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achitecture and urbanism work
joseph jabbour portfolio
Réinventer le Bois de Pins de Beyrouthl’architecture comme outil de lutte contre la ségrégation urbaine
pfe
L’Espace public a toujours été au cœur de débats académiques et autres.
On reconnaît son importance dans son sens le plus large, le définissant
en tant que constituant clé sur lequel opère les pratiques les plus
démocratiques de la citoyenneté.
A Beyrouth,une ville politiquement divisée et densément peuplée, la
plupart des espaces publics ont été manipulés et corrodés, comme si on
cherchait à dissuader et interdire le public à y accéder.
Le Bois des Pins de Beyrouth, espace ouvert mis en quarantaine, est
assez vaste pour contenir une multiplicité de gens, usages et pratiques,
mais bloqué par des politiques de surprotection et d’exclusion. Par
conséquent, nous trouvons urgent de re-évaluer les exploitations et
fonctions possibles de cet espace, et d’en faire un outil d’opposition
à la ségrégation adoptée.
le projet que nous proposons vise à relocaliser et accueillir plusieurs
facultés appartenant à l’Université Libanaise, un programme consensuel
adapté aux besoins de la ville, un projet qui pourrait fortement agir
en tant que médiateur social, reinventant l’espace public Beyrouthin.
En 1696, le Bois de Pins était une forêt qui s’étend sur une superfi-
cie de 1,250,000 m2, aujourd’hui il occupe une surface triangulaire de
330,000m2.
Cet endroit a vécu diverses propositions de (ré)aménagement depuis
qu’il est devenu un parc officiel, le projet lauréat fut une proposi-
tion du paysagiste Jacques Sgard, jouant majoritairement sur la notion
de promenade accentuée par des collines artificielles.
Plus de 80% du parc a été fermé depuis son renouveau au début des années
90. Il est situé au milieu d’un contexte géographique et social très
ambigu, rendant tout profit à partir du parc(dans sa forme actuelle)
presque impossible.
le projet que nous proposons part d’un constat assez négatif, énonçant
l’hypothèse que le Bois de Pins va disparaître sous pression de
spéculation foncière à Beyrouth.
ce que nous esquissons se porte donc comme schéma directeur, qui
anticipe une urbanisation «controlée» du Bois, et qui prends en forte
considération la place de l’espace public dans la ville.
modélisation du site.
le Parc de Bois des Pins de Beyrouth à
la limite de la ville et sa banlieue
Sud et à proximité de l’ancienne Ligne
de combat qui séparait Beyrouth Ouest
(vile musulmane) de Beyrouth Est (ville
chrétienne), durant les 15 années de
guerre civile (1975-1990)
maquette du site dans son état actuel.
le Parc du Bois des Pins de Beyrouth dans son état actuel.
Le Bois de Pins, une réinvention urbaine en équilibre
Beyrouth est sans doute une ville de superposition ‘non finie’ d’his-
toires, de contextes, d’architectures et de situations.
La superposition est une approche projectuelle qui nous intéresse et
que nous trouvons adaptée à ce contexte particulier du site.
Le projet que nous développons est un projet pensé comme une interface,
un algorithme qui tisse de nouveaux liens et porte de nouveaux regards
à la fois vers l’histoire, le présent et le devenir.
une superposition de 3 systèmes definirait une réponse eventuelle à
l’urbanisation du Bois de Pins.
système 1 : Le Horsh à la reconquête de son ancien territoire
Un premier système est mis en place, ayant pour but –dans la mesure du
possible - de récupérer l’ancienne étendue du Bois de Pins.
A ce stade du processus, nous suggérons de laisser en suspension toute
question de programme, se souciant uniquement de notions paysagères
comme la promenade, les points de vue et le jeu de relief, renforçant
et multipliant vallées et buttes.
modélisation du site, système 1
système 1 : duplication des buttes, Le bois à la reconquête de son ancienne étendue.
système 1 en maquette
système 2: Le faux tracé, l’extension imaginaire du dessin de la ville
Ce deuxième système reprend le tracé urbain de la ville (ilot + par-
celle.) Nous l’appelons faux tracé puisqu’il s’agit de d’un dessin
fictif s’inspirant de la trame existante des quartiers environnants,
.Extension et intersections des axes routiers
L’intrusion de la ville dans le parc se fait en première étape par le
prolongement du réseau routiers aux alentours du site.
.Imaginer une extension du parcellaire beyrouthin
Nous continuons à dessiner la ville dans le Bois à travers un tissage
du parcellaire à l’intérieur de ces ilots.
1. L’emprise du bati autour du site. 2. ébauche d’une nouvelle limite d’urbanisation
3. prolongement des rues, dessin de nouveaux ilots dans le Bois.
4. le faux parcellaire dans la nouvelle zone à urbaniser.
amalgame des systèmes 1 et 2, terrains à urbaniser et circulations
maquette système 2, le tracé urbain.
système 3 , conflit : ordre versus chaos
.Mémoire ou amnéstie, abstraction d’une trace traumatique
Il s’agit d’une dupplication parallèle de la ligne verte, la ligne qui
séparait les musulmans de Beyrouth-Ouest des chrétiens de Beyrouth-Est
pendant la Guerre du Liban. Une répétition de plusieurs bandes dont
l’épaisseur varie selon les différentes épaisseurs de la voie routière
(entre 10 et 20 mètres). Cette dense répétition, même si conceptuelle
et fragmentée, réinterprète le rôle de séparation qu’avait cette ligne
en transformant ce symbole de destruction en outil de construction,
générateur de lieux de partage et de vie commune.
système 3 : la ligne verte, de la démarcation à l’unification
plan masse, superposition des systèmes
maquette de superposition éventuelle.
L’interprétation des différentes figures urbaines résultant de ce pro-
jet peut conduire à des dispositifs dont la forme générale est très
proche de celle à laquelle nous somme habitués (une place, un îlot)
mais dont la position n’est pas exactement définie, ou qui intègre en
son sein une part d’incertitude.
Ce projet propose une nouvelle morale des limites d’urbanisation : la
prolifération de la densité est assumée, ses bords identifiables sont
mouvants jusqu’à un certain point d’équilibre.
Dans le Bois de Pins réinventé, urbanisé, la nature devient enjeu po-
litique, éthique et social, objet d’un partage, le projet au sein de
cet épaisseur est tantôt aménagé tantôt aléatoire, intègre la surprise,
la variation et l’imprévu.
1. 2.
3. 4.
1.les bandes d’activités et de
loisirs.
2.les parkings.
3.les socles.
4.les immeubles plots
modélisation du projet
plan RDC-1, socle distributif et public
plan RDC
Zoom sur îlot
plan étage courant, logement étudiant et salles de séminaires.
Entre la Boucle et le FingePlanVers un Open source Landscape
avec Justine Boyer
Ce projet s’est présenté comme l’occasion d’élaborer une réflexion
autour de la région de l’Oresund, particulièrement après la construc-
tion du pont qui lie Copenhague(Danemark) à Malmö(Suède).
Notre intérêt s’est porté sur l’intersection de deux figures territo-
riales emblématiques de la région, il s’agit du finger Plan et de la
boucle de l’Oresund.
Les pistes de reflexions possibles sont multiples, nous avons fait le
choix de questionner le droit d’accès à la nature, une loi oppérante
uniquement du côté suédois, accordant à chacun un droit général de
profiter de la nature et du paysage, permettant de pénétrer dans des
propriétés privées et d’y camper pour une nuit.
comment peut-on interpréter ce droit d’accès à la nature? quelles types
d’interventions pourraient prendrent place dans le contexte danois?
Freedom to roam : le droit d’accès à la nature autorisé sur l’ensemble de la boucle ?
Freedom to roam : schématisation du droit d’accès à la nature autorisé d’un côté de la boucle.
Zoom in : la rencontre du doigt du Finger Plan et de la boucle de l’Oresund.
Il ne s’agissait pas de dessiner un projet urbain ou architectural,
mais plûtot de faire un diagnostic de possibilités et de potentialités.
Notre but n’est certainnement pas de rendre tout terrain vague ou
non construit dans le territoire étudié accessible, par contre, nous
parlons de possiblités et de terrains figés ou en attentes, pouvant
participer à ce que nous appelons l’Open Source Landscape, un paysage
accessible à tous.
Afin d’étudier la faisablité de l’Open source Landscape, nous avons
examiné des cadrages que nous définissons comme illustratifs, présent-
ant différents cas de figures.
les réponses que nous attribuons sont différentes dans chacun des cas,
il n’est pas question d’une solution hybride, mais elle est sous forme
de stratégie que nous dénommons BASIS contenant un catalogue de tac-
tiques, qui se modifient et s’adaptent selon le contexte sur lequel
l’intervention pourrait avoir lieu.
cadrages :
nivâ rungsted kyst
skodsborg Klampenborg
situation projetée:
. s’adapter aux contraintes
. exploitation du terrain marécageux
comme support de promenades et de
biodiversités.
. requalification des plages
situation actuelle:
. terrains marécageux
. innacessibilité aux plages
. plages non-exploitées,
délaissées,désetes même en été.
nivä
situation projetée:
. tissage urbain permettant de
relier la gare au port
. développement d’un programme mixte
et adapté au contexte, profitant de
la présence d’activités attractives
et disparates
situation actuelle:
. terrain vague agissant comme
césure entre deux centralités
(gare et port)
. parcours entre port et gare non
aménagé rendant le déplacement
piéton désagréable
Rungsted Kyst
situation projetée:
. mise en place de divers
dispositifs urbains attrayants,
sollicitant l’intérêt des citadins
des 2 côtés de la ville
situation actuelle:
étendue forestière traversée par
une route
. masse végétale non fréquentée
séparant la ville côtière du
centre ville
Skodsborg
Sur ces carte, les aires urbaines grisées contiennent le bati, les
propriétés privées et public, les espaces extérieurs aménagés pour ac-
cueillir des activités urbaines mais aussi les terrains que nous avons
repéré qui peuvent être support d’Open Source Landscape. Il s’agit de
parkings abandonnées, forêts dont les emplacements sont stratégiques
pour diverses interventions, des terrains occupées partiellement dans
l’année, etc.
1.Emprise du bâti sur le territoire.
Emprise totale des activités urbaines sur le territoire.
2.Emprise totale des activités urbaines sur le territoire.
Emprise totale des activités urbaines sur le territoire inclus les ativités projetés de l’Open Source Landscape.
Torre Spacatal’architecture au service du vide urbain
ici, le vide est préservé, la construction, qui, très souvent menace
les espaces encore “vierges” de toute intervention batie et contribue à
leur disparition, est élaborée comme un outil de protection, délimitant
le vide et bloquant toute invasion extérieure.
Le site est à Rome, une ancienne tour d’observation est accentuée par
le vide qui l’entoure, une lise en scène que nous tenons à maintenir.
l’idée est donc d’abriter un vide, exploitable dans sa majorité, un
support de projet potentiel et de négociation entre les divers ac-
teurs et occupants du site. un “terrain evolutif” qui s’adapte à son
contexte selon les besoins des individus occupant le quartier.
Une autre partie du “vide” est aménagée par l’architecte, elle corre-
spond à des esplanades et places à proximité des equipements publics.
“Le monument protecteur” adopte la forme d’une boucle, qui change de
grandeur volumétrique selon l’épaisseur du vide qu’il protège.
Plus le vide est important, plus le batîment est imposant. le programme
qui s’installe dans la boucle change de statut allant du privé jusqu’au
public en passant par l’intérmédiaire et le semi-collectif.
plan masse
site en périphérie Est de Rome
1. topographie d’origine
2. topographie modifiée
3. épaisseur variante de la forteresse
4, axes et percées
5. accès et fragmentation
6. voiries et parkings
schéma programmatique
1. 4.
5.
6.
2.
3.
logements etudiants, le couloir de circulation s’élargit pour ac-
cueuillir les espaces de collectivité tout au long du batîment.
logements de fontions et logement social, La coexistence et la mixité
ainsi que le confort des habitants sont les volontés fortes du projet.
Nous avons proposé plusieurs modèles de logements favorisant des éven-
tuels changements de statuts.
logement de fonction, étage courant
logement social, étage cou-rant
élévation “dépliée”
coupe BB, ambiance nocturne
coupe AA
Plan RDC
Vivre à romemixité romaine à Ostiense
avec Badih Ghanem
Ce projet s’inscrit dans le cadre du Concours Villard, dans son 11ème
édition qui s’est déroulé à Rome, soulevant la question du logement
social contemporain.
Le projet dessiné tente de coordoner équitablement entre surface hab-
itable et espaces publics extérieurs, qui prennent tantôt l’allure
d’espaces boisés sous-entendant une liberté d’usage et d’exploitation,
et tantôt celle d’un traitement au sol ou d’une place minérale, image
forte de la culture urbaine romaine.
Des interprétations volontairement d’apparences faciles de “clichets”
sur l’ambiance romaine sont soulignées à travers ce projet, explici-
tant notre position d’étrangers à la ville, fasscinés par son paysage
convival et coloré.
le site d’ostiense, proximité avec le centre historique de Rome
le site d’ostiense, proximité avec le centre historique de Rome
Une série d’immeubles plots est distribuée sur la grande partie du
site selon une grille de 15x15m, cette typologie et ces dimmensions
sont à l’image du programme occupant cette partie du projet. Du loge-
ment locatif et des commerces de proximité.
Dans l’autre partie du site, Nous avons opté pour un batîment qui
reflète sa dimmension publique, un socle abritant des activités qui
s’adressent aux habitants de tous le quartier, comme piscine, biblio-
thèque et autres... Une construction à cour se superpose au socle,
contentant les logements étudiants.
plan masse
préservation les vides dans les axes viaires
Skyline et programme
Grille d’implantation du bati.
Plan étage courant
Plan RDC
élévation sud
logement étudiant, étage courant
coupe aa
coupe bb
Villa Aboula villa partagée
concevoir 2 chalets pour deux frères avec leurs familles respectives,
telle était la tache que je devais accomplir en été 2009, lors de ma
collaboration avec l’architecte Samer Eid à Beyrouth.
Le site du projet se situe à Faraya-Liban, à une altitude de 2000
mètres, à 44 kilomètres de Beyrouth. Enneigée une grande partie de
l’année, la région est un domaine skiable.
les deux villas jumelées devaient ressembler à une seule entité. Le but
du client étant de concevoir une architecture qui se distinguait de
toute construction environnante, une mission assez défiante lorsqu’on
prends en considération les réglementations très sévères et contraig-
nantes de la région.
Les cassures et les angles dans le plan, le mouvement de toiture
et le volume proposé sont les résultants de prolongations d’axes,
intersections, et incidents présents sur le terrain et autour. Les
formes ne surgissent pas de nulle part, mais du site même et de ses
limites souvent non perceptibles sur place.
On est au pieds d’une montagne rocheuse assez imposante, enneigée
pendant une période importante de l’année, et si on imaginait que
le terrain agit comme facteur de rétention d’une avalanche ou un
éboulement rocheux?
le site et son environnement naturel.
Morphogenèse du projet.
Plan de RDC
Plan mezzanine, les séjours familiaux
Plan R+1, les chambres
Façades
Perspectives
le luxe sociallogement social dans le 18ème
Ce projet fut mon premier exercice d’école traitant la question de
l’habitat, le site proposé se situe dans le 18ème arrondissement de
Paris, plus particulièrement, dans le quartier populaire de Clignan-
court en particulier.
Les logements conçus répondent quant à eux à un constat sur la variété
des modes de vie dans notre société actuelle.(mixité et flexibilité
verticale et horizontale)
Perspective
Plan d’insertion dans le site
Il était question de concevoir des logements sociaux, le projet que
nous proposions s’inscrit dans le discours actuel sur la mixité. Bien
qu’il sagit d’une opération de logements plutôt modeste, nous avons
choisi de pouvoir loger des individus et familles de tranches d’ages
et de statuts différents.Pour cela, la typologie de chaque apparte-
ments est changeante, la disposition d’une “faille” dans le batiement
permet un aménagement souple des appartements, générant un espace
semi-collectid à chaque niveau, servant aussi l’éclairage des cusines
et salles de bains.
T1
T2
T3
T4
T5
R+1 R+2
R+3
typologie changeante et flexible
comble
façade Sud
coupe BB
coupe AA
L’idée de départ pour étant de rejouer un meuble assez banal, qu’on
retrouve dans la majorité des cuisines, et dont l’usage est souvent
figé. Il s’agit de la table.
Notre investissement dans cet élément se fait à travers les pieds,
avec une légère intervention au niveau du plateau. Les pieds sont donc
évidés, retravaillés, et même habités. Du rangement y est intégrés.
On suspend, on enfonce, on cale des éléments, le but étant d’avoir
les ustensils de cuisine et le service de table à portée de main.
Limiter donc les aller-retour lors d’un repas ou d’une tache cuisinière
quelconque.
l’ustensile rangé, par delà sa fonctionnalité devient le décor et
l’ornement de la cuisine.
Cet objet se veut en rupture avec l’esthétique lisse et dissumimulatrice
d’aujourd’hui.
Rejouer la cuisineRejouer la table
L’archirêvel’architecture rêvée