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Jaitzubia Itinéraire autoguidé Salina 1 San Pablo 2 Sur l'aire sportive d'Amute, autrefois sous l'influence des marées, se trouvait un marais salant (d'où le toponyme). Les marais salants (production de sel) étaient et restent aujourd'hui très rares sur la côte basque. La rivière Jaitzubia, de sa source dans les proches montagnes à son embouchure dans l'estuaire, forme un écosystème caractéristique : le marais (au point de rencontre entre la mer et le fleuve), un milieu dominé par les marées, phénomène qui marque les rythmes biologiques et paysagers de l'estuaire. Le paysage change avec les marées. A marée haute, le canal est totalement immergé. A marée basse, il demeure juste un canal toujours inondé au centre, où s'écoule la rivière ; les plages de limons (sédiments fins) affleurant sur les côtés, sous l'effet constant de la marée, sont dépourvues de végétation. C'est le bas-marais. Ces plages hébergent une grande diversité d'invertébrés (annélides, crustacés, mollusques), constituant la principale zone d'alimentation des oiseaux. A cet endroit on peut observer les restes d'une “gabarre”, barque traditionnelle à fond plat utilisée autrefois sur l'estuaire pour transporter et draguer (extraire le sable et la vase du fond). Près des rives, où s'accumule le sédiment et où la cote est plus élevée, s'établissent des communautés végétales halophiles (plantes résistantes à la salinité). Depuis le pont, en amont de la rivière, sur les deux rives du ruisseau Bekoerrotako erreka on observe d'anciens murs. Ce sont les “lezones” : digues levées depuis le Moyen Âge pour isoler les marais, les convertissant ainsi en terrains de labour, les “itziak”. En amont de Bekoerrotako erreka se dressaient trois moulins : Beko, Erdiko et Goikoerrota. Mariandreseneko zubia 3 Aingiraportu 4 Nous sommes ici sur une des voies du chemin de Saint-Jacques de Compostelle (Santiago de Compostela), d'où la profusion de toponymes (Santiagolarre, Santiago-kalea, Santiagoko harrobia) et la présence à proximité d'un ermitage au nom de l'apôtre (Santiagotxo). Le chemin de Compostelle, signalé dans l'espace naturel depuis San Pabloko zubia, passe par Aingiraportu et Mariandreseneko zubia, pour remonter ensuite jusqu'à l'ermitage de Guadalupe. Devant nous se dresse le mont Jaizkibel (547 m), inscrit au réseau Natura 2000, tout comme Txingudi, seul endroit de l'estuaire connecté biologiquement aux territoires périphériques, et libre de l'effet "barrière" provoqué par la ville et les grandes infrastructures. Cet itinéraire paysager a été conçu pour faire connaître les richesses naturelles et culturelles de Jaitzubia dans son ensemble. La rivière de Jaitzubia est un élément fondamental de la zone humide de Txingudi, elle représente au mieux, depuis sa restauration en 2004, la transition entre les milieux marins et fluviaux, caractéristique du marais. L'itinéraire est conçu pour être parcouru dans les deux sens, et propose des points d'arrêt, nommés selon le toponyme leur correspondant. Une paire de jumelles, des vêtements et chaussures adéquats, vous aideront à profiter pleinement de la visite. Les mini guides thématiques (disponibles à Txingudi Ekoetxea et téléchargeables sur www.euskadi.net/txingudi) vous aideront à identifier la flore, la faune et les habitats les plus représentatifs.

Jaitzubia Itinéraire autoguidé

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Cet itinéraire paysager a été conçu pour faire connaître les richesses naturelles et culturelles de Jaitzubia dans son ensemble.

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Page 1: Jaitzubia Itinéraire autoguidé

Jaitzubia Itinéraire autoguidé

Salina

1

San Pablo

2

Sur l'aire sportive d'Amute, autrefois sous l'influence des marées, se trouvait un marais salant(d'où le toponyme).

Les marais salants (production de sel) étaient et restent aujourd'hui très rares sur la côte basque.

La rivière Jaitzubia, de sa source dans les proches montagnes à son embouchure dans l'estuaire,

forme un écosystème caractéristique : le marais (au point de rencontre entre la mer et le

fleuve), un milieu dominé par les marées, phénomène qui marque les rythmes biologiques

et paysagers de l'estuaire.

Le paysage change avec les marées. A marée haute, le canal est totalement immergé.

A marée basse, il demeure juste un canal toujours inondé au centre, où s'écoule la rivière ;

les plages de limons (sédiments fins) affleurant sur les côtés, sous l'effet constant de la marée,

sont dépourvues de végétation. C'est le bas-marais. Ces plages hébergent une grande

diversité d'invertébrés (annélides, crustacés, mollusques), constituant la principale zone

d'alimentation des oiseaux.

A cet endroit on peut observer les restes d'une “gabarre”, barque traditionnelle à fond plat

utilisée autrefois sur l'estuaire pour transporter et draguer (extraire le sable et la vase du fond).

Près des rives, où s'accumule le sédiment et où la cote est plus élevée, s'établissent des

communautés végétales halophiles (plantes résistantes à la salinité).

Depuis le pont, en amont de la rivière, sur les deux rives du ruisseau Bekoerrotako erreka on

observe d'anciens murs. Ce sont les “lezones” : digues levées depuis le Moyen Âge pour isoler

les marais, les convertissant ainsi en terrains de labour, les “itziak”.

En amont de Bekoerrotako erreka se dressaient trois moulins : Beko, Erdiko et Goikoerrota.

Mariandreseneko

zubia

3

Aingiraportu

4 Nous sommes ici sur une des voies du chemin de Saint-Jacques de Compostelle (Santiago

de Compostela), d'où la profusion de toponymes (Santiagolarre, Santiago-kalea, Santiagoko

harrobia) et la présence à proximité d'un ermitage au nom de l'apôtre (Santiagotxo).

Le chemin de Compostelle, signalé dans l'espace naturel depuis San Pabloko zubia, passe

par Aingiraportu et Mariandreseneko zubia, pour remonter ensuite jusqu'à l'ermitage de

Guadalupe. Devant nous se dresse le mont Jaizkibel (547 m), inscrit au réseau Natura 2000,

tout comme Txingudi, seul endroit de l'estuaire connecté biologiquement aux territoires

périphériques, et libre de l'effet "barrière" provoqué par la ville et les grandes infrastructures.

Cet itinéraire paysager a été conçu pour faire connaîtreles richesses naturelles et culturelles de Jaitzubia dansson ensemble.

La rivière de Jaitzubia est un élément fondamental dela zone humide de Txingudi, elle représente au mieux,depuis sa restauration en 2004, la transition entre lesmilieux marins et fluviaux, caractéristique du marais.L'itinéraire est conçu pour être parcouru dans les deuxsens, et propose des points d'arrêt, nommés selon le

toponyme leur correspondant. Une paire de jumelles,des vêtements et chaussures adéquats, vous aideront à

profiter pleinement de la visite.

Les mini guides thématiques (disponibles à Txingudi Ekoetxea ettéléchargeables sur www.euskadi.net/txingudi) vous aideront à identifier la flore, la faune

et les habitats les plus représentatifs.

Page 2: Jaitzubia Itinéraire autoguidé

C’est un des ruisseaux qui descendent du Jaizkibel. Le bois d'aulnes (aulnaie) qui le longe

est caractéristique des cours d'eau douce. Ce type de ruisseau et sa végétation associée,

assurent l'importante fonction de connexion naturelle entre Txingudi et le Jaizkibel, en formant

des corridors écologiques.

La rivière de Jaitzubia dessine ici de grands méandres. Un petit bois de chêne pédonculé

y est conservé : autrefois la chênaie devait couvrir ces collines et vallées, et représenter les

bois caractéristiques des basses terres.

En suivant le chemin en amont de la rivière, nous devinons le quai de chargement d'Arriportu

sur lequel, après être descendue par le chemin aujourd’hui disparu de Bagoibidea, la pierre

des carrières de Zigarro était embarquée dans les “gabarres”, quand la marée le permettait.

Il fait partie du réseau de fortifications par lequel les franquistes voulaient prévenir d'éventuelles

offensives européennes. Il ne fut pas utilisé. Bien que présente, l'influence des marées est

faible ici, il n'y a pas de plages de limons, le paysage est fluvial.

Bien que l'influence de la marée s'arrête au gué d'Urdanibia (un peu plus loin vers l'intérieur),

à Telleriaurrea la flore révèle la prédominance de l'eau douce. Nous nous trouvons dans un

paysage plus typique de l'intérieur des terres que de l'embouchure.

Les rivières en contact avec la zone d'influence des marées abritent un poisson rare : l'épinoche

(Gasterosteus aculeatus).

La roselière domine la zone haute du marais en formant des masses homogènes de

roseaux : il s’agit de hautes graminées à la structure dense qui offrent refuge et aliment aux

oiseaux protégés comme la rousserolle effarvatte et le râle d'eau. Sur les rives, où la cote

est juste supérieure, se trouve un boisement composé de diverses espèces de saules et de

tamaris.

Zarautzeneazpi

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Antonzolo

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Zaldiferra

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Bunker

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Telleriaurrea

Jaitzubia Itinéraire autoguidé

C’est une lagune d'eau douce, rare sur la côte. Ses dynamiques et processus diffèrent

du reste du marais : isolée des marées, elle se nourrit de l'eau de pluie, et dépend donc

du rythme des saisons (en été le niveau de l'eau est plus bas). Elle héberge des oiseaux

reproducteurs comme la foulque macroule, le canard colvert, le grèbe castagneux ou le

râle d'eau.

San Joakin

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