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nuance Mensuel protestant réformé évangélique n° 281 janvier 2018 SOCIÉTÉ La vie d’artiste TÉMOIGNAGE Au commencement, Dieu donne des talents MÉDITATION L’amour nous rend beaux Bravo l’Artiste !

janvier 2018 nuance€¦ · Johnny n’avait-il pas tatoué, sur sa poitrine, un Christ en croix portant une guitare ? Ultime provocation ou confession d’un artiste qui a voulu

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  • nuance Mensuelprotestantréforméévangéliquen° 281janvier 2018

    SOCIÉTÉLa vie d’artiste

    TÉMOIGNAGEAu commencement,Dieu donne des talents

    MÉDITATIONL’amour nousrend beaux

    Bravo l’Artiste !

  • 2P.

    En images

    1 Christmas carols 3 décembre à la cathédrâle d’Aix2 Cantate 500 ans de Luther, St Esprit, Aix3 ERE de Toulouse, concerts4 Alès en Ciel, Festival 20175 Divers concerts Aix-Marseille – Kim Tran, Gill Bernard et By the Gospel River

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  • 3P.

    sommaire

    nuance Mensuelprotestantréforméévangéliquen° 281janvier 2018

    ÉGLISETout le monde veut la recette !

    SOCIÉTÉLes Diaconesses de Reuilly

    MÉDITATIONDe la croissance de l’Église

    Bravo l’Artiste !

    ACTUALITÉS NATIONALES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

    JEUNESSE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

    DOSSIER

    ÉGLISE L’art et l’artiste : dons et missions… . . . . . . . . . 8 SOCIÉTÉLa vie d’artiste… en France aujourd’hui ! 10

    CULTUREUne cantate de Pâques qui fait du chemin… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12

    TÉMOIGNAGEAu commencementDieu donne des talents . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

    MÉDITATIONL’amour nous rend beaux ! . . . . . . . . . . . . . . . . 16

    ANNONCES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

    Je dois vous avouer que j’étais un peu sceptique et troublé devant l’émotion qu’a sus-cité la mort de Johnny Halliday le mois dernier . Comme certains d’entre vous, j’ai même trouvé impressionnant que le jour de l’anniversaire de la séparation de l’Église et de l’État (le 9 décembre) on organise des funérailles nationales et une messe télévisée durant laquelle des millions de Français ont pu entendre le discours du chef de l’État, la lecture de textes bi-bliques et une prédication . La France est plus catholique que ce que certains voudraient nous faire croire . À la radio, quelques jours auparavant, j’avais pu entendre Françoise Hardy raconter sa dernière entrevue, dans les coulisses de la tournée « les vieilles canailles » . Ne sachant que dire à son ami malade, elle lui avait simplement rappelé qu’elle n’avait, elle-même, tenu que grâce à la chimio et aux prières : « J’ai prié Dieu et beaucoup de gens ont prié pour moi . . . Et beaucoup de gens prient pour toi, Johnny ! » . Puis j’ai pu lire le texte complet de l’homélie du 9 décembre . Je ne peux évidemment pas approuver l’idée que Dieu accueille dans son paradis tous ceux qui, un jour, ont été baptisés enfants, tout simplement parce qu’ils ont été baptisés . Mais je suis touché par cette réponse que Johnny a donnée à des journalistes qui l’interro-geaient sur sa foi (et que le prêtre a évoquée) : « On peut me faire ce qu’on voudra, je resterai chrétien . Je suis sûr que Jésus, lui, ne m’en veut pas » . Nous pouvons parfois être prompts à juger et à critiquer et nous pouvons douter de la foi de Johnny . Mais l’important n’est pas de savoir si ceux qui sont morts étaient chrétiens . L’important est de savoir si nous le sommes . Et si c’est le cas, est-ce que nous mettons nos talents au service de celui qui a tous les talents, l’Artiste par excellence ? Johnny n’avait-il pas tatoué, sur sa poitrine, un Christ en croix portant une guitare ? Ultime provocation ou confession d’un artiste qui a voulu mettre son art au service de Dieu ? Dieu seul le sait ! Retenons en tout cas les dernières paroles, courageuses, du vicaire général du diocèse de Paris lors de son homélie (qui pourraient être un mot d’ordre pour l’année 2018) : « Soyons donc des icônes de l’amour de Dieu plutôt que des idoles dont la vie s’épuise » ! Nous sommes sauvés par la foi et non par le baptême . Alors Dieu nous accueille dans sa maison en nous disant : « Que je t’aime, que je t’aime, que je t’aime » !

    Pascal Gonzalez, Rédacteur en chef

    ÉditorialPascal GONZALEZ Rédacteur en chef

    Que je t’aime !

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    Crédits photo : Couverture : Création du monde – Huile sur toile © Kazuaki Takahashi, artiste peintre creation 2016 ; p.2 : Christmas Carols et cantate de Luther © Sylvie Kosianski Perrier – Kim Tran et Gill Bernard © Jean Michel Picon ; p.5 : Pastorale à Anduze © Harriette Smit et affiche séminaire © Jean Raymond Stauffacher pour l’UNEPREF ; p.6 : Grizac, le mini camp famille © Sylvie K. Perrier ; p. 7 : John Faetherstone – portrait avec guitare © David Wyatt ; p.8 et 9 : exposition Parole et musiques de JR Stauffacher © Sylvie K. Perrier ; p.10 et 11 : Festival Alès en Ciel - Sylvain Faux (trompettiste) et Terre Habitée - P.Alméras © Sylvie K. Perrier ; p.12 et 13 : John Faetherstone – portrait sans guitare © Alfredo Salazar - ensemble vocal, Cantate de Pâques © www.johnfeathrestone.com et cantate de Pâques à Toulouse © Pascal Gonzalez ; p.14 : artiste peintre - Alès en Ciel © Sylvie K. Perrier et p.15 : concert Lyra à Toulouse © Pascal Gonzalez ; p.16 : Aaron’s breastplate © Sandra Bowden, artiste plasticienne ; p.17 : le bol et la serviette © Stéphanie Swanson ; p.18 : Compagnie Sketch-up © le Parvis des Arts, à Marseille - cloche et temple de St-Martin- de-Londres © ERE de la Haute-Vallée de l’Hérault ; p.19 : Salon Côté-Sud à Aix- en-Provence © Sylvie K. Perrier - création Caroline Caston © Barcelona&co ; p.20 : affiche SUP © CNEF

    est édité par l’association

    Nuance Publications,2211 Route de Boisset 30140 Bagard

    Site : http://www.nuancemag.fr

    CONSEIL D’ADMINISTRATION

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    MembresSerge Regruto, Stephane Kouyo,Marie-Hélène Perrier, Timothée Calvot, Julie Rawls, Jean-Pierre Sorbier, Christine Regruto et Nina Pavan (relecture et corrections)et Sylvie Kosianski Perrier(secrétaire de rédaction)nuance .secretariat@unepref .com

    PUBLICITÉJean-Luc Portalesjl .portales@wanadoo .fr04 66 52 87 44 (le soir)

    EDITION (littérature)Commandes à adresser à :Nuance Publications2211 Route de Boisset 30140 Bagard

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    w.nu

    ance

    mag

    .fr

  • 4P.

    initiativesformation jinitiatives initiatives

    solidairesensemble

    3 rue des Pins, 34000 Montpellier / Renseignements : 04 67 66 70 65 / www.initiatives.asso.fr

    OUVERTUREFACULTÉ

    DÉBUT 2018

    INSTITUT SUPÉRIEUR TECHNIQUE EN TRAVAIL SOCIALFORMEZ-VOUS À L’ACTION SOCIALE ET MÉDICO-SOCIALE

    FACULTÉ LIBRE D’ÉTUDES POLITIQUES ET EN ÉCONOMIE SOLIDAIREFORMEZ-VOUS À L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE

    CHEF DE PROJET EN ÉCONOMIE SOLIDAIRE (TITRE NIV. II RNCP* / NIV. 6 EUROPÉEN / BAC+4)EXPERT EN ÉCONOMIE SOLIDAIRE (TITRE NIV. I RNCP* / NIV. 7 EUROPÉEN / BAC+5)

    DIRECTEUR : PHILIPPE GIRARDET

    DIPLÔME D’ÉTAT DE MONITEUR-ÉDUCATEUR (DEME / NIVEAU 4)DIPLÔME D’ÉTAT D’ACCOMPAGNANT ÉDUCATIF ET SOCIAL (DEAES / NIVEAU 5)

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    PUB_NUANCE_2017_Mise en page 1 05/10/2017 17:31 Page 1

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    TOUS ACTEURS ET RESPONSABLES ! Le 27 janvier aura lieu à Nîmes, à la Colline, notre séminaire annuel. Ce rendez-vous a été intégré à notre nouveau fonctionnement comme un moyen de renforcer la dimension collaborative entre les Églises locales et les instances nationales dans la conduite de notre Union. C’est le sens de notre spécificité presbytéro-synodale… Lors de ce séminaire, seron t présentés les sujets qui seront abordés lors du prochain synode afin d’en saisir les enjeux majeurs. Nous commencerons un travail important qui aura pour but de trouver les éléments de langage qui communiquent de façon précise qui nous sommes.

    Nous prendrons le temps de porter notre Union et nos Églises dans la prière et ainsi commencer l’année unis en Christ pour répondre à notre vocation. Etant donné l’importance que revêt cette journée, nous encourageons vivement chaque Conseil Presbytéral à être représenté par une personne au moins (hormis le pasteur) si tous ne peuvent être présents. Les membres des coordinations et des commissions y sont aussi attendus. Merci de nous sentir tous concernés par ce séminaire, au nom des Églises et de l’Union que nous représentons et que nous aimons tous.

    L’Eternel m’a répondu et a dit : « Mets la vision par écrit, grave-la sur des tables afin qu’on la lise couramment. » Ha 2 : 2

    Du 7 au 9 novembre, les pasteurs de l’UNEPREF se sont rassemblés à l’occasion de la pastorale nationale, dans les locaux de la mission Timothée à Anduze . L’objectif, comme chaque année, était de vivre des temps de ressourcement et de com-munion, en abordant un sujet de réflexion précis . Cette année, ce sont des pasteurs de notre Union d’Églises qui avaient préparé plusieurs interven-tions pour nous permettre d’entrer dans la pensée du pasteur Tim Keller (célèbre orateur et écrivain) en explorant plusieurs chapitres de son (excellent) livre « Une Église centrée sur l’Évangile » . Lors de notre première méditation, le pasteur Stéphane Kouyo nous a lu quelques versets de l’évangile de Matthieu (18,19-20), en nous exhortant à nous mettre d’accord . J’ai l’impression que ce mot d’ordre a donné du sens à cette pastorale . Com-ment imaginer qu’une Union d’Églises porte du fruit si ses pasteurs ne sont pas d’accord ? Com-ment penser que Dieu pourrait nous bénir si nous ne vivons pas le pardon et la réconciliation déjà entre pasteurs ? Comment croire que nous allons progresser si nous ne discutons pas franchement et courageusement des sujets qui « fâchent » ? Lors de cette pastorale, nous avons pu nous accorder un peu, notamment lors d’une soirée fatigante (mais utile) où nous avons fait l’effort de noter (en petits groupes de cinq) : les points spécifiques, les négociables et les non-négociables, de notre théologie réformée évangélique . Après ce travail, nous avons pu transmettre notre document au groupe voisin pour qu’il examine nos réponses . Nous avons ensuite rassemblé ces résultats pour constater (fort heureusement !) que nous étions d’accord sur l’essentiel . Pourtant, ce qui semblait évident à certains, a pu être une découverte pour d’autres (notamment des jeunes pasteurs) qui s’inquiétaient même du résultat de ce drôle de « jeu » . Je suis heureux que certains aient pu partir de cette pastorale rassurés . Mais je suis convain-

    cu que nous sommes tous conscients du travail qu’il nous reste encore à faire pour continuer à nous mettre d’accord . Nous devons aussi tout faire pour que cette communion théologique soit réelle dans nos conseils presbytéraux et dans nos églises . D’ailleurs, il ne suffira pas de se mettre d’accord sur la doctrine . Il faudra aussi que nous parlions de pastorale et de discipline . Il ne s’agit pas de tout uniformiser et de dire que toutes les églises doivent se ressembler mais il nous faut un minimum d’accord et de cohérence pour favoriser ensuite notre spécificité locale . Comme le livre de Tim Keller nous l’a en effet rappelé, nous devons élaborer un projet spécifique et propre à notre église locale, mais ce projet doit être centré sur l’Évangile et en harmonie avec les convictions et les doctrines de notre Union d’Églises Protestantes Réformées Évangéliques . Que Dieu nous vienne en aide ! Merci à la commission des ministères pour l’organisation de cette pastorale et à la mis-sion Timothée pour son accueil exceptionnel .

    Pascal Gonzalez,Pasteur et rédacteur en chef de Nuance .

    National / InternationalUne pastorale… pour se mettre d’accord !

  • 6P.

    Actu jeunesse

    Comment toucher les jeunes d’aujourd’hui ?

    Essenciel CévennesÀ 100 POUR CENT !Les 17 et 18 Février à Saint-Christol-lez-AlèsInformations : Harriëtte Smit au 06 14 23 61 02Inscriptions : Christiane Blanc au 06 29 32 16 87

    Essenciel Sud-Ouest24 et 25 février 2018

    W-end sportif à Méjannes le Clap28 et 30 avril 2018

    Agenda

    Notre synode national aura lieu du 25 au 27 mai à Ganges. Sur le thème «Une vision à transmettre aux enfants, aux jeunes et aux adultes de notre union d’Eglises», ce synode évoquera notamment la question de la jeunesse. Et si les jeunes de l’UNEPREF réservaient cette date sur leurs agendas et venaient voir un peu du côté de Ganges pour participer aux festivités ... et aux débats ? Et si les

    jeunes venaient apporter leur grain de sel et découvrir comment se prennent les décisions dans notre union d’Eglises ? Et si les églises et les responsables jeunesse essayaient d’organiser les transports et les héberge-ments pour accueillir ces jeunes ? L’idée est lancée et nous pouvons d’ores et déjà prier pour ce synode et pour tous nos jeunes !

    Éclairage jeunesse…Un synode pour les jeunes ?

    Si vous vous posez cette question alors jetez-vous sur le tout petit livre du pasteur Kevin Deyoung qui s’intitule « Emerveillez-les par Dieu » (éditions Impact) ! D’ailleurs, vous l’aurez noté, le titre du livre donne la réponse à la question que nous avons posée dans le titre de notre article ! En quarante pages, ce jeune pasteur nous montre en effet que les jeunes d’aujourd’hui ont surtout besoin de voir la grandeur et l’amour de Dieu dans nos vies ! Nous pensons parfois qu’il nous faut absolument changer la forme de nos cultes ou bien notre façon de parler. Nous croyons que les jeunes d’aujourd’hui ne sont pas intéressés par Dieu et par l’Eglise et nous nous trompons. Kevin Deyoung est-il alors en train de nous dire que nous n’avons rien à faire ? Pas tout à fait. Mais il nous rappelle que nous toucherons le cœur des jeunes générations si nous les captivons par notre passion pour Dieu. Autrement dit, si nous sommes authentiques et passionnés dans notre relation avec Dieu. Nous les gagnerons pas l’amour que nous aurons pour eux et par le temps que nous saurons passer avec eux, en nous intéressant vraiment à leurs envies et à leurs difficultés et en priant fidèlement pour eux. Notre sainteté les encouragera et notre désir de vérité (en parole et en actes) les interpellera. Le pasteur Deyoung signale d’ailleurs au passage que les jeunes qui s’attachent à une communauté le font surtout (pour 80% d’entre eux) parce que la prédication et les études ne sont pas superficielles et qu’elles répondent à leurs interrogations. Enfin c’est notre vision de la grandeur de Dieu qui finira par toucher leur cœur. Nous devons moins leur parler de ce qu’ils doivent faire pour être de bons chrétiens que de ce Dieu extraordinaire qu’ils ont besoin de redécouvrir sans cesse. Si les jeunes générations ne restent pas dans nos églises ou si elles n’y viennent pas encore, c’est peut-être que nous ne leur donnons pas vraiment envie de croire. Nous sommes obligés de nous poser la question de notre authenticité et de notre passion. Nous

    devons tout faire pour être audibles et crédibles. Le reste ne dépendra plus de nous mais de Dieu qui peut toucher le cœur de n’importe qui (jeune ou vieux) quand il le veut. Faisons notre part et Dieu s’occupera du reste… au moment qu’il aura choisi… donc peut-être aujourd’hui !

    Pascal GonzalezPasteur et rédacteur en chef Nuance

  • 7P.

    contributeurs rédactionnels…

    dossier

    Bravol’Artiste !

    Notre Dieu est un véritable artiste.

    Pas étonnant donc, que cet Artiste nous confie des « talents »

    pour que son nom soit glorifié.

    [email protected]

    L’art et l’artiste : dons et missions…Jean-Claude ThienpontPasteur et musicien

    La vie d’artiste… en France aujourd’hui !Pierre Alméras Pasteur et musicien

    Une cantate de Pâques qui fait du chemin…John Featherstone Compositeur et interprète

    [email protected] [email protected]

    L’amour nous rend beaux !Joël SwansonDiacre national associé MTW

    [email protected]

    Au commencement Dieu donne des talentsNelly Vos Chargée de mission UNEPREF

    Vivre la musique dans le serviceEstelle Bésingrand Violoncelliste - ERE Toulouse

    [email protected] [email protected]

  • 8P.

    « Tu devrais lire çà ! » . Un collègue senior me tend un folio intitulé : « Music, the Vi-sual Arts and the Proclamation of the Gos-pel » . Musicien et jeune professeur dans un institut biblique, chargé de cours de musique pour les futurs pasteurs, profes-seurs de religion et missionnaires, égale-ment chargé de la formation au ministère chrétien des groupes artistiques parmi les étudiants, cela ne peut effectivement que m’intéresser .

    Mais, ô surprise, en 20 pages très denses, l’auteur anonyme (je n’ai jamais réussi à trouver son nom) récuse toute utilisation de musique ou de théâtre dans le témoi-gnage chrétien . À ses yeux, la musique au-rait pour effet de distraire de la Parole et d’en déformer le sens . Et surtout, ni Jésus

    ni les apôtres n’y ont eu recours . Quant aux exemples de l’Ancien Testament, il es-time qu’ils ne sont pas d’application sous la Nouvelle Alliance . Cela s’appliquerait d’ailleurs aux instruments de musique, qu’il faudrait proscrire du culte .

    Troublante interprétation ! Martin Luther, lui, avait une tout autre approche dans sa première préface à un recueil de cantiques (1524), écrivant qu’il n’était pas d’avis : « qu’il faille, au nom de l’Évangile, abattre et faire disparaître tous les arts, comme quelques illuminés le prétendent », et d’ajouter : « mais j’aimerais voir tous les arts, et en particulier la musique, au ser-vice de Celui qui les a créés et donnés . » . De fait, les démarches artistiques hu-maines s’inscrivent dans le prolonge-

    ment de la création initiale . Dans La foi et l’art, Calvin Seerveld montre comment la contemplation de la création conduit l’auteur du psaume 104 à s’exprimer à son tour de façon artistique . C’est le principe

    dons et missions…L’art et l’artiste :

    “ Toutes ces grâces sont dons de l’Esprit

    de Dieu, qu’il distribue à qui bon lui semble, pour

    le bien commun du genre humain.”

    Jean Calvin

    Église

  • 9P.

    du mandat culturel : à la création du Père, « L’homme est appelé à répondre par une démarche culturelle » . Nos œuvres d’art ne sont, finalement, que des transforma-tions de plus en plus élaborées des don-nées créationnelles : matériaux, formes, couleurs, sons… nous sont donnés en-semble, avec nos capacités de connaître, d’imaginer, de faire, de communiquer . Mais pas de façon autonome, nous dit Francis Schaeffer dans L’Art et la Bible : « La seigneurie du Christ doit être établie dans tous les domaines de l’existence, y compris les arts » . Et le souci légitimement prioritaire des évangéliques pour le salut des âmes ne doit pas occulter cette mis-sion plus globale .

    Certes, depuis la chute, tant l’être humain que ses œuvres sont inévitablement mar-

    qués par le mal, fut-ce à des degrés divers . L’image de Dieu est altérée, mais pas tota-lement effacée . Jean Calvin rappelle que lorsque les humains s’avèrent capables de bonnes choses dans toutes sortes de do-maines (scientifique, juridique, littéraire, artistique, philosophique…) : « Il ne faut point oublier que toutes ces grâces sont dons de l’Esprit de Dieu, qu’il distribue à qui bon lui semble, pour le bien commun du genre humain » .

    Ce fondement trinitaire de l’activité artis-tique – ou plus largement créative – des humains que nous sommes, s’ouvre sur des champs d’application dans la société comme dans l’Église . Il faut éviter tout « impérialisme ecclésial » (Bart Thijs) : un chrétien peut être appelé à œuvrer dans la société comme artiste, musicien (aussi interprète), peintre, architecte, écrivain, narrateur, acteur… D’autre part, il faut évi-ter la désertification artistique de l’Église, le refus de l’art, sous prétexte qu’il serait « du monde » . David B . Pass fait remar-quer que la musique – mais cela vaut pour d’autres formes d’art – est appelée à par-ticiper aux trois offices de l’Église en tant que corps du Christ : fonctions prophé-tique (proclamation, explication, exhor-tation), sacerdotale (adoration, prière) et koinoniaque (fonction royale dans le sens diaconal : service mutuel, communion fra-ternelle) .

    Dans la Bible, Dieu lui-même montre l’exemple de la diversité expressive dans la communication : conversations intimes avec Moïse, manifestation multimédia tonitruante sur le mont Sinaï, doux mur-mure auprès d’Élie sur le mont Horeb ; ou par personnes interposées : prophéties parlées, prophéties chantées (psaumes), prophéties dramatisées (Jérémie, Ézé-

    chiel), etc . La place manque pour énumé-rer tous les moyens de communication et d’expression dont Dieu s’est servi pour véhiculer son Message . Et précisons que, si le système sacrificiel a été aboli, en tant qu’ombre des choses à venir, c’est une erreur regrettable de vouloir appliquer ce principe à tous les riches enseignements du premier testament . Ils sont là pour notre enseignement .

    Assurément, ceux et celles qui sont doués de créativité (artistique ou autre) sont appelés à mettre leurs dons au service du Seigneur, dans différents contextes et à des degrés de spécialisation très divers . On peut être « artiste dans le monde » et ainsi contribuer à la « présence au monde » du royaume du Christ, comme l’on peut mettre ses dons plus explicite-ment au service de l’Évangile, dans l’Église ou dans le témoignage vers l’extérieur . Dans ce cas, l’artiste se doit de trouver un équilibre entre sa liberté esthétique et une humble soumission à des objectifs spirituels .

    Dans l’Église, les responsables (pasteurs, anciens) sont appelés à veiller à ce que les dons créatifs et les personnes douées soient repérés, reconnus, encouragés, développés et adéquatement impliqués dans le service d’édification des croyants comme dans celui de la diffusion de l’Évangile, l’ensemble toujours en vue de la plus grande gloire de Dieu, car « toute grâce excellente et tout don parfait des-cendent d’en haut, du Père des lumières (Jacques 1 : 17) . » .

    Jean-Claude Thienpont Pasteur retraité EPUB

    Ancien professeur et directeur de la chorale à la Faculté Jean Calvin

    Église

  • 10P.

    Je me suis rendu compte que si je voulais écrire un article un minimum cohérent sur la vie d’un artiste en France aujourd’hui, avec le titre exact, il me faudrait y passer une ou deux années et écrire non pas un ar-ticle mais un livre. Du coup, comme très sou-vent dans ce genre de discipline, le mieux serait de vous présenter un témoignage per-sonnel plutôt qu’un article de fond.

    Qu’est-ce qu’un artiste ?L’art a une histoire et elle est loin d’être simple et facile à appréhender . L’image de l’artiste a, elle aussi, évolué au fil des siècles et elle se résume souvent à une longue suite de clichés plus ou moins reliés à notre vécu, notre éducation, nos convictions . Juste une petite histoire, ré-sumée évidemment, vécue par ma fille lorsqu’elle était au collège :

    Question de la conseillère d’orientation de 3e :«  - Tu veux faire quoi plus tard ?- chanteuse.- oui mais comme métier ?

    - ben chanteuse !- Ah bon ? Et tes parents ils font quoi ?- Ma mère est femme au foyer et mon père est pasteur.- Oui mais comme vrai métier, ton père, il fait quoi pour vivre ?- Ah oui c’est vrai, il chante aussi... avec ma mère !  »

    Je ne suis ni un spécialiste en psycholo-gie, ni en philosophie et pourtant, il le fau-drait ici car, la première chose obligatoire à mettre en place dans ce genre d’article, c’est de définir en premier ce qu’est un artiste en soi et puis, dans un deuxième temps, ce qu’il est pour nous dans notre vécu, dans notre histoire .

    L‘art, un état d’esprit !En effet, ce qui ressort assez clairement de mes lectures et des rencontres que j’ai pu faire, c’est que l’artiste est avant tout lié, non pas à une technique, à une matière, à un art, mais à un état d’esprit . L’article de Carolyn Gregoire du « The Huffington

    Post », même s’il est peut-être un peu trop positiviste, montre, au regard des études scientifiques faites depuis de nombreuses années, cet état de fait .L’artiste est un créateur . C’est une per-sonne qui a un regard sur la société et sur ce qui l’entoure, souvent hors normes .  Ses sentiments liés au beau et au regard qu’il pose sur la vie sont souvent vécus à l’extrême . Cet état d’esprit permet à la fois à l’artiste de créer, mais, en même temps, de vivre sa propre vie de manière hors normes, aussi bien dans la place qu’il tient dans la société que dans son rapport aux autres et à lui-même . Du coup, voilà pour-quoi nous pouvons dire que notre regard sur l’artiste est souvent lié à notre histoire propre, nos rencontres avec tel ou tel artiste, notre manière à nous de voir la vie, etc . Mais la question reste entière : quelle est la vie d’un artiste en France aujourd’hui ?

    De l’art et de l’histoire : L’histoire de l’art dans notre pays est une histoire longue, lourde et très complexe . Pendant de longs siècles, c’est l’Église qui a normé l’art, sachant que c’était elle qui l’achetait . Aujourd’hui, l’art est lié à de nombreux réseaux très différents . Il y a l’artiste-image, géré par les médias et, entre autre, la télévision . Tout y passe en matière de radio-crochet : chant, instru-ment, humour, tatouage, danse, Tag… Tout est codifié, pré-écrit et le but n’est pas avant tout de partager l’art, mais bien avant tout de vendre du rêve et surtout de se faire de la publicité .Le marché de l’art (peinture, sculpture) ne s’est jamais aussi bien porté . En effet, il permet, dans le meilleur des cas, de faire un bon placement financier et au pire, de blanchir de l’argent sale .Le problème dans tout cela, c’est que l’artiste ne se retrouve pas obligatoire-

    La vie d’artiste…en France aujourd’hui !

    Société

  • 11P.

    ment dans ces sphères-là . Et la question demeure : Quelle est vraiment « la vie d’un artiste en France aujourd’hui » ?

    De l’avis d’un artisteDéjà, il faudrait arriver à casser le présup-posé que le but de l’artiste c’est de devenir une star . Il fut un temps où l’artiste, pour être reconnu, devait à tout prix être tortu-ré, vivre dans la débauche ou comme un ermite . Aujourd’hui, la tentation est de dire que la réussite d’un artiste n’est plus dans son œuvre, mais dans son succès . Et c’est sans doute là, la plus grande supercherie et, à la fois, la plus grande difficulté de l’ar-tiste . Car, comme tout un chacun (et dans son cas, souvent vécu à l’extrême), l’artiste a besoin de reconnaissance . L’image que lui renvoie notre société, c’est que la recon-naissance est obligatoirement liée au plus grand nombre et donc, par obligation, aux médias . Et même si la reconnaissance fait bien-sûr partie de la recherche du créa-teur, elle n’est jamais aboutie en soi . Toute sa vie, l’artiste sera lié à une œuvre . Non pas à celle qu’il vient d’achever, mais à la suivante . Il n’y a quasiment pas d’aboutis-sement pour l’artiste . Et l’angoisse revient toujours frapper à sa porte .

    Une fois cela posé, il ne faut pas non plus s’arrêter simplement à l’artiste, mais égale-ment à son environnement .

    L’artiste au cœur de la vie culturelle D’un point de vue pratique, l’artiste, en France, vit dans un système qui

    encourage la culture . Même si notre société s’éloigne de plus en plus de ce système, il n’en reste pas moins que l’artiste peut, après son lot de confrontation administrative, légale, etc ., trouver de quoi vivre en tant qu’intermittent du spectacle .

    Les problèmes n’en sont pas moins pré-sents : - Certains arts ne sont pas compris dans ce système (entre autres les peintres et les sculpteurs) .- La recherche de cachets, de subventions en tout genre, est devenue un jeu où il vaut mieux être un artiste médiocre mais un très bon communiquant plutôt que l’inverse . En effet, soit c’est la célébrité qui prime, soit c’est le « copinage » ou la manière et le temps passé à démarcher . La qualité de l’artiste, de l’œuvre repré-sentée, peut donc souvent dépendre de la manière de la vendre, plus que de la qualité de l’œuvre en elle-même .- L’intermittence du spectacle a une image assez négative . Elle est trop souvent perçue comme un système qui, pour les uns, sert les magouilles des musiciens pour avoir leurs allocations et, pour les autres, sou-tient la fainéantise du saltimbanque . Seuls les musiciens classiques échappent plus ou moins à cette image grâce (ou à cause) de notre histoire .- Enfin, notre société n’est plus une société d’art . Elle est une société de rentabilité et de profit . À quoi sert un artiste dans cette recherche constante de la rentabilité et de la mondialisation ? L’artiste ne sert-il que si

    il vend et surtout, que si il rapporte ?Pour conclure je dirai qu’il ne faut pas tom-ber dans un excès quel qu’il soit . L’artiste, comme l’être humain en général, n’est pas le plus à plaindre en France . Il a des pos-sibilités pour vivre de son art, même si ce n’est pas simple .

    À la fois, il faut le dire et le redire, l’artiste est un passionné . Il regarde et perçoit le monde de manière différente . Ce n’est ni mieux, ni moins bien, c’est juste une réa-lité . Et c’est souvent là que l’on peut mettre une différence entre le technicien pur et l’artiste . L’un recherche une perfection technique quasi mathématique, l’autre est dans une démarche de recherche du beau . Et quand les deux se rencontrent, c’est vrai que cela peut donner des choses incroyables .

    Alors oui, je le crois, nous avons besoin d’artistes, que ce soit dans notre société comme dans nos églises . Le système fran-çais, malgré ses faiblesses, est un bon sys-tème . En effet, la francophonie représente une part infime du budget de l’art dans le monde et, comme pour le cinéma, s’il n’y avait plus d’envie de soutenir l’art pour ce qu’il est et non pour ce qu’il rapporte, alors effectivement, l’art et l’artiste serait en grand danger .

    Pierre AlmérasPasteur à St Hilaire,

    Artiste musicien chanteur .

    en France aujourd’hui !

    Société

  • 12P.

    Une cantate de Pâquesqui fait du chemin…

    Qui l’eût cru ? Tout est parti d’une conversation, voici 25 ans, avec un pasteur en Beauce qui me faisait écouter le Messie - version pop-rock - tout en regrettant l’absence de telles pro-ductions en France pour fêter les temps forts du calendrier chrétien… L’idée a fait du chemin, aboutissant dans une trilo-gie de Cantates – Voici Noël, Vie sur Terre et Chemin de Pâques (CdP) – qui retracent la naissance, la vie terrestre et la Passion de Jésus, représentant plus de 3 heures de musique, basées sur le seul texte de l’Évangile . Encore plus étonnant est le fait qu’après un premier temps où les chorales se bousculaient presque pour préparer le dernier volet sorti, ces œuvres conti-nuent aujourd’hui à être reprises par des chorales d’églises, partout dans la Francophonie .

    Une œuvre musicaleUn regard sur Chemin de Pâques aide à mieux comprendre le phénomène . Le scénario est idéal pour une œuvre musicale : il s’agit de la Semaine Sainte, remarquable pour son caractère dramatique, en partant du Hosanna, et passant par la dernière Cène, la trahison de Judas, Gethsémané, le Procès, la Cruci-fixion, pour en arriver à la Résurrection ; avec, en filigrane,

    la relation captivante entre Jésus et Pierre . Le parcours est déjà poignant en soi ; la musique ne fait qu’habiller les textes, soigneusement sélectionnés et discrètement retravaillés . La forme dynamique de l’œuvre est toute tracée .

    Si je suis connu pour mon mélange de styles classiques et contemporains, je crois que ce mélange doit contribuer à la longévité de l’œuvre dont le sujet reste intemporel . Lors de sa création, CdP a été rodée par la chorale d’une église locale avant d’être retravaillée, au niveau des arrangements, par Dave LEONARD et enregistrée par des professionnels .

    D’abord conçue pour être chantée simplement (d’où le terme Cantate), CdP a été interprétée avec différentes nuances scé-niques, selon le choix des chorales . L’œuvre a épousé plusieurs formes pendant sa carrière, allant jusqu’à la comédie musi-cale ; le one-man show intitulé « Parole » ; le spectacle incor-porant ballet contemporain, chorégraphié et interprété par des danseuses professionnelles ; et la version à 5 chanteurs professionnels, dont un Jésus parfois à la guitare ou au piano… ! Ces dernières années nous avons aussi fait des représenta-

    Culture

  • 13P.

    tions où tout s’est fait ‘en live’ (sous ma baguette cette fois) en impliquant une section rythmique, un quatuor à cordes et les cuivres de l’Armée du Salut .

    La taille des chorales varie énormément, CdP se prêtant aussi à des collaborations inter-églises . C’est dans ce contexte que la cantate a été chantée ‘en grand’, c’est-à-dire en dehors du contexte de la com-munauté locale, dans des cathédrales et des salles de spectacle . Parfois, j’ai été invité à chanter le rôle de Jésus, parfois à donner un coup de main dans la pré-paration . Mais souvent les chorales sont complètement autonomes, et j’en suis très heureux . Pour aider la préparation, les chorales reçoivent, en plus des parti-tions SATB, des mp3 ‘voix par voix’ qui permettent de travailler à la maison, ainsi qu’une bande-son qui garantit la qualité de l’accompagnement musical et contribue au succès des représentations . S’il faut en croire les retours, les audi-toires qui accueillent le spectacle sont toujours enthousiastes !

    Pas seulement musicale…Ce qui m’a toujours frappé et qui revient dans la correspondance avec les chefs de chœurs, c’est que ces cantates font

    beaucoup de bien aux participants : on parle surtout d’un effet d’assainis-sement dans les relations . Curieux, non ? Saint-Exupéry avait sans doute raison de dire qu’aimer, c’est regarder ensemble dans la même direction !Calculer l’impact d’une telle œuvre sur le public est très difficile . Je sais qu’il y a eu des conversions, des pas de faits, de vrais face-à-face et des prises de conscience . Certains auditeurs té-moignent d’un soutien, au travers des années, apporté par ces mises en mu-sique mais je me garde de me fier aux chiffres . J’ai été frappé par la remarque, à la fin d’une représentation récente, d’une personne qui devait se faire bapti-ser peu de temps après : « Je suis venue avec des questions par rapport à mon engagement . J’ai tout compris mainte-nant, je suis prête . » . C’est émouvant .

    Vouloir représenter Jésus et ses disciples, n’est-ce pas prétentieux ?Certains m’ont posé la question . C’est le risque que l’on prend, effectivement . Mais pour moi, l’essentiel est de se hasarder à dépoussiérer l’image que retiennent nos contemporains du ‘petit Jésus’ et les amener, si possible, à vivre la Passion à travers une interprétation, en chair et en os, du Sauveur . J’ajoute que chaque représentation est un défi émo-tionnel pour les intervenants . Comme l’indique la préface du CD : « Endosser un personnage biblique (surtout celui de Christ), ne se fait pas à la légère . C’est

    dans un esprit d’humilité que nous osons esquisser ce portrait, pour que d’autres voient plus loin que notre art » .

    Depuis la trilogie des Cantates, plusieurs albums se sont basés sur des textes bi-bliques et liturgiques : Credo, Passage, Degrés et dernièrement, Te Deum . Pour tout renseignement complémentaire : www.johnfeatherstone.com

    John FeatherstoneCompositeur et interprète

    “ Aimer, c’est regarder ensemble dans

    la même direction ! ”Saint-Exupéry

    CHEMIN DE PÂQUES…C’est la troisième fois que nous préparons la cantate « Chemin de Pâques » sur Toulouse (avec une chorale inter-église et une chorale d’enfants), mais c’est au moins la 12ème fois que je la joue sur scène. Et chaque fois, je suis impressionné par les réactions des choristes et par celles du public. J’ai souvent vu des choristes pleurer pendant certaines scènes ! J’ai entendu des enfants me dirent qu’à cer-tains moments « ça faisait peur ». J’ai ren-contré des spectateurs qui ont entendu dans ces spectacles ce qu’ils n’avaient pas réussi à entendre jusque-là et dont le cœur s’est ouvert. Quelqu’un m’a dit un soir : « Je n’avais rien retenu de mon catéchisme, mais là, j’ai tout compris ! ». Je pense que c’est une œuvre réussie et je tiens à féliciter John pour ce beau travail et notre Seigneur qui l’a inspiré. Mais je pense aussi que cette cantate mérite d’être préparée minutieusement et avec sérieux pour qu’il n’y ait quasiment plus d’obstacle au travail de l’Esprit dans les cœurs. En effet, monter cette cantate demande du temps et beaucoup d’efforts. C’est une occasion en or pour organiser un événement avec plusieurs églises. Pour les spectacles, nous avons aussi fait appel à des équipes techniques de qualité (même si cet investissement a un prix) et nous essayons de trouver de beaux endroits. Cette année encore, nous présenterons « Chemin de Pâques » dans notre belle région du sud-ouest. Nous prions pour que notre Dieu touche encore les cœurs de ceux qui chantent et de ceux qui écoutent ! Pour sa seule gloire !

    Culture

  • 14P.

    Au commencement,Dieu donne des talents…

    Début novembre, je suis allée à Paris, et j’ai redécouvert cette ville-musée à ciel ouvert dont il est facile de tomber amoureux . Quel contraste avec le village de mon enfance ! En effet, j’ai grandi dans une petite ville de province, en Lorraine, toutefois entourée d’artistes, de gens très compétents dans leur domaine . Ainsi, pendant longtemps, consciente de mes limites, de ma non-ex-cellence artistique, je ne cherchais pas à développer les intérêts, les commence-ments de talents que le Seigneur m’avait donnés, je ne m’exprimais pas beaucoup . En octobre 2009, ma nièce Romane, du haut de ses huit ans, m’interpelle : « C’est quoi ton talent ? » . Consciente de l’ambiguï-té de la question mais prise par surprise, je lui réponds : « Je crains bien de ne pas en avoir » . Sans hésitation aucune, elle m’a alors suggéré avec conviction : « Alors tu as le talent de la messe » et j’ai compris : la foi est évidemment un don que Dieu m’a donné et Il me l’a offert pour le partager avec d’autres . Depuis, j’ai abandonné mon statut d’artiste non-pratiquante et je suis maintenant (c’est un peu l’apogée de ma

    carrière de missionnaire) envoyée pour vous encourager dans vos dons - artis-tiques, c’est certain - mais aussi de témoins de Christ et là, c’est encore plus sûr !Chargée de faire au sein de l’Unepref un état des lieux de nos talents, tout art confondu, et de nos actions de présences dans la culture française - entendez ici : pré-évangélisation, évangélisation, formation de disciples, place dans la cité, défense de la justice sociale, écologie… - je visite les églises de notre Union, j’y recueille les initiatives créatives, j’accompagne des propositions d’expositions ou d’actions ponctuelles et considère à grand renfort de réflexion les composantes locales à prendre en compte . Dans ce cadre, j’ai fait jusqu’à présent de très belles rencontres dans nos paroisses . Je suis émerveillée d’entrevoir de nouvelles choses et la volonté de partager l’Évangile, même si je soupçonne des hésitations, des timidités . Ce ministère de soutien et de développement de l’art ne concerne pas seulement les artistes mais bien concrète-ment aussi nos églises dans les ébauches

    d’engagements au sein de nos paroisses, là où le Seigneur nous a placés . Afin de rassembler les artistes, ceux en devenir, ceux plus confirmés, nous propo-sons un week-end pour tous ceux qui le peuvent . Nous espérons tisser des liens, envisager des actions communes, tout cela inspiré par l’Esprit Saint . Alors ins-crivez-vous rapidement ! Week-end des Artistes : les 24 et 25 mars, au Carrefour Béthanie dans le Gard . Sous la houlette de Jean-Claude Thienpont, nous serons édifiés dans notre identité en Christ, nous espérons vivre l’encouragement des uns et des autres dans l’expression de notre foi d’artistes . Avant que les pierres ne crient : créons ! Et célébrons ensemble la montée à Jérusalem, puisque ce week-end sera celui des Rameaux !

    Nelly VOSChargée de mission

    Renseignements et inscriptions ouvertes jusqu’au 1er mars 2018 auprès de [email protected] ou au 06 20 37 16 13

    Témoignage

  • 15P.

    dans le serviceVivre la musique...

    Issue d’une famille croyante, j’ai réellement rencontré le Sei-gneur quand je suis arrivée à Rodez . J’avais alors 17 ans et l’Église m’a aidée à évoluer et à grandir dans la foi . J’ai appris à connaître le Seigneur, et j’ai décidé de le laisser guider ma vie . La participation à des week-ends jeunesse ont été d’une aide précieuse et un véritable encouragement dans mon pas de foi . À cette époque, je ne savais pas encore très bien ce que je voulais faire de ma vie mais ma rencontre avec le Seigneur m’a éclairée .Aujourd’hui je suis violoncelliste professionnelle . Jouer à l’Église m’a permis de trouver un sens à la musique . Pourquoi Dieu m’a-t-il donné des dons si ce n’est pour les mettre à son service ? Servir Dieu, c’est donner un sens à sa vie . Décider de vivre de la musique n’a pas forcément été simple, la route est assez longue et compliquée mais Dieu ouvre les portes ! C’est en commençant à le servir dans mon église dans le domaine de la louange que j’ai réellement pris conscience que ce que je voulais faire, c’était ça : de la musique, du violoncelle mais pour Dieu avant de le faire pour les autres . Oui, Dieu a mis dans mon cœur un désir de le servir dans le ministère de la louange, à commencer d’abord par mon église . La louange est quelque chose d’essentiel dans nos cultes mais aussi dans les rencontres de jeunesse . C’est une façon de rendre hommage à notre Dieu pour sa grandeur, sa puissance, son amour . J’ai à cœur de pouvoir aider les églises à organiser ce temps essentiel dans nos cultes, à les mettre en place, à accom-moder la musique à nos églises et à proposer de nouveaux

    chants adaptés aux différentes étapes de nos liturgies . C’est de cette manière, je crois, que nous pouvons nous moderniser sans pour cela mettre de côté tout notre héritage musical qui est un vrai trésor . Le projet d’un disque est en train de naître avec pour objectif de créer de nouveaux chants adaptés à nos liturgies, qui puissent être un appui, une façon de glorifier Dieu par la musique dans la louange de nos cultes . Actuellement je joue dans plusieurs ensembles, notamment de musique baroque, j’ai ainsi la bénédiction de jouer énormé-ment de musique sacrée . Je peux m’épanouir dans cet art que j’aime tant, tout en me consacrant pleinement au Seigneur . D’ailleurs, nous avons pu proposer récemment, avec l’en-semble LYRA que j’ai créé, un programme autour des musiques baroques issues de la Réforme avec des compositeurs comme Jean-Sébastien BACH, musicien qui a consacré sa vie et son œuvre à la gloire de Dieu ! Il finissait toutes ses œuvres par « Soli Deo Gloria » . Jusqu’à présent, nous avons joué dans le Tarn et tout récem-ment à l’église de Toulouse . Ce fut un très beau concert, tant sur le plan musical que spirituel . Je crois que les gens, venus nombreux, ont été touchés et ont pu prendre conscience que ces compositeurs si connus écrivaient leur musique avant tout pour Dieu . De plus, mes amis musiciens ont été touchés par l’accueil qu’ils ont reçu de la part de l’église et ça, c’est génial !

    Estelle BesingrandVioloncelliste - ERE Toulouse

    Témoignage

  • 16P.

    La lumière danse, brûle et chasse les ombres . Ses rayons éclairent de bleu, de pourpre, de cramoisi et d’or, des êtres lumineux . L’odeur de pain sorti du four se mêle à un parfum doux et mystérieux . Dans le tabernacle, tout est conçu avec beauté . Puis, dans un tintement et des bruits de pas, on voit un homme, mais ce sont surtout les couleurs qui brillent sur sa poitrine qui attirent le regard . La lumière

    s’amuse et les couleurs sont chatoyantes : vert, azur, jaune, vio-let, rouge . . . d’une rare diversité et d’une beauté exquise . L’habit du prêtre est un vrai chef-d’œuvre : ces joyaux représentent le peuple sur lequel Dieu a fixé son amour .(1)

    La tente de la rencontreL’Éternel a planté sa tente au milieu de la communauté qu’il a formée à partir du néant par sa simple parole . C’est là où l’amour créatif de Dieu a rencontré un peuple rebelle et leur a accordé le pardon à travers des sacrifices . On l’a appelé « la tente de la rencontre », là où Dieu demeure, dans le feu et la nuée fumante, avec grâce et gloire .

    Plus loin dans les pages de l’histoire, l’apôtre Jean met en lumière Jésus de Nazareth : « Et la Parole s’est faite homme, elle a habité (littéralement : « planté sa tente ») parmi nous . »(2)

    Jésus, tabernacle vivant, est devenu le lieu où l’amour rencontre la laideur et la transforme en beauté . Artiste hors pair, Jésus a exercé son talent et sa créativité sur une toile immense . Il a habilement employé paroles et gestes pour façonner une com-munauté .Dans l’évangile de Jean, Jésus dit aux premiers disciples : « Ve-nez et voyez » . Il leur demande d’agir comme s’ils étaient en face d’une œuvre d’art . Il veut les interpeler, les émouvoir et les mettre en mouvement . Ce refrain (« Venez et voyez ») se répand dans la communauté naissante . Ceux qui viennent et voient, entrent dans la « tente » de Jésus, mangent de son pain, boivent le vin et commencent à partager sa vie .

    Jean nous raconte aussi que le premier miracle de Jésus s’est fait pratiquement en privé . Pour Jésus, c’est sa façon à lui de dire au jeune couple qui les a invités à leur mariage qu’il les aime . Vous connaissez l’histoire, la honte survient lorsque le vin vient à manquer et discrètement, la mère de Jésus l’en informe . Sa réponse nous surprend : « Femme, qu’y-a-t-il entre toi et moi ? Mon heure n’est pas encore venue » . Imperturbable, Marie dit aux serviteurs d’obéir à Jésus . Elle a compris le message caché . En l’appelant « Femme » et en passant à l’action, il semble que Jésus affirme qu’il est bien « la descendance de la femme », promise en

    Dans toute la Parole de Dieu, nous voyons la créativité de Dieu à l’œuvre, qui trouve son apogée en Jésus, celui qui, par amour, façonne toute une communauté en quelque chose de beau.

    L’amour nousrend beaux !

    Méditation

  • 17P.

    Genèse 3 .15 . Le moment d’écraser la tête du serpent n’est pas encore venu . Il vien-dra plus tard, à la croix où Jésus appellera encore sa mère « Femme » .(3)

    La suite n’est-elle pas renversante ? Jésus commence son ministère dans un trou perdu en Galilée, au lieu de marquer les esprits dans la capitale, à Jérusalem . Et ce signe a pour seuls témoins quelques serviteurs et amis . Mais quand l’eau se transforme en vin, ses disciples croient . Une communauté est née . C’est comme si Jésus, par ce miracle, nous disait sa hâte de vivre les noces de l’Agneau, où il demeurera à jamais avec son peuple bien-aimé .Poursuivant son chemin poussiéreux, Jésus fait appel à notre imagination au travers de paraboles saisissantes qui dévoilent le mystère du Royaume à ceux qui croient et le dissimulent aux autres4 . Il peint par ses mots des images qui décrivent sa relation avec nous : « Je suis le pain de vie . » « Je suis le vrai cep . » « Je suis le bon berger . »Le chanteur-compositeur américain Mi-

    chael Card souligne : « L’imagination est un pont entre le cœur et la tête, un véhicule pour la vérité . »(5)

    À maintes reprises, nous voyons la créati-vité de Jésus à l’œuvre . Il entre en scène et il fait disparaître la douleur, l’impuissance, l’arrogance, et la haine . Tout se transforme pour laisser place à la guérison, la restau-ration, l’amour et la vie .

    Et que penser de cette affreuse mise en scène des Pharisiens ? Ils traînent une femme devant Jésus, surprise au moment même où elle commettait un adultère . Or Jésus va les ignorer en écrivant sur le sol ! Puis il finit par prononcer ces paroles : « Que celui qui n’a jamais péché jette la pre-mière pierre ! » et il reprend son écriture .(6)

    Ceci est de l’art ! Le Maître du temps gri-bouillant dans la terre pour laisser sa puis-sante parole agir . Un par un, ses accusa-teurs quittent la scène, laissant la femme avec la seule personne qui pourrait la condamner et qui ne le fait pas . Jésus par-donne . Bono, le leader du groupe de rock U2 chante : « La grâce embellit les choses af-freuses . »(7)

    Enfin, Jésus se rend à Jérusalem pour ce qui devrait être son accession au pouvoir . Pen-dant ce temps, ses disciples se déchirent pour savoir qui est le plus grand parmi eux . Jésus, d’un air triste, comprend que les mots ne suffisent plus . Il se lève, prend une serviette et, dans un silence impres-sionnant, se met à laver leurs pieds . Pierre ne supporte pas ce moment et s’écrie : « Jamais ! » . Avec douceur, Jésus répond : « Mais c’est ainsi que vous devez vous aimer les uns les autres . »(8)

    Vincent van Gogh a écrit, « Plus j’y réflé-chis, plus je sens qu’il n’y a rien de plus réel-lement artistique que d’aimer les gens . »(9)

    L’art et la créativité sont des outils puis-sants pour communiquer l’amour à ceux qui nous entourent . Jésus le savait bien . S’il était monté au pouvoir en utilisant la force, ses disciples seraient peut-être devenus des complices avides de pouvoir ! Or Jésus va

    les marquer à jamais, eux et toute la petite communauté naissante, par cet acte simple et créatif .Vous connaissez la suite… Ce Jésus arrive enfin « au pouvoir » par le moyen le plus surprenant et le plus inimaginable : il obéit humblement jusqu’à la mort sur la croix . Puis la gloire de sa résurrection déchire le voile et brise la tombe, annulant défi-nitivement le pouvoir affreux du péché . Aujourd’hui, Jésus est encore la « tente de la rencontre », au centre de la communauté qu’il a transformée . Une communauté qu’il rend belle .Parce qu’il façonne à son image tous ceux qui croient, nous n’avons pas à faire des ef-forts pour être plus créatifs . Nous sommes son ouvrage, des pierres vivantes et pré-cieuses, l’habitation de son Esprit .(10)

    Alors, venons et voyons ! Marchons avec lui dans une vie riche d’œuvres bonnes qu’il a préparées à l’avance pour nous . Ainsi, nous ressemblerons de plus en plus au Christ, initiateur de toute créativité . . . car son amour nous rend beaux .

    Joël SwansonMissionnaire MTW

    (1) Ex 28(2) Jn 1.14(3) Jn 19.26(4) Lk 8.10(5) Cf. Michael Card, Scribbling in the Sand, p. 55.(6) Jn 8.1-11(7) Le texte original anglais: « Grace makes beauty

    out of ugly things. » U2, « Grace », All That You

    Can’t Leave Behind, Island Records, 2000.(8) Jn 13.1-17(9) Vincent Van Gogh à Theo van Gogh, 1888-

    09-18. Vincent van Gogh The Letters. Accédé

    2017-11-27. http://vangoghletters.org/vg/

    letters/let682/letter.html.(10) Ep 2.10 ; 1 P 2.5 ; 1 Co 6.19

    “ L’art c’est l’artiste... L’artiste c’est Dieu.”

    Pierre Leroux

    Je suis missionnaire américain avec Mission to the World. Je sers en tant que diacre natio-nal associé à l’UNEPREF. J’habite à Toulouse avec ma femme Stéphanie (née Pike) et notre fils Pascal. Je remercie l’écrivain américain Brennan Manning pour le titre de cet article. Quand on lui a demandé de résumer en une seule phrase les 5 tomes de Hans Urs von Balthasar sur l’esthétique, Manning a réfléchi, puis il a murmuré : « L’amour nous rend beau. »

    Méditation

  • 18P.

    Annonces / CommuniquésOPÉRATION SAUVETAGE : MOBILISONS-NOUS !

    La troupe Sketch-Up et son théâtre Le Parvis des Arts ont besoin de vous !…et pourtant la troupe ne manque pas de travail, ni d’idées pour de nouveaux projets ! Alors pourquoi ? Vous savez sans doute que l’économie d’une activité artis-tique est depuis toujours caractérisée par sa fragilité . Les spectacles existent parce qu’ils sont bien souvent soutenus, soit par des subventions d’état ou départementales, soit par des organismes privés .Toutes ces aides à la création artistique sont de plus en plus difficiles à obtenir : coupes drastiques dans les emplois aidés, budget culturel en baisse et ceci appliqué d’une façon brutale .C’est cette « dégringolade » rapide des aides qui nous déstabilise actuellement, nous travaillons déjà sur des solutions qui nous permettront de continuer malgré tout à exister et à vous proposer de nouveaux spectacles .

    Nous aider….À ses débuts, il y a déjà près de 30 ans, l’aventure Sketch Up Cie/Parvis des Arts a été portée par un vaste élan de solidarité . De manière exceptionnelle, nous faisons à nouveau appel à votre contribution . Dans le mois qui arrive, nous devons, pour survivre, collecter la somme de 30 000 euros .

    Comment ?Par chèque à l’ordre : Le Parvis des Arts, 8 rue du Pasteur-Heuzé13003 MarseillePar internet : communication@parvisde-sarts .com qui vous communiquera un lien pour un paiement sécurisé en ligne . Ces dons sont déductibles des impôts .

    Les équipes, les artistes, le conseil d’administration et tous ceux qui ont participé à construire le Parvis des Arts et Sketch Up Cie vous remercient d’avance.

    SOUSCRIPTIONS POUR UNE CLOCHE !

    Appel aux dons pour Saint-Martin-de-Londres ! L’Église Réformée Évangélique de la Haute Vallée de l’Hérault vous invite à participer à la souscription qu’elle organise en vue

    de l’achat et la mise en place d’une cloche dans le temple de Saint-Martin-de-Londres . Depuis plusieurs années nous sommes à la recherche d’une cloche pour notre temple et, il y a peu, nous en avons trouvé une ayant appartenu à un collège de jeunes filles aux environs d’Avignon . Elle a été fabriquée en 1864 par les fonderies PERRE PIERRON ET FILS AINE à AVIGNON . Elle a une belle sonorité et ses dimensions cor-respondent à l’emplacement préparé dès la construction du temple . Pour faire dès à présent un don deux pos-sibilités : Par chèque : en l’adressant à l’ÉRÉ de la Haute Vallée de l’Hérault, 13 avenue de Sumène, 34190 Ganges . Ou par virement : IBAN FR76 1350 6100 0011 9123 7500 042 BIC AGRIFRPP835

    Important ! Quel que soit le mode de paiement choisi n’oubliez pas de préciser la destination de votre don .

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  • 19P.

    Crédit photo : Salon Coté Sud © Sylvie Kosianski Perrier