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JOURNAL DE LA MAISON DU PROJET PAGE02 LES ACTEURS DU PROJET PAGE03 LES CONCEPTEURS DU LOUVRE-LENS PAGE04 L’ACTUALITÉ DU CHANTIER PAGE05 LA MAISON DU PROJET PAGE06 LE LOUVRE-LENS ET VOUS PAGE07 UNE ŒUVRE À LA LOUPE PAGE08 PROGRAMME DE LA MAISON DU PROJET SOMMAIRE LOUVRE-LENS Numéro 1 décembre 2009 www.louvrelens.fr © Studio Adrien Gardère L e chanti e r e st lancé ! L e chanti e r e st lancé !

Journal de la Maison du Projet

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Journal de la Maison du Projet

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J O U R N A L D E L A M A I S O N D U P R O J E T

PAGE02 LES ACTEURS DU PROJET PAGE03 LES CONCEPTEURS DU LOUVRE-LENS PAGE04

L’ACTUALITÉ DU CHANTIER PAGE05 LA MAISON DU PROJET PAGE06 LE LOUVRE-LENS ET

VOUS PAGE07 UNE ŒUVRE À LA LOUPE PAGE08 PROGRAMME DE LA MAISON DU PROJET

SOMMAIRE

LOUVRE-LENSN u m é r o 1d é c e m b r e 2 0 0 9 www. louvre lens.f r

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Le chantier est lancé !Le chantier est lancé !

FRÉDÉRIC MITTERRAND,MINISTRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION

Le projet du Louvre-Lens est une initiative de vos prédéces-

seurs, Jean-Jacques Aillagon et Renaud Donnedieu de

Vabres, comment percevez-vous ce projet aujourd’hui ?

"Le Louvre à Lens, c’est tout un symbole, et ce n’est pas sim-

plement « symbolique ». C’est l’une des initiatives de décentra-

lisation culturelle les plus fortes et les plus marquantes. L’un des

plus grands musées nationaux, un élément de l’identité de Paris,

montre qu’il peut venir à la rencontre de nouveaux publics, don-

ner l’accès à ses collections prestigieuses à tous et à chacun

d’une façon différente et renouvelée. Ce projet apparaît à point

nommé, au moment où l’impact d’une action culturelle forte et

ambitieuse dans l’aménagement, le développement et l’attracti-

vité des territoires, est mieux reconnue – les débats à ce « Davos

de la Culture  » qu’est le Forum d’Avignon l’ont amplement

confirmé. Les élus, les Lensois et les habitants du Nord-Pas de

Calais ne s’y trompent pas, qui portent et accueillent ce projet

avec autant de conviction que d’enthousiasme. C’est, avec le

Centre Pompidou à Metz, un élément clef de ce que j’appelle

« la culture pour chacun »".

Comment l’Etat le soutient-il ?

"Tout d’abord et de façon essentielle, l’État, c’est-à-dire la col-

lectivité nationale, met à la disposition de ce projet les extraordi-

naires collections nationales dont le Louvre a la garde. Ensuite, les

services du ministère sont pleinement mobilisés sur ce projet,

tant à Paris qu’en région avec la DRAC (Direction régionale des

affaires culturelles). Enfin, l’État contribue à la réalisation du

projet par un investissement financier, qui porte à la fois sur la

« Maison du projet », grâce au Plan de relance, et sur la

construction proprement dite du Louvre-Lens".

Le Louvre-Lens sera le premier bâtiment construit en France

par les architectes japonais Kazuyo Sejima et Ryue Nishizawa.

Que pensez-vous de ce choix ? Qu’est-ce qui vous séduit

dans cette architecture ?

"Chacun est libre d’interpréter à sa manière le travail des deux ar-

chitectes, mais je peux vous donner un sentiment personnel.

Pour moi, les formes dessinées par l’équipe japonaise forment

une épure qui traduit un idéal de transmission simple et sans

brouillage, un accès direct aux chefs-d’œuvre enfin rendus à leur

public, sans rien de hiératique ou d’intimidant. Pour un musée qui

se montre innovant par la conception intellectuelle de son pro-

pos, il fallait une architecture capable de dénouer les « com-

plexes » – dans tous les sens du terme –, et de retrouver ainsi

une forme supérieure de simplicité. L’enjeu semble sur le point

d’être gagné. La réalisation d’un tel projet ne va pas, bien sûr,

sans difficulté, mais il s’agit, à l’image de la pyramide du Louvre

parisien il y a vingt ans, d’une grande construction architectu-

rale, non seulement pour chacun, mais pour demain".

DANIEL PERCHERON, PRÉSIDENT DU CONSEIL RÉGIONAL NORD-PAS DE CALAIS

Vous portez ce projet depuis le début. De longs mois se sont

déjà écoulés depuis la première décision... Etes-vous toujours

aussi confiant ?

"En 2004, l’enthousiasme populaire des Lensois emporte la dé-

cision de faire venir le Louvre à Lens. Depuis, de longs – trop

longs – mois ont été nécessaires pour apprivoiser le magnifique,

mais complexe, projet architectural de SANAA. Aujourd’hui notre

patience est récompensée. L’ouverture du chantier avant la fin

de l’année rend désormais ce projet irréversible. La dynamique

Euralens prend forme à ce moment précis, preuve que la

confiance est plus que jamais au rendez-vous".

Qu’en attendez-vous pour la Région ?

"Le Louvre-Lens vient compléter, dans un territoire qui en

a particulièrement besoin, une palette d’offre culturelle

régionale riche, en particulier dans le domaine des musées. Cette

offre contribue à accroître l’attractivité du Nord-Pas de Calais,

dans les domaines touristique bien entendu, mais également éco-

nomique. Au delà de cet aspect, le Louvre-Lens est aussi un ins-

trument éducatif irremplaçable".

Est-ce un investissement bien raisonnable au moment où les

difficultés sociales s’aggravent du fait de la crise ?

"La culture a toujours été un formidable levier du développe-

ment. L’investissement culturel régional depuis plus de trente

années en est la preuve irréfutable. C’est dans ces moments de

doutes que le pari de la culture prend tout son sens et sa raison

d’être".

HENRI LOYRETTE, PRÉSIDENT-DIRECTEUR DU MUSÉE DU LOUVRE

Pouvez-vous tout d’abord nous dire pourquoi cette implanta-

tion lensoise pour le Louvre ?

"Le Louvre n'est pas un musée parisien mais d'abord le

premier musée national dont les oeuvres et le savoir-faire sont au

service de la Nation. C'est pour renouveler et revivifier cette tra-

dition bicentenaire d'action territoriale que le Louvre a imaginé

une forme inédite d'ouverture, son implantation en région, à Lens

au cœur du bassin minier Nord-Pas de Calais. Grâce à la volonté

de la Région et à la mobilisation des élus du territoire, ce projet

devient aujourd’hui réalité".

Qu’en attendez-vous pour le Louvre ?

"La vocation assignée au Louvre-Lens est bien d'envisager le

musée dans toutes ses composantes, dans tous ses rôles,

artistique, social et éducatif. C'est aussi une chance pour le Lou-

vre, l'occasion unique d'interroger nos collections, de repenser

notre rôle et, par un "retour d'expérience", de servir une institu-

tion qui, depuis deux siècles, va de l'avant sans cesse".

Pouvez-vous nous dévoiler le contenu du musée ?

"Une diversité d’expériences sera proposée aux visiteurs avec

plusieurs expositions simultanément. Je me contenterai d’évo-

quer la plus importante d’entre elles : la Galerie du temps. Près

de 250 œuvres provenant des salles du Louvre seront exposées

de façon chronologique de 4000 ans avant J.-C., à la naissance

de l’écriture, jusqu’en 1850, date où s’arrêtent nos collections.

Nous recomposerons au Louvre-Lens ce qui est dispersé dans le

palais parisien".

GUY DELCOURT, DÉPUTÉ-MAIRE DE LENS

Lors du choix de Lens fin 2004, certains de vos administrés

ont douté de l’arrivée du Louvre à Lens. Qu’avez-vous envie de

leur dire aujourd’hui ?

"J’ai toujours pensé que la ville de Lens et sa population

méritaient selon l’expression sportive locale que le Maire et les

élus « mouillent le maillot », qu’il était de leur responsabilité de

s’engager vers des projets d’avenir pour la jeunesse. Lens devait

vivre, grandir, s’épanouir. Le Louvre-Lens, selon la maxime du

Livre d’Or, est la concrétisation d’un rêve devenu réalité pour

tous, y compris pour les sceptiques".

La Ville de Lens s’est particulièrement impliquée dans la

rénovation du centre Albert Camus qui a été transformé en

Maison du projet Louvre-Lens . Qu’attendez-vous de ce lieu ?

"Le centre Albert Camus est à lui seul un livre d’histoire. Tant des

femmes et des hommes se sont investis pour permettre l’accès

à l’action sociale, culturelle, sportive, au plus grand nombre de

citoyens, qu’il méritait un devenir prestigieux. Les murs du

centre vont poursuivre leur rôle : accumuler les souvenirs de

celles et ceux qui vont l’investir dans la blancheur d’une nouvelle

jeunesse : la Maison du projet du Louvre-Lens".

Vous avez aussi pris l’initiative de proposer les cours de l’Ecole

du Louvre à Lens. C’est une vraie réussite, pouvez-vous nous

en dire plus ?

"L’image, portée bien souvent par les médias nationaux, est celle

que l’on retrouve dans « bienvenue chez les chtis », c’est bien,

mais la population du Nord Pas-de-Calais est fière de ses racines,

de sa simplicité, de sa bien-vivance. Elle est fière aussi de sa

connaissance, de son amour de la culture, de son passé histo-

rique, de ses artistes, de ses inventeurs, de ses chercheurs… Vous

trouvez en partie la réponse dans le taux de fréquentation de

l’Ecole du Louvre. J’étais sûr de ce succès. Je connais bien cette

population dont je suis issu".

DOMINIQUE DUPILET, PRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL DU PAS-DE-CALAIS

Dès le Départ, le Conseil général du Pas de Calais s’est asso-

cié à la Région et aux autres collectivités pour participer au

projet du Louvre-Lens. Comment le Conseil général accom-

pagne t-il d’ores et déjà l’arrivée du Louvre-Lens ?

"Le Département s’est engagé très tôt dans l’aventure

Louvre–Lens considérant que cette réalisation serait une réelle

opportunité en termes de développement touristique et écono-

mique. Notre participation s’applique à l’investissement, demain

au fonctionnement de la structure, tout comme aux aménage-

ments routiers ou à la sécurité incendie. L’appropriation du lieu à

venir par la population nous apparaît également essentielle. Je ne

citerai qu’une opération parmi d’autres que le Département a mis

en place pour favoriser la rencontre des collégiens avec les œu-

vres d’art. A travers « Permis de musé(er) », une œuvre prove-

nant d’un musée du Pas-de-Calais est mise en scène dans un

collège. Après l’avoir vue, observée, admirée et étudiée dans leur

établissement, les élèves la redécouvrent ensuite dans le musée

qui l’a prêtée. Une telle action apporte indéniablement sa pierre

au succès du Louvre-Lens".

MICHEL VANCAILLE, PRÉSIDENT DE LA COMMUNAUTÉD’AGGLOMÉRATION LENS-LIÉVIN

Le Louvre-Lens paraît une formidable opportunité de développement pour votre territoire. Comment vous organisez-vous pour répondre à cet enjeu ?"Dès l’origine, la Communaupole a perçu le formidable vecteurde développement que constitue cette implantation sur sonterritoire. Ainsi, l’intercommunalité n’a pas hésité une seule seconde pour soutenir la candidature lensoise puis à s’asso-cier au financement de cette opération. Aujourd’hui, elle appuie avec vigueur l’initiative de la Région de créer Euralens,association destinée à mettre en synergie les projets du territoire : l’insertion urbaine du Louvre-Lens, le tramway de

l’arrondissement, les futurs éco-cités…Le Louvre-Lens aurapermis, de catalyser des projets qui pour certains étaient en réflexion depuis de nombreuses années et fédérer lesénergies politiques, économiques et sociales du territoirecomme jamais auparavant".

L'AGENCE SANAAC’est en 1995 que Ka-zuyo Sejima et RyueNishizawa ont créél'agence SANAA (lesinitiales de Sejima AndNishizawa And Asso-ciates).

Née en 1956 à Miko, dans l’Est du Japon, Kazuyo Sejima aétudié à la Japan Women's University. Travaillant d'abordchez Toyo Ito Architects & Associates de 1981 à 1987, elleprend son indépendance en 1987 et fonde SANAA avecRyue Nishizawa quelques années plus tard. De dix ans soncadet, Ryue Nishizawa est pour sa part diplômé de

l'Université nationale de Yokohama. Il s’engage alors chezKazuyo Sejima & Associates, avant de créer le bureauSANAA avec Kazuyo Sejima, puis son propre bureau.En 2000, Sejima et Nishizawa remportent le concours du« Musée d'art contemporain du 21e siècle » de Kanazawa.Ce bâtiment, ouvert en 2004, est salué pour ses qualitésesthétiques et fonctionnelles et leur apporte la reconnais-sance internationale. En 2006, ils achèvent le « Glass Pavi-lion », une extension du musée de Toledo aux Etats-Unis,également saluée par la critique.Outre le musée du Louvre-Lens, l’agence SANAA travailleaujourd'hui sur de nombreux projets au Japon, en Europeet aux Etats-Unis. Elle a récemment livré l’Ecole de designd’Essen, en Allemagne, en 2006, dans l’ancien bassin minierde Zollverein, puis le New Museum for Contemporary Art

de New York, au cœur de Manhattan, en 2007. En 2009,elle est invitée à réaliser le pavillon d’été de la SerpentineGallery de Hyde Park, à Londres, et achèvera le LearningCenter de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, enSuisse.Le travail de l’agence SANAA a été récompensé à diffé-rentes occasions ces dernières années : en 2006 par le Prixde l’Architectural Institute of Japan ; en 2007 par le PrixMario Pani de la ville de Mexico et le Prix d’art de l’Acadé-mie des arts de la ville de Berlin. Très récemment, KazuyoSejima a été désignée commissaire de la prochaine Biennaled’architecture de Venise qui se tiendra fin 2010

Pour ce premier numéro du Journal du Louvre-Lens,nous avons choisi de vous présenter les architectes lauréats du concours international d’architecture duLouvre-Lens : l'agence japonaise SANAA. Cette équipe

a réussi, en septembre 2005, à distancer plus de 120 autres candidats à la conception du musée. Portraits croisés de ces discrets mais non moins talentueux architectes.

LES ACTEURSDU PROJET

02 LES CONCEPTEURS DU LOUVRE-LENS

03

TOUT EN LUMIÈRE ET TRANSPARENCES’il fallait retenir quelques mots pour qualifier l’architecture de SANAA, ce pourrait être ceux-ci : harmonie, reflets, transparence, fluidité, lumière et légèreté. Leurs créations sont en effettrès lumineuses et minimales dans leur esthétique. Une sophistication extrême est apportéedans le traitement des détails et la réalisation technique des bâtiments. Leur architecture estguidée par une profonde volonté de respecter le contexte dans lequel elle s'inscrit. Pour laconstruction du Louvre-Lens, Séjima et Nishizawa ont opté pour une construction de verreet de métal qui s’intègre harmonieusement dans l’environnement végétal du site. D’une hauteur de 6 mètres, les cinq bâtiments sont reliés de plain-pied afin d’offrir aux visiteurs uneagréable continuité de parcours.

Vue aérienne Sud-Nord / image SANAA © SANAA / Imrey Culbert / Catherine Mosbach

Principalesréférences• N-Museum, Wakahama

Japon - 1997

• O-Museum, NaganoJapon - 1999

• Immeuble Christian Dior àOmotesando, TokyoJapon - 2003

• Musée d'art contemporaindu 21e siècle, KanazawaJapon - 2004

• Glass Pavillon, ToledoUSA - 2006

• Immeuble de bureaux pourNovartis, BâleSuisse - 2006

• Ecole de Design et Management de Zollverein, EssenAllemagne - 2006

• Terminal de Ferry de Naoshima, KagawaJapon - 2006

• New Museum of Contemporary Art, New YorkUSA - 2007

• Stadstheater De KunstlinieAlmere, Pays-Bas - 2007

• Pavillon d’été de la Serpentine Gallery, LondresRoyaume-Uni - 2009

• Boutique Derek Lam,New YorkUSA - 2009

• Learning Center de l’EcolePolytechnique Fédérale deLausanne,Suisse - 2009

• 4 immeubles de 135 logements, ParisFrance - en cours

Ryue Nishizawa et Kazuyo SEJIMA© SANAA / T. Okamoto

QUESTIONSAUX ARCHITECTESDU LOUVRE-LENSComment votre cabinet travaille-t-il entre le Japon et leNord-Pas de Calais ?"SANAA dispose en France de deux architectes français quise consacrent entièrement au Louvre-Lens, Louis-Antoine Grégo, chef de projet, et Guillaume Baron, chargéen particulier de la muséographie. En outre, Kazuyo Sejimaet Ryue Nishizawa viennent très régulièrement en France,en moyenne une ou deux fois par mois, afin d’assister auxréunions les plus importantes, rencontrer le Président de larégion Daniel Percheron et le président du Louvre Henri Loyrette, ou simplement organiser des réunions internes à lamaîtrise d’œuvre".

Qui représentera SANAA sur le chantier, quel est le rôlede l’agence Extra Muros et du cabinet Belin de Lens ?"SANAA est représenté par Louis-Antoine Grégo sur le chantier. Il sera à Lens de manière permanente à partir de2010. En outre, SANAA s’est adjoint les services du cabinetparisien Extra Muros, représenté par Antoine Saubot, Michel Levi et Manuel Martins, associé au lensois AntoineBelin. Ils sont les architectes d’opération du Louvre-Lens etseront également présents au quotidien sur le chantier".

Serez-vous installés à Lens, où allez-vous dormir ?"Dès le mois de décembre, nous allons louer une petite maison des mine s à l’orée du site, nous sommes en ce moment en train de la chercher. Nous trouvons très bellesces maisons en bandes, en même temps modestes, pleinesde charme, et offrant un jardin. Ce sera très pratique pournous. Nos bureaux seront quant à eux installés surle chantier. Nous nous réjouissons du commencement dece grand projet !"

Le musée du 21e siècle à Kanazawa, Japon © SANAA

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QUID DU CHANTIER ?Si la construction du bâtiment du Louvre-Lens n’est pas unchantier techniquement difficile à réaliser, il impressionne parsa taille et son ampleur. Les marchés signés avec les entre-prises retenues représentent un montant total de 82,5 mil-lions d’euros HT. Ce n’est pas moins de 28 000 m2 de surfacequi vont être édifiés.

16 entreprises ont donc été désignées par la Région Nord-Pas de Calais, maître d’ouvrage du projet, pour mener à bienles travaux. Mais, avec les sous-traitants, ce sont plus de 150entreprises qui interviendront sur le chantier. L’organisationdoit être sans faille : c’est le rôle confié à Jacques Dubois dela société IOSIS chargé de l’organisation, du pilotage et de lacoordination du chantier. Un homme d’expérience : son dernier grand chantier a été le siège de Région à Lille.

Les terrassements, première étape des travaux, ont com-mencé en décembre. Prévus pour une période courte (deuxmois), ils vont donner lieu à une intense activité. Mais tout aété fait pour les cantonner au maximum sur l’emprise de l’ex-fosse 9 : les 140 000 m3 de terres excavées seront répartiessur le site et ne seront donc pas déplacées.

D’une façon plus générale, le Louvre-Lens se veut le plus respectueux possible de l’environnement. Des mesures ontainsi été prises pour respecter les plantes protégées trouvéessur le site, notamment l’astragale à feuille de réglisse. Le bâtiment lui-même utilisera la géothermie pour sa régulationthermique grâce à une pompe à chaleur reliée aux nappesd’eau souterraines. Nous aurons l’occasion d’y revenir dansun prochain numéro du Journal du Louvre-Lens.

QUI FAIT QUOI ?Maître d’ouvrage :Région Nord-Pas de Calais (Lille).C’est le donneur d’ordre de la réalisation de l’ouvrage, en l’occurrence le musée du Louvre-Lens.

Mandataire du maître d’ouvrage :Adévia (Liévin).C’est le responsable de la réalisation du futur musée. Il agit pour le compte du maître d’ouvrage.

Maîtrise d’œuvre :SANAA (Tokyo), mandataire.C’est le concepteur du Louvre-Lens et le directeur des travaux.

EURALENS : PRÉPARER LA VENUE DU LOUVRESi le chantier bat désormais son plein sur l’ancien carreau dela fosse 9, d’autres se préparent. Tout est programmé aujourd’hui pour que l’ensemble du territoire se mette àl’heure du Louvre. « Comme avec Euralille lors de l’arrivée duTGV, Euralens indique que nous traitons avec sérieux l’arri-vée du plus grand musée du monde dans cette agglo-mé-ration de 500 000 habitants », a rappelé Daniel Percheron,Président du Conseil Régional Nord-Pas de Calais et Prési-dent d’Euralens, lors du conseil d’administration de l’associa-tion le 3 juillet 2009 à Lens.Afin de revitaliser le territoire et de le préparer à accueillirdans les meilleures conditions les 550 000 visiteurs attendus chaque année au Louvre-Lens, la Région Nord-Pasde Calais a impulsé la création d’Euralens, structure fédératrice de projets. L’objectif est de dynamiser le territoire et de tirer le meilleur parti de ses atouts, qu’ilssoient culturels, grâce notamment à son riche patrimoine, ougéographiques, au regard de sa situation privilégiée en Europe. Constitué en association, Euralens regroupe collectivités locales (communes et agglomérations de Lens-Liévin et d’Hénin-Carvin, Département du Pas-de-Calais et RégionNord-Pas de Calais), partenaires économiques et sociaux(chambres de commerce et d’industrie..), mais aussi acteurs touristiques et culturels. Plus d’une cinquantaine demembres aujourd’hui.

Cette collégialité vise à fonder une vision commune et partagée de la stratégie et des enjeux de développementet d’aménagement du territoire. Les axes et projets d’excellence identifiés se déclinent en termes :- d’urbanisme, avec une volonté forte de qualité paysagère et

environnementale, - de transports, par la création en particulier du tramway

qui reliera d’est en ouest le bassin minier et dans un avenir plus lointain par celle d’une liaison ferroviaire rapide entre Lille et le bassin minier,

- d’habitat également, en faisant de cités minières remarquables de véritables éco-cités,

- d’équipements ou de projets culturels. A ce titre, Euralens intègre évidemment la démarche entreprise parl’association Bassin minier uni qui vise le classement de ceterritoire par l’Unesco au patrimoine mondial de l’Humanité.

Ces objectifs fixés, il faut dorénavant les concrétiser. La Mission bassin minier y apporte son concours et

a confié à Jean-Louis Subileau, responsable d’«UneFabrique de la ville» et par ailleurs directeur d’Eurallile,l’étude visant à définir les premières actions à conduire parEuralens et les conditions de leur mise en œuvre. Les premières consultations auprès d’architectes, d’urbanisteset de paysagistes viennent ainsi d’être lancées.

UN COMITÉ DE LECTEURS POURLA MAISON DU PROJETUne exposition se prépare souvent entre professionnels sans as-socier vraiment les futurs visiteurs à son contenu. Stéphane Malfettes, programmateur culturel au musée du Louvre, avaitenvie d’autre chose pour la présentation du projet Louvre-Lens.Aussi a t-il proposé d’aller à la rencontre des étudiants de l’IUT deLens. « Ils étudient à quelques centaines de mètres du futurmusée ; c’était une opportunité pour eux comme pour nous detravailler ensemble ». Une première réunion pour présenter leprojet, une seconde pour prendre connaissance des remarquesdes étudiants. Entre temps, ceux-ci avaient phosphoré, fait travailler leurs méninges et n’ont pas hésité à faire part de leursremarques, parfois critiques. Quelques textes de l’exposition peucompréhensibles ont été rectifiés ; des améliorations vont êtreapportées à certains outils, comme la webcam qui permet desuivre l’avancement du chantier, dont ils ont souhaité que lesimages soient plus dynamiques.

UN CENTRE CULTUREL RENOVÉPAR LA VILLEAvant le lancement des travaux du musée, ceux de la Maison du projet ont constitué un premier avant-goût de latransformation du site. C’est la Ville de Lens qui a mené lestravaux de rénovation de l’ancien centre culturel Albert Camus, choisi pour abriter la Maison du projetpuisqu’au pied du site du futur musée. Propriétaire des lieux,la Ville n’a pas ménagé ses efforts pour transformer enmoins de quatre mois ce bâtiment des années 70. Un lieuemblématique dont beaucoup de Lensois évoque avec nostalgie les activités qu’il a accueillies pendant près de 35 ans, mais qui ne correspondait plus totalement aux besoins d’aujourd’hui. Peintres, maçons, menuisiers, électri-ciens se sont activés durant tout l’été pour relooker de blanc

les façades de brique du bâtiment et leur donner un aspectplus contemporain, qui n’est pas sans évoquer la couleurblanche très souvent employée par SANAA, les architectesdu Louvre-Lens. A l’automne, ce sont les extérieurs de l’an-cien centre qui ont fait l’objet de toutes les attentions, sousla houlette du paysagiste Olivier Brasse.

Que dites-vous d’un lieu ouvert à tous pour faire découvrir le futur Louvre-Lens ? Au moment où le chantier du musée démarre, la Maison du projet Louvre-Lens est inaugurée. Tous les

partenaires du Louvre-Lens se sont mobilisés ces derniers mois pour être prêts à ouvrir le 4 décembre.Retour sur la gestation de ce nouvel équipement.

L’ACTUALITÉDU CHANTIER

Le lancement d’Euralens le 30 janvier 2009 © Région Nord-Pas de Calais

Vue intérieure du hall d’accueil Image Cyrille Thomas © SANAA/Imrey Culbert/Catherine Mosbach

04 LA MAISON DU PROJETS’OUVRE A TOUS

05

Le projet de rénovationdu centre conçu par Adrien Gardère© Studio Adrien Gardère

Le centre Albert Camus dans les années 70 © Ville de Lens

Les étudiants de l’IUT de Lens réunis au sein d’un comité de lecteurs© IUT de Lens

Terrassements :• GUINTOLI,

Mandataire (Arras 62, France),• SAS EHTP,

Co-traitant (Arras 62, France),• LCH,

Co-traitant (Rosult, 59 France)

Gros œuvre,Etanchéité, Synthèse :• EIFFAGE CONSTRUCTION

(Villeneuve-d'Ascq, 59 France)

Chapes, Finitions de sols :• GREPI

(Bussy-Saint-Georges, 77 France)

Couverture métallique :• STEREC,

Mandataire (Lens, 62 France)• NORD ASPHALTE,

Co-traitant (Gondecourt,59 France)

Enveloppe, CharpenteMétallique, Façades etparois vitrées intérieures :•PERMASTEELISA (Gennevilliers 92, agence France,Italie)

Cloisons, Doublage,Faux plafonds plâtres :• SDI

(Haubourdin, 59 France)

Faux plafonds métalliques :• SAPISO

(Courcelles-les-Lens, 62France)

Peintures : • CABRE,

Mandataire (Montigny-en-Gohelle, 62 France)

• VERET, Co-traitant (Beaurains ,62 France)

Revêtement carreléset de sols minces :• CRI, Mandataire

(Haubourdin, 59 France)• SPDE Sous-traitant

(Faches-Thumesnil, 59 France)

Menuiseries intérieures :• BONNARDEL

(Vulaines-sur-Seine, 77 France)

Serrurerie, Métallerie :• LOISON

(Armentieres, 59 France)

Ascenseurs :• THYSSENKRUP

(Marcq-en-Baroeul, 59 France)

Monte-charges :• THYSSENKRUP

(Marcq-en-Baroeul, 59 France)

Chauffage, Ventilation,Climatisation :• CRYSTAL,

Mandataire (Saint-André, 59 France),

• D. DEWAILLY,Co-traitant (Armentières, 59 France)

Electricité :• SATELEC,

Mandataire (Cuincy, 59 France),

• INEO, Co-traitant (Noyelles-les-Seclin,59 France).

Les entreprises retenues

Rien de tout ce qui a été réalisé n’aurait étépossible sans l’intervention de l’Etat et de laRégion. Le Plan de relance du Gouvernementest arrivé à pic. Pour redynamiser l’économie,il fallait s’appuyer sur des projets prêts à démarrer et qui devaient s’achever avant lafin de l’année. Le calendrier idéal pour laMaison du projet ! La préfecture de région apu ainsi débloquer 500 000 € sur un coûttotal de 725 000 €, la Région apportant poursa part 90 000 € et la Ville de Lens y concou-rant pour 135 000 €.

En collaboration avec le musée du Louvre,la Région Nord-Pas de Calais s’investitquant à elle sur le long terme puisqu’elle vaassurer l’animation et la promotion des activités de la Maison du projet. Dès son ouverture, autour de Sylvie Férey, responsa-ble de la Maison du projet, une équiped’agents d’accueil et de médiateurs accueillepublics individuels et groupes pour faire découvrir l’exposition et proposer des animations. Des rencontres, des confé-rences, des projections, des visites du chan-tier vont permettre aux voisins du musée etaux touristes de suivre en temps réel l’évo-lution de la construction. Certains rendez-vous réguliers sont proposés par desmédiateurs sous la forme d’ateliers pédago-giques, notamment pour les jeunes et lesscolaires. Aux beaux jours, des manifesta-tions culturelles de plus grande envergureseront organisées en plein air. Bien plusqu’un simple avant-goût : la maison du projet, lieu vivant et hospitalier, reflète déjàl’esprit du Louvre-Lens.

UNE EXPO MADE IN LOUVREAprès les travaux de réhabilitation, une exposition élaborée par le musée du Louvre a étéinstallée sur 500 m², au premier étage de la Maison du projet. Cette présentation, au ton directet simple, y dévoile le Louvre-Lens dans toutes ses composantes avec une scénographieconçue par Adrien Gardère, responsable de la muséographie du futur musée, et un gra-phisme proposé par le cabinet NORM en charge de la future signalétique. Le projet cultureldu Louvre-Lens y est présenté ainsi que son architecture. On peut aussi y découvrir l’his-toire du site, une présentation du musée du Louvre et les projets du territoire portés par Euralens. Pour approfondir les domaines de leur choix, les visiteurs peuvent consulter descontenus numériques sur des postes informatiques. Ils ont également accès à une salle audiovisuelle équipée de six écrans qui diffusent en continu des documentaires sur le Louvre, son histoire, ses collections, ses fouilles archéologiques.

Des portraits de voisins et de visiteursLe muséographe Adrien Gardère a proposé d’habillerles façades vitrées de laMaison du projet de photosde voisins du futur musée,mais aussi de visiteurs duLouvre parisien, tous poten-tiels visiteurs du Louvre-Lens. Philippe Chancel,artiste photographe, a étéchargé d’en immortaliser unevingtaine d’entre eux parmiles 130 portraits qu’il a putirer tant à Lens qu’à Paris.Cette expérience l’a ravi,comme tous ceux qui y ontparticipé. Ainsi René, Lensois, ancien des Houil-lères, qui s’amuse « C’est lapremière fois que je fais uncasting ! Je crois que celame plairait bien d’êtreretenu ». Et il a été entendupuisqu’il figure parmi les 21portraits des futurs visiteursdu Louvre-Lens !

UN INVESTISSEMENT DE L’ÉTAT ET DE LA RÉGION

Philippe Chancel aphotographié les Lensois comme les visiteursdu Louvre (ici sous la pyramide àParis) © Musée du Louvre

Sylvie Féreyet l’équipe dela Maison du

projet© Région Nord-

Pas de Calais

ARCHER DU PALAIS DE DARIUSLa frise des archers constitue le décor architectural le pluscélèbre, le plus complet et un des plus colorés du palaisconstruit par le roi perse Darius 1er, dit Darius le Grand (522-486) à partir de 521 avant Jésus-Christ dans la ville de Suse,à l’ouest de l’Iran .

QUI SONT CES ARCHERS ?

On parle de Frise des Archers car les personnages qui lacomposent portent tous un arc et un carquois qui contientles flèches. Ils vont à la rencontre les uns des autres et sontdonc tournés soit vers la droite soit vers la gauche. Ils onttous la même taille car ils incarnent l’ordre de l’empire et nepeuvent avoir de caractéristiques individuelles. Mais quisont-ils ? Est-ce la garde du roi Darius appelée par Héro-dote, « les Immortels » ou est-ce une image idéale du peu-ple perse en armes ?

D’OÙ VIENT LA FRISE DES ARCHERS ?

Au début de son règne, le roi Darius choisit Suse commecapitale administrative de l’empire perse et décide d’y bâtirun grand palais, composé au nord d’une salle d’audience àcolonnes, appelée Apadana, de tradition locale, et au sudd’une zone résidentielle organisée autour de trois cours successives, de tradition babylonienne. C’est peut-être de làque proviennent les Archers car les décors de briques mou-lées colorées sont aussi empruntés à Babylone. Mais leuremplacement exact reste inconnu car les panneaux ont étédisloqués dès l’Antiquité.

COMMENT CES DÉCORS ARCHITECTURAUX ONT-ILS ÉTÉ FABRIQUÉS ?

Dans le courant du 2ème

millénaire avant Jésus-Christ, est apparued’abord en Mésopota-mie, puis en Iran, l’habi-tude de revêtir les mursextérieurs des templesde figures protectrices.Elles étaient montées enpanneaux à partir de briques moulées superposées. Au 1er millénaire, les murs des palais se sont couverts de ce typede décor qui s’est coloré grâce à l’emploi d’oxydes métal-liques. Babylone était une ville « étincelante de couleur ». A Suse, les briques étaient cuites en deux temps : d’abordsans leur décor, puis une deuxième fois avec leur revête-ment d’oxydes métalliques. Mais les briques ayant acquisalors leur taille définitive de première cuisson, la couvertefaisait vraiment corps avec son support et la composition dumatériau lui-même, très chargé en silice, favorisait à trèshaute température un processus de vitrification assurant àl’ensemble un aspect très brillant et une grande solidité. Les briques colorées du palais de Darius ont ainsi merveilleusement résisté au temps.

LES ÉCOLIERSLENSOIS, “ VÉRITABLESGOÛTEURS D’ART ” !A LA DÉCOUVERTE DULOUVRE PARISIEN

Les élèves de Lens n’attendront pas 2012 pour découvrir lemusée du Louvre et ses collections. A l’initiative de la municipalité lensoise, tous les enfants de CM2 sont invitéschaque année à passer une journée-découverte à Paris,consacré en particulier à visiter le plus grand musée dumonde. Pour Guy Delcourt, député-maire de Lens, il s’agitde donner « aux jeunes Lensois les clés et les repères indispensables à la bonne compréhension des collectionsd'un musée ». Au printemps dernier, pour la troisième année consécutive, 600 écoliers ont admiré le sourire de La Joconde, exploré le Louvre médiéval et découvert la pyramide de verre d’I.M. Pei. Les médiateurs du musée leuravaient concocté un jeu de piste sur mesure.

LES CLASSES LOUVRE-LENS

Associée à ce vaste programme, l’inspection de l’Educationnationale des écoles primaires de Lens n’a pas voulu en res-ter là. Bernadette Sauvage, conseillère plastique en arts visuels sur le bassin minier, veut faire des élèves lensois de« véritables goûteurs d’art ». Avec la collaboration de Danièle Lefebvre, adjointe en charge de l’éducation à la villede Lens qui a su mobiliser les moyens nécessaires, les ins-pecteurs de l’Education nationale, Béatrice Birou hier etDavid Rataj depuis la rentrée, ont proposé un nouveauconcept, un projet artistique et culturel ambitieux : lesclasses Louvre-Lens.

Inaugurées officiellement le 12 juin dernier, les « classes Louvre-Lens » se sont installées dans l'école Paul-Bert, en face dusite d'implantation du Louvre-Lens, à deux pas de la Maison du projet. Une situation on ne peut plus symbolique !

Ce dispositif concerne principalement les élèves des écolesprimaires de Lens. Les élèves des établissements spécialiséssont également accueillis. Des aménagements sont prévus,prenant en compte la spécificité de leur handicap et facili-tant leur accès aux classes. Au cours d'un séjour d'une àdeux semaines dans ces classes transplantées, c'est-à-direen dehors de leur établissement scolaire d'origine, les élèvesparticipant aux « classes Louvre-Lens » découvrent ou développent une pratique créative, en accord avec les nouveaux programmes de 2008 « Pratiques artistiques ethistoire des arts ». Des enseignants-formateurs spécialisésinterviennent à côté des professeurs habituels et les talentsdes écoliers sont sollicités.

Les élèves consignent les traces de ces activités pédago-giques originales dans leur livret de parcours artistique etculturel et alimentent leur musée virtuel. Un cheminementartistique est proposé à partir d’une piste d’étude s’inscri-vant dans le projet de chaque classe. Tous les arts sontconvoqués ; arts du visuel, du son, du langage, du quotidien,de l’espace et du spectacle vivant permettent aux élèves

de construire des savoirs en relation avec les périodes historiques et enrichissent leur sensibilité culturelle…

A trois ans de l'ouverture du Louvre-Lens, l'objectif est biensûr de faire de ces écoliers les futurs visiteurs éclairés dumusée. Une première étape à un cheminement qui se pour-suivra au collège et au lycée… voire au-delà, dans le cadre dela culture humaniste.

LE LOUVRE-LENSET VOUS

06 UNE ŒUVRE À LA LOUPE

07

Les CM2 de Lens au Louvre© 2008 Musée du Louvre / G. Poncet

Pour découvrir le musée virtuel des classes Louvre-Lens : http://www.lensmuseevirtuel.ovh.org/

Création à base de collages réalisée dans le cadres des classesLouvre-Lens © Musée du Louvre

Inauguration des classes Louvre-Lens`© Musée du Louvre

De son ouverture jusqu’à l’été 2010, la Maison du projet accueille un chef-d’œuvre du musée du Louvrequi prendra place dans la future Galerie du temps du Louvre-Lens. Zoom sur un des archers du palais de

Darius grâce à la collaboration d’Agnès Benoit, conservateur chargé des collections iraniennes au département des Antiquités orientales du Musée duLouvre.

Panneau architecturalreprésentant un archer, Sb 23335© 2007 Musée du Louvre / Raphaël Chipault

(1) « On les appelait Immortels, parce que si quelqu'un d'entre eux venait à manquer pour cause de mort ou de maladie, on en élisait un autre à sa place, et parce qu'ils n'étaient jamais ni plus ni moins de dix mille. Les Persessurpassaient toutes les autres troupes par leur magnificence et par leur courage. » Histoire d’Hérodote (historien grec ayant vécu de 484 à 458 avant Jésus-Christ).

Aquarelle reconstituant le palais de Darius© D. Ladiray

2 000 SOUTIENSPOUR LE LOUVRE-LENS« Ensemble, osons le Louvre-Lens », voici la devise de Gé-rald Vairon, l’heureux président de l’Association Louvre-Lens.Depuis quatre ans, avec les membres de son bureau et deson conseil d’administration, il veut croire au Louvre-Lens.Tous, ils y croient depuis longtemps, avant même l’annoncedu choix de Lens, puisqu’ils sont de ceux qui ont été à l’origine de la création du comité de soutien à la candida-ture de la ville pour l'accueil du Louvre. 7 000 signatures àl’époque – c’était en 2004 – exposées aujourd’hui sous vitrine, comme une vraie œuvre d’art, à la Maison du projetLouvre-Lens. Aujourd’hui, ils sont fiers d’avoir maintenu lecap et leur soutien aux promoteurs du projet.

« Notre but est que la population de la région s'approprie lemusée » précise Gérald Vairon, « qu'elle s'y sente chez elle ».C’est pourquoi l’association se donne trois objectifs : accompagner la réussite du Louvre-Lens en proposant desinitiatives émanant de la société civile, sensibiliser et infor-mer la population sur les enjeux du Louvre-Lens, fédérer etpromouvoir les initiatives pour et autour du Louvre-Lens.

Avec un conseil d'administration diversifié, composé demembres issus de plusieurs collèges : fondateurs, indivi-duels, conseils de développement, associations et entre-

prises, l’association a tous les atouts en main pour réussir.Elle souhaite que le Louvre-Lens soit le musée de toute larégion, une locomotive culturelle et un facteur de cohésionsociale.

L’Association Louvre-Lens rassemble aujourd'hui plus de 2 000 adhérents originaires non seulement de Lens et duNord-Pas de Calais, mais aussi des autres régions françaiseset de l’étranger. L’adhésion individuelle annuelle est de 5 €.Plus de 100 collectivités et entreprises soutiennent égale-ment A2L.

Les membres du bureaude l’association :

VAIRON Gérald, président

COPIN Daniel, vice-présidentexécutif

WATINE Elisabeth, vice-présidentrelations publiques

BORKOWSKI Danielle,vice-président développement

GROSSE Gérard, vice-présidentcommunication

DECOUPIGNY Didier, vice-président relations entreprises

CORDIER Jean-Pierre, vice-président administratif

BORKOWSKI Danielle, secrétaire

DUBRULLE François, secrétaire adjoint

DECQ Benoît, trésorier

BOSSUT Claudie, trésorière adjointe

Association Louvre-LensBP 244 62305 Lens [email protected]

OÙ SONT EXPOSÉS LES DÉCORS DU PALAIS DE DARIUS AU LOUVRE ?

Les décors du palais de Darius ont été découverts par lesfouilleurs Marcel et Jane Dieulafoy en 1885-1886 et une partie a été exposée au Louvre dès 1888. Mais aucun, endehors de la frise des lions, n’a été retrouvé à son emplacementinitial dans le palais, les briques ayant servi comme matériaude construction dans l’Antiquité. Sous la responsabilitéd’Agnès Benoit, conservateur chargé des collections iraniennes, le Département des Antiquités orientales a entrepris depuis une dizaine d’années d’exploiter le fonds debriques éparses rangées dans la réserve : avec l’aide d’uneéquipe de trois restauratrices, quatre panneaux ont déjà étéremontés : trois archers se dirigent à droite et un vers lagauche. Leur robe plissée d’apparat porte des broderies distinctes : rosaces, maquettes de forteresses ou fleurs inscrites dans un losange.

La frise des archers au musée du Louvre© Musée du Louvre/A. Dequier

Brique représentantla bottine lacée d’un archer© 2008 Sandrine Gaymay

En savoir plus...• www.louvre.fr rubrique Œuvres - Collections & Départements - Antiquités orientales - Œuvres choisies - Iran

• Conférence à la maison du projet par Agnès Benoit, conservateur au département des Antiquités orientalesdu musée du Louvre le 10 juin 2010

• Une sélection d’ouvrages est disponible et consultable à la Maison du projet

Stand d’A2L à la Route du Louvre 2009© A2L

PROGRAMMEDE LA MAISON DU PROJET

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Directeur de publication : J.-L. DelecluseConception, réalisation : Altavia LilleRédaction : Audrey Bodéré, Anne-Sophie Caron, Katia Lamy, Jean-Marc Legrand, Délégation Louvre-Lens, Agnès Benoit, Département des Antiquités orientales, musée du Louvre.Impression : Imprimerie L'Artésienne - LiévinDécembre 2009 - Copyright : Musée du Louvre - Région Nord-Pas de CalaisDépôt légal en cours

Programme d’activitéspour les individuels et les groupes constitués

PUBLICS EN GROUPEVisites accompagnées de la Maison duprojet pour les publics en groupeDécouverte accompagnée du projet archi-tectural du Louvre-Lens et des espacesd’exposition de la Maison du projet. Accèsaux abords du chantier du futur musée- mercredi, jeudi et vendredi Accès libre sur réservation

PUBLICS INDIVIDUELSLa découverte de l’exposition de la Maison du projet  Découverte libre du projet architectural etdu contenu scientifique du Louvre-Lens.Accès aux abords du chantier du futurmuséeAccès libre Du mercredi au dimanche de 11h à 18h.

Le café des voisins- le 1er vendredi dechaque mois entre 13h et 14h Invitation aux habitants de proximité pourun rendez vous d’information et d’échanges sur l’avancée du projet, autour d’un caféAccès libre

Activités éducatives et culturelles Le mercredi des enfants (8 – 12 ans)

- le mercredi de 10h à 11hLe mercredi des « ados » (13 – 17 ans)

- le mercredi de 14h à 15hChaque participant s’inscrit pour les deuxséances du cycle de son choix. Accès libre sur réservation

1er cycle  : « A la découverte du musée »  (2 séances). A quoi sert un musée ? Quefait-on dans un musée ? Quelle est l’histoiredu plus grand musée du monde ?2e cycle : « A la découverte des œuvres dumusée »  (2 séances). Une œuvre c’est unepeinture, une sculpture mais quoi d’autre encore? Raconte-t-elle des histoires ? Une des deux séances sera consacrée àl’Archer de Darius, exposé dans la Maisondu Projet.

3e cycle : « A la découverte de l’architecturedu Louvre-Lens » (2 séances). A quoi res-semblera le musée  ? Comment sera-t-ilconstruit ? Sera-t-il différent du Louvre àParis et des autres musées ?

Les participants s’amuseront à trouver lesréponses à ces questions dans les espacesd’exposition de la Maison du projet, accom-pagnés par un membre de l’équipe de médiation culturelle.

Le forum du jeudi (adultes)- le jeudi de 15h à 16h

Chaque participant s’inscrira pour les deuxséances du cycle de son choix. Accès libre sur réservation

1er cycle  : «  le musée en questions  » (2 séances). Quelle est l’origine de l’idée demusée ? Découvrir le Louvre dans l’histoirejusqu’au Louvre Lens. 2e cycle : « les œuvres d’art en questions »(2 séances). Pourquoi dit-on d’une œuvrequ’elle est un « chef-d’œuvre » ? Découvrirla diversité des œuvres du Louvre à partirde l’Archer de Darius, exposé dans la Maison du projet. 3e cycle  : «  l’architecture en questions » (2 séances). Pourquoi le choix d’une archi-tecture résolument contemporaine pour leLouvre-Lens ? Découvrir le projet architec-tural et son inscription dans la ville.

Les participants échangeront autour de cesquestions dans les espaces d’exposition dela Maison du projet, accompagnés par unmembre de l’équipe de la médiation cultu-relle.

A chacun son musée (pour les familles)- le mercredi de 15h à 16h pendant les

vacances scolairesAccès libre sur réservationAccueil des familles pour des séances orga-nisées autour d’un thème occasionnant deséchanges sur le musée avec les médiateursculturels de la Maison du projet.

CONFÉRENCES, FILMS ET ÉVÉNEMENTSProjectionMercredi 24 février 18h-19h30« Le Louvre invisible », immersion dans lescoulisses du musée En présence de Stéphane Krausz, réalisateur

Conférence Jeudi 18 mars (18h-19h30)Présentation du projet architectural du Louvre-LensPar Louis-Antoine Grégo, architecte del’agence SANAA, et Katia Lamy, architecteau musée du Louvre

ÉvénementLa Nuit des musées- 15 mai 2010Animations et rencontres-débats avecl’équipe du chantier du Louvre-LensAccès libre sur réservation

Projection7 avril 18h-19h30« Le Réveil d’Apollon » ou la restauration dela petite galerie du Louvre En présence de Jérôme Prieur, réalisateur(sous réserve)

Conférence Jeudi 10 juin (18h-19h30)« Les nouveaux Archers du Musée du Louvre - Remontage d’un décor du palaisde Darius le Grand » Par Agnès Benoît, conservateur au dépar-tement des antiquités orientales, musée duLouvre

En partenariat avec la Maison du projet, lePays d’art et d’histoire de Lens-Liévin propose :Atelier Louvre-LensCette animation a pour objectif de sensibiliserles enfants de 6 à 12 ans aux relations entre leprojet architectural du musée et le site de l’an-cien carreau de fosse du 9/9 bis de Lens surlequel il va être implanté.Après une promenade pédagogique autour du site et une présentation du futur musée,un temps créatif permettra à chacun de réinvestir de manière ludique les notions abor-dées en imaginant « son Louvre-Lens ».

L’après-midi s’achèvera autour d’un goûter.

Durée de l’atelier : 2h30

Tarif : 2€

A 14h30 le 20 février et à 15 h les 17 avril,

10 juillet, 17 juillet, 7 août et 21 août :

Visites jumelées : la Mine au Louvre-Lens

pour les parents/adultes et l’atelier pour les

enfants de 6 à 12 ans.

L’accueil des enfants se fera à la Maison du

projet, rue Georges Bernanos à Lens

De la Mine au Louvre-Lens

Circuit en autocar de 2h30

En partenariat avec la Maison du projet.

Des anciens Grands Bureaux des Mines de

Lens au site d’implantation du Louvre-Lens,

en passant par la base 11/19 et ses terrils

jumeaux, ce circuit vous permet de saisir la

diversité du patrimoine lié à l’épopée minière

et les enjeux de sa reconversion. Le passage

par la Maison du projet offre l’opportunité

d’aborder la dimension architecturale du

futur musée et l’actualité du projet.

Départ et retour : Maison du projet

rue Georges Bernanos à Lens

Tél. : 03 28 82 85 65

Les tarifs :

Plein tarif : 6 €

Tarif réduit  : 3 € (Etudiants, 12-18 ans,

demandeurs d’emploi, adhérents de l’OTP)

Gratuit : moins de 12 ans

Pour les réservations, contacter :

Maison du projet

rue Georges Bernanos - 62300 Lens

Tél. : 03 21 69 82 00

www.louvrelens.fr

Office de Tourisme et du Patrimoine

26 rue de la Paix - 62300 LENS

Tél. : 03 21 67 66 66 - Fax : 03 21 67 65 66

www.tourisme-lenslievin.fr

Les acteurs du projet Louvre-Lens Les mécènes et partenaires du Louvre-Lens

LES GRANDS MÉCÈNES BÂTISSEURS LES GRANDS PARTENAIRES

LES MÉCÈNES BÂTISSEURS

LE CERCLE LOUVRE-LENS ENTREPRISESmembre fondateur

LES MÉCÈNES BÂTISSEURS EXCEPTIONNELS