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GRATUIT - Numéro 267 - Edition du 24 Juillet au 6 Août 2013 2013 Journal Israélien en langue française

Israël Actualités n°267

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Toute l'Information en provenance d'Israël

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GRATUIT - Numéro 267 - Edition du 24 Juillet au 6 Août 2013 2013 Journal Israélien en langue française

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3L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Juillet au 6 Août 2013 2013

Directeurs de la publication

Alain SayadaTel: 06 68 17 25 55

Rédacteur en chefEliahou Ben YéouchouaIsraël Actualités est une marque déposée en France

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Cette semaine a eu lieu à la syna-gogue de Nazareth de Paris, la bé-nédiction des olim qui préparent leur voyage pour s’établir définiti-vement en Israël. Etaient présents Nathan Sharansky, Président de l’Agence Juive, le Directeur de l’Agence en France, Mr Ariel Kan-del et le délégué pour la France de l’Organisation Sioniste Mondiale, Mr Simcha Felber qui fit un dis-cours rempli de réalisme et d’émo-tion ...

Cette année, près de 2 500 personnes auront choisi de faire le choix de s’installer et de faire leur alya. Cela représente près de 40% d’augmen-tation par rapport à l’année 2012. Beaucoup de personnalités commu-nautaires se sont déplacées pour les accompagner et leur apporter leur soutien.

Et comme une bonne nouvelle n’ar-rive jamais seule, nous avons appris cette semaine qu’Israël, malgré le dernier classement, (vous vous rappe-lez ? Le classement FIFA où Israël se positionnait derrière l’Italie, le Brésil et le Soudan au niveau de l’arme-ment), nous apprenons qu’Israël ren-trait pour la première fois dans le top 5 des pays des plus gros exportateurs d’armes dans le monde. Et encore mieux, devant la France, car Israël se trouve en 4ème position et la France reléguée à la 5ème position en sau-vant les meubles grâce à leur copi-nage avec les pays arabes car, à part eux, rares sont les pays qui achètent de la technologie militaire française. Il est temps, messieurs les gouver-nants, de vous réveiller car demain,

il sera trop tard.

Israël est un pays qui est tiré vers le haut. On ne compte pas toutes les entreprises qui sont rachetées par les Américains et notamment dernière-ment Microsoft qui a acheté une start up israélienne qui a pu sortir du rouge. Que dire des entreprises de haute technologie qui sont à la pointe et combien de Prix Nobel ? Oui, Israël est un pays d’avenir pour ceux qui croient à l’avenir. Aujourd’hui, il est important de s’identifier à la crois-sance et d’évoluer dans un milieu qui nous est ami et non ennemi comme cela se passe en France malheureuse-ment ...

Nous, Juif de France avons le choix aujourd’hui de vivre dans un environ-nement qui ne nous soit pas hostile. Avons- nous le droit de rester inactifs vis-à-vis de nos enfants avec ce qui se passe en Europe ? Aujourd’hui, pour nous, Juifs de France et fiers de l’être, il n’est pas question de dénigrer le pays qui nous a donné à manger mais de se préoccuper de ce qui se passe dans notre pays.

Alors monsieur le Président de la République, garant de la liberté de chacun, nous, Juifs de France, nous ne nous sentons plus en sécurité en France avec la montée des extrêmes et de la xénophobie de certains élus, du danger dans les banlieues … Alors que faire ? Est-il temps aujourd’hui de regarder vers l’Est ? Vers Israël ? Notre terre promise ?

Am Israel HaiAlain Sayada

Israël : étoile du Moyen-Orient

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4L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Juillet au 6 Août 2013 2013

Richard Berry et Alexandre Arca-dy réalisent chacun un long-mé-trage qui retrace l’effroyable crime racial dont le jeune juif avait été victime, et qui avait ému la France entière en 2006.

Il arrive qu’un seul film ne suffise pas à raconter une histoire. C’est le cas de l’affaire Ilan Halimi, martyr de l’antisémitisme qui avait été retrouvé agonisant en 2006, le long des rails du RER C en région parisienne. Le jeune juif avait été séquestré vingt-trois jours durant, subissant les pires tortures dans les geôles du «gang des barbares». D’un côté, Richard Berry adapte le roman glacial de Morgan Sportès Tout, tout de suite, (prix In-terallié 2011). De l’autre, Alexandre Arcady transpose 24 jours, la vérité sur la mort d’Ilan Halimi, récit de Ruth Halimi, la mère de la victime. Faut-il prévoir, en salles, un affronte-ment frontal entre deux films rivaux?

Apparemment non, d’après le Pari-sien Magazine qui a pu rencontrer les deux cinéastes.

«La décence nous interdit d’être en concurrence, vu la gravité du drame. À cause de l’universalité et de la portée du sujet -l’antisémitisme, la barbarie d’aujourd’hui-, il n’y a pas d’avidité de producteurs se disant ‘Il y a un coup à faire’», rassure Alain Goldman, qui a déjà déboursé six millions d’euros pour le film de Ri-chard Berry. Il s’engage d’ailleurs à éviter un potentiel télescopage des films en salles. Un savoir-vivre suf-fisamment rare pour être signalé dans le septième art.

Deux approches antagonistes

Outre la fenêtre de lancement, les deux adaptations porteront un regard bien différent sur ce terrible fait divers. Richard Berry s’attachera à

retranscrire la vertigineuse autopsie de la haine qu’opère Morgan Sportès dans Tout, tout de suite. Notamment la bêtise crasse et la puérilité des membres du gang des barbares. «J’ai envie que les gens s’interrogent, se demandent pourquoi des jeunes, par-fois dans le seul but d’avoir un peu d’argent pour s’acheter des baskets, ont laissé torturer un garçon de leur âge», précise Richard Berry dans le Parisien M

Pour reconstituer le fait divers, le réa-lisateur de La Boîte noire a fait appel à des comédiens peu connus, contrai-rement au film d’Alexandre Arcady, où Pascal Elbé, Olivier Marchal et Sylvie Testud se donnent la réplique. Cette version, regarde l’ignoble crime racial dont Ilan Halimi a été la victime à travers les yeux de sa mère Ruth (Sylvie Testud). «Je tiens à ces vingt-quatre jours d’angoisse, de rage, de désespoir et à montrer aussi ce qu’elle explique, que la police a fait fausse route», clarifie le cinéaste toujours dans le Parisien Magazine. À l’observation clinique de Richard Berry s’oppose l’empathie des vitcimes, donc. «Si on croit Arcady, le seul point de vue possible est celui de la mère, remarque le comédien et réalisateur. Mais bon sur un sujet aussi grave, impossible de s’adonner à une quelconque guerre.»

Par Maxime Pergaud – Source : Le Figaro.fr

Ilan Halimi: deux films pour retracer la terrible affaire

Les ministres des Affaires étran-gères de l’Union européenne réu-nis lundi à Bruxelles pourraient décider lundi d’inscrire la branche militaire du Hezbollah sur la liste noire des organisations terroristes de l’UE.

Une décision en ce sens entraînerait un gel immédiat des éventuels actifs que posséderait le mouvement chiite libanais dans les 28 pays de l’UE.

Le Royaume-Uni, soutenu entre autres par la France et les Pays-Bas, cherche depuis le mois de mai à per-suader les autres pays européens de prendre cette décision. Londres met notamment en avant des preuves montrant l’implication de l’aile mili-taire du Parti de Dieu dans un attentat à la bombe contre un car de touristes israéliens en juillet 2012 dans une station balnéaire en Bulgarie. Cinq Israéliens et leur chauffeur avaient trouvé la mort.

En outre, soulignent les partisans des sanctions, l’implication croissante du Hezbollah dans la guerre civile en Sy-rie signifie que le Liban est déjà dans une situation fragile et que l’UE doit considérer la possibilité d’attentats en Europe.

Jusqu’à maintenant, l’UE avait ré-sisté aux pressions des Etats-Unis et d’Israël pour qu’elle inscrive le Hezbollah sur sa liste noire en expli-quant qu’une telle décision pourrait compliquer les relations de l’UE avec le Liban où le mouvement chiite fait partie du gouvernement et accroître les tensions au Proche-Orient.

Aujourd’hui, les pays opposés à la mise sur liste noire semblent moins nombreux.

« Il y a encore des réserves, mais nous nous dirigeons vers ce qui pourrait être une décision sur une éventuelle mise sur la liste », commente un haut responsable de l’UE. « Le nombre d’Etats membres qui ont des diffi-cultés avec une décision de ce genre diminue progressivement. »

Pour apaiser les craintes de ceux qui craignent les conséquences de sanctions contre le Hezbollah, les gouvernements de l’UE devraient publier un communiqué s’engageant à poursuivre le dialogue avec tous les groupes politiques du pays.

Pour étayer sa position, le Royaume-Uni cite aussi la peine de quatre années de prison à laquelle a été condamnée en mars à Chypre un membre du Hezbollah accusé d’avoir fomenté des attentats contre des inté-rêts israéliens sur l’île.

Le Hezbollah a été créé à Damas par l’Iran en 1982 comme un moyen de lutte contre Israël après son entrée au Liban.

L’implication du Hezbollah dans le conflit syrien est considéré comme un élément majeur permettant au président Bachar al Assad de résister au soulèvement contre son autorité organisé par la majorité musulmane sunnite.

Justyna Pawlak et Adrian Croft; Danielle Rouquié pour le service français

L’UE envisage des sanctions contre l’aile militaire du Hezbollah

La société californienne ieCrowd a peut-être trouvé la solution mi-racle pour échapper aux piqures de moustiques. Un patch à coller sur les vêtements qui vous rend invisible pendant 48 heures au nez et à la barbe des femelles hémato-

phages.

Aurait-on enfin trouvé la solution pour se débarrasser des piqures de moustiques? C’est ce que rapporte la société californienne ieCrowd qui vient de mettre au point un patch,

non toxique à coller sur les vête-ments et qui inhiberait le système olfactif du moustique, rapporte Slate. Par conséquent l’animal ne perçoit plus le dioxyde de carbone dégagé par l’homme, ce qui l’empêche de le repérer.

En ces temps de fortes chaleurs et de prolifération de ces bestioles, l’invention de patch anti-moustique constituerait une découverte préci-seuse pour tous ceux qui passent leur été bouteille de citronnelle à la main mais surtout un incroyable espoir pour les populations touchées par le paludisme à travers le monde, qui tue chaque année plus d’un million de personnes. La société a reçu l’aide de la fondation Melinda et Bill Gates.

Edité par Léa MAGRO

La solution contre les moustiques: un patch d’invisibilité

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Ce scénario est nouveau, mais il y a eu des discours interminables donnés comme ça par les dirigeants de l’AP. Le message a été très cohé-rent. C’est une paix qui ne fera pas la paix. Le Ministre palestinien des Affaires religieuses, Mahmoud Al-Habbash : « Le sens de responsabilité de la direction palestinienne envers sa nation le contraint à adopter des mesures politiques depuis une ving-taine d’années (c’est-à-dire depuis la signature des Accords d’Oslo). En dépit de la controverse, des nom-breuses critiques et d’opposition par certains, nous sommes toujours là où nous sommes aujourd’hui : Nous avons une Autorité palestinienne et le monde reconnaît l’Etat palestinien.Tout cela ne serait jamais arrivé par l’impulsive aventure du Hamas, mais uniquement grâce à la sagesse de la direction, l’action consciente, la considération et la marche dans le

droit chemin qui mènent à l’accom-plissement, exactement comme l’an-nonce le traité du Hudaybiyyah du Prophète Mahomet, même si certains s’y sont opposés …

Les cœurs des compagnons du Pro-phète ont brûlé de colère et de fureur. Le Prophète a dit : « Je suis le messa-ger d’Allah et je ne vais pas lui déso-béir ». Ce n’est pas la désobéissance, c’est la politique. C’est la gestion de crise, la gestion de la situation, la ges-tion des conflits …

Allah a appelé ce traité une victoire claire …

Omar ibn Al-Khattab a dit : «O Messager d’Allah, est-ce cela une victoire? Est-ce logique? Est-ce une victoire? Nous abandonnons et re-tournons en arrière et n’entrons pas à la Mecque ? Est-ce une victoire ? Le Prophète a dit : « Oui, c’est une victoire ».

« En moins de deux ans, le Prophète revint et basé sur ce traité, il a conquis la Mecque. C’est l’exemple, c’est le modèle ».

C’est l’exemple. C’est le modèle. C’est le processus de paix.

Daniel GreenfieldAdaptationThérèse Zrihen-Dvirhttp://theresedvir.com/

Le Ministre de l’Autorité palestinienne admet que le processus de paix est une arnaque

5L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Juillet au 6 Août 2013 2013

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Dans l’article du Washington Post du 20 Juillet courant sur ce qu’en appa-rence est un accord de reprise des négociations entre Israël et les Pales-tiniens, les correspondants Anne Gea-ran et William Booth du Washington Post écrivent : « Les dirigeants pales-tiniens ont hésité à retourner à la table de négociations sans la promesse que celles-ci cibleraient principalement un futur Etat palestinien basé sur les frontières d’avant 1967.

Dans cette phrase il y a un problème de taille : En 1967 il n’y avait pas de « fron-tières » entre Israël et ses voisins – seule la ligne d’armistice de 1949 que les diri-geants arabes se sont acharnés à deux reprises à effacer en déclenchant des guerres existentielles pour annihiler Is-raël en 1967 et à nouveau, en 1973. Les agresseurs arabes n’ont manifestement pas réussi. Les victoires israéliennes ont culminé par la conquête du Sinaï, de Gaza, de la Cisjordanie, du Golan et de l’est de Jérusalem.

À présent, les Palestiniens réclament es-sentiellement un retrait israélien complet de la Cisjordanie et de l’est de Jérusalem afin de convertir la ligne d’armistice de 1949 en frontière ouest d’un futur Etat palestinien.

Qu’importe comment une frontière est découpée, un accord de paix officiel entre Israël et les Palestiniens demeure néanmoins inachevé. En attendant, il n’y a que la ligne d’armistice de 1949.

Quant à savoir s’il existe un bien-fondé de revenir aux lignes d’avant 1967, comme l’indique l’article par erreur, la décision de la communauté internatio-nale sous la forme du Conseil de sécurité des Nations unies était contraire.

Après la guerre de 1967, le Conseil de sécurité avait débattu la question s’il fal-lait réclamer un retrait complet d’Israël aux lignes de 1949, exigées par l’Union soviétique et les pays arabes. La position du Conseil n’a toutefois mené nulle part. Les résolutions adoptées par le Conseil,

tant après la guerre de 1967 qu’après celle de 1973, demandaient à Israël de se retirer de certains territoires conquis, mais pas de tous les territoires conquis en ces deux guerres. Le Conseil avait ainsi exprimé de façon claire que la ligne d’armistice de 1949 ne sera jamais une « frontière » permanente. Une « frontière » entre Israël et un Etat palestinien reste à déterminer dans le cadre d’un futur accord de paix. Nous ne sommes pas encore là. L’article ne devrait pas faire un faux départ.

En insistant sur l’usage du terme « fron-tière » comme synonyme à « ligne d’ar-mistice », l’article fait une bouchée de l’histoire et de la légalité internationale.

Golda Meir le décrit mieux dans son autobiographie : « Quand les états arabes exigent qu’Israël se retire aux lignes d’avant Juin 1967, lignes qu’on ne peut que se demander, si elles sont tant sacrées pour les Arabes, pourquoi se sont-ils lancés dans la guerre des Six Jours pour les détruire ? »

Ce que Golda Meir insinue sur les hommes d’état arabes est aujourd’hui le substitut du Washington Post. Sa ques-tion reste pertinente et d’actualité. Le journal devrait admettre son erreur. Il n’y a jamais eu, ni n’y a de « frontières » dans cette région à ce jour.

Par Léo RennertAdaptationThérèse Zrihen-Dvirhttp://theresedvir.com/

Médias Occidentaux Attention, il n’existait pas de « frontières » avant 1967

6L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Juillet au 6 Août 2013 2013

Helen Thomas, la journaliste à la retraite de la Maison Blanche qui a terminé sa carrière avec une tirade antisémite, est décédé samedi à l’âge de 92 ans.

Thomas a été la première femme à se joindre à l’Association des corres-pondants de la Maison Blanche, et la première femme à servir en tant que présidente de cette organisation. Elle a également été la première femme membre du Gridiron Club, le groupe de presse historique de Washington.

Politico.com écrit qu’elle a servi pen-dant 57 ans à l’United Press Inter-national, d’abord comme correspon-dante à la Maison Blanche avant de

devenir chroniqueuse pour d’autres journaux.

Thomas était présente lors des confé-rences de presse de dix administra-tions présidentielles consécutives. Mais sa carrière dans le journalisme a pris fin abruptement en 2010 quand elle a été filmée racontant que les Juifs d’Israël « devaient fiche le camp de Palestine et rentrer chez eux en Pologne, en Allemagne, ou aux Etats-Unis ».

Des propos qui n’avaient pas du tout plu à la Maison Blanche, qui les avait qualifiés de « répréhensibles » et « choquants ».

Helen Thomas, la journaliste antisémite de la Maison Blanche, quitte ce bas monde…

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8L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Juillet au 6 Août 2013 2013

Les graphies des lettres parlent d’elles-mêmes !

Je reçois ce jour un mail étonnant, peut-être est-ce une explication de la haine viscérale que vouent certains fondamentalistes musulmans aux Juifs, Chrétiens, Hindous, Athés, bref tous les « mécréants », qui prennent le Coran à la lettre justement et qui sou-haitent voir la disparition du Peuple Juif !

Les sourates concernant les Juifs sont très nombreuses dans le Coran, certaines sont execrables.

Ils s’appuient généralement sur cette hadith

Un hadith (arabe : ثيدح, hadīt pluriel ahādīt ثيداحأ) désigne une communica-tion orale du prophète de l’islam Maho-met

Ce hadith selon lequel viendra un jour où les Musulmans triompheront des Juifs au point que même le rocher der-rière lequel le juif se cachera parlera et dira au musulman : voici un juif derrière moi, viens le tuer ?

Ibn Omar a déclaré avoir entendu le Messager d’Allah :saws dire : « Vous combattrez les juifs et aurez le dessus sur eux, de sorte que la prière dira : ô musulman ! Voici un juif caché derrière moi, viens le tuer ».

Source http://www.mosquee-lyon.org

Le nom d’Allah décodé

Ci-dessous une graphie d’un mot en hébreu. Ce mot est le mot Satane, autrement SATAN. Pas besoin d’expliquer qui il est, cela parle à tous !

Note : l’hébreu et l’arabe sont des langues sémites toutes les 2

Ci dessous une très belle graphie du nom d’Allah choisie sur wikipédia

Allah à l’envers donne le mot Satan en hébreu

Saisissant !!!!

Rappel : cet article est soumis à un copyright – reproduction partielle autorisée avec mention de la sourceSource : http://www.israel-flash.com

Ce dimanche 21 juillet, au Mémo-rial du Vel d’Hiv, s’est déroulée la commémoration annuelle de cette page noire de l’histoire de France que fut la rafle par la police fran-çaise de 13152 juifs dont 4115 en-fants.

Le 16 juillet 1942, la France collabo-rationniste, non seulement obtempère aux ordres de l’envahisseur nazi mais va même au delà de ses demandes.

Le 16 juillet 1942, la France des Droits de l’Homme et de la Liberté a non seulement perdu la guerre, mais a perdu son âme.

Le 16 juillet 1942, le rouge du dra-peau tricolore n’est plus celui de la Révolution mais celui du sang versé et de la barbarie.

Chaque année, nous nous réunissons et commémorons le souvenir de nos frères disparus. Chaque année, la République rend hommage à ses en-fants arrachés à la vie et se souvient des temps obscurs de son histoire. La communauté juive se souvient de l’abandon des nations et honore les justes.

Dans nos larmes coulent les noms et les visages de ceux qui sont partis en fumée sans comprendre comment ni pourquoi l’humanité s’est voilé la

face, quand elle n’était pas complice. Nous ne pouvons ni oublier ni par-donner.

Cette commémoration a un goût par-ticulier cette année car en Israël, se déroulent au même moment, à Jéru-salem, les 19èmes Maccabiades.

Lors de la soirée d’ouverture au stade Teddy Kolek, le 18 juillet dernier, j’ai ressenti une émotion particulière devant ces milliers de juifs vivants, debout et fiers, ces milliers de juifs venus dire au monde qu’ils ne sont plus les orphelins des nations.

Dans la capitale du peuple juif, plus de 9000 sportifs juifs du monde entier

ont défilé avec force et fierté, arborant le drapeau de leur pays et marchant fièrement derrière la bannière bleu et blanc frappée de l’étoile de David. Juifs américains, australiens, italiens, anglais, français, ukrainiens, mexi-cains, brésiliens, espagnols ..., plus de 35000 personnes, 75 pays repré-sentés !

Ce 18 juillet, en regardant le public vibrer au passage de notre jeunesse, j’ai senti à mes côtés l’âme de tous nos nos frères exterminés et abandon-nés par une humanité lâche.

Ce 18 juillet 2013 à Jérusalem fut la meilleure réponse au 16 juillet 1942.

Billet de Gil Taieb - 21 juillet 2013

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10L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Juillet au 6 Août 2013 2013

Meyer Habib est depuis près de deux mois le représentant des Français d’Israël à l’Assemblée nationale française. Ce proche de Binyamin Netanyahou, élu sous l’étiquette du parti de centre UDI, a eu auparavant de grandes res-ponsabilités communautaires, no-tamment comme Vice-président du CRIF. Il était de passage en Israël pour les cérémonies du 14 juillet, à l’invitation de l’Ambassadeur Christophe Bigot. À cette occasion nous avons pu nous entretenir avec lui sur les premières semaines dans sa fonction de député.

Le Plus Hebdo : Qu’avez-vous res-senti lorsque vous êtes entré pour la première fois dans l’hémicycle du Parlement français en tant que député ?Meyer Habib : J’ai tout d’abord ressenti une immense émotion. Être député de la nation est une grande responsabilité. Je sais que beaucoup s’identifient à moi et je m’identifie aussi à eux. J’ai également eu une pensée forte pour mes parents : mon père z’’l qui était mon guide spirituel et ma mère, malheureusement très malade. J’ai aussi au fond de moi-même remercié le Tout-Puissant.

Lph : Votre passage en Israël a été l’occasion de rencontrer l’ambassa-deur sortant Christophe Bigot ainsi que le Président Shimon Pères, pré-sent à la cérémonie. Comment cela s’est-il passé ?M.H. : J’étais heureux de pouvoir rendre hommage à Christophe Bigot qui a été un très grand ambassadeur et qui a œuvré énormément pour le rap-prochement entre la France et Israël. Par ailleurs, les paroles d’encourage-ment et d’amitié du Président Pères à mon égard m’ont beaucoup touché.

Lph : Dès vos premières prises de parole, vous n’avez pas hésité à dé-fendre les positions que vous aviez pendant la campagne. Le pouvoir ne change donc pas forcément l’homme et ses convictions ?M.H. : J’ai été élu principalement grâce aux voix israéliennes : près de 90 % dans l’urne à Jérusalem et 70 % dans tout Israël. La raison pour laquelle les Français d’ici ont voté massivement pour moi est que nous partageons ensemble l’amour de la France et d’Israël. Je suis député pour essayer de faire ce que j’ai dit, pour appuyer les causes que j’ai sou-tenues pendant la campagne, que je défendais avant d’être député et que je continuerai à défendre après mon

mandat.

Lph : Quelles démarches concrètes avez-vous pu entreprendre ?M.H. : J’ai abordé la question ira-nienne : la France, l’Europe et le monde doivent prendre leurs respon-sabilités et empêcher à tout prix l’Iran d’être nucléaire avant qu’il ne soit trop tard et qu’Israël ne soit obligé de faire seul le travail. J’ai évoqué lors du débat sur Snowden le sort de Jona-than Pollard emprisonné depuis 28 ans pour espionnage envers un pays ami, Israël, ce qui ressemble à ce que les États-Unis font en Europe !! Sur la question de Jérusalem, j’ai dit au mi-nistre des Affaires étrangères Laurent Fabius mon étonnement face au fait que le nom Israël était barré sur les convocations de Jérusalem lors des élections. C’est inamical et contraire à la réalité. Jérusalem est la capitale du peuple juif depuis 3000 ans, la capitale d’Israël depuis 1948.

Lph : Quelle a été la réaction de Laurent Fabius ?M.H. : Il a eu l’air surpris de ce qu’il entendait. Il m’a demandé de lui adresser un courrier sur le sujet, ce que j’ai fait. J’attends mainte-nant des réponses. J’aurai l’occasion d’évoquer ce sujet lors d’un prochain entretien qu’il a bien voulu me fixer.

Lph : Vous êtes également inter-venu concernant les menaces sur la Chehita.M.H. : Oui, tout à fait. Il se trouve qu’emboîtant le pas de la Pologne qui a fait interdire la Chehita sur son terri-toire, certains parlementaires français tentent de réclamer une loi semblable en France, en particulier une séna-trice UDI qui est déterminée à mener jusqu’au bout le combat. Je me suis moi-même entretenu avec le Grand Rabbin Bruno Fiszon ainsi qu’avec le Président des consistoires Joël Mergui afin de réfléchir à la marche à suivre. Je me bats désormais au sein de ma formation politique et au-delà pour faire entendre une autre voix dans ce débat. J’ai reçu un accueil fa-vorable auprès de Jean-Louis Borloo, Président de l’UDI et du président du groupe UDI au Sénat. Se demande-t-on si la chasse fait souffrir particu-lièrement les bêtes ? Pourtant elle est bien permise en France alors pour-quoi pas la Chehita ?! D’autant que quoiqu’il arrive les Juifs continueront à manger cacher et donc son interdic-tion pénaliserait un certain nombre d’éleveurs et d’employés d’abattoirs. Par ailleurs, pendant mon séjour en Israël, je me suis entretenu avec Bi-

Meyer HabibSes premiers pas à l’Assemblée nationale

Par Guitel Ben-Ishay

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11L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Juillet au 6 Août 2013 2013

Meyer Habib ... SUITESes premiers pas à l’Assemblée nationale

Par Guitel Ben-Ishaynyamin Netanyahou sur le sujet. À ma demande, il a évoqué la question avec le Président François Hollande lors de son appel à l’occasion du 14 juillet. J’ai bon espoir que l’on par-vienne à bloquer cette loi.

Lph : Le jour de Ticha beAv, l’Union Européenne a pris la déci-sion d’exclure la Judée-Samarie, mais aussi Jérusalem-Est et le Golan de tous ses accords commer-ciaux, culturels ou institutionnels avec Israël. Quelle a été votre réac-tion ?M.H. : Cette décision est injuste ! Il existe de par le monde de nombreux conflits territoriaux (Chine/Tibet, Chypre/Turquie, etc.), de nombreux territoires disputés. Le seul pays qui a le droit à ce traitement est Israël ! Sans parler des 100.000 morts dans le silence en Syrie ou de la situation dra-matique en Égypte. Ces mesures sont contre-productives, il s’agit d’une faute morale et politique de la part de l’Union Européenne, et qui vient de plus pénaliser les Palestiniens eux-mêmes. J’ai commencé à en parler à de nombreux députés afin de leur montrer l’absurdité d’une telle déci-sion. Je m’en suis également entrete-nu avec le premier ministre israélien.

Lph : Finalement, ne vous sentez-vous pas un peu seul dans les idées que vous défendez ?M.H. : Je savais que j’allais être seul sur de nombreux combats. Mais même si certains demeurent fran-chement hostiles à mon égard, je m’aperçois que mes interventions bénéficient d’un écho positif. J’ai été surpris d’être applaudi lors de mon intervention dans l’hémicycle réclamant l’intégration d’Israël et du Vatican - dont je suis également le député - à la francophonie. Je suis convaincu que lorsque l’on est un vrai humaniste avec de vraies va-leurs, on ne peut être insensible à ce que représente Israël. Et ces qualités se trouvent chez beaucoup de députés français. Je m’évertue à montrer que la France et Israël ont de nombreuses valeurs communes. Je mets en garde contre les erreurs du passé, comme celles de recevoir Assad ou Khadafi en grande pompe, alors qu’ils étaient déjà connus pour être des tyrans et des criminels. Je reste optimiste quant à l’évolution de certaines positions.

Lph : Parmi les questions qui agitent le monde francophone is-raélien, il y a une affaire judiciaire qui fait beaucoup de bruit en ce moment : le cas de Ronite Bitton. Avez-vous la possibilité d’agir dans ce dossier sensible ?M.H. : Effectivement, c’est un dos-sier sensible. Il s’agit d’une décision judiciaire incompréhensible et dis-

proportionnée, mais c’est une déci-sion de justice. Pour ma part, j’en ai parlé à Sara Netanyahou, l’épouse du premier ministre et je vais aussi en in-former le bureau du Président Pères, seul habilité à accorder une grâce. On ne peut pas mettre en prison une femme parce qu’elle veut voir son enfant et se protéger d’un homme violent qui la maltraitait. J’espère que nous arriverons à lui éviter ces cinq années de prison.

Lph : Vous représentez encore d’autres pays du Sud de l’Europe. Ne vous reproche-t-on pas votre proximité avec Israël ?M.H. : Je n’ai jamais caché qui j’étais, ni mon identité, ni mes convictions. Je défendrai tous les Français de la 8e circonscription, je me battrai pour leurs droits, que ce soit les retraites, les reconnaissances de diplômes, les droits sociaux, la gratuité de la scola-rité et toute autre question. Tout ceci je le ferai en restant ce que je suis. Je pense que lorsque l’on reste fidèle à ses convictions alors on est respec-té, et non le contraire. Je suis venu actuellement en Israël parce que je suis franco-israélien et parce que des questions importantes sont à régler ici. Mais je me rendrai très prochai-nement aussi en Grèce et en Italie.

Lph : Depuis que vous êtes député, avec les nouvelles responsabilités et déplacements qu’elles impliquent, comment gérez-vous votre vie de famille ?M.H. : J’ai depuis de nombreuses années des occupations qui mono-polisent beaucoup de mon temps. J’ai la chance d’avoir une femme et des enfants à mes côtés. Ils sont très compréhensifs, ils comprennent les responsabilités qui sont les miennes et les enjeux qui en découlent. Sans cela rien n’aurait été possible.

Lph : Quel est votre message au-jourd’hui aux Français d’Israël ?M.H. : Je profite de vos colonnes pour leur dire à quel point j’ai été sensible et touché par leur vote en ma faveur. Je ressens l’engouement et l’affection qu’ils me témoignent. Beaucoup parmi ceux qui n’ont pas voté pour moi m’encouragent au-jourd’hui. J’essaie d’être digne de leur confiance, je veux pouvoir faire un bilan dans quatre ans en me disant que j’ai fais le maximum pour réus-sir. Enfin, je tiens aussi à exprimer tout mon respect et ma gratitude aux Gdolim, aux Rabbanim qui m’ont apporté leur soutien. C’est en gardant son identité, sans dévier, sans faire de prosélytisme non plus, que l’on agit le mieux, et ce sans aucune contradic-tion avec les valeurs de la République française et la laïcité.

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12L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Juillet au 6 Août 2013 2013

Parachat Ekev

A la veille des grandes vacances du mois d’août nous avons pensé résu-mer les cinq parachiots qui vous accompagnerons durant tout l’été. La première d’entre elles est la Parachat Ekev. Ekev qui veut dire le talon et Rachi nous fait remarquer qu’il s’agit des commandements que l’on juge «sans importance» et dont on a l’ha-bitude de fouler aux pieds…Com-ment alors est-ce que le verset promet des bénédictions, pour le respect de mitsvot que tout le monde le foule aux pieds? Le problème majeur de l’homme est qu’il craint d’avantage le regard de l’homme que le regard

de D-ieu Or justement la crainte du Ciel consiste à aller à contre courant de ce phénomène. Le Talmud nous enseigne que : « Tout est entre les mains du Ciel, sauf la crainte du Ciel ». Ceci fait allusion au fait qu’avant de venir au monde, l’Assemblée Céleste décide de la force, l’intelli-gence et la richesse d’un individu. La seule chose qui demeure indéterminé et fonction de notre libre arbitre, c’est d’être un Tsadik ou un Racha. Dans cette paracha D-ieu dit à nos ancêtres «Observez donc toute la loi que je t’ordonne ce jour, afin que vous soyez forts, et que vous rentriez et héritiez ce pays dans lequel vous passer pour l’occuper» Le verset poursuit … Afin

que vos jours se prolongent sur le pays que l’Eternel a juré à vos pères de leur donner, à eux et à leur des-cendance, pays ruisselant de lait et de miel. En examinant ce verset, cer-tains commentateurs nous précisent que le seul moyen de « garder » la Terre d’Israël est d’appliquer la Tho-ra. Le Chébah-les louanges de la terre d’Israël, atteignent ici le sommet : « Ki aarets achér ata ba chama lérichta lo kéérets misraïm…Cette terre que tu va hériter n’est pas comme la terre d’Egypte…Erets achér HM éloékha dorêch ota tamid…C’est une Terre dont ce souci en permanence D-ieu « éné HM éloékha ba méréchit acha-na véad aharit chana.. » « Les Yeux

d’HM sont pointés sur elle, du début de l’année jusqu’à la fin de l’année!». (Il est bon de le préciser à ceux qui se détendent en différent endroits d’Israël)._____________________________

Parachat Réé

Dans la seconde parachat,Réé, il semble difficile d’accepter que la Thora source de bonté et de paix, en-gage à des actes cruels comme nous le voyons à propos de ces villes de dé-bauche et d’idolâtrie. On s’étonne dit le Rambam que la Thora incite tout un peuple à perpétrer des actes cruels allant jusqu’au vandalisme et au meurtre. Dans un autre registre nous voyons que lorsqu’il s’agit d’esclaves qui est le symbole de la condition humaine la plus basse, la Thora est clémente elle nous dit : «Ne livre pas un esclave à son maître, s’il vient se réfugier chez toi!» Ramban écrit dans un commentaire sur les pirké avot : « l’ascension spirituelle de l’homme ne peut s’atteindre grâce à un acte isolé, aussi extraordinaire soit-il ! Il dit que c’est la multiplication d’actes positifs- maasim tovim- qui favorise cette ascension spirituelle ! Il peut par exemple donner 1000 euros à un pauvre…mais il n’aura pas pour autant développer en lui la tendance à la générosité ! Par contre s’il distri-bue la même somme à 50 pauvres, il forgera en lui la qualité de générosité ! Il est évident que ce principe énoncé

par Rambam est valable aussi au ni-veau des actes négatifs. Le fait de se livrer de manière répétée à des actes condamnables, des Avérot- contribue à développer en l’homme une nature négative et mauvaise. Comment alors comprendre que la Thora incite l’homme à de tels actes de cruauté, lorsqu’il s’agit de la ville pervertie, ceci dit La thora est soucieuse de préserver chez l’homme son essence qui est la tendance vers le bien. C’est pourquoi le pasouk concernant la ville pervertie se termine ainsi : « Afin que l’Eternel t‘accorde la pitié et te récompense en te multipliant comme il a juré à tes pères ! » L’ex-pression « t’accorde la pitié » disent les sages peut être comprise de deux façons, La première, celle qui nous est familière : l’Eternel t’accorde la pitié c’est-à-dire qu’HM manifeste sa pitié à l’égard de ce peuple qui vient de vivre un événement trauma-tisant, alors HM apportera en quelque sorte une consolation aux Bné Israël qui pleurent les victimes frappées par le sort de la ville maudite…La deu-xième signification de : « l’Eternel t’accorde la pitié » veut nous dire en fait « qu’il donnera la vertu de la pitié » et c’est cela qu’exprime le Or Haim akadoch parce que dit-il après que D-ieu ordonna de mettre à mort tous les habitants de la ville maudite, y compris le bétail, le peuple d’Israël courait le risque que ces actes déve-loppent en lui- La Hakhzariout- la cruauté.

Parachat Ekev - Parachat Réé

Interview de Lise Leszczynski (Liste Tous ensemble)

Mme Leszczynski, vous vous présen-tez sur la liste de Tous ensemble 2013 soutenue par Dov Zerah. Pouvez vous, vous présenter à nos lecteurs qui ne vous connaissent pas encore ?Je m’appelle Lise Leszczynski. Je suis née le 18 décembre 1949 à Paris dans le 15ème arrdt, de parents immigrés hongrois. D’origine simple, ils m’ont transmis des valeurs et des traditions aux-quelles je suis très attachée et que j’essaye de transmettre à mon tour. Je me suis mariée en 1973 avec un homme brillant qui me soutient dans mes engagements. Nous avons 4 filles et 4 petites filles qui m’ont donné envie de leur ouvrir la route dans notre société et dans notre commu-nauté. Je me suis impliquée durant 17 ans dans une association de parents d’élèves et dans la Wizo. J’habite Neuilly-sur-Seine où j’ai eu le bonheur de connaitre le grand rabbin Jérome Cahen et son épouse, qui m’ont fait connaître un visage du judaïsme communautaire empreint à la fois d’une grande humanité, d’une grande écoute et d’une grande ouverture sur tous ceux qui en avait besoin, et d’une grande rigueur cultuelle. Cette rencontre a en partie déterminé mon choix de vie et d’engagement. C’est à partir de là que

j’ai notamment participé à la création de notre centre communautaire, j’y suis toujours bénévole et membre du comité de pilotage. Je suis également membre de la commission administrative de la synagogue ACIP de Neuilly-Ancelle. Je souhaite continuer à m’investir afin de partager mon expérience, mon énergie et mon regard de femme.

Pour quelle raison, avez vous rejoint la liste de Tous ensemble ?J’ai rejoint avec plaisir le regroupement Tous ensemble 2013 parce que le pro-gramme défendu correspond aux idées que j’ai acquises au fil de mes actions communautaires. Il répond à mes attentes pour l’avenir. J’ai trouvé ma place auprès de personnes avec lesquelles j’ai déjà tra-vaillé dans le cadre de mes activités com-munautaires et à qui je fais totalement confiance. Je sais qu’ils partagent ma vision de ce que doit être le Consistoire dans le futur.

Que représente pour vous le Consis-toire de Paris ?Le Consistoire de Paris représente pour moi une institution majeure dans le pay-sage communautaire, au cœur de la vie juive et qui doit garantir à chaque juif les conditions pour vivre pleinement son judaïsme. Son rôle est central que ce soit dans les actes importants de la vie (nais-sance, mariage, etc...), ou que dans les actes de la vie quotidienne (cacherout, culte, etc..). Le Consistoire est pour moi une institution indispensable autant sur le plan cultuel que sur le terrain moral, une institution qui se doit d’assurer la pérennité de notre religion dans sa force et son authenticité, sans perdre de vue que chaque juif, pratiquant ou pas, doit faire l’objet du même respect et de la même attention.

Êtes vous pour ou contre le rapproche-ment avec le CRIF et pourquoi ?

Je suis effectivement pour la réintégration du Consistoire au CRIF. Nous sommes une communauté très minoritaire dans la société française, et il est capital qu’elle puisse s’exprimer d’une voix forte en envoyant un message clair. Pour parvenir à une efficacité renforcée, il faut que cha-cune des trois grandes institutions juives de France se concentre sur son périmètre, respecte celui des autres et surtout travail de concert dans le Chalom communau-taire. Le temps des querelles et des riva-lités stériles doit s’arrêter. Les enjeux de la communauté juive l’exigent. Si nous ne sommes pas capables de nous unir, de nous respecter et de travailler réellement ensemble, comment être respectés par la société qui nous entoure ? Une représen-tation unique et ferme est un atout face à un univers politique et social instable qui nous entoure.

Qu’elles sont a votre avis les attentes de la communauté juive ?Les attentes de la communauté juive sont trop nombreuses et diverses pour en éta-blir une liste complète ici. Les points qui selon moi sont prioritaires :

- Un besoin accru de sécurité dans un monde qui se fait plus violent.

- Un besoin de transparence dans la gou-vernance des institutions.

- Un besoin d’accès à des services perfor-mants dans tous les domaines.

- Un besoin de solidarité vers les per-sonnes sans ressources et seules, vers nos ainés que la vie moderne pousse à la solitude.

- Dans un autre registre, de nombreuses voix de femmes s’élèvent pour qu’une place, juste et digne, leur soit faite dans la vie de la communauté, bien sûr dans le strict respect de la Halakha. Trop de

femmes se sentent encore spectatrices et pas assez actrices. Il faut les entendre. Elles participent de plus en plus à la vie de la société, et ont besoin de participer clai-rement à la vie de la communauté pour que la tradition perdure.

Que pensez vous de la désertification des synagogues dans certaines villes de la région parisienne ?Il faut déterminer pourquoi on constate la désertification de certaines « petites » communautés et la croissance expo-nentielle des plus importantes. Est-ce un mouvement inéluctable dû aux condi-tions de vie et d’environnement qui incitent les membres de certaines com-munautés rejoignent des endroits plus fa-vorables à la vie juive ? Ou bien est ce une disparition lente de la pratique dans des endroits difficiles, ou les conditions éco-nomiques prennent le pas sur la vie fami-liale et religieuse ? Je crois à l’importance de l’action de solidarité communautaire que doit avoir le Consistoire pour ce réé-quilibrage. Dans le cadre d’une politique de décentralisation, cette solidarité pren-drait notamment la forme de parrainage que certaines communautés pourraient exercer au bénéfice d’autres traversant des difficultés, en mettant en place des actions conjointes dans les domaines culturels, sociaux, ou de solidarité inter-générationnelle. Manger cacher aujourd’hui dans la communauté juive devient luxe, beau-coup de nos frères vivent en dessous du seuil de pauvreté, les commerçants mettent la fautes sur les taxes consisto-riales, qu’en pensez-vous ?La cacherout n’est pas un luxe, c’est le droit de chaque juif de vivre selon ses croyances et son engagement. Malheu-reusement nous savons tous que les conditions sont devenues plus difficiles à cet égard, que ce soit dans certaines zones géographiques, ou pour certaines

catégories sociales. Le prix élevé de cer-tains produits cachers pose des problèmes croissants, particulièrement du fait de la grave crise économique que nous traver-sons.

Les raisons de ces prix élevés sont connues. La taxe du Consistoire, néces-saire pour garantir le niveau de cache-rout et de confiance dans les produits, est faible. Il s’agit davantage des condi-tions du marché, que ce soit le nombre d’acteurs, le nombre de consommateurs, ou encore les coûts d’importation et de transport de produits venant de l’étranger. Il ne faut toutefois pas être démagogique dans ce domaine qui est complexe. Le Consistoire ne peut pas agir sur tous ces éléments, il ne peut pas inventer de solu-tions miracle alors qu’il n’a pas prise sur tous les aspects de ce problème. Il peut en revanche créer les conditions de concur-rence et d’information permettant d’agir sur les prix et d’aider les familles à mieux accéder aux produits dont ils ont besoin. Cela passe notamment par la création d’un observatoire des prix des produits, dont les données seraient publiées publi-quement, et par la réflexion sur une ca-cherout nationale permettant notamment de renforcer la taille du marché et donc d’agir sur les prix. Je souhaite que nous nous penchions sérieusement sur ces pistes, et sur d’autres.

Pour finir, pouvez me donner un syno-nyme de consistoire ?Je ne peux ni ne veux donner un syno-nyme de Consistoire, le mot et le concept ayant pour moi un sens universel, indis-sociable du judaïsme français. Ce n’est pas les mots qu’il faut changer, mais l’image des mots dans le sens d’un avenir moderne dans le respect de notre histoire et de nos valeurs.

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DISCOURS DE SIMCHA FEL-BER – DELEGUE EN FRANCE L’ORGANISATION SIONISTE MONDIALE – OFFICE POUR LES OLIM – SYNAGOGUE NA-ZARETH – 17/7/13

VECHAVOU BANIM LE GVOU-LAMTES ENFANTS RENTRERONT DANS LEUR DOMAINE.

Telles sont les paroles du prophète Jé-rémie et comme toute la Torah, toute la Bible elles s’appliquent en tout temps et particulièrement aujourd’hui en cet endroit même, parmi nous, pour vous très chers frères Olim et vos familles qui êtes en voie de réali-ser pour vous cette prophétie.

Mais avant de continuer, je tiens à partager avec vous deux sentiments personnels qui m’émeuvent :C’est dans cette même Synagogue de Nazareth ou nous nous trouvons, qu’au début des années soixante j’ai fait ma Bar-Mitsvah. Moins de dix ans plus tard, moi aussi, comme vous le faites aujourd’hui, je fai-sais mon Alyah en Erets-Israel ou je créais avec mes compagnons un tout nouveau Yichouv, un village ou je vis jusqu’aujourd’hui même : Tsour Nathan, et alors je commençais ma nouvelle vie dans mon pays nouveau et ancestral en même temps.

Et puisque nous parlons de Nathan (Tsour-Nathan), je désire partager

mon émotion avec vous de voir ici, nous honorant de sa présence Mr Nathan Sharansky, et de me rappeler combien dans les années quatre-vingt, sous l’impulsion de son admirable épouse, Avital nous avons combattus afin de le libérer du joug soviétique et de lui permettre aussi en tant que Juif libre de réaliser son rêve : son Alyah.

Dans la même foulée, je tiens à sa-luer et à remercier tous ceux qui ont permis l’accomplissement de cette émouvante cérémonie et en tête , bien que souvent décriée la Sokhnouth, ses Chlikhim, son équipe qui quo-tidiennement et avec dévouement, mais aussi avec ferveur font tom-ber les obstacles sur le dur chemin de l’Alyah que vous avez décidé de choisir.

Je tiens également a saluer la coura-geuse décision du Consistoire central qui porte très haut le flambeau d’Is-raël– et ce n’est pas évident. Je vous souhaite chers dirigeants communau-taires de ne voir aujourd’hui, ici, que l’avant-garde d’un vaste mouvement qui ira et s’accentuera.

La présence de son Excellence Mr Yossi Gal, ambassadeur d’Israël en France est également un message clair : combien vous êtes chers et bienvenus en Israël.

Merci aussi à nos hôtes de de cette

belle Synagogue.

Et en tète de notre joie, pour vous grâce à qui nous sommes tous là, nos chers nouveaux olim, nos chers et estimés concitoyens de l’Etat Juif , vous qui réalisez votre rêve, le rêve de dizaines de générations, la vision de nos prophètes anciens et du père du Sionisme moderne, Binyamin Zeev Herzl.

Car chers futurs Olim et chères fa-milles, vous avez la chance de réali-ser votre Alyah non pas comme nous, à notre époque, en marge de la com-munauté, mais en son sein même.

Vous avez la chance d’y arriver par la voie royale, non pas comme Nathan Sharansky , après un combat de 13 ans dans les pires conditions des gou-lags de Sibérie.

Vous avez la chance de trouver un pays que nous sommes fiers de vous l’avoir préparé à la sueur de nos fronts et aux prix de lourds sacrifices, un pays prospère, ardent, allant de l’avant ou en un instant, par votre qualité de Juif, vous y avez tous les droits.

Non, vous y partez comme des juifs libres, libres de faire le bon choix. Comme des Juifs fiers qui, quel que soit leur degré de croyance réalisez pleinement votre judaïsme et son

sommet : l’Alyah vers Erets-Israel – non plus comme des refugiés pour-chassés, mais en tant que Juifs libres qui ont pris courageusement leur des-tin en main.

Bien entendu, ce n’est pas un jardin de roses que nous vous promettons, et vous y rencontrerez aussi beaucoup d’épines. Mais si vous avez la volon-té de vous agripper a la terre sainte bien que le sol de notre pays soit ro-cailleux, aride, âpre et si vous savez distinguer le principal du secondaire, je vous promet une joie juive pro-fonde, que seuls nous connaissons.

Chers Olim, au nom de l’Organisation Sioniste Mondiale je vous affirme que nous ferons tout notre possible afin que vous réussissiez dans votre nouveau destin car votre réussite est notre réussite.

VAYOMER ADOCHEM EL AVRAM, LEKH LEKHA MEART-SEKHA, MI BEITH AVIKHA EL HA’ARETS ACHER EREKHAL»ETERNEL DIT A AVRAM, VA T’EN DE TON PAYS, DE TA PATRIE ET DE LA MAISON DE TON PERE, VERS LE PAYS QUE JE TE MONTRERAI BERECHITH 12 – 1;3VOUS ETES AUJOURD’HUI TOUS : AVRAM

Discours de Simcha Felber

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16L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Juillet au 6 Août 2013 2013en PARTENARIAT AVEC LE Plus HEBDO

Le coup d’envoi vient d’être lancé par un oncle Sam épuisé, mais plu-tôt satisfait. Il fallait bien à Obama quelques résultats, certes symbo-liques, mais visibles. Depuis déjà quelques années, depuis sa fameuse déclaration du Caire et sa main ten-due à l’Islam, tout s’est détérioré. Des printemps sanglants se sont succédé dans bon nombre de pays arabes, avec l’effet domino que nous savons. L’Amérique sans se remettre pour autant en cause, a observé de loin les effets de ces émeutes meurtrières et stériles. Et là, après avoir supplié Abou Mazen, en lui offrant la libéra-tion de tueurs, et quelques milliards de dollars en passant, voilà que John Kerry, voyageur infatigable et entêté, vient enfin d’obtenir une médaille. Il revient à Washington avec le permis de donner le coup d’envoi pour les rencontres sur ce fameux terrain des négociations.

Depuis 2009, quand Olmert avait ac-cepté sans réserve toutes les exigences de l’autre camp, que le président d’une seule partie du « peuple palestinien », Mahmoud Abbas, s’était payé le luxe de refuser, le terrain est resté en friche. Le prix n’était « pas assez cher » ap-paremment. Depuis, il s’est renfermé dans sa coquille de Caliméro, refusant

tout dialogue direct, sauf avec Shimon Pères… Et voilà que quatre ans plus tard, Bibi obtient, non sans pression américaine sur Ramallah, l’ouverture de nouveaux pourparlers, sans condi-tions préalables. L’Europe qui vient de se disqualifier en s’ingérant une fois de plus dans nos affaires internes, restera sur la touche pour compter les points et les minutes du match. Ce qui reste sûr, c’est que le joueur Abou Mazen ne manquera aucune occasion pour simuler à chaque rencontre une faute à l’italienne. L’arbitre, malheureusement débutant, devra user de son sifflet sans sortir le carton rouge - tâche qui n’est pas facile. La partie n’a pas encore commencé que déjà, sur les gradins, les spectateurs sifflent… Comment concevoir de payer l’arbitre en libérant des terroristes, juste pour voir quelques passes et entendre déjà le coup de sifflet final ? La balle est à présent au centre, Bibi doit sortir son meilleur jeu et jouer ce match qui sera bien sûr retransmis et commenté sur toute la planète.

C’est l’occasion rêvée, dans cet envi-ronnement trouble du Proche-Orient, de sortir sous les applaudissements, dévoilant au grand jour la vérité aux spectateurs du monde entier…

Par Avraham Azoulay

Danse avec les loupsDr Gilles MoraliGastro-entérologue. Écrivain

Vous posez une question fondamen-tale, car on reconnaît la grandeur d’une société à la façon dont elle traite les faibles, que ce soient les handica-pés, les malades ou les vieillards. En Israël, il existe une volonté réelle de venir en aide aux démunis, qui pro-vient surtout de la société civile : la fibre juive y joue évidemment un rôle majeur. La solidarité juive a toujours été un des piliers de l’existence du peuple juif. Malheureusement, elle n’est pas toujours mise en application. J’en veux pour preuve la législation dont s’est pourvue Israël depuis ces quinze dernières années, qui est parmi les plus avancées des pays industriali-sés, mais qui est loin d’être appliquée de façon systématique. Par exemple, il existe une loi qui oblige chaque établissement public à se doter d’une voie d’accès pour handicapés ; nous voyons que c’est loin d’être appliqué universellement. Mais l’essentiel est peut-être ailleurs : essayons, chacun à notre niveau, d’accepter ceux qui nous semblent différents, mais qui en fin de compte, dans leur humanité, sont telle-ment proches de nous.

Shlomo BalsamIntervenant à Yad Vashem. Prési-dent d’Aloumim

Je préfère répondre sur un sujet que je connais mieux : l’aide aux personnes rescapées de la Shoah en Israël y com-pris les enfants cachés et orphelins. L’aide existe mais dépend souvent hélas d’un processus bureaucratique compliqué : entre le ministère des Fi-nances, la Claims Conference et bien d’autres administrations, la coordina-tion n’est souvent pas la meilleure. De plus beaucoup de citoyens israéliens dont des parents ont été déportés de France ignorent encore que les lois Jospin et Matteoli leur accordent une pension d’orphelin ou une réparation de spoliations. Le rôle d’associa-tions bénévoles comme «Aloumim», «Latet», «Aviv» etc…aident toujours et encore des personnes âgées à faire valoir leurs droits. L’aide existe bien en Israël, mais elle dépend principale-ment de groupes volontaires et béné-voles. Les citoyens israéliens ouvrent plus leurs cœurs que les administra-tions.

Rachel FrancoAvocate au barreau de Tel Aviv

Il me semble qu’il faut chercher la spécificité dans les valeurs de vie qui sont pour nous à ce point sacrées, que nous avons le devoir de profaner nos commandements pour sauver une vie. Chaque matin nous prions le Médecin de toute chair de guérir les malades, réveillant ainsi la conscience en nous d’une fraternité indissoluble et d’une appartenance au projet d’une huma-nité qui se soucie de l’Autre. Je suis avocate au Ministère de la Justice et je suis attachée au département des Asso-ciations. Je suis donc la mieux placée pour affirmer que le nombre des asso-ciations dont l’objet est l’assistance et l’aide aux malades est tout simplement impressionnant. Le cœur sur la main est une réalité quotidienne. Nous

avons tous visité les hôpitaux et nous avons pu voir défiler les « clowns » qui viennent faire rire les enfants malades afin d’éveiller en eux un peu de joie et d’espoir. Nous avons aussi eu le bénéfice des repas gratuits distribués par des associations caritatives et qui d’entre nous, ici en Israël, ne reçoit pas des mails quasi hebdomadaires pour donner son sang, ou aider financière-ment les malades ? La vie est, pour le peuple Juif en particulier, une valeur sacrée qui nous engage totalement.

Dr Daniel AzoulayMédecin-Chef de l’hospice des soins palliatifs

Ce qui me frappe en Israël par rapport aux autres pays dans le monde, c’est la place que tient le volontariat dans l’aide et le soutien aux personnes ma-lades et/ou handicapées. De très nom-breuses structures en Israël reposent sur un nombre important de volon-taires qui s’occupent de personnes âgées, handicapées, ne serait-ce que pour les transporter d’un endroit à un autre, qui apportent du réconfort à des enfants malades du cancer, et bien d’autres exemples. Je citerais aussi l’exemple de Maguen David Adom qui a mis en place une « ambulance des vœux » qui donne la possibilité aux personnes en fin de vie de réaliser un dernier vœu comme aller à la mer alors qu’elles n’en sont plus capables. Je pense que la spécificité d’Israël se situe bien à ce niveau.

Des structures aidant et assistant les personnes handicapées ou gravement malades existent dans de nombreux pays. Qu’est-ce qui fait la spécificité d’Israël dans ce domaine ?

Le Réseau AMITIntégrer les élèves handicapés

par Guitel Ben-Ishay

AMIT est une organisation créée en 1925 aux États-Unis par Betty Gottesfeld. Cette dernière était membre du « Mizrahi women », l’un des premiers mouvements fé-ministes du 20e siècle. AMIT a été fondée afin d’offrir aux jeunes filles vivant en Palestine mandataire un enseignement professionnel les rendant indépendantes finan-cièrement. Le mouvement achète quelques terres pour y construire des établissements et prend rapide-ment de l’ampleur. À tel point que des écoles pour garçons sont aussi mises en place. En 88 ans d’exis-tence, le réseau s’est organisé et compte aujourd’hui 108 établisse-ments dans tout le pays, un village pour adolescents en difficulté à Petah-Tikva, un home d’enfants à Guilo ainsi qu’une école en éduca-tion spécialisée à Shoham. En 2013, AMIT est lauréate du prix Ruder-man qui récompense les structures sachant accueillir et intégrer les enfants handicapés physiques et mentaux. À cette occasion, nous nous sommes entretenus avec Ju-dith Schwed-Lion, vice-présidente mondiale du réseau AMIT.

Le Plus Hebdo : Quelle est votre définition du réseau AMIT ?Judith Schwed-Lion : AMIT se veut un réseau qui rassemble et apprend à ses élèves à accepter et respecter l’autre. Ainsi, nous sommes fiers d’accueillir dans nos établissements

des personnes de toutes les couches sociales, de toutes les origines, de tout niveau religieux. La philoso-phie de notre réseau est de donner une chance égale à chaque enfant en Israël. Ceci explique aussi que 70% de nos établissements scolaires se situent dans ce que l’on appelle la périphérie au niveau socio-écono-mique plus modeste. De même, en fonction de la ville et de la demande sur place, nos écoles sont rattachées soit au secteur public, soit au secteur public religieux.

Lph : Votre spécificité vient-elle également de l’intégration d’élèves handicapés dans vos établissements ?J.S-L. : Oui, tout à fait. En fait, cette intégration se situe dans la logique de notre philosophie qui met l’accent sur le respect du prochain, et ce même s’il est « différent ». L’ouverture aux handicapés a été initiée par le Rav Shaï Piron, qui avant d’être ministre de l’Éducation, était le directeur de la Yéshiva Kfar Ganim du réseau AMIT. Il a lui-même adopté un enfant lour-dement handicapé. Il estimait que les garçons qui fréquentaient la Yéshiva du quartier plutôt bourgeois de Kfar Ganim devaient se confronter à une réalité : celle du handicap et de l’autre différent. Compte-tenu de la réussite de ce projet, nous l’étendons à nos établissements en fonction de la de-mande et des besoins de la population locale. Par ailleurs, les adolescents en difficulté que nous recueillons dans notre village à Petah-Tikva servent de moniteurs pour des kaytanot pour enfants handicapés.

Lph : De quel types de handicaps s’agit-il ?J.S-L. : Il s’agit de handicaps de dif-férents niveaux, que ce soit moteurs ou mentaux. Nous avons des élèves

en chaise roulante, nous avons même scolarisé dans un de nos établis-sements un enfant qui était sur un lit roulant. À Maale Adoumim par exemple, nous avions des enfants autistes. Nous ouvrons également nos portes aux enfants trisomiques. Cette possibilité n’est pas automatique dans toutes nos écoles mais nous sommes à l’écoute des demandes de scolarisa-tion de ces enfants handicapés dans des structures scolaires classiques et nous ouvrons des classes en consé-quence.

Lph : Comment les élèves réa-gissent-ils face au handicap de leurs camarades ?J.S-L. : Nous les responsabilisons quant à l’accueil et à l’accompagne-ment des enfants handicapés de leur classe. Ils considèrent leur présence comme très agréable. Finalement, ils ne se rendent même plus compte que leurs copains sont « différents ». Nous avons reçu le témoignage d’un élève qui vient de terminer son bac

à la Yéshiva Kfar Ganim. Dans sa classe, il y avait un élève trisomique. Voici ce qu’il écrit : « Il était parfois difficile de communiquer avec lui, mais le fait de le côtoyer jour après jour a fait de l’acceptation de l’autre une chose tellement évidente. (…) Aujourd’hui, nous ne terminons pas seulement avec notre diplôme du bac, mais nous repartons en étant deve-nus des Hommes qui savent accep-ter l’autre sans accorder la moindre importance au fait qu’il soit différent. C’est la plus vraie des leçons que peut apprendre un élève en Israël ».

Lph : Quels retours avez-vous des enfants handicapés et de leurs pa-rents ?J.S-L. : Malheureusement ces en-fants ne seront jamais des adultes in-dépendants, mais nous leur montrons quelles sont leurs capacités, leurs forces, jusqu’où ils peuvent aller. Ils sortent de chez nous avec la certitude qu’ils sont capables de réussir. Nous leur apprenons à se débrouiller dans

la vie. Pour les plus développés, nous les encourageons à faire du volonta-riat, voire servir dans l’armée. Ils se sentent intégrés dans la société. Cela aide énormément aussi les parents qui sont heureux de voir leur enfant vivre presque comme tout le monde.

Lph : Que signifie pour vous le prix Ruderman que vous avez reçu ?J.S-L. : C’est pour nous une recon-naissance de notre travail, un témoi-gnage de notre réussite. Cela nous pousse aussi à continuer dans ce sens. C’est également un soutien financier qui est pour nous fondamental afin de pouvoir offrir le meilleur à ces enfants et pour pérenniser notre devise : inté-grer tout le monde, donner sa chance à chacun, apprendre le respect mutuel quelles que soient nos différences.

Réseau AMITTéléphone : 03-9123171Site Internet : www.amit.org.ilMail (francophone) : [email protected]

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17L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Juillet au 6 Août 2013 2013

De prochaines élections doivent avoir lieu au Consistoire de Paris le 24 Novembre 2013. C’est l’occasion d’ouvrir un large débat d’idées per-mettant à toutes et à tous de s’expri-mer sur nos institutions, leurs mis-sions, leur représentativité et leur place dans le judaïsme, bien sûr, mais aussi dans la société.

Les rendez-vous de la démocratie sont toujours réussis lorsqu’ils permettent la rencontre, l’ouverture des dialogues en même temps que la confrontation des sensibilités et des convictions. C’est aussi un moment où notre com-munauté doit être exemplaire, elle doit faire la démonstration que ses membres, fussent-ils d’avis diver-gents, sont capables d’écouter toutes les opinions. Celles-ci ne doivent être envisagées que comme l’expression de contributions positives et fructueuses.

La richesse du débat qui va s’ouvrir doit être à l’image de notre peuple, divers, riche de sensibilités différentes mais toutes tendues vers un même but, celui de la conscience de l’intérêt commun.

En ma qualité de Président de la Commission des Communautés du Consistoire de Paris, je suis attaché par dessus tout au fait que ce moment par-ticulier ne soit pas celui où s’exprime-raient les egos et se résume en consé-quence à une querelle de personnes. Nos institutions communautaires ont une vie, des enjeux et des finalités qui dépassent ceux qui les dirigent. Leur raison d’être n’est pas de servir des satisfactions individuelles, mais d’agir dans le sens de l’intérêt bien compris

de la communauté toute entière.

Cet intérêt général de la communauté doit être le seul et unique but de leur action.

Les missions fondamentales du Consistoire de Paris exigent un enga-gement dédié et exclusif de toute autre mandat. Des synergies doivent être créées, un équilibre des échanges doit être affiné, afin que le Consistoire de Paris et le Consistoire Central pour-suivent leurs actions en harmonie tout en gardant leurs spécificités et leurs existences distinctes.

De la même manière il conviendra de définir, avec peut-être plus de discer-nement que par le passé, quel doit être le périmètre de compétence et d’inter-vention des autorités consistoriales, ainsi que les liens et la complémenta-rité d’action interinstitutionnelle.

Notre institution repose sur deux co-lonnes. D’une part, l’administration laïque qui pilote l’appareil consisto-rial, assure tous les services au pu-blic, planifie l’avenir et initie tous les grands projets, d’autre part le Rabbi-nat garant et dépositaire de la halakha assurant sa mission pastorale.

Nous n’avons rien à gagner à brouil-ler ces frontières traditionnelles. C’est aux Rabbins de dire nos lois selon notre tradition millénaire, de statuer sur des questions spécifiques. C’est à notre Beth Din de juger et de trancher les litiges portés devant lui, de légifé-rer dans les divers domaines de la vie juive et de faire appliquer ses ordon-nances.

Le Consistoire, lui, doit accomplir ses missions sans chercher à interférer dans ce qui ne relève pas de sa sphère de compétence, sans vouloir conquérir de nouveaux territoires qu’il sait ne pouvoir bien gérer dans l’intérêt de tous.

Voilà, quelques idées qui peuvent être en débat. Le Consistoire de Paris doit être la Maison communautaire de la diversité des juifs de Paris et de sa Région. Une maison vivante, pleine et riche de ses différences. Un lieu acces-sible où comme dans les familles on aime à se réunir.

Le temps est donc venu d’ouvrir un nouveau cycle, d’enrichir les expé-riences du passé de nos réflexions, de toutes nos idées, pour que notre nou-velle maison soit plus belle, plus ac-cueillante et plus paisible que jamais.

David TIBIAdministrateur de l’ACIPPrésident de la commission des communautés de l’ACIPPrésident du CCJ 94

Ouvrir le débat - David Tibi Baby King. Shimon Peres au prochain Roi : «Mazel Tov»

Le Président Shimon Peres félicite la naissance du Royal baby. “Israël se joint à moi pour souhaiter à toute la famille royale Mazel Tov”, a tenu à déclarer le président Peres. “Au nom du peuple de l’Etat d’Israël, je tiens à exprimer notre joie immense à la naissance de votre enfant – un bébé royal dans le pays le plus démocra-tique au monde. Selon les médiasis-raéliens, le Président Peres auraient envoyé en présent des vêtements de bébé aux couleurs d’Israel, bleu et blanc. (David Banoun) Médias.

ISRAELVALLEY PLUSLe Point.fr (1) : «Kate, duchesse de Cambridge et épouse du prince William, a accouché lundi après-midi d’un garçon, 3e dans l’ordre de suc-cession au trône, a annoncé le palais de Buckingham au Royaume-Uni et au monde suspendu à cette informa-tion historique. L’arrivée “en bonne santé” du “bébé royal”, qui n’a pas encore de prénom connu mais déjà le titre de prince de Cambridge avec rang d’Altesse royale, a provoqué l’arrivée de messages de félicitations.

Le président américain Barack Oba-ma et son épouse Michelle ont été parmi les premiers à féliciter le duc et la duchesse de Cambridge “en cette joyeuse occasion de la naissance de leur premier enfant”. Depuis le Cana-da, le Gouverneur général et le Pre-mier ministre ont adressé leurs plus chaleureuses et sincères félicitations à William et Kate au nom de cette nation membre du Commonwealth.

En Australie, la Première ministre Kevin Rudd a déclaré dans un com-muniqué que le pays partageait “la joie de la famille royale, particulière-ment celle du prince Charles pour la naissance de son petit-fils et celle de la reine Elizabeth II pour la naissance de son arrière petit-fils”. L’annonce de l’heureux événement a immédia-tement embrasé les réseaux sociaux et a été accueillie par un tonnerre d’applaudissements de la part des touristes massés devant les lourdes grilles du palais».

Source: http://www.lepoint.fr

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18L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Juillet au 6 Août 2013 2013

Le chef d’état-major de l’armée américaine a énuméré dans une lettre adressée au Congrès les dif-férentes options pour une interven-tion militaire en Syrie, soulignant que la décision éventuelle d’enga-ger des troupes restait un choix politique.

Dans ce courrier rendu public lundi, le général Martin Dempsey présente au président de la Commission des forces armées du Sénat Carl Levin cinq scénarios différents –allant de la fourniture de renseignement et de la formation au maniement des armes jusqu’au déploiement de soldats pour « prendre d’assaut et sécuriser » les sites où se trouvent les armes chimiques du régime de Bachar al-

Assad.

La décision d’envoyer éventuelle-ment des soldats américains en Syrie « est une décision politique, que notre nation a confiée à ses dirigeants civils », écrit-il toutefois.

Dans son courrier, le général Demp-sey met en garde contre les consé-quences d’un engagement dans le conflit: « Une fois que nous avons agi, nous devons être prêts pour la suite. Un engagement plus important est difficile à éviter ».

Washington se contente depuis le début du conflit d’apporter un sou-tien non-létal aux rebelles syriens et de fournir de l’aide humanitaire.

L’administration Obama a toutefois promis un accroissement de son aide militaire aux rebelles en juin, après avoir accusé le régime Assad d’avoir utilisé des armes chimiques.

Parmi les scénarios qu’il envisage, le général Dempsey évoque celui de frappes aériennes visant les défenses anti-aériennes du régime, ainsi que ses forces navales, aériennes et ses missiles.

Une telle option, qui nécessiterait des centaines d’avions et de navires, pourrait coûter « en fonction de sa durée, des milliards » de dollars, sou-ligne-t-il.

Une autre option consiste en la mise en oeuvre d’une zone d’exclusion aérienne pour empêcher le régime de bombarder des zones rebelles.

Un engagement plus conséquent en-core pourrait prendre la forme de la mise en place de zones tampons pour protéger des zones comme les fron-tières avec la Turquie ou la Jordanie. Un tel choix impliquerait l’emploi de la force pour défendre ces zones et coûterait plus d’un milliard de dollars par mois, souligne Martin Dempsey.

Enfin, le général évoque la possi-bilité de déployer « des milliers de membres des forces spéciales et d’autres forces terrestres (…) pour prendre d’assaut et sécuriser les sites capitaux » où se trouvent les armes chimiques du pays.

Syrie:Le chef d’état-major de l’armée américaine explore les options militaires

L’armée israélienne a déployé une batterie Iron Dome (Dôme de Fer) dans la cité balnéaire d’Eilat, au moment même ou l’armée égyp-tienne lance une opération de grande envergure pour « purifier » la péninsule du Sinaï d’Al-Qaïda et consort.

La batterie de missiles anti-missile a été déployé alors qu’elle est en plein coeur de sa saison touristique. Le gouvernement à peur que la ville ne devienne la cible récurrente de tirs de roquettes.Eilat au premier plan, les côtes jorda-niennes à l’horizon

Dix djihadistes ont été tués au cours des deux derniers jours dans la pénin-sule du Sinaï, lors du début d’une opération de l’armée contre les com-battants islamistes.

Cette opération implique plusieurs régiments d’infanterie, les forces spéciales, des unités de blindés et des hélicoptères de combat.

Président par intérim Adli Mansour de l’Égypte a déclaré jeudi: « Nous allons mener ce combat pour la sécu-rité jusqu’à la fin. »

Au cours des deux dernières se-maines, l’armée égyptienne a détruit des dizaines de tunnels de contre-bande entre le Sinaï et la bande de Gaza.

La région du Sinaï est majoritai-rement peuplée de Bédouins, dont les relations avec le pouvoir central sont depuis longtemps difficiles. Des groupes islamistes radicaux en ont également fait leur base arrière pour lancer des attaques contre Israël. La présence militaire égyptienne y est limitée par le traité de paix avecIs-raël de 1979, mais l’Etat Juif vient de donner son feu vert au déploiement de forces égyptiennes supplémen-taires. Les premiers renforts, compre-nant une vingtaine de véhicules blin-dés et de transport de troupes, sont arrivés mardi à El-Arich, capitale du gouvernorat du Nord-Sinaï, selon les services de sécurité égyptiens.Au même moment, La chef de la di-plomatie européenne Catherine Ash-ton en visite au Caire a demandé aux nouvelles autorités de libérer le prési-dent déchu Mohamed Morsi. L’intel-ligence Européenne à son paroxysme.

Par Roger Astier

Israël déploie Iron Dome à Eilat au moment où l’UE demande la libération de Morsi

Six Égyptiens ont été tués et 11 blessés dans une dizaine d’at-taques d’activistes dans le Sinaï près des frontières de l’Egypte avec Israël et la bande de Gaza, apprend-on lundi de source mé-dicale.

Les victimes, deux civils, deux militaires et deux policiers, ont été tuées dans la nuit de dimanche à lundi dans les deux principales villes du nord du Sinaï, Rafah et El Arich, lors d’attaques contre des commissariats de police et des points de contrôle de l’armée,

explique–on.

Le Nord Sinaï sert de base aux islamistes radicaux qui ont ac-centué leurs attaques contre les forces de sécurité ces deux der-nières années, profitant du vide laissé par le soulèvement popu-laire de 2011 qui a conduit au renversement du président de l’époque, Hosni Moubarak.

Six morts en une dizaine d’attaques dans le Sinaï égyptien

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20L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Juillet au 6 Août 2013 2013

Le président François Hollande a réaf-firmé que la lutte contre les agressions antisémites constituait une priorité pour l’ensemble du gouvernement, lors d’un entretien jeudi à l’Élysée avec Ro-ger Cukierman, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF).

M.Cukierman a fait part au Président de la République de son inquiétude face à la progression des actes antisémites en France « dont la violence et la gravité ne cessent d’augmenter ».

Il a précisé que la communauté juive de France se sent en danger comme le montre l’arrestation cette semaine d’un néo-nazi en Corrèze « où il n’y avait probablement aucun juif dans un rayon de 50 km et où, malgré tout, dans toutes ses déclarations écrites, il prônait la mort des juifs ».

Dans une déclaration à la presse après son entretien « amical et constructif » avec le président Hollande, le président du CRIF a déclaré : « L’antisémitisme est un poison

pour notre société. Un antidote républicain puissant est nécessaire. C’est pour cela que la lutte contre le racisme et l’antisémitisme doit devenir une cause nationale car la haine de l’autre n’a pas sa place dans notre république. Cette situation nécessite une mobilisation exceptionnelle des pouvoirs publics. Le président y est prêt avec les mi-nistres concernés, l’intérieur, l’éducation, la justice, les transports… », a-t-il ajouté.

Roger Cukierman a ajouté : « notre pays doit aussi être soucieux du respect des dif-férences de chacun. Elles renvoient à des traditions qui se perpétuent comme celle de l’abattage rituel que j’ai défendu auprès du Président de la République. Je lui ai dit que cette question était une question poli-tique et non scientifique ».

Le chef de l’État a indiqué qu’à l’occasion des 70 ans de la création du CRIF dans la clandestinité, il recevra l’ensemble des ins-titutions qui le composent.

Source: ejpress.org

Le président du CRIF reçu par François Hollande : « La communauté juive se sent en danger »

D’après l’Agence juive pour Israël, 2 500 français devraient s’installer dans l’État hébreu en 2013, contre près de 1 800 en 2012.

Le nombre de migrants quittant la France pour Israël devrait augmenter de 40 % en 2013, selon des estimations communiquées mercredi par l’Agence juive pour Israël. Selon un communi-qué de cette agence paragouvernemen-tale chargée de l’aliyah, l’immigration vers Israël, 2 500 français devraient s’installer en Israël en 2013, contre près de 1 800 en 2012. Pour le président de l’Agence juive, Natan Charanski, cité dans le communiqué, « ce n’est que le début d’une augmentation conséquente du nombre de nouveaux immigrants de France ».

Natan Charanski était à Paris mercredi pour participer à une cérémonie mar-quant le départ de 800 nouveaux émi-

grants français vers Israël cet été. Une réunion de la commission parlemen-taire israélienne sur l’aliyah s’est tenue mercredi matin en présence d’une délé-gation de dirigeants communautaires français, dirigée par Pierre Besnainou, président du Fonds social juif unifié, qui a appelé à faire pression sur les autorités israéliennes pour « obtenir de l’aide pour la communauté juive de France afin de renforcer l’identité juive et l’attachement à Israël ».

Plus grande communauté en Europe

« L’aliyah des juifs de France n’est pas une sortie de secours et la peur de l’antisémitisme ne doit pas être une motivation pour les juifs de France à s’installer en Israël », a ajouté Pierre Besnainou, également fondateur de l’association AMI (Aliyah et meilleure intégration). L’immigration en Israël à partir de la France avait enregistré une

légère baisse en 2012, malgré la tue-rie devant une école juive à Toulouse et des incidents visant la communauté juive, selon des statistiques du minis-tère israélien de l’Intégration.

Parmi les quelque 15 000 à 20 000 « olim » (immigrants juifs) du monde entier chaque année, plus de 5 000 viennent de Russie et des pays d’Europe de l’Est, près de 3 000 des États-Unis et environ 2 000 de France. La commu-nauté juive de France compte entre 350 000 et 500 000 personnes, selon les di-verses estimations, ce qui en fait la plus grande communauté d’Europe. Depuis la création d’Israël en mai 1948, plus de trois millions de personnes y ont immi-gré, dont près d’un million venues de l’ex-URSS depuis 1990 et plus de 90 000 de France.

Source : http://www.cicad.ch

Hausse de l’immigration de France vers Israël

Lors des fêtes du Ramadan 2013, une série télévisée intitulée « Khaybar » est diffusée par Dubaï TV, Algeria 3 et par Dream 3, une chaîne égyptienne. Comme le critère de la capacité satelli-taire conduit le CSA à avoir la respon-sabilité du suivi des programmes de la grande majorité des chaînes extra-com-munautaires diffusées par satellite en Europe, le Président du CRIF a adressé le 15 juillet 2013 un courrier à Olivier Schrameck, Président du CSA.

Roger Cukierman demande que « le CSA visionne cette fiction, pour en vérifier et en contrôler les termes, afin également que le Conseil fasse le point sur les infractions

qui auront été soulevées par la diffusion de cette série ».

Selon le CRIF, cette série antisémite incite gravement à la provocation publique à la discrimination à la haine ou à la violence, nationale ou raciale et constitue également l’infraction d’injure raciale publique.

Elle peut être vue sur le câble et sur Inter-net, ce qui lui donne une audience poten-tielle importante et inquiétante. Comme « Khaybar » est comprise dans divers bou-quets payants, le CRIF a informé Eutel-sat, Numéricâble, SFR, Canal Satellite et Orange des infractions constatées lors de la diffusion de cette série.

Série télévisée antisémite : le CRIF proteste

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21L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Juillet au 6 Août 2013 2013

Un grand Photographe reporter de notre journal Is-rael Actualités et ami nous a quitté Henri Klonjkows-ki .. baroukh dayan aemet. Toutes mes condoléances a

sa famille .. Tu nous manqueras HenriToute l’équipe de Israel Actualités et Alain AZRIA

BAROUKH DAYAN HA EMETHILANA MAZAL bath DINA nous a quitté

Je tenais à présenter mes sincères condoléances à la famille TIBI

Que son nom soit source de bénédictionsJe souhaitais lui témoigner toute ma gratitude

pour tout le bien et le renforcement dans la torahqu’elle a su nous faire partager tout au long de

ses années Ilana tu vas énormément nous manquer

(de la part de toutes les filles du cour du lundi soir)

Mne SITBON SIKSIK SIGALIT

Henri Klonkowski ZAL

En 2012, les exportations d’arme-ment françaises ont nettement reculé à 4,8 milliards d’euros. Conséquence, la France perd sa 4e place mondiale.

Depuis le pic historique de 2009 et ses 8,16 milliards d’euros de commandes, les exportations d’armement françaises évoluent en dent de scie. En 2012, elles ont atteint 4,8 milliards d’euros, en fort recul par rapport aux 6,5 milliards de 2011 (et aux 5,1 milliards de 2010), selon l’édition 2012 du rapport au par-lement sur les exportations d’armement rendu public lundi 22 juillet. Malgré cela, note le rapport, la France a réussi à se maintenir au sein du club des 5 premiers exportateurs mondiaux avec les États-Unis, loin devant la Russie et la Grande-Bretagne. Mais la France a perdu sa 4e place que lui a ravie Israël. Selon le ministère de la Défense israé-lien cité par le quotidien Haaretz en début d’année, le pays a vendu pour 7 milliards de dollars soit 5,32 milliards d’euros (+20% sur 2011) de matériels de défense en 2012.

Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, doit présenter et commenter le rapport en septembre prochain devant les commissions défense de l’Assem-blée nationale et du Sénat. Nul doute qu’il sera interrogé sur les raisons de ce recul français. Le rapport en avance déjà plusieurs. D’abord, «le faible nombre de contrats de plus de 200 millions d’euros». Ces contrats «cœur de gamme» ne peuvent pas prendre le

relais en cas d’absence de grandes com-mandes supérieures à 500-600 millions d’euros - vente de sous-marins au Bré-sil en 2009 ou encore de bâtiments de projection et de commandement (BPC) à la Russie en 2011... Cela, même si, à l’autre extrémité, le socle des pe-tits contrats de moins de 50 millions d’euros est solide. Tous les ans, il s’en signe entre 2000 et 5000.Les grands contrats sont plus sophisti-qués

Deuxième explication, la concurrence des pays émergents. Désormais, les industriels français sont mis en compé-tition avec les matériels militaires de la Turquie, de la Corée du Sud, du Brésil et de la Chine. Ces pays ont investi tous les segments du marché.

Enfin, argumente le rapport, «les résul-tats d’une année isolée ne suffisent pas à tirer des enseignements sur le marché de l’armement (...) car ce dernier fonc-tionne par cycle et le poids des contrats majeurs est prépondérant». Plus sophis-tiqués, les grands contrats s’inscrivent dans des échéances de temps plus lon-

gues et sont sujets à des délais. Ils in-duisent des négociations complexes car le client ne se contente plus de signer un chèque, il veut bénéficier de transfert de technologie et/ou de savoir faire. C’est le cas du contrat de fourniture de deux satellites d’optique militaires gagné par Astrium et Thales Alenia Space face à l’américain Lockheed Martin. Un contrat de plus de 700 millions d’euros qui est passé par de nombreuses phases de négociations depuis 2008.

L’offre française reste de tout premier niveau, de très haute technologie et compétitive, assure en substance le rap-port. Mais la France est loin de son ob-jectif de 10 milliards d’euros à l’export soit l’équivalent de la commande natio-nale. Or, l’export est crucial pour l’in-dustrie de défense qui doit trouver des relais de croissance face à la baisse des budgets de défense européens. L’enjeu? C’est l’avenir d’une industrie de haute technologie qui emploie 150.000 per-sonnes en France et qui est «un élément clef du développement économique et de la sécurité du pays».

Armement : Israël double la France à l’export

Page 22: Israël Actualités n°267

Comment vont les choses, 2 ans après le mouvement des tentes? Bien pire selon le journaliste Guy Rolnik de Haaretz. Les prix des logements ont augmenté. Les impôts également. Le débat sur la légitimité du mécontentement n’a plus lieu d’être.

COLERE. La plupart des centaines de milliers de personnes qui sont descendues, il y a deux ans, dans les rues pour protester contre la vie chère connaissent maintenant des conditions de vie bien pire. Le cadre est posé.

Les prix des logements ont augmenté. Les impôts également. A l’heure où les salaires ont baissé, le marché du travail est lui plus difficile d’accès que jamais et la qualité du service public ne s’est pas améliorée. Si les Israéliens avaient une raison d’être en colère, aujourd’hui à la mi-2013, le débat sur la légitimité du mécontentement n’a plus lieu d’être.

De toute évidence, à court terme, les choses ont évolué négativement à cause de la protestation elle-même. Quand elle a éclaté au cours de l’été 2011, nous avions prévenu qu’à exhorter le gouvernement à dépenser plus qu’il ne pouvait, le retour du bâton n’en serait que plus sévère.

A l’aune d’un déficit budgétaire qui a at-teint 5% du PIB, menaçant de ce fait la sta-bilité financière d’Israël, le gouvernement a commencé à brandir la hache des coupes budgétaires. L’impact sur le niveau de vie est général et touche même les personnes n’ayant pas reçu leur part du gâteau suite à l’augmentation du budget post-manifesta-tion. L’écart entre les puissants et les petites gens s’est beaucoup élargi.

Pourtant, il est de bonne grâce d’affirmer que la protestation de 2011 restera dans les mémoires comme l’une des plus impor-tantes dans l’histoire de la société israé-lienne. Un tournant dans la trajectoire de la nation qui a changé et change encore

le déroulé de l’histoire israélienne et la conscience collective.

Voici quelques-uns des changements que l’opinion publique israélienne a connu.

1. Les écrans de fumée sur les questions de sécurité et de politique se sont disper-sés. Jusqu’à peu, politiciens et décideurs étaient jugés sur leurs discours sur la paix, la sécurité et les territoires. Aujourd’hui, brandir le dossier iranien, syrien voire égyptien pour éviter d’aborder les ques-tions économiques et sociales, est de plus en plus difficile à manoeuvrer.

2. Le grand public est en train de faire la distinction entre les hommes d’affaires qui créent de la valeur et ceux qui prennent le relais de systèmes déjà existants qui ne bénéficient pas à la société mais beaucoup à leur propre compte.

3. La population israélienne commence à comprendre qu’il n’y a qu’un lien ténu entre les puissants syndicats israéliens et les valeurs traditionnelles du syndicalisme: la solidarité et la justice sociale.

4. La prochaine étape de cette révolu-tion des consciences sera un débat public animé concernant le marché du travail. Il est nécessaire d’abandonner le modèle israélien – où la protection de certains groupes de travailleurs est mise en place au détriment des autres – pour un modèle de protection identique à tous les salariés. En d’autres termes, une application du modèle nord-européen en matière de syn-dicats responsables défendant les principes de la concurrence, de l’efficacité et de l’intégrité.

5. Les Israéliens commencent à com-prendre que la description la plus appro-priée pour raconter Israël, en tant que na-tion start-up – «l’économie la plus brillante du monde, grâce à la haute technologie, à ses prix Nobel, au génie juif et à la puis-sance de Tsahal » – peut-être également,

Israël : Pessimisme deux ans après le mouvement des tentes

pour ne citer que le classique de Gershwin : «ce n’est pas nécessairement le cas. »

La nation start-up n’est à l’origine que de 10% ou 15% du marché du travail. Cela ne sera jamais la raison intrinsèque de l’essor économique.

6. Au chapitre des prises de consciences, le fait que les informations et ce qu’elles en disent ne sont pas toujours nécessai-rement des vérités scientifiques. Chaque journal a un éditeur, qui a des «amis», et un écosystème dans lequel les éditeurs et les écrivains font leur vie. Ce même édi-teur commence lui à comprendre que les puissants groupes de pression sont ceux qui investissent le plus pour faire pression et embrouiller la presse.

7. Enfin, commencer à comprendre que continuer à attendre un chef « faiseur de miracles » ou un Premier Ministre avec sa propre vision, serait dangereux à la fois pour soi-même et pour les générations futures.

D’après un article original de Guy Rol-nik pour Haaretz.

22L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Juillet au 6 Août 2013 2013

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24L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Juillet au 6 Août 2013 2013

Chirurgie cardiaque: une technique israélienne d’avenir

La Startup israélienne SeamVad es-père établir une nouvelle norme dans la façon dont les chirurgiens vascu-laires reconnectent les vaisseaux san-guins lors des millions d’opérations du cœur qui s’effectuent chaque année.

Par une incision chirurgicale ouverte, avec une aiguille et des sutures, un chirurgien vasculaire peut assembler soigneusement deux vaisseaux san-guins ensemble avant de refermer. Mais recoudre à la main pose plusieurs problèmes: d’abord cela est incompa-tible avec la chirurgie mini-invasive de plus en plus utilisée en chirurgie vasculaire, et il peut également arriver que des fuites se produisent le long de la ligne de couture.

C’est pourquoi de nombreux inventeurs d’appareils médicaux sont en compé-tition pour concevoir une procédure automatisée fiable pour joindre parfai-tement deux vaisseaux sanguins dans le cadre de la chirurgie mini-invasive.

SeamVad est un raccourci pour « dis-positif d’anastomose vasculaire trans-parente. » Incubée à Van Leer Tech-nology Ventures, au Village High-Tech de Givat Ram, à l’Université hébraïque de Jérusalem, SeamVad a finalisé avec succès un test de laboratoire de sa pro-cédure pour relier les vaisseaux entre eux.

Selon le PDG de SeamVad, Shahar Peled, la réussite de test permet à sa so-ciété de passer prochainement à l’étape suivante, à savoir un test animal. « Les essais pré-cliniques seront suivis du processus réglementaire en Europe, et nous espérons que dans environ deux ans, nous serons sur le marché « , af-firme Peled.

Les connexions artificielles ou les re-connexions de vaisseaux sanguins sont nécessaires dans trois situations prin-cipales : la réparation d’une déchirure dans une artère principale, la facilita-tion de l’hémodialyse pour les patients atteints de maladie rénale en phase terminale, et le dégagement d’une obs-truction dans une artère majeure due à l’athérosclérose (vaisseaux sanguins obstrués par du calcium et dépôt de graisse), la maladie cardiaque la plus commune, première cause de mortalité dans le monde.

La tendance actuelle pour le déblocage des artères est une procédure faite par très petite incision (chirurgie mini-in-vasive). Le chirurgien greffe un mor-ceau de vaisseau sanguin sain, synthé-tique ou du propre corps du patient, sur

l’artère problématique en contournant le blocage. Une méthode encore plus avancée à l’aide d’un cathéter chirurgi-cal est à l’horizon, réclamant de meil-leures méthodes pour l’anastomose.

“Nous visons à fournir des solutions pour cette approche du contournement parce que c’est l’avenir « , explique Peled, qui estime que la moitié des cas de contournement implique des artères coronaires et qu’un tiers concerne les patients hémodialysés, tandis que les autres cas impliquent des veines dans les régions périphériques du corps, typiquement les jambes.

“Notre appareil est conçu pour être adapté à toutes les situations: en chirur-gie ouverte, en chirurgie mini-invasive, et dans une approche interventionnelle avec un cathéter. Notre vision est de créer une variété d’applications qui permettra de convertir le chirurgien le plus conservateur « . Les prototypes sont fabriqués en Israël par des sous-traitants locaux.

SeamVad affronte la concurrence dans ce qui sera sans aucun doute, un mar-ché lucratif. « Beaucoup d’entreprises ciblent cet objectif « , reconnaît Peled. « Il y a deux connecteurs commercia-lisés en Europe, et un multi-agrafeuse aux États-Unis.

Aucun n’est assez performant pour constituer une vraie solution, princi-palement en raison de problèmes de perméabilité. Ces dispositifs agissent comme des « ouvreurs de porte » du processus réglementaire « . « Nous avons parlé avec plusieurs acteurs du marché et nous savons exactement ce qu’ils attendent de nous, et nous le ferons. Lorsque nous l’aurons réalisé, nous aurons des partenaires dans l’in-dustrie médicale disposés à commer-cialiser notre produit « .

Shahar Peled a plus de 12 ans d’expé-rience dans le développement des tech-niques commerciales dans le secteur des entreprises biomed. Il est diplômé en génie biotechnologique du Technion . « Maintenant, nous mettons à profit le savoir-faire et les réalisations des deux premières années de notre processus ac-tuel de développement. Nous sommes aussi dans un tour de financement pour nous permettre d’aller de l’avant « , dit Peled. L’objectif est d’amasser 5 millions de dollars en plusieurs étapes après une période initiale de trois ans de financement par le « Chief Scientist » d’Israël et des investisseurs privés.

Par:Zoé KauffmanSource: http://siliconwadi.fr/

Fragment de sphinx découvert en Israël

Voici une découverte inhabituelle qui intrigue les archéologues. Un frag-ment de sphinx égyptien a été mis au jour dans le site archéologique de Tell Hazor au nord d’Israël. C’est la première fois qu’une telle découverte est réalisée dans la région.

Le morceau de granit représente les pattes avant d’un sphinx et porte une inscription hiéroglyphique entre les pattes au nom du pharaon Mykérinos qui a régné il y a près de 4500 ans sur l’Égypte.

Il y a aussi des symboles faisant réfé-rence à la ville d’Héliopolis, une cité antique proche du Caire actuel et où se trouvait le temple abritant la statue.

Le fragment découvert fait environ 50 centimètres de long et la statue dans son ensemble avait une taille de 150 centimètres de long et 50 centimètres de large.

La présence du sphinx à Tell Hazor

est un mystère. Les archéologues esti-ment peu probable qu’il y soit arrivé à l’époque du règne de Mykérinos, car il n’y avait alors aucune relation entre l’Égypte et cette partie du monde. À l’époque, l’Égypte entretenait des rela-tions avec le Liban, en particulier via l’ancien port de Byblos, pour impor-ter du bois de cèdre, mais pas avec la Galilée.

Une autre explication : la statue pour-rait provenir du pillage de la basse Égypte par les Cananéens aux 17e-16e siècles av. J.-C.

Mais l’hypothèse la plus probable pour expliquer la présence de la statue à cet endroit serait, selon les chercheurs, un cadeau d’un monarque égyptien plus tardif.

Ainsi, la statue a probablement été envoyée par un souverain égyptien au roi de Hazor, le plus important de la région.

Selon Amnon Ben-Tor, le sphinx a pro-bablement été volontairement brisé lors de la prise de la ville par ses nouveaux maîtres, désireux d’affirmer leur pou-voir.

Les incrustations de la statue ont été méticuleusement enlevées par des res-taurateurs avant que les hiéroglyphes soient découverts.

Le pied du sphinx a été découvert par Shlomit Blecher, une doctorante de l’Institut d’archéologie de l’Université hébraïque, en août 2012.

La population de Hazor était estimée à 20 000 habitants au deuxième mil-lénaire avant notre ère, à la période cananéenne, ce qui en faisait l’une des principales cités du Croissant Fertile à l’époque.

La Bible désigne Hazor comme étant « la tête de tous ces royaumes » cana-néens (Joshua 11:10). Elle fut détruite au 13e siècle av. J.-C., et repeuplée au 11e siècle par les Israélites qui l’ont oc-cupée jusqu’à sa nouvelle destruction en -732 par les Assyriens.L’Institut d’archéologie de l’Univer-sité hébraïque a commencé les fouilles sur le site au milieu des années 1950. Amnon Ben-Tor a repris les fouilles en 1990 après une interruption d’une ving-taine d’années.

En 2010, son équipe y avait déjà dé-couvert un fragment d’un code de lois, vieux de 3700 ans, similaire au célèbre Code d’Hammourabi, sur une tablette en écriture cunéiforme akkadienne.

AFP

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25L’information en provenance d’IsraëlEdition du 17 Juillet au 23 Juillet 2013

Le Judaïsme et l’environnement

C’est à travers le format accessible et ludique du dialogue que cet ou-vrage répond de manière claire et argumentée aux questions essen-tielles qui concernent la perspective de la tradition juive sur la crise de l’environnement :- L’homme a-t-il tous les droits sur la nature ? - Quel équilibre entre développe-ment économique et préservation des ressources et des milieux natu-rels ? - La disparition d’espèces animales et végétales pose-t-elle un problème éthique ? - Faut-il se préoccuper des ques-tions de pollution ? - A-t-on une responsabilité person-nelle sur les lieux communs tels que les océans et les espaces publics ? Longtemps avant que la révolution industrielle ait suscité en Occident une réflexion approfondie sur les questions du rapport de l’homme à la nature et de son influence sur celle-ci, l’environnement était déjà une question juive.

Sur l’auteur Né en 1976 à Paris Jonathan Aikhen-baum vit depuis 1995 en Israël. Il a poursuivit des études de Biologie, de Relations Internationales et de Poli-tique et gestion de l’environnement.Il enseigne la politique de l’environ-nement à l’université de Bar Ilan et anime le cercle d’étude «Makom» sur le Judaïsme et l’environnement.

Ouvrage préfacé par Benjamin Gross, professeur des Universités.

Pourquoi on tue des Chrétiens dans le monde aujourd’hui ?

Ce livre est un cri d’alarme. Des chrétiens sont en danger et nous devons le savoir, sans diaboliser qui que ce soit, mais sans non plus fermer les yeux. Après la prise de conscience causée par l’attentat à la cathédrale de Bagdad, le martyre des Coptes égyptiens et l’assassinat du Ministre chrétien pakistanais, il est temps de faire un point sérieux sur la question. C’est ce qu’a en-trepris Alexandre del Valle dans cet ouvrage très documenté qui dénonce et détaille les persécutions dont sont victimes les chrétiens sur tous les continents. Le constat est sombre et l’auteur ne mâche pas ses mots sur les raisons de la nou-velle christianophobie. Pour lui, il faut admettre que si les croisades ou l’inquisition sont un passé bien révolu, l’intolérance et le fanatisme anti-chrétien connaît, actuelle-ment, une dramatique recrudes-cence. Avec ce livre soyons infor-més, donnons-nous des arguments objectifs et ayons en tête chiffres et faits réels pour rétablir la vérité et soutenir l’oppressé.

Biographie de l’auteurAlexandre del Valle est un géopo-litologue renommé. Editorialiste à France Soir, il enseigne les relations internationales à l’Université de Metz et est chercheur associé à l’Institut Choiseul. Il a publié plusieurs livres sur la faiblesse des démocraties, les Balkans, la Turquie et le terrorisme islamique. Préface de Denis Tillinac, écrivain, auteur en 2011 du Diction-naire amoureux du catholicisme.

La vague Noire en Israël

Au sionisme on oppose souvent le phénomène ultra-orthodoxe des haredim, les hommes en noir, et l’influence grandissante de ces derniers au sein de la société israé-lienne. Cette forme d’ultra-reli-giosité représente actuellement un légitime objet de préoccupation pour les autorités israéliennes et la société civile ; la question posée est de savoir si ce phénomène, cette «vague noire», représente une me-nace pour l’Etat hébreu et sa cohé-sion dans un avenir proche.

Cette étude met en exergue les dif-férentes facettes du judaïsme ultra-religieux, sujet très complexe à caractériser. De nombreuses lignes de fracture existent au sein de ces courants. La question de la diaspora ajoute une dimension supplémentaire à cette complexité désormais mon-dialisée au regard de l’influence et du rôle qu’entendent jouer les différents mouvements ultra-orthodoxes sur les cinq continents.

Les trois auteurs ont réalisé ce travail dans le cadre du mastère spécialisé / majeure management des risques in-ternationaux à HEC sous la direction du professeur Pascal Chaigneau.

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26L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Juillet au 6 Août 2013 2013

Le cabinet devrait voter sur la libération de terroristes

Le premier ministre Benyamin Ne-tanyahou va porter la question des pourparlers de paix et la libération de terroristes à un vote du cabinet, selon une source familière avec les détails de l’affaire.

La source a noté que le « premier ministre veut présenter aux ministres les questions de la reprise des négo-ciations et des prisonniers, et de la mettre au vote pour approbation. »

Selon la source, « il est possible que le conseil des ministre se transforme en une réunion de la coalition traitant de ces questions. »

Israël s’est déjà engagé à la libéra-tion progressive de 82 terroristes qui purgent leur peine en Israël depuis la période précédent les accords d’Oslo en quatre groupes : le premier au début du deuxième mois des négocia-tions, et le reste tous les deux mois supplémentaires. La libération des prisonniers dans les derniers stades est coordonnée au sérieux manifesté par les palestiniens sur des progrès dans les pourparlers.

Une source militaire de haut rang a déclaré que la libération de terroristes fait partie des gestes de bonne vo-lonté envers l’autorité palestinienne. « Tous ceux qui sont emprisonnés depuis avant les accords d’Oslo de-vraient être libérés, surtout après que nous ayons libéré des prisonniers du Hamas. Moralement, c’est difficile en ce qui concerne les familles endeuil-lées, mais dans la situation actuelle, nous pouvons et devons les libérer. »

Lors de ses entretiens secrets, Neta-nyahou a déclaré qu’il s’opposerait aux frontières de 1967 comme ordre du jour des négociations de paix avec l’autorité palestinienne.

Une source politique a déclaré di-manche qu’il est dans l’intention du premier ministre que toutes les questions essentielles soient abor-dées. Néanmoins, elle a déclaré qu’en ce qui concerne la construction en dehors des grands blocs d’implan-tations, « cela reste un grand point d’interrogation. »

Selon la source, « Netanyahou a dé-claré que la construction se poursui-vra dans les blocs, mais pour le reste, c’est un point d’interrogation. »

Selon ses évaluations, au cours des pourparlers qui ont eu lieu entre Netanyahou et le secrétaire d’état américain John Kerry, un accord a été conclu en ce qui concerne la construction. La construction se poursuivra à Ariel, dans le Goush Etzion et à Maalé Adumim, considé-

rés comme les principaux blocs, tan-dis que dans le reste du territoire, il y aura un « gel de facto », dans lequel aucun nouveau projet de construction ne sera entamé. »

Samedi, le bureau du premier mi-nistre a nié qu’il y avait un gel de la construction, mais n’a pas élaboré sur les zones en question.

Jérusalem a insisté pour que les né-gociations s’étendent sur neuf mois, et pendant cette période, les palesti-niens seront interdits de promouvoir des procédures politiques ou juri-diques par les biais d’organisations internationales. En d’autres termes, les palestiniens ne peuvent pas ten-ter d’obtenir un état par des moyens politiques internationaux, et ils ne peuvent pas tenter d’attaquer Israël devant des tribunaux internationaux.

En retour, Israël libèrera les 82 terro-ristes palestinien, et, en outre, l’auto-rité palestinienne profitera d’une importante aide financière américaine et européenne qui lui permettra de promouvoir de nombreux projets civils dans les zones A et B, mais pas en zone C, ce qu’Israël interdit. « Nous ne nous opposerons pas à des antennes en zone C, » a déclaré une source militaire, « mais des parcs in-dustriels ne seront pas construits dans cette zone. »

Samedi, il a été rapporté que les Etats-Unis vont nommer Martin In-dyk, ancien ambassadeur des Etats-Unis en Israël, au poste de médiateur dans les pourparlers de paix.

Ce rapport n’a pas été confirmé offi-ciellement.

Une source de haut rang a commenté la nomination et déclaré : « Indyk est l’un des noms qui circulent, mais nous sommes toujours en attente d’une confirmation des américains à cet égard. »

L’enrôlement des haredim dans Tsahal voté en première lecture !

Un projet de loi qui permettrait d’accroître significativement l’enrôlement parmi les Israéliens ultra-orthodoxes dans l’armée israélienne et au sein du service national, a été adopté en première lecture à la Knesset mardi matin, malgré l’opposition véhémente des députés Haredi.

Après des heures de débat, la Knes-set a voté 64 en faveur et 21 contre le projet de loi, les membres des partis ultra-orthodoxes exprimant l’oppo-sition véhémente de la législation proposée. Les membres du Conseil d’administration du Likoud-Beite-nou, Yesh Atid et Habayit Hayehudi, ont voté en faveur du projet de loi, comme l’a fait le Parti travailliste. Le projet de loi doit maintenant passer par deux votations de plus à la Knes-set avant de devenir loi.

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La proposition donne à la population ultra-orthodoxe une période de tran-sition de quatre ans, à l’issue de la-quelle un groupe élu e 1.800 étudiants sera appelé à rejoindre les rangs de l’armée. Selon le plan, la plupart des hommes ultra-orthodoxes ne seront plus en mesure de demander des exemptions de service militaire sur la base de l’étude yeshiva dès 2017.

Le Ministre de la Science et de la Technologie, Yaakov Peri (Yesh Atid), président du comité ministériel éponyme qui a rédigé le projet de loi, a déclaré que son approbation mar-querait «la fin de l’ère dans laquelle 50 des israéliens devraient cesser de sécuriser seuls le pays et les autres 50% devraient commencer enfin as-sumer une partie de l’économie. »

«C’est la fin de l’ère dans laquelle

nous distinguons entre le sang juif laïque et le sang juif Haredi, tandis que nos ennemis ne font pas cette dis-tinction», a déclaré Peri.

Moshe Gafni (Torah et Judaïsme Uni) a appelé le vote de mardi « un jour sombre » pour Israël et a déclaré à propos du ministre des Finances Yair Lapid (Yesh Atid), qui a dirigé la pression en faveur du projet de loi, «un homme avec un sourire béat puant».

Le député Meir Porush (Torah et Ju-daïsme Uni) a lui-même menotté au microphone, et il a fallu que la Knes-set attende plusieurs minutes avant de pouvoir débloquer le terrain.

Les ultra-orthodoxes ne sont pas les seuls membres de l’opposition à reje-ter le projet de loi. Zahava Gal-On, Présidente du mouvement d’extrême gauche Meretz, affirme que « le pro-jet de loi, dans sa forme actuelle, ne représente pas l’égalité, ne représente pas vraiment une répartition équitable de la charge. »

Jusqu’à l’année dernière, les ultra-orthodoxes pouvaient demander une exemption en vertu de la loi Tal, qui a accordé des reports de service pour les étudiants de yeshiva. Toutefois, la Haute Cour de justice a déclaré que la loi inconstitutionnelle l’an dernier, forçant le gouvernement à faire évo-luer les choses.

Par Jean Veuletoi

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