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M. Grall-Bronnec 30 | La Lettre du Psychiatre Vol. X - n o 1 - janvier-février 2014 DOSSIER Femmes et addictions L ongtemps, la pratique des jeux de hasard et d’argent (JHA) est restée une activité à domi- nante masculine, ce qui explique sans doute que la plupart des études consacrées au sujet reposent sur des échantillons masculins (1). Cette prédo- minance tend à s’estomper, très probablement à la faveur d’un égalitarisme social rendant plus acceptable la pratique des JHA par les femmes. Des travaux récents rapportent ainsi une augmentation de la prévalence chez les femmes, tant de la pratique des JHA que des problèmes qui peuvent lui être liés. Nous avons décidé de considérer les risques encourus par les femmes et de proposer une mise au point sur le sujet. Les joueuses récréatives La première enquête épidémiologique menée en France au sujet de la pratique des JHA date de 2010 (2). À cette date, 44,4 % des femmes interrogées (versus 51,3 % des hommes) avaient déclaré avoir joué au moins 1 fois au cours des 12 derniers mois. Parmi elles, 8 % déclaraient jouer au moins 1 fois par semaine (versus 13,8 % des hommes) et 2,5 % dépenser plus de 500 euros dans l’année pour cette activité (versus 7,1 % des hommes). Cette pratique semble plus importante encore dans les pays nord-américains. Ainsi, près de 60 % des Américaines interrogées sur leur pratique des JHA au cours de l’année écoulée, dans une étude menée en population générale et excluant les joueuses patho- logiques ou problématiques, rapportaient être des joueuses récréatives (1). À la différence de celles qui n’avaient jamais joué au cours de l’année écoulée, les joueuses récréatives étaient significativement plus éduquées, insérées sur le marché de l’emploi et avec de plus hauts revenus. Il s’agissait plus souvent de femmes caucasiennes, ayant un usage plus fréquent d’alcool ou de drogues. Si de nombreuses similitudes sont retrouvées entre les femmes et les hommes, en particulier quant aux motivations de la pratique (recherche de sensations, lutte contre les émotions négatives, espoir de gain, etc.), des différences sont aussi mises en évidence : les joueuses récréatives sont moins nombreuses que les joueurs récréatifs à avoir commencé à jouer avant l’âge de 18 ans et à avoir actuellement une pratique quotidienne ou hebdomadaire. L’ampli- tude des pertes et gains financiers est moindre. En ce sens, elles apparaissent comme de moins “grosses” joueuses que les hommes. Elles jouent plus souvent accompagnées, et ont une prédilection pour les JHA non stratégiques, comme les jeux de grattage, les loteries et les machines à sous (3). Les femmes appré- cient de jouer sur Internet, dont la facilité d’accès aux jeux et la garantie d’anonymat contribuent au succès de la pratique. Un autre aspect est essentiel : les femmes ayant de jeunes enfants, ou qui passent beaucoup de temps à la maison, recherchent l’as- pect social du jeu en ligne, que comportent les jeux multijoueurs ou les chats permettant de discuter en direct. La pratique des jeux chez ces femmes semble en effet influencée par le contexte socioculturel et leur perception du rôle de mère et de femme. Une idée centrale émerge alors de leur discours : par- venir à prendre soin des enfants et de la maison tout en gardant le contrôle sur leur pratique de jeu (4). En France, l’enquête e-ENJEU 2012 a conclu que la proportion des femmes parmi les joueurs en ligne était minoritaire (42,8 % de femmes), plus encore que parmi la population des joueurs traditionnels (47,7 % de femmes) [5]. Une des hypothèses pour expliquer ce constat est que les jeux de casino et machines à sous, plébiscités par les femmes, ne sont pas autorisés en ligne en France. Jeu pathologique chez les femmes Pathological gambling in women M. Grall-Bronnec*, J. Caillon*, G. Bouju*, M. Bruneau*, J.L. Vénisse* * Service universitaire d’addictologie et de psychiatrie de liaison, PHU 8, CHU de Nantes.

Jeu pathologique chez les femmes - Site d'information sur ...1,4 % dans un large échantillon de femmes issues de la population générale. Parmi celles qui avaient joué au moins

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Page 1: Jeu pathologique chez les femmes - Site d'information sur ...1,4 % dans un large échantillon de femmes issues de la population générale. Parmi celles qui avaient joué au moins

M. Grall-Bronnec

30 | La Lettre du Psychiatre • Vol. X - no 1 - janvier-février 2014

DOSSIERFemmes

et addictions

Longtemps, la pratique des jeux de hasard et d’argent (JHA) est restée une activité à domi-nante masculine, ce qui explique sans doute que

la plupart des études consacrées au sujet reposent sur des échantillons masculins (1). Cette prédo-minance tend à s’estomper, très probablement à la faveur d’un égalitarisme social rendant plus acceptable la pratique des JHA par les femmes. Des travaux récents rapportent ainsi une augmentation de la prévalence chez les femmes, tant de la pratique des JHA que des problèmes qui peuvent lui être liés. Nous avons décidé de considérer les risques encourus par les femmes et de proposer une mise au point sur le sujet.

Les joueuses récréatives

La première enquête épidémiologique menée en France au sujet de la pratique des JHA date de 2010 (2). À cette date, 44,4 % des femmes interrogées (versus 51,3 % des hommes) avaient déclaré avoir joué au moins 1 fois au cours des 12 derniers mois. Parmi elles, 8 % déclaraient jouer au moins 1 fois par semaine (versus 13,8 % des hommes) et 2,5 % dépenser plus de 500 euros dans l’année pour cette activité (versus 7,1 % des hommes).Cette pratique semble plus importante encore dans les pays nord-américains. Ainsi, près de 60 % des Américaines interrogées sur leur pratique des JHA au cours de l’année écoulée, dans une étude menée en population générale et excluant les joueuses patho-logiques ou problématiques, rapportaient être des joueuses récréatives (1). À la différence de celles qui n’avaient jamais joué au cours de l’année écoulée, les joueuses récréatives étaient significativement plus éduquées, insérées sur le marché de l’emploi et avec de plus hauts revenus. Il s’agissait plus souvent de

femmes caucasiennes, ayant un usage plus fréquent d’alcool ou de drogues. Si de nombreuses similitudes sont retrouvées entre les femmes et les hommes, en particulier quant aux motivations de la pratique (recherche de sensations, lutte contre les émotions négatives, espoir de gain, etc.), des différences sont aussi mises en évidence : les joueuses récréatives sont moins nombreuses que les joueurs récréatifs à avoir commencé à jouer avant l’âge de 18 ans et à avoir actuellement une pratique quotidienne ou hebdomadaire. L’ampli-tude des pertes et gains financiers est moindre. En ce sens, elles apparaissent comme de moins “grosses” joueuses que les hommes. Elles jouent plus souvent accompagnées, et ont une prédilection pour les JHA non stratégiques, comme les jeux de grattage, les loteries et les machines à sous (3). Les femmes appré-cient de jouer sur Internet, dont la facilité d’accès aux jeux et la garantie d’anonymat contribuent au succès de la pratique. Un autre aspect est essentiel : les femmes ayant de jeunes enfants, ou qui passent beaucoup de temps à la maison, recherchent l’as-pect social du jeu en ligne, que comportent les jeux multijoueurs ou les chats permettant de discuter en direct. La pratique des jeux chez ces femmes semble en effet influencée par le contexte socioculturel et leur perception du rôle de mère et de femme. Une idée centrale émerge alors de leur discours : par-venir à prendre soin des enfants et de la maison tout en gardant le contrôle sur leur pratique de jeu (4). En France, l’enquête e-ENJEU 2012 a conclu que la proportion des femmes parmi les joueurs en ligne était minoritaire (42,8 % de femmes), plus encore que parmi la population des joueurs traditionnels (47,7 % de femmes) [5]. Une des hypothèses pour expliquer ce constat est que les jeux de casino et machines à sous, plébiscités par les femmes, ne sont pas autorisés en ligne en France.

Jeu pathologique chez les femmesPathological gambling in women

M. Grall-Bronnec*, J. Caillon*, G. Bouju*, M. Bruneau*, J.L. Vénisse*

* Service universitaire d’addictologie et de psychiatrie de liaison, PHU 8, CHU de Nantes.

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La Lettre du Psychiatre • Vol. X - no 1 - janvier-février 2014 | 31

Points forts » Les jeux de hasard et d’argent sont définis par 3 caractéristiques : le joueur doit miser de l’argent ;

cette mise est irréversible ; l’issue du jeu dépend en partie ou en totalité du hasard. » On distingue les “jeux de hasard pur” (machines à sous, loteries, jeux de grattage), les “jeux de hasard

avec quasi-adresse” (paris sportifs et hippiques, black jack) et les “jeux de hasard et de stratégie, sans possibilité de gains à long terme” (poker). La première classe concerne les jeux aussi appelés “jeux non stratégiques”, tandis que les 2 autres concernent les “jeux stratégiques”.

» Il est possible de jouer de façon légale sur Internet en France depuis juin 2010.

Mots-clésJeux de hasard et d’argentJeu pathologiqueFemmesPrévalenceSpécificités

Highlights » Gambling is characterized by

3 features: the gambler must bet money; this bet is irrevers-ible; the outcome is dependent on random, in part or in whole. » There are 3 types of game:

“pure chance games” (lottery games, slot machines, scratch cards, etc.), “chance games with pseudo-skills” (sports or horse-racing bets as well as black jack) and, finally, “chance games with elements of skills” (poker). The first type also concerns the non-strategic games and the other 2 the stra-tegic games. » Online gambling is permitted

by law in France since 2010.

KeywordsGambling

Pathological gambling

Females

Prevalence

Gender differences

Les joueuses pathologiques

Données épidémiologiques

Une étude épidémiologique canadienne indiquait une prévalence actuelle des problèmes de jeu de 1,4 % dans un large échantillon de femmes issues de la population générale. Parmi celles qui avaient joué au moins une fois au cours de l’année écoulée, le risque d’avoir des troubles liés à la pratique des jeux était lié à la fréquence de cette pratique, quel que soit le JHA pratiqué (hormis les jeux sur Internet) [6]. En France, le contexte est différent. L’enquête épi-démiologique menée en 2010 indiquait que, parmi les 1,3 % de joueurs problématiques dépistés en population générale adulte, environ 1/4 étaient des femmes (2). Il est important de relever que, lorsque l’on considère les jeux en ligne, la proportion de femmes parmi les joueurs problématiques s’élève à 40,7 % (5).Lorsque l’on prend pour période de référence la vie entière, la prévalence des problèmes de jeu aux États-Unis s’élève à 3,5 % chez les femmes, contre 7,43 % chez les hommes (7). Depuis les années 1990, de 1/3, la proportion de femmes dans les échan-tillons de joueurs pathologiques serait passée à la moitié (3, 8), voire plus (9). Le premier facteur incri-miné pour cette égalisation du sex ratio est l’acces-sibilité croissante des JHA pratiqués de façon légale, les femmes étant moins enclines que les hommes à s’engager dans des pratiques illégales (6).

Données sociodémographiques

Sur le plan des caractéristiques sociodémogra-phiques, on trouve peu de différences entre hommes et femmes : la majorité a entre 40 et 50 ans, est mariée, a des enfants, a fréquenté le lycée ou fait des études supérieures, et travaille (3, 9-11).

Trajectoire de jeu

S’il est admis que les hommes engagent plus pré-cocement leur premier pari, on sait aussi que les femmes développent plus rapidement une pratique

pathologique des JHA, dès lors qu’elles ont com-mencé à jouer (7, 9). Ainsi, elles rapportent un début de pratique du jeu vers la trentaine en moyenne (contre 20 ans pour les hommes) [12]. La “crise de la quarantaine”, avec ses corollaires (maternité, dévouement à la famille, fragilisation de l’identité de femme, périménopause, vulnérabilité aux symp-tômes psychiatriques, etc.) pourrait expliquer ce début du trouble plus tardif (13). La progression du trouble est 2 fois plus rapide chez les femmes que chez les hommes, et l’âge d’accès aux soins est sen-siblement le même chez les joueurs pathologiques, quel que soit le genre (47 ans en moyenne pour les femmes et 42 ans pour les hommes) [12]. Cette accélération typique du parcours addictif, aussi décrite chez les femmes souffrant de dépendance à l’alcool ou aux opiacés, a été appelée “effet de téles-copage”. En matière de jeu, il concerne 3 périodes : l’intervalle entre l’initiation et l’intensification de la pratique d’une part, l’intensification de la pra-tique et l’apparition des premiers problèmes liés au jeu d’autre part, l’intervalle entre les premiers problèmes et l’accès aux soins, enfin (12, 13). Cet effet de télescopage pourrait s’expliquer par le choix du jeu de prédilection (préférence des femmes pour les loteries électroniques). Mais il semble aussi que le genre influence l’âge de début de la pratique de jeu, qui à son tour détermine la trajectoire de jeu. Le genre n’intervient donc pas directement et seul dans la progression de la pratique, mais avec d’autres variables psychosociales. En effet, lorsque l’âge d’initiation est pris en compte, les différences entre hommes et femmes tendent à s’estomper (14).

Fonction de la pratique

Les joueuses pathologiques ont pour motivation essentielle “l’échappement” ou “l’évasion”, c’est-à-dire d’éviter de se confronter aux émotions/pensées négatives (tristesse, anxiété, ennui, solitude…), alors que la pratique des hommes est plus dirigée vers l’action (1, 7, 9). Certains auteurs insistent sur le fait que les joueuses pathologiques accordent plus d’importance à l’aspect social du jeu et à l’environ-nement dans lequel il trouve place, qu’à l’aspect monétaire et à l’immédiateté potentielle du gain.

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A. Pratique inadaptée, persistante et répétée du jeu.

Le joueur pathologique :

– est constamment préoccupé par le jeu ;

– a besoin de jouer avec des sommes d’argent croissantes pour atteindre l’état d’excitation désiré ;

– fait des efforts répétés mais infructueux pour contrôler, réduire, arrêter la pratique ;

– est agité ou irritable lors des tentatives de réduction ou d’arrêt de la pratique ;

– joue pour échapper aux difficultés ou pour soulager une humeur dysphorique ;

– après avoir perdu de l’argent au jeu, retourne

souvent jouer un autre jour pour recouvrer ses pertes (pour “se refaire”) ;

– ment à sa famille, à son thérapeute ou à d’autres pour dissimuler l’ampleur réelle de ses habitudes de jeu ;

– commet des actes illégaux (vols, détournement d’argent…) pour financer sa pratique du jeu ;

– met en danger ou perd une relation affec-tive importante, un emploi ou des possibilités d’études ou de carrière à cause du jeu ;

– compte sur les autres pour obtenir de l’argent et sortir de situations financières désespérées dues au jeu.

B. La pratique du jeu n’est pas mieux expliquée par un épisode maniaque.

Encadré. Critères diagnostiques du jeu pathologique (DSM-IV, 1994).

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Jeu pathologique chez les femmes

DOSSIERFemmes

et addictions

Jouer sur Internet ne modifie pas la fonction du jeu chez les femmes : on retrouve en premier lieu la recherche d’une régulation des affects, bien plus importante que l’espoir de gain ou la recherche du plaisir, ce qui représente une différence fondamen-tale avec les hommes (15). On ne peut s’empêcher d’établir un lien avec les comorbidités thymiques et anxieuses plus fréquemment retrouvées chez les joueuses pathologiques.

Dommages du jeu pathologique

Les dommages liés à la pratique pathologique varient peu en fonction du genre : comme les hommes, les femmes se plaignent de mentir à leurs proches ou d’avoir des problèmes financiers. Alors que les joueuses récréatives sont plus mesurées que les hommes dans leurs dépenses liées au jeu (1), il apparaît que les joueuses pathologiques perdent une plus grande part de leurs revenus annuels dans les jeux que leurs homologues masculins (9).

Profil clinique des joueuses pathologiques

Le profil des femmes joueuses pathologiques diffère de celui des hommes, en termes de comorbidités, d’ensemble de symptômes, d’histoire de la maladie

(7, 11). Ainsi, on retrouve davantage de troubles de l’humeur, de troubles anxieux et de troubles du comportement alimentaire associés chez les femmes. Les hommes souffrent plus particulière-ment d’addictions à des substances psychoactives. Les femmes rapportent plus souvent des antécé-dents d’abus physiques. Elles se différencient aussi de leurs homologues masculins pour ce qui concerne les comportements risqués : on retrouve ainsi chez elles plus d’antécédents de tentatives de suicide, en lien avec la symptomatologie dépressive, mais moins de comportements sexuels à risque. Enfin, en cas de jeu pathologique, les femmes sont moins impulsives que les hommes.

Soins

Les travaux relatifs au traitement des problèmes de jeu amènent à des résultats contradictoires. Les uns rapportent une moindre fréquence des soins, en particulier des hospitalisations, chez les femmes que chez les hommes (7, 9). Pour d’autres, la rapidité de développement des problèmes de jeu est compensée par un accès plus précoce aux soins (12). Cet accès plus précoce aux soins pourrait s’expliquer par une pression sociale plus forte chez les femmes pour se faire soigner ou par la dimension dépressive plus marquée (13). A contrario, on peut aussi penser que les conduites addictives sont plus souvent cachées chez les femmes, plus stigmatisées, et parfois par-tagées par le conjoint, ce qui pourrait éloigner les femmes des consultations.

Conclusion

Pour conclure, nous retenons que, si le sex-ratio tend à s’estomper en matière de jeu pathologique, il n’en demeure pas moins que les femmes souffrant de ce trouble addictif présentent des caractéristiques qui rendent leur parcours singulier. Ces spécificités, liées au choix du jeu de prédilection, aux comorbi-dités thymiques et anxieuses associées, ou encore à la fonction de la pratique, nécessitent le dévelop-pement de travaux de recherche. Mieux connaître cette population et ses particularités permettra de proposer des stratégies de prévention et des prises en charge adaptées aux spécificités des joueuses pathologiques. ■

Liens d’intérêts : le CHU de Nantes a reçu

un soutien financier de 2 opérateurs de jeu

(Française des jeux et PMU) pour la création

et le développement de l’IFAC. L’IFAC est cependant totalement

indépendant de ces opérateurs de jeu quant à ses travaux

de recherche, ses programmes de formation et ses choix

stratégiques.

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Éditions

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“TARPEIA” de Régis BordetThéâtre des Cinq continents - Pièce de théâtre EUROPE EUROPE OCCIDENTALE FranceQue se passe-t-il dans le cerveau de cet homme qu’on a enfermé sans un mot, sansun cri, sans un sourire, sans violence ? Déni, révolte, résignation. Puis analyse, introspection, autocritique mettant au grand jour les blessures intimes et mensonges qui conduisentà commettre l’acte irréparable mais salvateur. Une pièce de réfl exion sur le pouvoiret surtout l’ivresse et l’addiction qu’il provoque en l’absence de garde-fou.

“HIPPOCAMPE” de Régis Bordet - Théâtre des Cinq continents - Pièce de théâtreQue se passe-t-il dans le cerveau de ce jeune professeur de littérature comparée dont le comportementchange progressivement au point que sa compagne et ses amis ne le reconnaissent plus ?À quelles expériences se livrent des médecins pour transformer cet intellectuel à son insu ?Quels sont ces êtres étranges qui semblent infl uencer ce changement comportemental ?Et si tout cela n’était que le résultat d’une grande manipulation…

La Lettre du Psychiatre • Vol. X - no 1 - janvier-février 2014 | 33

DOSSIER

1. Potenza MN, Maciejewski PK, Mazure CM. A gender-based examination of past-year recreational gamblers. J Gambl Stud 2006;22(1):41-64.2. Costes JM, Pousset M, Eroukmanoff V et al. Les niveaux et pratiques des jeux de hasard et d’argent en 2010. Baromètre Santé 2010, module jeux de hasard et d’argent, INPES/OFDT. Tendances 2011;77:1-8.3. Crisp BR, Thomas SA, Jackson AC et al. Not the same: a comparison of female and male clients seeking treatment from problem gambling counselling services. J Gambl Stud 2004;20(3):283-99.4. Gavriel-Fried B, Ajzenstadt M. Pathological women gamblers: gender-related aspects of control. Sex Roles 2012;66:128-42.5. Tovar ML, Costes JM, Eroukmanoff V. Les jeux de hasard et d’argent sur Internet en France en 2012. OFDT.Tendances 2013;85:1-6.6. Afifi TO, Cox BJ, Martens PJ, Sareen J, Enns MW. Demo-

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Références bibliographiques