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JACINTHE PESCI | 2012-15 Master 2 ENSA Paris-Belleville

Jacinthe Pesci - Portfolio Architecture - Janvier 2015

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Architecture student - Master 2 - ENSA Paris-Belleville

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2012-15

Master 2ensa Paris-Belleville

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Jacinthe PesciNée le 23 février 1990 à Lyon (69)71 Boulevard Voltaire, 75011 [email protected] 52 76 02 06www.jacinthepesci.com

ÉducatioN

ExPÉriENcEsstage dans une agence d’architecture à temps partielduggan Morris architects – à l’initiative du riBa

assistante au design pour une associationLe colombier Vert, restauration, réhabilitation et Patrimoine.

stage d’un mois dans un bureau de style«aujourd’hui ou mardi»

stage d’un mois dans les ateliers d’un stylisteMax chaoul couture

Hôtesse d’accueil et serviceMusée du Quai Branly

«architecture otherwhere» : projet interfaceWorkshop dans le cadre de l’uia & exposition à l’ENsa Paris-Belleville

«Peckham 2025» exposition des projets de diplômecentral saint Martins

«the scattered Playground» expositiondans le cadre du London Festival of architecture, Granary square

catalogue de fin d’année, 2e annéeBa (Hons) architecture

«Future of the High street» réflexions et installationssponsorisée par red Bull et exposée au star of Kings, à King’s cross

2012-13 – Londres

juin 2013 – Londres

juil. 2014 – durban(afrique du sud)

été 2011-12-13 – Paris

fin 2011 – Londres

juin 2012 – Londres

juin 2012 – Londres

Participation aux réunions créatives, avec les clients ou de chantier, travail en studio

ExPositioNs & coNcours

Master d’architectureÉcole Nationale supérieure d’architecture Paris-Bellville

Ba (Hons) architecture: spaces & objectscentral saint Martins school of art and design

Licence 3 design & Environnementsuniverstité Paris 1, Panthéon-sorbonne

classe préparatoire à l’ENs de cachan, section designLycée La Martinière-diderot

Bac sti arts appliquésLycée La Martinière-diderot

Bachelor d’architecture (équivalent Licence)

Licence d’arts PlastiquesMention Bien

Bac Mention Bien

2011-2013 – Londres

En cours – Paris

2010-2011 – Paris

2008-2010 – Lyon

2008 – Lyon

diplômes

En détails

2011 – champlay

juil. 2008 – Lyon

déc. 2005 – Lyon

Projet de réhabilitation, ateliers sur les matériaux et techniques anciennes

observation du travail en agence, planification d’évènements comme le salon Maison Passion

Édition du catalogue, conception de la signalétique, construction.

installations dans l’espace public et participation au student debate de l’uia

design et construction collective orchestrés par les enseignants

compétition remportée (6 projets sélectionnés)

Édition, design graphique, impression

travail en équipe, responsabilitésens de l’accueil

coMPÉtENcEsabode creative suite (cs6)Photoshop, illustrator, indesign, Flash, dreamweaver

autocad, archicadrhinoceros + GrasshopperGoogle sketchup Proartlantis studio

Languesanglais : très bonne maîtrise

Espagnol : lu et compris

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20122012

20132013-14

2014

ProJEt

central saint Martins,2e année, semestre 2.

central saint Martins,3e année, semestre 1.

central saint Martins,3e année, semestre 2.

ENsa Paris-Belleville,4e année, semestre 1.

ENsa Paris-Belleville,4e année, semestre 2.

BaiNs dE FouLE

NiVEaux

LEs stratEs dE PEcKHaM

oBLiQuitÉ

LoNdrEs 2025FictioN ProsPEctiVE

coNsErVatioNcLassiFicatioN

suBVErtir La GriLLE PLaQuEs

traNsVErsaLitÉ PorEusE

coLoNisEr La GriLLE

VariatioNsParcours& PocHEs

ruE VErticaLE

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Juin 2013

Juil. -

nov. 2014

2014-15

ProJEt ExPositioNs & WorKsHoPs

ENsa Paris-Belleville,5e année, semestre 1.

ENsa Paris-Belleville,4e année, semestre 2.

central saint Martins,3e année.

ENsa Paris-Belleville,Master.

aBstractioN & PaysaGE

souLèVEMENt, socLE Et MuraLitÉ

iNtrosPEctioN

dEGrEE sHoWL'ExPositioN

cataLoGuE

WorKsHoP

ExPositioN

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2012-13

2013-15

rEcHErcHE

central saint Martins,3e année.

ENsa Paris-Belleville,Master.

History WitHout MEMory

L'oBJEt MÉMoirE

BLoG dE rEcHErcHE

cENtraLEs NucLÉairEs

36 42 44 48

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Baignoires individuelles

BaiNs dE FouLE

Public / Privécalédonian road + regent’s canal, Londres2012

2e année, semestre 2sous la direction de Gregory ross

central saint Martins, Londres

sujet : travailler la notion d’hybridité au sein du quartier multiculturel de caledonian road (Londres), au croisement avec le regent’s canal. Projet : ce projet met en tension le mode de vie urbain et la mobilité aquatique du canal. Présents dès l’antiquité, les bains publics assuraient une régulation hygiénique au sein de la cité. certains subsistent encore aujourd’hui sans que leur pertinence ne soit forcément réinterrogée. Les espaces créés manifestent des changements d’état permettant de prendre conscience de son corps et de son positionnement dans l’espace. ce parcours s’effectue au sein de plusieurs zones thermiquement différenciées (les bains vaporeux alternent avec des zones fraîches). Le plan des salles double donc la géométrie d’une cartographie des températures. Le sol de référence est celui de l’eau, les bains sont creusés de manière à s’y aligner. une projection du dehors dans l’espace intérieur de l’édifice conteste l’idée de créer une expérience « immersive ». si l’on comprend l’hybridité dans son sens étymologique de « bâtard, de sang mêlé » (ibrida), alors le choix de travailler sur la confrontation de corps dénudés prend tout son sens. Le contexte urbain voit en effet se côtoyer des classes aisées nouvellement installées, des immigrés d’ethnies diverses, des autochtones habitant le quartier depuis des dizaines d’années et des promeneurs attirés par le canal. Les corps singuliers évoluant dans les bains font écho aux géométries acérées des espaces publics. L’excès de l’hybride (hubris) invite à avérer les différences au lieu de chercher à tout aplanir.

Le niveau de l’eau détermine la hauteur des sols

Maquette d’étude en coupe : travail des niveaux

Les plafonds aux hauteurs variables modulent des bains de lumière

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Eaux chaudes

Maquette d’étude en coupe : travail des niveaux Maquette au 200e

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Échelle 1/200Niveau de l’eau du canal

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« Devant l’eau profonde, tu choisis ta vision ; tu peux voir à ton gré le fond immobile ou le courant, la rive ou l’infini ; tu as le droit ambi-gu de voir et de ne pas voir. » — Gaston Bachelard, L’eau et les rêves

Échelle 1/200coupe transversale

1. circulation verticale (de la rue au canal)2. circilation verticale3. Entrée dans le niveau des bains4. Entrée depuis le canal5. terrasse6. descente vers les douches7. douches8. Espace entre les bains (10 cm d’eau) : 20˚c9. Bains individuels très chaud : 42˚c10. Jacuzzi / chambre à vapeur : 34˚c11. Bains chauds (10 personnes) : 30˚c12. Piscine (partie intérieure) : 25˚c13. Piscine extérieure, dans le canal : 20˚c

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LEs stratEs dE PEcKHaM

Communauté

d’artistes

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en espace cultu

relSITE

Station classé

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résidentiel commercial industriel

sujet : travailler la notion d’« interface » au sein d’un contexte urbain multiculturel en pleine mutation. contexte : le quartier londonien de Peckham est caractérisé par une grande variété socio-culturelle : travailleurs précaires pakistanais, africains, touristes, artistes, etc. La population « aisée » s’est installée dans les années 70 et a fait voter des lois protégeant le patrimoine urbain afin de se prémunir du changement. Les boutiques « hipster » et les ateliers d’artistes font de Peckham une destination prisée des touristes. À l’Est de rye Lane, les classes dites populaires investissent la moindre parcelle urbaine autour des arches situées sous la ligne de métro. Les musiques et senteurs alimentaires participent d’un folklore urbain dont la « gentrification » est déjà actée. L’axe de rye Lane constitue donc l’axe central du projet, séparant tel un cordon sanitaire ce qui reste de l’ancien monde. Projet : le rôle de l’architecte est-il d’accompagner silencieusement les mutations sociales en cours ou d’avérer les limites et ruptures constitutives de tout espace urbain ? Mon projet s’inscrit dans ce que Bernard tschumi nomme « stratégie de l’hétérogénéité ». Les couches de Peckham dépliées tendent à révéler ce que les programmes d’aménagement urbain cherchent à adoucir. Hannah arendt disait de l’espace public qu’il ne pouvait exister qu’à condition d’une certaine distance entre les êtres : « La pluralité est la condition de l’action humaine, parce que nous sommes tous pareils, c’est-à-dire humains, sans que jamais personne soit identique à aucun autre homme ayant vécu, vivant ou encore à naître. »

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INTERFACERye Lane Station, Peckham, Londres2012

3e année, semestre 1Sous la direction de Eva SOPEOGLOU

Central Saint Martins, Londres

Entrée du bâtiment : révéler les strates

séquences

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11oBLiQuitÉ ruE VErticaLE

circulation continue sous forme de rampe (rue verticale)

Maquette d’étude au 100e

structure à colonnes porteuses, mur rideau

Les pentes et les rampes participent de ce que claude Parent appelle la « fonction oblique » : un espace dynamisé.

accès à l’édifice par une pente

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LoNdrEs 2025 / FictioN ProsPEctiVE

self-initiated Projectcar Park, Peckham, Londres2013

Projet de diplôme (3e année)sous la direction de Eva sopeoglou

central saint Martins, Londres

sujet : réfléchir à un scénario urbain pour le quartier de Peckham à horizon pour 2025. Le site retenu est actuellement un immense parking (120 m. × 35 m. × 6 étages), qui n’accueille plus de voiture depuis longtemps. sa fonction première est de plus en plus détournée.

Le Ministère de la conservation : sortie de la zone européenne, la Grande Bretagne est isolée et se balkanise progressivement. Les inégalités augmentent jusqu’à un point de non retour et déclenchent des violences qui endommagent l’héritage urbanistique. La démocratie devient difficile et la politique s’oriente vers des décisions autoritaires. En 2018, le Ministère de la conservation installe ses locaux à Peckham, dans les 25 000 m2 du parking vide. du fait de l’instabilité politique, le Ministère n’arrive pas à dégager une vision claire et pérenne de ses objectifs. des lois sont votées, des bâtiments sont classés, puis déclassés, puis reclassés. Les dossiers s’accumulent et se pose rapidement le problème de la conservation du ministère lui-même.

ce projet étudie une certaine conception de l’architecture comme contenant opaque et autoritaire, en reprenant l’absurdité des administrations de terry Gilliam (Brazil) ou de Kafka (Le château). comment concevoir une archive vivante ? Faut-il lutter contre l’encombrement urbain ou apprendre à vivre dans le « junkspace » ?

iNsÉcuritÉsBaLKaNisatioNLoiscoNsErVatioN

Période de déclin à Peckham

crise financière

BrExit

Émeutes violentes à Londres

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iÉtÉ

Manque de ressources

abolition du Great London council :

indépendance des municipalités

classification des bâtiments et des zones de conservation à Londres

La plus grosse récession

Lois strictes sur la conservation

Manifestations et insécurités

1975

1990

2000

2013

2018

2025

référendum : « Brexit » ?

création des 32 municipalités de Londres

cambriolage à la tate Modern

Les inégalités augmentent

Fragmentation des municipalités

destructions violentes

Gouvernement des 5 ministères

Encombrementcroissant

Le Ministère de la conservation s’installe à Peckham

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structure1. Hall d'accueil2. accès au public3. Bureaucratie4. Production5. classification6. archive

7. cinema existant8. Parking

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Grille

circulation

Étude de l’existant

Public /décor soigné

Privé/Fonctionnel

inachevé/Parking

Encombrement généralà Peckham, Londres.

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coNsErVatioN / cLassiFicatioN / ExPaNsioN / arcHiVE

archives « précieuses » :exposées mais pas actives

Bureaucratie nourrissant les archives

rayonnage mobile d’archives : expansion

Laboratoire de recherche de conservation

connexions

cataloguer

communication /Propagande

Espaces de transition

Bureaucratie

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Labo

Façade cœur Production

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contenant / contenu, maquette de concept.

« Il avait appris sans effort l’anglais, le français, le portugais, le latin. Je soupçonne cependant qu’il n’était pas très capable de penser. Penser c’est oublier des différences, c’est généraliser, abstraire. Dans le monde surchargé de Funes il n’y avait que des détails, presque immédiats. » — Jorge-Luis Borges, Funes ou la mémoire

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suBVErtir La GriLLE

West elevation 1:100

Main faÇade / represenation part of the Ministry

Élévation ouest

Qu'est-ce qu'archiver ? cataloguer, dilater, abstraire, oublier. Le parking, ce monolithe minéral, devient alors le contenant de toute l'agitation, en imposant sa grille au chaos de l'esprit. Le Ministère est mis en scène : en apparence ouvert et transparent, avec un hall au décor soigné prolongeant l'espace public, qui en réalité cache la progression du représentatif à l'utile dans la longueur de la carcasse. au bout, le parking reste, pendant que le tout devient, petit à petit, encombré à son tour, pervertissant la grille.

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17Niveau 7 - 8

coupe aa’

terrasse

Façade de marbre

Élévation sud

EsPacE PuBLic BurEaucratiE

Niveau 5 - 6

ParKiNG

accueil

Écrans de contrôle

Lobbyimprimantes département

de contrôle

secretariat consultants cantine

directeur of information

directeur de l’héritage

cabinet ministériel

accueilBoutique café Espace mis en scène

Boîtes pour classification

réception des matériaux

tour /Vitrine : exposition

rayonnages mobiles cabinets d’étude improvisés 0 5 15 m.

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PLaQuE VErticaLE / PLaQuE HorizoNtaLE

Around The BlockZAC Clichy-Batignolles, Paris

Master 1 - Semestre 1, réalisé avec Begoña ChiCo VELASCoSous la dir. de J-F. RENAUD et G. BREToN

ENSA Paris-Belleville

concept : transversalité

sujet : dans le cadre d’un partenariat avec l’ut d’austin, texas, nous avons expérimenté la mixité des programmes, la densité et la circulation dans un ensemble urbain de la zac clichy-Batignolles à Paris, en équipe de quatre (deux austinois, deux bellevillois) pendant la première moitié du semestre. Lorsque les austinois sont partis, nous avons développé le projet depuis l'échelle de l'habitat, en binôme.

comment habiter l'abstraction de la hauteur ?

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Expérimentation : densité

comment habiter la densité de la nappe ?

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traNsVErsaLitÉ PorEusE

implantation dans le site

dans le paysage urbain de la zac clichy-Batignolles, pris entre voie ferrées et parc, nous proposons un système. deux plaques, l’une verticale et l’autre horizontale, se répondent ou se font face. La première est érigée, de manière presque monumentale, au bord du précipice, au bord des rails : c’est une façade qui fait à la fois écran et barrière. La seconde s’étale infiniment vers le parc : un plan où l’on se perd. Malgré leur apparente opposition, une transversalité s’installe, une transversalité poreuse. ces plaques ne sont pas de solides

monolithes, mais une succession de murs qui traversent le site. ces murs, qui décrivent la manière dont le site se décline entre les deux éléments de villes radicalement différents (rail et parc), permettent de distribuer les programmes en suivant la matrice du site en un système poreux. La plaque horizontale, se déploie comme une nappe inclusive, permet de décliner des typologies de maisons semi-détachées, habitats qui ont tous une relation avec le sol et le ciel. La densité se fait alors dans l’horizontalité : comment cohabiter?

collage réalisé par Begoña chico Velasco

0 10 30 m.

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concept activités circulation

circulation verticale

circulation horizontale

associationd’unités

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coLoNisEr La GriLLE

Habiter la hauteur : à l’échelle de la ville Entre les murs

0 1 2, 5 mExemple de duplex, plaque verticale

coursive terrasse

Étage inférieurÉtage supérieur

comment habiter sur les rails, sur la rue, sur la cour, sur le parc ? N’habitent pas de la même manière le couple de retraité, la famille recomposée, les étudiants en colocation ou l’artiste. L’habitat idéal se définit alors par des qualités d’espace : un espace étendu, un ou des espaces plus réduits et privés, un espace double hauteur, une relation avec l’extérieur (terrasse ou jardinet), et un espace avec des qualités d’ombre et d’abstraction. c’est un habitat personnel, ainsi il ne s’agit pas de typologies, mais de systèmes. des «parcelles» habitables, verticales ou horizontales, à investir, en respectant les règles fixées, comme les dimensions, une façade principale, des qualités de vis-à-vis.

L’épaisseur du mur est requalifiée. ces murs, incarnant la grille, imposant une transversalité presque aveugle se dédoublent et proposent une cavité. cet entre-deux abritera les services : la circulation interne des habitats (escalier), la salle de bain, la tuyauterie, etc. Les éléments « fixe » du projet, qui assurent la bonne fonctionnalité, mais aussi une autre dimension : face à la dalle dénudée de tous ces utilitaires cette cavité propose un recoin, une cachette, un puit de lumière.

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Habiter l’horizontalité et la densité L’habitat exemplaire

relation extérieur /intérieur( jardin, terrasse)

double hauteur

traversant

Qualités d’ombres

Exemples de triplex, plaque horizontale

Le mur épais

surface habitable

rdcr +1r +2

La plaque verticale tranche cela. dans une épaisseur aussi mince que possible, les murs sont la trame qui régit la structure pour tous les programmes : on peut y installer son bureau aussi bien que son studio ou son atelier d’artiste. des cases vides à double hauteur, desservies par des coursives, sont à investir, diviser, subdiviser… ainsi chaque niveau «permanent» devient un sol, sa coursive une rue.

À toute échelle, nous proposons un système. La composition de la “nappe” et de l’”écran” en mur impose une grille rigide : en découle un système. L’espace entre les murs, entre la trame est l’espace des possibilités. En calibrant un système qui dimensionne cet espace, l’habitat colonise la grille.

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VariatioNs

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Plaque verticale

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Murséparateur

Plancher préfabriqué

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0 10 30 m.

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26Patrimoine d’après-guerre : l’habitat socialQuartier de Montreau, Montreuil (93)2014

Master 1 - Semestre 2, réalisé avec Begoña Chico VELASCOSous la dir. de Vanessa Fernandez et Valérie DUFOIX

ENSA Paris-Belleville

Parcours & PocHEs

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sujet : aborder les problématiques actuelles du patrimoine d’après-guerre et du logement social de masse du point de vue pratique (relevés, analyse de l’existant, rencontre avec les différents acteurs de l’office HLM aux habitants, identification des qualités et des problèmes à résoudre). un travail à plusieurs échelles : urbaine, celle du quartier en dressant des scénarios, jusqu’à celle de l’habitat.

car Parc : à Montreau (Montreuil), un problème récurent est le stationnement. Les voies sont engorgées de voiture, surtout après 18h : le stationnement est vécu comme un obstacle dans l’espace public, tant pour les voitures que pour les piétons. Les places de stationnement prévues sont dispersées dans le quartier, créant tantôt des conflits, tantôt des opportunités (espaces en périphérie des grandes places où l’on observe des rassemblements, une appropriation de l’espace public). il existe un statut intermédiaire de la voiture, entre le stationnement et la circulation : la voiture comme espace de convivialité, un rassemblement.

L’automobile et le piéton ont des manières différentes de circuler, le projet propose de séparer les deux. Les poches (là où il y a rencontre) sont soit construites (parking, logement) soit paysagères (esplanades de stationnement libre). Le stationnement est concentré : un parking en rue verticale (une rampe continue qui abrite aussi des commerces) ainsi que des logements en îlot qui offrent la possibilité de garer son véhicule sur son balcon.

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coupe urbaine : un système étendu à l’échelle du quartier 0 10 30 m

Masterplan : le quartier dans son ensemble (redéfinition du viaire, des parcelles, des espaces publics et des stationnements)

réaménagement des espaces extérieurs : le parcours piéton ponctué de murs délimite les aires libres ou de sta-tionnement, les parcelles en pied d’immeuble.

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ruE VErticaLE

Plan rdc

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Élévation sud

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Le parking en rampe continue est un compromis entre le parking étagé qui désencombre le sol des voitures et l’idée de voir sa voiture depuis sa fenêtre. une structure de parking imposée au centre de la place permet de lui donner une autre échelle : une rue commerçante qui lie la place et ses coulisses.

0 5 15 m

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LoGEMENts / ParKiNGs

Plan rdc

0 5 15 m

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Les appartements sont traversants mais très orienté vers le sud : vers les jardins privés, le cœur de l’îlot. La distribution interne les orientent : une épaisseur de service dans la façade “fonctionnelle” nord (entrée, salle de bain, cuisine) qui donne sur les accès. Les “garages” en balcon peuvent être colonisés autrement : terrasse, une pièce en plus…

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30Achitecture & paysage : une histoire sourde du lieuMeudon (78)2014-2015 (en cours)

Master 2 - Semestre 1Sous la direction de Pierre-Louis FALOCI

ENSA Paris-Belleville

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aBstractioN & PaysaGE

sujet : établir une liaison entre Meudon ville basse (historique) et Meudon ville haute (Pouillon) autre que les transversales telles que la route départementale et les restes d’un axe tracé par Le Nôtre. L’exercice, d’abord par équipe de 4, consiste à matérialiser cette liaison par un chemin forcé qui traverse la forêt de Meudon, ponctué par 4 équipements, projets développés individuellement par la suite.

Learning center : En bout de parcours, le learning center, un programme introverti et éclaté (différentes salles de lecture, vidéothèque, ludothèque, salle polyvalente, auditorium, etc.) qui met en scène le lieu où la connaissance se partage et se diffuse. L’ambivalence entre l’introspection et la diffusion, presque la fuite même se matérialise par un travail sur l’enceinte. d’abord fragmentée, fracturée, elle se compose avec des murs, mais aussi avec le paysage : la clairière et le modelage du terrain naturel, les terrassements. ce dispositif compose l’effacement du projet dans le paysage et sa mise à distance : on accède au bâtiment que par le chemin forcé. cette “fausse” enceinte, puisque discontinue, contient le bâtiment qui opère comme une abstraction : le parti assez radical d’un volume géométrique pur (le parallélépipède) soulevé.

Plan masse : implantation (courbes de niveau tous les 1 m)

Montée stratégique du chantier

chemin forcé

0 10 50 m

1. terrain naturel 2. déblais et remblais 3. Murs de soutènement 4. structure 5. dalle, façade et finitions

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L’enceinte fracturée constituée par les murs, les terrassements, la clairière, compose l’effacement du projet dans le paysage.

Vue depuis les terrasses aménagées

Maquette au 500e

Élévation Nord 0 10 30 m

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Maquette au 200e

coupe perspective technique sur la salle de lecture

souLèVEMENt, socLE Et MuraLitÉ

Le soulèvement de la barre métallique est mis en évidence par les terrassements et le socle. deux matérialités contrastent : le minéral et le métal. La barre métallique trouve ancrage dans le socle et les poteaux principaux qui supportent le bâtiment sont délibérément laissés autonomes dans ce système. Le principe constructif de la poutre habitée permet un porte-à-faux important de chaque côté de la barre. L’enveloppe, toujours métallique module le degré d’apparition de la structure par sa densité, jusqu’à l’opacité complète lorsqu’un des murs du système paysager est greffé en façade.

détail de la barre métallique soulevée et de l’enveloppe 0 30 100 cm

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auditorium

salle polyvalente

zone frontalière

accueil principal

Mini exposition

terrasse sur le paysage

salle de lecture adulte

salle de lecture adulte

salle de lecture enfants

L’heure du conte

Pôle repos

Vidéothèque Ludothèque

Espaces de travail

salles de projection

aNNExEs circuLatioN MÉdiatHèQuE

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rez-de-chausée

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Maquette au 200e

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Maquette au 200e

coupe transversale BB’

Vue depuis la mezzanine sur la salle de lecture

salle de lecture, patio et lumière indirecte

iNtrosPEctioN

Les programmes se succèdent dans la barre soulevée par tranches : une tranche «publique», une tranche «circulation» et le coeur du programme se subdivise encore en tranche pour appréhender le volume de la barre toujours dans la transversalité. ainsi, le rapport avec le paysage se fait de manière rapprochée et discontinue.ce plan libre inversé abrite des doubles hauteurs ainsi que des patios sur le sol, comme pour renforcer l’introspection et l’abstraction.

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Maquette au 200e

coupe transversale cc’

Vue sur la vidéothèque au travers d’un patio toute hauteur

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History WitHout MEMory

2. PaLiMPsEstEs1. rEstauratioNsurFacEs 3. cHirurGiEs

Mémoire, a5, 79 pages2013

3e annéesous la direction de Eva sopeoglou

central saint Martins, Londres

aVaNt-ProPos

– surfaces : une fiction.– Jorge Luis Borges, Funès ou la mémoire, un bref commentaire.– L’encombrement contemporain : une introduction.

1. rEstauratioN Vs coNsErVatioN – Viollet-le-duc, pénétrer la structure de l’époque : « restaurer un édifice, ce n’est pas l’entretenir, le réparer ou le refaire, c’est le rétablir dans un état complet qui peut n’avoir jamais existé à un moment donné. »– anachronisme, le corps de l’architecture. Équilibre et structure.– ruskin, la restauration comme « mensonge du début à la fin ».– La préservation comme soin et entretien quotidien de l’édifice.– adrian Forty, la conception de l’Histoire comme distinction du passé.

2. PaLiMPsEstEs – Gérard Genette, définitions des concepts de « palimpseste » et d’« hypertexte ».– traduction et transcription en architecture.– architecture palimspeste, Herzog & de Meuron, Parc armory, New-york.– Exposition « our Body » : une mise à plat systématique.– Le montage comme révélation.– analogie avec la chirurgie, introduction.– désencombrer la chirurgie ?

3. cHirurGiEs – amputation, Herzog & de Meuron, caixa Forum, Barcelone.– ablation : Herzog & de Meuron, tate Modern, Londres.– où est le sang ?– L’horreur du bourreau et la monstration du cadavre.– chirurgie plastique. coNcLusioN– « Faire place ».

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SurFaceSA nArrAtive

When i moved in this apartment, everything looked old and used. it’s funny to consider apartments left for rent : someday, someone decided that the walls in – my – this room should be baby blue. Now it is the source of a certain kind of atmosphere that i found back every night when i come home, actually this space that i call currently home. What’s its history ? i’ll probably never know. all that i have left, are clues about decisions and actions this apartment went through, from paint on the wall to scratches every now and then. Bits and pieces of life. apparently, the ground level was before a traditional post office, that we only recognise now by the post box in front of it, still in use. and the post office has been turned into a cheap corner café. accumulation. the top of this tiny building was then, decades ago, thought as a land itself : another storey was added. tiny spaces were divided and subdivided into rooms, apartments, lifes. Here there’s this whole logic of accumulation : things added on top of each other and so on… the stones on the floor not suitable for a flat, let’s just add a layer of wooden floor. the wooden floor is damaged, let’s add a carpet. the carpet is torn, let’s add another carpet. same with the walls, no cavity, no void, just layers. Just thin surfaces covered again and again. Fragile surfaces, easily scratched, easily ribbed which reveals the one under, and the one under, and the one under… so we can wonder, is this place ever going to be properly empty ? vacant ? in a way, when i decided to rent out this room, i decided to rent out a piece of time, a piece of someone else. it’s a cohabitation, a coexistence with mute ghosts from the past, which only give thickness to the walls.

i’ve noticed this strange thing on one of my wall. the moistest one. i’ve noticed before the different reaction on the surface, like a thin layer of moist making it glow and sweat through its pores, like a skin. this wall is the connection between the room, myself, and the outside world. only this wall prevents the outside from invading my environment : it’s a barrier for the wind or rain, sound, but also light. it brings this abstraction i can’t touch. damages of moist and the trace of its new layers added over time overlap in this vertical landscape of imperfections. Blocked pores, blood clot. some clutter in the layer at une place is going to make the wall sweat somewhere else. the heterogeneity of surface feeling happening under my eyes, according to the weather, responding to a pattern, is beautiful. Why does the paint feel off on this little corner and stay strong on this one ? the same stones, the same paint, the same paper has been used all over the wall. there’s something more organic : the wall evolve like a cartography mapping region which expresses relationship inside/outside. that’s my interface. the wall sweats there : it’s probably raining in that direction now. the paint falling off, the color changing,, everything indicates long term interactions, fragile points. Vulnerability of stones. Just under the window frame, there. can i touch it ? it looks so light and fragile. a piece of wall is expanding, trying to reach fresh air, trying to breath, turning porous. i look closer and i see it developing as a subtle piece of lace, porous, transparently, permeable. actually, it looks like a lug, expanding. What is it ? it doesn’t look like mold, it really dry. it’s as dry as a dead skin about to fall off, at this jus moment of beautiful tension of separation. is it growing ?

day 1

Jacinthe Pesci, of clutter in architecture, 2013, p. 5.

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L’oBJEt MÉMoirE

collage ouvrant la narration introductive « surfaces » , étude d’un mur de ma chambre londonienne, atteinte par l’humidité. Pores bouchés, transpirations, particules en expansion, respirations.

surFacEs

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aBLatioNPaLiMPsEstEs

Étude de cas : tate Modern à Londres

Qu’est qu’une opération chirurgicale désencombrante ?

Étude de cas : Park avenue armory à New york

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BLoG dE rEcHErcHE

www.jacinthepesci.com/blog

Mon premier mémoire « of clutter in architecture », réalisé en fin de premier cycle, m’a permis de développer un goût pour l’écriture et l’activité de recherche, qui me semble aujourd’hui indissociable de la conception de projet. depuis 2013, j’alimente un blog de recherche où je publie du contenu (articles sur des visites, des recherches, etc.), comme un laboratoire personnel.

captures d’écran, blog auto-hébergé réalisé sous WordPress

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cLaudE ParENt Et LEs cENtraLEs NucLÉairEs

Projet de mémoire en cours2013-15

sous la direction de Françoise FroMoNot,Marie-Jeanne duMoNt, Mark dEMiNG

ENsa Paris-Belleville

du contexte particulier de la guerre froide, sujet aussi complexe que vaste, plusieurs thèmes se dégagent : la radioactivité, le « monde clos » ou encore la conquête (de l’espace, course aux armements, etc.), les deux premiers étant paradoxalement liés. En effet, dans les « mondes clos » opposés par la guerre froide, la radioactivité fuit de ces blocs. L’architecture hermétique développée dans un soucis de production (les usines secrètes du projet Manhattan type oak ridge, État du tennessee), de protection (bunkers) ou de contrôle (les centres de contrôle aérien saGE) est ambassadrice de cette période de menace atomique, prise dans une oscillation infinie entre fascination et terreur. La radioactivité, incolore et inodore, quant à elle, traverse les « mondes clos » de la guerre froide. comme le dit Paul N. Edwards, « le monde clos est un récipient dont on bouche les fuites en permanence, mais dans lequel en survient toujours des nouvelles. »1

c’est une généalogie ambigüe que je voudrais proposer pour l’étude du cas du nucléaire civil, qui ne peut se détacher – sinon s’assumer – d’une affiliation au nucléaire militaire. En réaction au premier choc pétrolier de 1973, la France renforce sa politique du nucléaire, et c’est en 1974 que EdF fait appel (à l’initiative de Jean-claude Lebreton) à claude Parent, devant le constat négatif obligé de Fessenheim, première centrale nucléaire construite en France, dont l’inscription dans le paysage naturel fut difficile. dès 1975, EdF engagea un « Plan architecture », un collège de neuf architectes réunis autour de claude Parent : Paul andreu, andré Bourban, Jean dubuisson, Pierre dufau, Michel Homberg, Jean Lecouteur, roger taillibert et Jean Willerval. Leurs études porteront simultanément sur la standardisation des différents éléments des centrales (en lien étroit avec les ingénieurs) et sur l’inscription des centrales dans les sites paysagers. En effet, les lieux retenus par EdF posent d’emblée problème : comme les centrales nécessitent la proximité d’un cours d’eau, elles se situeront forcément sur quelques-uns des plus beaux paysages français. des études révéleront qu’il est impossible d’enterrer les centrales : trop onéreux, trop instable. Le pari des architectes sera alors d’assumer la monumentalité des centrales nucléaires dans des sites naturels tout aussi imposants.

comme le signifie claude Parent, c’est avant tout une question de perception, au sens physique (les différentes échelles et distances traités) et symbolique (l’imaginaire dans l’esprit public). Né dans un soucis d’indépendance énergétique et de manière presque autoritaire avec des campagnes-propagandes de la part d’EdF, le programme nucléaire français aura du mal à s’inscrire paisiblement dans le paysage français, la doxa ayant toujours du mal à distinguer – à juste titre – le nucléaire civil du nucléaire militaire, seulement trois décennies après le bombardement de Hiroshima et de Nagasaki par les États-unis. chez EdF, on revendique une politique de « familiarisation des hommes avec l’idée des centrales »2, d’où les recherches de claude Parent sur l’insertion paysagère des centrales par un travail sur leur volume : stratifications et horizontalité marquée entreront en relation avec le paysage accidenté des falaises, propositions assez vite oubliées au profit d’une standardisation. au-delà des discours, des enquêtes, des concertations publiques, dans le paysage, seule et érigée, la centrale s’impose. Les tours réfrigérantes (hyperboliques, irréelles et élancées) et la volumétrie mathématique du réacteur (dôme hémisphérique, là où il y a fusion) n’estompent pas la lourdeur du « bloc-usine ». ces volumes indépendants coexistent dans une logique presque « élémentariste »3 et viennent fabriquer le langage de la centrale nucléaire française, dans un silence apparemment absolu. du fait de sa monumentalité et de son isolement, au-delà du cours d’eau nous apercevons ce silence. silence lourd, forme figée qui accroche la lumière de manière systématique, seul le panache immaculé et léger s’échappant de la cheminée fait signe de son activité. c’était des formes épurées que claude Parent et son groupe d’architecte cherchaient, pour donner une cohérence au tout. Le terme même de « centrale » insiste sur l’anormalité et l’anomalité de ce type d’industrie : « on centralise ». il y aura moins d’industrie productrice d’électricité pour « polluer » le paysage français, mais il y aura un changement d’échelle, un traumatisme.

1. Paul N. Edwards, un monde clos. L’ordinateur, la bombe et le discours politique à l’époque de la guerre froide [1996], Paris, B2, 2013, p. 210.

2. claude Parent, Les maisons de l’atome, Paris, Moniteur, 1983.

3. chaque élé-ment fonctionne indépendam-ment, tout en faisant partie d’un tout plus grand qu’eux.

L’invisbilité de l’atome : comment l’architecture donne-t-elle forme à l’invisible ?

La beauté du diable : pourquoi l’architecture qui se montre en devenant monstre est-elle celle qui génère le plus de controverses ?

architecture hermé-tique : qu’en est-il d’une architecture déshumanisée, non habitable ?

démantèlement : qu’est-ce qu’une architecture qui dans les faits, ne semble pas « démontable » ? comment « faire place » ?

du nucléaire militaire au nucléaire civil : comment l’architecture peut-elle parvenir à socialiser, à rendre acceptable l’horreur ultime ?

Problématiques Note d’intention

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OF CLUTTERMINISTRY OF CONSERVATION

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Decay in Peckham

Global financial crisis

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inSECURiTiESBALKAniSATiOnLAWS AnD RULESCOnSERVATiOn

Lack of ressources

Planning (Listed Buildings and Conservation Areas) Act

increased inequalities

Biggest recession

indepen-dance of each borough

5 MinistriesStrict Laws about conservation

Demons-trations

Violent RiotsDestructions

Clutter

1975

1990

2000

2013

2018

2025Ministry of Conservation opens its HQ in Peckham

Referendum

32 London boroughs

Robbery at the British Library

West elevation 1:100

Main faÇade / represenation part of the Ministry

Because of political insta-bilities and non-decisions, the government tends to get more and more frag-mented. in 2025, gen-eral clutter: as we have witnessed in the past, it is at the very moment of destruction that we wonder how to conserve. While decisions are taken and then questioned, Peckham gets cluttered. The Ministry of Conser-vation decides to settle in the now obsolete car park, hosting the old cinema. it will show its supremacy as part of the government, trying to make decision that would actually generate a lot of paperwork and actual clutter. is it material that needs to be conserve as well?

The Ministry becomes then a bureaucracy and archive itself, following the absurdities we could find in Terry Gilliam’s Brazil. What is archiving? Cataloguing, expanding, abstracting, forgetting. The concrete mass of the car park is then contain-ing all this restlessness, imposing its grid to the chaos of the mind. The ministry is very much staged: in appearance it is opened with this fancy jewelry-like lobby, extension of the public realm, that actually hides the progression from the representative to the effi-cient until the rough : the car park remains, while the whole place gets, little by little, cluttered itself, perverting the grid.

FAÇADE CORE PRODUCTiOn

Assembly Wall of gloryfor minister’s pride

Cubicles

network of production

Printing Collection

Document collection

Extended public realmExhibitionActivities

Exhibition Tower(precious documents, but no interaction)

Abolition of Great London Council

BREXiT

CAR PARK AS COnTAinER, ARCHiVE AS COnTEnT

EXPAnDinG iS ALREADY CATALOGUinG

MiniSTRY’S REPRESEnTATiOn FAÇADE

PERVERTinG THE GRiD

FAÇADE EXTEnTED PUBLiC REALM : REPRESEnTATiOn

CORE CLASSiFiCATiOn AREA : EFFiCiEnCY BACK EnTRAnCE

STORAGE AREA ARCHiVE CAR PARK

Expandable shelves : Reception and bookshop

Cafeteria

Exhibition tower

Staged area: vitrines Process of the archive

Classify boxes, going back and forth on floor pattern

Overlapping Desk/ Cabinetry

Reception of materials The Car Park remains, because of the lack of money in the long term development

informal Study Settlements

deGree ShOW

Exposition des projets de diplömecsM degree show, LondresJuin 2013

Fin de 3e annéesous la dir. de Mel dodd, oscar Brito.

central saint Martis

Le csM degree show permet aux étudiants fraîchement diplômés de pouvoir exposer leur projet de diplôme. La scénographie, l'organisation, la production, les invitations ainsi que le financement sont à la charge des étudiants, avec la promesse d'une plus grande liberté de création : il faut participer pour exposer. c'est avec un budget plutôt serré que nous avons décidé de créer une petite structure à partir d'échaffaudage pour une exposition sur le thème de "Work in progress". aussi, un tel langage nous semblait rejoindre les ambiances que l'on trouve à Peckham, contexte sur lequel nous avons tous travaillé pour cette 3e année, un quartier en plein développement, propice à l'exercice prospectif auquel nous nous sommes confrontés. ce grand chantier nous a aussi permi de travailler à l'échelle 1 : dans la manipulation des matériaux évidemment, mais surtout dans l'organisation et le travail en équipe (distribution des tâches...). J'étais en charge du catalogue, un petit ouvrage distribué gratuitement pendant la période de l'exposition, de la signalétique et j'ai participé à la construction.

Panneau présenté (85 × 210 cm. )tous les panneaux étaient

organisés dans un parcours par tendance de scénario prospectif :

environnemental, social, politique ou économique.

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cataLoGuE

Exposition des projets de diplômecentral saint Martins, LondresJuin 2013

Édition du catalogue accompagnant l’exposition sélection des images, mise en page,

choix éditoriaux

Édition des projets de diplôme de la promotion participant à l’exposition (40 personnes) dans un catalogue. Nous avons choisi le support économique du journal, pour dédramatiser l’objet, et permettre un format plus généreux. Les projets sont classés par les tendances de scénario (culturel, politique, économique, environnemental, social).

réalisé avec Previn Naidoo et Fahad alsaud,avec la participation de anne Bellamy, Karoline Neumeyer, xenia Pohl, Jordan cottage.

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48Architecture OtherwhereDurban, Afrique du sudJuillet 2014(suivi d’une exposition à l’ENSA Paris-Belleville en nov. 2014)

Workshop dans le cadre de l’UIA 2014Encadré par Béatrice Mariolle et Virginie Picon-Lefebvre

Invité par Dala ArchitectureENSA Paris-Belleville × Quatorze

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aux côtés d’artistes et d’architectes de différentes nationalités, en résidence à durban, le projet s’est réalisé en situation d’immersion dans un site particulier, révélateur de discriminations spatiales: the Walk.

the Walk est un espace «public» linéaire informel, qui relie un township avec le grand marché du centre ville, Warwick Junction. un lieu très vivant, situé sous les grandes infrastructures autoroutières non loin du centre historique de durban. ce lien créé par environ 6000 personnes par jour qui longe une autoroute urbaine, reste invisible aux yeux des véhicules et surtout de la municipalité.

ce projet se positionne stratégiquement comme un outil créatif pour que la société civile prenne conscience des enjeux sociétaux et encourage des processus créatifs urbain. ces initiatives se focalisent sur la volonté de dégager des solutions spatiales équitables, tout en développant des démarches alternatives en «bottom-up» pour mieux comprendre les espaces publics. Les interventions que nous avons proposées et pour quelques unes réalisées ponctuent the Walk en détournant un matériau populaire de construction (et auto-construction) en afrique du sud : les sticks zulu. Nous avons notamment investi quelques temps certaines franges ou délaissés de ce parcours, en même temps que nous appréhendions ce qu’était l’espace public en afrique du sud...

signifier le paysage urbain de la frange délaissée

intérioriser l’espace public

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49Les marcheurs quotidiens

carte de la marche qui réunie les différentes interventions (artistes, danseurs, workshop) distribruée lors de l’uia

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«Il est remarquable que presque toutes ces photos soient vides. Vides les fortifs à la porte d'Arcueil, vides les escaliers d'apparat, vides les cours, vides les terrasses des cafés, vide, comme il se doit, la place du Tertre. Non pas solitaires, mais sans atmosphère. La ville, sur ces images, est inhabitée comme un appartement qui n'aurait pas encore trouvé de nouveau locataire.»— Walter Benjamin commentant les photographies d'Eugène Atget, dans : Petite histoire de la photographie, 1931.