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Médiatic No 79 janvier - février / 2003 Journal des auditeurs et téléspectateurs romands de l’audiovisuel de service public SRT BE, FR, GE, JU, NE, VD, VS membres de la RTSR, SRG SSR idée suisse Sommaire Edito Les lumières des Fêtes de fin d'année à peine éteintes, il est temps de se pen- cher sur les programmes offerts par le petit écran. Beaucoup de films, et de qualité, ou du divertissement dans l'en- semble apprécié, comme il est plaisant de le relever dans nos colonnes (pages 12-13) Enfin, la RSR modifie sa grille de pro- grammes en profondeur. Certaines émissions sont déplacées, voire chan- gent de nom, d'autres apparaissent et modifient quelque peu le rapport entre le «parlé» et la «musique». Ce sont avant tout La Première et Espace2 qui subissent les changements les plus marquants et plusieurs émissions sont présentées dans ce numéro, afin de faci- liter le choix de l'auditeur (pages 14-16) Arlette Roberti pages 3-5 pages 6-7 page 8 pages 9-11 pages 12-13 page 14-16 Médiascope Conseil des programmes Embargo Classe Eco Infos-régions SRT-VS, SRT-FR SRT-NE, SRT-VD Pleins Feux Fêtes sur le petit écran Nouvelles émissions à la RSR Début décembre 2002 encore, un doute subsistait : mais quand donc le Conseil fédéral allait-il transmettre aux Chambres son projet de révision de la loi en matière de radio et de télévision (LRTV) ? Surprise : le 18 décembre, c'est chose faite ! Les Chambres en discuteront en 2003. La nouvelle loi pourrait entrer en vigueur en 2005. Un léger retard sur les premières prévisions ! Bien des choses peuvent encore changer. Du projet, retenons deux points : SRG SSR idée suisse continue d'être le seul service public généraliste national. Place cantonale ou intercantonale reste pour les privés, généralement commerciaux. Les 4% du montant des redevances qui s'élèvent aujourd'hui à environ 1,1 mil- liard seront réservés au secteur privé. C'est bien ! Et nettement plus que les quelque douze millions actuels. Encore faut-il avoir l'assurance que le «service public généraliste» n'en supporte pas les conséquences financières. Le projet de loi prévoit aussi la création d'un Conseil consultatif national, d'une quinzaine de personnes, qui a pour mis- sion d'«observer la création des pro- grammes de la SSR» et d'«en informer le public». Le tout avec pour objectif de sus- citer un débat de société sur le service public. Un alourdissement des structures ? Assurément ! Ce Conseil risque bien de subsister après les discus- sions aux Chambres. Autant dire ce qui est souhaitable à son propos. Il devra trouver une formule pour collaborer avec les Conseils des programmes qui existent déjà. Il ne doit pas jouer le rôle d'un gen- darme conduisant à l'auto-censure. Ses membres, des «sages», devraient donner des impulsions dynamiques à SRG SSR idée suisse… Lui suggérer, par exemple, de diminuer sa part des produits anglo- saxons dans la fiction… Freddy Landry Moritz Leuenberger Avec un regard sur les émissions proposées durant les Fêtes et une présentation des nouvelles émissions à la RSR, ce premier numéro de l'année met en avant tant la radio que la télévi- sion. Mais il se veut aussi le porte-paro- le des sociétés cantonales, en relatant leurs activités, qui sont autant d'occa- sions pour les membres de se rencon- trer. En décembre, le Conseil des pro- grammes a rencontré à Genève Gilles Marchand, le directeur de la Télévision Suisse Romande. Avec lui, ils se sont penchés sur l'avenir de la TSR, à l'heure où le prochain départ de Raymond Vouillamoz, directeur des Programmes, permettra une nouvelle redistribution des rôles, avec une direction scindée en trois et travaillant en étroite collabora- tion avec Gilles Marchand (pages 3-5) Les SRT ont connu, dans l'ensemble, un automne très actif. Celle du Valais, après son rendez-vous médiatique avec Sepp Blatter, a eu son assemblée géné- rale, alors que celle du canton de Vaud a multiplié les manifestations, allant jusqu'à organiser un Kiosque à MusiqueS à Territet et une visite à Vevey. D'autres, comme Berne et Neuchâtel, annoncent toutes deux une rencontre avec Gilles Marchand (pages 9-11)

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MédiaticNo 79

janvier - février / 2003

Journal des auditeurs et téléspectateurs romands de l’audiovisuel de service public

SRT BE, FR, GE, JU, NE, VD, VSmembres de la RTSR, SRG SSR idée suisse

SommaireEdito

Les lumières des Fêtes de fin d'année àpeine éteintes, il est temps de se pen-cher sur les programmes offerts par lepetit écran. Beaucoup de films, et dequalité, ou du divertissement dans l'en-semble apprécié, comme il est plaisantde le relever dans nos colonnes (pages12-13)

Enfin, la RSR modifie sa grille de pro-grammes en profondeur. Certainesémissions sont déplacées, voire chan-gent de nom, d'autres apparaissent etmodifient quelque peu le rapport entrele «parlé» et la «musique». Ce sontavant tout La Première et Espace2 quisubissent les changements les plusmarquants et plusieurs émissions sontprésentées dans ce numéro, afin de faci-liter le choix de l'auditeur (pages 14-16)

Arlette Roberti

pages 3-5pages 6-7page 8

pages 9-11

pages 12-13page 14-16

MédiascopeConseil des programmesEmbargoClasse Eco

Infos-régionsSRT-VS, SRT-FRSRT-NE, SRT-VD

Pleins FeuxFêtes sur le petit écranNouvelles émissions à laRSR

Début décembre 2002 encore, un doutesubsistait : mais quand donc le Conseilfédéral allait-il transmettre aux Chambresson projet de révision de la loi en matièrede radio et de télévision (LRTV) ?Surprise : le 18 décembre, c'est chosefaite ! Les Chambres en discuteront en2003. La nouvelle loi pourrait entrer envigueur en 2005. Un léger retard sur lespremières prévisions !

Bien des choses peuvent encore changer.Du projet, retenons deux points : SRGSSR idée suisse continue d'être le seulservice public généraliste national. Placecantonale ou intercantonale reste pourles privés, généralement commerciaux.Les 4% du montant des redevances quis'élèvent aujourd'hui à environ 1,1 mil-liard seront réservés au secteur privé.C'est bien ! Et nettement plus que lesquelque douze millions actuels. Encorefaut-il avoir l'assurance que le «servicepublic généraliste» n'en supporte pas lesconséquences financières.

Le projet de loi prévoit aussi la créationd'un Conseil consultatif national, d'unequinzaine de personnes, qui a pour mis-sion d'«observer la création des pro-grammes de la SSR» et d'«en informer lepublic». Le tout avec pour objectif de sus-citer un débat de société sur le servicepublic. Un alourdissement desstructures ? Assurément ! Ce Conseilrisque bien de subsister après les discus-sions aux Chambres. Autant dire ce quiest souhaitable à son propos. Il devratrouver une formule pour collaborer avecles Conseils des programmes qui existentdéjà. Il ne doit pas jouer le rôle d'un gen-darme conduisant à l'auto-censure. Sesmembres, des «sages», devraient donnerdes impulsions dynamiques à SRG SSRidée suisse… Lui suggérer, par exemple,de diminuer sa part des produits anglo-saxons dans la fiction…

Freddy Landry

Moritz Leuenberger

Avec un regard sur les émissionsproposées durant les Fêtes et uneprésentation des nouvelles émissions àla RSR, ce premier numéro de l'annéemet en avant tant la radio que la télévi-sion. Mais il se veut aussi le porte-paro-le des sociétés cantonales, en relatantleurs activités, qui sont autant d'occa-sions pour les membres de se rencon-trer.

En décembre, le Conseil des pro-grammes a rencontré à Genève GillesMarchand, le directeur de la TélévisionSuisse Romande. Avec lui, ils se sontpenchés sur l'avenir de la TSR, à l'heureoù le prochain départ de RaymondVouillamoz, directeur des Programmes,permettra une nouvelle redistributiondes rôles, avec une direction scindée entrois et travaillant en étroite collabora-tion avec Gilles Marchand (pages 3-5)

Les SRT ont connu, dans l'ensemble, unautomne très actif. Celle du Valais,après son rendez-vous médiatique avecSepp Blatter, a eu son assemblée géné-rale, alors que celle du canton de Vauda multiplié les manifestations, allantjusqu'à organiser un Kiosque àMusiqueS à Territet et une visite àVevey. D'autres, comme Berne etNeuchâtel, annoncent toutes deux unerencontre avec Gilles Marchand (pages9-11)

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Vers les réseaux multimédias

2

Médiatichttp://www.rtsr.ch

Bureau de rédaction:Esther Jouhet, Arlette Roberti, Freddy Landry

Rédaction et changements d’adresses:Médiatic, Av. du Temple 40, CP 78,1010 Lausanne 10Tél. ( 021 ) 318 69 75Fax ( 021 ) 318 19 76E-mail: [email protected]

Editeur: RTSRParaît 10 fois par an

Maquette/Mise en page:Filigrane, Peseux

Impression:Imprimerie du Démocrate SARte de Courroux 6, 2800 Delémont

Reproduction autorisée avec mention de la source

Impressum

SRT-BEJürg GerberCase postale2501 BienneTél. 032 - 341 26 15,Fax 032 - 342 75 41

SRT - FRRaphaël Fessler Rue Marcello 12 Case postale 319, 1701 FribourgTél. 026 - 322 43 08, Fax 026 - 322 72 54

SRT - GEJean-Bernard Busset Case Postale 296, 1217 Meyrin 1Tél. 079 - 250 56 47

SRT - JULaurence Jobin Rue de l’Eglise 15, 2826 CorbanTél. 032 - 438 84 13

SRT - NECaroline OtzTschuggstrasse 73236 GampelenTél. 079 263 64 68

SRT - VSJean-Dominique CipollaRue du Rhône 3, Case postale 1831920 MartignyTél. 027 - 722 64 24, Fax 027 - 722 58 48

SRT - VDJean-Jacques Sahli Les Tigneuses, 1148 L’IsleTél. 021 - 864 53 54

Le courrier des lecteursest à adresser à laSRT de votre canton(adresse ci-dessus)

SOCIETES ROMANDES DE RADIO ET TELEVISION (SRT)

Pour participer aux émissions

RSR-LA PREMIÈRE

Je souhaite adhérer à la SRT de mon cantonet vous prie de bien vouloir m’adresser lesconditions de participation qui me permet-tront, notamment, de recevoir régulièrementle Médiatic

Nom:

Prénom:

Adresse complète:

Date:

Signature:

A envoyer à la SRT de votre canton (voir adresse ci-contre)

Le Kiosque à MusiqueS

Entrée libre. Prochains rendez-vous:

01.02 Châtonnaye (FR)

08.02 Fondation Bellelay (BE)

15.02 CHUV Lausanne (Auditoire César Roux, BH08)Le Rhodanien reçoitle Kiosque à MusiqueS

22.02 Riaz (FR) à confirmer

01.03 Arconciel (FR)

Les Dicodeurs

Pour les réservations, téléphonez au 021318 18 32, le lundi dès 11h15.

Les enregistrements ont lieu le lundisuivant, de 17h45 à 22h45 environ.

Prochaines dates et lieux:

03.02 Lugano (TI)

10.02 Sonceboz (BE)

17.02 Châtel-Saint-Denis (FR)

20.02 Montpreveyres (VD) (jeudi)

03.03 Saint-Maurice

La Tribune des jeunes Musiciens

Les concerts ont lieu au Studio ErnestAnsermet, RSR, Bd Carl-Vogt 66 àGenève, le dimanche à 17h. Sur présen-tation de la carte de membre, entréegratuite pour les membres des SRT.

Prochains concerts:

09.02 Oeuvres de Mozart, Chopin, deSarasate et FauréYü-Yen Li, violon, Hardy Rittner, piano

16.02 Oeuvres de Beethoven et ChostakovitchTrio Atena

TSR

La Poule aux oeufs d'or

Les personnes qui souhaitent assister àl'enregistrement de l'émission, animéepar Jean-Marc Richard, peuvent s'adres-ser directement à la Loterie Romande,au 021 348 13 13 ([email protected])

Les enregistrements ont lieu de 9h45 à12h00 ou de 13h45 à 16h00, à la TSR àGenève, un mercredi sur deux.

Médiatic 79 / janvier - février / 2003

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Edito

3 Médiascope

Pour sa dernière séance de l'année, le9 décembre 2002, le Conseil des pro-grammes a rallié la tour de laTélévision Suissse Romande, à Genève.Sous la présidence de Yann Gessler, il areçu Gilles Marchand, directeur de laTSR, venu parler de son approche de latélévision dite «trash-tv» - télévisionpoubelle - ou «tv reality». Il a notam-ment évoqué les enjeux programma-tiques d'une chaîne généraliste, face àla concurrence des chaînes françaises.

Il est clair que le marché est de plus enplus concurrentiel, les téléspectateursde Suisse romande ayant la possibilité -dont ils ne se privent pas, loin s'en faut- de regarder bon nombre de chaînesfrançaises ou francophones.Actuellement, la TSR affiche 30% departs de marchés pour l'ensemble deses deux chaînes. Elle doit répartir régu-lièrement entre elles l'innovation pro-grammatique, en tenant compte d'uneenveloppe budgétaire plutôt restreinte.La TSR doit également maîtriser le pro-blème des droits de retransmission, unsujet délicat puisque ce domaine vadevenir de plus en plus cher pour unetélévision de cette envergure. MaisGilles Marchand a foi en l'avenir et,dans les perspectives et la stratégieannoncées pour 2003-2006, il met enavant des valeurs essentielles, commel'identité de la TSR, sa pluralité et sonprincipe d'indépendance. Un quatrièmeprincipe est mis en exergue, celui del'innovation: la TSR privilégie la créativi-té et l'innovation, tant dans son savoir-faire que dans les contenus qu'elle dif-fuse, avec des concepts originaux etune écriture télévisuelle et une interacti-vité de bon aloi. Pour TSR2, la direction

Concernant la «trash-tv» ou «tv reality»,Gilles Marchand se demande ce quel'on entend par là. Si c'est faire uncompte-rendu intelligent de l'électionde Miss Suisse, il est pour. Si c'est fairefaire des choses dégradantes à des par-ticipants, il est contre. Bien sûr, l'inter-activité est à l'ordre du jour et de plusen plus présente dans les émissions.Mais, pour lui, il ne s'agit pas ici de«télévision poubelle», puisqu'il refuseune utilisation avilissante des per-sonnes à l'image.

TSR Dialogue, l'émission qui répond autéléspectateur

Depuis peu, la TSR a de nouveau uneémission qui lui permet de dialogueravec ses téléspectateurs. Moins arro-gante que les précédentes, elle apportedes réponses précises aux questionsreçues en cours de semaine. Mais,contrairement à une suggestion desmembres du Conseil des programmes,elle ne pourra jamais être parrainée ouanimée par les SRT. Pour GillesMarchand, elle doit rester une émissioncomme les autres afin de garder sa cré-dibilité, mais il invite les membres desSRT à jouer le rôle de relais entre lestéléspectateurs et la TSR. Un rôled'ailleurs déjà existant entre les délé-gués cantonaux et les professionnels, etqui s'exerce chaque mois dans lesséances animées du Conseil des pro-grammes.

En l'absence d'Isabelle Binggeli, direc-

Conseil des ProgrammesLa TSR face à la «trash-tv»

compte mettre plus de moyens à dispo-sition, afin d'intéresser un public plusjeune - 35-50 ans - et plus urbain.L'aspect multimédia fonctionne bien,puisque la TSR reçoit beaucoup dedemandes de vidéos par mois et qu'ellecompte être présente aussi dans lesdomaines des SMS et du téléphonemobile.

Après le départ de Raymond Vouillamoz,l'organisation des programmes seradivisée en trois parties, avec des res-ponsables travaillant en étroite collabo-ration avec le directeur. Les nominationsse feront en février prochain, mais l'ac-tuel directeur des programmes resteresponsable des grilles 2003, y compriscelles des fêtes de fin d'année.

Médiatic 79 / janvier - février / 2003

Iris Jimenez répond dans TSR Dialogue auxquestions des téléspectateurs.

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Anne-Lise Pasquier nous a quittés.

A quelques semaines de Noël, Anne-Lise Pasquier, membre du Conseil desprogrammes nous a quittés, laissantchacun dans la peine. Elle était entréeau comité en 1991, nommée par leConseil d'Etat, et avait rallié le Conseildes programmes il y a quelque deuxans. Carmen Buchiller, vice-présidentede la SRT-Fribourg, lui rend hommage.

4Médiascope

Conseil des Programmes

Anne-Lise a passé plus de la moitié deses 45 ans parmi nous à donner, guidéepar son amour des enfants, qu'elle vou-lait protéger des rudesses de la vie, enparticulier de toute forme de violences.Sa profession d'institutrice lui a permisd'être en contact avec l'émerveillementet la fraîcheur de ce monde de l'inno-cence. Les dessins colorés d'enfantsdont elle s'occupait encore cet automneont peuplé le cadre hospitalier danslequel elle s'est éteinte.

Elle a embrassé très tôt la cause desfemmes, en siégeant dans le groupefemmes du PDC, ainsi qu'au sein de laCommission de l'Egalité et de la Familledu canton de Fribourg. Son jugementpointu l'amenait à prendre des posi-tions défendues avec conviction, tout enrespectant les avis contraires. Elle a utilisé sa disponibilité et son tem-

Déprogrammation en cas d'urgence à la RSR

trice des programmes à la RSR, c'estFrançois Page qui s'est fait le porte-parole de la radio pour expliquer laprocédure choisie pour la déprogram-mation en cas d'urgence. Une réflexiona été conduite sur le sujet à la suite desévénements du 11 septembre 2001 etun document idoine sert désormais deréférence pour chaque cas.

Une analyse précise permet de juger dela bonne couverture des événements,des temps de réactions, différents pourchaque cas, et de l'impact sur les pro-grammes. Dans de telles situations, l'in-formation prime sur tout le reste. Elle sefait si possible en direct, selon unemanière à définir. Mais le tout ne seconcentre pas forcément sur un seul

Médiatic 79 / janvier - février / 2003

jour et, suivant l'importance des faits, ilfaut également revoir les programmesdes jours à venir. Certaines émissionsdevront momentanément disparaître del'antenne, tout comme l'on s'attacheraà choisir une musique de circonstance,en prenant grand soin du texte. Cetteremarque est valable pour toutes leschaînes, car on ne peut guère faire pas-ser l'auditeur d'une ambiance à l'autresans précaution, au risque de le blesserou de le heurter. De plus, en adaptantprogrammes et informations à un événe-ment d'importance, la radio - commetous les médias - prend une part activeaux grands moments de l'histoire dumonde, en rendant les auditeurs sen-sibles à des catastrophes qui se pas-sent parfois très loin de leur environne-

pérament de battante pour défendre lesenseignantes de l'école maternelle quiont tenté d'obtenir une revalorisationsalariale: pour elle, leur tâche équivalaità une responsabilité aussi lourde quecelle d'un professeur de collège.

Présente et très active dans sa commu-nauté villageoise de Le Pâquier, elle pre-nait le temps du partage et, animée parses convictions chrétiennes, se mettaitau service de l'autre. Nous nous sou-viendrons de la chaleur de la présencerayonnante d'Anne-Lise et de ses com-pétences. Un matin de novembre, elle aaccompli son dernier voyage, celui qu'el-le devait faire seule, trouvant la forced'adresser à son entourage un messagede réconfort et d'espoir.

Carmen Buchillervice-présidente de la SRT-Fribourg

Le Conseil des programmes dans la tristesse

ment douillet, mais qui, d'une manièreou d'une autre, vont changer certainesrelations humaines.

Arlette Roberti

François Page, chef du Secrétariat généraldes programmes à la RSR

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5 Médiascope

RSR

- La Smala a beaucoup marqué les audi-teurs valaisans sur le sujet du Téléthon

- il est dommage que Radio Paradisosoit à l'antenne entre 19h et 20h, unmoment creux de la journée. L'émissionpourrait avoir lieu plus tard, car c'est untremplin pour les jeunes artistessuisses, qui mériteraient plus d'audien-ce

- il semble que La Ligne de coeur soitune émission «immortelle» ! Certainespersonnes avouent ne pas pouvoirl’écouter, car les témoignages sont tropdurs

- en réponse, il était toujours difficile de«mettre la bonne émission au bonmoment» Il faut une harmonisation desgenres entre les deux chaînes, pour unmême public. En soirée, l'auditoire estforcément plus faible qu'en journée. SiLa Ligne de coeur est parfois d'une dureréalité, c'est parce qu'elle est faite parle public

- Embargo a su faire une enquête surl'abstensionisme dans plusieurs can-tons romands

- le temps réservé au débat public dansForums est trop court, car l'assistance -que l'on déplace pour l'occasion - n'apas le temps de poser ses questions

- la question suscite un véritable débataux sein des responsables. Mais si onveut une émission rythmée et rapide, onse rend compte qu'on ne peut pas lais-ser du temps à l'auditeur pour interve-nir

- le 18 novembre, la hiérarchisation del'information n'a pas été respectée, ledépart d'Ariane Dayer, rédactrice enchef de L'Hebdo, ayant pris trop deplace par rapport aux autres nouvellesdu jour

- lors des infos de 11h, l'informationéconomique est la même que dans leflash boursier

- il est étonnant d'avoir des journalistesaux Etats-Unis pour les courses de skialors que la radio manque de moyens!

TSR

- la tête de Pascal Couchepin rempla-çant celle du lapin choisi dans unepublicité pour passer sous la guillotineétait une évocation de mauvais goûtdans Mise au point

- en réponse, il était difficile de censurerl'humour (Raymond Vouillamoz). Pourlui, le président de la Confédérationétait en partie responsable de cettesituation après sa critique des journa-listes face au problème du chômage

- Bernard Nicod avait été un invité pleinde suffisance dans Classe Eco

- Roland Pierroz, invité pour la sortie deson livre, en a profité, le 24 novembre2002, pour faire la promotion de sesdeux restaurants. A cette remarque, il aété répondu que le cuisinier de Verbierfaisait de bons livres et que chaquesemaine, il y avait plusieurs personnesinvitées au téléjournal pour la sortie deleur livre. De plus, cette invitationdécoule de la volonté de faire une télé-vision de proximité

- le Temps présent consacré aux chats etaux chiens était une réussite

- lors du match Bâle-Liverpool, l'invita-tion faite à Jean-Jacques Tillmann,ancien reporter sportif à la TSR n'avaitpas été une bonne idée, ce derniern'étant pas à la hauteur de l'événement.Une analyse partagée par les respon-sables, même si l'idée initiale paraissaitbonne

- il y a actuellement une tendance desjournalistes à faire preuve d'une certai-ne impertinence, ce qui effrite quelquepeu leur crédibilité. Autrefois, onconnaissait peut-être moins bien lessujets, mais on faisait confiance auxjournalistes pour la critique des livres etdes films. Le débat est jugé intéressantpar Raymond Vouillamoz, qui relèvecependant qu'aujourd'hui les journa-listes sont mieux informés qu'il y a vingtans, par exemple, à une époque où ilsne s'intéressaient pas à la politiquefédérale

- la finale du Prix de Lausanne ne seraitpas retransmise par la TSR, commetoutes ces années passées. Explication:depuis plusieurs années, la télévisioninvite les responsables du prix à lemodifier pour le rendre plus télévisuel.Une solution devrait être trouvée, car cerefus met les organisateurs dans l'em-barras, certains sponsors ayant acceptéde parrainer l'opération justement enfonction de la retransmission télévisée

A.R.

Mais il a aussi été dit que...

Médiatic 79 / janvier - février / 2003

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6Médiascope

Lancée il y une année et demie, simul-tanément sur les ondes de La Premièreet Espace2, l'émission Embargorenoue avec une tradition du grandreportage.

Nous sommes au troisième étage de laMaison de la Radio à Lausanne. Enpoussant la porte d'un petit studiod'enregistrement, on identifie immédia-tement la musique du générique del'émission Embargo. Il y a là une grappede collaborateurs du magazine dereportage, un verre de champagne à lamain. Visiblement, l'ambiance est à lafranche rigolade: on décompresse d'uneaprès-midi passée en studio pour lamise en boîte de l'ultime numéro del'année 2002.

Retour en arrière, il y a deux ans, MarcGiouse (47 ans, journaliste au program-me) et Raphaël Guillet (41 ans. journa-liste à l'information) sont mandatés parla direction de l'Information et la direc-tion du Programme pour plancher surune nouvelle émission de reportage.«La tendance générale était, ces der-nières années, de raccourcir le formatdes émissions. Il s'agissait pour laRadio Suisse Romande de renouer avecune tradition du grand reportage»,explique Marc Giouse, coproducteurd'Embargo. En effet, en supprimant lemagazine Et pourtant, elle tourne, troisans auparavant, la RSR avait mis auxoubliettes ce genre d'émission. Le 1erseptembre 2001, coup d'envoi avec unpremier numéro consacré à la relationamoureuse en Algérie, et un portrait dutennisman suisse Roger Federer.L'émission est diffusée le samedi sur

Espace2, et le dimanche sur LaPremière.

Une démarche singulière

Le Petit Robert désigne le reportagecomme un genre dans lequel un journa-liste relate de manière vivante ce qu'il avu et entendu. La définition date de1865. Selon les deux producteurs, ellen'a pas changé. Il s'agit bien d'aller voir.D'essayer de cerner au plus près unaspect de la réalité, en étant animé parle désir de comprendre. De rapporter du

Le pari ambitieux d'Embargo

témoignage, des images, des sons, dsinformations et du sens qui éclairentcette réalité. «Cette définition reste labase de notre démarche. Mais nousinciterons aussi les reporters, dégagésdes contraintes de l'actualité, à empoi-gner des sujets qui leur tiennent àcoeur», expliquent-ils. Et de continuer,«non au reportage complet,exhaustif,qui donne successivement la parole augendarme et au voleur, un porte-paroledu Département de Justice et au spécia-liste en criminologie. Les points de vues'accumulent et s'annulent... L'auditeur,gavé, ne sait plus ce qu'il doit digérer.Préférer le gros plan au grandangle.Oser un regard partiel, privilégierun personnage fort, éclairer une piste àfond et atteindre une réalité en profon-deur. La ressentir, l'éprouver, la ques-tionner». Mais Embargo revendique unesubjectivité honnête. Celle-ci est donccelle du choix de l'angle. Elle est argu-mentée, éprouvée, jamais gratuite.

En outre, la démarche d'Embargo esttrès éloignée des traditionnels repor-tages-rencontres. «Il ne s'agit pas seu-lement de sortir avec un enregistreursur l'épaule, pour aller interviewer quel-qu'un. Nous allons chercher destranches de vie. Autrement dit, nousessayons d'influencer au minimum lecours des choses, nous prenons dessortes d'instantanés de personnes dansleur situation», explique Marc Giouse.Cela implique aussi de renouer avec letravail du son, des ambiances. «Nousamenons l'auditeur dans un universsonore durant les 50 minutes que durel'émission. Nous lui demandons d'êtreactif, il doit s'imaginer la scène».

Médiatic 79 / janvier - février / 2003

Marc Giuse, journaliste au programme à la RSR

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7 Médiascope

Mais ne nous y trompons pas, cettespontanéité apparente au final, est lefruit d'un travail préalable de prépara-tion intense. Avant de partir sur le ter-rain, les reporters devront se documen-ter, choisir le personnage central, scéna-riser leur reportage. Ils discuteront avecl'équipe pour bénéficier de regards cri-

tiques, de suggestions et de contacts.De l'idée de base à la réalisation dusujet, le reporter bénéficiera de huitjours s'il effectue son reportage enSuisse, ou de de dix jours s'il doit serendre à l'étranger.

Une coproduction enrichissante

Travailler avec des journalistes del'Information et des animateurs duProgramme, permet de créer une tonali-té nouvelle. «Nous bénéficions de larigueur journalistique des gens de l'Infoet de la spontanéité de ceux duProgramme. La mayonnaise prendbien», affirme Marc Giouse. Des per-sonnes d'Espace2 et de Couleur3 colla-borent également à l'émission.

Embargo est, sans conteste, le magazi-ne haut de gamme de la Radio SuisseRomande. Les deux directions ont fait lepari d'investir des moyens financiersconséquents dans une émission quin'est pas forcément facile à installer:«Parce que, d'une part, après bientôtdeux ans de reportages, nous n'avonspas encore pu réellement définir cequ'est un sujet Embargo. D'autre part,nous ne donnons pas du pré-mâché àl'auditeur". Et le coproducteur duProgramme de conclure: "Mais certainsreportages peuvent laisser des traces,s'ils sont bien réalisés"...Pari gagné,non?

Julien GuillaumeSRT-Fribourg

Quel est votre avis?

Dans le but de réagir, de donner votreavis et de jouer l'interactivité mise enplace dans nos pages, nous vousposons ci-dessous quelques questionspour cette émission à l'ordre du jour duConseil des programmes du 24 février2003.

- Que pensez-vous d'Embargo?

- Le choix des sujets vous convient-il?

Vos avis, qui seront retransmis aux pro-fessionnels lors de la prochaine séance,sont à adresser à:

Radio Télévision Suisse RomandeMédiaticAv. du Temple 401010 Lausanne

fax 021 318 19 76e-mail: [email protected]

Médiatic 79 / janvier - février / 2003

Raphaël Guillet, journaliste à l’information à la RSR

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8Médiascope

Classe Eco, le magazine économique de la TSRLe succès en prime time

Chaque semaine, la TSR proposeClasse Eco, un magazine économiquefait de plusieurs sujets en prime time(début de soirée), le lundi à 20h.-20h.10. Une émission à l'antennedepuis le 14 janvier 2002, avecDominique Huppi, Béatrice Jéquier,Wilfred Rebetez et André Crettenandcomme producteurs. Elle remplace aXe,qui n'a tenu que peu de temps à l'an-tenne, et se veut un magazine écono-mique facile d'accès, dans lequel onaborde aussi l'élément humain.

Avec des invités aussi différents queFreddy Knie, Claude Nicollier ou le pré-sident de la Banque nationale, c'est de

l'économie au quotidien, pour des télé-spectateurs qui, à l'instar de MonsieurJourdain et de sa prose, en font réguliè-rement sans le savoir! Les instigateursn'ont pas voulu en faire une émissionde spécialistes pour des spécialistes.Les journalistes fixes forment deséquipes à l'écoute du public, auquel ilsoffrent des sujets très diversifiés. On yparle aussi bien des finances de l'OSRque des performances d'Alinghi, tout demême traitées sous l'aspect écono-mique, pour ne citer que deuxexemples. Mais l'économie est là, dansla vie de tous les jours et touche tout lemonde. Et c'est cette proximité queClasse Eco a voulu mettre à l'honneur. Ade rares exceptions, l'émission est endirect et les invités sont reçus parDominique Huppi et Béatrice Jéquierdans le décor de la TSR. Là, les journa-listes créent directement le dialogueavec leur interlocuteur et tant le rythmeque le décor ou la musique font alorspartie d'un tout et amènent une certai-ne dramaturgie qui donne corps à l'en-semble. «Il est vrai, dit DominiqueHuppi, que nous aimons avoir une his-toire à raconter. mais le peu de temps àdisposition nous oblige à aller à l'es-sentiel». Sujet tabou s'il en est, le salai-re de l'invité n'est que rarement dévoilé,même si la question est régulièrementposée. La Suisse a encore des pudeursdans ce domaine et les nantis n'aimentpas détailler leur patrimoine ou leursrevenus. Certains s'en tirent avec unepirouette, d'autres se montrent plusagacés par la question, mais cettetransparence-là n'est pas encore pourdemain...

Sur fond de crise économique, l'année2002 a été l'occasion d'aborder certainssujets sous l'angle économique, biensûr, mais aussi sportif et artistique. Lessujets d'actualité, à laquelle l'équipetient à coller, sont: le secret bancaire,

les «affaires» et tout ce qui fait la une etpeut être en rapport avec le quotidiendu téléspectateur. Un des thèmes de cedébut d'année, par exemple, est réservéà la marée noire et à ses conséquenceshumaines et financières pour les ostréi-culteurs touchés par la catastrophe.

Depuis le 20 janvier, le téléspectateur ala possibilité de jouer l'interactivité, endonnant son avis par SMS. La premièrequestion aura été celle de l'augmenta-tion de l'âge de la retraite, à laquellechacun était convié à répondre par ouiou par non. En cas de succès, d'autressuivront au gré des sujets mis à l'anten-ne.

Depuis le début, il n'aura fallu quequelques émissions à Classe Eco pourse placer parmi les quatre à cinq émis-sions les plus regardées. Tout cela grâceune bonne équipe, Dominique Huppi etBéatrice Jéquier dixit, qui s'est donnépour mandat de «comprendre ce qui sepasse dans le monde économique,artistique, professionnel ou sportif,pour l'expliquer simplement au télé-spectateur et répondre ainsi aux ques-tions que chacun se pose». Un exercicede rigueur, compte tenu d'une émissionhebdomadaire et d'un temps d'antennelimité. Mais un exercice réussi si l'onsonge qu'aujourd'hui, plus de 250'000personnes sont désormais fidèles à cerendez-vous du lundi soir.

Arlette Roberti

Médiatic 79 / janvier - février / 2003

Quel est votre avis?

Dans le but de vous permettre de réagir,de donner votre avis et de jouer l'inter-activité mise en place dans nos pages,nous vous posons ci-dessous quelquesquestions pour cette émission à l'ordredu jour du Conseil des programmes du24 février 2003.

- Que pensez-vous de Classe Eco?

- Une telle émission répond-elle à unbesoin?

- Pensez-vous que les journalistes doi-vent continuer à demander aux invitésle montant de leur salaire?

Vos avis, qui seront retransmis aux pro-fessionnels lors de la prochaine séance,sont à adresser à:

Radio Télévision Suisse RomandeMédiaticAv. du Temple 401010 Lausanne

fax 021 318 19 76e-mail: [email protected]

Dominique Huppi, Wilfred Rebetez et BéatriceJéquier, producteurs de Classe Eco

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9 Infos-régions

C'est en présence de deux past prési-dents, Jean-Marie Cleusix et PierreNoël Julen, que la SRT-VS a tenu savingt-et-unième assemblée générale àSion. Le changement préconisé parl'actuel président Jean-DominiqueCipolla s'effectue dans un esprit decontinuité. Dès son entrée en fonction,il a proposé au comité, composé deChristian Mayor, vice-président, MariaGessler, secrétaire, Marcel Michel,caissier et Jean-Luc Ballestraz, MichelClavien, Frédéric Clivaz, Yann Gessler,René Nyffeler, Grégoire Sommer etFrançoise de Preux, membres, de modi-fier la structure actuelle et de mieuxcibler l'activité.

La SRT-VS: une plate-forme interactive

La réorganisation propose de res-treindre le nombre de membres ducomité, d'en faire un bureau qui joue lerôle de l'exécutif, et de créer un comitéélargi qui se réunit deux fois par an.Cette instance sera composée de délé-gués venant de différentes régions duValais romand et représentant lesdiverses tendances économiques, poli-tiques et culturelles. Ces personnes, aunombre d'une quinzaine, seront char-gées de prendre le pouls de l'audiencede la Radio et de la Télévision SuisseRomande dans leurs milieux respectifs,de faire part de leurs remarques et desopinions recueillies au bureau. Et, lorsdes séances regroupant les deuxorganes, les membres de la SRT-VS, sié-geant dans différentes instances de SRGSSR idée suisse, feront rapport de leursactivités. Si de nombreux contacts ontété pris pour réunir ce comité élargi etque les personnes pressenties onttémoigné de leur intérêt, il n'est pasencore constitué formellement.

Par ces mesures, Jean-DominiqueCipolla entend faire de la SRT-VS unorgane représenttif qui soit une plate-forme interactive avec les différentsmilieux politiques, économiques et cul-turels du Valais romand, un observatoi-re critique des émissions de la RTSR, àmême d'assurer la défense des«consommateurs» de la radio et la télé-vision de service public et de contribuerà la formation au langage des médiasaudiovisuels.

L'activité principale de l'année 2002 aété l'organisation de la soirée-débatavec Sepp Blatter, président de la FIFA,qui a réuni un public très divers et béné-ficié d'un large écho médiatique, contri-buant ainsi à mieux faire connaître la

Assemblée générale de la SRT-ValaisChangement dans la continuité

SRT-Valais, qui a recruté de nouveauxmembres grâce à cette opération decommunication réussie.

Au printemps 2003, la SRT-VS recevra ledirecteur de la Radio Suisse Romande,Gérard Tschopp, lors d'une rencontredont la forme est encore à définir.

Dans un deuxième temps, Jean-MarieCleusix, membre du Directoire, ChristianMayor, membre du Conseil régional,Yann Gessler, président du Conseil desprogrammes et Françoise de Preux, quicollabore au Médiatic, ont présenté unrapport sur leur activité et sur le rôle deces différentes instances.

Françoise de PreuxSRT-Valais

Médiatic 79 / janvier - février / 2003

Le débat avec Sepp Blatter, un grand coup médiaique pour la SRT-VS

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10Infos-régions

Kiosque à MusiqueS à Territet

Le 9 novembre dernier, dès 10h, la salleSissi de l'AUDIORAMA à Territet frémitdéjà des bruits de l'avant-concert.Ensemble de cuivres, chorale de jeunes,choeur d'enfants, orchestre champêtre,chanteurs, tous sont sur pied de guerreet s'apprêtent, avec Jean-Marc Richardpour l'animation et Philippe Delaloyepour la technique, à mettre au point lesderniers réglages avant le coup d'envoidu Kiosque à MusiqueS. Une émissioncomme les autres? Pas tout à fait,puisque c'est la première fois qu'uneSRT se charge de son organisation.Une septantaine de personnes ont

Saison animée à la SRT-Vaud

rejoint le musée de l'audiovisuel, pourentendre aussi bien le Choeur Déjeunesque le choeur d'enfants LesPapimoustache, deux ensembles de larégion plaisants à découvrir. A leurscôtés, les Notenbulles sont là pour don-ner envie au public de rejoindrel'AUDIORAMA pour une série deconcerts consacrés au répertoire deGilles. Le public vibre aux sonoritéspleines de l'ensemble de cuivres LesHolzsackers ou suivent Françoise Frelatdans ses chansons, tout en écoutantl'orchestre BöDeLö, chargé d'apporterune touche champêtre à l'émission.Chansons, applaudissements, informa-tions, musiques variées... trois p'tits

tours et puis s'en vont! Une fois encore,le Kiosque à MusiqueS, bien rôdé, s'estdéroulé sans anicroches. L'émission estterminée... Pour cette première, lesmembres de la SRT-Vaud peuvent semontrer satisfaits: les interprètesétaient de qualité, la musique choisieattrayante et les petits bouts de choudes Papimoustache une révélation.

Gilles et les Notenbulles

Six jours après la première manifesta-tion mise sur pied au musée de l'audio-visuel, le 15 novembre 2002, lesmembres de la SRT-Vaud ont à nouveaurendez-vous dans le même cadre, pour

Médiatic 79 / janvier - février / 2003

Le choeur des Papimoustache, révélation du kiosque à MusiqueS du 9 novembre à Territet

INVITATIONSRT-Vaud

LA LIGNE DE COEURRencontre avec l'animateur de l'émis-

sion du soir à la RSR

Mercredi 5 mars 200319h30

Maison de la Radio à LausanneAv. du Temple 40,

(sortie autoroute à Vennes)Parking de la RSR à disposition du

public

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11 Infos-régionsMédiatic 79 / janvier - février / 2003

Nouvelle jeunesse pour le musée suissede l'appareil photographique à Vevey

Le 20 novembre au soir, une levée devoile était offerte à tous les membresSRT. Installé dans un bâtiment du XVIIIesiècle, magnifiquement rénové, la collec-tion du musée est exceptionnelle,unique, et présentée par la directrice,Pascale Bonnard-Yersin, qui fait décou-vrir aux visiteurs, avec le charme et lapassion qui l'habitent, un miroir recto-verso de l'évolution des instruments dela prise d'images et de leur restitution.

Avec Laurent Cochet, expert en tiraged'images photographiques, le mystèrede la chambre noire est devenu plusclair pour les dix-sept personnes pré-sentes. Un succès pour une premièreexpérience, qui démontre que les artsles plus variés rencontrent l'intérêt desmembres SRT.

On ne s'ennnuie pas lorsque la tech-nique devient de l'art. Quand la formerejoint le contenu, c'est aussi de la poè-sie.Le musée est un spectacle.Une fois de plus, les absents ont eutort...

Gilbert ChristinetSRT-Vaud

A AGENDERSRT-Berne

CONFERENCE DE GILLES MARCHANDDirecteur de la TSR

Mercredi 12 février 2003 20h00

Auditorium CP

Tramelan

A AGENDERSRT-Neuchâtel

ASSEMBLEE GENERALE

Jeudi 13 février 2003Hôtel des Alpes et du Lac

Neuchâtel

19h. Assemblée générale20h. Conférence publique avec Gilles

Marchand

Thèmes choisis: La TSR avant et aprèsGilles Marchand

La Mac'Donalisation de la télévision

Gilles Marchand sera l’hôte des SRT-BE et SRT-NE en février 2003

une soirée spéciale SRT. On y célèbre levingtième anniversaire de la mort deGilles, poète bien Vaudois, grâce auxtalents conjugués des Notenbulles. Lesquatre interprètes - trois chanteurs etun pianiste - ont investi la petite scèneavec son réverbère et son banc, pourdonner vie à quelques-unes des troiscents chansons composées par Jean-Villard Gilles. De La Java desColombettes ou de Montmartre àMontparnasse, la route est longue pourlaisser flotter dans l'air ces mélodies,connues pour certaines et à découvrirpour d'autres, inédites. Toutes ont leurcharme, et l'on devine souvent deux outrois chansons dans une seule, petitsbijoux faits d'une chaîne de mots agréa-blement déroulés. Tranches de vied'existences pas toujours faciles, ellesracontent le pays, les quartiers de Paris,le bonheur ou les attraits du vin dégustéentre amis. Les Notenbulles ont sumettre en valeur des textes attachants,dans un décor dépouillé mais réaliste.Qu'elle soit à «l'enseigne de la fillesans coeur» ou à celle du «tempsperdu», l'auberge tient un place impor-tante dans un programme qui inviteencore à «Boire un verre au tonneau»ou à goûter aux «Escargots à la recettela plus détestable». Un titre qui pourraitsurprendre, mais qui reste bien dans lalogique d'un Gilles plein d'humour etsavoureux jusque dans le récit d'his-toires vaudoises, parfois pimentées!

Arlette RobertiSRT-Vaud

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Les Fêtes sur petit écranVieux films

D'avant Noël à après le début de l'an,nombreuses heures passées devant lepetit écran, parfois en zappant (piton-nant disent ceux du Québec), souventdevant nos dés un et deux, en vagabon-dant sur deux sentiers à méandres pourrevoir de vieux films et fréquenterhumour et émotion.

"Vieux" films

La rencontre avec de simples divertisse-ments ressemble à une bonne planque,pour un Père Noël pas si ordurier que çaet lors d'un exquis dîner avec un con!On peut élever un brin le niveau dudivertissement, en fréquentant SachaGuitry et sa vision très personnelle del'histoire, hantant le Château deVersailles durant trois siècles au moins,le guide, clamant la liberté de regard etd'humour, joué par... Bourvil (film de1953, sur TSR2, le 4 janvier 2003).Roméo et Juliette vus par Robert Wise etJérôme Robbins, cela devient West SideStory (film de 1960, sur ARTE, le 1er jan-vier 2003), qui reste remarquable, maisen fin de soirée (22h50), pour cause deprécieuse version originale. Le purdivertissement, encore présent, est déjàlargement dépassé...

A une présentation unique, on peut pré-férer celles qui doublent ou triplent lespossibilités de choix. Au coup par coup,il faut s'arrêter à South Park (sur TSR1,le 3 janvier 2003 à 23h45), muni d'unlogo rouge pour cause de vocabulaire àtout le moins peu châtié (comme celuide Liam dans Sweet Sixteen de KenLoach, actuellement sur grand écran),logo justifié si tant est que le juron soitplus grave que la violence meurtrière!Le duo Trey Parker et Matt Stone sedéchaîne, avec de bien contemporainesvisions. Les USA déclarent la guerre au

Canada, coupable de donner la parole àun duo vulgaire de comiques péto-manes, sacrifiant en première ligne unrégiment formé de Noirs qui évitent auxBlancs de se faire tuer. Le gouverne-ment est soumis à la pression de mèresde famille qui veulent protéger leur pro-géniture qui n'en demande pas tant.Aux enfers apparaît, à côté du Diable,un autre représentant du Mal, amoureuxdu premier, Saddam Hussein...

Amorces de thèmes

Le DVD qui présente un ou plusieursfilms du même réalisateur, d'un mêmeacteur, avec des bonus - scènes tour-nées pas utilisées, versions plus com-plètes, entretiens - est en train deconquérir un public de plus en pluslarge, qui risque ainsi de se détournerdu petit écran. Il est donc bon d'offrirparfois une programmation autour d'uncinéaste, avec bonus aussi...

Charles Spencer Chaplin est mort il y avingt-cinq ans. Voici L'opinion publique(1923, sans Chaplin ni Charlot, France 3le 26 à 00h30) et un remarquable tripléd'offres , Le Kid (1923, avec Charlot, 25décembre, TSR2, 17h00 et France 5 18h),Les Feux de la rampe (1952, TSR220h00), avec Charles Chaplin enCalvero, l'immense cinéaste, à la foisréalisateur, scénariste et compositeur.Et c'est alors que le «bonus» devientvraiment chose précieuse, apportantaussi un éclairage sur les films.Hommage donc à Béat Hirt et FeliceZenoni, réalisateurs du documentaireintitulé Charles Chaplin, les annéessuisses (toujours sur TSR2, 25décembre 2002 à 22h20). Un belensemble, qui restera en réserve surcassettes...

Pleins Feux

Jérôme Deschamps et Leslie MachaMakaieff. , un duo des Deschiens, a prisen charge la remise en circulation del'oeuvre presque complète de JacquesTati, y compris la rénovation de la copied'un film maudit, Play Time, si malaccueilli à sa sortie. Ce programme Taticircule en France depuis plusieurs moiset vient d'atteindre de grands écrans denotre pays. En même temps, ARTE pro-pose cette série de films, chacun d'euxapparaissant au programme trois fois.Quel plaisir que de pouvoir revoir etconserver sur cassettes Jour de Fête,Les vacances de Monsieur Hulot, MonOncle et Play Time, tous aussi mer-veilleux les uns que les autres. Avec uneremarque vaguement négative: la miseen scène de Tati, dans son apparenteaustérité un peu lente, était aussi vivan-te en premier plan que dans la profon-deur du champ. On le voit sans peinesur grand écran.Sur le petit, la profon-deur du champ s'efface, malheureuse-ment! Impossible de dire en quelqueslignes tout ce que Tati représente. Unessai pourtant: des gosses, pas seule-ment eux, sifflent pour attirer l'attentionde passants qui tournent la tête et s'enviennent heurter un poteau. Mais la vic-time ne se fait jamais mal, les acteursnon plus: tout Tati est inscrit dans cetteabsence de douleur qui n'interdit pas laréprobation contre les siffleurs...

Médiatic 79 / janvier - février / 2003

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On devrait donc retrouver Tati et diversbonus, comme ses courts-mètrages pré-parant sa carrière en nombre restreintde films, sur le petit écran romand. A fin2003?

L'humour à doses courtes et concen-trées

L'humour fait par la télévision pour sespropres besoins passe mieux si l'émis-sion n'est pas trop longue. On retiendra,dans ce domaine, le britannique MisterBean presque aussi peu bavard queHulot, dans ses courts sketches d'unetroublante efficacité, au point que lesrires du public sont effacés par lesnôtres (TSR1). Rendons au passagehommage à un autre duo britanniqueFrench and Saunders (ARTE) qui saitécorcher des films qui devraient êtreintouchables, du moins dans nosmémoires. Un bon point pour La télévi-sion se regarde (29 décembre sur TSR1),avec le serpent qui se mord la queue,autrement dit des collaborateurs de laTSR qui imitent d'autres collaborateurs,parfois en boucle. La ressemblance phy-sique n'est pas toujours très bonne,mais les tics, les habitudes, les compor-tements sont en général bien saisis, ycompris dans les coquetteries de miseen scène (A Bon Entendeur). Savoureux,Darius Rochebin en Eliane Baillif, àlaquelle on souhaite d'avoir osé rired'elle-même. Manquait une séquence:un match de catch vestimentaire entreprésentatrices du 12:45.

Longues durées

Proposer une émission dans un mêmeesprit dans une durée qui dépassel'heure n'est pas facile. La langueurs'installe. Déjà dans Le grand départ,

Et sur le sentier de l'humour abandon-né, on signalera l'intérêt du «suivi» deTemps présent, plus par principe quedans son impact, qui prend la peine derecevoir d'anciens invités pour faire lepoint avec eux (TSR1, le 26 décembre2002), l'eau qui montait à la boucheavec Les saveurs de la Suisse gourman-de, sur TSR1. Il faut par contre regretterque le Zig Zag Café depuis Niamey, où laConfédération et la TSR ont ouvert uncentre de formation à la télévisionnumérique, ait été trop discrètementannoncé. Et l'on attendra début févrierpour savoir si tsr-rencontre.ch (TSR1, 4janvier 2003), de la «télé-réalité» sansdémagogie, vaut vraiment qu'on s'yattarde... Semble pas...

Freddy Landry

Golovtchiner et Cohen n'évitaient pasles longueurs, lesquelles ne sont pasabsentes du Fond de la corbeille spécial(TSR1, 28 décembre 2002).Paradoxalement, François Silvant (TSR,31 décembre 2002) s'en tire mieux avecses propres sketches que ceux de sesinvités. Viens voir les comédiens (TSR1,27 décembre 2002) provoque le rire desanimateurs, des invités, entre eux, dupublic sur le plateau. Mais celui destéléspectateurs existe-t-il dans l'intimitéde son salon? Et Marie-Thérèse amou-reuse (TSR1, 1er janvier 2003), avec sonRuedi «bourbine» comme elle le ditavec insistance, finit par nous casser lesoreilles trop longtemps! Nathalie Nathfait mieux en proposant Le meilleur deQu’est ce qui fait rire...(TSR1, 4 janvie2003), avec extraits de ses premièresquinze émissions, inégales, avec deuxbonnes sur trois, tout en peinant à justi-fier son titre, le rire remplacé parois parl'émotion... ou un brin de contemplationdu nombril...

Pleins FeuxMédiatic 79 / janvier - février / 2003

La promotion faitepar ARTE pour lecycle Tati

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Pleins Feux 14

Bouquet de nouveautés à la Radio Suisse Romande

Médiatic 79 / janvier - février / 2003

Espace2, une chaîne authentiquement culturelle

Parmi les nouveautés, signalons, parexemple, Entre les lignes, le rendez-vous des lettres et du théâtre, dû àLouis-Philippe Ruffy. Du lundi au jeudi,de 11h. à 11h25, cette émission proposedes rencontre d'écrivains suisses etétrangers, des reportages dans l'universdu livre, avec les différents métiers quis'en occupent, des entretiens sur l'écri-ture, le théâtre, l'histoire et la recherchelittéraire. Ouverte à un large public etréalisée dans un habillage léger et ryth-mé, cette émission s'adresse égalementaux spécialistes.

A l'enseigne de Pavillon suisse, Jean-Piere Amman occupe dorénavantl'après-midi du samedi, de 16h à 18h,avec une (re)découverte des musicienssuisses. Une façon de mettre à l'hon-neur des compositeurs ou interprètessouvent victimes des préjugés qui fontmal à la musique de ce pays et occul-tent son indiscutable rayonnement.

Nota Bene, l'émission de Jean-LucRieder qui parle de l'actualité culturelleen Suissse romande et ailleurs a désor-mais son heure en fin de journée, de17h à 18h, une heure de grande écoute.Recevoir les artistes, aller à leur ren-contre, détailler l'offre culturelle, sonambition est restée la même, et lamusique, la littérature, le cinéma, lethéâtre et les beaux-arts sont toujours àl'affiche.

Sciences.ch, proposé par Anne-MarieRhyn,le vendredi de 11h à 11h25 a été

En décembre dernier, la Radio SuisseRomande a présenté un bouquet denouveautés pour l'année 2003. Lesgrandes révolutions ont lieu sur leschaînes principales,à savoir Espace2 etLa Première.

Dénommée «chaîne authentiquementculturelle», Espace2 joue désormais l'al-ternance et la diversité, afin de dépas-ser le clivage entre le «parlé» et la«musique». Elle souhaite donner à sesauditeurs des rendez-vous plus clairs,en délimitant de même manière - sur lessept jours de la semaine - des émis-sions strictement musicales d'une partet des émissions d'approfondissementd'autre part. Mais la musique garde unepart prépondérante dans la nouvellegrille: musique classique, sur un réper-toire de plus de dix siècles, musiquecontemporaine, musique de jazz etmusiques traditionnelles y trouvent leurplace, notamment par le biais deconcerts en direct ou en différé.Littérature, beaux-arts, cinéma, philoso-phie, histoire et sociologie complètentl'offre de cette chaîne qui donne - etprend - le temps de comprendre, d'ap-précier, de goûter, de croire et deremettre en question. Certaines émis-sions changent l'heure de leur rendez-vous, et parfois aussi de nom. D'autressont nouvelles. Mais ce qui est sûr, c'estque le programme dans son ensemble aété entièrement repensé.

préparée en partenariat avec les troischaînes culturelles suisses (DRS2,Rete2 et Espace2). Elle dresse un étatdes lieux de la recherche scientifique enSuisse, mais aussi à l’étranger lors-qu'elle est faite par des chercheurs hel-vétiques. Elle est ouverte à toutes lesdisciplines susceptibles d'unedémarche scientifique, comme la méde-cine, la sociologie ou la psychologie,par exemple. Avec cette émission,Espace2 espère renforcer ses liens avecles milieux universitaires et scienti-fiques de ce pays.

Midi Dièse par Daniel Rausis, ledimanche de 12h à 13h30, c'est l'émis-sion qui va à la recherche du pastiche,des plaisanteries des musiciens, au tra-vers d'une musique plus légère. Lejoyeux troublion valaisan s'est promisd'y emmener ses auditeurs, en décalageavec les heures de musique classique -et plus sérieuse - qui jalonnent lasemaine.

Enfin, dans cette liste non exhaustive dechangements sur Espace2, lesMatinales auront la voix de DanielRobellaz, du lundi au vendredi, de 6h à8h30. Un réveil en musique, avec uneprogrammation «grand public» et desrendez-vous fixés par une pléiade dechroniqueurs à l'écoute de la vie musi-cale et culturelle.

Ecoutez voir sur La Première

Si La Première ne change pas ses émis-sions matinales, c'est parce qu'ellesconnaissent un succès constant, avecleurs rubriques de service et leurssujets de société. Cependant, la revue de presse matinale

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Pleins Feux15

une histoire vraie racontée par BlaiseAngel ou des relations épistolairesexplorées par Michèle Durand-Vallade.

Etroitement complices pour ressusciter,restituer, remettre en perspective un faitmarquant de l'histoire contemporaine,la radio - La Première - et la télévision -TSR2- , ont déjà donné ses lettres denoblesse à l'émission qui permet derevivre presque en direct la mort de per-sonnalités ou de grands événements.Mais, dès janvier, Histoire vivante s'en-richit encore avec les témoignages desauditeurs et des journalistes présentslors des événements.

Tout au long de l'année, Forums réunitles acteurs de la vie politique, écono-mique, culturelle ou sportive, au gréd'une actualité parfois débordante.Jusque-là, l'émission s'arrêtait le ven-dredi soir pour reprendre le lundi.Désormais, conscient que l'actualité nechoisit pas ses jours de repos, PascalDécaillet entraînera les auditeurs jusquedans les remous de la politique fédéra-le, étant entendu que le week-end estsoouvent réservé aux scoops dans cedomaine! L'émission est donc présentetous les soirs à l'antenne, de 18h00 à19h00, avec un dimanche soir politique.

Pas de changement sur Couleur3

Tout en poursuivant le programmeannoncé en 2002, Couleur3 maintientses matinales dynamiques - à l'en-seigne de Matin Patate, selon une recet-te de Philippe Conglusti, et donne unaccent particulier à la promotion des Djet de la musique pop-rock suisse.

2003 sur Option Musique

Pour cette année 2003, Option Musiquea décidé de promouvoirla chanson fran-cophone de nos régions. En dehors desémissions déjà en place, Nouvelle

Médiatic 79 / janvier - février / 2003

Blaise Angel, l’une des voix du Journal Infimesur La Première

fait peau neuve avec une nouvelle for-mule permettant un regard plus pointusur les différences de perception desévénements par les titres de la presserégionale, nationale et internationale. Aplus d'un titre, c'est dorénavant chaquematin, du lundi au vendredi, à 7h37,dans une production de Jean-FrançoisMoulin.

La nouveauté se place elle le samedi à12h40. En collaboration avec TSR.CH, eten coproduction avec Bernard Rappaz,l'émission met le multimédia à l'hon-neur et propose un entretien avec unepersonnalité du monde politique, éco-nomique ou culturel, selon le choix deFrancesca Argiroffo, productrice.L'émission est filmée pour Internet etdisponible sur TSR.CH et RSR.CH dès lesamedi matin et des extraits de l'inter-view filmée pourront être repris dans lesgrands journaux de la TSR. Les inter-nautes équipés d'une connexion ADSLou au câble verront l'émission en quali-té haut-débit, et ceux au bénéficie d'uneconnexion standard la visionneront enformat normal.

Décliné à trois voix, le Journal Infime apris place de 14h à 15h, du lundi ausamedi. Moments intenses de la vie.rencontres modifiant un parcours, déclicdans une existence, tous les thèmessont traités sous la forme d'un portrait-interview brossé par Martine Galland,

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Bouquet de nouveautés à la Radio Suisse Romande

Vogue, diffusé toute la semaine à 10h30et rediffusé le samedi et le dimanche,toujours à 10h30, fait la part belle auxjeunes talents, appréciés par le show-business, mais pas assez connus dugrand public.

La RSR soutien la musique d'originesuisse

Par le biais de ses quatre chaînes, laRSR soutient la musique d'origine suis-se. Depuis quelque temps, les créateursmusicaux de ce pays reprochent auxprogrammes radio de SRG SSR idéesuisse de ne pas les soutenir suffisam-

ment. La RSR a relevé statistiquement lamusique d'origine suisse passée sur sesquatre chaînes entre le 27 mai et le 2juin 2002: 9,41% de titres passésétaient de la musique suisse! Un résul-tat encourageant si l'on songe au relati-vement petit réservoir de musique hel-vétique en Suisse romande.

En plus d'être membre du Conseil deFondation pour la Chanson et MusiquesActuelles, la RSR accorde une placeimportante aux musiciens suisses. Surses quatre chaînes, elle propose régu-lièrement des interprètes ou composi-teurs du terroir. Les soirées OptionMusique ont lieu chaque vendredi. On ydiffuse le concert d'un artiste franco-phone, enregistré en spectacle dans sarégion pour cette opération conduiteavec France Bleu Pays de Savoie.

Médiatic 79 / janvier - février / 2003

Les concerts de Couleur3 ont eux pourbut d'accueillir un groupe suisse,chaque mois et en direct, au Studio 15de la RSR à Lausanne. Le festivalNouvelles Scènes, mis sur pied parOption Musique et Couleur3, soutientégalement les nouveaux talents et lachanson française.

Si l'on relève encore la venue dePavillon Suisse, sur Espace2, la RadioSuisse Romande propose déjà une bellepalette d'artistes de ce pays. De plus,elle intensifiera encore ses contactsavec les responsables de la scène suis-se, comme la Suisa, le Bureau SwissMusic Export, les patrons de clubs et delabels.

Arlette Roberti