32
GRATUIT - Numéro 247 - Edition du 27 février au 5 Mars 2013 Journal Israélien en langue française

Israël Actualités n°247

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Toute l'Information en provenance d'Israël

Citation preview

Page 1: Israël Actualités n°247

GRATUIT - Numéro 247 - Edition du 27 février au 5 Mars 2013 Journal Israélien en langue française

Page 2: Israël Actualités n°247
Page 3: Israël Actualités n°247

3L’information en provenance d’IsraëlEdition du 27 février au 5 Mars 2013

Directeurs de la publication

Alain SayadaTel: 06 68 17 25 55

Rédacteur en chefEliahou Ben YéouchouaIsraël Actualités est une marque déposée en France

Directeur commercial Israel:Sigalit Siksik Sitbon06 67 78 40 00Régie publicitaire exclusiveEpsilon Media Associés77bis, rue Robespierre93100 MontreuilFrance

Crédits photoAFP, Reuters, Alain Azria :

Abonnement : 06 67 44 3000

Directeur commercial France:Yohann Azoulay06 68 75 46 26

Commerciaux :

Patrick Haddad

Tél : 01 48 97 46 85

Publicités IsraëlSygal Siksik-Sitbon

Tel : 06 67 78 40 00Publicités MarseilleDavid Botbol

Tel : 06 66 70 09 96

Après le rapport annuel du SPCJ qui montre une augmentation des actes antisémites pour 2012, nous ne pas-serons pas sous silence la lâcheté de certains. Le jour viendra où ils de-vront rendre des comptes sans mettre la faute sur les autres… Le SPCJ a publié les statistiques et les analyses de l’antisémitisme en France en 2012, en étroite collaboration avec le ministre de l’intérieur. Comme on pouvait s’en douter, une explosion des chiffres montre que les actes ré-pertoriés ont monté de façon signifi-cative ; avec, pour cette année 2012, l’assassinat d’enfants parce qu’ils étaient juifs. Du jamais vu depuis la fin de la seconde guerre mondiale en 1945 ... On note également une augmentation des violences physiques et verbales. Les actes recensés dans ce rapport sont accablants ... Tous les chiffres explosent et les statistiques sont révé-latrices de l’insécurité en France au sein de notre communauté. Ce qui n’est rien à coté de ce qui se passe réellement car le résultat de ce rap-port n’est que la partie visible de l’iceberg. Beaucoup de personnes n’osent pas aller porter plainte par peur de représailles. La Communauté juive a été la cible de deux attentats en moins de 6 mois. 4 personnes dont 3 enfants ont été tuées et 2 personnes ont été grièvement blessées à Tou-louse. 614 actes antisémites ont été recensés en 2012 contre 389 en 2011 ce qui constitue une augmentation de 58% des actes antisémites en France en 2012. Les agressions physiques et verbales ont augmenté de 82% par rapport à 2011 (315 en 2012 contre 171 en 2011).55% des violences racistes en France en 2012 sont dirigées contre des Juifs. Un quart des agressions physiques est commis au moyen d’une arme. La question est simple. Après tous ces actes, combien de ces auteurs ont été condamnés ? La dernière fois, lors d’une manifestation, une personne a pris la parole en stigmatisant la police qui ne faisait pas son travail. Je dis que la police fait son travail mais ce sont les magistrats qui ne le font pas car lorsque les policiers arrivent à arrêter l’auteur d’un délit, le travail a été fait. A contrario, lorsque qu’il

est présenté au magistrat, celui-ci le remet en liberté immédiatement dans 90% des cas…La responsabilité et l’augmentation des actes augmentent grâce aux magistrats qui font mal leur travail. Pourquoi aller porter plainte tout en sachant que les auteurs ne risquent rien ? De plus, même au sein de notre communauté, il faudrait remettre de l’ordre car un certain nombre de res-ponsables ne réalisent pas le danger qu’ils font porter à nos enfants. Der-nièrement, un jeune de notre com-munauté s’est fait agressé devant un lycée en venant chercher son cousin. Celui-ci s’est fait agressé par deux individus de type maghrébin (vous deviez vous en douter) sans que per-sonne n’intervienne. Des coups vio-lents lui ont été porté à la tête avec l’intention de le tuer. Si cela n’avait été qu’une rixe, les coups portés auraient été sur tout le corps. Là, ils étaient seulement portés à la tête … qu’en pensez-vous ? Il n’a dû son salut qu’à l’intervention d’un sur-veillant venu à son secours pour lui ouvrir la porte de l’établissement. Dans cette histoire qui aurait pu être catastrophique (ce jeune n’est sorti de l’hôpital qu’à 2 heure du matin), c’est que lorsque j’ai posé la question au directeur de l’école, celui-ci m’a répondu «que ce n’était pas son pro-blème mais celui du SPCJ». Comment accepter ce genre de réponse lorsque nous laissons nos enfants fréquenter leur école ? Je demande à ce directeur d’école qui se reconnaitra de mettre les moyens afin que la sécurité de nos enfants soit pleinement garantie car il ne suffit pas d’encaisser l’argent et de rester sur son perchoir en rejetant la faute sur les autres. Il faut agir avant qu’un autre drame n’arrive. Pour in-formation, j’ai demandé une entrevue avec ce directeur de l’établissement qui n’a pas dénié nous répondre ... Aujourd’hui, il faut que les choses bougent ...Il ne faut rien attendre de ces gens là qui vivent dans l’obscurantisme et le diktat de leur responsabilité. Rien ne les touche. Quand un directeur d’une école aussi importante où a eu lieu cette agression ne bouge pas le petit doigt et en répondant de cette façon, il est normal de sortir de ses gonds.

Antisémistisme en France

Il est quand même inconcevable de laisser ce genre d’individu rester à ce niveau de responsabilités. Par ail-leurs, je ne comprends pas non plus le fait que cette agression soit passée sous silence ... Aujourd’hui, mon-sieur, vous n’échapperez pas à vos responsabilités. Vous devez répondre à nos questions ! Mes amis, il est important d’être soli-daires et de porter secours à nos frères qui se trouvent trop souvent dans ce genre de situations. Il est important de soutenir le SPCJ, le BNVCA, ainsi que tous les groupes qui com-battent l’antisémitisme en France. Ne

faites surtout pas comme ce directeur d’école dont je ne peux aujourd’hui donner le nom ... Vous, parents qui laissez vos enfants dans les écoles juives, réfléchissez. Bien sur, il est important de vous renseigner sur la qualité de l’enseignement et des résultats de l’école où vous devez inscrire vos enfants. Cela vous coûte cher. Mais quel est ce prix à côté de la sécurité morale et physique de vos enfants ? Vous devez vous deman-der quels sont les moyens mis en œuvre pour la sécurité de nos enfants lorsqu’ils quittent l’établissement. Que D... protège nos enfants et mette

sur la touche les incompétents… Grace à D…, le jeune va beaucoup mieux mais cela n’est certainement pas dû au « courage » de ce directeur d’école qui occupe, selon ses dires, 80% de son temps à gérer la sécurité de son établissement …On croît rêver ! Nous ne passerons pas sous silence la lâcheté de certains. Le jour viendra où ils devront rendre des comptes sans rejeter la faute sur les autres… C’est tellement plus facile d’agir ainsi

Alain Sayada

Page 4: Israël Actualités n°247

4L’information en provenance d’IsraëlEdition du 27 février au 5 Mars 2013

A la suite de la mort d’Arafat Shahin Shawan Jaradat Arafat, samedi, dans la prison de Megiddo, environ 3.000 prisonniers entame-ront une grève de la faim ce matin pour protester contre la mort d’un détenu de la prison de Megiddo, où les manifestations extérieures continuent de s’intensifier

Une grève de la faim aura lieu au-jourd’hui dans toutes les prisons après la mort d’Arafat Jaradat. il était le frère du commandant des Brigades Al-Qods, l’aile militaire du Jihad isla-mique en Cisjordanie , Hossam Jara-dat, liquidé par Tsahal en août 2009.

Les forces sur le terrain sont convain-cus que ce n’est pas la marque d’une

troisième Intifada, mais la chaîneTV 2 suggère le contraire. Samedi un adolescent palestinien a ete blessé dans des affrontements, apres la mort dans la prison de Megiddo d’un pri-sonnier de la sécurité palestinienne.

Pendant ce temps, plusieur manifes-tations ont lieu en judée samarie,la mobilisation s’intensifie depuis le début du mois en faveur des Pales-tiniens détenus par Israël, Les deux premiers, relâchés dans le cadre de l’échange d’un millier de prisonniers palestiniens contre le soldat israé-lien Gilad Shalit en 2011, ont été de nouveau arrêtés pour violation des conditions de leur libération, les deux autres, arrêtés en novembre, sont en détention administrative, a affirmé vendredi la porte-parole de l’admi-nistration pénitentiaire israélienne, Sivan Weizman.

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a exprimé son inquiétude quant au sort de ces prisonniers, appelant Israël à les inculper et à les juger ou à les libérer.

Situation explosive après la mort d’un prisonnier palestinien

Israël a appelé dimanche l’Autorité palestinienne à apaiser les mani-festations en Judée-Samarie suite à la mort d’un détenu palestinien. Parallèlement, environ 3 000 Pales-tiniens emprisonnés en Israël ob-servent une grève de la faim.

Un représentant du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a demandé explicitement à l’Autorité palestinienne d’endiguer les manifes-tations qui se poursuivent en Judée-Samarie en solidarité avec les détenus palestiniens en Israël et contre les colonies.

Selon un communiqué officiel, M. Netanyahu a en outre décidé de transférer à l’Autorité palestinienne des taxes collectées en janvier par Israël au nom des Palestiniens et que les autorités israéliennes retenaient. «Israël a transmis une demande sans équivoque à l’Autorité palestinienne de calmer le territoire» de Judée-

Samarie occupée, par la voie de son émissaire Yitzhak Molcho, précise le texte.

«Afin que le non paiement des taxes qu’Israël collecte pour les Palesti-niens ne serve pas d’excuse à l’Auto-rité palestinienne pour ne pas calmer le territoire, M. Netanyahu a donné des consignes pour le transfert des fonds de janvier», ceux de décembre ayant été versés le mois dernier, ajoute-t-il.

Les manifestations contre l’occupa-tion israélienne se sont multipliées ces derniers temps en Judée-Sama-rie, où le président américain, Barack Obama, doit se rendre dans le cadre d’une visite qui doit également le conduire en Israël entre les 20 et 22 mars.

«La classe politique compte sur l’Au-torité palestinienne pour qu’elle ne permette pas une effervescence sur le terrain, du moins pas avant la fin de la visite du président Obama en Israël», explique dimanche le quotidien israé-lien Yediot Aharonot. Les respon-sables israéliens «vont envisager tous les moyens possibles pour apaiser les Palestiniens et calmer les esprits sur le terrain».

Israël demande à l’AP d’endiguer les manifestations en Judée-Samarie

Le président de l’autorité palesti-nienne, Mahmoud Abbas, a répon-du lundi à la flambée de violence qui a éclaté suite au récent décès d’un terroriste palestinien incarcé-ré en Israël, Arafat Jadarat. Abbas a accusé Israël de tuer délibéré-ment des enfants palestiniens dans le but de «semer la colère» chez les palestiniens.

«La mort du jeune Arafat Jadarat ne devrait pas passer facilement,» a déclaré le dirigeant de l’autorité palestinienne. Des centaines d’arabes ont lancé des pierres sur les forces de sécurité israélienne en Judée Sama-rie, tôt lundi, après les obsèques de Jadarat décédé samedi dans une pri-son israélienne.

Certains rapports affirment qu’envi-ron 25 000 palestiniens se sont ren-dus aux funérailles de Jadarat. Jada-rat, âgé de 30 ans, avait été arrêté la semaine dernière pour avoir jeté des pierres contre des véhicules israéliens en Judée Samarie, et est mort à la prison de Megiddo quatre jours plus tard.

L’autorité palestinienne revendique

que la mort de Jadarat, dont la cause officielle est répertoriée comme un arrêt cardiaque, est décédé à la suite d’actes de torture au cours d’inter-rogatoires brutaux. Israël affirme que l’autopsie de Jadarat, réalisée à Tel Aviv en présence d’un coroner palestinien, n’a révélé aucun signe de violence, et que le traumatisme causé à son corps provenait des efforts de l’équipe médicale d’urgence pour le ranimer après qu’il se soit effondré.

L’autopsie liste des ecchymoses sur son épaule, la poitrine et les coudes, ainsi que des fractures de deux de ses côtes droites. Tsahal et la police des frontières étaient en état d’alerte lun-di avant l’enterrement, et des moyens de dispersion d’émeutes ont été utili-sés pour dégager la zone.

La mort de Jadarat a déclenché des protestations en Judée Samarie di-manche, des centaines de palestiniens descendant dans les rues et affrontant les soldats de Tsahal. Des affronte-ments ont également été signalés à Hevron, Ramallah et Bethléem, des sources palestiniennes ajoutant qu’au moins 36 palestiniens ont été blessés dans des affrontements avec Tsahal.

Mahmoud Abbas : «Israël assassine nos enfants»

Page 5: Israël Actualités n°247

5L’information en provenance d’IsraëlEdition du 27 février au 5 Mars 2013

Hagel propose : l’Occupation américaine de Jérusalem

Hagel n’était pas seulement le promoteur de ce projet insensé, mais en faisait partie - notez que le restant des adhérents n’est pas candidat au poste de secrétaire à la Défense. Le plan requerrait une occupation partielle d’Israël sur une échelle inconnue.Par Daniel Greenfield Adapté Par Thérèse Zrihen-Dvir

Un chercheur de l’OTAN estimait qu’il s’agirait d’une occupation de 10-15 ans par 60.000 hommes dont le coût grimperait vers les 160 milliards de dollars. Mais ce n’est pas tout !!! Le rapport semble faire allusion à une internationalisation de Jérusalem –vieille obsession d’une fraction du public anti-israélien- incluant des rè-glements aériens spéciaux. L’un des aspects les plus insensés de ce rapport est qu’il fut proposé en 2009, à une époque où les Etats-Unis avaient pris des engagements en Afghanistan et en Irak.

L’absurde est que cette force interna-tionale dispose d’un grand nombre de troupes musulmanes dirigées par l’OTAN en Israël. La proposition dé-butait par un appel à Obama d’impo-ser sa propre solution aux deux partis impliqués, qui se trouve être leur so-lution, soutenue par des garanties de sécurité et maintenue par des troupes internationales.

Cela ressemble un peu à une invasion et occupation. Jérusalem est morce-lée. Il y aurait une sorte de droit de retour partiel. Le tout serait géré par un monstre de Frankenstein onusien/Otan/ coalition de maintien de la paix régionale.

Mais le pire reste encore à venir. La proposition comprend un accord avec Assad et le Hamas. «En bref, troquer l’objectif américain en écartant la métamorphose du Hamas, lui offrir des stimulants qui permettront à ses éléments les plus modérés de prédo-miner, et cesser de décourager des tiers partis de s’unir au Hamas d’une façon qui pourrait aider à clarifier les vues du mouvement et tester son comportement ».

Obama est présumé lutter contre une conspiration sioniste aux États-Unis. «Il existe un noyau de juifs américains et de groupes sionistes chrétiens qui se sentent très à l’aise en amplifiant les positions des politiciens israéliens hostiles à un compromis pénible et aux concessions douloureuses.

De temps à autre, l’administration

pourrait adopter des positions coor-données avec un Premier ministre israélien qui se sentirait incapable, pour les raisons de politique interne, de reconnaitre sa complicité. Le rap-port propose aussi que l’Autorité Palestinienne islamique administre les lieux saints chrétiens à Jérusalem. L’exode des chrétiens de Bethléem doit être un rappel assez convain-quant de la façon dont cette initiative finira par s’emboiter.

La mise en œuvre de ce projet signi-fierait au mieux pour les USA, la création d’un second Iraq, et au pire, être dans le sein d’une guerre régio-nale. Placer des armées islamiques en Israël tournerait rapidement en désastre. L’île du massacre de la paix est un rappel de ce qui se passe même lorsque des armées musul-manes professionnelles se trouvent à portée de vue de civils juifs. Une série d’attaques terroristes mettrait les uns contre les autres en un rien de temps, forçant les USA à déployer ses troupes afin d’arrêter la violence.

Conclusion : Ce n’est pas un plan de paix. C’est un plan de guerre. Les Etats-Unis changeraient de place avec Israël sur les lignes de front d’une nouvelle guerre terroriste. Ce serait la pire décision possible. Et le fait que Hagel a signé sur la ligne pointillée soulève de sérieuses ques-tions sur la logique de son jugement.

http://theresedvir.com/ http://therese-zrihen-dvir.over-blog.com/

Du Lundi 25 Marsau Mercredi 03 Avril

www.mazaganbeachresort.com

Raphael : 06 03 24 55 69David : 07 62 77 00 26

PESSAH MAROCMAZAGAN BEACH & GOLF RESORT *****

PRIX ENFANT

890 €PRIX ADULTE

1390 €

GRAND HAZANIM

BETH DIN CASABLANCA

RAV ABIZMIL JERUSALEM

Offre

so

um

ise

à

co

nd

itio

ns

Page 6: Israël Actualités n°247

6L’information en provenance d’IsraëlEdition du 27 février au 5 Mars 2013

5 caméras brisées, de Emad Burnat et Guy Davidi, était en lice pour l’Oscar du meilleur documentaire, le 24 février. Mais voilà, à son arri-vée à l’aéroport de Los Angeles, les douaniers américains l’ont retenu dans le but de l’expulser ipso facto des Etats-Unis.

Le réalisateur de ce documentaire propagandiste palestinien n’a eu son honneur sauf que grâce à un SMS qu’il a fait parvenir à son ami le réa-lisateur mythomane Michael Moore. Ce dernier, qui a longuement mené campagne contre les Républicains dans son pays, a aussi lutté contre la guerre contre le terrorisme.

Ses films sont souvent qualifiés de «

chef d’oeuvre » par des journalistes bobos, alors que les critiques parlent de plaidoyers politiques « biaisés et propagandistes. » Quoi qu’il en soit, suite à l’envoie du SMS d’Emad Burnat à Moore, ce dernier a remué ciel et terre, menaçant de « créer un scandale qui éclabousserait tous les Etats-Unis ».

Ne voulant pas prendre le risque de se faire humilier par les médias euro-péens et arabes, le gouvernement a finalement donné l’ordre de lais-ser passer le réalisateur. Il faut dire, qu’en termes de fiction, « 5 camé-ras brisées » est un chef d’oeuvre, presque aussi digne que la mise en scène de la fausse mort de Mohamed Al Durah. Ce « reportage » est copro-

duit par Alegria Productions et avec la participation de France Télévisions et le soutien de ITVS,

Dés le début du film, Emad prend une décision : filmer l’action entreprise par les habitants du village, avec la caméra qu’il vient d’acheter a l’occa-sion de la naissance de son quatrième enfant. Le paysan se révèle être un cameraman remarquable, il filme la vie des siens, famille et amis, du village. Cinq années d’une chronique intime de la vie d’un village en ébulli-tion. Cinq caméras qui ont connu cha-cune des épreuves, et se sont brisées, l’une après l’autre, au cours de tel ou tel affrontement.

Cinq caméras qui ont rendu compte d’un chapitre de la longue marche pour la justice des habitants de Bil’in. Dans la réalité, ces 5 caméras ne sont pas celles d’un palestinien, mais celles d’organisations anti-israé-liennes. Dès le début le reportage est faussé. Le réalisateur estime que la Palestine appartient en son entier aux palestiniens et que les juifs devraient « retourner en Pologne et en Alle-magne. » Une chose est sûre, on ne peut que féliciter les douaniers amé-ricains pour prévenir les ennemis de l’occident d’entrer aux Etats-Unis.

Le propagandiste de « 5 caméras brisées » quasiment refoulé des Etats-Unis

George Galloway, membre de la Chambre des Communes au Royaume-Uni, a été filmé, faisant des commentaires susceptibles d’offenser les Israéliens. Le député, âgé de 58 ans, a claqué la porte, lors d’un débat à l’Université d’Oxford, après qu’un des interlocuteurs ait

confirmé qu’il venait d’Israël.

George Galloway, député du Parti du Respect : «Vous avez dit «nous», êtes-vous Israélien ?» Eylon Aslan-Levy, étudiant israélien : «Je le suis, oui.» George Galloway, député du Parti du Respect : «Je ne discute pas

avec les Israéliens. J’ai été induit en erreur, désolé.» «Je ne reconnaît pas Israël, et je ne débat pas avec les Israéliens.» L’écossais Galloway est un personnage très controversé de la politique britannique, il a été élu député de Bradford West en mars de l’année dernière, après avoir obtenu une victoire écrasante lors des élec-tions partielles.

En 1994, Galloway avait salué le «courage» et la «force» du dirigeant irakien d’alors, Saddam Hussein, à la télévision nationale. En 2005, il a dû témoigner devant le Sénat amé-ricain pour réception présumée de paiements illicites du programme de l’ONU «Pétrole contre nourriture». Ces commentaires de Galloway suivent les remarques controversées faites par le parlementaire David Ward, le mois dernier, qui a accusé «les Juifs» de commettre des atroci-tés contre les Palestiniens, choisissant de faire cette déclaration provocante lors de la Journée commémorative de l’Holocauste.

JN1 TV

Un député anglais refuse de reconnaître Israël

Le terroriste du Hezbollah qui tra-vaillait en Europe s’était vu ordon-ner de suivre les vols en provenance d’Israël vers Chypre, a rapporté le New York Times, se fondant sur le témoignage donné par l’homme jeudi lors de son procès.

Hossam Taleb Yaacoub aurait contre-dit ses témoignages antérieurs et a admis que son chef lui avait dit de suivre les heures de débarquement des passagers des vols de la com-pagnie israélienne Arkia entre Tel Aviv et Larnaka. Il avait auparavant expliqué ses nombreux voyages vers l’aéroport en disant qu’ils étaient du à une voiture de location défectueuse qui devait être retournée. Yaacoub a également admis être un «membre actif du Hezbollah», et déclaré que le groupe terroriste libanais le payait 600 dollars par mois depuis 2010.

Il a dit a la cour qu’il avait un nom de code, expliquant : «en général, le par-ti (Hezbollah) est basé sur le secret entre les membres. Nous ne savons pas les noms réels de nos confrères.» Yaacoub, 24 ans, a affirmé qu’il n’avait pas sciemment participé à la planification d’une attaque.

Les procureurs affirment eux qu’il

était conscient que ses chefs avaient l’intention de tuer des citoyens israé-liens à Chypre. L’été dernier, des citoyens israéliens ont été la cible d’un attentat contre un bus à Bur-gas, en Bulgarie, un attentat que les enquêteurs ont lié au Hezbollah. Cinq citoyens israéliens et leur chauffeur de bus bulgare ont été tués dans l’at-taque. Yaacoub a admis avoir écrit les plaques d’immatriculation de deux bus servant au transport de touristes israéliens à Chypre.

Le président Shimon Pères a une nou-velle fois appelé jeudi l’Union Euro-péenne à reconnaître que le Hezbol-lah est un groupe terroriste. L’UE a américaine rejeté ce genre d’appels, y compris de la diplomatie américaine, affirmant que le «bras politique» du Hezbollah rend l’étiquette «terro-riste» inappropriée.

A bon entendeur, tout groupe terro-riste sait donc maintenant qu’il lui suffit de créer une branche politique pour passer inaperçu en Europe. Le commandant du front intérieur israé-lien, Avi Dichter, a tourné en dérision la réticence de l’UE à condamner le Hezbollah, en disant que «c’est presque une blague».

Le terroriste du Hezbollah traquait les vols israéliens à Chypre

Page 7: Israël Actualités n°247
Page 8: Israël Actualités n°247

8L’information en provenance d’IsraëlEdition du 27 février au 5 Mars 2013

Le mandat datant seulement de deux jours du Secrétaire d’Etat John Kerry [John Kerry est mi-nistre des Affaires étrangères des Etats-Unis depuis le 1er février 2013 (NDLT)] a pris un départ en flèche aujourd’hui avec une décla-ration étonnante de son ambassa-deur en Egypte, Anne W. Patterson , lors d’une cérémonie conjointe [américaine et égyptienne (NDLT)] au Caire à l’occasion de la livraison de quatre avions F-16 de fabrica-tion américaine:par Daniel Pipes

La cérémonie d’aujourd’hui dé-montre la ferme conviction des États-Unis qu’une Egypte forte est dans l’intérêt des États-Unis, de la région et du monde. Nous nous tournons vers l’Égypte pour qu’elle continue à servir comme une force pour la paix, la sécurité et comme leadership du Moyen-Orient avec son parcours dif-ficile mais essentiel vers la démocra-tie. Notre partenariat de 34 années de sécurité est basé sur des intérêts com-muns et le respect mutuel. Les Etats-Unis ont depuis longtemps reconnu l’Egypte comme un indispensible [sic] partenaire. Commentaires:

(1) N’importe qui dans le Départe-ment d’État n’est-il pas au courant que l’Egypte est aujourd’hui dirigée par un fanatique islamiste issu du sein des Frères musulmans dont les objec-tifs diffèrent radicalement de ceux des Américains?

(2) Des déclarations de ce genre vo-lontairement ignorantes, pratiquant la politique de l’autruche sont une plaie pour la politique étrangère amé-ricaine.(

3) Quel tremplin pour Kerry, dont la fadeur a toutes les chances de faire qu’Hillary Clinton à vrai dire semble bien rétrospectivement .(4) Le séna-teur James Inhofe (républicain de l’Oklahoma) ne s’est pas trompé lors de la séance [sur la nomination] de Chuck Hagel, le 31 janvier: «Je pense que Morsi est un ennemi.» (3 février 2013) L’opération «Bright Star» (Étoile brillante) en action.

Malgré le fait que l’État et l’armée de l’Egypte soient tous les deux tombés sous la domination des Frères musul-mans, sans parler de la grande insur-rection civile du pays, l’opération «Bright Star» avec des exercices mi-litaires communs mettant en vedette les forces américaines et égyptiennes, est programmée pour cette année à la suite d’une réunion qui comprenait pour l’Egypte le ministre de la Dé-fense [Abdel Fattah al-Sisi (NDLT)]et le chef d’Etat major et l’ambassa-deur et le chef de la Centcom [respon-sable des opérations militaires, James Mattis (NDLT)] des USA.

Version originale anglaise: What Planet Does John Kerry Live On?Adaptation française: Anne-Marie Delcambre de Champvert

Sur quelle planète vit donc John Kerry?

Une enquête effectuée par le jour-nal arabe Al-Akhbar publiée mardi révèlerait de nouveaux détails sur l’élimination du commandant du Hezbollah, Imad Mugniyah. Le rapport d’Al-Akhbar, qui prétend que le Mossad était «responsable de l’opération de A à Z», détaille les dernières heures de la vie du chef terroriste

Selon le journal arabe, Mugniyah était en route pour une réunion avec des dirigeants palestiniens à Damas où ils devaient discuter des «moyens pour développer les capacités de la résistance palestinienne à l’intérieur de la Palestine et à Gaza en particu-lier.»

Selon le rapport, la voiture de Mu-gniyah, une Mitsubishi Pajero 2006 de couleur argentée, a été piégée à l’aide d’explosifs dans la porte du coffre, qui ont été déclenché par une équipe qui utilisait un bâtiment en cours de construction à proximité du parking ciblé.

Al-Akhbar rapporte que les agents impliqués dans l’élimination n’étaient pas des citoyens syriens, et on voyagé dans et hors du pays pour mettre en œuvre l’opération, sur une durée de six semaines. L’équipe avait une voi-ture passerelle qu’elle devait aban-donner en cas de difficulté lors de sa fuite. Mugniyah était un personnage important dans la hiérarchie du Hez-bollah, étant derrière les attaques les

plus ambitieuses du groupe terroriste chiite depuis de nombreuses années.

Il a été éliminé dans la nuit du 12 février 2010. Le journal ajoute que Mugniyah, comme nombre de terro-ristes, considérait la Syrie comme un des endroits les plus sûrs. En outre, il ajoute qu’il y avait une présomption qu’Israël ne ciblerait pas la Syrie par une opération directe.

Selon le rapport, les mouvements autour de Damas étaient «plus souple et moins compliqués sur le plan des mesures de sécurité mises en œuvre.» «En fin de compte, le laxisme impli-cite est devenu une ouverture qui a permis à l’ennemi israélien d’assassi-ner Mugniyah,» écrit le journal.

Nouveaux détails sur l’élimination de Mugniyah

Page 9: Israël Actualités n°247
Page 10: Israël Actualités n°247

10L’information en provenance d’IsraëlEdition du 27 février au 5 Mars 2013

Le néo-nazi grec « Aube Dorée » dénonce la journée de l’Holocauste, la jugeant « inacceptable »

Le parti néo-nazi grec, mal nom-mé l’ »Aube Dorée », a dénoncé la décision de son pays de marquer la Journée internationale de commé-moration de l’Holocauste, la quali-fiant d’inacceptable.

Ioannis Lagos, député de ce parti, s’en est pris aux ministres de l’Edu-cation et de l’Intérieur de son pays en raisons des directives demandant aux institutions et aux écoles de par-ticiper, le 27 Janvier, à la commémo-ration en souvenir des 6 millions de Juifs assassinés par les Naz

Selon le International Business Times, Lagos affirme avoir « reçus des plaintes sur le fait que, ce jour là, dans les écoles grecques, des textes sont lus qui louent les Juifs et les présentent comme des héros [...] Etant donné que dans le même temps, les enfants grecs sont complètement ignorants des moments importants de l’histoires grecque et des holocaustes réels et des héros des Grecs, nous trouvons qu’il est inacceptable qu’ils reçoivent un enseignement détaillé sur l’Holocauste juif ».

Dans un communiqué séparé, son parti a accusé le gouvernement grec

d’être le « pion du sionisme inter-national » et d’avoir conspiré avec Israël et les groupes juifs américains. Il a également soutnu qu’Athènes avait abandonné la Syrie et son diri-geant légitime, Bashar el Assad pour appuyer les « assassins de l’opposi-tion syrienne », agissant ainsi selon la volonté des « faucons américano-sionistes ».

Rappelons que l’an dernier, le diri-geant de ce parti, Mihaloliakos Niko-laos, avait soutenu que les camps de concentration nazis n’avaient pas utilisé de chambres à gaz ni de fours crématoires pour exterminer les Juifs durant la Shoah, affirmant « il n’y avait aucun four, c’est un mensonge, il n’y avait pas de chambres à gaz non plus ».

Il est triste de constater que malgré le fait qu’il soit ouvertement xénophobe et antisémite, qu’il avait fait cam-pagne avec comme slogan « Ainsi, nous pouvons débarasser le pays de la vermine », ce parti a cependant connu une forte progression aux der-nières élections. « Aube Dorée » ? Le succès de ce genre de mouvement de haine me fait plus penser au crépus-cule d’une nation…

Laurent Fabius a fait savoir le 12 février 2013 que la France lève son veto sur le chapitre de la politique régionale dans le cadre des négo-ciations d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. Une candida-ture officielle depuis 2005 mais en suspens depuis 2010, notamment sous l’effet d’un blocage de Nicolas Sarkozy.Par:Nina

Selon les sondages environ 67% des Européens sont opposés à l’entrée de la Turquie dans l’Union Euro-péenne, mais cette volonté populaire ne pèse pas beaucoup à Bruxelles qui veut continuer à financer au fort prix la « préadhésion », c’est-à-dire les réformes internes nécessaires à une adhésion.Bruxelles finance ces réformes de-puis 1996 à l’hauteur de 564 millions d’euros par an, avec des augmenta-tions considérables depuis 2007. Se-lon des études réalisées par la Com-mission européenne, qui est favorable à l’adhésion puisque c’est son man-dat, la Turquie, une fois entrée dans l’Union, aura droit à une subvention de plus de 30 milliards par an, une somme qui représente un quart du budget de l’UE.Moment très mal choisi. Pourtant rien ne semble freiner la course à l’entrée dans l’Europe du Sieur Er-dogan. Il veut à tout prix son petit morceau d’Europe et tout ce qui va avec. Entrée dans l’espace Shengen, nous voilà avec près de 80 millions de Turcs qui pourront se balader tran-quillou dans l’espace Européen et les extensions possibles de tous les « turkmènes » du monde : Iran, Afgha-nistan et Ouzbekistan.

Ils parlent turc ?Un truc ressemblant à du turc ? Ils sont turcs. On se retrouvera donc dans une islamisation de facto de l’Europe même si nous n’avions pas cet apport massif qui n’a pas attendu une pos-sible entrée de la Turquie dans l’UE pour venir nous imprégner sinon nous noyer sous une avalanche de prin-cipes et d’architectures islamiques.Selon une étude allemande de la « Ge-sellschaft für Finanz- und Regionala-nalysen » à Münster, l’adhésion de la Turquie augmenterait d’environ 40% les dépenses actuelles de Bruxelles. Les fonds de l’UE se chiffrent à environ 346 milliards d’euros. Si la Turquie et l‘Albanie, toutes les deux candidats à l’adhésion, étaient déjà membres, les fonds devraient être augmentés à 480 milliards. Mais l’Al-banie n’en obtiendrait que 7,6 mil-liards ; le reste serait pour la Turquie. Ces chiffres montrent clairement que l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne mettrait les possibilités financières de l’Europe en difficulté. Le rapport de la Cour des Comptes européenne sur les subventions ver-sées à la Turquie n’a pas fait grand bruit dans les médias.

Et pourtant les critiques de la ges-tion par Bruxelles - « évaluation et contrôle inadéquats », « difficultés de mise en œuvre » – ont été virulentes. Au total, de 2007 à 2010, la Turquie aura perçu 2,256 milliards d’euros, soit 383,5 millions d’euros par les contribuables français, au titre non pas d’une coopération mais bien de la « préadhésion ». Jusqu’ici, dans l’his-toire de la construction européenne, toutes les préadhésions se sont finies

en adhésions. Ah mais je ne savais pas moi ! On m’a pas mise au courant que je cotisais pour Erdogan et sa clique de barbus à la solde du Hamas !!!C’est que le Khaled Meechaal leader de la confrérie musulmane à Gaza n’arrête pas d’aller embrasser en douce son cher Erdogan. Mechaal s’est pointé à Ankara voir son ché-rie Erdogaga le 19 février dernier sans que cela fasse de bruit dans les médias. Le chef du parti islamiste au pouvoir en Turquie ne voulait pas de vague et se languissait de savoir si une « réconciliation » entre Hamas et Fatah était sur une bonne voie. Mais surtout, si Erdogan ne voulait pas que l’on sache qu’il voyait son chéri du Hamas, afin d’éviter les crispations américaines et israéliennes.

Rappelons qu’en Octobre 2012 (il y a donc 4 mois), Khaled Mechaal rece-vait une standing ovation et des ap-plaudissements très nourris lorsqu’il s’est présenté au congrès de l’AKP. à Ankara. Erdogan aime Khaled ! En terrain islamiste, que voulez-vous…on s’adore dès qu’on cause Califat et pouvoir planétaire de l’islam.La visite secrète de Mechaal à Erdo-gan aurait à voir avec la guerre fron-talière en Syrie. Toutefois, il est bon de constater que certains journalistes turcs ne sont pas dupes de la dupli-cité de leur 1er Ministre qui essaie de jouer toutes les cartes de la taqya*, propre au fondement de l’islam. Ménager tout le monde pour mieux s’implanter est une ruse fort connue et pourtant ignorée par nos super stra-tèges de Bruxelles. * art de mentir pour le bien de l’islam reacsion.fr/la-turquie-en-europe/

La Turquie en Europe ?

Le Hamas détruit des maisons : personne ne s’indigne ?

Les membres de la famille Abu Amra dans la ville de Gaza ont ma-nifesté mardi devant les bureaux du Conseil législatif palestinien pour protester contre une décision prise par le gouvernement dirigé par le Hamas de démolir 75 mai-sons appartenant à la famille dans le quartier al-Rimal.

Le gouvernement a annoncé sa déci-sion de démolir des maisons parce qu’elles ont été construites illéga-lement sur des terres publiques. Et ce n’est pas la première fois que le Hamas démolit des maisons arabes.

« Nous sommes des réfugiés et nous vivons dans cette région depuis des dizaines d’années », déclare Abou Salah Abu Amra à l’agence de presse Ma’an.

Pourtant, il n’existe pas d’ONG vouées à la défense de ces Arabes. Quand les Juifs évacuent et rasent des constructions illégales, le monde entier s’indigne. Quand ce sont les Arabes qui le font, c’est la loi… Deux poids deux mesures.

Source : Ma’an News Meteor Ma-gazine

Page 11: Israël Actualités n°247
Page 12: Israël Actualités n°247

12L’information en provenance d’IsraëlEdition du 27 février au 5 Mars 2013

Dans un article récent publié dans le Jerusalem Post, Martin Sher-man, directeur de l’Israel Insti-tute for Strategic Studies aborde un sujet qui est au cœur de mes réflexions depuis longtemps: après avoir gagné la guerre contre les armées du monde arabe, et après avoir, pour l’essentiel, gagné la guerre contre le terrorisme, Israël ne serait-il pas en train de perdre la guerre de la légitimité?

Tout a commencé, en fait, avec l’in-vention du peuple palestinien et avec la redéfinition de l’action de l’OLP qui, après s’être présenté comme bras armée de la « libération » d’un fragment du monde arabe par la des-truction d’Israël s’est affirmé, à partir de 1968 comme un « mouvement de libération nationale ».

Les mouvements de gauche et d’ex-trême gauche sur toute la planète ont disposé à partir de ce moment d’un « peuple opprimé » au nom duquel se battre et d’un « mouvement de libération » à soutenir. Des pressions ont commencé à s’exercer sur Israël. Elles n’impliquaient pas qu’Israël cède, mais Israël a cédé néanmoins. Israël a commencé par reconnaître l’existence du « peuple palestinien », puis celle du « mouvement de libéra-tion », se plaçant ainsi sur le terrain de l’ennemi: celui sur lequel il est im-possible de gagner, et Israël, de fait, n’a pas gagné.

Les reculs et les attitudes défensives ont commencé à émerger et à laisser la place à d’autres reculs et attitudes défensives. Cela a commencé avant Oslo, mais cela s’est cristallisé à Oslo. Un « processus de paix » s’est dessiné qui a été jalonné des cadavres de centaines d’Israéliens, hommes, femmes, enfants. Les assassins ont été présentés peu à peu comme les vraies victimes.

Des négociations ont été menées qui ont conduit à des concessions israé-

liennes qui ont toujours été présen-tées comme insuffisantes et qui ont débouché sur des cadavres encore. Les gestes de « bonne volonté » d’Israël ont été présentés comme des ruses permettant de préserver « l’oppression » censée être exercée par Israël. Il y a eu le retrait de Gaza, puis l’abandon de la ligne de frontière entre l’Egypte et Gaza, le « gel » des « implantations » et la reconnaissance de l’OLP devenue un peu plus tard Autorité palestinienne.

Il y a eu l’abandon par le Likoud du discours disant que la Jordanie était un Etat arabe palestinien, l’accepta-tion de Yasser Arafat comme interlo-cuteur, puis celle de Mahmoud Abbas, l’affirmation, enfin, par Binyamin Netanyahou en 2009 que la paix pas-serait par une solution à « deux Etats », donc par la création d’un « Etat palestinien » en Judée Samarie. Que l’OLP ait considéré possible pour elle d’aller plus loin a été, en ce contexte, on ne peut plus normal: une organisa-tion totalitaire s’empare de ce qu’on lui concède en attendant de prendre davantage, elle est faite pour cela

. Que les dirigeants européens et les dirigeants démocrates américains aient considéré l’action de l’OLP comme légitime, de plus en plus lé-gitime, a été on ne peut plus normal aussi: Israël ayant reconnu l’OLP, pourquoi des Occidentaux non israé-liens auraient-ils dû se montrer plus fermes que des Israéliens? Pourquoi dès lors que leurs intérêts financiers et économiques à court terme coïnci-daient avec l’appui apporté à l’OLP, et qu’Israël fermait les yeux, n’auraient-ils pas servi leurs intérêts financiers et économiques à court terme.

Israël est aujourd’hui dans une situa-tion paradoxale: c’est un pays pros-père, dynamique, vecteur de liberté et de prospérité. Des éléments faisant obstacles à une plus grande prospérité existent (trop forte proportion de pro-priété des terres par l’Etat, existence

de cartels, poids des religieux fonda-mentalistes), et s’ils étaient balayés ou réformés permettraient une plus grande prospérité encore.

Mais Israël est aussi un pays détesté, diabolisé, ignominieusement carica-turé, y compris par des Israéliens qui rejoignent le discours anti-israélien tenu dans le reste du monde. Israël a une armée forte, très avancée techno-logiquement, mais Israël est attaqué de l’intérieur par des armées sans uniformes de militants porteurs d’une haine d’Israël qui préparent le terrain de futurs terroristes anti-israéliens, et de l’extérieur par des propagandistes, des lâches et des opportunistes qui, eux, songent à ce à quoi songent les ennemis d’Israël depuis des décen-nies: la destruction d’Israël. Et là où Israël devrait avoir des dirigeants po-litiques et des diplomates appelant un chat un chat et un ennemi un ennemi, Israël n’a que des gens qui semblent intimidés, déjà vaincus dans leur tête. Faut-il le dire?

La gauche israélienne n’est pas une gauche qui se contenterait de propo-ser des options socialistes ou redistri-butionnistes. Non, c’est une gauche collaborationniste qui, alors que le pays est en guerre, choisit le camp de l’ennemi. Faut-il l’ajouter? Une bonne part des journalistes et des uni-versitaires israéliens ne sont pas de gauche eux-mêmes, mais au service du camp de l’ennemi.

Quand on est dans une démocratie menacée par des barbares, et qu’on choisit le camp des barbares, on ne fait pas preuve d’une divergence démocratique, on fait preuve de trahi-son. Quand on est dans une démocra-tie menacée par des barbares et qu’on s’aveugle de manière forcenée sur ce que sont les barbares, on choisit là encore, qu’on en ait conscience ou non le camp des barbares.

Quand on a face à soi des assassins et des victimes des assassins et qu’on

n’envisage pas de mettre les assas-sins hors d’état de nuire, on se place du côté des assassins et on s’en fait complices. Faut-il le préciser? Les positions du Likoud aujourd’hui consistent à tenter de préserver le statu quo en entérinant les pertes déjà subies, et en considérant trop souvent que regagner du terrain est impos-sible.

Les positions d’Israel Beitenou consistent elles-mêmes à tenter de colmater les brèches, sans plus. Comme l’écrit Martin Sherman, la situation en termes de délégitimation d’Israël est présentement si grave qu’il est difficile pour des diplo-mates israéliens d’adopter des posi-tions plus nettes, plus tranchées, plus conformes à des principes essentiels et plus conformes à la vérité. Et il est difficile pour les mêmes raisons à des dirigeants politiques d’adopter eux-mêmes des positions plus nettes.

Mais ce devrait être le travail d’intel-lectuels porteurs encore d’une droi-ture éthique de parler et d’écrire, et le gouvernement israélien devrait contribuer à ce qu’ils puissent le faire. Nous sommes dans un contexte où une propagande massive et multi-forme œuvre sans cesse sur les cinq continents à présenter Israël d’une manière si haïssable qu’il est clair que les propagandistes cherchent à légitimer le pire, et pour faire face à cette propagande, il n’y a presque rien.

Des gens comme Martin Sherman, Caroline Glick, Ted Bellman, Daniel Greenfield, David Horowitz et Daniel Pipes aux Etats-Unis, moi et les gens que publie Dreuz dans le monde fran-cophone, les dirigeants de France Israel, et ceux d’Europe Israel.

C’est d’autant plus scandaleux que nous avons l’histoire, les faits, l’éthique de notre côté alors qu’en face de nous il y a la falsification, la fourberie et le cynisme sans scrupules et au mieux, la lâcheté. Il est deux pays sur terre, et deux seulement, qui ont été fondés sur des idéaux impré-gnés d’humanisme et des principes du droit naturel es êtres humains: les Etats Unis et Israël.

Et ce n’est pas un hasard si ce sont les pays les plus détestés par les gens sans droiture. Les Etats Unis sont aujourd’hui dirigés par un imposteur et gangrenés par le mensonge multi-forme du « politiquement correct ». Israël est touché par la gangrène aussi et se défend très mal. Israël ne peut pas se permettre le luxe d’une phase masochiste, car Israël n’a pas les di-mensions des Etats Unis.

Il serait urgent que des gens en haut

lieu en Israël se préoccupent bien davantage de la nécessité de contrer la propagande, sans rien céder, sans même se résigner à concéder ce qui a déjà été concédé. Le Hamas est une organisation criminelle, terroriste, génocidaire : cela doit pouvoir être affirmé sans périphrases ni circon-locutions. L’Autorité palestinienne n’est-elle-même que l’OLP sous des habits neufs, et elle n’a cessé d’ap-prouver le crime, le terrorisme et des idées génocidaires: cela doit pouvoir être affirmé de la même façon.

Les médias et les livres scolaires palestiniens endoctrinent à la haine raciale et à l’incitation au meurtre de masse: cela doit pouvoir être affirmé, toujours. Et ceux qui défendent l’en-doctrinement doivent être confrontés à leur propre ignominie. Exiger que l’Union Européenne et le gouverne-ment américain cessent de financer l’Autorité palestinienne devrait être la moindre des choses, vraiment la moindre. Aucune concession ne devrait être faite dans le vocabu-laire lui-même: les « implantations » devraient être appelées villages juifs en Judée Samarie. Leurs habitants sont des Israéliens vivant en Judée Samarie. Les organisations « pro-pa-lestiniennes » devraient être appelées « organisations pro-totalitaires et pro-terroristes », ou « organisations géno-cidaires ».

La défense d’Israël devrait être pré-sentée comme une défense de la liberté: car elle prône la liberté pour le peuple d’Israël et la liberté aussi pour les populations arabes qui, après avoir été otages des Nations Unies dans le cadre de l’UNWRA sont de-venues otages du Hamas ou de l’OLP devenue Autorité palestinienne. Ce ne sont là que quelques idées pour commencer. Je publie fin mars un livre que j’ai appelé L’état à l’étoile jaune » où je rentre dans bien plus de détails. Je conçois mes livres comme des armes dans le combat intellectuel.

Martin Sherman dit qu’il faut cher-cher à atteindre l’ennemi à la jugu-laire. J’approuve ces mots. Le débat démocratique vaut avec qui accepte les règles du débat démocratique. Les assassins et leurs actes ne relèvent pas du débat démocratique. Je dis souvent lors de mes conférences que, dans le moyen terme, l’avenir d’Israël est potentiellement fécond. La difficulté est d’arriver jusqu’au moyen terme en passant le cap du court terme. Si Israël perd la guerre de la légitimité et continue sur la voie présente, le risque est qu’il n’y ait pas de moyen terme, ce que je me refuse à envisager

© Guy Millière

Ou conduit la délégitimation d’Israël ?

Page 13: Israël Actualités n°247
Page 14: Israël Actualités n°247

14L’information en provenance d’IsraëlEdition du 27 février au 5 Mars 2013

Syrie : le Hezbollah en alerte maximale

Les forces du Hezbollah se sont mises en alerte, jeudi 21 février, à cause de l’expiration prochaine de l’ultimatum de 48 h, lancé comme une gifle, par les rebelles syriens, pour que le groupe libanais cesse son soutien armé à Bachar al As-sad – en particulier, l’appui de son artillerie et de ses mortiers aux troupes syriennes, depuis ses bases au Liban.par Géopolitique

Les sources militaires de Debka-file rapportent qu’il est pertinent de relever, dans cet enchaînement d’évènements, que l’armée syrienne ait affirmé que ses missiles anti-aé-riens avaient abattu un drone israé-lien, mercredi, au-dessus du village libanais de Deir al-Aachayer dans la région de Rashaya.

Ces évènements ont été déclenchés par le démarrage, à Moscou, des pré-paratifs en vue d’un processus poli-tique, entre les parties syriennes en guerre ouverte, afin de déterminer l’avenir du pays. Le type de drone israélien abattu hier, au-dessus du Liban Des représentants de Bachar al Assad et de l’opposition syrienne seront face-à-face, sous l’égide des Russes, mais le Hezbollah et Israël sont également impliqués et le groupe libanais fait monter les enchères pour disposer d’une voix forte dans ce pro-cessus, autour de trois problèmes :

1. Est-ce que la Vallée de la Beqa’a contrôlée par le Hezbollah va conti-nuer à servir d’arrière-pays et de pro-fondeur stratégique pour Assad et son armée ?

2. Est-ce que les unités du Hezbol-lah basées en Syrie, notamment celles sécurisant les villages chi’ites autour d’Homs resteront sur place dans le cadre d’accords obtenus entre Assad et les rebelles ? 3. Est-ce que les conditions du cessez-le-feu sur lesquelles les pourparlers ont prévu de commencer, bientôt à Moscou, s’appliqueront au Hezbollah ? Le consensus général en Occident et dans les médias israéliens dit que la chute d’Assad est aussi inévitable qu’imminente.

Les faits sur le terrain donnent une version tout-à-fait différente. Les sources militaires de Debkafile rap-portent qu’Assad entre en discus-sions politiques, alors que son armée

contrôle suffisamment de portions du pays pour conserver son régime au pouvoir , pour au moins, deux ans, jusqu’à la prochaine élection prési-dentielle, qui devraient se dérouler en 2014.

Le dirigeant syrien cherchera à faire en sorte que le Hezbollah soit cou-vert, en cas de cessez-le-feu en Syrie, en espérant l’appui de Moscou sur ce point. L’intégration de cet allié renforcerait sa position et stimulerait son armée. Elle préserverait aussi la place de l’Iran dans ce tableau et per-mettrait d’obtenir son consentement à tout arrangement passé au cours des pourparlers de Moscou. Assad com-prend que l’Iran voudra s’assurer que les intérêts du Hezbollah sont proté-gés et qu’il est tout-à-fait capable de torpiller tout accord qui jetterait son supplétif aux chiens.

Le drone israélien abattu, mercredi, au-dessus de la Vallée de la Beqa’a était un geste du dictateur syrien, essayant de pousser Israël à la marge de toute discussion sur le rôle futur du Hezbollah et de la Vallée de la Beqa’a, en même temps qu’une façon de mettre un terme aux survols des forces aériennes de Tsahal au-dessus de la Beqa’a et de la frontière libano-syrienne. Israël n’a, jusqu’à présent, pas répliqué à cette mesure, mais cela ne veut pas nécessairement dire qu’il restera passif ni qu’il suspendra ses survols du Liban.

Cet enchaînement d’évènements pourrait connaître son paroxysme, tout au long de ce week-end par la mise en oeuvre de la part des rebelles, de leur ultimatum en attaquant des cibles du Hezbollah. La guerre civile syrienne connaîtrait alors une brusque accélération en se détournant vers une épreuve de force sunnite- chi’ite à travers la frontière libano-syrienne.

Sur le plan militaire, les rebelles ne sont pas en mesure de faire face aux capacités supérieures d’organisation et de professionnalisme du Hezbol-lah. S’ils décident de poursuivre leur offensive, ils sont susceptibles de subir de lourdes pertes.

http://www.debka.comDEBKAfile

Adaptation : Marc Brzustowski/Lessakele Blog

Page 15: Israël Actualités n°247

15L’information en provenance d’IsraëlEdition du 27 février au 5 Mars 2013en PARTENARIAT AVEC LE Plus HEBDO

C’est en plein tintamarre de Pou-rim que Bibi, Lapid, Benett et Derhy se sont rencontrés… Mais personne ne les a surpris : les jour-nalistes étaient trop ivres pour reconnaître qui se cachait derrière les masques. Nos stars, camouflées parmi la foule, munies d’une bonne bouteille de Vodka, se sont confiées sans limites…

Laissons tomber stratégies, ma-nœuvres, voiles et masques, enten-dons-nous, hic !

- Que voulez-vous ? Au fond, chacun désire être de ce gouvernement, n’est-ce-pas, a demandé Bibi, sur lequel l’alcool commençait déjà à agir… Moi aussi, je vous veux tous, sinon je sais pertinemment que je risque ma place de Premier ministre, alors par-lez, je vous écoute.

- Moi mon souhait, a commencé De-rhy, c’est de revenir au premier plan de la politique israélienne. Je sais que dans le monde orthodoxe, la plupart des jeunes veulent étudier la Torah mais aussi sortir du cycle infernal de la pauvreté, et même s’enrôler dans Tsahal si les conditions de cacherout le leur permettent.

- Bien Arié, j’aime ta franchise, tu reprends un Shlouk de Gin Tonic ? Dans ces conditions, nous vous pro-poserons une nouvelle approche plus abordable, pour une société plus juste, pour une répartition égale des obligations, pour que chacun se sente plus concerné… a répondu Benett, qu’en dis-tu Yaïr ?

- Mes amis, sachez que fondamen-talement, je n’ai rien contre les reli-gieux, croyez moi ; et comme Naftali, je pense que nous devons d’abord régler nos problèmes internes avant de nous obstiner à poursuivre Abou Mazen qui ne fait que semer que le vent de la discorde… Allez, sers-moi encore un verre Bibi…

- Autant que tu veux, tant que tu me laisses ma place Yaïr, tout est permis ! Quant à toi mon p’tit Naftali, je dois avouer que tu as fait de sacrés progrès en diplomatie… Encore quelques an-nées et tu dépasseras ton maître… ha, ha, ha… hic !

- Bibi, tu es le meilleur Premier ministre et c’est avec toi que nous voulons faire baisser les prix des maisons et rendre notre société plus juste, allez fonce avec nous, on va tout révolutionner… Yaïr et moi, tu sais bien que face à Obama, l’Iran, le Hezbollah ou Amalek… nous serons à tes cotés sans faillir… Tu sais que tu peux nous faire confiance !Jamais la Meguila de Pourim n’aura eu autant d’effet sur la politique israé-lienne. Car c’est dans cette ambiance euphorique que Bibi, Benett, Lapid et Derhy ont enfin compris l’essentiel. Ils ont compris que face à nos enne-mis de tous les temps, Amalek, Ha-man ou Ahminejad, la seule solution c’est l’entente sur ce qui nous ras-semble, c’est prier ensemble dans la même direction, vers ce dernier ves-tige de Beth Hamikdash qu’il nous reste encore, vers ce Kotel baigné de larmes, reconquis au prix du sang et de la bravoure des soldats d’Israël.

- Alors trinquons Lehayim et formons tous ensemble la nouvelle coalition, a conclu Bibi ! Quelle Meguila désirez-vous ? Pardon...quel ministère ?

Enlacés les uns aux autres, imbibés au point de ne plus distinguer Haman de Mordekhaï, cette question a été oubliée. L’essentiel était fait, l’al-liance était scellée !

Avraham Azoulay

Tombez les masques

Le Rav, un homme comme les autres ou une autorité ? Suite

Rav Haïm AmsellemPrésident Fondateur du mouve-ment Am Shalem

Le Rav, le Talmid ‘Ha’ham, celui qui a appris beaucoup de Torah et qui l’enseigne, peut apporter sur beau-coup de choses un regard unique selon l’angle de la Torah. Il ne s’agit pas seulement d’un regard purement hala’hique, mais aussi d’une vision morale suivant la complexité des sujets. C’est à cela que nos Sages ont fait allusion dans les Pirké Avot : « Prends en compte le salaire d’une mitsva au regard de ce que te cause-rait sa perte » ; nous avons un large éventail de possibilités qui nous dirige dans le comportement que l’homme doit avoir. Cela rejoint ce

que disent nos Maîtres : « Celui qui veut donner un conseil, qu’il donne un conseil de la Torah ».Évidemment, le Rav est, en fin de compte, un homme normal avec ses grandeurs et ses faiblesses. Cepen-dant la Torah et sa morale nous four-nissent un système de poids et de contrepoids et c’est sur cela que se base son autorité, ce qui ne veut pas dire que le Rav ne peut pas se trom-per ! Tout le monde peut se tromper et tout le monde se trompe. La gran-deur de l’homme réside dans sa capa-cité à reconnaître et à avouer s’être trompé et c’est ce que lui demande la Torah dont l’une des 48 vertus est celle d’avouer la vérité. Un Rav ne s’impose à personne, c’est la per-sonne qui se fait son Rav, comme

Le Rav, un homme comme les autres ou une autorité ?

il est dit « Fais-toi un Rav ». Et ce faisant tu l’écouteras, te soulageant ainsi sur des décisions difficiles et des efforts mentaux : « Fais-toi un Rav et éloigne-toi du doute ».

Hanna Zini, Enseignante

L’éthique en tant que responsabi-lité est au centre du subjectif. Et la subjectivité est déjà un dualisme : si je suis, c’est qu’il y a un autre. Le simple fait de prendre conscience de l’autre vis-à-vis de moi m’impose une responsabilité vis-à-vis de lui. Tout être humain attend de l’homme public, quel qu’il soit, un comporte-ment irréprochable. À plus forte rai-son lorsqu’il s’agit d’un homme - en l’occurrence un Rav - qui se présente comme porteur ou transmetteur de la parole divine. Je veux me voir dans le reflet d’un Rav et j’attends qu’il me renvoie une certaine image. Le titre de Rav implique une lourde charge.Pour le grand public, le Rav doit in-carner le savoir, la connaissance, mais en même temps assumer un compor-tement moral sans faille. Il doit être la référence dont on s’abreuve pour agir comme lui et pour le citer en exemple à nos enfants. La réalité n’est pas toujours conforme à nos aspirations. Chaque jour, des affaires scabreuses anéantissent l’image à laquelle nous aspirons. Celui qui possède la Torah mais qui n’a pas la crainte de l’Éter-nel ne saurait transmettre des valeurs morales. C’est pourquoi nos Sages, dont le Ari zal et le Gaon de Vilna, ont insisté sur la nécessité d’étudier le moussar (la morale juive) et ceci au quotidien. Sans cette crainte, le

Rav ne saurait être qu’un transgres-seur susceptible de propager l’hérésie ! En cette époque messianique que nous vivons intensément, les boule-versements sont immenses et chaque Juif est sensé faire un travail de re-construction. Le Rav est un homme de savoir, de connaissances, mais un homme tout de même, avec ses fai-blesses. Et peut-être que, plus son savoir est grand, plus ses faiblesses sont mises en exergue. Qu’il s’agisse d’un Rav ou d’un autre Juif, nous at-tendons une conformité, une harmo-nie entre le dit et le non-dit, car autrui est mon image. Finalement, il se peut que seule l’Histoire puisse définir le Rav en tant qu’autorité : ce sera celui dont on citera la référence, des géné-rations durant.

Professeur René LevyAuteur de « La Haine gratuite : comment cela m’implique ? »

Le Rav est bien sûr une source de savoir et d’enseignement, mais pas seulement cela. Le Rav n’est pas une autorité parce qu’il détient un savoir spécial, à l’instar (lehavdil) d’un uni-versitaire, expert dans son domaine. Pour acquérir et mériter son autorité, le Rav doit être “un homme comme les autres” mais avec un projet de vie authentiquement divin. Son sens d’éthique et de justice doivent se manifester à travers l’amour de son peuple. De nos jours, le Rav doit pouvoir influencer non seulement “ses ouailles”, mais aussi ceux qui ne sont pas déjà animés d’une grande foi. Sa façon de vivre devrait repré-senter une synthèse unique qui nous interpelle, et le transforme en guide

spirituel présent partout, pour tous, y compris pour les nécessiteux et ceux qui sont dans la détresse. Tous ceux qui l’observent arrivent à trouver les directions à suivre pour construire leur propre identité juive. Guider le peuple juif devient son service divin. Ainsi, le Rav devient le témoignage quotidien de l’incorporation du divin à l’intérieur des limites de l’humain, de “l’homme comme les autres”.

Schlomo BrodowiczIngénieur informaticien - Gra-phiste – Écrivain

On est tenté de répondre : « les deux mon capitaine », tant il est vrai que les deux ne sont pas antinomiques mais indissociables. Saint-Exupéry écrit : « L’autorité c’est faire naître ». Or comment faire naître l’éveil à la Torah et à ses enseignements chez les fidèles si on ne se sent pas « comme eux » ? L’autorité dont un Rav est re-vêtu tient-elle sa légitimité de sa seule érudition ou également – et surtout – du fait qu’il s’identifie à ses fidèles et à leur vécu quotidien ? Le meilleur exemple n’est-il pas donné par Mos-hé lui-même qui devint le plus grand Maître d’Israël du seul fait que sa per-sonne retentit douloureusement des souffrances de ses frères, alors que lui-même n’était pas asservi et que sa condition princière lui assurait le bien-être ? Le Midrach rapporte que Rabbi Abahou versa des larmes au moment de quitter ce monde du fait qu’en se consacrant exclusivement à l’étude, il avait manqué à sa vocation de s’identifier à ses frères et ne s’était pas soucié de leurs besoins.

Page 16: Israël Actualités n°247

Le Rav est un personnage central de la vie juive. Que l’on en soit proche, dépendant ou distant, il n’en de-meure pas moins une personne qui ne laisse pas indifférent. Nous nous faisons tous une image de ce que doit être et représenter le Rav et nous en avons tous un stéréotype physique dans un coin de la tête. Mais le Rav ne ressemble pas toujours à cette image. Un Rav ne se résume pas toujours à l’homme que l’on imagine dans ses livres, priant et étudiant le plus clair de son temps. Ces représentations ont évidemment leur part de vérité, mais il existe certains Rav qui, dans leur vie ou leur façon d’enseigner, témoignent d’une originalité insoup-çonnée. Nous en avons sélectionné trois qui nous ont paru caractériser la question : « Mais un Rav peut-il faire cela aussi » ?!

Rav Haïm DynoviszLe Rav et Internet

Le Rav Haïm Dynovisz est maintenant connu dans le monde entier pour ses cours et son activité intense sur la toile. Un Rav ‘’accroc’’ à Internet ?! Oui, mais seulement pour diffuser la Torah !

« J’ai toujours beaucoup écrit : des livres, des articles. Mon stylo était mon outil de travail et de diffusion. Je passais plusieurs heures par semaine à écrire. Il y a environ six ans, mon épouse m’a dit : «Tu dois être encore l’un des seuls à ne pas utiliser l’informatique pour écrire de nos jours ! ». À vrai dire, je n’ai pas tout de suite saisi l’importance de ce qu’elle me disait. Je ne me voyais pas utiliser un ordinateur, je ne savais même pas comment l’allumer ! Devant l’insistance de mon épouse, j’ai décidé de l’écouter : ce fut l’une des meilleures choses que j’ai faites dans ma vie.

J’ai commencé par prendre des cours dans tous les domaines de l’infor-matique, ce qui m’a beaucoup plu. Quelques mois plus tard, je com-mençais à rédiger mes livres et mes articles sur l’ordinateur. Ainsi, pendant plusieurs années, je me suis contenté d’utiliser l’outil informatique pour mes travaux de rédaction. Parallèlement, je continuais à parcourir le pays du nord au sud et à voyager à l’étranger pour donner des cours.

Un jour, celui qui allait devenir mon

associé dans cette aventure Internet, est entré dans mon bureau. Il avait pour projet de lancer une plate-forme live quotidienne pour des cours de Torah sur Internet. Il voulait le faire avec moi. J’ai commencé par refuser, je ne pen-sais pas être prêt à une nouvelle révolu-tion. Puis en octobre 2008, nous avons lancé notre site. Lorsque j’ai constaté le nombre d’entrées sur chaque vidéo, j’ai compris l’impact que pouvait avoir cet outil. C’était phénoménal ! Et tout cela juste par le bouche-à-oreille ! J’ai fait le calcul que je devrais travailler pendant deux ans pour espérer toucher le même nombre de personnes en donnant des cours ‘’traditionnels’’ !

Internet est devenu pour moi un instru-ment unique pour diffuser la Torah dans le monde entier. Le site est devenu une

véritable communauté virtuelle mon-diale et pas toujours virtuelle puisqu’il arrive fréquemment que nous nous ren-contrions. Au-delà des cours, l’aspect questions/réponses s’est beaucoup dé-veloppé. Le site a permis à de très nom-breux Juifs de faire Techouva mais pas seulement : des non-Juifs se sont inté-ressés à la Torah et des dizaines se sont convertis ! Devant cet engouement, je suis soudainement devenu préoccupé par les questions d’une communauté de presque 100 000 personnes ! C’est pourquoi, j’ai décidé de m’y consacrer totalement : j’ai arrêté d’écrire et de me déplacer. Je suis la plupart de mon temps devant l’écran pour répondre aux questions de cette méga-communauté. Ce qui me place dans un paradoxe, que j’ai choisi : je vis presque seul tout en étant en contact avec des milliers de personnes. Ce n’est pas toujours facile à vivre, cela a chamboulé de vieilles habitudes. Aujourd’hui, mes cours vidéo sont en voie d’être mis pas écrit afin de créer une bibliothèque virtuelle. L’infini des possibilités qu’offre Inter-net est incroyable. Le gain spirituel est tel qu’il me paraît impensable pour moi de revenir à mes anciennes méthodes ».

Rav Eliahou Ben-DahanLe Rav et l’armée

Fraîchement élu député du parti Ha-bayit Hayehoudi, le Rav Eliahou Ben-Dahan a assumé longtemps des fonc-tions rabbiniques au Beth Din mais aussi auprès de la rabbanout d’Israël et du Rav Mordehai Eliahou (zatsal). Pa-rallèlement à ses activités ‘’normales’’ pour un Rav, le Rav Ben-Dahan est officier de réserve et il a servi dans une unité combattante comme tel jusqu’à il y a seulement deux ans.

« J’ai effectué mon service militaire dans le cadre du programme ‘’Hesder Merkaz Harav’’ qui consistait à faire six mois de service puis à être réserviste. Quatre ans après mon entrée à la Yeshi-va Merkaz Harav j’ai commencé ces six mois à l’armée puis je suis retourné à la Yeshiva. Après quelques mois, lors d’un entretien pour les milouïm, la per-

sonne qui m’interrogeait m’a dit : « Tu es un excellent soldat, pourquoi ne sui-vrais-tu pas le cours d’officier » ? Sur le moment, je n’ai pas accepté parce que je voulais continuer à étudier la Torah. Mais j’ai compris qu’il s’agissait d’un grand don pour le peuple d’Israël et l’État d’Israël. Alors j’ai suivi ce cours qui durait 46 semaines et je suis devenu officier de réserve dans les tanks. Je suis progressivement monté en grade jusqu’à devenir Commandant en chef (Rav Seren). Je quittais la Yeshiva et ma famille pendant mes périodes de réserve puis je revenais à mes activités d’étudiant puis de Rav.

C’est ainsi que j’ai été amené à me battre lors la première guerre du Liban, l’opération ‘’Paix en Galilée’’. Je me souviens d’une nuit lors de laquelle on nous a annoncé qu’une unité était rentrée au Liban et essuyait des tirs de toutes parts. Leur situation était telle qu’ils devaient rebrousser chemin, ce qui leur était très difficile voire impos-sible tant les tirs étaient intenses et soutenus. On a donc demandé à mon unité de faire feu sur les ennemis qui mettaient nos frères en danger. Et c’est ce que nous avons fait, permettant ainsi à tous les soldats de sortir du bourbier dans lequel ils étaient pris au piège. Nous avions réussi à sauver tout le monde, trois ont été blessés.

Mes activités en tant qu’officier de réserve dans une unité combattante se sont poursuivis pendant plus de 30 ans. Et je suis toujours dans l’armée aujourd’hui mais pour l’unité des ren-seignements. Pour moi, c’est un témoi-gnage de mon amour envers le peuple

d’Israël, Eretz Israël et l’État d’Israël. Je voyais mon implication dans Tsahal comme un moyen de réunir toutes les composantes de la population israé-lienne, c’est un creuset social. J’ai gar-dé, jusqu’à aujourd’hui, des contacts avec toutes les personnes que j’ai ren-contrées à l’armée, pour la plupart non religieuses. Relier, fédérer son unité c’est le rôle d’un officier, et aussi celui d’un Rav. Le fait que je sois Rav est tout à fait compatible avec cet engage-ment : il s’agit d’une grande mitsva. Je ne dis pas que c’est pour tout le monde mais celui qui n’étudie pas jour et nuit, doit participer à cette mitsva de proté-ger Israël, comme le dit le Rambam. Il est important d’apporter notre contribu-tion au salut d’Israël ».

Rav Shlomo AvinerLe Rav et le Mossad

L’information a été diffusée sur le site kipa.co.il puis elle a rapidement fait le tour des médias : le Rav Shlomo Aviner a effectué deux missions pour le Mos-sad en Iran après l’arrivée au pouvoir de l’Ayatollah Khomeiny !

« Lorsque j’ai fait mon alyah, j’ai été convoqué par les services secrets. C’était après mon service dans l’armée israélienne, au lendemain de la guerre des Six Jours. Comme j’étais français, ingénieur en électronique, ils m’ont proposé un travail « scientifique et national ». J’ai décliné la proposition parce que j’étudiais à l’époque avec le Rav Tsvi Yehouda Kook (zatsal) et je ne voulais pas interrompre mes études. D’ailleurs, à l’issue de cet entretien, je suis arrivé en retard au cours du Rav et lorsque je lui ai raconté pourquoi, il a montré le livre que l’on étudiait et a dit : « Cela aussi est un travail scientifique et national » !

Lorsque Khomeiny est arrivé au pou-

voir en Iran, les Israéliens ont dû quit-ter ce pays. C’est à ce moment que le Mossad est revenu vers moi pour une mission d’une semaine en Iran. Ils cherchaient quelqu’un avec un passe-port français. Je suis donc allé en Iran, un peu avant Pessah, en passant par la France. Arrivé sur place, je me suis fait inscrire au consulat français : en cas de problème, les Français pourraient me sortir. Pour les autorités iraniennes, j’étais un Rav français qui vérifiait si les Juifs avaient besoin de matsot. Ma mission devait durer une semaine. Je faisais passer les informations par l’in-termédiaire de ma tante qui vivait en France et qui vendait des lustres dans les pays arabes. Elle communiquait ensuite les éléments au bureau du Mos-sad à Paris qui les envoyait en Israël. À ce moment là, une secrétaire informait mon épouse que j’étais encore en vie un jour avant...

Être en mission pour le Mossad était dangereux mais je ne me considère pas comme un héros. J’avais peur. La jour-née j’étais occupé alors je n’avais pas le temps de trop penser aux dangers. Mais la nuit, je ne dormais pas tellement j’avais peur... Ma deuxième mission s’est déroulée quelques semaines après la première, au moment de Yom Haats-maout. Cette fois, je me sentais montré du doigt, les gens parlaient dans mon dos. Cela a éveillé tellement de crainte en moi que je suis reparti au bout de cinq jours au lieu de la semaine prévue. Je n’ai plus retenté l’expérience.

En revanche ma tante, que j’appelais ‘’Hadoda’’, a accepté de poursuivre son activité au sein du Mossad. Elle était très sioniste et ce nom lui est resté comme nom de code et l’a même aidée lorsque plusieurs années après elle a fait son alyah. Les gens qui travaillent pour les services secrets font preuve d’un dévouement extraordinaire. Ils vivent en dehors du temps religieux et fami-lial. Ils ne sont pas James Bond mais des personnes qui donnent tout pour Israël. La seule chose que je regrettais à mon époque – peut-être est-ce différent aujourd’hui – était le peu de personnes religieuses au sein du Mossad. Être dans le Mossad tout comme être dans l’armée est une grande mitsva et l’on peut pour cela transgresser Shabbat ou d’autres commandements. Il n’y a donc rien d’étrange à ce qu’un religieux ou un Rav exécute des missions pour les services secrets. Ils sont notre fierté na-tionale : nous avons un État, une armée et des services secrets réputés dans le monde entier. Il était normal pour moi de répondre à cet appel tout comme j’ai été Lieutenant dans Tsahal. Il s’agit de la continuité de la mise en œuvre de mes convictions ».

16L’information en provenance d’IsraëlEdition du 27 février au 5 Mars 2013

Qui se cache derrière le Rav ?en PARTENARIAT AVEC LE Plus HEBDO

« Il n’y a rien d’étrange à ce qu’un Rav exécute des missions pour les services secrets»

Page 17: Israël Actualités n°247

17L’information en provenance d’IsraëlEdition du 27 février au 5 Mars 2013

Elles sont formatrice dans la bri-gade parachutiste, opératrice dans l’armée de l’air, assistante en logis-tique ou en formation pour devenir commandante et elles se présentent au concours de Miss Israël 2013. Elles défileront la semaine pro-chaine. Les plus femmes d’Israël se trouvent-elles à l’armée ? Verdict

bientôt.

Nos six favorites ont troqué l’uni-forme contre les robes de soirée, les rangers contre les talons et la disci-pline militaire contre celle des juges du concours de Miss Israël 2013. Bonne chance à elles, on croise les doigts.

Miss Israël 2013 : la plus belle femme d’Israël est-elle à l’armée ?

Page 18: Israël Actualités n°247

18L’information en provenance d’IsraëlEdition du 27 février au 5 Mars 2013

Le premier verset dit : «Lorsque tu feras le dénombrement des en-fants d’Israël, chacun d’eux devra payer à l’Eternel le «rachat» de sa personne…ainsi il n’y aura pas de peste, parmi eux, lors de leur comptage» . Un commentaire de Rachi nous apprend : «Lorsque les personnes sont comptés, le mauvais œil a de l’emprise !». Il apparait ainsi que le principal objectif de la collecte des demi-Chekel n’était pas de remplir les caisses...

Le sens véritable de cette collecte avait pour but d’inciter les enfants d’Israël à faire la Mitsva de la Tseda-ka, dont la principale vertu était de repousser les forces du mal…comme dit la fin du verset : «Et il n’y aura pas de peste parmi eux ». Par conséquent en offrant le « Mahatsit Achekel », chacun d’eux repoussait les effets négatifs du dénombrement, comme l’écrit Salomon dans les Proverbes : «La Richesse ne sert à rien au jour de la colère, mais la charité sauve de la

mort!».

Le Talmud relate un récit à propos de Rabbi Yohanan Ben Zakai, qui rêva au lendemain de Roch Hachana d’un décret du ciel contre ses neveux, qui disait qu’ils allaient perdre 700 dinars au cours de l’année. Rabbi Yohanan garda le secret et incita ses neveux à distribuer cette même somme à des pauvres. Cependant en dépit de l’insistance du Rabbi, ses neveux ne distribuèrent que 683 dinars.. .quelques jours plus tard ils reçurent par hasard, un avis d’impo-sition du gouverneur de 17 dinars !. Rabbi Yohanan les tranquillisa : «on ne vous demandera pas plus !». Il leur fit part de son rêve et leur expliqua les raisons pour lesquelles il les incita à donner cette somme globale précisé-ment pour la Tsédaka. Ils lui dirent : Pourquoi dans ces conditions n’as-tu pas dit d’emblée au lendemain de Roch hachana de nous acquitter de cette somme? Parce que je souhaitais que vous donniez uniquement cet ar-

gent pour le respect de la Mitzva de la Tsedaka dit Rabbi Yohanan.

Cependant le Talmud nous enseigne que celui qui dit : «Cette pièce de monnaie est pour la Tsedaka, afin que mon enfant vive !» ou encore «Pour que je mérite le Monde Futur» Est un Tsadik complet!. De même si une personne donne la Tsedaka pour «des raisons strictement personnelles » celle-ci ne perd pas la récompense qui est liée à la mitsva.

Le donateur n’est pas considéré comme «un serviteur qui sert son Maitre pour recevoir un salaire» mais plutôt comme celui qui utilise la récompense uniquement comme motivation. Le Tour écrit : «Qu’une personne ne s’appauvrira jamais pour avoir donné de la Tsédaka» de même : «Qu’il ne subira aucun tort pour s’être consacré à ce commandement !».

Par ailleurs il est écrit dans le Choul-

hane Aroukh Oré Déa : «Ceux qui auront pitié des pauvres susciteront à leur égard la « Rahmanout-La misé-ricorde de l’Eternel ». Chacun doit se convaincre de l’idée que, de même qu’il s’adresse constamment au Créa-teur pour réclamer Santé Bonheur et Prospérité…et souhaite qu’il l’en-tende, de même nous devons prêter attention aux demandes des pauvres!. Mon Maitre disait que celui qui donne au pauvre, le réconcilie avec D-ieu!. Le Roi Salomon insiste sur la vertu de la Tsedaka qui sauve de la mort ! Et il écrit en substance : «Sur le che-min de la Tsedaka se trouve la Vie et son sentier aboutit à l’immoralité!». Le Gaon de Vilna explique ce ver-set des proverbes et dit : « Que même si l’homme décide de choisir une conduite contraire aux principes du judaïsme, mais consacre une partie de son temps à la MItsva de la Tseda-ka, il méritera la Vie Eternelle!».

Cette paracha relate également un événement tragique majeur, le péché

du veau d’or qui aura de très graves conséquences sur le peuple d’Israël à tel point que D-ieu dit à Moise : «Laisse que ma colère s’enflamme contre eux et que je les anéantisse!». De nos jours disent les Sages le «veau d’or» peut avoir différents aspects comme : La soif d’argent ou des plai-sirs…qui feront un jour commettre à l’homme l’irréparable!. Ce sont souvent hélas ces «veaux d’or» qui détournent l’homme juif de sa voca-tion, celle de transmettre le véritable message de la Thora. A ce propos, je garde le souvenir d’une rencontre entre un jeune « Baal T’chouva » et mon Maitre Rabbi Fraji Uzan zat-sal. Après un court échange, le jeune homme impatient s’étonnait que le Rav ne portait pas une barbe? Le Maitre de la Guemara de Tunis lui répondit avec calme : «Mon fils re-cherches-tu un rav ou une barbe?». Des Maitres, il y en a surement, en-core faut-il les trouver!.

Yvan Lellouche

Parachat Ki Tissa : La force de la Tsédaka !

Partout à Paris et en Ile de France le festin de Pourim a été célébré comme il se doit avec joie et de sympathiques déguisements comme sur ses photos à la synagogue Beth Eliahou prés de la Place de la Nation ou encore à la synagogue de Belleville. L’an prochain, il est question dit-on d’organiser le concours du meilleur déguisement de Pourim! Vous pourrez alors faire étalage de toute votre imagination. Y.L

Pourim 2013 a tenu toutes ses promesses !

Nous avons eu la tristesse d’apprendre la semaine dernière la disparition d’André «Dédé» Journo qui est le frère ainé de nos amis, Max et Hubert Journo très actifs dans notre commu-nauté. Dédé était un amateur de foot et de musique «Yéyés» qui avaient occupés son adolescence entre Tunis

et la Goulette. Tunis à l’école comp-table Sitbon, c’est là où il rencontra Laurette son épouse. Il débute au journal «La Presse» installé tout à coté du restaurant familial. A Paris il intégrera un journal communautaire, avant de rejoindre Nanou son père au restaurant traditionnel «tune» Azar

installé à la rue Geoffroy Marie à Montmartre. Durant plusieurs années le restaurant «Azar» faisait le plai-sir des fins gourmets. On y côtoyait toutes sortes de clients, des plus so-phistiqués aux plus simples ! C’était la marque de «Nanou» Journo le père. Dédé était de santé fragile mais sorti

victorieux d’une grave maladie, il n’hésita pas à prêter main forte à ses enfants pharmaciens. Dédé se consa-crait ces derniers temps aux voyages, Il était un nostalgique de Tunis, son berceau et nous le croisions parfois à l’hôtel El Moradi à Ghamarth. Nous garderons le souvenir d’un ami cha-

leureux et affable qui savait toujours accueillir «Tout le Monde» avec sou-rire et humour.

Yvan Lellouche

Hommage à André «Dédé» Journo zal

Page 19: Israël Actualités n°247

19L’information en provenance d’IsraëlEdition du 27 février au 5 Mars 2013

Page 20: Israël Actualités n°247

Le Corps des gardiens de la révo-lution islamique (GRI) a intercepté samedi un drone étranger ayant violé l’espace aérien iranien, rap-portent les médias locaux. Samedi 23 février, les Gardiens ont entamé des manœuvres de trois jours dans l’est de l’Iran.

Selon le commandant des brigades d’infanterie du Corps, le général Mo-hammad Pakpour, les exercices bap-tisés Grand Prophète 8 se déroulent à proximité des villes de Kerman et de Sirjan. Les exercices visent notam-ment à tester les nouvelles armes livrées aux GRI, à maintenir la pré-paration au combat et à améliorer les tactiques de «guerre asymétrique».

Lors des exercices, les spécialistes iraniens ont détecté des signaux de drones pénétrant dans l’espace aérien du pays.

Les militaires ont réussi à prendre le contrôle du système de commande d’un des drones avant de le faire atterrir dans les environs de Sirjan. Dans le même temps, le Corps ne précise pas pour le moment à quel pays appartenait le drone intercepté. Les autorités iraniennes ont à plu-sieurs reprises fait état de captures de drones américains. Selon le com-mandement des GRI, des copies des appareils interceptés sont utilisés par l’armée de la République islamique.

20L’information en provenance d’IsraëlEdition du 27 février au 5 Mars 2013

Faits étranges : « Nous promettons à l’occupant sioniste de riposter », menacent, dans un communiqué, les « Brigades des Martyrs Al-Aqsa » (l’aile terroriste et militaire du groupe terroriste et politique Fa-tah), lors de l’enterrement d’Ara-fat Jaradat, 30 ans, dans son village de Sa’ir, près d’Hébron

Posté par: Michel Garroté

Des miliciens armés et masqués, membres des Brigades des Martyrs Al-Aqsa, supervisent les obsèques depuis les toits environnants. Les

Brigades des Martyrs Al-Aqsa confir-ment, dans la foulée, qu’Arafat Jara-dat était un de leurs miliciens. Les Brigades Al-Aqsa déclarent, en outre, qu’elles pleurent avec fierté leur hé-ros Arafat Jaradat.

Questions : puisque les Brigades des Martyrs Al-Aqsa elles-mêmes confir-ment qu’Arafat Jaradat était un des leurs, autrement dit, un terroriste qui œuvrait à l’anéantissement du peuple juif israélien, à la destruction de l’Etat d’Israël et à la création d’une entité « palestinienne » sur sol israélien, pourquoi les médias se contentent-ils

de le présenter comme un prisonnier détenu en Israël et mort en détention ? Et pourquoi les médias reprennent-ils la propagande du Fatah et de l’OLP selon laquelle ce terroriste serait soi-disant mort suite à des « tortures » ?

J’ai publié aujourd’hui un article sur de récents actes criminels perpé-trés par des musulmans contre des civils non-musulmans. Les médias francophones ne mentionnent pas ces actes criminels. En revanche, ils nous inondent avec d’innombrables articles sur cet Arafat Jaradat le bien nommé. Pourquoi ?

Un terroriste est mort. Nos médias crient vengeance!L’Iran affirme avoir intercepté un drone étranger

Hetz-3 (Arrow-3). Le test a été ef-fectué par le ministère de la défense dans le centre d’Israël. Le Hetz (Arrow) fait partie de la gamme de défense antimissile d’Israël. Son développement est un effort conjoint entre le ministère de la défense israélien et l’agence améri-cain de défense antimissile.

Le test direct a examiné les capaci-tés du système et ses performances. Le système intercepteur est consi-déré comme l’un des plus avancés au monde. Le nouveau système de

défense antimissile surface-air per-mettra à Israël de mieux faire face aux menaces futures, a déclaré le mi-nistère de la défense dans un commu-niqué. Le Hetz-3 rejoint le système de défense antimissile multicouche d’Is-raël, aux côtés du Hetz-2, du Dôme de Fer et de la Fronde de David.

Ensemble, ces systèmes ont pour but de fournir à Israël un «parapluie» qui sera en mesure de contrer les me-naces posées par les missiles a courte et moyenne portées utilisés par les groupes terroristes basés à Gaza dans

le sud et le Hezbollah dans le nord, ainsi que la possible menace des mis-siles balistiques iraniens.

«Ce test réussi est une étape impor-tante dans les capacités opération-nelles et de défense d’Israël vis-à-vis des menaces de la scène régionale,» a déclaré le ministère de la défense. «Ce fut le premier essai d’un système qui est en développement depuis des années. Le système doit encore subir d’autres tests avant qu’il ne devienne pleinement opérationnel.»

Test réussi pour le Hetz-3 (Arrow-3)

Page 21: Israël Actualités n°247
Page 22: Israël Actualités n°247

22L’information en provenance d’IsraëlEdition du 27 février au 5 Mars 2013

Nouvelle élection législative dans la 8ème circonscription des Français de l’étranger

Le quinze février, le Conseil Consti-tutionnel a invalidé l’élection de Daphna Poznanski-Benhamou, la députée PS élue en juin 2012, pour cause d’irrégularités de ses comptes de campagne. De surcroît, elle est inéligible pour une durée d’un an. La huitième circonscription, qui comprend l’Italie, la Grèce, la Tur-quie, Chypre, Malte et Israël devra donc se choisir un nouvel élu qui ne pourra être Philippe Karsenty ou Gil Taïeb, tous deux déclarés égale-ment inéligibles pour une année et pour ce même motif.

Par:victor Perez

Si évidemment tous les partis de l’échiquier politique français pré-senteront leur candidat, celui-ci une fois élu rejoindra une assemblée par-lementaire soutenant largement une politique arabe défavorable aux élec-teurs domiciliés en Israël. La ques-tion est donc de savoir si pour ceux-ci, représentant la majorité du corps électoral de la circonscription, il n’est pas temps de s’unir pour y envoyer un élu d’abord Sioniste, n’ayant nulle peur de mettre les mains dans le cam-bouis et la politique française face à ses contradictions ?

Lors de la dernière élection, Philippe Karsenty est arrivé en tête en Israël mais hors course pour le deuxième tour. Ceci pour cause de trop plein

de candidats Sionistes et indépen-dants de toutes étiquettes. L’addition des suffrages exprimés démontre que l’union fait la force. Seul candidat, Philippe Karsenty aurait été qualifié pour le second tour aux dépens de la candidate UMP Valérie Hoffenberg puis aurait bénéficié, sans le moindre doute, des suffrages portés sur celle-ci et opposés à l’élection d’une socia-liste

. Cette erreur va-t-elle se répéter ? Jonathan-Simon Sellem,a lancé sa candidature sous le slogan « Si nous le voulons, ce ne sera pas un rêve : gagnons la 8ème circonscription ! ». Sioniste convaincu, actif et vivant en Israël, celui-ci a toutes les qualités requises pour satisfaire les électeurs Français d’Israël. Sauf celle de pou-voir se confronter à une multitude de candidatures pro-israéliennes.

Si d’autres ont la même ambition, ceux-ci devront démontrer qu’ils ont la capacité de mieux rassembler autour de leur nom. Dans l’affirma-tif, seul celui capable de ce rassem-blement devra être le candidat. Si ce n’est le cas, qu’ils s’abstiennent si leur désir est vraiment celui de servir l’Etat d’Israël. Dans le cas contraire, leur échec est garanti d’avance et l’espoir de voir la circonscription ga-gnée s’évanouira ! Ils en seront alors les seuls responsables.Publié par Victor PEREZ

Un homme de 37 ans a été condamné jeudi à 18 mois de pri-son, dont un an avec sursis, pour des violences commises après le tristement célèbre match entre le PSG et le club israélien d’Hapoël Tel-Aviv, le 23 novembre 2006 à Paris.

C’est au cours de ces violences qu’un autre supporteur du PSG, Julien Que-mener, avait été tué par un policier venu au secours d’un jeune juif agres-sé à la sortie du Parc des Princes par des«ultras» du PSG. L’affaire avait

fait grand bruit, provoqué la ferme-ture provisoire de la tribune « Bou-logne rouge » du Parc des Princes, et le policer avait finalement bénéficié en 2011 d’un non-lieu, la justice ayant retenu la légitime défense. 18 mois dont six ferme, et 5 ans d’interdiction de stade Le tribunal correctionnel de Paris s’est donc dernièrement replon-gé dans la soirée du drame pour juger un autre supporteur impliqué dans les violences de cette soirée.

Jeudi, le prévenu a été déclaré cou-pable de violences commises en

raison de la race ou de la religion et violences contre personne dépositaire de l’autorité publique. Il a également prononcé une interdiction de stade pendant cinq ans. Son avocat avait demandé au tribunal de ne pas rete-nir de notion raciale, expliquant que son client s’en était pris à un groupe de supporteurs adverses. Le prévenu devra verser 1 euro de dommages et intérêts à SOS Racisme, partie civile dans ce dossier.

AFP

PSG-Hapoël Tel-Aviv : un supporteur condamné six ans après le drame

Affaire Merah : les familles des victimes s’indignent contre la programmation d’un documentaire

Les avocats du père et grand-père de victimes de Mohamed Merah ont demandé à France Télévisions de ne pas diffuser, à l’occasion du premier anniversaire des tueries, un documentaire qui offre «une tri-bune aux intimes du criminel»

Dans un courrier au président de France Télévisions Rémy Pflimlin, Mes Goldmann, Klugman et Corchia s’indignent du contenu d’une «soirée spéciale» Merah prévue le 6 mars sur France 3.

La chaîne «a indiqué par voie de

presse que ladite soirée s’ouvrirait sur le témoignage exclusif des proches de Mohamed Merah, et notamment ceux de sa mère et de sa soeur», indiquent les avocats, qui représentent Samuel Sandler, père de Jonathan Sandler et grand-père de Aryeh et Gabriel.

Les trois avocats rappellent que Zou-likha Merah, la mère du terroriste, avait refusé de tenter de raisonner son fils Mohamed lors du siège de son appartement par les forces de l’ordre. Ils ajoutent que Souad Merah s’était dite «fière», en septembre, des actes de son frère Mohamed. «

En dépit du respect que nous devons à la liberté éditoriale de France 3, il y a une forme d’indécence et d’obscénité à mettre en avant les deux personnes les plus proches de Mohamed Merah, tant familialement qu’idéologique-ment», estiment-ils. «Par égard, tant pour nos clients que pour votre an-tenne, nous vous demandons instam-ment de bien vouloir renoncer à cette programmation», écrivent-ils.

Page 23: Israël Actualités n°247
Page 24: Israël Actualités n°247

24L’information en provenance d’IsraëlEdition du 27 février au 5 Mars 2013

Antisémitisme : 88 plaintes en 2012

Le directeur du Centre pour l’éga-lité des chances s’inquiète de la montée de l’antisémitisme chez les jeunes musulmans BELGIQUE L’antisémitisme a le vent en poupe en France. La Belgique suit-elle le même tracé ? Édouard Delruelle, président du Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le ra-cisme, en est persuadé.

Ainsi, l’association a recensé 88 plaintes suite à des actes antisémites en 2012, soit davantage qu’en 2011 (62) et 2010 (57). Ces signalements concernent notamment 28 déclara-tions sur Internet, 15 agressions ver-bales, 13 faits de négationnisme et 11 actes de vandalisme.

Comment expliquer cette évolution ? “L’inquiétude de la communauté juive est légitime. Le nombre de signalements croît et l’antisémitisme perdure en Belgique. 88 signale-ments, cela peut paraître dérisoire, mais ce n’est que la pointe de l’ice-berg car un nombre significatif de victimes ne porte pas plainte.

Et la communauté juive ne représente que 0,3 % de la population belge. En France, en 2012, il y a eu 614 actes antisémites contre 389 en 2011, soit une hausse de 58 %. L’augmenta-tion dans notre pays est comparable étant donné que la communauté juive outre-Quiévrain est dix fois plus dé-veloppée.”

Quelle particularité revêt l’antisémi-tisme par rapport au racisme antimu-sulman ? “Tout d’abord, trois choses sont interdites en termes de racisme, quel qu’il soit : la discrimination – à l’embauche, par exemple –, les délits et les crimes de haine – faits de van-dalisme, meurtres, harcèlement – et l’incitation à la haine. Le racisme an-

timusulman se traduit le plus souvent par des discriminations.

L’antisémitisme, lui, est souvent plus direct et touche la communauté dans sa chair : la violence et l’inci-tation à la haine sont le plus souvent employées.” Quelles sont les inquié-tudes du Centre quant à l’évolution de l’antisémitisme en Belgique ?

“On a remarqué que Mohamed Merah était devenu une idole plutôt qu’un contre-exemple chez les jeunes musulmans. Regardez aussi l’en-gouement pour Dieudonné, pourtant déjà condamné. Je ne veux pas faire ici d’amalgame; toute la communauté arabo-musulmane ne fait pas preuve d’antisémitisme.

Nombre de leurs membres nous signalent d’ailleurs eux-mêmes des actes antisémites qu’ils rejettent. Mais je ne veux pas pratiquer ici la langue de bois pour autant : l’anti-sémitisme chez les jeunes immigrés nous inquiète, on ne peut le nier. Tout comme certains sentiments négatifs envers les juifs provenant de ressor-tissants de l’Est et de catholiques intégristes.” Au vu de l’infographie, Internet semble être un terrain de jeu pour les antisémites…

“Tout discours de haine se propage rapidement sur Internet, que ce soit sur les forums ou sur les sites des médias. Mais les modérateurs sont de mieux en mieux formés et on remarque des progrès. Mais les anti-sémites se déplacent vers les réseaux sociaux, sur Facebook et sur Twit-ter… Cependant, il faut savoir que même avec un petit commentaire, on n’est pas à l’abri d’un procès !”

Interview > Florence Scherpereel

Page 25: Israël Actualités n°247
Page 26: Israël Actualités n°247

26L’information en provenance d’IsraëlEdition du 27 février au 5 Mars 2013

L’Alarme a retenti dans la ville du sud tot ce matin , une roquette a explosé sur une route causant des dommages au sud d’Ashkelon per-sonne n’a été blessé, ces trois der-niers mois ont été plutôt calmes sur fond de tenu de discussion indirecte avec le Hamas

Ashkelon est une ville de 120.000 habitants dont les plages de sable blanc et les résidences luxueuses lui valent d’être surnommée «la Riviera du Sud».

L’alarme retentit à Ashkelon

A l’instar des carnavals de Nice, Rio ou Limoux, les parades de Pou-rim en Israël se développent. Elles deviennent une attraction touris-tique que ce soit à Tel Aviv avec la « Tel Aviv Pourim Street Party » et « La Zombie Parade » ou à Jérusa-lem avec « la parade de Mamilla ».

Même si les parades de Pourim sont organisées dans tout le pays, la pa-rade de Holon est la plus importante.

Elle a fêtée l’année dernière ses 100 ans rassemble dans son cortège plus de 5000 jeunes artistes et des compa-gnies de danse venant de tout le pays et attire plus de 200.000 personnes. Cette année son thème est « la Sym-phonie des jouets » avec des loco-motives de jouets et plus de 20.000 fleurs, plus d’une dizaine de poupées géantes ainsi qu’un immense échi-quier avec les leaders politiques en rois et reines.

La parade de Holon, « l’Adloyada », ne peut pour l’instant rivaliser en terme de budget avec les grands carnavals internationaux mais année après année devient une attraction touristique de premier choix. C’est un axe économique de développe-ment non négligeable pour Israël car le carnaval de Nice par exemple génère plus 30 M€ de retombées éco-nomiques pour un coût budgétaire de 6,6M€ avec 1,2 million de visiteurs sans compter Rio, et ses 900M$ de retombées financières.

Bien loin pour l’instant des chiffres de Rio ou Nice, les parades de Pourim connaissent un fort développement en terme de participants et d’attractions pour le pays et ancrent avant la pé-riode de Pessah un évènement touris-tique de plus en plus incontournable pour Israël.

Lionel Bobot Directeur Vatel Inter-national Business School – Hotel & Tourism Management de Tel Aviv

Parades de Pourim : une attraction touristique en développement

Elta, une société israélienne a livré des équipements militaires à la Tur-quie pour la première fois depuis le gel des relations diplomatiques entre les deux pays après la mort de neuf Turcs en 2010 lors d’une opération humanitaire pour Gaza.

Selon Reuters (Copyrights(1) : «La livraison, dit-on auprès du gouverne-ment turc, porte sur 100 millions de d ollars (75 millions d’euros) de maté-riel d’électronique de défense pour quatre avions de surveillance Awacs. Elle a été faite par la société Elta, un sous-traitant de l’américain Boeing, la semaine dernière. Cela n’est pas pour autant le signe d’un réchauf-fement des relations diplomatiques avec l’Etat juif, souligne-t-on.

“La Turquie a acheté l’équipement à Boeing, la société israélienne étant un sous-traitant de Boeing, ce qui veut dire que nous ne sommes en relation directe qu’avec Boeing et pas avec Israël”, a expliqué un respon-sable du ministère des Affaires étran-gères, sous le sceau de l’anonymat. Le ministère israélien de la Défense n’a pas voulu faire de commentaire, mais dans l’industrie israélienne de la défense on confirme la livraison.

Les relations entre Israël et la Tur-quie, qui était son seul allié dans le monde musulman, ont été mises à mal par l’affaire Mavi Marmara, un

bateau affrété par des militants huma-nitaires qui cherchaient à contourner le blocus naval de la bande de Gaza. L’armée israélienne avait pris d’as-saut le navire et fait neuf morts turcs lors d’affrontements à bord avec les militants.

Après la publication, en septembre 2011, d’un rapport des Nations unies exonérant largement Israël de toute responsabilité, la Turquie avait ex-pulsé l’ambassadeur d’Israël et gelé la coopération militaire entre les deux pays. Dans les milieux israé-liens de l’industrie de la défense, on explique que le gouvernement israé-lien ne voulait pas à l’origine qu’Elta fasse affaire avec la Turquie mais qu’il a changé d’avis en 2011 après avoir été contacté par Boeing. Pour reprendre le dialogue avec Israël, la Turquie veut des excuses officielles, une indemnisation pour les victimes et les familles des morts et la levée du blocus de Gaza.

Israël s’est borné à exprimer ses “regrets” et a offert d’abonder “un fond humanitaire” pour l’indemnisa-tion des victimes et de leurs familles. (Gulsen Solaker, avec Dan Williams à Jérusalem; Danielle Rouquié pour le service français, édité par Gilles Trequesser)»

Source: (1) © Thomson Reuters 2013 Tous droits réservés.

Elta (Israël), comme sous-traitant de Boeing, retourne en Turquie

Page 27: Israël Actualités n°247
Page 28: Israël Actualités n°247

28L’information en provenance d’IsraëlEdition du 27 février au 5 Mars 2013

Yaïr Lapid, Nephtali Bennet et Shaoul Mofaz ont, vraisemblable-ment, décidé de se réunir pour se voir distribuer les trois principaux ministères du gouvernement d’Is-raël. Les Affaires étrangères seront dévolues à Yesh Atid, l’Economie à Beït Hayehudi et la Sécurité à Kadima.

Par:Victor Perez

Le hic à tout cela est qu’ils transfor-meraient de fait le Likoud, principal parti du pays, en mouvement subal-terne et chambre d’enregistrement de leurs décisions. Benjamin Netanya-hou, ainsi que son parti, ne pouvant raisonnablement accepter ce diktat, et face à ce bloc apparemment intransi-geant, de surcroît constitué sur le dos des Haredim, de nouvelles élections sont-elles en vue ? Si c’est le cas, il semblerait que l’Etat d’Israël se diri-gerait vers un blocage de ses institu-tions.

Selon un sondage (1) de la Knesset, Yaïr Lapid, devançant le Likoud, ob-tiendrait trente sièges et ferait de lui, un individu inexpérimenté, le pro-chain Premier ministre.

Mais pour gouverner sur quel pro-gramme et avec qui ? Sur le pro-gramme : Sur sa page Facebook, Yaïr Lapid a assuré que « la question est de savoir si nous ferons partie du gou-vernement avec nos principes, ou si nous serons dans l’opposition a cause de nos principes ». Devenu Premier ministre, aura t-il le même discours ou sera-t-il contraint de transiger pour former une coalition ? Il transigera bien évidemment ! Ce qui déconsi-dère ses positions actuelles.

Avec quels partis ?Outre les Haredim, mis d’emblée sur la touche, et sauf arrivée improbable de nouveaux partis, il ne restera plus que les partis Avoda, Tnouha, Beït Hayehudi, Kadima et Meretz pour constituer une majorité stable. Aucun

politologue sérieux n’imaginera les électeurs de Beït Hayehudi satisfaits de voir leur parti siéger aux côtés de Meretz. Voire même dans un gou-vernement portant à gauche. Ce qui réduira cette coalition à une peau de chagrin voire à être dans l’impossibi-lité de gouverner sans faire appel aux partis arabes ou au Likoud.

Ce dernier acceptera t-il d’être, là encore, un mouvement subalterne, la chambre d’enregistrement et la cau-tion de cette coalition très loin de sa ligne directrice ? Rien n’est moins sûr ! A l’aune de cette analyse, peu de doute demeure quant au fait que le trio formé finira pas se rompre et par intégrer, en partie ou en totalité, le gouvernement de Netanyahou.

Dans le cas contraire gageons que les électeurs, refusant un blocage de leurs institutions, sauront faire la part des choses en ramenant les prétentions de ces trois partis à leurs justes propor-tions et porteront en grande majorité leurs suffrages vers des partis expéri-mentés ayant déjà prouvé leurs apti-tudes à gouverner leurs intérêts.

1) : 30 sièges pour Yesh Atid ; 22 sièges pour le Likoud Beitenou ; 15 sièges pour Bayit Yéhoudi ; 13 sièges pour les travaillistes ; 9 sièges pour Shass ; 7 sièges pour Meretz ; 6 sièges pour Judaïsme Unifié de la Torah ; 4 sièges pour le parti de Livni ; 4 sièges pour Hadash ; 3 sièges pour la liste arabe unie ; 3 sièges pour Israël Fort ; 2 sièges pour Kadima ; 2 sièges pour Balad.

Vers un blocage des institutions israéliennes ?

Israël fournit du matériel militaire à la Turquie pour la première fois depuis la rupture quasi-totale des relations entre les deux pays à la suite de l’arraisonnement par Is-raël du navire turc, le Mavi Mar-mara, en 2010

par Mylène Sebbah

Cédant à la pression de Boeing et des responsables de l’administration américaine, le gouvernement israé-lien a mis fin à un gel des fournitures de systèmes militaires électroniques sophistiqués pour l’armée de l’air turque. L’accord, révélé dimanche par le journal turc Zaman, a été confirmé ce lundi par une source officielle de la défense israélienne, soulignant que l’accord a finalement été approuvé en raison de la pression américaine, mais également de l’espoir d’Israël d’amé-liorer les relations avec Ankara.

Les tensions que entre la Turquie et l’Iran sur la question syrienne au-raient aussi pesé dans la décision de l’état hébreu. Ces systèmes de guerre électroniques, qui vont considérable-ment améliorer les capacités des pro-grammes d’intervention rapide des forces aériennes turques, ont été réa-lisés par ELTA, une filiale des Indus-tries aérospatiales israéliennes (IAI).

Ils avaient été commandés pour l’aviation turque, dans le cadre d’un accord de 200 millions de dollars, par Boeing, le constructeur aéronautique américain. En effet, en 2002, Boeing avait remporté un contrat pour la fourniture de quatre nouveaux avions équipés de systèmes électroniques d’alerte, qui sont en fait des avions de ligne Boeing 737 modifiés pour trans-porter des radars et d’autres systèmes électroniques militaires. Les avions ont été livrés à la Turquie par Boeing il y a trois ans et sont entrés en ser-vice opérationnel. Selon les termes

du contrat, la société Elta devait de son côté fournir les systèmes électro-niques et équiper les avions en 2011.

Ce qui n’était pas une première pour Israël qui depuis de nombreuses an-nées, était devenu un des principaux fournisseurs de systèmes militaires à la Turquie, - y compris pour la modernisation des chars de combat M-60 et la fourniture de dix drones de type Heron. Mais la dégradation des relations entre les deux pays, les diatribes antiisraéliennes du Premier ministre turc Erdogan, et les liens de plus en plus étroits se tissaient entre la Turquie, le Hamas et l’Iran, avaient conduit le ministère de la Défense à limiter les ventes d’armes à la Tur-quie.

Dans le cas présent, Israël n’avait pas tout à fait les mains libres, l’accord ayant été passé avec l’américain Boeing et non directement entre ELTA et le gouvernement turc. Les responsables de l’administration américaine n’ont eu de cesse de faire pression sur le gouvernement israélien et le ministre de la Défense Ehud Barak pour que l’accord soit honoré. Après avoir résisté plus d’un an, Israël a finalement décidé, il y a quelques mois, d’autoriser la firme ELTA à fournir les systèmes électro-niques à la Turquie.

Ils ont été transportés à Ankara il y a quelques semaines et sont actuel-lement en cours d’intégration dans les Boeing livrés à la Turquie. C’est le premier échange de matériel mili-taire avec la Turquie depuis trois ans. L’avenir dira si c’est le début d’un changement réel de politique entre les deux pays ou une façon d’apurer une dette inextinguible envers les Américains.

israel-infos

Israël contraint de livrer des armes à la Turquie

Page 29: Israël Actualités n°247
Page 30: Israël Actualités n°247

30L’information en provenance d’IsraëlEdition du 27 février au 5 Mars 2013

Si le premier ministre Benyamin Netanyahou ne parvient pas à for-mer un gouvernement et se retrouve sans autre choix que de céder aux exigences de Yair Lapid et Naftali Bennett, il préférera Bayit Yéhoudi et Yesh Atid comme membres de la coalition plutôt que les partis ultra-orthodoxes, a déclaré ce dimanche une source haute placée du Likoud.

Alors que Netanyahou a pu dire au début des négociations qu’il n’avait pas l’intention d’exclure les ‘haredim de la coalition, en cas de continuation des complications politiques, et peu importe si les ‘haredim signent un accord de coalition, ils pourraient se trouver mis à l’écart. «Si Netanyahou sent qu’il est acculé dans un coin et risque de perdre la chance de former un gouvernement, il ne réfléchira pas à deux fois en laissant les ‘haredim hors de la coalition,» a dit la source.

Le délai initial de Netanyahou pour la formation d’un gouvernement vien-dra à expiration à la fin de la semaine. Selon la loi électorale d’Israël, il peut

alors demander au président Shimon Pères une prolongation de deux se-maines. Si, après ces deux semaines, il échoue à nouveau, des élections générales seront à nouveau appelées. Des sources au sein du Likoud Beite-nou ont critiqué la décision du pre-mier ministre de favoriser les ‘hare-dim depuis le début.

Ils affirment que Netanyahou «a ini-tialement voulu laisser Bennett en dehors en raison de considérations personnelles, d’autant plus qu’il était certain que Lapid était dans sa poche, donc il s’est rapidement consacré aux ‘haredim.» «Le public voulait un cer-tain gouvernement lors de ces élec-tions, et Netanyahou veut le forcer à accepter un gouvernement du passé.»

Même ainsi, une source au sein de l’équipe de négociation du Likoud Beitenou a revendiqué samedi, après une rencontre avec Bayit Yéhoudi, que l’écart entre les deux partis n’est pas aussi grand que les déclarations de Bennett et de son équipe le laissent entendre.

Likoud : «les ‘haredim pourraient être exclus»

Des palestiniens ont manifesté jeudi matin du village de Bituniya (Judée Samarie) à la prison d’Ofer pour protester contre le maintien en détention administrative de quatre arabes en grève de la faim. Plusieurs centaines de manifes-tants brandissant des drapeaux du Fatah se sont avancé vers le poste de contrôle de Bituniya. La prison d’Ofer se trouve juste au-delà de ce poste.

Un journaliste israélien a subi des blessures légères à la tête lorsque des adolescents palestiniens se sont affrontés avec les forces de l’ordre aux alentours de midi, peu avant la marche. Il reste à savoir si le journa-liste a été frappé par une pierre ou par les moyens de dispersions non létaux utilisés par les forces de sécurité. Il a été évacué vers un hôpital. Plus tard, un autre journaliste israélien a été lé-gèrement blessé lorsqu’il a été touché par une pierre.

Il a été soigné sur place. Deux des pri-sonniers grévistes de la faim, Samer Issawi et Ayman Sharawneh, sont parmi les 14 palestiniens qui ont été arrêtés, une fois encore, par Israël de-puis qu’ils ont été libérés en 2011 en échange de Guilad Shalit. Les affron-tements entre les forces de sécurité et les palestiniens réclamant la libéra-tion des détenus ont lieu presque tous les jours.

La manifestation la plus violente a eu lieu vendredi dernier à Bituniya. Moustafa Barghouti, membre du par-lement palestinien, et un des organi-sateurs de la manifestation, a déclaré que «l’atmosphère en Judée Samarie est encore plus tendue» que ce qu’elle était lors de la dernière campagne pour la libération du terroriste du Djihad Islamique Kader Adnan, qui avait refusé de se nourrir pendant 66 jours en signe de protestation contre sa détention administrative par Israël.

Il a été libéré en avril dernier dans

le cadre d’un accord entre ses avo-cats et le procureur de l’état, sur-tout à cause de la pression publique palestinienne. «Les manifestations de vendredi étaient semblables aux manifestations tenues au cours de la première intifada. Si quelque chose de mauvais arrive à Issawi, je prédis que l’ensemble des arabes de Judée et Samarie se lèveront, et une nouvelle intifada non-violente (…) éclatera,» a mis en garde Barghouti.

Adnan a lancé sa propre grève de la faim il y a quelques jours au siège de la croix rouge à Ramallah en solida-rité avec les détenus. Il a dit vouloir transmettre un message à la com-munauté internationale pour protes-ter contre son silence vis-à-vis des grèves de la faim des prisonniers.

Par ailleurs, le chef du bureau poli-tique du Hamas, Khaled Mashaal, a téléphoné à la famille de Sharawneh cette semaine et a promis que la ques-tion serait réglée dans les prochains jours. Le père d’Issawi a déclaré que malgré la pression internatio-nale croissante, il n’est pas optimiste quant aux chances de voir son fils être libéré. «Mon fils est un être humain avant qu’il soit arabe ou autre chose (terroriste?).

Les trois religions monothéistes sont très strictes quand il s’agit de préser-ver la vie humaine, mais Israël ne l’est pas, et viole donc la loi juive,» dit celui qui a un fils prônant les meurtres de masse des femmes et enfants juifs. Un bel exemple de la logique qui règne dans la région.

Un député palestinien menace d’une nouvelle intifada

Le président de Bayit Yéhoudi, Naftali Bennett, a fait mercredi des critiques acerbes sur l’accord entre le premier ministre Benya-min Netanyahou et la présidente d’Hatnoua, Tzipi Livni, un accord qui stipule qu’elle sera à la tête des futures négociations avec l’autorité palestinienne.

Prenant la parole devant les membres de son parti, Bennett a parlé des po-sitions de Livni, en disant : «allons-nous faire un Israël plus fort ou mettre les négociations dans les mains de la personne qui a suggéré de diviser Jérusalem ?» Suite à la lenteur des négociations de coalition, Bennett a ajouté que «ce ne serait pas une catas-trophe si nous ne rejoignons pas le gouvernement.» Bennett a divulgué sa propre approche des négociations possibles avec les président de l’AP, Mahmoud Abbas : «je n’en ai rien à faire des propos d’Abou Mazen, je ne suis pas intéressé par le renforcer, je me soucie du peuple d’Israël, les jeunes, les pauvres, les laïcs.

Pas Abou Mazen, Abou Ali ou Abou

je ne sais quoi… qui négocieront avec Tzipi Livni. Ils ne sont pas intéres-sants.» Bennett a également souligné son ordre de priorité des questions nationales sur les questions interna-tionales, parlant des luttes sociales de 2011 : «des centaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues. Pourquoi l’ont-ils fait ? En rai-son d’Abou Mazen ?

Est-ce ce que nous voulons ?Quatre ans d’obsession supplémen-taire a son sujet ? Ce qui nous pré-occupe est Ofakim, Sdérot, Nétivot.» Il a également abordé la question du recrutement des ‘haredim dans l’ar-mée, en notant que «nous sommes sur le point de passer à côté de l’oppor-tunité d’intégrer les ‘haredim dans la société israélienne. Ils appellent cela la «part égale de la charge», mais je préfère m’y référer comme l’ouver-ture des portes qui enferment le public ‘haredi. Je dis ces choses par amour pour le public ‘haredi, qui est volontairement condamné à la pau-vreté et aux privations.»

«Nous croyons que faire tomber les murs entre les ‘haredim et la société israélienne est extrêmement impor-tant. Nous ne coopérerons pas à faire du mal à la Torah. Pourtant, c’est sans précédent dans l’histoire du peuple juif que l’ensemble de la po-pulation encourage ses fils, de l’âge de 3 ans à 80 ans, d’étudier et de ne pas travailler.» «Nous voulons être des partenaires d’un gouvernement qui démêlera ce nœud et initiera un changement au profit de la société ‘haredi,» a dit le président de Bayit Yéhoudi.

Bennett : «j’en ai rien à faire d’Abou Mazen»

Page 31: Israël Actualités n°247
Page 32: Israël Actualités n°247