8
Le Goethe-Institut, l’Istituto Italiano di Cultura, les Consulats généraux d’Autriche, de Roumanie, de Russie, de Serbie et de Suisse à Strasbourg avec le soutien de la Ville de Strasbourg et de la DRAC Alsace -journée d’études- Salle de l’Assemblée parlementaire européenne -PROJECTION- 15 films courts C’est la faute à Rousseau Jean-Jacques Rousseau influences & apports .11 octobre 2012 à Strasbourg.

Jean-Jacques Rousseau influences & apports - afr-russe.fr · Daniel Payot, adjoint au Maire, chargé de l’action culturelle INTRODUCTION Nous devons à Rémy Hildebrand, président

Embed Size (px)

Citation preview

Le Goethe-Institut, l’Istituto Italiano di Cultura,

les Consulats généraux d’Autriche, de Roumanie,

de Russie, de Serbie et de Suisse à Strasbourg

avec le soutien de la Ville de Strasbourg et de la DRAC Alsace

-journée d’études-Salle de l’Assembléeparlementaire européenne

-PROJECTION-15 fi lms courts C’est la faute à Rousseau

Jean-Jacques Rousseau influences & apports

.11 octobre 2012 à Strasbourg.

Daniel Payot, adjoint au Maire, chargé de l’action culturelle

INTRODUCTION

Nous devons à Rémy Hildebrand, président du Comité Européen Jean-Jacques Rousseau et professeur à l’Université de Genève, des précisions tout à fait réjouissantes sur les cinq semaines que Jean-Jacques passa à Strasbourg, en novembre et décembre 1766, entre son expulsion de l’île de Saint-Pierre par les autorités bernoises et un exil anglais de quelques mois. La situation pourtant n’était alors pour lui ni facile, ni satisfaisante : malade, mais surtout critiqué, accusé, accablé, il nourrissait une hantise du complot qui n’allégeait pas ses souffrances, mais qui eut au moins pour avantage de l’engager dans une vaste entreprise de légitimation autobiographique dont les fruits comblent encore ses lecteurs actuels.Au milieu de cette période particulièrement éprouvante, le séjour strasbourgeois apparaît comme un rayon de soleil. Jean-Jacques est accueilli avec chaleur et bienveillance, le théâtre montre son Devin du village, le maréchal de Contades, alors commandant de la province, lui témoigne une reconnaissance et une sympathie sans réserve, de nombreux habitants lui signifi ent leur amitié. « Il est doux de se retrouver parmi les hommes », écrit Jean-Jacques qui, en la circonstance, ne ménage pas sa gratitude.Près de deux cent cinquante ans plus tard, l’épisode heureux du séjour strasbourgeois, bien que fort court, nous oblige encore. Mais positivement : il s’agit simplement d’être à la hauteur de la bienveillance et de l’hospitalité dont les Strasbourgeois d’alors, individus anonymes ou autorités, surent faire montre. C’est un défi que nous relevons bien volontiers, en plein accord avec une initiative des Partenaires Culturels Européens qui va incontestablement dans ce sens et dont chacun appréciera la pertinence.Inscrite dans un ensemble de manifestations qui partout dans le monde célébreront le tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau, cette journée met l’accent sur la dimension euro péenne de l’écrivain et philosophe. Elle nous permet de nous projeter dans un monde et à une époque où l’œuvre d’un penseur singulier pouvait avoir des effets littéraires, moraux et politiques considérables, parce qu’elle contribuait à dessiner les grands traits ou à accuser les grandes ombres d’une civilisation encore à la recherche de sa propre défi nition.Qu’il me soit permis d’adresser des remerciements vifs et sincères aux très actifs Partenaires Culturels Européens ; l’organisation de cette journée confi rme tout le sens que possède la réunion de tant d’intelligence et de bonne volonté mises au service d’une action constante, très justement posée, ambitieuse et conviviale à la fois, qui honore chacun des pays représentés, dont la Ville de Strasbourg bénéfi cie, et qui travaille avec enthousiasme pour une Europe des peuples et des cultures.

8 h 45

Accueil du public

9 h 15

IntroductionDaniel Payot, adjoint au Maire, chargé de l’action culturelle

9 h 30 France

Rousseau, la passion de la véritéPierre Hartmann

10 h 30 Russie

La réception et l’infl uence de Rousseau en Russie : de l’homme sensible au théoricien de la politiqueRodolphe Baudin

11 h 30 Allemagne

Rousseau en Allemagne : stations de sa réceptionReinhard Bach

12 h 30

Pause

PROGRAMME DE LA JOURNÉE D’ÉTUDES

.11 octobre 2012 à Strasbourg.

14 h Serbie

Le culte de Rousseau dans la littérature serbeSrdjan Adamovic

15 h Italie

L’image de la musique italienne dans le Dictionnaire de musiqueAmalia Collisani

16 h Suisse

Isaac et Jean-Jacques Rousseau, genevoisRémy Hildebrand

17 h

Le mot de la fi n

.Les conférenciers.

Pierre HartmannProfesseur de littérature française à l’Université de Strasbourg, directeur de l’École doctorale des Humanités

Vitam impendere vero (consacrer sa vie à la vérité). Rousseau est sans doute le premier penseur moderne qui se soit dit guidé par la passion de la vérité conçue non plus au plan religieux ou métaphysique, ni même, comme on incline trop souvent à le penser, au plan purement personnel ou intime. Quoique cette passion se soit déployée ultérieurement dans ses écrits autobiographiques, la vérité rous seauiste s’est d’abord manifestée au plan politique, comme la révélation foudroyante d’un processus de civilisation dévoyé ab origine. Toute l’œuvre de Rousseau se donne dès lors à lire comme le déploiement de cette révélation dans tous les domaines par lui abordés et repensés de fond en comble : l’anthropologie, la politique, l’éducation, l’esthétique. C’est bien pourquoi Rousseau reste le plus intempestif (au sens nietzschéen) des penseurs classiques.

Rodolphe BaudinMaître de conférences habilité à diriger des recherches de littérature russe ; directeur du département d’études slaves de l’Université de Strasbourg

La conférence portera sur la réception de l’œuvre de Jean-Jacques en Russie entre la deuxième moitié du XVIIIe siècle et la fi n du XIXe siècle. D’abord idole des jeunes gens sensibles, Rousseau s’impose peu à peu, à mesure que disparaît le culte des sentiments caractéristique de la fi n du XVIIIe siècle, comme le théoricien du contrat social et de l’égalité, infl uençant à cet égard le mouvement révolutionnaire russe au XIXe siècle. Son infl uence n’en demeure toutefois pas moins aussi bien éthique que politique, comme en témoigne l’intérêt que lui porte Tolstoï à la fi n de l’Ancien Régime russe.

Reinhard BachProfesseur en philologie françaiseà l’Université de Greifswald

Trois moments de la réception de Rousseau en Allemagne nous intéressent particulièrement :1 L’infl uence de Rousseau

sur l’idéalisme et le romantisme.

2 La présence de Rousseau en Allemagne durant le XXe siècle est massive et contradictoire. Elle refl ète par là les tensions politiques et idéologiques qui accompagnent l’histoire allemande, sans que ce fait eût été jusqu’à présent l’objet d’une analyse approfondie.

3 Le nom de Rousseau est aussi mêlé à l’histoire de l’Allemagne dans une nouvelle lutte idéologique en faveur du libéralisme. Nous présenterons une critique de cette nouvelle tentative d’abuser du nom de Rousseau.

meure toutefois pas aussi bien éthique itique, comme oigne l’intérêtporte Tolstoï de l’Ancien

e russe.

3 Le nom deest aussi mde l’Allemanouvelle luen faveur dNous préseune critiqunouvelle ted’abuser dde Roussea

France

Russie Allemagne

Srdjan AdamovicAprès avoir obtenu une maîtrise de langue et littérature française à l’Université de Pristina en 1980, il effectue de nombreux stages de théâtre notamment à Belgrade, à Kladovo, en Hongrie ou encore en France avec le stage de francophonie, culture et langue française. À partir de 2006, il s ’installe à Strasbourg où il enseigne le serbe en tant que lecteur à l’Université de Strasbourg

La pensée française sut toujours frayer un chemin et l’esprit encyclopédique avait envahi fortement les pays des Balkans vers la fi n du XVIIIe siècle. Cependant, il semble que le vrai « promoteur » fut Dositej Obradovic, d’abord moine de Banat, puis le plus grand auteur serbe de son temps. Après avoir fui le couvent et traversé toute l’Europe, en retour en Serbie, Obradovic apportera la pensée rationaliste dans la société serbe notamment celle de Voltaire, ainsi que la pensée de Rousseau.

Amalia CollisaniProfesseur de musicologie et d’histoire de la musique, enseigne la philosophie de la musique à l’Université de Palerme. Directeur du département, coordinatrice de la fi lière musicale à l’École d’aptitude à l’enseignement, membre de la commission universitaire d’évaluation pour la recherche

Elle a consacré à Jean-Jacques Rousseau, au cours de ces vingt dernières années, la plus grande partie de ses travaux de recherche. Elle écrit de nombreux essais, une monographie (La musica di Jean-Jacques Rousseau, Palermo, L’Epos, 2007) et publie plus récemment sous sa direction les écrits de Rousseau sur la musique : Projet concernant de nouveaux signes pour la musique, Dissertation sur la musique moderne et Dictionnaire de musique (en collaboration avec Brenno Boccadoro) ainsi que les Œuvres complètes sous la direction de Raymond Trousson et Frédéric S. Eigeldinger pour les éditions Champion-Slatkine à l’occasion du tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau.

Rémy HildebrandPrésident du Comité Européen Jean-Jacques Rousseau, professeur à l’Université de Genève

Isaac Rousseau meurt en 1747 à Nyon, âgé de 75 ans. Né à Genève, il suit le modèle paternel et devient maître horloger à son tour. Pourtant la vie quotidienne ne lui convient guère, il épouse Suzanne Bernard et cohabite – au 40, Grand-Rue – avec Madame Bernard, sa belle-mère, qui intrigue et ne retient nullement Isaac Rousseau lorsqu’il envisage de partir vivre à Constantinople, lassé par ses critiques continuelles. Il y restera six ans. À son retour, à la naissance de Jean-Jacques, son épouse meurt de fi èvres. Isaac Rousseau sera, par la force des choses, le père installé à son atelier qui veillera à l’éducation de son fi ls, s’impliquant durant des années dans l’éducation active de Jean-Jacques.

Serbie

Italie

Suisse

Jean-Jacques RousseauUn destin au pas de course

1712 « Je coûtai la vie à ma mère, et ma naissance fut le premier de mes mal-heurs ». ConfessionsJean-Jacques Rousseau naît du mariage d’Isaac et de Suzanne.

1728 Presque le bonheur. Il est accueilli par Madame de Warens à Annecy. Il se déniaise auprès de celle qu’il appellera bientôt « maman ».

1749 Presque la recon-naissance. D’Alembert lui demande d’écrire un article sur la musique pour l’Ency-clopédie.

1750 Premières lumières, premier scandale. Il participe à un concours orga nisé par l’Académie de Dijon, il y présente le Discours sur les sciences et les arts. Sa thèse sur l’art corrupteur déclenche une querelle.

1761 La gloire ou pres-que. Il publie La Nouvelle Héloïse. Julie et Saint-Preux sont les héros de la jeunesse de l’époque. Rousseau tient son best-seller.

1766 Le temps des aveux. De passage à Stras-bourg, puis en exil à Londres, il commence la rédaction des Confessions, dans le plus grand secret.

1768 Le temps des soli-tudes. De retour en France, il se sent persécuté. Il parlera de complot universel.

1778 Le ravissement et la mort. Il écrit pour lui Les Rêveries du promeneur soli-taire. Il meurt le 2 juillet.

« Vous êtes perdus, si vous oubliez que les fruits sont à tous, et que la terre n’est à personne. »

Jean-Jacques Rousseau,

Discours sur l’origine et les fondements

de l’inégalité parmi les hommes

êtes perdus,es fruits

.PROJECTION.

C’est la faute à Rousseau 15 fi lms courts

À l’occasion du tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau, carte blanche a été donnée à des cinéastes – suisses et d’autres pays, confi rmés ou encore en formation – pour s’emparer de la vie et de l’œuvre du philosophe. Intitulée La Faute à Rousseau, cette collection réunit des fi lms courts mêlant fi ctions, documentaires, essais ou animations, réalisés en totale liberté. Tous actualisent la pensée de Rousseau de manière stimulante et inattendue et proposent au spectateur de saisir la contemporanéité du philosophe des Lumières. Initié par le cinéaste Pierre Maillard, ce projet réunit le département cinéma/cinéma du réel de la Haute École d’art et de design – Genève, RITA productions et la RTS pour une collaboration artistique exemplaire.Cinéma L’Odyssée à Strasbourg : date et horaire à confi rmerBibliothèque de Mulhouse : projection mercredi 28 novembre 2012 à 18 h 30

Le bilboquet de Noël Tortajada

Jonas qui aura 25 ans en l’an 2000 d’Alain Tanner

.PROJECTION.

C’est la faute à Rousseau15 fi lms courts

Les Partenaires Culturels Européens remercient les organismes et toutes les personnes qui nous ont aidé pour la création de cet événement : le Comité Européen Jean-Jacques Rousseau à Genève ; la Direction régionale des affaires culturelles d’Alsace ; les éditions Transversales, Genève ; l’Association des Parlementaires Européens ; la Ville de Strasbourg ; l’Université de Strasbourg.

Lieux

Salle de l’AssembléeParlementaire Européenne76 allée de la Robertsau à StrasbourgEntrée libre, dans la limite des places disponibles

Cinéma l’Odyssée3 rue des Francs-BourgeoisEntrée tarif cinémaBibliothèque de Mulhouse19 Grand-RueEntrée libre

contacts

Coordination du projet 2012 des Partenaires Culturels Européens

Danièle HartlConsulat général de Suissetéléphone +33 (0)3 88 35 00 [email protected]

Erika Demenet Goethe-InstitutCentre culturel allemandtéléphone +33 (0)3 68 85 63 [email protected]

Les Partenaires Culturels Européens – le Goethe-Institut, l’Istituto Italiano di Cultura, les Consulats généraux d’Autriche, de Roumanie, de Russie, de Serbie et de Suisse à Strasbourg, ainsi que la France représentée par la Ville de Strasbourg et des institutions locales culturelles et scientifi ques – ont constitué un groupe informel de travail fondé en 2001.

Son but est l’instauration d’une réfl exion européenne ouverte et permanente dans les domaines de la culture et des arts, avec l’organisation de manifestations culturelles à périodicité annuelle.

Photos Éditions transversales et © BGE, Centre d’iconographie genevoise

Images de La faute à Rousseau© Département cinéma/cinéma du réel de la Haute École d’art et de design – Genève, RITA productions et la RTS

Images et mise en pages L’intranquille

Imprimerie CUS, septembre 2012

Consulat général de la Fédération de Russie

à Strasbourg

CONSULAT GÉNÉRAL DE ROUMANIEà St rasbourg

CONSULAT DE LA RÉPUBLIQUE DE SERBIE

À STRASBOURG

www.iicstrasburgo.esteri.it

En 2012, les Partenaires Culturels Européens ont choisi de fêter le tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau, l’un des grands penseurs du XVIIIe siècle. Celui-ci a passé cinq semaines à Strasbourg, avant de prendre la route vers Londres.