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Ne craignez pas, Ne craignez pas, Ne craignez pas, Priez, Priez, Priez, Offrez, Offrez, Offrez, Souffrez et Souffrez et Souffrez et Faites silence… Faites silence… Faites silence… SD 3 avril 1970 SD 3 avril 1970 SD 3 avril 1970 … Je crois au Saint … Je crois au Saint … Je crois au Saint-Esprit ... Esprit ... Esprit ... San Damiano Media San Damiano Media San Damiano Media - email : [email protected] email : [email protected] email : [email protected] Numéro 57 - 4 ème trimestre 2013 LE DISCERNEMENT EN TERME D’APPARITIONS MARIALES Ce Bulletin consacré à l’Esprit-Saint vient à point nommé pour aborder le problème du discernement spirituel. L’homme d’aujourd’hui voudrait se passer de l’intelli- gence de Dieu. Demandons-lui ses lumières : Comment discerner ? Depuis cinquante ans que Notre Dame des Ro- ses vient à San Damiano, la chrétienté a été sollici- tée par une quantité d’au- tres phénomènes mysti- ques, âmes privilégiées, voire, apparitions de tou- tes sortes. Pour illustrer ce fait, dans les années 70, nous avons eu l’occasion de rencontrer le Cardinal Seper, alors préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, afin de plaider la cause de San Damiano. Au cours d’un accueil chaleureux il nous a ait comprendre que Rome ne pouvait envisager d’exa- miner ce dossier car, disait-il, il y avait plus de mille cas com- parables, rien que pour l’Italie, à cette même époque ! Il devait donc s’en remettre à l’ordinaire du lieu. L’examen des faits de San Damiano par l’évêché de plai- sance n’a pas fait l’objet de publications sur le fond. Les noti- fications épiscopales de 1964 à 1970 se limitaient à des conclusions décisionnaires sans éclairer les fidèles sur leurs raisons. Lorsque le Père Guerard des Lauriers a voulu les ob- tenir, il lui a été opposé l’argument d’autorité. Nous sommes donc en droit en tant que fidèle, et surtout depuis Vatican II, de commencer notre propre analyse, car tous les hommes, sont tenus de chercher la vérité, surtout en ce qui concerne Dieu et son Eglise (Dignitatis Humanae n°1). Mais à partir de quelles règles ? En général les gens se contentent de critères subjectifs et humains pour se faire un jugement. Ils sont sensibles aux sen- timents et aux émotions qui se dégagent de leurs expériences et manifestations. Ils sont attentifs à la quantité de partisans ou de sympathisants ou au nombre de personnes qui prétendent avoir été sauvées ou guéries ; à la taille des assemblées ou des mouvements ; à l’existence de signes, de prodiges ou de mira- cles. Ils sont friands de témoignages personnels souvent sub- jectifs, de bruits ou de rumeurs. Ils se laissent impressionner par le succès d'un ministère, par l'assurance et l'autorité d'un prédi- cateur ou même par le nombre de prêtres ou d’évêques qui embras- sent la cause en question… Aucun de ces critères, n'est retenu par les écritures et la Tradition pour permettre de juger selon la vérité. Cependant saint Paul nous de- mande la prudence : N'éteignez pas l'Esprit, ne dépréciez pas les dons de prophétie ; mais vérifiez tout : ce qui est bon, retenez-le (1 Thess 5 19-21). Jésus a donné la règle : Tout arbre bon produit de bons fruits, tandis que l'arbre gâté produit de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un arbre gâté porter de bons fruits. Tout arbre qui ne donne pas un bon fruit, on le coupe et on le jette au feu. Ainsi donc, c'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez (Matt 7, 17-21). La première conséquence est l’exigence : Si on se rapporte à la botanique, l’expérience montre qu’un bon arbre peut pro- duire une partie de fruits gâtés. En matière de spiritualité il n’y a pas de compromis possi- ble : Tous les fruits doivent être bons. Sans quoi il est licite de douter de la qualité de l’arbre car même le Démon sait pro- duire des fruits de bonne apparence. Une religion ou un mouvement spirituel peut avoir de bons côtés et prêcher par exemple, la pénitence ou la charité. Mais si dans le même temps cette religion fait l’apologie du meurtre ou du mensonge, cela ne peut venir de Dieu…/... EDITO EDITO EDITO Le Discernement p 1-3 Le Saint Esprit P4-7 Message : p 8-9 Les Bergers de La Salette P 10-12 Notre-Dame de la Salette p 13-16 Bulletin de Bulletin de Bulletin de San Damiano Media San Damiano Media San Damiano Media Jean Restout 1692 Jean Restout 1692 - 1768 1768

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Ne craignez pas,Ne craignez pas,Ne craignez pas, Priez,Priez,Priez, Offrez,Offrez,Offrez, Souffrez etSouffrez etSouffrez et Faites silence…Faites silence…Faites silence… SD 3 avril 1970SD 3 avril 1970SD 3 avril 1970

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Numéro 57 - 4 ème trimestre 2013

LE DISCERNEMENT EN TERME D’APPARITIONS

MARIALES Ce Bulletin consacré à l’Esprit-Saint vient à point nommé

pour aborder le problème du discernement spirituel. L’homme d’aujourd’hui voudrait se passer de l’intelli-

gence de Dieu. Demandons-lui ses lumières :

Comment discerner ?

Depuis cinquante ans que Notre Dame des Ro-ses vient à San Damiano, la chrétienté a été sollici-tée par une quantité d’au-tres phénomènes mysti-ques, âmes privilégiées, voire, apparitions de tou-tes sortes.

Pour illustrer ce fait, dans les années 70, nous avons eu l’occasion de rencontrer le Cardinal Seper, alors préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, afin de plaider la cause de San Damiano. Au cours d’un accueil chaleureux il nous a ait comprendre que Rome ne pouvait envisager d’exa-miner ce dossier car, disait-il, il y avait plus de mille cas com-parables, rien que pour l’Italie, à cette même époque ! Il devait donc s’en remettre à l’ordinaire du lieu.

L’examen des faits de San Damiano par l’évêché de plai-sance n’a pas fait l’objet de publications sur le fond. Les noti-fications épiscopales de 1964 à 1970 se limitaient à des conclusions décisionnaires sans éclairer les fidèles sur leurs raisons. Lorsque le Père Guerard des Lauriers a voulu les ob-tenir, il lui a été opposé l’argument d’autorité.

Nous sommes donc en droit en tant que fidèle, et surtout depuis Vatican II, de commencer notre propre analyse, car tous les hommes, sont tenus de chercher la vérité, surtout en ce qui concerne Dieu et son Eglise (Dignitatis Humanae n°1).

Mais à partir de quelles règles ?

En général les gens se contentent de critères subjectifs et humains pour se faire un jugement. Ils sont sensibles aux sen-timents et aux émotions qui se dégagent de leurs expériences et manifestations. Ils sont attentifs à la quantité de partisans ou de sympathisants ou au nombre de personnes qui prétendent avoir été sauvées ou guéries ; à la taille des assemblées ou des mouvements ; à l’existence de signes, de prodiges ou de mira-cles. Ils sont friands de témoignages personnels souvent sub-jectifs, de bruits ou de rumeurs. Ils se laissent impressionner

par le succès d'un ministère, par l'assurance et l'autorité d'un prédi-cateur ou même par le nombre de prêtres ou d’évêques qui embras-sent la cause en question… Aucun de ces critères, n'est retenu par les écritures et la Tradition pour permettre de juger selon la vérité. Cependant saint Paul nous de-mande la prudence : N'éteignez pas l'Esprit, ne dépréciez pas les dons de prophétie ; mais vérifiez tout : ce qui est bon, retenez-le (1

Thess 5 19-21). Jésus a donné la règle : Tout arbre bon produit de bons

fruits, tandis que l'arbre gâté produit de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un arbre gâté porter de bons fruits. Tout arbre qui ne donne pas un bon fruit, on le coupe et on le jette au feu. Ainsi donc, c'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez (Matt 7, 17-21).

La première conséquence est l’exigence : Si on se rapporte à la botanique, l’expérience montre qu’un bon arbre peut pro-duire une partie de fruits gâtés.

En matière de spiritualité il n’y a pas de compromis possi-ble : Tous les fruits doivent être bons. Sans quoi il est licite de douter de la qualité de l’arbre car même le Démon sait pro-duire des fruits de bonne apparence.

Une religion ou un mouvement spirituel peut avoir de bons côtés et prêcher par exemple, la pénitence ou la charité. Mais si dans le même temps cette religion fait l’apologie du meurtre ou du mensonge, cela ne peut venir de Dieu…/...

EDITOEDITOEDITO

Le Discernement p 1-3

Le Saint Esprit P4-7

Message : p 8-9

Les Bergers de La Salette

P 10-12

Notre-Dame de la Salette p 13-16

Bulletin de Bulletin de Bulletin de San Damiano MediaSan Damiano MediaSan Damiano Media

Jean Restout 1692 Jean Restout 1692 -- 1768 1768

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Les instruments du Ciel : une sainteté particulière.

Les premiers à bénéficier des grâces d’une apparition sont les témoins directs comme Catherine Labouré, Berna-dette, les enfants de la Salette, les pastoureaux de Fatima etc… Ils ont tous montré une vie totalement droite, sans compromission.

A eux peuvent s’appliquer les paroles de Saint Paul : Le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la pa-

tience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tem-pérance… Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs (Gal 5, 18-25).

Ils étaient néanmoins tous pécheurs comme tout homme, mais leur vie depuis le début a été marquée par une lumière particulière (p 10 à 13). On saura un jour à quel point Mamma Rosa se situe dans la lignée des ces instru-ments de la sainte Vierge qui ont toujours tout donné, tout offert pour leur Maman du Ciel, sans compromission.

Les « bons fruits » Dans les années 80, un de nos amis s’était approché du

vicaire épiscopal de l’évêché de Piacenza et argumentait sur les fruits de San Damiano de conversions et de voca-tions. Il s’attendait que cela suffise au clergé pour en recon-naître l’authenticité. La réponse fut : « Vous priez ; c’est donc normal que vous ayez des grâces puisque c’est une promesse de Notre Seigneur, mais cela n’authentifie rien ».

De fait, il existe des précédents qui incitent à la pru-dence et justifient la position de ce vicaire. Des amis chi-liens nous ont rapporté l’expérience d’un paysan qui habi-tait dans les montages des Andes au dessus de Santiago et qui prétendait avoir des visions et des messages de la Sainte Vierge. Les pèlerins ont afflué. Il y a eu des conver-sions et des vocations. Quelques années plus tard cet homme a été pris en flagrant délit de trafic de drogue en Argentine et a avoué avoir tout inventé.

Donc il nous faut sélectionner des critères supplémen-taires pour juger des fruits spirituels.

Marialis Cultus Paul VI dans son exhortation apostolique Marialis

Cultus (MC) envisageait quatre orientations pour une saine réflexion sur le culte marial :

« Nous voulons ajouter quelques orientations – bibli-que, liturgique, œcuménique, anthropologique – qu’il convient d’avoir présentes à l’esprit dans la révision et la création d’exercices et de pratiques de piété maria-les. » (MC 29).

Même si le Pape contemporain des apparitions de San Damiano, ne s’exprimait pas directement sur le thème du discernement, nous pouvons avec profit reprendre cette classification pour définir nos cirières de jugement.

1/ Cohérence biblique. Paul VI encourage une saine relecture des textes de la

« Bible, qui est toute entière imprégnée du mystère du Sau-veur et contient également, de la Genèse à l’Apocalypse, des références non équivoques à Celle qui est Mère et As-sociée du Sauveur. » (MC 30).

Dans une apparition Mariale, exerçons-nous à retrouver dans les évènements, les messages du Ciel et les circons-tances de l’action de Marie dans l’histoire des hommes, tous les éléments bibliques qui authentifient l’origine de ces faits. Eprouvons tous les enseignements en les compa-rant à ceux de la saine doctrine. Toutes les apparitions re-connues sont en cohérence totale avec les Ecritures, comme avec la Tradition. Celles de San Damiano n’y font pas ex-ception et cela a toujours été un des objectifs de ces 57 nu-méros de notre Bulletin, de les révéler.

2/ Cohérence Liturgique et Ecclésiale. Paul VI n’évoque que le problème de l’équilibre entre

pratiques de dévotion mariales et liturgie officielle. A ce titre on notera que les prières qui sont dites au Jardin de Paradis ne viennent jamais en compétition avec la liturgie de l’Eglise qui a toujours été prioritaire. Mamma Rosa re-prenait énergiquement les pèlerins qui s’attardaient au Poi-rier au lieu d’aller à la messe.

Au-delà de ces considérations de territoire entre le dé-votionnel et le liturgique on peut étendre cette préoccupa-tion au lien à l’Eglise en général ; entre l’apparition et le ou les protagonistes immédiats, et l’autorité ecclésiale. Le lien d’obéissance parait primordial. Comment certains supposés « instruments du ciel » peuvent-ils prétendre écouter la Vierge Marie qui dit aux disciples du Christ : Faites tout ce qu’il vous dira (Jn 2, 5), et en même temps désobéir à ses re-présentants légitimes ?

L’attitude de Mamma Rosa, à ce titre a été exemplaire. Ce que lui a demandé son évêque, elle l’a toujours exécuté, même si cela s’est fait au travers de souffrance morales qu’on a peine à imaginer.

Quant au lien entre San Damiano et l’Eglise locale, la prise de position de Mgr Buzani le 22 septembre 2010 sur la Rai Uno, l’a rendu officiel…/..

Inclus dans cet envoi : • Un bon de commande, d’abonnement et de cotisation 2014. • Une enveloppe contenant un mouchoir béni avec explications • La brochure « Présence de notre Dame à San Damiano » Directeur de publication et éditorialiste : Jean-Romain Fabri-kant Documentaliste, mise en page, dossiers et enquêtes : Marie-Dominique Fabrikant et les bénévoles. Conseiller financier : Philippe Holtzer. Imprimerie : San Damiano Media. San Damiano Media, association fondée le 1er juillet 1997 a pour objet “de promouvoir l’information et toutes activités culturelles liées au lieu d’appari-tion de San Damiano (Italie) dans le respect et la fidélité à l’enseignement de l’Église Catholique”. Ses responsables et auteurs affirment que tout ce qu’ils déclarent concernant les apparitions de San Damiano est considéré sous l’angle de la foi humaine et ne prétend en rien ni devancer ni se substi-tuer aux décisions du Saint Siège et de l’Eglise diocésaine auxquelles ils se soumettent à l’avance. Ils déclarent que les intentions de leur activité de recherche ne sont que pastorales et leur travail ne peut en aucun cas être considéré comme office d’information sur ce lieu. L’organe officiel d’information sur San Damiano étant l’association Ospizio Madonna delle Rose qui y a son siège. N° d’agrément à la commission paritaire : 0714 G 81911

DISCERNEMENT

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3/ Cohérence Œcuménique Cet aspect en terme de dévotion mariale est tout à fait

nouveau, et le Pape s’attardait sur son « espoir confiant que la dévotion envers l’humble Servante du Seigneur, en qui le Tout-Puissant a fait de grandes choses, deviendra, fût-ce lentement, non pas un obstacle mais un intermédiaire et un point de rencontre pour l’union de tous ceux qui croient au Christ… En effet, ceux qui appartiennent au Christ, Marie ne peut pas les engendrer, si ce n’est dans une même foi et un même amour. » (MC 33).

Rosa disait que l’œcuménisme sans Marie, c’est l’œcuménisme du Démon.

Notre Dame des Roses répète si souvent cette phrase : Vous êtes tous mes enfants !

Elle annonce : Prenez tous vos cœurs, et mettez les tous en-tre mes mains, ceux des païens, ceux des hérétiques, tous les chrétiens et non chrétiens, tous mes enfants du monde. Réunissez tous vos cœurs et mettez-les tous dans mes bras et je les serrai sur ma poitrine (SD 2 juillet 1967).

Des fidèles orthodoxes de Milan viennent régulièrement prier au Jardin de Paradis. En effet, toute la spiritualité de ce lieu est comme un trait d’union entre sensibilité orientale et occidentale : Le symbolisme du Jardin de Paradis, véritable icône de la Mère de Dieu (Theotokos) ; les signes sensibles qui y sont reçus, parfums de fleurs, signes visuels ou photographiques, nous rappro-chent de l’Orient.

Face au monde protestant le pape Paul VI insiste sur le fait qu’« à travers les honneurs rendus à la Mère , l’Eglise veut que le Fils soit dûment connu, aimé et glorifié, et qu’une telle piété devienne un chemin qui conduit au Christ, source et centre de la communion ecclésiale, dans lequel tous confessent qu’Il est Dieu et Seigneur, Sauveur et unique Médiateur. » (MC 32).

Tout le contenu du message de San Damiano est Chris-tocentrique par nature, et au-delà, Trinitocentrique (p 4 à 8). Le « Jardin de Paradis » est un lieu de proximité spirituelle avec Marie, aux antipodes des tentations mariolâtriques qui inquiètent nos frères protestants.

4/ Cohérence anthropologique Il s’agit pour le Saint Père de réhabiliter l’image de la

femme au travers de la figure de Marie ; savoir dissocier ce qui est de l’ordre du contexte culturel juif de l’époque de Jésus et ce qui est la mission profonde de Marie.

La tentation est de considérer que Marie est la femme effacée, silencieuse, « au foyer », et d’estimer cet archétype comme un modèle pour les chrétiennes d’aujourd’hui, en contradiction avec l’évolution de la condition féminine qui a pris responsabilités et indépendances. Paul VI explique que la mission de Marie est à l’opposé (MC 37):

1/ « Marie dans son dialogue avec Dieu, donne son consentement actif et libre non pas à la solution d’un pro-blème contingent, mais à l’événement des siècles » (MC 37). Son rôle est donc central.

Méfions-nous de ces pseudo messages du Ciel sans au-cun contenu spirituel.

A San Damiano, Marie est là pour nous préparer non seulement à des évènements de dimension cosmiques mais à prendre part à un véritable combat eschatologique, annon-cé depuis longtemps (cf. La Salette P 13-16), qui doit s’achever par son Triomphe et celui de son Fils.

2/ « Le choix par Marie de l’état virginal, qui dans le plan de Dieu la préparait au mystère de l’Incarnation, ne fut point fait de fermeture aux valeurs de l’état conjugal, mais constitua un choix courageux, accompli pour se consacrer totalement à l’amour de Dieu. » (MC 37).

Tous les matins, consacrez-vous à moi d’âme et de corps, dit No-tre Dame des Roses. Je vous garderai, je vous guiderai sur la voie de la persévérance, de la sainteté, et un jour vous serez tous unis à moi dans le saint pa-radis (SD 5 avril 1969). Par ailleurs une consécration à Jésus et Marie est prononcée à San Damiano chaque jour de grande fête. 3/ Marie est « la femme qui ne craignit pas de proclamer que Dieu est celui qui relève les humbles et les opprimés et ren-verse de leur trône les puissants

du monde ». C’est la « femme forte qui connut la pauvreté et la souffrance, la fuite et l’exil… celle qui veut seconder, par l’esprit évangélique, les forces de libération contenues dans l’homme et dans la société. » (MC 37).

On fait de Marie la muette des Evangiles, et en consé-quence certains critiques lui interdiraient volontiers de par-ler à notre époque : « Elle est bien bavarde »… Oui Marie est celle qui prend son bâton de pèlerin d’évangélisatrice des peuples. Il ne faut donc pas s’étonner de sa présence réitérée parmi les hommes ni s’inquiéter du nombre de ses interventions.

5/ Marie est « la femme qui, par son action, favorisa la foi au Christ de la communauté apostolique (Cana), et dont le rôle maternel s’étendit en prenant au Calvaire des dimen-sions universelles » (MC 37).

Dans ce sens La Vierge Marie, à San Damiano, nous répète souvent :

On ne comprend pas le sacrifice que j’ai fait au long de la voie douloureuse du Calvaire, pas à pas pour suivre mon Fils Jésus, pour sauver mes fils ! J’ai donné tout moi-même ; j’ai donné mon fils mort en croix pour sauver l’hu-manité (5 avril 1968).

Tentation Une tentation de la part des pèlerins est de se disperser,

de courir çà et là, à la moindre annonce d’un nouveau voyant ou de nouveaux charismes.

Jésus nous a prévenus souvent qu’il y aurait de faux pro-phètes (11 citations dans le NT).

C’est notre responsabilité face à la Vérité qui est en jeu. Mamma Rosa conseillait souvent : « Dieu t’a donné

l’intelligence. Tu dois t’en servir » ■ Jean-Romain Fabrikant

DISCERNEMENT

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Le Symbole des Apôtres, qui affirme la foi dans le Saint Esprit, est un des textes les plus anciens de la tradi-tion chrétienne. Le concept d’Esprit Saint qui surgit dans les Évangiles est une nouveauté. Les premiers chrétiens attendront près de trois siècles pour se familiariser avec ce nouveau Mystère, avec les conciles de Nicée (325), puis de Constantinople (381) qui proposeront la formulation :

Je crois en l'Esprit-Saint, Qui est Seigneur, qui donne la vie ;

il procède du Père et du Fils. Avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et

même gloire ; il a parlé par les prophètes

Tout naturellement nous allons nous attacher à ces cinq aspects de la troisième personne de la Sainte Trinité.

Il est Seigneur L’ange Gabriel le premier dans l'Évangile, évoque l’ef-

fusion de l’Esprit sur Jean Baptiste, puis sur Marie en lui annonçant qu’il « viendra sur elle » : "Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi." (Lc 1, 28).

Il est Seigneur, car il est Dieu ; le Saint Esprit est Dieu et cela justifie notre regard d’adoration avec un désir de contempler sa splendeur. A San Damiano, Jésus nous le promet :

Vous verrez la splendeur du Père Éternel, vous verrez la splendeur de l’Esprit-Saint qui vous a donné tout son amour, vous verrez votre maman et la mienne qui vous comblera de baisers (SD 29 mars 1970).

Regard d’adoration mais aussi regard de crainte, car on ne badine pas avec l’Esprit-Saint. Jésus avait préve-nu :

Quiconque aura dit une parole contre le Fils de l'homme, cela lui sera remis ; mais quiconque aura parlé contre l'Esprit-Saint, cela ne lui sera remis ni en ce monde ni dans l'autre (Matt 12, 32).

Mystérieuse exception à la miséricorde ! Quel est ce péché contre l’Esprit ? Le thème a fait

couler beaucoup d’encre. Saint Thomas explique (encadré) que ce péché comporte sa propre condamna-tion car c’est l’attitude d’une âme qui se ferme d’em-blée au pardon et à la miséricorde. Si l’âme n’est pas pénitente, elle ne peut recevoir de pardon. C’est le drame des âmes qui s’enferment volontairement et défi-nitivement dans l’enfer, dans le refus de la miséricorde et de l’amour, qui refusent la lumière de l’Esprit-Saint.

Priez beaucoup l'Esprit-Saint, nous dit Notre Dame des Roses, afin qu'il éclaire votre esprit ; que, quoiqu'il arrive, vous puissiez comprendre, vous puissiez à temps vous repentir (SD 16 mai 1969).

Demandez à l'Esprit-Saint de vous donner un grand amour pour que vous puissiez savoir ce qui est mal et ce qui est bien, que vous puissiez vous sauver car le trou-ble est si grand dans le monde (SD 18 juillet 1969)!

Car c’est l’Esprit qui donne la lumière :

Priez le Saint-Esprit qu’il illumine clairement tous les esprits avec la lumière de la vérité, de l’amour chrétien, de la paix dans le monde entier, d’un amour sincère, d’une paix ferme et d’une grande charité envers tous (SD 21 mai 70).

En corollaire, le message de San Damiano comporte une curiosité dont on parle rarement, tellement elle est mystérieuse.

Jésus, à l’instar de ses déclarations sur le péché irré-missible contre l’Esprit, y affirme que les blasphèmes contre sa mère sont aussi impardonnables :

Quant à moi je pardonne à tous, à ceux qui m’insul-tent, à ceux qui me piétinent, à ceux qui se moquent de moi. Mais à ceux qui piétinent ma Maman et la vôtre, Je ne par-donne pas. Parce qu’Elle a laissé mourir son Fils, elle a été calomniée le long du chemin du calvaire pour son Fils (SD 1er Juillet 1969).

Pour comprendre cela il faut se rappeler que Jésus nous l’a donnée comme mère. Et que le fait de la refuser fait de nous, en quelque sorte, des « monstres » selon les termes de Grignon de Montfort.

Si Jésus-Christ, le chef des hommes, est né en Marie, les fidèles, qui sont les membres de ce chef, doivent aussi naître en elle par une suite nécessaire : Une même mère ne met pas au monde la tête et le chef sans les membres, ni les membres sans la tête, autrement ce serait un monstre de nature (Saint L.-M. G. de Monfort Tté de la Dévotion à la Sainte Vierge, art I, 26)

…/..

… Je crois au Saint-Esprit …

Les péchés contre le Saint Esprit selon saint Thomas d’Acquin

Quoique tout péché soit contre Dieu un et trine, on distingue cependant des péchés particuliers contre le Père, contre le Fils et contre le Saint-Esprit. Les péchés contre le Saint Esprit sont irrémissibles dans ce monde et dans l’autre. Non qu’ils ne puissent être remis dans ce monde, mais parce qu’ils ne le sont que rarement ou presque jamais dans ce monde quant à la coulpe (contrition), et très rarement dans l’autre quant à la peine. Il y en a de six espèces, 1° l’envie du bien spirituel du prochain, 2° une hostilité active contre la vérité connue, 3° la désespérance, 4° la présomp-tion, 5° l’obstination et 6° l’impénitence finale. Le premier est contre l’amour de Dieu, en tant qu’on est fâché de la bonté de Dieu, qui, en vertu de cette bonté, accorde des grâces spirituelles; il est aussi contre l’amour du prochain. Le second est contre la vérité de la foi qui est le fondement de notre salut. Le troisième est contre la miséricorde de Dieu, parce qu’on croit avoir fait trop de mal pour obtenir de Dieu son pardon. Le quatrième est contre la justice de Dieu, parce qu’on présume tellement de sa miséricorde, qu’on croit ne pas devoir être puni de ses péchés, et que dans cette confiance on s’abandonne au péché, sans s’inquiéter de faire pénitence. Le cinquième est contre la grâce de la pénitence qui retire du péché. Le sixième est contre la grâce de pénitence qui fait éviter et empêche de commettre le péché en tant que l’impénitence finale est la résolution de ne pas faire pénitence, et se trouve être ainsi une espèce des péchés contre le Saint-Esprit. Mais l’impénitence finale, comme persévérance dans le péché jusqu’à la fin, est une conséquence de tous le péchés mortels qui ne sont pas dans ce monde, et surtout de toutes les espèces de péchés contre le Saint Es-prit; c’est ainsi que tout péché prend sa source dans l’orgueil, et aboutit à l’impénitence finale qui conduit aux peines de l’enfer celui qui y meurt, et dont on ne peut être préservé, en péchant mortellement, que par la grâce de Jésus-Christ, notre Médiateur.

Du Docteur Angélique Saint Thomas d'Aquin Ordinis Praedicatorum. LXIII. De la manière de se confesser, et de la pureté de conscience. 4

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Mais reprenons le texte de Jésus à San Damiano : Ceux qui piétinent ma Maman… Quels sont ces gens qui « piétinent » Marie.

Déjà le Christ, à Fatima s’en était ouvert à Lucie, lui jus-tifiant le motif de la dévotion des cinq samedis :

Ma fille, le motif est simple. Il existe cinq sortes d’offen-ses et de blasphèmes envers le Cœur Immaculé de Marie : Les blasphèmes contre son Immaculée Conception ; contre sa Virginité ; contre sa Maternité divine et humaine. Les outrages de ceux qui cherchent publiquement à mettre dans le cœur des enfants l’indifférence, le mépris, et même la haine envers cette Mère Immaculée. Les offenses de ceux qui l’outragent directement dans ses saintes images.

De même que, selon saint Thomas, le péché contre l’Es-prit consiste à être fâché de la bonté de Dieu. Le « piétineur » de Marie refuse la bonté de Dieu en Elle. Si le pécheur contre l’Esprit manifeste contre la vérité de la foi, contre la miséricorde de Dieu, contre la justice de Dieu, contre la grâce de la pénitence, l’ennemi de Marie manifes-tera tout autant ces mêmes sentiments. Celui qui persiste dans les cinq blasphèmes contre Marie sera naturellement candidat à l’impénitence finale (voir encadré sur le péché contre l’Esprit).

Il donne la vie L’ange Gabriel dit : Joseph, fils de David, ne crains pas

de prendre chez toi Marie, ta femme : car ce qui a été en-gendré en elle vient de l'Esprit-Saint (Matt 1, 20). Le don de la vie vient de l’Esprit-Saint et en premier la vie de Jésus lui-même.

Si vous vivez selon la chair, vous mourrez. Mais si par l’Esprit vous faites mourir les œuvres du corps, vous vivrez. En effet, tous ceux qu’anime l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu. Aussi bien n’avez-vous pas reçu un esprit d’esclaves pour retomber dans la crainte ; vous avez reçu un esprit de fils adoptifs qui nous fait nous écrier : Abba! Père! L’Esprit en personne se joint à notre esprit pour attester que nous sommes enfants de Dieu (Rm 8,13-16).

« Parce que le Saint-Esprit est Dieu, il peut nous donner part à la vie même de Dieu, c’est-à-dire que nous sommes nés à la nouvelle vie d’enfants de Dieu et pouvons par conséquent appeler Dieu : « Notre Père ». Dès lors, nous sommes des temples du Saint-Esprit (I Co 3,16) et devons res-pecter notre hôte divin (Charles Morerod évêque de Lausanne, Genève et

Fribourg). Jean prit la parole et leur dit à tous : "Pour moi, je vous

baptise avec de l'eau, mais vient plus fort que moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de ses sandales ; lui vous baptisera dans l'Esprit-Saint et le feu (Lc 3, 16).

Ce baptême dans le feu de l’amour divin est l’irruption de la vie divine dans une âme.

On a ce même symbole du feu, dans la première appari-tion à San Damiano. Rosa Quattrini expliquait que le globe que dominait la Mère du Ciel, figurait le monde. Il était de feu. Ce feu signifiait aussi l’amour dont le Père Éternel veut, par la Vierge, Reine de l’Univers, embraser le monde entier. Rosa dit aussi que ce feu, était l’intimité d’amour du Père, du Fils, du Saint Esprit à laquelle toute âme en ce monde est appelée (SDhd45) pour partager cette vie divine.

Marie est celle qui permet à L’Esprit d’entrer dans cette âme comme le dit Grignon de Montfort :

Quand le Saint-Esprit, son époux, l'a trouvée dans une âme, il y vole, il y entre pleinement, il se communique à

cette âme abondamment et autant qu'elle donne place a son épouse (G. de Monfort Tté de la Dévotion à la Sainte Vierge, art I, 26).

Il procède du Père et du Fils L’Esprit procède-t-il du Père par le Fils comme l’affir-

ment les orientaux ; ou du Père et du Fils ensemble ? Ces questions ont provoqué des luttes honteuses entre frères pendant des siècles.

Comme si l’une des personnes trinitaires pouvait gêner l’autre, se réserver un territoire ou lutter pour une pré-séance ?

Cela fait penser à la réflexion (authentique) d’un enfant du catéchisme qui, tout fier, revenait réciter sa leçon à sa maman, où il avait appris que Dieu était partout et qu’il n’y avait qu’un seul Dieu. La maman, pour laquelle cela n’était pas aussi clair, lui demanda : « Tu es sûr qu’il n’y a qu’un seul Dieu ? ». L’enfant répondit : « Mais bien sûr, si Dieu est partout, où serait l’autre ? ».

Ce que nous devons retenir est la mystérieuse union, totalement au-delà de nos compréhensions, et à une hauteur infinie au-dessus de nos pauvres schémas, des trois person-nes divines. Cette union d’amour est telle qu’il n’y a vrai-ment qu’un seul Dieu. Nos discussions stériles au cours des siècles ont sans doute renforcé l’Islam pour traiter les chré-tiens de polythéistes.

Ce n’est pas le message de San Damiano qui alimentera cette dispute. Les deux citations suivantes ramèneraient aux deux interprétations possibles ; orientale et occidentale :

Mais vous, (mamans) vous devez prier, prier pour vos enfants... pour que Jésus leur envoie la lumière du Saint-Esprit et leur donne un grand amour, qu'ils puissent com-prendre que c'est Moi qui viens, que je viens pour vous sau-ver (SD 21 nov 1969).

En effet, c’est le Christ qui envoie et promet l’Esprit Saint : Ayant dit cela, il souffla sur eux et leur dit : "Recevez l'Esprit Saint (Jn 20 22).

Et cependant l’Esprit-Saint est bien au centre du mystère divin, comme cela est exprimé par la Madone :

Je suis ici au milieu de vous avec mon Fils Jésus, avec au-dessus de moi le Père Éternel et avec l'Esprit-Saint qui vous donne tout son amour. Demandez vous aussi, deman-dez qu'il vous donne beaucoup d'amour parce que l'amour du Ciel est grand, il est fort et il donne la sérénité. Il faut cet amour dans votre cœur (SD 3 oct. 1969).

La même idée s’exprime dans les paroles du Christ : C'est David lui-même qui a dit par l'Esprit-Saint : Le

Seigneur a dit à mon Seigneur : Siège à ma droite, jusqu'à ce que j'aie mis tes ennemis dessous tes pieds (Mc 12, 36).

Pour notre vie spirituelle quotidienne, désirons ardem-ment de vivre de cet amour qui nous vient d’en haut.

Il reçoit même adoration et même gloire Marie est amenée à contempler et adorer la Sainte Trinité

dès les premières paroles de l'ange : l'Esprit- Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi l'être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu (Lc 1, 35).

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Et plus tard, on lui rapportera le témoignage de Jean Bap-tiste :

L’Esprit Saint descendit sur Jésus sous une forme cor-porelle, comme une colombe. Et une voix partit du Ciel : "Tu es mon fils ; moi, aujourd'hui, je t'ai engendré" (Lc 3, 22).

Aussi, Marie à San Damiano est continuellement avec le Père, le Fils et l’Esprit, comme au premier jour de l’Annon-

ciation. La présence trini-taire est cons-tante tout au long du mes-sage de San Damiano : De la croix, Jésus de-mande au Père Éternel misér icorde pour vous. Il demande au Saint Esprit de vous don-

ner beaucoup d'amour parce que le Saint Esprit peut illu-miner votre esprit, peut enflammer votre cœur (SD 27 mars 1970).

Si une apparition mariale ne montrait pas cet aspect trinitaire de la vie du Ciel, ce serait très suspect. C’est un des éléments essentiels dans le discernement pour une apparition mariale (p 1-3).

L’Esprit-Saint parle par les prophètes Le Saint-Esprit est cité cinq fois dans l’Ancien Testa-

ment, 25 fois dans les Évangiles, 41 fois dans les Actes ; 23 fois dans les Lettres ; soit 99 fois dans le Nouveau Testament. La troisième personne de la Sainte Trinité se fait connaître par les prophètes Isaie (63, 10-11), Daniel (13, 45), et l’auteur du livre de la Sagesse (Sg 1, 5 ; 9, 17). Il se révèle par le Fils, Jésus-Christ ; puis par les apôtres, par Paul et par tant de saints confesseurs et prédicateurs par la suite, et jusqu’à notre temps.

Peut-on dire aussi qu’il se fait connaître par son épouse, la Vierge Marie, Reine des Prophètes ?

Marie reine des prophètes Les apparitions mariales sont toutes « remplies de

l’Esprit-Saint » comme Marie l’est elle-même. Là où apparaît Marie, « l’Esprit de Dieu est avec elle » (Lc 1, 28).

Il faudrait relire l’histoire de Marie sur terre depuis la Rue du Bac, Lourdes, La Salette (pages 10 à 16), Fatima (Bult N° 56), pour s’émerveiller de l’action de l’Esprit au travers des mains et du Cœur de Marie. Nous ne pouvons le faire que succinctement. Le vent souffle où il veut et tu entends sa voix, mais tu ne sais pas d'où il vient ni où il va. Ainsi en est-il de quiconque est né de l'Esprit, disait Jésus (Jn 3, 8). Aussi nous faut-t-il deviner sa présence car il est dis-cret et laisse rarement sa carte de visite !

La Médaille Miraculeuse Les apparitions de la rue du Bac sont particulières par

plusieurs aspects : La petite Catherine labouré a contemplé la Vierge aux

rayons qui partaient de ses mains. On voit là le symbole

des grâces données par les mains de Marie, mais aussi c’est le symbole de la lumière de l’Esprit rayonnant du Cœur de Dieu, par les mains de Marie.

Ce voile bleu qui couvre les épaules de la Vierge est aussi symbolique de l’Esprit qui la « couvre de son om-bre », comme dans toutes ses apparitions.

Les deux cœurs unis de Jésus et Marie sertis dans la médaille miraculeuse signifient l’union d’amour entre le Fils et sa mère ; entre le Christ et son Église, cette même union qui est la manifestation de la puissance d’amour de l’Eprit-Saint.

Lourdes Dès avant la première apparition, Bernadette entend

un bruit qui ressemblait à un « coup de vent ». C’est ce même vent de l’Esprit qu’on a cité dans l'Évangile de Jean, comme aussi celui d'Élie qui reconnait la venue de Yahvé dans la « brise légère » de la grotte où il s’était réfugié. On retrouve à Massabielle une autre grotte qui en est un autre signe (I Ro 19, 12-13).

Ce vent et le bruit, autour de Bernadette, évoque le bruit et le vent de la Pentecôte : Tout à coup, vint du ciel un bruit tel que celui d'un violent coup de vent (Ac 2, 2).

Deuxième apparition : Bernadette ressent une force intérieure qui la pousse à retourner à la Grotte,

car ce n'est pas un esprit de crainte que Dieu nous a donné, mais un Esprit de force, d'amour et de sagesse. (II Tim 1, 7).

Marie déclare à Bernadette, lors de la 16e apparition Je suis l’Immaculée Conception ; en plein accord avec les paroles prononcées quatre ans plus tôt par Pie IX : « Elle a été, par la grâce prévenante du Saint-Esprit, pré-servée du péché originel » (Const. Ap. Ineffabilis Deus. 1854).

La Salette L’âme de Mélanie de la Salette est un bijou préparé

d’une manière si particulière. Voir un tel amour de Jésus dès l’enfance dans un milieu pourtant hostile ne peut ve-nir que de l’Esprit : « Je pleure » disait-elle « parce que je voudrais savoir tout ce que mon Jésus a fait pour sau-ver le monde » (p 10).

Le témoignage de Maximin, comme celui de Mélanie, est imprimé de façon indélébile dans leurs cerveaux et ils seront capables de le resservir intact jusqu’à leur mort. Cette constance et cette pureté de l’intelligence et de la mémoire est aussi un fruit de la lumière de l’Esprit-Saint malgré l’hostilité et « les mille pièges qu'on lui a tendu pour le perdre ».

Le « secret » de Mélanie est un exemple de texte apo-calyptique. Il peut s’interpréter pour toutes époques et tous les temps. L’essentiel est l’appel à la conversion, au témoignage, au martyre. Qu’on juge de l’action de l’Es-prit-Saint lorsqu’il fait dire à Marie :

J’appelle les Apôtres des derniers temps, …Il est temps qu'ils sortent et viennent éclairer la terre. Allez et montrez-vous comme mes enfants chéris ; Je suis avec vous et en vous pourvu que votre foi soit la lumière qui vous éclaire dans ces jours de malheurs. Que votre zèle vous rende comme des affamés pour la gloire et l'hon-neur de Jésus-Christ (p 15). 6

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Le thème de la lumière est omniprésent à la Salette et à Fatima : « Ainsi la lumière prenait la place des parties du corps qui disparaissaient à mes yeux ; ou bien il me semblait que le corps de ma Dame se changeait en lu-mière en se fondant. Ainsi la lumière en forme de globe s'élevait doucement vers la droite. Je ne puis pas dire si le volume de lumière diminuait à mesure qu'Elle s'éle-vait, ou bien si l'éloignement qui faisait que je voyais diminuer la lumière à mesure qu'Elle s'élevait ; ce que je sais, c'est que je suis restée longtemps la tête levée et les yeux fixés sur la lumière, même après que cette lumière, qui allait toujours s'éloignant et diminuant de volume, eût fini de disparaître. »

Fatima Très sainte Trinité, Père, Fils

et Saint-Esprit, je vous adore profondément et vous offre les très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ, pré-sent dans tous les tabernacles du monde. C’est la prière trini-taire enseignée par l’ange aux pastoureaux dans cette « étrange lumière venue de l'est qui s'avance vers eux, sous la forme d'un jeune homme très beau, un ange, plus blanc que la neige et transparent comme le cristal frappé par les rayons du soleil ». On retrouve cette lu-mière de l’Esprit à chaque apparition de la Vierge de Fa-tima

1e apparition : « Alors, Lucie vit la Madone qui com-mença à s'élever lentement vers l'est jusqu'à disparaître dans l'immensité de l'espace, entourée d'une très vive lumière qui semble lui ouvrir la route parmi les astres.»

2e apparition : Mon Cœur Immaculé dit la Dame sera ton refuge et le chemin qui te conduira jusqu'à Dieu.

« Immergés dans un nouveau flot de lumière divine, Jacinthe et François se voient dans celle qui va au Ciel… »

3e apparition, la Dame dit encore : Sacrifiez-vous pour les pécheurs et dites souvent, spécialement lorsque vous ferez des sacrifices : « O Jésus, c'est pour votre amour, pour la conversion des pécheurs et en réparation des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie ». Puis, ouvrant à nouveau les mains, la lumière habituelle les inonde.

4e apparition : Le 19 août, tout confus d'avoir man-qué le rendez-vous avec la Dame, ils se trouvent avec leurs troupeaux aux Valinhos. Voici qu'apparaissent les signes habituels qui précédent les apparitions ; l'air est plus frais, le soleil plus doux. La Dame apparait,

5e apparition : N'offensez plus Notre Seigneur. Il l'est déjà tellement ! Alors que Marie prend congé pour la dernière fois de ses trois petits confidents, Elle ouvre les mains, les dirige vers les rayons du soleil, et, tandis qu'Elle s'élève, sa lumière ne cesse de se projeter sur le disque lumineux. La vision est plus resplendissante que le soleil !

6e apparition : Le père de Jacinta raconte : « L'astre ressemble à une plaque d'argent opaque et il est possible de le fixer sans le moindre effort. Il n'aveugle pas. On aurait dit une éclipse. Mais voici que s'élève un cri puis-sant : « Miracle ! Merveille, merveille ! ».

Sous les yeux dilatés de la foule, pâle de terreur, la tête découverte, le soleil tremble ! Il présente des mouve-ments brusques, jamais vus encore et contre toutes les lois cosmiques : Le soleil danse !

San Damiano et les apôtres des derniers temps

Marie gardait fidèlement toutes ces choses en son cœur (Lc 2, 51), car Marie reste dans le silence, à l’image

de son époux l’Esprit-Saint. Mais c’est l’Esprit-Saint, maître du silence, qui pousse le Verbe à proclamer les merveilles du Père. C’est lui aussi qui envoie son épouse préparer pour maintenant le retour du Fils. Car « Dieu veut révéler et découvrir Ma-rie, le chef-d’œuvre de ses mains, dans ces derniers temps ; (…) parce que, comme elle est l'aurore qui pré-cède et découvre le Soleil de justice, qui est Jésus-Christ, elle doit être re-connue et aperçue, afin que Jésus-Christ le soit ; parce que étant la voie par laquelle Jésus-Christ est venu à

nous la première fois, elle le sera encore lorsqu'il viendra la seconde » (G.de Montfort Tté de la Dévotion à la Sainte Vierge Art I, 46).

C’est ainsi qu’à San Damiano, Marie est envoyée par la Sainte Trinité pour une ultime mission où elle inter-vient selon un mode tout à fait différent. Elle prend pos-session de cette terre du Jardin de Paradis. Elle donne de nombreux messages au monde. Elle crée là une véritable école de prière. Elle suscite de nouveaux apôtres.

Car « Dieu veut que sa sainte mère soit à présent plus connue, plus aimée, plus honorée que jamais elle n'a été ; ce qui arrivera sans doute si les prédestinés entrent, avec la grâce et la lumière du Saint-Esprit, dans la pratique intérieure et parfaite … Ils se consacreront entièrement à son service, comme ses sujets et ses esclaves d'amour… Ils se livreront à elle, corps et âme, sans partage, pour être à Jésus-Christ de même.

Mais qui seront ces serviteurs, esclaves et enfants de Marie ? Ce seront un feu brûlant des ministres du Sei-gneur qui mettront le feu de l'amour divin partout… Ce seront des apôtres véritables des derniers temps, à qui le Seigneur des vertus donnera la parole et la force pour opérer des merveilles et remporter des dépouilles glo-rieuses sur ses ennemis » (id 52-55).

C’est à vous de parler, dit Notre Dame des Roses, c’est à vous de répandre mes paroles de mère. Moi, je viens toujours ici à vos côtés ; c’est vous qui devez aller, parler, prier, endurer, souffrir tout par amour pour Jé-sus, parce que mon Fils Jésus est mort en croix pour vous. Ne craignez pas mes enfants, ne craignez pas, ma puissance est au-dessus de tout (SD 8 décembre 1967) ■

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apparition de l’(Ange 1916

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Message de la Maman Céleste à Mamma Rosa San Damiano le dimanche, 17 mai 1970 en la Fête de Pentecôte

…Vous donner la lumière de l’amour

1 Mes petits enfants, Je suis revenue encore au milieu de vous avec tous les Anges et les Saints. C'est aujourd'hui, le grand jour de la Pentecôte, où le Saint-Esprit a illuminé les Apôtres. Qu'Il puisse entrer dans le monde pour éclairer tous mes «prediletti1 », tous les apôtres du monde! Qu'il éclaire le Saint-Père Paul VI, et le fortifie toujours plus dans l'amour de Jésus et de Marie. Qu'il soit fort dans les luttes ! Priez pour qu'il soit soutenu2: Les luttes sont tellement, tellement dures ! Que le Saint-Esprit éclaire tous mes fils d'un grand amour, de la plénitude de ses Sept Dons, et qu'Il imprime en votre cœur l'amour de tous, l'amour maternel, l'amour de Jésus, et l’amour pour moi, car Je vous aime tant !

Figliuoli miei, sono tornata ancora in mezzo a voi con tutti gli angeli e Santi. Oggi é il grande giorno della Pentecoste nel quale lo Spirito Santo ha illuminato gli apostoli.............che possa entrare nel mondo a illuminare i miei prediletti, tutti gli apostoli del mondo,....... il santo Padre PaoloVI, che lo illumini e li rinfor-zi sempre di più nell’amore di Gesù e di Maria (cosi che) sia forte nelle lotte! Pregate (che ) sia sostenuto...! Che le lotte sono dure, tanto, tan-to! Che lo Spirito Santo illumini tutti i miei figli di un amore grande, di tutti i suoi sete doni e impresso (imprima) nel vostro cuore l’amore di tutti, l’amore materno, l’amore di Gesù, l’amore mio che tanto vi amo...!

Je viens, mes petits enfants, pour vous sauver, Je viens pour vous rappeler à la prière et à la pénitence. Je viens pour vous donner la lumière de l'amour, la lumière qui fortifie vos cœurs et vos esprits, et qui vous enflamme d'amour pour Jésus3!

Vengo, vengo figliuoli pere salvarvi; vengo per richiamarvi alla preghiera, alla penitenza...! Vengo a darvi la luce dell’amore, la luce che rinforza i vostri cuori, la vostra mente e che v’infiamma d’amore per Gesù...!

3 Jésus vous appelle, moi, Je vous appelle. Le Saint-Esprit vous éclaire ! Écoutez-moi, écoutez-moi! Les heures tristes arrivent, il y a tant de troubles dans l'Église, tant de troubles dans le mon-de4 ! Priez, priez pour que l'Église triomphe dans le monde en-tier, l'Église de Jésus, l'Église qui est sainte, comme Saint Pier-re5 ! Tous réunis dans l'amour de Jésus, en une seule Eglise6. Je suis la Reine des Apôtres. Écoutez-moi qui vous appelle ; écou-tez l’invitation d’une Mère, qui crie, qui implore pour que vous écoutiez mon appel de Mère, car les épreuves deviennent dures, mes petits enfants!

Gesù vi richiama! Io vi richiamo...! Lo Spirito Santo vi illumina...! Ascoltatemi! Ascoltatemi! Le ore vengono tristi....! Tanto turbamento per la Chiesa! Tanto turbamento nel mondo! Pre-gate, pregate che la Chiesa trionfi in tutto il mondo...! La Chiesa di Gesù! La Chiesa santa come San Pietro! Tutti riuniti nell’amore di Gesù in una sola Chiesa! Io sono la Regina degli Apostoli! Ascoltatemi che vi chiamo...! All’invito di Madre! Vi grido, imploro che ascoltiate il mio invito di Madre, che le prove vengono dure, figliuoli!

4 QUAND VOUS VERREZ LA TERRE… S’ABATTRE ... LA LUMIÈRE... LES JETS DE FLAMMES ... LES TONNERRES DE TOUTE SORTE... qu'en sera-t-il de vous qui n'avez pas écouté mon appel de Mère ? Il y a si longtemps que Je vous ap-pelle, si longtemps : à La Salette, à Lourdes, à Fatima, et en tant d'endroits. Et maintenant, Je vous appelle encore à la prière et à la pénitence.

QUANDO VEDRETE LA TER RA … ABAT-TERE... LA LUCE......LAMPI.....TUONI DI TUTTE LE QUALITÀ… che cosa sarà di voi che non avete ascoltato il mio invito di Madre? E tanto tempo che vi richiamo...! Tanto tempo! Alla Salette, a Lourdes, a Fatima e (da) tante parte ... e adesso vi richiamo ancora alla preg-hiera, alla penitenza...!

1 Mes « préférés », c'est-à-dire les prêtres 2 On peut évoquer les paroles de saint Paul qui sait que la

seule force qui soutient dans la proclamation de l'Évangile est cette de l’Esprit Saint :

Ce n'est pas un esprit de crainte que Dieu nous a donné, mais un Esprit de force, d'amour et de maîtrise de soi. Ne rou-gis donc pas du témoignage à rendre à notre Seigneur, ni de moi son prisonnier, mais souffre plutôt avec moi pour l'Evan-gile, soutenu par la force de Dieu, qui nous a sauvés et nous a appelés d'un saint appel, non en considération de nos œuvres, mais conformément à son propre dessein et à sa grâce (II Tim 1, 7-9).

3 Je suis la lumière du monde. Qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais aura la lumière de la vie (Jn 8-12).

Tant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin de devenir des fils de lumière (Jn 12-35).

4 Voir le message de La Salette p13 à 15 ; La Salette, citée

au § 4. 5 Cette affirmation a de quoi étonner. Qu’y a-t-il de com-

mun entre la sainteté de Pierre et celle de l'Église. Saint Paul dit que cette Église est sainte : Le Christ a aimé l'Église et s'est sacrifié pour elle. Et après l’avoir baignée dans l’eau et la pa-role, il l’a purifiée, il l’a rendue sainte. Car il voulait se donner lui-même une Église rayonnante, sans tache ni ride ou défaut mais sainte et sans reproche (Eph 5, 25-27 trad Bible des Peu-ples).

Parler de la sainteté de l'Église soulève l’objection des er-reurs et des péchés de ses membres. Marie veut ici nous faire comprendre de saint Pierre aussi a fait des erreurs mais qu’il a été purifié dans l’eau du baptême et du martyre, ce qui en fait le roc sur lequel Jésus a bâtit son Église.

6 En corollaire on pourrait dire que cette Église Sainte est nécessairement unie à Pierre.

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5 Écoutez-moi, mes enfants, écoutez-moi! Je vous appelle sous mon manteau7, entre mes bras de Mère aimante. Je suis la Corédemptrice, la Mère de tous, Je vous veux tous sauvés.

Ascoltatemi figliuoli, ascoltate-mi...! Vi richiamo sotto il mio manto, tra le mie braccia di Madre amorosa...! Io sono la Corredentrice, la Madre di tutti, vi voglio tutti salvi!

8 J'ai laissé mourir mon fils Jésus pour vous sauver, par amour pour vous, et pour vous amener au Ciel un jour ! Réunissez-vous tous avec la foi, réunissez-vous tous dans une grande et ardente charité, dans une ferme espérance, et un vrai repentir de vos péchés ; moi, Je vous donnerai la gloire du Saint Paradis.

Ho lasciato morire il mio figlio Gesù per salvarvi e per portarvi in Cielo un giorno! Riunitevi tutti con la fede! Riunitevi tutti.... di una grande ardente carità, d’una ferma speranza, di un vero pentimento dei vostri peccati...! Io vi darò la gloria del Santo Paradiso...!

7 Allez souvent recevoir Jésus. Jésus vous donnera la force, vous don-nera soutien. Il vous éclairera pour comprendre la voie de la persévé-rance, la voie pour entrer au Ciel, la voie pour ne plus l'offenser, mais l'aimer lui seul, pour le servir toute la vie !

Andate spesso a ricevere Gesù! Gesù vi darà forza, vi darà sostegno, vi illuminerà a capire (quale sia) la via della perseveranza, la via... di entrare in Cielo....la via di non più offenderlLo (Gesù) ma di amarLo solo, per servirLo per tutta la vita.

8 J'envoie mes Anges Gardiens dans toutes les parties du monde, pour rappeler mes enfants à la prière et à la pénitence sous mon Manteau8.

Io mando i miei angeli (in) tutte le parti del mondo per richiamare i miei figli alla preghiera, alla penitenza sotto il mio manto...!

9 Priez, mes enfants, priez, et soyez en paix et en harmonie avec Jésus. La joie la plus grande c'est l'amour dans les familles, dans les nations, la paix! Priez pour la paix du monde et la paix dans les familles, la paix dans vos cœurs! Mes enfants, écoutez-moi! Repentez-vous et faites un bon examen de conscience. Jésus vous pardonnera. Moi Je vous donnerai le baiser de l'amour, de tout ce que vous aurez fait. Je serai l'avocate auprès du Trône de Dieu, vous écouterai, vous protége-rai, vous défendrai de tout péril.

Pregate figliuoli, pregate e state in pace, in armonia con Gesù! La gioia più grande é l’amore... nelle famiglie, nelle nazioni...! La pace nella famiglia, la pace nei vostri cuori.. ! Figliuoli ascolta-temi, pentitevi! Pentitevi! Fate in bell’e-same di coscienza che Gesù vi perdone-rà. Io vi darò il bacio dell’amore di tutto quelle che avete fatto...! Sono avvocata presso il Trono di Dio! Vi ascolterò, vi proteggerò, vi difenderò da tutti i peri-coli...!

10 Au Nom du Père Éternel, Je vous donne une forte bénédiction, qui vous assiste dans la vie et dans la mort, pour vous unir tous dans la

11 Au Nom du Père, du Fils, et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il, A nome del Padre, del Figlio e dello Spirito Santo, amen.

12 Mes enfants chéris, écoutez-moi : c’est une mère qui vous appelle, la Mère du Ciel qui vous appelle et qui vous aime tant. Écoutez-moi! Je suis le Refuge des pécheurs et la Mère de tous. Écoutez-moi, et vous serez exaucés!

Figliuoli miei, ascoltatemi.... una Madre che vi chiama, la Madre del Cie-lo che vi richiama, che tanto vi ama...! Ascoltatemi che sono rifugio dei pecca-tori e la Madre di tutti...! Ascoltatemi che sarete esauditi.

7 Dans toutes les apparitions mariale Marie est habillée d’un voile. Notre réflexion dans ce Bulletin nous porte vers l’Esprit Saint qui la « couvre de son ombre ». Aussi, le voile de Marie comme aussi le manteau de Marie peuvent être consi-dérés comme les signe de l’Esprit Saint sur elle, et donc sur nous puisqu’elle désire que nous en soyons aussi couverts.

Dans sa Pratique Détaillée de la Conversation avec Dieu, Saint Alphonse de Liguori suggère : « Placez votre âme dans le côté sacré de Jésus et sous le manteau de Marie. Priez le Père Éternel pour l'amour de Jésus et de Marie, de vous gar-der durant ce jour…».

8 Curieux instrument de pénitence que ce Manteau. Cela évoque un discours de saint Ephrem : Vous avez

vaincu des rois sur les champs de bataille, soldats, triomphez

de Satan par la prière. Que vos bataillons marchent fièrement à sa rencontre; mais auparavant quittez vos manteaux, rejetez-les loin de vous. Le sac de la pénitence, c'est l'arme la plus sûre que vous puissiez lui opposer; brisez vos arcs, ap-pelez la prière à votre aide, laissez ce glaive inutile; le jeûne, voilà l'épée qui vous donnera la victoire; seul il tranchera dans le vif de nos plaies secrètes (Discours Exégétiques III). Il nous faut quitter le manteau de nos tranquillités, de nos conforts, de nos petites sécurités pour entrer dan la vraie pénitence. Mais quelle douce pénitence si nous devons revêtir le manteau de Marie. Alors la tranquillité deviendra sérénité en Marie, le confort deviendra bonheur en Marie, la sécurité deviendra Espérance en Marie.

Traduction et commentaires : San Damiano Media

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Sr Marie de la Croix : Mélanie CalvatSr Marie de la Croix : Mélanie Calvat 7 nov 1831 7 nov 1831 –– 14 dec 1907 14 dec 1907

Maximin GiraudMaximin Giraud

26 août 1835 26 août 1835 --1e1er mars 1875r mars 1875

Bergers de la SaletteBergers de la Salette

Enfance de Mélanie Mélanie Calvat nait le 7 novembre 1831, à Corps, chef-

lieu du canton de l'Isère. Elle est la troisième de dix en-fants. Le père, maçon est un homme sérieux, travailleur et considéré. Sans être dévot, il a un bon fond de christia-nisme, avec le louable souci de le léguer à ses enfants. Quand il est près d'eux, dans les intervalles de ses lon-gues absences, il leur enseigne la crainte de Dieu, l'hon-nêteté et l'obéissance. Sans s'en rendre compte, il est pour beaucoup dans l'éveil de la petite Mélanie pour l’a-mour du Christ en croix. Son épouse Julie est très gaie, aime les divertissements, les danses, les comédies. Après avoir eu deux garçons, elle se réjouit grandement de la naissance de Mélanie. Mais sa joie se change en décep-tion. Sa fille n'a pas de goût pour les distractions. Résolue à briser le comportement de Mélanie, elle prend l'habitude de la maltraiter, la privant de nourriture et de soins.

Un jour qu'elle est seule avec elle, sa mère l'emmène à un spectacle. Mélanie ne s'y comporte pas autrement que les fois précédentes. Folle de colère, sa mère la couvre de malédictions, l’exclut de la famille, refuse d’être sa mère et lui interdit de l'appeler maman. Elle lui défend, en outre, de dire « papa » à son père. Quant à ses frères et sœurs, ils ne doivent plus la nommer que « la Louve, la Sauvage, la Solitaire, la Muette ». Pour finir elle la jette dehors, en lui enjoignant de s'en aller dans les bois avec les loups et ne plus revenir.

Ainsi chassée et accablée de chagrin, la petite Mélanie prend la direction de la forêt voisine qui lui est déjà un peu familière et vers laquelle l'appelle un mystérieux attrait.

C'est là que, par les soins de la providence, lui est mé-nagé, sans qu'elle s'en doute, un extraordinaire rendez-vous qui va transformer son âme, essuyer ses larmes, lui rendre une famille, lui faire franchir d'un bond la distance qui la sépare de la terre au ciel.

… J'étais dans le bois depuis trois ou quatre jours sans voir ni entendre personne : Ma seule occupation était la pensée de la passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Souvent je fondais en larmes en pensant combien le pé-ché déplaît au Bon Dieu, puisqu'il a fallu que mon Jésus verse tout son sang pour l’effacer et mettre les hommes dans le paradis.

J’étais plongée dans une profonde tristesse en pensant

combien on offense mon Jésus, puis aussi, de ce que, comme les autres enfants, je n'ai point de mère pour tout lui dire et pour lui demander des explications sur la vie de mon Jésus au Ciel. Tout à coup, je vois venir à moi un tout-petit enfant d'une grande beauté, vêtu d'un blanc bril-lant avec une jolie couronne de roses sur la tête. Dès que l'enfant s'approche de la « sauvage », il lui dit :

« Bonjour, ma sœur, pourquoi pleurez-vous ? Je viens vous consoler ».

Ah ! dit alors la sauvage ; mon pauvre petit, parlez plus bas, je n'aime pas le bruit. Je pleure parce que je voudrais savoir tout ce que mon Jésus a fait pour sauver le monde, pour que je fasse comme lui sans rien manquer ; puis ce que le monde a fait pour faire mourir mon Jésus-Christ ; puis je veux avoir une maman ; je n'ai personne. J'étais dans une maison avec une femme et des enfants ; cette femme ne me veut plus. Ah ! Si j'avais une maman ! « Ma sœur », dit alors le petit, « appelez-moi frère ; je suis votre frère, je veille sur vous et nous avons une maman ».

Une maman ! Une maman ! S'écrie la sauvage, toujours en pleurant. Ah ! J'ai, j'ai donc une maman ! Où est-elle mon frère, pour que je coure vite la trouver ? « Notre ma-man », dit le joli enfant, « est partout avec ses enfants ; aimez-la bien cette bonne maman ; elle est toujours avec ceux qui se montrent ses enfants. Bientôt je vous mènerai voir votre maman ».

Après cela, le jeune enfant fit connaître à la muette, la grandeur de Dieu, sa puissance, sa bonté, enfin toute sa vie publique et surtout sa passion. Mais lorsqu'il parlait de sa passion, Mélanie lui dit :

Napoléon III était au pouvoir, les républicains s'agi-taient et les royalistes travaillaient à y restaurer un roi catholique. La controverse politique dominait la France, et l'Église s'efforçait de rester neutre. Mélanie causait donc des difficultés à la hiérarchie, en continuant à ré-péter les paroles de la Vierge Marie et à dénoncer la franc-maçonnerie.

L'évêque, conscient des sympathies passionnées et ouvertement royalistes de Mélanie, s'inquiétait qu'elle s'impliquât dans la politique et par là y compromette le culte de Notre-Dame de La Salette …

En conséquence, elle fut rejetée toute sa vie et mourut en Italie…

Cette situation est sans doute à l’origine de la len-teur prudente de l’Eglise pour engager un procès en béatification.

Cependant, elle a bien authentifié les appari-tions de Marie à la Salette le 19 septembre 1851 et c’est ce qui nous autorise à évoquer la vie des voyants pour ce qu’elle nous apporte sur une réflexion sur les des-seins du Ciel et cela nous donnera l’occasion d’établir des relations avec l’histoire et le message de San Da-miano. ■

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Ah ! Mon frère, ne m'en dites pas davantage ; je sais combien mon bon Dieu a souffert pour nous mettre dans le Ciel. L'homme de la maison où je restais avant que la femme me mit dehors m'a raconté tout ça et je veux moi-même souffrir comme mon bon Dieu. Oh ! Je n'oserai jamais entrer dans le paradis si je ne souffre comme le bon Jésus.

Puis mon aimable frère me dit : « Ma sœur, fuyez le bruit du monde, aimez la retraite et

le recueillement ; ayez votre cœur près de la croix et la croix dans votre cœur ; que Jésus soit votre seule oc-cupation. Aimez le silence et vous entendrez la voix du Dieu du Ciel qui vous parlera au cœur ; ne formez de liai-son avec personne et Dieu sera votre tout.

Mon petit frère vient à peu près tous les jours me voir. Quelquefois il reste un jour sans venir, mais souvent il vient plusieurs fois dans le même jour. Nous conversons toujours sur la passion ou sur la vie cachée de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Pendant plus de vingt ans, il m'a laissé ignorer qu'il est Jésus, et que moi j'ai tout bonnement et simplement cru qu'il est mon frère, comme lui-même me l'a assuré…(p 39) mon frère a été aussi mon instituteur, puis-que c'est de lui que j'ai tout appris ce que je sais, en dehors du péché qui est mon seul ouvrage.

Louage de Mélanie Mélanie a six ans depuis quelques mois

lorsque sa mère la loue à une voisine pour garder des brebis pendant la belle saison. Il en est de même les deux années suivantes, mais chaque fois, chez de nouveaux pa-trons. Au cours de sa dixième année et après avoir subi des sévices, elle est de nouveau louée – toujours par sa mère – non plus à Corps, mais à deux heures de mar-che de cette localité, dans la montagne, en principe pour s'occuper d'une enfant, mais aussi en fait, pour assurer, souvent, la garde d'un important troupeau de vaches (p 41). Mélanie est persécutée par ses maîtres et parfois accusée de vol, à tord...

Pendant ce temps de louage, il lui est attri-bué deux guérisons dont le bruit s'est répan-du aux alentours. Il s'agit, d'une part, d'un accident survenu à la petite fille de la mai-son. Laissée seule un instant, elle est tom-bée dans le feu et s'est sérieusement brû-lée. Les prières et les signes de croix de Mélanie ont fait disparaître instantanément toutes traces de brûlure.

La seconde guérison est une fillette du voisinage qui, voulant cueillir un fruit sur un arbre, en est tombée et s'est fracturé un pied. Là encore, Mélanie intervient et, après quelques prières, la fillette se lève et marche, guérie ...

Au retour dans sa maison, comme d'habitude, durant l'hiver qui suit, tout ne va pas pour le mieux dans la de-meure familiale. Chassée de chez elle et convaincue qu'elle doit, par obéissance, rester dans les bois où elle erre depuis plusieurs jours, Mélanie se nourrit de quel-ques fruits sauvages qu'elle trouve sur son passage. Mais cela ne saurait suffire. Son frère heureusement y pourvoit : Je dois dire, que plusieurs fois, mon aimable frère m'ap-porte un mets délicieux qui restaure entièrement mes for-ces pour plusieurs jours. La première fois, c'est une très belle violette : Je la mange ; ce n'était ni du pain, ni du miel, je ne sais pas ce que c'est, sinon une liqueur, une substance très savoureuse et odorante…

Mélanie errante Après l'apparition, en 1846, Mélanie est placée comme

pensionnaire au couvent des Sœurs de la Providence à Corenc près de Grenoble, où une enquête concernant l'apparition a lieu. À l'âge de vingt ans, elle entre en reli-gion puis devient postulante de l'ordre. En octobre 1851, elle prend le voile. On lui refuse l'autorisation de faire pro-fession, car l'évêque ne la juge pas suffisamment mûre spirituellement. À la suite de ce refus, Mélanie est officiel-lement autorisée à aller dans un couvent tenu par les Sœurs de la Charité. Cet ordre se voue à des travaux pénibles pour aider les pauvres, et Mélanie entre en contact avec le bon sens, ce qui la change de la flatterie ou de l'adulation. Après trois semaines cependant, on la fait retourner à Corps pour y continuer son éducation. L'évêque, conscient des sympathies passionnées et ou-vertement royalistes de Mélanie, craint qu'elle ne s'impli-que dans la politique et par là y compromette le culte de Notre-Dame de La Salette... Mélanie accepte la sugges-tion d'un prêtre anglais qui lui rend visite et se rend au Carmel de Darlington en Angleterre, où elle arrive en 1855. Elle est ainsi soustraite aux controverses politiques françaises, au plus grand soulagement de l'évêque. Elle y

prononce ses vœux tempo-raires en 1856. En 1858, Mélanie écrit de nouveau au pape pour lui transmet-tre la partie du secret qu'elle est autorisée à révé-ler cette année-là. En 1860, elle est libérée par le Saint-Père de son vœu de rester cloîtrée au Carmel, afin qu'elle continue d’accomplir sa mission, et elle revient sur le Continent… Au début de 1867, elle quitte officiel-lement l'ordre avec sa com-pagne, après un bref séjour à Corps et à La Salette, pour aller vivre à Castella-mare, près de Naples où l'évêque local lui fait bon accueil. Elle y résidera dix-sept ans, mettant par écrit son secret qui incluait la règle d'une fondation reli-gieuse future…

Témoignage … Depuis 47 ans que je suis prêtre, j'ai connu et dirigé

de bien belles âmes. J'ose affirmer devant Dieu qui me jugera bientôt que jamais je n'ai rencontré une âme aussi humble, douce, pure, obéissante, vierge et pure, carac-tère si fort, victime si résignée dans d'épouvantables épreuves, martyre dans son corps stigmatisé dès l'âge le plus tendre. Témoin de ce prodige renouvelé devant mes yeux, j'ai vu couler le sang de cette privilégiée. J'ai touché ses mains ensanglantées, ma bonne tante a vu sa cou-ronne d'épines saigner devant elle, et je ne m'étonne pas de la lettre du Saint Evêque d'Altamura m'écrivant ses regrets d'avoir perdu l'angélique bergère. Le 16 avril 1907 il pouvait nous dire : exhumant Mélanie dans sa tombe, je l'ai retrouvée : « fraîche, intacte et souple. « Dieu par-donne à ses détracteurs... » (lettre H.Rigaux 189)

Sœur Marie de la Croix repose au Monte Calvario d'Al-tamura en Italie, dans l'église qui a été construite à l'em-placement de la maison mortuaire de la petite bergère…/..

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Je suis votre Maman douloureuse et avec amour, j’ai suivi Mon Fils Jésus le long de son Calvaire avec une grande douleur ! J’ai été insultée, j’ai été tour-née en dérision, on m’a enfoncé dans le cœur les sept glaives des grandes dou-leurs que l’on m’a données.

Vous, supportez vous aussi toutes vos peines, vos sacrifices, vos croix ! Supportez-les en expiation de vos pé-chés et de ceux du monde entier ! (SD 10 mars 1967)

Promettez mes enfants, promettez de M’être toujours fidèles, à Moi, votre Maman du Ciel, qui viens pour vous

sauver, pour vous aider et pour vous combler de grâces. (SD 29 mars 1970)

Promettez d’être toujours, toujours fidèles, toujours prêts à accepter quoi qu’il puisse advenir. Si vous avez Jésus dans votre cœur, vous le pourrez. (SD 16 février 1968)

Maximin Giraud Comme Mélanie, Maxi-min est né à Corps, le 26 août 1835. Son père est charron. Maximin n’a que dix-sept mois lorsque sa mère meurt, laissant aussi une fille, Angélique, qui a huit ans. Son père se remarie. Maximin pousse comme une herbe sauvage, rudoyé par sa marâtre. Il est souvent dehors, s’amusant avec son chien Lou-lou, et sa chèvre... A onze ans, c’est un ga-min insouciant, volontiers espiè-

gle, l’œil vif sous sa tignasse noire. Tel il est resté toute sa vie. Il répond aux enquêteurs avec simplicité mais du tac au tac. Cordial, dès qu’il se sent vraiment aimé. Malicieux, quand on veut le "récupérer". Un cœur d’or, toujours can-dide, dans une vie trimbalée : de l’école de Corps au sémi-naire du Rondeau, d’un presbytère de campagne à la Grande Chartreuse, du séminaire d’Aire-sur-Adour à l’hos-pice du Vésinet (Yvelines) ou au collège de Tonnerre (Yonne) où il est employé. Chez les époux Jourdain, près de Versailles, il est pris en affection. Il s’engage finalement comme zouave pontifical, mais six mois après revient à Paris.

A 40 ans, sa santé frêle ne lui permet guère de boire d'alcool, une goutte mêlée malicieusement pour le perdre, dans son verre suffit pour lui tourner la tête. Maximin ne fut pas si mauvais qu'on l'a dépeint, les loges lui jouèrent des tours ! Asthmatique et cardiaque, il monte une dernière fois à la Salette et fait sur les lieux le récit de l’Apparition.

Pauvre et généreux, il écrit un testament ayant voulu souligner encore une fois son amour pour La Salette, il a solennellement proclamé : Je crois fermement, même s'il fallait verser mon sang, à la célèbre apparition de la Très Sainte Vierge sur la montagne sainte de La Salette, le 19 septembre 1846, apparition que j'ai défendue par mes paroles et par ma souffrance...(1) C'est dans cet esprit que je donne mon cœur à Notre-Dame de La Salette.

Le 1er mars 1875, il meurt tuberculeux à Corps, après avoir communié et bu l’eau de La Salette. « Il mou-rut comme un saint et Mélanie m'a confié les mille pièges qu'on lui tendit pour le perdre. C'est effrayant la canaillerie humaine » !!! (lettre H.Rigaux, curé d'Argoeuves. p188)

Rencontre de Mélanie et Maximin A cause d'un berger malade, Maximin, vient le rem-

placer durant 8 jours. Mélanie et lui ne se connaissent pas. Ils ne parlent pratiquement que le patois, ne savent ni lire, ni écrire : Ils ignorent l’école et le catéchisme. Pauvres, simples et sans détours, des cires vierges, prêtes à rece-voir l’empreinte de l'événement, qui sera à la fois la croix et la lumière de leurs vies, et dont ils ne cesseront de té-moigner. Interrogés, sollicités, tentés, harcelés, ils reste-ront fidèles (2) à la Vierge en pleurs.

Mélanie : Le 18 septembre 1846, veille de la Sainte Apparition de la Sainte Vierge, étant seule, comme à l'ordi-

naire, à garder les vaches de mes maîtres. Vers les onze heures du matin, je vois venir auprès de moi un petit gar-çon. A cette vue, je m'effraie car je fuis toutes sortes de compagnies. L' enfant s'approche de moi et me dit : « Petite, je viens avec toi, je suis aussi de Corps ». A ces paroles, mon mauvais naturel se fait bientôt voir, et, fai-sant quelques pas en arrière, je lui dis : « Je ne veux per-sonne, je veux rester seule ». Mais l' enfant la suit et lui dit : « Laisse-moi avec toi, mon maître m'a dit de venir garder les vaches avec les tiennes : Je suis de Corps ». Je m'éloigne de lui, en faisant signe que je ne veux personne. Après m'être éloignée, sur le gazon, je fais ma conversa-tion avec les petites fleurs du bon Dieu. Peu après, je re-garde derrière moi : Maximin est assis tout près de moi et me dit : « Garde-moi, je serai bien sage ».

Je me relève avec précipitation et je m'enfuis un peu plus loin sans rien lui dire, et je me remets à jouer avec les petites fleurs du bon Dieu. Un instant après, Maximin est encore là, à me dire qu'il serait bien sage, qu'il ne parlerait pas, qu'il s'ennuie d'être tout seul, et que son maître l'en-voie près de moi, etc... Cette fois, par pitié, je lui fais signe de s'asseoir, et moi je continue avec les petites fleurs du bon Dieu.

Maximin ne tarde pas à rompre le silence, il se mit à rire (je crois qu'il se moquait de moi), je le regarde et il me dit : « Amusons-nous, faisons un jeu ». Je ne lui réponds rien, car je suis si ignorante que je ne comprends rien au jeu avec une autre personne, ayant toujours été seule. Je m'amusais avec les fleurs, toute seule, et Maximin, s'ap-proche tout à fait de moi ne fait que rire en me disant que les fleurs n'ont pas d'oreilles pour m'entendre et que nous devons jouer ensemble. Mais je n'ai aucune inclination pour le jeu qu'il me dit de faire. Cependant, je me suis mise à lui parler, et il me dit que les dix jours qu'il doit pas-ser avec son maître vont bientôt finir et qu'ensuite il s'en ira à Corps chez son père...

Tandis qu'il me parle, la cloche de la Salette sonne l'Angélus. Je fais signe à Maximin d'élever son âme à Dieu. Il se découvre et garde un moment le silence. Le soir, nous descendons ensemble de la montagne en se promettant de revenir garder nos vaches ensemble.

Le lendemain, 19 septembre 1846, je me retrouve en chemin avec lui. Nous gravissons ensemble la monta-gne. Je trouve que Maximin est très bon, très simple, et que volontiers, il parle de ce dont je veux parler. Il est seu-lement un peu curieux car, quand je m'éloigne de lui, dès qu'il me voit arrêtée, il accoure vite pour voir ce que je fais et entendre ce que je dis avec les fleurs du bon Dieu et s'il n'arrive pas à temps, il me demande ce que j'ai dit.

Maximin me dit de lui apprendre un jeu. La matinée était déjà avancée, alors je lui dis de ramasser des fleurs pour faire le « Paradis ». nous avions bientôt une quantité de fleurs de diverses couleurs. L'Angelus du village sonna, le ciel était beau, sans nuages... Le « Paradis » terminé nous le regardions ; le sommeil nous vint, on s' éloigna de là, à environ deux pas, et sommes endormis sur le gazon. M'étant réveillée et ne voyant plus nos vaches, j'appelle Maximin, je gravis le petit monticule. De là, voyant que nos vaches étaient couchées tranquillement, je redescends.

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Notre-Dame de la Salette, La Vierge en pleurs !

Quand tout à coup, je vois une belle lumière plus bril-lante que le soleil... Une très belle dame est assise sur notre Paradis, ayant la tête dans les mains.

Cette belle Dame s'est levée, elle a croisé ses bras en nous regardant et nous a dit : « Avancez, mes enfants, n'ayez pas peur, je suis ici pour vous annoncer une grande nouvelle ! ». Ces douces et suaves paroles me faisaient voler jusqu'à elle, et mon cœur voulait se coller à elle pour toujours.

Arrivée bien près de la belle Dame, des larmes com-mencent aussi à couler de ses beaux yeux :

« Si mon peuple ne veut pas se soumettre, je suis for-cée de laisser aller la main de mon Fils. Elle est si lourde et pesante que je ne puis plus la retenir. Depuis le temps que je souffre pour vous autres ! Si je veux que mon Fils ne vous abandonne pas, je suis chargée de le prier sans cesse pour vous autres, mais vous n'en faites pas cas. Vous aurez beau prier, beau faire, jamais vous ne pourrez récompenser la peine que j'ai prise pour vous autres.

« Je vous ai donné six jours pour travailler, je me suis réservé le septième, et on ne veut pas me l'accorder. C'est ce qui appesantit tant le bras de mon Fils.

« Ceux qui conduisent les charrettes ne savent pas par-ler sans y mettre le nom de mon Fils au milieu. Ce sont les deux choses qui appesantissent tant le bras de mon Fils.

Si la récolte se gâte, ce n'est qu'à cause de vous autres. « Je vous l'ai fait voir l'année passée par les pommes de

terre, vous n'en avez pas fait cas ; c'est au contraire quand vous en trouviez de gâtées, vous juriez, et vous mettiez le nom de mon Fils. Elles vont continuer à se gâ-ter, à la Noël, il n'y en aura plus...

« Si vous avez du blé, il ne faut pas le semer. Tout ce que vous sèmerez les bêtes le mangeront ; et ce qui vien-dra tombera tout en poussière quand vous le battrez. Il viendra une grande famine. Avant que la famine vienne, les petits enfants au-dessous de sept ans prendront un tremblement et mourront entre les mains des personnes qui les tiendront ; les autres feront pénitence par la faim. Les noix deviendront mauvaises ; les raisins pourriront ».

Ici, la belle Dame qui me ravissait, resta un moment sans se faire entendre ; je voyais cependant qu'elle conti-nuait, comme si elle parlait, de remuer gracieusement ses aimables lèvres. Maximin recevait alors son secret. Puis, s'adressant à moi, la Très Sainte Vierge me parla et me donna un secret en français. Ce secret, le voici tout entier et tel qu'elle me l'a donné :

« Mélanie, ce que je vais vous dire maintenant ne sera pas toujours secret : Vous pourrez le publier en 1858. Les prêtres, ministres de mon Fils, les prêtres par leur mau-vaise vie, par leur irrévérence et leur impiété à célébrer les saints mystères, par l'amour de l'argent, l'amour de l'honneur et des plaisirs, les prêtres sont devenus des cloaques d'impureté. Oui, les prêtres demandent ven-geance, et la vengeance est suspendue sur leurs têtes. Malheur aux prêtres et aux personnes consacrées à Dieu lesquelles par leur infidélité et leur mauvaise vie crucifient de nouveau mon Fils ! Les péchés des personnes consa-crées crient vers le Ciel et appellent la vengeance, et voilà que la vengeance est à leur porte, car il ne se trouve plus personne pour implorer miséricorde et pardon pour le peu-ple. Il n'y a plus d'âmes généreuses, il n'y a plus personne digne d'offrir la Victime sans tache à l'Éternel en faveur du monde.

« Dieu va frapper d'une manière sans exemple. (3) Mal-heur aux habitants de la terre ! Dieu va épuiser sa colère, et personne ne pourra se soustraire à tant de maux ré-unis. Les chefs, les conducteurs du peuple de Dieu ont négligé la prière et la pénitence, et le démon a obscurci leur intelligence. Ils sont devenus des étoiles errantes que le vieux diable traînera avec sa queue pour les faire périr. Dieu permettra au vieux serpent de mettre des divisions parmi les régnants, dans toutes les sociétés et dans tou-tes les familles. On souffrira des peines physiques et mo-rales ; Dieu abandonnera les hommes à eux-mêmes et enverra les châtiments qui se succèderont pendant plus de trente cinq ans. La société est à la veille des fléaux les plus terribles et des plus grands événements. On doit s'at-tendre à être gouverné par une verge de fer et à boire le calice de la colère de Dieu.

« Que le vicaire de mon Fils, le Souverain Pontife Pie IX ne sorte plus de Rome après l'année 1859 ; mais qu'il soit ferme et généreux, qu'il combatte avec les armes de la foi et de l'amour : Je serai avec lui. Qu'il se méfie de Napo-léon ; son cœur est double, et quand il voudra être à la fois Pape et Empereur, bientôt Dieu se retirera de lui. Il est cet aigle qui, voulant toujours s'élever, tombera sur l' épée dont il voulait se servir pour obliger les peuples à l’élever…/..

3. N’attendez pas que le Père Eter-nel referme mon Manteau ! Alors il ne sera plus temps de lever les yeux vers le Ciel pour demander pitié et miséri-

corde. Je pleure tant de larmes de sang ! Le Père Eternel est las de mes enfants du monde. Il y a si longtemps qu’il M’envoie sur cette terre pour vous

sauver, pour vous inspirer, pour vous consoler et vous donner tant de grâces. Mais si peu recourent à moi ! (SD 14 avril 1968)

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« L'Italie sera punie de son ambition en voulant secouer le joug du Seigneur des Seigneurs ; aussi elle sera livrée à la guerre : Le sang coulera de tous côtés : Les églises seront fermées ou profanées ; les prêtres, les religieux seront chassés ; on les fera mourir, et mourir d'une mort cruelle. Plusieurs abandonneront la foi, et le nombre de prêtres et des religieux qui se sépareront de la vraie reli-gion sera grand. Parmi ces personnes, il se trouvera même des évêques. Que le pape se tienne en garde contre les faiseurs de miracles ; car le temps est venu que les prodiges les plus étonnants auront lieu sur la terre et dans les airs.

« En l'année 1864, Lucifer avec un grand nombre de démons seront détachés de l'enfer ; ils aboliront la foi peu à peu et même chez les personnes consacrées à Dieu. Ils les aveugleront de telle manière, qu'à moins d'une grâce particulière, ces personnes prendront l'esprit de ces mau-vais anges ; plusieurs maisons religieuses perdront entiè-rement la foi et perdront beaucoup d'âmes. Les mauvais livres abonderont sur la terre, et les esprits de ténèbres répandront partout un relâchement universel pour tout ce qui regarde le service de Dieu. Ils auront un très grand pouvoir sur la nature ; il y aura des églises qui serviront ces esprits. Des personnes seront transportés d'un lieu à un autre par ces esprits mauvais et même des prêtres, parce qu'ils ne se seront pas conduits par le bon esprit de l'Évangile qui est un esprit d'humilité, de charité et zèle pour la gloire de Dieu. On fera ressusciter des morts et des justes... Il y aura en tous lieux des prodiges extraordi-naires, parce que la vraie foi s'est éteinte et que la fausse lumière éclaire le monde. (4) Malheur aux princes de l'Église qui ne seront occupés qu'à entasser richesses sur richesses, qu'à sauvegarder leur autorité et à dominer avec orgueil !

« Le vicaire de mon Fils aura beaucoup à souffrir, parce que pour un temps l'Eglise sera livrée à de grandes persé-cutions : Ce sera le temps des ténèbres ; l'Église aura une crise affreuse. La sainte foi de Dieu étant oubliée, chaque individu voudra se guider par lui-même et être supérieur à ses semblables. On abolira les pouvoirs civils et ecclésias-tiques ; tout ordre et toute justice seront foulés aux pieds ; on ne verra qu’homicides, haine, jalousie, mensonge et discorde sans amour pour la patrie, ni pour la famille.

« Le Saint Père souffrira beaucoup. Je serai avec lui jusqu'à la fin pour recevoir son sacrifice. Les méchants attenteront plusieurs fois à sa vie sans pouvoir nuire à ses jours. Mais ni lui, ni son successeur... ne verront le triom-phe de l'Église de Dieu. Les gouvernants civils auront tous un même dessein qui sera d'abolir et de faire disparaître tout principe religieux, pour faire place au matérialisme, à l'athéisme, au spiritisme et à toutes sortes de vices.

« Dans l'année 1865, on verra l'abomination dans les lieux saints ; dans les couvents, les fleurs de l'Église se-ront putréfiées et le démon se rendra comme le roi des cœurs. « Que ceux qui sont à la tête des communautés religieuses se tiennent en garde concernant les personnes qu'ils doivent recevoir, parce que le démon usera de toute sa malice pour introduire dans les ordres religieux des personnes adonnées au péché, car les désordres et

l'amour des plaisirs charnels seront répandus par toute la terre.

« La France, l'Italie, l'Espagne et l'Angleterre seront en guerre ; le sang coulera dans les rues ; le français se bat-tra avec le français, l'italien avec l'italien, ensuite il y aura une guerre générale qui sera épouvantable. Pour un temps, Dieu ne se souviendra plus de la France, ni de l'Italie parce que l'Évangile de Jésus-Christ n'est plus connu. Les méchants déploieront toute leur malice ; on se tuera, on se massacrera mutuellement jusque dans les maisons.

« Au premier coup de son épée foudroyante, les monta-gnes et la nature entière trembleront d'épouvante parce que les désordres et les crimes des hommes percent la voûte des cieux. Paris sera brûlé et Marseille englouti ; plusieurs grandes villes seront ébranlées et englouties par des tremblements de terre : On croira que tout est perdu ; on ne verra qu’homicides, on n'entendra que bruits d'ar-mes et que blasphèmes. Les justes souffriront beaucoup ; leurs prières, leur pénitence et leurs larmes monteront jusqu'au Ciel, et tout le peuple de Dieu demandera par-don et miséricorde, et demandera mon aide et mon inter-cession.

« Alors Jésus-Christ, par un acte de sa justice et de sa grande miséricorde pour les justes, commandera à ses anges que tous ses ennemis soient mis à mort. Tout à coup les persécuteurs de l'Église de Jésus-Christ et tous les hommes adonnés au péché périront et la terre devien-dra comme un désert. Alors se fera la paix, la réconcilia-tion de Dieu avec les hommes. Jésus-Christ sera servi, adoré et glorifié ; la charité fleurira partout. Les nouveaux rois seront le bras droit de la sainte Église, qui sera forte, humble, pieuse, pauvre, zélée et imitatrice des vertus de Jésus-Christ. L'Évangile sera prêché partout, et les hom-mes feront de grands progrès dans la foi, parce qu'il y au-ra l'unité parmi les ouvriers de Jésus-Christ et que les hommes vivront dans la crainte de Dieu. Cette paix parmi les hommes ne sera pas longue ; vingt cinq ans d'abon-dantes récoltes leur feront oublier que les péchés des hommes sont causes de toutes les peines qui arrivent sur terre.

4. Augmentez toujours plus votre foi car les moments terribles arrivent ! Voyez dans de nombreuses parties du monde, toutes ces secousses, tous ces fléaux, tous ces tremblements de terre. Priez et priez avec foi pour que le Père Eternel aie de la miséricorde. (SD 15 août 1967)

Quand je vous verrai tous réunis dans la foi, dans l’amour, je reviendrai au-dessus du monde entier avec une grande lumière et tous me verront et tous entendront ma parole. Ceux qui auront cru auront une grande lumière dans le cœur. (SD 22 août 1967)

Mes enfants, ayez la foi, ayez la foi parce qu’avec la foi on obtient toutes les grâces. Moi, j’ai tant de grâces à répan-dre sur vous !

Mais vous les demandez au vent, le vent les emporte avec lui sur la route et elles s’en vont, Mes enfants, Il faut la foi et beaucoup d’amour ! (SD 19 mai 1967)

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« Un précurseur de l'anté-christ, avec ses troupes de plusieurs nations, combattra contre le vrai Christ, le seul Sauveur du monde. Il répandra beaucoup de sang, et voudra anéantir le culte de Dieu pour se faire regarder comme un Dieu.

« La terre sera frappée de toutes sortes de plaies (outre la peste et la famine qui seront générales) ; Il y aura des guer-res jusqu'à la dernière guerre qui sera alors faite par les dix rois de l'Antéchrist, lesquels rois auront tous un même dessein et seront les seuls qui gouverneront le monde. Avant que ceci arrive, il y aura une espèce de fausse paix dans le monde ; on ne pense-ra qu'à se divertir. Les méchants se livreront à toutes sor-tes de péchés ; mais les enfants de la sainte Église, les enfants de la foi, mes vrais imitateurs, croîtront dans l'amour de Dieu et dans les vertus qui me sont les plus chères. Heureuses les âmes humbles conduites par l'Es-prit-Saint ! Je combattrai avec elles jusqu'à ce qu'elles arrivent à la plénitude de l'âge.

« La nature demande vengeance pour les hommes et elle frémit d'épouvante dans l'attente de ce qui doit arriver à la terre souillée de crimes. Tremblez, terre, et vous qui faites profession de servir Jésus-Christ, et qui au dedans, vous adorez vous-même. Tremblez car Dieu va vous livrer à son ennemi parce que les lieux saints sont dans la cor-ruption. Beaucoup de couvents ne sont plus les maisons de Dieu, mais les pâturages d'Asmodée et des siens. Ce sera pendant ce temps que naîtra l'Antéchrist d'une reli-gieuse hébraïque, d'une fausse vierge qui aura communi-cation avec le vieux serpent… En naissant, il vomira des blasphèmes, il aura des dents, en un mot, ce sera le dia-ble incarné ; il poussera des cris effrayants, il fera des prodiges, il ne se nourrira que d'impuretés. Il aura des frères, qui quoiqu'ils ne soient pas comme lui des démons incarnés, seront des enfants du mal. A douze ans ils se feront remarquer par leurs vaillantes victoires qu'ils rem-porteront . Bientôt ils seront chacun à la tête des armées, assistés par des légions de l'enfer.

« Les saisons seront changées, le terre ne produira que des mauvais fruits, les astres perdront leur mouvement réguliers, la lune ne reflétera qu'une faible lumière rougeâ-tre. L'eau et le feu donneront au globe de la terre des mouvements convulsifs et d'horribles tremblements de terre qui feront engloutir des montagnes, des villes, etc... Rome perdra la foi et deviendra le siège de l'antéchrist. Les démons de l'air avec l'antéchrist feront de grands pro-diges sur la terre et dans les airs, et les hommes se per-vertiront de plus en plus. Dieu aura soin de ses fidèles serviteurs et des hommes de bonne volonté, l'Évangile sera prêché partout, tous les peuples et toutes les nations auront connaissance de la vérité.

« J'adresse un pressant appel (5) à la terre. J'appelle les vrais disciples du Dieu vivant et régnant dans les cieux. J'appelle les vrais imitateurs du Christ fait homme, le seul et vrai Sauveur des hommes. J'appelle mes en-

fants, mes vrais dévots, ceux qui se sont donnés à moi pour que je les conduise à mon divin Fils, ceux que je porte pour ainsi dire dans mes bras, ceux qui ont vécu de mon esprit ; enfin j'appelle les Apôtres des derniers temps, des fidèles disciples de Jésus-Christ qui ont vécu dans un mé-pris du monde et d'eux-mêmes, dans la pauvreté et l'humilité, dans le mépris et dans le silence, dans l'oraison et la mortification, dans la chasteté et l'union avec

Dieu, dans la souffrance et inconnus du monde. Il est temps qu'ils sortent et viennent éclairer la terre.

« Allez et montrez-vous comme mes enfants chéris. Je suis avec vous et en vous pourvu que votre foi soit la lu-mière qui vous éclaire dans ces jours de malheurs. Que votre zèle vous rende comme des affamés pour la gloire et l'honneur de Jésus-Christ. Combattez, enfants de lu-mière, vous petit nombre qui y voyez ; car voici le temps des temps, la fin des fins.

« L'Eglise sera éclipsée, le monde sera dans la conster-nation. Mais voilà Enoch et Elie remplis de l'Esprit de Dieu. Ils prêcheront avec la force de Dieu, et les hommes de bonne volonté croiront en Dieu, et beaucoup d'âmes seront consolées. Ils feront de grands progrès par la vertu du Saint Esprit et condamneront les erreurs diaboliques de l'antéchrist. Malheur aux habitants de la terre ! Il y aura des guerres sanglantes et des famines, des pestes et des maladies contagieuses. Il y aura des pluies d'une grêle effroyable d'animaux, des tonnerres qui ébranleront les villes, des tremblements de terre qui engloutiront des pays. On entendra des voix dans les airs ; les hommes se battront la tête contre les murailles, ils appelleront la mort, et d'un autre côté la mort fera leur supplice : Le sang cou-lera de tous les côtés.

« Qui pourra vaincre si Dieu ne diminue pas le temps de l'épreuve ? Par le sang, les larmes et les prières des jus-tes, Dieu se laissera fléchir ; Enoch et Elie seront mis à mort. La Rome païenne disparaitra : Le feu du ciel tombe-ra et consumera trois villes ; tout l'univers sera frappé de terreur, et beaucoup se laisseront séduire parce qu'ils n'ont pas adoré le vrai Christ vivant parmi eux. Il est temps ; le soleil s'obscurcit ; la foi seule vivra.

« Voici le temps, l'abîme s'ouvre. Voici le roi des rois des ténèbres, voici la bête avec ses sujets, se disant le Sau-veur du monde. Il s'élèvera avec orgueil dans les airs pour aller jusqu'au ciel. Il sera étouffé par le souffle de Saint Michel Archange. Il tombera, et la terre qui, depuis trois jours sera en de continuelles évolutions, ouvrira son sein plein de feu ; il sera plongé pour jamais avec tous les siens dans les gouffres éternels de l'enfer. Alors l'eau et le feu purifieront la terre et consumeront toutes les œuvres de l'orgueil des hommes et tout sera renouvelé : Dieu sera servi et glorifié.

Ensuite la Sainte Vierge me donna aussi en français la Règle d'un nouvel Ordre religieux. Après quoi elle reprit en patois la suite du discours …/...

Bibliographie : - Sœur Marie de la Croix - Bergère de la Salette L’Abbé Gouin - Association des enfants de la Sa-lette et de Grignion de Montfort - avril 1970 - La vraie Mélanie de la Salette - H Guilhot - Ed Tequi Compilation de messages de San Damiano - Père A. Althoffer

5. Pensez et réfléchissez, je vous appelle jour et nuit. Pourquoi n’écoutez-vous pas mon Appel de Mère ? Voyez le monde qui va vers le précipice. (SD 31

janvier 1969)Pensez, priez, réfléchissez à mes paroles de Mère. (SD 7 octobre 1969)Les Apôtres de Jésus doivent aller dans le

monde; ils ne doivent pas s’arrêter, ils doivent lutter pour Jésus, pour le triom-phe de Jésus… Il y aura des luttes, des persécutions, des difficultés, des mala-dies de toutes sortes viendront. Mais l’Eglise triomphera toujours. (SD 10 novem-bre 1967)

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Page 16: Je crois au Saint-Esprit - sandamianomedia.com · Dans une apparition Mariale, exerçons-nous à retrouver dans les évènements, les messages du Ciel et les circons- tances de l’action

S'ils se convertissent, « Les pierres et les rochers se changeront en blé et les

pommes de terre se trouveront ensemencées dans les ter-res. Faites vous bien votre prière, mes enfants ? - Nous répondîmes tous les deux : Oh ! Non, Madame, pas beau-coup - Ah! Mes enfants, il faut bien la faire, soir et matin. Quand vous ne pourrez pas mieux faire, dites un Pater et un Ave Maria, et quand vous aurez le temps et que vous pourrez mieux faire, vous en direz davantage... Il ne va que quelques femmes un peu âgées à la messe. Les autres travaillent tout l'été le dimanche ; et l'hiver, quand ils ne savent que faire, ils ne vont à la messe que pour se mo-quer de la religion. Le carême, ils vont à la boucherie comme des chiens. - N'avez-vous pas vu du blé gâté, mes enfants ? - Tous deux, nous avons répondu : - Oh ! Non Madame ».

La sainte Vierge s'adresse à Maximin : « Mais toi, mon enfant, tu dois bien en avoir vu une fois

vers le Coin, avec ton père. L'homme dans la pièce a dit à ton père : Venez voir comme mon blé se gâte. Vous y êtes allés. Ton père a prit deux ou trois épis dans sa main, les frotta, et ils tombèrent en poussière. Puis en vous retour-nant, quand vous n'étiez plus qu'à une demi-heure de Corps, ton père te donna un morceau de pain en te disant : Tiens mon enfant, mange cette année, car je ne sais pas qui mangera l'année prochaine si le blé se gâte comme

cela. Maximin répondit : C'est bien vrai, Madame, je ne me le rappelais pas. La Très Sainte Vierge a terminé son dis-cours en français.

« Eh ! Bien mes enfants, vous le ferez passer à tout mon peuple »...

La belle Dame a traversé le ruisseau et sans se retourner vers nous qui la suivions, elle nous dit encore : « Eh ! Bien mes enfants, vous le ferez passer à tout mon peuple »...

Ainsi la lumière prenait la place des parties du corps qui disparaissaient à mes yeux ; ou bien il me semblait que le corps de ma dame se changeait en lumière en se fondant. Ainsi la lumière en forme de globe s'élevait doucement en direction droite. Je ne puis pas dire si le volume de lumière diminuait à mesure qu'Elle s'élevait, ou bien si l'éloigne-ment qui faisait que je voyais diminuer la lumière à mesure qu'elle s'élevait ; ce que je sais, c'est que je suis restée longtemps la tête levée et les yeux fixés sur la lumière, même après que cette lumière, qui allait toujours s'éloi-gnant et diminuant de volume, eût fini de disparaître.

Mes yeux se détachaient du firmament, je regarde autour de moi, je vois Maximin qui me regarde. Je lui dis : « Mémin, cela doit être le Bon Dieu de mon père, ou la sainte Vierge, ou quelque grande sainte ». Et Maximin, lançant la main en l'air, il dit : « Ah ! Si je l'avais su ! » ■

Marie-Dominique Fabrikant

«« Ah ! Si je l'avais su !Ah ! Si je l'avais su ! »»

...disait Maximin… Le dirons-nous aussi lorsque fleurira la

Cité de Roses ? Relisons ce qu’en disait Mamma Rosa

« A San Damiano, Au jour de la pre-mière apparition, la Vierge portait une cou-ronne représentant la coupole de saint Pierre au Vatican. Tout autour de la cou-pole de st Pierre, au Vatican, il y avait les douze apôtres, Pierre qui tenait en mains les clefs du royaume des Cieux. Il était signifié par là que la Vierge était envoyée à San Da-miano pour sauver l’Eglise…

« Ce Lieu, c’est la Trinité Sainte qui en a eu le dessein. Elle a envoyé sa fille pour accomplir tant d’œuvres bonnes, pour glori-fier Dieu, pour sauver les âmes, pour convertir les pécheurs, pour apporter beau-coup de saintes vocations. Doc 1085.

« Avec l’aide de Marie, Rose mysti-que, et le concours de ses enfants, le point minuscule de San Damiano est appelé à se joindre et à s’unir à tous les points de renou-

veau que Dieu, Rose divine, suscite aux qua-tre coins de la terre :

Cette grande Cité fleurira dans le monde entier, dans tous les cœurs. (Doc 1087).

Cette Cité sera le monde entier. Cette Cité doit fleurir dans les cœurs de tous. Tous doivent comprendre ce que signifie la Cité : Le Règne d’amour de Jésus, mon Règne d’amour. (Doc 1088).

La Cité fleurira et mon Règne viendra, qui sera de grande joie pour le Ciel et la terre. Le Père Eternel ouvrira les Cieux... La palme du martyre donnée à tous les fils de la terre, pour qu'ils soient tous sauvés... Dans le silence vous trouverez la joie du Ciel et la conquête de la terre. Le Règne d'amour viendra, et il viendra, le triomphe de Marie...

Il dépend de vous de préparer les voies du Ciel pour tous les élus, afin de conquérir la grande cité de la terre, la Cité de Marie, votre Mère, Mère de l'Univers. (RM. 6.2.76 – SDhd).

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