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Courriel: [email protected] Site Web: www.atlasmedias.com Pour vos annonces dans le journal Atlas.Mtl : (514) 962-8527 nº 161 du 4 au 17 août 2011 M’Hamed Bennani-Karim «Est-il possible de faire des affaires sans renoncer à vivre ?» Mohamed Brihmi nommé juge de paix à la Cour de justice de l'Ontario Changement de garde au Consulat du Maroc Les «au-revoir» de Souriya Otmani Fédération Québécoise de Taekwondo Abdelilah Essebar, nouveau directeur exécutif Pages 4-5 Page 7 Page 21 Page 26

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dans le journal Atlas.Mtl: (514) 962-8527

nº 161 du 4 au 17 août 2011

M’Hamed Bennani-Karim«Est-il possible de faire des affaires sans renoncer à vivre ?»

Mohamed Brihmi nommé juge de paix à la Cour de justice de l'Ontario

Changement de garde au Consulat du MarocLes «au-revoir» de Souriya Otmani

Fédération Québécoise de TaekwondoAbdelilah Essebar, nouveau directeur exécutif

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Sports

Fédération Québécoise de TaekwondoAbdelilah Essebar, nouveau directeur exécutifMi-avril 2011, la FQT procédait à l’affichage de poste pour engager un nouveau directeur exécutif. Un comité de sélection formé de trois membres du conseil d’administration a procédé selon les étapes suivantes :

1 - Affichage sur le site internet de la Fédération, sur le site Emploi Québec, diffusion auprès des autres organismes sportifs

2. Examens des curriculums et sélec-tion de candidats en fonction des exi-gences du poste et des critères recher-chés

3. Entrevues individuelles et test écrit

4. Sélection d’un ou d’une candidate

5. Recommandation au conseil d’administration

Tout récemment la fédération rendait public un communiqué dans lequel il annonçait que « le conseil d’administration a pris connaissance de la recommandation du comité et l’a approuvée, procédant à l’engagement de M.Abel Ilah Es Sabbar.»La candidature de M. Es Sabbar, explique le communiqué, a été retenue «d’abord et avant tout à cause de la formation académique de ce dernier et de son expérience de ges-tionnaire ;

- Maîtrise en administration publique (M.A.P), Spécialité, gestion des ressources humaines, École nationale d’administration publique (ÉNAP), Montréal

- Baccalauréat d’études univer-sitaires en marketing, École Supérieure Internationale de Gestion, Rabat, Maroc

- Directeur de développement des affaires, bureau d’avocats

- Agent de développement d’activités culturelles, physiques et sportives, Ville de MontréalDe plus, la connaissance et l’expertise

de M.Es Sabbar en taekwondo ont été considérées comme un atout :

- Ceinture noire, 6ème Dan

- PNCE 4

- Expérience en tant qu’entraîneur et président d’un club, etc.

«Enfin, nous sommes convaincus que les qualités personnelles de M. Es

Sabbar (rigueur, habileté à travailler en équipe, engagement,…), que nous avons eu la chance d’apprécier lors de nos collaborations antérieures, en fer-ont un directeur apprécié des mem-bres. M.Es Sabbar intègrera ses fonc-tions progressivement au cours des prochaines semaines.» conclu le com-muniqué, signé par M. Jean Faucher, président de la Fédération Québécoise de Taekwondo.

Abdelilah Essebar

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nº 161 du 4 au 17 août 201125 Atlas.Mtl

Sports

Soccer : Le Maroc face au Sénégal sans Chamakh ni TaarabtL’international marocain Marouane Chamakh est le grand absent de la liste des joueurs présélectionnés pour le match amical du 10 août 2011 contre le Sénégal. La liste de Gérets prévoit également d’autres surprises.

Le site internet de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) a dévoilé le mercredi 27 juillet la liste de 32 joueurs, présélectionnés pour affronter le Sénégal en match amical le 10 août prochain à Dakar. On notera deux absents, par rapport au groupe de 23 qui avait été retenu pour affronter l’Algérie le 4 juin dernier. Il s’agit notamment d’Adel Taarabt, devenu non grata dans la sélection après avoir claqué la porte à Marrakech. L’autre absent surprendra, car il s’agit de Marouane Chamakh, cadre habituel de la sélection depuis de nombreuses années.

Aucune information n’a pour l’heure été donnée pour expliquer cette défec-tion. On peut imaginer que Gérets a préféré le laisser au repos pour per-mettre à d’autres jeunes de faire leurs débuts en sélection. La présence de tous les autres cadres de la sélection met en doute cette hypothèse.

Gravement blessé juste avant le match contre l’Algérie, Mehdi Carcela est lui aussi absent de la liste de Gérets. Autre absence remarquée, celle d’Ahmed Kantari. Le Brestois avait également manqué la dernière sortie des Lions de l’Atlas à cause d’une blessure. Rachid Soulaimani, lui aussi blessé lors de la réception de l’Algérie, fait son retour dans la tanière.

Six petits nouveaux dans la tanièreSix noms sont cités pour la première fois chez les Lions de l’Atlas depuis la prise de fonction d’Eric Gérets. Parmi eux, Nacer Barazite, attaquant polyva-lent maroco-néerlandais, notamment passé par Arsenal. Il y a aussi Adil Chihi, jeune attaquant de Cologne (pre-mière division allemande). Après avoir fait ses classes dans les équipes jeunes du Maroc, il avait annoncé qu’il optait pour la sélection allemande. Il semble que Gérets l’ait désormais dans le colli-mateur.

Le match amical du 10 août prochain se jouera en prélude au déplacement péril-leux des Lions de l’Atlas à Bangui le 2 septembre. Les Lions de l’Atlas y affronteront en effet la Centrafrique, en éliminatoires de la Can 2012, dans un

match sur fond de finale du groupe D. Les deux équipes sont en effet à égalité en tête de la poule, avec 7 points chacu-ne après 4 journées. Une victoire des Lions de l’Atlas les rapprocherait plus que jamais d’une qualification.

L’adversaire sénégalais devrait per-mettre à Gérets de bien roder son effec-tif avant l’expédition de Bangui.

Marouane Chamakh Adil Taarabt

Tirage Coupe du Monde 2014 Le Maroc devra faire face à la Côte d’ivoire Le Maroc n’était pas tête de série, il était placé dans le chapeau 2 lors du tirage au sort des qualifications pour la coupe du monde 2014, samedi 30 juillet 2011 à Rio de Janeiro, au Brésil. Les quarante nations africaines étaient réparties en quatre chapeaux de 10 équipes lors de ce tirage au sort. Sur la base du dernier classement FIFA de juillet 2011, les dix meil-leures équipes étaient placées dans le chapeau 1, les dix sélections suivantes dans le pot 2 et ainsi de suite.

Etant donné que le Maroc figurait dans le chapeau 2, il devait rencontrer nécessairement sur le terrain l'une des équipes de chaque autre chapeau, y compris le chapeau 1 qui compte les

meilleures équipes du continent : la Côte d’Ivoire, l’Egypte, le Ghana, le Burkina Faso, Nigeria, le Sénégal, l’Afrique du Sud, le Cameroun, l’Algérie, la Tunisie.

Et ce fût la Côte d’Ivoire qui sortit.

Les matchs de qualification se dérouleront du 1er juin 2012 au 10 septembre 2013. Les quarante pays vont être répartis en 10 poules de qua-tre équipes, qui s’affrontent en match aller-retour. Les leaders de chaque poule disputeront un nouveau tournoi pour déterminer les cinq pays qui vont représenter le continent, au Brésil, en 2014.

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nº 161 du 4 au 17 août 201124 Atlas.Mtl

Sports

Soccer : L’Impact de Montréal dans la tourmente…

La saison actuelle revêtait une grande importance pour l’Impact de Montréal. En effet, c’est la dernière saison du club sous le statut d’amateur et, à ce titre, le club se devait de briller pour quitter la NASL avec brio et partir, en confiance, vers la MLS.

Les responsables n’ont pas lésiné sur les moyens pour assurer une prépara-tion digne du futur statut de l’équipe :

* Un stage aux États-Unis;

* Des matches amicaux contre des équipes de la MLS;

* Renforcement de l’effectif par de recrutements à des postes clé. Malheureusement, toutes ces mesures n’ont pas occasionné un bon début de saison.

Un début de saison catastrophique

Dès le début de saison, le club a accu-mulé les mauvais résultats jusqu’à décourager les plus optimistes des supporters. Et plus la compétition avançait plus l’équipe dévoilait ses faiblesses et l’incapacité de l`’encadrement à gérer la situation. L’absence de réactivité face à une sit-uation imprévue, associée à des déci-sions hâtives ont fini par enfermer l’équipe dans les tourbillons du défait-isme et de l’impuissance.

Des décisions ponctuelles et précipi-

tées

Les résultats tardant à venir, Marc Dos Santos, l’entraineur en chef, sous l’effet de l’affolement et de l’impuissance, multiplia les change-ments de joueurs et surtout, les changements de postes des joueurs; ce qui finit par mettre l’équipe dans la situation la plus dangereuse au soccer : l’instabilité. Il finit par démissionner, laissant l’équipe dans un état lamenta-ble. Il a été remplacé par un autre cadre de l’équipe : Nick De Santis qui, ne disposant pas, et c’est normal, de solutions miracle, poursuivit les mouvements de joueurs, en puisant de l’extérieur.

En plein milieu de saison, le club se sépara de pas moins de trois joueurs : Kevin Hatchi (défenseur), Idriss Echergui (milieu), et Zureb Tsiskaridze (défenseur). Par contre, l’Impact fit appel à quatre autres joueurs : Edouardo Sebrango (ancien joueur rappelé à la rescousse, à 38 ans), le gardien Greg Sutton, le défen-seur Cameroun Knowles et l’attaquant Ryan Pore.

Avec une équipe ainsi remaniée, l’impact obtient une courte victoire (1-0) contre Puerto Rico Islanders. Cette victoire fournira-t-elle le déclic tant attendu? Ou constituera-t-elle un simple feu de paille? La réponse sera donnée à l’issue du prochain matche, dès Samedi 6 aout au stade Saputo les Stars du Minnesota.

Toutefois, quelque soient les résultats futurs, un diagnostic est nécessaire vu l’étendue des erreurs déjà effectuées.

Par ailleurs, certaines actions doivent être menées d’urgence :

- Stabiliser la composition de l’équipe pour viser rapidement une équipe-type;

- Stabiliser les joueurs à leurs postes respectifs;

- Donner confiance aux joueurs en les évaluant sur plusieurs matches

et non sur le dernier match raté;

- Travailler à améliorer certains secteurs de jeu, notamment la relance, la communication entre les joueurs, assurer une meilleur jonction défense-milieu et responsabiliser plus les arri-ères latéraux pour qu’ils appuient plus l’attaque en créant le surnombre;

- Recruter un grand entraîneur expérimenté pour affecter Nick De Santis à des activités ou son expéri-ence sera plus utile.

Par Radouane Bnou-nouçair

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nº 161 du 4 au 17 août 201123 Atlas.Mtl

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nº 161 du 4 au 17 août 201122 Atlas.Mtl

Solidarité

Rive SudAides à la rentrée scolaire

Jusqu’au 20 août 2011, le Rotary Club Rive sud de Montréal, en collabo-ration avec l’Armée du Salut et Wallmart Rive sud, procèdent à la distribution de fournitures scolaires au bénéfice des familles nécessiteus-es de la Rive sud.

Pour bénéficier de cette opération ou faire bénéficier des personnes démunies de votre connais-sance, contactez Mohamed El Fantoury, vice-prési-dent Rotary Club rive Sud au

514 473 0698

Deuxième «Opération Chebbakia» de l’ASCM

Après le succès d’une première initiative en 2010, l’Association Solidarité Canada Maroc (ASCM) a débuté le 23 juillet dernier sa deuxième Opération Chebbakia, à l’approche du mois sacré de Ramadan, pour lever des fonds et financer quelques activités de son centre de soutien à l’intégration des immi-grants. Plusieurs bénévoles, en compag-nie de la présidente de l’ASCM, Mme Khadija Lamrani, se sont en effet retrou-vés au foyer de Lhajja Najate une mem-bre fidèle de l’association pour préparer la chebbakia, cette célèbre pâtisserie marocaine dégustée essentiellement au mois de Ramadan, au moment de la rup-ture du jeûne.

L'opération va se poursuivre chaque fin de semaine tout au long du mois de ramadan. Pour contribuer à son succès et soutenir les actions de l’ASCM :

Téléphoner au 450 962 1991

L’ASCM est un organisme à but non lucratif administré par des profession-nels qui travaillent à temps plein dans leur domaine respectif et qui acceptent de donner de leur temps personnel bénévolement pour l’accomplissement de la mission de l’ASCM. La réalisation des opérations humanitaires est financée par les dons de la communauté et les contri-butions des partenaires. Mohamed El Fantoury

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nº 161 du 4 au 17 août 201121 Atlas.Mtl

Portrait

M’Hamed Bennani-Karim«Est-il possible de faire des affaires sans renoncer à vivre ?»L’homme a trois enfants, de 12, 13 et 25 ans ; lui-même n’en parait cepen-dant pas trente. Mais son apparence est très vite démentie par son dis-cours : la voix est posée, les mots justes et les idées structurées. L’expérience sert de ponctuation ; une expérience que l’on devine impitoy-able, riche de leçons sur la vanité des choses et des succès …Car même si M’hamed Bennani-Karim, que nous rencontrons dans l’un des ses commerce de la rue Sainte Catherine, a connu très jeune beaucoup de grandeur ; il a eu très tôt à affronter certains de ses aléas qui vous font mesurer la fragilité de l’existence. Dans cette oscillation entre les extrêmes, il a su puiser un sens du juste milieu, une soif de jus-tice et d’équité, une sainte horreur de l’inaction et un besoin de se mettre au service des autres et de la collectivité qui définissent parfaitement ce que citoyenneté devrait signifier.

Discuter avec lui c’est discuter avec l’un de ceux parmi les Marocaines et les Marocains qui sont déjà en mode débat et en mode citoyenneté assumé ; sans doute ceux par qui le change-ment est advenu, et à travers lesquels il trouvera sa juste mesure. Ils sont, heureusement, plus nombreux qu’on pourrait le croire. Ils vivent au Maroc bien sûr mais aussi hors du pays d’origine. Ces derniers nous intéres-sent tout particulièrement. Ils sont plus proches de nous et nous parta-geons avec eux une citoyenneté qui passe par-dessus les frontières et le temps. Comme nous, ils pensent en termes de mobilité, d’intérêts citoyens communs à deux pays à la fois, ils sont engagés dans leur(s) communauté(s) etc.

En ce sens, leurs parcours de vie devraient nous intéresser tous, car chacun à un enseignement à délivrer et la somme de ces enseignements donnera un sens et une signification utiles à cette citoyenneté à laquelle nous aspirons tous. Voici donc le par-cours et le portrait de M’hamed Bennani-Karim.

Grandir…

Août 1987 ; un jeune homme plein de l’innocence de ses seize printemps, débarque à Montréal, en pleine cani-cule et avec pour tout viatique, 300

dollars en poche. Il vient du Maroc, il vient faire ses études au Canada, du moins c’est ce que croient ses parents et amis restés au pays. Mais lui, certes n’a-t-il pas de plan préconçu, cepen-dant son rêve c’est de réaliser un «rêve américain» auquel il croit dur comme fer...

De fait, en moins de deux ans, quelques jours avant de célébrer son dix huitième anniversaire, il décroche un premier diplôme tout sauf aca-démique : il devient millionnaire (en dollars).

D’emblée en effet, il avait décidé que la meilleure école qu’il pouvait fréquenter était celle de la vie et avait bifurqué vers le commerce.

Le premier million, il l’utilisera pour développer son affaire. Installé dans le commerce du cuir et de la fourrure, il se donne un atout qu’aucun concur-rent ne pourra jamais lui prendre. Fort de cet avantage concurrentiel, il ouvre un deuxième, puis un troisième maga-sin. Il y en possédera jusqu’à dix sept.

Mais jamais un de plus alors qu’il aurait pu étendre sans fin son empire. Pourquoi ? «parce que j’avais créé un monstre, dit-il, et il était en train de me manger». «Plus de loisirs, presque plus de vie de famille, travail, travail et encore travail ; cela devenait inten-able !»

Ceux qui l’ont connu alors, y com-pris ses amis casablancais retrouvés ici, confirme qu’ils ne le reconnais-saient plus ; dans les milieux associ-atifs et communautaires, dans les associations caritatives et culturelles, qu’il continuait de soutenir matérielle-ment comme il l’avait toujours fait auparavant, on le voyait de moins en moins…

Changement de cap

Une question commence alors à le tarauder : «est-il possible de faire des affaires sans renoncer à vivre ?». Apparemment, il a trouvé une réponse. Celle-ci, assez paradoxale-ment, ne se décline plus seulement sur 17 magasins, mais sur deux pays : le

pays d’origine et le pays d’accueil, distants de plusieurs milliers de kilo-mètres, permettant de servir égale-ment leurs intérêts.

Il s’agit en fait, dit-il, de «trois pro-jets» ; tous trois ayant en commun de «créer beaucoup d’emplois et de valeur, de permettre d’intéressants transferts de technologie». «J’y pen-sais depuis longtemps ; je les met en place depuis un an; ils devraient, une fois achevés, constituer une sorte de plateforme Canada-Maroc qui per-mettra de saisir quelques unes des innombrables opportunités offertes par le projet d’accord de libre échang-es qui va bientôt lier les deux pays». Cela veut-il dire que M’hamed Bennani-Karim à oublié que son pro-pos premier était d’abord de redevenir seul maitre de son temps et de son agenda ? «Certainement pas ! répond-il, je ne vous en dirais pas plus pour l’instant, mais soyez sûrs que j’aurais assez de temps pour respecter tous mes engagements associatifs et peut-être plus.»

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M’hamed Bennani-Karim

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Technologies

Québec, ville branchée…Il faut plus que du béton et de l'asphalte pour développer une rue, un quartier, une ville à échelle humaine. La possibilité de se connecter à Internet de partout com-mence à devenir un attrait important des villes du XXIe siècle. Regards sur le cas de Québec qui s'impose déjà comme une première de classe en la matière.

Selon le palmarès Forbes 2010 des villes américaines les mieux équipées en Internet sans-fil, Portland se classe au premier rang avec un ratio d’une borne par 4440 habitants. Or, à Québec, on parle plutôt d’un ratio d’une borne par 1646 personnes.

Qu'on le veuille ou non, Internet est omniprésent dans la ville. Dans les allées des épiceries, aux arrêts de bus, dans les estrades des terrains de soccer, au parc, on voit les gens rivés à leur téléphone ou leur ordinateur. Ils twittent, lisent les nou-velles, prennent leurs messages, tuent le temps, et ils aiment ça encore plus quand c'est gratuit.

C'est aussi le cas de gens de passage, de ces fameux touristes que les villes s'arrachent. «Quand on arrive dans un lieu, c'est une sécurité de pouvoir garder le contact avec le lieu d'où on part», résume Mario Asselin de l'organisme ZAP Québec, un OBNL qui milite pour le sans-fil gratuit dans la capitale. «Le fait d'avoir cette sécurité va nous donner le goût de nous éclater, de faire toutes sortes de choses et de rester plus longtemps.»

Une approche décentralisée

Le lieu de la rencontre n'a pas été choisi au hasard. Nous sommes à la Brûlerie Saint-Roch, en plein quartier techno. Outre la qualité de ses cafés, cet endroit très branché doit sa popularité au fait qu'il offre un accès gratuit à Internet.

La Brûlerie est l'un des nombreux com-merces à faire partie du réseau de ZAP. Contrairement à des villes comme Toronto ou Boston, où le Wi-Fi s'est développé avec l'érection d'une grosse antenne au centre de la ville, le système de ZAP repose sur une approche décen-tralisée. ZAP Québec contacte les com-merces et les institutions et leur propose de partager Internet avec leurs clients. Il leur demande 100 $ de cotisation pour faire partie de son groupe et un autre 100 dollars pour payer le routeur que ses tech-niciens viennent installer. L'entretien du routeur est assuré par ZAP, mais pour le reste, c'est le commerce qui traite avec son fournisseur d'accès.

Certaines organisations soutiennent ZAP mais préfèrent administrer leur propre équipement, comme divers centres com-merciaux et l'aéroport, par exemple. Qu'importe, selon Mario Asselin, puisque le résultat est le même. «L'important, c'est l'Internet gratuit aux citoyens, qu'on fasse une ville Wi-Fi à 100 %.»

Québec parmi l'élite

Depuis 2006, ZAP a installé pas moins de 404 bornes de ce genre à Québec, ce qui en fait, de loin, la ville la plus Wi-Fi au Québec. Elle se compare même avanta-geusement aux villes qui se distinguent

dans ce domaine aux États-Unis. En effet, selon le palmarès Forbes 2010 des villes américaines les mieux branchées, Portland se classe au premier rang avec un ratio d'une borne par 4440 habitants. Or, à Québec, on parle plutôt d'un ratio d'une borne par 1646 personnes! Et la for-mule est en plein essor.

Depuis un mois, il n'est plus nécessaire de s'identifier et de taper son mot de passe pour accéder au réseau ZAP, un ajout qui a notamment permis au réseau de faire le plein de 22 400 usagers, en plus des 83 000 qu'il comptait déjà. D'emblée, l'organisation prévoit ajouter 120 bornes à son territoire d'ici 2014.

Ce succès, Mario Asselin l'attribue en par-tie au dynamisme des nombreux bénév-oles qui donnent du temps à l'organisme, dont beaucoup sont des travailleurs tech-no. Il ajoute que la ville de Québec a soutenu le projet dès le début en bran-chant tous ses bureaux d'arrondissements, parcs, arénas et bibliothèques, soit l'équivalent de 85 bornes. En plus de sta-biliser les revenus de l'organisme, cela a aussi permis à ZAP de s'implanter sur tout le territoire de la ville fusionnée. Quand même, certains lieux clés restent à con-quérir, et non les moindres: l'Université Laval et le Réseau de transport en com-mun (RTC) (voir l'encadré).

En attendant, le Wi-Fi s'incruste partout. Ainsi, lors du concert de Metallica sur les Plaines, des centaines de spectateurs se connectaient à Internet avec leurs télé-phones pour faire connaître leurs impres-sions. Pour ZAP, qui avait établi un parte-

nariat avec le Festival d'été, ce fut un suc-cès sur toute la ligne, d'autant que la tech-nologie 3G (un service payant auquel on recourt quand il n'y a pas de Wi-Fi juste-ment) avait «planté» pendant la soirée alors que ZAP roulait!

Rentabiliser l'attente

Il appert par ailleurs que les gens se ser-vent de Wi-Fi pour leur travail autant que pour leurs loisirs, du moins à Québec. Michael Doyle, un étudiant en architec-ture de l'Université Laval, a réalisé une petite étude auprès des utilisateurs du groupe qui démontre que la majorité des gens s'en servent en lien avec leur emploi et même qu'une proportion importante considèrent les lieux publics où il y a du Wi-Fi comme des lieux de travail «secon-daires». Bref, le Wi-Fi, c'est bon pour l'économie...

«Que ce soit dans une salle d'attente ou en transport en commun, le Wi-Fi permet aux individus de rentabiliser chaque moment et d'occuper ses temps d'attente de manière utile. Un ingénieur [...], par exemple, profite du Wi-Fi pour vérifier ses courriels ou chercher de l'information lorsque ses filles font du patin artistique à l'aréna.»

Dans son analyse, l'étudiant à la maîtrise soutient même qu'à terme, le recours au WiFi va forcer les villes à revoir leur aménagement et leur architecture parce que les lieux publics vont changer de fonction. Comme quoi cette mini-révolu-tion n'en est qu'à ses débuts...

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nº 161 du 4 au 17 août 201117 Atlas.Mtl

Infrastructure

Après Champlain, Mercier et TurcotVille-Marie donne des signes de faiblesse…Les pièces de béton qui se sont effondrées sur la chaussée de l'autoroute Ville-Marie le 1er août dernier n'ont fait aucun blessé, mais l'incident ravive l'inquiétude touch-ant la sécurité des infrastructures à Montréal.

Vers 9h10 une poutre s'est affaissée sur la 720-Est à la hauteur de la sortie Saint-Laurent, entraînant dans sa chute les par-alumes qu'elle soutenait, ces pièces de béton quadrillées qui servent à atténuer la lumière. Le pire a été évité: aucune voiture ne circulait sous le pont d'étagement Hôtel-de-Ville au moment où les quatre voies ont reçu la charge. En moyenne, 100 000 automobilistes empruntent l'autoroute Ville-Marie les jours de semaine.

Des travailleurs de la construction qui s'affairaient à la réfection des murs de cette section de l'autoroute ont alerté la Sûreté du Québec (SQ) après l'affaissement. Rapidement, Montréalais et touristes, ébahis, ont pu constater les dégâts, puisque la portion de l'autoroute Ville-Marie juste avant le lieu de l'effondrement est à ciel ouvert, à deux pas du Vieux-Montréal.

Certains ont avancé l'hypothèse que les vibrations des travaux ont pu causer la chute des paralumes. «Il est trop tôt pour avancer cette hypothèse-là, c'est pour ça qu'on a des ingénieurs en structure sur les lieux en ce moment», a répondu la porte-parole du ministère des Transports du Québec (MTQ), Caroline Larose. Trois experts ont été spécialement mandatés par le ministère pour aider la SQ à cerner les causes de l'incident.

Inspecté en 2008 et 2010…

Cette partie de l'autoroute a été inspectée par le MTQ de façon approfondie en 2008 et une inspection visuelle a été réalisée l'an dernier.

L'incident sur l'autoroute Ville-Marie sur-vient alors que des failles ont été détec-tées sur plusieurs grands axes routiers de la région montréalaise. Le pont Champlain a grand besoin d'être remplacé et le pont Mercier subit d'importants travaux de réfection, tout comme une bretelle de l'échangeur Turcot, où sont effectués des travaux d'urgence avant le début de la construction du nouvel échan-geur, l'an prochain. Le ministre des Transports du Québec, Sam Hamad, s'est rendu en fin de journée sur le site de l'incident pour constater les dégâts. Le ministre tenait à rassurer la population. «Toutes les routes qui sont ouvertes sont sécuritaires [selon les critères du] ministère des Transports. Il n'y a aucun compromis avec la sécurité au Québec. [...] On fait des inspections régu-lières de toutes les infrastructures et ces inspections nous permettent d'effectuer des travaux rapidement.»

C'est d'ailleurs l'inspection de 2010 qui a mené au lancement de travaux de réfec-tion des murs de cette section de l'autoroute Ville-Marie il y a quelques semaines. Si les gouvernements ont sous-financé les infrastructures depuis une vingtaine d'années, Québec met désormais les bouchées doubles, estime Sam Hamad.

Gérald Tremblay «ne panique pas»…

Les oppositions à Montréal et à Québec ne sont pas d'accord. Oui, «on paie le prix du sous-investissement depuis 30-40 ans, déplore aussi le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, mais on continue tou-jours à développer de nouvelles infra-structures plutôt que d'entretenir celles qu'on a. L'entretien, ce n'est pas sexy».

Le porte-parole de l'opposition officielle en matière de transport et député de Gouin, Nicolas Girard, souhaite que les rapports d'inspection de 2008 et 2010 sur l'autoroute Ville-Marie soient rendus pub-lics. «On croyait que le gouvernement

avait tiré des leçons à la suite du rapport de la commission Johnson, après l'effondrement du viaduc de la Concorde [en 2007]. Dans ce cas-ci, les circonstanc-es ne sont pas les mêmes, mais des ques-tions se posent.» En premier lieu, est-ce que les ressources sont suffisantes au ministère pour inspecter les routes, les ponts, les tunnels? demande-t-il.

Le maire de l'arrondissement du Sud-Ouest, Benoit Dorais, qui siège par ail-leurs à la Commission sur l'environnement, le transport et les infra-structures, donne sa pleine confiance aux inspections des ingénieurs du ministère. Cet élu de Vision Montréal dénonce toutefois une «culture du silence». «Le MTQ n'est pas toujours transparent», dit M. Dorais, qui s'est toujours vivement opposé au dernier plan de l'échangeur Turcot du ministère. «Je ne crois pas qu'il mette la vie de quiconque en danger, mais il faut toujours leur soutirer les informa-tions.» Rappelons que ces derniers mois,

Transports Québec n'a pas donné tout le détail des raisons de la fermeture d'une bretelle de l'échangeur Turcot où deux voies ont été fermées pour réfection. De plus, le ministre Sam Hamad a dernière-ment accepté qu'Ottawa ne rende pas pub-lic un rapport sur l'état du pont Champlain.Le maire de Montréal, Gérald Tremblay, s'est fait pour sa part rassurant. «On est en mode solution», a indiqué le maire, à proximité des lieux de l'effondrement. Selon lui, la Ville fait déjà tout ce qui est en son pouvoir pour la sécurité des auto-mobilistes et continuera à le faire. «Ça fait depuis 10 ans qu'on investit des som-mes dans nos infrastructures. Je sais que les incidents s'additionnent de plus en plus. On va continuer à faire les représen-tations nécessaires» auprès de Québec et d'Ottawa. Il n'y a pas lieu de «paniquer».

Source : Presse canadienne

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Justice

Ottawa a l'intention de révoquer la citoyenneté de 1800 personnes qui auraient obtenu leur statut par des moyens frauduleux.

Les personnes identifiées lors d'enquêtes des autorités policières et de Citoyenneté et Immigration Canada recevront une lettre les informant de la décision du gou-vernement.

Cette mesure envoie un « message très clair » à tous ceux qui pensent pouvoir abuser du système cana-dien, a déclaré mercredi matin le ministre de l'Immigration, Jason Kenney.

« Nous sommes en train de les aviser que nous allons révoquer leur citoyenneté parce que la citoy-enneté canadienne n'est pas à ven-dre », a précisé M. Kenney aux journalistes à Toronto.

« Nous croyons que la vaste majorité des nouveaux citoyens canadiens respectent nos lois », a-t-il affirmé. Mais « il y a un petit nombre non négligeable qui a embauché des consultants véreux pour obtenir une fausse preuve de résidence », a-t-il ajouté.

À moins de contester la décision devant un tribunal fédéral, une procédure qui peut être longue, les personnes verront leur passeport annulé et leur citoyenneté révo-quée. Le ministre Kenney ne s'attend pas à ce que de nombreus-es personnes fassent appel de la décision compte tenu des preuves accablantes contre les personnes visées.

La décision de révoquer la citoy-enneté est rare, et une opération de telle envergure est sans précédent. Le ministre a indiqué que seule-ment 63 personnes ont perdu leur citoyenneté canadienne depuis 1977.

Les avantages sans les inconvé-nients

Ces gens qui ont obtenu fraudule-usement leur citoyenneté cana-dienne voulaient profiter des avan-tages de ce statut sans avoir à en subir les inconvénients. Ils ont réussi à contourner les lois cana-diennes avec l'aide de consultants sans scrupules.

Parmi les inconvénients, il faut que les futurs citoyens canadiens

vivent trois années sur quatre au pays. Or, s'ils ne veulent pas venir vivre au Canada, ces gens veulent obtenir le passeport can-adien notamment pour se déplac-er plus facilement dans le monde ou encore comme roue de secours pour venir s'installer au pays en cas de besoin.

Selon Jean-François Bertrand, qui est un avocat spécialisé en droit de l'immigration, les demandeurs sont prêts à payer assez cher les consultants. Puisqu'ils connaissent très bien la loi, ils peuvent ainsi faire bénéficier leurs clients des exceptions.

Le ministre de l'Immigration a tenu ces propos dans le cadre d'une annonce sur l'établissement d'un nouveau visa pour entrées multiples valide pour dix ans, devant le Club économique de Toronto.

« Notre système de traitement doit être plus adapté et plus sou-ple pour pouvoir répondre au nombre croissant de demandes et aux attentes de plus en plus élevées. Il nous faut donc adé-quatement outiller les demand-eurs et les employés pour com-bler ces attentes », a déclaré le ministre Kenney. Présentement, la période de validité maximale d'un visa pour entrées multiples est de cinq ans. Mais comme d'autres pays, Ottawa entend modifier ses poli-tiques en matière de délivrance de visa. Ainsi, il sera désormais possible de délivrer un visa pour entrées multiples dont la période de validité maximale correspon-dra à la période de validité du passeport, ou jusqu'à dix ans moins un mois.

Cette pratique, à laquelle les par-ents et les grands-parents qui font l'objet d'une demande de parrainage peuvent déjà avoir recours, pourra désormais s'appliquer à d'autres clientèles, comme les voyageurs d'affaires.

Citoyenneté et Immigration Canada indique que le visa valide pour dix ans sera offert aux voyageurs à faible risque qui proviennent de pays visés par l'obligation de visa.

Source : Presse canadienne

Ottawa envisage de révoquer la citoyenneté de 1800 personnes

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Migrations

Programme «candidats des provinces»Un nombre record d'immigrants attenduLes provinces et les territoires sont en voie d'accueillir, cette année, un nombre record d'immigrants sélectionnés dans le cadre de leurs propres programmes de candidats. Dans un discours pronon-cé le 19 juillet dernier devant le Vancouver Board of Trade, Jason Kenney, ministre de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme, a traité de la croissance rapide des pro-grammes des candidats des provinces au cours des dernières années.

"Notre gouvernement reconnaît le rôle important que jouent les programmes des candidats pour que toutes les régions du pays puissent profiter équita-blement des retombées de l'immigration, a déclaré le ministre Kenney. C'est pourquoi nous prévoyons admettre, en 2011, environ 40 000 immigrants de la catégorie des candi-dats des provinces, soit cinq fois plus que les 8 000 candidats accueillis en 2005. Le record précédent, qui date de 2010, était de 36 428 candidats."

Traditionnellement, Toronto, Montréal et Vancouver ont attiré un pourcentage disproportionné des immigrants quali-fiés qui viennent s'installer au Canada. Toutefois, les trois provinces qui sélec-tionnent le plus grand nombre de candi-

dats des provinces sont le Manitoba, l'Alberta et la Saskatchewan. Grâce en grande partie aux programmes des can-didats des provinces et des territoires, 26 % des immigrants de la catégorie économique admis à titre de résidents permanents du Canada s'installent dans une province ou un territoire autre que l'Ontario, la Colombie-Britannique ou le Québec, comparativement à 11 % seulement en 1997.

"Nous comprenons le désir des provinc-es et des territoires de sélectionner leurs propres immigrants de la catégorie économique. C'est pourquoi nous avons continué d'accroître chaque année le nombre prévu de candidats admis, a déclaré le ministre Kenney. Parallèlement, nous sommes déterminés à collaborer avec nos homologues pro-vinciaux et territoriaux pour continuer à améliorer la conception des pro-grammes, l'intégrité, les normes de sélection et la gestion des programmes des candidats."

En outre, le programme des candidats des provinces est un outil efficace pour faire rapidement venir des travailleurs dans notre pays. En moyenne, les demandes de candidats sont traitées dans les 12 mois, tout comme le sont

celles des travailleurs qualifiés (fédéral) depuis l'instauration des instructions ministérielles.

Les programmes des candidats des provinces font l'objet de discussions dans le cadre de consultations pancana-diennes sur les niveaux et la composi-tion de l'immigration. En outre, une évaluation exhaustive des programmes des candidats des provinces est en

cours. Grâce aux connaissances acquis-es au cours de chacun de ces processus, CIC sera en mesure d'élaborer, de con-cert avec ses partenaires provinciaux et territoriaux, une approche à plus long terme pour la planification des niveaux d'immigration.

Source : Citoyenneté et Immigration Canada

Visas canadiensUn dix ans - entrées multiples en chantierDes améliorations visant à faciliter l'entrée au Canada seront réalisées sous peu, a annoncé le ministre de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme, Jason Kenney. L'établissement d'un nouveau visa pour entrées multiples valide pour dix ans rendra le processus de demande de visa plus efficace pour les demandeurs et permettra une meilleure utilisation des ressources gouvernementales. "Notre système de traitement doit être plus adapté et plus souple pour pouvoir répondre au nombre croissant de demandes et aux attentes de plus en plus élevées. Il nous faut donc adéqua-tement outiller les demandeurs et les

employés pour combler ces attentes", a déclaré le ministre Kenney.

Les citoyens de certains pays doivent obtenir un visa pour séjourner tempo-rairement au Canada. Actuellement, la période de validité maximale d'un visa pour entrées multiples est de cinq ans. Toutefois, de plus en plus de pays délivrent des visas valides pour dix ans. Conséquemment, Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) s'affaire à modifier ses politiques en matière de délivrance de visa. Lorsqu'un demand-eur présente une demande de visa pour entrées multiples, il est maintenant pos-sible de lui délivrer un visa dont la

période de validité maximale corre-spondra à la période de validité du passeport (jusqu'à dix ans moins un mois).

Cette pratique, à laquelle les parents et les grands-parents qui font l'objet d'une demande de parrainage peuvent déjà avoir recours, pourra désormais s'appliquer à d'autres clientèles, comme celle des voyageurs d'affaires.

Alors que le Canada devient une desti-nation de choix pour les visiteurs et les voyageurs d'affaires, CIC continue de maintenir l'équilibre entre la nécessité de faciliter ces déplacements et la ges-

tion efficace des frontières. Nous por-terons une attention accrue aux demandes qui présentent de plus grands risques de menace et de vul-nérabilité tout en simplifiant le traite-ment des cas à plus faible risque. D'autres restrictions pourront être appliquées à la période de validité selon le cas.

Le visa valide pour dix ans sera offert aux voyageurs à faible risque qui pro-viennent de pays visés par l'obligation de visa. Les changements techniques qu'il faut apporter en vue de pouvoir délivrer ce visa ont été mis en place lundi.

M Jason Kenney, ministre de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme du Canada

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Religion

Haj 1432 : Les chemins de la MecqueDes millions de musulmans à travers le monde s’apprêtent pour le pèleri-nage aux lieux saints de l’islam. Au Maroc, un tirage au sort aura lieu du 8 au 19 août prochain. Il permet de savoir qui seront les heureux élus, dans le respect des quotas accordés par les autorités saoudiennes, à pou-voir partir à la Mecque. Si, dans le Royaume, le « hajj » est en partie géré par l’État, dans les pays d’immigration, ce sont les agences de voyages agréées par l'Arabie Saoudite, qui constituent le passage obligé pour les milliers de pèlerins.

Tirage au sort

Les candidats marocains au pèleri-nage à la Mecque pour l’année en cours seront fixés sur leur sort entre le 8 et le 19 août prochain. Durant cette période, informe le ministère des Habous et des Affaires islamiques, aura lieu l’opération de tirage au sort pour déterminer ceux qui se rendront aux lieux saints de l’Islam pour le « hajj » 2011, prévu début novembre prochain. En présence des candidats, ce tirage au sort sera effectué dans chaque caïdats et arrondissements des différentes préfectures et provinces du royaume, en fonction du calendrier et du lieu fixés par les autorités locales, précise le département d’Ahmed Taoufiq.

30 000 pèlerins par an

Chaque année, environ 30 000 Marocains ont ainsi l’occasion de réaliser l’un des plus grands rêves de leur vie. Ces heureux élus sont choi-sis sur un nombre de candidats qui

excède largement celui des places disponibles. Face à l’augmentation continue du nombre de pèlerins, l’Arabie Saoudite, sur recommanda-tion des États membres de l’Organisation de la Coopération Islamique (ex-Organisation de la Conférence Islamique), a adopté le système de quotas par pays, en 1988, sur la base d’une personne par millier d’habitants. En 2010, l'Arabie Saoudite a reçu 1,8 millions de fidèles étrangers, en plus du million de pèlerins venus des différentes régions du pays.

Une fois tous les 5 ans

Ce calcul est rapporté au nombre total de musulmans, dans les pays non musulmans. Depuis quelques années, une personne qui s'est rendue à la Mecque une première fois, doit attendre 5 ans avant de pouvoir espérer partir à nouveau, quel que soit son pays de résidence. L’Indonésie, pays musulman le plus peuplé au monde, envoie chaque année pour le hajj quelque 211 000 pèlerins sur une population estimée récemment à 237 millions d’individus. La «Omra» ou « petit pèlerinage », qui peut s’effectuer tout au long de l’année, n’est, pour sa part, pas concernée par cette limita-tion de places.

Très cher haj !

Au Maroc, deux tiers des 30 000 pèlerins annuels sont acheminés par l’État. Près de 200 agences de voyag-es agréées se partagent le reste de ces touristes spirituels. Chacune peut

obtenir en moyenne 50 places. Ces agences sont notamment choisies en fonction de la répartition régionale des demandes. Mais le pèlerinage, un rêve qui coûte cher. « Les Marocains font partie de ceux pour qui le pèleri-nage coûte le plus cher au monde », indique Mustapha Aït Ouha, chef de projet dans une agence de voyage à Casablanca. « Le billet d’avion, à lui seul, se situe autour de 12 000 dir-hams, soit l’équivalent des dépenses de deux pèlerins égyptiens ou liba-nais ! », ajoute-t-il. Le pèlerin maro-cain doit débourser en moyenne 17 000 dirhams, rien que pour l’offre complète dite « économique ». Ce montant peut augmenter en fonction du confort choisi ou de la proximité des lieux de résidence avec les mos-quées sacrées de la Mecque et de Médine.

Pèlerins d’ailleurs

En France également, des milliers de fidèles effectuent le pèlerinage chaque année. L’opération y est gérée par les agences de voyage qui assurent le relais entre les pèlerins et les autorités saoudiennes. Du dépôt de visa à l’hébergement, en passant par le transport, elles sont incontourn-ables pour le pèlerin. Son périple est dans le même ordre de prix que depuis le Maroc et peut coûter jusqu’à 5000 euros. Depuis le Canada, il en coûtera de 4 à 6000 $ aux centaines de candidats annuels

Source : Yabiladi.com

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Carnets

Originaire du MarocMohamed Brihmi nommé juge de paix à la Cour de justice de l'OntarioLe gouvernement de l'Ontario (Canada) a nommé le Marocain Mohammed Brihmi Juge de paix et le Juge en chef de la Cour de justice de l'Ontario l'a assigné à la cour régionale de Toronto à compter du ven-dredi 29 juillet écoulé.

Contacté par la MAP, le Premier magis-trat d'origine marocaine au Canada s'est dit "honoré, comblé et heureux d'avoir obtenu cette distinction" que "je dédie à nos enfants et aux membres de notre com-munauté marocaine". Le juge de paix Mohammed Brihmi a exercé pendant plus de 25 ans dans la fonction publique, œuvrant auprès des communautés francophones établies à l'étranger comme dans la province anglophone canadienne de l'Ontario. Voici un résumé de ce quart de siècle d’action.

25 ans sur le front de la francophonie

Consultant et Coordonnateur du Réseau de soutien à l’immigration francophone du Nord de l’Ontario, Mohammed Brihmi est également Président d’EMB Consulting, une firme de consultation en planification stratégique, gestion de pro-jets, développement des ressources humaines et management pour le secteur public, parapublic et privé. Il est con-férencier et professeur à temps partiel de cours sur la planification stratégique, les questions de l’immigration et la diversité ainsi que la sociologie et les relations humaines. Il est impliqué activement depuis plus de 25 ans dans la francoph-onie ontarienne et canadienne, la commu-nauté marocaine et arabo-musulmane ainsi que les communautés ethnoculturel-les. Entre autres, il a été Président-fondateur de l’Association interculturelles franco-ontarienne, regroupement de 15 associations et organismes des minorités ethniques francophones en Ontario de 1989-1992 et premier président de l’Association Marocaine de Toronto de 2001 à 2004.

Élu municipal

Il a également été le premier membre de la communauté arabo-musulmane à être élu au niveau municipal (de 1991 à 1997), il a ainsi occupé les fonction de conseiller scolaire, vice-président et président du Conseil des écoles de langue française de la communauté urbaine de Toronto et membre du Conseil scolaire de la com-munauté urbaine de Toronto de 1992-1997, le plus grand Conseil scolaire du Canada (Gestion d’un budget de $2 mil-liards et 186 millions et près de 33 000 employés). Il a également, entre autres, travaillé comme responsable des relations gouvernementales de l’Association Canadienne-française de l’Ontario, ACFO provinciale et directeur des communica-tions de la Fondation canadienne des rela-tions raciales. Il a aussi été expert Associé au Département de la Coopération Technique pour le Développement des Nations Unies(DTCD).

Prix et distinctions

Il est titulaire de plusieurs prix et distinc-tions, dont la Distinction de l’Ontario pour Services Bénévoles de plus de 15 ans au service la communauté marocaine en 2004. Également, il a contribué à la mise sur pied de plusieurs institutions et organismes francophones et ethniques. Il est, entre autres :

* Nommé par Décret du Lieutenant-gouverneur en Conseil sur la recomman-dation du Ministre de la Santé à l’Ordre du Collège Royal des Chirurgiens-Dentistes de l’Ontario de 2005 à 2011;

* Nommé en 2007 par le Ministre délégué auprès du Premier Ministre Chargé des Affaires Économiques du Gouvernement du Maroc comme membre du Réseau Marocain de l’Investissement “L’International Moroccan Investment Network” (Réseau des Ambassadeurs Économiques du Maroc);

* Membre du Conseil d’administration du Canada Arab Network, un Groupe influ-

ent de gens d’affaires et des membres de la communauté arabe depuis 2005;

* Membre du Conseil d’administration de Toronto Foundation for Students’ Success. La Fondation gère plus de 400 pro-grammes nutritifs qui nourrissent quotidi-ennement près de 120 000 élèves au niveau élémentaire et secondaires dans les écoles publiques de Toronto depuis 2000;

* Nommé par Décret du Lieutenant-gouverneur en Conseil sur recommanda-tion du Ministre de l’Immigration au Conseil Consultatif de l’Ontario sur le Multiculturalisme et les Affaires civiques.

Le Conseil conseillait le Ministre et le Gouvernement de l’Ontario sur ses poli-tiques d’immigration, de 1989-1992; Mohammed Brihmi a publié plusieurs articles, recherches et ouvrages sur la francophonie, la diversité, l’immigration et les minorités, dont ce qui suit : Pour une francophonie sans frontière; La for-mation et la sensibilisation en matière d’antiracisme, d’équité ethnoculturelle et d’éducation interculturelle; l’école franco-ontarienne de l’avenir; les besoins des communautés ethnoculturelles en éduca-tion et l'analyse des besoins de formation et d'accréditation des alphabétiseurs fran-co-ontariens.

Mohammed Brihmi

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6 Atlas.Mtl nº 161 du 4 au 17 août 2011

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5 Atlas.Mtl nº 161 du 4 au 17 août 2011

Carnets

Changement de garde au Consulat du MarocLes «au-revoir» de Souriya Otmani

Montréal : je vous encourage à réédit-er cet exploit sur une base régulière et à le consolider.

Un nouveau consulat

Je suis particulièrement heureuse d’avoir contribué à l’acquisition du nouveau siège du consulat général à Montréal. Comme vous pouvez le constater lors de vos visites, les nou-veaux locaux du Consulat sont mod-ernes et offrent plus de confort et de fluidité en matière de prestations con-sulaires et malgré le volume consid-érable de travail au quotidien engendré par une communauté forte de plus de 120 000 personnes, je me suis efforcée avec mes collègues d’offrir une bonne qualité de service non seulement à Montréal mais aussi à Québec, Toronto, et Vancouver sur une base annuelle avec la volonté manifeste de rapprocher l’administration de nos compatriotes résidant loin de Montréal.

Il est certain qu’un nombre consid-

érable de choses restent à améliorer et se doivent de l’être. Nous en sommes conscients et toute l’équipe du Consulat reste mobilisée à cet effet et avec votre aide, votre patience et l’énergie nouvelle que ne manquera pas d’insuffler à son équipe, à compt-er du premier septembre prochain, le nouveau consul général, Zoubir HAKAM, je reste optimiste et confi-ante en des lendemains consulaires meilleurs.

Remerciements

Je me félicite de l’excellence des rela-tions de coopération et d’amitié qui existent et ne cessent de se raffermir entre le Maroc, le Québec et le Canada. Et cela est à mettre à n’en point douter sur le travail remarquable travail accompli par nos Ambassadeurs à Ottawa. Je me sens privilégiée d’avoir eu l’opportunité de servir auprès de deux grands d’entre eux, leurs excellences M. Mohamed Tangi et Mme Nouzha Chekrouni, qui m’ont toujours prodigué de précieux conseils.

Je remercie tous mes collègues du

consulat pour leur dévouement et leur professionnalisme mais aussi et par-ticulièrement M. Abdallah Ouhi, vice Consul, qui par sa rigueur et son engagement aura grandement facilité ma mission. Mes meilleurs souhaits

vont aussi à Mohammed Nejjari, le discret mais combien efficace Vice Consul qui achève également son mandat consulaire en cette fin de mois de juillet 2011.»

<<< Suite de la page 4

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4 Atlas.Mtl nº 161 du 4 au 17 août 2011

Carnets

Changement de garde au Consulat du MarocLes «au-revoir» de Souriya OtmaniSi l’on en juge par le nombre de réceptions organisées pour ses «au-revoir», il est évident que Mme Souriya Otmani - qui vient d’achever son mandat de Consule générale du Royaume du Maroc - a effectué un passage marquant à Montréal. Dire alors qu’«elle n’a laissé ici que des amis » n’a plus rien d’une formule de convenance et sans doute se souvien-dra-t-on longtemps de son engage-ment sans faille pour une administra-tion citoyenne, faisant du Consulat général bien plus qu’un centre de ser-vice aux citoyens. Ce bilan qualitatif étant, il y a aussi un bilan quantifiable du passage de Mme Otmani parmi nous. En voici les grands traits tels qu’elle les a dressés elle-même, dans le dernier de ses discours prononcés à Montréal.

Sept années au service de la com-munauté

«Me voici quant à moi arrivée au terme d’un mandat consulaire qui aura duré 7 années et je souhaite à cette occasion vous exprimer très sin-cèrement la fierté que j’ai ressentie au quotidien dans l’exercice de mes fonctions, à servir du mieux que j’ai

pu, les membres de ma communauté, toutes confessions confondues et à représenter mon pays le plus digne-ment possible.

Ce fut un grand plaisir chaque fois renouvelé que d’être présente sur le terrain et d’accompagner les associa-tions et les membres de notre commu-nauté, dans leurs activités associa-tives, notamment culturelles, qui ten-daient invariablement à assurer une meilleure intégration à leurs compatri-otes dans la société d’accueil et aussi à raffermir les liens avec leur pays d’origine et à faire sa promotion.

Je retiendrai parmi les moments forts de mon mandat, les performances accomplies par l’Association des Ecoles marocaines du Québec en mat-ière de scolarisation dans les cours de langue arabe de pas moins que 600 enfants de la communauté marocaine et aussi la célébration sous la houlette de toutes les associations marocaines du Canada, le 1er août 2010 de la glo-rieuse fête du Trône et qui a réuni pour la première fois pas moins de 20 000 personnes au Parc Jarry à

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>>> Suite à la page 5 Mme Souriya Otmani

Page 26: Journal 161

MigrationsUn nombre record d'immigrants attendu

Mohamed Brihmi nommé juge de paix à la Cour de justice de l'Ontario

M’Hamed Bennani Karim«Est-il possible de faire des affaires sans renoncer à vivre ?»

Les «au-revoir» de Souriya OtmaniChangement de garde au Consulat du Maroc

Sommaire

Plus que tout autre pays de la région Maghreb-Moyen Orient, le Maroc change; le Maroc a changé. Au prix d’une accélération de l’histoire dont les prémisses étaient décel-ables depuis le milieu des années 80 du siècle dernier, palpables depuis la fin des années 90, concrets depuis une décennie maintenant et institutionnels depuis quelques semaines à travers une Constitution innovante et ouverte sans réserves sur l’avenir.

De cette nouvelle Loi fondamentale il ressort en effet, clairement, que le Marocain passe de l’état de sujet à celui de citoyen. Il devient acteur de plein droit du devenir de son pays; il peut - par divers moyens et plus seulement par la participation aux consultations élector-ales - participer de toute décision et infléchir toute politique le concernant.

Mais ce droit, sacré, à un prix. Ce prix public, contrepartie naturelle des droits acquis, s’appelle obligations citoyennes.La première de ces obligations consiste à renoncer à la facilité de s’en remettre en toutes choses à l’État, d’accuser les «Ils» de tout ce qui va mal, de renoncer - définitive-ment- à l’État providence…

Une citoyenneté en débat

Tout cela est-il bien compris aujourd’hui et par tous ? À voir les remous qui agitent le pays, peut-être pas tout à fait. On n’en finit ainsi plus de manifester dans les rues et tout est prétexte à exprimer publiquement rancœurs et frustrations.Dans ce paysage, évidemment, prennent place diverses expressions politiques. Les profes-sionnels de l’«agit-prop», survivance extrêmement minoritaire d’un autre temps, adeptes avançant masqués d’un régime d’une nature autre que celui auquel l’écrasante majorité des Marocains est viscéralement atta-chée; sont du nombre; du nombre également, des islamistes chez lesquels l’onirisme du leader tient lieu d’idéologie. Et tout ce beau monde qui n’en peut mais !, rêve d’un Maroc ou le pouvoir de la rue se substituerait au pou-voir de la Loi et des urnes, leur ouvrant la voie du pouvoir, leur pouvoir, un pouvoir dont le moins que l’on puisse dire est qu’il ne ferait sans doute aucune place à la démocratie et à la liberté. Mais ceux-là finiront comme ceux dont ils s’inspirent, dans les poubelles de l’histoire.

Les autres, tous les autres manifestants, hé ! bien, disons qu’ils sont en train de parfaire une éducation citoyenne consistant à savoir

exprimer les contradictions, inévitables dans une société, mais aussi à apprendre à les dépasser sans violence.S’il y a quelques échanges musclés, on peut certes en être choqué; mais les plus jeunes d’entre nous ne savent sans doute pas que ces épiphénomènes sont sans commune mesure avec ce que le Maroc a connu lors des pre-mières élections de l’après Indépendance, des élections municipales, - de même avec les premières consultations législatives, mais déjà moindrement - et des batailles rangées en par-tisans de différents bords. Il y a donc déjà un «mieux» même dans l’excès…

Ceux qui font bouger les lignes

Ceux qui feront bouger les lignes, définitive-ment, ce sont ceux parmi les Marocaines et les Marocains qui sont déjà en mode débat et en mode citoyenneté assumée. Et ils existent; en nombre. C’est sans doute par eux que le changement est advenu, c’est à travers eux qu’il trouvera sa juste mesure. Ils sont, heu-reusement, plus nombreux qu’on pourrait le croire. Ils vivent au Maroc bien sûr mais aussi hors du pays d’origine. Ces derniers nous intéressent tout particulièrement. Ils sont plus proches de nous et nous partageons avec eux une citoyenneté qui passe par-dessus les fron-tières et le temps. Comme nous, ils pensent en termes de mobilité, d’intérêts citoyens com-muns à deux pays à la fois, ils sont engagés dans leur(s) communauté(s) etc.

En ce sens, leurs parcours de vie devraient nous intéresser tous, car chacun à un ensei-gnement à délivrer et la somme de ces ensei-gnements donnera un sens et une signification utiles à cette citoyenneté à laquelle nous aspirons tous.

Pour toutes ces raisons, dès notre prochain numéro, nous leur consacrerons la rubrique «Parcours» qui fera ainsi, de belle manière, son retour dans nos colonnes. Notre premier invité sera M’hamed Bennani Karim, venu faire ses études universitaires à Montréal il décrochera un premier diplôme tout sauf aca-démique puisqu’il est qu’il devenu million-naire (en dollars) à dix huit ans. Depuis lors, ce maroco-canadien pleinement assumé, n’a eu de cesse d’agir, pour lui et pour les autres, ici et là-bas, toujours avec un égal succès; et il a encore, des projets des rêves et des espoirs à partager, avec une générosité qui ne l’a jamais quitté.

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Editeur : Abdelghani Dades.

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Rédaction : Jalal Bouzrara, Hassan Boutabssil, Narjisse El-Bakkali, Radouane Bnou-Nouçair, Jamila Bourmaki, Zahira EL Wahid Megherbi

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nº 161 du 4 au 17 août 2011

Toutes choses étant égales par ailleurs….

Éditorial

Soccer : L’Impact de Montréal dans la tour-mente…

Abdelilah Essebarnouveau directeur exécutif de la fédéra-tion de Taekwondo

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