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Joseph Mallord William Turner (Londres, 1775 - 1851) Le lac Averne : Énée et la Sibylle de Cumes (1814-1815)

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Joseph Mallord William Turner (Londres, 1775 - 1851)

Le lac Averne : Énée et la Sibylle de Cumes (1814-1815)

Composition du tableauPlan d'ensemblePlan d'ensemble :les personnages font partie du paysage.Profondeur de champProfondeur de champ1er plan: Sybille, Enée et ses compagnons( végétation sombre)2ème plan: lac Avernearrière-plan: horizon brumeux, montagne chargée de vapeurs(croisement des diagonales:point de fuite sur la ligne d'horizon)

Les lignes de forceLes lignes de force mettent en valeur :-le lac d'Averne -le rameau d'or(axe de symétrie)Elles opposent la végétation naturelle (pin) et le rameau d'or (objet symbolique pour accéder aux Enfers)

Joseph Mallord William Turner (Londres, 1775 - 1851)

Le lac Averne : Énée et la Sibylle de Cumes (1814-1815)

InterprétationInterprétation: le lac est un lieu de passage entre l'ombre et la lumière, le monde terrestre et le monde infernal, la méconnaissance et la vérité(destin d'Enée).

TurnerTurner, peintre romantique,romantique, insiste sur le caractère mystérieux de la

nature.

Enée aux Enfers d'après Jean Brueghel l’Ancien (1568-1625)(Musée de Budapest)

Enée aux Enfers d'après Jean Brueghel l’Ancien (1568-1625)

(Musée de Budapest)

L’arrivée aux Enfers

Extrait Enéide, livre VIMais voici que dès les du soleil levant,

le sol se met à mugir sous leurs pieds, et les cimes des forêts

se mettent à bouger; on dirait que des chiennes hurlent dans l'ombre,

tandis que s'avance la déesse. ", restez à l'écart, profanes",

s'écrie la prophétesse, "dégagez le bois tout entier;

et toi, prends cette route et de son fourreau :

c'est maintenant, Énée, qu'il faut du courage, un coeur vaillant".

Se limitant à ces paroles, en proie au délire, elle s'introduit dans l'antre ouvert;lui, d'un pas très assuré, règle sa marche sur celle de son guide.[…]Ils s'avançaient seuls, dans l'ombre d'une nuit obscure,à travers les demeures vides et le royaume inconsistant de  :ainsi va-t-on dans les bois, à la lueur ingrate d'une lune incertaine,quand dans l'ombre Jupiter a enfoui les cieux,et quand la nuit noire a retiré aux choses leur couleur.

Monsu Desiderio, Les Enfers , 1622, Besançon, Musée des Beaux-Arts