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société coopérative de finances solidaires La Société financière de la Nef publie chaque année la liste des prêts qu’elle a débloqués. Ce numéro est également téléchargeable sur le site Internet de la Nef - www.lanef.com [printemps 2012] 58 Poser cette question, c’est déjà y répondre. La monnaie existe depuis des temps immémoriaux. De même, son prêt est relevé dès 1750 av JC. Mais jusqu’au XV e siècle, au cours duquel apparaît le terme « banque », la monnaie reste très largement entre les mains de ses propriétaires et les prêts sont réalisés par ceux dis- posant d’excédents de liquidités personnelles. Il existait alors bien des « banquiers », mais pas de banques. Si « l’argent gouverne le monde », alors qui gouverne l’argent ? A u-delà de leur création à partir du XV e siècle, l’ex- pansion des banques est due à deux faits majeurs récents : la « bancarisation de masse », autrement dit le fait que tout individu dispose d’un compte bancaire pour y déposer sa monnaie (début des années 1960 dans les pays occiden- taux), largement encouragée par les États voulant fluidifier la circulation monétaire, la fin du Glass-Steagall act. Cette réglementation, instaurée en 1933 par Roosevelt afin d’endiguer les conséquences pré- visibles de la titrisation naissante, fut largement contournée à partir de 1970 et abrogée en 1999. Le Glass-Steagall act établissait une séparation totale entre banques de dépôts et banques d’investissements. L’évolution du pouvoir des banques Dès lors, les banques disposent d’une ressource quasi illimitée - toute monnaie, pour circuler, devant y être déposée - relative- ment stable du fait de la masse des déposants. Elles peuvent alors l’utiliser pour prêter, pour investir (deux choses très utiles), ou pour spéculer, y compris contre les États. Cependant, la pierre angulaire de l’influence des banques est posée, bien malgré eux, par les élus des nations démocratiques lorsque, à partir du milieu des années 1970, ils se mettent à voter régulièrement des budgets en déficit. Dès lors, les États s’en remettent aux banques pour financer des déficits chroniques… au point d’en devenir dépendants. Aujourd’hui, pour la pre- mière fois de l’Histoire, un nombre limité de personnes dispose ainsi de moyens quasi illimités par délégation involontaire de millions de citoyens déposants qui ne peuvent exercer aucun contrôle sur l’usage de leur argent et ce, avec l’assentiment tacite des États. Alors que cet argent, momentanément inem- ployé par ses propriétaires légitimes, devrait constituer un bien commun, il devient l’outil exclusif d’une minorité. Les limites des régulateurs Les contrôles mis en place par les régulateurs se limitent à assurer le remboursement des sommes versées par les dépo- sants et les actionnaires des banques. Il n’existe pas de contrôle sur les conséquences sociales de l’usage de cette masse d’argent. Cependant, peut-on considérer qu’une conscience de l’utilisation de l’argent relève des régulateurs, donc des gouvernements, alors que ceux-ci, comme le disait Camus, « par définition, n’ont pas de conscience » ? La responsabilité des citoyens déposants L’exigence d’un usage éthique de l’argent par les banques ne peut venir que des propriétaires légitimes de cette masse d’argent : les citoyens déposants. Or, de quoi nous parle-t- on lorsque nous demandons des comptes sur l’utilisation de notre argent ? De taux d’intérêt. Un point c’est tout. Aucune information, ou si peu, sur les conséquences sociales ou envi- ronnementales engendrées par l’usage de notre argent. Nous focalisons ainsi notre attention sur la « muleta » du taux. C’est cette asymétrie d’informations entre taux et conséquences sociales qui nous amène à nous départir, au profit des banques, de notre responsabilité quant à l’utilisation de notre argent. Déni de démocratie et alternative Cette asymétrie d’informations pose un grave problème de démocratie : grâce à elle, les financiers ont acquis un tel pou- voir, par procuration inconsciente des citoyens, qu’ils pèsent plus lourd auprès de nos dirigeants que les citoyens. Sans la formidable puissance de feu que constitue l’usage discrétion- naire des dépôts de ses clients, aucun établissement financier n’aurait pu alimenter une « bulle » menaçant le monde. De même, faute de cette puissance, aucun établissement financier n’aurait la capacité de s’attaquer à un État ou à une monnaie au point d’en menacer les équilibres fondamentaux. Revendiquons une totale transparence de l’usage de l’argent par les banques afin qu’un jugement quant à son utilisation puisse être porté. Cela contribuera à éviter la dangereuse dérive que nos anciens résis- tants, à l’image de Stéphane Hessel, Edgard Morin ou Claude Alphandéry, pointent du doigt en appe- lant à l’indignation. actualité Jean-Marc de Boni, Président du Directoire de la Nef éditorial Étienne Javelle La coopérative Nef aura vécu quelques chambardements notoires en 2011 : départ de Jacky Blanc et arrivée de Jean-Marc de Boni à la tête de l’organe exécutif, abandon du projet de fusion avec un partenaire italien, déménagement du siège administratif. Économiquement parlant, elle a vu un net redémarrage de l’activité Crédit puisque 20 millions d’euros de prêts ont été débloqués contre seulement 16 millions en 2010. Les activités interbancaires qui assurent traditionnellement notre rentabilité ont, quant à elles, été bridées pendant toute l’année pour une question compliquée de calcul de ratio qui n’a trouvé sa solution qu’en toute fin d’année. Tout cela nous conduit à un résultat d’exploitation, certes en progression, mais insuffisant pour répondre aux canons de la beauté bancaire. Pour en finir avec ces considérations purement comp- tables, sachez que la vente de l’immeuble qui abritait nos anciens bureaux de Villeurbanne, a généré une plus value qui nous permet d’af- ficher un résultat net comptable nettement meilleur que celui de l’année précédente. 2012 aura certainement aussi son lot de bouleversements dont quelques uns sont déjà connus : renouvellement d’une partie du Conseil de Surveillance lors de l’Assemblée Générale du mois de mai, arrivée d’un troi- sième membre au Directoire, mise en œuvre d’un nouveau plan de développement, réorga- nisation des services, montée en puissance de notre nouveau système informatique, développement de la vie coopérative régio- nale. Une année que l’on souhaite donc être à la fois celle de la structuration et celle d’un fort développement de l’activité.

Jean-Marc de Boni, Président du Directoire de la Nef ... · Jean-Marc de Boni, Président du Directoire de la Nef éditorial Étienne Javelle La coopérative Nef aura vécu quelques

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Page 1: Jean-Marc de Boni, Président du Directoire de la Nef ... · Jean-Marc de Boni, Président du Directoire de la Nef éditorial Étienne Javelle La coopérative Nef aura vécu quelques

société coopérative de finances solidaires

La Société financière de la Nef publie chaque année la liste des prêts qu’elle a débloqués.

Ce numéro est également

téléchargeable sur le site Internet

de la Nef - www.lanef.com

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012]

n°58

Poser cette question, c’est déjà y répondre. La monnaie existe depuis des temps immémoriaux. De même, son prêt est relevé dès 1750 av JC. Mais jusqu’au XVe siècle, au cours duquel apparaît le terme « banque », la monnaie reste très largement entre les mains de ses propriétaires et les prêts sont réalisés par ceux dis-posant d’excédents de liquidités personnelles. Il existait alors bien des « banquiers », mais pas de banques.

Si « l’argent gouverne le monde », alors qui gouverne l’argent ?

Au-delà de leur création à partir du XVe siècle, l’ex-pansion des banques est due à deux faits majeurs récents :

• la « bancarisation de masse », autrement dit le fait que tout individu dispose d’un compte bancaire pour y déposer sa monnaie (début des années 1960 dans les pays occiden-taux), largement encouragée par les États voulant fluidifier la circulation monétaire,

• la fin du Glass-Steagall act. Cette réglementation, instaurée en 1933 par Roosevelt afin d’endiguer les conséquences pré-visibles de la titrisation naissante, fut largement contournée à partir de 1970 et abrogée en 1999. Le Glass-Steagall act établissait une séparation totale entre banques de dépôts et banques d’investissements.

L’évolution du pouvoir des banquesDès lors, les banques disposent d’une ressource quasi illimitée - toute monnaie, pour circuler, devant y être déposée - relative-ment stable du fait de la masse des déposants. Elles peuvent alors l’utiliser pour prêter, pour investir (deux choses très utiles), ou pour spéculer, y compris contre les États. Cependant, la pierre angulaire de l’influence des banques est posée, bien malgré eux, par les élus des nations démocratiques lorsque, à partir du milieu des années 1970, ils se mettent à voter régulièrement des budgets en déficit. Dès lors, les États s’en remettent aux banques pour financer des déficits chroniques… au point d’en devenir dépendants. Aujourd’hui, pour la pre-mière fois de l’Histoire, un nombre limité de personnes dispose ainsi de moyens quasi illimités par délégation involontaire de millions de citoyens déposants qui ne peuvent exercer aucun contrôle sur l’usage de leur argent et ce, avec l’assentiment tacite des États. Alors que cet argent, momentanément inem-ployé par ses propriétaires légitimes, devrait constituer un bien commun, il devient l’outil exclusif d’une minorité.

Les limites des régulateursLes contrôles mis en place par les régulateurs se limitent à assurer le remboursement des sommes versées par les dépo-sants et les actionnaires des banques. Il n’existe pas de contrôle sur les conséquences sociales de l’usage de cette masse d’argent. Cependant, peut-on considérer qu’une conscience de l’utilisation de l’argent relève des régulateurs, donc des gouvernements, alors que ceux-ci, comme le disait Camus, « par définition, n’ont pas de conscience » ?

La responsabilité des citoyens déposantsL’exigence d’un usage éthique de l’argent par les banques ne peut venir que des propriétaires légitimes de cette masse d’argent : les citoyens déposants. Or, de quoi nous parle-t-on lorsque nous demandons des comptes sur l’utilisation de notre argent ? De taux d’intérêt. Un point c’est tout. Aucune

information, ou si peu, sur les conséquences sociales ou envi-ronnementales engendrées par l’usage de notre argent. Nous focalisons ainsi notre attention sur la « muleta » du taux. C’est cette asymétrie d’informations entre taux et conséquences sociales qui nous amène à nous départir, au profit des banques, de notre responsabilité quant à l’utilisation de notre argent.

Déni de démocratie et alternativeCette asymétrie d’informations pose un grave problème de démocratie : grâce à elle, les financiers ont acquis un tel pou-voir, par procuration inconsciente des citoyens, qu’ils pèsent plus lourd auprès de nos dirigeants que les citoyens. Sans la formidable puissance de feu que constitue l’usage discrétion-naire des dépôts de ses clients, aucun établissement financier n’aurait pu alimenter une « bulle » menaçant le monde. De même, faute de cette puissance, aucun établissement financier n’aurait la capacité de s’attaquer à un État ou à une monnaie au point d’en menacer les équilibres fondamentaux.

Revendiquons une totale transparence de l’usage de l’argent par les banques afin qu’un jugement quant à son utilisation puisse être porté. Cela contribuera à éviter la dangereuse dérive que nos anciens résis-tants, à l’image de Stéphane Hessel, Edgard Morin ou Claude Alphandéry, pointent du doigt en appe-lant à l’indignation.

actualitéJean-Marc de Boni, Président du Directoire de la Nef

éditorialÉtienne Javelle

La coopérative Nef aura vécu

quelques chambardements

notoires en 2011 : départ

de Jacky Blanc et arrivée

de Jean-Marc de Boni à la tête

de l’organe exécutif, abandon

du projet de fusion avec un partenaire italien,

déménagement du siège administratif.

Économiquement parlant, elle a vu un net

redémarrage de l’activité Crédit puisque 20

millions d’euros de prêts ont été débloqués

contre seulement 16 millions en 2010.

Les activités interbancaires qui assurent

traditionnellement notre rentabilité ont,

quant à elles, été bridées pendant toute

l’année pour une question compliquée

de calcul de ratio qui n’a trouvé sa solution

qu’en toute fin d’année. Tout cela nous

conduit à un résultat d’exploitation, certes

en progression, mais insuffisant pour répondre

aux canons de la beauté bancaire. Pour en

finir avec ces considérations purement comp-

tables, sachez que la vente de l’immeuble qui

abritait nos anciens bureaux de Villeurbanne,

a généré une plus value qui nous permet d’af-

ficher un résultat net comptable nettement

meilleur que celui de l’année précédente.

2012 aura certainement aussi son lot

de bouleversements dont quelques uns sont

déjà connus : renouvellement d’une partie

du Conseil de Surveillance lors de l’Assemblée

Générale du mois de mai, arrivée d’un troi-

sième membre au Directoire, mise en œuvre

d’un nouveau plan de développement, réorga-

nisation des services, montée en puissance

de notre nouveau système informatique,

développement de la vie coopérative régio-

nale. Une année que l’on souhaite donc

être à la fois celle de la structuration

et celle d’un fort développement de l’activité.

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La prime aux exploitants pollueurs et le coût de la certification aux paysans éco-logistes, c’est encore le paysage agricole en ce début de 21e siècle, entretenu par des pouvoirs publics largement dépendants des lobbies agro-chimiques et, comble

d’ironie, par une majorité de paysans pourtant exploités et endettés. Seules 3 % des terres agricoles cultivables sont bio !

C’est une ineptie alors que la France importe plus de 35 % de ses produits bio, dont certains fruits et légumes par exemple, parfaitement productibles sur nos territoires. C’est une hérésie alors que la grande majorité de nos eaux de surface et de source, sont contaminées du fait de l’agriculture intensive, sans compter aujourd’hui les plages bretonnes polluées par des algues vertes qui défigurent le paysage et génèrent des problèmes sanitaires graves, maintenant avérés, sur les populations. C’est une atteinte intolérable à l’autonomie alimentaire des pays les moins développés, l’agriculture d’exportation des pays riches ayant rendu ces pays très vulnérables à la volatilité des changes et aux flambées des prix sur les marchés internationaux, supprimant du même coup leur agriculture vivrière. C’est une position rétrograde alors même que, comme l’affirme le rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l’alimentation, Olivier De Schutter, « l’agroécologie peut doubler la production alimentaire de régions entières en 10 ans tout en réduisant la pauvreté rurale et en apportant des solutions au chan-gement climatique ».

La bio est écologiquement, socialement et économiquement viable, tel est le mes-sage que les producteurs, consommateurs et citoyens, en cette période électorale qui s’ouvre, veulent faire passer aux candidats qui se bousculent pour exercer le pouvoir. Si l’action individuelle des citoyens est toujours nécessaire au quotidien, leur expression collective est plus que jamais indispensable à l’horizon de mai 2012.Nous comptons sur vous pour signer et diffuser la pétition « Osons la bio ! » dispo-nible sur http://action.bioconsomacteurs.org.

Des débuts difficilesEn 2007, avec l’accompagnement de Jacques Favier, nous avons créé la société Nef Capital Éthique Management (NCEM). Elle a collecté 10 M€ dans un fonds appelé Sens et en a investi à ce jour 2,6 dans quatre entreprises que nous voulions développer parce que leurs activités économiques étaient porteuses de sens et de changement. L’aventure a coûté cher : une collecte trop lente et insuffisante n’a pas apporté assez de ressources. Le capital a dû en supporter les frais, et des partenaires sollicités pour mutualiser l’effort (Champlain et Ecofi) ont fini par devenir majoritaires dans NCEM.

Un nouvel élan D’abord tentés par l’idée de tout leur vendre, nous avons, au contraire, proposé de leur racheter leurs parts, car c’est un moment où NCEM atteint presque le seuil de rentabilité et s’affirme dans son métier d’investisseur. En reprenant le contrôle de la société NCEM, nous entendons poursuivre son développement, avec l’équipe en place, et parvenir à l’équilibre. Jacques Favier et Frédéric Garidou s’engagent à poursuivre activement la gestion du premier fonds et à lancer un nouveau fonds spécialisé dans le petit hydroélectrique (barrages au fil de l’eau). Nous entendons aussi compenser le déficit 2011 par une augmentation du capital de 100 000 euros.

Le soutien de nombreux acteursLe supplément de risque ne pouvant pas être porté par le compte de résultat de la Nef, nous avons demandé à des personnes de le couvrir par des parts de capital de la Nef consacrées à ce but. La réponse a été forte et chaleureuse. Plus de 25 personnes ont souscrit du capital pour couvrir le rachat par la Nef des parts de la société Champlain, puis l’augmentation de capital. L’Association La NEF a également affecté 1/3 de ses propres parts dans la Société financière de la Nef pour garantir l’opération de rachat des parts de la société Ecofi.Au total 260 650 € ont été mobilisés pour autoriser l’opération décidée le 27 janvier par le Conseil de Surveillance de la Nef. On mesure la force de notre coopérative quand des sociétaires décident de se porter garants d’une de ses actions. Longtemps perçue comme un poids trop lourd à porter, NCEM est désormais pleinement inté-grée dans le réseau Nef avec un nouvel élan.

Campagne « Osons la Bio ! » de Bio Consom’acteurs

NCEM : retour à la Nef

actualitéHugues Toussaint, Président de Bio Consom’acteurs

actualitéPhilippe Leconte, Président du Conseil d’Administration de NCEM

À l’approche de l’élection présidentielle, l’association Bio Consom’acteurs, la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique (FNAB) et Terre de liens ont lancé la campagne « Osons la bio ! ». Son objectif : demander aux candidat(e)s de mobiliser les moyens nécessaires pour atteindre l’objectif du Grenelle de l’environnement fixant 20 % de bio en 2020.

Dès 2004, la Nef a souhaité être présente dans le domaine du capital-investissement, car une entreprise en croissance a besoin de capitaux propres et là aussi, l’esprit Nef doit faire son chemin. Apprendre le métier, créer une société de gestion de fonds, réunir du capital et investir, n’a pas été une mince affaire.

Arrivé il y a 2 ans à la Nef en qualité de Responsable Back Office, Frédéric Moukarim a très vite su apporter sa rigueur, mais aussi sa créativité, pour faire face à des situations souvent compliquées et exigeant une réponse rapide, notamment dans le cadre de notre évolution informatique. Voulant

toujours faire avancer les sujets dans lesquels il s’implique, curieux et ouvert aux autres, Frédéric est rapidement devenu un référent sur nombre de points, tant pour les collaborateurs et collaboratrices de son équipe que pour ses collègues du Comité de Direction. Son parcours personnel l’a amené à s’ouvrir à plusieurs cultures, à plusieurs modes de fonctionnement, dans le respect des personnes. De la PME au Gabon (où il est né) à un grand établissement de crédit français, au sein duquel il a acquis son expérience bancaire, Frédéric a toujours placé l’humain au dessus de toute autre considération.

À la suite d’un rigoureux processus de recrutement et de la décision de notre Conseil de Surveillance du 27 janvier, Frédéric intègre ainsi le Directoire, où Étienne Javelle et moi l’accueillons avec un grand plaisir, en qualité de Directeur du Développement. Il aura à cœur de créer les conditions d’un développement soutenu, pérenne, à la fois respectueux des engagements de la Nef et de la réglementation qui nous environne. Il aura entre autres en charge l’animation du Sociétariat et les Délégations, avec la colla-boration de Cécile Verjus-Lepers, la Communication - Marketing avec Audrey Milhorgne, les Partenariats avec Amandine Albizzati, et les relations avec le réseau d’agences du Crédit Coopératif. Un rôle clé pour l’évolution de notre Coopérative et l’élargissement de ses activités qui se fera dans le cadre de notre plan à 3 ans « Référence Éthique ». Nous lui souhaitons plein succès dans ses nouvelles responsabilités.

Frédéric Moukarim nommé Directeur du Développement

actualitéJean-Marc de Boni, Président du Directoire

Lors de sa séance du vendredi 27 janvier, le Conseil de Surveillance de la Société financière de la Nef a nommé Frédéric Moukarim Directeur du Développement au sein du Directoire qu’il intègre aux côtés de Jean-Marc de Boni, Président et Étienne Javelle, Secrétaire Général.

À la suite de sa nomination, Frédéric Moukarim a déclaré « C’est avec engagement et fierté que j’aborde mes nouvelles responsabilités au sein de la Nef. Dans ma fonction de Directeur du Développement, les axes majeurs sur lesquels je proposerai aux équipes de travailler, sont issus d’une réflexion collective sur notre expérience et notre identité, et de la nécessité de grandir sans nous détourner du projet économique et citoyen que nous propose la société civile.Il s’agit :• de l’évolution de la gouvernance et du projet culturel de la Nef afin que cette

évolution soit en permanence partagée et cultivée avec nos sociétaires ;• du développement de notre encours de crédit et de notre produit net bancaire

afin d’avoir les moyens d’un développement équilibré issu essentiellement de notre activité ;

• de l’évolution de notre visibilité et de l’affirmation de nos valeurs dans notre communication ;

• de la gestion des compétences au sein de nos équipes et de l’amélioration de notre niveau de qualité afin de devenir référent dans nos domaines de financement ;

• du développement et de la qualité de nos relations avec nos partenaires institu-tionnels, commerciaux et bancaires.

Dans le cadre de cette évolution interne, je prendrai progressivement l’ensemble de mes responsabilités afin d’assurer la transition nécessaire à la continuité des activités. »

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>>> comment ça marche ? <<<

Une assurance emprunteur, ça sert à quoi ?S’assurer pour un emprunt, c’est avoir la garantie qu’en cas de « coup dur », un assureur prendra en charge tout ou partie des échéances, voire même la totalité du capital restant dû sur un prêt en cas d’incapacité définitive ou de décès. L’assurance permet ainsi à un emprunteur de conserver un bien acheté et évite également aux descendants d’avoir à assumer le remboursement de la dette.

Lorsqu’elle octroie un crédit, la Nef demande la souscription d’une assurance emprun-teur chaque fois que l’indisponibilité prolongée de l’emprunteur mettrait celui-ci dans l’impossibilité de faire face à ses échéances ou serait susceptible de lui causer de graves difficultés financières. Il en va de même pour un crédit accordé à une entreprise lorsque l’absence prolongée d’une personne mettrait en péril l’entreprise, ce qui est le cas dans la plupart des petites structures que nous finançons.

La souscription d’une assurance emprunteur qui protège à la fois l’emprunteur, ses ayants droits et le prêteur est donc un élément primordial lors de la décision d’accord d’un crédit.

L’assurance emprunteur« L’assurance emprunteur est une assurance temporaire, limitée à la durée du crédit, qui garantit le remboursement de celui-ci en cas de décès. Elle est le plus souvent complétée par des garanties d’assurance de personnes couvrant les risques d’incapacité, d’invalidité et éventuellement de perte d’emploi » 1.

Zoom sur les différentes options usuelles et la garantie emprunteur2

1 Définition donnée par la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes

2 Ce descriptif des garanties possibles n’est pas exhaustif et peut varier d’une compagnie d’assurance à l’autre. Par commodité de gestion, la Nef propose les contrats d’une seule compagnie d’assurance mais les emprunteurs ont la possibilité d’avoir recours à la compagnie de leur choix à condition que celle-ci couvre les mêmes risques.

Types d’assurances emprunteur

Champs d’intervention de l’assurance

Décès (AD) La garantie Décès intervient en cas de décès de la personne assurée.

Perte Totale et Irréversible d’Autonomie (PTIA)

Cette garantie intervient lorsque l’assuré est reconnu définitivement incapable de se livrer à une occupation ou à un quelconque travail pouvant lui procurer gain ou profit, son état le mettant dans l’obligation d’avoir recours à une tierce personne pour accomplir au moins trois des quatre actes essentiels de la vie courante.

Incapacité Temporaire et Totale de travail (ITT)

Cette garantie intervient lorsque l’assuré est recon-nu totalement incapable d’exercer sa profession et qu’il n’exerce aucune autre activité. Les indemni-tés sont versées après un délai de 90 jours ou 180 jours suivant l’interruption de l’activité.

Invalidité Permanente et Totale (IPT)

Cette garantie intervient lorsque l’assuré présente un taux d’invalidité supérieur ou égal à 66 %.

Invalidité Permanente et Partielle (IPP)

Cette garantie intervient lorsque l’assuré présente un taux d’invalidité supérieur ou égal à 33 % et inférieur à 66 %.

Mon Walden1 à moi ou la vie au WoopaWoopa. Derrière un nom rugueux et une graphie disgracieuse se cache une sensibilité empreinte de délicates attentions. La première rencontre aura suffi à me séduire. À la faveur d’une livraison matinale nécessitant le prêt de mes bras, je découvre notre nouveau bâtiment, ma nouvelle demeure diurne. La manutention achevée, on m’offre la visite. Dès les premiers instants, la sensation est étonnante. Calme, silencieux, presque rassurant.

échos du terrainLudovic Plot, Responsable Comptable

Vient le jour de l’emménagement. Le temps maussade de fin novembre n’affecte pas la joie de retrouver mon siège administratif. Deux semaines se sont écoulées, je redécouvre les

bureaux tout juste achevés et la sensation est la même : quiétude. Le triple vitrage nous protège du désordre et de la cacophonie de la ville. Je me hâte dans le calme, impatient de disposer mon bureau avec la montagne en spectatrice de nos délibérations comptables et réglementaires.Les matins suivants, le soleil nous darde de ses rayons. Je le vois qui se lève, rougeoyant, quitter le sommet des Alpes. Une bonne journée s’annonce. Le déménagement orchestré d’une main de maître me permet de retrouver rapidement mes outils de travail pleinement fonctionnels. La taille du bâtiment et la répartition sur plusieurs étages imposent une nouvelle organisation afin de rationaliser les déplacements et la navigation des documents. La dématérialisation semble être la clé. Pour la planète, moins de papier et pour l’entreprise, plus de productivité.Changement de dimension et d’époque. Mais le Woopa est là, garant de l’essentiel.Par la juste chaleur qu’il me dispense sans excès, il me rappelle les bons soins que mon corps nécessite. Chaleur et exercices physiques. Les jours sans pluie, j’arrive donc en Vélo’V ; réveil musculaire et réflexes aiguisés. Pendant la journée, les escaliers sur cinq étages représentent ma source de chaleur renouvelable. La marche libère mon esprit, le mobilise tout entier à la réflexion sur mon travail, mon organisation.S’il est un fait que nous agissons sur les choses, il n’en reste pas moins que les choses agissent sur nous. Le choix de matériaux sans émission de Composés Organiques Volatils (COV) participe à cette sensation protectrice et rassurante que me confère l’immeuble. Le cerveau, le corps ont-ils cette intuition de ressentir ce qui ne leur nuit pas ? En respectant la nature, notre environnement, nous nous respectons nous-mêmes.

1 En référence à l’ouvrage de Henry David Thoreau, Walden ou la Vie dans les bois (1854)

Que devient le 114 ?Nous avons quitté nos anciens bureaux avec un brin de nostalgie, mais sans grands regrets eu égard à leurs performances héritées d’une construction anté-rieure au premier choc pétrolier (1970) :

• Type de chauffage : chaudière à gaz capricieuse + pull-overs

• Type de rafraîchissement : selon les étages, eau du robinet, ventilateurs ou climatisation en panne

• Classe du bâtiment : THCE (très haute consomma-tion d’énergie – label non homologué)

• Surface de panneaux solaires photovoltaïques : 110 m² (une des premières centrales installées dans l’agglomération lyonnaise)

L’immeuble a été cédé le 29 décembre à la société ALSEI qui va le rénover entièrement et le transformer en bâti-ment basse consommation. La Nef est heureuse de parti-ciper au financement de cette opération de réhabilitation.

Merci à Étienne Javelle pour son humour !

“Si nous sommes

ce que nous mangeons,

nous sommes également

ce que nous habitons.”

Le Woopa en chiffres• Surface totale du bâtiment : 11 000 m2

• Coût du terrain et des travaux : 32 000 000 €

• Durée des travaux : 21 mois

• Surface de panneaux solaires photovoltaïques : 1 600 m²

• Surface de panneaux solaires thermiques : 150 m²

• Type de chauffage et de production électrique : centrale cogénération huile

• Type de rafraîchissement : par eau de nappe

• Consommation nette d’énergie : zéro

• Classe du bâtiment : énergie positive (produit plus d’énergie qu’il n’en consomme), répond aux normes prévues pour l’an 2050

• Capacité d’accueil du bâtiment : 540 personnes

• Loyer payé par la Nef : 160 € HT / an / m²

• Charges : 48 € / an / m² (estimation pour 2012)

• Surface occupée par la Nef : 2 300 m², avec possibilité d’extension à 3 300 m² (1 000 m² occupés par des tiers), dont 330 m² de salles de conférence pouvant être louées pour différentes manifestations

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Le dossier Paul Jorion

Quel devrait être le rôle d’une banque ?

Pourquoi la remarque de Lord Turner s’impo-sait-elle dans le climat de l’époque ? Parce qu’il apparaissait clairement que c’étaient les acti-vités « socialement inutiles » des banques qui

avaient, sinon provoqué la crise elle-même, du moins contribué à lui donner l’ampleur inédite qu’on pouvait alors lui constater.

Qu’est-ce qu’une activité « socialement utile » ?D’une manière générale, les activités socialement utiles d’une entreprise sont celles qui satisfont les besoins de ses clients et de ses employés. Il faut alors immédiate-ment préciser bien entendu : pour autant que les besoins de ses clients se situent eux-mêmes dans la sphère du « socialement utile ». La cupidité, par exemple, ne peut pas être considérée comme un authentique besoin et ne peuvent être jugées « socialement utiles » du coup, les activités de ces sociétés financières, production de produits financiers ou offre de services, dont le seul but est de ponctionner à leur avantage une partie de la richesse créée par l’activité économique en général. L’excuse qu’invoquent invariablement ces entreprises pour se justifier est qu’elles offrent de la « liquidité » aux marchés. Cela va de soi : quiconque vend et achète procure, du fait même, de la « liquidité ». Pour pouvoir être jugée « socialement utile », une entreprise ne peut donc se contenter d’invoquer le fait qu’elle effectue des ventes et des achats sur un marché, celles-ci pouvant être dépourvues d’un objet digne de ce nom.

Les activités « socialement inutiles » et « nuisibles »Les entreprises dont les activités sont, au contraire, socialement inutiles sont celles qui n’ont qu’une seule finalité : augmenter le profit de leurs investisseurs et de leurs dirigeants. Dans un contexte économique favorable, les deux types d’activités : socialement utiles et socialement inutiles, sont dans une certaine mesure conciliables. Quand les choses vont mal sur le plan économique, comme c’est le cas en Occident depuis 2008, les activités socialement inutiles, caractérisées par la pure recherche du profit, sont susceptibles non seulement d’interférer avec celles qui sont utiles mais même de les empêcher, voire de causer des pertes considérables à leurs clients. Ces activités cessent alors d’être simplement « inutiles », pour devenir explicite-ment « nuisibles ». Si les activités « socialement inu-tiles » causent la faillite de ces entreprises, ce sont leurs employés eux-mêmes qui sont alors pénalisés.

Un excellent exemple précisément de cas où les acti-vités socialement inutiles mettent en péril celles qui sont utiles, et deviennent intrinsèquement nuisibles, a été offert en 2008 par la banque d’affaires américaine Goldman Sachs qui, pour se protéger contre les pertes qu’elle subissait dans le secteur du crédit hypothécaire, et réaliser même éventuellement un profit, organisa des paris portant sur la dépréciation massive des titres adossés à des crédits hypothécaires subprimes, se pla-çant elle-même du côté du parieur qui gagnerait si cet effondrement se confirmait et recherchant parmi ses clients des parieurs en sens opposé. On apprit ensuite, grâce à une commission d’enquête réunie en 2010 et alertée en réalité par l’essayiste Michael Lewis dans son livre The Big Short, publié un peu plus tôt dans l’année (en français : Le casse du siècle 2010), que la firme avait accru ses propres chances de gagner en organisant les paris sur des titres qui avaient été délibérément conçus pour être de la moins bonne qualité possible1.

Les simples paris constituent bien entendu le prototype même des activités des banques qui sont socialement inutiles. Ce que la banque A perd, la banque B le gagne,

jusqu’à ce que le courant s’inverse un peu plus tard bien entendu. Tout ceci serait relativement innocent puisque sans conséquence sauf pour les banques parieuses elles-mêmes, si ce n’était aujourd’hui que ces paris peuvent impacter l’économie en général, l’activité de casino sur les marchés à terme, par exemple, produisant des prix spéculatifs sur lesquels les marchés au comptant voudront ensuite s’aligner. Pire, et comme l’illustration qui vient d’être offerte à propos de Goldman Sachs le souligne bien, les activités inutiles sont porteuses de ce qu’on appelle aujourd’hui le risque systémique : le risque qui leur est inhérent, en raison des pertes qu’elles peuvent occasionner, d’entraîner dans leur chute le système financier tout entier.

Les 3 fonctions sociales des banquesVoilà pour les activités socialement inutiles des banques, quelles sont maintenant leurs activités socialement utiles ? On peut en mentionner trois essentiellement : l’intermédiation, l’assurance et le marché secondaire des instruments de dette.

• L’intermédiation consiste à mettre en rapport les acteurs financiers, particuliers ou sociétés, disposant de capi-taux, et ceux à la recherche de tels capitaux. Cela peut se faire par le moyen de livrets d’épargne, de certificats de dépôt, d’obligations ou tout simplement à partir des comptes courants ou comptes à vue de déposants, dont les banques prêtent une partie des montants à partir d’évaluations statistiques du temps que les sommes déposées sur ces comptes courants y resteront. Les banques se rémunèrent sur ce service par une marge bénéficiaire qui vient s’ajouter pour le client qui béné-ficie du prêt, à leurs frais de gestion sur ces opérations.

• C’est la taille des banques qui leur permet de remplir la fonction assurantielle, spécialité bien entendu des compagnies d’assurance. Le coût pour un locataire de l’incendie de son logement excède en général de beau-coup ses moyens financiers. Les banques peuvent, en raison de leur taille, gérer ce type de risque de manière statistique. À partir d’un calcul actuariel fondé sur la

Le rôle d’une banque s’inscrit dans le cadre général des activités financières dont Lord Adair Turner, à la tête de la Financial Services Authority, le régulateur des marchés financiers britanniques, expliquait en septembre 2009 qu’elles devraient être « socialement utiles ». Sa remarque prenait tout son sens à la lumière des événements qui s’étaient déroulés l’année précédente, à savoir un effondrement des marchés financiers provoqué par une hémorragie des « money markets », le marché des capitaux à court terme, dont le coût devait se monter à près de 1 000 milliards de dollars, retombée elle-même de la faillite de la banque d’affaires Lehman Brothers en septembre 2008.

> Fromagerie biologique dans le RhôneSARL Biodéal – 14 rue Rhin et Danube, 69009 Lyon 0 810 600 298 – [email protected] – www.biodeal.fr

Depuis plus de dix ans, Biodéal propose des produits lai-tiers biologiques aux distributeurs spécialisés. La mise en

place d’une filière d’appro-visionnement équitable, la cohérence écologique et l’accessibilité du bio au plus grand nombre sont autant de préoccu-pations qui ont accom-pagné le développement de l’entreprise. En juillet 2011, Biodéal a repris la fromagerie Roussey, lui permettant d’internaliser

une partie de la fabrication et de maintenir 16 emplois sur le site. La Nef a été sollicitée pour financer les inves-tissements nécessaires à cette activité.

> Entreprise de construction de maisons à ossature bois dans le Pas-de-CalaisTell’CoBois SARL – 8 rue Principale, 62810 Warluzel 03 21 55 54 23 – www.tellcobois.fr

Après avoir travaillé pen-dant plus de dix ans dans la métallurgie, Yannick Tellier a souhaité se for-mer aux métiers du bois. En 2007, il a fondé la société Tell’CoBois, spé-cialisée dans la concep-tion et la réalisation de charpentes tradition-nelles et de maisons à ossature bois. Pour faire face à une forte croissance de son activité, il a sollicité la Nef, au côté d’Autonomie et Solidarité, afin de financer l’augmentation du besoin en fonds de roulement.

> Atelier de défibrage mobile pour le chanvre dans le TarnSARL Start Hemp – Avenue du Moulin, 81240 Saint-Amans-Valtoret – www.starthemp.com

Pierre Amadieu travaille depuis plus de dix ans à la valorisation du chanvre. En 2008, il a souhaité explorer les différentes possibilités offertes par le chanvre biologique pour développer la gestion durable des ressources. Il a ainsi mis au point un

atelier de défibrage mobile qui se déplace sur l’ensemble de la région Midi-Pyrénées. Il s’agit d’une machine per-mettant de se déplacer d’un lieu à l’autre, pour réaliser une première transformation des pailles et valorisation des fibres longues de chanvre pour le textile, ainsi que des chènevottes pour l’isolation des bâtiments. La Nef a été sollicitée pour financer la mise en conformité de cet atelier.

> Association d’éducation populaireÉtudes et Chantiers Bretagne – Pays de la Loire Siège social : 3 rue Jean Lemaistre, 35000 Rennes 02 99 54 60 00 - www.unarec.org

Association engagée dans l’Économie Sociale et Solidaire, Études et Chantiers Bretagne - Pays de la Loire est agréée par les départements de l’Ille-et-Vilaine, la Sarthe, la Mayenne, des Côtes d’Armor, de la Loire-Atlantique et du Finistère, pour des chantiers d’insertion dans le cadre de l’IAE (Insertion par l’Activité Économique) et des chantiers de volontaires. De 2009 à 2011, elle a également piloté le projet « Inater » (www.ina-ter.net) sur les techniques chaux, végétaux, terre, lequel a reçu le soutien de la Commission Européenne suite à l’appel à projet Léonardo Transfert d’Innovation. Elle a sollicité la Nef pour financer la mise en place d’un chan-tier destiné à l’entretien d’espaces naturels, embauchant huit salariés en insertion dans le Finistère.

des projetset des prêts

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Le dossier Paul Jorion

collecte de données historiques relatives à des sinistres d’un type particulier, elles peuvent, en échange d’une prime, assurer des événements très coûteux à titre indi-viduel, mais gérables en masse en raison de la rareté de leur occurrence.

• Enfin, troisième activité socialement utile à laquelle s’adonnent les établissements financiers : leur fonc-tion de marché secondaire des instruments de dette. Un instrument de dette est un titre constituant une reconnaissance de dette. Un marché primaire est un marché où un producteur vend ses produits, alors qu’un marché secondaire est un marché où l’on rachète et revend ensuite les mêmes produits. Lorsque de l’argent est prêté, le prêteur reçoit en échange, un titre éta-blissant le montant de la somme prêtée, l’échéance du remboursement (la « maturité ») et, le cas échéant, le taux des versements d’intérêt qui interviendront périodiquement d’ici à la maturité du prêt.

Dès le Moyen-Âge, les banquiers se sont montrés dis-posés à racheter à leurs détenteurs de tels instruments de dette. En échange du prélèvement d’une ristourne (l’escompte), le banquier achète un instrument de dette à son détenteur, à charge pour lui désormais d’en obtenir le paiement à maturité. Le vendeur de l’instrument de dette bénéficie de l’avantage d’un paiement immédiat mais subit en échange l’inconvénient d’une réduction de la somme qui lui est versée.

La disposition des établissements financiers à assurer un tel marché secondaire pour les instruments de dette a conduit à considérer ces derniers comme une quasi-monnaie. Cette approximation ne reste cependant valable qu’aussi longtemps que les reconnaissances de dette sont honorées dans la plupart des cas. Durant les périodes de difficultés économiques, le montant du prêt cesse d’être un indicateur fiable de la somme qui sera remboursée à maturité. Dans les époques de crise, les instruments de dette cessent de circuler comme une quasi-monnaie, grippant du coup le système financier et, le cas échéant,

la machine économique toute entière. La période actuelle offre malheureusement de ceci un exemple frappant.

Une réalité différenteMon observation initiale relative à l’obligation morale pour les établissements financiers de se consacrer à des activités socialement utiles est en réalité banale : elle s’applique à tout type d’entreprise et non exclusivement à celles qui relèvent du secteur financier. « À quelles acti-vités une entreprise doit-elle s’adonner ? – À des activi-tés socialement utiles ! », la réponse semble en effet aller de soi. Son caractère d’évidence est toutefois trompeur car la pensée néolibérale aujourd’hui hégémonique en Europe, puisque vingt-cinq des vingt-sept gouvernements de l’Union européenne l’incarnent, prône, et le plus souvent sur un mode militant, précisément le contraire.

Quand l’économiste américain Milton Friedman, figure emblématique de la pensée néolibérale et principale source d’inspiration de Margaret Thatcher en Grande-Bretagne et de Ronald Reagan aux États-Unis, affirmait que les entreprises sont au service de leurs actionnaires, et de ceux-ci uniquement2, il excluait automatiquement les parties prenantes que les activités socialement utiles mettent au contraire en avant : les clients et les employés de ces entreprises.

Affirmer, comme je le fais à la suite de Lord Adair Turner, que les activités d’une banque doivent être « socialement utiles » n’est donc rien moins, en Europe aujourd’hui, que révolutionnaire !

1 Pour les amateurs de précisions techniques : les titres sur lesquels portaient les paris étaient des Collateralized Debt Obligations (CDO), composés de « tranches » d’Asset-backed Securities (ABS), adossés à des crédits hypothécaires subprime. Un pari sur un CDO se fait à l’aide d’un « CDO synthétique », c’est-à-dire, un Credit Default Swap (CDS) portant sur un CDO.

2 L’invention des stock-options visait explicitement à corriger une anomalie : inclure les dirigeants des entreprises, eux aussi, parmi les acteurs au bénéfice desquels l’entreprise fonctionne exclusivement.

Mal-bouffe, obésité, santé… La lutte contre la mal-nutrition et la recherche d’une meilleure alimenta-tion sont des sujets qui préoccupent de plus en plus de personnes. L’essor du Bio en est la preuve irré-futable. Mouvement culinaire venu des États-Unis et implanté en France depuis peu, la Raw-Food, ou Alimentation Vivante, décide d’aller encore plus loin dans la recherche d’une alimentation toujours plus équilibrée et naturelle.

C’est en Californie, alors qu’ils sont chefs cuisiniers, que Claudie et Guillaume Botté découvrent le concept de la cuisine Raw Food : exalter les saveurs des aliments crus ou déshydratés à basse température, pour les déguster au maximum de leur vitalité. L’absence de cuisson des aliments préserve tous leurs nutriments (enzymes, vita-mines, anti-oxydants…). De retour en France, Claudie décide de créer, « par gourmandise avant tout » mais aussi pour développer le concept Raw Food en France, un assortiment de barres gourmandes bio à base de fruits secs sans gluten, sans sucres ajoutés, ni produits laitiers.

D’une production artisanale à une production semi-industrielleLes barres Gourmie’s sont nées dans la cuisine de Claudie et Guillaume et ont d’abord été testées dans leur cercle familial et amical. Ce sont six encas à base de pâte de dattes et aux noms enchanteurs qui ont été approuvés pour être commercialisés : « Rêverie orientale » au sésame et à l’eau de fleur d’oranger, « Tendresse acidulée » au citron et amandes, « Promenade d’automne » au cacao cru et noi-settes, « Douceurs des îles » à la coco et vanille bourbon…

La production artisanale a permis une première phase de commercialisation dans les Biocoop et magasins biologiques de Toulouse. Après un véritable succès, il fallait passer à la vitesse supérieure. Gourmie’s s’est donc tournée vers l’Agropole d’Agen pour être conseillée et accompagnée dans son développement. Ce projet a finalement abouti à la création de l’atelier de Montrabé, une unité de production semi-industrielle capable de produire 60 000 barres par mois. Situé dans la périphé-rie toulousaine, il est en activité depuis octobre 2011.

Des partenaires financiers en accord avec leurs valeursClaudie et Guillaume Botté recherchaient un partenaire financier qui non seulement comprenne leur projet, mais défende également les mêmes valeurs qu’eux : trans-parence, confiance et solidarité. C’est aux côtés de la coopérative Initiatives pour une Économie Solidaire, par-tenaire de longue date de la Nef et complémentaire avec son outil de Capital Risque solidaire, que la Nef a financé l’installation de l’atelier et le lancement de la production semi-industrielle. Claudie Botté considère ainsi que « avec des financeurs tels que la Nef et IES, les barres Gourmie’s n’en sont que meilleures ».

Des prix… et des défisLe concept et la gamme de produits de Gourmie’s plaisent. C’est au Sénat, en septembre dernier, lors du concours national de la création d’entreprises agroalimentaires, que Gourmie’s a remporté son premier prix. Gourmie’s a depuis été primée en tant que « jeune entreprise inno-vante » par les Septuors de la Dépêche du Midi qui récom-

pense tous les deux ans les entreprises du Grand Sud ayant une activité particulièrement dynamique et innovante. Aujourd’hui, le défi pour Gourmie’s est d’accroître son réseau de distribution. Elle souhaite en effet se rappro-cher des grandes enseignes biologiques ainsi que des clubs sportifs en présentant les vertus énergétiques de ses barres. Par ailleurs, une autre possibilité est d’équiper éventuellement les distributeurs automatiques d’entre-prises qui veulent proposer des produits plus sains à leurs clients. Gourmie’s se développe également à l’export. En effet, elle se tourne déjà vers l’Allemagne, l’Angleterre, la Suisse ou la Belgique, très intéressées par ces produits.

Associant gourmandise et santé, les barres Gourmie’s répondent aux besoins d’une alimentation plus équi-librée, notamment sur le secteur des « snacks » où l’offre est aujourd’hui très limitée et les vitamines rare-ment au rendez-vous. Tels les smoothies qui ont connu un véritable succès depuis leur arrivée en Europe, les produits Raw Food ont un bel avenir devant eux, sur-tout s’ils titillent nos papilles.

Pour en savoir plus et goûter les barres : SARL Gourmie’s 18 rue de l’Europe ZA du Terlon 31850 Montrabé Tél. 05 61 99 01 86 - [email protected] www.gourmies.com

> GOURMIE’S : manger cru tout en se régalant, qui l’eût cru ?Vanessa Gerner, Chargée de Crédit, Délégation de Toulouse

zoom sur…

Quel devrait être le rôle d’une banque ?Paul JorionPaul Jorion est chroniqueur pour Le Monde-Économie et BFM Radio. Il est Docteur en Sciences Sociales de l’Université Libre de Bruxelles, diplômé en sociologie et en anthropologie sociale. Il a enseigné aux universités de Bruxelles, Cambridge, Paris VIII et à l’Université de Californie à Irvine. Il a également été fonctionnaire des Nations-Unies (FAO), participant à des projets de développement en Afrique.

Paul Jorion est un homme-orchestre de la Science Cognitive et un expert de la crise qui secoue actuellement l’économie et la finance. Héritier de Luc de Heusch, de Claude Lévi-Strauss, d’Edmund Leach, de Lacan et de Guilbaud, sa formation en anthropologie sociale l’a conduit à effectuer de nombreuses missions de terrain, que ce soit sur l’île bretonne d’Houat ou sur le sol africain. Il est l’un des rédacteurs de Mathematical Anthropology and Cultural Theory et écrit de nombreux articles dans la revue L’Homme.

Paul Jorion a travaillé dans le milieu bancaire américain de 1998 à 2007 en tant que spécialiste de la formation des prix. Il avait préalablement été trader sur le marché des futures dans une banque française. Il a publié quatre ouvrages relatifs à la crise La crise du capitalisme américain ? (La Découverte 2007 ; Le Croquant 2009), L’implosion. La finance contre l’économie : ce que révèle et annonce la “crise des subprimes” (Fayard 2008), La crise. Des subprimes au séisme financier planétaire (Fayard 2008) et L’argent, mode d’emploi (Fayard 2009).

Gourmie's

La vitalité gourmande

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- Dame CIGALES, que faisiez-vous

au temps chaud ?- Nuit et jour à tout venant,

j’épargnais, ne vous déplaise.

Le Réseau « Sortir du nucléaire », partenaire Épargne de la Nef

En 2011, le Réseau, c’est une équipe de plus de 30 personnes bénévoles et salariées, des centaines de personnes, ressources, plusieurs dizaines de milliers

de bénévoles, militants et sympathisants, en France et partout dans le monde, qui portent haut et fort la voix du changement…

Cette fédération se veut politiquement libre et indé-pendante, et c’est pour cela qu’elle est intégralement financée grâce à la générosité de nos donateurs.

Le Réseau « Sortir du nucléaire », c’est :• Un soutien aux actions et luttes antinucléaires, qu’elles

soient locales ou nationales ;• Des pétitions et des campagnes d’information ;• Un centre de ressources sur le nucléaire et les alter-

natives : renseignements, documents, contacts de spécialistes et d’intervenants, etc.

• Un travail d’information pour faire connaître les dangers du nucléaire et les solutions pour en sortir : publication d’une revue trimestrielle Sortir du nucléaire, réalisation de documents grand public, site Internet, etc.

• Une présence auprès des médias sur des sujets d’actua-lité liés au nucléaire ;

• Un travail de sensibilisation et d’initiatives juridiques auprès des élus, des collectivités, des syndicats, des associations, etc.

Un Fonds de solidarité… vraiment solidaire !Depuis 2003, le Réseau « Sortir du nucléaire », par ail-leurs sociétaire de la Société financière de la Nef, a été sélectionné par la Nef comme association œuvrant pour la protection de l’environnement, et ainsi choisie parmi les organisations bénéficiaires du Compte Épargne Nature. Ainsi, grâce à ce partenariat et à la générosité des membres sociétaires de la coopérative Nef, le Réseau « Sortir du nucléaire » a créé un fonds de solidarité, alimenté uniquement par les intérêts consentis par les sociétaires. Ce fonds de solidarité, qui croît chaque année, sert à financer des projets concrets : par exemple, nous avons pu donner 4 000 € à l’association des Enfants de Tchernobyl Belarus, qui s’efforce d’inter-venir auprès des 500 000 enfants résidants dans la zone sinistrée de Tchernobyl (pour en savoir plus, visitez le site http://enfants-tchernobyl-belarus.org).Toujours grâce à ce fonds de solidarité, nous avons été en mesure de financer l’organisation d’une grande chaîne humaine dans la vallée du Rhône, initiée par le groupe

local « Sortir du nucléaire » Drome-Ardèche, qui a eu lieu à l’occasion de l’anniversaire de Fukushima, le 11 mars 2012. Cette chaîne humaine, qui devait relier Lyon à Avignon, fut l’occasion d’une immense mobilisation citoyenne pour inciter les pouvoirs publics à changer de politique énergé-tique, et à abandonner l’énergie nucléaire en France (pour en savoir plus, visitez le site www.chainehumaine.org).

L’utilisation des donsPour 100 € reçus des épargnants de la Nef partageant leurs intérêts avec le Réseau, la répartition se fait ainsi :

Pour sortir du nucléaire… Financez, vous aussi, le Réseau « Sortir du nucléaire » Vous n’avez pas pu y échapper : depuis plusieurs semaines, le lobby pro-nucléaire tente par tous les moyens de sauver son industrie. Tribunes dans les journaux, articles trompeurs, budgets de publicités colossaux pour des entreprises qui n’ont pourtant rien à vendre, etc. La pression est forte et le Réseau « Sortir du nucléaire » se doit d’être encore plus vigilant, encore plus réactif, encore plus efficace. Pour cela, nous avons besoin de ressources. Si vous aussi, vous vous sentez concernés par la sortie du nucléaire, nous vous invitons à nous contacter ou à vous adresser à la Société financière de la Nef pour savoir comment reverser une partie de vos intérêts au Réseau « Sortir du nucléaire ».

S’il a bien six pattes comme la fourmi qui épargne, compte, soupèse, investit, gère et veille, cet insecte mutant s’en distingue par ses quatre ailes : la proxi-mité, l’alternative, la solidarité… et il chante en club !

Un Club CIGALES (Club d’Investisseurs pour une Gestion Alternative et Locale de l’Épargne Solidaire) - une indivision conventionnelle - est constitué de 5 à 20 personnes physiques qui mettent une partie de leur épargne en commun, sous forme d’apports réguliers (de l’ordre de 15 à 50 euros mensuels) au service de la création et du développement de petites entreprises locales afin de promouvoir une économie solidaire ancrée sur un territoire.Les CIGALES participent directement au capital d’entre-prises qu’elles choisissent de soutenir pour les plus-values sociales et/ou environnementales susceptibles d’être dégagées, et confortent ainsi les fonds propres de l’entreprise. Une fois la société créée, le club CIGALES accompagne l’entrepre-neur sur une durée minimum de cinq ans et porte une attention régulière au développement de l’entreprise. Ceci jusqu’à ce que l’entreprise soit pérenne et puisse racheter au club CIGALES ses parts de capital, redistribuées aux cigalières et cigaliers. Au-delà de l’apport financier, le club assure un accompagnement humain et parfois technique à travers les compétences du réseau. En amont de l’investissement, les membres de la CIGALES sont susceptibles de porter conseil aux créateurs et les aident à trouver leurs bons interlocuteurs, à parfaire et compléter leurs projets. Le club sollicite ses réseaux relationnels autour des projets et mobilise ses parte-naires dont très régulièrement la Société financière de la Nef : nos valeurs sont les mêmes et souvent des membres de CIGALES se retrouvent… au sein des ACL de la Nef !Pour les cigalières et cigaliers, le club est un lieu d’échanges et d’auto-formation sur les questions éco-nomiques et de développement local (les CIGALES sont agréées « mouvement d’éducation populaire »). Des réunions régulières, généralement mensuelles, animent la vie du club. Ces échanges sont la première richesse du groupe.Que le renouveau printanier voit l’éclosion de milliers de ces nouveaux insectes qui vont faire résonner le chant de la Nouvelle économie !

partenariatJean-Pierre Duponchelle, Président de la Féd. Nat. des CIGALES

actualité Opale Crivello, Chargée de Communication du Réseau « Sortir du nucléaire »

Vous avez dit CIGALES ?

Retrouvez dans chaque numéro l’actualité des partenaires épargne de la Nef !Au nombre de 19, ils bénéficient de vos dons d’intérêts sur les Comptes épargne Nature et Insertion ainsi que sur le Plan d’épargne Nef. Actifs dans les domaines environnemental, social, culturel ou encore de la solidarité internationale, ils participent par leurs activités à la construction d’une économie fondée sur le respect de l’être humain et de la nature.

Partenaires du Compte épargne Nature • Association La NEF • Bio Consom’Acteurs • Cniid • FNAB • Les Amis de la Bio-Dynamie • Les Amis de la Terre France • Nature & Progrès Réseau Sortir du Nucléaire • WWF France

Partenaires du Compte épargne Insertion • Association La NEF • Fédération Nationale Accueil Paysan • Fédération des Cigales • Fondation pour le Logement Social • Réseau Cocagne Raoul Follereau – Aide à la réinsertion par l’emploi en France

Partenaires du Plan d’épargne Nef • Echoppe • Ecidec • Survival International (France) • Terre du Ciel - cultures et sagesses du monde • Voix Libres Tous les partenaires des Comptes épargne Nature et Insertion

PARTENARIAT ÉPARGNE

Depuis 1997, le Réseau « Sortir du nucléaire » défend une position majoritaire dans l’opinion publique : la France doit abandonner l’énergie nucléaire, promouvoir la sobriété et l’efficacité énergétique, et favoriser les sources d’énergies renouvelables. Notre rôle est donc de réunir toutes les personnes qui souhaitent exprimer leur volonté d’une sortie du nucléaire. En nous rassemblant autour d’une Charte, nous mettons en place un rapport de force pour obtenir des résultats concrets. Plus de 9 300 groupes et 560 000 personnes l’ont déjà signée.

Pour en savoir plus : Réseau « Sortir du nucléaire »9 rue Dumenge69317 Lyon Cedex 04Tél. : 04 78 28 29 [email protected]

Fonds de solidarité

Frais de personnel

Frais généraux

Matériel de campagne

Publications

Campagnes et actions

19,60 e

28 e8,40 e

4,90 e

9,10 e

30 e

Pour en savoir plus :Fédération des CIGALES61 rue Victor Hugo93500 PantinTél. : 01 49 91 90 91www.cigales.asso.fr

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LA NEF, MODE D’EMPLOIVous êtes sociétaire de la Nef ou vous souhaitez le devenirEn souscrivant au capital de la Nef, vous devenez membre à part entière de la coopérative et participez ainsi pleinement à son action.Vous avez accès à un certain nombre de services directement avec la Nef

Les prêts Nef • Les prêts professionnels et associatifsCes prêts permettent d’accompagner le développement d’activités et la création d’entre-

prises dans les domaines de l’écologie (agriculture biologique et bio-dynamique, filière

bio, énergies renouvelables, éco-construction, etc.), du développement social et solidaire

(insertion sociale, commerce équitable, développement local, etc.) et de la culture (acti-

vités artistiques et pédagogiques, édition, etc.).

• Les prêts aux particuliers Projets à dimension environnementaleNef Éco Véhicule pour financer un véhicule propre, neuf ou d’occasion : hybride, GPL,

GNV et de catégorie A et B en émission de CO² (soit < 120 g/km) à usage privé.

Nef Économie d’énergie pour financer le changement de votre chauffage via les diffé-

rentes options recourant aux énergies renouvelables.

Nef Éco Travaux pour le financement de matériaux agréés en éco-habitat.

Projets à plus-value sociale et/ou culturelleNef Étudiant pour le financement de projets d’études.

Nef Projet Personnel pour le financement de projets personnels ayant un impact social

ou culturel positif.

Projets immobiliersNef Immo passif pour le financement de projets de construction, acquisition ou rénova-

tion d’habitations suivant les critères des maisons passives ou basse énergie à usage de

résidence principale.

Nef Immo durable pour financer la construction, acquisition ou rénovation d’habitations

avec un impact écologique ou social positif, à usage de résidence principale ou secondaire.

Nef Immo relais pour financer la construction, acquisition ou rénovation d’habitations

avec un impact écologique ou social positif, à usage de résidence principale.

Nef Immo Éco-investisseur pour financer la construction, l’acquisition ou la rénovation

d’habitations destinées à la location et respectant les normes des maisons passives ou

basse énergie (BBC).

L’épargne à moyen / long terme • Les parts de capitalUn placement solidaire qui accompagne la Nef dans son développement et peut donner

droit à des réductions fiscales intéressantes.

• Les comptes de dépôts à termeDes placements rémunérés sur une durée pouvant aller de 25 mois à 10 ans, permettant

d’orienter votre épargne vers le secteur d’activité de votre choix et de faire éventuelle-

ment un don d’intérêts à un partenaire œuvrant dans les domaines de l’insertion sociale

et de l’environnement.

• Le Plan d’épargne NefLa possibilité d’épargner à votre rythme pour constituer un capital en vue de réaliser vos

projets à moyen / long terme et de faire éventuellement un don d’intérêts à un parte-

naire dans les domaines de l’insertion sociale et de l’environnement.

C’est grâce à ce type d’épargne stable dans le temps que la Nef peut soutenir des projets dans la durée.

Vous pouvez également bénéficier de services bancaires complémentaires

Les comptes d’opérations courantes • Le compte-chèques Nef - Crédit CoopératifTous les services bancaires habituels et un chéquier aux couleurs de la Nef !

• Le livret Nef - Crédit CoopératifUne épargne rémunérée, disponible à tout moment, constituant pour la Nef une res-

source moins chère que les comptes-chèques.

» Il n’y a pas de minimum d’ouverture pour ces deux comptes.

» Ces deux comptes sont gérés par le Crédit Coopératif dans le cadre d’un accord de

partenariat avec la Nef : la Nef fixe le taux d’intérêt du Livret, le Crédit Coopératif

offre tous les services liés aux compte-chèques dont il fixe les tarifs.

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Conditions de rémunération de l’épargne applicables en vigueur • Taux d’intérêts applicables aux dépôts à terme, Comptes épargne Insertion,

Comptes épargne Nature et Plans d’épargne Nef

durée 25 mois 3 ans 4 ans 5 ans 6 ans 7 ans 8 ans 9 ans 10 ans

taux 1,50 % 1,60 % 1,80 % 2,10 % 2,35 % 2,55 % 2,75 % 3,00 % 3,25 %

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Fiscalité • Avantages fiscauxLe don de tout ou partie des intérêts perçus sur les dépôts à terme ou les livrets ouvre

droit - dans la majorité des cas - à une réduction d’impôt. Les souscriptions au capital de

la Nef peuvent également ouvrir droit à réduction d’impôt.

• Imposition des revenus de capitaux mobiliers depuis le 1er janvier 2012 pour les personnes physiques

• Les intérêts perçus sur les dépôts à terme ou sur les Plans d’épargne Nef peuvent être

soumis - sur option - au prélèvement libératoire forfaitaire (37,50 % pour les intérêts

conservés par l’épargnant et 18,50 % pour les intérêts donnés à une association).

• Les intérêts perçus sur les parts sociales sont soumis à une retenue à la source de 13,50 %

et - sur option - au prélèvement libératoire forfaitaire (21 % si les intérêts sont conservés

ou 5 % s’ils sont donnés à une association).

Tous les produits d’épargne solidaire de la Nef sont labellisés par Finansol.

Retrouvez dans chaque numéro l’actualité des partenaires épargne de la Nef !Au nombre de 19, ils bénéficient de vos dons d’intérêts sur les Comptes épargne Nature et Insertion ainsi que sur le Plan d’épargne Nef. Actifs dans les domaines environnemental, social, culturel ou encore de la solidarité internationale, ils participent par leurs activités à la construction d’une économie fondée sur le respect de l’être humain et de la nature.

Partenaires du Compte épargne Nature • Association La NEF • Bio Consom’Acteurs • Cniid • FNAB • Les Amis de la Bio-Dynamie • Les Amis de la Terre France • Nature & Progrès Réseau Sortir du Nucléaire • WWF France

Partenaires du Compte épargne Insertion • Association La NEF • Fédération Nationale Accueil Paysan • Fédération des Cigales • Fondation pour le Logement Social • Réseau Cocagne Raoul Follereau – Aide à la réinsertion par l’emploi en France

Partenaires du Plan d’épargne Nef • Echoppe • Ecidec • Survival International (France) • Terre du Ciel - cultures et sagesses du monde • Voix Libres Tous les partenaires des Comptes épargne Nature et Insertion

D’abord créée en 2010 pour prendre en charge la gérance de la SCA Énergie Partagée Investissement, la SAS Nef Gestion1 accompagne aujourd’hui les acteurs partenaires de la Nef et de l’Économie Sociale et Solidaire qui souhaitent mobiliser le levier de l’investissement citoyen pour financer le développement de leur activité.

C’est notamment le cas de Terra Cités, qui développe des projets d’éco-habitats humains, qui a sollicité la Nef à l’été 2011 pour identifier un montage juridique et financier permettant à la fois de financer leur activité et de promouvoir un nou-

veau mode de relations financières centré sur la responsabilité et l’intérêt pour l’autre. Après plusieurs rencontres avec Nef Gestion, les dirigeants de Terra Cités et ceux de la Société financière de la Nef ont imaginé la création de la SCA2 Bâti Cités ouverte à tous dont le fonctionnement serait celui d’un fonds citoyen d’investissement – sur le modèle de la Foncière Terre de liens ou d’Énergie Partagée Investissement – et qui aurait pour ambition majeure de participer au changement d’échelle de l’éco-construction, au même titre que les projets intégrant une dimension participative et/ou sociale. Créé en mars 2012, Bâti Cités contribuera dès cette année au financement de deux projets d’éco-habitats col-lectifs développés par Terra Cités à Dijon et à Châtellerault, et ce, grâce à une première collecte de fonds auprès d’investisseurs institutionnels. Une fois l’agrément d’Offre au Public de Titres Financiers obtenu auprès de l’Autorité des Marchés Financiers (prévu à l’automne 2012), Bâti Cités sera en mesure de solliciter les investisseurs citoyens soucieux de contribuer au développement de projets immobiliers (éco-habitat, habitat participatif, crèches, etc.) respectueux de l’environnement et du bien-être des personnes, portés par des acteurs citoyens.

Un autre partenaire a récemment fait le choix de solliciter Nef Gestion en matière d’in-vestissement citoyen : le réseau des Jardins de Cocagne. Le Réseau Cocagne est depuis longtemps connu et reconnu pour avoir su créer et fédérer plus d’une centaine de jardins maraîchers biologiques à vocation d’insertion sociale et professionnelle. Alors même que l’État se désengage de plus en plus, le développement du réseau exige de nouvelles ressources – financières et humaines – pour réaliser les investissements nécessaires (acquisition du foncier, construction du bâti, investissements matériels). Pour cette raison, le Réseau Cocagne souhaiterait également mettre en place un fonds citoyen d’investisse-ment, ce qui permettrait à la fois de créer les conditions d’une autonomie financière et d’associer les citoyens qui veulent contribuer au développement d’une agriculture biolo-gique favorisant l’insertion sociale et professionnelle. Le fonds citoyen d’investissement du Réseau Cocagne sera lancé courant 2012, car il est d’ores et déjà prévu d’apporter des fonds propres pour le financement de la Maison Cocagne sur le plateau de Saclay.

En mobilisant l’expertise et l’expérience de la Nef en matière de finance éthique, Nef Gestion contribue à ce que l’énorme potentiel de l’investissement citoyen soit utilisé pour financer des projets de gestion des biens communs (terre, énergie, bâti, emploi, etc.).

1 Filiale commune de la Société financière de la Nef et de la Coopérative de finance éthique.2 Société en commandite par actions.

Nef Gestion, accompagnateur de projets d’investissement citoyen

Jean-Philippe Gönenç, Chargé de projets de Nef Gestion

Face au nombre croissant de sollicitations qu’elle reçoit sur des sujets très intéressants mais toujours plus variés, l’Association La NEF a souhaité engager un travail de réflexion pour définir des priorités et des axes d’actions. Cette réflexion lui est apparue nécessaire afin de conserver le sens profond de sa mission, dans cette période de forte demande. Par conséquent, si tous les projets et partenariats déjà entrepris seront bien évidem-ment maintenus et constitueront l’emploi de vos dons en 2012, il n’y aura toutefois pas d’engagement auprès de nouveaux projets, avant l’issue de cette réflexion stratégique. L’Association La NEF s’engage à vous tenir informés des avancées de celle-ci qui, vous l’aurez compris, a pour objectif de maintenir son action dans le respect de ses valeurs fondatrices et du sens donné à vos dons précieux.

Pour en savoir plus :Association La NEF35, rue de Lyon – 75012 [email protected]

L’Association La NEF, au cœur de sa mission

Pour en savoir plus :Terra Cités18 avenue de l’EuropeZA CORIOLIS71210 EcuissesTél. : 03 85 78 35 64www.terracites.fr www.bati-cites.fr

Réseau Cocagne21, rue du Val-de-Grâce75005 ParisTél. : 01 43 26 37 [email protected]

Page 8: Jean-Marc de Boni, Président du Directoire de la Nef ... · Jean-Marc de Boni, Président du Directoire de la Nef éditorial Étienne Javelle La coopérative Nef aura vécu quelques

Pour en savoir plus :www.lanef.comwww.cluny-tourisme.com

Les assemblées régionales consultatives (ARC) 2011DÉLÉGATION DE LyON

Mercredi 2 mai 2012

• Vaulx-en-Velin (69) - La Nef Immeuble Woopa, 8 avenue des Canuts 19 h − 22 h 30

Jeudi 3 Mai • Montpellier (34) Hôtel de la Coopération 55 rue St Cléophas - 18 h 30 − 22 h 30• Valbonne (06) Centre de Vie Sophia-Antipolis - 19 h − 22 h 30

DÉLÉGATION DE PARIS

Mercredi 9 mai• Strasbourg (67) - Immeuble « Éco-logis » 24 rue Lunéville - 18h − 22h

Lundi 14 mai Lille (59) - 2 Sous de Table 56 rue de Gand - 19 h − 22h

Mardi 15 mai Paris (75) - AGECA 177 rue de Charonne 11e ardt - 19 h − 22h

DÉLÉGATION DE NANTES

Mercredi 2 mai Angoulême (16) - Maison des Peuples et de la Paix 50 rue Hergé - 18 h − 22 h

Mercredi 9 maiNantes (44) - Délégation de la Nef 2 rue de Crucy - 18 h 30 − 22 h 30

Mardi 15 maiAugan (56) - Le Champ Commun 1 rue du Clos Bily - 18 h 30 − 22 h 30

DÉLÉGATION DE TOULOUSE

Jeudi 3 maiBordeaux (33) - SCOP Café Michel 156 avenue Jean Jaurès à Pessac - 18 h 30 − 22 h 30

Lundi 14 mai Toulouse (31) - Gourmie’s ZA Terlon à Montrabé - 18h30 − 22h30

Assemblée Générale de la Nef26 mai 2012 à Cluny (71)

Où rencontrer la Nef ?

Après Pas assez de Volume, documentaire socio-politique qui nous faisait pénétrer dans l’antre de l’Organisation Mondiale du Commerce, Indices explore les aberrations du mode de calcul de notre indicateur économique de

référence, le Produit Intérieur Brut, et nous pose la question suivante : qu’est-ce donc qui nous pousse à préconiser l’augmentation du PIB coûte que coûte si celui-ci, pour reprendre l’expression de Robert Kennedy, « sert à mesurer tout sauf ce qui fait que la vie vaut d’être vécue » ? Mystère…

Le film Indices est construit comme un dialogue entre les travaux de la Commission Stiglitz - Commission sur la Mesure de la Performance Economique et du Progrès Social - qui a publié son rapport fin 2009, et les prises de positions du FAIR. Car depuis des années déjà, notam-ment en France, des réseaux de la société civile, militants associatifs et syndicaux, des acteurs des territoires et des chercheurs de plusieurs disciplines, travaillent cette question cruciale de la reconsidé-

ration de la richesse. Ils ont produit des réflexions de fond, commencé à mettre des indicateurs au service d’une réorienta-tion de politiques publiques et de décisions privées. Ils se sont regroupés dans un réseau de coopération baptisé FAIR, Forum

pour d’Autres Indicateurs de Richesse (pour ceux qui voudront creuser la question, le FAIR dispose d’un espace dédié sur www.idies.org.)

Avançant par énigmes, le mode exploratoire de Vincent Glenn est à la fois pédagogique et ludique, voire poétique. La qualité de la bande-son et de la photographie en font éga-lement une réussite artistique. Sorti en salles en mars 2011 et disponible depuis peu en DVD, Indices est co-produit par la coopérative DHR (Direction Humaine des Ressources, fondée en 2006 avec le soutien de la Société financière de la Nef et de l’Association La NEF).

glanée de lectureAmandine Albizzati, Responsable des partenariats

de avril à juin 2012

Vif-argent n° 58 / mars 2012Édité par la Société financière de la Nef /

114 bd du 11 novembre 1918 69626 Villeurbanne Cedex

tél. 04 72 69 08 60 - www.lanef.comResponsable de publication / Audrey Milhorgne

Ont participé à ce numéro / Amandine Albizzati, Tony Belloeuvre,

Jean-Marc de Boni, Vanessa Gerner, Jean-Philippe Gönenç, Étienne Javelle,

Philippe Leconte, Audrey Milhorgne, Frédéric Moukarim, Florent Muller, Ludovic Plot,

Sophie Raleigh, Cécile Verjus-Lepers.

Crédits photos / droits réservés

Création graphique et mise en page / SCOP crescend’O

Impression / Savoy offset Imprimé avec des encres végétales entièrement

biodégradables conformes à la législation européenne 94/62 EC sur les emballages et leurs déchets,

support papier 100 % recyclé

Dépôt légal mars 2012 - ISSN 1771-0723

les 7, 8 et 9 avril Forum Terre du Ciel “incarner l’utopie” Aix-les-Bains (73) Au Centre des Congrès d’Aix-les-Bains

les 5 et 6 mai Foire Humus - Châteldon (63) - Centre Bourg

le 6 maiFête de la nature - Autun (71) - Ferme de Couhard

le 13 maiFaites Bio - Fête écologique - Trelissac (24) Foyer socio-culturel

le 13 maiLes éclatantes - Joncy (71)

du 17 au 21 maiFoire éco-bio d’Alsace - Colmar (68)Parc des Expositions de Colmar

le 19 et 20 maiFoire Tournesol - Quetigny (21)Salle Mendès France, Rue des Vergers

le 27 et 28 maiBiocybèle - Gaillac (81) - Parc Foucaud

le 17 juinÉco festival de Chadernoux - Bruailles (71)Domaine de Chadernoux

Demande d’informations, changement d’adresse postale ou électronique V-A 58À retourner à : La Nef \ Immeuble Woopa \ 8 avenue des Canuts \ CS 60032 \ 69517 Vaulx-en-Velin Cedex

tél. 04 72 69 08 60 \ fax 04 72 69 08 79 \ [email protected] \ www.lanef.com

nom (Mme, Mlle, M.) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .prénom. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

ou raison sociale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . n° de sociétaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

adresse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

code postal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .ville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

tél. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . courriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

£ Je vous indique ma nouvelle adresse £ Je souhaite recevoir une documentation détaillée sur les formules et services proposés par la Nef

£ Je souhaite recevoir plusieurs exemplaires de Vif-argent pour le diffuser £ Je suis intéressé(e) pour recevoir Vif-argent uniquement par courriel

Comment avez-vous connu la Nef ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

La Société financière de la Nef est une société anonyme coopérative financière à capital variable, à directoire et conseil de surveillance, agréée par la Banque de France. RC Lyon B 339 799 116 • NAF 6492 Z • ORIAS 09050786 • Siège social : 114 boulevard du 11 novembre 1918 - 69626 Villeurbanne Cedex • Associée au groupe Crédit Coopératif • Agréée « entreprise solidaire »

Pour en savoir plus :http://coopdhr.free.fr ou [email protected].

Indices de Vincent GlennVincent Glenn a encore frappé. Cet enquêteur infatigable et toujours talentueux tente de mettre en lumière les mécanismes de notre monde économique qui décidément ne tourne pas rond. Le cinéaste s’est attaqué cette fois à ce malentendu historique de la mesure de la richesse.

En 2011, l’Assemblée Générale, à Barjac, s’est faite aux côtés de Terre de liens et une soirée conférence-débat nous a réunis autour de la problématique des « biens communs ». Aussi,

forts du constat que de plus en plus de personnes en France, en Europe et ailleurs dans le monde, s’engagent dans différents mouvements citoyens et ont pris conscience de la nécessité de changer leurs comportements pour contribuer à changer le modèle économique – et de société – dominant, nous poursuivons en 2012 cette aventure collective.

La Société financière de la Nef, l’Association La NEF, la foncière Terre de liens, Enercoop, Énergie Partagée (Association et Société d’investissement), et la Coopérative de finance éthique, organi-sons nos assemblées générales sur un seul week-end, du vendredi 25 mai au dimanche 27 mai. Celles-ci se dérouleront au même endroit, Cluny, ville qui fut au Moyen-Âge l’un des hauts lieux du renouveau spirituel et humaniste de l’Europe, en des périodes particulièrement troubles.

En plus de nos assemblées générales, nous avons décidé d’orga-niser un festival de la transition dont la première saison est celle des biens communs. Le point d’orgue de ce festival aura lieu le samedi 26 mai en fin d’après-midi, regroupant nos adhérent/es et nos partenaires proches. Il y sera possible de s’informer, d’échan-ger, de débattre, mais aussi de partager un moment convivial et festif avec des animations culturelles, l’objectif étant bien d’aller vers une transition joyeuse.

Les convocations à l’Assemblée Générale de la Société financière de la Nef seront adressées aux sociétaires par voie postale. Les détails logistiques et le programme du festival seront quant à eux disponibles très prochainement sur le site Internet de la Nef. Si vous ne pouvez vous déplacer à l’Assemblée Générale, vous pourrez voter les résolutions de manière électronique via le site Internet de la Nef, par correspondance, ou encore par procuration.

actualitéFlorent Muller, Responsable Vie Coopérative

Assemblée Générale de la Nef et festival de la transitionL’Assemblée Générale de la Société financière de la Nef se déroulera le samedi 26 mai 2012 à Cluny en Saône-et-Loire (71).