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| di. 24 janv. 11h | musique de chambre JEAN-YVES THIBAUDET & LES MUSICIENS DE L’ORCHESTRE NATIONAL DE LYON

JEAN-YVES THIBAUDET & LES MUSICIENS DE L’ORCHESTRE€¦ · Saëns, le Concerto en sol de Ravel et le Concerto en fa de Gershwin, préside le jury de la Seattle Symphony Piano Competition

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Page 1: JEAN-YVES THIBAUDET & LES MUSICIENS DE L’ORCHESTRE€¦ · Saëns, le Concerto en sol de Ravel et le Concerto en fa de Gershwin, préside le jury de la Seattle Symphony Piano Competition

| di. 24 janv. 11h | musique de chambre

JEAN-YVES THIBAUDET& LES MUSICIENS DE L’ORCHESTRE NATIONAL DE LYON

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L’Auditorium-Orchestre national de Lyon est un établissement de la Ville de Lyon, subventionné par l’État, soutenu par la Région Rhône-Alpes.Licences n° 1064009–1064010–1064011 – Photo couverture : Jean-Yves Thibaudet © Decca Kasskara

La saison 15/16 de l’Auditorium-Orchestre national de Lyon est fleurie par

Musiciens de l’Orchestre national de Lyon : Jacques-Yves Rousseau et Tamiko Kobayashi, violon Jean-Pascal Oswald, altoÉdouard Sapey-Triomphe, violoncelle

Jean-Yves Thibaudet, piano

Joseph Haydn (1732-1809)Quatuor à cordes en si bémol majeur op. 76 n° 4, «Lever de soleil»I. Allegro con spiritoII. AdagioIII. Menuetto : Allegro – Trio – Menuetto da capoIV. Finale : Allegro ma non troppo – Più allegro – Più presto

[23 min]

Antonín Dvorák (1841-1904)Quintette avec piano en la majeur, op. 81I. Allegro, ma non tantoII. Dumka : Andante con moto – Un pocchettino più mosso – Tempo I° – Vivace (quasi l’istesso tempo) – Tempo I° – Un pocchettino più mosso – Meno mosso, tempo I°III. Scherzo (Furiant) : Molto vivace

[40 min]

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Compositeur prolifique et innovant, Joseph haydn invente à partir de 1760 le genre du quatuor à cordes, idéal d’équilibre classique : quatre instruments à voix égales, sans basse continue ; quatre mouvements aux formes bien définies. À partir de l’opus 9 (1769-1770), ses quatuors sont publiés en séries de six qui forment des ensembles homogènes. Les six quatuors de l’Opus 76 (1797) constituent la dernière série complète. Dans le Quatuor à cordes en si bémol majeur op. 76 n° 4, le sens de la mélodie et la maîtrise de la forme côtoient la gaieté et le sens de l’humour, voire de la surprise. Ainsi, le début du premier mouvement, Allegro con spirito, est-il surprenant par sa gestion du temps : sur un accord tenu s’élève une mélodie ascendante au premier violon, dont la grâce a inspiré a posteriori le surnom de «Lever de soleil». Le caractère rythmique habituellement associé au premier thème d’un allegro de sonate apparaît seulement au moment du pont conduisant au second thème, qui doit par convention être différent. Mais Haydn utilise à nouveau le premier thème, renversé en mélodie descendante, cette fois-ci au violoncelle, ce qui donne à l’exposition une sensation extraordinaire d’équilibre. Dans la réexposition, ce second thème descendant se transmet du violoncelle à l’alto puis au second violon, dans un esprit d’égalité des voix cher au compositeur  ; puis il réapparaît un court instant dans la coda avant la conclusion du mouvement.

Le matériau thématique du deuxième mouve-ment, Adagio, est un motif de cinq notes d’une extrême simplicité, qui évolue aussi bien dans

le registre suraigu du premier violon que dans l’extrême grave du violoncelle. Après un passage en mineur, le mouvement se conclut dans la douceur de la tonalité de mi bémol majeur. Si le thème du Menuetto a la gaieté populaire du genre, le début du Trio central surprend par ses harmo-nies creuses en octaves et quintes, ses déplace-ments d’accents rythmiques et ses chromatismes, rappelant que Vienne est aux portes des Balkans. Le finale, Allegro ma non troppo, repose un thème de contredanse suivi de plusieurs varia-tions. Après une variation en si bémol mineur, le mode majeur revient et le tempo accélère en deux étapes : un Più allegro, où les quatre instruments s’échangent rapidement les motifs mélodiques, puis un Più presto, qui apporte à l’œuvre une conclusion joyeuse.

Après le succès des Danses Slaves op. 46, en 1878, antonín dvořák compose en 1886 une seconde série de Danses slaves (op. 72). L’année suivante, en 1887, il compose en quelques semaines le Quintette avec piano en la majeur, op. 81 et puise à nouveau son inspiration dans les rythmes et mélodies de Bohême. Dans le premier mouvement, Allegro ma non tanto, ce caractère est particulièrement sensible dans le second thème, présenté à l’alto ; le premier thème, énoncé par le violoncelle, est une longue phrase lyrique oscillant entre les modes majeur et mineur d’une manière typiquement dvořákienne.

Le deuxième mouvement repose sur une forme musicale ukrainienne, la dumka, qui fait alterner dans un caractère fantasque des épisodes mélan-

coliques et exubérants. La section initiale est un Andante con moto, dont le thème mélancolique (A), joué par l’alto sur un accompagnement délicat du piano, sert de refrain au mouvement entier. Le climat s’éclaire ensuite lors d’une section Un pochettino più mosso, avec un thème en triolets (B) que se partagent les deux violons ; le piano conclut sur un élément plus mélanco-lique en mineur, qui annonce le retour du thème principal (Tempo I°), donnant cette fois la parole au violoncelle. Le contraste est plus vif encore avec la partie suivante, Vivace, dont le thème sautillant (C) fait son entrée en fugato. Puis les différents thèmes reviennent en miroir, dans un magnifique équilibre (ABACABA).

Bien que le scherzo placé en troisième position fasse référence à une vive danse populaire tchèque, le furiant, le rythme caractéristique de cette danse qui joue sur l’alternance binaire/ternaire ne s’entend que dans la partie centrale, Poco tranquillo, avec la juxtaposition du thème ternaire du scherzo et d’un nouvel élément binaire, à la ligne simple comme un choral. L’œuvre se conclut sur un finale léger et dansant, de forme sonate. Un bref épisode choral à l’extrême fin rappelle l’atmosphère de la partie centrale du furiant, donnant encore plus de relief à la conclusion brillante de ce quintette.—Hélène Codjo

Biographies

Jean-Yves Thibaudet, pianoJean-Yves Thibaudet joue dans le monde entier depuis plus de trente ans et a enregistré plus de cinquante albums. Sa profondeur artistique et son charisme naturel ont fait de lui l’un des pianistes les plus admirés de notre temps. Il est cette saison en résidence auprès de l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam, de l’Orchestre symphonique de Seattle et de la Colburn School of Music (Los Angeles). À la Colburn, il transmet son art à la nouvelle génération, donnant des cours d’interprétation et jouant avec les étudiants. Avec l’Orchestre symphonique de Seattle, il donne le Cinquième Concerto de Saint-Saëns, le Concerto en sol de Ravel et le Concerto en fa de Gershwin, préside le jury de la Seattle Symphony Piano Competition 2015, joue le Quintette avec piano n° 2 de Dvořák avec des musiciens de l’orchestre et part en tournée en Asie. Il inaugure sa résidence au Concertgebouw avec le Concerto pour piano n° 3 de James

MacMillan, qu’il a commandé et créé en 2011, et fait une tournée européenne avec l’orchestre dans le Concerto «L’Empereur» de Beethoven. La résidence inclut en outre de la musique de chambre, un concert au RCO Club Night et un cours d’interprétation.

Au printemps, Thibaudet part en tournée dans le Concerto en la de Grieg avec l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich. Cette saison, il fait également une tournée de récitals aux États-Unis, en Europe et en Asie. Il a été le soliste des films Reviens-moi et Orgueil et Préjugés de Joe Wright, et d’Extrêmement fort et incroyablement près de Jonathan Safran Foer, films qui ont reçu plusieurs récompenses. Il est habillé par Vivienne Westwood. En 2010, le Hollywood Bowl l’a récompensé pour sa carrière en le faisant entrer dans son «Temple de la renommée». Thibaudet est officier dans l’ordre des Art et des Lettres.

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Jacques-Yves Rousseau, violonÉlève à l’école de musique de Montceau-les-Mines, puis au Conservatoire à rayonnement départemental de Chalon-sur-Saône, Jacques-Yves Rousseau entre ensuite au Conservatoire à rayonnement régional de Boulogne-Billancourt et y obtient en 1993 un premier prix à l’unanimité. Dans la foulée, il est admis au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, dans les classes de Jacques Ghestem et Gérard Poulet. Il remporte un premier prix de musique de chambre en 1996 et, deux ans plus tard, le diplôme de formation supérieure de violon, avec mention très bien. Violon solo de l’Orchestre français des jeunes en 1997/1998, il est entré à l’Orchestre national de Lyon en août 2001. Il y est premier violon second soliste depuis novembre 2002.

Tamiko Kobayashi, violonAprès des études à Tokyo, Tamiko Kobayashi entre au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris dans les classes de Régis Pasquier (musique de chambre) et de Gérard Poulet (violon). En 1995, elle entre en cycle de perfectionnement, toujours auprès de Gérard Poulet. Lauréate du Concours Rodolfo-Lipizer, à Gorizia (Italie), et du concours de Scheveningen, elle joue en soliste avec l’Orchestre philharmonique d’Europe. Membre de l’ensemble Calioppé, violon solo de l’ensemble Émergence, elle enseigne à l’INSA depuis 2008. Elle a été violon solo de l’Opéra national de Lyon en 1997-1998 et occupe depuis 2001 le poste de second violon second soliste à l’Orchestre national de Lyon.

Jean-Pascal Oswald, altoJean-Pascal Oswald commence ses études musicales dans sa ville natale, Metz, où il obtient la médaille d’or du Conservatoire à rayonnement régional en 1982. Poursuivant sa formation au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon, il entre ensuite à l’Orchestre des prix de cet établissement en tant qu’alto solo, puis rejoint en 1988 l’Orchestre national de Lyon. Il y occupe le poste d’alto solo depuis 1990.

Bartók Le Château de Barbe-Bleue Barber Concerto pour violon op. 14

ORCHESTRE NATIONAL DE LYONLEONARD SLATKIN, DIRECTIONILDIKÓ KOMLÓSI, MEZZO-SOPRANOBÁLINT SZABÓ, BASSEGIL SHAHAM, VIOLON

je. 28 janv. 20h | sa. 30 janv. 18h

RÉSERVATIONS 04 78 95 95 95WWW.AUDITORIUM-LYON.COM

BARTÓKBARBE BLEUE

MOINSDE 28 ANSCARTE 5 ENTRÉES : 20 €CARTE INTÉGRALE : 60 €

EN VENTE À LA BILLETTERIE OU SURWWW.AUDITORIUM-LYON.COM

Édouard Sapey-Triomphe, violoncelleÉdouard Sapey-Triomphe a étudié au Conservatoire à rayonnement régional (CRR) de Boulogne-Billancourt dans la classe de Jean Brizard et Annie Cochet, puis dans celle de Michel Strauss, où il a obtenu un premier prix de musique de chambre. Il a ensuite rejoint le Conservatoire national supérieur de musique et de danse (CNSMD) de Paris dans les classes de Maurice Gendron, Jean Hubeau puis Jean Mouillère, obtenant les premiers prix de violoncelle et de musique de chambre.Il a obtenu la bourse Lavoisier du ministère des Affaires étrangères pour étudier aux États-Unis pendant deux ans, ce qui lui a notamment permis de se perfectionner auprès de János Starker à l’Université de l’Indiana. Il a ensuite suivi la classe d’écriture de Denis Magnon au CRR de Lyon.Il a effectué des remplacements à l’Orchestre de l’Opéra de Paris et à l’Orchestre philharmonique de Radio France. Il est violoncelle solo à l’Orchestre national de Lyon depuis 1997.

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prochainement à l’auditorium

Gil Shaham © Luc Ratray

auditorium-lyon.comABONNEMENTS & RÉSERVATIONS 04 78 95 95 95

| je. 28 janv. 20h | sa. 30 janv. 18hsymphoniqueBARBE-BLEUE

Erich Wolfgang Korngold Beaucoup de bruit pour rien, suite op. 11 (mvts 1, 4 et 5)Samuel Barber Concerto pour violon op. 14Béla Bartók Le Château de Barbe-Bleue

Orchestre national de Lyon Leonard Slatkin, direction Gil Shaham, violon Ildikó Komlósi, mezzo-soprano / Bálint Szabó, basse

Tarif : de 16 € à 46 € / réduit : de 8 € à 41 €

| di. 31 janv. 16horgueORGUE ET CHŒURS

Ralph Vaughan Williams Shakespeare SongsJohannes Brahms Prélude de choral Herzlich tut mich verlangen, op. 122/10 – Gesänge op. 17 Gustav Holst Choral Hymns from the Rig VedaJames MacMillan The Song of the LambFelix Mendelssohn Bartholdy Drei geistliche Lieder, WoO 14 – Sonate pour orgue n° 3, en la majeur, op. 65/3 – Hymne «Hör mein Bitten»

Spirito : Chœur Britten – Jeune Chœur symphonique Nicole Corti, direction Musiciens de l’Orchestre national de Lyon : Guillaume Tétu et Stéphane Grosset, cor – Éléonore Euler-Cabantous, harpe Denis Comtet, orgue

Tarif : de 10 € à 36 € / réduit : de 8 € à 31 €

| je. 4 fév. 20h symphoniqueAINSI PARLAIT ZARATHOUSTRA

Johann Sebastian Bach Passacaille et Fugue en ut mineur, BWV 582 (orchestration d’Ottorino Respighi)Aaron Copland Symphonie pour orgue et orchestreGyörgy Ligeti VoluminaRichard Strauss Ainsi parlait Zarathoustra

Orchestre national de Lyon Leonard Slatkin, direction Vincent Warnier, orgue

Concert donné le samedi 6 février à la Philharmonie de Paris. Tarif : de 10 € à 36 € / réduit : de 8 € à 31 €