté par des internautes,dénonce et condamne les appels MORT AUX JUIFS EGORGE LES JUIFS profé-rés en arabe , ADBAH EL IHOUD par des musulmans à Paris le ven-dredi 16 septembre 2011 de 14 h à 15h30 . Une foule de musulmans qui voulaient prier dans la rue, malgré l’interdiction se sont réunis devant la Mosquée El Fath rue Polonceau Paris 18éme. Ils se sont dirigés vers la mosquée caserne en direction de la Porte des Poissonniers.

Précédés par le drapeau du Hamas, symbôle de l’organisation terroriste qui règne à Gaza, ils scandaient Allah Akhbar,ont menacé la France, Insulté Israel, et ont crié «MORT AUX JUIFS» en arabe.

Le BNVCA dépose plainte auprès du Procureur de La République auquel il remettra l’enregistrement vidéo de cette manifestation, comme preuve des slogans antijuifs vociférés.Il faut le lien suivant pour y accéder:w w w . y o u t u b e . c o m /watch?v=9fXrN3Q65bY (Propos antijuifs à partir de 4’ environ dans la vidéo)

Le BNVCA s’inquiéte que des mu-sulmans, qui veulent prier, injurient les juifs et les menacent de mort, au nom de leur D.ieu,ALLAH, pu-bliquemment, en France, dans les rues de la capitale de notre pays. Ces faits sont de nature à soupçon-ner et craindre ce qui peut se dire et se produire dans des enceintes fermées,comme des oratoires ou des mosquées. Les faits incriminés confirment les déclarations répétées du BNVCA selon lesquelles, l’antisémitisme qui sévit depuis près de 11 ans,est com-mis par des groupe d’individus qui

appartiennent à des communautés qui prétendent souffrir de racisme ou d’islamophobie . Le BNVCA consi-dére que cette affaire est grave et exige aucune complaisance.

Le BNVCA demande au Ministre de l’Intérieur et au Préfet de Police de Paris ainsi qu’au Maire de Paris,de prendre les mesures que nécessitent ces manifestations non autorisées, illégales, spontanées et racistes.

Le BNVCA demande que tout soit mis en oeuvre pour identi-fier et interpeller tous les auteurs, les meneurs,imams ou fidèles,les mettre à la disposition de la jus-tice qui devra prononcer des peines sévères,exemplaires et dissuasives.

BNCVA8 Boulevard Saint Simon

93700 Drancy

Le PrésidentSammy GHOZLAN

0668563029

Il y a 220 ans : la France émancipait ses Juifs

« L’Assemblée nationale (…) ré-voque tous ajournements, réserves et exceptions insérés dans les pré-cédents décrets, relativement aux individus juifs qui prêteront le serment civique qui sera regardé comme une renonciation à tous privilèges et exceptions introduits précédemment en leur faveur ».

Ces mots un peu arides datent du 27 septembre 1791, ils sont extraits du décret d’émancipation de tous les Juifs de France. Tous les Juifs de France car le 28 janvier 1790, l’Assemblée nationale a accordé la citoyenneté aux Juifs portugais, es-pagnols et avignonais. Le décret que l’on retient, celui du 27 septembre 1791 élargit le principe plus qu’il ne le formule.

Comme souvent en histoire le mythe l’emporte sur la réalité : les Juifs ne furent pas émancipés par la Répu-blique mais par décret de l’Assem-blée nationale au nom de « Louis par la grâce de Dieu et par la loi consti-

tutionnelle de l’Etat, roi des français. »

Il s’agit bien évidement de Louis XVI, roi de France et de Navarre qui fut au préalable en 1784 à l’ori-gine de l’abolition des droits corpo-rels des Juifs de Basse Alsace, le « juden-Leibzoll » selon la dénomina-tion officielle de ce péage. Soumis comme des mammifères à un péage injurieux sur les terres seigneuriales, les Juifs furent assimilés aux ani-maux des siècles durant.

Mais à la veille de la Révolution, on ne peut parler d’une communauté juive de France car en effet, les Juifs d’Alsace et de Lorraine, ceux du Sud-Ouest (les « Portugais ») et ceux du Comtat Venaissin ne jouissent pas du même statut.

Quelques juifs vivent à Paris mais sans bénéficier d’aucune reconnais-sance officielle. Cette différence de statut explique les comporte-ments distincts de ces communautés

lorsqu’éclata la révolution.

En 1788, la Société royale des arts et des sciences de Metz ouvre son concours dont le sujet « Est-il moyen de rendre les Juifs plus utiles et plus heureux en France » est traité sans concession, et avec force clichés, par l’abbé Grégoire dans son « Essai sur la régénération physique, morale et politique des Juifs »

Pour l’abbé Grégoire, il ne fit guère de doute que la misérable condition juive à la veille de la Révolution résulta de l’oppression de l’histoire et non de la « nature juive ». « Vous exigez qu’il aime une patrie, donnez lui en une » lança t-il dans son Essai en 1788.

De cette patrie, les Juifs vont tomber fous amoureux. Pour le meilleur et pour le pire…

Par Identité Juive - JSSNews

Page 13: Israël Actualités n°183

13L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 28 Septembre 2011

Questions à Soly Levy - Président de l’Appel pour la Tsédaka

Soly Levy, directeur du Paris Country Club et président de l’Ap-pel pour la Tsedaka

« Il y a, en France, près de 50 000 Juifs vivant sous le seuil de pau-vreté. »

Compagnon de route du Fonds so-cial juif unifié, Soly Lévy n’en est pas à sa première campagne pour la Tsedaka. Mais cette année, il est le Président de l’Appel. Une mis-sion qu’il compte bien remplir avec dévouement, enthousiasme et une seule détermination : faire mieux que l’année précédente. Un réel défi, dans ce contexte de crise. Ren-contre…

Soly Lévy, vous êtes le nouveau président de l’appel pour la Tseda-ka. Vous remplacez Gil Taïeb. Une lourde mission ?

(Il rit) Gil a un talent extraordinaire, c’est sûr ! Le remplacer est une véri-table gageure, mais la difficulté est aussi ce qui fait le piment de cette ex-périence. Je suis engagé corps et âme, et je me suis préparé à la tâche qui m’attend grâce à Gil. De fait, j’ai pas-sé l’année écoulée à ses côtés pour « me former ». Cela dit, j’ai conscience que je n’ai ni sa personnalité ni son « aisance médiatique », si je puis dire. A moi donc de trouver ma voie, de « me » trouver pour faire aussi bien que lui, voire mieux et je sais que je peux compter sur son soutien.

Parlez-nous un peu de vous car le public a, je pense, envie de faire votre connaissance.

Je suis marié, j’ai 4 enfants de 27 à 16 ans. Mon épouse, Fabienne, est direc-trice de l’école Georges Leven. Je suis

membre élu du Fonds social juif uni-fié depuis de longues années, grâce à Norbert Dana. De fait, j’ai une longue expérience du militantisme commu-nautaire puisque c’est au DEJ, lorsque j’étais adolescent, que je me suis enga-gé pour la première fois dans l’action associative juive.

Justement, votre profession et votre engagement communautaire vous mènent à côtoyer deux mondes aux antipodes. D’un côté une clien-tèle très privilégiée. De l’autre des personnes en grande difficulté. Le grand écart est-il compliqué ?

Ce n’est pas si antinomique qu’il y paraît. D’abord, il faut dire avec fran-chise qu’une frange aisée de la com-munauté fait partie de la clientèle du Country club, donc je suis quotidien-nement au contact de celles et ceux qu’il faut mobiliser en faveur de l’ac-tion caritative et associative juive. J’ai pris la tête du Paris Golf and Country Club en 1983. J’ai alors passé une dizaine d’années à me concentrer sur mon activité professionnelle jusqu’au jour où Norbert Dana m’a fait réaliser que la communauté à laquelle j’appar-tenais m’avait beaucoup donné. Il m’a dit : tu as assez travaillé pour toi. Il est temps que tu rendes ce qu’on t’a donné.

Vous vous engagez, comme tous les ans, dans la campagne pour la Tsedaka. Si ce n’est que cette année vous en assumez la responsabilité. Quels sont les objectifs 2011 ?

L’objectif est très simple : faire mieux que l’année dernière ! La Tsedaka 2010 a permis de collecter 2 703 000 euros. Cette année, je vise 3 millions d’euros, soit environ 10 % d’augmen-tation.

Un objectif ambitieux dans le contexte économique actuel, non ?

Je pense que c’est tout à fait réalisable. Nous pouvons aujourd’hui compter sur 16500 donateurs et le montant d’un don moyen est d’environ 150 euros, ce qui est clairement beaucoup, par rap-port à n’importe quelle autre cause. Moi, ce que je demande à chaque donateur, c’est de parrainer un nou-veau donateur. C’est en encourageant,

chaque année, de nouvelles personnes à participer à la collecte de la Tsedaka que l’objectif d’augmenter le montant de la collecte devient réalisable.

La crise financière a frappé de plein fouet les économies européennes il y a 3 ans et de nouveau maintenant. Les conséquences sont-elles impor-tantes sur les dons récoltés d’une part et sur le nombre de gens dans la détresse, de l’autre ?

J’entends souvent des gens me dire : monsieur Lévy, on ne peut plus donner. Avant nous étions riches, maintenant nous sommes pauvres. Preuve que cette crise a atteint toutes les couches de la société. Mais en 2010, nous avons récolté 2,7 millions d’euros, soit le deuxième meilleur résultat depuis 10 ans. Cela veut dire que les Juifs de France sont généreux. Ils ont le sens de l’entraide, de la soli-darité, et ils savent se mobiliser, pour leur communauté en particulier. C’est important, car vous vous en doutez, la crise a multiplié le nombre de per-sonnes en situation de dépendance au sein de notre communauté.

La misère en France et notamment en ce qui concerne les famille juives, peut-on en faire un bilan chiffré ?

Pour les Juifs de France, la situation est la même que pour l’ensemble des Français. 12 % de la communauté juive vivaient, selon le dernier rapport de 2004, en dessous du seuil de pau-vreté, soit environ 40 000 personnes. Il semblerait qu’on soit aujourd’hui plus près des 13, 5 %. On avoisine donc les 50 000 personnes dans la détresse, ce qui bien sûr est très important.

Comment sont répartis les sommes collectées et quels sont les princi-pales causes auxquelles seront affec-tés les fonds pour 2012 ?

Comme tous les ans, les 150 associa-tions adhérentes au FSJU sont force de propositions. Par exemple, l’ESAT, centre d’aide par le travail destiné aux adultes handicapés a besoin de 5,20 € par jour et par personne pour que chaque salarié puisse manger casher. Hors, le centre ne perçoit que 3,10 € par jour et par personne. Le but cette année est de pouvoir collec-

ter les sommes manquantes. D’autres associations ont déposé des projets en rapport avec l’offre de micro-crédit comme pour cette maman âgée dont la fille de 40 ans se mariait. Elle tenait à payer la robe de sa fille et le micro-crédit a permis de lui prêter la somme nécessaire.

Qui sont les parrains cette année de la campagne et pourquoi ?

Les parrains de l’édition 2011 sont Ary Abittan et Gilbert Montagné. Deux personnes très différentes. Ils n’ont pas le même âge, pas les mêmes ori-gines, pas vécu la même chose. Ils ont en commun une chose essentielle : ils ont toujours répondu présents pour la Tsedaka, même lorsqu’ils n’avaient « rien à vendre ». Ils ne se connaissaient pas, mais lorsqu’on les a présentés, ils avaient l’air d’amis de 10 ans au bout de 10 minutes !

Pouvez-vous nous rappeler les temps forts de la campagne ?

La campagne de collecte aura lieu du 15 novembre au 15 décembre. C’est le 20 novembre qu’aura lieu le radio-thon. Pendant toute la journée, Radio J, radio com, radio Shalom et Ju-daïques FM feront antenne commune pour faire passer le message de l’appel au don de 9 h à minuit. C’est chaque année, un moment d’une grande inten-sité. Le 27 novembre aura lieu le dîner des Parrains, réunissant les plus gros donateurs. Le 4 décembre, la boîte de nuit le Gibus offrira une grande soirée Disco aux nostalgiques. Enfin, le 12 décembre aura lieu le grand concert de la solidarité, au Palais des Congrès. Sur les 3700 places 700 sont offertes aux associations. Quant à la program-mation, nous avons pris en compte les critiques des années passées. Nous ne jouerons pas la montre et le concert durera 2 heures, pas plus. Ary Abittan et Gilbert Montagné seront évidem-ment présents, mais il y aura aussi Pascal Elbé, Mickael Miro et bien d’autres : on vous promet de vraies surprises !

Plus d’informations sur www.tsedaka.fsju.org

Propos recueillis par Ruth Rebecca Cohen

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14L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 28 Septembre 2011

La très sélective indignation des opposants à la peine de mort

DSK le 18 septembre chez Claire Chazal. Le bide total. Aucune spontanéité. Au lieu de s’en re-mettre à son instinct qui, jusqu’à présent, ne lui avait pourtant pas trop mal réussi, Strauss-Kahn a préféré écouter ses doctes « com-municants » peut-être excellents par temps calme, mais sans com-pétence, les jours de tempête. Il aurait pu, il aurait dû, laisser par-ler son émotion. Il n’était interdit ni impossible d’être à la fois madré et sincère. Ni de se taire.

Je l’écris d’autant plus sans scrupules particuliers que j’ai été l’un de ceux à avoir pris sa défense dès le premier jour, y compris dans ces colonnes. Moins pour une improbable sympa-thie pour l’homme que par respect pour les principes intangibles que je défends. La suite pénale ne m’a pas cruellement démenti.

L’affaire Banon, suite…

Pour les mêmes raisons, qu’il me soit permis d’écrire, y compris dans ces colonnes, combien me déplaisent les manifestations féministes au soutien de la cause, déjà juridique-ment hardie, de Mlle Banon. Je n’y vois pas grande différence avec les démonstrations des femmes de chambre new-yorkaises qui n’auront guère porté bonheur à Mme Diallo.

Le message de cette dernière appor-tant son appui à sa compagne d’in-fortune parisienne n’étant pas de nature à crédibiliser un dossier dans lequel, si on a bien compris, la mère de la plaignante aura à la fois bien connu le prévenu – jusqu’à le trou-ver brutal – et dissuadé sa malheu-reuse fille de porter plainte contre lui dans les délais requis.

Il me semble que les souffrances réelles subies quotidiennement par les femmes, et pas seulement dans les suites d’hôtels et les appartements luxueux, méritent mieux. Grâce soit rendue à « Ni putes, ni soumises » de ne pas s’être aventuré dans cette pétaudière. Quant aux assurances des manifestantes de n’avoir enfreint la « présomption d’innocence » de l’intéressé, elles paraissent, si j’ose dire, un brin faux cul.

L’attentat du DC-10 d’UTA :

l’après-Kadhafi Belle tribune de notre garde des Sceaux, Michel Mercier (le Figaro 19 septembre) à l’occasion de l’anniversaire de l’attentat du DC-10 d’UTA. Mais, à dire le vrai, on aurait préféré qu’un tel article soit écrit lors d’un anni-versaire précédent, autrement dit avant la chute de Kadhafi. On aurait également aimé avoir des nouvelles de M. Ahmed Senoussi, beau-frère du colonel déchu et condamné par contumace par la justice française, précisément pour avoir organisé l’attentat. Je rappelle, une nouvelle fois, que pour un autre anniversaire, celui de la Jamahiriya libyenne, Jacques Godfrain, représentant offi-ciel de Jacques Chirac, avait côtoyé le condamné sur la tribune officielle. Dans d’autres pays, plus sourcilleux, il y aurait eu un immense scandale d’État. Il est vrai que seulement 170 Français furent condamnés à mort par Kadhafi et son beau-frère ce 19 septembre 1989.

Troy Davis condamné à mort

Troy Davis a été exécuté en Géorgie. Protestations hautement compréhen-sibles des adversaires de la peine de mort. Mais certains commentaires périphériques échappent à l’entende-ment. Le supplicié aurait incarné le prototype du « Noir accusé d’avoir tué un policier blanc ».

Suivaient les protestations d’inno-cence, invérifiables sans accès au dossier, indiscutables sans passer pour un salaud en dépit de fâcheux précédents, mais surtout inutiles lorsqu’on est opposé à la peine de mort par principe. Le même jour, un certain Brewer, était exécuté lui aus-si, mais dans l’indifférence générale des abolitionnistes. L’explication nous était donnée benoitement par l’un d’entre eux : ce condamné là, un Blanc ayant assassiné un Noir, « n’était pas très sympathique ». Avec des opposants comme ça, la peine de mort a encore de beaux jours, aux Etats-Unis d’Amérique.

Les écoutes de Brice Hortefeux

Les déclarations, très écoutées, de Brice Hortefeux sont troublantes, peut-être confondantes. Ses explica-tions laborieuses.

Pour autant, on ne voit toujours pas le lien entre l’enquête financière du juge Van Ruybek et l’attentat de Karachi. Pas davantage le doigt de Sarkozy dans un pot de confiture dont il est aujourd’hui difficile de douter de la consistance.

Dès lors, était-il bien utile pour la radio d’État d’en rajouter une pleine louche en tendant (le 27 septembre à 13h) un micro complaisant à l’avo-cat de Mme Thierry Gaubert, très mal mariée à celui-ci, pour l’enfon-cer davantage en expliquant, sans grand risque d’être contredit, que cette princesse de Yougoslavie était la malheureuse victime de son ma-chiste de mari ?

Encore une chose : autant l’exploi-tation médiatique des écoutes de la conversation entre M. Gaubert et l’ancien ministre de l’Intérieur est édifiante au regard de l’affaire elle-même, autant elle est déplacée pour se plaindre de la violation d’un se-cret de l’instruction dont la presse est la principale bénéficiaire. L’ins-truction est depuis longtemps la vic-time consentante de tous les acteurs appointés de la comédie judiciaire : avocats, juges, greffiers, policiers. Il ne manquerait plus que les specta-teurs s’en émeuvent.

Dans la même étrange mais très mo-derne logique, on aura vu cette se-maine Julien Assange, fondateur du fort indiscret Wikealeak, poursuivi – lui aussi – pour agression sexuelle en Suède, s’étouffer d’indignation au motif que sa biographie avaient fait l’objet d’une publication intem-pestive…

La reconnaissance d’un État pa-lestinien

La Palestine, enfin et toujours. La démarche unilatérale du président Mahmoud Abbas à l’ONU a donné lieu à diverses interventions très commentées.

Le discours du président Obama, une fois n’est pas coutume, aura été una-nimement critiqué en France pour sa tonalité nettement pro-israélienne. Les commentateurs, à qui on ne la fait pas, y ont vu un lien regrettable avec l’élection présidentielle améri-caine de novembre 2012. Et ils ont, en partie, raison. Question : est-il beaucoup plus anormal de se soucier d’un scrutin démocratique, que de la réaction encolérée de la rue arabe annoncée en cas de rejet de la motion palestinienne ?

Le discours du Président Sarkozy :

il aura été le premier à faire le lien entre le printemps arabe et l’exi-gence palestinienne. Étrange et dan-gereux lien. La liberté palestinienne ne devrait-elle pas s’arrêter à la sé-curité Israélienne ? A moins que le Président n’ait voulu suggérer qu’il était temps que les habitants de Gaza se révoltent contre le Hamas ?

Ou que les journalistes de l’auto-rité palestinienne soient libres d’y dénoncer la corruption, ce qui est loin d’être le cas ? J’ai bien écouté le discours du Président de l’autorité palestinienne. Je n’y ai toujours pas entendu le moindre commencement de reconnaissance d’Israël en tant qu’État du peuple juif, conformé-ment à la résolution de l’ONU de 1947.

Reconnaissons aux Arabes de Pales-tine l’invariable constance depuis 60 ans.

Ce discours a été salué par un ton-nerre d’applaudissements. Des re-présentants de l’Algérie à ceux du Zimbabwe. Le discours du Premier ministre israélien n’a fait l’objet, lui, d’aucuns commentaires en France et de bien peu d’applaudissements dans le palais de verre de Manhattan. Il est vrai que Benjamin Netanyahou, après avoir observé le caractère in-défendable des lignes de 67, a eu le mauvais goût de rappeler qu’Israël avait fait l’objet de plus de condam-nations à lui seul, que l’ensemble de tous les autres États réunis.

Le Premier ministre israélien a éga-lement remarqué que l’actuel prési-dent du Conseil de Sécurité était le représentant de l’État libanais aux mains, désormais, du Hezbollah. Le très modéré Abba Eban disait sou-vent que si un État arabe proposait une motion déclarant que la terre est plate et que c’est Israël qui l’a aplati, celle-ci serait entérinée avec 110 voix pour, quatre contre et 16 abstentions.

Ceux que ne révolte pas la situa-tion de voir l’État juif traité en juif des États, indépendamment de ses erreurs éventuelles, sont-ils des cri-tiques dignes de confiance ? On au-rait tort de rejeter ces observations avec l’assurance confortable que confère le matraquage médiatique. Le discours en faveur d’Israël à ceci de tristement remarquable qu’il donne souvent raison trop tard à son auteur, moqué sur le moment.

Ainsi du méchant rapport Goldstone, renié ensuite par son rédacteur re-pentant. Ainsi du blocus anti- Hamas de Gaza, dont même l’ONU recon-nait aujourd’hui la légalité. Atten-dons donc.

© Gilles William Goldnadel

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15L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 28 Septembre 2011

Jets de pierres, la terreur Palestinienne au quotidien

Qui en parle ? Il y a quelques jours, je mettais en ligne la photo d’une toute petite fille qui n’a pas encore deux années et qui a été blessée au visage par un jet de pierres meur-trières. J’ignorais alors que l’acci-dent de voiture dans lesquels sont morts Asher Palmer, âgé de 25 ans et son bébé Jonathan âgé d’un an, était aussi la conséquence d’un at-tentat terroriste au jet de pierres sur la route d’Hébron.par Rachel Franco

Et parce que la haine est au summum des passions néfastes des Palestiniens, même le cortège mortuaire qui conduit Asher et son bébé vers leurs dernières demeures, est attaqué à jets de pierres palestiniennes.

Je vous laisse imaginer la détresse et la colère de la jeune maman qui enterre son fils et son époux et qui par ailleurs sent bouger en elle, un autre bébé qui ne connaîtra jamais ni son père, ni son frère Jonathan. A l’heure où je rédige cet article, le site Guysen informe : «

Un Israélien a été légèrement blessé par des jets de pierres sur son véhi-cule, alors qu’il circulait sur la route 60 près de Carmei Tsour. Il s’agit du même endroit où a été commis l’atten-tat de vendredi, dans lequel Asher Pal-mer et son bébé Yonathan ont été tués.

Tsahal ratisse le secteur. «

De cette terreur palestinienne, qui s’offusque? Qui condamne? Qui re-grette? Qui agit pour éviter le prochain attentat? Silence radio ! Les Agences de Presse sont occupées à louer le dis-cours mensonger de celui qui a choisi de faire sa thèse sur la négation de la Shoah ou à rendre compte de la joie de la rue Palestinienne. Silence, on tourne !

Derrière les coulisses de cette farce grotesque, se nouent des tragédies qui se vivent dans la chair; Comment continuer à vivre dans une maison sans la présence d’Asher et le petit Jonathan? Comment vivre l’absence et le silence? Commet survivre et donner de la force au bébé à naître?

Messieurs les journalistes, faites œuvre utile et demandez donc au Pré-sident négationniste ce qu’il en pense! Qui est David? Qui est Goliath? Al-lons, un peu de réalisme! Goliath en Philistin qui se respecte s’est déguisé en David avec sa fronde et il attaque des juifs qui ne veulent que vivre sur leur terre ancestrale.

Il provoque, il se moque de tout et de tous, il raille et s’en donne à cœur joie. Pourquoi s’en priverait-il? Le scénario a un succès d’enfer et nombreux sont

les journalistes qui mitraillent de leurs objectifs les petits philistins si fragiles qui se battent mains nues contre Tsa-hal, une vraie armée de géants ! Mais c’est un mauvais film qui se joue sur les écrans du monde et les écrans onu-siens en particulier.

David est et reste l’archétype d’Israël. Goliath est celui qui sait surfer sur l’antisémitisme et la haine d’Israël et n’a aucun complexe à élever ses enfants dans le culte de la mort, à maintenir ses sœurs et frères dans les chaînes de la loi islamique, à tran-cher des têtes et pratiquer la torture…comme d’autres vont acheter du pain. David est et reste Israël, qui ne se bat que pour défendre son peuple et non pour envahir ou assassiner les Pales-tiniens.

David est et reste Israël quand il fait tout ce qu’il peut pour éviter de tuer des civils philistins et il fait tellement tout qu’il ne sait plus se défendre, ni protéger ses propres enfants. David est et reste Tsahal, seule armée du monde à prévenir les citoyens avant de bom-barder des lieux stratégiques où se cachent les terroristes, seule armée du monde qui attend près de sept années avant de réagir aux bombes et mis-siles lancées sur sa population civile, de crainte d’un embrasement régional ou d’une nouvelle guerre et ce alors

même qu’elle sait qu’elle est en me-sure de vaincre ses ennemis!

Qui est fort comme une brute ? Qui est faible comme un enfant? Suffit-il d’avoir des pierres dans la main pour être David? Suffit-il de posséder des tanks pour être Goliath? Est-ce si dif-ficile de quitter l’extériorité pour pé-nétrer les arcanes de l’intériorité? La force brutale de Goliath est celle qui se nourrit du mal, qui ne connaît ni père, ni mère, ni morale ni éthique. La fai-blesse de David est toute entière dans la considération de l’Autre, la compas-sion, le désir de paix.

Vous connaissez la fin de l’histoire, n’est-ce pas? Le scénario est écrit d’avance dans le livre le plus lu au monde. Et je vais vous dire, pour-quoi les Philistins d’aujourd’hui ne pourront gagner contre David, Roi d’Israël; Les pierres de haine qui ont tué Asher et Jonathan finiront par se briser devant les douze pierres lumière de Jacob, représentant les 12 Tribus d’Israël, car celles-ci retrouveront l’unité pour ne former qu’une seule pierre sous la tête de Jacob. Les pierres de haine ne connaissent ni père, ni mère; Ils sacrifient leurs enfants sans état d’âme et c’est pour cela que leur guerre est perdue d’avance.

Les pierres de lumière sont les pierres

de la Tradition Juive qui savent exac-tement le nom de leurs pères et mères, le fil de l’histoire du peuple Juif, et qui vivent la mémoire ancestrale, inscrite dans leurs chairs et chaque geste de leurs quotidiens. En hébreu, une pierre se dit ןבא et s’écrit avec un Aleph, un Beit et un Noun. Les deux premières lettres écrivent le mot Av qui veut dire Père, et les deux dernières lettres écri-vent le mot Ben, qui veut dire Fils.

Entre les deux, se trouve la lettre Beit, qui veut dire Maison, et qui est comme une matrice qui accueille et forme. Les pierres d’Israël veillent au respect de la Tradition de père en fils, par la matrice de la Maison, lettre féminine par excellence. Avec de telles pierres de lumière, comment voulez-vous que les pierres de haine qui trahissent l’innocence de leurs propres enfants puissent vaincre les pierres de lumière d’Israël?

Bien entendu, ce petit enseignement sur la pierre n’est pas de moi mais des Sages d’Israël. Je me suis juste per-mise de broder à ma manière. N’ayez crainte, nous sommes sous Sa protec-tion et les Nations du monde peuvent bien planifier notre disparition, le Maître du monde se raille de leurs des-seins. Bonne année au monde et shana Tova à chacun d’entre vous !

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16L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 28 Septembre 2011

Décès d’Ida Fink, auteur d’origine polonaise, écrivaine de la Shoah

La romancière israélienne d’origine polonaise Ida Fink, qui a consa-cré toute sa carrière littéraire à la Shoah, est décédée mardi à l’âge de 89 ans, rapportent les médias.

Née en 1921 en Pologne, elle avait échappé à la déportation après s’être enfuie du ghetto de son village natal de Zbaraz et en se cachant pendant toute la période de l’occupation nazie.

Installée en Israël depuis 1957, elle a d’abord travaillé à Yad Vachem, le mémorial de la Shoah à Jérusalem, en enregistrant les témoignages de juifs

rescapés polonais.

Depuis la fin des années 1940, elle a publié une dizaine de livres, tous écrits en polonais, qui évoquent le génocide des juifs d’Europe et ses traumatismes.

Ses livres, qui ont été traduits dans plus de dix langues, dont l’hébreu, lui ont valu la notoriété en dehors des frontières d’Israël. Elle a obtenu des prix dans le monde entier et, en 2008, le Prix d’Israël, la plus haute récom-pense israélienne.

© 2011 AFP

Reponse à Abou Mazen : 1 100 nouveaux logements à Jerusalem

Alors que le combat diplomatique continue a l’ONU, et avant que le Conseil de Sécurité ne se prononce sur l’existence d’un état palesti-nien, la commission pour la plani-fication et la construction de Jéru-salem a décidé agrandissement du quartier de Guilo en donnant l’autorisation de construire 1 100 nouveaux logements , au de la de la ligne verte. “Ce sont des logements abordables, un beau cadeau pour la nouvelle année” “C’est un beau cadeau pour la nouvelle année” a

déclaré Yair Gabay, membre de la commission régionale.

“Jérusalem s’agrandit par le sud, et propose des logements abordables. Il faut transmettre au monde que Jérusalem n’est pas a vendre”. Cette autorisation s’ajoute aux nombreux autres projets de construction qui ont été l’objet de tollé, en Israël et dans le reste du monde.

Malgré tout le quartier de Guilo fait l’objet d’un consensus israé-

lien : Guilo est et restera une par-tie d’Israel, et ce quelques soient les accords passés avec les palesti-niens. Cet agrandissement est tout de même perçu dans le monde comme une violation des accords d’Oslo, et comme un acte unilatéral d’Israel.

Traduit de l’ hébreu par David Goldstein

http://www.ynet.co.il

Dans la nuit de Samedi à Dimanche, Israël changera d’heure pour adop-ter celle d’hiver. Ainsi, à 2h00, il sera en fait 1h00, pour le plus grand bonheur de ceux qui aiment dormir ! L’heure d’été israélienne n’a été adoptée cet année que pendant 183 jours, soit un mois de moins qu’en Europe et aux États-Unis.

Par le passé, en 2010 par exemple, l’heure d’hiver arrivait encore plus tôt, mettant Israël en avance de 47 jours sur l’heure hivernale européenne. Mais cette courte période estivale avait suscité les plaintes de nombreux Israéliens : ils ont été plus de 237.000 à signer une pétition pour que l’heure d’été soit ainsi allongée au maximum.

Si l’on peut changer la date du passage de l’heure d’hiver à l’heure d’été, on ne peut pas changer celui de l’heure d’été à celle d’hiver.

En effet, Israël change son heure le plus tard possible, mais toujours avant la fête du Grand Pardon, Yom Kippour, pour permettre aux personnes qui jeûnent de ne pas être trop fatiguées par la chaleur. Résultat : jusqu’au 30 octobre, la France et Israël vivront à la même heure : un bonheur pour les Israéliens francophones qui aiment re-garder les émissions de seconde partie de soirée sans devoir aller se coucher à 2 heures du matin.

Elinor Cohen-Aouat – JSSNews

Samedi, Israël passera à l’heure française

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17L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 28 Septembre 2011

Lieberman remercie Erdogan d’être le meilleur attaché de presse d’Israël

Après sa sortie de la salle de l’ONU lors du discours de Mah-moud Abbas, le Ministre israélien des Affaires Étrangères Avigdor Lieberman est aujourd’hui d’une humeur bien plus chaleureuse, alors qu’il fête ce soir le Nouvel An de son parti politique… L’occasion pour lui de tenir un petit discours sur la situation diplomatique d’Is-raël.

« Quiconque a vu CNN hier, a enten-du le Premier ministre turc Erdogan attaquer de nouveau, verbalement, l’État d’Israël », a déclaré Lieber-

man. « Nous n’avions aucun pro-blème avec la Turquie qui, depuis des années, était un pays ami, nous étions partenaires et collaborions dans un certain nombre de domaines, y compris la défense et l’économie.

Nous respectons la nation turque et la Turquie en tant qu’État, notre pro-blème est d’abord, et avant tout, les dirigeants turc actuels – le leadership radical et les extrémistes islamistes qui soutiennent et nourrissent le ter-rorisme », a-t-il dit. Le ministre des Affaires Étrangères a ajouté :

« Ce n’est pas par hasard que M. Erdogan soutient le Hamas – il s’agit d’un groupe terroriste. Tout comme l’IHH est également sur la liste des organisations terroristes. C’est un phénomène troublant que ce régime qui appelle à la liberté d’expression a le besoin insatiable d’avoir mis au moins 57 journalistes en prison… Alors qu’ils ne sont “que” 34 en Iran. Il n’y a aucun autre pays qui a autant de journalistes en prison…

De plus, pas moins de 1.000 enquêtes sont en cours contre des journalistes en Turquie. Douce liberté d’expres-sion… » Lieberman a déclaré que l’apparition d’Erdogan sur CNN dimanche était « excellente » pour Israël.

« Si vous me demandez comment faire des relations presse de manière intelligente, je vous répondrais : “achetez du temps dans les médias et laissez parler Erdogan toute la journée et toute la nuit”. Chaque fois qu’il parle, il apporte plus de soutien à Israël. Erdogan, Ahmadinejad et d’autres du même style font un tra-vail formidable pour Israël. Il n’y a rien à ajouter ! »

Jonathan-Simon Sellem JSSNews

58 pourcent des juifs israéliens se disent religieux ou traditionalistes

Une nette majorité de juifs israé-liens se considèrent comme religieux ou «traditionalistes», selon des données récemment publiées par le bureau central des statistiques. Huit pour cent des juifs se définissent comme ‘haredi (ultra orthodoxes), douze pour cent comme religieux, treize pour cent comme traditiona-listes religieux, 25 pour cent comme «traditionalistes pas si religieux que ça», et le reste, soit quarante deux pour cent, comme non religieux ou laïque.

Les statistiques publiées à l’approche de Rosh Hashana se rapportent à la fin de l’année 2010. A cette période, la po-pulation israélienne était composée de 7 797 400 personnes, dont 5 874 300 juifs et 1 600 100 arabes, représentant respectivement 75,4% et 20,5% de la population. 318 000 autres personnes ne sont ni juives ni arabes (musulmans

ou chrétiens). Environ 217 000 travail-leurs étrangers ne sont pas inclus dans le décompte total de la population.

La population générale est en hausse d’environ 1,9 pour cent annuellement, comme c’est le cas depuis huit ans. La population juive est en croissance de 1,7 pour cent annuellement, tandis que la population musulmane est en augmentation de 2,5 pour cent chaque année. Les juifs se marient plus tard chaque année : environ 64,4 pour cent des juifs de sexe masculin âgés de 25 à 29 sont encore célibataires, comme le sont 45,5 pour cent des femmes dans cette même tranche d’âge.

En l’an 2000, ces chiffres étaient de 54 pour cent et de 38,1 pour cent respec-tivement. Chez les musulmans, 43,5 pour cent des hommes et 19 pour cent des femmes appartenant à ce groupe d’âge ne sont pas mariés.

Le machin et le rêveLe systématisme anti-israélien qui se déroule en ce moment à l’ONU me fait penser à ce que j’écrivais sous le titre « Le rêve et le machin » il y a quelques années et tout dernièrement encore lorsque, le 15 octobre 2009, à Genève, le Conseil des Droits de l’Homme adopta les conclusions du Rapport Goldstone accusant Israël de « crimes de guerre » à Gaza, ce qui constituait une énième résolution anti-israé-lienne ayant un goût de déjà vu ou de déjà entendu tel un disque usé ?Par:Charles Etienne NEPHTALI

Et une fois encore, une fois de plus devrais-je même écrire, je ne puis m’empêcher de penser à ce curieux rêve que, moi l’insomniaque pour-tant, je fis une nuit. Oui, un curieux rêve, à la limite de l’absurde, quoique……………..

Un rêve qui reprenait en quelque sorte cette phrase prononcée il y a une quarantaine d’années par M. Abba Eban alors Ministre israélien des Affaires Etrangères de 1966 à 1974 : « Si l’Algérie présentait une résolution à l’ONU, déclarant que la terre est plate et que c’est Israël qui l’a aplatie, elle serait approuvée par 164 voix pour, 13 contre et 26 abs-tentions »

Mon rêve s-y apparente : « A un Congrès spatial international, un in-génieur israélien expliquait que son pays mettait en orbite des satellites d’observation de la terre tournant en sens inverse de la rotation de la terre du fait que les lanceurs étaient orien-tés vers l’Ouest pour des raisons évi-dentes de sécurité.

Et d’expliquer et démontrer avec force détails que cette particularité offrait de nombreux avantages du

fait de la rotondité de la terre. L’au-ditoire était fasciné par la prestation de l’Israélien. Un ingénieur arabe, n’en pouvant plus de supporter l’in-térêt porté à l’exposé de l’Israélien par l’ensemble de la Communauté scientifique réunie en ce lieu, de-manda une suspension de séance et même……………l’annulation pure et simple du Congrès. Ce qu’il obtînt très facilement du fait d’une certaine majorité automatique arabo-mu-sulmane et pro-arabo-musulmane, toutes tendances confondues. Il alla même plus loin, cet ingénieur arabe, en demandant à son Gouvernement de déposer auprès des Nations Unies une motion spécifiant qu’Israël mentait effrontément « comme les Juifs savent si bien le faire », pré-cisa t-il, qu’il y avait là une inad-missible et très dangereuse conspi-ration juive, que cela n’était que propagande sioniste et ce, affirma t-il le plus sérieusement du monde, du fait que la terre n’était pas ronde mais………………..plate.

Branle-bas dans les Chancelleries, agitations dans les partis politiques et les médias, des intellectuels et scientifiques montent au créneau, des manifestations monstres dans les principales villes de la planète…..

En France, mais très vraisemblable-ment ailleurs aussi, dans la presse télévisée, parlée et écrite, la parole est donnée à de très nombreux « spé-cialistes, experts et fins connaisseurs », juifs et israéliens de préférence, (inconnus mais surtout connus, cer-tains même ayant eu d’importantes responsabilités, philosophes, scien-tifiques) qui n’hésitent pas à fustiger Israël qui a « osé ». Caméras, micros et colonnes de journaux leur sont très largement à leur disposition.

A la télévision toujours, des débats houleux dirigés par des animateurs « célèbres » coupant la parole aux défenseurs d’Israël et la donnant aux pourfendeurs. Sans surprise aucune, à l’ONU, ladite motion affirmant que la terre n’était pas ronde mais plate fut adoptée à une très écra-sante majorité, 133 voix pour (pays arabes et musulmans, Europe et pays européens, l’Asie et pays de l’OPEP, entre autres), 4 contre (Israël, les USA, les Iles Marshall et la Micro-nésie) et 15 abstentions ».

Bien sûr, ce ne fut qu’un rêve, je le réécris, absurde par surcroît. Mais ne pourrait-il pas être (presque) prémo-nitoire tellement ce « systématisme onusien » sévit contre Israël. Et de me dire : - qu’il eut tout faux en pen-sant à la valeur des accords signés ce grand homme, lui qui, en 1958 à Alger, déclara devant des centaines de milliers de personnes « Je vous ai compris » ! Quatre années plus tard, avec l’indépendance de l’Algérie, plus d’un million de « pieds-noirs », n’ayant le choix qu’entre « la valise ou le cercueil », quittèrent le pays où ils naquirent et, pour beau-coup d’entre eux, où naquirent leurs aïeux.

Envolées les belles feuilles des « accords » d’Evian ! - qu’il eut tout faux encore ce même grand homme, lui qui, en 1967 m’apprit que j’ap-partenais à un « Peuple sûr de lui et dominateur », relançant en quelque sorte officiellement, à mon sens, l’antisémitisme dans notre pays 22 ans après la fin de la Seconde Guerre Mondiale qui vit l’assassinat de 6 millions des miens dont 1 million et demi d’Enfants !

Charles Etienne NEPHTALI

Netanyahu appelle les Palestiniens à négocier sans conditions préalablesLes membres de la Knesset ont réa-gi de façon prévisible aux discours prononcés par le Premier ministre Benjamin Netanyahu et par le pré-sident de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas, lors de l’Assem-blée générale de l’ONU vendredi. Alors que les membres de la coali-tion de Netanyahu ont critiqué Ab-bas, la gauche a critiqué Netanyahu, et le centre, les deux en même temps !par:Elinor Cohen-Aouat

Le vice-ministre des Affaires étran-gères, Danny Ayalon, a déclaré à l’adresse de Netanyahu “l’un des dis-cours les plus importants jamais pro-clamé par un dirigeant sioniste”, alors qu’il jugeait le discours d’Abbas – qui a incité le ministre des Affaires étran-gères Avigdor Lieberman à sortir de la salle – “d’une incitation à la violence”.

“Abbas est un menteur, un négation-niste et un déformeur de l’histoire qui a montré son vrai visage, vendredi, au monde entier,” a déclaré Ophir Akunis du Likoud. “Lui et la nation palesti-nienne n’ont jamais voulu la paix, ils ne sont pas intéressés par des négocia-tions et ne supportent pas l’existence d’Israël comme État Juif.”

La présidente du mouvement Indé-pendance (Atzmaut), Einat Wilf, a qualifié le discours d’Abbas “d’une déclaration de guerre diplomatique et juridique contre Israël.” Récemment élue dirigeante du Parti travailliste, Shelly Yachimovich, a parlé du dis-cours d’Abbas comme étant “particu-lièrement troublant”.

Et même si elle a qualifié le discours de Netanyahu d’«éloquent et moti-vé»… , elle a également déclaré que «les discours ne sont pas un rempla-cement à la politique et à l’initiative.” “Netanyahu a prouvé, une fois de plus, que c’est un grand orateur… mais un tout petit homme d’Etat” pense Ilan Gilon (Meretz). Un vrai leader, a t-il ajouté, aurait immédiatement reconnu l’État Palestinien proposé par Abbas. Un geste qui pourrait, selon lui, per-mettre de commencer de nouvelles négociations de paix.

La leader de l’opposition Tzipi Livni (Kadima) a déclaré que les deux diri-geants ont parlé comme s’ils s’adres-saient à leurs propres peuples. Elle les décrit comme «deux personnes debout sur deux icebergs distincts, criant l’un et l’autre tout en s’auto-applaudis-sant.” “Il est maintenant temps d’agir” a ajouté Shaul Mofaz (Kadima). «Israël est confronté à un choix: soit entrer en négociations ou, faire face à une confrontation dont les résultats seraient difficiles pour les deux côtés.”

Aryeh Eldad (Union nationale) a également critiqué Netanyahu, mais sur des motifs légèrement différents. “Netanyahu a raté une occasion rare d’annuler les accords d’Oslo et d’an-nexer la Judée-Samarie, en réponse aux actions unilatérales des Arabes”, qui violent les accords fondamentaux entre L’Etat Juif et les Palestiniens.

Elinor Cohen-Aouat – JSSNews

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18L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 28 Septembre 2011

Bibi dit «oui» au Quartet

Le premier ministre Benyamin Netanyahou a accepté la proposi-tion du Quartet pour la reprise des négociations avec l’autorité pales-tinienne, et pourrait avoir mis en échec le président de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas, qui ne peut pas se détourner de sa stratégie de demander à l’ONU une reconnaissance de l’AP comme une nation souveraine.

Le premier ministre a rencontré les plus hauts ministres de son cabinet, et a décidé d’accepter la proposition de pourparlers directs le mois pro-chain pour la première fois en deux ans. Le Quartet a proposé un calen-drier pour la reprise des négocia-tions et pour un règlement définitif, mais n’a pas répondu aux demandes d’Abbas pour un gel total de la

construction juive en Judée Samarie et dans des importants quartiers de Jérusalem.

«Les palestiniens ne peuvent négo-cier aucune proposition qui ne soit basée sur les frontières de 1967 et qui ne garantit pas le gel des implan-tations» a récemment déclaré Abbas à la presse arabe.

Israël a répondu sur le terrain, en an-nonçant qu’il allait construire 1100 unités de logement de plus à Guilo, un quartier du sud de Jérusalem. Ab-bas est lui-même monté sur un arbre diplomatique sans une échelle en fai-sant appel au conseil de sécurité des Nations Unies.

Il est loin d’être certain que la majo-rité nécessaire des deux tiers néces-

saires à l’acceptation de la demande palestinienne soit acquise, sans compter le veto américain qui de toute manière bloquera la démarche palestinienne, mais un veto que les américains préfèrent éviter d’utili-ser.

La stratégie d’Abbas à l’ONU a modifié unilatéralement les règles du jeu. Son incapacité à forcer Israël à accepter l’ensemble de ses condi-tions préalables, sur la base de l’ini-tiative saoudienne de 2002, le fait paraître comme faible et fatigué aux yeux de son propre peuple, selon le Christian Science Monitor, dont la ligne éditoriale est pourtant pro-Ab-bas depuis des années. Abbas a rem-porté une large approbation chez les palestiniens, et «abandonner la voie de l’ONU serait aujourd’hui catas-trophique pour sa propre position, du moins sans quelque chose de solide dans la main,» a rapporté le Monitor.

Repoussé par les terroristes isla-mistes du Hamas au pouvoir a Gaza, poussé dans un coin par la réponse positive de Netanyahou au Quar-tet, Abbas est laissé seul face a ses choix. L’AP se réunira plus tard cette semaine pour donner une réponse officielle, et une source déclare qu’Abbas acceptera le plan du Quar-tet, même si il est plus probable qu’il vienne avec une nouvelle contre-proposition plutôt que d’accepter celle du Quartet.

L’irruption d’Hermann Cain dans le peloton de tête républicain

Après un troisième débat entre les candidats à la candidature prési-dentielle républicaine jeudi dernier au soir, je dois dire que je suis rela-tivement perplexe. Ces débats sont censés permettre aux candidats de présenter leur programme, de don-ner l’occasion de montrer qu’ils sont le meilleur pour l’emporter et de permettre aux électeurs de faire leur choix.

La quantité de participants rend l’exercice très difficile : huit candidats jusque là, neuf dans le dernier débat. Dans deux heures de temps de parole pour tous, cela laisse à chacun la pos-sibilité de faire, sur chaque sujet, des réponses d’une minute qui apparai-tront nécessairement insuffisantes aux

électeurs.

La démocratie est à ce prix, je le sais, mais voir des candidats marginaux et sans la moindre chance de l’empor-ter dire ce qu’ils feraient une fois Président, ressemble à un exercice futile. Deux, peut-être trois peuvent employer aujourd’hui ce genre de formule. Voir des candidats qui n’ont aucune chance essayer de démolir des candidats qui, eux, ont une chance est totalement improductif et donne des cartouches à l’ennemi.

Ce qui ressort de l’ensemble est que quelques uns de ceux présents dans le débat devraient en sortir assez vite : ils n’ont pas percé, il faut savoir dire que la partie est finie.

Ceux qui sont concernés par ces re-marques sont Gary Johnson, liberta-rien marginal, qui a fait une apparition sympathique, mais inutile, Jon Hunts-man, qui a tenté d’incarner un cen-trisme qui n’a jamais vraiment pris, Rick Santorum, qui incarne un conser-vatisme intéressant, mais qui n’a pas su se faire entendre et a plutôt livré des attaques contre son propre camp.

Je peux y rattacher Michelle Bach-man, issue des tea parties et qui s’est disqualifiée elle-même en tenant des discours stupides sur les vaccins, et en attaquant bassement Rick Perry. Son écroulement dans les sondages est logique et mérité.

Il resterait alors un homme qui n’a aucune chance lui-même, mais offre des arguments pertinents et précis, car c’est un penseur du conservatisme américain, Newt Gingricht. Un autre homme qui a ses soutiens, incarne les libertariens lui aussi, mais a des idées

ineptes en politique étrangère qui le rendent inéligible, Ron Paul.

Il resterait surtout trois autres candi-dats qui sont les prétendants au titre. Mitt Romney parle bien, est remar-quablement préparé, mais a des idées tièdes sur des sujets cruciaux comme le réchauffement global, la Social Se-curity et le système de santé : il sera candidat faute de mieux.

Rick Perry incarne un conservatisme plus pur et plus ferme, et aurait aisé-ment mes faveurs et celles des tea parties : mais il se révèle ne pas être excellent dans les débats et bien meil-leur dans les discours prononcés seul. Il a des positions pertinentes sur l’im-migration, mais les explique mal. Ou bien il s’améliorera dans les débats en travaillant, et expliquera mieux ses positions, ou ce sera fini pour lui. Il a les moyens de faire le travail de com-munication nécessaire.

Le fera-t-il ? Le troisième candidat est Hermann Cain. C’est un homme que j’estime et respecte, un orateur remar-quable, excellent dans les débats, por-teur d’idées neuves et fécondes (un plan de réforme des impôts reposant sur 9 % de taxes sur la consomma-tion, 9% de flat tax sur les revenus, et 9 % de flat tax sur les profits des entreprises, la création de comptes d’épargne retraite privés pour rempla-cer la Social Security).

Il a un passé d’entrepreneur, pas d’homme politique, et certains pré-sentent cela comme un handicap, ce qui ne devrait pas être le cas dans une période où le rejet des hommes poli-tiques est massif aux Etats-Unis.

Samedi, il a remporté largement le

Plus dure sera la chute

Mahmoud Abbas a remis derniè-rement au secrétaire général de l’Onu une demande de reconnais-sance, par le Conseil de sécurité, de la « Palestine » dans les ‘’fron-tières de 1967’’ avec comme capi-tale la ville de Jérusalem-est conte-nant la ville sainte. Une requête qui n’a aucune chance d’aboutir si l’on tient compte du pouvoir de blocage des Etats Unis et de ses alliés au sein du Conseil, mais une revendication qui sonne comme une fin officielle des négociations entre les belligérants et donc du processus de paix.

De retour à Ramallah, Abou Mazen (nom de guerre du Président de l’Au-torité palestinienne) s’est offert un bain de foule à l’instar de son prédé-cesseur Arafat en l’an 2000 qui avait alors affirmé publiquement « n’avoir rien cédé » au Premier ministre Ehud Barak qui, lors des négociations de Camp David lui avait offert un état de ‘’Palestine’’ sur 93% de la super-ficie de la Judée et la Samarie.

Mahmoud Abbas, en bon élève, a promis quant à lui de ne pas re-prendre les négociations tant que les constructions se poursuivraient dans les « colonies » et tant que « les fron-tières de 1967 » ne serviraient pas de base aux discussions. Une décision qui place tout dirigeant de l’AP pré-sent et à venir très haut perché et sans échelle de sécurité, mais aussi les Israéliens dans le refus de toute acceptation de conditions qui ne ga-rantiront pas même la survie de leur état au vu de l’exigence d’un droit au retour de centaines de milliers de « réfugiés » en son sein.

Une posture ‘’palestinienne’’ com-battante qui, si elle n’est pas soute-nue par les pays occidentaux, n’est

pas systématiquement condamnée, voire, comme la France de Sarkozy le propose, reçoit la promesse d’un strapontin d’état observateur à l’As-semblée générale.

Une récompense qui nuira diplo-matiquement et juridiquement à l’état d’Israël en lieu et place d’une injonction à abandonner toute idée ‘’palestinienne’’ de meurtre de l’état juif par une immigration forcée.

Au vu de cet état de fait incontes-table, seules restent deux solutions pour cette situation. La première, coutumière, consiste à faire pression sur Israël afin qu’il continue à céder, voire à renier ses droits légitimes et universels.

Pour cela, d’autres dirigeants israé-liens dotés d’une mentalité de per-dants seront nécessaires pour ce triste dénouement. Selon les derniers sondages, les électeurs israéliens ne sont pas prêts à en changer.

Ce qui propulsera d’autant plus vite la deuxième solution qui ne sera autre qu’une troisième intifada qui donnera, quelque part, l’illusion aux dirigeants ‘’palestiniens’’ d’avoir sauvé leur honneur et ainsi leur per-mettra une reprise des négociations sans conditions préalables, mais sans que pour autant la reconnaissance des droits du peuple juif à disposer d’un état bien à lui ne soit garantie.

Une guerre qui, ceci dit, confirme-ra la dure chute des prétentions de Mahmoud Abbas et consorts à poser des conditions à un peuple qui a démontré à une très grande majorité, par le passé, toute sa sympathie à la paix et à la solution de deux états pour deux peuples.

vote des straw polls de Floride qui, en général, désignent le candidat qui l’emportera. Hermann Cain a des lacunes en politique étrangère qu’il doit combler, comme Rick Perry a des lacunes en qualité de débateur.

Pour l’heure, je préférerais Perry, s’il s’améliore dans les débats et travaille sur ce point, car il a de puissants ap-puis et de bonnes chances d’être élu, sinon, s’il ne s’améliore pas, j’opterais pour Hermann Cain.

Et j’imagine d’avance la tête des jour-nalistes français : Hermann Cain est très libéral en économie, très conser-vateur par ailleurs, ami d’Israël, re-dresseur d’entreprises en difficulté, et noir. Il est, par ailleurs, issu lui-même des tea parties. Comment les grands médias français décriraient-ils un noir conservateur ami d’Israël issu des tea parties ?

Ce serait intéressant à observer. L’ir-ruption de Hermann Cain vers le pelo-ton de tête montre en tout cas que les élections aux Etats-Unis ne sont jamais jouées d’avance, et qu’un homme qui se fait tout seul peut arriver au som-met. C’est l’une des beautés de l’Amé-rique. Les élections primaires, cela dit, ne font que commencer.

Elles promettent d’être passionnantes. Elles sont cruciales. Celui ou celle qu’elles désigneront aura de grandes chances de devenir le prochain Pré-sident, et il aura beaucoup à faire. Le désastre Obama est d’ampleur plané-taire.

© Guy Millière

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