JDA5

le journal des avocats - N°5Septembre 2011

Saviez-vous qu’il y a 15 Restos du Coeur en Belgique ?

Les 15 Restos du Coeur en Belgique

Arlon, rue Godfroid Kurth, 2 à 6700 Arlon Tél. : 063/21 61 65 Charleroi, rue du Fort, 80 à 6000 Charleroi Tél. : 071/32 11 72 Gembloux, rue de Mazy, 4 à 5030 Gembloux Tél. : 0499/14 68 10 Laeken, rue Stéphanie, 27 à 1020 Laeken, Tél. : 02/420 60 87 Liège, rue Raymond Geenen, 9 à 4020 Liège, Tél. : 04/344 08 00 Maldegem, Gasmeterstraat, 6 à 9990 Maldegem, Tel. : 0497/73 96 11 Marche, rue de Luxembourg, 59 à 6900 Marche, Tel. : 084/31 59 67 Mons, Sentier Malaquin, 2B à 7000 Mons, Tél. :065/34 63 77

Mouscron, rue Saint Pierre, 32 à 7700 Mouscron, Tél. :056/34 74 48 Namur, rue d’Arquet, 3-5 à 5000 Namur, Tél. : 081/22 53 23 Ostende, Lijndraaierstraat, 52 à 8400 Oostende, Tél. : 059/50 08 37 Quiévrain, rue Grande, 66 à 7380 Quiévrain, Tél : 0474/48 35 81 St Gilles, rue de Bosniestraat, 22 à 1060 St Gilles, Tél. : 02/538 92 76 Verviers, Place de l’Abattoir, 10 à 4800 Verviers, Tél. : 087/33 63 63 Wavre, rue Lambert Fortune, 33 à 1300 Wavre, Tél. : 0477/89 82 18

www.restosducoeur.be

Fédération des Restos du Coeur de Belgique asbl : 5 Rue du Tronquoy - 5380 FERNELMONT • Tél. : 081/22.88.26 • Mail : [email protected]° de compte : BIC GEBABEBB / IBAN BE 44 240-0333333–45 • Présidente : Yvonne L’HOEST - 0496/95.40.86

NOUS COMPTONS SUR VOUS !

Du Nord au Sud, ouverts toute l’année, nos Restos offrent un espace accueillant et convivial visant à répondre aux besoins alimentaires des personnes en situation de précarité. Ils s’efforcent également de rencontrer l’ensemble des problèmes sociaux et d’y trouver des remédiations appropriées. L’action menée est, autant que possible, d’ordre préventif. Chaque resto du coeur est une ASBL indépendante, membre de la Fédération des Restos du Coeur de Belgique. Tous se sont engagés à suivre la “Charte des Restos du Coeur de Belgique” dans le respect des règles de Coeur et d’Esprit initiées par Coluche.

Les Restos du Coeur ne peuvent fonctionner que grâce à la générosité de donateurs particuliers ou d’entreprises.

Si vous voulez soutenir notre action, tout don, si minime soit-il, est important pour nous.

Nous rappelons que tout don de minimum 40 e/an est déductible fiscalement.

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le journal des avocats M

Dis-moi et j’oublieMontre-moi et je me rappelle

Fais-moi participer et j’apprends

le journal des avocats

M le journal des avocats

EDITORIALVotre magazine -le journal des avocats- amorce sa deuxième année et évolue !

Il est désormais impossible à un éditeur de magazine de faire l’impasse sur la question de l’informatique. Pour preuve, notre sondage interactif qui, récemment envoyé à plus de 6.000 avocats pour une enquête de satisfaction, a confirmé chiffres à l’appui l’attachement formidable des avocats à ce magazine.

Selon cette très intéressante enquête 97,8% des avocats ont bien reçu le magazine chaque trimestre dans leur boîte aux lettres ; 51,8% des répondants consacrent de 30 minutes à 1h. ½ à sa lecture.

En moyenne 2 personnes dans son entourage lisent l’exemplaire que l’avocat reçoit (mais 11,6 % des réponses à cette question vont de 4 à 25 personnes par exemplaire).

Et en supposant que votre -journal des avocats- soit payant et que le prix convienne, vous étiez 23,4% à vouloir vous y abonner et 35,1 % à juger correct le prix proposé. C’est une jolie vitrine, car 33% conserve soigneusement le magazine, 15,6 % le met dans la salle d’attente. Seulement moins de 5% de l’échantillon interrogé voit encore dans le magazine, disons « un effet de mode » ou le décrit comme un « magazine intéressant, mais trop luxueux et inutile car pas écologique ». (Voir à ce sujet notre petite leçon en deuxième de couverture).

Evidemment, cette enquête confirme également ce que notre société a vu naître et évoluer depuis quelques années : l’inéluctable montée en puissance, dans le monde de l’édition, de ce nouveau modèle économique qu’est l’Internet. 34% des répondants suggère déjà d’en lancer une ou plusieurs applications en ligne. Il semble acquis que, pour pérenniser le magazine et le faire évoluer, nous devions évaluer à plus de 30% des besoins, le chiffre d’affaires qui pourrait être généré par une offre d’abonnement en mode virtuel.


www.journaldesavocats.com

Il nous faut combiner les deux... Pour 61% des répondants, un Website présentant tous les numéros édités serait « une opportunité à saisir immédiatement ». Nous avons donc assuré la continuité du magazine, puisque d’une part il est à présent vendu par abonnement (remercions ensemble tous ceux qui l’aiment et le soutiennent) et que d’autre part nous lançons notre site « journaldesavocats.com ».

C’est certainement une formidable fenêtre grande ouverte pour la valorisation des nombreux talents, des vastes compétences et de l’humanité des avocats.

Les avocats mis à l’honneur une fois de plus par -le journal des avocats-. C’est déjà en action !

Une sympathique Newsletter mensuelle soutiendra aussi le magazine, en lien à notre site « journaldesavocats.com » et offrira par mail un article du prochain magazine papier, de même que des extraits du nouveau « Cahier des Editeurs » ; le tout donc à découvrir bientôt.

Quasiment toutes les personnes interrogées, tant avocats et que firmes privées, estiment que ce site « journaldesavocats.com » saura (ou pourrait) leur « ouvrir des marchés jusqu’alors économiquement inaccessibles » : entreprises trop éloignée ou trop éclatées, PME disposant de budgets limités ou méconnaissant les avocats, etc.

Vu la parenté qui existe entre « Papier et Internet », il faut souligner que ce dernier, avec ses outils d’e-marketing : e-mailing, référencement payant, programmes d’affiliation... constitue le médium indispensable pour promouvoir VOTRE magazine à un très large public. Cependant, avant de parler d’outils et de méthodes et de savoir lesquels sont en

l’occurrence plus ou moins adaptés, il nous faut bien admettre qu’en tant qu’éditeurs traditionnels nous n’avons, semble-t-il, pas vraiment la même approche, ni la même vision des choses que les « juvéniles spécialistes » du Web !

Or, pour l’avocat comme pour l’éditeur, c’est trouver les premiers clients qui est le plus difficile. Nous ouvrirons ainsi la porte, nos pages et nos écrans, aux tout jeunes avocats talentueux qui ne demandent qu’à s’y exprimer.

Pour lire, nous aimons le papier. Le papier est recyclable et durable. Il contribue au développement de la forêt. Il reste le moyen de lecture le plus agréable et le plus beau au monde.

Ecoutez les éditeurs « traditionnels » (ceux qui viennent peu à peu à l’Internet mais dont l’essentiel des revenus est encore généré par la vente des abonnements), ils vous disent : c’est la demande du marché qui nous pousse à offrir une solution sur le NET. Alligators & Cie a donc activé ce développement virtuel indispensable.

D’où l’intérêt des retours d’expérience de nos lecteurs, pour démontrer l’adéquation d’une solution aux besoins de tous les cabinets. C’est en effet à partir de l’éclairage de nos auteurs et de nos lecteurs sur leurs motivations et les bénéfices de tout ordre qu’ils tirent de leur -journal des avocats- que nous avons pu nous faire notre idée des vertus de ce magazine et de ses chances de conquérir massivement le marché des amateurs d’un beau magazine luxueusement imprimé ET celui des Internautes.

Eh oui, le Web nous voilà ! Pour une image élégante, classique et moderne tout à la fois, de votre culture.

Myriam Robert-César

Du cahier de l’éditeur Editorial La tombola des auteurs Tous en récré

Et ensuite, classés par ordre alphabétique du nom de leurs auteurs, les articles suivants :

Jean-Pierre Buyle BUY Pneuma Marie-Françoise Plissart - Photographe de l’oeuvre Pneuma Charles Kaisin - Architecte - designer de l’oeuvre Pneuma Yves Derwahl DER Der deutschsprachige Belgier : Versuch einer Psychoanalyse Le belge de langue allemande : essai d’une psychanalyse François Dessy DES « Soie belle et tais toi ». Peintres de l’indicible et paysages d’estampe Du cahier de l’éditeur - L’encre de Chine Roland Forestini FOR L’éternité n’a pas d’avenir : petite contribution à l’étude du temps Jean-Marc Gollier GOL Saint-Pétersbourg, Grand Hôtel Europe, février 2011 Marie-Paule Helpens HEL A Eve Patrick Henry HEN Entretien avec Maître François Glansdorff sur le Wall Vinciane Labeye LAB Tea Sugar and dream - Teşekkür ederim Régine Lefebvre LEF Ludique ?… Sérieux ! Gérard Leroy LER A quoi rime cette galerie de dieux? Luc Lethé LET Septembre - Poème Vincent Lurquin LUR Empreintes Yola Minatchy MIN Les os des Autres Alix Philippe PHI Quand les pinceaux s’en mêlent… Pierre-Jean Richard RIC Nullo, Bâtonnier de la Volga ? (3) Olivier Vrins VRI Petite musique de clown triste Jean-Paul Wahl WAH Et le français bordel… ! Cavit Yurt YUR Un temple en perpétuelle construction

Environnement et Edition ABC LISTE DES AUTEURS PHOTOS A QUI DE DROIT

SOMMAIRE - INHALT

Des richesses encore à découvrir... Aufzudeckende Reichtümer noch…

LE PREMIER PRIX

OH la la... la la... Un séjour de rêve à Saint Pétersbourg, dans une des dix suites historiques, du « Grand Hotel Europe » élu en novembre 2009 l’hôtel le plus luxueux du monde. Cela ne se refuse pas !

Grâce à l’article de Jean-Marc Gollier que vous lirez dans ce numéro, THE GRAND HOTEL EUROPE à Saint Pétersbourg, offre à nouveau le premier prix de la TOMBOLA que le journal des avocats organise chaque trimestre pour ses auteurs en remerciement de leur contribution au beau succès du magazine ! The Grand Hotel Europe is the leading luxury hotel in the world -St Petersburg, 11 November 2009 –the Grand Hotel Europe, St Petersburg’s oldest luxury hotel, has been named the Leading Luxury Hotel in the world by World Travel Awards – travel industry’s equivalent to the Oscar’s (quote by Wall Street Journal).

DEUXIèME PRIX

Grâce au journal des avocats, DICTEE CENTER vous offre un logiciel de reconnaissance vocale « Juridique » ainsi que l’installation en vos bureaux. (Valeur environ 1.000 euros). Ce programme révolutionnaire vous permettra de créer vos courriers au son de votre voix… Dites adieu à votre clavier !

TROISIèME PRIX

Le journal des avocats est heureux d’offrir ce lot : La gamme Shalimar Parfum Initial (eau de Parfum, gel bain douche et lait corps). La nouvelle création de Thierry Wasser, parfumeur

. Un parfum très sensuel aux notes florales ambrées dans un somptueux flacon designer par Jade Jagger.

EXCEPTIONNEL !

Un quatrième et un cinquième prix à la tombola du Journal des avocats ! En effet, exceptionnellement 2 Bons d’achat de la maison ROSE & VAN GELUWE, d’une valeur de 500 euros chacun (date valeur limitée au 31/12/2011) seront ajoutés aux lots offerts à nos auteurs. Une jolie façon de vous inviter à pousser la porte de cette magnifique boutique.

LA TOMBOLA DES AUTEURS

Le tirage de la tombola des auteurs du journal des avocats est toujours aimablement contrôlé par notre huissier de Justice, Maître Frank Spruyt, que nous remercions chaleureusement. Les résultats en sont envoyés par email à tous nos auteurs et les heureux gagnants sont également contactés par téléphone pour la remise de leur prix. www.frankspruyt.be


LES CHATS

«Le logicien, au vieux monsieur : Prenez une feuille de papier, calculez. On enlève deux pattes aux deux chats, combien de pattes restera-t-il à chaque chat ?»«Le vieux monsieur, au logicien: Il y a plusieurs solutions possibles. Un chat peut avoir quatre pattes, l’autre deux. Il peut y avoir un chat à cinq pattes et un autre chat à une patte. En enlevant les deux pattes, sur huit, des deux chats, nous pouvons avoir un chat à six pattes et un chat sans pattes du tout.» Eugène Ionesco, extrait de Rhinocéros, 1959.

LA POULE, LE CHIEN ET LE MAïS

Soit une poule, un plat de maïs et un grillage. Un grillage non pas droit, mais demi-circulaire, non fermé, qui sépare la poule du maïs. Il ne viendra pas au gallinacé - qui a les yeux rivés sur le but à atteindre - l’idée de faire le tour du grillage.Ce parcours obligerait dans un premier temps la poule à s’éloigner de son plat, et surtout à le perdre de vue, pour pouvoir l’atteindre dans le second temps. Un chien, au contraire, sans doute plus intelligent (?), aura certainement l’idée de s’éloigner pour contourner le grillage (mais il faudrait penser à mettre dans le plat autre chose que du maïs). Roland Moreno extrait de La Théorie du bordel ambiant.

LE CROCODILE

«Un crocodile avait dérobé un bébé sur les rives du Nil. La mère le supplia de lui rendre cet enfant. «Eh bien, dit le Crocodile, si tu dis véridiquement ce que je vais faire, je te le rendrai; sinon, je le dévorerai». «Tu vas le dévorer !» s’écrie la mère dans sa détresse. «En ce cas, dit le rusé Crocodile, je ne peux pas te rendre ton bébé; car si je le fais, je serai cause que tu n’as pas dit la vérité, et je t’ai averti que dans ce cas, je le dévorerais». «Au contraire, rétorqua la mère, plus rusée encore,

tu ne peux pas dévorer mon bébé: car si tu le fais, tu seras

cause que j’ai dit la vérité; or tu m’as promis que dans ce cas, tu me le rendrais !» Lewis Carroll, 1832-1898, extrait de sa Logique symbolique.

Tous en récré...

LE PIGEON ET LE CORBEAU

Quelle différence entre un pigeon et un corbeau ? «Il n’y en a pas, car ils ont les deux pattes de la même longueur: surtout celle de gauche (et surtout le corbeau)».


LES dEVINETTES dE GRANd’PAPA

LES SOURIS

Si chez vous, en 3 minutes 3 chats attrapent 3 souris, combien faudrait-il de chats pour attraper cent souris en 100 minutes ?

LE BON PIED

Un homme fait 20 pas de 50 centimètres pour se rendre d’un arbre à un poteau. Il arrive au poteau sur le pied gauche. De quel pied est-il parti ?

REPONSES

Les souris Vos 3 chats suffiront : s’ils attrapent une souris à la minute, ils prendront cent souris en cent minutes.Le pieddu pied de l’arbreLiens de parentéCet autre homme est mon père : car le père de mon fils, c’est moi !Trois lapinsParce qu’ils ne sont que trois : le grand-père, son fils et son petit fils !

LIENS DE PARENTé

Je suis un homme. Si le fils de cet autre homme est le père de mon fils, quel est le lien de parenté entre cet autre homme et moi ?

TROIS LAPINS

Deux pères et deux fils vont à la chasse.Chacun tire un lapin et pourtant ils n’en ramènent que trois... Pourquoi ?

PNEUMA

Présenté par Jean-Pierre BUYLEBâtonnier de l'Ordre français des avocats du barreau de Bruxelles

ILS ONT OFFERT LEURS IMAGES

Marie-Françoise PLISSART, la photographe

Charles KAISIN, le designer concepteur

ABONNEZ-VOUS pour lire la suite dans

votre prochain magazine…



le journal des avocatsDER

Psychoanalyse

Rechtsanwalt an der Anwaltskammer EupenPräsident des Medienrats der DG

Avocat au Barreau d’EupenPrésident du Conseil supérieur de l’audiovisuel de la Communauté germanophone1

Von Yves DERWAHL

Le belge de langue allemande: essai d’une psychanalyse

Derdeutschsprachige

Belgier : Versuch einer

1. L’opinion ici émise n’engage que son auteur et nullement les institutions dont il fait partie.

le journal des avocats DER

Der 2010 verstorbene Senator der Deutschsprachigen Gemeinschaft Berni Collas pflegte sich wie folgt vorzustellen: „Ich bin deutschsprachiger Belgier. Belgier ist mein Nach- und deutschsprachig mein Vorname“.

Dies ist nur einer von vielen Versuchen, die Seele des „germano“ oder des „duitstaaligen“ zu beschreiben.

Hin und her gerissen zwischen der Wallonie und der Bundesrepublik Deutschland wird der deutschsprachige oft als der „letzte Belgier“ beschrieben, was nicht zuletzt an seiner neutralen Haltung gegenüber dem ewig schwelenden Konflikt zwischen Flamen und Wallonen und seiner Königstreue liegt.

Doch wer ist dieser deutschsprachige Belgier, von dem es im Königreich lediglich knapp 75.000 gibt und den der ehemalige Ministerpräsident der Wallonischen Region Jean-Claude Van Cauwenberghe fälschlicherweise mal als „wallon de langue allemande“ bezeichnet hatte?

L’ancien sénateur désigné par le Parlement de la Communauté germanophone Berni Collas, décédé en 2010, se présentait généralement comme suit: « Je suis un belge germanophone. Germanophone est mon prénom, belge mon nom de famille ».

Ceci constitue une des diverses tentatives de décrire l’âme du „duitstaalige“ ou „deutschsprachige“.

Tiraillé entre la Wallonie et l’Allemagne, le belge de langue allemande est souvent décrit comme étant le « dernier belge », ce qui est dû aussi à sa neutralité dans le conflit perpétuel entre Flamands et Wallons, ainsi qu’à sa fidélité au Roi.

Mais qui est ce belge germanophone, dont il n’en existe environ que 75.000 dans le royaume, et que l’ancien Ministre-Président wallon Jean-Claude Van Cauwenberghe a traité, de manière maladroite, de « wallon de langue allemande » ?

Admiré à l’intérieur comme à l’extérieur du pays pour son multilinguisme, il dispose depuis plus d’un quart de siècle d’un parlement et d’un gouvernement propres. Ce dernier compte actuellement quatre membres et une curiosité constitutionnaliste veut que les élus germanophones d’autres parlements du pays (même ceux des Provinces) viennent s’ajouter aux 25 membres élus directement. Ils ne disposent pas d’un droit de vote, mais leur voix délibérative donne néanmoins droit aux jetons de présence.

Le territoire du germano-belge s’étend sur 854 mètres carrés entre Kelmis (La Calamine) et

Ouren. Les Hautes Fagnes scindent les 5 communes sudistes autour de Saint-

Vith des 4 communes nordistes du pays d’Eupen.

1. L’opinion ici émise n’engage que son auteur et nullement les institutions dont il fait partie.




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le journal des avocatsDES

et tais toi

Lauréat du concours d’écriture La Libre Belgique / Mont blanc 2010.Orateur de la rentrée solennelle du Jeune Barreau de Huy 2010. « Voltaire : la douce insurrection de l’ironie ».

Il voudrait moins souvent casser sa lyre …Plus souvent prendre sa plume et s’envoler… ailleurs.Et laisser flotter son épitoge, en toute liberté, sans suivre les vents contraires.

Par François DESSY

Peintres de l’indicible et paysages d’estampe.

Soie belle

le journal des avocats DES

Fishermen’s Evening Song (détail), une des plus fameuses peintures de Xu daoning (Hsü Tao-ning, ), encre et légère couleur sur soie (dimensions 48.26 × 225.4cm pour l’œuvre complète) circa 970-1051/53. Au Nelson-Atkins Museum in Kansas City, Missouri

Faites tourner votre mappemonde. Arrêtez en la rotation en posant le doigt sur la ville de Hong-Kong. Il englobera imperceptiblement le Guangxi. Province dite autonome de la Chine méridionale située sur le golfe du Tonkin, à « quelques encablures » de Canton. Région entourée d’un halo de mystère pour certains. Totalement ignorée pour d’autres. Inoubliable pour ses hôtes d’un jour et de toujours ...

Vous remontez les méandres du fleuve Lee qui traverse languissamment le Guangxi. Vous accostez au village de Yangshuo. Presque onirique. Un coin de paradis perdu. Un éden retrouvé. Cerclé de rizières nacrées à la pleine lune, moirées au soleil. Arrosé par les affluents du fleuve dont la couleur oscille entre le jade et l’émeraude. Il y règne une douce gaieté entre les pains de sucre verdoyants. Une étrange sérénité.

Tout semble y conspirer.

L’allure indolente des marchands ambulants. Le sourire spontané -et parfois édenté- des villageois. La grâce des cormorans domestiqués pour la pêche. L’étourdissante beauté du vieux Yangshuo : amas de pagodes, entrelacs de venelles et succession de pontons aux pavés mal équarris, où le vélo -tout comme l’Amour- est resté roi. La vie y bat son plein mais semble appartenir à un autre âge. Celui d’avant la libéralisation des frontières, celui d’avant Mao… Le temps de la Chine impériale.

Les techniques agricoles ancestrales y ont toujours droit de cité. A l’abri des regards. Loin du faste de Pékin. De la mégalomanie de Shanghai. Des pesanteurs démographiques de Canton. En somme,

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594 JournalAvocat v2:. 19/08/11 14:54 Page 1

le journal des avocatsFOR

à l’étude

Par Roland FORESTINI

Avocat au Barreau de Bruxelles([email protected]) Maître de conférences à l’UniversitéLibre de BruxellesConseiller suppléant à la Cour d’appel de Liège

Mais surtout et peut-être avant tout philosophe amateur…

L’éternitén’a pas d’avenir :

petite contribution

du temps

le journal des avocats FOR

1.- S’il est bien une notion qui nous est familière c’est celle du temps. Nous sommes, depuis que nous existons des êtres dans le temps. Mais le temps, à la fois évidence et mystère, se conjugue - et c’est là sans doute l’une de ses premières difficultés de compréhension ou d’explication - en plusieurs temps.

2.- Il y a le temps biologique qui s’écoule différemment pour chaque individu, le temps physique (c’est-à-dire le temps du monde), plus scientifique qui est mesuré suivant des règles rigoureuses et à l’aide d’instruments de plus en plus précis. Il y a le temps des philosophes qui tentent de répondre aux angoisses primitives de l’homme qui ne peut arrêter le temps et, enfin, il y a le Vrai Temps, celui que nous vivons tous personnellement.

Il y a le passé, le présent et l’avenir – le futur comme l’annonnent à l’école nos chères têtes blondes.

Il est puisque nous sommes, il a été puisque nos parents ou nos ancêtres ont été et il sera avec nos enfants. Dès que nous existons, le temps fuse en nous et nous assistons habituellement à sa traversée de manière passive : nous ne pouvons faire en sorte que le temps s’arrête. Nous ne possédons ni ne maîtrisons ce temps que rien ne peut arrêter dans sa toute puissance.

3.- Tant de philosophes et de scientifiques se sont penchés et épanchés sur la notion du temps, sur sa signification profonde à mettre en relation causale directe avec notre temps.

Il n’y a pas un auteur qui ne se soit heurté à la difficulté de définir ce qu’est le temps. Ne songeons qu’à Augustin qui écrivait dans ses « Confessions » en réponse à la question qu’est-ce que le temps : « si personne ne me le demande, je sais ce que c’est ; mais si on me le demande et que je veuille l’expliquer, je ne le sais plus ».

Et pourtant, nous devons inlassablement tenter de répondre à cette question de la nature du temps. Comment faire pour que le problème du temps cesse enfin de se poser en problème ? Quelle est la meilleure façon de le vivre pour qu’il s’arrête enfin ?

J’essaierai par cette modeste contribution à l’étude du concept d’effleurer une ébauche de proposition de définition ou mieux sans doute de conceptualisation du temps. Elle ne passera pas, comme tant d’autres avant moi, par le rattachement à un quelconque Dieu, mais par l’acquit de nos connaissances actuelles.

La connaissance, tant présente dans notre quête, constitue, selon moi cet effort spécifiquement humain et indispensable qui nous détourne du temps tout en l’utilisant. L’acte de connaissance constitue une manière immanente de se référer au temps et de croire en sa neutralité individuelle.

L’acte de connaissance deviendra ainsi l’activité ou l’effort spécifiquement humain qui ne fuit pas le temps, mais qui l’utilise et qui l’oublie en l’utilisant.

4.- Mais le temps est, avant tout, pour l’être humain une durée.

Quand nous étions plus jeunes, nous souhaitions tous devenir vieux (sans d’ailleurs mesurer le ravage du temps sur notre corps physique), depuis que nous sommes plus âgés, nous regrettons parfois cette jeunesse baignée d’insouciance. Sénèque, tout en nous enseignant que le temps était l’un des biens les plus précieux que nous possédions, se lamentait abondamment, dans sa correspondance avec Lucilius, sur les ravages du temps auquel il assistait, impuissant, dans l’expérience de sa vieillesse.

C’est cependant à Aristote que revient cette volonté d’éclaircir cette liaison du temps et de l’homme dans la nature. Pour Aristote, c’est la conscience

Par Roland FORESTINI

Avocat au Barreau de Bruxelles([email protected]) Maître de conférences à l’UniversitéLibre de BruxellesConseiller suppléant à la Cour d’appel de Liège

Mais surtout et peut-être avant tout philosophe amateur…





le journal des avocatsGOL

Par Jean-Marc GOLLIER

Ses passions pour l’art, l’argumentation et la discussion portent non seulement son activité professionnelle, mais aussi sa vie. Sa carrière est semée de tournants, parfois brutaux comme quand il quitta le barreau en 2000, pour y revenir en 2009.Né en 1960, il est mari comblé, père de trois enfants qui deviennent adultes tout doucement.

Saint-Pétersbourg, Grand

Hotel Europe

Février 2011

le journal des avocats GOL

Découverte

Saint-Pétersbourg est l’entrée idéale en Russie, contrée à la fois si proche et si lointaine de notre conscience

latine. D’une grande vitalité, fière et romantique, cette ville recueille dans ses avenues et ses canaux toutes les

qualités de la Russie.

Grâce au dynamisme du Journal des avocats, Sabine, mon épouse, et moi avons eu la chance exceptionnelle de séjourner au Grand Hôtel Europe de Saint-Pétersbourg. Nous resterons à jamais les obligés de celles et de ceux

qui nous permirent ce séjour inoubliable.

« Le 25 mars, un événement tout à fait étrange s’est produit à Pétersbourg. Le coiffeur Ivan Iakovlévitch … s’éveilla d’assez bonne humeur et sentit l’odeur du pain chaud… Il plongea les doigts dans la mie et en retira … un nez !

... – Monsieur, dit Koliakov, s’efforçant de se donner une contenance, Monsieur !

– Que désirez-vous ? demanda le nez en se tournant vers Koliakov. » Gogol, « Le nez », Récits de Pétersbourg, 1838

Avocate au Barreau de Bruxelles depuis 1973,mère et grand-mère enthousiaste, amoureuse dela Mer du Nord, passionnée par la littérature et par cellesqui, parfois au mépris de leur vie ou de leur confort,ont su amener les femmes à devenir l’avenir de l’homme…

EvePar Marie-Paule HELPENS

A le journal des avocatsHEL

Saint Idesbald…la plage désertée, le vent furieux soulevant les vagues grises et vertes de cette Mer du Nord de chez nous.

La recherche des tourelles nous forçait à marcher courbées, évitant la montée de la marée, au milieu du cri des mouettes défendant leur temporaire banc de sable.

Ton visage couvert de sel et d’embruns s’est soudain tourné vers moi : j’ai reçu ton regard inquiet et ton rire confiant en plein cœur.

De cette tendresse que je te porte, je veux tirer la force d’écrire en espérant éviter le piège de la moralisation et de la dérision qui guette mon âge.

Je veux te dire l’amour de la vie dès que l’on peut en apprécier la saveur pleinement, en femme autonome et sereine.

Cette longue quête de l’autonomie est liée certes à une époque où les femmes ont réussi à gagner leur place en droit et en fait, comme disent les juristes.

Tu me diras sûrement que ce combat mené par les ancêtres de ta grand-mère est de l’histoire ancienne. Pourtant il est beaucoup plus subtil aujourd’hui et doit être mené avec intelligence.

Entre liberté débridée et menace de recul de cet acquis, engrangé somme toute récemment, le chemin à trouver pour le futur n’est pas simple.

Il est vrai que pour être une femme dans ce monde élargi où l’on n’est jamais tout à fait libre, il faut du talent,

dans l’équilibre de l’esprit et du corps,•dans la cuisine des cinq fruits et légumes par jour,•dans l’envoi ciblé des S.M.S.•et dans la gestion réussie avec un partenaire aimé.•

Oui, il importe de devenir un maître en tout,

Sans nul doute, être une avocate tiraillée entre le passé et le futur, entre le stress et la tendresse, entre la législation sur Internet et la réalité des femmes en détresse, aide à cette prouesse.

Il est impossible de rester insensible dans ce métier de passion qui déclenche en permanence émotions et combativité.

Et oui, la révolte gronde toujours sous la toge noire quand le conditionnement à la soumission veut l’emporter sur le respect des femmes, quand les prétendues justifications de la burquâ rencontrent les contorsions d’un puissant dans un grand hôtel.

Devant la bête qui menace insidieusement, me reviennent alors en mémoire

certaines pages d’Elisabeth BADINTER, de Flora •et Eva GROULT et de Simone VEIL,la détermination farouche de Marie POPELIN qui •nous a ouvert la voie,et, plus près de nous, la volonté de Fawzia KOOFI •dans son combat pour les femmes afghanes.

Je rêve pour vous, mes fille et petites-filles dont je suis fière d’un futur où vous pourrez encore humer pleinement la brise du large, patauger dans les slikkes et les schorres les cheveux dans le vent ou regarder tourner les ailes du moulin près du grand moine rouge, gardien moderne de l’abbaye des dunes.

Cependant, n’oubliez jamais que c’est toujours Eve qui doit garder en main sa destinée.

A Jacinta, Gabrielle et Sasha

HELle journal des avocats





M le journal des avocats

Vous qui cherchez depuis des mois, voire des années, une adresse pour bien vous vêtir, nous l’avons trouvée, ou plutôt retrouvée pour vous.

Loin d’être inconnue mais qui gagne toujours à être connue, poussez donc la porte du numéro 2 avenue de Tervuren à Bruxelles.

Vous êtes chez ROSE & VAN GELUWE, la plus ancienne maison familiale d’habillement de Bruxelles. Mais, bien plus que le titre, vous trouverez dans cette maison tous les plaisirs des vêtements raffinés : que ce soit des pulls, vestons, chaussettes ou pantalons en cashmere ou encore des centaines de chemises par encolure, des chapeaux des chaussures, des pardessus, des vestes autrichiennes, des pelisses,etc … Tout dans cette maison n’est que plaisir à porter.

Mais rien ne sert de tout vous dévoiler d’avance, venez simplement apprécier par vous-même l’accueil, la chaleur des lieux, le plaisir de se faire conseiller. Bref, c’est l’endroit où vous rêviez d’enter depuis longtemps, sans savoir qu’il existait. Faites que ce rêve devienne réalité et vous serez conquis par cette adresse connue essentiellement des gens raffinés.

Un parking privé attend votre voiture pour que vous puissiez faire vos achats en toute tranquillité.

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« Je veux être un journaliste honnête mais en Italie c’est impossible », a déclaré Tommaso Debenedetti.

Ce journaliste italien a créé la sensation en 2009-2010 en publiant une série de fausses interviews de personnalités célèbres. Il fut démasqué lorsqu’il prêta à l’écrivain Philippe Roth des propos critiques vis-à-vis de Barack Obama.

Aujourd’hui (rançon de la gloire ?), le voici usurpateur usurpé. Son identité a été empruntée pour permettre la réalisation d’un entretien de vacances avec un maître-contrepèteur, François Glansdorff.

Mais pour découvrir quel bâtonnier facétieux et irrévérencieux se cache derrière cette supercherie, il vous faudra d’abord affronter une bonne centaine de contrepèteries (118 exactement, et le tout de mon cru), dont plus d’un quart sont originales.

Entretien avec Maître François Glansdorff

sur le Wall

le journal des avocatsHEN

Après les concerts de Roger Waters, notre envoyé spécial Tommaso debenedetti a eu le plaisir de rencontrer le bâtonnier Glansdorff en Baie de Somme, où il séjournait cet été. Il en a profité pour lui poser quelques questions.

T.dB Monsieur le bâtonnier, tout d’abord, pourquoi la Baie de Somme ?

F.G. J’adore glisser dans la piscine, les deux sumos qui font des des belles balades à marée basse, les guides qui parlent d’écume, les enfants qui se trémoussent au passage des phoques, les Bretonnes qui présentent leurs potes malouins... J’ai déjà été au Crotoy, mais il faut avoir la foire. Cette année, je suis au Hordel : c’est beau. Bref, s’il est vrai qu’aller à Damme en bateau c’est chic, je trouve ceci plus chouette que la mer de chez nous et puis, j’adore y prendre les devants.

T.dB Un peu de gastronomie aussi ?

F.G. Oui, j’en ai un peu marre des bouchées à la reine avec de belles frites ou des boites de riz dont la sauce coule sur les bols. Là, au moins, les pates ne sentent pas le coca. Mon amie Corinne adore les palourdes et les poix de Chine. Et, moi je ne rechigne pas devant des plats plus originaux : soupe de rossignols, caneton à la Russe, tripes aux papillotes, tourte aux cailles et, même, ces délicieuses friandises locales qu’ils appellent crottes de mammouth. Hier, l’hôtelière a fait goûter sa lotte aux marrons, mmm…. Et au dessert, la traditionnelle poire au pinot, bien sûr.

T.dB Vous accompagnez tout cela de fines appellations, j’imagine ? Du Gros-plant ?

F.G. Oui, pour autant que je ne doive pas boire le verre des juges. Le Mercurey va avec toutes sortes de poules. Et puis, rien ne vaut un bon coup de marc après la dinette. Ou une fine sans dépôt. De toutes façons, on boit mieux à treize.

T.dB La fête, quoi ! Votre compagne m’a d’ailleurs avoué que vous aviez fêté sa tante.

F.G. Oui, popol, on a bien fêté mais parfois c’était un peu fort !

T.dB Hum … De la lecture pendant les vacances ?

F.G. J’ai toujours peine à lire en vacances. Surtout Zola parce que je trouve que ses Rougon sont pleins

de stress. Et puis, ce n’est pas que les mots me dérangent mais quelle peste, Céline ! Je regrette le temps où Bernard Pivot présentait des bouquins sur la deux. Enfin, j’ai quand même découvert une libraire futée qui cachait Sapho derrière son Dante. Et elle avait plein de Becket dans le cabas. J’avoue que j’ai lu aussi quelques BD. Après tout, un Plantu ce n’est pas nécessairement carré.

T.dB Un peu de musique quand même ?

F.G. Les beaux-arts sont un plaisir des Dieux. J’évite l’abus. J’ai cependant découvert que j’aimais assez Bizet et que Mozart appréciait la percussion du verre. Et ma compagne m’a offert son joli Couperin pendant que je dinais. Mais je reste sous le charme du Mur de Roger Waters. Ça, ce n’est pas du doux ! Dis, c’est du grand art !

HENle journal des avocats





Vinciane LABEYE a prêté serment le 1er septembre 2004.Elle a toujours voulu être avocate. Sa vocation est née lorsqu’elle avait 11 ans alors qu’elle avait été chargée de la défense d’un prévenu lors d’un procès fictif dans un cadre scolaire.Ses matières préférentielles sont le pénal et le roulage qu’elle pratique depuis ses débuts.Après son stage et quelques collaborations, elle s’est récemment installée à son propre compte au sein d’une association de frais.Recherchant le contact avec l’autre, la découverte d’horizons différents, c’est tout naturellement qu’elle aime à partager ses « impressions de voyage ».

Par Vinciane LABEYE

and Tea Sugar

Teşekkür ederim Dream

le journal des avocatsLAB


Par quoi commencer ? Quelques anecdotes, chiffres, clichés, généralités, … ?

Comment vous faire partager mon enthousiasme pour cette cité ?

Lors de mon premier voyage à Istamboul, le réceptionniste de notre hôtel nous a gentiment appris – en anglais – comment dire « merci » en turc. C’est très simple, explique-t-il, dites simplement, l’un à la suite de l’autre, les mots suivants : TEA, SUGAR and DREAM pour faire « teşekkür ederim ».

A eux seuls, ces trois mots vous offrent un petit – certes, résumé d’Istamboul ; mais ces quelques lignes ne reflètent bien entendu que des sensations ou des impressions personnelles recueillies au cours de deux séjours à Istamboul, le premier en 2006 et le second en 2011.

C’est à toute heure de la journée que les stambouliotes, marchands ou non, vous proposeront un çay (prononcez « tchaé ») noir ou à la pomme (dans ce cas, il s’agira simplement d’eau chaude, même très chaude versée sur des granulés parfumés). Dans les entrelas des rues commerçantes ou dans les nombreuses allées des différents bazars de la ville, vous croiserez des hommes, se déplaçant avec aisance et portant des plateaux de petits verres pour approvisionner ces ruches grouillantes d’animation.

Le şeker, quant à lui, est très présent que ce soit dans les loukums ou les pâtisseries typiques faites de pistaches, noix, figues, dattes, miel, sirop de sucre, … Quant au café turc, si vous le souhaitez sucré, il vous faudra le préciser avant sa préparation puisqu’il cuit avec le marc … lorsque vous l’aurez dégusté, après avoir tourné l’ensemble trois fois, et renversé la tasse sur la soucoupe, il ne vous restera « plus » qu’à

Vue sur le Bosphore depuis l’une de grilles du palais de dolmabahçe





le journal des avocatsLEF

LUDIQUE ?… SéRIEUX !

Régine Lefebvre-Bayot rentre dans sa 40ème année de barreau à Bruxelles.Depuis 1976 elle travaille dans un groupement de frais « Maes et associés » et est ainsi le 2ème plus ancien pilier de ce bureau où, en plus de la vie professionnelle, l’amitié soude tous les membres.Après une pratique traditionnelle de la profession d’avocat, elle a opté depuis une quinzaine d’années pour des mandats d’administrateur provisoire.

Par Régine LEFEBVRE-BAYOT

le journal des avocats LEF

CHUUT ! Ne rompez pas le charme !

Ami Pierrot, prête-moi ta plume pour écrire « Il était une fois... » dans le monde enchanteur des jouets d’antan auquel je me suis attachée pour créer « l’antre du lion ».

Baignée par ma belle-famille dans la culture de la fin du XIXème siècle, j’ai découvert à quel point le quotidien et la vision des adultes, confrontés à un univers âpre, a été relayée dans un envol par le regard neuf et poétique de l’enfant : passage par exemple de l’outil traditionnel à l’ustensile de ménage et à sa prolongation dans l’univers du rêve, éveillé toutefois et ancré dans la réalité.

Car, ne vous y trompez pas ! Le jeu est un travail à prendre très au sérieux.

Du jouet fruste de l’enfant des rues émerveillé au jouet sophistiqué de l’enfant comblé, tout est source d’évasion dans un « no man’s land » imaginaire, mais non virtuel, les pieds dans la glaise.

Ne dites en effet pas à un gamin qu’il « joue » quand, menant sa jeep américaine dans le château du Prince Noir, il se bat pour délivrer sa Princesse… ni à une fillette qu’elle ne peut pas rester au chevet de son bébé, parce qu’il n’est pas réellement fiévreux, quand elle attend de pied ferme le Docteur !

Et quand, dans la connivence avec Papy, le jouet se construit de bric et de broc pour créer un cirque, une église ou une ferme, ne venez pas troubler ce charme par un « On passe à table » !

Souffle de vie, bulle d’air, oxygène, le jouet enracine, avec ses rituels, ses chants incantatoires, ses repères dans un monde de non-dits où au terme d’un véritable pèlerinage dans la chambre des jouets et des secrets, le petit-fils affirme « Je m’y retrouve ».

Depuis que, dans les combles de notre maison, j’ai pu créer ce lieu, où, au fil des brocantes, des cadeaux et des voyages, j’ai pu rassembler des jouets du passé, j’ai pu revisiter l’enfance et réveiller chez les grands enfants que nous sommes, souvenirs à partager,



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le journal des avocatsLER

A quoi

de dieux

rimecette galerie

Avocat au barreau de Bruxelles depuis 1965. Il a récemment pris sa pension tout en terminant les dossiers en cours. Cela lui permet de se consacrer davantage à son hobby, étant des conférences avec diapositives sur des sujets historiques ou artistiques.

Il a notamment présenté :« Qui a commandé le retable de Gand, Josse Vijd ou Guillaume IV de Hainaut ? » « Nostradamus, critique de quelques interprétations » « L’Aiglon, trop désiré et trop gênant » « Quelques mystères autour de Louis XIV : Nicolas Poussin, le Masque de fer »...

[email protected]

?Par Gérard LEROY


Zeus mène une vie de patachon. Héra, Athéna et Aphrodite se disputent pour savoir quelle est la plus belle. Aphrodite trompe Héphaïstos avec Mars. Beaucoup de divinités interviennent, et pas toujours de façon honnête, dans la guerre de Troie. A quoi rime cette galerie de dieux? On ne trouve, à première vue, dans la mythologie grecque puis romaine aucune spiritualité, aucune élévation de pensée. Ces dieux et déesses sont tellement humains. Effectivement, ce sont des modèles, non pas qu’il faille les imiter, mais parce qu’ils représentent de façon caricaturale ce que nous pouvons devenir. Les divinités sont des archétypes que nous retrouvons dans les individus que nous côtoyons.

Les Olympiens, dieux qui habitent le mont Olympe, par opposition à tous les autres dieux, sont 12 pour certains poètes, 14 pour d’autres qui ajoutent Vénus et Bacchus. Les mythologies grecque et romaine étant semblables, nous n’emploierons, que le terme latin.

Jupiter.

Jupiter, le roi des dieux, fils de Saturne, a cinq frères et sœurs:

- Neptune, dieu de la mer et des fleuves, - Pluton, dieu des enfers, - Junon, sœur mais également épouse de Jupiter, - Cérès, déesse des saisons et des moissons, - Vesta, déesse du foyer.

Jupiter a pour tante Vénus, ajoutée aux 12. Il a eu comme enfants, à côté d’autres qui ne sont pas des Olympiens, de Métis, sa première épouse, qui n’est pas olympienne, Minerve, Athéna chez les Grecs, de Junon, sa troisième épouse, Vulcain, dieu des forgerons, et Mars, dieu de la guerre, et, hors mariage, Apollon, Diane, Mercure et Bacchus, ce dernier, né d’une mortelle, mais que l’on ajoute également aux 12. Ses autres enfants ne sont pas des Olympiens.Jupiter, le plus brutal d’entre les dieux, va être façonné par ses épouses. Grâce à Métis, sa première femme, intelligente et rusée, Jupiter, le plus fort, deviendra également le plus intelligent des dieux. Le plus fort et le plus intelligent, s’il veut régner, doit être juste. Thémis, sa deuxième épouse va l’y aider. Mais, lorsqu’on est le plus fort, le plus intelligent et qu’on a intégré la loi, on court le danger d’être rigide. On s’ankylose et devient stérile. La troisième épouse de Jupiter, Junon, va l’empêcher de s’ankyloser. Jupiter est un coureur. Junon va l’épier, le poursuivre. Elle lui fera des scènes. Il se conduira en gamin. Il y a

alternance dans le pouvoir. Junon empêchera Jupiter de se scléroser.

Jupiter règne et décide. L’homme dominé par cet archétype pourrait être le chef d’entreprise ou le chef de clinique, le premier à son travail, le dernier à le quitter, admiré pour sa réussite professionnelle, la manière dont il gère son entreprise ou son dévouement pour ses malades, mais totalement déconnecté de la réalité familiale s’il n’a pas une Junon pour l’y ramener. C’est également le grand financier, tellement «important» que même les ministres n’osent pas lui poser de question.

Voulant être juste, Jupiter a partagé l’univers avec ses deux frères. A lui, roi des dieux représenté par l’aigle, le ciel. Neptune règnera sur la mer et les fleuves, Pluton sur les enfers.

Neptune.



le journal des avocatsLET

D’abord père attentif, Luc Lethé est aussi avocat, poète, amoureux des vieilles pierres, humaniste…Incollable sur son potager et ses fleurs,constant en recherches, il déteste la petitesse:«Parvum parva placent».Ses poésies sont mises en musique et disponibles sur CD.

Poème de Luc LETHé


C’est comme une journée de septembre,Quand le soleil est déjà froid

Les chats de gouttière qui se cambrentSous les dahlias.

C’est comme une journée de septembre,Déjà les jours qui raccourcissent

Le froid qui entre dans nos membres,Qui s’engourdissent.

La quarantaine c’est l’automneAutour d’une table de gibier

Les liqueurs et le vin de BourgogneLes amitiés

Parfois on se croit en vacances,Pour tout le travail qui est déjà fait

On pose ses mains sur son ventreDéjà galbè.

On se retourne sur nos errancesSur tant de détours du cheminTant de peines sans lendemain

A vouloir forcer la chance

Les poires et les pommes qui se gonflent Qui rosissent de leur impudeur

Les feuilles peu à peu qui succombentSans cri de douleur.

Les chats qui jouent dans nos jardinsQui essaient d’avoir les papillons

Comme nous rêvons des lendemains, Bien à tâtons.

On se remet en partancePour tout l’ouvrage qui reste à faireOn mesure mieux les souffrances

De nos hivers.

C’est comme une journée de septembreDéjà les jours qui racourcissent

Les femmes enfin se font tendresLes enfants qui grandissent.

La quarantaine c’est l’automneAutour d’une tablée de vieux amis

On mesure mieux que valent les hommesLe poids d’une vie.

On parle encore de voyages,De visites aux viticulteurs

Des parents déjà en voyage, De la grande soeur.

Le torrent qui devient fleuveOù les eaux vives s’amollissentDéjà les jours qui racourcissent

Et nos amours qui nous émeuvent.

On braille des chants de MarianneDes gauloiseries triviales,

Entre deux berceuses étalesDeux cigares de Havane

La quarantaine c’est l’automneAutour d’une table de gibier

Les liqueurs et le vin de BourgogneLes amitiés.

Peu à peu on s’accoutumeQue tout un jour a une fin

Mêm la flambée qu’on allumeAprès le bain.

C’est comme une journée de septembreQuand le soleil est déjà froid

La famille qui perd ses membresChacun pour soi.




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le journal des avocatsLUR

Empreintes

Né le 22 juin 1959 à Louvain, Vincent Lurquin est marié à Véronique Oruba et est le père de Marie, Juliette et Baptiste.

Licencié en droit et bachelier en philosophie thomiste à l’U.C.L., il est inscrit au Barreau de Bruxelles depuis 1983.

En 1999, il fut appelé au Tribunal Pénal International pour le Rwanda à Arusha. C’était le début des juridictions internationales, l’espoir de mettre fin à toutes les impunités. En 2007, il fut chargé de la représentation légale des victimes par la Cour Pénale Internationale. Il a également participé à la fondation de Réseau de Citoyen qui a pour but de renforcer l’état de droit dans les pays tels que le Rwanda, Haïti, la République démocratique du Congo, …

Ses combats dans l’associatif durant vingt ans, pour la paix, contre le racisme et la xénophobie mais aussi pour le droit de vote des étrangers, en tant que président des Etudiants de Louvain, du M.R.A.X. et de la CNAPD (Coordination Nationale d’Action pour la Paix et la Démocratie), le menèrent à la politique. Membre d’Ecolo depuis 1999, il fût échevin de la commune de Berchem-Sainte-Agathe. Il est aujourd’hui élu au Parlement bruxellois où il préside la commission Enseignement.

Par Vincent LURQUIN

le journal des avocats LUR

La question posée est paradoxale. “Vous êtes avocat et homme politique. Voudriez-vous écrire un texte qui ne traite ni de justice, ni de politique ?”

Pas si simple : parler de mes bouquins ? Ce serait les trahir que de tenter de les résumer. De ma famille, essentielle. Mais c’est de l’ordre de la vie privée et j’aime modérément “Secret Story”. Quant au sport, je ne suis pas sûr que mes exploits sportifs fassent frémir le lecteur.

Alors, à défaut de collections d’objets, pourquoi ne pas partager ces rencontres, ces regards, ces débats avec des gens extraordinaires qui m’ont façonné, m’ont marqué de leur empreinte.

Une collection d’empreintes. Et pourquoi pas ?

Goma, Congo, août 1994. Un mois après la fin du génocide rwandais. C’était le temps de l’urgence humanitaire. La communauté internationale, muette devant les massacres, se réveillait face à cette course contre la montre, contre le typhus, le choléra, la mort annoncée de dizaines de milliers de personnes.

Au détour d’un camp de réfugiés, nous voyons une longue file d’hommes, les uns suivant les autres, portant chacun un colis dans les bras, le déposant, s’arrêtant quelques secondes et s’en allant. Nous nous approchons et là, on distingue mieux ces “colis” : ce sont leurs enfants, morts, qu’ils déposent dans une fosse commune, rangée par rangée, recouvertes de chaux. Empreintes individuelles de ces enfants qui ne

peuvent être tenus pour responsables du génocide commis par leurs pères.

Nyamata, Rwanda, août 1994. Ici, c’est le silence, l’assourdissant silence de l’après-génocide. Ici, pas de journaliste, pas de pont aérien, seul le ballet des camionnettes blanches des O.N.G. Et, perdue au milieu de nulle part, une petite église, calme, trop calme... Quand nous poussons sa porte : des centaines de gens agenouillés, les uns à côté des autres, le chapelet en main, les enfants se lovant sous le ventre de leur mère dans la recherche d’une fragile protection. Assassinés, tous, depuis des semaines. Empreinte indélébile qui crie justice. Cette justice internationale à laquelle, ce jour-là, je décide de participer pour écrire la mémoire de ces crimes contre l’humanité.

Christian M. : un visage, un sourire éclatant. Un lieu : l’église du Béguinage. 1999. La première grève de la faim de ceux qu’on appelera depuis les “sans-papiers”. 43 jours d’une grève dure. D’une détermination que même les appels à la raison des médecins ne peut ébranler.

Il avait décidé, avec des dizaines d’autres grévistes, de sortir de la clandestinité. Parce qu’il en avait marre. Marre d’être transparent en terme de droits, d’être mitoyen d’une vie sociale à laquelle il participait pourtant depuis tant d’années, par son travail, sa famille. Femmes, hommes, enfants, seuls d’abord dans une église. Et puis ce fut la contamination. Des artistes d’abord, des citoyens ensuite, des politiques enfin. Sourire éclatant : il avait gagné le droit de demander la régularisation de son séjour. De prouver

Autel de l’église de Nyamata, 1994

Tribunal pénal international pour le Rwanda, à Arusha, Tanzanie, 1999

le journal des avocatsMIN

Yola MINATCHY est née à l’Ile de la Réunion - appelée autrefois Ile Bourbon - d’une famille déportée de l’Inde en 1862. Ayant choisi la Belgique pour « terre d’ancrage », elle est avocate au barreau de Bruxelles depuis une dizaine d’année. Elle exerce par ailleurs les fonctions de présidente des Jeunes Juristes Francophones, et de présidente de la Fondation pour l’Egalité des Droits et des Libertés. Elle a reçu plusieurs prix pour son militantisme. A ses heures, Yola Minatchy se consacre aussi à la peinture et à l’écriture, dont son dernier ouvrage « Vivre ensemble en Belgique, avec nos différences ».

« La civilisation a pour but non pas le progrès de la science et des machines mais celui de l’Homme ». Alexis Carrel

Par Yola MINATCHY

des AutresLes os


En anatomie, on a coutume d’attribuer le terme d’articulations à la connexion des os du corps humain entre eux. Chaque squelette humain est constitué de 206 os. A l’orbe de la planète, nous sommes à cette heure plus de 6 967 179 865 Hommes, soit sous peu 7 milliards. Nous comptons donc près de 1442 milliards d’os humains en mouvement chaque jour. Sans compter les os définitivement enterrés, sans exclure les os inactifs, paralysés ou au chômage sur terre.

Des cimes du Népal à la jungle amazonienne, il m’arrive d’entendre les os des Autres avancer, se construire, lutter, se battre, se briser, se relever, pour exister, vivre ou survivre. A mes heures, j’entends les os des êtres qui vivent dans des bidonvilles avec moins de deux dollars par jour, de ceux qui n’ont pas accès au quotidien à l eau potable, des exclus qui fouillent les déchetteries pour se nourrir, des orphelins qui

travaillent sans être scolarisés, des tribus isolées qui luttent afin de préserver leurs propres terres et ressources du pillage, de ceux qui militent contre la destruction de l’Amazonie, des peuples d’outre-mer encore en pratique colonisés, malgré des textes louant en théorie l’égalité du genre humain... Des petites histoires de faim de siècle, des grains de poussière dans un désert d’urgence permanente.

Alpha, ma voisine, m’assure qu’elle n’a jamais entendu « les derniers cris des os des Autres », des articulations des Hommes. Ses frères Bêta et Gamma non plus. Alpha vit pourtant sur Europolis. Mais elle a coutume de n’écouter qu’un monde encagé par les articulations des choses, les vraies choses de la vie, « les derniers cris de la technologie », dit-elle : son écran plat plasma haute définition qui l’informe des catastrophes soigneusement sélectionnées; son

La déforestation de l’Amazonie, Pérou © YM 2011




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le journal des avocatsPHI

Alix Philippe, avocate stagiaire au Barreau de Bruxelles depuis 2010, se spécialise dans le droit de la propriété intellectuelle. Passionnée dès son plus jeune âge par le dessin et la peinture, ce n’est sûrement pas un hasard si elle choisit de pratiquer cette branche du droit qu’elle approfondit également dans le cadre d’un Master complémentaire à la HUB. Après avoir multiplié les expériences artistiques, de l’Académie des Beaux-Arts de Watermael-Boitsfort à l’Institut Saint-Luc de Bruxelles en bande dessinée et plus tard en stylisme, cette jeune avocate se consacre tout particulièrement à la peinture. Aujourd’hui elle compte plusieurs expositions à son actif et espère vous faire découvrir un jour son travail.

[email protected]://www.alixphilippeartiste.com

les pinceaux Quand

s’en mêlent…Par Alix PHILIPPE

le journal des avocats PHI

Sans trop savoir par quel heureux hasard ma passion a commencé, le dessin s’est vite imposé à moi comme une seconde nature… Une drogue douce et bienfaisante que je devais pouvoir prendre à toute heure !

En y repensant, quel long chemin depuis mes premiers griffonnages d’enfant…

Très tôt, je rêvais de devenir illustratrice de contes ou exposer à mon tour de grandes compositions.

Pour cela, il me fallait faire preuve de patience et entreprendre un long travail d’observation, afin d’aiguiser au mieux mon imagination. Tout ce qui m’entourait faisait l’objet de mon attention : un visage, une lumière, un paysage… Je pouvais dessiner des heures durant, tester toutes sortes de techniques ou de mélanges de matières… Je découvrais alors une palette de couleurs toujours plus riche.

Fascinée par les chefs-d’œuvre des primitifs flamands, les gravures de Félicien Rops, ou plus récemment la poésie qui se dégage des oeuvres de Francis Alÿs, j’ai toujours eu soif de découvrir l’art au travers des différentes époques et sous ses innombrables facettes.

De la même manière que l’art m’inspire, j’aime aussi puiser dans mon environnement des beautés insoupçonnées, mettre en avant certains détails, figer l’éphémère dans l’intemporel…

Une musique, une lumière ou encore l’atmosphère d’une pièce, tout se révèle matière à création.

Souvent, je me réfugie dans des lieux sauvages, indéfinis, des espaces immenses où le rapport entre les hommes et la nature est en jeu. La nature nous rappelle notre condition d’êtres sensibles, et devant l’immensité d’un paysage, rien ne nous fait autant exister !

A l’origine de cette passion, il y a le désir de voir et de raconter le monde à ma manière…

La peinture pourrait être considérée comme le langage des émotions que l’on ne peut traduire par des mots.

Dans un livre consacré au peintre Goya, l’auteur Tzvetan Todorov écrit : « L’image est pensée, non moins que celle qui s’exprime par des mots ; elle est, toujours, réflexion sur le monde et les hommes. Qu’il le sache ou non, un grand artiste est un penseur de première importance ».

le journal des avocatsRIC

Nullo, Bâtonnier de la Volga ? (3)

Par Pierre-Jean RICHARD

Né à Luxembourg le 31 octobre 1949.élevé en Gaume au lait cru.Farouchement avocat depuis l’an 1973.Fidèle au Barreau de Namur depuis lors.

le journal des avocats RIC

Nullo dormait, la tête écrasée sur le bureau, à moitié couché sur son fauteuil de skaï noir aux coutures lâches.

La lumière du soleil, à travers la vitre poussiéreuse du bureau d’Emile, commençait à attaquer la couverture du dossier « Famille Leger et Gaston Filque / Commune de Meslin-L’Eveque », la jaunissant encore un peu plus, comme chaque jour que la farde se trouvait sur l’appui de fenêtre, c’est-à-dire depuis avant la fusion des communes,( le 1er janvier 1977 pour ceux qui auraient oublié). La dernière lettre, qui dépassait du tas des autres documents, avait été dactylographiée par Marie-Jeanne en 1989, époque où elle n’était encore que dactylographe, pour annoncer à la famille Leger et à, déjà, les héritiers de Gaston Filque, que l’affaire allait bientôt être fixée devant la Cour, dès que Me Nullo aurait retrouvé la trace du sieur Meslin-L’Eveque…

Nullo dormait, donc, jusqu’à ce que le soleil, passé sans doute par Meslin-L’Eveque , puis ayant traversé péniblement la couche de crasse des vitres du bureau, vint caresser l’oreille de l’avocat, provoquant, au début, une agréable sensation de douceur.

Nullo, sous ce stimulus bienfaisant, tenta d’ouvrir un œil.

Le bruit que fit cette ouverture était semblable à celui que fait un avion de l’ Аэрофлот qui se pose sur le ventre à côté d’une piste africaine, piloté par un débutant qui a forcé sur la водка. Sans les flammes et les morts, bien entendu.

L’autre œil, Emile y renonça provisoirement, il devait rester collé encore quelques minutes, voire une bonne demi-heure, avant de retrouver sa fonction. Bon, il ferait avec un seul œil, magnifiquement bordé de rouge, transmettant au cerveau mal en point des images floues, peu lisibles, typiques d’une gueule de bois référencée 7,5 sur l’échelle de Daerdenne qui en compte 8.

Le dossier « Famille Leger et Gaston Filque / Commune de Meslin-L’Eveque », ça, d’accord, il était à sa place, dont il n’avait d’ailleurs pas bougé depuis le deuxième divorce de Nullo qui coïncidait aussi avec le dernier lavage des vitres du bureau.

Emile, comme à chaque douleur occipitale aigüe d’origine éthylique probable, tenta, avant d’aller plus

loin dans la découverte du monde, de se souvenir de ce qui, avec qui et pourquoi il se trouvait en cet état, dans son bureau. Le dernier souvenir un peu précis le ramenait dans son bistrot habituel, avec ses copains de bistrot tout aussi habituels, buvant les boissons habituelles ce qui, même en quantité inhabituelles, ne le conduisait pas ailleurs que dans son lit, situé certes au dessus de son bureau, mais dans lequel il atterrissait immanquablement, soit qu’il y parvenait tout seul (il roulait à vélo mieux avec une cuite qu’à jeun) soit qu’un ami juste un peu moins saoul que lui l’y hissait.

Après cela, il avait le souvenir d’une porte d’église…

Nullo n’allait jamais dans les églises, même en fort état d’ivresse. Non pas qu’il méprisait la religion, le dossier « Famille Leger et Gaston Filque / Commune de Meslin-L’Eveque » concernait justement une concession à perpétuité, mais il était, vis-à-vis de Dieu, plutôt indifférent, le croisant rarement il faut dire, ne l’évoquant qu’à travers ses saints (Saint Amour, Saint Estèphe et Saint Julien, surtout).

D’autant que dans le souvenir aviné de Nullo, il était écrit sur la porte de l’église :

Ce qui, sur une porte d’église, temple, mosquée, synagogue, oratoire, pagode, ou tout autre endroit

le journal des avocatsVRI

de clowntriste

Olivier Vrins est avocat au Barreau de Bruxelles et associé au sein du cabinet Altius. La propriété intellectuelle, domaine dans lequel il est spécialisé, est au confluent de ses deux passions: le droit et la musique. Marié, père de trois enfants dont il est fou. Totem: impala (les temps changent…); qualificatif: clé de sol (…mais ils ne changent pas tout). Rêves lointains: musicologie, direction artistique, mécénat. Rêves à raviver: composition, critique musicale. Rêve enseveli: direction d’orchestre.

Par Olivier VRINS1

Petitemusique

le journal des avocats VRI

Au détour d’une venelle, cherchant à échapper aux pleurs incessants du dieu météo, je m’étais réfugié dans une galerie d’art qui me faisait de l’œil. Espérant croiser quelque Toulouse-Lautrec et ensoleiller ainsi, de gré ou de force, cette journée estivale, je fus au contraire saisi par les cieux plombés qui s’étiraient sur les toiles d’un pauvre bougre, dont la palette était, à l’évidence, allergique à tout ce qui n’était pas noir ou brun. Mais je fus bien plus décontenancé encore par les mines graves, sinon déconfites ou taciturnes, quand elles n’étaient pas carrément patibulaires, des illustres personnages – tous musiciens – dont on avait taillé le portrait. J’en oubliai l’éther larmoyant et sortis de cet antre inquiétant, à la recherche du bistrot où j’allais, un bref instant, refaire le monde à moi seul. Je vous livre ici quelques bribes de l’essai métaphysique dont accoucha alors mon cerveau de juriste en vacances.

Manière de commencement2

Pourquoi, diable! les arts graphiques se complaisent-ils donc à colporter une image sévère, de préférence dantesque, des grands hommes ayant marqué l’histoire de la musique et qui, pourtant, enchantent notre quotidien ? L’imagerie romantique regorge de portraits austères, sinon sinistres, du père Bach, de Tchaïkovski, Verdi, Schumann ou Webern. Entre les bustes aux traits éplorés d’un Chostakovitch ou d’un Sibelius et les masques mortuaires de Beethoven, Chopin ou Mahler, son cœur balance. Même les autoportraits d’Arnold Schoenberg exhibent un homme aux yeux cernés et hagards, à la recherche de lui-même. Seuls Offenbach, Johann Strauss (père et fils), Rossini et Satie semblent avoir été épargnés par de telles images d’Epinal – ils n’eurent pratiquement droit, quant à eux, qu’aux égards des caricaturistes…

C’est à croire que la poursuite d’un idéal – en l’occurrence esthétique – rendrait inévitablement l’accès à la joie et à l’humour impossible. Je me surprends à penser, dans ce contexte, à Guillaume de Baskerville démontant, dans Le Nom de la Rose, la plaidoirie d’un moine particulièrement obtus selon lequel, pour sûr, le Christ n’avait jamais ri !

L’avocat ne partage-t-il pas, d’ailleurs, le sort de ces grands compositeurs voués à froncer les sourcils ad vitam aeternam ? Les bronzes et les huiles en hommage aux grands Bâtonniers qui hantent les palais de justice répondront à ma place. Les plaideurs-types sont, on le sait, investis par le public d’un caractère tempétueux, vague reflet de la robe sombre qu’ils revêtent. Comme si leur quête de justice leur imposait de renoncer, dès la prestation de serment, à toute facétie.

Mes confrères n’ignorent pourtant pas que l’avocat n’est jamais avare de bons mots. Dans le pire des cas, il fait souvent de l’esprit malgré lui…

Beethoven, par Franz von Stuck



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Jean-Paul Wahl est avocat au Barreau de Nivelles.

Son cabinet « Wahl, Defour et Cruysmans », est établi à Jodoigne, ville dont il est le Bourgmestre.Il est également député wallon et communautaire. Il a, à ce titre été délégué en qualité de membre de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie au sein de laquelle il exerce la fonction de chargé de mission Europe.

bordelEt le

français... !

Par Jean-Paul Wahl

le journal des avocatsWAH

Ils viennent de tous les continents, d’Asie, d’Afrique, des Amériques, de tous les pays d’Europe.

C’est un extraordinaire brassage des cultures.

Ils n’ont en commun - outre d’être en vacances et une élégance vestimentaire très relative – qu’un même moyen de communication entre eux et avec les commerçants locaux, le personnel des restaurants et hôtels : l’anglais… Enfin l’anglais : une sorte de sabir qui tient lieu de volapuk ou d’espéranto.

Ma dernière expérience : Santorin, île grecque éblouissante, envahie par les touristes dont ma famille et moi faisions partie (l’élégance vestimentaire mise à part, j’espère).

En dehors de la France et des pays d’expression française, cet « anglais international » est devenu

la langue qui permet aux citoyens du monde de se comprendre plus ou moins bien. De l’usage du français, vous devrez vous contenter des informations données par les guides touristiques qui – au mieux- mentionneront que « la langue française n’est plus connue sinon de quelques autochtones parmi les plus âgés ».

Si vous avez la chance de bien pratiquer l’anglais, c’est évidemment un grand plus. Toutefois, votre interlocuteur n’a pas nécessairement cette même faculté, mais peu importe : il lui est possible de comprendre et de se faire comprendre avec plus ou moins de précision.

En d’autres mots, si vous commandez un plat dans un restaurant, il vous sera vraisemblablement servi ce que vous avez commandé à peu de chose près en tout cas, avec parfois des surprises.

WAHle journal des avocats

le journal des avocatsYUR

Cavit Yurt est avocat au barreau de Bruxelles. Il s’est spécialisé en droit pénal et en droit de la procédure pénale. Il aime son lieu de travail, le palais de justice de la place Poelaert, et nous invite, en ces temps d’évacuation programmée, à le réenchanter.

[email protected]

Par Cavit YURT

Le palais de justice de Bruxelles

Un temple en ruinesà reconstruire


Le Palais est, de l’aveu conjoint de ses admirateurs et de ses détracteurs, un édifice unique. Plus vaste, comme le rappelle inlassablement tout guide des lieux, que Saint-Pierre de Rome, surplombant une ville lasse d’elle-même, le Mammouth impose le respect.

Ce qui suit sont des rêveries de promeneur solitaire cherchant sur les murs, les sols et les plafonds, quelque indice, quelque signe lancé au travers des siècles par un architecte tourmenté. A chaque rêveur sa rêverie. Et puis, on sait, d’antique sagesse, qu’on n’entre jamais deux fois dans le même temple. Suivez le promeneur…

Aux portes sans huissiers

On est frappé par la surcharge symbolique du portique central. Il y a comme une volonté de dire beaucoup de choses en peu d’espace. Joseph Poelaert est présent, à gauche, un buste l’immortalisant (jusqu’à ce que la bêtise des uns ou des autres détruise les

lieux). Tel un stéthoscope signifiant la médecine, un compas et un fil à plomb écrivent invisiblement le terme architecte sous le buste de Poelaert.

Le compas, symbole de rigueur mathématique et géométrique (il permet de tracer un cercle parfait) renvoie, de façon lumineuse, à la prudence, la justice, la tempérance, la véracité, toutes vertus fondées sur l’esprit de mesure qui doit présider aux décisions qui se prennent tous les jours au Palais. L’absence de l’équerre au même endroit floute la signature maçonnique que d’aucuns s’empressent de lui apposer.

Mais levons les yeux. Au-dessus du portique, on aperçoit les tables de la Loi, un soleil, un niveau et des rubans. Des signes de norme et de lumière, donc, le Palais signant le triomphe – ne jette-t-on pas des rubans au vainqueur ? – de la Justice sur l’Injustice, dominant de façon olympienne la ville dont elle règle, au cas par cas, les litiges singuliers.


Dès le premier numéro les éditeurs du journal des avocats ont choisi le Multiart Silk, qui est un papier couché machine, demi-mat, blanc, sans bois et FSC.

Cette qualité de papier est ECF, sans acide et a une bonne résistance au vieillissement.

Accessoirement Multiart Silk est compatible au contact alimentaire et conforme aux normes de sécurité pour les jouets.

Vous aurez remarqué qu’il a une bonne opacité, un volume de papier élevé et une très bonne résistance au frottement.

Nos grammages 10 grammages nous étaient proposés, de 90 à 350 gr/m². Couchés mats & demi-mats. Nous avons choisi pour l’intérieur du journal des avocats du 150 gr/m² et du 300 gr/m² en couchés demi-mats pour la couverture.

Image et texte Ce papier couché offre une plus grande convivialité de lecture, grâce à l’absence de reflets ainsi qu’un beau rendu d’image : couleurs et brillance des encres. De cette manière, nous réduisons la charge d’encre lors de l’impression et limitons le risque de maculage.

Environnement : Qu’est-ce que le label ?FSC est une organisation internationale et indépendante, sans but lucratif, au sein de laquelle sont réunis tous les acteurs de la gestion durable des forêts. FSC a créé une série de critères pour la gestion durable, ainsi qu’un système de certification. L’entièreté de la chaîne est vérifiée, de la forêt jusqu’au produit final. Le papier fabriqué entièrement ou partiellement à partir de bois en provenance d’une forêt durable et dont l’origine peut être prouvée, peut porter le label FSC.

Le label impose donc uniquement des normes pour la gestion des forêts dont provient le bois qui sert à la fabrication du papier. Il ne dit rien sur la méthode de production du papier.

L’évaluation se fait selon 10 critères :La gestion de la forêt doit respecter les lois 1. nationales, les conventions internationales ainsi que les critères FSC L’utilisation et la propriété de la forêt doivent être 2. établies et légales Les droits des peuples indigènes doivent être 3. reconnus et respectés La gestion de la forêt doit, à long terme, préserver ou 4. même améliorer la situation sociale et économique des travailleurs et des communautés locales Les produits et services doivent être utilisés de façon 5. efficace, pour préserver les avantages écologiques et sociaux Les fonctions écologiques et la biodiversité de la 6. forêt doivent être protégées Il existe un plan de gestion écrit qui expose 7. clairement les objectifs et les moyens Les conséquences sociales, économiques 8. et écologiques des activités sont contrôlées régulièrement Les forêts à grande valeur écologique doivent être 9. préservées et valorisées Les plantations peuvent compléter les forêts 10. naturelles, mais ne peuvent pas les remplacer et seront gérées selon les principes 1 à 9.

Plus d’infos sur http://fsc.wwf.be/

Qu’est-ce que le label ECF ?Papier dont la pâte à papier a été blanchie suivant un procédé mettant en jeu le bioxyde de chlore. ECF signifie en anglais «elementary chlorine free», soit sans chlore élémentaire ou gazeux.

D’un point de vue environnement, les pâtes ECF présentent un taux d’AOX fortement réduit par rapport aux pâtes avec chlore gazeux. On considère désormais que les usines de pâtes ECF et TCF (se dit d’une pâte fabriquée sans utilisation de chlore gazeux ou de dérivés du chlore.) ont un impact environnemental équivalent.

Le papier est recyclable et durable. Il contribue au développement de la forêt. Il reste le moyen de communication le plus fort et le plus beau au monde.

Petite leçon : Edition & EnvironnementDescription du papier de votre magazine FSC et ECF

Plus d’infos sur http://w3.upm.com/upm/forestlife/index.html#lang=3http://w3.upm.com/upm/forestlife/index.html#lang=3&pid=134&hid=251&sid=14

le journal des avocats ABC

Dans vos numéros 2010 et 2011 du -journal des avocats- vous retrouverez, classés par ordre alphabétique, les avocats, auteurs et artistes suivants :

A Roman Aydogdu 4

B Jean-Pierre Babut du Marès 1 Olivier Bonfond 4 Jean-Pierre Buyle 1 - 2 - 3 - 4 – 5

C Sandrine Carneroli 4 Françoise Chauvaux 4 Philippe Coenraets 3 Marteen Colette (OVB) 4 Olivier Collon 1 D Georges-Albert Dal 3 Marc Dal 1 Jérôme Dayez 1 Bruno Dayez 1 - 2 Robert De Baerdemaecker 4 Jérôme de Brouwer 4 Jacques De Dobbeleer 4 Vincent Defraiteur 1 - 3 Francis Delpérée 2 Guy De Reytere 4 Yves Derwahl 2 - 5 François Dessy 5 Aimery de Schoutheete 4 Denis Dobelstein 2 Caroline Dubois 4 Axel Dumont 3 Véronique Drehsen 1 - 2

E Isabelle Ekierman 4

F Benoît Feron 2 Roland Forestini 5

G François Glansdorff 4 Jean-Marc Gollier 1 - 2 - 5 Simon Gronowsky 2 Emmanuel Gueulette 2

H Marie-Paule Helpens 5 Patrick Henry 5 Guy Horsmans 3 - 4 Jean-Damien Huberty 3

J Dominique Jossart 4 Alain Jacobs-von Arnaud 4

K Axel Kittel 3 L Vinciane Labeye 5 Véronique Laurent 3 Marc Lazarus 1 Karl-Heinz Lambertz 1 Cédric Lefèbvre 3

Pierre Legros 3 Eric Lemmens 4 Serge Léonard 2 Antoine Leroy 3 Gérard Leroy 1 - 2 - 3 - 5 Luc Lethé 2 - 5 Vincent Lurquin 5

M Xavier Magnée 4 Michel Mahieu 4 Paul Martens 1 Christine Matray 2 Jean-Pol Meynaert 1 Yola Minatchy 5 Luc Misson 1 Stéphanie Moor 3

O Martin Orban 4 Yves Oschinsky 4

P Pierre Paulus de Châtelet 2 - 4 Alix Philippe 5 Marie-Françoise Plissart 5 Corinne Poncin 1 - 2

R Pierre-Jean Richard 1 - 2 - 5 Jacqueline Rousseaux 2 Ghislain Royen 3 - 4 S Jean Saint-Ghislain 4 André-Marie Servais 4 Luc Simonet 3 Marcel Siraut 1 Jehanne Sosson 1 Benoît Stévart 4 Jo Stevens (OVB) 4

T Patrick Thevissen 1

V Louis Van Bunnen 2 - 3 Séverine Vandekerkove 3 Catherine van Gheluwe 4 Xavier van Gils 4 Benjamin Venet 3 Olivier Vrins 5

W Jean-Paul Wahl 5 Jennifer Waldron 2 Pierre Winand 4 Hippolyte Wouters 1

Y Cavit Yurt 3 - 5 Onur Yurt 4


Ils ont prêté leur plume et leurs images

Jean-MarcGOLLIER

Yves DERWAHL

Jena-PierreBUYLE

Marie-Paule HELPENS

François DESSY

Charles KAISIN

Patrick HENRY

Roland FORESTINI

Vinciane LABEYE

Régine LEFEBVRE


Marie-FrançoisePLISSART

Gérard LEROY

Luc LETHé

Vincent LURQUIN

Yola MINATCHY

Alix PHILIPPE

Pierre-Jean RICHARD

Olivier VRINS

Jean-Paul WAHL

Cavit YURT

Jede unserer Lektüren lässt einen Samen zurück, der keimt.[Jules Renard) Aus dem Journal 1894-1904

Chacune de nos lectures laisse une graine qui germe.[Jules Renard] Extrait de son Journal 1894-1904


Le journal des avocats voyagera de mains en mains. Ceux qui le trouveront y ajouteront leurs histoires et leurs dessins et alors leur journal atteindra une forme continue d’art collectif.

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participeront au prochain numéro

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Les opinions exprimées par les auteurs n’engagent qu’eux-mêmes et ne reflètent pas nécessairement celles des éditeurs. La présentation de nos auteurs est rédigée par chacun d’eux.

Editeur responsable :Bruno Robert

Direction artistique et Coordination générale :Myriam Robert-César

Ont collaboré à ce numéro,les auteurs suivants :

Jean-Pierre Buyle

yves Derwahl

François Dessy

rolanD Forestini

Jean-Marc Gollier

Marie-Paule helPens

Patrick henry

charles kaisin

vinciane laBeye

reGine leFBvre

GerarD leroy

luc lethe

vincent lurquin

yola Minatchy

alix PhiliPPe

Marie-Françoise Plissart

Pierre-Jean richarD

olivier vrins

Jean-Paul wahl cavit yurt

Imprimé en Belgique

Dépôt légalAnnée 20113ème trimestre 2011Imprimé en Belgique

Edité parAlligators & Cie S.A.Boulevard du Souverain, 47/21160 – Bruxelles02 688 15 57

Documents

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