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GRATUIT - Numéro 250 - Edition du 20 Mars au 26 Mars 2013 Journal Israélien en langue française

Israël Actualités n°250

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Toute l'Information en provenance d'Israël

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Page 1: Israël Actualités n°250

GRATUIT - Numéro 250 - Edition du 20 Mars au 26 Mars 2013 Journal Israélien en langue française

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3L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 Mars au 26 Mars 2013

Directeurs de la publication

Alain SayadaTel: 06 68 17 25 55

Rédacteur en chefEliahou Ben YéouchouaIsraël Actualités est une marque déposée en France

Directeur commercial Israel:Sigalit Siksik Sitbon06 67 78 40 00Régie publicitaire exclusiveEpsilon Media Associés77bis, rue Robespierre93100 MontreuilFrance

Crédits photoAFP, Reuters, Alain Azria :

Abonnement : 06 67 44 3000

Directeur commercial France:Yohann Azoulay06 68 75 46 26

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Tél : 01 48 97 46 85

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Tel : 06 67 78 40 00Publicités MarseilleDavid Botbol

Tel : 06 66 70 09 96

Aujourd’hui, nous sommes fiers de vous annoncer la parution et la sortie de notre 250ème numéro. Cela fait maintenant plus de 5 ans que votre journal israélien en langue française s’est positionné sur l’échiquier des media communautaires à destination de la communauté juive francophone ...

J’entends encore aujourd’hui les détrac-teurs qui disaient : « Alain SAYADA … il ne dépassera pas les 10 numéros » … Messieurs les institutionnels, vous qui, à l’époque ne croyiez pas en notre journal, vous allez certainement vous reconnaître. Cette liste est non exhaus-tive, je vous citerai entre autres le KKL, l’AUJF, le Casip COJASOR et bien d’autres qui trouvent que notre journal se positionne sur l’échiquier commu-nautaire trop à droite à leur goût, un peu trop sioniste, un peu trop dur contre ceux qui haïssent les Juifs. Il faudrait être plus tolérant envers les ennemis d’Israël ...

Oui, Israël Actualités est un journal sio-niste, nous le revendiquons haut et fort. Il est hors de question de nous cacher. Messieurs les donneurs de leçons, nous représentons plus de 85 % de la com-munauté concernant les idées que nous véhiculons et que nous défendons. Vous institutionnels qui vous dites défenseurs d’Israël et de la communauté juive, vous avez fait le choix de nous boycotter en ne passant pas de publicité en affirmant que notre journal, pour certains, était un journal raciste ... Messieurs, aujourd’hui, Israël Actualité existe dans la durée et fait désormais partie du paysage com-munautaire ...

Malgré tout, je ne vais pas en faire une tartine … cela n’en vaut vraiment pas la peine ... Passons à la partie la plus importante. Les remerciements à ceux qui nous soutiennent depuis des années et autres qui nous font confiance plus ponctuellement. Je tiens à remercier tous les annonceurs qui nous ont suivit depuis le début. Eux sans qui effective-ment nous n’aurions pas dépassé les dix numéros … comme certains le souhai-taient ... De nombreux institutionnels nous ont rejoint comme les Consistoires

de France et de Paris ainsi que les mai-ries qui soutiennent la communauté suivis de nombreux annonceurs presti-gieux : EL AL, l’Appel National pour la Tsedaka, Golan Events, Meyer Fitoussi, Le club Paradise, Infimmo, Espace Organisation, Achat Or et bien d’autres encore. Chers annonceurs qui nous avez suivis dans notre aventure, sachez que nous vous sommes reconnaissants pour la collaboration que vous nous avez apporté au fil des ans. Nous ne pouvons malheureusement pas tous vous citer.

J’aimerais tout spécialement remercier ELAL qui nous a ouvert son comptoir pour la diffusion de notre journal à l’aé-roport de Roissy ainsi qu’à Marignane Marseille.

Mille fois merci à tout ceux qui nous soutiennent et qui soutiennent l’infor-mation libre financièrement et morale-ment ainsi qu’à tous les inconnus qui n’ont pour but que de défendre Israël et le peuple juif envers et contre tous.

Pour finir, bien évidemment, je tiens à saluer tous nos lecteurs qui nous suivent assidument chaque semaine et tout par-ticulièrement nos abonnés. Merci pour vos messages d’encouragement sur la ligne éditoriale de notre journal.

C’est vous, lecteurs, vous, annonceurs qui nous permettez de faire de ce journal notre fierté. Nous espérons qu’à travers ces quelques pages hebdomadaires, nous vous le rendons bien. Nous serons défenseurs d’Israël quoiqu’il advienne. Tenez vous le pour dit.Longue vie à vous tous, longue à Israël Actualités.

Pessah cacher vasemahAlain Sayada

250ème numéro ! Merci à tous ceux qui nous soutiennent ! Rendez-vous pour le 500ème si D... veut ! Merci !

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4L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 Mars au 26 Mars 2013

Barack Obama se rend donc en Israël cette semaine. Je ne pourrait commenter son voyage de très près parce que je dois, moi, me rendre aux Etats-Unis pour huit jours, et j’aurai beaucoup à faire. J’ai, dans le dernier numéro d’Israël Maga-zine, expliqué ce qu’étaient les ob-jets du voyage de Barack Obama. Je renvoie à l’article d’Israël Ma-gazine pour les détails.

Ce que je dirai ici est assez simple : il n’y a rien à attendre de la visite d’Obama en Israël. Strictement rien.

L’objectif primordial d’Obama sera de pousser aussi fortement que pos-sible le gouvernement israélien à ne rien faire qui pourrait déstabiliser la politique d’apaisement suivie par toute l’administration Obama vis-à-vis de l’Iran. Et comme les pressions sur le gouvernement israélien ne suf-firont pas, il y ajoutera sans doute des paroles rassurantes et aux apparences fermes destinées à rassurer la popu-lation israélienne, qui les accueillera avec le scepticisme requis.

Un autre de ses objectifs sera de suggérer que le processus de paix doit être relancé aux fins que voie le jour la « solution à deux Etats ». Le gouvernement israélien dira qu’il est favorable à la solution à deux Etats et au processus de paix, bien sûr, mais rien ne bougera. Car Mahmoud Ab-bas et son entourage ne feront aucun pas en direction d’une reconnaissance d’Israël en tant qu’Etat du peuple juif et ne changeront rien à leurs positions : cela, le gouvernement israélien en son ensemble le sait, à la navrante exception de Tzipi Livni. Le peuple israélien sait lui aussi très majoritai-rement ce que sait le gouvernement israélien.

Un troisième objectif sera pour Obama de proclamer son amitié pour Israël et le peuple israélien. Les dirigeants israéliens devront faire semblant de le croire. Le peuple israélien sera sans doute poli, mais, pour l’essentiel, pas dupe. Dirigeants israéliens et peuple israélien regar-deront autour d’eux, et ils verront la réalité : les Frères musulmans au pouvoir en Egypte, en Tunisie, en Libye et au cœur de la guerre civile en Syrie, et les Frères musulmans aux portes du pouvoir en Jordanie. L’Iran plus proche que jamais de l’arme ato-mique et la Turquie toujours plus pro-fondément embarquée dans sa dérive islamiste.

Ils ne pourront pas ignorer le rôle qu’a eu Obama dans le modelage de cette réalité, modelage qui ne crée pas une situation très saine pour Israël, c’est le moins qu’on puisse dire. Et ils continueront à penser que non, Obama n’est pas un ami d’Israël et du peuple israélien.

Ils regarderont les sondages réalisés aux Etats-Unis et ils verront que le

soutien du peuple américain à Israël est plus fort que jamais, malgré Oba-ma.

Ils se diront qu’il ne faut pas frois-ser Obama aujourd’hui, mais plutôt attendre qu’il s’en aille, et, pendant le temps qui reste à attendre, prendre patience et tenter de limiter les dégâts.

Obama passera. Israël restera.

L’avenir d’Israël est prometteur et fécond.

Les Etats-Unis ont les moyens de se redresser après Obama, et si par malheur ils ne se redressaient pas, il restera la planète, et Israël joue un rôle essentiel dans la globalisation présente.

Israël jouera un rôle plus essentiel encore dans la globalisation dans les années à venir, c’est ce qui compte.

Le monde musulman s’enfonce dans les convulsions et l’effondrement : c’est triste pour ses habitants, mais cela le rendra, à terme, moins dange-reux. C’est ce qui compte aussi.

Obama va rentrer dans la phase où il sera un lame duck, un canard boi-teux, un Président qui pourrait bien embarrasser les Démocrates, au train où vont les choses, dès l’élection de 2014. C’est ce qui compte encore.

Du côté républicain, deux candidats à la candidature pour 2016 semblent se dégager : Marco Rubio, issu des tea parties, et Rand Paul, qui, en se ren-dant en Israël, entre autres, a tout fait pour montrer qu’il était plus rationnel et plus éthique que son père. Il est en-core trop tôt pour en dire davantage, mais le camp républicain est porteur d’un sang neuf qui reste assez invi-sible dans le camp adverse.

Le nouveau gouvernement israélien est un gouvernement où Binyamin Netanyahou est affaibli, et flanqué de deux dirigeants qui sont des quasi vice Premiers ministres, Naftali Ben-nett et Yair Lapid.Si je voulais voir le verre à moitié vide, je dirais que le camp conserva-teur semble affaibli, ce qui n’est pas nécessairement positif pour la Judée Samarie.

Si je veux voir le verre à moitié plein, je dirai qu’une possibilité de voir se régler le contentieux existant avec les ultra orthodoxes est à même de se dessiner, que les orientations écono-miques en direction de la libre entre-prise sont à même d’être renforcées, que le sort des classes moyennes est à même de s’améliorer et que les cou-rants de la gauche aveugle sont mar-ginalisés.

Je préfère voir le verre à moitié plein quand je regarde Israël, et je revien-drai bientôt sur le sujet.© Guy Millière

Rien à attendre d’Obama en Israël

Le ministre turc des affaires étran-gères, Ahmet Davutoglu affirme qu’il est temps de reconstituer l’empire ottoman que la Turquie est de retour sur les terres qui ont été perdues après l’époque otto-mane. Davutoglu ajoute qu’il est temps pour la Turquie de prendre l’initiative d’établir un ordre nou-veau pour ces terres : « Sans aller jusqu’à la guerre, nous allons de nouveau lier Sarajevo (Bosnie) à Damas (Syrie), Benghazi (Libye) à Erzurum (Arménie) et à Batoumi (Géorgie). Le siècle dernier, n’était qu’une parenthèse pour nous ».

Ahmet Davutoglu : « Nous allons clore cette parenthèse. Nous allons le faire, sans aller à la guerre, sans

nommer des ennemis, sans manquer de respect aux frontières, nous allons à nouveau relier Sarajevo à Damas, Benghazi à Erzurum à Batoumi. C’est le cœur de notre pouvoir ». Sans « manquer de respect aux frontières », Davutoglu engloutit également, mine de rien, en passant, le Liban et Israël…

Ahmet Davutoglu : « Ils vous semblent des pays différents, mais le Yémen et Skopje faisaient partie d’un même pays il y a 110 ans, comme Erzurum et Benghazi. Quand nous évoquons le nouvel ottomanisme, ceux qui unissent la géographie du Moyen-Orient sont les nouveaux ottomans. C’est un honneur d’être de nouveau nommé Ottomans pour les

Seldjoukides, Artuklu ou Eyyubi », ajoute Ahmet Davutoglu.

L’influence turque est largement dif-fusée par la confrérie du magnat isla-miste Fethulla Gulen, qui ouvre des écoles et universités dans de nom-breux pays limitrophes ou proches de a Turquie, dont une nouvelle univer-sité à Sarajevo, ainsi que par le Milli Gorus, un mouvement islamiste dont le développement en France est im-pressionnant.

Quant à la signification de la politique étrangère turque, il s’agit aussi d’une forme de « sunnification », notam-ment en compétition avec l’Arabie saoudite et le Qatar.par: Michel Garroté

La Turquie annexe les Balkans et le Proche Orient

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5L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 Mars au 26 Mars 2013

Et puisque les spéculations vont bon train et que les médias ne cessent de placer en première page les affir-mations vocales très véhémentes d’Obama contre le programme nucléaire iranien, il est temps de dégonfler ce ballon et d’avouer qu’Obama et les USA n’ont aucune intention d’attaquer militairement l’Iran… et cela l’Iran en est pleine-ment consciente.

Jusque-là Obama a réussi impec-cablement à restreindre les pays occidentaux et Israël en particulier à réagir aux menaces de génocide clai-rement émises par les dirigeants ira-niens. Il a continué son jeu de poker (perdant) en plaçant ses gros porte-avions face à l’Iran, juste pour lui signaler « attention, nous vous sur-veillons étroitement et sommes prêts à toutes les éventualités… » Mais le sont-ils ? Non.

Il n’y a qu’à prêter l’oreille aux hauts placés militaires qui de temps à autres soufflent aux journalistes des vérités trop pénibles à placer à la une des

médias, pour comprendre qu’il ne s’agit que d’un bluff pur qui n’a que trop duré pour être pris sérieusement en compte.

D’un côté l’Europe est paralysée par un grand nombre de djihadistes issus directement des rangs de sa popula-tion d’émigrés anciens et nouveaux, et de l’autre, elle vacille entre une crise économique à la suivante. Les USA n’opèrent guère mieux. Sortir de leurs gonds, taper sur la table et se ruer vers une guerre devenue sérieu-sement inabordable, seul un simple d’esprit pourrait réellement y croire.

Et ce n’est pas du tout le même scé-nario qu’avec l’Iraq. Certes, Saddam avait accumulé un arsenal de taille, mais son nucléaire avait été traité effi-cacement au préalable par les israé-liens, qui en ces temps démontraient beaucoup plus d’envergure qu’ils ne le font aujourd’hui.

Bush et Les USA qui étaient au cou-rant depuis un grand nombre d’an-nées des manigances iraniennes et

de leurs préparatifs du nucléaire ont sciemment joué leur jeu en leur libé-rant du fil, leur accordant du temps et rendant toute initiative de destruction de leur infrastructure impossible.

Puis vint Obama le pacifique, qui a d’abord misé sur le renversement du régime iranien, auquel il n’accorda aucun secours, ni renfort, l’observant de loin sans intervenir. Pourquoi n’a-t-il pas encouragé cet embryon d’ini-tiative audacieux, reste à ce jour une énigme que lui seul pourra un jour élucider.

Après tant d’années à sa disposition pour se préparer, l’Iran s’est dotée d’un arsenal défensif et offensif qui rend une option militaire dangereuse même pour les USA. A cela, nul ne peut omettre le soutien confirmé de la Russie et de la Chine, entre celui ga-ranti par d’autres pays plus ou moins déclarés.

Que fera Israël, le petit Israël ? Pas difficile à imaginer.

Il ne reste au monde qu’à espérer que l’Iran ne mette pas ses menaces à exé-cution, ou que son régime collapse… ce qui est très peu probable…

Sinon, ce sera une reproduction en-core plus cauchemardesque que celle déjà vécue face à l’ambition hitlé-rienne.

Par Thérèse Zrihen-Dvirhttp://theresedvir.com/

Obama se fout de la gueule du monde

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6L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 Mars au 26 Mars 2013

Le magazine « Politique Etrangère » est une excellente source où des événements avérés, connus depuis l’année dernière par tout le monde mais que l’établissement DIPLO déniera jusqu’à son dernier souffle, soient discutés en détail.

Le détournement de la révolution syrienne par la Confrérie Musulmane est l’un de ces secrets de polichinelle que quelques sources « classiques» deviseraient si ce n’était la crainte que le soutien de la guerre sainte sunnite / Printemps arabe ne leur soit sapé. Et maintenant, pareil à l’échec d’Obama en Afghanistan, lors d’une discussion il y a deux semaines sur Front Page, nous obtenons une cou-verture de la prise du pouvoir par la Confrérie musulmane en Syrie.

Le reportage de FrontPage d’un sujet qui ne doit pas être couvert, signifie généralement que l’Etablissement cherche à se dégager d’une catas-trophe. Considérant que la guerre ci-vile syrienne n’est même pas encore terminée, cela signifie que l’établisse-ment DIPLO est déjà en fuite.Selon une personnalité présente à la première conférence tenue à Antalya, en Turquie, en mai 2011, pour l’orga-nisation d’une opposition politique syrienne, la Confrérie avait d’abord hésité à se joindre à un organisme politique anti-Assad. Le groupe avait officiellement suspendu son opposition au régime baasiste dans le sillage de l’attaque israélienne sur Gaza en 2009. Le contexte clé était que la bande de Gaza est dirigée par le Hamas, bras local de la Confrérie Musulmane dépendant du soutien syrien et iranien.

Comme l’idée d’un groupe d’oppo-sition unifiée pour mener la révolte populaire prenait de l’ampleur, la Confrérie devint plus impliquée. Un mois après la réunion à Anatalya, elle avait organisé une conférence à Bruxelles, en présence de 200 per-sonnes, principalement des islamistes – l’une des premières ruptures évi-dentes dans l’unité de l’opposition. La Confrérie a ensuite organisé plu-sieurs conférences aux groupes d’op-position formés pour servir de façade au mouvement, lui permettant de ren-forcer sa présence dans les instances politiques.La Confrérie l’avait étrangement ini-tiée en positionnant une multitude de groupes de façade. (Mais l’idée qu’elle reproduisait en Syrie le même scénario était tout simplement consi-dérée trop folle). Cela comparait comme un modèle commun.

Selon les membres de la Coali-tion nationale de Syrie qui faisaient

partie intégrante des meetings de l’opposition au début, ainsi que des militants proches de la Confrérie, les groupes qui ont servi de couverture à la Confrérie comprennent : l’Union nationale des étudiants syriens libres, dirigée par Hassan Darwish; la Ligue des Oulémas du Levant; le courant Independent islamique démocratique, dirigé par Ghassan Najjar, la ligue des Oulémas Syriens, dirigée par Mohammed Farouk Battal, l’Union des organisations de la société civile, un bloc de 40 membres affiliés de la Confrérie ; le Conseil du Tribunal sy-rien arabe, dirigé par Salem Al Mos-let et Abdulilah Mulhim, le Conseil de la Révolution d’Alep et de ses faubourgs, dirigée par Ahmed Rama-dan, le Conseil pour la protection des civils, dirigé par Hakim Natheer; Le Front national du travail, dirigé par Ramadan et Obeida Nahas, le Front du travail kurde, dirigé par Hussein Abdulhadi; La page de la Révolution syrienne sur Facebook, qui désigne les noms des protestations du ven-dredi, le Rassemblement Révolution-naire Hama; la Coalition nationale pour la protection civile, dirigée par Haitham Rahma, et la Société sy-rienne pour l’aide humanitaire, fon-dée par Hamdi Othman.

En outre, certains membres affiliés à la Confrérie nient qu’ils font par-tie du groupe et rejoignent le SNC comme «indépendants». Ceux-ci comprennent le Nahas, directeur du Centre du Levant, basé à Londres; Louay Safi, un homme syro-améri-cain de l’Université de Georgetown et ancien président du Conseil améri-cain de la Syrie (SAC) et Nadjib Gha-dbian, professeur de science politique qui travaille également à la SAC.

Et puis nous arrivons à l’étape 2.La domination politique de la confré-rie est devenue plus prononcée vers la fin de Septembre 2011, lorsque les membres de l’opposition et les forces s’étaient réunis dans deux hôtels dif-férents en Turquie pour former un corps politique, représentant toutes les forces d’opposition.

L’hiver 2011, la Confrérie avait consi-dérablement élargi son influence. Elle n’était pas seulement forte dans le SNC – elle avait cumulé des partisans des rangs de déserteurs et des comités locaux de coordination à l’intérieur de la Syrie. Avant la conférence de Septembre, près de 100 jeunes mili-tants se sont rendu en Turquie, où la Confrérie les formait médiatiquement et leur fournissait des équipements. Lorsque les recrues stagiaires retour-naient en Syrie, selon l’un des organi-sateurs des meetings de l’opposition, ils formaient des comités de coordi-

nation dans des dizaines de petites villes et les villes pour soutenir le mouvement.

Les Membres de la Confrérie s’entre-tenaient également avec les déser-teurs militaires au début du régime. Comme me l’avait révélé un déser-teur militaire, la Confrérie exigeait leur fidélité, et en retour, le groupe promettait de faire pression sur la Turquie afin de créer une zone tam-pon le long de sa frontière avec la Sy-rie. L’effort a échoué, mais la Confré-rie avait ensuite gagné la loyauté du colonel Riad al-Assad, le formateur de l’Armée syrienne libre (FSA), en remplacement au mouvement laïc des officiers libres.Et nous avons été abreuvés à maintes reprises qu’à la FSA ils étaient les bons gars, en dépit de leur collabora-tion répétée avec Al-Qaïda.

Après la formation de la FSA, de nouvelles brigades ont commencé à s’affubler de noms religieux, en guise de noms de personnalités nationales ou zones.

La Confrérie a continué à amasser temps et ressources pour ériger son influence au sein des forces rebelles. Les factions qui se battent soutenues par le mouvement incluent la Brigade Tawhid, soutenue par les dirigeants de la Confrérie à Alep, principalement Bayanouni et le Ramadan ; quelques éléments des puissantes Brigades Farouq; le Conseil pour la protection des civils, considéré comme l’aile militaire de la Confrérie, dirigé par Hakim et Ansar al-Islam, basé à Da-mas et à ses alentours. La Confrérie compte des brigades à travers le pays dont les noms typiques sont le «bou-clier», dont le Bouclier d’Euphrate, le Bouclier de la capitale, et le Bouclier d’Aqsa. D’après les déserteurs, elle coordonne aussi dans certaines zones des groupes d’une ligne dure comme al-Jabhat Nusra et Ahrar Al-Sham.

La Confrérie bénéficie en outre de son influence en Turquie, au Qatar et en Egypte. Al-Jazira, propriété qatarienne satellite géante, a poli l’image du régime anti-islamiste dans sa couverture. La Confrérie a égale-ment soigneusement sélectionné des leaders facilement contrôlables ou ayant un minimum de compétences en leadership.

Si cela vous rappelle des tactiques communistes, vous avez raison. Les islamistes n’ont pondu aucune idée originale.

Daniel GreenfieldAdaptationThérèse Zrihen-dvir

Comment la Confrérie Musulmane s’est emparée de la révolution Syrienne

Le nouveau premier ministre par intérim bulgare a déclaré samedi qu’il n’initiera aucune mesure visant à imposer des sanctions de l’Union Européenne contre le Hez-bollah, même si son pays avait mis en cause le groupe terroriste chiite libanais dans l’attentat dans une station de la mer Noire qui a tué cinq israéliens et un chauffeur de bus local.

Marin Raikov ne donne pas de rai-son à sa décision, mais elle sera pro-bablement considérée comme une concession aux groupes d’opposition bulgares, qui ont exposé le fait que le pays pourrait s’exposer à d’autres attaques si il prenait la tête d’un mou-vement visant à mettre le Hezbollah sur liste noire.

Raikov, un diplomate de carrière, a repris mercredi la tête d’une adminis-tration technocratique après des pro-testations de masse contre la pauvreté et la corruption qui ont fait tomber le gouvernement bulgare de centre-droite.

Il a été nommé par le président afin de maintenir la confiance des marchés et apaiser les manifestants avant les élections du 12 mai.

Des dirigeants de l’opposition avaient également utilisé des manifestations pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme des accusations irrespon-sables du gouvernement lorsqu’il a dit que le Hezbollah était derrière l’attentat de Burgas l’année dernière.

« La Bulgarie n’engagera pas une

procédure (pour définir la Hezbollah comme une organisation terroriste) », a déclaré Raikov à la radio nationale BNR. « Nous ne présenterons que les faits et circonstances objectifs et laisserons nos partenaires européens décider. »

Le mois dernier, la ministre de l’inté-rieur d’alors, Tsvetan Tsvetanov, a déclaré que trois personnes ont été impliquées dans l’attentat et qu’une enquête a suggéré qu’ils avaient des liens avec le Hezbollah.

La semaine dernière, la commission européenne a déclaré que l’UE envi-sage d’imposer des sanctions contre le Hezbollah, mais n’a pas encore suf-fisamment de preuves de ses activités en Europe pour prendre une décision.

Personne n’était immédiatement dis-ponible à Bruxelles pour commenter l’impact que pourrait avoir les com-mentaires de Raikov sur la position du bloc européen. Tous les 27 états membres devraient convenir de sanc-tions pour qu’elles entrent en vigueur.

Israël a également intensifié son lob-bying à Bruxelles et Paris, appelant les gouvernements européens à suivre les Etats-Unis dans leur qualification du Hezbollah comme groupe ter-roriste et lui imposer des sanctions financières.

De nombreux gouvernements euro-péens se méfient, en faisant valoir que les sanctions pourraient déstabi-liser le gouvernement libanais déjà fragile, qui comprend le Hezbollah, et augmenter les tensions régionales.

La Bulgarie ne travaillera pas à mettre le Hezbollah sur liste noire

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8L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 Mars au 26 Mars 2013

L’Iran fait des progrès lents mais constants dans son programme de développement nucléaire, a expliqué le chef du renseignement militaire d’Israël, avec Téhéran supposant qu’une attaque militaire contre ses installations est « peu probable ».

Les efforts pour faire avancer sa tech-nologie nucléaire « avancent plus lentement que l’Iran avait espéré, mais ils progressent, » a déclaré jeudi le chef du renseignement militaire, le major-général Aviv Kochavi, lors d’une conférence à Herzlia.

« L’Iran poursuivra son programme nucléaire, car il suppose que la possi-bilité d’un raid n’est pas élevé, » a-t-il ajouté.

Malgré une pression économique domestique croissante en raison des sanctions de la communauté inter-nationale, l’Iran semble déterminé à aller de l’avant avec ses activités d’enrichissement d’uranium, a décla-ré Kochavi.

Le taux de chômage dans la dictature islamique a explosé au cours de la dernière année, et le pays est confron-té à un taux d’inflation de 60%. La production de véhicules a chuté de 60%, et les exportations de pétrole ont été réduites de moitié, a-t-il dé-claré aux décideurs politiques lors de la conférence annuelle.

« Je crois que le poids des sanctions devient un élément de plus en plus décisif dans le processus de prise de décision en Iran, mais il n’a pas en-core causé de changement dans leur politique, » a-t-il observé.

« Nous pensons que l’Iran conti-nuera à développer son programme nucléaire tout en faisant face intel-ligemment à la pression de la rue et de la communauté internationale, » a dit Kochavi, ajoutant que l’Iran ne fera aucune concession majeure dans les négociations avec la communauté internationale cette année.

« Le régime croit qu’il n’existe pas de forte probabilité d’une attaque sur lui, » a-t-il expliqué.

Le nucléaire iranien progresse lentement mais constamment

Le président Barack Obama a dit aux israéliens que les Etats-Unis ont des capacités importantes pour empêcher l’Iran d’obtenir la bombe nucléaire, et qu’il gardait toutes les options sur la table.

Dans une interview à la deuxième chaîne de télévision israélienne don-née jeudi, avant sa visite en Israël la semaine prochaine, Obama a déclaré que les Etats-Unis estiment qu’il fau-drait à l’Iran « plus d’un an ou deux » pour développer une arme nucléaire, une fois que Téhéran aura pris cette décision.

Il a également reconnu les différents qu’il a eus avec le premier ministre Benyamin Netanyahou, mais a répété que la fondation des relations bilaté-rales est forte, tout comme son enga-gement envers la sécurité d’Israël.

Obama a dit que lui et Netanyahou partagent un « formidable relation de type entreprise », et s’est référé un certain nombre de fois au leader israélien par son surnom « Bibi », son surnom d’enfant.

En ce qui concerne le processus de paix au point mort avec les pales-tiniens, Obama a parlé vaguement, disant qu’il venait pour écouter, lors des réunions qu’il aura avec Netanya-hou et Abbas.

La première visite présidentielle d’Obama en Israël se fait au début du printemps, la « ligne rouge » pré-cédemment établie par Netanyahou pour attaquer les sites nucléaires ira-niens.

L’Iran nie qu’il cherche à obtenir la bombe, et affirme que son pro-gramme nucléaire est uniquement à des fins pacifiques.

« Nous pensons qu’il faudrait plus d’un an ou deux pour que l’Iran déve-loppe une arme nucléaire, mais il est évident que nous ne voulons pas cou-per de trop près, » a déclaré Obama.

Prié de dire si il ordonnerait une attaque contre l’Iran si la diploma-tie échoue, Obama a dit : « quand je dis que toutes les options sont sur la table, toutes les options sont sur la table. Les Etats-Unis ont évidemment des capacités importantes, mais notre but ici est de s’assurer que l’Iran ne possède pas d’armes nucléaires qui pourraient menacer Israël ou pour-raient déclencher une course aux armements dans la région. »

Lors de sa visite, Obama sera confronté au défi de surmonter les soupçons israéliens qui lui collent depuis sa prise de fonction, quand il a pressé Netanyahou pour un gel des constructions juives en Judée Sama-

rie et Jérusalem.

Netanyahou, vainqueur des élections en janvier, a seulement conclu un accord de coalition jeudi, et Obama a déclaré que toute percée dans les négociations de paix avec les pales-tiniens est peu probable avant que le gouvernement israélien soit stabilisé.

« Mon objectif dans ce voyage est d’écouter, » a-t-il dit.

Obama n’est pas allé jusqu’à appeler à un gel de la construction en Judée Samarie, mais il a suggéré qu’un changement dans la politique israé-lienne renforcerait les dirigeants pa-lestiniens modérés.

Il a dit que « c’est une question pour les deux parties de se réunir et de re-connaître que leur avenir, à certains égards, sera inextricablement lié, et qu’Israël sera plus en sécurité, plus prospère si le problème pouvait être résolu. »

« Il est évident qu’Israël ne peut pas le résoudre par lui-même, mais il ne peut pas arrêter d’essayer. »

Dans un appel direct au peuple israé-lien, Obama a dit qu’il regrettait ne pas pouvoir avoir l’occasion de mar-cher dans les rues et d’entendre ce que les gens ont à dire.

« Parfois j’ai ce fantasme que je peux mettre un déguisement, porter une fausse moustache, et je pourrais errer à travers Tel Aviv, aller dans un bar, et vous savez, y avoir une conversation, » a-t-il dit.

Le Jihad Islamique se présente aux élections palestiniennes

Le Jihad Islamique a décidé, pour la première fois, de se présenter aux élections pour le Conseil Na-tional Palestinien, le parlement de l’OLP.

Le Jihad Islamique a pris sa décision malgré l’absence d’accord final sur les élections, dépendant d’un accord de réconciliation entre le Fatah et le Hamas qui n’en finit pas de se négo-cier. En 2011, les factions palesti-nienne avaient convenu de former un comité de direction temporaire de l’OLP, visant à réformer l’organe représentatif pour permettre à celles des factions qui ne reconnaissent pas Israël, tel le Jihad Islamique ou le Hamas, d’y adhérer.

Le leader du Jihad Islamique, Kha-der Habib, basé à Gaza, a expliqué que son groupe terroriste a décidé de participer aux élections parce qu’il a l’intention de « réparer l’OLP, qui a été déformée par le soit disant proces-sus de paix avec Israël de l’Autorité Palestinienne ».

Si cette décision marque un chan-gement de tactique, Habib affirme cependant que son groupe continuera à boycotter le parlement et les élec-tions présidentielles parce que celles-ci sont en lien avec l’Autorité Pales-tinienne qui est une émanation des accords d’Oslo signés en 1993 et qui imposent une reconnaissance réci-proque entre Israël et l’OLP. « Nous considérons Oslo comme une catas-trophe pour les mouvements armés palestinien. En conséquence, nous boycottons tout ce qui en a découlé », a affirmé Habib.

Des sources au comité électoral cen-tral palestinien de Gaza, contactées par des jouraux arabes et s’exprimant anonymement, ont indiqué qu’elles considéraient que le Jihad Islamique, bien moins populaires que le Fatah ou le Hamas, et bien moins implanté dans un combat politique qu’il a tou-jours refusé, devrait obtenir les voix d’environ 4% des près de 900.000 votants. Cela ne décourage pas Ha-bib, qui indique que son but principal est de pouvoir agir de l’intérieur pour (re)radicaliser l’OLP, affirmant que, de toutes façons, « Nos excellentes performances (sic) lors de la dernière guerre vont, bien sur, augmenter le nombre de nos partisans lors de ces élections, cela ne fait aucun doute ».

Robert Rubinstein

Obama dit à Israël qu’il empêchera l’Iran d’avoir la bombe

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10L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 Mars au 26 Mars 2013

Le New York Times publiait en première page le samedi 16 Mars courant, un article louant Benja-min J. Rhodes, « conseiller de 35 ans », adjoint à la sécurité nationale du président Obama, sa voix douce, ses opinions bien arrêtées et une ré-putation à la Maison Blanche de fi-gnoleur de la politique étrangère de M. Obama ». Rhodes avait mené à bien la charge de convaincre Oba-ma de « jeter sous les rails » le pré-sident égyptien Hosni Moubarak et d’intervenir militairement en Libye pour contribuer au renversement de Mouammar el-Kadhafi. Rhodes s’attèle à présent au façonnement de l’offensive du président Obama, pour charmer le public lors de sa visite en Israël, en Cisjordanie et en Jordanie cette semaine.

Le Secrétaire d’état John Kerry se joindra à Obama et à Rhodes pour cette excursion, mais n’aura qu’un rôle insignifiant. Selon les termes de Rhodes, Kerry « nous accompagnera » dans ce voyage.

Rhodes a rédigé le discours qu’Oba-ma transmettra au peuple israélien, contournant la Knesset, optant pour une communication directe avec la population, en particulier avec ses plus jeunes.

Le président Obama « a souvent parlé aux jeunes », déclarait Rhodes le jeu-di dernier, en décrivant l’agenda quo-tidien du voyage. « Il a parlé notam-ment aux jeunes quand il s’est rendu au Caire. Ce faisant, nous aurons l’impression d’avoir rassemblé une audience d’étudiants universitaires à partir d’un large éventail de parte-naires de notre ambassade locale, lui permettant ainsi de s’adresser, non seulement aux dirigeants politiques qu’il rencontrera durant son voyage, mais également à l’opinion publique israélienne et à la jeunesse israé-lienne. »

Obama se rendra également auprès des jeunes en Cisjordanie après avoir rencontré Abbas, le Président de l’Autorité palestinienne et le Premier ministre palestinien Salam Fayyad.

Rhodes déclare entre autre, que le discours qu’il a préparé pour le pré-sident concernant Israël « se concen-trera sur la nature des liens entre les USA et Israël, sur le vaste programme commun de sécurité, de paix et pros-périté économique. Et je pense qu’il va avoir une opportunité de parler de l’avenir de ces relations, débattant non seulement sur la nature des défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui, mais aussi sur les direc-tions que les Etats-Unis et Israël sou-haitent atteindre ensemble, tout en nous guidant vers le 21e siècle. »

Comme pour ses autres apparitions publiques, Obama va se rendre à la mer Morte, démontrant, d’après Rhodes, « l’ancienne connexion juive avec la terre d’Israël ». Il se rendra également à Yad Vashem où, selon Rhodes, il « pourra déposer une cou-ronne et faire des observations bien sûr, sur l’histoire sombre et saisis-sante de l’Holocauste. »

Il y aura aussi sans doute, des actes cérémonieux et des photos d’Obama serrant la main (si ce n’est pas trop demandant) du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et du président israélien Shimon Peres.

Tout cela est très joli, mais cible sur-tout « la consommation publique » – offensive de charme d’Obama pour assurer le peuple israélien qu’il est de leur côté et faire reluire en même temps le blason du parti démocratique aux juifs. Toutefois, puisque Rhodes est vraisemblablement le réception-neur des pensées réelles d’Obama sur Israël et de la pression qu’il ne man-quera d’appliquer en privé sur Neta-nyahu concernant les concessions aux Palestiniens, il convient d’examiner les positions que Rhodes a préconi-sées dans la région.

Ne vous attendez surtout pas à une critique d’estimation honnête de la part des grands médias publics. Le profil de Rhodes par exemple, selon le New York Times n’est rien de moins qu’une pièce de promotion. Et mis à part son attitude biaisée pro-Obama, commune aux autres réseaux majeurs de diffusion, les news de CBS sont régies par le frère de Benja-min Rhodes, David Rhodes.

Ainsi, nous aurons à remplir quelques espaces blancs dans l’orientation de Benjamin Rhodes, à commencer par juin 2009 lorsque le président Obama adressait le discours écrit par Benja-min Rhodes au monde musulman au Caire. Le discours était un peu plus qu’un blanchissage de l’idéologie islamiste et des excuses pour les torts historiques infligés par l’Occident. En voici quelques pépites de Rhodes, tels qu’elles furent prononcées par Obama : « Et tout au long de l’his-toire, l’Islam a démontré à travers les mots et les actes, des possibilités de tolérance religieuse et d’égalité raciale ».

« Plus récemment, la tension nour-rie par un colonialisme déniant les droits élémentaires et les opportuni-tés à de nombreux musulmans et une guerre froide où la majorité des pays musulmans avaient trop souvent été considérée comme des mandataires sans tenir compte de leurs propres aspirations. A cela, il faut ajouter que

le changement radical apporté par la modernité et la mondialisation ont poussé beaucoup de musulmans à voir dans l’Occident un élément hos-tile aux traditions de l’islam ».

Rhodes a également réussi à inclure dans le discours d’Obama au Caire un récit victimaire palestinien. « Depuis plus de 60 ans, les palesti-niens souffrent des douleurs de la séparation », a déclaré Obama au monde musulman, sans mentionner les fréquents rejets des palestiniens de la création d’un état palestinien indépendant pendant plus de 60 ans. « Beaucoup dans les camps de réfu-giés en Cisjordanie et dans la bande de Gaza et sa périphérie, aspirent à une vie de paix et de sécurité qu’ils n’ont jamais pu mener. Ils subissent des humiliations quotidiennes, petites et grandes, venant de l’occupation ».

Quand le soi-disant printemps arabe s’est répandu en Egypte, Rhodes avait exhorté Obama, selon le New York Times, « de retirer le soutien américain du président égyptien Hos-ni Moubarak sur trois décennies». Le résultat est un gouvernement autocra-tique islamiste dirigé par Mohamed Morsi, ancien membre de la Confré-rie musulmane et chef de file, qui, il y a trois ans à peine appelait les Juifs des « sangsues » et « les descendants de singes et de porcs », ajoutant, « nous ne devons jamais oublier mes frères, de nourrir nos enfants et petits-enfants de la haine pour eux : les sio-nistes et les Juifs ».

Plus de 100.000 chrétiens ont fui l’Egypte depuis la prise de pouvoir islamiste. Un Comité pour la promo-tion de la vertu et la prévention du vice a été récemment mis en place pour protéger « la morale islamique ».

Selon Moushira Khattab, ancien ministre égyptien de la Famille et de la Population et ministre adjoint des Affaires étrangères et vice-président du Comité des Nations Unies sur les droits de l’enfant, les femmes égyp-tiennes font face à plus d’intimida-tion qu’avant la révolution. « La dia-bolisation des femmes comme objet sexuel s’est intensifiée depuis la révo-lution », décrivait Mme Khattab. « Le harcèlement sexuel a grimpé à des niveaux terrifiants. Cela peut faire partie d’une tentative de pousser les femmes à réintégrer leur rôle exclusif de domestique ».

En dépit de la régression de l’Egypte vers une dictature islamiste, Rhodes reste convaincu que le brutal abandon de l’allié de longue date, Moubarak par l’administration d’Obama, en valait la peine.

Orientant le président Obama une fois de plus, Rhodes déclarait jeudi dernier que « depuis le début du Prin-temps Arabe, Obama dans son dis-cours du mois de mai 2011, soulignait ce point : l’ensemble de la dynamique politique de la région changera tant que les gouvernements de la région démontrent plus de sensibilité à l’opi-nion publique et aux aspirations de leur peuple. C’est évidemment une bonne chose que les habitants de la région cherchent à s’exprimer politi-quement ».

Bien sûr, Israël est la seule démo-cratie véritable de la région. Il a ré-cemment organisé des élections qui reflètent véritablement la volonté de son peuple, dont celle de ses citoyens arabes qui ont droit de voter. Les femmes sont en mesure d’exercer leur droit de vote, la liberté d’expres-sion et l’accès égal à l’éducation et au travail, sans la peur constante de har-cèlement que subissent les femmes en Egypte et dans d’autres pays musul-mans, prétendument libérés par le Printemps arabe.

Pourtant, Rhodes déclarait la veille du voyage du président Obama en Israël que c’est à l’Etat juif démo-cratique qu’il incombe de répondre à l’opinion populaire prédominante pour le restant antidémocratique de la région :

En faisant la paix, Israël va devoir reconnaître le rôle plus vaste de l’opi-nion publique sur la pacification. Dans le passé, les processus de paix avec une variété de pays et de par-tenaires de la région étaient conclus entre Israël et les dirigeants indivi-duels. Mais en progressant vers des gouvernements plus démocratiques, représentatifs et réactifs, Israël doit tenir compte de la dynamique du changement et de la nécessité de tendre la main à l’opinion publique de la région, qui cherche à faire des progrès sur des questions comme la paix israélo-palestinienne et une paix plus large israélo-arabe.

Qui sont-ils exactement ces gouver-nements arabes que Rhodes a en tête et qui s’orientent soi-disant vers des « gouvernances plus démocratiques, plus représentatifs et sensibles ? » La Syrie est en ruine. Le Liban est sous le contrôle du Hezbollah. La Jorda-nie et l’Arabie saoudite sont encore des monarchies, alors que le régime de ce dernier continue de refuser aux femmes le droit de vote et d’autres droits fondamentaux.

L’Egypte, comme indiqué ci-dessus, n’est pas une démocratie qui fonc-tionne en dépit de ses élections. Elle ne respecte pas l’avis de tous ses citoyens, dont les femmes et les chré-

tiens en particulier, sur la façon dont ils doivent être régis par le régime islamiste, ou leur accorder des droits égaux. L’Égypte est gouvernée par un islamiste qui exhorte les enfants égyptiens à nourrir « la haine des Juifs ».

Les Egyptiens n’ont nul besoin d’être incités à haïr les Juifs. Un sondage Pew mené en 2011 révélait que 2% seulement des Egyptiens ont en géné-ral une attitude favorable à l’égard des Juifs. C’est encore moins que celui des palestiniens dans les terri-toires palestiniens envers les juifs qui est de 4%.

Selon Stratfor Global Intelligence, les « Accords de Camp David, qui constituent le fondement du traité de paix entre l’Egypte et Israël, sont largement exécrés en Egypte, et l’opi-nion publique envers Israël en géné-ral, est également hostile ». En 2012 le sondage Pew indiquait que 61% des égyptiens interrogés voulaient annuler le traité.

Une forte majorité de Palestiniens interrogés en Mars 2012 était contre la reconnaissance mutuelle d’Israël en tant qu’Etat du peuple juif et la Palestine comme état du peuple pa-lestinien. Le Hamas, organisation ter-roriste qui contrôle la bande de Gaza, voué à la destruction de l’Etat juif, est perçu plus favorablement par de nombreux Palestiniens que le prési-dent Mahmoud Abbas et son Autorité palestinienne.

En bref, il serait absurde de suggé-rer qu’Israël obtienne quoi que ce soit en réalisant une paix quelconque avec les Palestiniens, basée sur une solution viable de deux Etats, selon la volonté populaire des Egyptiens, des Palestiniens et/ou d’autres musul-mans de la rue arabe, dont la rage contre l’Etat juif est chronométrée par leurs dirigeants qui n’aspirent qu’à conserver leur pouvoir.

Si le président Obama veut implé-menter son offensive de charme tant vantée à bon escient, il devrait se tourner vers ses hôtes en Cisjordanie et leur demander de mettre fin à l’ino-culation de leur culture de haine et de délégitimation à leurs enfants contre Israël, et du droit d’Israël d’exister en tant qu’Etat juif.Joseph Klein

AdaptationThérèse Zrihen-dvirhttp://theresedvir.com/http://therese-zrihen-dvir.over-blog.com/

LE FIGNOLEUR STRATÉGIQUE D’OBAMA POUR ISRAEL

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12L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 Mars au 26 Mars 2013

Le régime iranien ne pourra pro-duire de l’uranium hautement enrichi pour la construction d’une bombe atomique sans se faire repérer, allègue ce mardi James Clapper, chef du renseignement national américain. Le problème, c’est que l’Iran a déjà été repéré et Clapper devrait le savoir.

Même si l’Iran a fait des progrès dans l’avancée de son programme nucléaire controversé, nous estimons qu’il ne pourra détourner de façon sûre du matériel et produire de l’ura-nium de qualité militaire sans que ses activités ne soient découvertes, raconte, à tort, James Clapper dans le rapport annuel sur les menaces à la sécurité présenté au Congrès amé-ricain.

C’est faux. Ces activités ont déjà été découvertes. Obama lui-même a admis que le danger était que l’Iran ne fabrique une « durty bomb », une bombe sale contenant de l’uranium enrichi.

Les activités d’enrichissement des ayatollahs intégristes iraniens font l’objet d’une surveillance – incom-plète et insuffisante – de l’organi-sation de l’ONU pour le nucléaire, l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), agence que l’Iran empêche d’accéder à certains sites.

Le rapport du renseignement améri-cain fait état d’une certaine avancée dans l’enrichissement de l’uranium en Iran. L’Iran a fait des progrès au cours de l’année dernière et le pays

est par conséquent dans une meilleure posture pour produire, si tel était son choix, de l’uranium propre à fabri-quer une bombe nucléaire, grâce à ses centrales et ses stocks, indique – en termes ambigus et complaisants – le rapport annuel sur les menaces à la sécurité.

Il est en effet surréaliste d’alléguer que l’Iran est dans une meilleure pos-ture pour produire, « si tel était son choix », de l’uranium propre à fabri-quer une bombe nucléaire Le rapport prétend que le régime iranien « n’a pas encore décidé de construire de telles armes et que sa politique reste basée sur une approche soupesant les avantages et les inconvénients d’une montée en puissance dans un conflit nucléaire ».

Cette réflexion ne tient pas la route. Il ne s’agit pas « d’une montée en puis-sance dans un conflit nucléaire ». Il s’agit de neutraliser préventivement le nucléaire offensif iranien. Quant à raconter que le régime iranien « n’a pas encore décidé de construire de telles armes », c’est en totale contra-diction avec les informations aux mains de services de renseignements américains, britanniques et israéliens. En effet, ces services disposent de-puis 2006 de preuves accablantes, no-tamment sur la coopération balistique et nucléaire de l’Iran avec le régime stalinien halluciné de Corée du Nord.

« Nous ne savons pas si l’Iran va finir par décider de fabriquer des armes nucléaires », conclut le chef du renseignement national américain

James Clapper. Si lui, Clapper, chef du renseignement national améri-cain, notamment responsable de la lutte contre le terrorisme et contre ses commanditaires, ne le sait pas, alors qu’il démissionne. Le monde libre ne peut pas se permettre d’avoir un igno-rant – ou un imposteur – à la tête du renseignement américain.

Toujours selon Clapper, les Etats-Unis et ses alliés ont les moyens de faire pression pour éviter que la déci-sion iranienne de « finir par décider de fabriquer des armes nucléaires » ne soit prise, dans la mesure où les dirigeants iraniens, restant avant tout soucieux de maintenir leur place au pouvoir, mesurent les risques de leur choix. De ce fait, les dirigeants iraniens ne cherchent pas non plus à entrer en confrontation directe avec les Etats-Unis, prétend Clapper. Dé-cidément, à entendre le chef du ren-seignement national américain, les ayatollahs génocidaires iraniens ne seraient que des nains de jardin.

Comme par hasard, ce rapport sca-breux minimise le danger iranien peu avant la visite d’Obama en Israël. C’est donc un rapport politique et obambique. L’Etat d’Israël devra sans doute neutraliser lui-même — sans se soucier du verbiage américain — le programme nucléaire de l’un des pires régimes de la planète, pro-gramme nucléaire qui inquiète Israël depuis 1999, soit dit en passant…

par: Michel Garroté

Le chef du renseignement américain est-il un imposteur ? Big catastrophe : 88% des américains éprouvent de l’antipathie pour les Palestiniens

La sympathie des américains pour Israël est à son plus haut niveau depuis 25 ans, celle pour les Palesti-niens à son plus bas !

64% des américains éprouvent de la sympathie pour les israéliens – un re-cord – selon le dernier sondage Gal-lup (1) conduit entre le 7 et 10 février 2013, tandis que 88% ont de l’antipa-thie pour les palestiniens.

Il s’agit là de l’opinion de la popula-tion américaine, et non celle du New York Times, de CNN, des universités « progressistes » de San Francisco ou d’ailleurs (quoi que les chiffres détailler vont vous surprendre), ni de l’entourage musulman du président Obama.

Il faut remonter à 1991, pendant la première intifada, pour trouver des chiffres aussi favorables à Israël. De-puis 2005 en revanche, l’opinion po-sitive des américains pour les israé-liens ne cesse de progresser, et cela correspond à la montée en puissance de l’internet qui gêne la propagande des médias libéraux (au sens améri-cain, c’est à dire de gauche).

En revanche, pour les Palestiniens,

c’est la cata : les américains ne les ai-ment toujours pas, et le niveau d’anti-pathie est stable – et très élevé : cela fait 30 ans que ça dure, avec un plus bas à 80% d’antipathie.

Dans le détail, quelques surprises et des confirmations :

Les républicains restent de plus francs soutiens d’Israël (78%) que les démocrates, même si une majorité de démocrates sont du coté d’Israël (55%), et les indépendants se situent au milieu, à 63%.La sympathie pour Israël progresse avec l’âge. De 55% pour les 18-34 ans, elle passe à 71% pour les plus de 55 ans.La plus faible proportion de soutien chez les jeunes est due à un plus grand taux d’indifférence, car ils ne sont pas plus favorables aux Palesti-niens que les autres groupes d’âge.Ce sont les démocrates, les libéraux, et les plus diplômées qui détestent le moins les Palestiniens – mais il faut rapidement annoncer le chiffre : 76% de ce groupe ne les aiment pas – contre 88% pour l’ensemble !

Les américains sont donc moins vul-nérables à la désinformation des mé-dias que la vieille Europe, et surtout, ils partagent avec Israël des valeurs fondamentales et ne se retrouvent pas dans les régimes autoritaires et violents de l’Autorité palestinienne et encore moins du Hamas.

© Jean-Patrick Grumberg

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13L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 Mars au 26 Mars 2013

COMMUNIQUE du BNCVA et de l’UCJ 95

Cergy-Pontoise le 18/3/13Suite à la forte émotion provoquée par la décision du Maire de Bezons et de son conseil municipal, d’éle-ver au rang de citoyen d’honneur un terroriste palestinien Monsieur Sammy GHOZLAN président du BNVCA et Monsieur René TAIEB Président de l’UCJ 95 ont été reçus ce jour 18/3/13 par le Préfet du Val d’Oise.

Mr Jean Luc NEVACHE, préfet du département, qui a entendu leur re-

quête et notamment leurs arguments sur le danger que recèle aujourd’hui encore une telle initiative, les a infor-més qu’il a soumis cette délibération contestable au Tribunal administratif pour en juger de la légalité.Mrs GHOZLAN et TAIEB ont pu apprécier l’accueil que leur a réservé le Préfet, ainsi que l’entretien cordial et de confiance, au cours duquel le représentant de l’Etat a tenu à assu-rer la communauté juive , au travers de ces deux dirigeants ,que tout sera fait pour qu’une telle délibération soit annulée, et reste sans effet.

Mr Sammy GHOZLAN a rappelé que son association BNVCA a dépo-sé plainte auprès du procureur de la République pour apologie du Terrorisme. Quant à Mr René TAIEB, en sa qualité de Président de l’UCJ 95 il a demandé l’application des mesures de sécurité renforcées durant la période des fêtes de Pessah, devant les oratoires et synagogues, ainsi que des commerces cachers du départe-ment.

Les arabes de Bethléem ont réservé un «accueil chaleureux» aux fonc-tionnaires venus lundi pour prépa-rer la visite vendredi du président Barack H. Obama dans la ville.

Ils ont jeté des chaussures et des or-dures sur les véhicules du consulat américain à Jérusalem. Des centaines d’Arabes pris d’assaut les véhicules hors de l’Eglise de la Nativité, où Obama doit se rendre quand il sera à Bethléem.

Des sources de la ville ont déclaré à la radio israélienne que les manifes-tants arabes ont arraché des affiches à l’effigie d’Obama, les jetant au sol, crachant et marchant dessus. Les ma-nifestants ont jeté des chaussures sur d’autres affiches qui étaient suspen-dues trop haut pour qu’ils puissent les arracher.

La délégation américaine était arrivée à Bethléem à l’improviste, apparem-ment dans le but d’éviter de telles scènes. Elle était composée princi-palement d’agents de sécurité qui étaient là pour veiller à ce que Obama soit en sécurité lors de sa visite. La police de l’Autorité Palestinienne a tenté d’empêcher la foule de jeter des chaussures et des déchets sur les véhicules américains, et n’a que par-tiellement réussi, selon des témoins.

Des sources de l’Autorité palesti-nienne ont déclaré qu’ils examinaient

les moyens de garantir la non répéti-tion des manifestations de lundi lors de la visite d’Obama.

Par Elinor Cohen-Aouat

Les Palestiniens de Bethléem accueillent « chaleureusement » Obama

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14L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 Mars au 26 Mars 2013

Rappel à l’ordre - par Avraham AzoulayDans quelques jours à peine nous entamerons le jour le plus propre de l’année…

Depuis des siècles, sans ordinateur, ni GPS, à la lumière d’une simple bougie, nous débusquons en famille les derniers bastions de la résistance du h’amets. Sans concession ni sen-timent : nos troupes éliminent les ultimes groupuscules de ce h’amets indésirable. Et une fois chaque coin passé au crible, nous nous attaquons ensuite au plus difficile : à nous-mêmes ! Au nettoyage de notre cœur, de nos pensées, de nos petites préoc-cupations sur terre : voici l’occasion rêvée de mettre fin à tant de parasi-tages, de contestations, de blocages. Un mini Kippour sans demande offi-cielle de pardon…

En effet, qu’attendons-nous de Pes-sa’h, sinon un peu de seder ? Du seder dans notre vie, dans la société, dans les esprits, dans le monde. Non seu-lement nous avons été mandatés par Dieu pour amener l’ordre et la vérité, mais Il nous a aussi choisis pour que chaque étranger, en nous voyant, puisse réfléchir, se poser des ques-tions, s’interroger. Grâce au peuple élu, chacun fait sa remise en ques-tion… face à Israël, à cette vision qui les dépasse, à cette main tendue qu’ils n’osent serrer.Certains aiment, d’autres détestent,

beaucoup sont intrigués, mais per-sonne ne reste indifférent ; plus que jamais le Juif, de surcroît l’Is-raélien, l’amoureux de Jérusalem, interpelle. Cet homme qui au XXIe siècle cherche encore sa voie à la lueur d’une bougie, dans l’obscurité, fait souvent peur. Il génère parfois la colère, la jalousie, souvent la haine… Jusqu’au jour où l’étranger ouvrira les yeux et verra en lui une source d’inspiration, de paix et de lumière. Ce jour-là, le h’amets disparaîtra du regard haineux et se transformera en hymne à l’amour, en appel au se-cours, en repentir.

En cette veille de Pessah, nous sou-haitons au nouveau gouvernement d’Israël de réussir sa sortie d’Égypte. Qu’à la lumière de cette petite flamme, nos nouveaux dirigeants sachent trouver la justice et faire du seder dans leurs priorités : en se pré-occupant avant tout des plus démunis, des personnes en détresse, âgées, ma-lades, sans oublier de tendre la main aux millions de Juifs encore en exil.

L’équipe du Plus Hebdo vous sou-haite Hag Pessah Sameah et vous donne rendez-vous après les fêtes pour entamer un printemps lumineux !

Avraham Azoulay

en PARTENARIAT AVEC LE Plus HEBDO

À quel moment dans votre vie avez-vous ressenti le passage de l’asservissement à la liberté ?Rabbin Salomon MalkaRabbin à Paris

Il y a si longtemps ! C’est quoi l’as-servissement ? Lorsque nous avons vécu dans un giron communautaire où les Mitsvot font partie de notre quotidien, la liberté nous est, a été garantie, même dans un milieu hos-tile comme les pays de nos pérégrina-tions. Paradoxalement les petites ha-bitudes bousculées pendant ces jours avant Pessah nous ont toujours parues comme une atteinte à notre confort donc à la sacro sainte liberté. Depuis Pourim la mise aux normes cacher lepessah de nos demeures nous font dire que les lois exigeantes jusqu’à la recherche du hamets ont été édictées juste pour nous faire goûter les affres de nos ancêtres dans l’Égypte de la servitude. Heureusement que le Seder nous ouvre la porte de l’affranchisse-ment définitif !Hag Pessah cacher vessameah

Dr Yehuda David

Chirurgien. Officier de réserveL’être humain étant un et indivi-sible mais néanmoins formé, pour simplifier les choses, d’un subcons-cient et d’un conscient, je diviserai ma réponse entre ces deux catégo-ries. À ma naissance mon conscient a sûrement pris conscience qu’il fallait emmagasiner dans mon sub-conscient le douloureux passage de

la plénitude de l’étude de la Torah intra-utérine à la lumière de la bou-gie de l’Ange Gabriel, à la morsure de la première main qui s’est posée sur moi : celle de la sœur Christine à la Clinique Sainte-Marie des Anges de Constantine. Passage de l’asser-vissement ombilical à la liberté ins-tinctive d’allaitement au sein mater-nel, sûrement l’ai-je ressenti. En juin 1967 j’avais 14 ans, Français presque assimilé, l’armée d’Israël a réveillé un feu dévorant dans toutes les catégories de mon âme consciente et subconsciente. La douleur du feu d’octobre 1973 ne s’est assouvie la même année que lorsque je rencontrai celui qui brisa toutes mes chaînes de l’aliénation spirituelle et matérielle de l’exil non encore tout à fait perçu consciemment comme tel. Il s’agit bien sûr de notre Maître, envoyé spécial d’Hachem et de son État-ma-jor : le rav Yehuda Léon Ashkenazi MANITOU, z’’l. La profondeur de son enseignement dans l’azur du ciel et l’ocre des pierres de la rue Strauss à Yeroushalayim, noyée dans le bruit et la fumée des bus Egged pendant le jour, mais dans la sérénité de la nuit de la capitale israélienne de tous les temps, avait, a et aura enchaîné ma vie avec un indicible délice perpétuel à la terre d’Israël, au peuple d’Israël et au Dieu d’Israël. Le goût de la li-berté de la cinquième coupe de vin du soir de Pessah, celle d’Eliyahou Hanavi que Manitou nous a appris à boire, n’a d’égal que le flux et l’ef-fluve de la couleur bleue et blanche frappée de l’étoile de David du Yom Haatsmaout et Yom Yeroushalayim. Le subconscient néanmoins me chu-chote qu’il nous reste à libérer la Shekhina et la replacer dans son sein maternel naturel, le Beit Hamikdash. Et mon conscient chante la Hatikva.

Rachel Franco

Avocate au barreau de Tel AvivIl est difficile de définir un seul ins-tant qui résumerait ce passage, car

il s’agit d’un processus intérieur qui mature avec le temps et les événe-ments de ma vie. Je vais définir plu-sieurs instants qui semblent ne pas être liés, mais ce n’est qu’une vision extérieure car en réalité ils sont ani-més par le même souffle, la même aspiration. Simplement il ne faut pas craindre les paradoxes apparents de ces instants de travail et d’engage-ment qui sont autant de libertés :1. Lorsque jeune fille, j’ai décidé d’étudier la philosophie afin d’ap-prendre à poser les bonnes questions sur le sens de ma vie sur terre.2. Lorsque j’ai pu travailler et étu-dier droit et philosophie sans être à la charge de mes parents.3. Lorsque je me suis attachée à mon époux et que j’ai mis au monde mes enfants.4. Lorsque je me suis penchée enfin sur notre Tradition, que je me suis nourrie de la Bible et des commen-taires et que j’ai découvert l’étude de la Kabbale.5. Lorsque j’ai décidé de faire mon alyah et que j’ai appris l’hébreu, véritable clef qui ouvre la porte de l’Infini.Je suis libre quand je choisis de m’en-gager pour donner sens à ma vie, en me rattachant à la chaîne de la Tra-dition qui suppose Étude, Questions, Indépendance financière, Mariage, Naissance et encore et toujours étude de l’Hébreu qui nous ouvre la porte de toutes les libertés.

Hanna Zini

EnseignanteLa nuit précédente, j’avais fait l’Alyah. Languissante face à un passé connu, et angoissée par un futur incer-tain, on me disait que la Providence octroyait une âme nouvelle au Juif qui décidait de s’installer en Israël. Sceptique, j’écoutais cette déclaration qui me semblait digne de celle d’une secte. Ma première nuit fut de courte

durée et dès l’aube, j’étais éveillée. Il était six heures du matin et le soleil brillait déjà. J’ai ouvert les stores du rez-de-jardin et la première vision qui m’est apparue restera à jamais gravée dans mes souvenirs.Devant moi, un homme religieux, le visage encadré d’une longue barbe et de peot, tsitsiot au vent, balayait la rue. J’étais fascinée par cette vision : le mode d’emploi n’y était pas ! Je n’arrivais pas à comprendre qu’un homme avec une telle apparence puisse balayer la rue. J’ai poursuivi mon observation : après un certain moment, l’homme s’est arrêté, a mis ses tefillins et a fait sa prière matinale sur le bord de la route. Une fois la prière terminée, il a repris son travail. Cette vision, je ne pourrai jamais l’oublier : j’avais vu pour la première fois, un homme libre. Un homme libre d’être le « serviteur » דבע incon-ditionnel de Dieu. Un homme qui avait compris ce qui est écrit : « ne lit pas תורח (gravé) mais תורח (liberté) ». Un homme qui a su que la seule liber-té pour un Juif est celle de son assu-jettissement à la volonté divine. Ce fut pour moi une grande découverte : celle du Juif de galout qui prend conscience de devoir se départir de toutes les couches d’asservissement afin de retrouver l’état pour lequel il a tee créé, à savoir le statut d’homme libre.

Aviva AzanDécodage thérapeutique et coa-chingÀ Pessah, nous revivons la libération de l’asservissement par un « Seder ». Quand nous répondons « Be seder » à la question « comment vas-tu ? » nous évoquons le fait que nous sommes « en ordre ». Y aurait-il un lien entre « se mettre en ordre » et « se libérer » ? Je me suis sentie libre quand j’ai pu retrouver ma place sur ma terre. C’est comme si je remettais les choses en ordre en regagnant la terre de mes ancêtres. C’est lorsque nous sommes à notre place que nous pouvons alors jouer notre rôle. Ne pas occuper sa place, c’est risquer de se la laisser prendre. Jouer un rôle sans être à sa place c’est être comme un acteur qui continuerait à jouer après être descendu de scène… Sans identi-té, il « survivrait » dans une vie pleine de frustrations. Délimiter sa place et définir son rôle, c’est se donner une chance de se sentir libre et d’être « Be seder » !

Claire Dana-Picard

JournalisteNotre quotidien est fait de multiples servitudes dont il est parfois diffi-cile de se libérer : à nous de savoir les gérer et les domestiquer. Choisir un mode de vie sans être asservi à un certain conformisme dénaturé, vivre

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un challenge mais c’est passionnant. Ici, chaque petite chose même quo-tidienne est l’expression aussi de ma liberté. Ici, où le matériel rejoint constamment le spirituel, il est bien plus facile de voir la main d’Hashem en toute chose. En fait, c’est peut être tous les jours que nous sortons de Mitsraïm.

Emmanuel Navon

Professeur de relations internatio-nalesLe jour de mon alyah. J’étais tech-niquement libre en France puisque j’étais citoyen à part entière d’un État de droit. Mais depuis que nous Juifs avons regagné notre indépendance nationale, la vie en diaspora consti-tue une contradiction permanente (en tout cas pour les Juifs non-assi-milés). Pour moi, cette contradiction ne fit que s’accentuer lorsque j’étais à Sciences-Po puisque mes études me destinaient à la haute fonction publique alors même que je me rap-prochais de plus en plus du judaïsme et d’Israël. La diaspora était devenue pour moi une sorte d’asservissement mental. Aujourd’hui, je ressens ma liberté chaque jour en tant qu’univer-sitaire : si j’étais professeur d’univer-sité en France, jamais je ne pourrais

dire et écrire ce que je proclame haut et fort. Évidemment, même en Israël je paie un prix professionnel pour mes idées à cause du monolithisme idéologique et politique du monde universitaire. Mais la liberté est un combat permanent. Si nous voulons qu’il y ait plus de pluralisme intellec-tuel et de mobilité sociale en Israël, c’est dans notre pays qu’il faut vivre et agir.

15L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 Mars au 26 Mars 2013en PARTENARIAT AVEC LE Plus HEBDO

selon ses convictions et non par rou-tine, voilà à mon sens la meilleure façon d’acquérir une véritable liberté en assumant des responsabilités vou-lues et choisies. L’asservissement à un groupe fermé et bien structuré est un piège dans lequel il est facile de tomber et nombreux sont ceux qui s’en accommodent plutôt bien, le trouvant même confortable et protec-teur. Personnellement, je trouve qu’il vaut mieux rester libres d’agir comme nous le dictent notre conscience, notre cœur et nos croyances reli-gieuses, qui doivent toujours être à la base de notre comportement.

Esther Horgen

Conseillère conjugaleEn grimpant les marches de l’avion du vol de mon Alyah… voilà, tout est dit !! Mes amis sionistes m’ont com-pris. Et si nous posions la question au pluriel ? Après mes six accouche-ments… Perdre dix kilos en quelques secondes c’est génial. Soyons moins terre à terre. Plus spirituel ? En me débarrassant d’un fardeau intérieur ou d’un gros souci… Comment je m’y prends ? Je me décharge des conceptions erronées que je porte lourdement dans ma conscience, comme des boulets psychologiques placés par mon éducation, la culture dans laquelle j’ai grandi ou mes expériences personnelles mal inter-prétées. Je passe de l’asservissement à la liberté chaque fois que je com-prends que toute conscience « objec-tive » n’est qu’illusoire. Qu’il suffit de changer mon approche des événe-ments, des gens, du temps, pour que ceux-ci changent à mon avantage, s’allègent et deviennent désirables… Changer ma conscience, c’est ma façon personnelle de passer de l’as-servissement à la liberté… Et ça se fait tous les jours, plusieurs fois par jour… Souvent c’est facile, parfois ça ne l’est pas… C’est comme grimper les marches du vol de mon Alyah…

Docteur Gilles Morali

Gastro-entérologue. EcrivainÀ chaque fois que j’arrive à me maî-triser dans une situation difficile. Le contrôle de soi est la vraie liberté, la dépendance vis-à-vis de ses humeurs, de ses colères, est un asservissement à ses pulsions. Certes l’homme est fait d’abord de besoins physiologiques qui s’expriment par des pulsions qu’il faut pouvoir assouvir, mais ce doit être fait dans le respect de soi et d’au-trui. Respect de soi signifie canaliser ses pulsions pour en faire un produit de culture qui transcende la nature sans l’éliminer. Toute la sagesse juive consiste dans l’association de nature et culture, la seconde élevant la pre-mière à des buts spirituels. Ainsi, la sensualité sera utilisée comme moyen et comme but. Comme moyen de procréation, comme but pour com-prendre comment on peut se rap-procher de Dieu, la relation intense entre un homme et une femme étant à l’image de ce que doit être la relation entre un être humain et le divin. C’est ce qu’exprime Maïmonide dans le passage des lois sur la techouva (10, 3) : « L’amour que nous devons porter à Dieu doit être immense, puissant, jusqu’à ce que l’âme de l’homme se lie à cet amour et en devienne fou en permanence, comme s’il était ma-lade d’amour pour une femme ». La période de Pessah, où Dieu est inter-venu directement pour nous montrer son amour, est propice à l’éclosion de tels sentiments.

Jean-Charles Zerbib

Directeur FSJU-IsraëlPrésident des Anciens EEIF en IsraëlÉvidemment on pourrait faire simple et slogan et dire sans ambages, le jour où ayant fait mon Alyah, je me suis retrouvé tout simplement « hébreu de retour sur sa Terre ». C’est vrai, mais un autre événement me vient à l’es-prit. C’était au cours d’un camp des Éclaireuses, Éclaireurs Israélites de France, dans les Alpes. J’avais 13 ou 14 ans. J’étais CP (chef de patrouille pour les VP !) et arrive ce temps fort du camp : l’explo ! Pendant trois jours et deux nuits, avec une équipe de huit gamins de 11 à 14 ans, il faut se débrouiller seul, remplir des mis-sions, marcher vers l’objectif, gérer un budget, trouver de la nourriture (si possible cachère), aller chez le pay-san du coin pour qu’il nous laisse dor-mir dans sa grange…Partir au camp c’est déjà quitter son foyer familial, partir en explo c’est quitter ses ani-mateurs et se retrouver libre. Et là on apprend une chose formidable : être libre, être non asservi, c’est d’abord avoir et prendre des responsabilités. Quand on a appris cela à 14 ans, tout le reste n’est que commentaire… Pes-sah cacher vesameah

Valérie Halfon

Conseillère en budget familialJe me rappellerai toujours du jour de ma propre sortie d’Égypte. C’était en juillet 1991. Je me vois descendre de l’avion aveuglée par le soleil d’été. Et au fond de moi une joie intense. Être de retour sur la terre de mes ancêtres. Partager le destin de mon peuple. Vivre à l’unisson des siens. Pouvoir jouir de cette lumière parti-culière. Entendre sa propre langue. Écouter sa propre voix. En France je n’étais pas à proprement parler asser-vie, mais je n’étais pas libre. Vivre en Israël c’est exprimer sa Yehoudiout (particularité). Impossible en France où je me définissais toujours par rap-port à d’autres. J’étais juive parce que les autres ne l’étaient pas. Ici, où presque tout le monde l’est, je dois me définir d’une autre manière. C’est

À quel moment dans votre vie avez-vous ressenti le passage de l’asservissement à la liberté ? ... Suite

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16L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 Mars au 26 Mars 2013

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18L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 Mars au 26 Mars 2013

Interview d’Elie Semoun : parrain du Gala du Maguen David Adom France qui aura lieu le 17 juin 2013 à L’Olympia

Après Shlomo Artzi au Palais des Congrès et Patrick Bruel au Casino de Paris, c’est vous qui avez décidé de soutenir le travail du Maguen David Adom.

Comment s’est passé ce rapproche-ment entre vous et le Maguen david adom ? et pourquoi ce soutien ? C’est très simple, c’est mon pote Sam qui recherchait un artiste pour cette cause et il a pensé à moi. J’étais libre donc j’ai dit oui. Cela m’arrive de participer à quelques associations caritatives. Pas forcément pour la communauté juive.

Par exemple, la croix rouge ou encore en Suisse pour Children Artson avec Gad Elmaleh, Dany Boon ou Arthur et pleins d’autres artistes.Il faut que la célébrité serve à quelque chose !

Mise à part le Magen david adom, êtes-vous engagé auprès d’autres associations communautaires ? Vous savez, on ne peut pas en faire beaucoup car cela n’aurait plus de valeur.J’ai déjà participé à d’autres associa-tions pour la communauté mais je ne me souviens plus du nom. Je sais que

c’était pour un hôpital avec « Daniela Lumbruso ».

Vous allez bientôt présenter votre Spectacle « Tranche de Vie » en Israël à TEL-AVIV, c’est votre grande première en Israël. Quelles sont vos impressions ? C’est bizarre. J’ai un peu le trac, je sens qu’il y a une grande attente et j’espère que je ne vais pas les déce-voir. La salle sera pleine à craquer mais j’ai l’impression qu’il veulent me faire parler de Dieudonné.

Justement, pendant des années, la communauté avait l’impression que vous vous cachiez de votre judaïsme. Les gens vous ont beau-coup critiqué d être allé voir Dieu-donné sur scène. Que pouvez-vous nous répondre ?Moi, je suis un peu sentimental et quand je suis allé voir Dieudonné, cela m’a troublé de le voir sur scène. Je me suis dit que nous avions passé tellement de bons moments ensemble. Honnêtement, c’est quelqu’un de très drôle à la base. Donc voilà, j’ai eu cet élan sans penser au répercutions que cela aurait pu avoir.Personnellement, je suis Juif et fier de l’être. Je ne renie pas mes origines ! Mais je ne suis pas croyant et pas

militant non plus. Surtout quand je vois la merde dans laquelle c’est fou-tu Dieudo, je n’ai pas envie de faire la même chose de l’autre coté. Je suis un artiste et non pas un homme politique. Donc non, je ne me suis pas éloigné d’Israël, j’ai été honnête avec moi-même, sincère. Je ne cautionne pas les propos de « Dieudo ». Il se trouve que c’est un ami et que j’ai vécu des choses très fortes avec lui.

Justement, ne pensez-vous pas que le fait de soutenir et d’être ami avec Dieudonné qui a été condamné de nombreuses fois pour ses sketchs antisémites et, aujourd’hui, d’être

parrain du Maguen David Adom , est contradictoire ?Je ne soutiens pas Dieudo, j’ai carré-ment coupé les ponts avec lui. On a été amis, on a été très drôles ensemble et on a fait beaucoup de choses cultes. Mais il a pris aujourd’hui un chemin de fou et je regrette que ce ne soit plus un artiste mais un militant d’une cause de merde. Merci Elie, la communauté est fière de vous avoir comme parrain du MDA en espérant plein de bonnes choses pour vous.A bientôtInterview Yohann Azoulay et Mic-kael Tibi

Pessa’h : La fête de notre Liberté !

Le nom de pessah fait allusion au fait q’HM a fait Pessi,ha-un saut au dessus des maisons d’Israël au moment où il a frappé les premiers nés égyptiens. Mais ce mot éclaire d’avantage par son essence et son caractère particulier car à la fête de Pessah-qui est appelé aussi Hag Aa-viv-la fête du printemps, Israël est devenu un peuple «Nits’hi»-eter-nel-selon le Ari zal akadoch, qui nous fait remarquer également que la valeur numérique du mot Pes-sah (80+60+8:=148 est égale a celle du mot «Nets’ha» (50+90+8=148) l’éternité!. Les Nations ont tou-jours cherché à nous engloutir et nous faire disparaitre en tant que peuple, mais grâce à D-ieu, ils n’y sont pas parvenus!

La somme des chiffres qui forme la valeur numérique du mot Pessah (148 -1+4+8) est égale a 13, qui est aussi la valeur numérique du mot E’had (1+8+4), l’unité, et du mot «Aava» (1+5+2+5) L’amour...Pessah a été

marqué par l’Unité et l’Amour qui ont régnés au sein du peuple juif et qui ont reçu la plus belle expression lorsqu’ils consommèrent «Tous en-semble» le sacrifice pascal!.

Le Rav Chalom Messas zatsal fait un commentaire du verset :«Chamor êt hochêch aaviv véasita péssah l’HM élohékha» «Respecte(garde)ce mois du printemps et tu feras Pessah pour ton D-ieu..» Il écrit ceci : habituelle-ment l’homme progresse par étapes dans le domaine spirituel ou dans la pureté..Il ne peut effet atteindre ce stade en un seul bon-une seule étape! Susceptible parfois de l’écœurer! Pourtant c’est bien du domaine du possible à Pessah, cette fête lui per-met en effet d’atteindre des sommets à l’instar du «bond» d’HM.

Dans la Aggada Raban Gamliel dit : «Celui qui n’a pas dit trois chose a Pessah ne s’est pas acquitte de son obligation. Ces 3 choses les voici : «pessah, matsa, maror» La

sommes des valeurs numériques de ces trois aliments rituels est égale à (148+135+146=729) qui est la valeur numérique de «Kera satan» (370+359=729) qui veut dire : Dé-chire le Satan!! Par la force de ces trois mitsvot (Pessah-matsa-maror) nous avons annihilée la force du Sa-tan et détruits les forces du mal !.Le hamets-le levain est le symbole de l’illusion et du mensonge, fruits du mauvais penchant, car la pâte gonflée est remplie d’air, comme le mensonge qui est une déformation, un grossissement de la réalité et qui n’est en fait, que du vent! La Matsa au contraire évoque la vérité et cette idée transparaît aussi dans ce qu’on appel le petit nombre du mot Matsa (4+9+5=18 ; 8+1=9) égal a celui du mot «Emeth» La vérité!Le Hamets est la force négative de la division, idée qui transparaît dans la valeur numérique du mot «Ha-mets» (840+90:138) égale à «Helek» (8+30+100:138) La Scission ou la séparation!

Les sages nous disent, que ce Hamets nous devons le rechercher «chez nous» ou plus exactement «en nous» à la lueur d’une bougie…Ce hamets est symbolisé en réalité par notre orgueil, nos mauvais penchants et une fois que nous l’avons localisé, grâce à un travail d’introspection, alors il faudra le brûler et le réduire en cendre!. Détruire son «hamets» est l’une des principales obligations de la fête de Pessah mais c’est aussi la mis-sion que nous avons jusqu’au jour du Matane Thora qui est la fête de Cha-vouot, qui nous permettra enfin de recevoir la Thora avec humilité.

La Matsa elle, symbolise le bon pen-chant pur et propre, source de la vie authentique, et cette idée transpa-rait dans le «petit nombre» du mot «matsa» (4+9+5=18) 18 égal à la valeur numérique bien connu du mot « Haï » (10+8=18) La Vie. La Matsa appelée «Léhém oni» le pain de mi-

sère, est le symbole de la « Anava » (70+50+6+5=131), l’humilité, qui s’oppose à l’orgueil. La force impure liée à l’orgueil, c’est le fameux Sa-muel (60+60+1+30=131). Certains font remarquer que dans le psaume 131, le roi David alav achalom insiste sur la vertu de l’humilité, qui est du reste inscrite dans les lettres mêmes de son nom : Dalet, vav, dalet = da-lout ve dalout «humilité et humilité». Le lien entre la Matsa et l’humilité, transparait dans le mot même du mot Matsa qui peut se décomposer en «ma – tsa» , «ma» est une expression en effet d’humilité comme nous le récitons dans la prière du matin : «mâ anou» que sommes-nous? «Ma hayé-nou», que représente notre vie?.»

Par la Hokhma, la sagesse, l’homme parvient à la prise de conscience de «koa’h ma», c’est à dire la force de l’humilité, de la grandeur de D.., de l’esprit, qui est à l’opposé de la vanité et de la matérialité. Par conséquent, l’humilité est le fondement absolu de l’édifice de la Thora et nous savons d’ailleurs que l’humilité la «Anava» était l’une des grandes qualités de Moïse, notre Maître, qui fut le ber-ger d’Israël a qui il a enseigné toute la Thora.Pessah est la fête de la famille par excellence! Elle nous réunis et nous unis, et c’est la raison pour laquelle nous lisons dans la Aggada de Pessah : «Alahma ania….di akhalou aba-tana… voici le pain de misère qu’ont mangé nos pères en Egypte… «Que tout celui qui a faim..Vienne manger etc. Les Khakhamim qui ont institués la lecture de ce texte nous ont ouvert la voix mais aussi nos cœurs : «Nul ne doit être oublié le soir de Pessah ! Le pauvre, le malade, le sans abris, Les khakhamim n’ont pas attendu les associations caritatives, pour penser à ceux qui avaient faim et à ceux qui avaient froid!

C’est un commandement essentiel de la Thora, une tradition ancestral

encré, que de nous préoccuper inlas-sablement des laisser pour compte, de ceux qui sont au bord du chemin, de ceux dont la vie a basculé. Il y aura comme souvent la mise en place d’une chaine de solidarité en faveur des personnes nécessiteuses et no-tamment des étudiants pour leur per-mettre cette année grâce à l’ensemble des communautés d’Ile de France, de passer les deux soirs du Seder de Pes-sah dans les familles d’accueil…Tout le monde devra se mobiliser!.Pessah est aussi appelé «Hag Aa-viv» la fête du Printemps, la fête du renouveau, bien sûr le renouveau de la nature, mais également nous dit le Zohar Akadoch, Le renouveau de l’Homme…puisque l’homme est comparé comme nous le savons à l’arbre des champs dans le Thora «Etz assadé ». A ce propos la paracha précédente nous dit dans un verset : Adam ki ikhriv mikém..L’homme qui amènera son sacrifice…Le Zohar nous enseigne que ce titre de Adam-Homme n’atteint sa plénitude que si l’homme a effectivement une épouse! Car c’est encore sur elle que repose tout l’édifice de nos traditions et no-tamment l’organisation du Seder de Pessah !

Permettez-moi d’avoir une pensé par-ticulièrement émue pour toutes les familles qui ont été brisée et atteinte dans leur chair c’est dernières années en France! Et notamment l’épouse et les parents de Jonathan Sandler zal. Nous partageons leur douleur. Il est vrai que Jonathan l’altruiste, l’homme au grand cœur, leur manquera cruel-lement à la table du Seder, comme nous manquera cette année encore le Temple de Jérusalem, mais nous gar-dons tous espoir en D-ieu pour qu’il nous accorde sa protection et nous envoi prochainement son messager, le Machiah Tsédkénou amen.A vous tous, bonne fête de pessah Cachère Vésaméah !

Yvan Lellouche

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19L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 Mars au 26 Mars 2013

Interview de Soly Levy - Président de l’Appel National pour la Tsedaka

Avant de commencer l’interview, au nom de tout Israël Actualités, nous tenions à souhaiter à toute ta famille un grand mazaltov pour le mariage de ta fille ...

Cela fait maintenant deux ans que tu as pris la direction de l’Appel National pour la Tsedaka (2011-2012), cette année la campagne s’est terminée avec un bilan positif puisque les promesses de dons ont augmenté de 6.45 % pour atteindre plus de 2,8 millions d’euros et cela malgré la crise.

Comment expliquez-vous ce phé-nomène ? Premièrement, ce ne sont pas des promesses de dons mais des dons concrets. C’est une réalité. Deu-xièmement, j’ai toujours dis que notre communauté était différente des autres. On a les mêmes maux, les mêmes angoisses, nous avons le même taux de gens qui vivent sous le seuil de pauvreté, mais notre réac-tion est différente. On dit toujours que les grandes organisations carita-tives françaises ont un don moyen de

60 à 70 € maximums. Chez nous, le don moyen varie entre 150 et 200 €, c’est dire que la réponse est complè-tement différente et je peux vous dire que pour cette année, nous avons eu peur suite à la conjoncture et suite à la conclusion d’enquêtes qui avaient été menées. Elles montraient qu’en-viron 50 % des donateurs avaient arrêté de donner ou avaient baissé leurs dons à cause de la crise. C’est pour cela que nous avions une grande angoisse et que nous ne savions pas de quelle façon la communauté allait réagir. A notre grande surprise, il y a eu une mobilisation extraordinaire pour les 20 ans de l’Appel National pour la Tsedaka aussi bien au niveau des donateurs que des parrains ... et l’ensemble des associations qui nous suivent depuis près de 20 ans. Et je peux vous en citer une : celle du Consistoire de Paris présidée par Joël Mergui qui marche à nos côtés depuis plus de 20 ans dans cette initiative. Ils ont mis toutes leur disponibilité, leur aide, leurs synagogues et c’est pour cela que nous avons pu et réussi à dépasser nos objectifs en espérant que l’année prochaine, nous dépasse-rons les 3 millions d’euros. Bien évi-dement, dans le cas où nous aurions des besoins pour aider nos frères et sœurs. A moins que nous n’en ayons pas besoin. Alors, je serais encore plus fier car cela voudra dire que la conjoncture aura évolué dans le bon sens et que la pauvreté aura disparu.

Comment allez-vous dispatcher les dons ? Qu’elles seront vos priorités ?Les priorités, elles, ont été hélas toujours les mêmes. Nous avons un

fond d’urgence qui sert à la grande précarité, à nos frères et sœurs qui n’ont pas de quoi se loger ni de quoi manger. Ce fond est doté de 300 000 € avec une réponse adaptée à chaque cas dans les 72 heures parce que ces personnes qui se retrouvent dans cette situation n’ont pas le temps d’attendre. Il faut agir vite car pour beaucoup d’entre eux, c’est une ques-tion de survie ... Ensuite nous inter-venons auprès des associations qui sont près de 170 et qui sont fédérées. Ces associations nous déposent leurs projets que nous étudions et exami-nons au cas par cas. Bien évidement, toutes ces associations évoluent dans le social et je peux vous dire que nous sommes à l’écoute de chacune d’elles car il est important que nous soyons présents. Il y a aussi d’autres projets où l’Appel National à la Tsedaka est présent. Ce sont des projets novateurs qui se développent dans le domaine du handicap et dans le domaine de l’enfance. Nous sommes aussi très attentifs dans ces domaines pour le développement de projets.

D’après nos informations, vous al-lez rempiler pour une 3ème année consécutive en tant que Président de l’Appel National pour la Tsé-daka ? Quels seront vos objectifs?Nous avons un Président qui est élu pour un mandat de 3 ans. Il arrive par-fois que certains arrêtent en cours de mandat pour reprendre plus tard car pour s’occuper d’une telle opération, il faut pouvoir répondre et être pré-sent à tout moment. Me concernant, j’espère que cela ne m’arrivera pas car c’est une opération, cette mis-sion qui m’est donnée, qui compte

énormément pour moi. Beaucoup de gens comptent sur moi car mon enga-gement, je veux le mener jusqu’au bout, c’est à dire finir la mission qui m’a été donnée été confiée, déve-lopper et mobiliser, s’intégrer dans le tissu communautaire et hors com-munautaire car la communauté qui est intégrée dans des structures sont conscientes de ce qu’est la Tsedaka. Mais les autres, et ils sont beaucoup, qui ne font partie d’aucune commu-nauté, d’aucune structure, et bien, il faut leur faire prendre conscience qu’il y a dans notre communauté des frères et des sœurs qui sont dans la précarité et que nous avons besoin d’eux pour nous aider à leur venir en aide. Il est hors de question de les laisser sur le bord de la route ...

Lors de cette opération 2012, vous avez été accompagné tout au long de cette campagne par des béné-voles et d’autres personnes. Pou-vez-vous nous en dire plus ?Nous avons une équipe d’environ 3000 bénévoles sur toute la France qui travaille pendant deux mois sur tous les fronts avec un seul objec-tifs : amener du réconfort aux plus démunis en récoltant des fonds. Ils travaillent dans toutes les commu-nautés en France. Cette communauté qui est extraordinaire. Il faut aussi remercier Céline Corsia, notre petite fée, qui n’a pas compté ses heures. Céline est notre responsable de l’Appel National pour la Tsedaka au niveau du FSJU. C’est elle qui arti-cule tout entre les bénévoles et tout le reste et je peux vous dire que cela n’est pas une mince affaire. Parfois, il faut même garder son sang froid

et c’est pour cela que Céline compte beaucoup pour nous, pour moi, mais surtout pour la Tsedaka ... Puis il y a aussi le comité qui sont des béné-voles qui nous suivent matin et soir pendant toute la campagne et cela depuis près de 20 ans. Il faut aussi remercier les Présidents de commu-nauté qui ont tous répondu présents pour cette opération car chacun a pris en compte la dimension de la Tsedaka. Nous avons eu à faire à une mobilisation extraordinaire pour cette opération. Lorsque nous regardons de plus près les résultats, nous pouvons nous apercevoir que nous avons eu près de 15 000 donateurs. On peut se poser la question du rayonnement de l’Appel National. Est-il aussi grand qu’on le pense ? Il faut savoir qu’au-jourd’hui un donateur correspond en grande majorité à une famille de 3 à 4 personnes et nous nous sommes aussi aperçus d’une chose : il y a beaucoup de communautés qui sont devenues en quelques années des arrivées d’air de cette opération en récoltant des fonds qu’ils nous redis-tribuaient par la suite. C’est pour cela que nous avoisinons non pas 15 000 donateurs mais plutôt 20 000. En fai-sant le calcul, vous verrez que notre communauté est extraordinaire vu son importance qui est aujourd’hui en France d’environ 450 à 500 000 juifs. Je vous le rappelle.

Pour finir, pouvez-vous donner un synonyme du mot solidarité ?Justice

Merci solyInterview réalisée par Alain Sayada

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20L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 Mars au 26 Mars 2013

Un femme et ses trois filles ont été blessés jeudi dans un accident de voiture causé par des pierres lan-cées par des arabes contre des vé-hicules sur la route numéro 5, qui relie Tel Aviv à Ariel.

L’une des filles, âgée de trois ans, a été grièvement blessé, alors que la mère, âgée de 40 ans, et ses deux autres filles âgées de 4 et 5 ans ont subi des blessures modérées. Un ca-mion qui a dévié de la voie a percuté la voiture de la femme à la suite de jets de pierres. Un bus a également

été attaqué avec des pierres, et son chauffeur a subi des blessures légères.

Les ambulanciers ont transporté les victimes au centre médical Rabin à Petah Tikva.

Avant l’accident, de nombreux conducteurs ont déclaré que des arabes jetaient des pierres sur les voi-tures circulant sur la route 5.

Un nombre important de soldats de Tsahal est en train de fouiller la zone à la recherche des lanceurs de pierres.

Un bébé de 3 ans grièvement blessé par des arabes en Samarie

Les tensions au Moyen-Orient montent fortement en spirales six jours seulement avant l’atterris-sage du président américain Ba-rack Obama au Moyen-Orient.

Le jeudi soir, 14 Mars courant, un avi-on de chasse iranien a tenté d’abattre un Predator, drone américain survo-lant Oman ou plus précisément le dé-troit d’Ormuz – Il fut seulement mis en garde par des fusées éclairantes de son escorte de chasseurs américains.

Ce n’est guère la première fois qu’un drone américain est menacé par des avions iraniens dans le Golfe Per-sique, mais en signalant l’incident, le Pentagone révèle que le vol des drones dans les environs des rives iraniennes est maintenant escorté par des avions de chasse américains.

Quelques heures plus tôt dans la soi-rée d’hier, DEBKAfile recevait un rapport exclusif de ses sources mili-taires : le Haut commandement syrien venait d’émettre un ultimatum sur les ordres de Bachar el-Assad, exigeant que le gouvernement libanais mette immédiatement un terme au déver-sement de combattants sunnites ar-més du Liban en Syrie. Dans le cas contraire, l’armée de l’air syrienne

frapperait les convois intrus liba-nais ainsi que leurs bases d’origine. Damas affirme qu’ils viennent pour combattre le gouvernement syrien aux côtés de l’Al-Qaïda lié à Jabrat al-Nusra. Leur incursion menace d’engendrer un excédent majeur du conflit syrien au Liban.

Le danger des hostilités progresse sensiblement à proximité du port sy-rien de Tartous, où Moscou maintient une base navale. La marine russe a par conséquent, décidé d’instruire ses trois navires de guerre transportant 700 marins à Tartous de changer de cap et d’accoster à Beyrouth.Adaptation du rapport spécial de DEBKAfile du 14 Mars, 2013 parThérèse Zrihen-Dvirhttp://theresedvir.com/

Un Drone américain échappe à une attaque sur Ormuz

La Croatie a tout préparé pour le rapatriement de son contingent déployé sur les hauteurs du Golan au sein de la Force onusienne d’ob-servation du désengagement sur le Golan (FNUOD) et entend réaliser cette opération sous peu, a annoncé mercredi Ante Kotromanovic, mi-nistre croate de la Défense.

« Je connaît la date du départ, mais je ne la citerai pas pour des raisons

de sécurité. Cela se produira dans un avenir proche, mais tout dépend de la situation sur le terrain », a déclaré devant les parlementaires le ministre, cité par l’agence HINA.

Le comité pour la Défense du parle-ment croate a soutenu à l’unanimité cette initiative du président du pays, Ivo Josipovic. La décision de retirer les casques bleus croates du Golan a été adoptée suite à des publications, selon lesquelles les combattants de l’opposition syrienne utiliseraient des armes croates. Bien que Zagreb ait formellement démenti avoir livré des armes aux rebelles syriens, les autorités croates ont estimé trop dan-gereux de garder sur le plateau du Golan son contingent de paix, fort de

97 hommes.

La FNUOD compte à présent 1.100 soldats et personnels originaires d’Autriche, de Croatie, d’Inde, du Japon et des Philippines.

C’est sur le plateau du Golan, qui sur-plombe les hautes collines entre Israël et la Syrie, que les rebelles syriens s’opposant au pouvoir de Damas ont récemment enlevé 21 observateurs de l’Onu, membres de la FNUOD.

Depuis la mi-mars 2011, la Syrie est secouée par un puissant mouvement de contestation du régime en place qui a fait, selon l’Onu, près de 70.000 morts et plus d’un million de réfugiés.RIA Novosti

Golan: la Croatie va rapatrier ses casques bleus

Un général de l’armée syrienne et une vingtaine de militaires ont fait défection samedi, ont rapporté des opposants au régime de Bachar el-Assad, selon lesquels ces deux évé-nements ne sont pas liés.

Le général Mohamed Khalouf est apparu vêtu d’un uniforme militaire à l’antenne de la chaîne de télévision Al Arabia.

Il a dit avoir préparé sa fuite depuis un certain temps avec l’opposition. « Il n’est pas possible d’accepter la moindre des idées défendues par ce régime », a dit ce général.

Les médias officiels syriens n’ont pas fait état de sa désertion.

Les défections de responsables civils ou militaires se sont ralenties ces der-niers mois en Syrie, où le régime de Bachar el-Assad est confronté depuis mars 2011 à un soulèvement popu-laire devenu une rébellion armée.

Dans un rapport publié cette semaine,

l’Institut international pour les Etudes stratégiques (IISS) a estimé que les forces du régime, dont les effectifs étaient évalués à plus de 300.000 membres au début du soulèvement, ne cessaient de diminuer en nombre.

L’IISS pense que le régime peut en-core compter sur la fidélité de 50.000 hommes, dont la plupart seraient is-sus de la minorité alaouite du pays, comme Bachar el-Assad.

De nombreux déserteurs racontent que leurs unités sont confinées dans des casernes pour empêcher les fuites.

Dans le centre de la Syrie, une ving-taine de militaires sont parvenus à quitter leurs postes et à rejoindre des territoires rebelles près de Palmyre, théâtre de combats depuis deux jours, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), organi-sation basée à Londres s’appuyant sur un réseau d’informateurs sur le terrain.

OLJ

Importantes défections au sein de l’armée syrienne

Selon des sources palestiniennes, les forces de Tsahal ont riposté à balles réelles contre des Palestiniens qui leur jetaient des cocktails Molotov à Al Fouah près de Hébron et ont tué un des terroristes et en ont bles-sé un autre gravement.

Hébron jets de cocktails Molotov sur Tsahal, un terroriste éliminé

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22L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 Mars au 26 Mars 2013

Décidément, le Parti Communiste français et ses membres ne chan-geront jamais. Soutiens farouches de dictatures du siècle précé-dent, y compris parmi les plus sanglantes (Chine communiste, URSS Stalinienne, Khmers rouges, …), aveugle aux souffrances des peuples tout en chantant l’Interna-tionale, les communistes français n’ont jamais raté une occasion de soutenir l’insoutenable, et d’insul-ter tous ceux qui pointaient leurs errances.

Dernier épisode en date, le maire de Bezons, commune de 28.000 habitants du Nord de Paris, bastion du communisme depuis 1920, n’a trouvé, parmi tous les prisonniers de la planète, rien de mieux que Majdi Rimawi comme « citoyen d’hon-neur » de sa ville. Majdi Rimawi, membre du FPLP, groupe reconnu par terroriste par la quasi totalité des pays démocratiques de la planète, condamné à la perpétuité pour divers actes de terrorisme dont l’assassinat du ministre du Tourisme israélien, Rehavam Ze’evi, en octobre 2001, ou pour une embuscade dans une ville israélienne proche de Tel Aviv, ayant blessé grièvement six civils, devient par la grâce de la Novlangue commu-niste un « militant pour la paix » ! La paix des cimetières, probablement, vu que le logo du FPLP fait purement et simplement disparaître Israël de la carte…

Mais cela ne suffisait pas au maire. Non content de soutenir officielle-ment un terroriste avec du sang de civils jusqu’aux coudes, non content de faire une propagande éhontée pour soutenir son choix (un lecteur non informé cherchera longtemps sur le

site de la mairie de Bezons la moindre référence aux meurtres effectués par Rimawi), non content d’étaler une méconnaissance crasse du sujet pour-tant sensible (les services de sécurité français ayant indiqué il y a peu qu’il y avait des centaines de Mohammed Merah potentiels en France), non content d’appeler à la destruction d’Israël (il affirme sur son site web que les « territoires palestiniens sont occupés depuis soixante-cinq ans), Dominique Lesparre a le culot d’in-sulter les personnes outrées par ses mensonges et son apologie du terro-risme.

En effet, la nomination au rang de ci-toyen d’honneur d’Al-Rimawi a, bien évidemment, provoqué les condam-nations de divers organismes, tel le CRIF ou le Congrès Juif Européen, le président de ce dernier considérant cet acte comme « outrageant et horrifiant ». Lesparre, toute honte bue, a réagi à ces déclarations en parlant de « réac-tions de haine », affirmant que « cela renforçait sa motivation à défendre la noble et juste cause palestinienne », faisant ainsi sienne la rhétorique du Hamas dont il reprend, pratiquement au mot à mot, les termes. Il a aussi affirmé que « toute critique des lea-ders israéliens était automatiquement classée comme antisémite », comme si le soutien à un assassin de femmes et d’enfants, et à son mouvement res-ponsable entre autres de destruction d’avions civils en plein vol, pouvait être considéré comme une simple « critique ».

Définitivement, les soutiens de la « cause » palestinienne n’ont aucune limite dans l’indécence.

Par Elinor Cohen-Aouat

Le maire de Bezons a l’outrecuidance d’insulter ceux qui sont choqués par son soutien au terrorisme

Les antisionistes sont gênés aux entournures. Ils ne supportent pas la qualification d’antisémitisme qui leur est attribuée suite à leurs critiques systématiques de l’état d’Israël. Un trait qui jure, selon eux, avec leur combat en faveur des ‘’Droits de l’homme palestinien’’. Un peuple qui serait selon leurs dires ‘’occupé, spolié, martyrisé, assassiné’’ par les ‘’nazis israé-liens’’. D’où leurs interventions dans le conflit et les différentes actions essayant de mettre fin à cette situation insupportable ou, du moins, d’alléger le fardeau de ce ‘’pauvre peuple en souffrance’’.

Rappeler, en conséquence, leurs abus de langage et leurs excès dans le combat anti-israélien en les assi-milant aux antisémites qui, eux, ne renieraient rien de leur approche, voire s’y associent allégrement, les incommode fortement. D’où leurs tentatives puériles de réduire l’accu-sation d’antisémitisme à un simple filon devant servir, évidemment, les intérêts de l’état juif.

Ce ‘’diable’’ qui n’est pas à un non sens près !

Une façon de démontrer leur ‘’juste’’ combat est d’imposer l’idée majeure que le ‘’palestinien’’ est un ‘’résis-tant’’ de peu de moyens et que les armes qu’ils utilisent sont légitimes face au ‘’rouleau compresseur’’ israé-lien.

Ainsi, le maire de Bezons, Dominique Lesparre, suivi par son conseil muni-cipal le treize février dernier, a fait

du meurtrier du Ministre israélien du Tourisme Rechavam Zeevi un citoyen d’honneur de la ville. Une plaque à son nom a été installée à l’entrée de la mairie. Si ce n’est pas le premier à recevoir les honneurs d’une mairie communiste française, le lien com-mun à ces expressions de solidarité envers des assassins ‘’palestiniens’’ serait la « résistance à l’occupation israélienne ». Une ‘’résistance’’ qui rappelle dans l’imaginaire collectif la résistance à l’occupation nazie de la France et qui a donc, évidemment, du sang sur les mains.

Sauf que comparaison n’est pas raison !

La résistance française avait pour but de bouter les nazis hors de leur pays pour ainsi mettre fin à l’occupation de leur pays intervenue en 1939. Les résistants avaient donc de leur côté la légitimité des armes et ne peuvent être comparés à des terroristes qui, eux, s’emploient à obtenir par le chantage de la terreur, à l’image des nazis, ce que le droit ne leur octroie pas.

L’Etat d’Israël à été créé selon le droit international en 1948 et, depuis lors, beaucoup s’emploient à défaire ce que le droit à fait. Le peuple israélien a donc résisté en 1948, 1956, 1967, 1973, etc. Chaque conflit, jusqu’au dernier de 2012, a été déclenché par ceux que l’idéologie fétide de gauche glorifie dorénavant sans fausse honte.

Une doctrine qui ne voit de solution au conflit que par la seule capitula-tion israélienne aux conditions de

l’Ouma. A savoir, un retrait total de la Judée et de la Samarie, berceau du Judaïsme, quitte à soutenir un net-toyage ethnique, une coupure avec la veille ville de Jérusalem contenant le premier lieu saint de cette religion et une « solution juste » pour les cen-taines de milliers de « réfugiés » au sein même du seul état du peuple juif de la planète.

En peu de mots, une solution éradi-quant le droit à l’autodétermination du peuple juif sur la terre ancestrale. Une ‘’paix’’ qui s’apparente pour ce-lui-ci à celle des cimetières.

Des exigences jamais condamnées ni même modérées par ces élus si prompts à expliquer qu’ils ne sont en rien antisémites. Mieux ! Ces der-niers participent aux actions tentant de forcer l’acquiescement israélien à cette ‘’solution de paix’’.

On ne peut donc douter plus en avant que l’inversion des réalités est moti-vée par une hostilité envers le peuple juif. Aucune logique, bon sens ni même défense des droits de l’homme ne peut expliquer cette hostilité sys-tématique, méthodique, organisée si-non le sentiment éternel que le juif ne peut avoir les mêmes droits que tout autre homme.

En un mot, selon tout bon diction-naire cette attitude se dénomme anti-sémitisme ! Que cela déplaise aux ‘’pro-palestiniens’’ se comprend !

Publié par Victor PEREZ

La Résistance dévoyée au nom du «pro-palestianisme»

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24L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 Mars au 26 Mars 2013

Le climat s’est appesanti ces derniers jours pour les Juifs de France. L’élévation de l’assassin du ministre israélien Rehavam Zeevi au titre de citoyen d’honneur par le maire de Bezons, avec force céré-monies et inauguration de plaque, est venu renforcer le malaise qu’a engendré l’inquiétant hommage national à Stéphane Hessel et à ce qu’il représente sur le plan des Juifs et d’Israël. A cela s’est ajouté le dithyrambe en faveur de Chavez que le ministre Victorin Lurel s’est senti obligé de faire au nom de la République, en ignorant son anti-sémitisme virulent qui a chassé du Venezuela la majeure partie de la communauté juive. Chavez, l’allié d’Ahmadinedjad, comparé à De Gaulle et à Léon Blum réunis !

A vrai dire, il n’y eut pas que cela.

Durant le pseudo débat sur le mariage homosexuel, la ministre Taubira a pu se sentir autorisée à fustiger ce qu’elle appelle « les racines judéo-chrétiennes de notre civilisation ». « Elles sont périmées », a-t-elle dit. « Vous représentez le passé. Nous vou-lons balayer tout cela. Nous sommes l’avenir ». « Balayer tout cela » ?

Aurait-elle osé parler en ces termes de l’islam ? On sait que non car, quand elle proposa sa loi sur la mémoire de l’esclavage, on se souvient qu’elle avait programmatiquement éliminé le rappel de l’esclavage en islam qui fut meurtrier pour les Noirs africains et qui persiste toujours dans les monar-chies de pétro-dollars.

Ces actes et déclarations sont d’une grande violence symbolique dont on peut justement mesurer l’ampleur

en les comparant à l’apologie per-manente de l’islam dont le dernier exemple fut donné dans le procès en sorcellerie fait à l’actrice Véronique Genest par le journaliste Aymeric Caron dans l’émission du service publique « On n’est pas couché », avec le maximum d’incompétence et d’inculture dont le journalisme dans ses pires heures peut être capable.

Et s’agit-il d’autre chose que d’une violence que ce discours médiatique permanent qui cultive l’obsession d’Israël, dont il mène le procès nour-ri de désinformation programmée (apartheid, etc.) et abreuvé au dis-cours de guerre palestinien ?

Cette ambiance européenne qui té-moigne d’une insensibilité totale à ce qui préoccupe les Juifs est éminem-ment perverse car elle s’accompagne d’un discours de compassion pour les Juifs souffrants (en rapport avec la Shoah et les agressions antisémites) ou « bien comme il faut », j’entends les Alterjuifs et les détracteurs exis-tentiels d’Israël.

On ne peut s’empêcher, dans cette perspective, de constater une terrible dissonance entre la réception et la standing ovation faites à Shimon Pé-rès par le parlement de l’Union Euro-péenne et le boycott des produits de Judée-Samarie qu’il fourbit au même moment, comme si il n’avait pas plus de raisons de le mettre en oeuvre pour de nombreux pays de la planète, à commencer par ses chers alliés arabes chez lesquels les infractions aux droits de l’homme sont massives.

La violence symbolique contre les Juifs

Martin Hirsch est l’ancien pré-sident d’Emmaüs France et de l’Agence nouvelle des solidarités actives. De 2007 à 2010 il fut dans le gouvernement de François Fillon Haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté. Diplômé en biochimie, titulaire d’un DEA de neurobiologie, il intégra l’École nationale d’administration en 1988 (promotion Jean Monnet) et à sa sortie il entra au Conseil d’État. A première vue, Martin Hirsch est donc un homme d’humanisme et de savoir. On est donc étonné de voir écrit sous sa plume des sottises dignes d’idéologues de bas niveau.

Dans un article intitulé « Les attaques sur la relation de Stéphane Hessel avec Israël étaient indignes » il assure qu’il lui est important de témoigner de la relation du disparu avec Israël « qui lui a valu des attaques (…) indignes » car considéré « (…) à tort, comme un ennemi d’Israël ». « Stéphane Hessel était un ardent militant de la paix, et c’est dans cet esprit qu’il situait son combat pour la paix en Israël et en Palestine, toujours aux côtés des mili-tants pacifistes, des deux côtés ».

Nul ne conteste en effet qu’il existe en Israël des militants pacifistes. Des ongs prêtes à sacrifier le pays au nom d’une paix chimérique, jusqu’aux Is-raéliens disposés à une grande majo-rité à la création d’un deuxième état de Palestine vivant en paix au côté de l’état du peuple juif, la Paix est réel-lement un sujet majeur dans la vie du pays et non un vain mot.

En revanche, chacun aura du mal à trouver l’équivalent en face ! Pas une Ong ‘’palestinienne’’ ne prône une paix reconnaissant Israël pour ce qu’il est. Pas un parti politique, un député, un média n’oseront l’impair de s’opposer aux forces armées exi-geant une « Palestine » judenrein de la mer au Jourdain. Où sont donc les « militants pacifistes palestiniens » annoncés par Martin Hirsch ? Nul ne les trouvera. Les seuls que l’ont aper-cevra aux côtés de « l’ardent militant de la paix » Stéphane Hessel ne sont autres que les militants du Hamas

qui refusent net l’existence de l’Etat d’Israël.

On comprend mieux à la lecture de cette réalité les réactions indignées de ceux qui mettent un P majuscule au mot paix.

L’autre aberration ânonnée dans ce texte est la récitation du dogme offi-ciel enveloppant ‘’l’icône’’ disparue : « (…) la déclaration internationale des droits de l’homme, qu’il avait contribué à écrire ».

Affirmation pourtant démentie le dix décembre 2008 sur un site de l’Onu :

« Au cours des trois années, 1946, 1947, 1948, il y a eu une série de réunions, certaines faciles et d’autres plus difficiles. J’assistais aux séances et j’écoutais ce qu’on disait mais je n’ai pas rédigé la Déclaration. J’ai été témoin de cette période exception-nelle ».

Ni même contributeur ou collabora-teur des auteurs de cette déclaration. Uniquement chef de cabinet de l’un des huit secrétaires généraux adjoints de l’Onu, le Français Henri Laugier, chargé des affaires économiques et sociales, qui ne faisait pas partie du comité chargé de rédiger la Déclara-tion.

Pour quelles raisons l’ancien Haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté s’entête t-il à répé-ter à nouveau un mensonge que cha-cun peut éventer grâce à l’ami Google ?

Pour quelles raisons persévère t-il à le faire passer pour un ‘’pacifiste’’ mal-gré son soutien publique à une orga-nisation criminelle et terroriste clas-sée comme telle par les occidentaux ?

La seule réponse adéquate est l’idéo-logie de gauche qui l’anime. Une doctrine fétide pour qui le mensonge n’est qu’un moyen comme un autre de faire avancer l’agenda politique.

Publié par Victor PEREZ

La sanctification de Stéphane Hessel par Martin Hirsch

C’est le « camp de la paix », l’homme des Accords d’Oslo que la parlement européen célèbre avant tout. Ce par-tage sélectif entre deux types de Juifs (l’Israël condamné et l’Israël exalté [1]) est le ressort le plus profond du nouvel antisémitisme européen et sa couverture rhétorique contre l’accu-sation d’antisémitisme. Le président de l’État d’Israël ne s’est pas élevé contre le boycott européen, on ne peut que le regretter [2].

Nous pourrions dire pour résumer ce théâtre maléfique que l’Union Euro-péenne favorise le profil d’un État d’Israël dont la légitimité serait de type « humanitaire » (en rapport bien sûr avec la Shoah et l’antisémitisme : toute sa mauvaise conscience) plutôt que souveraine et régalienne.

C’est le même dispositif qui est à l’oeuvre en France. Les quelques mots de réserve de François Hollande face à la dépouille de Hessel [3] sont très importants mais ils furent pro-noncés si rapidement qu’ils furent inaudibles. Si l’interprétation huma-

nitaire de l’antisémitisme en France domine, générant dans certains sec-teurs de l’opinion, compassion pour les victimes et demande de sécurité, sa dimension politique est systéma-tiquement méconnue, or l’antisémi-tisme, a fortiori aujourd’hui, est plus qu’un phénomène de racisme. C’est une question politique qui doit être reconnue et combattue comme telle.

Accepter de se laisser enfermer dans ce cercle vicieux de faux-semblants, c’est choisir l’échec. Il faut que la communauté juive change de stra-tégie. Nous sommes trop gentils, trop effacés, trop pleurnicheurs. Il faut passer à l’attaque dans l’arène de l’opinion publique. Un principe doit nous guider : il ne faut pas que devienne acceptable que l’on puisse impunément porter atteinte au pres-tige du peuple juif et du judaïsme.La violence symbolique prépare tou-jours une violence réelle.

* A partir d’une chronique sur Ra-dio J, le vendredi 14 mars 2013.

Shmuel Trigano

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25L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 Mars au 26 Mars 2013

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26L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 Mars au 26 Mars 2013

Arafat Jaradat : Gidon Lévy soutient la thèse palestinienneSous le titre « Mort et naissance d’un symbole national », Guidon Lévy (Haaretz) fait immédiatement sienne la thèse palestinienne selon laquelle le décès par arrêt cardiaque du terroriste détenu aurait été dû « aux sévices et tortures infligés par le Shin Bet et les services pénitenti-aires ». Or, si la thèse palestinienne a été diffusée très rapidement afin de prendre les devants de la scène médiatique, la contre-expertise israé-lienne a montré que les blessures du défunt, notamment des côtes cassées, étaient la conséquence des tentatives de réanimation du terroriste par le personnel médical du centre péniten-tiaire !

Jérusalem : « agression anti-arabe » ou provocation ?« L’agression » d’une femme arabe par deux jeunes filles juives dans le tram-way de Jérusalem a fait couler pas mal d’encre. Or la lumière commence à être faite sur cette affaire et il s’avère-rait que non seulement que ce sont les jeunes filles qui ont été agressées par la femme arabe, mais que cette dernière a attendu quatre jours pour porter plainte après qu’une activiste gauchiste israé-lienne soit allée la voir et insisté pour qu’elle porte plainte. Selon l’avocat des filles, Itamar Ben-Gvir, « les preuves et les témoignages s’accumulent contre la femme arabe et en faveur de la ver-sion des jeunes filles, mais les médias ont immédiatement pris le parti de la femme arabe ».

Tibi a menacé « d’enflammer le Proche-Orient »Lors de la grève de la faim des terro-ristes détenus en Israël, Ahmed Tibi a publié une déclaration sur son blog en prévenant : « Si un seul des prisonniers venait à mourir, toute la région s’em-brasera ». Les médias israéliens ont lar-gement relayé son intervention. Cette

prise de position est particulièrement « étrange » et déplacée quand on sait que des dizaines de personnes sont assassi-nées quotidiennement en Syrie, parfois dans des conditions atroces, sans la moindre réaction ni menace de Tibi ou de ses acolytes. Et ne parlons pas de la situation en Irak, Egypte, Turquie etc…

L’AP honore des assassins de 22 en-fantsLa télévision officielle de l’Autorité Palestinienne sous contrôle d’Abou Mazen a diffusé il y a deux semaines une émission à la gloire du Front Dé-mocratique de Libération de la Pales-tine. Une partie de cette émission a été consacrée à trois terroristes de cette organisation, qui avaient perpétré le massacre de Maalot en 1874, lors duquel 4 adultes et 22 enfants avaient été assassinés après avoir été prise en otage. Dans l’émission, le Fatah fait également l’éloge de terroristes décrits comme « les héros de Beit Shean » pour avoir assassiné 4 civils dans cette ville. L’an passé, la TV officielle du Fatah (modéré…) avaient diffusé des images de ces terroristes plus de 10 fois en une semaine !

Cinéma : un lauréat palestinien nie le droit d’Israël à existerLe réalisateur Danois-palestinien Ma-hdi Fleifel, qui a obtenu le Prix de la Paix du Festival International de Ber-lin, a profité de son intervention pour nier le droit d’Israël à exister. Devant le parterre de spectateurs, il a « rejeté toute légitimité juive sur la terre d’Is-raël » et appelé « au retour de tous les Palestiniens ». Fleifel a repris l’une des grosses ficelles de la propagande de l’OLP (inclus dans sa charte) selon laquelle « le judaïsme est une religion, et de ce fait, les juifs n’ont pas le droit d’avoir un pays qui leur appartiendrait ». « L’idée d’un Etat juif est ridicule », a-t-il déclaré. Les membres du jury

ont été impressionnés par les représen-tations et ont qualifié son film anti-is-raélien « A World not Ours » de « plai-doyer pour la paix » !!!

L’Autorité Palestinienne récompense financièrement les terroristesSelon l’aveu même d’Issam Karaké, « ministre » arabe palestinien chargé des terroristes emprisonnés en Israël, l’AP leur verse une rente de plus de 4.000 shekels mensuels dès leur sortie de pri-son, et ce sans limite de temps. Karaké a précisé « qu’il s’agissait d’une mesure que ne concernait que ceux qui avaient purgé une peine supérieure à 5 ans » autrement dit des terroristes actifs.

Hevron : un terroriste arrêté avait été libéré dans la « transaction Sha-lit »Tsahal a autorisé à publier l’informa-tion selon laquelle les forces de sécu-rité ont démantelé dernièrement une cellule terroriste du Hamas à Hevron. Les terroristes prévoyaient de perpétrer un attentat et kidnapper un soldat. La cellule a été instruite par un terroriste libéré en 2012 dans le cadre de la tran-saction Shalit. Selon Tsahal, les activi-tés du Hamas en Judée-Samarie sont de plus en plus intenses.Le Hamas bloque de la nourriture pour Gaza !Les terroristes du Hamas ont bloqué une soixantaine de camions de mar-chandises qui devaient passer d’Israël vers la Bande de Gaza au Passage de Kerem Shalom. Les terroristes ont tenté d’évincer les fonctionnaires de l’Auto-rité Palestinienne (Fatah) qui sont res-ponsables sur place de la coordination des passages de convois avec Tsahal. Selon Israël, le but du Hamas est de prendre le contrôle de ce passage afin de pouvoir « se servir » et procéder à un commerce mafieux quitte à priver sa propre population.par:Shraga BLUM

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Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé dimanche la nomination de l’ancien chef d’état-major Moshé Yaalon au poste de ministre de la Défense, en rempla-cement d’Ehud Barak.

Dans une période aussi cruciale pour la sécurité d’Israël, alors que toute notre région est en ébullition, il est important qu’à ce poste se trouve une personnalité très expérimentée comme Moshé Yaalon. Au nom de tous les citoyens du pays, je lui sou-haite bonne chance», a déclaré M. Netanyahu.

Agé de 62 ans, Moshé Yaalon est considéré comme un partisan d’une ligne dure des implantations –il s’est opposé au retrait israélien de Gaza en 2005– mais se montre plus cir-conspect sur le programme nucléaire iranien.

Le Premier ministre a officiellement informé samedi le président Shimon Peres qu’il était parvenu à constituer un gouvernement juste avant le délai imparti et à quelques jours seulement de la visite historique de Barack Oba-ma.

M. Netanyahu avait signé vendredi des accords de coalition avec Yesh Atid, un mouvement de défense des classes moyennes dirigé par un ex-journaliste vedette de la TV, Yaïr Lapid, et le Foyer juif de Naftali Ben-nett, parti nationaliste religieux très proche des colons.

Le Premier ministre sortant, recon-duit en dépit d’une victoire étriquée lors des élections législatives du 22 janvier, avait obtenu un ultime délai du président Peres afin de présenter un nouveau cabinet avant le 16 mars.

28L’information en provenance d’IsraëlEdition du 20 au 26 février 2013

Moshé Yaalon nommé le faucon devient ministre de la Défense

Composition du nouveau gouvernement israélien

Les différents ministères obtenus suite aux accords de coalition sont maintenant connu avec une quasi certitude, l’annonce formelle se fera quand Netanyaou présentera son accord de coalition au prési-dent Shimon Pérès.

Les portefeuilles attribués sont, par parti, les suivants :

Likoud:Benjamin Netanyahou – Premier Mi-nistre (tiendra également le ministère des Affaires Etrangères jusqu’à la fin du procès Avigdor Liberman)Moshe Yaalon – Ministre de la Dé-fenseYisrael Katz – Ministre des Trans-portsYuval Steinitz – Ministre de l’Energie et de l’eau et vice-Premier ministreSilvan Shalom – sera à la tête de deux bureaux : ministère du développe-ment du Néguev et de la Galilée et le ministère de l’ÉnergieGideon Saar – Ministre de l’IntérieurLimor Livnat – Ministre de la Culture et des SportsYariv Levin – président du comité de la Knesset pour la Constitution, la loi

et de la justiceOfer Akunis – Ministre délégué char-gé de l’Association de Radiodiffusion d’IsraëlZeev Elkin – Vice-ministre des Af-faires EtrangèresDanny Danon et Gila Gamliel seront tous deux nommés vice-ministres, l’un d’entre eux au ministère de l’Education.Yariv Levin – chef de la coalitionYuli Edelstein – président de la Knes-set

Yisrael Beytenu:Avigdor Liberman – Président du co-mité de la Knesset pour les Affaires Etrangères et la Défense (devrait re-devenir Ministre des Affaires Etran-gères)Yitzhak Aharonovitch – Ministre de la Sécurité PubliqueYair Shamir – Ministre de l’Agricul-tureSofa Landver – Ministre de l’intégra-tion des immigrésUzi Landau – Ministre du Tourisme

Yesh Atid:Yair Lapid – Ministre des Finances et Vice Premier Ministre

Rabbi Shai Piron – Ministre de l’Edu-cationYael Allemand – Ministre de la SantéMeir Cohen – Ministre de la Protec-tion SocialeYaakov Peri – Ministre des Sciences et de la TechnologieOfer Shelah – Vice-ministre de la DéfenseMicky Levy – Vice-ministre de la Protection Sociale

Habait Hayéhoudi :Naftali Bennett – Ministre de l’Éco-nomie et du Commerce, vice-Premier ministre, obtient également les por-tefeuilles des Affaires Religieuses et du ministère de Jérusalem et de la Diaspora.Uri Ariel – Ministre du LogementUri Orbach – Ministre des personnes âgéesRabbi Eli Ben Dahan – Vice-ministre des Affaires religieusesAyelet Shaked et Nissan Slomiansky dirigerons par alternance la commis-sion des finances de la Knesset

Hatnua:Tzipi Livni – Ministre de la JusticeAmir Peretz – Ministre de la protec-tion de l’environnement

Notons que Tzipi Livni, qui a récu-péré des portefeuilles sans commune mesure avec les résultats qu’elle a obtenu dans les urnes, se plaignait pourtant déjà ce soir, critiquant déjà son collègue Bennet pour sa politique « trop droitière ». Elle semble oublier que ladite politique a attiré les voix de nettement plus d’Israéliens que son propre programme…Par Elinor Cohen-Aouat

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2/ 4 pièces de 114m2 rue rishon let-zion avec ascenseur et parking PRIX 2 350 000 shekels. Libre immédiate-ment Ben Attia tel : 054-925-2392

3/ 3 pièces de 90m2 rue ben yehouda 1 250 000 shekels avec climatisation et ascenseur libre sous deux mois. Ben Attia tel : 054-925-2392

4/ Superbe 4 pièces de 105m2 refait a neuf avec vue degagee du salon rue Smilansky a 1 570 000 shekels avec climatisation ascenseur et parking. Ben Attia tel : 054-925-2392

5/ Grand 3 de 110m2 refait a neuf rue Brener avec air conditionne ascenseur et parking PRIX 1 350 000 shekels libre sous 3 mois. Ben Attia tel : 054-925-2392

6/ Beau 3 Pièces rue Brener refait a neuf avec ascenseur climatisation et parking PRIX 1 190 000 shekels. Ben Attia tel : 054-925-2392

7/2 pièces rue Gad Mahness avec balcon et vue mer imprenable à louer PRIX 450 Euros / semaine (frais d’agences compris). Ben Attia tel : 054-925-2392

8/ 3 pieces rue smilansky de 90m2 climatisation centrale, ascenseur et parking étage élevé PRIX 360 Euros / semaine (frais d’agence compris) Ben Attia tel : 054-925-2392

9/ 3pieces de 90m2 petite rue calme proche de Smilansky , ascenseur PRIX 1 190 000 shekels. Ben Attia tel : 054-925-2392

10/ 4 Pièces de 110m2 dans un immeuble récent rue Rishon letzion avec climatisation ascenseur parking

et balcon 10m2 PRIX 1 800 000 she-kels. Ben Attia tel : 054-925-2392

11/Belle villa a Ramat Poleg. Proche country. 300m2 habi-tables sur un terrain de 500 m2. 5 chambres a couche, grand sejour, terrasse, pergola. Grand luxe. 6.000.000 shekels. Alain-Hanoun BENEZRA +33(0)1.70.36.74.46 - +972(0)545.91.22.97

12/ Cottage a Ramate Poleg. 290m2 habitables sur terrain 250m2. Tres belles prestations. 3.000.000 shekels. Alain-Hanoun BENEZRA +33(0)1.70.36.74.46 - +972(0)545.91.22.97

13/Ir Yamim : projets neufs, 4 et 5 pieces a partir de 2.000.000 shekels. Alain-Hanoun BENEZRA 01.70.36.74.46 Alain-Hanoun BENEZRA +33(0)1.70.36.74.46 - +972(0)545.91.22.97

14/Location de vacances : 3 pieces – 6 couchages, Bd de Nice a Netanya. Vue mer panoramique .10 eme etage ascenceur Shabbat. Terrasse. Piscine et salle de sport dans l’immeuble. Gardien 24/24. Alain-Hanoun BENEZRA +33(0)1.70.36.74.46 - +972(0)545.91.22.97

15/Location de vacances : 4 pieces – 6 couchages, Bd de Nice a Netanya. Vue mer panoramique .25 eme etage ascenceur Shabbat. Terrasse. Piscine et salle de sport dans l’immeuble. Gardien 24/24. Alain-Hanoun BENEZRA +33(0)1.70.36.74.46 - +972(0)545.91.22.97

16/Location de vacances : 3 pieces – 6 couchages, Bd de Nice a Netanya. Vue mer panoramique .12eme etage ascenceur Shabbat. Terrasse. Piscine et salle de sport dans l’immeuble. Gardien 24/24. Alain-Hanoun BENEZRA +33(0)1.70.36.74.46 - +972(0)545.91.22.97

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